REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, DES
CENTRES
UNIVERSITAIRES REGIONAUX ET DES UNIVERSITES
UNIVERSITE DE THIES
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE D'AGRICULTURE
DEPARTEMENT ECONOMIE ET SOCIOLOGIE RURALES
Mémoire de fin d'études
Etude de l'assura nce i ndicielle sur re ndeme nts
agrégés :
Cas de l'arachide dans les départeme nts de
Nioro,
Kaffri ne, Tambacou nda et Kolda
Présenté par
M. Abdoulaye
NDAO
Pour l'obtention du Diplôme d'Ingénieur
Agronome
Spécialisation : Economie Rurale
Février 2 009
Devant le jury composé de :
Dr Saliou N'DIAYE, Directeur des études de l'ENSA
Président
Dr Moustapha THIOUNE, Chef de département Economie
et Sociologie Rurales Membre
Dr Bertrand MULLER, Chercheur CIRAD-ISRA
Rapporteur
Dr Ndiobo DIENE, Président de la CNAAS
Membre
M. Mamadou Moustapha FALL, DGA CNAAS Membre
M. Baldé SOME, DAPS/MA Membre
DEDICACES
Après avoir rendu grâce à Dieu, et
à son prophète Mohamed (PSL) ; Je dédie spirituellement ce
modeste travail :
- A l'illustre Serigne TOUBA Serigne Saliou MBACKE et
à son vénéré CHEIKH;
- A mes parents qui n'ont ménagé aucun
effort pour que je puisse réussir dans cette vie, que le Maître du
Temps vous prête encore longue vie et santé afin que vous puissiez
savourer le fruit de vos efforts.
Ces dédicaces vont également :
- A toute la famille NDAO du Djolof résidant à
Dakar, particulièrement à mes frères et soeurs ;
- A toute ma famille maternelle résidant à
Thiès, particulièrement à mes oncles ; - A toutes
les personnes qui m'ont assisté et soutenu durant mon cursus scolaire
;
- A tous mes camarades de promotion particulièrement
DIOP, DIEDHIOU,
TRAORE, Demba, Bocar, Aziz, Poulo, Mare, Saboury, Bassirou,
Aché, ... ;
- A mes amis, particulièrement à
Mady, Ibrahima TALL, Ibrahima SARR,
Buschner ; Moha, Khadim, Lahat, Lamine, Assa Konaté,
Diéwa;
- A tous les étudiants de l'ENSA,
particulièrement Kanté, Khadre, Tidiane, Mor SALL, Mohamet,
Mbargou, Saer SARR, Oulimata, Mahécor, Latyr etc.;
- A Toutes les personnes qui me sont chères.
REMERCIEMENTS
Ce travail a été effectué au
Centre d'Etude Régional pour l'Amélioration de l'Adaptation
à la Sécheresse (CERAAS) qui a entièrement pris en charge
l'encadrement scientifique, logistique et financier, ce dans le cadre du projet
européen Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine (AMMA) qui
s'intéresse aux impacts de la variabilité et du changement
climatique et aux moyens de les atténuer.
Nos chaleureux remerciements vont à l'endroit du
:
Pr Papa Ibra SAMB, Recteur de l'université de
Thiès ;
Dr Abdoulaye DIENG, Directeur de l'ENSA ; et à
travers lui, l'ensemble du corps enseignant, du personnel administratif et
technique de l'ENSA ;
Dr Saliou NDIAYE, Directeur des études de l'ENSA,
pour ses conseils et la qualité de ses enseignements ;
Dr Moustapha THIOUNE, Chef du Département Economie
et Sociologie Rurales, nous le remercions de sa contribution à notre
formation et de la qualité de ses cours;
Notre sincère gratitude va enfin à
l'endroit de toutes les personnes et de toutes les institutions, qui de
près ou de loin, ont contribué à l'élaboration du
document. Nous faisons particulièrement référence à
:
- Dr. Bertrand MULLER, Chercheur CIRAD/ISRA-CERAAS,
mon maître de stage, pour son choix stratégique sur un sujet
nouveau et sans doute d'importance pour l'avenir du secteur agricole
sénégalais, et pour son encadrement de tous les jours depuis la
recherche des données jusqu'à la rédaction du document
;
- Mlle Yaye Couna SYLLA, responsable des bases de
données du CERAAS qui m'a accueilli et soutenu durant le stage ; je
tiens à la remercier en tant que frère de sa contribution
à ce travail ;
- M. Idrissa WADE, Enseignant-Chercheur à L'ENSA,
pour son encadrement et ses conseils ;
- M. Alain MAYEUX, agronome Chercheur CIRAD/ASPRODEB,
expert de l'arachide, de sa disponibilité et du temps qu'il a m'a
accordé à chaque fois que de besoin ;
- M. Baldé SOME, M. Ousmane DIAGNE et M.SAGNA
de la Division des Statistiques, de la documentation et de l'Information
Agricole (DSDIA) ; je vous remercie vivement de votre accueil et de votre
contribution de taille pour la réussite de ce stage ;
- M. Amadou M DIOP, Enseignant chercheur à L'ENSA,
de sa contribution magnifique à notre formation, merci pour tout
;
- M. Tandian DIAW, Enseignant chercheur à l'ENSA
;
- M.THIAM, Ingénieur Agro-économiste
à la DAPS ;
- Waly Clément FAYE, Ingénieur
Agroéconomiste.
Enfin je remercie Dr. Dogo SECK, Directeur du CERAAS,
de m'avoir accueilli comme stagiaire au sein de sa structure, et à
travers lui l'ensemble du personnel du CERAAS pour leurs appuis
ponctuels.
Je remercie aussi tous les étudiants de
3ième Cycle du CERAAS, particulièrement à ceux
du laboratoire d'Agronomie, et également tous les étudiants de
l'ENSA, particulièrement ceux de la 23ième
promotion.
TABLE DES MATIERES
DEDICACES ii
REMERCIEMENTS iii
TABLE DES MATIERES v
LISTE DES TABLEAUX vii
LISTE DES FIGURES viii
INDEX DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS ix
RESUME 1
ABSTRACT 2
INTRODUCTION GENERALE 3
Chapitre I PRESENTATION DE L'ETUDE 5
I.1. Problématique 5
I.2. Objectifs de l'étude 6
I.2.1. Objectif global 6
I.2.2. Objectifs spécifiques 6
I.3. Cadre institutionnel de l'étude
7
I.3.1. Le CERAAS 7
I.3.2. Le projet AMMA 8
Chapitre II SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE 9
II.1. Présentation de la DAPS et de sa
méthodologie 9
II.1.1. Présentation générale
9
II.1.2. Division des statistiques, de la documentation
et de l'information agricole 9
II.1.3. Historique sur les statistiques agricoles
10
II.1.4. Principes statistiques des enquêtes
agricoles 11
II.1.5. Estimation des superficies cultivées
13
II.1.6. Estimation des rendements moyens
départementaux 14
II.2. Assurances agricoles 15
II.2.1. Assurance agricole traditionnelle 15
II.2.2. Assurance agricole indicielle 15
II.2.3. Assurance agricole indicielle sur rendements
agrégés 15
II.2.4. Assurance agricole indicielle
pluviométrique 16
II.3. La zone d'application de l'étude : le
bassin arachidier 18
II.3.1. Situation géographique 18
II.3.2. Climat 19
II.3.3. Sols 19
II.3.4. Caractéristiques socio-économiques
20
II.4. Définition de l'exploitation agricole
20
II.5. Systèmes de culture 21
II.6. Structuration de l'exploitation agricole
21
Chapitre III METHODOLOGIE 24
III.1. Présentation générale
24
III.2. Revue bibliographique 24
III.3. Collecte de données 24
III.3.1. Statistiques agricoles 24
III.3.2. Pluviométrie 25
III.3.3. Prix agricoles 25
III.3.4. Coûts de production 25
III.4. Formalisation et modélisation du
système assuranciel 26
III.4.1. Démarche 26
III.4.2. Détermination des rendements de
référence 27
III.4.3. Hypothèses sur la marge commerciale et le
niveau de subvention de l'Etat 27
III.4.4. Paramètres assuranciels produits par le
modèle 28
III.5. Evaluation des revenus et synthèse
28
III.6. Approche et limite méthodologique
29
Chapitre IV ANALYSE DES RISQUES ET DES INDICES
D'ASSURANCES 30
IV.1. Définition de l'unité d'Assurance
30
IV.2. Analyse des données pluviométriques
dans les unités d'assurance 30
IV.3. Analyse des données de rendements dans les
unités d'assurance 31
IV.4. Analyse des risques 32
IV.5. Estimation moyenne des primes d'assurances
33
IV.5.1. Primes avant subventions de l'Etat
33
IV.5.2. Montants des primes selon les niveaux de
subvention 35
IV.6. Analyse des revenus et des indices
d'attractivité de l'assurance 38
IV.6.1. Revenus des agriculteurs sans assurance
38
IV.6.2. Revenus avec assurance 39
IV.7. Synthèse : analyse de
l'intérêt de l'assurance 42
IV.7.1. Hypothèse 1 : marge de 25% pour
l'assurance 43
IV.7.2. Hypothèse 2 : Marge de 12,5% pour
l'assurance 45
CONCLUSION GENERALE & RECOMMANDATIONS 49
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 51
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Indicateurs statistiques sur les rendements
en arachide dans les unités d'assurance
31
Tableau 2 : Montant moyen des indemnités en (FCFA)
32
Tableau 3 : Fréquences d'indemnisation(en %)
33
Tableau 4 : Montant moyen des primes d'assurances(FCFA),
selon une hypothèse de marge de 25% 34
Tableau 5 : Montant moyen des primes d'assurances(FCFA),
selon une hypothèse de marge de 12,5% 34
Tableau 6 : Montant moyen des primes d'assurances(FCFA),
selon une hypothèse de marge de 45% 34
Tableau 7 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention et
une hypothèse de marge au niveau du département de Nioro
35
Tableau 8 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention et
une hypothèse de marge au niveau du département de Kaffrine
36
Tableau 9 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention et
une hypothèse de marge au niveau du département de Tambacounda
36
Tableau 10 : Primes moyennes selon une subvention et une
hypothèse de marge au niveau du département de Kolda
37
Tableau 11 : Synthèse des revenus
estimés(FCFA) sans assurance pour les quatre catégories
d'agriculteurs 38
Tableau 12 : Synthèse des revenus estimés
(F CFA) avec assurance chez les quatre catégories d'agriculteurs
39
Tableau 13 : Synthèse des revenus
estimés(FCFA) avec assurance chez les quatre
catégories d'agriculteur 39
Tableau 14 : Indicateurs d'attractivité chez les
quatre catégories d'agriculteurs à Nioro selon une marge de 25%
pour l'assurance 43
Tableau 15 : Indicateurs d'attractivité chez les
quatre catégories d'agriculteurs à Kaffrine selon une marge de
25% pour l'assurance 43
Tableau 16 : Indicateurs d'attractivité chez les
quatre catégories d'agriculteurs à Tambacounda, selon une marge
de 25% pour l'assurance 44
Tableau 17 : Indicateurs d'attractivité chez les
quatre catégories d'agriculteurs à Kolda, selon une marge de 25%
pour l'assurance 44
Tableau 18 : Indicateurs d'attractivité chez les
quatre catégories d'agriculteurs à Nioro, selon une marge de
12,5% pour l'assurance 45
Tableau 19 : Indicateurs d'attractivité chez les
quatre catégories d'agriculteurs à Kaffrine, selon une marge de
12,5% pour l'assurance 46
Tableau 20 : Indicateurs d'attractivité chez les
quatre catégories d'agriculteurs à Tambacounda, selon une marge
de 12,5% pour l'assurance 46
Tableau 21 : Indicateurs d'attractivité chez les
quatre catégories d'agriculteurs à Kolda, selon une marge de
12,5% pour l'assurance 47
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Représentation cartographique de la
zone d'étude 19
Figure 2 : Variation de rendement (Kg/ha) en arachide
dans les communautés rurales de 23
Figure 3 : Niveau Pluviométrique moyen dans les
quatre unités d'assurance 31
Figure 4 : Principe de fonctionnement du système
d'assurance 32
Figure 5: Situation comparative de l'intérêt
de l'Assurance Chez la Catégorie I à Nioro 41
Figure 6 : Situation comparative de
l'intérêt de l'Assurance Chez la Catégorie II à
Kaffrine 41
Figure 7 : Situation comparative de
l'intérêt de l'Assurance Chez la Catégorie III à
Tambacounda 41
Figure 8 : Situation comparative de
l'intérêt de l'Assurance Chez la Catégorie IV à
Kolda 41
INDEX DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
AMMA : Projet européen Analyse Multidisciplinaire
de la Mousson Africaine
CERAAS : Centre d'Etude Régionale pour
l'Amélioration de l'Adaptation à la
Sécheresse
CILSS : Comité permanent Inter états de
Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel
CIRAD : Centre de coopération Internationale en
Recherche Agronomique et pour
le développement
CNRA : Centre National de Recherche Agricole
CNAAS : Compagnie Nationale d'Assurance Agricole du
Sénégal
DA : Direction de l'Agriculture
DAPS : Direction d'Analyse, de la Prévision et des
statistiques agricoles
DIAPER : Diagnostic Permanent pour la
Sécurité Alimentaire
DMN : Direction de la Météorologie
Nationale
DPS : Direction de la Prévision et de la
Statistique
DPV : Direction de la Protection des
Végétaux
DR : District de Recensement
DSRP : Document de Stratégie et de
Réduction de la Pauvreté
ENSA : École Nationale Supérieure
d'Agriculture de Thiès, Sénégal
LERG : Laboratoire d'Enseignement et de Recherche en
Géomatique
LOASP : Loi d'Orientation
Agro-Sylvo-Pastorale
SAED : Société Nationale
d'Aménagement et d'Exploitation des Terres du Delta du
Fleuve Sénégal et des Vallées du
Fleuve Sénégal et de la Falémé
SDDR : Service Départemental du
Développement Rural
SNRA : Systèmes Nationaux de Recherches
Agricoles
SODAGRI : Société de Développement
Agricole et Industriel
SODEFITEX : Société de Développement
des Fibres Textiles
SODEVA : Société de Développement et
de Vulgarisation Agricole
SRDR : Service Régional du Développement
Rural
RESUME
Cette étude s'intéresse aux assurances
agricoles, notamment les assurances indicielles sur rendements
agrégés. C'est ainsi que le CERAAS et la DAPS en partenariat avec
l'ENSA, ont essayé d'apporter des éléments de contribution
pour la mise en oeuvre de l'assurance agricole face aux nombreux risques
naturels dont notre agriculture est exposée qui ont pour nom inondation,
irrégularité des pluies, maladies et invasions de criquets
etc.
L'étude dont l'objectif global est d'analyser
l'intérêt des assurances agricoles indicielles basées sur
les rendements agrégés a révélé les
résultats suivants :
· D'une part une description des méthodes
d'estimation des rendements et des superficies des cultures pluviales de la
Direction d'Analyse, de la Prévision et des Statistiques(DAPS) a
été faite ;
· D'autre part l'étude a permis de faire une
simulation de l'assurance dans le passé pour la culture
de l'arachide
pluviale dans les départements de Nioro, Kaffrine, Tambacounda et
Kolda.
La simulation a donné les résultats
suivants:
" des indemnités d'assurances suivant des niveaux
de garantie par rapport au rendement de référence ont
été révélées ;
" des primes d'assurances suivant trois
hypothèses de marge 12,5% ; 25% et 45% pour l'assurance ;
" en fin des indicateurs d'attractivités ont
été définis chez quatre catégories d'agriculteurs
en se référant aux deux hypothèses de marge (12,5% et 25%)
pour l'assurance et trois hypothèses de subventions (0% ; 25% et 50%)
que proposerait l'Etat Sénégalais pour alléger le
coût de l'assurance.
A 70% de niveau de garantie et suivant les deux
hypothèses de marge, les ratios obtenus en faisant le rapport entre les
Primes sur les Coûts d'investissement à l'hectare sont
inférieurs globalement à 5% dans les départements de Nioro
et Kaffrine et à 1% pour ceux de Tambacounda et de Kolda, suivant des
niveaux de subvention respectifs 0%, 25% et 50%.
Mots clefs : Assurance agricole, Assurance
indicielle, Arachide, Statistiques agricoles,
Sénégal
ABSTRACT
This survey deals with agricultural insurances mainly
with the signal insurances on agregated yields. It's in this way that, CERAAS
and DAPS, in partnership with ENSA, have tried together to bring new elements
in order to set up an Agricultural Insurance, to face the numerous and natural
risks which our Agriculture is facing nowadays, and most of them are flood,
unpredictable rains, diseases, and locusts invasions.etc.
The survey, whose main goal is to analyse the interest
of agricultural signal insurances based on agregated yields has revealed these
following results:
· On the one hand, a description of the DAPS'
estimating methods of the harvest and the surfaces of the winter crops, has
been done ;
· On the other hand, this survey has allowed us
to make a simulation of the insurance in the past for groundnut rainy
cultivation in the departements of Nioro, Kaffrine, Tambacounda and Kolda
.
The simulation has given the following
results:
( insurances about compasations according to the level
of guarantee in the harvest have been revealed;
( insurance primes according to three margine hypotheses
of 12,5% , 25% and 45% for the insurance;
( at last attractive indicators have been defined for
four categories of farmers refering to the two hypotheseses below and for the
insurance of three hypotheses of subsidies (5%, 25% et 50%) the senegalese
government would propose to reduce the cost of insurance.
At 70% of garantee and according to the two margine
hypothesese ,the results we have when we devide the subsidies by the
investements costs per hectare are basically less than 5% in departments like
Nioro and Kaffrine, and less than 1% for departments like Tambacounda and Kolda
; following different respective subsidies levels 0%, 25% and 50%.
Key-words: Agricultural insurance, Index based
insurance, Groundnuts, Agricultural statistics, Senegal
INTRODUCTION GENERALE
Depuis l'indépendance, l'agriculture
sénégalaise est restée essentiellement une petite
agriculture paysanne, à faible productivité, pratiquée en
période hivernale. Sa part dans l'économie nationale ne cesse de
baisser de 1970 à nos jours.
L'agriculture contribue à hauteur de 10%
à la formation du Produit Intérieur Brut(PIB), et près de
60% de la population dépend directement ou indirectement de ce secteur
(DPS, 2002). Les rendements et la productivité des actifs baissent, et
les pertes post-récoltes restent élevées. Les performances
des systèmes de stockage, de transformation, de conservation sont
fragilisées et les revenus des ruraux connaissent une chute
vertigineuse.
De plus, ni les Plans d'ajustement structurel, ni la
dévaluation, ni la libéralisation n'ont agi durablement sur
l'offre agricole. C'est alors que la pauvreté, dominante rurale s'est
élargie et approfondie, plaçant les agriculteurs parmi les
catégories les plus vulnérables.
Aussi, pour améliorer la situation
économique du pays, l'Etat du Sénégal a pris
récemment l'option de faire de l'agriculture un moteur de la croissance
de l'économie, ce au travers des plans REVA et GOANA. L'agriculture
constitue en effet la principale activité économique en zone
rurale (80%).
Dans cette optique de moderniser le secteur, l'Etat a
aussi envisager de développer l'assurance agricole, considérant
que cet outil pourrait contribuer à améliorer les performances de
ce secteur en offrant aux organisations de producteurs, éleveurs,
fournisseurs d'intrants, et aux organismes de crédit une protection
contre les pertes de rendements dues aux aléas climatiques et aux
aléas épidémiques.
Parmi les systèmes assuranciels, l'assurance
indicielle offre de nouvelles opportunités : c'est un domaine
particulier de l'assurance agricole dont l'indemnité est basée
sur un indice : par exemple sur le rendement agrégé à une
certaine échelle géographique (par exemple le rendement au niveau
d'un département) ou sur un indice climatique (par exemple, le niveau
pluviométrique).
Ainsi l'étude présentée ici porte
sur les assurances agricoles indicielles sur les rendements
agrégés de l'arachide dans les départements de Nioro,
Kaffrine, Tambacounda et Kolda.
Le document s'articule de la façon suivante
:
- présentation de l'étude ;
- synthèse bibliographique ; -
méthodologie ;
- résultats et discussions ;
- conclusion et recommandations.
Nous tenons cependant à rappeler qu'au
début de notre stage nous avions également envisagé de
mener un travail d'exploitation des bases de données de rendements
agricoles de la DAPS à plusieurs échelles qui devait s'organiser
comme suit :
- récupération des bases de données
(BDD) brutes de la DAPS ; - mise au propre ;
- géo-référencement des
informations ;
- analyses de la variabilité des rendements
à plusieurs échelles ;
- confrontation des évolutions des rendements
avec des paramètres climatiques pour tenter d'expliquer les
évolutions observées ;
- utilisation de ces résultats pour les
assurances agricoles.
Nous avons durant les 3 premiers mois du stage
commencé à effectuer ce travail (récupération, mise
au propre des BDD, géo-référencement).
Cependant, il est apparu d'une part qu'il ne nous
était pas toujours possible de faire les liens entre les données
locales et les données agrégées (nombreuses corrections de
données pratiquées par les experts de la DAPS mais dont nous
n'avions plus la trace), d'autre part qu'il y avait trop peu d'années (8
années) pour lesquelles les données locales étaient
disponibles.
Nous avons donc pris la décision, avec notre
encadreur, de recentrer notre travail sur les assurances indicielles sur les
rendements agrégés, en laissant de côté
l'exploitation possible des données de rendement locales.
Chapitre I PRESENTATION DE L'ETUDE I.1.
Problématique
Un des axes stratégiques du Document de
Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté DSRP
21, de l'Etat Sénégalais s'articule autour de la
protection sociale, la prévention et la gestion des risques et des
catastrophes. Cet axe prend en compte les nouvelles priorités de l'Etat,
mais aussi les problèmes auxquels il a été
confronté ces dernières années (inondations, invasions
acridiennes, pluies hors saisons, sécheresse etc.), (DSRP2,
2002).
Ainsi, l'agriculture est traditionnellement
considérée comme l'une des activités de production les
plus exposées aux aléas naturels (pluviométrie forte ou
déficitaire, invasion acridienne, maladies etc.). L'exposition de
l'agriculture à ces risques peut compromettre en qualité et en
quantité la production, et cela a pour conséquence majeure une
baisse du niveau de revenu des agriculteurs, pouvant entrainer un
empêchement sur le remboursement du crédit de campagne ou
même un abandon de l'activité agricole.
Etant entendu qu'il est parfois impossible
d'empêcher une catastrophe, pouvoir atténuer les pertes pourrait
en constituer une tentative efficace. Dans cette optique, l'assurance agricole
pourrait être un outil efficace de gestion des risques naturels dont
notre agriculture est exposée.
A cet effet, l'Etat du Sénégal, en
concertation avec les organisations professionnelles agricoles, définit
et s'engage à mettre en oeuvre une politique de soutien aux assurances
agricoles, afin de sécuriser les productions, les revenus et les
équipements. (Article 57, LOASP2).
C'est dans ce cadre qu'une étude de
faisabilité visant à étudier la possibilité de
développer des assurances agricoles au Sénégal a
été menée par la Banque mondiale à la demande du
gouvernement sénégalais. Cette étude consistait en une
analyse des séries historiques de rendements moyens
départementaux à des séries pluviométriques. Il en
est ressorti deux constats :
(i) une diminution progressive ces dernières
années de la plupart des rendements (mil, arachide, maïs) qui ne
semble a priori pas s'expliquer par une diminution des caractéristiques
pluviométriques.
1 Document de
Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté
2 Loi d'Orientation
Agro-Sylvo-pastorale
(ii) des difficultés à utiliser les
données de rendements agrégées à l'échelle
des départements dans le cadre des études de faisabilité
nécessaires à la mise en place d'assurances agricoles, ceci
compte tenu de la forte variabilité des rendements au sein des
départements.
Ainsi, l'étude vient faire sa modeste
contribution dans le processus de développement de l'assurance agricole
au Sénégal, par la mise en place d'un modèle d'analyse
pour la détermination d'indices d'assurance multirisques sur les
rendements agrégés pour la culture de l'arachide dans les
départements de Nioro, Kaffrine, Kolda et Tambacounda.
Il devient donc important d'étudier ce
système d'assurance indicielle sur les rendements agrégés
et de voir son impact sur le revenu des agriculteurs. La réponse
à cela passe par ces questions suivantes :
Comment et sur quoi est bâti ce système
d'assurance ? Présente t- il des avantages aux agriculteurs
?
I.2. Objectifs de l'étude
I.2.1. Objectif global
L'objectif global de l'étude est d'analyser
l'intérêt des assurances agricoles indicielles basées sur
les rendements agrégés.
I.2.2. Objectifs spécifiques
Pour atteindre cet objectif global, nous nous chargerons
de répondre aux objectifs spécifiques suivants :
· Présenter les principes des assurances
agricoles indicielles, dont celles sur les rendements agrégés
;
· Connaître la nature des données de
rendements disponibles, et les méthodes statistiques de la DAPS
;
· Etablir les paramètres possibles des
systèmes d'assurance indicielles sur rendements agrégés,
en considérant différents niveaux de couverture, marges des
assureurs et niveau de subvention de l'Etat ;
· Evaluer les revenus de différentes
catégories d'agriculteurs avec et sans assurance ;
· Analyser l'intérêt de l'assurance
chez les agriculteurs.
I.3. Cadre institutionnel de l'étude
I.3.1. Le CERAAS
Le Centre d'Etude Régional pour
l'Amélioration de l'Adaptation à la Sécheresse (CERAAS)
est un laboratoire de l'institut national de recherche agricole (ISRA) et du
Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement
Agricole (CORAF). Il a été créé pour
répondre aux enjeux de l'amélioration de la production agricole
en conditions de sécheresse. Le CERAAS est ainsi créé en
1989 en tant que laboratoire national à vocation régionale
spécialisé dans les recherches sur l'amélioration de
l'adaptation à la sécheresse pour les pays de la zone CORAF. La
mission assignée à cette structure est de fournir des solutions
techniques pour :
· réduire l'effet dépressif de la
sécheresse sur les productions agricoles et par là réduire
le déficit alimentaire et améliorer le niveau de vie des
populations,
· participer à la lutte contre la
désertification et à l'amélioration de la gestion des
ressources naturelles.
Le CERAAS, pour l'atteinte de cette mission, recourt
à des spécialistes de certains domaines que sont : l'agronomie,
l'agro climatologie, la physiologie, la biochimie, la génétique,
la biologie moléculaire.
L'objectif général est de proposer du
matériel végétal adapté, des méthodes
d'analyse et des outils d'aide à la décision pour
améliorer et/ou stabiliser la production agricole en zones aride et
semi-aride.» Il est subdivisé en trois objectifs spécifiques
que sont :
· développer une approche
pluridisciplinaire associant étroitement l'agronomie, la physiologie, la
sélection, la modélisation et la biologie moléculaire,
afin de l'intégrer dans les programmes de sélection des
équipes des SNRA, pour les optimiser ;
· utiliser les connaissances acquises par la
recherche pour développer les outils, méthodes d'analyse et
d'aide à la décision dans les systèmes agricoles où
les ressources hydriques sont limitées ;
· renforcer les capacités des équipes
de recherche des SNRA en réduisant leur isolement, et en facilitant
l'accès aux connaissances, ainsi que leur transfert.
I.3.2. Le projet AMMA
Le projet Analyse Multidisciplinaire de la Mousson
Africaine (AMMA), financé par la Communauté Européenne,
s'inscrit dans le cadre d'une meilleure compréhension de la mousson
africaine et de sa variabilité. Les missions assignées à
AMMA sont :
· d'améliorer la compréhension de la
mousson d'Afrique de l'ouest et de son impact sur
l'environnement physique,
chimique et biologique à l'échelle régionale et mondiale
;
· de fournir les connaissances scientifiques de
base qui permettront d'établir les liens entre la variabilité
climatique et ses impacts : sur la santé, les ressources en eau et la
sécurité alimentaire ;
· de définir des stratégies de
surveillance appropriées ;
· de veiller à ce que cette recherche
multidisciplinaire réalisée au sein d'AMMA soit efficacement
intégrée dans les activités de prévision et de
prise de décision.
La finalité de ces travaux est de proposer des
solutions concrètes aux contraintes géographiques,
climatologiques et démographiques de la région, le tout pour un
développement durable des sociétés africaines.
Quant aux autres structures du cadre institutionnel, la
DAPS et la CNAAS seront présentées dans le chapitre
suivant.
Chapitre II SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
II.1.Présentation de la DAPS et de sa
méthodologie
II.1.1. Présentation
générale
Par Décret N° 99-909 du 14 septembre 1999
portant organisation du Ministère de l'Agriculture, il a
été créé au sein dudit Ministère par
arrêté N° 003304 du 15 Mars 2000 la Direction de l'Analyse,
de la Prévision et des Statistiques (DAPS). Elle émane de la
fusion de l'ancienne Unité de Politique Agricole (UPA) et de la Division
des Statistiques Agricoles (DISA).
Sous l'autorité du Ministre de l'Agriculture, la
Direction de l'Analyse, de la Prévision et des Statistiques (DAPS) est
chargée des fonctions :
D'analyse, de préparation, de suivi
évaluation et de contrôle des politiques, programmes, projets et
actions de développement ;
De la collecte, de la centralisation, du traitement et
de la diffusion des informations et statistiques agricoles ;
La DAPS est organisée comme suit :
· Division de l'Analyse et de la prévision
(DAP) ;
· Division des programmes et projets (DPP)
;
· Division des statistiques, de la documentation et
de l'information agricoles (DSDIA) ;
· Bureau administratif et financier
(BAF).
II.1.2. Division des statistiques, de la documentation
et de l'information agricole
Elle a pour mission de centraliser les informations
et les statistiques agricoles, de tenir et de mettre à jour la
documentation agricole, d'aider à l'introduction et à l'extension
des méthodes et modèles informatiques adaptés aux besoins
des services. Elle est en outre chargée de la communication du
Ministère de l'Agriculture avec les acteurs publics et privés. A
ce titre, elle est chargée :
· d'élaborer les programmes nationaux
d'enquêtes statistiques du secteur agricole, d'en évaluer les
moyens et d'organiser leur exécution ;
· de concevoir la méthodologie et les
supports systématiques des enquêtes statistiques
spécifiques initiées par les directions techniques et de les
diffuser ;
· d'apporter son appui aux directions
régionales en méthodes, formation et moyens logistiques
;
· de collecter, traiter, analyser et
diffuser les données nécessaires à la constitution d'une
base de données statistiques et publier les résultats
consolidés dans les publications périodiques ;
· de gérer le Centre de Documentation du
Ministère de l'Agriculture et de définir les méthodes et
instruments standardisés informatiques utiles pour l'ensemble du
département ;
· d'apporter son expertise et son appui
informatique à toute direction qui en fait la demande et de
développer les applications nécessaires aux directions
;
· d'assurer la communication entre le
ministère de l'Agriculture et tous les utilisateurs publics et
privés de l'information agricole.
II.1.3. Historique sur les statistiques
agricoles
Les premières enquêtes agricoles au
Sénégal ont eu lieu au début des années 60. Elles
étaient réalisées par les institutions régionales
de développement et il n'existait alors aucune méthode
officiellement appliquée par l'ensemble des acteurs qui intervenaient
dans le secteur des statistiques agricoles. Les méthodes ont
été harmonisées à partir de 1985 avec le programme
DIAPER du CILSS (« diagnostic permanent »). Nous pouvons ainsi
distinguer différentes périodes :
· La période 1960 -1974 : Les
enquêtes étaient menées par les inspections
régionales de l'agriculture. Elles travaillaient sans aucune base de
sondage. Des rapports sont élaborés puis rapportés au
niveau national.
· La période 1974-1985 : C'est
l'avènement des sociétés régionales de
développement rurale, notamment la SODEFITEX, la SAED, SODEVA et la
SODAGRI. Elles faisaient leurs propres statistiques, avec leur propre
méthodologie, puis des séries de résultats sur les
statistiques agricoles seront élaborées à travers les
données recueillies.
· La période 1985-1996 : elle correspond au
programme DIAPER (« diagnostic permanent ») mis en place par l'Union
Européenne au niveau du CILSS.
Une méthodologie d'enquête statistique
homogène est mise en place dans l'ensemble des pays du CILSS. La
première enquête selon la méthode DIAPER a lieu en 1985. Le
financement de l'UE couvre la période 1985 à 1996, avec 3
programmes DIAPER successifs (85-88 : DIAPER 1 ; 89-92 : DIAPER 2 ; 93-96 :
DIAPER 3). La méthodologie utilisée procède d'un sondage
probabiliste à deux degrés. Les unités primaires sont les
villages et les unités secondaires sont les ménages (ou
exploitations) agricoles.
Au Sénégal l'univers statistique est le
département, et la première base de sondage était le
répertoire des villages issu du recensement général de la
population et de l'habitat (RPGH) de 1988 : il comprend, outre le nom du
village, le nombre de ménages, l'effectif de la population selon le sexe
etc. L'échantillon utilisé pour l'enquête est
composé de 2400 exploitations agricoles réparties dans 480
villages.
La période 2000-année en cours :
à partir de l'année 2000 (incluse) la méthodologie est
modifiée suite au recensement général agricole qui a eu
lieu au Sénégal en 1998 : les enquêtes reposent
désormais sur un sondage probabiliste stratifié à deux
degrés avec comme unités primaires, les districts de recensements
(voir ci-dessous), et comme unités secondaires, les exploitations
agricoles. La méthodologie est développée en détail
dans la suite.
Depuis la mise en place des méthodes DIAPER les
enquêtes agricoles annuelles sont réalisées par les agents
des services départementaux du développement rural (SDDR), sous
le contrôle de la DAPS.
II.1.4. Principes statistiques des enquêtes
agricoles
Entre 1996 et 1997 une enquête de
pré-recensement a été faite, coïncidant avec la date
de fin du projet DIAPER. Cela a permis de répertorier l'ensemble des
villages du pays, donnant un nombre de 14 000 villages. Dans ces villages tous
les ménages ont été répertoriés et cela a
permis de distinguer les ménages agricoles des ménages ruraux.
Suite à ce pré-recensement il y eut le recensement
général de 1998, qui a permis de déterminer le nombre de
ménages, indiquant un total de 437 037 ménages agricoles sur
l'ensemble du territoire.
Le recensement général a
également permis de définir des « districts de recensement
» (DR) qui sont de petites unités géographiques de 800
à 1000 habitants. En réalité un DR peut donc correspondre
à un ensemble de villages, un seul village ou à une partie d'un
village si celui-ci est vaste.
Le recensement a utilisé un échantillon
de 7250 ménages agricoles (ce qui correspond à un taux de sondage
de 1,66% : 7250/437037). C'est au sein de cette base de sondage que les
ménages étudiés pour les enquêtes ont
été choisis .En pratique 3200 ménages (exploitations
agricoles) ont été retenus pour les enquêtes agricoles
annuelles, soit environ la moitié de l'échantillon du
recensement. Cet échantillon est maintenu sur une période de
trois (3) années successives puis il est changé (2000-02 ;
2003-05 ; 2006-08...).
Une exploitation agricole ou ménage agricole
peut être définie comme une unité de quelques
personnes
(dont plusieurs adultes) qui se sont déclarées comme vivant et
exploitant ensemble
un certain nombre de champs. On utilise aussi les
termes de < carré »3 et < unité de
production (UP) ». Le ménage est représenté et
identifié pour le recensement et pour le paiement des impôts par
son < chef de carré ». Le <
ménage/exploitation/carré/UP » ainsi défini rassemble
en général plusieurs couples avec leurs enfants, soit plusieurs
< ménages » au sens moderne du terme. Ces ménages peuvent
être composés de 20-30 personnes en tout.
L'enquête agricole repose sur un sondage
probabiliste stratifié à deux degrés, avec comme
unités primaires, les districts de recensements (DR), et comme
unités secondaires, les exploitations agricoles. Cela signifie qu'un
certain nombre de DR sont sélectionnés (au hasard) au niveau de
chaque département, puis on sélectionne (au hasard) un certain
nombre d'exploitations agricoles au sein de chacun de ces DR pour mener les
enquêtes agricoles annuelles (emblavements, rendements, stocks et autres
aspects enquêtés).
Les districts de recensement (DR) ont
été sélectionnés au hasard , suivant un tirage
proportionnel à leur taille au niveau des départements pour
l'enquête 2000 et ce sont toujours les mêmes qui sont
utilisés jusqu'à présent. Le nombre de DR
considérés pour un département dépend de la taille
de celui-ci (Cf Annexe 1) et cela va de 10 (exemple Ranérou) à 30
(exemple Nioro, Tambacounda et Tivaouane) en principe. Il y a une exception
pour le département de Kaffrine qui, compte tenu de sa taille et de son
hétérogénéité agro-écologique
nord-sud, est considéré comme un département double avec 2
fois 30 DR considérés : au niveau de la méthodologie
d'enquête statistique on y distingue ainsi 2 strates, la strate nord et
la strate sud, chacune avec 30 DR. Pour tous les autres départements il
n'est considéré pour le moment qu'une seule strate.
Enfin il est important de préciser que pour ce
qui concerne les rendements on ne considère que 12 DR par
département, choisis au hasard parmi les DR sélectionnés,
et non pas l'ensemble des DR
Quatre (4) ménages sont enquêtés
annuellement au sein de chaque DR. Ils sont sélectionnés dans
l'èchantillon de sondage (des 3200 ménages) et sont
changés tous les 3 ans (2000-02 ; 2003-05 ; 2006-08 ; ...). On a donc
entre 40 ménages (petits départements) et 120 ménages
enquêtés annuellement (grands départements) par
département (et de l'ordre de 240 à Kaffrine). Deux types
d'études sont annuellement faites au niveau de ces ménages
:
· une étude des emblavures,
c'est-à-dire de tous les champs cultivés ;
· une étude des rendements d'un
échantillon de ces champs ;
3 Attention : le terme de
carré peut aussi se référer à une partie d'un
village, entouré en général de palissades, et qui en
pratique regroupe plusieurs < carrés/UP »
Les enquêtes sur les emblavements, et les
rendements, ont porté jusqu'à présent sur les 3 ou 4
principales cultures de chaque département : il s'agit le plus souvent
du mil, de l'arachide et du maïs. En 2008 la consigne donnée aux
SDDR a été de mesurer les superficies et les rendements de toutes
les cultures, et non plus seulement des principales.
II.1.5. Estimation des superficies
cultivées
Pour les emblavures les enquêtes consistent
à mesurer les superficies de tous les champs cultivés (en
cultures principales jusqu'en 2008) des 4 ménages
sélectionnés de chaque DR sélectionné. Sachant que
nous pouvons avoir une trentaine de DR sélectionnés dans un
département (60 à Kaffrine), et donc jusqu'à 120
ménages enquêtés (240 à Kaffrine), pour une
spéculation donnée cela peut aller jusqu'à des centaines
de champs. Par exemple à Tambacounda si chaque ménage cultive en
moyenne 2 champs de mil les enquêteurs auront à mesurer les
surfaces de 240 champs de mil : 30 (Nbr DR) x 4 (Nbr ménages/DR) x 2
(champs de mil) = 240 champs).
En pratique les enquêteurs (agents des SDDR)
font donc la levée de toutes les parcelles des ménages
considérées. Les superficies sont mesurées jusqu'à
présent avec un matériel topographique très rustique :
décamètres,boussoles, jalons, machines programmables etc. (pas de
GPS pour le moment). Ce travail est lourd, très fastidieux et mobilise
une grande partie du temps des agents durant l' hivernages. Ensuite les
questionnaires d'enquêtes sont vérifiés pour voir s'il
existe des données manquantes et puis sont envoyés à la
DAPS pour être saisis. Au niveau de la DAPS à Dakar il est
procédé à la saisie avec l'utilisation d'un programme
à l'ordinateur appelé CS Pro, développé par le
bureau du recensement national Américain. Ensuite il y a une phase de
nettoyage et corrections des données qui semblent erronées et/ou
mal saisies. Les données sont finalement archivées et
gérées sous le logiciel SPSS.
Le traitement des données de superficie a pour
objectif de déterminer les superficies cultivées dans les
différentes cultures (principales / toutes) au niveau de chaque
département. La procédure est la suivante :
· on détermine la superficie totale
cultivée en chaque culture (SUPT(C1 ; mén)) sur l'ensemble des n
ménages enquêtés (n variable jusqu'à environ 120 ;
240 à Kaffrine) : en faisant la somme de toutes les superficies
cultivées, en chaque culture, pour tous ces ménages ;
· on estime ensuite pour chaque culture la
superficie totale cultivée du département (SUPTC1) en tenant
compte du nombre de ménages enquêtés (n) et du nombre total
de ménages du département (N) :
II.1.6. Estimation des rendements moyens
départementaux
Dans chacun des 12 DR considérés pour
les rendements, pour chaque culture principale considérée (toutes
les cultures depuis 2008), les mesures de rendement ont été
réalisées jusqu'en 2005 sur 3 champs choisis au hasard parmi les
champs des 4 ménages enquêtés : on obtenait ainsi 36
valeurs individuelles de rendement (données primaires). Depuis 2006 le
nombre de carrés de rendements mesurés est passé à
5 par culture par DR (5 champs d'une culture donnée par DR), soit 60
carrés par culture par département.
L'objectif final est de déterminer, pour
chaque spéculation étudiée, le rendement moyen du
département, ce en tant que moyenne des valeurs mesurées
ponctuellement (36 jusqu'en 2005 et 60 depuis). Les résultats sont
considérés significatifs au niveau du
département.
En pratique chaque valeur individuelle (ponctuelle) de
rendement est obtenue au niveau d'un carré de rendement posé dans
un champ donné, sachant qu'on ne pose qu'un seul carré par champ.
Les dimensions des carrés sont fixées pour chaque
spéculation, cela depuis le début de l'enquête agricole
:
· de 5m de côté pour l'arachide, le
niébé et le bissap ;
· de 10 m de côté pour le mil, le
maïs et le sorgho ;
· de 1 m de côté pour le riz pluvial
(seules les cultures pluviales font l'objet de ces enquêtes).
Une méthodologie précise existe pour
expliquer aux agents comment poser les carrés. Elle est basée sur
des relations entre les longueurs des côtés du champ et des
nombres aléatoires : cela permet d'éviter qu'il y ait un choix
délibéré de l'emplacement du carré. Le choix des
champs (3 jusqu'en 2005, 5 depuis, par DR pour une spéculation) sur
lesquels on va poser les carrés obéit aussi à une
méthodologie précise qui permet de les sélectionner au
hasard parmi l'ensemble des champs des 4 ménages étudiés
du DR.
Les carrés sont donc récoltés
par les agents des SDDR, puis après une période de séchage
ils procèdent au battage et/ou égrenage et/ou décorticage
suivant les cultures et ensuite à la pesée de la récolte
pour déterminer les poids secs de grains : grains de mil, maïs,
sorgho, fonio ; graines de niébé et d'arachide (« rendements
grains » et non « rendements coques ») ; pour le riz
(après battage) rendement « riz paddy ».
Au niveau des questionnaires remplis sur place par les
agents des SDDR il est indiqué : (i) la
culture, (ii) la
variété (ou type), (iii) la taille du carré, (iv) le
nombre de poquets ou pieds, (v)
le nombre d'unités de produits
récoltés (en pratique cela ne concerne que les
céréales avec le nombre d'épis et/ou chandelles et/ou
panicules), et enfin (vi) le poids (en grammes) de la récolte
(après séchage).
Les questionnaires sont envoyés à la
DAPS pour être saisis. Les données sont vérifiées et
éventuellement corrigées par les spécialistes de la DAPS.
Puis elles sont archivées et gérées sous SPSS. Elles
permettent d'établir les rendements moyens
départementaux.
En 2008 la consigne donnée aux SDDR a
été de mesurer les superficies et les rendements de toutes les
cultures, et non plus seulement des principales.
La DAPS envisage pour le futur de produire des
statistiques au niveau des communautés rurales (CR) (environ 320
recensées pour le pays) et non plus au niveau des départements
(33 départements). Cela impliquera de réaliser beaucoup plus de
mesures : si on considère un minimum de 33 observations par CR, cela
correspond en effet de l'ordre de 300-350 mesures par
département.
II.2. Assurances agricoles
II.2.1. Assurance agricole traditionnelle
Elle se caractérise par une indemnité
d'assurance qui dépend des pertes individuelles de chaque
agriculteur.
II.2.2. Assurance agricole indicielle
L'indemnité d'assurance est calculée
à partir d'un indice défini pour refléter aussi
précisément que possible des pertes agricoles des agriculteurs.
Par exemple : la pluviométrie, la température, les rendements
agrégés départementaux ou à une échelle plus
basse que le département, etc.
L'assurance-indice permet une gestion
anticipée du risque météorologique pouvant, sous de bonnes
circonstances, s'avérer d'une plus grande efficacité que les
mécanismes d'assurance récolte traditionnelle. A terme,
l'assurance-indice se traduira certainement par des retombées positives
pour le développement économique et la lutte contre la
pauvreté en offrant aux producteurs une protection contre la baisse des
rendements de leurs cultures.
II.2.3. Assurance agricole indicielle sur rendements
agrégés
II.2.3.i. Définition
C'est une assurance fondée sur un indice
agrégé, notamment le rendement dans l'unité d'assurance
tel que le rendement agrégé départemental.
II.2.3.ii. Principe
Ce système propose des contrats d'assurance
pour les rendements agrégés dans les unités d'assurance,
tels que les départements. La couverture de rendement est définie
par l'assurance suivant une référence calculée, en
relation à une tendance ou à la moyenne d'une série de
données antérieures de rendement dans l'unité d'assurance
choisie, et par la suite la comparaison se fera entre deux valeurs : le
rendement du niveau de couverture et le rendement publié par la DAPS
dans l'unité d'assurance.
Ce système d'assurance existe dans certains
pays par exemple : en Inde depuis 1980 avec 20 Millions d'agriculteurs
assurés en 2007 pour une assurance obligatoire sur les crédits de
campagne ; au Brésil depuis 2000.Au Sénégal, une compagnie
nationale d'assurance agricole connue sous le non de la CNAAS4 a vu
le jour depuis Juillet 2008.
Pour calculer les indices d'assurance (primes et
indemnités) pour ce type de produit, il faut simuler dans le temps les
rendements historiques officiels dans chaque unité d'assurance et par
culture.
Les indemnisations sont calculées s'il y'a
perte de rendement, par une comparaison très simple entre deux valeurs
telles que : le rendement seuil, selon le niveau de couverture proposé
par l'assurance et le rendement réel publié par la DAPS dans
l'unité d'assurance. La perte de rendement à l'hectare est
évaluée financièrement en relation au prix officiel de
l'année fixé par l'interprofession de la filière
considérée dans l'unité d'assurance. Mais, il faut noter
que pour ce type de produit les indemnisations ne sont pas
déclenchées de manière automatique ; elles seront
déclenchées à la publication des résultats par
l'institution des statistiques agricoles qu'est la DAPS.
Les primes sont calculées en tenant compte de
la stabilité financière du portefeuille d'assurance, donc les
valeurs moyennes des indemnités observées dans le passé
après simulation sont prises en compte pour le calcul. Ainsi pour chaque
culture dans l'unité d'assurance et quelques soit le niveau de
couverture, une marge financière est fixée par l'assurance pour
déterminer une prime.
II.2.4. Assurance agricole indicielle
pluviométrique
II.2.4.i. Définition
C'est une nouvelle forme d'assurance connue sous le
nom « d'assurance indice météo ».Elle
est en plein
essor au niveau mondial, permet une gestion plus efficace des risques de
la
4 CNAAS : Caisse Nationale
d'Assurance Agricole du Sénégal
production agricole liés à la
météo, notamment la sécheresse, aux pluies tardives et aux
inondations.
Pour fonctionner correctement, cette forme
d'assurance doit pouvoir reposer sur un indice composé d'indicateurs qui
soient exogènes, hautement objectifs et mesurables, et qui puissent
être corrélés au rendement (pluviométrie, vent,
température ou inondation).
II.2.4.ii. Principe
L'assurance sécheresse est un exemple de
produit de l'assurance indicielle. Le principe est de baser le paiement des
indemnités sur déficit pluviométrique. Elle utilise des
données pluviométriques collectées pendant toute la
durée de culture ou à différents moments du cycle de la
culture, pondérées, plafonnées, qui permettent
d'évaluer les pertes de rendement. Elle peut être souscrite par
des agriculteurs dont les cultures pluviales se situent dans un rayon moyen de
20 km autour d`une station pluviométrique pour lequel on dispose de
données depuis au moins 20 ou 30 ans.
S'il tombe moins d'une certaine quantité de
pluie, mesurée et pondérée par l'indice, le contrat
prévoit l'indemnisation de l'assuré. Ainsi chaque point d'indice
en dessous du seuil défini correspond à un paiement.
Parfois un cumul normal en fin de saison
(déficit en début de cycle et pluies importantes en fin de cycle)
peut cacher des déficits qu'au cours de phases clés et pouvant
conduire à des baisses de production. La tendance, pour éviter ce
phénomène, est de définir des indices pour les principales
phases de la culture (croissance - développement des organes
reproducteurs - maturation).
Dans le monde, la banque mondiale pilote depuis
plusieurs années des programmes d'assurance-indice en partenariat avec
divers agents économiques, allant d'agriculteurs à des agences
gouvernementales, en passant par des institutions de micro finance et des
organismes humanitaires internationaux. Ainsi, des programmes d'assurance -
indice sont actuellement en cours ou sous considération au Malawi, en
Tanzanie, en inde, au Mexique, au Canada, en Ethiopie, au Nicaragua, au
Pérou, en Ukraine, en Thaïlande, en Mongolie, et dans plusieurs
autres pays.
II.3. La zone d'application de l'étude : le
bassin arachidier
II.3.1. Situation géographique
Les départements de Kaffrine, Nioro, Kolda et
Tambacounda sont concernés par cette étude. Le choix du bassin
arachidier s'explique par sa place historique importante dans l'économie
nationale et son poids démographique significatif.
Le bassin arachidier couvre l'Ouest et le Centre du
pays, correspondant aux régions administratives de Louga, Thiès,
Diourbel, Fatick et Kaolack. Il couvre le tiers de la superficie du
Sénégal et abrite environ la moitié de la population du
Sénégal. Aujourd'hui, suite à l'appauvrissement des terres
du bassin arachidier et sous l'effet du gradient pluviométrique, nous
assistons à une extension du bassin arachidier vers la zone sud
où les sols sont favorables au développement de la culture
arachidière.
Cette partie marquée depuis plus de 20 ans par
une baisse considérable de la pluviométrie. La pression
anthropique et l'évolution climatique ont contribué à une
dégradation accélérée des écosystèmes
et induit des changements profonds dans le système d'exploitation.
Aujourd'hui, cette zone est celle des systèmes de production
agro-pastoraux sahéliens. Elle est confrontée à
l'épuisement du patrimoine foncier tant au niveau de la fertilité
des sols qu'à celui des ressources ligneuses (ISRA, 1997).
La carte ci-dessous est élaborée par
géoréférencement au LERG; elle contient les
communautés rurales de chaque département,
représentées sur la base des coordonnées (latitude et
longitude) en UTM.
Figure 1 : Représentation cartographique de la
zone d'étude
La topographie est plus ou moins bosselée, ce qui
résulte de l'existence des plaines imparfaites, surélevées
vers l'Est et l'Ouest en bas plateaux recouverts de sable.
Sur le plan des ressources hydriques, trois zones ont
été identifiées par la société de
développement et vulgarisation agricole (SODEVA) en 1990 :
· La zone Ouest où le niveau statistique
de la nappe est de bonne qualité varie, de 25 à 40 m, des
débits de 75 à 100 m3/h peuvent être obtenus par
forage à des profondeurs variant de entre 50 et 100 m ;
· La zone Centre presque dépourvue de
ressources en eaux souterraines en qualité et en quantité
satisfaisantes ;
· La zone Est couverte par la nappe du
Maestrichtien profonde de 200 à 250 m, mais dont la qualité de
l'eau est assez bonne.
L'exploitation des ressources hydriques des nappes
profondes est assez limitée contrairement à celle des nappes
phréatiques dont l'alimentation est tributaire de la pluviométrie
et de la nature des roches imperméables.
II.3.2. Climat
Il est de type sahélien au Nord et
sahélo-soudanien vers le Sud avec des précipitations dont
l'intégralité et la faiblesse s'accentuent du Sud vers le Nord.
Les moyennes annuelles enregistrées ces 10 dernières
années varient de 400 à 600 mm. Cette situation est due à
un glissement des isohyètes vers le Sud entrainant ainsi une baisse de
la pluviométrie et l'avancée de l'aridité (ISRA,
1996).
A l'instar du pays cette zone connait deux saisons
:
· Une saison sèche d'octobre à
juillet, favorable aux cultures fruitières, au maraichage et aux
productions animales. Pendant cette période, les températures
sont en moyenne plus élevées, l'air est sec et clairement
important.
· Une saison pluvieuse de juillet à
octobre où la zone est comprise entre les isohyètes 400 - 500 mm
au Nord et 800-900 mm au Sud (Dancette, 1981).Les températures moyennes
mensuelles sont particulièrement élevées notamment en
avril, mai et juin où elles dépassent largement les
30°C.
II.3.3. Sols
Les sols présentent des disparités en
fonction des zones mais les plus dominants sont :
Les sols ferrugineux tropicaux peu
lessivés(Dior) : ils sont situés sur dunes de sable avec un
relief plat. La caractéristique commune pour ces sols est leur faible
teneur en argile dans les horizons de surface. Ils sont sableux et très
perméables avec une faible teneur en matières organiques (Badiane
et al., 2000) ;
Les sols bruns callimorphes (Deck) : ils sont
situés sur les dépressions. Ils sont sableux avec 3 à 8%
d'argile, possèdent un horizon humifère, sont mieux
structurés que les sols Dior mais sont moins
répandus.
II.3.4. Caractéristiques
socio-économiques
L'activité dominante est l'agriculture et occupe
74% de la population de la zone (DPS, 2004),
puis viennent le commerce, l'artisanat et
l'élevage. Ce dernier intéresse aussi bien les peulhs que les
sérères. Si nous considérons les superficies
emblavées, les principales spéculations sont dans l'ordre
décroissant : l'arachide, le mil, le niébé ,le sorgho, le
manioc, la pastèque et le Bissap.
La principale culture de rente est l'arachide qui
assure une bonne partie du revenu monétaire des paysans. Cependant,
d'autres cultures comme le niébé, la pastèque et surtout
le manioc contribuent également à augmenter les
revenus.
D'autres produits (légumes, viande d'abattage,
volaille, produits forestiers) assurent des bénéfices
relativement importants et constituent des activités secondaires dans
lesquelles les paysans s'investissent de plus en plus pour une plus grande
diversification de leurs sources de revenus.
II.4.Définition de l'exploitation agricole
Le concept d'exploitation agricole utilisé
dans le recensement national de l'agriculture est celui d'une unité
familiale de production. Il est donc défini par rapport au ménage
agricole. L'exploitation agricole est donc l'ensemble des personnes et le
patrimoine d'un ménage agricole. Le patrimoine de l'exploitation
agricole comprend notamment le matériel agricole, les bâtiments et
les installations fixes, le cheptel et les terres en cultures ou en
jachère, généralement mises en valeur par les membres du
ménage agricole au profit du ménage ou au profit des membres du
ménage.
II.5.Systèmes de culture
Le système de culture est un ensemble de
parcelles cultivées de façon homogène, et en particulier,
soumises à la même succession culturale. (Jouve et
al, 1984, cité par Diouf et Rippstein, 2004).
D'après Mazoyer et Roudart (1997), le
système agraire est un mode d'exploitation du milieu, historiquement
constitué et durable, un système de forces de production
adapté aux conditions bioclimatiques d'un espace donné et
répondant aux conditions et aux besoins sociaux du moment.
II.6.Structuration de l'exploitation agricole
II.6.1.i.Population de l'exploitation agricole
La population d'une exploitation agricole est
essentiellement composée :
· du Chef de ménage
· de ses épouses
· des enfants de chaque épouse
· de ses frères et leurs épouses et
enfants
· de ses soeurs
· de ses parents (père,
mère)
· des autres membres du ménage ayant un lien
de parenté direct avec le chef de ménage (petits fils, petites
filles, oncles tantes, cousins, ...)
· les personnes qui ont un lien de parenté
avec les épouses,
· enfin les autres membres du ménage non
parentés au chef de ménage (sourghas, amis
etc.).Cette population est formée de résidents (personnes
étant membres permanents du ménage ou ayant acquis ce statut)
constituant un ménage agricole ou exploitation agricole et logés
dans une concession ou carré.
II.6.1.ii. Moyens de production
Ils sont constitués des moyens humains
(main-d'oeuvre) des terres, des équipements et des animaux de
trait.
II.6.1.iii.La main-d'oeuvre extra familiale
Elle est composée de celle des sourghas qui ne
sont pas des membres de la famille.Il y a aussi
des séances d'aide
à un paysan (appelées « santane » en wolof ou «
assim » en Sérère) qui se
font soit sous la demande de l'intéressé
soit par nécessité. Ce type de main d'oeuvre est
gratuit.
II.6.1.iv.Les terres
Elles constituent le capital foncier de l'exploitation
agricole. Elles sont précieuses pour l'exploitation.
II.6.1.v.Le mode d'accès à la
terre
Dans le bassin arachidier, les terres sont
octroyées aux collectivités par la communauté rurale.
Elles sont aussi obtenues par héritage, ce qui est plus fréquent.
C'est à dire que les grandsparents qui ont effectué la
défriche depuis plus de cent ans sont morts et ont laissé les
terres à leurs enfants, qui à leur tour vont les laisser à
leurs enfants et ainsi de suite.
Dans ces conditions les communautés rurales qui
sont récentes constatent la possession des terres de
l'exploitation.
Les terres de l'exploitation sont composées de la
surface totale dont elle dispose, elle-même composée de surface
disponible, des bois, des jachères et des surfaces
cultivées.
La surface disponible est constituée de toutes les
parties défrichées, donc les étendues de terre
prêtes pour être utilisées. Elle comprend les terres
cultivées et les jachères.
Les jachères : on appelle
jachère une terre en repos, hors culture faisant partie d'un assolement,
qui a été précédemment cultivée. La
jachère est une méthode ancienne de
régénération de la fertilité des
terres.
Pendant l'hivernage les troupeaux sont parqués la
nuit, dans les jachères pour l'apport du fumier.
Les terres cultivées : ce sont celles
sur lesquelles se font les cultures. Elles comprennent les terres appartenant
au ménage et cultivées, plus celles en location et celles
empruntées. C'est pourquoi les surfaces cultivées par
l'exploitation peuvent être supérieures aux terres
possédées. Ce qui dénote une forte pression
foncière. Les terres cultivées sont divisées en parcelles
dont chacune d'elles contient une culture (mil, arachide, niébé,
etc.)
II.6.1.vi.. La main-d'oeuvre
Elle est généralement constituée de la
main-d'oeuvre familiale et de la main-d'oeuvre extra- familiale.
La carte de la figure 2, ci-après
représente les variations de rendement en arachide d'une
communauté rurale à une autre pour l'année 2007 dans les
quatre départements.
Figure 2 : Variation de rendement (Kg/ha) en arachide
dans les communautés rurales de
chaque département,
année 2007.
Chapitre III METHODOLOGIE III.1. Présentation
générale
Les étapes du travail ont été les
suivantes :
1. Revue bibliographique sur les assurances agricoles
indicielles, en particulier sur celles sur les rendements
agrégés, et également sur les méthodes de la
DAPS.
2. Récupération des données de la
DAPS.
3. Récupération de données
technico-économiques sur l'arachide.
4. Etablissement des paramètres possibles des
systèmes d'assurances indicielles sur rendements agrégés,
en considérant différents niveaux de couverture, marges des
assureurs et niveau de subvention de l'Etat ;
5. Evaluation des revenus de différentes
catégories d'agriculteurs avec et sans assurance ;
6. Analyser l'intérêt de l'assurance
chez les agriculteurs.
III.2. Revue bibliographique
Cette étape, nécessaire à tout
travail, s'est déroulée essentiellement dans les
bibliothèques du CERAAS, de l'ENSA5 et de la DAPS, pour
recueillir des informations sur les statistiques agricoles et les assurances
agricoles. En plus des entretiens ont été effectués avec
les experts de la DAPS en vue de comprendre le principe des statistiques
agricoles.
Egalement des études récentes de la
Banque Mondiale en 2008 sur les assurances agricoles indicielles au
Sénégal ont été consultées. Il s'agit
précisément de la méthode d'analyse des risques faite par
Charles Stutley sur les rendements agrégés.
III.3. Collecte de données
III.3.1. Statistiques agricoles
Nous avons collecté des données
élémentaires quantitatives et qualitatives disponibles,
auprès des services en charge des statistiques et de ceux
disposés à nous fournir des informations relatives au
thème développé. Elle a été faite au niveau
des structures suivantes : DAPS, CERAAS6,
DA7.
Les données de rendements recueillies à la
DAPS sont de deux ordres :
5 Ecole Nationale
Supérieure d'Agriculture de Thiès
6 Centre d'Etude
Régionale pour l'Amélioration de l'Adaptation à la
Sécheresse
7 Direction de
l'Agriculture
· Il s'agit d'une part des données de
rendements élémentaires qui proviennent directement des districts
de recensement, et cela pour la période de 2000 à 2007
;
· Et, d'autre part, celles déjà
agrégées à l'échelle des départements,
utilisées dans la suite de l'étude pour la culture de l'arachide,
depuis 1986.
Nous avons ensuite organisé l'ensemble des
données collectées au niveau des districts de recensement (DR)
lors des enquêtes agricoles, sur la période 2000-2005, par la
DAPS. Il a été procédé à la correction
automatique de toutes les erreurs rencontrées dans la base de
données sur la période 2000-2005. Cependant, seules les
données élémentaires de 2006 et 2007 ont été
corrigées par la DAPS, celles de 2000 à 2005 ne l'ont pas
été.
Nous avons aussi effectué une analyse minutieuse
des données recueillies, en vue d'en tirer plus d'informations sur la
méthode de corrections des jeux de données de la
DAPS.
III.3.2. Pluviométrie
Les données de pluviométrie
utilisées sont officielles et publiées par la Division de la
Météorologie Nationale. Elles ont été recueillies
à partir de la base de données du CERAAS.
III.3.3. Prix agricoles
Les données sur le prix officiel du kilogramme de
l'arachide, depuis 1986 à la Direction de l'agriculture.
III.3.4. Coûts de production
Les données sur les itinéraires
techniques et les coûts de la production de l'arachide ont
été recueillies au CERAAS et à L'ASPRODEB. Ces
données concernent des producteurs << semenciers » et des
<< non semenciers » à différents stade de leur
production. Par ailleurs, nous avons affiné toutes ces données
sur les couts pour en servir lors de nos simulations dans les unités
d'assurance choisies dans cette étude.
Sur la base des discussions que nous avons eu
(ASPRODEB, ISRA) et de nos lectures, nous avons fait une typologie en quatre
catégories d'agriculteurs qui nous ont semblé représenter
la réalité :
· la catégorie I correspond à des
producteurs semenciers qui investissent fortement et peuvent espérer, si
les conditions climatiques le permettent, un niveau de production
élevé ; de plus ils peuvent espérer des prix de vente plus
élevés ;
· la catégorie II correspond à des
bons producteurs qui investissent dans la production d'arachide de
qualité mais également de façon importante et peuvent
aussi espérer des rendements élevés ;
· la catégorie III représente
des « agriculteurs moyens » qui investissent relativement peu et qui
ne peuvent espérer avoir de très bons rendements ;
· la catégorie IV représente des
« agriculteurs pauvres » au sens d'agriculteurs qui investissent peu
ou pas du tout, et qui donc ne peuvent pas espérer de bons rendements
;
Nous avons donc attribué des
caractéristiques techniques et économiques spécifiques
à chaque catégorie. Ces informations sont
détaillées aux annexes 4 à 7. Les différences entre
agriculteurs portent sur :
· Le rendement : on a considéré
qu'il était de 150% du rendement moyen du département pour les
catégories I et II, de 100% (« égal ») pour la
catégorie III et de 60% pour la IV ;
· Le niveau d'investissement avant la
récolte, suivant les opérations culturales effectuées en
tenant compte de la valorisation de la main -d'oeuvre temporaire et du
coût des intrants ;
· Le prix unitaire du coût moyen
Récolte+ Post Récolte, estimé ici à 54
FCFA/Kilogramme de gousse. Cette valeur a permis par la suite de
déterminer le total des charges techniques pour chaque catégorie
d'agriculteurs, en relation au rendement prévisionnel en gousses. Elle a
également servi à faire la simulation sur les revenus dans les
différents départements de l'étude.
Par conséquent, avec les catégories I
et II, l'hypothèse émise est une maximisation des coûts de
production tandis que pour les catégories III et IV l'hypothèse
émise est une minimisation des coûts de production.
Ces hypothèses permettront de faire la simulation
pour voir l'influence de l'assurance sur le revenu des
agriculteurs.
III.4. Formalisation et modélisation du
système assuranciel
III.4.1. Démarche
Les données recueillies ont été
utilisées pour développer (sous Excel8) un «
modèle » permettant, par une succession de calculs simples, de
déterminer un certain nombre d'indicateurs de fonctionnement et
performance d'un système d'assurance indexé sur les rendements
agrégés, ce en considérant différentes
hypothèses du taux de couverture, de la marge commerciale de l'assureur
et du niveau de subvention de l'Etat. Ce modèle a été
appliqué aux 4 catégories d'agriculteurs.
8 Tableur de Microsoft
Office
On rappelle que l'assurance se déclenche pour
une zone donnée, c'est-à-dire que des indemnités sont
payées à tous les agriculteurs de cette zone, quand le rendement
moyen (rendement agrégé au niveau de la zone), descend en dessous
d'un niveau de référence donné, qui a été
prédéterminé au départ.
Dans le cadre de notre étude, et en
référence à ce qui est envisagé pour le
Sénégal, la zone d'application est le département, et le
rendement moyen est le rendement moyen officiel du département
déterminé par la DAPS.
Pour les 4 départements de notre étude le
modèle a été appliqué à la série
historique de rendements dont on pouvait disposer, à savoir les
rendements de 1986 à 2007 (22 années).
III.4.2. Détermination des rendements de
référence
Chaque série historique de rendements a permis
d'établir, par régression linéaire sur les années,
une tendance des rendements pour chaque département (voir annexe 3
:données de rendement).
Ensuite on a déterminé pour chaque
année la valeur ajustée du rendement selon la tendance
(RDTtrendi).
Ce sont ces valeurs tendancielles ajustées
(RDTtrendi) qui permettent de déterminer, en tenant compte du choix du
taux de couverture (taux), les niveaux de référence des
rendements RDTrefi) qui servent au déclenchement des indemnités
quand le rendement départemental (RDTi) descend en
deçà.
Pour une année i il y a indemnisation si :
RDTi < RDTrefi
Avec RDTrefi = RDTtrendi x taux
Nous avons considérés des niveaux de
couverture allant de 100% (indemnisation quand le rendement du
département est inférieur au niveau de référence)
à 20%.
III.4.3. Hypothèses sur la marge commerciale et
le niveau de subvention de l'Etat
Par « marge commerciale » nous entendons le
surplus d'argent que l'assureur souhaite encaisser, pour son fonctionnement et
son bénéfice.
La marge commerciale vient s'additionner au
coût de base brut de l'assurance qui lui découle directement et
uniquement du montant des indemnités que l'assureur doit verser. Pour
déterminer le coût moyen annuel de base brut de l'assurance, il
faut déterminer sur une série pluri-annuelle (la plus longue
possible) les montants des indemnités qu'aurait à verser
l'assureur, et par suite leur valeur moyenne annuelle.
Le coût de la prime d'assurance que doit payer
l'agriculteur (ou l'Etat si le système est subventionné) comprend
donc le coût de base brut de l'assurance (égal au montant moyen
annuel des indemnités) plus la marge commerciale de l'assureur pour la
rémunération de son service.
D'après l'étude réalisée
par la Banque Mondiale et les commentaires de ses experts, les marges
commerciales habituelles sont de l'ordre de 12 à 20%. Cependant il est
à noter qu'il est possible que la CNAAS envisage une marge plus
élevée, pouvant aller jusqu'à 45%.
Pour notre étude nous avons
considéré deux niveaux de marges : 12,5% et 25%.
En ce qui concerne une prise en charge possible de
l'Etat nous avons considéré 3 niveaux : 0% de subvention (prime
d'assurance 100% à la charge de l'agriculteur), 25% et 50%.
NB Le cas 100% n'a pas été
étudié dans la mesure où cette situation n'implique que
des avantages et aucun inconvénient pour les agriculteurs.
III.4.4. Paramètres assuranciels produits par le
modèle
Sur la base des séries historiques (1986-2007) de
rendements, des valeurs ajustées et des différentes
hypothèses de taux de couverture, le modèle détermine tout
d'abord :
· les indemnisations générées
pour chaque année (en relation au rendement moyen de l'année)
;
· leur valeur moyenne, qui représente le
coût de base de l'assurance ;
· la fréquence d'indemnisation.
Ensuite, considérant les différentes
hypothèses de marge commerciale, le modèle détermine le
montant annuel moyen des primes théoriques d'assurance.
Puis, en fonction du niveau de subvention de l'Etat, on
détermine la prime annuelle qui sera payée par
l'agriculteur.
III.5. Evaluation des revenus et
synthèse
Les revenus sont ensuite estimés par simulation
selon les situations << sans assurance » et << avec assurance
» chez les quatre catégories d'agriculteurs.
Les montants des indemnités reçues par
les agriculteurs et celui de la prime annuelle d'assurance qu'il doit payer,
sont pris en compte pour estimer les revenus de l'agriculteur << avec
assurance ».
Les données sur les coûts avant
récolte sont maintenus fixes pour les quatre
catégories
d'agriculteurs, mais celles sur les travaux de
récoltes et post récoltes suivant les
itinéraires
techniques sont déterminées en fonction
de leur rendement estimé (150%, 100% ou 60% du rendement moyen) par
simulation en multipliant le rendement agrégé à la valeur
unitaire estimée moyenne de 54 FCFA/Kg de gousses.
III.6. Approche et limite
méthodologique
Cette étude est destinée à cadrer
un sujet complexe et nouveau dans le secteur agricole sénégalais,
notamment les assurances indicielles. L'étude ne prétend pas
répondre de façon définitive à la question
posée, mais cherche à donner des éléments de
contribution, donner des ordres de grandeurs en s'intéressant aux
dynamiques globales.
La limite concerne les données quantitatives
sur lesquelles repose l'essentiel de l'approche. Elle s'appuie sur les
statistiques agricoles (rendements) fournies par la DAPS. Ces données
restent agrégées à l'échelle des
départements ; donc elles cachent beaucoup de variabilité au sein
des départements. Cependant, s'il y'avait des données locales
c'est-à-dire à une basse échelle telle que la
communauté rurale, il y'aurait plus de précision à
l'étude de l'assurance sur les rendements
agrégés.
Chapitre IV ANALYSE DES RISQUES ET DES
INDICES
D'ASSURANCES
Ce chapitre commente les résultats obtenus
après analyse des données de la DAPS. Il s'agira
précisément d'interpréter les données
économiques obtenues par simulation sur la base des données de
prix et de rendements historiques de la culture de l'arachide dans les
départements de Kaffrine, Nioro, Kolda et de Tambacounda. Une simulation
s'en est suivie pour déterminer des indicateurs d'attractivité du
produit assuranciel chez quatre catégories d'agriculteurs afin de
montrer l'intérêt de l'assurance agricole. L'analyse s'est faite
en se référant aux hypothèses de marges pour l'assurance
et aux éventuelles subventions faites par l'État pour
alléger le coût de l'assurance.
IV.1. Définition de l'unité
d'Assurance
L'unité d'assurance se définit comme un
ensemble homogène du point de vue agro-climatique et par mode de
production. Elle peut correspondre à un département de par ses
caractéristiques internes (culture principale et mode de production), ou
à des filières avec des modes de production quasiment
homogènes. C'est le cas des départements de Nioro, Kaffrine,
Tambacounda et de Kolda choisis dans l'étude.
IV.2. Analyse des données pluviométriques
dans les unités d'assurance
La figure 3 représente le niveau moyen
pluviométrique dans chacune des unités d'assurances depuis 1986.
Nous notons que le niveau pluviométrique suit le gradient zone centre -
zone Sud en progressant. Cela est dû au simple fait que la
pluviométrie est beaucoup plus abondante en zone sud. Par ailleurs avec
les données obtenues seul le département de Kolda se trouve dans
l'isohyète de 1000 mm, contrairement aux départements de
Tambacounda, Nioro et Kaffrine où nous avons une moyenne
pluviométrique inférieure à 800 mm.
Figure 3 : Niveau Pluviométrique moyen dans les
quatre unités d'assurance
IV.3. Analyse des données de rendements dans les
unités d'assurance
L'analyse du Tableau 1 montre que les variations de
rendements sont très élevées dans les unités de
Kaffrine (soit 28%) et de Nioro (soit 21%) contre celles de Tambacounda (soit
16%) et de Kolda (soit 28%) où la variabilité constatée
est très légère.
Tableau 1 : Indicateurs statistiques sur les rendements
en arachide dans les unités d'assurance
INDICATEURS
|
Kaffrine
|
Nioro
|
Kolda
|
Tamba
|
Moyenne
|
945
|
1 039
|
1 219
|
1 052
|
Ecart Type
|
261
|
220
|
225
|
168
|
Coeff variation
|
28%
|
21%
|
18%
|
16%
|
Médiane
|
1 014
|
1 043
|
1 110
|
1 046
|
Maximum
|
1 292
|
1 398
|
1 594
|
1 341
|
Minimum
|
377
|
347
|
855
|
650
|
Cela est justifié par le gradient
pluviométrique et les conditions pédoclimatiques entre le Centre
et le Sud du bassin arachidier. En effet, les sols du bassin arachidier se sont
appauvris suite à la monoculture de l'arachide.
IV.4. Analyse des risques
Figure 4 : Principe de fonctionnement du système
d'assurance
La figure 4 traduit l'évolution des rendements
réels annuels de l'arachide dans le département de Nioro et
celles des rendements calculés selon les niveaux de couverture de
50%,100% et 80% pour l'assurance. Il ressort, en plus, l'évolution des
pertes historiques de rendement observées selon la tendance pour chaque
niveau de garantie. Nous notons que lorsque le rendement réel obtenu
franchit par exemple le seuil de (50%), alors cela se traduit par une
indemnisation.
Tableau 2 : Montant moyen des indemnités en
(FCFA)
Niveau de Garantie
|
Unités d'Assurance
|
Nioro
|
Kaffrine
|
Tamba
|
Kolda
|
100%
|
13773
|
18569
|
10550
|
16891
|
90%
|
7311
|
11681
|
3799
|
6000
|
80%
|
4286
|
6577
|
1626
|
1466
|
70%
|
2972
|
3982
|
253
|
3
|
60%
|
2153
|
2237
|
0
|
0
|
50%
|
1334
|
840
|
0
|
0
|
40%
|
515
|
0
|
0
|
0
|
L'analyse des risques a permis de déterminer le
montant moyen de l'indemnité (Tableau 2)
dans chaque unité
d'assurance pour la culture de l'arachide, cela de la période de 1986
à
2007, soit 22 ans. Les hypothèses considérées
sont des niveaux de garanties de 100%,
80%,70%,60%,50% et 40% du rendement seuil pour mieux
capter les pertes de rendement dans les unités d'assurance.
L'analyse de ces résultats montre que les
indemnités sont plus élevées dans la zone centre où
nous avons les pertes en rendements importantes lorsque le niveau de couverture
est en dessous du niveau de garantie de 80%. Mais au de-là de 80%, la
tendance est inversée, donc les indemnités les plus importantes
sont ceux des départements de Kolda et de Kaffrine avec un niveau de
garantie de 100%.Avec 90% de garantie, les indemnités sont plus
élevées dans les départements de Nioro et de
Kaffrine.
L'analyse des risques a également permis de
constater que les fréquences d'indemnisation sont élevées
dans les départements de Nioro et de Kaffrine si l'assurance se fixe un
niveau de couverture variant entre 80% et 40%. Cependant, avec 90% de
couverture, les indemnisations deviennent fréquentes dans les
départements de Kaffrine et de Kolda. L'analyse montre également
une indemnisation très forte dans les départements de Nioro, de
Kaffrine, de Tambacounda et de Kolda (soit une année sur 2) avec 100% de
niveau de couverture.
Tableau 3 : Fréquences d'indemnisation(en
%)
Niveau de Garan
|
ti.. % d'années avec indemnité
|
woro
|
Kaffrine
|
Tamba
|
Kolda
|
100%
|
50%
|
45%
|
50%
|
55%
|
90%
|
23%
|
36%
|
23%
|
36%
|
80%
|
14%
|
23%
|
9%
|
9%
|
70%
|
5%
|
14%
|
5%
|
5%
|
60%
|
5%
|
9%
|
0%
|
0%
|
50%
|
5%
|
9%
|
0%
|
0%
|
40%
|
5%
|
0%
|
0%
|
0%
|
IV.5. Estimation moyenne des primes
d'assurances
IV.5.1. Primes avant subventions de l'Etat
La prime correspond au prix payé par les
agriculteurs aux assureurs ; elle est calculée en relation avec le
montant moyen des indemnisations observées dans le temps, suivant les
niveaux de couverture et de marge bénéficiaire proposés
par l'assurance.
La prime est calculée à l'aide de la
formule suivante : Prime = (Indemnité moyenne dans le temps à
l'hectare + Indemnité moyenne dans le temps à l'hectare*Taux de
Marge).
Les tableaux ci-après (Tableaux 4 ; 5 et 6)
regroupent les informations sur le montant de la prime suivant trois
hypothèses de marge : Hypothèse de 25% de marge sur les
indemnités ; une autre de 12,5% et 45% de marge selon la CNAAS. Nous
rappelons que les hypothèses de 25% et de 12,5% sont utilisées
dans la suite de l'étude.
Tableau 4 : Montant moyen des primes
d'assurances(FCFA), selon une hypothèse de
marge de 25%
Niveau de Garantie
|
Unités d'Assurance
|
Nioro
|
Kaffrine
|
Tamba
|
Kolda
|
100%
|
17216
|
23211
|
13187
|
21114
|
90%
|
9139
|
14601
|
4748
|
7500
|
80%
|
5357
|
8221
|
2033
|
1833
|
70%
|
3715
|
4978
|
316
|
4
|
60%
|
2691
|
2797
|
0
|
0
|
50%
|
1668
|
1050
|
0
|
0
|
40%
|
644
|
0
|
0
|
0
|
Tableau 5 : Montant moyen des primes
d'assurances(FCFA), selon une hypothèse de
marge de 12,5%
Niveau de Garantie
|
Unités d'Assurance
|
Nioro
|
Kaffrine
|
Tamba
|
Kolda
|
100%
|
15495
|
20890
|
11869
|
19002
|
90%
|
8225
|
13141
|
4273
|
6750
|
80%
|
4821
|
7399
|
1830
|
1649
|
70%
|
3343
|
4480
|
284
|
4
|
60%
|
2422
|
2517
|
0
|
0
|
50%
|
1501
|
945
|
0
|
0
|
40%
|
580
|
0
|
0
|
0
|
Tableau 6 : Montant moyen des primes
d'assurances(FCFA), selon une hypothèse de
marge de 45%
Niveau de Garantie
|
Unités d'Assurance
|
Nioro
|
Kaffrine
|
Tamba
|
Kolda
|
100%
|
19971
|
26925
|
15297
|
24492
|
90%
|
10601
|
16938
|
5508
|
8700
|
80%
|
6214
|
9537
|
2358
|
2126
|
70%
|
4309
|
5774
|
366
|
5
|
60%
|
3122
|
3244
|
0
|
0
|
50%
|
1935
|
1217
|
0
|
0
|
40%
|
747
|
0
|
0
|
0
|
L'analyse des tableaux (5 et 6) montre que les
différentes valeurs de primes calculées suivant les
hypothèses de marge n'ont pas montré de différence
significative .Ainsi les deux parties du système à savoir
l'assureur et l'assuré doivent y trouver leur intérêt.
Cependant l'institution d'assurance doit veiller à la rentabilité
de son activité. Quant à l'assuré, c'est le prix à
payer qui importe le plus. En ce qui concerne l'hypothèse d'une marge de
45% pour la CNAAS, la prime à payer par les agriculteurs, suivant une
couverture de 80%, est de 6214 FCFA à Nioro,9535 FCFA à
Kaffrine,2360 FCFA à Tambacounda et 2126 FCFA à
Kolda.
IV.5.2. Montants des primes selon les niveaux de
subvention
Dans cette partie, nous avons procédé
à une comparaison de la valeur de la prime selon les hypothèses
de marge (12,5% et 25%) pour l'assurance et selon les niveaux d'intervention de
l'État (0% ; 25% et 50%).
Le taux 0% signifie une absence de subvention et dans
ce cas l'agriculteur paierait entièrement le montant de la prime ; le
taux de 25% signifie une prise en charge de 75% du montant de la prime par
l'agriculteur et 50% correspond à une prise en charge de 50% de la
valeur de la prime par l'agriculteur.
Les tableaux (7 ; 8 ; 9 et 10) regroupent les
résultats obtenus après analyse par simulation.
Tableau 7 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention
et une hypothèse de marge au
niveau du département de
Nioro
Niveau de subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
|
Nioro
|
|
Marge de ('assurance
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
Niveau de Garantie
|
|
|
|
|
|
|
100%
|
15495
|
17 216
|
11621
|
12912
|
7782
|
8608
|
90%
|
8225
|
9 139
|
6169
|
6854
|
4131
|
4569
|
80%
|
4821
|
5 357
|
3616
|
4018
|
2421
|
2678
|
70%
|
3343
|
3 715
|
2508
|
2786
|
1679
|
1857
|
60%
|
2422
|
2 691
|
1817
|
2019
|
1216
|
1346
|
50%
|
1501
|
1 668
|
1126
|
1251
|
754
|
834
|
40%
|
580
|
644
|
435
|
483
|
291
|
322
|
Tableau 8 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention
et une hypothèse de marge au
niveau du département de
Kaffrine
Niveau de subventio
|
n 0%
|
25%
|
50%
|
|
Kaffrine
|
|
Marge de ('assurance
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
Niveau de Garantie
|
|
|
|
|
|
|
100%
|
20890
|
23211
|
15667
|
17408
|
10445
|
11605
|
90%
|
13141
|
14601
|
9856
|
10951
|
6571
|
7301
|
80%
|
7399
|
8221
|
5549
|
6166
|
3700
|
4111
|
70%
|
4480
|
4978
|
3360
|
3733
|
2240
|
2489
|
60%
|
2517
|
2797
|
1888
|
2098
|
1259
|
1398
|
50%
|
945
|
1050
|
708
|
787
|
472
|
525
|
40%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tableau 9 : Primes moyennes(FCFA) selon une subvention
et une hypothèse de marge au
niveau du département de
Tambacounda
Niveau de subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
|
Tambacounda
|
|
Marge de l'assurance
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
Niveau de Garantie
|
|
|
|
|
|
|
100%
|
11869
|
13187
|
8902
|
9891
|
5934
|
6594
|
90%
|
4273
|
4748
|
3205
|
3561
|
2137
|
2374
|
80%
|
1830
|
2033
|
1372
|
1525
|
915
|
1017
|
70%
|
284
|
316
|
213
|
237
|
142
|
158
|
60%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
50%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
40%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Tableau 10 : Primes moyennes selon une subvention et
une hypothèse de marge au
niveau du département de
Kolda
Niveau de subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
|
Kolda
|
|
Marge de l'assurance
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
12,5%
|
25%
|
Niveau de Garantie
|
|
|
|
|
|
|
100%
|
19002
|
21114
|
14252
|
15835
|
9501
|
10557
|
90%
|
6750
|
7500
|
5062
|
5625
|
3375
|
3750
|
80%
|
1649
|
1833
|
1237
|
1375
|
825
|
916
|
70%
|
4
|
4
|
3
|
3
|
2
|
2
|
60%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
50%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
40%
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Les résultats obtenus dans les tableaux (7 ; 8
; 9 et 10) montrent que le prix payé par l'agriculteur dépend de
la marge de l'assurance et du niveau de subvention par l'État, ce qui
est évident.
Par exemple dans le département de Kaffrine,
avec un niveau de garantie de 80 % et selon une marge de 12,5% fixée par
l'assurance, la prime à payer par hectare serait de 7 400 FCFA sans
subvention, contre 5 550 FCFA et 3 700 FCFA pour des niveaux de subventions
respectifs de 25% et de 50% par l'État. En plus pour un même
niveau de garantie (80%) proposé par l'assurance et selon une marge de
25% pour l'assurance, la valeur de la prime à payer par hectare serait
de 8 200 FCFA sans subvention, contre 6 100 FCFA et 4 100 FCFA pour des niveaux
de subventions respectifs de 25 % et de 50% par l'Etat.
Au niveau du département de Kolda, avec un
niveau de garantie de 80% et selon une marge
de 12,5% fixé par
l'assurance, la prime à payer par hectare serait de 1 650 FCFA
sans
subvention, contre 1 200 FCFA et 825 FCFA pour des niveaux de
subventions respectifs de
25% et de 50% par l'État. En outre, pour un
même niveau de garantie (70%) proposé par l'assurance et selon une
marge de 25% pour l'assurance, la valeur de la prime à payer par hectare
serait de 1 800 FCFA sans subvention, contre 1 375 FCFA et 910 FCFA pour des
niveaux de subvention respectifs de 25 % et de 50% par
l'État..
Généralement pour les quatre
unités d'assurance, quelle que soit la marge proposée par
l'assurance, l'intervention de l'État par un apport de subvention
allégerait le coût de la prime d'assurance. Donc une subvention de
l'État inciterait les agriculteurs à souscrire au produit
assuranciel, également l'assureur devra veiller à la
rentabilité de son portefeuille d'assurance.
IV.6. Analyse des revenus et des indices
d'attractivité de l'assurance
IV.6.1. Revenus des agriculteurs sans
assurance
Tableau 11 : Synthèse des revenus
estimés(FCFA) sans assurance pour les quatre
catégories
d'agriculteurs
Département
|
NIORO
|
KAFFRINE
|
TAMBA
|
KOLDA
|
INDICATEURS
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Catégories
|
|
|
|
|
|
|
|
|
I
|
168 928
|
-46 808
|
139 633
|
-37 454
|
172 853
|
47 665
|
224 985
|
111 583
|
II
|
139 759
|
-24 083
|
117 511
|
-16 979
|
142 740
|
47 665
|
182 332
|
96 208
|
III
|
76 256
|
-32 972
|
61 424
|
-28 236
|
78 243
|
14 860
|
104 638
|
47 222
|
IV
|
35 404
|
-30 133
|
26 504
|
-27 292
|
36 596
|
-1 434
|
52 433
|
17 983
|
IV.6.2.Revenus avec assurance
Tableau 12 : Synthèse des revenus estimés
(F CFA) avec assurance chez les quatre
catégories
d'agriculteurs
Hypothèse : 100% de couverture ; 12,5% de marge
pour l'assurance ; 50% de subvention
Département
|
NIORO
|
KAFFRINE
|
TAMBA
|
KOLDA
|
INDICATEURS
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Catégories
|
|
|
|
|
|
|
|
|
I
|
174 954
|
64 874
|
147 757
|
36 233
|
177 469
|
98 420
|
232 375
|
166 316
|
II
|
145 785
|
87 599
|
125 635
|
56 708
|
147 355
|
98 420
|
189722
|
150 687
|
III
|
82 282
|
66 551
|
69 548
|
40 394
|
82 859
|
61 065
|
112 028
|
86 625
|
IV
|
41 429
|
28 164
|
34 628
|
13 695
|
41 211
|
28 340
|
59 822
|
42 087
|
Tableau 13 : Synthèse des revenus
estimés(FCFA) avec assurance chez les quatre
catégories
d'agriculteur
Hypothèse : 60% de couverture ; 12,5% de marge
pour l'assurance ; 50% de subvention
Département
|
NIORO
|
KAFFRINE
|
TAMBA
|
KOLDA
|
INDICATEURS
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Mon
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Rev Moy
|
Rev Min
|
Catégories
|
|
|
|
|
|
|
|
|
I
|
169 870
|
-651
|
140 612
|
-14 624
|
172 853
|
47 665
|
224 985
|
111 583
|
II
|
140 701
|
22 074
|
118 490
|
5 851
|
142 740
|
47 665
|
182 332
|
96 208
|
III
|
77 198
|
13 185
|
62 403
|
-5 406
|
78 243
|
14 860
|
104 638
|
47 222
|
IV
|
36 346
|
9 806
|
27 483
|
-4 461
|
36 596
|
-1 434
|
52 433
|
17 983
|
Les tableaux 11, 12 et 13 font ressortir
l'intérêt de l'assurance par une comparaison de la situation
<< sans assurance » à la situation << avec assurance
» pour la culture de l'arachide dans les départements de Nioro,
Kaffrine, Tambacounda et Kolda. La comparaison s'est faite avec les
données de revenus obtenus chez les quatre catégories
d'agriculteurs par simulation dans les deux cas suivants :
· Cas 1 : Assurance avec une couverture de 100% ;
marge de 25% pour l'assurance et selon une subvention de 50% des primes
;
· Cas2 : Assurance avec une couverture de 60% ;
marge de 12,% pour l'assurance et une subvention de 50%.
Il ressort de l'analyse que, pour l'ensemble des
départements choisis dans l'étude, les revenus simulés
sont positifs chez les quatre catégories d'agriculteurs.
Néanmoins, il faudra noter que l'assurance peut entraîner une
protection de l'agriculteur face aux aléas naturels qui peuvent
compromettre la rentabilité de son activité. Par exemple à
Kaffrine pour la catégorie d'agriculteurs II, nous avons noté une
perte de 16 900 FCFA par hectare à la situation << sans assurance
» contre un gain de 56 000 FCFA/ha et 5 800 FCFA/ha respectivement dans
les Cas1 et Cas2.
La même situation est remarquée à
nouveau à Kaffrine, ainsi avec la catégorie d'agriculteur IV, la
situation << sans assurance » révèle un montant des
pertes estimées qui se situe à 27 000 FCFA/Ha, contrairement
à la situation << avec assurance »qui ramènerait la
perte à 4500 FCFA /ha dans le Cas2 et à un gain de 13 700 FCFA
/ha dans le Cas1.
ig ure 5 : Situation comparative de l'in térêt de
l'Assu ra nce Chez la Catégorie I a N ioro
Les figures 5 ;6 ; 7 et 8 traduisent
l'intérêt de l'assurance avec les indices tels que : Revenus
moyens et Revenus minimums suivant les situations << sans assurances
» et << avec assurances » dans les quatre départements.
Par exemple, dans chaque département une catégorie d'agriculteur
a été choisie pour montrer l'impact de l'assurance.
En outre les rapports primes sur coûts de
production ont été calculés et représentés
sur les mêmes graphiques.
L'analyse des graphiques montre que:
· Dans les départements de Nioro et
Kaffrine, selon la marge de 12,5% pour l'assurance, les revenus moyens sans
assurance et << avec assurance » restent pratiquement constants et
se situeraient entre 150 000 FCFA et 200 000 FCFA par hectare, respectivement
pour les catégories I et II. En plus les revenus minimums selon la
situation avec assurance connaissent un décalage à partir du
niveau de couverture de 40% en progressant jusqu'à la valeur de 50 000
FCFA ; contrairement à la << situation assurance » où
nous avons des revenus minimums qui restent négatifs et constants
quelque soit le niveau de couverture.
· Dans ceux de Tambacounda et de Kolda, selon la
même marge 12,5% pour l'assurance, les revenus minimums suivant la
situation << avec assurance » connaissent des variations dans le
sens positif. Pour Tambacounda et Kolda, le décalage sur les revenus
minimums suivant les deux situations s'observent à partir de 70% de
niveau de couverture, pour atteindre la valeur de 30 000 FCFA par hectare
contre 10 000 FCFA par hectare. Ainsi, nous notons que les rapports entre
primes sur coûts de production ne dépassent jamais 1% suivant un
niveau de couverture de 70%.
IV.7. Synthèse : analyse de
l'intérêt de l'assurance
Les indicateurs d'attractivités ont
été obtenus en faisant le rapport entre les primes et couts de
productions.
IV.7.1. Hypothèse 1 : marge de 25% pour
l'assurance
Tableau 14 : Indicateurs d'attractivité chez
les quatre catégories d'agriculteurs à Nioro selon
une marge
de 25% pour l'assurance
Subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
Catégories
|
I II III IV
|
I II III IV
|
I II III IV
|
Niveau de garantie
|
NIORO
|
100%
|
7%
|
9%
|
12%
|
18%
|
5%
|
7%
|
9%
|
13%
|
4%
|
5%
|
6%
|
9%
|
90%
|
4%
|
5%
|
6%
|
9%
|
3%
|
4%
|
5%
|
7%
|
2%
|
2%
|
3%
|
5%
|
80%
|
2%
|
3%
|
4%
|
6%
|
2%
|
2%
|
3%
|
4%
|
1%
|
1%
|
2%
|
3%
|
70%
|
2%
|
2%
|
3%
|
4%
|
1%
|
2%
|
2%
|
3%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
60%
|
1%
|
1%
|
2%
|
3%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
1%
|
1%
|
1%
|
1%
|
50%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
1%
|
1%
|
1%
|
1%
|
0%
|
0%
|
1%
|
1%
|
40%
|
0%
|
0%
|
0%
|
1%
|
0%
|
0%
|
0%
|
1%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
|
Subvention Catégories
Niveau de garantie
|
0%
|
|
|
|
25%
|
|
|
50%
|
|
III
|
IV
|
|
II
|
III
|
IV
|
I
|
II III
|
IV
|
I
|
II
|
|
|
|
|
|
Kaffrine
|
|
|
|
|
9 6 8 1 16 5 6 8 2 3 4 5 8
8 4 5 6 9 3 3 4 7 2 2 3 4
7 2 3 4% 5% 2 2% 3% 4% 1 1 2 3%
6% % 2%
100% 10% 13% 17% 25% 8% 10% 13% 19% 5% 6% 8%
12%
Tableau 15 : Indicateurs d'attractivité chez les
quatre catégories d'agriculteurs à Kaffrine selon
une marge de
25% pour l'assurance
|
|
|
2%
|
3%
|
1%
|
1%
|
2%
|
2%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
50%
|
0%
|
1%
|
1%
|
1%
|
0%
|
0%
|
1%
|
1%
|
0%
|
0%
|
0%
|
1%
|
40%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
|
Tableau 16 : Indicateurs d'attractivité chez
les quatre catégories d'agriculteurs à Tambacounda,
selon une
marge de 25% pour l'assurance
Subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
Catégories
|
I II III IV
|
I II III
|
IV
|
I II III IV
|
Niveau de garantie
|
Tambacounda
|
100%
|
6%
|
7%
|
9%
|
14%
|
4%
|
5%
|
7%
|
10%
|
3%
|
3%
|
5%
|
7%
|
90%
|
2%
|
2%
|
3%
|
5%
|
1%
|
2%
|
2%
|
4%
|
1%
|
1%
|
2%
|
2%
|
80%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
0%
|
1%
|
1%
|
1%
|
70%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
60%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
40%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
|
Tableau 17 : Indicateurs d'attractivité chez
les quatre catégories d'agriculteurs à Kolda, selon
une marge
de 25% pour l'assurance
Subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
Catégories
|
I II III IV
|
I II III IV
|
I II III
|
IV
|
Niveau de garantie
|
Kolda
|
100%
|
8%
|
10%
|
14%
|
21%
|
6%
|
8%
|
10%
|
16%
|
4%
|
5%
|
7%
|
10%
|
90%
|
3%
|
4%
|
5%
|
7%
|
2%
|
3%
|
4%
|
6%
|
1%
|
2%
|
2%
|
4%
|
80%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
1%
|
1%
|
1%
|
1%
|
0%
|
0%
|
1%
|
1%
|
70%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
60%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
40%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
|
Les tableaux 14 ; 15 ; 16 et 18 obtenus par simulation
avec l'hypothèse de marge 25% montrent que :
· A Nioro, suivant un niveau de couverture
de 70% proposé par l'assurance, les ratios primes sur coûts de
production ne dépassent pas 4%, 3% et 2% respectivement pour une absence
de subvention, 25% de subvention et 50% de subvention pour les quatre
catégories d'agriculteur.
Ainsi les valeurs minimales de coûts
d'investissement pour les catégories d'agriculteurs I, II, III et IV
sont respectivement 179 000 FCFA, 130 000 FCFA, 104 500 et 72 500
FCFA.
· A Kaffrine, suivant le même niveau de
couverture, les ratios primes sur coûts d'investissement ne
dépassent pas 5% ; 4% et 3% respectivement pour une absence de
subvention, 25% de subvention et 50% de subvention. Egalement les valeurs
minimales pour des coûts d'investissement chez les agriculteurs de type
I, II, III et IV sont respectivement de 181 500 FCFA, 132 800 FCFA, 105 500
FCFA et 73 600 FCFA.
· A Tambacounda, suivant le niveau de couverture
de 70% proposé par l'assurance, les ratios primes sur coût
d'investissement sont insignifiants et ne dépassent jamais 1% quelque
soit le niveau de subvention (0%, 25% et 50%).
Cependant les valeurs minimales d'investissement pour
les catégories I, II, III et IV sont respectivement 200 000 FCFA, 152
000 FCFA, 118 000 FCFA et 81 000 FCFA.
· A Kolda, suivant un niveau de couverture de 70%
proposé par l'assurance les ratios primes sur coûts de production
sont insignifiants et ne dépassent jamais 1%.
Dans ce cas les valeurs minimales d'investissement pour
les types I ; II ; III et IV sont respectivement 215 000 FCFA, 166 500 FCFA,
127 935 FCFA et 87 100 FCFA.
En conclusion, dans les départements de
Tambacounda et Kolda les résultats obtenus en faisant le rapport prime
sur coût d'investissement n'excédent jamais 1% quelque soit le
niveau d'intervention de l'Etat et selon la marge de 25% dégagée
par l'assurance. Contrairement aux départements de Kaffrine et de Nioro
où nous avons un ratio prime sur coût d'investissement variant
entre 2% et 5%.
IV.7.2. Hypothèse 2 : Marge de 12,5% pour
l'assurance
Tableau 18 : Indicateurs d'attractivité chez
les quatre catégories d'agriculteurs à Nioro, selon
une marge
de 12,5% pour l'assurance
Subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
Catégories
|
I II III IV
|
I II III IV
|
I II III IV
|
Niveau de garantie
|
NIORO
|
100%
|
7%
|
8%
|
11%
|
16%
|
5%
|
6%
|
8%
|
12%
|
3%
|
4%
|
5%
|
8%
|
90%
|
3%
|
4%
|
6%
|
9%
|
3%
|
3%
|
4%
|
6%
|
2%
|
2%
|
3%
|
4%
|
80%
|
2%
|
3%
|
3%
|
5%
|
2%
|
2%
|
3%
|
4%
|
1%
|
1%
|
2%
|
3%
|
70%
|
1%
|
2%
|
2%
|
3%
|
1%
|
1%
|
2%
|
3%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
60%
|
1%
|
1%
|
2%
|
3%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
1%
|
1%
|
1%
|
1%
|
50%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
0%
|
1%
|
1%
|
1%
|
0%
|
0%
|
1%
|
1%
|
40%
|
0%
|
0%
|
0%
|
1%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
|
Tableau 19 : Indicateurs d'attractivité chez
les quatre catégories d'agriculteurs à Kaffrine,
selon une
marge de 12,5% pour l'assurance
Subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
Catégories
|
I II III IV
|
I II III IV
|
I II III IV
|
Niveau de
garantie
|
Kaffrine
|
100%
|
9%
|
12%
|
15%
|
22%
|
7%
|
9%
|
11%
|
17%
|
5%
|
6%
|
8%
|
11%
|
90%
|
6%
|
7%
|
10%
|
14%
|
4%
|
5%
|
7%
|
11%
|
3%
|
4%
|
5%
|
7%
|
80%
|
3%
|
4%
|
5%
|
8%
|
2%
|
3%
|
4%
|
6%
|
2%
|
2%
|
3%
|
4%
|
70%
|
2%
|
2%
|
3%
|
5%
|
1%
|
2%
|
2%
|
4%
|
1%
|
1%
|
2%
|
2%
|
60%
|
1%
|
1%
|
2%
|
3%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
1%
|
1%
|
1%
|
1%
|
50%
|
0%
|
1%
|
1%
|
1%
|
0%
|
0%
|
1%
|
1%
|
0%
|
0%
|
0%
|
1%
|
40%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
|
Tableau 20 : Indicateurs d'attractivité chez
les quatre catégories d'agriculteurs à
Tambacounda, selon une
marge de 12,5% pour l'assurance
Subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
Catégories
|
I II III IV
|
I II III IV
|
I II III IV
|
Niveau de garantie
|
Tambacounda
|
100%
|
5%
|
6%
|
8%
|
12%
|
4%
|
5%
|
6%
|
9%
|
2%
|
3%
|
4%
|
6%
|
90%
|
2%
|
2%
|
3%
|
4%
|
1%
|
2%
|
2%
|
3%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
80%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
1%
|
1%
|
1%
|
1%
|
0%
|
0%
|
1%
|
1%
|
70%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
60%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
40%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
|
Tableau 21 : Indicateurs d'attractivité chez
les quatre catégories d'agriculteurs à Kolda, selon
une marge
de 12,5% pour l'assurance
Subvention
|
0%
|
25%
|
50%
|
Catégories
|
I II III IV
|
I II III IV
|
I II III IV
|
Niveau de garantie
|
Kolda
|
100%
|
8%
|
9%
|
12%
|
19%
|
6%
|
7%
|
9%
|
14%
|
4%
|
5%
|
6%
|
9%
|
90%
|
3%
|
3%
|
4%
|
7%
|
2%
|
2%
|
3%
|
5%
|
1%
|
2%
|
2%
|
3%
|
80%
|
1%
|
1%
|
1%
|
2%
|
0%
|
1%
|
1%
|
1%
|
0%
|
0%
|
1%
|
1%
|
70%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
60%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
50%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
40%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
0%
|
|
Les résultats des tableaux 18 ; 19 ; 20 et 21
sont obtenus par simulation avec l'hypothèse de marge de 12,5% pour
l'assurance.
Ainsi à 70% de niveau de couverture, les ratios
primes sur coûts d'investissement obtenus ne dépassent pas
:
· 5%, 4% et 2% à Kaffrine pour des niveaux
de subventions respectifs de 0%, 25% et 50% chez les quatre catégories
d'agriculteurs ;
· 3%,3% et 2% à Nioro pour les niveaux de
subventions respectifs 0%, 25% et 50% chez les quatre catégories
d'agriculteurs ;
· 1% à Tambacounda pour un niveau de
subvention variant de 0% à 50% pour toutes les quatre catégories
d'agriculteurs ;
· 1% à Kolda pour un niveau de couverture
variant entre 0% et 50% pour les quatre catégories
d'agriculteurs.
En somme, les agriculteurs peuvent souscrire à
l'assurance, car les indices d'attractivité ont ressorti d'une
manière générale que les primes d'assurances sont
insignifiantes devant les coûts d'investissement estimés par
hectare. Donc l'adhésion des agriculteurs à la couverture de
l'assurance dépend fortement du niveau de subvention proposé par
l'Etat.
Cependant, le prix à payer pour les
agriculteurs doit également intéresser l'assureur. Cette
dernière au delà de sa fonction de mutualisation du risque chez
des agriculteurs ayant un avantage comparatif, doit veiller également
à la viabilité de son portefeuille d'assurance.
CONCLUSION GENERALE & RECOMMANDATIONS
En conclusion, il apparaît, à partir de
cette étude sur les statistiques et assurances agricoles, que les atouts
ne sont pas négligeables pour le développement de l'agriculture
Sénégalaise, en proposant aux agriculteurs des systèmes de
protection lors des années de mauvaises campagnes.
Ainsi l'analyse des risques sur les cultures a
révélé un certains nombre de résultats utiles pour
la mise en oeuvre de l'assurance agricole, en se référant aux
statistiques officielles de rendements d'arachide hivernale, publiées
par la DAPS et aux données historiques officielles sur le prix du
kilogramme de l'arachide, dans les départements de Nioro, Kaffrine,
Tambacounda et Kolda.
En outre, les statistiques agricoles, notamment les
rendements agrégés des cultures pluviales, peuvent servir au
développement de l'assurance indicielle, ce qui contribuerait à
stabiliser le revenu des agriculteurs face aux nombreux risques qui peuvent
affecter leurs productions.
Cependant, il s'avère important de savoir que
l'assurance agricole ne peut par restaurer toute seule la productivité
agricole ; mais peut y contribuer :
· En sécurisant l'accès au
crédit ;
· En réduisant les couts du crédit
;
· En permettant aux agriculteurs d'investir dans
des activités plus rentables mais potentiellement
risquées.
Au vue de ce qui précède, que ce soit
dans le système d'assurances agricoles indicielles climatiques ou dans
le système d'assurances agricoles sur rendements agrégés,
nous dirons que le produit peut constituer un excellent outil pour la
stabilisation des revenus en milieu rural.
En somme, la mise en oeuvre de l'assurance agricole au
Sénégal entre dans le cadre de la stratégie de lutte
contre la pauvreté et à l'atteinte des OMD d'une part, mais aussi
et surtout permet aux institutions financières de se protéger
contre le risque de fongibilité du crédit en milieu rural lorsque
la production est affectée.
Nous recommandons :
Pour l'amélioration de la méthode
d'enquête sur les statistiques agricoles :
Une formation et un recyclage des enquêteurs de
la DAPS afin qu'ils puissent éviter certaines erreurs lors de la pose
des carrés de rendement et la mesure du produit issu de ces
carrés de rendement ;
Une augmentation des ressources financières et
matérielles de la DAPS, afin que
l'institution puisse mener à bien son travail de
contrôle et de supervision sur le terrain ;
De bien assurer un archivage des données
historiques de terrain, car cela est utile pour
l'assurance indicielle lorsque cette dernière
voudrait descendre à une basse échelle ;
De veiller à réduire les erreurs lors de la
mise en agrégation sur les rendements ainsi que
sur les superficies.
Pour la mise en oeuvre du produit assurance agricole :
D'expérimenter le produit d'assurance à
petite échelle avant de le généraliser à toutes les
zones de production agricole ;
De faire des tests du produit d'assurance indicielle par
culture dans chaque zone
agricole, puis de faire la promotion du produit par
une sensibilisation de tous les agriculteurs ;
De faire accompagner au
contrat d'assurance, un cahier des charges destiné aux
agriculteurs pour un respect des itinéraires
techniques (travail du sol, date de semis, variété
recommandée par la recherche, etc.) ;
De cibler les zones de production intensive pour assurer
une protection de l'investissement des agriculteurs, et ce dans toutes les
filières ;
De veiller à la mise en place d'un cadre
institutionnel pour la gestion du processus, car l'assurance demande un cadre
institutionnel approprié pour s'implanter et se
développer.
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Géographiques. Notes de cours, Volume 4. Février. 28
pages.
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Volume 4.
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Réduction de la Pauvreté. 42p + Annexes.
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étrangère sur le développement institutionnel des
systèmes nationaux de recherche agricoles des pays en
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à la mise en place d'un SIG pour le suivi des cultures vivrières
dans le bassin arachidier Sénégalais.
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Agrométéorologue, CIRAD/CERAAS. Bases
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23. World Bank., 2008.- Projet de recherche
Septembre. 2008-Septembre 2011.-Intérêt et limites des assurances
basées sur les indices météorologiques pour l'agriculture
dans un contexte de changement climatique.
24. World Bank., 2008.-Mise en oeuvre
opérationnelle des programmes d'assurances paramétriques
Sécheresse au Sénégal. Dakar ,7 Mai 2008,13
pages.
ANNEXES
Annexe 1 : Liste des Districts de Recensement par
département
Département
|
Effectif des DR
|
Rufisque
|
59
|
Bambey
|
209
|
Diourbel
|
153
|
Mbacké
|
287
|
Dagana
|
158
|
Matam
|
250
|
Podor
|
158
|
Bakel
|
132
|
Kédougou
|
77
|
Tambacounda
|
206
|
Kaffrine
|
395
|
Kaolack
|
155
|
Nioro du RIP
|
195
|
Mbour
|
231
|
Thiès
|
212
|
Tivaouane
|
295
|
Kébémer
|
189
|
Linguère
|
154
|
Louga
|
184
|
Fatick
|
231
|
Foundiougne
|
146
|
Gossas
|
195
|
Kolda
|
169
|
Sedhiou
|
228
|
Vélingara
|
119
|
Source : Pré Recensement National de
l'Agriculture (1997-1998)
Annexe 2 : Données pluviométriques dans
les départements (mm)
Année
|
Kaffrine
|
Nioro
|
Tamba
|
Kolda
|
1986
|
437
|
801
|
780
|
853
|
1987
|
527
|
900
|
698
|
922
|
1988
|
670
|
915
|
971
|
937
|
1989
|
543
|
1105
|
765
|
983
|
1990
|
397
|
555
|
644
|
768
|
1991
|
436
|
512
|
584
|
641
|
1992
|
534
|
752
|
624
|
1309
|
1993
|
639
|
762
|
571
|
1177
|
1994
|
685
|
798
|
1111
|
1146
|
1995
|
489
|
710
|
580
|
953
|
1996
|
530
|
512
|
772
|
1066
|
1997
|
457
|
617
|
642
|
1057
|
1998
|
384
|
582
|
529
|
1135
|
1999
|
797
|
976
|
875
|
1244
|
2000
|
498
|
970
|
719
|
960
|
2001
|
649
|
869
|
511
|
806
|
2002
|
523
|
613
|
408
|
729
|
2003
|
731
|
912
|
1108
|
1479
|
2004
|
897
|
761
|
740
|
1047
|
2005
|
952
|
880
|
722
|
1178
|
2006
|
683
|
590
|
537
|
1009
|
2007
|
434
|
681
|
596
|
1058
|
Source : Direction de la
Météorologie Nationale
Annexe 3 : Données de rendements (KG/Ha) en
arachide dans départements
Année
|
Kaffrine
|
Nioro
|
Kolda
|
Tamba
|
1986
|
1 119
|
1 139
|
1 594
|
1 085
|
1987
|
1 193
|
1 167
|
1 586
|
1 174
|
1988
|
980
|
1 001
|
1 413
|
1 162
|
1989
|
1 077
|
1 238
|
1 450
|
1 210
|
1990
|
761
|
781
|
1 054
|
983
|
1991
|
650
|
1 170
|
1 020
|
960
|
1992
|
773
|
888
|
936
|
1 032
|
1993
|
893
|
927
|
1 091
|
1 080
|
1994
|
1 138
|
1 027
|
1 120
|
990
|
1995
|
1 049
|
1 039
|
1 090
|
996
|
1996
|
801
|
829
|
855
|
1 060
|
1997
|
754
|
946
|
1 411
|
973
|
1998
|
1 238
|
1 398
|
1 320
|
1 341
|
1999
|
1 292
|
1 218
|
1 000
|
1 298
|
2000
|
1 100
|
1 200
|
1 226
|
1 100
|
2001
|
1 233
|
1 046
|
1 061
|
1 027
|
2002
|
396
|
347
|
1 081
|
730
|
2003
|
1 100
|
1 144
|
1 377
|
1 195
|
2004
|
1 188
|
1 323
|
1 402
|
1 228
|
2005
|
920
|
953
|
1 578
|
1 027
|
2006
|
757
|
1 109
|
1 100
|
650
|
2007
|
377
|
966
|
1 046
|
832
|
Source : DAPS
SEMENCIER (Bons agriculteurs)
|
|
|
|
Charges
|
Prix Unitaire
|
|
Co8t ( FC FA)
|
Préparation du champ
|
|
|
750
|
8
|
|
6 000
|
Semence (65Kg/ha)
|
|
|
850
|
65
|
|
55 250
|
Engrais (3 sacs)
|
|
12
|
000
|
3
|
|
36 000
|
Insecticide (occasionel)
|
|
2
|
000
|
1
|
|
2 000
|
labour tracteur (si possible)
|
|
20
|
000
|
1
|
|
20 000
|
Semis (2 matinées)
|
|
2
|
500
|
2
|
|
5 000
|
1 er binage (2 matinées)
|
|
3
|
000
|
2
|
|
6 000
|
2 eme binage (2 matinées)
|
|
3
|
000
|
2
|
|
6 000
|
3 eme binage (2 matinées)
|
|
3
|
000
|
2
|
|
6 000
|
Epandage d'engrais
|
|
|
750
|
2
|
|
1 500
|
Désherbage manuel (10 pers)
|
|
|
750
|
10
|
|
7 500
|
Désherbage manuel (5 pers)
|
|
|
750
|
5
|
|
3 750
|
CoOts avant récolte
|
|
|
|
|
|
155 000
|
Hypotheses de rendement
|
Rdt
|
|
|
1500
|
Kg
|
|
Soulevage
|
|
3
|
500
|
3
|
|
10 500
|
Mise en moyettes
|
|
|
500
|
21
|
|
10 714
|
Mise en meules
|
|
|
750
|
12
|
|
9 000
|
Battage + Vannage
|
|
1
|
350
|
15
|
|
20 250
|
Criblage
|
|
|
100
|
30
|
|
3 000
|
Mise en sacs coques (50 Kg)
|
|
|
350
|
30
|
|
10 500
|
Transport coques (50 Kg/ane)
|
|
|
125
|
30
|
|
3 750
|
Mise en sacs fanes (50 Kg)
|
|
|
100
|
56
|
|
5 556
|
Transport fanes
|
|
|
100
|
56
|
|
5 556
|
CoOts récolte et post-récolte
|
|
|
|
|
|
78 825
|
Total Charges Techniques
|
|
|
|
|
|
233 825
|
Recettes
|
|
|
|
|
|
|
Vente fanes
|
1000
|
|
|
56
|
55 556
|
|
Vente coques
|
250
|
|
|
1500
|
375
|
000
|
Total Recettes
|
|
|
|
|
430
|
556
|
Revenu global
|
|
|
|
|
196
|
730
|
Source : Nos Calculs
NON SEMENCIER - BON AGRICULTEUR (qui investit)
|
|
|
Charges
|
Prix Unitaire
|
|
Cout ( FC FA)
|
Préparation du champ
|
|
|
750
|
8
|
|
6 000
|
Semence (65Kg/ha)
|
|
|
500
|
65
|
|
32 500
|
Engrais (3 sacs)
|
|
12
|
000
|
3
|
|
36 000
|
Insecticide (occasionel)
|
|
2
|
000
|
1
|
|
2 000
|
labour tracteur (non)
|
|
20
|
000
|
0
|
|
-
|
Semis (2 matinées)
|
|
2
|
500
|
2
|
|
5 000
|
1 er binage (2 matinées)
|
|
3
|
000
|
2
|
|
6 000
|
2 eme binage (2 matinées)
|
|
3
|
000
|
2
|
|
6 000
|
3 eme binage (non)
|
|
3
|
000
|
0
|
|
-
|
Epandage d'engrais
|
|
|
750
|
2
|
|
1 500
|
Désherbage manuel (10 pers)
|
|
|
750
|
10
|
|
7 500
|
Désherbage manuel (5 pers)
|
|
|
750
|
5
|
|
3 750
|
CoOts avant récolte
|
|
|
|
|
|
106 250
|
Hypotheses de rendement
|
Rdt
|
|
|
1500
|
Kg
|
|
Soulevage
|
|
3
|
500
|
3
|
|
10 500
|
Mise en moyettes
|
|
|
500
|
21
|
|
10 714
|
Mise en meules
|
|
|
750
|
12
|
|
9 000
|
Battage + Vannage
|
|
1
|
350
|
15
|
|
20 250
|
Criblage
|
|
|
100
|
30
|
|
3 000
|
Mise en sacs coques (50 Kg)
|
|
|
350
|
30
|
|
10 500
|
Transport coques (50 Kg/ane)
|
|
|
125
|
30
|
|
3 750
|
Mise en sacs fanes (50 Kg)
|
|
|
100
|
56
|
|
5 556
|
Transport fanes
|
|
|
100
|
56
|
|
5 556
|
CoOts récolte et post-récolte
|
|
|
|
|
|
78 825
|
Total Charges Techniques
|
|
|
|
|
|
185 075
|
Recettes
|
|
|
|
|
|
|
Vente fanes
|
1000
|
|
|
56
|
55 556
|
Vente coques
|
175
|
|
|
1500
|
262
|
500
|
Total Recettes
|
|
|
|
|
318
|
056
|
Revenu global
|
|
|
|
|
132
|
980
|
Source : Nos calculs
NON SEMENCIER - MOYEN (qui investit un peu)
|
|
Charges
|
Prix Unitaire
|
|
Cout ( FC FA)
|
Préparation du champ
|
|
750
|
8
|
6 000
|
Semence (65Kg/ha)
|
|
500
|
65
|
32 500
|
Engrais (2 sacs)
|
|
12 000
|
2
|
24 000
|
Insecticide (non)
|
|
2 000
|
0
|
-
|
labour tracteur (non)
|
|
20 000
|
0
|
-
|
Semis (2 matinées)
|
|
2 500
|
2
|
5 000
|
1 er binage (2 matinées)
|
|
3 000
|
2
|
6 000
|
2 eme binage (2 matinées)
|
|
3 000
|
2
|
6 000
|
3 eme binage (non)
|
|
3 000
|
0
|
-
|
Epandage d'engrais
|
|
750
|
1
|
750
|
Désherbage manuel (10 pers)
|
|
750
|
10
|
7 500
|
Désherbage manuel (non)
|
|
750
|
0
|
-
|
CoOts avant récolte
|
|
|
|
87 750
|
Hypotheses de rendement
|
Rdt
|
|
1000
|
Kg
|
Soulevage
|
|
3 500
|
3
|
10 500
|
Mise en moyettes
|
|
500
|
14
|
7 143
|
Mise en meules
|
|
750
|
8
|
6 000
|
Battage + Vannage
|
|
1 350
|
10
|
13 500
|
Criblage
|
|
100
|
20
|
2 000
|
Mise en sacs coques (50 Kg)
|
|
350
|
20
|
7 000
|
Transport coques (50 Kg/ane)
|
|
125
|
20
|
2 500
|
Mise en sacs fanes (50 Kg)
|
|
100
|
37
|
3 704
|
Transport fanes
|
|
100
|
37
|
3 704
|
CoOts récolte et post-récolte
|
|
|
|
56 050
|
Total Charges Techniques
|
|
|
|
143 800
|
Recettes
|
|
|
|
|
Vente fanes
|
|
1000
|
37
|
37 037
|
Vente coques
|
|
175
|
1000
|
175 000
|
Total Recettes
|
|
|
|
212 037
|
Revenu global
|
|
|
|
68 237
|
Source : Nos calculs
NON SEMENCIER - Pauvres Agriculteurs (qui investit presque
pas)
|
|
Charges
|
Prix Unitaire
|
|
Cout ( FC FA)
|
Préparation du champ
|
|
|
750
|
8
|
6
|
000
|
Semence (65Kg/ha)
|
|
|
500
|
65
|
32
|
500
|
Engrais (non)
|
|
12
|
000
|
0
|
|
-
|
Insecticide (non)
|
|
2
|
000
|
0
|
|
-
|
labour tracteur (non)
|
|
20
|
000
|
0
|
|
-
|
Semis (2 matinées)
|
|
2
|
500
|
2
|
5
|
000
|
1 er binage (2 matinées)
|
|
3
|
000
|
2
|
6
|
000
|
2 eme binage (2 matinées)
|
|
3
|
000
|
2
|
6
|
000
|
3 eme binage (non)
|
|
3
|
000
|
0
|
|
-
|
Epandage d'engrais (non)
|
|
|
750
|
0
|
|
-
|
Désherbage manuel (10 pers)
|
|
|
750
|
10
|
7
|
500
|
Désherbage manuel (non)
|
|
|
750
|
0
|
|
-
|
CoOts avant récolte
|
|
|
|
|
63
|
000
|
Hypotheses de rendement
|
Rdt
|
|
|
700
|
Kg
|
|
Soulevage
|
|
3
|
500
|
2
|
7
|
000
|
Mise en moyettes
|
|
|
500
|
10
|
5
|
000
|
Mise en meules
|
|
|
750
|
6
|
4
|
200
|
Battage + Vannage
|
|
1
|
350
|
7
|
9
|
450
|
Criblage
|
|
|
100
|
14
|
1
|
400
|
Mise en sacs coques (50 Kg)
|
|
|
350
|
14
|
4
|
900
|
Transport coques (50 Kg/ane)
|
|
|
125
|
14
|
1
|
750
|
Mise en sacs fanes (50 Kg)
|
|
|
100
|
26
|
2
|
593
|
Transport fanes
|
|
|
100
|
26
|
2
|
593
|
CoOts récolte et post-récolte
|
|
|
|
|
38
|
885
|
Total Charges Techniques
|
|
|
|
|
101
|
885
|
Recettes
|
|
|
|
|
|
|
Vente fanes
|
1000
|
|
|
26
|
25 926
|
|
Vente coques
|
175
|
|
|
700
|
122 500
|
|
Total Recettes
|
|
|
|
|
148 426
|
|
Revenu global
|
|
|
|
|
46 541
|
|
Source : Nos Calculs