B/ Les déterminants du taux de change
Si on s'intéresse à la réflexion
macroéconomique portant sur les variables susceptibles d'influencer le
taux de change, il est important de présenter 1dans cette
section les différents concepts et théories expliquant le
comportement de cours de change.
1/ La théorie de la parité des
pouvoirs d'achat (PPA)
a) Définition
Les relations des parités offrent un cadre
théorique pour analyser les relations les pris des biens, les taux de
change au comptant et à terme, de même qu'avec les taux
d'intérêts.
Elles permettent également, dans le cas de la
parité des taux d'intérêts d'établir les conditions
à respecter pour éliminer les opportunités d'arbitrage. Il
y a quatre hypothèses qui permettent de délivrer la
parité :
H1- Les marchés Financiers
parfait : il n'y a ni contrôle ni coût de transaction ni
impôts.......
H2- Les marchés de biens sont
parfaits : les expéditions internationales des biens peuvent avoir
lieu librement, instantanés et sans coût ou tarif douanier
H3- il y a un seul bien de consommation
commun à tous
Les hypothèses H1, H2, H3 sont suffisantes pour
établir une version simple du théorème de la parité
d'achat introduit par Cassel en 1916. (1) Cette approche est
analysée sous deux versions distinctes à savoir (PPA) absolue et
la (PPA) relative.
b/ La parité des pouvoirs d'achat
absolue
La version est dite « absolue » de la
PPA stipule que sur les marchés parfois, définie
précédemment, des biens identiques doivent avoir le même
prix réel partout, si non un arbitrage physique aura lieu par arbitrage
physique.
On entend la possibilité pour un agent
économique d'acheter un bien là ou son prix est le plus bas, pour
le rendre là ou il est le plus élevé, en encaissant la
différence du prix.
En effet l'augmentation de la demande dans les pays ou le
prix est le plus basse aura pour conséquence d'y faire monter le
prix.
Cette théorie est encore appelé « loi
d'un seul prix puisque nous avons fait l'hypothèse de l'existence
d'un seul bien de consommation. Si on fait l'hypothèse que chaque pays
consomme le même « panier de bien » plutôt
que le même bien, nous parlons de PPA absolue. Vu sur cet angle, la PPA
absolue s'applique aux « indices de prix » nationaux et
indique qu'une unité d'une monnaie donnée à le même
pouvoir d'achat dans chaque pays.
Nous noterons PR cas du Canada et de son
principal partenaire commercial les U.S.A.
PTR : indice du prix au temps t,
des biens Canadiens = pays en numéraire
PTr : indice du prix au temps t,
des biens Américains = pays en référence
Itn : Taux de variation des prix au
pays Canadiens
Itr : Taux de variation des prix au
pays Américains.
Alors PT+1 = Pn (1
+Itn) (1)
Et PT+1R= PI (1
+ITR) (2)
Maintenant, si les niveaux de prix étrangers
(exprimés en Dollars Canadien) et domestiques, sont égaux au
début de la période, soit au temps t, alors :
PTN= ST. PTI
(PPA absolue) (3)
Ou ST est le taux de change, au temps t, en Dollars
Canadien par unité de monnaie étrangères.
Si de nouveau, les prix étrangères et
domestiques sont égaux au temps t+1 , alors
PT+1N= ST+1 PT+1
(4)
D'où remplaçant PT+1Net
PT+1R par leur expression dans (1) et (2)
PTN(1+IN) =
ST+1 P(1+IR) (5)
c) La parité des pouvoirs d'achat
relative
La version relative de la parité des pouvoirs
d'achat modifie quelque peu cet énoncé. Puisque le commerce
international « libre » (en négligeant les
coûts de transport, taxes, tarifs...) doit égaliser les prix des
biens équivalents dans différents pays des différences
dans la variation des prix, c'est-à-dire des «taux
d'inflation » différents, soient finalement induire des
variations compensatoires de taux de change pour maintenir
l'égalité des prix.
PTN (1+IN ) =
ST+1 (1 + IT ) (6)
Soit en divisant par PTN et en
réorganisant l'équation (6)
(7) (PPA relative).
2/ La théorie de parité du taux
d'intérêt (P T I)
L'hypothèse des marchés financiers
parfait (H11) est seul nécessaire pour
développer la relation de parité des taux
d'intérêts. La dite parité stipule que pour toute paire de
pays, le différentiel de taux d'intérêt entre ces pays doit
être égal au différentiel (prime où escompte) de
taux de change à terme et au comptant. Si tel n'est pas le cas un
« arbitrage sans risque » aura lieu de la part des
détenteurs de titres portant intérêt, libellés en
monnaies différentes. Cette théorie n'implique aucune
causalité « unidirectionnelle ».
L'observation des eurodevises et des marchés de
changes montre clairement que les taux d'intérêts
« et » les taux de change à terme et au
comptant sont déterminés
« simultanément ». Il est de supposer que le
changement dans les différentiels du taux d'intérêt cause
des ajustements dans le taux à terme pour établir la
parité des taux d'intérêt. Au lieu de cela, les
marchés monétaires et les marchés de changes
répondent contrairement l'un à l'autre, de telle sorte
qu'à l'équilibre.
La valeur à t+1 d'un capital
C = La valeur à( t+1 )de C
unité de la devise n
exprimée en unité de la devise converties
en devise r à( t), placés au
numéraire (n) et placé au taux
taux RTR de t
à t+1, converties en devise
d'intérêt RTN
en temps t n au
taux à terme FT (le contrat à terme
étant conclu au temps t).
Au terme analytique, on a la formulation exacte de
P T I.
T
(P T I)
La validité de cette théorie
avancée par Keynes en 1930 est
supportée par des études empiriques récentes aussi bien
que pour les assertions catégoriques de banquiers et de courtiers
sur les marchés de changes, on notera que cette relation de cette
parité nécessite seulement de recourir à
l'hypothèque H1, soit une hypothèque
d'arbitrage pure.
|