CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude, on se rend compte
réellement que l'érosion éolienne est un exemple typique
de cause de dégradation des sols dans le département de
Gouré.
En effet, le département de Gouré a connu des
sécheresses répétitives qui conjuguées aux actions
anthropiques, ont favorisé l'érosion des terres. Cette
dernière est aujourd'hui responsable de la destruction du couvert
végétal, l'apparition des espaces incultes (glacis nus),
l'appauvrissement, le morcellement et l'ensablement des terres agricoles,
pastorales ainsi que les infrastructures socio-économiques.
Face à ce phénomène, plusieurs types des
techniques de lutte contre l'ensablement ont été mis en oeuvre.
La plus rencontrée parmi ces techniques est la fixation mécanique
par clayonnage accompagnée par la fixation biologique par plantation des
ligneux au sein des claies. Au total, ces techniques ont été
réalisées dans les normes, selon qu'ils s'agisse de celles
réalisées par: l'Etat, des projet ou les ONG. Dans tous les cas,
ces dispositifs sont dressés perpendiculairement au vent dominant sur la
zone d'accumulation et non au niveau de la source qui est le lieu
d'alimentation du sable.
L'emploi des branches de Leptadania pyrotechnica
comme brise-vent mécanique sur la dune vive de Tchago est très
efficace. Cette efficacité s'est traduite par le retour progressif dans
le temps et dans l'espace de plusieurs types d'herbacées en seulement
deux (2) ans de mise en défens. En terme de mobilisation des particules
du sol, cette efficacité s'est exprimée par la réduction
voire l'annulation des flux de sédiments transportés par le vent.
Ceci, amène à dire que les sédiments transportés
par le vent sur les voiles éolien contiennent un potentiel important de
semences d'herbacées qui ne nécessite qu'une mise en
défens pour germer et s'épanouir.
La contrainte majeure à la fixation des dunes dans la
zone réside dans l'incompréhension des populations. Jusque
là elles ne sont pas conscientes des ces éminents travaux qui
sont faits par l'Etat, les projets et les ONG pour la restauration des terres
de culture et la sécurisation de leurs infrastructures de la menace du
sable. Cela explique la destruction des claies et le ravage des plants par
leurs animaux. On peut aussi ajouter le manque de contribution des populations
qu'elle soit physique ou matérielle. Pour une bonne réussite des
différents travaux qui ont été exécutés ou
en cours d'exécution, nous recommandons à : l'Etat, aux projets
et aux ONG intervenant dans la zone de :
> Bien conduire les travaux de fixation des dunes avec une
approche intégrant l'avis des populations ;
> Continuer la sensibilisation des populations sur l'avantage
des techniques de fixation de dune dans leurs zones ;
> montrer aux populations que ces travaux même s'ils
sont financés par une main étrangère, le profit leur
revient ;
> mettre l'accent sur l'éducation environnementale
de la population en commençant par la couche scolarisée et
procéder avec la population à des journées porte ouverte
sur les anciens sites de fixation.
A la population d' :
> Apporter sa contribution lors de la mise en place des
dispositifs antiérosifs ; > empêcher leurs animaux de
détruire les sites de fixation ;
> étendre ces techniques dans les champs, jardins, et
autours de leurs cuvettes et habitations.
Au chercheurs d'entreprendre des séries de recherche
sur le potentiel écologique des dunes dégradées. Cette
étude peut s'effectuer par des enquêtes sociologiques dans les
zones concernées afin de déterminer l'historique des terres
dégradées et les types d'herbacées rencontrées sur
les dunes avant leurs dégradations afin de bien canaliser les
possibilités d'épandage d'herbacée dans ses zones.
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