Dédicaces
Je dédis ce modeste travail à :
L'âme de mon
père Mohamed.
Ma mère Mahjouba
pour le soutien dont elle m'a accordé.
Mes frères Ahmed,
Mounir et Karim.
Tous mes collègues
pour leurs conseils et leurs efforts.
A tous ceux qui ont participé à la
réussite de cette mémoire, veuillez trouver l'expression de mes
sincères salutations.
Merci
Remerciements
J'ai l'honneur d'adresser mes remerciements à tous
ceux qui m'ont aidé au cours du découlement de ma mémoire
durant l'année universitaire 2006-2007.
Je remercie, en premier lieu Mr. Mourad Zmemi de m'avoir
accepter comme encadrement pour l'obtention de maîtrise en sciences
comptables, mes sincères gratitudes s'adressent aussi à tous ceux
qui m'ont aidé durant cette période. Ainsi qu'à tous mes
enseignants de la faculté des sciences économiques de Jendouba
pour leurs efforts afin de me fournir un pré requis capable de me
faciliter mon intégration dans la vie pratique des entreprises.
Enfin, j'adresserai mes sincères salutations à
Monsieur le Directeur de la Banque Centrale de Jendouba Mr Salah Gharsallah qui
m'a consacré un temps précieux et m'a facilité
l'accès aux informations.
Imen Themri
PLAN
INTRODUCTON GENERALE
CH01/ Risque de change : Définitions,
déterminants et effets sur l'entreprise
I/ Les concepts du taux de change
A/ Les concepts du taux de change
1) Concepts de base
a) Taux de change nominal et réel
b) Taux de change bilatéral et
effectif
2) Les autres concepts du taux de change
a) Les taux de change sur billets
b) Les taux de change au comptant
c) Les taux de change à
terme
d) Les taux de change croisés
e) Les taux de change multiplié
B) Les déterminants du taux de change
1) La théorie de parité de pouvoir
d'achat (PPA)
a) Définition
b) PPA absolue
c) PPA relative
2) La théorie de la parité de taux
d'intérêt (PTI)
3) La balance de paiement et le taux de change au comptant
II/ Les marchés de changes
A/ Caractéristiques de marché de
change
B/ Opérateurs
C/ Les différents compartiments du marchés de
changes
1) Le marché de change au comptant (Spot)
a) Définition
b) Principe du taux de change au comptant
2) Le marché de change à terme
a) définition
b) Principe de taux de change à terme
D/ Les opérations
1) Arbitrage
2) Spéculation
3) Couverture
III/ Le risque de change : Définitions et
Effets
A/ Notion de risque de change
1) Définition
2) Le mesure de risque de change :
Position de change de l'entreprise
Notion de position de change
a) Position de change comptable
b) Position de change économique
B/ Les effets du risque de change
1) Risque de change au niveau des
opérations commerciales
2) Risque de change au niveau des opérations
financières
CONCLUSION
CH02/ La couverture contre le risque de change
I/ Les techniques interne à l'entreprise
A/ Actions sur les délais
B/ la diminution de volume des créances et
des dettes
II/ Les techniques de couverture externes à
l'entreprise
A/ Couverture de change à terme par les contrats
Forwards
B/ Couverture de change à terme par les contrats
futures
C/ Couverture de change par les options
D/ Les contrats d'échanges de devises (Swaps)
E/ La couverture de risque par le recours aux
assurances
CONCLUSION GENERALE
CH03/ La partie empirique : Risque de change- entreprise cas
de la TUNISIE.
Introduction
Nous traversons depuis quelques années une
période de profonde perturbations économiques. De la forte
poussée inflationniste qui a marqué la dernière
décennie au choc boursier du 19/10/1987, le climat d'incertitude
générale s'est indubitablement traduit en des taux de changes
instables.
Depuis le développement des mathématiques
financières date de 1973, suite à la
déréglementation des marchés de changes.
L'activité s'est d'abord développée
autour des questions d'évaluation d'option d'abord au Etats-Unis puis en
Europe.
Les produits optionnels ont apparus par les
marchés financiers pour contrebalancer la grande volatilité des
taux d'intérêt et des taux de change et ont aujourd'hui
utilisés de façon intensive par les Entreprises.
Dans une économie ouverte, l'intégration
des marchés de capitaux, les incertitudes monétaires et la
croissance d'échange place les Entreprises actives devant un risque
important lié aux fluctuations du taux de change.
En effet, dans le contexte actuel d'une économie
internationale caractérisée par le flottement des devises et des
fluctuations de grande ampleur de taux de change qui est au centre des
relations entre pays.
La problématique de ce modeste travail consiste
à présenter et à définir les concepts liés
au risque de change et à la manière dont-il affecte
l'Entreprise.
Une première partie concerne les principales
caractéristiques du taux du change qu'il sont l'objet d'une grande
attention de la part des pouvoir publics nationaux, car ils constituent
simultanément un symbole et un instrument au service des politiques
économiques, autant qu'on passe aux différents compartiment des
Marchés de change là ou s'échangent les monnaies les unes
contre les autres, il s'agit du marché le plus vaste des marchés.
Pour beaucoup il apparaît également comme le plus parfait des
marché, sur lequel l'information circule vite et ou les
opérations sont effectuées sans obstacle. Egalement, on va
essayer de définir le risque de change et s'il influence la valeur de
l'entreprise.
Ensuite, on s'intéresse à
présenter, les différentes théories de couverture contre
le risque de change.
Enfin, et en dernier lieu, on verra en même temps le
risque de change Entreprise et les théoriques de couvertures permises
actuellement par la réglementation Tunisienne.
L'ambition de cette mémoire est de fournir une
réponse claire et pédagogique à ces grands titres.
CHAPITRE I
Risque de change : Définition et Effets sur
l'entreprise
L'objectif de ce chapitre est de présenter et
définir les concepts liés au risque de change et à la
manière dont il affecte l'entreprise. Le cadre d'analyse proposé
permettra d'apprécier à la fois l'effet des variations du
taux de change sur l'entreprise dans son contexte institutionnel et les limites
d'une gestion de risque de change. On cherche particulièrement à
savoir les concepts déterminants et théories du taux de change
(section I)
Afin de bien comprendre les caractéristiques de
fonctionnement des différents opérateurs de marché de
change avec une brève explication des opérations
effectuées sur le lieu (section II).
En fin il est important de définir le risque de
l'évolution du taux de change qu'elle sera suivie d'une partie des buses
d'appréciation de l'influence du risque de change sur la valeur de
l'entreprise avec l'établissement de la position de change
(section III)
I/ Les taux de change : Concepts et
Déterminants
Beaucoup d'analyses tendent à ignorer
l'influence des autorités monétaires sur l'évolution des
cours de changes. Il est vrai que les banques centrales aiment rester
discrètes dans leurs interventions sur les marchés.
Rarement variable économique n'a eu une telle
valeur symbolique et n'a autant attiré l'attention. Son importance
stratégique vient de ce que mesurent les prix de monnaies nationales les
unes des autres, les taux de changes est un centre des relation entre pays.
Les taux de change soulèvent deux séries
de questions :
Comment sont ils déterminés ? Et comment
agissent il sur l'économie ?
Le taux de change et le prix d'une devise en monnaie
locale.
Il résulte de la confrontation d'une offre et d'une
demande, les cours de devises connaissent des fluctuations parfois de grande
ampleur.
Le taux de change résulte de la confrontation
de l'offre et de la demande de devise sur le marché de change provenant
des exportations et des importations. Cette offre et cette demande sont
également alimentées par les mouvements des capitaux à
long terme et les de capitaux d'origine spéculative.
A/ Concepts du taux de change
1) Concepts de base.
a/ Taux de change nominal et réel
Le cours de change considéré
jusqu'à présent est le cours normal. Le cours de change
réel entre le monnaie de deux pays est quand à lui définie
comme le pouvoir d'achat relatif de ces deux monnaies. Le pouvoir d'achat d
`une monnaie étant égal à l'inverse du niveau de prix
prévalant dans le pays considéré. Le taux de change
bilatéral réel entre les monnaies des pays i et j (l'incertain
pour le pays i) s'écrit de la façon suivante :
Rij.t = Sij x
Comme pour le taux de change nominal, il est possible de
calculer un taux effectif réel.
Soit ER, le cour effectif réel de la monnaie du pays i
à la date t, en prenant pour base la date t, R le cours bilatéral
réel de la monnaie du pays i à l'incertain par rapport à
la monnaie du pays j à la date t, et le coefficient de
pondération du pays j, l'indice ER est donné par la formule
suivante :
ERij/t0= 100 x j (Rij t/t0 )j ou
b) Taux de change bilatéral et
effectif.
Le cours de change entre deux monnaies est qualifié
de taux de change bilatéral pour une monnaie donnée. Si N est le
nombre de monnaie étrangère convertible en cette monnaie, alors
il existe N cours de changes bilatéraux.
Afin d'apprécier l'évolution de la valeur
internationale d'une monnaie, on calcule généralement le taux de
change effectif de cette monnaie, il s'agit de la moyenne
géométrique pondéré de cours de change
bilatéraux vis-à-vis de ces principaux partenaire commerciaux. La
pondération est en général le poids relatif de chaque pays
étranger dans le commerce extérieur total du pays
considéré.
Si on note EN , le cours effectif nominal de la monnaie
du pays i à la date t, en prenant pour base la date t, S le cours
bilatéral de la monnaie à l'incertain par apport à la
monnaie du pays j à la date t et le coefficient de pondération
du pays j, EN i t/t0 est donné par la formule
suivante :
2/Les autres concepts du taux de
change
- Les taux de change sur les billets
Ce taux est applicable aux opérations de conversion
de billet de banque. Ce taux est en général différent du
taux sur les opérations en compte (1)
- Les taux de change au comptant
Ce taux est appliqué aux opérations
immédiates (en général, deux jours ouvré
après la date de transaction) d'échange d'une quantité de
monnaie nationale en monnaie étrangères ou inversement. En
général, deux taux de change sont effectués, le taux de
change à l'achat et le taux de change à la vente.
- Les taux de change à terme
C'est un taux fixé aujourd'hui auquel sera
échangé à une date ultérieur (1, 2, 3,6 mois, un
an) une quantité de monnaie nationale contre une monnaie
étrangère. Ce taux est utilisé dans les opérations
de couvertures pour prévenir contre le risque d'une éventuelle
dépréciation de devises. En effet, c'est un taux fixé au
moment de la conclusion de l'opération (conclusion du contrat d'achat ou
bien de vente de devises) et qui sera appliqué au moment d'effectuer
l'opération indépendamment du taux de change en comptant le jour
de l'échéance.
(1) Il existe des taux de change applicables
aux opérations sur les chèques de voyages. ![](La-couverture-contre-les-risques-de-changes-Cas-des-entreprises-tunisiennes3.png)
- Les taux de change
croisés
Les statistiques financiers internationales de la FMI
donnent les taux de
Changes de chaque monnaie son rapport au S : N (DT/S), N
(FF/S), N (DM/S
En effet, N (DT/FF) = FF/1 DT x 1 S/1 S = 1 S/1 DT x 1 FF/1
S on à donc :
N (DT/FF) = N (DT/S) x N (S/FF) = N (DT/S)/N (FF/S).
- Les taux de change
multiplié.
Certains pays, notamment les pays en voie de
développement adoptent les taux de change nominaux bilatéraux
différents selon la nature de translation, les autorités
appliquent un taux de change plutôt favorable et lorsqu'il s'agit de
décourager une transaction avec l'extérieur, les autorités
appliquent un taux défavorable.
B/ Les déterminants du taux de change
Si on s'intéresse à la réflexion
macroéconomique portant sur les variables susceptibles d'influencer le
taux de change, il est important de présenter 1dans cette
section les différents concepts et théories expliquant le
comportement de cours de change.
1/ La théorie de la parité des
pouvoirs d'achat (PPA)
a) Définition
Les relations des parités offrent un cadre
théorique pour analyser les relations les pris des biens, les taux de
change au comptant et à terme, de même qu'avec les taux
d'intérêts.
Elles permettent également, dans le cas de la
parité des taux d'intérêts d'établir les conditions
à respecter pour éliminer les opportunités d'arbitrage. Il
y a quatre hypothèses qui permettent de délivrer la
parité :
H1- Les marchés Financiers
parfait : il n'y a ni contrôle ni coût de transaction ni
impôts.......
H2- Les marchés de biens sont
parfaits : les expéditions internationales des biens peuvent avoir
lieu librement, instantanés et sans coût ou tarif douanier
H3- il y a un seul bien de consommation
commun à tous
Les hypothèses H1, H2, H3 sont suffisantes pour
établir une version simple du théorème de la parité
d'achat introduit par Cassel en 1916. (1) Cette approche est
analysée sous deux versions distinctes à savoir (PPA) absolue et
la (PPA) relative.
b/ La parité des pouvoirs d'achat
absolue
La version est dite « absolue » de la
PPA stipule que sur les marchés parfois, définie
précédemment, des biens identiques doivent avoir le même
prix réel partout, si non un arbitrage physique aura lieu par arbitrage
physique.
On entend la possibilité pour un agent
économique d'acheter un bien là ou son prix est le plus bas, pour
le rendre là ou il est le plus élevé, en encaissant la
différence du prix.
En effet l'augmentation de la demande dans les pays ou le
prix est le plus basse aura pour conséquence d'y faire monter le
prix.
Cette théorie est encore appelé « loi
d'un seul prix puisque nous avons fait l'hypothèse de l'existence
d'un seul bien de consommation. Si on fait l'hypothèse que chaque pays
consomme le même « panier de bien » plutôt
que le même bien, nous parlons de PPA absolue. Vu sur cet angle, la PPA
absolue s'applique aux « indices de prix » nationaux et
indique qu'une unité d'une monnaie donnée à le même
pouvoir d'achat dans chaque pays.
Nous noterons PR cas du Canada et de son
principal partenaire commercial les U.S.A.
PTR : indice du prix au temps t,
des biens Canadiens = pays en numéraire
PTr : indice du prix au temps t,
des biens Américains = pays en référence
Itn : Taux de variation des prix au
pays Canadiens
Itr : Taux de variation des prix au
pays Américains.
Alors PT+1 = Pn (1
+Itn) (1)
Et PT+1R= PI (1
+ITR) (2)
Maintenant, si les niveaux de prix étrangers
(exprimés en Dollars Canadien) et domestiques, sont égaux au
début de la période, soit au temps t, alors :
PTN= ST. PTI
(PPA absolue) (3)
Ou ST est le taux de change, au temps t, en Dollars
Canadien par unité de monnaie étrangères.
Si de nouveau, les prix étrangères et
domestiques sont égaux au temps t+1 , alors
PT+1N= ST+1 PT+1
(4)
D'où remplaçant PT+1Net
PT+1R par leur expression dans (1) et (2)
PTN(1+IN) =
ST+1 P(1+IR) (5)
c) La parité des pouvoirs d'achat
relative
La version relative de la parité des pouvoirs
d'achat modifie quelque peu cet énoncé. Puisque le commerce
international « libre » (en négligeant les
coûts de transport, taxes, tarifs...) doit égaliser les prix des
biens équivalents dans différents pays des différences
dans la variation des prix, c'est-à-dire des «taux
d'inflation » différents, soient finalement induire des
variations compensatoires de taux de change pour maintenir
l'égalité des prix.
PTN (1+IN ) =
ST+1 (1 + IT ) (6)
Soit en divisant par PTN et en
réorganisant l'équation (6)
(7) (PPA relative).
2/ La théorie de parité du taux
d'intérêt (P T I)
L'hypothèse des marchés financiers
parfait (H11) est seul nécessaire pour
développer la relation de parité des taux
d'intérêts. La dite parité stipule que pour toute paire de
pays, le différentiel de taux d'intérêt entre ces pays doit
être égal au différentiel (prime où escompte) de
taux de change à terme et au comptant. Si tel n'est pas le cas un
« arbitrage sans risque » aura lieu de la part des
détenteurs de titres portant intérêt, libellés en
monnaies différentes. Cette théorie n'implique aucune
causalité « unidirectionnelle ».
L'observation des eurodevises et des marchés de
changes montre clairement que les taux d'intérêts
« et » les taux de change à terme et au
comptant sont déterminés
« simultanément ». Il est de supposer que le
changement dans les différentiels du taux d'intérêt cause
des ajustements dans le taux à terme pour établir la
parité des taux d'intérêt. Au lieu de cela, les
marchés monétaires et les marchés de changes
répondent contrairement l'un à l'autre, de telle sorte
qu'à l'équilibre.
La valeur à t+1 d'un capital
C = La valeur à( t+1 )de C
unité de la devise n
exprimée en unité de la devise converties
en devise r à( t), placés au
numéraire (n) et placé au taux
taux RTR de t
à t+1, converties en devise
d'intérêt RTN
en temps t n au
taux à terme FT (le contrat à terme
étant conclu au temps t).
Au terme analytique, on a la formulation exacte de
P T I.
T
(P T I)
La validité de cette théorie
avancée par Keynes en 1930 est
supportée par des études empiriques récentes aussi bien
que pour les assertions catégoriques de banquiers et de courtiers
sur les marchés de changes, on notera que cette relation de cette
parité nécessite seulement de recourir à
l'hypothèque H1, soit une hypothèque
d'arbitrage pure.
3/ La balance de paiement et le taux de change au
comptant.
« La notion de balance de paiements est
très ancienne puisqu'elle remonte aux économistes mercantilistes
du 16eme siècle. Au départ, simple relevé
des exportations et des importations de marchandises d'un pays, la balance de
paiement est devenue progressivement un document plus complet et plus complexe
retraçant l'ensemble des échanges de biens, de service, des
revenus et des capitaux entre les agents économiques, résidents
d'un pays et ceux non résidents du reste du monde. »
Aujourd'hui, la balance de paiement est un instrument
essentiel d'analyse des relations, d'un pays avec le reste du monde en
même temps qu'elle est un indicateur précieux pour la mise en
oeuvre de la politique économique.
Le taux de change s'explique par trois soldes au niveau de
la balance de paiement :
- Le solde du commerce global
- Le solde de la balance des opérations courantes
- Le solde des capitaux.
Le déficit ou l'excédent de ces soldes de
la balance des paiements peuvent expliquer le niveau du taux de change vu
l'effet mécanique qu'induit un tel déséquilibre sur
l'offre et la demande de devises étrangères.
Le déficit accroît la demande de devises, ce qui
réduit la valeur de la monnaie nationale sur le marché des
changes (dépréciation) et inversement, l'éxédent
accroît la valeur de la monnaie nationale sur le marché des
changes (appréciation), ce qui réduit la demande de devises.
La balance des paiements peut donner certaines
indications sur le taux de change à moyen terme. En effet toute
opération inscrite dans la balance des paiements se traduit directement
ou indirectement par une offre ou une demande de monnaie nationale, ou sur un
marché des changes non contrôlé, l'offre de monnaie
nationale d'équilibre se réalise grâce au taux de
change.
En conséquence, dans le cadre d'un marché
des changes contrôlé par une baisse des réserves de changes
officielles indique que la monnaie des pays considérés est
soutenue.
D'une manière générale,
l'économie de la balance des paiements donne une indication sur
l'état de la monnaie nationale. Elle est considérée comme
un déterminant du taux de change à moyen terme.
II / LES MARCHES DES CHANGES
A chaque instant, les agents économiques souhaitent
acheter ou vendre des monnaies nationales les unes contre les autres.
A/ Caractéristiques des marchés de
changes
Par opposition aux marchés boursiers (bourse des
valeur) qui ont une localisation géographique précise, le
marché des changes ne connaît pas de frontières. Il y a un
seul marché dans le monde,les transactions pour une devise (exemple
l'euro) se font aussi bien, et en même temps, à paris, à
London ou à New York.
La confrontation des offres et des demandes de devises
n'impliquent pas que les offreurs et les demandeurs se rencontrent
physiquement.
« Marché réseau »
ceux-ci communiquent par des instruments modernes de transmission
(téléphone, télex...) complétés par des
réseaux d'information spécialisés (Reuters, Telerate) et
des systèmes informatiques permettent d'effectuer et d'enregistrer
rapidement les opérations. Ainsi, le marché des charges
apparaît-il comme un » marché réseau »
qui transcode les espaces économiques nationaux et contribue à
unifier l'économie mondiale.
« Marché
planétaire » De par son caractère
« planétaire » le marché de change est une
organisation économique largement non règlementé, ou
plutôt « auto règlementé » au
où les règles de fonctionnement sont édictées par
les agents privés, ou par des institutions privés lorsque les
transactions ont lieu sur des marchés organisés.
« Marché en continu »
son fonctionnement fait aussi du marché des changes. Le marché le
plus parfait au sens où les cours de change reflètent d'une
manière rapide et complète toute l'information disponible, car
autre caractéristiques, le marché des changes fonctionne en
continue. Les cours de change sont aussi cotés 24h /24h.
B/ Les Opérateurs pour les marchés de
changes
Trois groupes d'agents économiques contribuent au
fonctionnement du marché des changes :
-- Les entreprises, les gestionnaires de fonds et les
particuliers qui se situent en amont du marché.
-- Les autorités monétaires et plus
particulièrement les banques centrales.
-- Les banques et les courtiers qui assurent le
fonctionnement quotidien du marché : ce sont les
« professionnels » du marché.
-- Agents non bancaires « Entreprises et
particuliers » n'accèderont pas directement au marché
des changes : les banques sont des intermédiaires obligés
pour les opérations de changes.
A un moment donné, un cambiste « nom
donné à l'opérateur, qui dans les banques négocie
les devises » (1) peut traiter avec ses collègues
situés sur le même fuseau horaire ou voisin.
Au siège de la banque, les opérations de
change sont exécutées par les cambistes, ceux-ci centralisent les
ordres de la clientèle, établissent des compensations et
transmettent sur le marché des changes les offres et les demandes
excédentaires de devise. Réunis autour de la « table
des changes », ils sont en communication avec d'autres cambistes et
d'autres intervenants sur le marché (les courtiers).
(1) Dominique Plihon : Les taux de
change.
La fonction du cambiste est de traiter au meilleur cours, au
moment le plus propice. Il lui faut donc bien « sentir » le
marché afin d'anticiper son évolution, si possible avant la
concurrence.
C/ Les différents compartiments du
marché des changes
Le marché des changes comprend principalement deux
compartiments : le marché de change au comptant et le marché
des changes à terme.
1) Le marché de change au comptant (Spot)
a) Définition
L'opération«élémentaire » sur le
marché des changes est l'achat et la vente d'une monnaie contre une
autre. Environ 40% des opérations sont effectuées au
comptant : la livraison des devises a lieu dans les deux jours
ouvrables qui suivent la date de la négociation.
b) Principe du taux de change au comptant
L'écriture des cotations fait l'objet de deux
conventions. Dans la plupart des pays les cotes donnent le nombre
d'unité monétaire étrangères équivalent
à une unité de monnaie locale. Il s'agit de la
cotation «au certain » par exemple, au 20/01/1999, l'Euro
cotait à Paris 1.1571 dollar (USD) à l'achat et 1.1574 dollar
à la vente.
Selon une deuxième convention, les cotes de change
indiquent le nombre d'unités monétaires locales correspondant
à une unité de monnaie étrangère : c'est la
cotation « à l'incertain ».
A Paris le 20/0199, le dollar (USD) contre Euro a
été échangé entre banques à 0.86472 tan
disque le Livre Sterling (GBP) contre Euro cotait 1.42875.
2/ Le marché de change à terme
a) Définition
« Le marché des changes à terme est
le comportement de marché de changes sur lequel la livraison de monnaies
échangées peut s'effectuer avec un certain délai
« supérieur à deux jours ouvrables ».
On fixe aujourd'hui le taux de change auquel s'échange
l'entreprise les devises pour une date convenue. Il existe deux
opérations :
- La vente des biens ou services libellées
en devises
Pour ce protéger contre le risque, où les
entreprises voient les cours des devises en question baissé avant la
date de paiement, l'entreprise passe à une vente à terme de
devise : elle fixe, dès aujourd'hui le cours auquel les devises
provenant de règlement de l'opération commerciale seront
vendues.
- L'achat des biens et des services
libellés en devises
Le risque couru par l'entreprise est une augmentation de
cours des devises avant la date du paiement. Contre ce risque, l'entreprise
effectue un contrat à terme des devises avec la fixation d'aujourd'hui
du cours auquel les devises nécessaires du règlement de
l'opération commerciale seront achetées.
b) Le principe du taux de change à
terme
Le taux de change à terme d'une monnaie (A) par
apport à une autre monnaie (B) exprime le nombre d'unité de (B)
échangée contre une unité de (A).
Le taux de change à terme est coté en terme de
report ou de dépôt par apport au cours au comptant. En effet, s'il
est supérieur au taux de change au comptant dans la cotation incertaine,
on parle de dépôt de la devise par apport à la monnaie
nationale dans la cotation certaine.
Il est à noter que les cotations que se soient sur le
marché des changes à terme ou au comptant se font en thème
de cours acheteur et de cours vendeur.
Le spread représente la différence entre les
deux.
D/ Les opérations
Les motivations pour s'adresser aux marchés des
changes :
1/ Arbitrage : L'arbitrage est une activité
indispensable qui permet à un marché d'être efficient. La
technique consiste à repérer les imperfections de toute nature de
marché et d'en tirer profit sans aucune prise de risque.
Ceci explique une certaine évolution du métier
d'arbitragiste. Faisant appel à des techniques sophistiquées et
nécessitant le concours d'opérateur très
expérimentés, ils ne raisonnent pas en terme de position
systématiquement gagnante mais presque sûrement gagnante au sens
statistique donc avec une certaine prise de risque.
2/ Spéculation : « Les
spéculateurs sont les poumons du marchés sans lesquels il ne
saurait y avoir une fluidité des cotations » (M
Becker : Les marchés à terme d'instrument
financiers).
Contrairement aux arbitragistes, les spéculateurs
cherchent à faire des gains en prenant des risques, selon leurs
degrés d'aversion au risque, ils vont chercher à liquider leurs
positions à très court terme.
La spéculation est un acte essentiel pour
réduire les fluctuations des taux de changes. Toutefois, dans certains
contextes, les spéculations peuvent accroître ces fluctuations.
3/ Couverture : La couverture correspond à
l'essence même du marché des changes et des nouveaux instruments
financiers. Cette opération s'adresse principalement aux banques, aux
institutions financières ou assimilées et aux entreprises. Il
correspond au transfert au marché de change d'un risque que l'on ne
souhaite plus assumer.
La position peut être générée par
l'activité normale de l'entreprise qui doit emprunter ou prêter
sur une période future des capitaux libellés dans une devise. Le
risque à couvrir est un risque de taux à l'inverse du risque pris
par un emprunteur ou un investisseur qui s'est volontairement placé sur
une devise étrangère et qui veut s'assurer que les fluctuations
des cours de change ne viennent pas trop affecter la stratégie
adopté. Ces derniers achèteront en réalité une
garantie de change.
III/ Le risque de change : Définitions et
effets
L'objectif de cette partie est de définir les
concepts liés au risque de change et à la manière dont-il
affecte l'entreprise. On cherchera particulièrement à savoir si
le risque de change influence la valeur de l'entreprise.
Avant d'aborder les effets, il est nécessaire de
définir les risques de change « les entreprises
réalisent des transactions avec l'étranger sont parfois soumises
à des risques particuliers liés aux fluctuations des cours des
monnaies, lorsqu'il existe un certain délai entre la facturation d'une
opération et son règlement monétaire »
(1)
Pour pouvoir gérer ce risque correctement il faut
définir notamment les phénomènes qui lui donnent
naissance.
A/ Notion de risque de change
1/Définition
Le risque de change, c'est-à-dire le risque de
perte en capital liés aux variations futurs du taux de change, c'est
fortement accru avec le flottement des monnaies et le développement des
transactions commerciales et financières internationales.
Certains auteurs (2) limitent la notion de
risque de change « aux pertes éventuelles susceptibles
d'affecter du fait des variations des parités ou des cours de change des
monnaies étrangères les revenus de l'entreprise libellés
en devises étrangers ».
Par contre d'autres auteurs (3), jugent que
cette conception du risque de change est restrictive dans la mesure ou par
cette définition seule les pertes éventuelles de l'entreprise
sont concernées. Par ailleurs, la gestion elle-même du risque est
réduite à sa plus simple expression puisque son objectif est la
minimisation de ce risque. C'est pour qu'oui selon eux, la notion du risque de
change puisse être étendue.
Au gains éventuels pouvant résulter d'un
comportement cambiaire adopté à la situation du marché
sans autant l'assimiler au concept de spéculation pure.
(1) L'economie de A à Z et les
sciences sociales Jean-Yves Capul et Oliver Garrier.
(2) P. Prissert « La gestion du
risque de change » Revue Banqur, Octobre, 1973.
(3) Gilles Nancy.
« Gestion du risque de change et mouvements de
capitaux » : Economica 1976
2) La mesure de risque de change : Position de change
Le risque de change encouru naît de la
différence entre la monnaie utilisée pour la comptabilisation
d'une transaction ou monnaie de facturation. Ce risque dépend
également du délai de paiement c'est-à-dire du laps du
temps qui s'écoule entre la date de la signature du contrat et le
règlement de l'opération. Ces éléments
déterminent ce qu'on appelle habituellement la position de change de
l'entreprise.
Notion de position de change
La position de change d'une entreprise est définie
comme étant le solde des créances (ou des avoirs) et des
engagements (ou des dettes) en devises de cette entreprise. C'est la
conséquence des opérations libellés en devises avec
l'étranger, et apparaît ainsi comme « le montant de
l'enjeu net soumis au risque des fluctuations monétaires»
La position de change est dite
« férméé» si ce solde est nul, dans le cas
contraire comme longue si le solde est positif (avoirs supérieurs aux
engagements en devises) ou comme courte s'il est négatif (avoirs
inférieurs aux engagements en devises)
On peut distinguer deux types de mesure de positions de
change : la position de change comptable et économique.
a) Position de change comptable
Cette mesure nous permet de déterminer,à un
moment donné, le montant exposé aux fluctuations
monétaires, en prenant comme unique source d'information les documents
comptables d'une entreprise ou d'une holding.
Position de change de transaction :
Cette opération résulte des
fluctuations entre les devises pour les montants de transactions encours, que
ces transactions soient commerciales (exportations et importations des biens et
services facturés en devises) ou financières (emprunts et
prêts en devises). Le trésorier détermine à partir
des documents comptables la position de change de transaction. En calculant la
somme (disponibilités+créances -dettes) dans chaque devise. Les
postes du bilan soumis à des variations de change sont en
général le poste « clients»
générateur de position `longue' et le poste
« fournisseurs » générateur de position
`courte'. Ces positions sont également affectées par les
remboursements d'emprunt et les recouvrements de créances en devises.
Position de change de
consolidation :
Le risque de change de consolidation ou risque de traduction
qui apparaît lorsqu'une firme multinationale doit consolider son bilan et
y intégrer les bilans de ces filiales à l'étranger. En
effet, au moment de la consolidation du bilan se pose le problème du
cours de traduction à utiliser pour évaluer les bilans des
filiales dans la monnaie domestique de la société mère
Cette domestique résulte de la nécessité
de présenter des états financiers consolidés de toutes les
opérations nationales et étrangéres d'une entreprise selon
des règles comptables préétablies (soit par le
gouvernement, soit par une association comptable, soit par l'entreprise
elle-même).
Cette consolidation implique que les actifs, les passifs, les
résultas et les dépenses originalement mesurées en devises
étrangéres doivent être converties dans la devise de la
mise en oeuvre.
Trois méthodes de comptabilisation
sont généralement utilisées pour assurer la consolidation
des états financiers.
-Méthode du taux courant ou
actuel :
Selon cette méthode, tous les postes de l'actif et du
passif sont convertis au taux de change en cours à la date
d'établissement du bilan, soit le capital action qui est convertis au
taux historique.
-Méthode monétaire et non
monétaire (Méthode temporelle) :
Cette méthode fait la distinction entre les actifs
monétaires (titres, effet à recevoir) et actifs non
monétaire.
Elle fait également distinction entre
le passif monétaire (passif à court terme et dettes à long
terme) et passif non monétaire sont convertis au taux de change courant,
alors que les autres postes de l'actif et du passif sont convertis au taux
historique.
Méthode courante et non courante :
Selon cette méthode, les actifs courants (caisse,
effet à recevoir et stock) et les passifs courants (passif à
court terme) sont convertis au taux de change courant ; alors que les
autres postes de l'actif et du passif sont convertis au taux historique.
Selon les trois méthodes présentes, la perte de
consolidation s'obtient ainsi : (Actifs exposés- passifs
exposés)* % de dépréciation
b) Position de change économique
On désigne par position de change
économique le montant exposé aux fluctuations monétaires
en tenant compte de la situation présente et prévisible de
l'entreprise ou du groupe. Dans ce cas, l'appréciation du risque de
change économique tiendra compte non seulement des transactions
comptabilisées mais de aussi de toutes les opérations
prévisibles et non encore comptabilisées et de l'influence des
fluctuations monétaires sur la valeur économique de
l'entreprise.
B/ Les effets du risque de change
Après avoirs saisi le risque de change à
travers se définition et les moyens permettant sa détermination,
il convient de voir de quelle manière et à quelle occasions
l'entreprise est concernée par ce risque.
Lors de son activité, une entreprise active est
amenée à recourir à l'extérieur, soit pour importer
ses biens, soit pour écouler sa production financer ces
investissements.
1) Risque de change au niveau des opérations
commerciales a) Risque de change et importations
Un importateur qui doit payer à une
échéance prévue par le contrat, une somme libellée
en devises, ne soit pas, le jour de la conclusion de ce contrat, combien
coûtera l'achat des monnaies étrangères nécessaires
au paiement.
Le coût de l'importation dépend du cours de
change de la monnaie de facturation pratiquée au moment du
règlement.
Généralement, le risque d'une hausse du cours
de la monnaie de facturation entre la commande et le règlement est une
risque de perte pour l'importation car le calcul économique de ce
dernier a été effectues au commande qui a été
faite, en tenant compte du cours de la devise à cet instant.
Ainsi, toute hausse de la devise augmente le prix de revient
et réduit la marge bénéficiaire de l'importateur.
Cependant, dans le cas contraire, l'importateur encaisserait
un gain additionnel non incluse dans le calcul économique qui a servi de
base à l'opérateur.
c) Risque de change et exportations
Dans le cadre de son activité commerciale,
l'entreprise peut recourir aux marchés extérieurs pour
écouler une partie de sa production. Elle s'expose ainsi à la
variation des cours de change et donc à une incertitude sur le produit
exact de ses ventes en raison du délai qui sépare le moment ou le
prix est fixé par le contrat et le moment du règlement de la
transaction.
Ainsi l'exportateur est exposé à une perte si
la monnaie de facturation dans laquelle est exprimé sa recette se
déprécie vis-à-vis de la monnaie nationale avant la date
de paiement. Et dans le cas contraire, il y a une possibilité de gain
dans le cas ou cette monnaie s'apprécie.
Pour réduire les conséquences du risque de
change, l'entreprise devrait procéder à une bonne gestion de ce
risque en minimisant les délais anormaux qui occasionnent des risques
imprévisibles et par une couverture pour les risques
prévisibles.
d) Risque de change lors de la soumission à un appel
d'offre international (vente sur catalogue)
La soumission à des appels d'offres internationaux est
des opérations conditionnelles, dont la réalisation ne s'est pas
certaine et qui donne naissance à un risque de change aléatoire
et difficile à gérer.
En effet, une entreprise qui soumissionne à un appel
d'offre international doit faire son offre en devise. Pour la
détermination de son prix effectif en devises, l'entreprise se base sur
le taux de change au comptant de la devise en question.
2/ Risque de change au niveau des opérations
financières
a) Risque de change et emprunts en devises
En Tunisie, le niveau faible des ressources propres,
l'insuffisance de l'épargne nationale, d'une part, la contrainte
d'importations des biens d'équipement d'autre part, rend le recours
à l'extérieur inéluctable pour couvrir les besoins de
financement.
Dans cette hypothèse convertis le montant nominal de
l'emprunt obtenu en monnaie nationale et s'engage à payer en devises
aussi bien le principal que les intérêts d'emprunteur en devises
est en conséquence en risque de change sur les intérêts et
le principal à rembourser. Par conséquent, tout
appréciation de la devise d'emprunt au cours de délai de
remboursement entraîne une perte de change pour l'emprunteur contre
laquelle il faudrait se prémunir.
b) Risque de change et investissement direct à
l'étranger
Tout investissement direct à l'étranger, sous
la forme de la création d'une filiale ou du rachat d'une entreprise,
donne naissance à un risque de change, ce risque peut être de deux
sorte :
- Un risque de change sur la valeur de passif et de l'actif
de la filiale étrangère. Ce risque apparaît lors de la
clôture des comptes et la consolidation du bilan de
société.
- Un risque de change sur les flux financiers entre la maison
mère et la filiale tels que les subventions, les avances, les
prêts, les dotations en capital...
Accordés par la maison mère à la
filiale. Ces flux qui constituent l'assiette du risque de change ne sont pas
toujours déterminés de manière exacte en terme de montants
et de délais.
Conclusion
Au terme de cette étude, et pour attendre un objectif
externe, quel qu'il soit, implique un choix portant sur le taux de change qui
exige un cadre d'analyse différent selon que la monnaie est forte ou
faible, que le pays souffre ou bénéficie d'un déficit ou
d'un excédent, que l'inflation est forte ou lente, que la
convertibilité set assurée ou non, et enfin que la solution de
problème réside dans la fixité ou la flexibilité du
taux de change.
De suite, et en définitive le maintien du
contrôle de change fluctuations des taux de change est un processus assez
dynamique afin qu'une telle entreprise est à l'égard de bien
gérer et manipuler un risque associe suite à des fluctuations des
taux de change.
Enfin et pour réduire les effets des fluctuations du
taux de change, on procédé au choux d'un panier qui contient
plusieurs devises dont l'importance varie selon l'option choisie par
l'autorité qui détermine la composition, afin de bien
présenter les différents techniques de couverture contre ces
perturbations en terme de prudence.
Chapitre 2 : La couverture contre le risque de
change
L'objectif de ce chapitre afin de bien
définir les concepts liés au risque de change est de
présenter les deux principes de couvertures contre le risque de
change.
Chaque opérateur exposé à un risque
peut selon son aversion au risque, procéder, soit à une
couverture total, soit à une couverture partielle comme il peut
décider la non couverture de ce risque. D'une manière
générale, les opérateurs préfèrent la
prudence et choisissent de se couvrir en acceptant de payer un coût de la
couverture appelé aussi : coût de prudence.
On distingue deux grandes catégories de moyens de
couvertures : les moyens internes que l'entreprise(l'institution publique
ou privée) peut utiliser sans recourir aux organismes extérieurs
et les moyens externes qui font appel aux banques, aux marchés
spécialisés, aux sociétés
spécialisées ou bien aux assurances.
Dans ces circonstances, se pose la question de savoir si
l'entreprise devrait gérer son risque de change ou simplement
l'ignorer.
Les modalités de couverture sont nombreuses et se
répartissent en deux catégories :
Les techniques internes s'intègrent dans la gestion
financière propre à l'entreprise ou au groupe multinational.
Les techniques externes font appel à des relations
contractuelles avec des tiers.
I/ Les techniques de couvertures internes à
l'entreprise
1) Actions sur les délais
Cette technique est basée sur le choix du
règlement de telle sorte que le risque soit minimum.
a) Choix de moyens de
règlement : l'opérateur doit choisir le
réseau bancaire qui accélère le transfert de devises, car
la monnaie est improductive pendant le temps nécessaire au transfert
b) Escompte pour paiement
anticipé :
Il s'agit dans ce cas pour l'exportateur d'accepter d'accorder
un escompte pour paiement anticipé. Une telle procédure permet
à l'exportateur d'éliminer, d'abord, le risque de non paiement,
d'accroître la trésorerie et d'éviter le risque de
change.
c) Le termaillage (Leads and Lags) :
Le beading et le bagying des mouvements de fonds peuvent
être fait entre filiales ou avec des firmes indépendantes.
C'est la procédure qui consiste à faire
varier les termes de paiements de façon à
bénéficier des mouvements de cours. Selon que l'opérateur
anticipe une appréciation ou bien une dépréciation, il
accélère ou bien retarde le paiement en fonction de la variation
des cours.
d) Le système de Lock box (boite postale)
Dans ce cas, l'exportateur loue des boites postales (la
plus proche), demande à ses clients d'adresser les chèques de
paiement à la boite la plus proche et charge la banque la plus proche de
la boite postale du recouvrement et du rapatriement des fonds.
2) La diminution du volume des créances et
des dettes
Il s'agit dans ce cas de minimiser les sommes soumises
à un risque de change, soit par la facturation en monnaie nationale,
soit par le paiement d'un acompte, soit par la couverture au comptant, soit par
le recours au centre de refacturation, soit enfin par la compensation
multinationale des paiement.
a) Le centre de refacturation :
Il faut dans ce cas encaisser et payer les factures en devises
puis verse où reçoit la différence en monnaie nationale
pour toute société du groupe. Ce système permet à
tout le groupe de gérer le risque de change à un niveau
centralisé.
b) Le paiement d'un escompte :
Comme le risque de change est liés au
décalage dans le temps entre la date de livraison et la date de paiement
de la facture, plus le montant de l'acompte payé immédiatement
est élevé, plus le risque est faible.
c) La couverture au comptant :
Le coût de couverture est normalement nul car la
différence entre les taux d'intérêts entre t0 et t1 est
compensée par la différence des taux de change.
e) La facturation en monnaie
nationale :
Comme le risque de change naît de la reconversion d'une
monnaie en une autre monnaie, la facturation en monnaie nationale ne donne lieu
à aucun risque de change.
f) Compensation multinationale des paiements
(Netting) :
Cette méthode est surtout utilisée par les
entreprises à l'intérieur d'un même groupe. Elle consiste
à procéder à la compensation des créances et des
dettes entre les différentes sociétés du groupe afin de
minimiser le montant et le nombre de transfert. Ainsi, seul le solde sera
viré.
II/ Les techniques de couverture externes à
l'entreprise
Les moyens de couverture de risque de change ont
évolué au niveau mondial en fonction de l'évolution de la
nature des transactions selon qu'il s'agisse des transactions commerciales ou
financières.
Nous présentons dans ce paragraphe l'ensemble des
moyens disponibles au niveau mondial. Il existe quatre catégories de
moyens de couverture :
1) La couverture de change à terme par des contrats
Forward :
Les contrats à termes sur devise sont des ententes
entre deux institutions financières ou entre une institution
financière et l'un de ces clients qui permettent d'acheter ou de vendre
Une devise à terme.
Le jour de l'entente aucune transaction n'est faite entre
les parties. Simplement, les deux parties se mettent c'accord sur
l'échéance de l'engagement et le cours à appliquer, chaque
partie de l'entente est obligée d'honorer sur l'engagement initial
d'achat ou de vente).
2) La couverture de change à terme par des contrats
« Futures »:
a) Définition
Un contrat de «Futures » est
un engagement à livrer (dans le cas d'une vente de contrat) ou à
recevoir (dans le cas d'un achat de contrat) une certaine quantité de
devises à une date et un prix déterminés à
l'avance.
Les contrats «futurs » servent aux
mêmes fins que les contrats « Forward ».
b) Les différents types de
contrats
Sur le marché, la taille des contrats est
standardisée. Lorsqu'un opérateur achète ou vendre un
contrat de « futures » de devises, il
n'échange pas la devise mais il effectue un dépôt (Margin)
chaque jour. Les bénéfices ou les pertes qui découlent des
évolutions de cours sont calculés et augmentent ou diminuent le
compte de dépôt de l'opérateur.
c) Processus de couverture
L'entreprise qui veut se protéger contre
l'évolution défavorable du cours d'une devise doit prendre sur le
marché de «Futures » un positon opposé
à celle qu'elle a sur le marché au comptant.
Marché au comptant
|
Marché de « Futures »
|
-Exportation en position longue
|
-Doit prendre une position courte
|
-Craint une baisse de la devise de règlement de ses
exportations
|
-Doit vendre des contrats de
« Futures » pour compenser par un gain, la perte
qu'il subit si la devise de règlement baisse
|
-Importateur en position courte
|
-Doit prendre une position longue
|
-Craint une hausse de la devise de règlement de ses
importateurs
|
-Doit acheter des contrats de
« Futures » pour compenser par un gain, la perte
qu'il subit si la devise de règlement s'apprécie
|
3) La couverture de change par les options
Parmi les nouveaux instruments de couverture, les options
sur devises ont connu un essor encore plus rapide que les
« Futures » sur devises. Les options sur devises sont
traitées principalement sur des marchés de gré à
gré (essentiellement au Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Japon) ;
puis se sont développés sur des marchés organisés.
a) Définition
Une option en devise donne à son propriétaire
le droit (et non l'obligation) d'acheter ou de vendre un montant donné
de devise. L'option permet à son acheteur de se couvrir contre une perte
éventuelle de change ; mais elle laisse à celui-ci la
possibilité de ne pas exercer son option, afin de profiter d'une
évolution favorable du marché.
b) Les différents types de contrats
Les deux contrats principaux négociés sur
les marchés d'option sont les options
d'achat « call », et les options de vente
« put ».
* Option d'achat
« call »
Un « call » donne à
l'acheteur un montant donner de devises, l'acheteur d'un
« call » exercera son option si le cours de la devise est
supérieur au prix d'exercice à l'échéance du
contrat.
* Option d'achat « put »
Un « put » donne
à l'acheteur le droit de vendre au certain montant de devises à
un prix déterminé, avant ou à une échéance
donnée. L'acheteur d'un « put »
profitera de son option si le prix de l'actif est inférieur au prix
d'exercice à l'échéance du contrat.
Ainsi, l'option protége contre une
dépréciation jugée probable du Dollar mais laisse une
opportunité de tirer parti d'une hausse éventuelle. A la
différence des autres modalités de couverture, l'option donne le
droit à l'erreur, elle est donc bien adoptée à
l'incertitude liée à l'évolution future du cours de
change.
4) Les contrats d'échanges de devises (swaps)
Le marché des swaps ou contrats d'échanges de
devises a connu une forte progression. Ces dernières années,
c'est le second marché en importance, après le marché de
change au comptant.
a) Définition
Un swap est un échange, entre deux banques, de deux
trésoreries (somme de devises disponibles telle que emprunts,
dépôt...) libellés dans deux monnaies différentes
sur une période donnée. (Tahar Marzouka « Monnaie
et finance internationales »
Les swaps se font à très court terme, au jour le
jour, sur les échéances à court terme des Euro
marché et des marchés monétaires. Les swaps se font aussi
à plus terme1, 2, 3, 6, 9, 12 et à trois ans au plus.
En général, les grandes monnaies ont de
marchés de swaps plus longs que les petites monnaies. Le swap se fait en
deux transactions : l'une au coptant au début de swap, l'autre
à terme sur l'échéance de swap.
b) Les catégories de swaps
Il existe plusieurs catégories de contrats
d'échanges de devises :
*Swaps de change (swaps combistes)
C'est les plus important en volume. Seules des devises
sont échangées à la date de conclusion du swaps et
à la date d'échéance.
Ces opérations ont plus souvent lieu sur le
marché interbancaire des changes.
*Swaps de devises (Currency
swap)
Elles sont des durées plus longues que les swaps
combistes qui sont des opérations à court terme. Un swap de
devise devises est un engagement de gré à gré par lequel
deux contreparties échangent des flux financiers libellés dans
deux monnaies différentes et à des taux
généralement fixes.
Au delà de ces différences, les deux types de
swaps permettent une couverture contre le risque de change.
5) La couverture des risques par le recours aux
assurances
De nombreux pays ont mis en place des organismes
d'assurance pour l'exportation qui permettent à l'opérateur de
couvrir son risque de change moyennant le paiement d'une prime fonction surtout
de la volatilité de la devise concernée. Ces organismes
garantissent en même temps le risque politique, le risque des
transferts...
A titre d'exemple, ces risques sont garantis par EximBank aux
Etats-Unis, Mili au Japon, la Coface (compagnie Française d'assurance
pour les commerces extérieurs) en France, par OND (office national du
Ducroire) en Belgique, par Heres (HERMES Krediversis Herug) en Allemagne.
Toutes les moyens externes, jusque-là
présentés, sont simple à utiliser et donnent lieu à
un coût de couverture relativement faible mais offre une couverture d'une
durée limitée dans le temps sauf les swaps, alors que les
engagements peuvent être plus longues durées. De plus, ces moyens
engagent l'opérateur et ne lui laissent pas la possibilité de
profiter d'une évolution favorable du marché.
Conclusion
Au terme de ce deuxième chapitre, on conclue que toute
entreprise, court un risque de change certain. Ce risque provient de
l'incertitude engendrée par la variation des cours des
différentes devises vis-à-vis de la monnaie nationale.
Et pour se défendre, la couverture contre ce risque
de change est possible à travers plusieurs techniques de couvertures.
Les entrepreneurs ne cherchent pas à ce couvrir, d'où un manque
de caparaçon qui dépend en grand partie de caractère
propre à l'opérateur et non à la rigidité de la
réglementation, aussi dépend d'un facteur d'importance majeur qui
est le coût engendré par ces techniques. Ce que veut dire une
couverture insuffisance du risque mais avec l'accomplissement de la
réglementation et la promotion des exportations et la concurrence
internationale, on a pu remarquer une tendance, surtout pour l'exportateur,
à plus se couvrir.
Ainsi, on s'attend à un futur plus évoluer,
où l'agent national aurait les même conception que ceux à
l'étranger. Et tous ça, va être mieux analyser dans la
dernière partie qui suit où s'intitule nos fins sur la
répercutions économiques et financières du risque de
change, afin d'aborder les différents moyens de couverture
réalisé en Tunisie.
Chapitre 3 : Partie empirique : Risque de
change et Entreprise en Tunisie.
Introduction
Durant ces dernières années, le gouvernement a
lancé le projet de promotion des exportations d'où une
libération des opérations de change pour doter les
intermédiaires agrée et les opérations économiques
des outils appropriés pour une meilleure gestion du risque de change.
Dans ce contexte, la question qui se pose est :
l'entrepreneur se couvre-t-il suffisamment contre le risque de change ?
Ainsi ce dernier chapitre sera réparti en trois
parties : dans la première section je présenterais la
réglementation de change et le risque associé à quelques
entreprises tunisiennes, dans la deuxième je ferai les techniques de
couverture applicable en Tunisie dans la troisième section je donnerais
une interprétation ou encore les limites qui font obstacles à la
couverture contre le risque de change.
Section 1 : La réglementation de change
en Tunisie et les risques associés.
Les pertes de changes peuvent résulter du comportement
de l'entrepreneur vis-à-vis du risque mais aussi des limites de la
réglementation en matières de change qui ne permet pas à
l'entrepreneur d'assurer une bonne gestion du risque.
A/ Perception du risque de change pour les responsables des
entreprises Tunisiennes.
Concernant, les attitudes différentes, vis-à-vis
du risque de change, certains responsables pensent qu'il ne peut y avoir de
risque de change sur le Dinar étant donnée le mode de gestion de
sa parité selon le principe de panier toute instabilité du taux
de change du Dinar ne peut être que conjoncturelle auquel cas les pertes
de change doivent être compensées. Pour ces responsables le risque
réel est celui d'une décision délibérée de
dévaluer le Dinar telle que celle d'Août 1986.
Concernant le mode de gestion du risque de change par les
entreprises tunisiennes, Il faut encore relever certaines
différences.
a/ Au niveau des opérations commerciales :
Au niveau des opérations commerciales, la perte de
change est constatée dans la majorité des cas lors du paiement,
pour la différence entre ce qui est prévu au moment du contrat et
ce qui est effectivement payé. Le risque d change est simplement
supporté par l'entreprise. Il faut remarquer que quelques entreprises
font recours parfois au système de couverture à terme et
enregistrement l'opération avec le taux de change à terme de
Dinar convenu avec la Banque Centrale de Tunisie. Dans ce cas l'entreprise ne
regarde plus le taux réalisé le jour de l'échéance.
Certains pensent que le taux à terme coté par la Banque Centrale
est souvent supérieur au taux au comptant observé le jour de
l'échéance.
Ainsi, les entreprises tunisiennes n'ont pas une
stratégie de gestion du risque de change, car gérer le risque de
change consiste d'abord à établir la position de change de
l'entreprise et ensuite adopter une stratégie permettant de minimiser le
coût de risque. Seulement depuis 1986 lorsque le Dinar a
été dévalué brutalement et d'une manière
significative les responsables des entreprises sont devenus plus sensibles au
problème de risque de change. Mais leur perception du risque se limite
à une anticipation de la dépréciation du Dinar et donc une
perte de change automatique.
b/ Au niveau des opérations
financières :
L'entreprise subit intégralement le risque de change
puisque aucun système de couverture n'existe jusqu'en février
1989 où la Banque Centrale a instauré le système de
couverture à terme par option relatif aux opération en capital.
Mais les opérations de couverture par options restent très
limitées.
B/ Pertes de change au niveau de l'activité de
l'entreprise :
Les pertes subies à la variation du cours du Dinar sont
très importantes tant au niveau des opérations financières
qu'au niveau des opérations commerciales.
En effet, les résultats d'exercice sont en
générale négatifs entre autres à cause des pertes
de change. On remarque également, que les pertes de change au niveau des
opérations financières. Sont plus importantes que celles
enregistrées au niveau des opérations commerciales. En effet,
pour ces dernières, les pertes de change subies à l'importation
suite à une dévaluation du Dinar sont en partie compensées
par les gains de change réalisés à l'exportation du moins
pour les entreprises à la fois exportatrices et importatrices.
Ces pertes enregistrées dans le passé semblent
justifiées du moment qu'il n'y avait aucun instrument disponible
permettant à l'entreprise de gérer son risque de change.
D'ailleurs, l'Etat à dédommager en partie les risques suite
à la dévaluation de 1986 pour laquelle les entreprises
n'était pas préparées et ont subit des pertes
insupportables. Actuellement, certains instruments de couverture deviennent
disponibles et c'est à l'entreprise d'apprendre à mieux saisir le
risque de change et d'apprendre à l'entreprise d'apprendre à
mieux saisir le risque de change et d'apprendre à le maîtriser
pour une bonne gestion. Il faut cependant remarquer que ces instruments sont
encore limités pour répondre aux besoins de l'entreprise.
Section 2 : Les techniques de couverture
applicables en Tunisie.
Pour la Tunisie, quelques techniques seulement sont permis
actuellement pour la réglementation de change en vigueur de cadre
institutionnel en Tunisie prévoit les principaux techniques :
- La facturation en monnaie nationale.
- Les contrats de change à terme.
- L'option d'achat de devises.
- Les comptes professionnels en devises.
- Les swaps de change.
A/ La facturation en monnaie nationale :
Il s'agit de traiter les opérations du commerce
extérieur en Dinar Tunisien. Suite à l'autorisation de
convertibilité de Dinar dès 1993 d'application de ce
procédé a allégé la gestion des transactions avec
l'étranger et a assuré une sécurité des marges
à l'achat comme à la vente.
B/ Des contrats de change à terme :
Les marchés de change à terme sont les
marchés sur lesquels s'échangent les devises à un cours
déterminée immédiatement mais pour une livraison à
une date future.
Il convient de signaler que le système de couverture a
été institué en Tunisie en 1978. Des principaux textes
régissant les opérations d'achat et de vente à terme sont
les avis de change n°4 du 5/10/1982 tel que modifier par l'avis du
04/07/1989 et la circulaire de la Banque Centrale de Tunisie n°87/08 du
05/02/1987 tel que modifié par la circulaire BCT n° 89/24 du
7/08/89 et la circulaire BCT n° 2001/11 de 04/05/01.
D'après l'article 11 du circulaire agrées
n° 2001-11 du 4 mai 2001 qui a pour objet les marchés des
changes et instruments de couverture des risques de change et de taux et qui
présente que « les intermédiaires
agrées résidents et non résidents sont autorisés
à se constituer contreparties dans les opérations de changes
à terme pour le compte de leurs clients résidents au titre de
leurs opérations d'importations et d'exportations de produits et de
services. Ou de prêts et d'emprunts en devises réalisées
conformément à la réglementation des changes et de
commerce extérieur en vigueur ».
· Achat de devises à terme pour les importateurs
de produits et de produits et de services:
Les importateurs résidents peuvent acheter à
terme, auprès d'un intermédiaire agrée résident des
devises contre dinars pour une durée maximum de 12 mois, en vu du
règlement correspondant à l'imputation de produits et aux frais
s'y rapportant.
La couverture de change à terme doit être
effectuée dans la monnaie de facturation du contrat et son terme doit
correspondre à l'échéance prévue pour le
règlement.
Il est à signaler que les achats à terme de
devises peuvent s'effectuer à partir de la date :
- La conclusion du contrat commercial pour la couverture des
opérations de produits admis au régime de la liberté de
commerce extérieur et,
- De domiciliation de l'autorisation d'importation pour la
couverture de l'importation de produit exclus du régime de la
liberté de commerce extérieur.
La BCT est informé par un support magnétique et
un rapport papier détailler de l'opération.
· Achat et vente de devises à terme par les
emprunteurs et les déposants à terme de devises (Annexe I).
D'après l'article 16 de circulaire aux
intermédiaires agrées n° : 2001/11 du 4/05/01 qui
contribue que « Pour la couverture du risque de change lié au
remboursement de leurs emprunts en devises. Les entreprises résidentes
peuvent acheter à terme auprès des intermédiaires
agrées résidents ou non résidents des devises contre
dinars pour une durée maximal de 12 mois de contrat de couverture de
change est conclu en vue de règlement (principal +
intérêts) correspondant à une échéance
d'amortissement d'emprunts en devises. De même, la couverture de change
à terme doit être effectuée dans la monnaie du contrat
d'emprunt en devise et son terme doit correspondre à
l'échéance de remboursement.
Il est à signaler, notamment, que pour se couvrir
contre le risque de change lié aux opérations de tirages sur des
emprunts extérieurs ou de placements en devises effectuées
à la réglementation de change en Tunisie.
· Vente de devises à terme par les exportateurs de
produits et de services :
Ils sont autorisés à vendre à terme leurs
recettes en devises se rapportent à leur contrat libellés dans
l'une des devises cotées à terme par le BCT
Les exportateurs de produits peuvent vendre à terme le
produit en devises de leurs exportations pour une durée maximum de 9
mois. L'échéance du contrat de couverture doit correspondre
à celle prévue pour le règlement de l'exportation.
Les prestataires de services au profit de non résident
peuvent vendre à terme le produit en devises de leurs prestations pour
une durée correspondant à celle du contrat dans le limite de 12
mois et sans excéder 30 jours à compter de la naissance de la
créance.
En terme analytique et descriptive, le montant total des
opérations de change à terme est revenu de 975 MDT en 2002
à 964 MD en 2003 en baisse de 11MDT et 1%. La part des opérations
effectuées entre les IAT et les entreprises dans le volume globale est
passée. D'une année à l'autre, de 97%à 98%(annexe
II).
Les opérations entre les intermédiaires
âgées et les entreprises ont été marquées par
une hausse des ventes à terme des banques, en couverture des
importations, qui se sont élevées à 753 MDT contre 718,9
MDT en 2002 en accroissement de 34 MDT ou 4.7%. Leur part du total est ainsi
passée, d'une année à l'autre, de 76% à 80%.
En revanche, les achats à terme par l'IAT en
couverture des exportations, ont accusé, d'une année à
l'autre, une baisse de 4% revenant de 227.1 MDT à 192 MDT (annexe
III).
C/ Des options d'achat de devises :
En Tunisie, cette nouvelle technique de gestion du risque d
charge avec l'apparition de la circulaire de la BCT n° : 89-08 du 6
mars 1989 qu'ont pour objet la couverture contre le risque de change. Les
options de change et de préciser qu'une option de change est un contrat
de couverture qui confère à l'acheteur de l'option le droit
d'acheter pour des périodes renouvelables allant de 3 à 12 mois,
un montant déterminé de devise contre dinars, à un cours
fixé par avance appelée prix d'exercice de l'option.
C'est-à-dire l'achat des devises, n'est pas obligatoire étant
donné que l'acheteur garde l'opportunité de
bénéficier d'une évolution favorable des cours de change
et de ne pas acquérir éventuellement les devises dont il s'agit
aux prix d'exercice s'il s'avère supérieur au cours du comptant
pratiqué à l'échéance.
Enfin, et malgré leurs avantages, l'option d'achat de
devises telles qu'elles sont réglementées en Tunisie n'est pas
convenir aux besoins des opérateurs. Par addition toute demande de
souscription à un contrat d'option doit être appuyée par
l'échéancier de crédit et parvenir à la BCT sur
formulaire conforme au modèle en annexe (IV).
D/ Les comptes professionnels en devises : Ont
instaurés en 1989 pour permettre à l'exportatrice de garder un
pourcentage de ses recettes en devises lui permettant de régler son
importation de biens et de services. Selon la circulaire aux
intermédiaires agrées n° 93-14 du 15/09/93, toute personne
physique, ou morale tunisienne ou étrangère pour ses
établissements en Tunisie ayant les ressources en devises peuvent pour
les besoins de leurs activités se faire ouvrir librement auprès
d'un intermédiaire agrée des comptes professionnels en devises
tenus en une monnaie convertible cotée par la BCT. L'ouverture est libre
pour les établissements qui exportent 15% ou plus de leurs chiffres
d'affaires ainsi que les entreprises résidentes totalement exportatrices
régies par les lois n°87/81. Le pourcentage maximum des recettes en
devises à loger dans le compte a été augmenté de 40
à 50%.
E/ Les opérations de swaps de devise :
Dans le cadre du renforcement de la libération des
opérations du marché de change, il y a eu possibilité de
réalisation des opérations de swaps de change Devise Dinars en
Tunisie.
Cette technique de gestion de risque de change est mise
à la disposition des opérateurs de ce depuis 04/05/01 à
travers la circulaire 2001/11 des articles 26-27-28 peuvent être
résumées comme suit : ils sont autorisés à
effectuer les opérations de swaps.
- Les intermédiaires agrées résidents
entre eux.
- Les intermédiaires et les entreprises.
- Les intermédiaires résidents avec les
intermédiaires non résidents ou les correspondants
étrangers ou encore avec les entreprises non résidentes
établies en Tunisie.
La durée maximale de l'opération de swaps et de
12 mois.
Enfin et en terme analytique, le volume des opérations
de swaps de change s'est élevé, en 2003, à 450 MDT, soit
une moyenne quotidienne de 1.8 MDT contre, respectivement, 1.991.1 MDT et 8 MDT
au cours de l'année précédente cette évolution est
liée à l'amélioration de la liquidité en dinar des
banques
Section III : Les limites des techniques de
couverture :
Conclusion Générale
Au terme de cette mémoire, on conclue que toute
entreprise, court un risque de change certain. Ce risque provient de
l'incertitude engendrée par la variation des cours des
différentes devises vis-à-vis de la monnaie nationale.
Et pour se défendre, la couverture contre ce risque
de change est possible à travers plusieurs techniques de couvertures.
Les entrepreneurs ne cherchent pas à ce couvrir, d'où un manque
de caparaçon qui dépend en grand partie de caractère
propre à l'opérateur et non à la rigidité de la
réglementation, aussi dépend d'un facteur d'importance majeur qui
est le coût engendré par ces techniques. Ce que veut dire une
couverture insuffisance du risque mais avec l'accomplissement de la
réglementation et la promotion des exportations et la concurrence
internationale, on a pu remarquer une tendance, surtout pour l'exportateur,
à plus se couvrir.
Ainsi, on s'attend à un futur plus évoluer,
Ou l'agent national aurait les même conception que ceux à
l'étranger. Et tous ça, va être mieux analyser dans la
dernière partie qui suit ou s'intitule nos fins sur la
répercutions économiques et financières du risque de
change, afin d'aborder les différents moyens de couverture
réalisé en Tunisie.
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