CHAPITRE DEUXIEME
LE PROCESSUS DE LA DECENTRALISATION
INTRODUCTION
Dans ce second chapitre, il sera question de préciser
quelques repères historique sur le processus de la
décentralisation.
Pour mieux appréhender cette notion, nous allons faire
un bref aperçu historique retraçant son évolution. La
première section va focaliser sur l'origine de la
décentralisation, la décentralisation dans la constitution du
3e République de la RD Congo, la philosophie de la
décentralisation. La décentralisation et le
développement ; la deuxième section portera sur l'apport du
Genre dans la décentralisation, l'implication du Genre dans le processus
de la décentralisation, la troisième section se basera sur la
présentation de la province de la province de l'Equateur/Mbandaka.
La décentralisation est un concept important, le fait
même qu'il continu à être d'action cité doué
notre pays et son applicabilité semble être difficile.
Plus d'une personne avisée affirme et confirme que, le
processus de la décentralisation, est un programme noble, ambitieux et
digne d'un grand peuple congolais. Elle favorise une école qui permet
aux fils et aux filles du pays à se conduire en hommes et femmes
politiquement responsables et engagés de façon consciente dans
l'oeuvre grandiose de l'édification d'une nation prospère et
garantir l'unité nationale51(*).
A cet effet, le modèle congolais de la
décentralisation dans la 3e République
promulgué par le président de la République Joseph Kabila
Kabange, depuis le 18 février 2006, traduit la vision des
principales forces politiques sur le mode de gestion des affaires publiques, en
vue de promouvoir la libre administration des provinces et des entités
locales dans le respect de l'unité nationale et de
l'intégrité territoriale.
SECTION 1. ORIGINE DE LA DECENTRALISATION
I.1. Aperçu historique
Il convient de signaler, qu'en rapport avec l'histoire de
notre pays, de 1885 à 1960, date de l'accession de la RD Congo à
l'indépendance et à la souveraineté internationale, en
réalité, ce n'est qu'au fur et à mesure de l'occupation
effective du territoire que l'autorité coloniale a senti la
nécessité de façon efficiente les entités rurales
afin de mieux soumettre les populations autochtones à l'autorité
de l'Etat. C'est une façon d'utiliser les chefs coutumiers pour asseoir
la domination coloniale52(*).
Après l'indépendance, en 1982, la RD Congo,
s'engage résolument sur la voie de la décentralisation
territoriale des responsabilités aux motifs de rétablir
l'autorité de l'Etat, de pacifier ce pays, d'assurer la cohésion
nationale et l'intégrité territoriale, de redonner la parole au
peuple, d'assurer le développement harmonieux et équilibré
des provinces, de donner aux forces vives et aux opérateurs
économiques au niveau des provinces et des entités
décentralisées l'autonomie en ce qui concerne l'initiative et la
décision.
Pour ce faire, après les deux guerres du Shaba en 1977
et 1978, à l'occasion de la création de l'Union pour la
Démocratie et le Progrès Social UDPS en sigle, face aux critiques
internes et externes sur la gestion du pays, le président Mobutu, se
décida de promulguer la loi sur la décentralisation en 1982.
De ce fait, selon le professeur Kayinda Lusanga
« l'échec de cette loi a été intervenu à
cause de manque des hommes compétents, instruits, intègre et
doué pour la marche des institutions et la non organisation des
élections locales et municipales »53(*).
Sur ce, ce qui est à la base du développement
d'un pays, ce n'est pas la forme de l'Etat unitaire ou fédéral,
mais plutôt une administration territoriale basée sur la
décentralisation. Il faut pour cela éduquer le peuple,
c'est-à-dire la base, pour acquérir l'esprit
décentralisé.
SECTION 3. LA DECENTRALISATION DANS LA CONSTITUTION DE
LA 3e REPUBLIQUE DE LA RD CONGO
Aux termes des dispositions légales,
de l'article 3 du chapitre I de la constitution, promulgué depuis le 18
février 2006, stipule que « La République
Démocratique du Congo est composée de la ville de Kinshasa et de
25 provinces dotées de la personnalité
juridique54(*). Monsieur
Vundwawe souligne que « La République Démocratique du
Congo, a innové l'organisation d'un Etat unitaire
caractérisé par le régionalisme politique au niveau des
provinces d'une part, et par la décentralisation administrative d'autre
part à l'échelon inférieurs des entités
territoriales décentralisés55(*). Il convient de noter que, cette
décentralisation peut être à l'instar de cette preuve, de
l'ordonnance n° 006, du 15 février 1982, cette fois une option
constitutionnelle de la volonté du peuple au cours du vote du
Référendum du mois de décembre 2005.
I.1.1. Nouveau découpage territorial
Dans l'article 2 de l'organisation constitutionnelle de la RD
Congo, la répartition des 25 provinces ci-après :
1. Bas-Uele
2. Equateur
3. Haut-Katanga
4. Haut-Lomami
5. Haut-Uele
6. Ituri
7. Kasaï-occidental
8. Kasaï-oriental
9. Kongo centrale
10. Kwili
11. Kwango
12. Lomami
13. Lualaba
14. Lulua
15. Mai-Ndombe
16. Maniema
17. Mongala
18. Nord-Kivu
19. Nord-Ubangi
20. Sankuru
21. Sud-Kivu
22. Sud-Ubangi
23. Tanganyika
24. Tshopo
25. Tshuapa56(*)
Cette répartition stipule que, les dispositions de
l'alinéa de l'article 2 de la présente constitution
entraînant en vigueur endéans trente six mois qui suivront
l'installation effectives des institutions politiques et ministères dans
un gouvernement issus des élections libres et transparentes. Et les
entités administratives décentralisés sont : le
district, la cité et quartier.
Le but poursuivi est non seulement des rapprocher les
administrés de centre provinciaux des décisions mais
également :
- liquider les tendances cessionistes de
certains provinces qui sont démantelé ;
- une autonomie culturelle
caractérisée par l'usage au sein de l'administration locale des
langues locales ;
- participation de la population à la
gestion des affaires locales, rapprochement des administrés aux
administrations, prise des décisions rapides adaptés aux
circonstances et en pleine connaissance de besoins des administrés dont
elle se trouve rapprochées ;
- Institutionnalisation de la participation
et de la dimension locales et l'existence des élites locales
élues pour animer l'administration locale ;
- un centre d'initiative, d'impulsion, de
responsabilité et de décision et de mise sur pied des programmes
et des projets de développement durable et équitable ;
- permet de développer la confiance
et des compétences de citoyens de toute catégorie confondue et de
combattre la malhonnêteté et la corruption au niveau
local57(*) .
Cela signifie que, il existe une nette
répartition des compétences entre l'Etat et les provinces.
Celle-ci exercent des compétences concurrentes avec le pouvoir central
pour d'autres matières.
En ce qui concerne les provinces, elles peuvent prendre des
bonnes initiatives locales, et deviennent aussi des sources de
développement à la base.
C'est pourquoi, il semble être utile que les
performances des gouverneurs des provinces et des responsables des
entités territoriales décentralisés soient
médiatisées et connues du public pour encourager l'excellence et
l'esprit d'émulation parmi les autorités provinciales et
locales.
I.1.2. Les nouvelles provinces
Il convient de noter que pour qu'un découpage
territorial soit optimal, il faut qu'il puisse répondre aux quatre
critères suivants : taille convenable, population convenable,
accessibilité et viabilité économique.
Dans l'histoire récente de notre pays, chaque fois que
l'(on avait procédé à en découpage, il y avait
toujours des craintes. En effet, lorsque l'on a découpé la
province du Kasaï en deux nouvelles provinces - la Province du Kasaï
Occidental avec comme Chef-lieu Kananga et la province du Kasaï Oriental
avec comme chef-lieu Mbuji-Mayi, on disait que cette dernière ne serait
pas économiquement viable mais curieusement elle est devenue plus viable
que Kananga.
En 1988, l'ancienne Province du Kivu, de taille trop grande
constituant un handicap à la bonne administration, a été
découpée en trois provinces correspondant à ses trois
anciens districts, à savoir : le Nortd-Kivu, le Sud-Kivu et le
Maniama, Ce découpage territorial devait servir d'expérimentation
à un futur découpage territorial et administratif progressif
d'autres provinces du pays (Vunduawe 2009 : 122). Les provinces du
Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont économiquement viables tandis que celle du
Maniema ne l'est pas. La viabilité économique d'une province
dépend toujours des ressources disponibles, de l'ingénierie
locale et de la capacité organisationnelle de ses dirigeants.
L'article 2 prévoit l'organisation de la
République Démocratique du Congo en 25 provinces et plus la ville
de Kinshasa qui le statut de provinces sont les suivantes :
Bas-Uélé, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga,
Haut-Uélé, Ituri, Kasaï, Kasaï Oriental, Kongo central,
Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Lulua, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu,
Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud Ubangi, Tanganyika, Tshopo et Tshuapa.
Tableau n° 4. Anciennes et nouvelles provinces
avec leurs chefs-lieux
Ancienne province
|
Cehef-lieu
|
Nouvelle Province
|
Chef-lieu
|
Bandundu
|
Bandundu
|
1. Kwango
|
Kenge
|
|
|
2. Kwilu
|
Bandundu
|
|
|
3. Mai-Ndombe
|
Inongo
|
Bas-Congo
|
Matadi
|
4. Kongo central
|
Matadi
|
Equateur
|
Mbandaka
|
5. Equateur
|
Mbandaka
|
|
|
6. Nord-Ubangi
|
Gbadolite
|
|
|
7. Sud-Ubangi
|
Gemena
|
|
|
8. Mongala Lisala
|
Lisala
|
|
|
9. Tshuapa
|
Boende
|
Kasaï-Occidental
|
Kananga
|
10. Kasaï-central
|
Kananga
|
|
|
11. Kasaï
|
Tshikapa
|
Kasaï-Oriental
|
Mbuji-Mayi
|
12. Kasaï Oriental
|
Lusambo
|
|
|
13. Sankuru
|
Lusambo
|
|
|
14. Lomami
|
Kabinda
|
Katanga
|
Lubumbashi
|
15. Haut-Katanga
|
Lubumbashi
|
|
|
16. Haut-Lomami
|
Kamina
|
|
|
17. Lualaba
|
Kolwezi
|
|
|
18. Tanganyika
|
Kalemie
|
Kinshasa
|
Kinshasa
|
19. Kinshasa
|
Kinshasa
|
Maniema
|
Kindu
|
20. Maniema
|
Kindu
|
Nord-Kivu
|
Goma
|
21. Nord-(Kivu
|
Goma
|
Province Orientale
|
Kisangani
|
22. Tshopo
|
Kisangani
|
|
|
23. Bas-Uélé
|
Buta
|
|
|
24. Haut-Uélé
|
Isiro
|
|
|
25. Ituri
|
Bunia
|
Sud-Kivu
|
Bukavu
|
26. Sud-Kivu
|
Bubavu
|
|
Il convient de noter que la Cour des Comptes contrôle
la gestion financière provinciale c'est-à-dire les comptes des
provinces et des entités territoriales décentralisées,
conformément à l'article 180 de la Constitution.
I.1.3. Les institutions politiques
provinciales
Les institutions politiques provinciales sont :
l'Assemblée provinciale et le Gouvernement provincial (const. Art.
195.).
I.1.4. L'Assemblée provinciale
L'Assemblée provinciale est l'organe
délibérant de province sur des questions relevant des
compétences exclusives de la province et exerce le contrôle sur le
gouvernement provincial ainsi que sur les services publics provinciaux et
locaux. Ses membres sont appelés des députés provinciaux
(const. Art. 197, al. 1er ).
Elle légifère par voie d'édits dans les
domaines relevant des compétences exclusives de la province. Mais la
législation nationale prime sur l'édit provincial. Elle peut
également légiférer sur les matières relevant de la
compétence concurrente du pouvoir central et de la province, sous
réserve de la comptabilité de l'édit avec la
législation nationale. Elle est également habilitée
à exercer un contrôle a priori ou a posteriori sur certains actes
déterminées du gouvernement provincial.
L'Assemblée provinciale participe à la
constitution du Parlement par l'élection des sénateurs.
Les députés provinciaux sont élus au
suffrage universel direct et secret ou cooptés pour un mandat de cinq
ans renouvelable (Const. Art. 197, al. 4).
Il convient de noter cependant que, selon la loi
électorale, lors de l'installation effective de nouvelles provinces, les
députés provinciaux élus ou cooptés sont de droit
membres des nouvelles assemblées suivant leurs circonscriptions
électorales respectives (LE, art. 238).
I.1.5. Le gouvernement provincial
Le Gouvernement provincial est composé d'un
gouverneur, d'un Vice-Gouverneur et des ministres provinciaux. Le gouverneur et
le Vice-gouverneur sont élus pour un mandat de cinq ans une fois
renouvelable par les députés provinciaux au sein et en dehors de
l'Assemblée provinciale. Les ministres provinciaux sont
désignés par le gouverneur au sein et en dehors de
l'Assemblée provinciale (const. Art. 198).
Il convient de savoir que, selon les dispositions de la loi
électorale, le mandat des membres de l'exécutif des provinces
à découper cesse à l'installation des institutions des 26
nouvelles provinces. La commission électorale nationale
indépendante (CENI) organisera l'élection des gouverneurs et
vice-(gouverneurs de ces nouvelles provinces. Ces derniers achèveront
les mandats de la législature en cours.
Le gouverneur est le chef de l'exécutif provincial. Il
représente la province en justice et auprès des tiers ; Il
nomme, relève de leurs fonctions et, le cas échéant,
révoque les ministres provinciaux. Il dispose de l'administration
publique en province. A ce titre, tous les services publics nationaux et
provinciaux sont placés sous son autorité (LLAP, art. 28).
Le gouvernement provincial exécute les lois et
règlements nationaux par l'intermédiaire de ses services ;
il coordonne et supervise les services qui relèvent de l'autorité
du pouvoir central.
I.1.6. La répartition des compétences
entre le pouvoir central et les provinces
L'article 202 de la Constitution énumère 36
matières relevant de la compétence exclusive du pouvoir central
tandis que l'article 203 énumère 21 matières relavant de
la compétence concurrente (domaines de collaboration) entre le pouvoir
central et les provinces et l'article 204 les 29 matières relevant de la
compétence exclusive des provinces. La somme des compétences
concurrentes et exclusives des provinces confère à celles-ci une
libre administration qui leur laisse une large autonomie dans des domaines qui
favorisent le développement local.
I.1.7. Les dimensions de la
décentralisation
En matière de la décentralisation, le
professeur Vundwawé dégage les aspects politiques,
économiques, juridiques ou administratifs et culturels.
- sur le plan politique, la décentralisation est le
corollaire de la démocratie : elle favorise la formation du citoyen
par le jeu de l'élection et lui permet la maîtrise des rouages du
pouvoir et de la technique de la gestion des affaires publiques. La
décentralisation territoriale est ainsi perçue comme une
véritable école politique58(*).
En ce qui concerne le niveau économique,
décentralisé, c'est assurer un développement harmonieux et
équilibré des régions et autres entités
territoriale décentralisés59(*).
Le droit de prendre l'initiative en matière de
programmes et projets de développement économique,
accordés aux entités locales, ouvre la voie au privilège
des programmes aux projets locaux, c'est-à-dire à un
développement national harmonieux et équilibré.
Dans le cadre juridique ou administratif,
décentraliser, c'est transformer en centre d'impulsion les
entités locales60(*).
Cette détermination de donner aux entités
décentralisées une personnalité juridique soulève
que, chaque entité décentralisée est dotée d'une
autonomie plus ou moins large, dans la gestion de leur affaires locales.
La qualité de personne juridique offre à ses
entités les droits et des obligations et aussi la compétence de
s'obliger et d'obliger les autres.
Au terme du décret-loi n° 081 portant
organisation territoriale et administrative de la RD Congo du 02 juillet 1998,
les entités administratives comme le district, la commune et autre que
celles de la ville de Kinshasa, la cité, le secteur et la chefferie, le
quartier, le groupement, le village, ne sont pas décentralisées
et ne disposent pas des personnalités juridiques61(*).
Par contre, la province, la ville, le territoire ou la
commune pour la ville de Kinshasa sont des entités
décentralisées et disposant, ipso facto des personnalités
juridiques qui leur permet d'avoir une autonomie financière et d'action
pour réaliser leur développement sans trop attendre du pouvoir
central.
C'est ainsi que le Gouverneur de province, le maire de la
ville, l'administrateur de territoire et le bourgmestre de la commune de la
ville de Kinshasa ont un double qualité d'être à la fois
organe locaux du gouvernement central et organes propre de l'entité
décentralisé.
Les organes délibérant sont :
« Le conseil provincial ou conseil de la ville de Kinshasa, le
conseil communal, le conseil de territoire, le conseil de secteur ou de
chefferie62(*).
I.2.4. La philosophie de la décentralisation
Dans une conférence animée le 16
décembre 2008 à l'intention des étudiants de
première licence en communications sociales, le professeur Vundwawe
souligne que, la décentralisation est d'abord un état d'esprit
qu'il faut cultiver63(*).
Techniquement, il fait la différence entre la décentralisation
territoriale qui consiste à donner la personnalité juridique
à une portion du territoire : province, territoire, secteur ... et
la décentralisation technique qui est un système d'organisation
institutionnelle de l'administration par lequel le pouvoir de décision
est confié à des organes autre que et agents du pouvoir central
dans le cadre de la décentralisation. Les organes locaux ne sont que
soumis au pouvoir hiérarchique, ils sont élus
démocratiquement par le peuple. Par la philosophie profonde, nous
pouvons faire allusion aux idées sur lesquelles se fonde la politique de
la décentralisation.
En effet, pour Le Prof. Vundwawe, il faut avoir un esprit
décentralisé, c'est-à-dire l'esprit démocratique,
l'esprit de partage dans un principe de subsidiarité.
L'organisation peut plonger ses racines dans l'histoire, la
culture, au quotidien, les réalités et les besoins fondamentaux
de la population au sein de la société, pour le
développement durable et endogène.
A cet effet, la grande difficulté se situe au niveau
des entités décentralisées, de mobiliser des recettes,
réside dans la corruption et l'existence des réseaux informels de
recouvrement des recettes et surtout la faible capacité extractive.
I.2.5. La décentralisation et le
développement
Dans ce pays, la République Démocratique du
Congo, il faudra prôner pour une décentralisation politique,
administrative, économique, sociale et culturelle.
Cela peut être une profonde conviction de la bonne
gouvernance, de la bonne gestion de la chose publique parce que, celle-ci
permet la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion, le devoir de
rendre compte, une meilleure communication horizontale et verticale,
mobilisation des moyens financiers adéquats, et une implication efficace
de la société civile.
Sur ce, une question nous revient en tête pourquoi
font-il décentraliser ce pays ? De prime à bord, au niveau
politique, la décentralisation vise, le développement de
l'organisation des entités décentralisées, en fournissant
l'émergence d'un Etat de droit démocratique, la promotion de
droit de l'hommes, et l'égalité des chances au niveau de prise de
décision entre l'homme et la femme, en tenant compte de la
compétence, de l'éthique et l'équité.
Car dans un processus de développement, on ne peut pas
parler du développement ou d'un changement social au sein d'une
société sans toutefois tenir de la compétence et de la
qualité de la formation intégrale de l'individu.
Secundo, dans le cadre administratif, l'expérience
nécessité de la décentralisation, c'est de favoriser le
rapprochement de l'administration et la gestion des ressources humaine,
naturelles, financières et technique avec la population.
Tierso, en ce qui concerne le niveau social et culturel,
l'objectif de la décentralisation est d'associer tout les membres de la
société civile de s'impliquer pour le développement du
pays et l'identification des besoins et des problèmes au sein des
entités décentralisés.
Pour ce faire, la responsabilité de la
société civile porterait non seulement sur les actions de
participation efficace et effective, mais aussi et surtout de contrôle
dont elle dispose dans une société politiquement et socialement
organisés.
A cet effet, l'opinion publique a le besoin d'être
informé sur la gestion de la chose publique.
S'agissant de la participation égale des groupes
culturellement et socialement marginalisés, le professeur Vundwawe
souligne que « la participation sans exclusions de tous les citoyens
à l'oeuvre du développement endogène, est un principe
démocratique au centre de la démocratie »64(*).
Sur ce, la minorité ethnique et les pauvres sont
à appeler à s'impliquer dans le processus de développement
dans un pays. C'est pourquoi, le professeur Mbiye Hilaire soulève que,
« la lutte contre le tribalisme, la promotion de la diversité
culturelle, est une source de richesse, et un facteur de cohésion
sociale, de paix et de développement dans un pays
démocratique »65(*).
Il est important de mettre en place les moyens
appropriés, pour décentraliser la RD Congo en
générale, et la ville province de Mbandaka en particulier. Il
s'agit notamment :
- un cadre juridique (constitutionnel,
législatif et réglementaire,
- des ressources humaines (des cadre
compétents, expérimentés et honnêtes),
- des finances publiques suffisantes, et en
cas d'abus du pouvoir, un juge compétent et indépendant devra
alors intervenir pour trancher des conflits de compétence, ou
sanctionner des fautifs.
I.2.6. Contraintes de la
décentralisation
La nouvelle constitution de la 3ème
république prévoit une argumentation de 11 à 25 provinces,
plus la ville de Kinshasa.
Ce processus peut offrir les opportunités aux
entités décentralisées, mais comporte également des
risque qui demande un pays à adopter une approche stratégique,
pour que la décentralisation soit effective sur le terrain. Mais, ce
problème, se fait face à plusieurs contraintes
notamment :
I.2.6.1. La voracité du pouvoir
central
L'ennemi de la décentralisation est le refus du
pouvoir central de céder une partie de son pouvoir.
Par contre, pour que la décentralisation
réussisse, il est utile que la répartition des
compétences, telle que prévue dans la constitution, soit
scruptensement respecter.
C'est pourquoi, l'assemblée nationale doit constamment
veiller à cela et interpeller toute les autorités qui
relèvent de la compétence exclusive du pouvoir provincial.
La tutelle administrative doit se limiter au contrôle
de l'égalité des actes et les opportunités.
La mentalité attentiste des pouvoirs provinciaux
Depuis la nuit du temps, les autorités administratives
provinciales et locales ont été habitués à attendre
toutes les décisions du pouvoir central (Kinshasa) et en se
considérant elles-mêmes comme des simples exécutant de
décision de l'autorité hiérarchique.
Cependant, l'avènement de la démocratie et la
décentralisation vont opérer un dessaisissement d'un certain
nombre de prérogatives, par le pouvoir central de transférer un
pouvoir au niveau provincial.
Après la mise en place des institutions
démocratiques, une prise de distance vis-à-vis du pouvoir central
est nécessaire pour se débarrasser d'un comportement
centralisateur vers les provinces et ses entités
décentralisées puissent prendre réellement conscience de
leur pouvoir.
C'est pourquoi, les autorités provinciales doivent
faire preuve de leur créativité et un esprit d'initiative, afin
de donner une nouvelle impulsion du développement local et amener la
population à l'impliquer positivement à la gestion de la chose
publique.
2.8. Le manque d'adhésion de la population
Si la décentralisation est considéré
comme une affaire des cadres qui obtiennent des nouvelles possibilité
d'entrée du pouvoir dans la gestion de la chose publique, de gagner de
l'argent et de se jouir des honneur de la population, cela ne peut pas aboutir
à un développement endogène au sein des entités
décentralisés.
Cela étant, il est nécessaire de mener des
activités de sensibilisation de la population pour qu'elles comprennent
le bien fondé de la décentralisation, et accepter ce processus
afin de favoriser son bien être pour son adhésion et sa
participation efficace.
2.9. L'impatience de la population
Après seize ans de transition, cinq ans de guerres
consécutives et multiformes ainsi que 3 ans de période un plus
quatre : l'organisation des élections démocratiques, libres
et transparentes en 2006 ; l'installation d'un gouvernement issu des
élections jusqu'à nos jours, la population est devenu impatiente
de voir la nomination des acteurs locaux dans des entités territoriales
décentralisés (communes, district, ...). Elle pense que, il
suffit seulement de mettre en place les nouvelles institutions, pour mettre fin
à la pauvreté et le sous-développement local.
Cependant, ce processus peut prendre du temps, pour
l'amélioration des conditions de vie de la population.
La réalité sociale de la ville province de
Kinshasa nous prouve que, l'impatience de la population réside au niveau
du taux élevé de chômage, de la corruption,
l'instabilité monétaire, l'insécurité, le manque
d'eau et d'électricité, etc.
A ce sujet, au niveau des entités
décentralisé la population ne peut pas seulement avoir des
autorités locales, voir celles-ci doivent être capable de garantir
la sécurité nécessaire, la paix, les besoins sociaux,
pour un développement endogène et durable.
2.10. La gestion ethnique du pouvoir
Il n'est pas possible qu'une province soit
caractérisée par l'homogénéité ethnique, car
certains groupes ethniques ont une plus grande importance démocratique
que d'autres. C'est peut-être le constat fait au niveau des
entités décentralisés, cela peut mener la discrimination
et source de conflit. On peut craindre qu'il y ait tyrannie de la part de la
majorité, qui veut prendre les postes de responsabilités au
détriment des minorités, qui risque de ne pas adhérer aux
politiques communes.
Au niveau de l'entité décentralisée, il
est nécessaire que, les autorités doivent se soucier de la
représentation de toutes les forces sociales au sein des institutions.
Cela a pour objectif de lutter contre toute sorte de tribalisme et de
clientélisme.
2.11. La culture de l'échec
La décentralisation ne peut réussir si les
ennemis se retrouvent nombreux au sein et en dehors des institutions
publiques.
La mentalité congolaise pense souvent de se marquer de
ceux qui veulent promouvoir le bien commun, pour un développement
durable dans le pays
Cela peut-être caractérisé par des
stratégies d'intrigue, médisance, de recherche de la mort
physique ou politique des acteurs politiques de la place au sein des
institutions et les membres de la société civile.
La désinformation et la démobilisation de la
population qui se retrouvent au sein des regroupements qui ne peuvent pas
donner satisfaction ont ambition de tous les membres dans l'opposition et les
entraves sont responsables de tout ses actes.
Cela implique l'impérieux nécessité, que
la performance des autorités des entités
décentralisé soient médiatisés et en commun avec la
population. Ceci va permettre l'implication du public, l'excellence pour un
développement endogène.
2.12. L'incivisme fiscal
Si la population congolaise refuse de contribuer aux charges
publics, le gouvernement ne peut pas avoir les moyens financiers pour la
réalisation de ses projets.
Le grand défi des provinces et des entités
territoriales décentralisées sera de trouver les moyens
nécessaires pour le financement et la maximisation des recettes
publiques.
2.12. Le manque de personnalité
qualifié
En République Démocratique du
Congo, le processus de la décentralisation, c'est une réforme qui
va apporter le développement au niveau des entités
décentralisés. La nécessité d'avoir un personnel
compétent et qualifié d'imprégné un esprit de la
décentralisation est d'une importance cruciale.
Ce personnel devra être formé pour mieux
appréhender les lois qui régissent dans la constitution sur le
processus de la politique de la décentralisation. Cette capacité
va répondre aux attentes des tâches assignés, la
vulgarisation et sensibilisation de la population dans ce processus de la
décentralisation soit effective.
2.13. Le manque d'organisation de l'élection
locale
L'organisation de l'élection libre,
démocratique et transparente, au niveau de l'entité
décentralisée, est une importance capitale, pour promouvoir la
démocratie dans notre pays.
Le manque d'organisation de locaux, peut empêcher
l'adhésion de la décentralisation, car la personne qui est
nommé par le pouvoir central, n'est pas voté. La
nécessité d'organisé ses élections sera
indispensable, pour promouvoir un développement durable et
endogène.
II.3. DES RAISONS DE CRAINTES
Si l'organisation de la décentralisation doit plonger
ses racines dans l'histoire, la culture et le vécu de la population,
pouvons-nous être à l'aise, ici et maintenant, pour dire que
l'application de la politique de la décentralisation, accompagné
du découpage territorial, telle que définie par la loi soit
voté au parlement, et sans un risque de cessession de la RD Congo.
En effet, dans son parcourt historique, la RD Congo, notre
pays, a connu des sécessions des guerres consécutives avec menace
de balkanisation. La situation actuelle, marquée par la guerre et
l'insécurité dans l'Est de la République et la province de
l'Equateur, menace l'unité et l'intégrité de territoire
nationale.
L'expérience de la formule un plus quatre avec ses
corollaires qui sont : la répartition équitable des
responsabilités ; la géopolitique et surtout, le clivage
Est-Ouest, le nombre impressionnant des candidatures aux dernières
élections présidentielles et législatives, suivies des
contentieux électoraux sont autant des signes clairs qui
témoignent de l'absence de l'esprit décentralisé dans le
chef des acteurs politiques congolais.
La décentralisation, l'a dit le professeur
Vundwawé « est une volonté, une lutte pour le
redressement socio-politico-économique du pays. Pouvons-nous être
à l'aise si et maintenant pour souscrire à celle-ci comme mode de
gestion indiqué des affaires publiques, lorsque l'on sait que le pays
est sous administré ? Sans être exhaustif, voilà
autant d'interrogation qui décrivent le vécu pénible et la
gravité du sort de nos populations tant dans la capitale que dans les
autres provinces du pays66(*).
En réalité, lorsque l'on se
réfère au parcourt historique du pays marqué par des
sécessions et des guerres consécutives avec menace de
Balkanisation du territoire nationale, lorsque l'audit dans les actions et
actes des acteurs politiques des notre pays de absence d'une culture (esprit)
décentralisé et, en tout, lorsque l'on constate
l'incapacité de l'Etat, malgré l'installation d'un nouvel ordre
institutionnel, à faire face au problème du vécu de nos
populations : souffrances, insécurités, ..., l'application
de la politique de la décentralisation comme mode de gestion des
affaires publiques doit se faire avec prudence et délicatesse pour ne
pas fléchir vers l'éclatement pur et simple de notre nation.
Face à ce risque, nous proposons la communication pour
le changement de comportement comme une stratégie susceptible d'amener
les congolais à acquérir une culture et un esprit
décentralisé. Car le développement du corps est l'apanage
de tout le monde.
II.4. APPORT DU GENRE DANS LA
DECENTRALISATION
C'est dans un souci de moderniser la vie politique et de
renforcer une démocratique d'aucuns qualifient de
« inachevées » que certains mouvements de femme
avait commencé à revendiquer la mise en place des mesures visant
à favoriser une participation équilibrée des femmes et des
hommes au processus de développement endogène et durable67(*).
En effet, en 1989, notamment Antoinette Forgue figure
emblématique des mouvements de la libération des femmes (MLFE),
crée l'alliance des femmes pour la démocratie.
L'objectif visé était d'oeuvrer à la
démocratie de la société, à partir de 1994, elle
mène ce combat dans le cadre de son mandat de député au
parlement européen.
C'est ainsi que les institutions européennes
deviennent un relais de premier plan pour la promotion de la démocratie
paritaire, dont les enjeux dépassent le cadre de revendication
féministes.
Pour ce faire, il n'est pas question de diviser le peuple en
catégorie, puisque tous les hommes sont égaux, à fortiori
de constituer une assemblée qui soit un reflet de la composition
sociale, raciale ou structurelle de la population.
Sur ce, Madame Marie Bapu souligne que « l'analyse
du contrat congolais relève que les femmes représentent plus de
52% de la population, mais qu'elles subissent d'énorme
inégalités dans les divers secteurs de la vie, notamment,
l'éducation, l'information, la politique, l'économie,
etc.68(*).
Cependant certains proverbes congolais
indiquent que « l'homme ne peut gérer seul le pouvoir, sans la
contribution de la femme. En outre, dans les milieux ruraux elles assurent des
travaux d'exploitation agricoles, leurs positions économiques au sein du
ménage, est également renforcée à la suite de
l'effondrement en secteur formel et de l'argumentation du chômage dans le
secteur non agricole.
Cette femme assure la survie quotidienne, dans la
majorité des ménages à travers diverses activités
informelles, au marché et dans le champ.
Ainsi, pour mieux comprendre la situation des hommes et des
femmes, il est important d'examiner attentivement, leur vécu quotidien
pour y déceler d'énormes inégalité et écarts
à consoler.
L'implication du genre dans le processus de
ce décentralisation
L'esprit de la décentralisation renvoie à un
développement endogène qui tient compte du contexte
économique, politique, social et culturel au niveau des
entités décentralisées. Car
l'identité et la culture de chaque groupe social est lié à
son milieu et son contexte de vie.
De ce fait les modèles de développement
conçus à l'échelon national ne sont pas adaptés
à la réalité locale. Cela justifie la
nécessité de l'implication des acteurs sociaux au niveau local
dans le but est de69(*) :
- l'identification des problèmes liés
crée aux responsabilités concrètes et quotidiennes des
individus dans leur différentes activités ;
- la conversion des besoins en demandes
sociales pour l'élaboration des politiques en développement
durable et endogène.
A cet effet, les divers interactions qui existent les acteurs
de développement au niveau de la décentralisation, nous pouvons
à ce niveau occulter le rôle que doit jouer le Genre dans une
entité décentralisés.
Ses rôles peuvent se divisés de la
manière suivante :
a) Rôle productifs
La femme à l'instar de l'homme doit se donner au
travail qui permettra l'obtention d'une rémunération ou d'un
moyen de subsistance. Ceux-ci doivent modeler le sens du travail en tenant
compte de l'évolution économique.
Le prolongement de ce rôle est celui de la production
sociale au niveau de la section communautaire. A ce niveau, il s'agit des
activités qui assurent la cohésion et le développement de
la communauté.
b) Rôle reproductif
Certaines activités telles que la reproduction de la
main d'oeuvre et l'efficacité du travail, la socialisation de la fille
et garçon à la scolarisation, comme les acteurs principales de
devenir de la société de demain.
c) Rôle politique
L'homme et la femme peuvent avoir le même
intérêt stratégiques, crée à un
développement pour la différence de la société
purement démocratique. Cela peut être pragmatique à
travers, l'occupation des postes.
La rentabilisation maximale et la contribution de l'homme et
de la femme dans le processus de la décentralisation, ainsi que la
résolution des problèmes de la population, demande que l'accent,
soit mit sur le rôle, statut, les fonctions sociales spécifiques
attribués par la société puissent tenir compte de la
compétence, de l'équité et l'éthique, cela peut
conduire à l'adaptation d'une approche, genre,, et des questions
crée à la parité qui relèvent d'un cadre conceptuel
d'un développement endogène et durable.
C'est ainsi que, l'approche Genre permet de saisir
également les interactions sous-jacentes à la dynamique sociale,
intra-classe ; intra-notion, intra-race qui généralement
peuvent être
Elles peuvent fournir d'informations indispensables à
la connaissance d'autorité et dépendances et accordent non
seulement les questions par rapport à la femme mais aussi à
l'homme en terme des besoins et d'apport de
développement »70(*), en vue de mettre en exergue les questions de
qualité de vie de chaque individu, de la justice sociale et
équitable concernant l'homme et la femme.
De ce fait, l'implication du Genre dans le processus de la
politique de la décentralisation au sein de la ville province de
Mbandaka peut demeurer un souhait indéniable de tous les habitants de
cette entité décentralisée.
La culture et la réalisation de la
décentralisation en RD Congo s'avère d'une importance capitale,
pour conscientiser la population de tenir compte de son implication dans la
gestion de la chose publique. Car le développement de ce pays nous
engage tous étant que être socialement humain.
SECTION III :
II.1. Description de la ville de Mbandaka 71(*)
Pays
|
République Démocratique du Congo
|
Province
|
Equateur
|
Ville
|
Mbandaka
|
Maire
|
Christine MWANYA
|
Communes
|
Mbandaka, Wangtata
|
Anciens noms
|
Coquilathville, Equateur ville, Station Equateur
Coquilathstad
|
Langue internationale
|
Français
|
Langue locale
|
Lingala
|
Superficie
|
46.000 ha, 2.460 km²
|
Population
|
729.257 hab. /km²
|
Densité
|
1585,34 hab.km²
|
Coordonnés
|
00 03 ` nord
|
Députés provinciaux
élus de la ville de Mbandaka
|
- René Bokanga
- André Inonga
|
|
II.2. Aperçue historique de la ville de
Mbandaka
Mbandaka est une ville de la province de l'Equateur en
République Démocratique du Congo. Elle est le Chef lieu de ladite
province, située sur le fleuve Congo entre les villes de Kinshasa et de
Kisangani.
D'après Camille Coquiltat « anciennement, la
ville était connue sous le nom de « Coqueltatville »
avec comme prononciation « KDALTVIL » en janvier 1966. Les
Agents de l'association internationale du Congo (AIC) en sigle, Stanley Vangile
et Coquiltal, créèrent la station de l'Equateur pour mettre une
première ville dans la région72(*).
L'objectif était l'installation d'un poste à
proximité du passage de la ligne géographique de l'Equateur. Ce
poste se trouvait sur la rive gauche du fleuve Congo qu'il fallait
pénétrer en débouchant un passage forestier
« impénétrables » qui allait d'Inganda
à Wangata.
A cet effet, a lui donnèrent le nom de
« L'Equateur », au fils du temps cette dernière
dénomination a changé suite au transfert de la station de
l'Equateur à Mbandaka par Charles, Le Maire qui fut le fondateur de la
Station de l'Equateur73(*).
A la veille de l'indépendance de la RD Congo, Mbandaka
acquit le statut de la ville et devient le Chef lieu de la province de
l'Equateur en 1977.
Actuellement cette ville est occupée par une nombreuse
population, comme une agglomération habitée par plusieurs
ethnies.
1.2.1. Situation géographique et
démographique
La ville de Mbandaka est située dans la cuvette
centrale aux affluents du fleuve Congo et de la rivière Ruki,
bornée au nord par le fleuve Congo et au sud, par les territoires de
Bikoro et d'Ingende.
Mbandaka, regorge en son sein deux grandes communes, dont
celles de Mbandaka d'une part et celui de Wangata d'autre part.
La ville s'étend sur une superficie de 600 km²,
situé sur un degré 0° 349 » » CN et
18° 16' 40 » CE. En estime une superficie de 160.000 ha.
Elle est une agglomération habitée par
plusieurs ethnies, principalement, Mongo, Bakutu, ... avec un nombre consistant
des expatriés qui s'occupant du commerce.
Vu les difficultés d'ordre politico-administrative que
traverse le pays, nous sommes dans l'impossibilité d'avoir les
données statistiques fiables concernant l'évolution
démographique de la population. La dernière estimation date de
l'an 1996, affirmait que Mbandaka avait une densité de 101
ha/km².
1.2.3. La situation socio-politique
La République Démocratique du Congo a
été secouée par des guerres multiformes et
consécutives. Aujourd'hui, sa peut faire 10 ans plus ou moins, ceci
à créer un climat d'insécurité et
d'instabilité politique générale et en particulier dans la
ville de Mbandaka74(*).
A cet effet, la ville fut le théâtre du massacre
de nombreuses personnes lors de la première guerre du Congo, en
particulier d'origine Hutu du 13 au 17 mai 1997. Avant l'organisation des
élections démocratiques libres et transparente en octobre
2006.
Cependant sa situation économique s'articule
plutôt sur l'agriculture, l'élevage des volailles, la pêche
et le commerce, l'exploitation forestière, le tourisme, etc.
Compte tenu de ses ressources naturelles dont le sol est
très fertile. Les ressources du sous sol non exploités tel que
l'or, le diamant, le pétrole, d'immense forêt Equatoriale.
La population de ce coin de la république, tende
à un développement de la ville. Le développement de cette
ville est aussi également caractérisé par la
présence de quelques institutions publiques et privés,
organisation internationales et nationales, des institutions
supérieures, secondaire, et primaire. Cela se fait pour le bien
être et le développement durable.
II.3. Indice du Genre dans la ville province de
Mbandaka
0. Introduction
Tout développement implique la participation de tous
de se mettre au travail comme source de développement.
En se référant à l'homme et à la
femmes comme des éléments constitutifs de la population, l'indice
du Genre implique l »'égalité des chances et surtout de
l'équité en matière d'accès aux services et aux
informations75(*).
En effet, « le renvoie à l'éventail
de rôle et rapport déterminés par la société,
extrait de personnalités, aux attitudes ou des valeurs que la
société attribue aux hommes et aux femmes, en fonction de la
compétence, de l'équité, ainsi que l'éthique, cela
peut varié dans le temps et en fonction de la
culture »76(*).
En outre, les aspirations et les besoins différents
des femmes et des hommes ne sont pas pris en considération,
valorisés et appuyés de la même manière dans la
société. Au niveau provincial Equateur/local l'indice de la
parité et du Genre permettent de fournir les données et
informations relatives à l'égalité entre les hommes et les
femmes.
Certes, ils démocratises l'accès aux
statistiques et met à la disposition des décideurs sur les
questions du Genre, comme un instrument de suivi efficace valable, fiable et
facile à être appliquer au sein des institutions.
Dans un premier temps, dans le démarrage de
l'observation sur l'indice du Genre dans la ville province de Kinshasa.
Prioritairement, le pouvoir politique qui évolue entre les femmes et les
hommes n'ont pas les mêmes possibilités d'occuper les postes de
responsabilité, au niveau du pouvoir législatifs,
exécutifs et judiciaires au niveau provincial.
Tableau n° 2. Gouvernement provincial de la
province de l'Equateur
Exécutifs
|
Effectifs
|
Homme
|
Femme
|
Total
|
A. Gouvernement
|
- Gouverneur et vice-gouverneur
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Ministres provinciaux
|
10
|
9
|
1
|
10
|
Assemblée provinciale (députés
provinciaux)
|
108
|
105
|
3
|
108
|
N.B. : D'une manière générale, les
femmes sont sous représentées dans les institutions provinciales.
Les femmes doivent eux-mêmes se conscientisés.
Tableau n° 3. L'indice du terme dans la
magistrature de la ville province de l'Equateur
A. Siège
|
Effectifs
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
1. Cours d'appel
|
9
|
9
|
0
|
9
|
2. Coures des tribunaux de grandes instances (IGI)
|
14
|
14
|
0
|
14
|
3. cours des tribunaux de paix
|
8
|
8
|
0
|
8
|
B. Parquet
|
|
|
|
|
1. Parquet général près de la cours
d'appel de la ville province de Mbandaka
|
5
|
5
|
0
|
5
|
2. Parquet près du tribunal de la grande instance
|
24
|
24
|
0
|
24
|
II. Juridiction unitaire
|
|
|
|
|
C. Siège
|
|
|
|
|
1. Cours militaire
|
2
|
10
|
1
|
2
|
2. Tribunal militaire de garnison
|
6
|
6
|
0
|
6
|
D. Auditorat
|
|
|
|
|
3. Auditorat militaire supérieur
|
2
|
2
|
0
|
2
|
4. Auditorat militaire de garnison
|
9
|
9
|
0
|
9
|
Total général
|
78
|
77
|
1
|
78
|
Source : site de Conservatoire, réalisé aux
SPI, p. 15.
Conclusion
En somme, nous pouvons dire que comme la démocratie
à besoin des démocrates, la décentralisation à
besoin des acteurs sociaux compétents qui doivent chercher des solutions
pour le développement au niveau des entités
décentralisés.
L'implication du Genre dans le processus de la
décentralisation s'avère d'une importance capitale, par la
vulgarisation de celui-ci dans les entités
décentralisées.
Car la décentralisation prône pour une
éducation permanente des cadres, par l'implication et la participation
de tous les citoyens. L'organisation de l'élection locale est
également d'une importance capitale.
Cette brève relecture de la situation historique,
démographique, économique, politique de la ville de Mbandaka nous
a aidé pour savoir son fonctionnement.
* 51 VUNDUAWE TE PEMAKO, La
décentralisation territoriale des responsabilités au Zaïre.
Pourquoi et comment ? dans Zaïre-Afrique n° 166
(juin-juillet 1982), p. 345.
* 52 Ib., n° 165
(mai 1982), p. 273.
* 53 KAYINDA LUSAMBA, La
décentralisation territoriale zaïroise à l'épreuve de
la théorie et des faits. Les cahiers de CEDAF n° 2, avril
1994, p. 2.
* 54 La constitution de la
3e République Démocratique du Congo, du 18
février 2006, J.O. RDC, n° spécial 2006.
* 55 V. Te PEMAKO,
Réflexion sur le prionalisme politique ou la nouvelle
décentralisation, Kinshasa, 2007, p. 77.
* 56 P. MABIALA, Pouvoir
central et pouvoir provincial, Atelier de formation du mois de
février-juin, inédit.
* 57 N. YAMBAYAMBA, Les
dynamiques de la décentralisation en RDC, atelier animé au
mois de juillet 2009 à Kinshasa, inédit.
* 58 L. ILANGO, La
décentralisation territoriale et le développement endogène
des entités locales au zaïre, dans
Zaïre-Afrique, n° 25 (févr. 1991), p. 24.
* 59 Ib., p.
24-25.
* 60 Ib.
* 61 N. YAMBAYAMBA, Les
dynamiques de la décentralisation en RDC. Atelier animé au
mois de juillet à Kinshasa, p. 4, inédit.
* 62 Ib.
* 63 VUNDWAWE,
Conférence animé aux Facultés Catholiques de Kinshasa,
2008, inédit.
* 64 P. VUNDWAWE , Formation
du participant en Droit de l'Homme et démocratie locale, collection,
perspective, Chaire Unesco, Kinshasa, le 2006, p. 124.
* 65 MBIYE H., Note de cours
de la communication interculturelle, L1 CS, F.C.K., Kinshasa, 2008-2009,
inédit.
* 66 CENCO, « A vin
nouveau, autres rennes (Mc 2,22). Ne pas décevoir les attentes de la
nation, juillet 2007, p. 67.
* 67 Antoinette FOQUE ,
Rapport de débat sur le genre et la parité, Paris, 1994, p. 3.
* 68 MARIE B., Rapport sur
le recensement scientifique de l'année 1986-1987, République
du Zaïre, p. 30.
* 69 Madame Catherine, Le
rôle du Genre dans la décentralisation , Kinshasa, 2004, p.
157.
* 70 Lire Atelier
régional sur les statistiques du Genre, Dakar, avril 2003,
p. 5.
* 71 Source : Monographie
de l'Equateur.
* 72 Coquiltat Camille,
L'histoire du Congo, Portugal, 1970, p. 29.
* 73 LUFUNGOLA, « Il
y a cent ans Equateur ville L'Ebauche de l'actuelle ville de Mbandaka, juin,
1983, p. 1293.
* 74 Htpp//www.aequatoria,
idem.
* 75 SEAGER, J., Cas des
femmes dans le monde : la réalité de leur condition de vie,
Paris, éd. Autrement, 2003, p. 128.
* 76 Ib.
|