INTRODUCTION
De tous les éléments chimiques prenant part
à la nutrition de la plante, l'azote est le plus important pour la
croissance des cultures et les niveaux de rendement. Cet élément
existe sous des formes organiques relativement stables (acides humiques
contenant 3 à 5 % d'azote par exemple), sous des formes organiques
aisément minéralisables (acides aminés, hexosamines), ou
sous des formes minérales (nitrates, nitrites et azote ammoniacal). On
distinguera aussi l'ammonium libre, faiblement lié, fortement lié
et fixé non échangeable (ADAMS 1963-1964, BLANCHET et al
1963).
L'étude de l'azote dévoile un double
intérêt : économique et environnemental. Sur le plan
économique, la connaissance et la maitrise de la distribution de l'azote
entre les différents compartiments du sol, permet de raisonner la
fertilisation azotée. Sur le plan environnemental, l'étude du
bilan quantitatif de l'azote évite les pertes par lixiviation qui
peuvent contaminer les nappes phréatiques ou bien rejoindre le
réseau hydrographique (DRIDI et al, 2006). Une quantité optimale
d'azote dans le sol stimule l'absorption des autres éléments
nutritifs et favorise le développement de la plante et des racines et,
il faut savoir aussi qu'un excès d'azote peut conduire à des
baisses de rendement, favoriser les infestations de maladies et d'insectes et
augmenter la pollution des cours d'eau et des nappes souterraines (N'DAYEGAMIYE
, 2006).
Face à ces préoccupations économiques et
environnementales les recherches sur l'azote constituent des thèmes
d'actualité et des axes de recherches prioritaires. En effet, parmi les
problèmes multiples et complexes posés par l'utilisation de
l'azote en agriculture, la dynamique et les différentes transformations
que subis l'azote dans le sol constitue une problématique
environnementale à résoudre. Ces transformations sont sous la
dépendance, dans les conditions naturelles, des très nombreux
facteurs : climat (la température, la pluie, l'humidité
relative, ...), façons culturales (aération, drainage, ...),
propriétés physico-chimiques des sols et nature des plantes
cultives. Néanmoins, malgré la diversité des études
portant sur ce sujet, de nombreuses interrogations subsistent encore. S'il est
possible d'apprécier, dans les sols cultivés et fertilisés
les réserves en P, K, Ca, Mg pouvant être rapidement mises
à la disposition de la plante, grâce à des analyses
saisonnières, il n'en est pas de même pour l'azote, à cause
de variations considérables intervenant au cours de l'année,
notamment sous l'influence des microorganismes. Toutefois, cet azote se trouve
principalement sous forme organique et doit être minéralisé
par les micro-organismes du sol avant de devenir disponible pour les plantes.
On ne peut connaitre avec certitude les quantités et les formes d'azote
mises à la disposition de la plante, mais lorsque les niveaux sont
élevés, on peut être presque certain que l'alimentation
azotée est suffisante ou parfois trop importante.
L'objet essentiel du présent travail est d'observer les
transformations que subit l'urée dans un sol de Kinshasa.
La démarche de notre étude s'est divisée
en un apport documentaire, une analyse au laboratoire et enfin une discussion
des résultats des analyses.
Couverte d'une introduction et bouclée par une
conclusion et perspectives, la présente étude est formulée
en trois parties, dont la première concerne la revue de
littérature, la seconde étale le matériel et les
méthodes d'analyse du sol utilisés et la dernière
présente les résultats et leur discussion.
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