L'exode scolaire et professionnel
L'exode scolaire et professionnel est le déplacement
des jeunes d'une zone rurale vers des villes pour poursuivre leur étude
ou pour apprendre ou encore pour exercer un métier. Cet exode concerne
les enfants, les jeunes et aussi bien des adultes. Certains parents
restés au village envoient leurs enfants auprès de leurs
frères ou amis pour être scolarisés à cause du
manque d'écoles et d'enseignants qualifiés dans beaucoup de
villages de la commune de Savalou. Les travaux ont révélé
que 17 % des enfants des ménages ciblés par l'étude vont
fréquenter ou apprendre un métier en dehors de la commune de
Savalou. Nous avons visité 100 ménages qui comptent environs 600
individus dont plus de 400 enfants et environ 310 scolarisés et
scolarisables. 55 enfants de ces ménages sont envoyés hors de la
commune de Savalou pour poursuivre les études. Ceci est dû au fait
que la commune de Savalou ne dispose pas suffisamment d'écoles
techniques et professionnelles alors que beaucoup de parents orientent leurs
enfants vers ces enseignements qui leur portent espoir. Aussi ne dispose t-
elle pas d'enseignants qualifiés en nombre suffisant pour donner les
formations adéquates aux enfants. Par ailleurs, la commune de Savalou ne
dispose pas des écoles privées du second cycle où les
enfants peuvent continuer leurs études après le BEPC. Les
quelques rares écoles privées du second cycle qui existent dans
la commune, sont peu fonctionnelles et regroupées dans le centre ville.
De plus pour toute la commune il y a seulement trois collèges
d'enseignement secondaire qui disposent de second cycle. Il s'agit du CEG de
Tchetti, de Savalou 1 et de Logozohè. Alors la plupart des
élèves et parents d'élèves choisissent les
collèges d'enseignement général ou technique et
professionnel dans les villes d'Abomey, de Bohicon et de Cotonou. Une autre
raison de cet exode est la non existence d'universités publiques ou
privée où les élèves et étudiants peuvent
poursuivre les études après le Baccalauréat. Pour cela,
tous les élèves qui ont obtenu leur Baccalauréat et qui
aspirent continuer leur étude se rendent à Cotonou,
Abomey-Calavi, Bohicon, Lokossa, Porto-Novo, Parakou etc.
A côté de ce type de migration scolaire, on note
également celui à caractère professionnel. Beaucoup de
jeunes fuyant les contraintes du milieu rural, préfèrent aller en
ville pour apprendre un métier. En effet, sur les ateliers
établis dans les grandes villes telles que Cotonou, Bohicon, Abomey et
Parakou, 4 % des apprentis sont originaires de la commune de Savalou. Les
métiers qui attirent ces jeunes sont surtout la taillerie, la coiffure,
la menuiserie, la maçonnerie, l'imprimerie, la réparation des
appareils frigorifiques, la peinture, etc.
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