B- Evolution de quelques indicateurs du poids de la dette
extérieure de 1980 à 2008
1- Evolution de l'encours de la dette
extérieure/PIB
L'approche par ce ratio montre que plus de 100 % du PIB
était nécessaire pour rembourser l'encours de la dette si
celui-ci devenait exigible en 2000. Le graphique n°1 à l'annexe 1
montre que le ratio d'autonomie financière a été
supérieur à 50 % (seuil critique) sur la période de 1980
à 2008. On en déduit que le niveau d'endettement extérieur
est très élevé car au delà des 50 %.
Néanmoins, à partir de 2001, ce ratio a enregistré une
baisse progressive. Cette amélioration serait due à la
dépréciation du dollar par rapport à l'euro.
2- Evolution du ratio service de la dette
extérieure/exportations
L'évolution de ce ratio (graphique 2, annexe 1) fait
apparaître une évolution en dents de scie. On peut déduire
aussi un phénomène cyclique. Son amélioration avec le
temps s'expliquerait par la dépréciation des devises dans
lesquelles sont libellées les crédits accordés au Togo.
Avant 1997, ce ratio était supérieur au seuil
critique de 20 %. Ensuite, la tendance s'est renversée. Ainsi, le
fardeau du service de la dette n'a pas entraîné une
réduction des possibilités de consommation et d'investissement
productif de la nation depuis 1997.
3- Evolution du ratio dette
extérieure/exportations
Le ratio dette extérieure/exportations est resté
presque toujours supérieur au seuil de tolérance de 200 %
(graphique n°3, annexe 2). L'analyse graphique de ce ratio, permet de
remarquer que son poids sur l'économie nationale a été
presque toujours lourd. En dessous du seuil de tolérance avant 1985, ce
ratio a évolué et a atteint son plus haut
niveau à près de 500 % en 1993. Ce ratio a une
tendance baissière. Depuis 2004, ce ratio est en-dessous du seuil
critique.
4- Evolution du service de la dette extérieure
sur le PIB
Le graphique n°4 à l'annexe 2 montre la courbe
représentative du service de la dette sur le PIB. Il
révèle une bonne tenue de notre capacité de remboursement
de 2000 à 2006. Ceci peut s'expliquer par l'accroissement du PIB sur la
période. Au vu de ce graphique, il s'avère que le paiement du
service de la dette au Togo n'a pas considérablement aggravé la
situation déjà précaire de l'économie et de la
population. Le ratio est très faible entre 2000 et 2006. Il ne s'est
donc pas accaparer de la grande part des recettes publiques.
5- Evolution du degré d'ouverture
Le degré d'ouverture se calcule par la formule
suivante : [(exportations + importations)/PIB]. L'observation de sa tendance
(graphique n°5, annexe 2) entre 1980 et 2008 laisse apparaître une
tendance baissière. Cette tendance témoigne des
difficultés du pays a acquérir des devises qui lui permettent de
faciliter le remboursement des charges de la dette. Le degré d'ouverture
le plus élevé a été atteint en 1982 et le plus bas
a été observé en 1993. Depuis l'année 2006, la
tendance est à nouveau baissière. Comme raisons, on peut
évoquer entre autres, la hausse des prix des produits pétroliers,
les inondations et leurs conséquences (rupture des ponts, flambée
des prix des produits alimentaires).
6- Evolution des importations par rapport au
PIB
Le graphique n°6 à l'annexe 3 montre que la sortie
de devises par rapport à la base des ressources a une tendance
baissière. Entre 1980 et 2008, une moyenne de 50,4 % du PIB a
été affectée aux importations. Etant donné que les
importations détériorent la balance commerciale avec une
diminution importante du ratio des réserves sur importations, le revenu
national devrait s'en trouver diminuer par le jeu de l'effet multiplicateur du
commerce extérieur ; ceci a pour conséquence une augmentation de
l'endettement extérieur pour leur financement.
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