RESUME
Les reboisements par des espèces exotiques actuellement
en cours dans la périphérie de Kinshasa soulèvent des
interrogations quant aux externalités de ces actions sur la
biodiversité, l'écologie et la viabilité des nappes
phréatiques. Dans ce contexte, ce travail présente un inventaire
et une description des espèces locales (autochtones) susceptibles
d'être utilisées en remplacement des espèces exotiques.
Cette étude bibliographique a abouti à la
reconnaissance et à la description des espèces telles
que Vernonia amygdalina, Hymenocardia ulmoides;
Alchrnea cordifolia; Anacarduim Occidentale ; Vitex doniana ;
Antidesma venosum ; Bridelia ferruginea; Bridelia micrantha; Carapa
procera; Chaetocarpus africanus ; Pentaclethra eethveldeana ;
Pentaclethra macrophylla ; Piliostigna thonningii ; Securidaca
longepedunculata ; Senna spectabilis ; Treculia africana ;Vitex
doniana ; Xylopia aethiopica ; Milletia versicolor ; Inga
edulis ; Holarrhena floribunda ; Harungana madagascariensis
comme étant des espèces d'avenir dans l'objectif du
reboisement à des fins énergétiques.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, il apparaît que sa
réalisation n'aurait pas été possible sans l'aide
précieuse de nombreuses personnes, que nous tenons à remercier
ici :
Professeur Menda Kazayawoko, pour avoir accepté de
diriger mon travail de fin de cycle et pour m'avoir laissé la latitude
de travailler sur un sujet qui me passionne.
Professeur Damas Khassa (Université
Laval/Québec) d'un coté et Professeur Kadiata Bakach
(Université de Kinshasa) de l'autre coté, pour avoir fait de
leurs mieux pour que le projet FOGRN-BC devienne une
réalité à la faculté des sciences agronomiques
de L'Unikin.
Nous remercions d'une manière spéciale la
Coopération Technique Allemande (GTZ) pour avoir pris l'initiative de
soutenir financièrement et matériellement notre formation en nous
inscrivant dans son Programme Biodiversité et Forêts.
Merci au fond du coeur à l'Ingénieur
Fidèle ABEDI et à Madame Angel BONDANGA pour leurs aides
précieuses, vous êtes une bénédiction pour moi.
Nous ne pouvons nous empêcher de remercier nos
responsables spirituelles : Apôtre Caleb N.LELE, Apôtre
Léopold MUTOMBO K., Pasteurs Gaby CITENDA et Samy NZAZI, pour avoir
été pour nous une source de motivation.
Ma reconnaissance va également à ma famille,
surtout à mon feu Père NGWAMASHI Théophile et à ma
mère BOLAPEY Justine à qui je dois la vie. Merci d'avoir toujours
été présent pour moi, j'espère que vous le serez
encore longtemps.
Que les camarades de ma promotion trouvent ici l'expression de
notre sincère reconnaissance pour leur soutien et la
générosité à notre égard tout au long de
cette année académique 2008-2009.
DEDICACE
A tous ceux qui croient au changement et au
développement durable de la République Démocratique du
Congo et à son émergence dans le Concert des Nations,
Je dédie ce travail
TABLE DES MATIERES
RESUMÉ
1
REMERCIEMENTS
2
DEDICACE
3
TABLE DES MATIERES
4
0. INTRODUCTION
6
CHAPITRE I : LA PRODUCTION D'ENERGIE A PARTIR
DE LA BIOMASSE
9
I. 1. CONTEXTE ET ENJEUX
9
I.1.1. ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX
9
I.1.2. ENJEUX ENERGÉTIQUE
11
I.1.3. ENJEUX ECONOMIQUES ET DE DEVELOPPEMENT
13
I. 2. LA SITUATION DU BOIS-ENERGIE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO.........14
CHAPITRE II LE REBOISEMENT
17
II.1 IMPORTANCE DU REBOISEMENT
17
II.2 IMPORTANCE OU ROLES DE LA FORÊT
18
II.2.1 FONCTIONS ECONOMIQUES ET PROTECTRICES
18
II.2.2 FONCTIONS SUR LA VIE
19
II.2.3 FONCTIONS SOCIO-ECONOMIQUES
20
II.2.4 FONCTION DE REGULATION
20
II.3. CONSIDERATIONS TECHNIQUES SUR LE
REBOISEMENT
21
II.3.1. CHOIX DES SEMENCES
22
II.3.2. ETAPES DE LA PLANTATION
23
CHAPITRE III. PRÉSENTATION DES ESPECES
LIGNEUSES LOCALES A IMPORTANCE POUR LE REBOISEMENT INVENTORIÉES AU
BAS-CONGO ET DANS LES MILIEUX PÉRI-URBAINS DE KINSHASA
26
III.1. CHOIX D'ESPECES
26
III.2. PRÉSENTATION DES ESPECES
26
III.2.1. VERNONIA AMYGDALINA
26
III.2.2. HYMENOCARDIA ULMOIDES
28
III.2.3. ALCHRNEA CORDIFOLIA
30
III.2.4. ANACARDIUM OCCIDENTALE
32
III.2.5. VITEX DONIANA
35
III.2.6. ANTIDESMA VENOSUM.
36
III.2.7. BRIDELIA FERRUGINEA
38
III.2.8. CARAPA PROCERA
40
III.2.9. CHAETOCARPUS AFRICANUS
PAX
41
III.2.10. PENTACLETHRA
EETHVELDEANA
43
III.2.11. PENTACLETHRA
MACROPHYLLA
45
III.2.12. PILIOSTIGNA
THONNINGII
46
III.2.13. SECURIDACA
LONGEPEDUNCULATA
48
III.2.14. SENNA SPECTABILIS
50
III.2.15. TRECULIA AFRICANA
52
III.2.16. VITEX DONIANA
53
III.2.17. MILLETIA VERSICOLOR
55
III.2.18. INGA EDULIS
57
III.2.19. HOLARRHENA
FLORIBUNDA
58
III.2.20. HARUNGANA
MADAGASCARIENSIS
60
CONCLUSION
62
BIBLIOGRAPHIE
63
0. INTRODUCTION
La République Démocratique du Congo couvre une
superficie de 2.345.000 Km², abrite une population de plus de 66.000.000
d'habitants et son massif forestier est estimé à plus de 145
millions d'hectares, soit 62 pourcent du territoire national. C'est la
deuxième plus vaste forêt tropicale du monde. La RDC se situe au
centre du massif forestier de l'Afrique, et contient environs la moitié
des forêts humides du continent. Elle est une mosaïque complexe
d'écosystèmes et d'une énorme diversité biologique
(Kapa et al. 2006).
Elle possède le plus dense réseau hydrographique
en Afrique qui lui confère un potentiel de production d'énergie
suffisant pour couvrir les besoins de toute l'Afrique mais paradoxalement, le
pays n'est pas desservi correctement en énergie hydro-électrique.
D'où, le besoin croissant de la population qui le pousse à
prélever en forêt dans les galeries forestières
déjà en lambeaux, le bois de chauffe et le bois pour la
fabrication de charbon de bois ; prélèvements qui se font
souvent dans les périphéries des grands centres urbains comme la
ville de Kinshasa (Kalambayi 2008).
De plus, au regard de l'épuisement des ressources
fossiles et des problèmes environnementaux engendrés par leur
consommation, le recours à des sources d'énergie alternatives
apparait incontournable. Pour continuer à satisfaire les besoins
énergétiques de notre population, le bois énergie se
présente comme une réponse appropriée, étant
donné que le bois a toujours été la principale source
d'énergie dans les campagnes de la République Démocratique
du Congo en général et dans les milieux périurbains de la
ville province de Kinshasa en particulier. Le prix grandissant des
énergies fossiles, la disponibilité du bois énergie et son
caractère renouvelable contribue également au regain
d'intérêt qu'il suscite (Plamondon 2009).
Cependant le recours au bois énergie comme alternative
énergétique engendre une pression importante sur les lambeaux
forestiers dans lesquels les prélèvements s'effectuent.
Doumenge (1990) affirme que la pression sur le potentiel
ligneux, en particulier due à la récolte de bois de feu, est
hétérogène à travers le pays. Selon le même
auteur, les centres urbains en expansion constante sont dévoreurs de
bois, responsables de la « lèpre de la
foret » ; l'auréole de déforestation entourant les
villes grandit ainsi chaque jour. Le cas de Kinshasa constitue un exemple
parfait ; pour son approvisionnement annuel, il consomme 1 million de
Tonne de bois énergie (Kalambayi 2008).
Dès lors, on comprend que le gouvernement congolais
(zaïre à l'époque) ait initié avec le concours de ses
partenaires, des projets de reboisement par l'installation de plantations
énergétiques avec les espèces d'Acacias sp. et
d'Eucalyptus sp. cultivées en taillis à courte rotation de 5
à 8 ans. C'est le cas du plateau de Batéké avec le projet
agroforestier de Mampu et le centre agroforestier de Kinzono.
Ces plantations énergétiques installées
avec du matériel exotique du genre Acacia sp (espèces gourmandes
d'eau) et Eucalyptus sp (espèces qui appauvrit le sol) dans les
conditions éco-climatologiques locales, présentent d'une
manière générale plusieurs avantages notamment :
Ø Sur le sol et la production agricole (fixation
d'azote par les légumineuses, accroissement de la matière
organique favorable à l'agriculture, la diminution du rapport
C /N) ;
Ø Sur l'environnement par la séquestration du
CO2 et en diminuant la pression sur les forêts naturelles ;
Ø Sur le plan économique et social par la
création d'emplois stables et la formation professionnelle.
Cependant, dans la plupart des cas, ces espèces
exotiques réputées à croissance rapide n'ont
été l'objet que des tests de provenance (Pégoff 2008).
Ainsi, la communauté scientifique congolaise n'est pas à
même de prédire avec précision les externalités que
pourraient engendrer à long terme la présence de ces
espèces exotiques notamment sur la biodiversité,
l'écologie et la viabilité des nappes phréatiques.
De ce fait, il est légitime de s'interroger sur
l'emploi du matériel local comme alternative au matériel exotique
actuellement utilisé dans la plupart des projets de reforestation
(reboisement) à Kinshasa et ses environs.
D'où l'importance de réaliser un inventaire des
espèces ligneuses locales présentant un fort potentiel
énergétique et susceptible d'être utilisé en
remplacement des espèces exotiques pour la reconstitution
forestière et l'installation des plantations énergétiques
dans les milieux périurbains de Kinshasa et du Bas-Congo.
Ce travail est une étude bibliographique visant
à réaliser un inventaire des espèces susceptibles
d'être utilisées en remplacement des espèces exotiques pour
le reboisement et leur description détaillée. Le travail est
subdivisé en trois parties hormis l'introduction et la conclusion.
Le chapitre 1 est consacré à une étude
bibliographique de la production d'énergie à partir de la
biomasse ;
Le chapitre 2 est consacré aux aspects liés au
reboisement ;
Le chapitre 3 présente les espèces ligneuses locales,
à importance pour le reboisement, inventoriées au Bas-Congo et
dans les milieux périurbains de Kinshasa.
CHAPITRE I : LA
PRODUCTION D'ENERGIE A PARTIR DE LA BIOMASSE
I. 1. CONTEXTE ET ENJEUX
Une véritable prise de conscience s'est
opérée au XXème siècle au niveau mondial sur les
problèmes d'augmentation de l'effet de serre et d'épuisement des
ressources fossiles. Elle a conduit un grand nombre de pays à se
tourner vers des ressources d'énergie alternatives dont les
énergies renouvelables. Ainsi, dans un contexte de développement
durable, la diversification des ressources d'énergie est un défi
du XXIème siècle (Mermoud 2006).
La consommation d'énergie primaire dans le monde
s'élevait à 10,3 Gtep en 2002 (Mermoud 2006), la biomasse
représentant à elle seule 1,1 Gtep tandis que les autres
énergies renouvelables s'élevaient à 0,3 Gtep (en
majorité de l'énergie hydraulique).
La biomasse est incontestablement une des plus prometteuses de
par son potentiel important. C'est ce qui a fait que le bois soit
utilisé pendant des siècles comme énergie de chauffage et
de cuisson.
La production d'électricité à partir du
bois est envisagée aujourd'hui grâce à des nouvelles
technologies de production de l'énergie comme la gazéification
(transformation d'un produit carboné liquide ou solide en gaz
combustible.)
I.1.1. Enjeux environnementaux
I.1.1.1. Historique des engagements de
réduction de gaz à effet de serre
La communauté internationale s'est réunie pour
examiner l'état de l'environnement mondial et les impératifs de
développement durable pour la première fois à Stockholm en
1992, lors de la conférence des Nations Unies sur l'environnement. Mais
c'est surtout le sommet de la terre de Rio de Janeiro 20 ans plus tard en 1992
qui a marqué la prise de conscience internationale du risque de
changement climatique suite à l'augmentation constante des
émissions des gaz à effet de serre. Les Etats se sont notamment
entendus sur la convention cadre sur les changements climatiques, dans laquelle
les pays les plus riches ont pris l'engagement de contrôler leurs
émissions de gaz à effet de serre.
C'est le protocole de Kyoto, en 1997, qui a traduit cette
volonté en engagements quantitatifs. Les pays signataires ont
accepté de réduire globalement de 5,2% par rapport à leur
niveau de 1990 leurs émissions de gaz à effet de serre à
l'horizon 2008-2012. L'Union Européenne s'est notamment engagée
sur réduction de 8% de ses émissions de gaz à effet de
serre. Elle a estimé nécessaire de procéder ensuite
à une réparation de la charge de cet objectif entre les quinze
Etats membres d'alors qui, aujourd'hui sont à vingt sept. En France,
étant donnée la part importante du nucléaire dans la
consommation d'énergie primaire (41% en 2004) (Mermoud 2006), l'objectif
fixé est seulement de revenir au niveau d'émission de 1990.
L'entrée en vigueur de l'accord nécessitant la
ratification par un minimum de 55 pays représentant au moins 55% des
émissions des gaz à effet de serre de 1990. Même si les
États-Unis, qui à eux seuls émettent 30 à 35% du
total des gaz à effet de serre, ont finalement décidé de
ne pas ratifier l'accord en 2001, le protocole de Kyoto est entré en
vigueur le 16 février 2005 grâce à sa ratification par la
Russie (Mermoud 2006).
I.1.1.2. Biomasse et Gaz à effet de serre
Bien que les procédés de la valorisation
énergétique de la biomasse dégagent du dioxyde de Carbone
(gaz principal responsable de l'effet de serre), celui-ci n'est pas
comptabilisé dans l'augmentation des émissions de gaz à
effet de serre.
En effet, la quantité de dioxyde de carbone
dégagée lors de la combustion de la biomasse correspond à
celle qui a été absorbée dans l'air lors de la croissance
de la plante par photosynthèse. Un équilibre est obtenu et le
bilan théorique sur le dioxyde de carbone produit est dont neutre :
l'utilisation de la biomasse comme source d'énergie rentre dans le cycle
naturel du carbone, ce qui fait de la biomasse une source d'énergie
renouvelable.
Cependant, la biomasse ne peut être
considérée comme une énergie renouvelable qu'à
condition de maintenir le potentiel existant. Il s'agit de replanter au moins
l'équivalant de la biomasse prélevée, afin de maintenir
l'équilibre entre le carbone présent dans l'atmosphère et
le carbone séquestré sous forme végétale.
I.1.2. Enjeux
énergétique
I.1.2.1. Place de la biomasse
La biomasse est la 1ère source d'énergie
renouvelable au niveau mondial. Elle comptait en 2002 pour près de 80%
dans la production énergétique issue des sources renouvelables
(50% en France).
En effet, le bois est traditionnellement utilisé depuis
longtemps pour le chauffage mais a peu à peu été
abandonné au profit des sources d'énergie d'utilisation plus
souple, surtout dans les pays du Nord. Depuis le 1er choc pétrolier et
à cause des fluctuations du prix de pétrole, la filière
connait un regain d'intérêt mais sous de nouvelles formes (Mermoud
2006).
Considérant son potentiel forestier estimé
à plus de 145 millions d'hectares, la RDC peut vivre de façon
indépendante du point de vue énergétique et jouer un
rôle important au niveau de la sous région vis-à-vis de ses
partenaires (CEEAC, SADC, CEPGL), de l'Afrique et du monde par la
création d'un vaste marché énergétique.
I.1.2.2. Potentielle biomasse
Contrairement aux autres énergies renouvelables, la
biomasse jouit d'une disponibilité importante. Là où les
énergies éolienne, hydraulique, solaire ou géothermique
sont limitées par des contraintes liées au milieu environnant, la
biomasse est une alternative plus souple.
La source en biomasse pour la production d'énergie est
très diversifiée. Elle peut provenir :
Ø De cultures déclinées à une
utilisation énergétique ;
Ø De sous-produits de l'industrie du bois
(déchets et sciures) et de bois de rebut ;
Ø De sous-produits de l'industrie agricole (paille de
blé, balle de riz, tiges de coton,...) ;
L'importance et la nature des gisements dépendent de la
région d'exploitation. Dans les pays tropicaux, la biomasse
utilisée provient en général de plantations
énergétiques « Acacia
auriculiformis, A. mangium, Eucalyptus sp,
cultivées en taillis à courte rotation (5 à 8
ans) » comme cela est le cas du projet agroforestier de
Mampu avec la Fondation Hans Seidel et le centre
agroforestier de Kinzono au plateau des Batéké en RDC. C'est
ainsi par exemple que le Brésil a développé une industrie
de fabrication d'éthanol à partir de la canne à sucre,
utilisé à l'échelle nationale dans les moteurs à
essence.
L'estimation du potentiel des ressources mobilisables est
primordiale pour avoir une vision claire des possibilités de
développement de la biomasse énergie. D'où l'instauration
d'une politique d'exploitation raisonnable des forêts dans une optique de
développement durable mais également de rendre le monde plus vert
par la reconstitution Forestière (reboisement).
I.1.2.3. Pouvoir calorifique
Bien que la littérature propose différentes
valeurs, le pouvoir calorifique inférieur du bois sec varie peu d'une
essence à une autre. Dans le cadre des statistiques
réalisées sur le bois-énergie en France, le
ministère de l'industrie retient la valeur moyenne de 18000 KJ/Kg pour
un bois sec (Mermoud 2006).
I.1.3. Enjeux
économiques et de développement
Les enjeux de l'exploitation énergétique de la
biomasse sont multiples. Tout d'abord, face aux fluctuations du prix du
pétrole, la biomasse est amenée à devenir une source
d'énergie alternative économiquement compétitive. D'autre
part, l'intensification de la production énergétique à
partir de biomasse contribue à une meilleure indépendance
énergétique des pays en développement.
L'utilisation du bois énergie à grande
échelle a également l'avantage de dynamiser l'économie
locale.
En effet, l'exploitation de la forêt, la collecte, le
transport, le conditionnement et l'exploitation des installations de production
sont créateurs d'emploi au niveau local. A dépense égale,
l'énergie bois générait 3 à 4 fois plus d'emplois
que les énergies classiques « fioul, gaze,... »
(Mermoud 2006).
En France par exemple ; d'après le
ministère des affaires sociales, du travail et de la
solidarité ; l'exploitation annuelle de 1000 mètres cubes de
bois génère directement un emploi qualifié à temps
complet.
Le sommet mondial sur le développement durable à
Johannesburg dans le pays de Nelson Mandela en 2002 a fait de la lutte contre
la pauvreté une priorité.
L'accès à l'énergie est une condition du
développement. Or, deux milliards de personnes dans le monde en sont
encore privées. La biomasse énergie constitue une
opportunité de développement pour les pays du sud, à
l'instar de la République Démocratique du Congo si l'on
considère que la plus grande disponibilité de la biomasse
d'Afrique se trouve justement dans notre pays.
Les obligations en matière de réduction des gaz
à effet de serre conduisent les pays industrialisés à
développer l'usage des énergies renouvelables. L'accent est mis
aujourd'hui sur la recherche notamment dans le secteur de la biomasse
énergie qui parait aujourd'hui incontournable pour répondre aux
enjeux environnementaux à long terme en envisageant des filières
comme celle de la gazéification pour l'obtention d'un gaz combustible
par une transformation chimique d'un produit carboné solide (bois) ou
liquide.
En effet, le gaz produit, constitué en particulier de
monoxyde de carbone et d'hydrogène, peut être
utilisé :
Ø Soit comme combustible pour les moteurs/turbines
à gaz ou plus récemment pour les piles à
combustible ;
Ø Soit comme gaz de synthèse pour la production
de biocarburants grâce au précédé Ficher-Tropsch.
I. 2. SITUATION DU BOIS-ENERGIE EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
Le bois est la principale source d'énergie de la
majorité des pays en développement ou en voie d'industrialisation
et des pays sous développés (Schenkei et al. 2002). Dans ces
pays, la biomasse, et particulièrement le bois, demeure la principale
source d'énergie (Doumenge 1990).
Dans la consommation totale d'énergie en
République Démocratique du Congo, le bois de feu et le charbon de
bois entrent pour 80% (Kadiata 2007). Selon le même auteur, la
consommation faite par les ménages représente la presque
totalité (99%) de toute l'énergie bois consommée.
Ainsi, à part les petites quantités de
pétrole (kérosène) et d'électricité, les
ménages font donc presque exclusivement appel à l'énergie
ligneuse pour satisfaire leurs besoins en énergie de cuisson.
L'énergie bois (dendro-énergie) produite
localement et de surcroit renouvelable, confère au Congo une certaine
autarcie énergétique ; situation qui se traduit par des
substantielles économies de devises (Kadiata 2007).
En revanche, le recours au charbon de bois comme
énergie privilégié des citadins ne manque pas d'exercer
des pressions de plus en plus fortes sur le capital forestier du pays (Kadiata
2007). C'est dans le voisinage des grands centres que ce problème se
pose avec acuité.
Le prix à payer, ce sont des dommages
irréparables infligés à l'environnement. En effet, en
sommant les usages domestiques, commerciaux et industriels, la demande en bois
de feu devrait atteindre 55 millions de m3 équivalant bois en l'an 2005
avec une progression annuelle de 2.72% soit à peu près le taux
de croissance démographique qui sera de 3% (Kadiata 2007).
Pour Schenkei et al. (2002), la gestion des
écosystèmes forestiers n'est pas rationnelle dans la plupart des
pays sub-sahariens. Les données statistiques affichent de très
grandes disparités de chiffres entre pays voisins aux
caractéristiques géographiques et économiques
similaires.
Ces différences sont dues à la difficulté
d'obtenir des statistiques fiables sur les combustibles non-commerciaux ou
échappant aux circuits de distribution enregistrée. Ceci est
particulier vrai dans les pays en développement, excepté les pays
comme le Sénégal où l'approvisionnement en charbon de bois
des grandes villes passe généralement par un circuit de
commercialisation organisé.
Dans ce cas, selon les ingénieurs en eaux et
forêts et les forestiers de terrain ; des concessions
forestières sont accordés à des organismes agrées
pour la fabrication de charbon de bois. Chaque année, une région
est désignée par les ingénieurs en eaux et forêts et
les forestiers de terrain qui indiquent aux exploitants les surfaces qui
peuvent être utilisées à des fins de carbonisations. La
coupe et la carbonisation sont effectuées par des tâcherons.
Ensuite, le charbon de bois est acheminé vers les grandes villes par
camions. A l'entré de chaque ville, les camions doivent franchir un
poste de contrôle avant de livrer leur chargement à un
négociant de charbon de bois. Le charbon de bois est ensuite
acheminé vers les grossistes, puis vers les détaillants (Mermoud
2006).
Contrairement au Sénégal, la République
Démocratique du Congo n'a aucune politique du genre à
contrôler le secteur du bois énergie et la carbonisation dans les
milieux périurbains des grands centres du pays en général
et de Kinshasa en particulier au moment où il est prouvé que
cette manière d'exploiter les ressources forestières de
façon non durable dégrade les écosystèmes (Kapa et
al. 2006). Si rien n'est fait dans les années qui viennent, la pression
sur les écosystèmes devrait s'accroitre tant que la biomasse, et
singulièrement le bois, restera encore pour des nombreuses années
les principales sources d'énergie en République
Démocratique du Congo (Doumenge 1990).
Une possibilité de diminuer la pression sur les
ressources naturelles ligneuses des quelques recrus forestiers qui restent dans
les environs des centres urbains serait de reboiser systématiquement les
espaces occupés par des formations herbeuses (savanes) (FAO 2006).
CHAPITRE II LE
REBOISEMENT
Le reboisement est par simple acceptation, la transformation
d'un terrain en forêt. Ce terme est synonyme de reforestation ou
afforestation ou encore tree planting en anglais (Kadiata 2007). Le reboisement
ou repeuplement artificiel a pour objectif de créer un nouveau
peuplement dans une zone antérieurement boisée (Kadiata 2007).
Soulignons que le reboisement qui, en langage courant couvre
aussi la notion de boisement, constitue une activité de réaction
au phénomène de déboisement ou déforestation. Le
repeuplement artificiel est obtenu le plus généralement par semis
ou par plantation. Certaines essences sont introduites par bouturage. Selon
Pousset (1964), le marcottage et la greffe sont exceptionnels et
réservés à des situations particulières.
II.1 IMPORTANCE DU
REBOISEMENT
Selon Kadiata (2002), la régénération
artificielle et les repeuplements artificiels ont pour objectifs de :
Pallier aux difficultés de la régénération
naturelle ou remplacer entièrement celle-ci en cas de carence
complète ou d'impossibilité technique ;
Créer des boisements nouveaux ou façonner les peuplements
existants en vue de mieux atteindre les objectifs de productions, de
protection, d'esthétique et de recréation, de faciliter
l'exercice rationnel de la chasse et du pâturage ;
Modifier les conditions éco biologiques d'un milieu
déterminé.
Notons aussi que la régénération
artificielle intervient fréquemment dans les mélanges, la
création de sous-étages et des cordons feuille. Elle étend
l'éventail du choix des essences et permet de mieux utiliser les
ressources d'un milieu déterminé par des espèces, races,
écotypes ou plants sélectionnés. Elle augmente et
diversifie la production et donne des produits plus homogènes et
recherchés face aux modifications des conditions et besoins
économiques (Kadiata 2007). C'est la régénération
artificielle qui transforme le paysage forestier et permet de convertir
rapidement les taillis sous futaie. Elle crée des richesses nouvelles et
donne du travail : utilisation de la main d'ouvre ; production de
matières premières ; industries de transformation, commerce
et valeur ajoutée ; indépendance vis-à-vis des pays
étrangers fournisseurs; gamme de produits plus étendue et choix
possible d'une politique rationnelle. Elle peut alimenter une industrie
existante ou à implanter, mettre en valeur les terres incultes et donner
une destination aux terres marginales de l'agriculture, etc. (Kadiata 2007).
II.2 IMPORTANCE OU ROLES DE
LA FORET
Une forêt présentant un bon état de
santé, de vitalité et de conservation et dont
l'aménagement et développement sont bien assurés peut
remplir plusieurs fonctions : fonctions économiques et
protectrices ; fonctions sur la vie, fonctions socio-économiques et
fonctions régulatrices (Anonyme 1997).
II.2.1 Fonctions
économiques et protectrices
La forêt, tampon naturel, remplit un rôle
important dans l'économie, tout en constituant un élément
clé des paysages, en fournissant de la matière première et
en rendant divers services de protection à nos
sociétés.
Cet écosystème forestier joue un rôle
essentiel dans le développement harmonieux des processus naturels qui
affectent les divers habitants de notre planète. Parmi ces fonctions,
citons :
La protection des ressources en eau : grâce au feuillage,
aux écorces et à la litière abondante, les arbres des
forêts ralentissent la dispersion de l'eau et favorise une infiltration
lente mais complète de l'eau de pluie. Il faut également rappeler
la capacité des arbres, surtout en zones sèches, de retenir
d'autres types de précipitations, comme le brouillard, qui peuvent
ensuite être recueillies et stockées pour utilisation ;
La protection du sol : le couvert forestier ralentit le vent
tandis que son système racinaire très dense maintient le sol en
place ;
La conservation de l'habitat naturel et de la
biodiversité : la forêt abrite flore et faune et assure, en
fonction de sa santé, de sa validité et de la façon dont
elle est gérée ou protégée, sa propre
perpétuation ;
La fonction récréative : des stations touristiques
et climatiques jouissant d'un environnement forestier ont
prospéré à proximité des villes ; les
résidences secondaires situées dans les régions
boisées des pays développés mais aussi des pays en voie de
développement rapprochent de nouveau les hommes de la forêt.
II.2.2 Fonctions sur la vie
La forêt, écosystème naturel,
composé de plantes, pérennise la vie par le processus de la
photosynthèse. Cette dernière facilite la fabrication d'une gamme
très variée de substances organiques dont la plante se nourrit
elle-même et nourrit les autres êtres vivants qui ne se sont pas
capables de réaliser la photosynthèse. De la sorte, elle joue des
fonctions écologiques, sociales, économiques, scientifiques et
culturelles.
Rappelons que les forêts tropicales forment un univers
riche et multiple. Elles sont un véritable patrimoine de
l'humanité car elles abritent dans leur ensemble des milliers
d'espèces végétales et animales connues.
Les forêts tropicales congolaises représentent
une pépinière, un endroit idéal pour chercher des
espèces à domestiquer afin de mettre au point de nouvelles
variétés plus résistantes (Anonyme 2003).
II.2.3 Fonctions
socio-économiques
La fonction socio-économique s'explique par des
interactions forêt-population : La société utilise les
terres forestières pour l'agriculture, les matériaux de la
forêt sont utilisés pour la construction et divers usages, pour la
pharmacopée, etc. (Mpiana 2006). Les forêts donnent des
bénéfices socio-économiques liés à la
biodiversité (Biloso 2009).
Par exemple :
Environ 4,5% du PIB des USA dont approximativement 87 milliards des
dollars par an proviennent de la collecte et de la prise des espèces
sauvages ;
La production mondiale des médicaments à partir
d'espèces sauvages se chiffre à quelques 40 milliards de dollars
par an ;
En 1960, un enfant atteint de leucémie n'avait qu'une chance sur
cinq de survivre. Aujourd'hui, ses chances sont de quatre contre une,
grâce à des médicaments contenant des substances actives
découvertes dans une variété de Perche originaire de la
forêt tropicale de Madagascar (FAO 1997).
II.2.4 Fonction de
régulation
La fonction de régulation est plus biologique,
c'est-à-dire que la forêt fait la régulation des
paramètres de l'évolution du milieu :
Elle utilise la lumière solaire et le gaz carbonique pour
réduire l'entropie et produire la biomasse ;
Elle a un rôle important dans le cycle des gaz dont
l'oxygène. Elle est pourvoyeuse d'oxygène et consommatrice du gaz
carbonique ;
Elle joue un rôle important en matière de
régulation de la pollution atmosphérique. Les petites particules
polluantes et les poussières sont freinées et se déposent
sur les feuilles avant d'être ramenées au sol par la
pluie ;
Elle joue le rôle de brise- vent ;
La forêt a encore un rôle important dans la
régulation des populations animales.
II.3. CONSIDERATIONS
TECHNIQUES SUR LE REBOISEMENT
Même si la coupe avec protection des repousses permet
à la forêt de retrouver son équilibre plus facilement, on
doit faire du reboisement pour l'aider encore plus (Anonyme 2002).
Plamondon (2009) confirme que chaque année, des
millions de plants servent au reboisement de la forêt boréale au
Québec. Ils remplacent les arbres qui ont été
coupés. Par exemple, en 1998, plus de 49 millions de plants ont servi
à reboiser la forêt. Ceux-ci aident la forêt boréale
à retrouver son équilibre après une coupe.
Les activités de reboisement sont une approche
soutenable dans la politique d'aménagement d'un espace car elle
participe à la conservation du milieu. D'après Dancause (2004),
le reboisement est une méthode de régénération
forestière qui consiste généralement à planter des
arbres et qui
implique la réalisation de plusieurs activités sylvicoles
inter-reliées que l'on peut comparer à une chaîne dont la
réussite dépend de toutes les étapes possibles.
Généralement, planter des arbres avec
succès exige la réalisation soignée de huit
activités sylvicoles qui, chacune constitue un maillon de la
chaîne. Ce sont :
Ø La production des semences ou des boutures ;
Ø La production des plants ;
Ø La planification du projet de plantation ;
Ø La préparation du terrain ;
Ø Le transport des plants et leur entretien sur le site
de plantation ;
Ø La mise en terre des plants ;
Ø Le suivi et l'entretien de la plantation et
Ø Les travaux d'éducation de la plantation.
Les expériences des différents travaux
réalisés par plusieurs acteurs soutiennent que l'avant dernier
maillon de la chaîne (le suivi et l'entretien) mérite une
attention particulière pour que les rendements escomptés soient
atteints (Dancause, 2004).
Il est à souligner qu'une mauvaise qualité de
travail à l'une ou l'autre des étapes de reboisement occasionne
un échec total ou partiel de la plantation.
II.3.1. Choix des semences
Selon Lubini (2OO8), la cueillette des semences des essences
forestières s'effectue généralement en forêt sur des
espèces (semenciers) exemptes de maladies et d'insectes et dont les
caractéristiques physico-génétiques sont les meilleurs
possibles ; On cueille aussi des semences sur des sites
aménagés spécifiquement à cette fin par le service
compétent ou par les producteurs des semences.
Au Québec par exemple, après la récolte,
les semences (cônes et fruits) sont envoyées au centre des
semences forestières de Berthier pour traitement. Les graines sont par
la suite distribuées dans les pépinières du Québec
pour la production de plants. En général, ces semences retournent
dans leur région d'origine ou sont utilisées à
l'intérieur de la même région écologique. Elles sont
donc adaptées au territoire ciblé pour le reboisement. Selon les
essences et les méthodes de culture, la production de plants
destinés au reboisement des forêts du domaine de l'État
exige une période variant entre un à quatre ans (Anonyme
2003).
Avec le temps, les semences perdent leur pouvoir de
germination. Pour prévenir cette situation, il est conseillé de
les entreposer de façon adéquate étant donné que la
production agroforestière dépend d'une manière ou d'une
autre de la qualité intrinsèque de la semence (Mobambo 2007).
Selon une étude faite par le Projet pilote d'Appui au
Reboisement Communautaire « PARC », dans le cadre de la
coopération RDC-Canada ; il apparait que pour la plupart des
semences :
Le pourcentage de germination est de 60% ;
Le pourcentage de survie après germination est au moins de
quinze jours ;
Le pourcentage de pureté est de plus ou mois 70%.
II.3.2. Etapes de la
plantation
Avant d'être plantés en forêt, les plants
sont cultivés dans des pépinières pendant un certain temps
selon les espèces. On les arrose, on leur donne de l'engrais et on les
dispose soit à ciel ouvert sous le soleil soit carrément sous
ombrage. Ensuite, ils sont prêts à être plantés.
D'une manière spécifique, les huit
activités sylvicoles qui concourent à planter des arbres se
résument en trois étapes dont la préparation de
terrain, le reboisement proprement dit puis, le suivi et l'entretien des
plantations.
II.3.2.1. Préparation de
terrain
Quant à la préparation du terrain, les
opérations de plantation commencent par la préparation du
terrain. Parmi ces opérations, citons : la délimitation
du terrain, le dessouchage, le débardage, le labourage, le hersage et le
piquetage.
II.3.2.2. Reboisement
Le reboisement, c'est l'action de mettre en terre les jeunes
plants d'arbres que l'on appelle aussi les « les semis ».
À l'aide d'une pelle adaptée, la personne qui reboise creuse un
trou dans le sol et y dépose un plant. Les plants sont
transportés dans des sacs attachés à la taille. En
général, on plante un semis tous les deux mètres, bien que
la distance varie selon l'essence.
La production de plants à racines nues consiste
à faire pousser des plants en pleine terre. Lorsqu'on extrait les plants
du sol où on les cultive, une bonne partie de la rhizosphère (sol
qui entoure les racines et qui renferme une multitude de micro-organismes)
reste collée aux racines, ce qui assure aux plants une bonne reprise
lors du reboisement. Ceci leur permet d'établir un bon contact avec le
sol pour y puiser rapidement l'eau et les éléments nutritifs
nécessaires à leur développement.
Depuis quelques années, la production de plants en
récipients a gagné du terrain sur celle des plants à
racines nues. L'utilisation de plants en récipients est favorisée
pour plusieurs raisons : excellent taux de survie, mise en terre plus
facile que les plants à racines nues, court délai de culture en
pépinière (deux ans au lieu de quatre ans pour les plants
à racines nues), prolongement de la période de reboisement.
De plus en plus on utilise des plants de grande dimension que
l'on désigne souvent par l'acronyme PFD. Ces plants plus gros ont de
meilleures chances de vaincre la végétation concurrente compte
tenu de l'interdiction d'appliquer des phytocides.
II.3.2.3. Suivi et Entretien des
plantations
Si, quelques mois après la plantation, la
végétation concurrente (adventices) est trop forte et limite la
croissance des arbres, on procède alors au désherbage ou au
dégagement mécanique. Hormis le désherbage, l'unité
de reboisement doit, après quelques mois procéder au regarnissage
de la plantation en se basant sur l'analyse statistique de la situation sur
terrain en termes de nombre de pieds par hectare reboisé.
CHAPITRE III. PRESENTATION
DES ESPECES LIGNEUSES LOCALES A IMPORTANCE POUR LE REBOISEMENT INVENTORIEES AU
BAS-CONGO ET DANS LES MILIEUX PERI-URBAINS DE KINSHASA
III.1. CHOIX D'ESPECES
Le choix de ces espèces a été
motivé par leur statut d'espèces locales des forêts
Congolaise c'est-à-dire manifestant une adaptation
éco-climatologique parfaite et ne présentant aucune
externalité quand à leur mise en terre dans le milieu naturel. Ce
sont, pour la plupart d'entre elles, des espèces pionnières
à croissances rapides, à fructification précoce, à
multiples usages dans l'alimentation, la pharmacopée traditionnelle,...
et spécialement comme bois-énergie le plus utilisé dans la
Province du Bas-Congo et les milieux périurbains de la ville province de
Kinshasa.
III.2. PRESENTATION DES
ESPECES
III.2.1. Vernonia amygdalina
Parmi les Astreraceae africaines, le genre
Vernonia schreb compte le plus d'espèces et taxonomiquement le
plus difficile. Le genre pantropical contenant de nombreux taxa critique a
été imparfaitement connu en Afrique (Pauwels 1993).
Trois espèces sont communément
exploitées : Vernonia amygdalina, Vernonia colorata et
Vernonia calvoana.
Pour ce travail descriptif, nous nous sommes
intéressées à l'espèce Vernonia amygdalina
compte tenu de son multiple usage.
III.2.1.1. Description botanique
L'espèce Vernonia amygdalina est un
arbuste de 3-5 m de haut, Fe. Alternes, elliptiques,
cunées à la base, aigues au sommet et à bord denté,
de 7-15 x 3-7cm, pubescentes et discolores à la face inferieure.
Infl. en cymes terminales de 8-10cm de long ; capitules
rosâtres avant l'éclosion. Fl. blanches. (Pauwels
1993)
III.2.1.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Kilulukunju en Swahili ;
Ø Mundundindui en Kikongo ;
Ø Malulu (Kongo bololo) en Lingala ;
III.2.1.3. Ecologie et habitat
On le plante souvent dans les villages de la République
Démocratique du Congo, il pousse dans la formation herbeuse en formant
un bosquet. Il est rependu en Afrique tropicale. Son habitat est forêt,
recrûs forestiers, jachères, parfois cultivés.
III.2.1.4. Distribution
géographique
On le trouve au Mali, Guinée, Siéra
Léone, Côte d'Ivoire, Ghana, Togo, Benin, Nigeria, Congo, Ouganda,
Kenya, R.D Congo, Rwanda, Tanzanie, ...
III.2.1.5. Croissance et
multiplication
Généralement, les cultivateurs utilisent les
semences végétatives qui proviennent de boutures, les graines
peuvent également être utilisées (Dupriez 1987).
III.2.1.6. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Astérales
· Famille : astéraceae
· Genre : vernonia
· Espèce : Vernonia amygdalina
III.2.1.7. Usages
Le Vernonia amygdalina est une plante à
très nombreux usages médicaux : Au Bas-Congo, on utilise une
décoction de feuilles broyées pour traiter les infections
hépatiques et les vers intestinaux. Les feuilles écrasées
sont appliquées sur les infections de la peau, comme la gale. Les
pousses peuvent être utilisées pour se brosser les dents. Les
feuilles bien que très amères sont mangé comme
légume dans certains pays. Les abeilles butinent le Nectar au mois
d'Août au Bas-Congo. C'est une source importante de miel en Ethiopie. Le
bois est utilisé pour le chauffage. La poudre de l'écorce est un
anti-venin, et la pulpe des tiges est réputé efficace contre les
vers (Latham et al. 2007).
III.2.2. Hymenocardia ulmoides
III.2.2.1. Description botanique
L'espèce Hymenocardia ulmoides est un Arbre de
10-15 m de haut à ramilles velues. Fe. à limbe
ovale, obtus à la base, acuminé au sommet, de 1,5-6,5 x 1-3 cm,
à face inférieure #177; velue le long de la nervure principale.
Infl. axillaires, solitaires, de 1-3 ou de long, les
mâles en racèmes d'épis, les femelles en racèmes ou
panicules. Fl. 5 mètres ; calice divisé
jusqu'à la ½, à sépales liés ;
étamines à fils élargie au sommet ; rudiment
d'ovaire ; fleure q à 5-6 sépales, de 2mm de long,
ciliées, ovaire tronqué au sommet, entièrement ailé
de 1mm de diamètre, parsemé de petites glandes ; styles
divergeants, de 5mm de long, accrescents jusqu'à 1,5cm, finalement
caducs. Fr. indéhiscents,
ailés sur tout le partout, de 1,8-2,5x1, 5-2,2cm,
échancrés au sommet (Pauwels 1993).
III.2.2.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Mupanji en Swahili ;
Ø Munsanga en Kikongo ;
Ø Ikengereke (Mokengereke) en Lingala ;
Ø Mukenyi en Tshiluba.
III.2.2.3. Ecologie et habitat
L'Hymenocardia ulmoides est une espèce
abondante sous forme arborescent dans les forêts ombrophiles
jusqu'à1500 mètres d'altitude très commune sous forme
buissonnante dans les recrût. Fortunes sr sols légers.
III.2.2.4. Distribution géographique
On le trouve au Cameroun, en Angola, en Afrique du Sud, en
République Démocratique du Congo, en Zambie, en Tanzanie, en
Malawi, en Mozambique,...
III.2.2.5. Croissance et multiplication
Les graines sont souvent utilisées pour la
multiplication et la croissance de l'espèce.
III.2.2.6. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Genre : Hymenocardia
· Famille : Hymenocardiaceae
· Espèce : Hymenocardia ulmoides
III.2.2.7. Usages
Le bois est extrêmement dur, très fibreux,
à grains très fin, très résistant aux attaques des
insectes, utilisé en construction, pour la confection de piquets de
clôture. Le bois est utilisé pour la carbonisation ou comme bois
de chauffage.
L'écorce donne en moyenne 400Kg de Tanis à 20%
environs (Marcel et al. 1951). La décoction de l'écorce
employée comme astringent contre les maux de gorge, comme
anti-diarrhéique des crampes et la toux. Les jeunes feuilles, au
goût d'oseilles sont comestibles, en infusion, elles sont
utilisées comme boisson stimulantes, contre les maux de ventre et contre
les crampes. L'écorce des racines est utilisée pour traiter
l'anémie ;
Sa chenille comestible est Antheua insignata (Nsanga) se
nourrissant de ses feuilles.
III.2.3. Alchrnea cordifolia
III.2.3.1. Description botanique
L'espèce Alchornea cordifolia est un arbuste
dressé ou sarmenteux, de 1-4 de haut. Fe.
à pétrole de 5-14 cm de long, limbe ovale, cordée à
la base, courtement acuminé au sommet, à bord cannelé, de
10-28 x 6, 5-16,5 cm, nervures basales 5 et 4 glandes à la base des
nervures. Infl. axillaires, en panicules
d'épis pendants ; styles linaires, de 0,7-1,8 de long. Fr capsules
à 2 coques, de 5-8 x 8-12 mm (Pauwels 1993).
III.2.3.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Christimas bush en Anglais;
Ø Ibobondji en Kishilélé et en
Kikuba;
Ø Mbundji-Mbundji en Lingala.
III.2.3.3. Ecologie et habitation
Cette espèce est rependue dans la forêt
renouvelée d'Afrique tropicale et en forêt fluviale. Cet arbuste
peut se trouver sur des sites marécageux ou secs. Il prospère sur
des sols acides. Il se comporte en pionnier dans la plupart des terrains sous
les tropiques. (Latham et al. 2007).
III.2.3.4. Description géographique
Trouvable dans les recrûs forestiers, forêts
ripicoles de Sierra Leone au Zaïre (R.D.Congo). (Pauwels 1993).
III.2.3.5. Croissance et multiplication
L'espèce reproduit facilement par bouturage
durée : 9semaines). Il peut aussi être plante à partir
des graines. La germination a lieu après 3 à 12 semaines si la
semence est mise directement dans un sol humide. (Latham et al. 2007).
III.2.3.6. Position
systémique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Euphorbiales
· Famille : Euphorbiaceae
· Genre : Alchornea
· Espèce : Alchornea cordifolia
III.2.3.7. Usages
Au Bas-Congo, cette espèce est connu pour son aptitude
à augmenter la fertilité du sol car il enrichit les sols acides
en calcium. C'est l'un des premiers arbustes qui ont été
réimplantés dans la brousse de Chromolaena ordorata.
C'est un bois énergie (bois de chauffe).
Son feuillage est abondant. Les feuilles séchées
sont utilisées comme succédané de thé. Ses fruits
rouges attirent les oiseaux que l'on chasse en appliquant du latex sur les
petites branches. L'arbuste est aussi bon pour l'alimentation du bétail
(fourrage).
La plante est utilisée à des fins
thérapeutiques : ses feuilles soignent la diarrhée et
certaines maladies de la peau. L'écorce broyée est efficace dans
le traitement des caries dentaires et de la toux. L'infusion des racines traite
la dysenterie. L'espèce attire les abeilles dans le Bas-Congo, (Latham
et al. 2007).
III.2.4. Anacarduim occidentale
III.2.4.1. Description botanique
L'espèce Anacardium Occidentale est un arbre
ou petit arbre de 3-7 m de haut, à cime large et profonde.
Fe. à pétrole de 0,5-1,5 cm, limbe
obovale, arrondi ou émarginé au sommet, cunée à la
base, de 7-17 x 4,5-10 cm, coriace et glabre ; cryptes présentes
à l'aisselle des nervures secondaires. Infl.
en panicules corymbiformes, de 10-20 cm de long ; axes pubérulents.
Fl. male à 5 sépales
légèrement unis à la base ; pétales 5, libres,
de 8-13 x 1,3-1,7 mm, blanc rosé ; étamines 7-10,
inégales, de 1-2 longues. Fl. femelles
à ovaire obliquement ovoïde. Fr.
akènes en forme de rein, de 2,5-3 cm de long, jaune verdâtre,
à pédicelle très charnu, pendant, atteignant 7,5 x 4 cm,
rouge.
Arbre fortitrer introduit et devenu #177; subspontané
le « pomme cajou », ainsi que la graine oléagineuse
(noix cajou), sont comestibles. (Pauwels 1993).
III.2.4.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Cashw nut en Anglais;
Ø Anacardier ou acajou en Français;
Ø Nkasu en Kikongo.
III.2.4.3. Ecologie et habitation
C'est un arbre originaire d'Amérique du Sud mais qu'on
trouve aujourd'hui dans beaucoup d'autres régions tropicales. Il y en a
peu au Bas-Congo. L'arbre résiste à la sécheresse. Il
pousse sur un sol argileux, fragile et sablonneux. La floraison et la
maturation des fruits nécessitent un temps sec voire complètement
sec pour les fruits. Les conditions humides favorisent le développement
de moisissures et la prolifération de parasites (insectes) (Latham. et
al. 2007).
III.2.4.4. Distribution géographique
Originaire d'Amérique tropicale, il a été
introduit et devenu subspontané, dans les conditions tropicales de la
forêt congolaise, (Pauwels 1993).
III.2.4.5. Croissance et multiplication
Elle se réalise à partir des semences qu'on
plante directement dans le sol. Il est important de prendre les semences (noix)
d'un arbre très fertile dans l'eau, leur noyau doit être gros par
rapport à la caque. Il est préférable de laisser
sécher la semence au soleil pendant deux jours puis de le tremper dans
l'eau avant de la placer en terre. Ne pas conserver plus d'un an. Le
placé directement en terre. Si on les plantes d'abord dans les sacs
plastiques, il faut les replanter 7 jours après la germination. On les
plante à 5 cm de profondeur. Le marcottage aérien et le
marcottage simple, le greffage à écusson peut donner de bonnes
variétés (Latham et al. 2007).
III.2.4.6. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Sapindales
· Famille : Anacardiaceae
· Genre : Anacarduim
· Espèce : Anacardium Occidentale
III.2.4.7. Usages
Les noix et les fruits sont comestibles. Le noyau contient 21%
de protéines, 44% de lipides et 29% de glucides, un arbre peut porter
9,5Kg à 60Kg de fruits. Ces derniers sont riches en vitamine C et en
riboflavine (vit, B2 soluble dans l'eau). On peut manger frais ou faire un
sirop, de la confiture, de jus et des conflits. Les jeunes feuilles tendres,
peuvent assaisonner le riz. Les feuilles sont utilisées dans le
traitement du diabète et dans les cas de maux de dents. L'écorce
est efficace contre l'hypertension et le maux de dents. Le bois réside
aux termites et constitue donc un bon matériau de construction. C'est un
combustible. On fait également du charbon de bois (Makala) : c'est
un bon adhésif d'insectes. L'huile de noix de cajou a des
propriétés imperméabilisantes et est un produit de base de
l'industrie (fabrication de préservatifs, notamment).
Au Bas-Congo, la pulpe du fruit permet de lutter contre les
gingivites (inflammation des gencives).On masse la gencive avec des morceaux de
pulpe. Les fleurs sont sources de nectar et de pollen pour les abeilles. Le
miel est clair au départ et devient plus forcé quand il est
stocké. Il saccharifié lentement (Latham et al. 2007).
III.2.5. Vitex doniana
III.2.5.1. Description botanique
L'espèce Vitex doniana est un arbre
atteignant 10m de haut, Fe. opposée ou par trois,
composées-digitées, à 5 folioles, à limbe obovale,
arrondi ou courtement acuminé au sommet, aigu à la base, de 7-15
x 5-8 cm (pour la médiane), à bord entier, glabre ;
pétiolules de 0,5-3cm de long ; à axes
légèrement pubescents. Fl a calice en forme de cloche, pubescent,
de 2-5,5 mm de long, à 5 dents ; corolle pubescente de 0,6-1,3 cm
de long, blanche ou mauve. Fr. : drupes ellipsoïde,
arrondies-tronquées noirâtres, munies du calice persistant
(Léonard 1985).
III.2.5.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Mfiolongo en Kikongo (Kitantu);
Ø Prune noire en Français ;
Ø Black plun or west African plum en Anglais.
III.2.5.3. Ecologies et habitat
On le trouve aux bords des rivières et dans les
forêts secondaires aux Bas-Congo, du Sénégal au Cameroun et
en Afrique du Sud. Bref toute l'Afrique tropicale et les iles Comores (Anonyme
1991 et Latham et al. 2007).
III.2.5.4. Distribution géographique
Du Sénégal au Cameroun et en Afrique du Sud en
passant par la République Démocratique du Congo.
III.2.5.5. Croissance et multiplication
La multiplication est assurée
généralement par les semences et les drageons. On peut le
reproduire également par bouture.
Arbre à croissance moyenne, il peut pousser dans les
champs et le long des bornages.
III.2.5.6. Position systématique
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Lamiales
· Famille : Verbenaceae
· Genre : Vitex
· Espèce : Vitex doniana
III.2.5.7.
Usages
Le fruit en maturité est sucré ; C'est une
source importante en vitamines A et B. Les jeunes feuilles peuvent être
utilisées comme tisane (Bekele et al. 1993). Le bois est utilisé
comme bois de chauffage et pour la carbonisation (Latham et al. 2007.). Les
feuilles, les gousses, les semences et racines contiennent un pigment et ont
des propriétés thérapeutiques qu'on utilise pour le
traitement de la diarrhée et de la dysenterie. Le fruit est
utilisé pour soigner l'anémie, de la jaunisse, de la lèpre
et la dysenterie. En Ethiopie, on suspend les ruches dans l'Arbre (Pauwels
1993).
III.2.6. Antidesma venosum.
III.2.6.1. Description botanique
L'espèce Antidesma venosum est un arbuste ou
petit arbre, de 2-8 m de haut. Fe à libre de forme
très variable, le plus souvent oblong-elliptique ou obovale,
généralement arrondi ou obtus au sommet, à face
inférieure densément tomenteuse, parfois glabrescente, à
réseau lâche de nervilles. Infl. femelle souvent
déformées. Fl. mâles à calice
denté jusqu'au ¼ ou 1/3 supérieur. Fr.
fortement comprimé, de 5-7x 4-5mm (Pauwels 1993 et Belesi 2009).
III.2.6.2. Nom vernaculaire
Il est connu sous le nom de Fitidi di nseke en Kikongo.
III.2.6.3. Ecologie et habitat
L'arbuste est présent dans la forêt naturelle,
forêt marginale et dans la savane boisée.
III.2.6.4. Distribution
L'espèce présente du Sénégal au
Namibie et du Soudan au Natal.
III.2.6.5. Croissance et
multiplication
Elle se fait soi à partir de la semence soit par
division des racines. Cueillir les fruits, les laisser sécher à
l'ombre et ensemencer dans un mélange de sable de rivière et de
terre argileux, (Proportions : 50/50). Couvrir les semences d'une fine
couche de sable tout en l'exposant au soleil moyennant un arrosage copieux. En
général, la germination commence après 10 à 20
jours. Le taux de germination est souvent de 70 à 80%.
III.2.6.6. Position
systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Euphorbiales
· Famille : Euphorbiaceae
· Genre : Antidesma
· Espèce : Antidesma venosum
III.2.6.7. Usages
Le tronc de cette espèce est utilisé dans la
construction des cabanes et les blanches comme bois de chauffage dans les
milieux villageois. L'infusion des feuilles et des racines traite la toux.
Cette plante est également appréciée par les chenilles
comestibles connues au Bas-Congo sous le Nom de Misengo (Imbra-saia
anthina). (Ruffo et al. 2002 et Latham et al. 2007).
III.2.7. Bridelia Ferruginea
III.2.7.1. Description botanique
L'espèce Bridelia Ferruginea est un arbuste ou
petit arbre de 1-8 m de haut, écorce craquelées ; rameaux
parfois épineux (Anonyme 1991), Fe à stipules de
5-10mm de long, caduques ou subpersistantes ; limbe elliptique,
irrégulièrement crénelé, aigu à arrondi au
sommet, aigu à cordulé à la base, de 4-16x2,5-9cm, #177;
coriace, à la face inférieure pubescente, ordinairement brune
à rouille ; nervures tertiaires proéminentes ;
réseau de nervilles très dense. Infl. en
glomérule axillaires. Fl. male vert jaune ; sépale ;
triangulaires, de 1,5-2 mm de long, glabres ; androphore de 1-1,2 mm de
long, étamine 5 ; rudement de gynécée ; fleurs
femelles subsessiles ; externe ; pétales obovale, de 1mm de
long ; styles bifides. Fr. : drupes adultes
1-loculaires, oblongues ou parfois subglobuleuses, bleu noir à
maturité (Pauwels 1993 et Belesi 2009).
III.2.7.2. Nom vernaculaire
Il est connu sous le nom de kimuindu ki nseke en Kikongo
(Kitandu).
III.2.7.3. Ecologie et habitat
C'est une espèce caractéristique de la plupart
des savanes Africaine.
III.2.7.4. Distribution géographique
Son habitat s'étant de la Guinée et du Mali
à la République Centre Africaine, l'Angola et la Zambie en
passant par la République Démocratique du Congo (Zaïre).
(Pauwels 1993).
III.2.7.5. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Euphorbiales
· Famille : Euphorbiaceae
· Genre : Bridelia
· Espèce : Bridelia Ferruginea
III.2.7.6. Usages
Le liquide obtenu par la macération des racines et de
l'écorce soulage la diarrhée, le mal d'estomac et la toux
(Kembelo 1996). La pâte provenant de l'écorce râpée
est utilisée comme oignent pour les blessures (Nsimudele 2004).
L'écorce est utilisée pour le tonnage. Le bois présente
une grande durabilité contre les termites et le feu, c'est ainsi qu'il
est utilisé pour la fabrication des greniers. L'infusion de
l'écorce mélangée avec de l'argile forme une, sorte de
ciment qui peut être utilisé pour protéger les plateformes
contre la pluie. Le bois est un bar combustible : il brûle
longtemps, produit peu de fumée et beaucoup de chaleur. La plante est
l'hôte des chenilles comestibles N'kumbi (Anaphe sp.). Au
Gabon, il sert de fourrage aux abeilles tandis qu'au Bas-Congo, ses fleurs
attirent les abeilles (Latham et al. 2007).
III.2.8. Carapa procera
III.2.8.1. Description botanique
L'espèce Carapa procera est un arbre
atteignant 30 m de haut. Fe composées
pennées, groupées à l'extrémité des
rameaux ; pétrole et rachis de 25-150 cm de long ; folioles
5-9 paires, opposées, à limbe oblancéolé-oblong,
aigu à arrondi à la base, apiculé au sommet, de 16-55 x
5-15 cm, coriace, légèrement discolores, glabre.
Infl. en panicules lâches atteignant 75cm de
long. Petites, de 2,5-3,5 mm de large, blanc rosé, odorantes.
Fr. capsules globuleuses ou rhomboïdes de #177;
10 cm de diamètre, mucronées au sommet, déhiscentes par 5
valves (Pauwels 1993).
III.2.8.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Bula nima ou nkasa nkumbi en Kikongo ;
Ø Crab nut en Anglais.
III.2.8.3. Ecologie et
habitat
Il pousse dans les forêts primaires d'une manière
générale. Il exige un climat tropical.
III.2.8.4. Distribution
géographique
Au niveau du continent Africain, l'espèce est
présente de la Guinée à l'Ouganda en passant par la
forêt congolaise pour l'Angola où elle est trouvée
ça et là (Léonard 1985).
III.2.8.5. Croissance et multiplication
La multiplication peut se faire soit par semis des graines
dans les pots, après les avoirs laissé tremper dans de l'eau
pendant une nuit ; ou soit par repiquage des jeunes plantes. Pour
prévenir les attaques des insectes, on garde, au niveau local, la
semence dans la cendre (Lubini 2008).
III.2.8.6. Position
systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne :
végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Sapindales
· Famille : Méliaceae
· Genre : Carapa
· Espèce : Carapa procera
III.2.8.7. Usages
Le bois à la carbonisation et est utilisé comme
bois de chauffage. L'arbre est planté souvent à des fins
ornementales. Les graines contiennent une huile comestible, « huile
à crabe ». L'écorce et les semences contiennent des
substances chimiques qui ont les propriétés insecticides
(Nsimundele 2004).
En construction, le bois est utilisé pour faire des
lambris, placage et les meubles (Latham.et al. 2007).
III.2.9. Chaetocarpus africanus
Pax
III.2.9.1. Description botanique
L'espèce Chaetocarpus africanus est un arbuste
dioïque, de 2-7 m de haut, rarement un peu sarmenteux, ramilles et
pétioles pubescents. Fe à stipules de 2-12 mm de long,
tardivement caduques ; limbe lancéolé,
acuminé-mucronulé au sommet, aigu ou parfois arrondi à la
base, de 2,5-19x 1,5-7 cm, pubescent à la face inférieure,
discolores. Infl. en fascicules axillaires.
Fl. male de 2mm de diamètre, blanches ;
sépale 4-6, inégaux, les internes pétaloïdes, de
1,5-2,5 mm de long ; disque à glandes allongées extra
staminales ; étamines 8-10, en verticilles ; rudiment
d'ovaire ; fleure femelle à 6-8 sépales inégaux, les
internes pétaloïdes, disque glabre ; ovaire de 2-3mm de
diamètre, densément sétifère ; style bifides,
de 3-3,5 mm de long, densément fibrés.
Fr. capsules de 7-10 x 6-7 mm ; rougeâtres
à l'état frais, densément couverts de longues soies
tardivement caduques (Pauwels 1993).
III.2.9.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Nkugu nteke en Kikongo (Kitandu) ;
Ø Sesa en Kikongo ya Leta.
III.2.9.3. Ecologie et habitat
Cette espèce l'une des espèces
caractéristiques des Jachères forestières et forêts
secondaires. (Pauwels 1993).
III.2.9.4. Distribution géographique
Il marque sa présence au Gabon, Congo Brazza ville, en
RDC (Zaïre), en Angola et en Zambie.
III.2.9.5. croissance et multiplication
Quand à la croissance et sa multiplication, nous
n'avons pas une idée sur ce qui doit être fait si on se
décidait un jour de mettre en place une plantation. Jusque là,
tout ne se fait que naturellement.
III.2.9.6. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Euphorbiales
· Famille : Euphorbiaceae
· Genre : Chaetocarpus
·
Espèce : Chaetocarpus
africanus
III.2.9.7.
Usages
Au Bas-Congo, les branches fines sont souvent utilisées
pour en faire des brosses, d'où le nom Sesa. Le fût et des
branches sont utilisés dans la carbonisation. C'est aussi la plante
hôte à chenilles comestibles Kwesu (Imbrasia eblis)
(Gillet et al.1910 ; Latham et al. 2007).
III.2.10. Pentaclethra
eethveldeana
III.2.10.1. Description botanique
L'espèce Pentaclethra eethveldeana est un
arbre atteignant 30 m de haut; cime en dôme.
Fe. à 9-16 paires de pennes ; folioles
15-30 paires (foliole basale souvent solitaire), rhomboïdes, à base
asymétrique, de 8-13 x 2-3,5mm. Infl. en
épis ou panicules d'épis. Fl. de 4 mm
de graines de 2,5-2 cm, brun rougeâtre foncé. (Pauwels 1993 et
Belesi 2009).
III.2.10.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Nseka ou Nsambu en Kikongo ;
Ø Bubamba en Kishilélé.
III.2.10.3. Ecologie et habitat
C'est une espèce des forêts secondaires en milieu
tropical.
III.2.10.4. Distribution géographique
On le trouve dans les forêts secondaires du Gabon,
à Cabinda en Angola et dans le Mayombé. Cette espèce est
commune au Bas-Congo et dans les milieux périurbains de Kinshasa (Belesi
2009)
III.2.10.5. Croissance et multiplication
L'arbre pousse biens dans les jachères
forestières surtout quand on l'utilise comme matériel sylvicoles
pour enrichir les forêts secondaires jeunes. La semence germe
irrégulièrement mais avec un pourcentage élevé.
Pour se faire, ne porte pas un semis profond pour ne pas endommager la racine
pivotante.
La croissance de l'espèce est problématique en
savane (formation herbeuses), tout simplement parce que l'espèce est
sciaphyle en pépinière comme l'a fait remarqué le
Professeur jean Lejoly au Puits carbone forestier à Ibi
Batéké.
III.2.10.6. Position
systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Mimosales
· Famille : Mimosaceae
· Genre : Pentaclethra
·
Espèce : Pentaclethra
eethveldeana
III.2.10.7. Usages
Etant une espèce oléagineuse,
les semences sont consommées comme la courge (Cucurbita maxima)
et produisent une huile de qualité similaire à celle de P.
macrophylla ; une huile qui est d temps en temps consommées en RD
Congo (Latham et al. 2007). Au Bas-Congo et dans les environs de Kinshasa,
l'espèce est source de bois de chauffage et de charbon de bois. Au
Bas-Congo, on utilise le liquide provenant de l'écorce trempée
dans l'eau pour soulager les démangeaisons. C'est une espèce
hôte à chenilles comestibles connue du Nom de Misangulla au
Bas-Congo (Nsimundele 2004).
III.2.11. Pentaclethra
macrophylla
III.2.11.1. Description botanique
L'espèce Pentaclethra macrophylla est arbre
atteignant 25 m ; cime en dôme dense ; poils
étoilés. Fe. à 9-16 paires de
pennes ; folioles 13-20 paires, rhomboïdes asymétriques, de
8-20 x 4-8mm. Infl. en panicules d'épis.
Fl. de 5-6 mm de long, jaunes et à fortes
odeur. Fr. gousses ligneuses, ridées longitudinalement, de 65x 7-10
cm ; graines de 6-7 x 3,5cm, brun rougeâtre (Pauwels et al. 1993 et
Belesi 2009).
III.2.11.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Ngansi en Kikongo ;
Ø Bubamba en Kishilélé.
III.2.11.3. Ecologie et habitat
P. macrophylla est une espèce de forêts
secondaires comme le P. eethveldeana.
III.2.11.4. Distribution géographique
Phytogéographiquement, l'espèce a une grande
distribution allant du Sénégal à l'Angola en passant par
le Congo Démocratique. Selon le professeur Belesi Honoré, cette
espèce (P. macrophylla et P. eethveldeana) sont
caractéristiques des forêts secondaires jeunes qui tendent vers la
maturité ou déjà en maturité.
III.2.11.5. Croissance et multiplication
La multiplication se fait grâce à la semence.
Pour se faire, on procède souvent au semis direct en plein champ. Il est
à signaler que le repiquage des plants semble être difficile
à cause d'une longue racine pivotante. Pour lever la dormance, les
grènes (semences) sont trempées pendant 24 heures avant leurs
semis. Tout en veillant sur la qualité de la semence.
III.2.11.6. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne :
végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Mimosales
· Famille : Mimosaceae
· Genre : Pentaclethra
· Espèce : Pentaclethra
macrophylla
III.2.11.7. Usages
Le bois, bien que difficile à travailler, est
utilisé pour fabriquer des mortiers. Il est appréciable pour la
carbonisation et comme bois de chauffage.
L'espèce est une plante hôte à chenilles
comestibles connus au Bas-Congo sous le nom de Minsendi (Imbrasia
obscura) et Minsangula. Les graines de cette espèce sont
oléagineuses. Ils sont consommées soit rôties soit
bouillies pendant 12 heures.
III.2.12. Piliostigna
thonningii
Selon Pauwels (1993) l'espèce appartient à la
famille Caeslpiniaceae, une famille des arbres, arbustes, rarement
lianes ou herbes, inermes ou rarement épineux.
III.2.12.1. Description botanique
L'espèce Piliostigna thonningii est un arbuste
ou petit arbre de 3-6 m de haut, à cime globuleuse.
Fe. à limbe profondément bilobé
, cordé à la base, de 6-17 x 6-21 cm, glabre et luisant au
dessus, pubérulent et mat en dessous. Infl. en
panicules terminales ou axillaires, de 5-15 cm de long.
Fl. unisexuées ou hermaphrodites ;
pétales de 1,4-2,6 cm de long, blancs, pubescents à
l'extérieur ; étamines 10, libres, réduites à
des staminodes chez les fleures femelles. Fr. gousses
indéhiscentes, oblongues, de 14-31 x 3-6,5cm, coriaces. (Pauwels 1993).
III.2.12.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Caml's foot en Anglais ;
Ø Pied de boeuf en Français.
III.2.12.3. Ecologie et habitat
L'espèce est aperçue dans les savanes
boisées de l'Afrique tropicales. Souvent associé avec
l'espèce Anonna senegalensis.
III.2.12.4. Distribution géographique
La distribution est beaucoup plus au niveau de l'Afrique
tropicale (du Cameroun, Guinée, Congo, Gabon, RDC, Rwanda, Burundi,
Ouganda, ...)
III.2.12.5. Croissance et multiplication
D'une manière générale, la multiplication
de l'espèce est assurée par des graines (semences). La plantation
se fait par semis direct soit par des plants moyennant au trempage de 24 heures
dans de l'eau froide pour lever la dormance. L'un d'avantages qu'offrent ces
semences est qu'ils sont conservables pendant plus de deux ans dans un endroit
frais.
III.2.12.6. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Fabales
· Famille : Caeslpiniaceae/Fabaceae
· Genre : Piliostigna
· Espèce : Piliostigna
thonningii
III.2.12.7. Usages
Le bois brûle longtemps, et il s'enflamme facilement
à partir des tisons, son pouvoir calorique est élevé et
son feu produit peu de fumée. On enlève l'écorce et on
l'utilise pour la toiture et pour faire des clôtures et pour la
construction des points.
Selon Burkill (1995), la plante a de nombreux usages
médicaux en Afrique Occidentale. Les fleurs sont visitées par les
abeilles surtout dans les montagnes en Angola.
III.2.13. Securidaca
longepedunculata
III.2.13.1. Description botanique
L'espèce Securidaca longepedunculata est un
arbuste atteignant 4-5 m de haut ; jeunes rameaux pubescents.
Fe. à limbe elliptique ou oblong, à
sommet obus ou arrondi, à base obtus ou arrondie, de 2,5-3,5 x 1,5-2 cm,
glabre ou très courtement pubérulent sur la face
inférieure. Infl. en racèmes
supra-axillaires ou terminaux, multiflores, atteignant 15 cm de long.
Fl. rose à violettes ; sépales
5 : 3 subégaux, de 3-6 mm de long, 2 latéraux grands et
pétaloïdes (ailes) ; pétales 3 ou 5, dont 2 très
réduits, étamines 8, à filets #177; longuement
soudés en gouttière ; ovaire généralement
1-loculaire ; 1 ovule. Fr. samares de 5-7 cm de long
(Pauwels 1993).
III.2.13.2. Noms
vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Nsunda ou Nsama nsunda en Kikongo ;
Ø Violet tree en Anglais.
III.2.13.3. Ecologie et habitat
C'est un arbuste de savane (habitant les savanes arbustives).
Il s'adapte bien dans les sols sablonneux et pierreux.
III.2.13.4. Distribution géographique
C'est un arbuste qui est très rependu en Afrique
Tropicale Occidentale et en Afrique Orientale depuis le Soudan jusqu'à
l'Afrique du Sud. (Pauwels 1993). Du Sénégal au Cameroun,
très répandue et disséminée, commune.
III.2.13.5. Croissance et multiplication
La production et la multiplication sont assurées soit
par la semence soit par bouturage. Mais il est assez difficile de transplanter
les plants.
III.2.13.6. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Polygalales
· Famille : Polygalaceae
· Genre : Securidaca
· Espèce :
Securidaca longepedunculata
III.2.13.7. Usages
On obtient de la fibre d'une excellente qualité surtout
si elle provient de jeunes branches et des pousses, on en fait des cordes. L
bois est un bon combustible (bois de chauffage) et un bon matériel
végétal pour la carbonisation.
Les fleurs sont une source importante de nectar et du pollen
en Ethiopie, selon Villiers (1987).
Pour Pousset (2004) et Nsimundele (2004), la plante a de
nombreux usages médicaux. L'écorce des racines broyés est
utilisée dans la province du Katanga et au Nord-Ouest de la Zambie pour
provoquer l'avortement. Les racines sont également uns des
ingrédients les plus importants dans la fabrication des remèdes
préparés en Afrique du Sud. On recommande la décoction des
racines pour les troubles thoraciques. Les racines se mâchent pour
soulager le mal de dents. Les graines contiennent de l'huile qui est
utilisé pour repousser les serpents. L'huile volatile des racines
contient une grande quantité de salicylate de wintergreen. (Pauwels,
1993) et (Latham et al.2007).
III.2.14. Senna spectabilis
III.2.14.1. Description botanique
L'espèce Senna spectabilis est un arbre ou
arbuste de 3-9m de haut. Fe. paripennées, de
20-30 cm de long ; pétioles et rachis sans glandes ; folioles
9-13 paires, lancéolées, aigues au sommet, de 4-8 x 1,5-2 cm,
tomenteuses, discolores en dessous. Infl. en
panicules. Fl. jaunes ; étamines 7, les trois étamines
inférieures égales ; staminodes 3.
Fr. gousses à section rectangulaire, de 20-30
cm de long, subligneuses, à cloisons transversales, à 2
séries de graines, disposées transversalement (Pauwels 1993).
III.2.14.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø yellow Cassia en Anglais ;
Ø Mbwenge mputu en Kikongo.
III.2.14.3. Ecologie et habitat
Une espèce du milieu tropicale, elle a tendance
à se naturaliser partout de sorte qu'il élimine presque toutes
les autres espèces. Elle pousse bien sur les sols profonds, humides,
limoneux ou sur les sols argileux lourds (black letton soil). Les sols
acides lui sont favorables.
III.2.14.4. Distribution géographique
Elle marque sa présence du Cameroun à l'Angola
et de l'Ouganda au Mozambique en passant par le Soudan et la RDC (Pauwels
1993).
III.2.14.5. Croissance et multiplication
La multiplication est assurée soit par le semis des
semences (graines) ou soit par la transplantation. Sa naissance est rapide dans
de bonnes conditions.
III.2.14.6. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Dicotylédones
· Ordre : Fabales
· Famille : Caeslpiniaceae
· Genre : Senna
· Espèce : Senna spectabilis
III.2.14.7. Usages
Etant une légumineuse, l'espèce amende le sol en
y apportant de l'Azote. Ayant un pouvoir de rejet élevé, il est
utilisé comme haie vivace et fournit de l'ombre dans les plantations de
café et constitue un coupe-vent (Ntombi 2005).
Le bois est lourd, durable et résiste aux termites. Il
est excellent pour la carbonisation et est utilisé comme bois de
chauffe.
III.2.15. Treculia africana
III.2.15.1. Description botanique
L'espèce Treculia africana est un arbre
atteignant 35 m de haut. Fe. à limbe
elliptique ou ovale, atténué ou arrondi et asymétrique
à la base, parfois subcordé, apiculé au sommet, de
12-45x7-20 cm, coriace, à bords ondulés.
Infl. caulinaires ou axillaires,
sphériques ; capitules male de 4-7 cm de diamètre ;
fleure male à périgone de 7-9 mm de long ; étamines
2 ; bractées interflorales à sommet pelté ;
inflorescences femelle solidaires ou par paire, sur des rameaux courts sur des
branches âgées ou sur le tronc. Infrut.
de 35 cm de diamètre, jaunes, hérissées de stigmates
noirs, durcis, de 8mm de long. Fr. akènes de
12-15 mm de long (Pauwels 1993 et Belesi 2009).
III.2.15.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Arbres à pain d'Afrique en
Français ;
Ø African bread fruit en Anglais ;
Ø Nsungi en Kikongo (Kitandu).
III.2.15.3. Ecologie et habitat
C'est une espèce des forêts primaires
marécageuses, des galeries forestières.
III.2.15.4. Distribution géographique
L'espèce est #177; représentative. Elle marque
sa présence du Sénégal à l'Angola et de l'Ouganda
au Mozambique en passant par le Soudan, la R.D.Congo , le Cameroun, le Gabon
jusqu'à Madagascar (Pauwels, 1993).
III.2.15.5. croissance et multiplication
T. africana est une espèce à croissance
rapide et qui est bon pour la plantation le long de rues. La multiplication est
beaucoup plus assurée par les semences (graines) qu'on incitent à
terre soit par semis direct dans un terrain bien préparé soit par
repiquage des plants.
III.2.15.6. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : Végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Sous-classe : Hamamelidae
· Ordre : Urticales
· Famille : Moraceae
· Genre : Treculia
· Espèce : Treculia africana
III.2.15.7. Usages
Les graines sont mangés crues ou grillés et
très recherchées et appréciées. On peut aussi les
ramollir et les ajouter dans les soupes comme la patte d'arachide. (Pauwels,
1993). Le bois, connu sous le nom d'African boxwood (bois de caisserie
africain).
Ce bois est blanc-jaune, de texture fine propre pour
l'industrie papetière et pour la fabrication des meubles. Il est
excellent bois de chauffage qu'on utilise aussi pour la carbonisation. (Latham
et al. 2007)
III.2.16. Vitex doniana
III.2.16.1. Description botanique
L'espèce Vitex doniana est un arbre atteignant
10 m de haut. Fe. opposées ou par fois,
composées-digitées, à 5 folioles, à limbe obovale,
arrondi ou courtement acuminé au sommet, aigu à la base, de 7-15
x 5-8cm (pour la médiane), à bord entier, glabre ;
pétiolules de 0,5-3 cm de long ; nervures latérales 7-10
paires. Infl. en cymes axillaires, à axes
légèrement pubescents. Fl. à
calice en forme de cloche, pubescent, de 2-5,5 mm de long, à 5
dents ; corolle pubescente de 0,6-1,3 cm de long, blanche ou mauve.
Fr. drupes ellipsoïdes,
arrondis-tronquées aux 2 extrémités, de 1-2 x 0,5-1,5 cm,
glabres, noirâtres, munies du calice persistant (Pauwels 1993).
III.2.16.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Fiolongo ou mfiolongo en Kikongo ;
Ø Prune noire en Français ;
Ø Black prune ou the West African en Anglais.
III.2.16.3. Ecologie et
habitat
On le trouve aux bords des rivières et dans la
forêt secondaire. Il pousse sur toute une variété de sols,
souvent alluvioneux et hydromorphes.
III.2.16.4. Distribution géographique
L'espèce est dans la forêt secondaire au
Bas-Congo, du Sénégal au Cameroun et en Afrique du Sud.
III.2.16.5. croissance et multiplication
La multiplication est beaucoup plus assurée par les
semences (graines) qu'on incitent à terre soit par semis direct dans un
terrain bien préparé soit par des plants.
III.2.16.6. Position systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Lamiales
· Famille : Verbenaceae
· Genre : Vitex
· Espèce :
Vitex doniana
III.2.16.7. Usages
Le fruit est une source importante en vitamines A et B ;
En Ethiopie, l'espèce est une source de miel (Bekele et al. 1993).Les
jeunes feuilles peuvent être consommées ou utilisées comme
herbes à tisane. Le bois, ressemblant au Teck, résiste aux
termites. Il est blanchâtre au brun clair (Pauwels 1993).
On l'utilise pour construire des bateaux, des piliers, des
meubles, etc. C'est une source importante du charbon de bois et du bois de
chauffage dans le Bas-Congo pour les ménages de Kinshasa (ICRAF, 1998).
Les feuilles, les gousses et les semences sont utilisées comme fourrage.
L'écorce, les feuilles et les racines contiennent un pigment et ont des
propriétés thérapeutiques (Mbemba et al.1992 et Latham et
al. 2007).
III.2.17. Milletia
versicolor
III.2.17.1. Description botanique
L'espèce Milletia versicolor est un arbre
atteignant 20-30m de haut. Fe. Imparipennées à 5
paires des folioles de 8- 15 x 3,5-5, de couleur glauque en dessous.
Infl. en panicules ; Fl. mauve à
tache jaune sur l'étendard. Fr. : gousses
densément veloutées.
III.2.17.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Mbota, Lubota en Kikongo ;
Ø Bois-noir en Français ;
Ø M'meno en Kishilélé.
III.2.17.3. Ecologie et habitat
On le trouve souvent dans les savanes boisées faisant
partie de la reforestation et dans la forêt secondaire où il se
trouve en lisière.
III.2.17.4. Distribution
géographique.
L'espèce est trouvable au Bas-Congo, à Kinshasa
et ses environs, en Angola et en République centrafricaine.
III.2.17.5. croissance et
multiplication
La reproduction se fait par le semis d'une façon
générale mais donne des bons résultats surtout lorsqu'elle
est fait par bouturage.
III.2.17.6. Position
systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Fabales
· Famille : Fabaceae
· Genre : Milletia
· Espèce :
Milletia versicolor
III.2.17.7. Usages
Le bois est utilisé comme bois d'oeuvre ; Il est
brun doré, fin et ne pourrit pas. Il est utilisé pour la taille
de manches à outils. Ce bois est apprécié pour son charbon
de bois. L'arbre fleurit toute l'année. C'est une espèce
hôte à chenilles comestibles connues sous le Nom de Mbota, Bwenge
et Munsona (Platysrhinx sp.). Les jeunes feuilles broyées et
bouillies sont utilisées en petites en petites quantités comme
vermifuges et pour traiter les problèmes des reins. Les brindilles et
les racines sont aussi utilisées contre les vers intestinaux (Latham et
al. 2007)
III.2.18. Inga edulis
III.2.18.1. Description botanique
L'espèce Inga edulis appartient à la
famille des Mimosaceae ; Une même famille avec
l'espèce Pentaclethra eethveldeana. C'est un
arbre pouvant atteindre 30 m de hauteur et qui se développe mieux
après nodulation.
III.2.18.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Inga en Kikongo ;
Ø Bois-sucré en Français ;
Ø Ice-cream bean tree en Anglais.
III.2.18.3. Ecologie et habitat
On le trouve sur les sols pauvres et acides qui peuvent
être imbibés d'eau pendant deux à trois mois. C'est une
espèce qui résiste à la sécheresse
III.2.18.4. Distribution
géographique
On le trouve au Bas-Congo, à Kinshasa et ses environs,
en Afrique et Amérique Centrale.
III.2.18.5. Croissance et
multiplication
La multiplication se fait par semis ; La semence germe en
deux ou trois jours. Pour bien réussir la multiplication, il faut
procédé par un semis direct en pépinière sous
Ombrière pendant au moins deux mois puis, exposer les plants à la
lumière pendant un mois avant la transplantation en plein champ ;
Une opération qui se fait souvent pendant la saison des pluies ou
carrément transplanté moyennant un arrosage copieux la veille et
le jour de l'opération à la pépinière.
III.2.18.6. Position
systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Sous-classe : Rosidae
· Ordre : Fabales
· Famille : Mimosaceae.
· Genre : Inga
· Espèce : Inga
edulis
III.2.18.7. Usages
Le bois est un bon combustible. L'arbre produit la
litière, il est utilisé comme antiérosif et
détruise les mauvaises herbes et améliore la récolte des
cultures associées parce qu'il fixe l'Azote. La litière se
décompose lentement mais elle augmente le taux d'Azote organique dans le
sol. C'est un idéale en agroforesterie.
Au Bas-Congo, c'est plante potentielle pour les abeilles.
D'où, source de miel.
III.2.19. Holarrhena
floribunda
III.2.19.1. Description botanique
L'espèce Holarrhena floribunda est un arbuste
ou arbre de 2-25 m de haut. Fe. à limbe ovale à
elliptique, acuminé ou aigu au sommet, cunéiforme à
arrondi à la base, de 10,5-14 x 3,5-5 cm, papyracé.
Infl. axillaires en cymes multiflores. Fl.
à calice de #177; 2,5 mm de long ; corolle blanche, à tube
cylindrique de 5-9 mm de long, à lobes de 3,5-8 mm de long.
Fr. composés de 2 follicules pendants, de 30-60 x
0,5-0,7 cm ; graines de 11-6 mm de long avec une touffe de poils soyeux au
sommet.
III.2.19.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Kinzenze en Kikongo ;
Ø Holarrhene en Français ;
Ø False rubber tree en Anglais.
III.2.19.3. Ecologie et habitat
On le trouve en abondance dans les forêts plus
sèches et dans les forêts marginales de la savane.
III.2.19.4. Distribution
géographique
Son habitat s'étend du Sénégal à
la République centrafricaine et à l'Angola en passant par la
partie Ouest et Sud de la République démocratique du Congo.
III.2.19.5. Croissance et
multiplication
La reproduction se fait généralement par voie
régénérative. Il aussi possible de le faire par
bouturage.
III.2.19.6. Position
systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Gentianales
· Tribu : Malouetiae
· Famille : Apocynaceae
· Genre : Holarrhena
· Espèce : Holarrhena floribunda
III.2.19.7. Usages
Au Bas-Congo on l'utilise comme matériau de
construction, bois-énergie dans la carbonisation. Il exsude un latex qui
sert de la colle (Belesi 2009). Le bois mou et blanc est taillé pour en
faire de cuillères, des boîtes en bois, etc. La plante est une
espèce hôte à chenilles comestibles (Kembelo et al.2003).
La décoction de l'écorce traite la dysenterie amibienne et le
trichomonas. La plante est une source d'hormones stéroïdes (Bekele
et al.1993).
III.2.20. Harungana
madagascariensis
III.2.20.1. Description botanique
L'espèce Harungana madagascariensis est un
arbre, le plus souvent lisse ou écailleux, sans contreforts. Tranche
souvent rougeâtre. Exsudat normalement jaune opaque. Feuilles simples,
opposées, entières, sans stipules ou stipules non remarquables,
souvent à nombreuses nervures latérales serrées, peu
visibles. Branches souvent en « roues de vélo ».
Fruits charnus. (Belesi 2009)
III.2.20.2. Noms vernaculaires
Il est connu sous les noms ci après :
Ø Ntunu en Kikongo ;
Ø ButÓno en Kishilélé.
III.2.20.3. Ecologie et habitat
On le trouve surtout dans les endroits marécageux du
Bas-Congo, exige un sol hydromorphe. Il pousse dans les clairières des
régions boisées et dans les forêts marginales et les
savanes. Il pousse souvent sur les sols pauvres comme ceux de Kinshasa et ses
environs.
III.2.20.4. Distribution
géographique
Il est rependu en Afrique tropicale et dans le Madagascar
III.2.20.5. Croissance et multiplication
La multiplication et la reproduction se fait par voie
régénérative et végétative (bouture basale).
En pépinière et sur terrain, l'espèce exige beaucoup d'eau
étant donné que son substrat naturel est le sol hydromorphe.
III.2.20.6. Position
systématique
La position systématique de l'espèce se
présente de la manière ci-après :
· Règne : végétale
· Embranchement : Magnoliophyta
· Classe : Magnoliopsida
· Ordre : Malpighiales
· Tribu : Vismieae
· Famille : Clusiaceae/Hypericaceae
· Genre : Harungana
· Espèce : Harungana
madagascariensis
III.2.20.7. Usages
Le tronc est utilisé pour la construction des maisons
au Bas-Congo et pour la production de charbon de bois. Le bois est un bon
combustible.
L'écorce fournit une gomme jaune qui est, à
Madagascar et en Afrique de l'Est, utilisé comme colorant (Nsimundele
2004). L'écorce et les feuilles sont utilisées par inhalation
lors des traitements des maladies du foie. Il améliore la
fertilité des sols acides. C'est un colonisant vigoureux qui est souvent
le premier à apparaître dans les savanes après l'incendie.
L'arbre est une espèce hôte à chenilles connues sous le Nom
de Bidiaka et Biswangi. L'arbre est une source de Nectar. Donc, source de miel
au Congo-Brazza et dans le Bas-Congo (Latham et al. 2007).
CONCLUSION
Dans le contexte du développement durable, le
reboisement apparait indispensable pour réduire la pression
exercée par les prélèvements de bois énergie sur
les galeries forestières.
Dès lors, se pose la question du choix des
espèces appropriées à cette fin en tenant compte non
seulement des performances envisagées mais également des
externalités sur l'environnement et les ressources en eau du milieu
ainsi que l'adéquation éco-climatologique de ces
espèces.
Ce travail a proposé un inventaire et une description
d'espèces autochtones susceptibles d'être utilisées comme
alternatives des espèces exotiques actuellement recommandées par
les programmes de reboisement. Ainsi, les espèces suivantes ont
été inventoriées et décrites : Vernonia
amygdalina, Hymenocardia ulmoides; Alchrnea cordifolia; Anacarduim
Occidentale ; Vitex doniana ; Antidesma venosum ; Bridelia
ferruginea; Bridelia micrantha; Carapa procera; Chaetocarpus africanus ;
Pentaclethra eethveldeana ; Pentaclethra macrophylla ; Piliostigna
thonningii ; Securidaca longepedunculata ; Senna spectabilis ;
Treculia africana ;Vitex doniana ; Xylopia aethiopica ; Milletia
versicolor ; Inga edulis ; Holarrhena floribunda ; Harungana
madagascariensis.
Il convient enfin de noter que les connaissances sur ces
espèces demeurent insuffisantes, en particulier dans une optique de
culture dirigée localement. Aussi, nous recommandons que des
études approfondies visant à cerner le cycle cultural et les
performances des espèces proposées soient
réalisées.
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