1.4. Milieu humain
1.4.1. Population
Le département de Gouré est composée
essentiellement de Kanouris (Manga ou Béribéris, Boudouma), de
Touaregs, de Toubous, d'Arabes et de Haoussa. La population est passée
de 114.980 habitants en 1977 lors du premier recensement général
de la population à 162.105 habitants lors du deuxième recensement
général de la population au Niger (RGP., 1988) (Barké.,
2004) et à 227.400 habitants en 2001 (RGP/H-2001) avec une
densité de 22% habitants /Km2 (tableau 4).
Tableau 4 : Effectif de la population du
département de Gouré et répartition selon le sexe.
Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Année
|
|
56.430
|
57.668
|
114.980
|
1988
|
81.592
|
80.668
|
162.105
|
2001
|
113.412
|
113.988
|
227.400
|
|
Source : SDAP/Gouré
La répartition de la population est inégale
entre le Sud (plus peuplé) et le Nord (moins peuplé) du
département. Les cantons de: Gouré, Bouné et Kellé
ont respectivement 28,64%, 26,76% et 21,54% de la population totale du
département. L'extrême Nord, le canton de Goumou et le secteur
d'Alakoss comptent pour leur part respectivement 10,39%, 6,81%, et 5,86% de la
population totale du département (RGP., 1988) et au (RGP/H-2001), les
cantons de : Gouré, Alakoss, Bouné, Gamou, Kellé/Koutous
et Zone restante de Gouré occupent
10
respectivement : 21,85%, 6,67%, 29,23%, 6,03%, 19,79%, 10,73%,
5,7% de la population totale. La répartition de la population selon le
milieu donne les parts suivantes (tableau 5).
Tableau 5 : Répartition de la population
du département de Gouré par sexe selon les canton, zone restante
de Gouré et centre urbain de Gouré.
Sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Canton, zone restante, centre urbain
|
|
24.896
|
24.795
|
49.691
|
Canton de Alakoss
|
7.758
|
7.415
|
15.173
|
Canton de Bouné
|
33.105
|
33.366
|
66.471
|
Canton de Gamou
|
6.944
|
6.771
|
13.715
|
Canton de Kellé/Koutous
|
21.676
|
22.851
|
44.527
|
Zone restante
|
12.378
|
12.023
|
24.401
|
Centre urbain
|
6.655
|
6.767
|
13.422
|
|
Source : BCR/février., 2005
1.4.2. Activités Socio-économiques
Il faut préciser que la population du département
est scindée en deux groupes :
+ D'une part, on distingue les populations qui se livrent
à l'agriculture qui est la principale activité économique.
Cette agriculture demeure essentiellement pluviale néanmoins, elle est
secondée par des cultures de contre saison. L'agriculture est
pratiquée essentiellement dans la zone agricole à l'extrême
sud limitée par les isohyètes 350 mm ce sont : les Cantons de
Bouné, Gouré, Gamou, dans la moitié centre de Kellé
et la moitié Sud du secteur d'Alakoss. Ces activités agricoles se
concentrent autour des cultures:
V vivrières telles que le : mil, sorgho,
niébé, etc..;
V maraîchères (cultures de contre saison), dans
les cuvettes et au bord des mares, concernent les cultures de tomates, laitue ,
chou, oignon, pomme de terre, canne à sucre, manioc, patate douce, etc.
L'arboriculture y'est très développée. Elle concerne les
arbres fruitiers tels que les dattiers, les manguiers, les bananiers, les
citronniers, les papayers, les goyaviers (SDA de Gouré., 2004).
+ D'autre part on distingue les populations pratiquant
l'élevage dans la zone pastorale au centre comprise entre les
isohyètes 100 et 350 mm. Il s'agit principalement des nomades ou
éleveurs pasteurs. Ils sont composés des ethnies Touareg, Toubou
et Aza (RGP., 1988). Second pilier de l'économie, l'élevage
occupe une place importante dans les activités paysannes du
département de Gouré. Le cheptel est constitué (tableau 6)
des bovins, des ovins, des caprins, des Camelins, des Asins et des Equins
(RGP., 1999).
Tableau 6 : Evolution des effectifs du cheptel
(1999-2003)
Espèces
|
Bovins
|
Ovins
|
Caprins
|
Cameins
|
Equins
|
Asins
|
Années
|
|
201.432
|
252.965
|
312.386
|
26.961
|
7.512
|
9.585
|
2000
|
210.698
|
265.613
|
327.693
|
27.473
|
7.737
|
9.268
|
2001
|
220.390
|
278. 894
|
343.750
|
27.995
|
7.969
|
9.639
|
2002
|
254.948
|
316 2556
|
395.574
|
28.979
|
8.881
|
9.361
|
2003
|
266.675
|
332069
|
414.917
|
29.530
|
9.147
|
9.465
|
|
Source : SDA de Gouré
En se référant au tableau ci-dessus, on
constate que l'effectif du cheptel n'a pas connu un croît très
significatif depuis des années. On assiste à une diminution
d'effectif ; cela peut être probablement dû à la diminution
de la pluviométrie et aux feux de brousse répétitifs qui
émaillent la zones depuis des années. Ce pourquoi des campagnes
de sensibilisation sont organisées par les agents techniques de
l'agriculture, de l'élevage et de l'environnement dans les villages et
les marchés hebdomadaires pour montrer au population l'enjeu du feu sur
les airs de pâturages.
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