De par sa progression rapide et ses perspectives d'expansion,
la zone franche est devenue un pôle de croissance important. Aussi
l'objectif affiché par les autorités est d'attirer davantage
d'investissements directs étrangers, d'augmenter le nombre d'emplois
directs, d'accroître les exportations et de favoriser
l'intégration du système productif.
Le plan d'action de ces perspectives sera orienté vers
:
1 La mise en place d'un bureau de coordination administrative
relative aux activités des entreprises exportatrices en
général et des entreprises franches en particulier ;
2 L'intégration verticale et l'ancrage du secteur textile
par l'amélioration de la culture de coton et la mise en place
d'unités de filature et de tissage,
3 L'intensification de la diversification des
activités des entreprises exportatrices en général et des
entreprises franches en particulier vers d'autres secteurs (joaillerie, NTIC,
montages...)
4 Le renforcement de la sous-traitance par la prise de mesures
juridiques ;
5 La poursuite des mesures fiscales incitatives.
Pour redynamiser l'appareil industriel (hors zones franches) qui
souffre de retard en matière de compétitivité, plusieurs
actions sont envisagées par les autorités :
1 La mise à niveau et la restructuration par
l'amélioration de la productivité des entreprises, notamment dans
des secteurs d'activité ciblés et jugés prioritaires comme
l'agro-industrie et les matériaux de construction ;
2 La promotion des investissements et de la technologie ;
3 L'amélioration des normes et qualités pour rendre
compétitifs les produits ;
4 La mise en oeuvre d'une politique d'intégration de
l'économie rurale à l'économie industrielle et la mise en
place de pôles de développement agro-industriel.
Le développement des petites et micro entreprises en
général et de l'artisanat en particulier contribue à la
densification du tissu économique, à l'augmentation de l'emploi
et à l'amélioration des revenus.
Les programmes du Gouvernement à ce sujet consistent
à :
1 Appuyer la relance du mouvement coopératif à
travers l'émergence, la consolidation et l'autofinancement des
organisations à la base ;
2 Promouvoir les coopératives de la micro entreprises et
de l'artisanat par l'organisation du secteur afin de créer une synergie
des actions ;
3 Améliorer les performances des micro et petites
entreprises en renforçant leurs capacités
au travers notamment de formations et d'accompagnement technique
et en gestion ;
4 Fournir un appui institutionnel aux organismes de promotion et
de développement des micro et petites entreprises qui ont fait leur
preuve ;
5 Développer des systèmes de financement
adaptés pour renforcer la compétitivité des micro et
petites entreprises et accompagner le développement des systèmes
de micro crédit visant leur autonomie financière.
SECTION 3 : LA NECESSITE DE MOBILISER L'EPARGNE A DES
FINS D'INVESTISSEMENT
Pour atteindre un rythme de croissance élevé
(8% à 10%), le Gouvernement envisage d'accentuer ses efforts sur
l'extension du champ des investissements. En effet, l'objectif ambitieux de
croissance économique requiert un niveau important d'investissement.
Afin d'exploiter les potentialités économiques, ces
investissements s'orienteront vers les secteurs, considérés
porteurs, énumérés dans la section
précédente.
Les objectifs intermédiaires ci-après sont
énoncés par le DSRP :
1 Poursuivre et renforcer l'assainissement de la gestion
macroéconomique ;
2 Accroître l'épargne nationale et mobiliser
l'épargne internationale, notamment à travers les investissements
privés, nationaux, et étrangers ;
3 Promouvoir le partenariat entre l'Etat et le secteur
privé en soutenant les activités
orientées vers
l'exportation en particulier les zones franches, le tourisme et les mines ;
4 Renforcer la compétitivité nationale.