REMERCIEMENTS
En plus d'être la consécration de quatre ans
d'études, ce mémoire de maîtrise est le fruit de
volonté, d'efforts et de sacrifices consentis de part et d'autres.
Aussi, nous remercions Dieu pour nous avoir donné la santé et la
force de volonté d'être aujourd'hui à ce niveau ; de
même que nos parents bien aimés qui n'ont jamais cessé de
nous soutenir aussi bien moralement que matériellement dans tous nos
projets.
Nous exprimons également notre gratitude à
l'endroit de :
· Monsieur le Président de l'Université de
Toamasina, pour avoir bien voulu nous accueillir dans son institution ;
· Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences
Economiques et de Gestion et Monsieur le Directeur du Département
Gestion pour leur aide pédagogique à notre adaptation
universitaire.
Notre reconnaissance va enfin à l'endroit de Monsieur
Gatien HORACE, Maître de conférence à l'Université
de Toamasina qui a accepté d'être notre mentor pour
l'élaboration de ce mémoire ainsi qu'à tous les
enseignants de la Faculté qui ont su partager avec nous leurs
connaissances tout au long de notre cursus universitaire.
Toamasina, le novembre 2005 Ibrahim CHAIBOU DAN-INNA
INTRODUCTION
Quatrième plus grande île du monde, Madagascar,
avec une population de 17 millions d'habitants, plus de 400 000
établissements toutes formes considérées et des ressources
naturelles abondantes, possède le profil d'une grande puissance
économique dans l'Océan Indien. Cependant, tous ces atouts ne
sont pas utilisés au mieux des possibilités qu'ils offrent. C'est
en tout cas ce qu'on peut dire des entreprises malgaches qui, malgré
leur nombre et leur diversification dans les activités, ne sont que
très peu satisfaites dans leurs besoins de financer leurs
activités. Les autorités malgaches qui, à travers
certaines mesures prises pour une économie plus forte tentent un
compromis, doivent prendre le problème à bras le corps en
trouvant une solution structurelle au problème.
C'est pour contribuer à la réflexion sur le
financement des entreprises et la recherche de l'amélioration du
système financier malgache que nous avons choisi comme thème de
notre recherche « L'OPPORTUNITE D'UN MARCHE BOURSIER POUR UN MEILLEUR
FINANCEMENT DES ENTREPRISES A MADAGASCAR ». Notre réponse à
la préoccupation évoquée ci-dessus est, en effet,
l'institution d'une bourse de valeurs à Madagascar.
Nous avons décidé de structurer notre travail
en deux parties : la première débute par l'énoncé
des mesures d'assainissement et de renforcement macroéconomiques
décrites dans le Document de Stratégie pour la Réduction
de la Pauvreté (DSRP) pour lever le défi d'une croissance rapide
fondée sur le dynamisme du secteur privé, puis elle étudie
les caractéristiques des entreprises malgaches à travers une
analyse de cette population d'agents économiques en mettant en
lumière la situation des investissements et le besoin de financement de
ces entreprises. Enfin, elle met en évidence des difficultés
qu'éprouvent les sociétés malgaches à
accéder aux crédits d'investissement.
La deuxième partie s'attache à prouver
l'utilité d'un marché boursier institutionnalisé à
Madagascar. Elle effectue au préalable un détour sur l'histoire
ainsi que les origines de la Bourse puis s'attache à définir les
concepts fondamentaux et des principes de fonctionnement de la Bourse. Nous
pourrons ainsi distinguer les différents types de bourse et
dégager leurs caractéristiques communes.
Dans un deuxième temps, nous nous attacherons à
déceler les prémisses d'une bourse à Madagascar. En
dernier lieu, nous tenterons l'esquisse d'un dispositif pour la mise en place
d'une bourse à Madagascar, tout en évoquant les
difficultés et contraintes qui vont à l'encontre de ce projet et
les mesures susceptibles de les surmonter.
Comme, il s'agit d'une étude prospective sur
l'établissement d'un organisme d'un type nouveau à Madagascar, le
contenu de cet ouvrage est alimenté principalement par la recherche
documentaire d'une part auprès d'institutions et centres
spécialisés, d'autre part par l'Internet, complétée
par des interviews accordés par des intervenants dans le monde de la
finance.
PREMIERE PARTIE
LE FINANCEMENT DES ACTIVITES DES
ENTREPRISES A MADAGASCAR
CHAPITRE I LE DEFI D'UNE CROISSANCE RAPIDE FONDEE
SUR LE DYNAMISME DU
SECTEUR PRIVE
Les impératifs d'une croissance rapide de
l'économie malgache reposent notamment sur une exploitation rentable de
ses nombreuses potentialités naturelles. A la lumière de ce qui
continue de se faire dans les pays industrialisés, la stratégie
à mettre en oeuvre à cet effet doit se fonder sur le secteur
privé dont le dynamisme seul peut constituer le levier permettant
d'amorcer le développement. Il est appelé à combler les
limites de l'Etat dans une économie de marché, car ce dernier ne
peut prétendre pouvoir rentabiliser l'éventail de toutes les
activités économiques d'un pays ; Parce qu'il ne dispose pas de
toutes les compétences, de toutes les ressources et de toutes les
ambitions que cela suppose pour s'attaquer à une gamme
d'activités aussi vastes que disparates.
Au coeur de tout défi global de croissance, de
développement et de lutte contre la pauvreté, le secteur
privé est donc irremplaçable. Mais qu'il joue ce rôle
moteur suppose sa mise en valeur par la considération de certains
paramètres. Affirmant leur volonté d'aller dans ce sens, les
autorités malgaches, à travers le Document Stratégique de
Réduction de la Pauvreté, se sont appesanties sur un certains
nombre de mesures macroéconomiques dans le sens d'une évolution
économique positive tirée par le secteur privé, mais aussi
sur les voies et moyens d'assainir l'environnement macroéconomique
général, notamment par une réforme de la fonction publique
et une gestion améliorée des affaires publiques.
SECTION 1 : LES PREALABLES
I - Le renforcement de l'assainissement de la gestion
macroéconomique
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