Conclusion
Les Burkinabé de l'étranger contribuent ainsi
par l'épargne rapatriée et employée à des fins
diverses au développement de leur pays d'origine et subsidiairement
à l'équilibre du marché du travail. D'autres facteurs
marginaux comme la transmission de la technologie sont à mettre
également à l'actif des
Burkinabé de l'étranger du fait de la formation
et de l'expérience dont ils bénéficient dans les pays
d'accueil. Si tout ce capital revenait au Burkina, on pourrait espérer
qu'il impulse le développement.
Dans tous les cas, le brassage avec d'autres peuples constitue
une valeur ajoutée en ce sens qu'il fait naître des idées
nouvelles qui confrontent celles en cours de sorte à faciliter
l'évolution des mentalités. C'est dans ce sens que l'on attribue,
à tort ou à raison, les manifestations sociales qui, du reste,
sont l'expression de la démocratie, aux « diaspo
».
Si l'on envisageait le retour définitif des 9 234 919
Burkinabé de l'étranger (voir annexe 1), le Burkina Faso devrait
accueillir sur son sol désormais une population de près de 24
millions de personnes (le RGPH 2006 fait état d'une population
résidente burkinabé de 14 017 262 habitants). Une question se
pose cependant : faut-il aider la diaspora à s'épanouir dans le
pays d'accueil ou bien l'encourager à réussir son retour ? Il va
sans dire que si retour il y a, les besoins en infrastructures
socio-économiques seront doublés. Dans l'hypothèse qu'il
ne peut y avoir (subitement) ce scénario et que chacun pourrait
préparer avec sérénité son retour, la diaspora
pourrait être encouragée à s'insérer davantage dans
le tissu économique burkinabé.
Tout en reconnaissant que la diaspora contribue effectivement
au développement du Burkina Faso, on retient néanmoins que cette
contribution n'est pas à la hauteur des attentes. Par ailleurs, les
différents acteurs à savoir les Burkinabé de
l'étranger pris individuellement et collectivement ainsi que l'Etat
à travers ses administrations centrales et déconcentrées
(les ambassades et consulats) se doivent de travailler en synergie en vue
d'améliorer l'apport des Burkinabé de l'étranger au
développement du Burkina Faso.
En s'appuyant sur le lien national ou la fibre patriotique, on
pourra mobiliser les Burkinabé de l'étranger autour de l'objectif
du développement. Autrement dit, en travaillant à amener les
Burkinabé de l'étranger à cultiver beaucoup plus d'amour
pour leur pays d'origine, on les amènerait à prendre une part
active au développement du Burkina Faso.
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