UNIVERSITE D'ETAT D'HAITI
(UEH)
FACULTE D'AGRONOMIE ET DE MEDECINE
VETERINAIRE
(FAMV)
DEPARTEMENT DES SCIENCES ET TECHNOLOGIE
ALIMENTAIRES
(STA)
Standardisation d'une formulation de confiture de
chadèque et évaluation des
paramètres physico-chimiques,
microbiologiques et sensoriels
Mémoire de fin d'études
agronomiques
Présenté par MONROSE Grégory
Salomon
Pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur
Agronome.
Option : STA
Décembre 2006
Standardisation d'une formulation de confiture de
chadèque et évaluation des paramètres physico- chimiques,
microbiologiques et sensoriels
.
DEDICACE
Ce travail de fin d'étude est dédié
à:
JEHOVAH, ô combien précieux! Grand
architecte de l'univers qui ne cesse de m'accompagner pendant tout mon parcours
ici-bas.
Ma tendre mère Dieumène JUSTAL
et mon infatigable père Erilas MONROSE qui ont consenti
beaucoup de sacrifices pour assurer ma formation.
La mémoire de mes deux frères Nemy et Emmanuel
MONROSE, partis trop tôt pour m'assister dans la
présentation de ce travail.
Ma cousine Leonie MAUROSE qui est aussi une
amie de longue date.
Nièce Lala, Flavia, Vandersa et neveu Jacques, Dany qui
me procurent la joie de vivre.
A tous les esprits positifs qui croient en un avenir pour
Haiti.
REMERCIMENTS
Je me fais le devoir de témoigner ma gratitude
à toutes celles et ceux qui m'ont aidé en m'adressant la
documentation recherchée et en répondant à mes nombreuses
questions qui n'avaient d'autre motivation le plus souvent, que la recherche de
la vérité. Ils sont très nombreux et il ne m'est pas
possible de les citer tous.
Qu'il me soit permis de remercier en particulier :
v Mes conseillers scientifiques : le directeur du
Département des Sciences et Technologie Alimentaires (STA), Ing-Agr
Kednal ALEXIS et les Ing-Agr : Violette J. M. GUERRIER, Maryse L. FRANCOIS
pour leur encadrement technique et leur support moral.
v L'équipe du laboratoire de chimie de la FAMV,
spécialement Mme Annie PIERRE et Ing-Agr Deronette ELDA pour leur
encadrement.
v La technicienne du laboratoire de contrôle de
qualité des denrées alimentaires de la FAMV,
Mirlène GORDON qui était très soucieuse
de mon travail.
v Tous les professeurs qui ont contribué à ma
formation.
v Mme Délienne BAILLARD, Responsable des produits
TACHA, qui a mis son atelier de transformation et son personnel à mon
service et qui n'a pas refusé de partager avec moi ses
expériences.
v Mes soeurs et frères Esther, Marie Sony, Naomie,
Raoul, Normil et Jean Marie Beloly MONROSE et ma belle soeur KEEN, pour leur
affection et leur appui incalculable.
v Tous mes camarades de la promotion <<
Référence 2000-2005 >> en particulier ceux de la STA et de
l'UCHADER : Vikerson GARNIER, Marc-Donal ANGRAND, Hella AUGUSTIN, Herman
SOLEM, Rubens ESPADY, Daniel JOSEPH, WangYour ANTOINNE, Ewald ALCINDOR,
Anderson CHERY, JN-Ulrick LOUIS-JACQUES, Françoise BAPTISTE, Emile
WAKSON...
v Tous ceux et celles, enfin, qui d'une façon ou d'une
autre, ont apporté leur pierre à cet édifice.
RESUME
Ce travail de fin d'étude se situe donc dans le cadre
des efforts déployés en Haïti plus particulièrement
à la FAMV pour réduire le gaspillage économique autour de
la production de fruits en particulier le chadèque. Il vise d'une part
à élaborer une recette appropriée pour la transformation
de chadèque en confiture avec des essais d'apport de pectine
industrielle (1500 SAG) en jouant sur la quantité de sel
utilisé lors de la désamerisation et par l'utilisation de son
propre jus dans la correction de pH; d'autre part, d'évaluer les
caractéristiques physico-chimiques et microbiologique du produit
élaboré.
L'étude a été menée sur une
variété de chadèque à chair épaisse en
provenance de Thiotte (Sud'Est). Ensuite, des essais ont été
réalisés avec trois doses de pectines (0, 0.40, 0.60, 0.80 %) et
des pourcentages de sel (0.75, 1.25, 1.75 %) par rapport au poids du
mésocarpe (blanc) en maintenant constant le taux du sucre et de jus
(acide).
Sur l'ensemble des résultats, l'apport de la pectine
était très apprécié lors du test de
préférence (hédonique) et du classement par rang pour la
texture. La coloration plus prononcée des échantillons due au
plus fort pourcentage de sel utilisé lors du trempage était
appréciée lors du test de classement par rang (couleur). Pour les
analyses chimiques et microbiologiques, sur l'ensemble des résultats
trouvés, les paramètres variés (% de pectine et de sel)
exercent très peu d'influence.
En conclusion, le jus de chadèque utilisé
convient bien pour la correction de pH et de l'acidité. En ce qui a
trait à la qualité microbiologique, tous les spécimens
élaborés répondent aux normes internationales admises pour
les confitures. En effet, pour les germes totaux les résultats sont
inférieurs à 104 - 105 CFU/g
et inférieurs à 102
- 103 UFC/g pour les levures et
moisissures. Les analyses physico-chimiques donnent aussi des résultats
assez appréciables en moyenne pour les sucres totaux (60.06 %), non
réducteurs (54.16 %), acidité (17.12 méq. Acide citrique /
100gr confiture), 0Brix (66) , pH (3.6) et l'Humidité (29.84
%) .
En terme de recommandation, vue l'originalité de ce
travail, il s'avérait donc important voire nécessaire
d'encourager des initiatives de ce genre au niveau du département
Science et Technologie des Aliments (STA) de la FAMV en élargissant les
études qui seront réalisées ultérieurement sur
d'autres fruits ou aux mélanges des fruits pouvant déboucher sur
des produits nouveaux et diversifiés pour l'épanouissement de
l'Agro-alimentaire Haïtien.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE........................................................................................III
REMERCIMENTS
IV
RESUME
V
TABLE DES MATIERES
VII
LISTE DES TABLEAUX
XI
LISTE DES FIGURES ET ILLUSTRATIONS
XIII
LISTE DES SIGLES, SYMBOLES ET ABREVIATIONS
XIV
LISTE DES ANNEXES
XV
CHAPITRE I
1
INTRODUCTION
1
1.1- PROBLÉMATIQUE ET JUSTIFICATION
1
1.2- OBJECTIFS DU TRAVAIL
2
1.2.1- Objectif général
2
1.2.2-Objectifs spécifiques
2
1.3-HYPOTHÈSE DE TRAVAIL
3
CHAPITRE II
4
REVUE DE LITTERATURE
4
2.1- GÉNÉRALITÉS
4
2.1.1- Rappel sur la taxonomie, la botanique et
l'origine du chadeque
4
2.1.2 - Composition du fruit
4
2.1.2.1-Composition de la pulpe
5
2.1.3- Effets du milieu sur les fruits
6
2.1.4- La culture des agrumes en Haïti
6
2.1.5- Les grandes zones de production de
chadèque en Haïti
6
2.1.6- Méthodes de cueillette et
conditions d'entreposage
7
2.1.7- Importance du chadèque et ses
principaux produits
8
2.1.7.1- Nectar
8
2.1.7.2- Jus de fruits
8
2.1.7.3- Sirop de fruit
9
2.1.7.4- Marmelade de chadèque
9
2.1.8- Classification du fruit suivant son
acidité
9
2.2- PRINCIPAUX TRAVAUX DE RECHERCHE
RÉALISÉS SUR LA TRANSFORMATION DE CHADÈQUE EN
HAÏTI
9
2.3- LA CONFITURE DE CHADÈQUE
10
2.3.1- Historique de la confiturerie
10
2.3.2-Définition
10
2.3.3 -Les principaux éléments
entrant dans la fabrication de la confiture de chadèque
10
2.3.4- L'addition des différents
éléments, leurs rôles et conséquences d'un
mauvais
dosage
12
2.3.4.1- Ajout du sucre
12
2.3.4.1.1- Le degré Brix de la confiture
12
2.3.4.1.2- Importance du °Bx
13
2.3.4.1.4.3- Ajustement du °Bx lors de la
préparation de la confiture
14
2.3.4.1.5- Conséquences d'un mauvais dosage
du sucre
14
2.3.4.2- Les pectines
15
2.3.4.2.1- Généralités
15
2.3.4.3- Les acides
16
2.3.4.3.1.- Importance de la mesure du pH en
confiturerie
17
2.3.4.4- Equilibre sucre - acide - pectine
18
2.3.4.6- Les problèmes rencontrés
dans la fabrication de la confiture de chadèque
20
2.3.5- Importance du sel dans la
désamérisation
20
2.3.6- Les facteurs qui influencent le temps de
trempage
21
2.3.7 -Les différentes échelles
de fabrication de la confiture en Haïti
21
2.3.8-Origine de la bio contamination
21
2.3.9- Action des micro-organismes
22
2.3.9.1- Les champignons microscopiques
22
2.3.9.2- Conditions nécessaires à la
vie et à la multiplication des levures et des moisissures
22
2.3.9.3- Microflore aérobie mésophile
totale
23
2.3.9.3.1- Valeur indicative de l'effectif de la
microflore aérobie mésophile totale
23
2.3.11-Valeur Alimentaire de la confiture
24
2.3.12-Matériau d'emballage de la
confiture
25
2.3.12.1-Le verre et ses
propriétés
25
CHAPITRE III
27
MATERIELS ET METHODES
27
3.2- MISE AU POINT DES PRODUITS
27
3.2.4- Désamérisation du blanc
30
3.2.5- Les formulations (% sucre, pectine, eau,
fruits)
30
3.2.6-Cuisson
31
3.2.8- Codage
32
3.2.9- Post-Stérilisation
32
3.2.10- Refroidissement
32
3.2.11- Mise des Seals (Scellage des bocaux)
32
3.3- Détermination des caractères
physico-chimiques
34
3.3.1- Détermination du degré Brix
(0Bx)
34
3.3.2- Détermination du pH
34
3.3.3- Dosage de l'acidité totale
34
3.3.4- Dosage des sucres totaux et des sucres
réducteurs
35
3.3.5- Détermination de
l'humidité
35
3.5- Evaluations sensorielles
36
3.5.1- Le test de classement par rang
36
3.5.2- Le test Hédonique
37
3.6-Traitement statistique des données
37
RESULTATS ET DISCUSSIONS
38
4.1- MESURE DE POIDS POUR LES DIFFÉRENTS
LOTS DE FRUITS ET LE MÉSOCARPE OBTENU
38
4.2- EVOLUTION DU POIDS DU MÉSOCARPE AVANT
ET APRÈS LE PROCESSUS DE DÉSAMERISATION
38
4.3- INFLUENCE DU SEL SUR LA TEXTURE DU
MÉSOCARPE PENDANT L'OPÉRATION DE DÉSAMERISATION, SUR LA
COULEUR ET LE GOÛT DU PRODUIT APRÈS LA CUISSON.
39
4.4- CARACTÉRISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES,
MICROBIOLOGIQUES ET SENSORIELLES DES ÉCHANTILLONS DE CONFITURE
ÉLABORÉS.
39
4.4.1- Caractérisation physico-chimique
des spécimens de confiture
40
4.4.1.1- Humidité des produits
40
4.4.1.2- Teneur en sucres totaux
41
4.4.1.4- Degré Brix
44
4.4.1.5- Teneur en acide
45
4.4.1.6- Paramètre pH
46
4.4.2- Caractéristiques microbiologiques
des échantillons de confiture élaborés
47
4.4.2.1- Dénombrement des germes totaux
aérobies
48
4.4.2.2- Dénombrement des levures et
moisissures
50
4.4.3- Les tests d'analyse sensorielles
52
4.4.3.1- Le test hédonique
52
4.5.3.2-Test de classement par rang pour la
texture
53
4.5.3.3- Test de classement par rang pour la
couleur
55
CHAPITRE V
57
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
57
CHAPITRE VI
60
BIBLIOGRAPHIE
60
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1- Statistiques FAO pour Haïti pour
les cinq (5) dernières années.
6
Tableau 2- Répartition des grandes zones de
production de chadèque en Haïti et leur période de
récolte
7
Tableau 3- Présentation des zones de
développement des microorganismes en fonction du pH de quelques fruits
17
Tableau 4- Problèmes rencontrés dans
la fabrication de confiture de chadèque et leurs causes possibles
20
Tableau 5- Les conservateurs
généralement utilisés ainsi que leur dose maximale .
24
Tableau 6- Pourcentage de mésocarpe
traité par rapport au poids brut des chadèques
38
Tableau 7- Evolution du poids (kg) de
mésocarpe pendant les opérations de préparation du
fruit.
39
Tableau 8- Analyse de variance pour le
paramètre humidité
40
Tableau 9- Comparaison des moyennes des
échantillons pour le test d'humidité
41
Tableau 10- Analyse de variance pour le
paramètre sucres totaux
42
Tableau 11- Analyse de variance pour le
paramètre sucres réducteurs
42
Tableau 12- Comparaison des moyennes des
échantillons pour l'analyse des sucres réducteurs
43
Tableau 13- Analyse de variance pour le
paramètre degré Brix
44
Tableau 14- Comparaison des moyennes des
échantillons pour l'analyse de degré Brix
45
Tableau 15- Analyse de variance pour le
paramètre acidité titrable
46
Tableau 16- Analyse de variance pour le
paramètre pH
46
Tableau 17- Comparaison des moyennes des
échantillons pour le paramètre pH
47
Tableau 18- Résultats des analyses
microbiologiques pour les germes totaux aérobies (CFU / g)
48
Tableau 19- Analyse de variance pour le facteur
germes totaux
48
Tableau 20- Comparaison des moyennes des
échantillons pour le facteur compte total (CFU / g)
49
Tableau 21- Résultats des analyses du test
levures et moisissures ( CFU / g)
50
Tableau 22- Analyse de variance pour le test
hédonique
52
Tableau 23- Comparaison des moyennes des
échantillons pour le test de préférence
52
Tableau 24- Analyse de variance du test de
différence pour la texture
53
Tableau 25- Comparaison des moyennes des
échantillons pour le test de différence de la texture
54
Tableau 26- Analyse de variance du test de
différence pour la couleur
55
Tableau 27- Comparaison des moyennes des
échantillons pour le test de différence de la couleur.
55
LISTE DES FIGURES ET
ILLUSTRATIONS
Figure 1- Une vue de quelques chadèques
à différents niveaux de maturité
5
Figure 2- Schéma classique de fabrication de
la confiture de chadèque (GRET, 1984)
11
Figure 3- Mode de fonctionnement d'un
réfractomètre
14
Figure 4- Les différentes zones de pH
16
Figure 5- Courbe de SPINCER
19
Figure 6- Schéma du dispositif
expérimental
29
Figure 7- Fiche synthétique du
procédé de fabrication de la confiture de chadèque
33
Figure 8- vue d'une rare colonie de champignons
isolée sur le milieu de culture
51
LISTE DES SIGLES, SYMBOLES
ET ABREVIATIONS
ACTA : Association de Coordination Technique et
Agricole
AFNOR : Association Française de Normalisation
ANATRAF : Association Nationale des Ateliers de
Transformation de Fruits
ANOVA : Analyse de Variance
AOAC : Association of Official Analytical Chemist
Aw : Activité de l'eau
COCOMS : Collective Commerciale du Sud
comm. Pers : communication personnelle
CIRAD : Centre de Coopération Internationale
en Recherche Agronomique pour le
Développement
DLU : Dose limite d'utilisation
FAO : Food Agriculture Organization
GRET : Groupe de Recherche et d'échanges
technologiques
IAA : Industrie Agro-Alimentaire
IHSI : Institut Haïtien de Statistiques et
d'Informatique
MARNDR : Ministère de l'Agriculture des Ressources
Naturelles et
Développement Rural
PDR : Programme de développement rural
PCA : Plat Count Agar
Rdt / HA : rendement à l'hectare
YGC : Yeast Glucose Chloramphénicol
STA : Science et Technologie Alimentaires
TM : Tonne Métrique
UFC : Unité Formant des Colonies
UNIFEM : United Nations Development Fund for Women
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE A : Résultats des analyses de laboratoire
et des tests d'analyses
sensorielles
ANNEXE B: Formulaires des tests d'analyses sensorielles
ANNEXE C : Modes Opératoires pour quelques
analyses physico- chimiques et
microbiologiques
ANNEXE D: Formules statistiques utilisées pour
l'interprétation des résultants et
les formules mathématiques
utilisées pour déterminer certains
paramètres physico-chimiques.
ANNEXE E : Mode de calcul utilisé pour
déterminer les pourcentages de pectine
utilisés lors de
l'expérience
ANNEXE F : Vue des échantillons de confiture
emballés et étalés après la mise au point
Chapitre I
INTRODUCTION
1.1- Problématique et Justification
Haïti figure parmi les pays en voie de
développement ayant une production de fruits très
élevée et d'après la FAO la production d'agrumes à
elle seule pour l'année 2005 est évaluée à 59.000
TM. Pourtant, ce pays agrumicole est le lieu d'un contraste frappant des
denrées alimentaires qui se gaspillent ou qui sont très peu
valorisées face à un peuple qui ne mange pas à sa faim
et les pertes sont évaluées à plus de 50 % (FAO, 2004) .
Ces pertes sont dues aux mauvaises conditions de transport, de transformation,
de commercialisation qui prévalent dans le pays. Or, les fruits
constituent sur le plan nutritionnel un supplément indispensable des
régimes de base constitués de céréales et de
féculent relativement pauvres en vitamines et en sels
minéraux.
L'amélioration de la qualité des produits et les
pertes alimentaires sont devenues le souci principal de tous les agents de la
chaîne pour réduire les pertes après récolte. Ainsi
a- t-on développé des techniques de transformation des fruits en
confiture, gelées, marmelade, nectar et autres au niveau des
unités de transformation existant dans le pays à l'échelle
familiale, semi artisanale et artisanale. Parmi ces produits
transformés, la confiture de chadèque est plus pratiquée
compte tenu de la disponibilité du produit dont la production annuelle
et celle du pamplemousse est estimée à 8.750 TM/an (FAO, 2004).
Il faut dire que les résultats enregistrés sont souvent
insatisfaisants pour les confitures faites à partir des fruits en
particulier le chadèque. Dans beaucoup de cas, on n'arrive pas à
contrôler certains paramètres (recettes, texture, conditionnement,
règles d'hygiènes) qui, ensemble, contribuent à maintenir
la qualité des produits transformés (la qualité Q).
Du point de vue de la commercialisation, la part du
marché pour les 14 marques locales représente 18% contre 82%
pour les 11 marques étrangères) pour l'ensemble des deux
créneaux (créneaux I : supermarchés et
dépanneurs ; créneaux II : bazars, boutiques et
épiceries) (IHSI, 2002). Les techniques de fabrication ancestrales ou
les techniques propres à chaque unité aboutissent à des
produits de qualité moyenne à cause
d'une non standardisation des procédés de
fabrication et de conservation, des fois des problèmes de
salubrité. Cela constitue un manque à gagner pour le pays et pour
les unités de transformation en particulier car la productivité
est faible en raison du temps consacré, de
l'hétérogénéité des produits qui sont des
fois peu appréciés par les consommateurs au profit d'autres
marques importées et parfois d'un manque de savoir faire en
transformation.
De plus, sur les emballages dans la majorité des cas
aucune information n'est donnée aux consommateurs concernant les
conditions de conservation et d'utilisation du produit. Il faut dire qu'en
dépit de la fabrication de la confiture à l'échelle
nationale, jusqu'à présent en Haïti aucun travail de
recherche n'a été fait sur le produit en ce qui a trait aux
contrôles de qualité du produit et les techniques de fabrication.
Quoique la production se fasse à l'échelle nationale, en grande
partie elle se fait sur une base empirique sans une normalisation de la teneur
en différents ingrédients.
Aujourd'hui, il s'averait donc urgent que des études
soient menées dans la filière surtout avec l'option STA pour
pallier à cette situation combien accablante. Dans cet ordre
d'idée se situe donc cette présente étude.
1.2- Objectifs du travail
1.2.1- Objectif général
Ce présent travail consiste à tester une
technique de fabrication de confiture de chadèque relativement simple,
n'exigeant aucun matériel automatisé ou sophistiqué et
dont l'application peut-être envisagée tant au niveau de la petite
entreprise familiale qu'à l'échelon d'une moyenne entreprise.
1.2.2-Objectifs spécifiques
· Faciliter une meilleure valorisation de l'albédo
(mésocarpe) considéré par bon nombre de gens comme sous
produit.
· Etudier l'influence du sel sur la texture du
mésocarpe après la désamérisation
· Etudier l'influence de la pectine industrielle sur la
qualité du produit fini.
· Déterminer les caractéristiques
physico-chimique, microbiologique et sensorielles des spécimens
élaborés.
1.3-Hypothèse de travail
· H1- L'apport de pectine
lors de la mise au point du produit et la variation des pourcentages de sel
lors de la désamérisation peuvent influencer la qualité du
produit.
Chapitre II
REVUE DE LITTERATURE
2.1- Généralités
2.1.1- Rappel sur la taxonomie, la botanique et l'origine du
chadeque
Le chadequier Citrus grandis (L) Osbck, appartient
à la famille des Rutaceae. Cette plante originaire de Malaisie a
été introduite aux Antilles (Barbade) par le capitaine Shaddock.
Cultivée des lors, d'où son nom générique
chadèque, chaddock en référence au capitaine Shaddock.
C'est un arbre à racine de type pivotante. Il est un
arbre ou arbuste à bois très dur, tronc et branches souvent
épineux. Les feuilles sont unifoliées, et odorantes, en
général articulé avec leur pétiole qui est parfois
ailé. Les fleurs solitaires ou en fascicules axillaires sont odorantes
et parfois polygames.
Le fruit, (chadèque) est une baie (hesperidium)
à exocarpe coriacé, coloré (flavedo) et contenant de
nombreuses glandes oléifères. Le mésocarpe (albédo
ou blanc) est spongieux et rempli de fibres. Son endocarpe est très
fin, membraneux entourant la pulpe qui est formée de poils succulents.
Les graines sont en nombre très variable, en général
blanchâtres ou verdâtres (Jacques, 1978)
Il existe en Haïti plusieurs variétés de
chadèque dont les plus connues sont celles à chair mince et
épaisse.
2.1.2 - Composition du fruit
Les variétés d'agrumes diffèrent par leur
couleur, leur forme, leur grosseur, la composition de leur jus et leur
époque de maturité. Mais la structure du fruit est la même
pour toute (figure 1). L'écorce est la partie non comestible. Elle
peut-être plus ou moins développée. Elle est formée
de deux partie : une partie colorée, qui contient les glandes
oléifères riches en huiles essentielles. L'albédo, plus ou
moins épais, de couleur blanche et de texture spongieuse. C'est cette
partie du fruit qui contient les pectines.
La
pulpe est la partie comestible du fruit, composée de vésicules
renfermant le jus et regroupée en quartiers, et d'un nombre plus ou
moins important de pépins suivant les variétés.
Dans les pays agrumicoles à climat hivernal chaud, les
jus d'agrumes restent relativement pauvres en acide, d'où un goût
particulier peu prononcé.
2.1.2.1-Composition de la pulpe
Elle est la partie
contenue dans l'endocarpe formée en grande partie d'eau et la plus forte
concentration en acide du fruit. Elle est composée de 50 % d'eau, 1 % de
sel et 66 % d'Acides organiques (François, 1995).
Figure 1- Une vue de quelques
chadèques à différents niveaux de maturité
2.1.3- Effets du milieu sur les fruits
Le milieu agit sur les fruits en modifiant le degré Brix
du jus. En effet, les fruits qui sont exposés au soleil sont plus
sucrés que ceux situés dans les fonds et dans certaines zones
froides (SIARC, 1995).
2.1.4- La culture des agrumes en Haïti
Cette culture très rentable du point de vue
économique, occupe une grande place dans notre couverture
végétale. Les plantes sont utilisées dans les
systèmes agro- forestiers, dans les luttes contre l'érosion et
dans beaucoup d'autres activités. Le tableau ci-dessous relevant les
données tirées des statistiques de FAO (http://faost.fao.org)
nous donne une idée sur la superficie cultivée et les rendements
à l'hectare dans le temps.
Tableau 1- Statistiques
FAO pour Haïti pour les cinq (5) dernières
années.
|
Année
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Superficie
Totale cultivée (Ha)
|
12.600
|
13.900
|
14.550
|
14.850
|
14.850
|
Rendement
(Rdt / Ha) (TM)
|
42.857
|
44.892
|
45.120
|
39.731
|
39.731
|
Production Total
(TM)
|
54.000
|
62.400
|
65.650
|
59.000
|
59.000
|
2.1.5- Les grandes zones de production de chadèque en
Haïti
Cette culture occupe une grande place dans notre couverture
végétale. On la retrouve un peu partout dans le pays surtout dans
les zones d'altitude. Le tableau 1 en fait une description des
grandes zones de production.
Tableau 2- Répartition
des grandes zones de production de chadèque en Haïti et leur
période de récolte (ANATRAF, 2005)
Mois
Zones
|
Jan.
|
fév.
|
mar.
|
avr.
|
Mai
|
jui
|
juil.
|
août
|
sept
|
oct.
|
nov.
|
déc.
|
Value (Ouest)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vallée de Jacmel
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jérémie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Jean Rabel
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Lascahobas
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dondon
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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Thiotte (Sud-est)
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v L'espace gris désigne la disponibilité en
fruits pour la période
2.1.6- Méthodes de cueillette et conditions
d'entreposage
En Haïti on connaît plusieurs méthodes de
cueillette qui sont différentes d'une région à d'autres.
Il y a des régions où un cueilleur monte et à l'aide d'un
sac ou une « dyacoute » il recueille les
fruits. Le récipient une fois rempli est descendu grâce à
une corde. Cette technique assure une meilleure protection aux fruits. Dans
d'autres régions, la cueillette exige un cueilleur et un ramasseur, on
utilise à cette fin un instrument appelé «cueille
-fruit».
On connait une autre méthode où le cueilleur
jette les fruits par terre. C'est une méthode qui est très
déficitaire dans la mesure où elle entraîne la
détérioration des fruits qui donnent un mésocarpe de
qualité mauvaise et un jus amer.
Les fruits une fois cueillis sont mis dans des paniers ou des
sacs pour le transport à de très longue distance. En Haïti
la façon dont on transporte les fruits entraîne des pertes
élevées.
2.1.7- Importance du chadèque et ses principaux
produits
Généralement, le fruit est utilisé
à maturité complète dans la fabrication d'une gamme de
produits. On connaît :
Le nectar, jus de fruits, sirop, vin, liqueur, marmelade, pur
jus de fruit et la confiture de chadèque (GRET, 1984) qui sont
très utilisés en Haïti. Le fruit peut-être
consommé à l'état frais. En médecine
traditionnelle, ces feuilles sont utilisées pour le thé et on en
prend des bains aussi pour lutter contre la fatigue.
2.1.7.1- Nectar
Mélange de jus, d'eau et de sucre. Les mêmes
additifs utilisés pour le jus sont donc autorisés. Les
pourcentages d'eau et de jus varient suivant les consommateurs visés. En
Europe un nectar à 10 0Brix est fort apprécié.
Par compte, les Africains et les Haïtiens préfèrent les
nectars titrés de 12 - 15 0Brix.
Pour fabriquer les nectars, on peut faire varier les
pourcentages d'eau de : 40-50-60 % par rapport au pourcentage de jus. Les
emballages qui conviennent bien pour les nectars sont le verre et l'aluminium.
Pour faciliter la conservation, le mélange subit une pasteurisation,
puis d'un ajout d'acide (pH entre 2.5-4) et après la conservation se
fait au froid. (Alexis, comm. Pers.).
2.1.7.2- Jus de fruits
Produit non fermenté obtenu par un
procédé mécanique à partir de fruits. Mais on
autorise des additifs comme acide ascorbique (moins de 300g/l). Ce pendant,
l'addition de sucre et d'acide au même jus de fruit est interdite. Si le
taux de sucre est plus important on utilise le terme <<jus de fruit
sucré>> Si on n'ajoute ni l'eau, ni additifs, on parle de
<<Purs jus de fruit>> (SIARC, 1995).
2.1.7.3- Sirop de fruit
C'est un mélange de sucre ou de sirop de sucre avec du
jus de fruit frais ou stabilisé. Le sirop de fruit contient de 65 a 70 %
de sucre. Il est trop sucré pour être consommé en
l'état. On ajoute donc de l'eau à raison de 1 volume de sirop
pour 4 à 5 volumes d'eau. La mise au point du sirop demande des fruits
de bonne qualité (GRET, 1984).
2.1.7.4- Marmelade de chadèque
Ce produit est fabriqué de la même façon
que la confiture mais à la seule différence, les morceaux de
fruit sont écrasés, des morceaux d'écorce sont
également ajoutés. Les mêmes traitements thermiques et
opérations préliminaires utilisés pour la confiture sont
appliquées. Il en est de même pour les ingrédients. Le
pourcentage de solubles solides se situe aux alentours de 65°B
2.1.8- Classification du fruit suivant son acidité
Le
chadèque se trouve dans la catégorie des fruits très acide
en fonction de son pH qui varie entre 3.2 à 4. Grâce à son
pH = 4 le fruit peut-être conservé pendant deux (2) mois et demi
à la température de 6 - 8 0 C.
2.2- Principaux travaux de recherche réalisés
sur la transformation de chadèque en Haïti
En dépit du fait qu'on transforme le chadèque
à grande échelle en Haïti jusqu'à présent on
ne connaît aucun travail de recherche qui ait été
mené sur le fruit en tant que tel comme c'est le cas pour les mangues et
pour d'autres fruits. On a pu retrouver seulement les petites recettes
élaborées par certains ateliers de transformation par exemple le
centre de TUFF (Vallée de Jacmel). Les rares données disponibles
en Haïti sur la production annuelle embrassent le grand groupe des
Agrumes.
2.3- La confiture de chadèque
2.3.1- Historique de la confiturerie
Beaucoup plus loin dans l'histoire, les confitures
étaient aux fastueux banquets d'Athènes et aux festins de Rome.
La confiture est devenue industrielle à la fin du 19ème
siècle à l'issue d'une très longue période de
fabrication en grande quantité de confiture
ménagère, dès lors le sucre est accessible
à tous (Roux, 1994).
2.3.2-Définition
Généralement par
confiture on entend, des fruits cuits dans du sirop de sucre ou du sucre
(SIARC, 1990). La mise au point d'une confiture nécessite le respect de
certaines règles de base comme :
· Un taux de sucre entre 63 0Bx et 70
0Bx dans le produit fini,
· Une acidité suffisante (pH 2.8 à 3.5),
· Un taux de matières sèches suffisantes au
départ,
· Une quantité de pectine suffisante pour la
formation du gel
2.3.3 -Les principaux éléments entrant dans la
fabrication de la confiture de chadèque
Les différents constituants
de la confiture sont le mésocarpe, le sucre, l'eau et l'acide. L'ajout
de pectine dépend de la richesse initiale du fruit en pectine. L'ajout
d'autre arôme est optionnel (Figure 2).
Le sel utilisé lors de la désamerisation est
considéré comme étant auxiliaire dans la transformation.
Le schéma ci-dessous donne une idée sur le mode d'utilisation de
chacun de ces éléments lors du processus de fabrication d'une
confiture.
Réception des produits
Lavage
Triage
Préparation des lots de même quantité
Détermination du poids moyen des produits
Préparation (enlèvement du mésocarpe) +
découpage
Désamérisation
Différentes formulations
Préparation du sirop de sucre
Mélange des fruits et du sirop
Addition d'arômes Cuisson
Addition de pectine en
(Optionnelle)
(Fin de cuisson)
Remplissage (à chaud)
Fermeture Stérilisation
Refroidissement
Etiquetage
Stockage approprié
Figure 2- Schéma classique de fabrication de la
confiture de chadèque (GRET, 1984)
2.3.4- L'addition des différents
éléments, leurs rôles et conséquences d'un mauvais
dosage
2.3.4.1- Ajout du sucre
Le sucre est un
conservateur. L'addition de sucre permet une déshydratation partielle et
une augmentation de la teneur en matière sèche des fruits. A
partir d'une certaine concentration (environ 65% de sucre), on considère
que le développement de certains microorganismes dans le milieu est
difficile voire inhibé. Le sucre sert également à la
formation d'un gel et donne du goût.
On peut préparer un sirop de sucre dans lequel on
plonge les fruits. Le sucre étant déjà dissous, il n'est
plus nécessaire de brasser longuement le mélange. Les fruits
demeurent intacts .On peut encore ajouter directement le sucre
cristallisé solide aux fruits dans la marmite de cuisson (ce qui
entraîne le risque d'une légère caramélisation du
sucre en surface). Le choix entre ces deux méthodes dépend avant
tout du savoir faire du fabricant. La première méthode
présente l'avantage de préserver la pectine, les arômes, la
texture et la couleur des fruits, ceux-ci étant placés
directement dans un milieu bouillant qui bloque les dégradations
enzymatiques.
Le poids du sucre à ajouter varie en fonction de la
teneur initiale des fruits en sucre et du goût des consommateurs. En
général, la fabrication de la confiture exige une quantité
égale de fruit et de sucre. Le produit final, après
évaporation d'une partie de l'eau des fruits doit contenir 63 à
68% de sucre. Toutefois, pour les confitures, les normes internationales
exigent 65% de sucre. Des fois le poids du sucre par rapport au fruit augmente
avec certains fruits (Roux, 1994).
2.3.4.1.1- Le degré Brix de
la confiture
Il représente le pourcentage de solides solubles
contenu dans un mélange. Le degré Brix est une valeur qui est
à peu près égale au pourcentage de sucre présent
dans un produit liquide. On l'écrit communément °Bx. Pour
connaître la quantité de sucre à laquelle correspond un
certain degré Brix pour un produit liquide, on peut appliquer la formule
suivante :
Quantité de sucre dans un produit en livre =
(Degré Brix du produit/100) x Quantité produit en livre
Généralement, le °Bx des fruits est compris
entre 4 et 15. Suivant la maturité du fruit et la variété,
le °Bx varie. Plus un fruit est mûr, plus son °Bx est
élevé.
Il faut faire attention, s'il y a de l'alcool dans le
mélange, la mesure du degré Brix est faussée.
2.3.4.1.2- Importance du
°Bx
Lors de la transformation des fruits, on cherche à
ajuster le °Bx naturel des fruits car la concentration en sucre a une
influence sur :
- le goût : le sucre est un activateur de nos
papilles gustatives. Trop de sucre cache le goût du fruit.
- la texture : le °BX est très important pour
la gélification des confitures, gelées, marmelades et pâtes
de fruits.
Pour mesurer le degré Brix, on utilise un
réfractomètre. Il existe plusieurs types de
réfractomètres. Il y a des réfractomètres qui
permettent de faire des mesures de 0 à 30 Brix pour les jus, nectars et
fruits frais ; de 50 à 90°Bx pour les confitures,
gelées, marmelades, sirops de fruits...
Pour utiliser le réfractomètre (Figure 3)
on dépose une goutte de produit (presser un morceau à travers du
papier absorbant pour les produits non liquides) sur la languette du
réfractomètre. Le produit doit être à une
température d'environ 20°C. Diriger le réfractomètre
vers une source de lumière et lire au niveau de l'intersection entre
l'ombre et la lumière le degré Brix indiqué sur
l'échelle. Nettoyer le réfractomètre à l'aide d'un
chiffon humide. Etalonner le réfractomètre tous les 12 mois
(à l'aide d'eau distillée pour les réfractomètres 0
à 30°BX. A l'aide d'une solution Brix pour les
réfractomètres de 50 à 90°BX)
Le degré Brix est de 17
Figure 3-
Mode de fonctionnement d'un réfractomètre
2.3.4.1.4.3- Ajustement du °Bx lors de la
préparation de la confiture
Pour augmenter le °Bx :
- Ajouter du sucre au mélange.
- Diminuer la quantité d'eau ajoutée.
- Faire bouillir le mélange. En effet, en chauffant
l'eau s'évapore, mais pas le sucre. Le sucre sera donc plus
concentré dans le mélange, ce qui donne donc un degré Brix
plus élevé.
Pour diminuer le °Bx :
- Ajouter moins de sucre au mélange
- Ajouter de l'eau
- Diminuer le temps de chauffage
2.3.4.1.5- Conséquences d'un mauvais dosage du
sucre
En dessous de 50% de sucre, on aura :
· gélification impossible ;
· risque de moisissures ou de fermentation, conservation
difficile ;
· confiture trop liquide.
En dessus de 80% de sucre, on aura :
· limite de solubilité du saccharose (ce qui implique
une caramélisation du sucre non dissous).
· goût et aromes des fruits masqués par le
sucre ;
· prise en masse trop rapide ;
· confiture trop ferme ;
· risque de cristallisation du sucre
2.3.4.2- Les pectines
2.3.4.2.1- Généralités
Ce sont des substances chimiques responsables de la formation
du gel. Elles sont contenues naturellement dans les fruits, en plus ou moins
grande quantité suivant que le fruit est à maturité
intermédiaire ou bien mur. Il peut être nécessaire d'en
rajouter au cours de la cuisson pour assurer la gélification du
mélange.
On connaît, les pectines naturelles (les protopectines,
les pectines et les acides pectiques) obtenues au cours du processus de
maturation des fruits comme agrumes, mangues, pommes : peaux ou jus
concentrés et les pectines industrielles qui se présentent sous
la forme de solutions concentrées ou de poudres, définies par
leur degré SAG et leur vitesse de prise. (Wardha,
1981)
Il existe des pectines
à prise plus rapide, que l'on utilise dans le cas des confitures et
gelées pour favoriser une gélification précoce, avant
remontée des morceaux de fruits en surface. Les pectines à prise
plus lente sont utilisées lorsqu'on veut conditionner à plus
basse température (pour éviter la caramélisation et la
réversion du sucre)
Elles s'ajoutent en fin de cuisson, car chauffées trop
longtemps on va avoir une perte de leur pouvoir gélifiant. La dose
à ajouter varie selon les fruits. Les agrumes ont en
général une teneur en pectine autour de 0.4% (GRET, 1984).
Si la quantité de pectine est trop
élevée, la confiture cours le risque de devenir trop dure. Si on
ne met pas assez, la gélification n'aura pas lieu. La confiture restera
liquide. (S.I.A.R.C, 1990).
2.3.4.3- Les acides
Ils sont indispensables dans la fabrication des confitures et
servent à :
· empêcher le développement des
microorganismes ;
· mettre les pectines en solution pour qu'elles forment
un gel ;
· faciliter l'inversion du saccharose.
L'acidité d'un fruit ou d'un légume est due
à la présence de différentes molécules,
appelées acides. Pour mesurer la quantité d'acides
présents dans un produit on mesure ce que l'on appelle le pH.
Figure 4- Les différentes zones de
pH
Pour un pH de 0 à 7, on dit que c'est un mélange
acide. Un pH aux environs de 7 est un pH neutre. Un pH de 7 à 14 est
basique. La figure 4 fait une présentation des différentes zones.
Le pH des fruits est naturellement compris entre 2 et 6 (voir tableau3).
Suivant la maturité du fruit et la variété, le pH varie.
Plus un fruit est mûr, plus son pH est élevé.
Tableau 3-
Présentation des zones de développement des microorganismes en
fonction du pH de quelques fruits (CTA, 1990)
Fruit
|
pH
|
Niveau de risques
|
Contamination probable
|
Remarques
|
Citron
|
2.3
|
Risque
Faible
|
Moisissures et
rarement
les
levures
|
Les moisissures se développent à un pH compris
entre 2 et 9
|
Lime
|
2.7
|
Fruit de la
passion
|
2.9
|
Pomelo
|
3.1
|
Risque moyen
|
Moisissures
et
Levures
|
Il y a une grande probabilité de retrouver les deux
groupes de microbes.
|
Mandarine
|
3.2
|
Fraise
|
3.26
|
Orange
|
3.5
|
Goyave
|
3.5
|
Ananas
|
3.5 - 4
|
Fort risque de contamination microbienne
|
Moisissures, Levures et Bactéries
|
Ici, ces fruits peuvent êtres objets de toutes
contaminations microbiennes
|
Corossol
|
3.7
|
Tomate
|
4.2
|
Papaye
|
4.5
|
Pomme Cajou
|
4.6
|
Banane
|
4.7
|
Mangue
|
4.7
|
2.3.4.3.1.- Importance de la
mesure du pH en confiturerie
Lors de la transformation de fruit, on cherche à
ajuster le pH naturel des fruits car le pH a une influence sur :
· le développement des microbes : Les
microbes se développent très peu à un pH inférieur
à 4.
· les réactions chimiques de dégradation
des produits : Les réactions chimiques naturelles sont
limitées en pH très acide.
· le goût : l'acidité permet de faire
ressortir le goût du fruit. Trop d'acidité donne un goût
piquant dans la bouche.
· la texture : le pH est important pour la
gélification des confitures, gelées, marmelades et pâtes de
fruits. Il doit être compris entre 2,8 et 3,5.
On mesure le pH à l'aide de papier pH ou d'un
pH-mètre.
Lorsque le pH est trop haut (pas assez acide) : dans ce
cas, on cherche à ajouter des produits qui ont un pH plus bas dans notre
mélange. On va par exemple ajouter du citron (pH d'environ 2,4), des
oranges acides ou des produits industriels tel que l'acide citrique.
Au cas où le pH trop bas (trop acide) : dans ce
cas, on ajoute de l'eau au mélange. En effet, l'eau a un pH de 7, ce qui
permet donc d'élever le pH du fruit.
On doit faire attention, la réaction lors d'ajout
d'acide dans un mélange n'est pas immédiate, si on ajoute de
l'acide, bien mélanger et attendre quelques minutes avant de prendre le
pH.
On corrige le pH des fruits faiblement ou moyennement acides
en ajoutant l'un des différents types d'acides. On peut utiliser des
acides produits par l'industrie, vendus en poudre comme l'acide citrique,
tartrique ou utiliser le jus de citron ou de chadèque qui convient
parfaitement. L'acide doit être ajouté plutôt en fin de
cuisson pour faciliter la formation du gel. L'ajout de l'acide doit être
fait jusqu'à ce que le pH de la confiture soit compris entre 2.8 et 3.5.
Si on ne respecte pas la dose, des conséquences graves pourraient
être enregistrées. D'une part, si la dose est trop
élevée les quantités de sucre et de pectine risquent
d'être en proportion trop faible et la confiture ne prend pas ; en
suite un sirop très liquide flottera en surface. D'autre part, si on ne
met pas assez d'acide, le gel ne se formera pas et il y aura risque de
cristallisation du sucre.
2.3.4.4- Equilibre sucre - acide - pectine
Ces trois facteurs sont liés et leurs pourcentages
respectifs déterminent les limites de la zone de gélification.
Les limites de variation des doses de sucre et d'acide sont beaucoup plus
larges dans le cas des fruits riches en pectine. On voit que plus
l'acidité est forte, plus la quantité de sucre à utiliser
est faible (Cheftel, 1990). L'équilibre acide - pectine - sucre
détermine la zone de gélification optimale. La figure 5
établit une relation entre le taux de sucre et d'acide dans le processus
de formation du gel.\
2.3.4.5- Importance de la gélification de la
confiture
Elle joue un grand rôle dans la
conservation du produit fini. En effet, le jel obtenu par l'association de
sucre - acide - pectine constitue une barrière qui empêche la
migration ou la multiplication des microbes au où ils seraient
présents dans le produit fini. De plus, la gélification renforce
l'attraction du produit fini. Car, une confiture à sirop non
épais est mal appréciée par les consommateurs.
Limite de gélification des gelées à 0,5%
de pectine
Limite de gélification des gelées à 0,25%
de pectine
2 pH
3,4
50%
80%
Zone de gélification impossible
Teneur en sucre
Limite de gélification des gelées à 1% de
pectine
Figure 5- Courbe de SPINCER
2.3.4.6- Les problèmes rencontrés dans la
fabrication de la confiture de chadèque
On rencontre souvent beaucoup de problèmes dans la
transformation de chadèque en confiture. Ces problèmes se posent
souvent quand on ne maîtrise pas bien les recettes ou quand on n'agit pas
avec dextérité aux différentes opérations. Ce qui
souvent, amène à des produits de qualité médiocre.
Le tableau 4 en fait donc un petit résumé.
Tableau 4- Problèmes
rencontrés dans la fabrication de confiture de chadèque et leurs
causes possibles
Problèmes
|
Causes possibles
|
Fruits durs
|
- cuisson dans un sirop épais avec une
pré cuisson insuffisante
- fruits cuits dans une eau trop dure
|
Décoloration des fruits
|
- cuisson trop prolongée
- refroidissement trop lent
- fruits trop mûrs
|
Confiture molle
|
- pectine ajoutée trop tôt et
dégradée par la chaleur
- teneur en pectine trop faible
|
Exsudation d'un sirop
|
- trop grande acidité
- acide ajouté à basse
température
- déficience en pectine
- excès d'eau
|
Développement de moisissures/
fermentation
|
- contamination du récipient avant
remplissage
- mauvaise étanchéité des
récipients
- cuisson insuffisante
- stockage dans un endroit trop humide et trop chaud
|
Source : GRET, 1984
2.3.5- Importance du sel dans
la désamérisation
Certains composés contenus dans
le mésocarpe (blanc) comme les oleuropéines confèrent un
goût amer au produit fini et le rend inconsommable. Il est donc
nécessaire de faire l'usage de sel pour enlever l'amertume du fruit.
Pour que le traitement soit efficace il faut que la dose de sel soit
raisonnable et le temps de trempage soit maintenu. L'opération de
désamérisation s'effectue dans des bacs de trempage et on
échange l'eau toutes les quatre heures pendant un jour (trempages
successifs). (SIARC, 1995)
2.3.6- Les facteurs qui influencent le temps de
trempage
Le temps de trempage doit être
fixé en tenant compte de certains facteurs. S'il est trop court les
fruits auront un goût amer et s'il est trop long, les fruits risquent de
s'abîmer et on aura des difficultés à obtenir
l'acidité nécessaire. Donc, pour le trempage, on doit tenir
compte :
· du degré de maturité
· de la température ambiante
· de la concentration de la solution utilisée
2.3.7 -Les différentes échelles de fabrication
de la confiture en Haïti
On dénombre en Haïti l'échelle
familiale, artisanale et même semi-indusrielle)
(AGRICORP SA, 2003). Pour faire cette classification on se base sur
plusieurs paramètres. Les gammes de produits élaborés et
leurs destinations, la part de marché occupée, les
matériels présents au niveau des unités de transformation,
le nombre de gens travaillant au niveau des unités et la quantité
de produits bruts transformés.
2.3.8-Origine de la bio contamination
Elle peut-être provoquée par la flore libre de
l'atmosphère ou par les transformateurs dans leurs activités
polluantes. Les ingrédients peuvent apporter aussi des microorganismes
latents qui n'attendent que les actions d'altération du produit. Le
couple humidité / chaleur sont favorables au développement des
moisissures et des levures dans le produit emballé en cas où le
remplissage et la fermeture font défaut.
2.3.9- Action des
micro-organismes
2.3.9.1- Les champignons microscopiques
Les champignons microscopiques, comme leur nom l'indique,
sont des éléments microscopiques non photosynthétiques,
leur énergie provient de l'oxydation des composés chimiques
organiques (fructose, mannose et le glucose) en présence
d'oxygène conduisant à la formation de gaz carbonique et de l'eau
suivant cette réaction :
C6H12O6 +
6O2 6CO2 +
6H20. Le métabolisme fermentaire conduit à la
formation d'éthanol (2CH3CH2OH) et du
CO2. Les champignons non toxiques modifient le goût
et l'aspect du produit le rendant impropre à la consommation. Ils sont
de deux types : les moisissures, qui se développent à la
surface des aliments en présence de l'oxygène, comme une sorte de
mousse repartie en taches veloutées ou en poches déliquescentes
et les levures qui se multiplient à l'intérieur du produit et
provoquent la fermentation. Les levures sont à l'origine de la
fermentation d'alcool ou d'acide dans les solutions sucrées (Poulard,
1989).
D'une manière générale, pour lutter
efficacement contre les levures et les moisissures dans les IAA, on peut
utiliser divers moyens de traitement appliqués directement ou
indirectement sur les aliments pour limiter les sources de contamination.
(Poulard, 1989), a énuméré les moyens suivants :
· Stérilisation par la chaleur
· Utilisation de chlrox
· Utilisation du froid
· Modification de l'acidité
· Ajout de conservateurs chimiques
2.3.9.2- Conditions nécessaires à la vie et
à la multiplication des levures et des moisissures
Plus les conditions du milieu sont favorables à leur
vie, plus ils sont nombreux et se reproduisent vite, plus l'aliment se
dégrade rapidement. Les caractéristiques physico-chimiques du
produit et les conditions dans lesquelles il est conservé,
déterminent la vitesse à la quelle ces microorganismes vont se
multiplier.
Pour le pH, les milieux neutres (pH =7) sont les plus propices
à la croissance de ces microorganismes. Si le nombre d'espèces
qui survivent en milieu acide est réduit, les moisissures très
résistantes peuvent se développer au pH compris entre 2 et 9 et
les levures entre pH 2.5 et 8.5. Les bactéries sont plus exigeantes, on
les retrouve dans les produits transformés dont le pH est plus
élevé comme les Clostridium botulinum responsables des
intoxications alimentaires mortelles (TIM)
Les levures se développent à une aw =0.88 et les
moisissures à une aw = 0.80. (Bourgeois, 1991).
Il est donc obligatoire de faire suivre aux confitures
préparées et emballées la stérilisation et un
conditionnement approprié.
2.3.9.3- Microflore aérobie mésophile totale
C'est l'ensemble de microorganismes aptes à se
multiplier dans l'air aux températures moyennes, plus
précisément ceux dont la température optimale de
croissance se situe entre 25 et 400C. Cet ensemble engobe les
microorganismes pathogènes d'une part et divers organismes
d'altération d'autre part. La conservation à basse
température réduit leur importance sur le plan
d'altération au profit des bactéries mésophiles
(O'Connor-Shaw, 1994).
2.3.9.3.1- Valeur indicative de l'effectif de la microflore
aérobie mésophile totale
On donne souvent à cette microflore une
définition plus méthodologique : Ce sont des microorganismes
aptes à donner naissance à des colonies visibles après
trois (3) jours à 300C sur un gélose pour
dénombrement. Sur le plan hygiénique il n'y a pas de
corrélation étroite entre l'importance de la flore totale et la
présence de microorganismes pathogènes dans le produit, mais
selon Miskimin cité par Bourgeois, on peut en dire autant des
résultats des autres tests et le dénombrement de la flore totale
reste la meilleure méthode d'appréciation de la qualité
microbiologique des aliments.
2.3.10- Les conservateurs
généralement utilisées dans la conservation de la
confiture
Il existe de nombreux conservateurs, utilisables dans les
produits alimentaires en accord avec les lois internationales de protection des
consommateurs. Chacun d'entre eux est spécifique par rapport à
tel ou tel type de micro-organisme. On ne doit pas dépasser les doses
maximales autorisées afin de garantir la sécurité des
consommateurs.
Tableau 5- Les conservateurs
généralement utilisés ainsi que leur dose maximale
(FRANCOIS, 1995).
Conservateur
|
Efficacité
(zone de pH)
|
Dose maximale
|
Microorganisme dont la croissance est
inhibée
|
Acide benzoïque/
Benzoate de Na
|
2.5 -4
|
0.05 %
|
Levures et bactéries
|
Métabisufite de Na ou de K
|
2.5-5
|
0.1 %
|
Moisissures et bactéries
|
2.3.11-Valeur Alimentaire de la confiture
La confiture est composée de deux
éléments clés : les fruits et les sucres. Les
confitures jouent un rôle significatif dans l'alimentation des adultes et
des enfants notamment dans le premier repas du jour, le petit déjeuner.
Le sucre constitue la part la plus importante de la valeur
énergétique de cet aliment : 63 - 70 %. Sa digestion est
facilitée par le fait qu'une seule diastase : saccharase
(sécrétée par le sucre de l'estomac transforme le
saccharose en glucose et fructose). Les fruits apportent 10-15 % de cellulose
brute, des éléments minéraux, des matières
pectiques, des acides organiques (citrique, malique ou tartrique) à
l'état de trace. 100 grammes de confiture apportent 260 - 285 calories
(Roux, 1994). La confiture de chadèque est très pauvre en
protéines ; le mésocarpe n'en contient pas ou s'il en
contient est négligeable. A cause des différents traitements
(trempage, chauffage) qu'on fait subit le blanc, dans les produits finis, elles
sont à l'état de trace.
2.3.12-Matériau d'emballage de la confiture
Une fois la cuisson terminée, le produit doit
être emballé à chaud aussi tôt que possible. Le
matériel le plus couramment utilisé est le verre. L'emballage a
plusieurs fonctions (Bidault, 1984).
· Informer le consommateur
· faciliter sa manipulation
· Protéger le produit
2.3.12.1-Le verre et ses propriétés
Le verre est l'un des plus anciens parmi les matériaux
utilisés dans la confection des récipients destinés
à la conservation des denrées alimentaires. Toutefois, le
bois et la peau d'animaux l'on précédé. Ce n'est qu'au
XIXe qu'a débuté la fabrication automatique de
récipient de verre pour certain produits alimentaires et il n'y a
environs qu'une cinquantaine d'années qu'a commencé la mise au
point des bouchages dont on dispose aujourd'hui (Cheftel, 1977).
Le verre est un silicate complexe, composé
essentiellement de silice (SiO2), d'oxyde de sodium
(Na2O) et d'oxyde de calcium (CaO). Il possède une haute
stabilité thermique, chimique, lumineuse et ses propriétés
mécaniques ne sont pas modifiées par le vieillissement (Brun et
al.., 1983).
L'inertie du verre n'est pas absolue, mais les
phénomènes d'interface conduisent à des migrations
toujours inférieures à la limite admissible soit 60 ppm ou 100
mg/dm2.
Thermiquement le verre est stable au deux sens du terme.
D'une part, les phénomènes restent très faibles à
température ordinaire. D'autre part, l'emballage n'est pas
modifié par des séjours à basse température
(-20oC) ou à haute température (60oC). Les
propriétés de durabilité et de non
déformabilité sont bien connues.
Le verre est imperméable aux gaz, aux vapeurs et aux
liquides ; cependant, la migration n'est pas mesurable par les
méthodes les plus fines. Sa structure empêche aussi la migration
des micro-organismes. Il ne possède pas d'odeurs et ne transmet pas
celle du milieu environnant.
Le verre peut être aussi une barrière vis -
à - vis des rayons lumineux nocifs pour le contenu ; sa couleur et
son spectre d'absorption peuvent être adaptés au contenu (Roux,
1994).
En Europe, la vente des confitures se fait
généralement dans des récipients de 12 0z mais en
Haïti la vente se fait généralement dans des bocaux de 16
0z.
Chapitre III
MATERIELS ET METHODES
Ce travail a
été, en grande partie, réalisé dans l'atelier de
transformation de fruits de l'entreprise artisanale TACHA située
à Santo 19. Dans un premier temps il a été
procédé à une enquête exploratoire. Dans un second
temps, à partir de fruits (chadèques) achetés sur le
marché de la Croix - des - Bouquets et transportés dans
l'atelier, des formulations de confiture ont été
élaborées en vue d'étudier l'effet du sel sur la
désamerisation et celui de la pectine industrielles sur les
différents paramètres de qualité du produits fini.
3.1- Enquête exploratoire
Cette étape consiste
à collecter le maximum de données sur le sujet de l'étude.
Elle avait pour but de mieux orienter le travail et mieux établir le
dispositif expérimental. A ce stade, certaines institutions ou
personnalités oeuvrant dans le domaine ont été
consultés. Il s'agit du responsable de l'atelier TACHA, les
organisations se regroupant au sein du collectif commercial sud (COCOMS), le
coordonnateur du programme de développement rural (PDR) et certains
cadre de l'ANATRAF qui ont une bonne vision sur la problématique
évoquée.
3.2- Mise au point des produits
3.2.1- Matériel végétal
L'étude a été menée sur une
variété de chadèque douce à chair épaisse en
provenance de Thiotte (Département du Sud-est) achetée à
la Croix des bouquets. Les fruits ont été choisis à un
certain degré de maturité puis transportés en voiture
à l'atelier de transformation. La partie la plus importante dans le
cadre du travail est le blanc (albédo) ou mésocarpe qui sert
à la préparation de la confiture. Le jus du fruit a
été utilisé pour corriger l'acidité de la
confiture.
A ce niveau de maturité, les fruits sont de
couleur jaune (épicarpe), le mésocarpe utilisé pour la
production de la confiture est de couleur blanche. Le poids moyen des fruits
utilisés est de 0.40 Kg.
3.2.2- Dispositif expérimental
La fabrication de confiture de chadèque exige une suite
d'étapes commençant par les opérations
préliminaires jusqu'à la cuisson. L'une des opérations
jugées très importante est la désamérisation qui
consiste à enlever l'amertume du mésocarpe. Pour cette
opération, le sel est utilisé comme élément moteur.
Pour maintenir une bonne gélification de la confiture, en plus de la
pectine contenue naturellement dans le mésocarpe, l'apport de pectine
industrielle a été fait au cours de la cuisson. En suite, les
autres ingrédients entant dans la fabrication du produit fini, sucre,
eau, mésocarpe ont été pris en compte.
Un dispositif permettant d'étudier l'effet de trois
doses de sel sur la désamérisation ainsi que celui de trois doses
de pectine industrielle ajoutée en fin de cuisson a été
mis en place.
3.2.2.1- Etude de l'effet du sel sur la
désamérisation
Le rôle du sel consiste à enlever les substances
oleuropéines qui confèrent le goût amer au blanc. Pendant
l'expérience, le sel a été utilisé lors du
préchauffage de l'albédo (blanc) et en suite au cours du
trempage. Les différentes doses de sel qui ont été
utilisées par rapport au poids du mésocarpe sont : 0.75, 1.25 et
1.75 %. Fig. 6
3.2.2.2- Etude de l'effet de la pectine sur le produit
fini
La pectine est l'élément moteur dans la
formation du gel (gélification). La gélification a un rôle
important sur la qualité du produit. Elle le protège contre la
migration des microbes et lui confère un bon attrait visuel.
Pour l'expérience, les doses de pectines varient de
0.40, 0.60, 0.80 %. Fig. 6. Ces doses ont été fixées
à partir des données de littérature suivies des calculs.
Réf. AnnexeE.
Variété de chadèque à
chair épaisse provenant de Thiotte
Lot (1)
ALBEDO
Désamerisation
% de
sel
0.75% 1.25%
1.75%
% de
pectine
0% 0.40 0.60 0.80
0% 0.40 0.60 0.80 0%
0.40 0.60 0.80
_______________________________________________________________________
12 échantillons par lots
Figure 6- Schéma du dispositif
expérimental
Avec les trois répétitions faites lors de
l'expérience, trente six (36) échantillons ont été
élaborés au total.
3.2.3- Opérations préliminaires amenant
à la mise au point des échantillons de confiture (Triage, Lavage,
Epluchage)
Les fruits ont été triés pour
éliminer les fruits impropres à la transformation puis
lavés à grande eau pour enlever les impuretés. Les fruits
lavés ont été par la suite divisés en trois lots de
70 fruits chacun. A l'aide d'une balance de marque DETECTO et de
capacité 10 kg, les fruits ont été pesés puis
épluchés pour avoir le mésocarpe (albédo).
Une fois le mésocarpe enlevé du fruit,
l'extraction du jus a été faite avec de presse-agrume. Le jus a
donc été tamisé ensuite puis conservé dans des
gallons au réfrigérateur pour être utilisé lors de
la mise au point des produits. Fig.7
3.2.4- Désamérisation du blanc
Le sel, la chaleur et l'eau sont considérés
comme des éléments moteurs dans cette opération. Dans le
cadre de cette étude le facteur sel était variable, trois (3)
taux de sel ont été fixés au cours de cette
opération. Ils correspondent aux trois (3) pourcentages (0.75,
1.25, 1.75%) de sel pris en fonction du poids du mésocarpe.
Chaque lot a été traité avec un pourcentage de sel. Neuf
(9) récipients servaient au trempage des sous lots.
Le mésocarpe est ensuite
préchauffé avec le sel dans des marmites en Inox pendant cinq (5)
minutes après ébullition. L'eau chaude est versée dans des
conduits et ensuite remplacé par de l'eau froide avec l'ajout de sel
pour le trempage (3 fois à intervalle de 4 heures). Pour le trempage,
les morceaux sont immergés dans l'eau. Une fois que l'amertume n'est
plus observée dans le mésocarpe, l'eau du trempage est
versée, les quartiers sont nettoyés et coupés en petits
morceaux de 8 x 6 cm. Ensuite, les fruits sont passés au presto (marmite
à pression) pour attendrir les morceaux.
3.2.5- Les formulations (% sucre, pectine, eau, fruits)
Pour
la mise au point des échantillons, les paramètres suivants ont
été pris en compte :
· La teneur initiale des fruits en pectine
· L'acidité initiale du blanc
· La dégradation de la pectine du fruit (blanc) au
cours de la cuisson
· Les normes (pH, 0Brix) admises pour les
confitures en général
· La teneur initiale en eau du blanc après la
désamérisation
Ensuite, des valeurs approximatives pour chaque
ingrédient ont été donc déterminées. Pour
les pourcentages de pectine, ils sont déterminés à partir
des calculs présentés en annexe E.
Au cours des formulations, les ingrédients :
sucre, eau, fruit, acide, arome, entrant dans la fabrication du produit ont
été fixés et d'autres ingrédients (pectine
industrielle) ont été variés. Cette étape
était importante pour la réalisation des différents
spécimens de confiture.
Chaque sous lot traité avec des pourcentages de sel
différents est sujet à quatre (4) doses de pectine
différentes : 0, 0.40, 0.60, 0.80 % calculés par rapport au
poids du mésocarpe. La dose 0% correspond à la pectine naturelle
initialement dans les fruits sans l'ajout de pectine industrielle. Pour chaque
formulation on a utilisé :
500 grammes de mésocarpe
620 grammes de sucre
100 ml. jus de chadèque
750ml d'eau
Variation des doses de pectine apportée (0, 2, 3, 4
grammes correspondant aux pourcentages sus - mentionnés)
3.2.6-Cuisson
L'opération de cuisson a été
réalisée dans des marmites à cuisson en acier Inox. Le
blanc (mésocarpe) a été chauffé dans du sirop de
sucre pour être cuit.
Le sirop de sucre est préparé et versé
dans des récipients de cuisson, puis les fruits ont été
ajoutés. Au départ on part d'un feu doux pour faciliter la
pénétration du sucre dans les fruits. On augmente
l'intensité du feu tout en agitant le mélange avec une
cuillère pour éviter la caramélisation du produit. Au
cours de l'ébullition, la température a été
contrôlée à l'aide d'un thermomètre et la mesure de
la concentration en sucre. Cette dernière est arrêtée quand
la concentration atteint (64 - 650Brix) à l'aide d'un
réfractomètre de marque Leica 10432, 44 -770 Brix.
Le jus de chadèque est ajouté en fin de cuisson
ainsi que la pectine. Le pH a été déterminé
à l'aide d'un pH-mètre de marque CORNING.
3.2.7- Mise en
pots
Elle a été fait de façon manuelle avec
une petite cuillère et à chaud (Température
96-980C). On a pris le soin d'éliminer les bulles d'air
à l'intérieur du bocal qui, non seulement sont des
réservoirs éventuels de microorganismes (levures et moisissures),
mais aussi tendent à rendre le produit moins attrayant. Les bocaux ont
été fermés hermétiquement à la main.
3.2.8- Codage
Pour faciliter l'identification des échantillons
après la stérilisation et les prochaines étapes de
l'étude, les notations A, B,C sont utilisées pour designer les
lots1, 2, 3. Les lettres D, E, F désignent les pourcentages (%) de sel
respectivement 0.75, 1.25, 1.75%. De même, G1, G2, G3 les pourcentages de
pectine (0.40, 0.60, 0.80). Ainsi, le code AEG1 signifie confiture de lot A
traitée avec 1,25 % de sel et l'ajout de 0.40 % de pectine.
3.2.9- Post-Stérilisation
Les bocaux bouchés sont ensuite introduits dans un
presto puis enfermés pour la stérilisation à une
température de 100 0C. Cette opération a duré
10 minutes après l'ébullition. Quoique la
post-stérilisation agisse sur le goût du produit fini, le soin
nécessaire a été porté pour éviter une
prolongation de la durée de l'opération.
3.2.10- Refroidissement
Dans des cuvettes munies d'eau froide le refroidissement a
été fait. Les bocaux ont été plongés dans de
l'eau et l'eau tiède a été remplacée tout à
coup par de l'eau froide. Le refroidissement rapide consiste à
éviter la poursuite de la cuisson de la confiture à
l'intérieur des bocaux qui aura pour conséquence la
dégradation de la pectine.
3.2.11- Mise des Seals (Scellage des bocaux)
Après avoir été essuyés avec des
torchons, à l'aide d'un sealer (un appareil électrique), des
seals (protection plastique) ont été mis aux bouchons des bocaux
remplis pour rompre tout contact du produit avec l'extérieur
évitant ainsi toute contamination microbienne. Cette opération
une fois terminée, les bocaux sont prêts pour le stockage dans des
boites en carton à la température ambiante de la salle
(300C environs).
Opérations préliminaires (triage,
lavage)
Constitution des lots (+ pesées)
Préparation du blanc (albédo)/
Epluchage
Extraction du jus
Pesée du mésocarpe des différents lots
(répétition)
Prise de poids des différents %
de sel par rapport au poids du mésocarpe
Désamérisation
Desamerisation
Desamerisation
10étape
Préchauffage des différents lots (eau +%
sel)
20 étape
Rejet de l'eau Trempage dans des cuves
(trois changements d'eau)
(Intervalle 4 heures)
30 étape
Nettoyage / Standardisation des
morceaux
40 étape
Passage au presto (Raffiner le blanc)
Préparation du sirop de
sucre
Formulation (% sucre, pectine, eau,..)
Cuisson (mélange fruit + sirop)
Ajout d'arome
Mesure de pH, de Température
Ajout de pectine et d'Acide en fin de
cuisson
Mesure de 0Brix Remplissage à chaud
Codage
Sceller les bouchons
Refroidissement Post - Stérilisation des
bocaux
Stockage
Figure 7- Fiche synthétique du
procédé de fabrication de la confiture de
chadèque
3.3- Détermination des
caractères physico-chimiques
Les résultats obtenus
grâce à ces analyses permettront de les comparer à ceux du
Codex Alimentarius. Ils révèlent d'une importance énorme
parce qu'ils permettront, non seulement de caractériser le produit, mais
aussi de faire une idée sur la conservation du produit.
Les paramètres physico-chimiques tels : le pH, les
sucres totaux et réducteurs, l'acidité totale, les solubles
solides et l'humidité ont été détermines selon les
méthodes recommandées par l'AOAC (1975). Les formules de calcul
pour les différents paramètres sont présentées en
annexe.
3.3.1- Détermination du degré Brix (0Bx)
Le degré Brix mesure le taux de matières
sèches solubles contenues dans une solution sucrée. Il est
déterminé avec un réfractomètre. Trois mois
après la mise au point des échantillons, le paramètre
0Bx a été déterminé une nouvelle fois
pour les différents échantillons.
A l'aide d'un réfractomètre électronique
de marque Fisher et modèle SERIAL, la concentration en sucre a
été déterminée. Une goutte de sirop filtré
dans du papier absorbant a été déposée sur la lame
du réfractomètre munie d'un prisme en dessus. A travers le prisme
on a fait la lecture sur la règle graduée située au fond
de l'appareil et éclairée avec la lampe électrique.
3.3.2- Détermination du pH
Pour déterminer le pH, un pH-mètre
électronique de marque CORNING a été utilisé.
L'électrode était trempée dans la solution de confiture
à analyser après l'avoir calibré avec des solutions
tampons de pH (4) et (7). On obtient une lecture directe du pH.
3.3.3- Dosage de l'acidité totale
Elle correspond à l'ensemble de substances volatiles ou
fixes à réaction acide contenues dans la confiture. Pour
évaluer leur concentration, une base (NaOH 0.1N) a été
agit sur la solution de confiture préparée (100ml) selon le
principe qu'un équivalent base neutralise un équivalent acide en
présence de phénol phtaléine
(réf : mode Opératoire en annexe). Elle est
exprimée en meq ou mg d'acide citrique / 100 g de produit.
3.3.4- Dosage des sucres totaux et des sucres
réducteurs
Quatre mois (4) après la mise au point des
spécimens on a entamé ce dosage. Le dosage par la méthode
chimique se base sur le principe de la réduction du cuivre de
CuSO4 en milieu alcalin et l'oxyde de cuivre
Cu2O formé est ensuite oxydé par
l'iode naissant se dégageant d'une solution d'iodure et d'iodate de
potassium en milieu sulfurique. On titre l'iode en excès par du
thiosulfate de sodium en présence d'empois d'amidon après une
première hydrolyse (sucres réducteurs) et une deuxième
hydrolyse (sucres totaux).
Pour doser la totalité de sucres on les rend tous
réducteurs, c'est à dire qu'on hydrolyse le saccharose en glucose
et en fructose, eux-mêmes sucres réducteurs.
Pour les sucres non réducteurs, le dosage a
été fait par la méthode polarimétrique (au moyen
d'un polarimètre) et les sucres totaux par la méthode chimique et
à partir de la formule :
(Sucres totaux = sucres réducteurs - sucres non
réducteurs), la détermination des sucres réducteurs a
été faite.
3.3.5- Détermination de l'humidité
Elle exprime la quantité d'eau contenue dans le produit
et elle informe sur une éventuelle détérioration du
produit. L'humidité a été déterminée suivant
la méthode décrite par AOAC 22013. Dans une
capsule en porcelaine préalablement incinérée et
tarée, on introduit environs 10 grammes de confiture exactement
pesés. On sèche à 70 0C sous vide
jusqu'à ce que deux (2) pesées consécutives faites
à 2 heures d'intervalle ne diffèrent pas de plus de 3 mg. Un
dessiccateur a été utilisé pour mettre
l'échantillon à l'abri de l'humidité.
3.4- Détermination des
caractères microbiologiques
Tous les transformateurs s'intéressent aux
résultats microbiologiques. Ils permettent de dire si les produits
fabriqués sont en conformité aux normes internationales admises.
De plus, sans ces résultats on ne peut pas parler de l'innocuité
des produits.
Trois (3) mois après la mise au point des
échantillons, les analyses microbiologiques ont été
débutées. Quant aux paramètres microbiologiques, ils ont
été déterminés au laboratoire de contrôle de
qualité des denrées alimentaires de la FAMV pour dénombrer
les germes aérobies mésophiles avec des milieux PCA (germes
totaux) et YGC (Comptes Levures et Moisissures), en utilisant la méthode
des dilutions. Des dilutions de 10-1, 10-3 ont
été faites dans des boites de pétri et l'incubation a eu
lieu à l'étuve à la température de 300C
pendant 72 heures pour la recherche des germes totaux aérobies
mésophiles et 250C (ISO 4833 : 1991) et pendant 5 jours
pour la recherche des levures et moisissures (méthodes ISO 7954 :
1987). En annexes C3 et C4, les modes
opératoires pour le dénombrement de ces microorganismes sont
décris.
3.5- Evaluations sensorielles
Soixante quatre jours (64) après la mise au point des
produits, les échantillon ADG0, ADG1,
ADG2, ADG3, AEG0, AEG1,
AEG2, AEG3, AFG0, AFG1,
AFG2, AFG3 ont été évalués
suivant leur couleur, leur texture, la saveur et leur goût. Pour ces
tests il n'y avait pas de répétition. On ne pourra pas tenir en
haleine un consommateur avec 24 echantillons sucrés. Seulement le lotA a
été évalué. L'évaluation était
destinée à donner à la fois une idée sur
l'acceptation des différentes formulations de confiture ainsi qu'une
appréciation globale des produits. Les tests de différence
(classement par rang) et de préférence (Hédonique), tels
que décrits par WATTS (1991) et LARMOND (1977), ont été
retenus et réalisés à la salle des professeurs de la
FAMV.
3.5.1- Le test de classement par rang
Il consistait à évaluer les paramètres
couleur et texture. Un panel de vingt dégustateurs amateurs tous de
confiture de chadèque issus de différents ateliers du pays et
vendues aux supermarchés a été constitué. Ils ont
été recrutés parmi les étudiants de la FAMV issus
de différentes années académiques. Il a été
demandé aux panélistes de classer par rang les
échantillons codés en fonction de l'acceptation, en attribuant
une note allant de un (1) pour l'échantillon le plus acceptable à
douze (12) pour le moins acceptable sans admettre d'égalités.
Les échantillons ont été
présentés (bocaux et cups transparents) simultanément pour
faciliter plusieurs observations au besoin. A chaque échantillon on a
attribué un numéro aléatoire à trois chiffres.
Le test a été réalisé à la
température de la salle sans influence d'agents externes (bruit,
odeurs....). En annexe B2 on présente le questionnaire relatif à
ce test ainsi que les résultats de ce test.
3.5.2- Le test Hédonique
Ce test a été retenu pour évaluer d'une
façon générale le degré d'appréciation des
échantillons de confiture, dans les mêmes conditions que le test
de différence à savoir : même panel, même
endroit, même codage. En plus, de l'eau distillée a
été mise à la disposition des dégustateurs afin de
tenir les papilles en haleine après chaque échantillon
évalué.
Les dégustateurs ont été appelés
à donner leur appréciation pour les échantillons de
confiture codés en exprimant l'appréciation sur une
échelle à neuf niveaux allant de <<aime
énormément>> à << déteste
beaucoup>> en passant par << neutre>> avec un nombre variable
de niveaux intermédiaires. Le formulaire relatif à ce test est
présenté en annexe B1. Ces mentions sont en suite converties en
notation numérique allant de neuf pour la première mention et un
pour la dernière aux fins d'analyse des données.
3.6-Traitement statistique des données
Les résultats des analyses de laboratoire et
sensorielles ont été soumis à l'analyse de variance
(ANOVA) à un niveau de signification de 0.05. En cas de
différence significative des moyennes des échantillons, le test
de comparaison multiple de DUNCAN est utilisé pour
déterminer les échantillons qui diffèrent les uns des autres.
Chapitre IV
RESULTATS ET DISCUSSIONS
4.1- Mesure de poids pour les
différents lots de fruits et le mésocarpe obtenu
Les
fruits retenus pour l'étude ont été classés en
trois (3) lots ayant chacun 70 fruits afin de pouvoir répéter
l'expérience et d'identifier les variations qui pourraient en
résulter. Le poids net et le rendement en mésocarpe pour chaque
lot sont donnés dans le tableau 6
Tableau 6-
Pourcentage de mésocarpe traité par rapport au poids brut des
chadèques
|
CHADEQUES TRAITES
|
Lots
|
N
(nombre de fruits)
|
PB (kg)
(poids brut)
|
PM (kg)
(poids moyen)
|
PNM (kg)
poids net mésocarpe
|
Rdt M (%)
rendement M
|
A
|
70
|
28.41
|
0.40
|
5.10
|
17.95
|
B
|
70
|
28.90
|
0.41
|
5.58
|
19.30
|
C
|
70
|
29.85
|
0.42
|
5.82
|
19.49
|
Total
|
210
|
87.16
|
0.41
|
16.50
|
18.93
|
Rdt M (rendement en mésocarpe) = PNM
× 100 / PB
· Tous les fruits n'ont pas la même taille et la
même quantité d'albédo, c'est ce qui explique ces
variations de rendement entre les lots.
4.2- Evolution du poids du
mésocarpe avant et après le processus de désamerisation
Le poids du mésocarpe net obtenu après
l'épluchage augmente par absorption d'eau lors du processus de
désamerisation suivi du nettoyage, le tableau ci-dessous en donne une
idée.
Tableau 7- Evolution du poids
(kg) de mésocarpe pendant les opérations de préparation du
fruit.
LOT
|
Poids initial (Pi)
|
Poids final (Pf)
|
Pf-Pi
|
Pourcentage d'eau
Absorbée
|
A
|
5.10
|
6.82
|
1.72
|
33.72
|
B
|
5.58
|
7.50
|
1.92
|
34.40
|
C
|
5.82
|
7.80
|
1.98
|
34.02
|
Total
|
16.50
|
22.12
|
5.62
|
34.06
|
Le pourcentage d'eau absorbé pour l'ensemble des trois
(3) lots après le traitement est :
(Pf-Pi)×100 / Pi = 34.06 % d'eau
Pf = Poids final Pi = Poids initial
4.3- Influence du sel sur la
texture du mésocarpe pendant l'opération de
désamerisation, sur la couleur et le goût du produit après
la cuisson.
Le sel agit pendant le
trempage sur le mésocarpe en le rendant plus ou moins apte à
l'opération de nettoyage. En effet, on a constaté que le blanc
traité avec le plus fort pourcentage de sel reste plus ferme ce qui
facilite l'opération de découpage des morceaux et
l'enlèvement des fibres avant le passage au presto. Le sel exerce une
certaine influence sur la couleur ; en effet, le mésocarpe qui
présentait une couleur blanche donne après le trempage une
couleur légèrement jaunâtre. Lors de la dégustation,
les spécimens élaborés avec le plus faible pourcentage de
sel lors de la désamerisation laissent un léger goût amer
dans la bouche. Il en est de même pour la couleur ; dès la
préparation du mésocarpe pour la cuisson et la fin de la cuisson,
une variation au niveau de la couleur a été observée entre
les lots. Plus le pourcentage de sel est élevé, plus la couleur
du produit est prononcée.
4.4- Caractéristiques
physico-chimiques, microbiologiques et sensorielles des échantillons de
confiture élaborés.
Les analyses ont été réalisées
dans l'intervalle de cinq (5) à six (6) mois. Le but était
d'évaluer des différents échantillons de confiture
à l'étude, le niveau de contamination microbienne et voir leur
niveau de stabilité dans le temps. La détermination des
paramètres physico-chimiques permettra de se faire une idée sur
la variation ou les écarts entre les différents
échantillons élaborés en tenant compte des
paramètres variables du dispositif expérimental.
4.4.1- Caractérisation
physico-chimique des spécimens de confiture
4.4.1.1- Humidité des
produits
La connaissance de l'humidité de la
confiture renseigne sur l'aptitude du produit à la conservation et d'un
éventuel développement microbien. Il existe une étroite
relation entre l'humidité et l'aw qui conditionne la vie de tel ou tel
groupe de microbes.
En annexe A4, les données relatives au paramètre
Humidité sont présentées. Ces taux varient de 28.81
à 30.73.
Lorsqu'on analyse le tableau 10 d'analyse de variance à
partir du test statistique ANOVA à un degré de liberté
á = 0.05, on constate qu'il existe une petite différence assez
significative entre les moyennes des échantillons de confiture
élaborés. Le coefficient F calculé étant
supérieur au coefficient F tabulé du tableau de Ficher.
Tableau 8- Analyse de
variance pour le paramètre humidité
Source de Variation
|
DL
|
SC
|
MC
|
Coefficient F
|
Calculé
|
Tabulé (P = 0.05)
|
Traitement
|
2
|
16.64
|
8.32
|
22.80°°
|
3.32
|
Erreur
|
33
|
12.04
|
0.36
|
|
|
Total
|
35
|
28.68
|
|
|
|
°° une différence
significative a été trouvé entre les moyennes
Le test de Duncan (Di = Zá (i, Dl
erreur) vS2 erreur / r) a donc
été utilisé pour comparer la différence qui
pourrait exister entre les moyennes prises deux à deux et de faire en
même temps une classification. Les données permettant de faire une
telle comparaison sont présentées en annexe A4.
Tableau 9- Comparaison des
moyennes des échantillons pour le test d'humidité
Code avant le test
|
D G0
|
DG1
|
DG2
|
DG3
|
E G0
|
EG1
|
Moyenne
|
29.56ab
|
29.90ab
|
29.90ab@
|
31.16a
|
28.81ab
|
29.25ab
|
Code avant le test
|
EG2
|
EG3
|
F G0
|
FG1
|
FG2
|
FG3
|
Moyenne
|
29.67ab
|
30.23a
|
29.11ab
|
29.23ab
|
30.23a
|
30.73a
|
D2 = 1.15
@ Les moyennes suivies de la même lettre
n'ont pas de différence significative à un degré P
= 0.05
L'humidité moyenne des échantillons
située autour de 29.8 % révélée par les analyses de
laboratoire est due en partie au 0Brix final du produit qui
entraîne l'évaporation d'une grande quantité d'eau lors de
la cuisson. La comparaison des moyennes permet de constater une petite
élévation de la teneur en eau au niveau des échantillons
fabriqués avec plus de pectine ce qui laisse croire que la pectine par
sa capacité à capter des molécules d'eau pourrait bien
être à l'origine de cette légère augmentation.
Il faut dire que pour les confitures et gelées, les
normes internationales admettent au minimum 35% d'humidité.
4.4.1.2- Teneur en sucres
totaux
Les résultats obtenus donnant une idée
générale sur la teneur en sucres (sucres réducteurs et non
réducteurs) contenus dans les différents échantillons de
confiture sont présentés en annexe A7. Ils varient de 57.78
à 59.83. L'analyse du tableau de variance ne fait pas ressortir de
différence significative entre les moyennes des échantillons.
Tableau 10- Analyse de
variance pour le paramètre sucres totaux
Source de Variation
|
DL
|
SC
|
MC
|
Coefficient F
|
Calculé
|
Tabulé (P = 0.05)
|
Traitement
|
2
|
12.44
|
6.22
|
1.13
|
3.32
|
Erreur
|
33
|
181.20
|
5.45
|
|
|
Total
|
35
|
193.64
|
|
|
|
Ces résultats laissent dire que l'ajout de pectine aux
différents traitements quelque soit la dose n'exerce aucune influence
sur la quantité de sucres totaux contenus dans la confiture. La même quantité de sucre a
été utilisée pour tous les échantillons.
4.4.1.3- Résultats pour le test sucres
réducteurs
Ce paramètre est considéré comme
étant un indicateur de conservation. Pour les fruits et les produits
transformés, la présence de grande quantité de sucres
réducteurs (glucose + fructose) traduit l'aptitude du produit à
devenir hygroscopique (Krishnamurthy cité par Exama, 1995). En annexe A9
on présente les résultats obtenus pour ce paramètre.
Une différence significative entre les moyennes des
échantillons est révélée.
Tableau 11- Analyse de
variance pour le paramètre sucres réducteurs
Source de Variation
|
DL
|
SC
|
MC
|
Coefficient F
|
Calculé
|
Tabulé (P = 0.05)
|
Traitement
|
2
|
10.47
|
10.47
|
33.77
|
4.30
|
Erreur
|
22
|
6.94
|
0.321
|
|
|
Total
|
23
|
17.41
|
|
|
|
Tableau 12- Comparaison des
moyennes des échantillons pour l'analyse des sucres
réducteurs
Code avant le test
|
DG0
|
DG1
|
DG2
|
DG3
|
E G0
|
EG1
|
Moyenne
|
54.40b
|
53.20d
|
54.31b
|
54.33b
|
54.61b
|
54.28bc
|
Code avant le test
|
EG2
|
EG3
|
F G0
|
FG1
|
FG2
|
FG3
|
Moyenne
|
54.62b
|
54.56b
|
55.43a
|
52.96d
|
53.40cd
|
53.83c
|
D2 = 0.53
Les moyennes suivies de la même lettre
n'ont pas de différence significative à un degré P
= 0.05
A partir des résultats du tableau, quatre (4) classes
bien distinctes sortent de la comparaison des moyennes des échantillons
à partir du test de Duncan : Di = Zá (i,
Dl erreur) vS2 erreur / r). Il est clair qu'on ne
peut pas attribuer ces variations de pourcentages de sucres réducteurs
des échantillons à l'apport de pectine. Le tableau 12 veut faire
croire que la présence de la pectine industrielle entraînerait une
diminution de sucres réducteurs dans le produit fini comme c'est le cas
pour les échantillons AFG3, AFG2,
qui accusent les faibles taux de sucres. Par contre,
l'échantillon ADG1 fabriqué avec un
faible pourcentage de pectine donne le plus faible pourcentage de sucres. Cette
analyse est valable aussi pour l'élévation du taux de sucres
réducteurs. Ce qui permet de confirmer que la pectine n'exerce pas une
trop grande influence sur la teneur en sucres réducteurs du produit fini
parce qu'elle est ajoutée en fin de cuisson.
Globalement, les résultats prouvent que les sucres
réducteurs sont supérieurs aux sucres non réducteurs. Pour
un fruit et les autres produits transformés, ils seront d'autant plus de
meilleur qualité (goût, aptitude à la conservation) que le
taux de sucres réducteurs est faible par rapport aux sucres totaux
(Siddapa et Krishnamurthy cités par Exama, 1995). On ne sait pas si
cette considération peut-être faite pour la confiture. Les
analyses réalisées après les cinq mois de mise au point ne
permettent pas de faire une confirmation.
Il convient de faire remarquer que pour les fruits, la teneur en
sucres réducteurs est très faible. La teneur élevée
en sucres réducteurs pour la confiture pourrait bien être
expliquée par la durée de cuisson qui entraîne avec la
chaleur l'inversion du saccharose, sucre non réducteur, en glucose et
fructose qui sont des sucres réducteurs. Malheureusement, on n'a pas pu
trouver dans la littérature des données pouvant aider à
faire des comparaisons.
4.4.1.4- Degré Brix
La détermination du degré Brix de la confiture
permet d'orienter le produit vers un groupe cible suivant leur
appréciation pour la teneur en sucre du produit. De plus, à
partir des résultats du test, on peut juger de la qualité de la
confiture en se référant aux normes internationales
établies par le codex alimentarius.
Analysant les données figurées en annexe A8 sur
la teneur en sucre pour voir si une différence significative se fait
sentir pour les douze échantillons, l'analyse de variance prouve
l'existence d'une différence assez significative entre les moyennes des
échantillons qui varient de 65.16 à 66 .
Tableau 13- Analyse de
variance pour le paramètre degré Brix
Source de Variation
|
DL
|
SC
|
MC
|
Coefficient F
|
Calculé
|
Tabulé (P = 0.05)
|
Traitement
|
2
|
2.7
|
1.35
|
4.35
|
3.32
|
Erreur
|
33
|
10.34
|
0.31
|
|
|
Total
|
35
|
13.04
|
|
|
|
Tableau 14- Comparaison des
moyennes des échantillons pour l'analyse de degré
Brix
Code avant le test
|
D G0
|
DG1
|
DG2
|
DG3
|
E G0
|
EG1
|
Moyenne
|
65.16ab
|
65.83a
|
65.80a
|
66a
|
65.83a
|
65.50a
|
Code avant le test
|
AEG2
|
AEG3
|
AF G0
|
AFG1
|
AFG2
|
AFG3
|
Moyenne
|
65.33a
|
65.83a
|
65.16ab
|
65.65a
|
65.67a
|
65.33a
|
D2 = 1.06
Les moyennes suivies de la même lettre
n'ont pas de différence significative à un degré P
= 0.05
L'observation du tableau 16 de comparaison des
moyennes montre que l'écart existant entre les moyennes est faible (<
10Brix). La qualité est à peu près constante
pour ce paramètre pour les douze échantillons. Cette variation
quoi que faible mais révélée par le test de Duncan
pourrait être due d'une part, aux variations de température
à l'intérieur de l'atelier, d'autre part, au passage d'un
appareil manuel utilisé lors de la mise au point des échantillons
à un appareil électronique disponible au laboratoire de
chromatographie de la FAMV. Toutefois, pour ce paramètre, tous les
échantillons sont en conformité aux normes du codex soit 63 - 67
0Brix.
4.4.1.5- Teneur en
acide
Ces résultats sont présentés en annexe A6.
Ils varient de 16.82 à 17.8 méq.Acide citrique / 100 gr
confiture.
Tous les échantillons analysés renferment une
grande quantité d'acide nécessaire pour une bonne conservation.
Etant donné que le volume d'acide apporté lors de la correction
de pH était constante, ni la quantité de pectine apportée
en fin de cuisson , ni la quantité de sel utilisé dans le
processus de désamerisation n'ont eu d'influence sur le niveau
d'acidité des produits.
La comparaison des moyennes des échantillons
comparées deux à deux ne font ressortir aucune différence
significative.
Tableau 15- Analyse de
variance pour le paramètre acidité titrable
Source de Variation
|
DL
|
SC
|
MC
|
Coefficient F
|
Calculé
|
Tabulé (P = 0.05)
|
Traitement
|
2
|
1.53
|
0.765
|
1.47
|
3.32
|
Erreur
|
33
|
17.18
|
0.52
|
|
|
Total
|
35
|
193.64
|
|
|
|
Les résultats pour l'acidité
exprimés en gr d'Acide citrique/100gr de produit et pour le test de pH
montrent la relation nette et claire qui existe entre le pH et l'acidité
totale. Plus le pH est faible, plus l'acidité est élevée
dans un produit.
4.4.1.6- Paramètre pH
La connaissance du pH est un facteur important en
transformation fruitière car elle informe sur la DLU des confitures.
C'est pourquoi il est intéressant de prendre en compte ce
paramètre lorsqu'on fait des analyses physico-chimiques des produits
dérivés des fruits en particulier, la confiture.
Pour le paramètre pH, les résultats obtenus sont
présentées en annexe A5 et elles varient de 3.52 à
3.85.
L'analyse du tableau de variance à partir des
résultats trouvés pour le paramètre pH montre que les
moyennes des différents échantillons présentent de petites
différences.
Tableau 16- Analyse de
variance pour le paramètre pH
Source de Variation
|
DL
|
SC
|
MC
|
Coefficient F
|
Calculé
|
Tabulé (P = 0.05)
|
Traitement
|
2
|
0.51
|
0.25
|
3.75
|
3.32
|
Erreur
|
33
|
2.25
|
0.068
|
|
|
Total
|
35
|
2.76
|
|
|
|
Tableau 17- Comparaison des
moyennes des échantillons pour le paramètre pH
Code avant le test
|
AD G0
|
ADG1
|
ADG2
|
ADG3
|
AE G0
|
AEG1
|
Moyenne
|
3.60a
|
3.76a
|
3.55a
|
3.63a
|
3.60a
|
3.53a
|
Code avant le test
|
AEG2
|
AEG3
|
AF G0
|
AFG1
|
AFG2
|
AFG3
|
Moyenne
|
3.80a
|
3.52a
|
3.83a
|
3.85a
|
3.80a
|
3.64a
|
D2 = 0.49
Les moyennes suivies de la même lettre
n'ont pas de différence significative à un degré P
= 0.05
Même si l'analyse de variance confirme une
différence significative entre les moyennes des échantillons, le
test de Duncan confirme que cette différence n'est pas trop grande avec
toutes les moyennes regroupées dans une même classe. Ces
écarts de pH enregistrés pourraient- êtres dus au
pH-mètre même qui pendant les analyses présentait des
défauts de calibrage.
En effet, ce pH moyen de 3.60 obtenu après les
analyses, n'est pas considéré comme étant critique pour la
conservation des spécimens mis au point par rapport au pH 3.5
exigé par le Codex alimentarius.
4.4.2- Caractéristiques
microbiologiques des échantillons de confiture
élaborés
Les résultats microbiologiques devront permettre de
s'assurer de la conformité des produits vis-à-vis de la
législation et de la réglementation en vigueur (codex), ainsi que
de leur suivi qualité. En effet, pour confirmer qu'un aliment
détient une certaine assurance qualité en ce qui a trait à
la santé du consommateur il est important de comparer les
résultats des tests microbiologiques (composante majeur de l'assurance
qualité) trouvés aux normes internationales admises. Dans le
cadre du produit objet de l'étude il y avait donc certaine
susceptibilité de trouver les germes totaux aérobies
mésophiles et les champignons (levures et moisissures). Les produits
sucrés sont les cibles prioritaires des levures et moisissures. Il
était nécessaire dans le cadre de cette étude de faire un
dénombrement de ces germes.
4.4.2.1- Dénombrement des
germes totaux aérobies
Le dénombrement de ces germes prouve que le niveau de
contamination était très faible. Réf tableau 18
Tableau 18- Résultats
des analyses microbiologiques pour les germes totaux aérobies (CFU / g)
Echantillon
Essais
|
DG0
|
DG1
|
DG2
|
DG3
|
EG0
|
EG1
|
A
|
7,05x 102
|
3,22.103
|
8,75.102
|
3,00.103
|
1,28.103
|
1,12.103
|
B
|
7,01.101
|
5,01.101
|
1,05.103
|
1,01.102
|
1,15.103
|
7,50.101
|
C
|
8,50.101
|
1,30 .102
|
4,55.103
|
1,60 .102
|
6,85.103
|
9,50.101
|
Moyenne
|
2,86.102
|
1,13.103
|
4,78.102
|
1,08.102
|
6,92.102
|
4,30.102
|
Echantillon
Esais
|
|
EG3
|
FG0
|
FG1
|
FG2
|
FG3
|
A
|
8,25.102
|
9,00.102
|
2,15.102
|
5,00.101
|
1,10.102
|
3,75.103
|
B
|
4,50.101
|
1,15.102
|
8,5.101
|
2,50.102
|
9,00.101
|
8,0 0.101
|
C
|
5,9 0.102
|
4,30.102
|
1,6.5.103
|
1,2 0.101
|
1,0.5.103
|
2,8.5.103
|
Moyenne
|
4,86.102
|
4,81x102
|
1,55.103
|
1,40.102
|
1,01.102
|
2,46.102
|
· Normes admises :
(104 - 105) (CFU
/g)
Tableau 19- Analyse de
variance pour le facteur germes totaux
Source de Variation
SV
|
DL
|
SC
|
MC
|
Coefficient F
|
Calculé
|
Tabulé (P = 0.05)
|
Traitement
|
2
|
38968.01
|
19484
|
4.37°°
|
3.32
|
Erreur
|
33
|
146905.67
|
4451.68
|
|
|
Total
|
35
|
185873.68
|
|
|
|
°° une différence
significative a été trouvé entre les moyennes
Il y a une différence significative entre les moyennes
des échantillons pour le compte des germes totaux pour les douze (12)
formules de confiture de chadèque proposées. Il y a donc effets
significatifs imputables aux échantillons.
Tableau 20- Comparaison des
moyennes des échantillons pour le facteur compte total (CFU /
g)
échantillon
|
EG2
|
EG3
|
FG0
|
FG1
|
FG2
|
FG3
|
Moyenne
|
4,86.102 a
|
4,81.102 a
|
1,5.5.103 ab
|
1,4.102 ab
|
1,01.102ab
|
2,46.102ab
|
échantillon
|
DG0
|
DG1
|
DG2
|
DG3
|
EG0
|
EG1
|
Moyenne
|
2,86.102 a
|
1,13 .103 a
|
4,78 .102 a
|
1,08.102 a
|
6,92.102 a
|
4,30.102 a
|
Les moyennes suivies de la même lettre n'ont pas de
différence significative à un degré P =
0.05
Les résultats de la comparaison des moyennes des
échantillons 2 à 2 au moyen du test de comparaison multiple de
DUNCAN à un seuil de signification de 0.05 sont
représentés au tableau 20.
L'analyse des résultats de ce tableau fait état de deux
classes distinctes. 40% des échantillons analysés se trouvent
dans l'intervalle 1,02.102-2,6 0.102
UFC/g et 60% dans l'intervalle 4,30. 102-
1,13.103 UFC/g. Lorsqu'on compare les
résultats aux normes internationales (Codex Alimentarius,
F.A.O /OMS), tous les échantillons sont conformes aux normes
admises pour les confitures (104 - 105).
Les résultats sont très en dessous de 104.
Il semblerait que le pourcentage de sel exerce une certaine
influence sur le développement des germes totaux. En effet, tous les
échantillons qui se trouvent dans la première classe (40 %) sont
ceux traités avec le plus fort pourcentage de sel soit 1.75 %. Pour la
pectine, les résultats ne font pas ressortir son influence sur le
développement des germes totaux.
Le test de comparaison multiple de DUNCAN nous permet de
classer les échantillons comme suit en ordre croissant pour le facteur
compte total :
FG2 / FG1 /
FG0 / FG3 / DG0 / EG1 /
DG2 / EG3 / EG2 / EG0
/DG3 /DG1 (du plus petit au plus grand nombre de
micro organismes).
4.4.2.2- Dénombrement des
levures et moisissures
Pour ces germes, leur présence dans les produits
était très peu marquée. En effet, lors du
dénombrement, seulement sur quelques boites de pétri de petites
colonies levures et moisissures ont été observées.
Tableau 21- Résultats
des analyses du test levures et moisissures ( CFU / g)
Echantillon
Esais
|
DG0
|
DG1
|
DG2
|
DG3
|
EG0
|
EG1
|
A
|
<1,10.101
|
----
|
----
|
-----
|
1,5. 101
|
----
|
B
|
----
|
----
|
----
|
1,00.102
|
1,00 102
|
----
|
C
|
----
|
----
|
----
|
----
|
3,0.0 102
|
1,00.102
|
Echantillon
Esais
|
EG2
|
EG3
|
FG
|
FG1
|
FG2
|
FG3
|
A
|
----
|
----
|
----
|
----
|
----
|
2,50.102
|
B
|
----
|
----
|
----
|
1,0.102
|
----
|
----
|
C
|
----
|
1,5.102
|
2,5.102
|
2,00.102
|
1.50.101
|
----
|
---- : signifie que les résultats sont toujours
inférieurs à 1,01.
101 CFU/g
Normes admises :
(102-103) CFU / g
Sur le plan technologique, une flore mésophile
nombreuse indique que le processus d'altération microbienne est
fortement engagée (Bourgeois, 1991). Un aliment dont cette flore est
trop nombreuse est considéré comme impropre à la
consommation. Ce test reste la meilleure méthode d'appréciation
de la qualité microbiologique des aliments (Miskimin cité par
Bourgeois, 1976).
L'observation des résultats du tableau 23 concernant
les champignons nous laisse à conclure qu'en terme de contamination par
les levures et moisissures les spécimens élaborés
étaient sains. Pour les 36 échantillons analysés
après quatre mois de mise au point, on a pu dénombrer quelques
petites colonies isolées sur seulement 9 échantillons qui
représentent un pourcentage de 25%. Il semble que les pourcentages (%)
de sel utilisé comme étant auxiliaire dans la fabrication et de
pectine lors de la cuisson n'ont aucune influence sur le développement
de ces germes car la tendance est à peu près la même pour
tous les échantillons analysés mais plutôt l'acidité
et un traitement thermique approprié.
Comme pour le facteur Compte Total de microorganisme, en
référence aux normes internationales admises pour le compte des
champignons (102-103) UFC/g , tous les
échantillons analysés après (4) mois répondent aux
normes internationales (Codex Alimentarius).
Le jus de chadèque utilisé pour ramener le pH
moyen autour de 3.65 lors de la mise au point des différents
échantillons de confiture (expérience avec le jus de
chadèque) accompagné d'une stérilisation (105
0C / 10 minutes) convient bien dans la stabilisation des
produits au cours du stockage.
Les rares colonies identifiées (Fig. 8) sur le milieu
de culture étaient de couleur différente (marron, verte,
blanche). On sait que les levures susceptibles de retrouver dans les produits
alimentaires contenant 50 - 70 % de sucre (Geneix., 1984) sont :
Ø Zygosaccharomyces rouxii
Ø ,, ,, ,, bisporus
Ø ,, ,, ,, bailli
Figure 8 : vue d'une rare colonie de champignons
isolée sur le milieu de culture
4.4.3- Les tests d'analyse
sensorielles
4.4.3.1- Le test hédonique
Pour le test de préférence, résultats
sont présentées en annexe A1. Les moyennes des notes
données par les juges varient de 5 à 8.05 sur 10.
Le tableau 22 d'analyse de variance fait ressortir une
différence significative entre les moyennes des résultats des
tests de préférence pour les douze (12) formules de confiture de
chadèque proposées. Le coefficient F de 9.81 calculé est
supérieur au coefficient de F0.05 (11, 228) de 1.86 du
tableau de Fisher. Il y a donc effets significatifs imputables aux
échantillons.
Tableau 22- Analyse de
variance pour le test hédonique
Source de Variation
|
DL
|
SC
|
MC
|
Coefficient F
|
Calculé
|
Tabulé (P = 0.05)
|
Traitement
|
11
|
260.15
|
23.65
|
9.81°°
|
1.86
|
Panélistes
|
19
|
125.58
|
6.60
|
2.73 °°
|
1.66
|
Erreur
|
228
|
551.35
|
2.41
|
|
|
Total
|
239
|
811.50
|
|
|
|
°° une différence
significative a été trouvé entre les moyennes et entre les
dégustateurs
Tableau 23- Comparaison des
moyennes des échantillons pour le test de
préférence
Code avant le test
|
AD G0
|
ADG1
|
ADG2
|
ADG3
|
AE G0
|
AEG1
|
Code pour le test
|
103
|
110
|
205
|
435
|
900
|
222
|
Moyenne
|
5.35b
|
5.45b
|
7.60a
|
7.85a
|
5bc
|
5.60b
|
Code avant le test
|
AEG2
|
AEG3
|
AF G0
|
AFG1
|
AFG2
|
AFG3
|
Code pour le test
|
410
|
200
|
441
|
170
|
305
|
710
|
Moyenne
|
7.30a
|
8.05a
|
6.40b
|
5.90b
|
7.45a
|
7ab
|
Les moyennes suivies de la même lettre
n'ont pas de différence significative à un degré P
= 0.05
Les résultats de la comparaison des
moyennes des échantillons 2 à 2 au moyen du test de comparaison
multiple de DUNCAN à un seuil de signification de 0.05
sont représentés au tableau 23. L'analyse des résultats de
ce tableau traduit la préférence des dégustateurs de
façon significative pour les échantillons traités avec les
plus forts pourcentages de pectine industrielle soit 0.60 et 0.80 % sans tenir
compte des pourcentages de sel. Ils ont néanmoins affiché les
mêmes niveaux de préférence pour les échantillons
contenant uniquement la pectine naturelle ou 0.40 % de pectine industrielle.
D'après leurs remarques, ils ont confirmé leur
appréciation la confiture contenant la pectine industrielle.
En conclusion, le test de comparaison multiple de DUNCAN nous
permet de faire ce classement en ordre décroissant pour le test de
préférence (hédonique) :
AEG3 /A DG3 /ADG2
/ AFG2 /AEG2 / AFG3
/AFG0 /AFG1
/AEG1 /ADG1 /ADG3 /
AEG0
200 / 435 / 205 / 305 / 410 / 710 / 441
/ 170 / 222 / 110 / 103 / 900
4.5.3.2-Test de classement par
rang pour la texture
En annexe A2, les résultats obtenus pour le test de
différence de la texture sont présentés.
L'analyse du tableau 24 fait ressortir une différence
significative entre les moyennes des résultats du test de classement par
rang pour la texture pour les douze (12) spécimens proposés. Il y
a donc effets significatifs imputables aux échantillons.
Tableau 24- Analyse de
variance du test de différence pour la texture
Source de Variation
|
DL
|
SC
|
MC
|
Coefficient F
|
Calculé
|
Tabulé (P = 0.05)
|
Traitement
|
11
|
578.20
|
52.56
|
5.50°°
|
1.86
|
Juges
|
19
|
0
|
0
|
0
|
|
Erreur
|
228
|
2181.80
|
9.56
|
|
|
Total
|
239
|
2760
|
|
|
|
°° une différence
significative a été trouvé entre les moyennes et entre les
dégustateurs
Etant donné que la différence entre les
échantillons est significative, le test de DUNCAN a été
utilisé pour pouvoir faire le classement suivant le jugement des
panélistes.
Tableau 25- Comparaison des
moyennes des échantillons pour le test de différence de la
texture
Code avant le test
|
ADG0
|
ADG1
|
ADG2
|
ADG3
|
AE G0
|
AEG1
|
Code pour le test
|
103
|
110
|
205
|
435
|
900
|
222
|
Moyenne
|
8.80ab
|
7.90ab
|
7.25ab
|
6a
|
8.20ab
|
8.15ab
|
Code avant le test
|
AEG2
|
AEG3
|
AF G0
|
AFG1
|
AFG2
|
AFG3
|
Code pour le test
|
410
|
200
|
441
|
170
|
305
|
710
|
Moyenne
|
4.20a
|
4.45a
|
6.20a
|
7.10ab
|
4.80a
|
4.95a
|
D2 = 2.11
Les moyennes suivies de la même lettre n'ont pas de
différence significative à un degré P = 0.05
et se trouvent dans une même classe.
Pour
le test de classement par rang, les échantillons appartenant à la
classe (a) et de moyennes plus petites sont aux premiers
rangs. Les résultats montrent que les juges placent tous les
spécimens élaborés avec le plus fort pourcentage de
pectine au premier rang. On peut se baser sur ce classement pour dire que la
pectine exerce certaine influence visible sur la texture (gélification)
de la confiture en. En dépit que le mésocarpe de chadèque
renferme naturellement de pectine, l'apport supplémentaire d'une petite
quantité de pectine industrielle s'avérait utile pour compenser
la pectine dégradée par la chaleur lors de la cuisson. La
comparaison des moyennes présentées au tableau 25 permet
d'aboutir à ce classement :
AEG2/ AEG3 / AFG2/ AFG3/ ADG3 /AFG0 / AFG1/ADG2 /ADG1/AEG1 /
AEG0 /ADG0
4.5.3.3- Test de
classement par rang pour la couleur
En observant le tableau 26 on voit qu'il y a une
différence significative entre les moyennes des résultats du test
de classement par rang pour la couleur des différents
échantillons. Il y a donc effets significatifs imputables aux
échantillons.
Tableau 26- Analyse de
variance du test de différence pour la couleur
Source de Variation
|
DL
|
SC
|
MC
|
Coefficient F
|
Calculé
|
Tabulé (P = 0.05)
|
Traitement
|
11
|
788.75
|
71.70
|
8.29°°
|
1.86
|
Juges
|
19
|
0
|
0
|
0
|
|
Erreur
|
228
|
1971.25
|
8.64
|
|
|
Total
|
239
|
1971.25
|
|
|
|
°° une différence
significative a été trouvé entre les moyennes et entre les
dégustateurs
Pour faire ressortir la différence qui pourrait exister
entre les échantillons, le test de DUNCAN à un degré de
liberté P = 0.05 a donc été utilisé.
Tableau 27- Comparaison des
moyennes des échantillons pour le test de différence de la
couleur.
Code avant le test
|
ADG0
|
ADG1
|
ADG2
|
ADG3
|
AE G0
|
AEG1
|
Code pour le test
|
103
|
110
|
205
|
435
|
900
|
222
|
Moyenne
|
9.30c
|
7.50ab
|
8.10c@
|
8.30c
|
7.30ab
|
6.45ab
|
Code avant le test
|
AEG2
|
AEG3
|
AF G0
|
AFG1
|
AFG2
|
AFG3
|
Code pour le test
|
410
|
200
|
441
|
170
|
305
|
710
|
Moyenne
|
7.3ab
|
7.15ab
|
6.2a
|
4.2a
|
3.7a
|
4a
|
D2 = 1.53Les moyennes suivies de la
même lettre n'ont pas de différence significative à un
degré P = 0.05 et se trouvent dans une même
classe.
Pour le test de classement par rang, les échantillons
appartenant à la classe (a) et de moyennes plus petites
sont aux premiers rangs. On a remarqué qu'au cours du test d'analyse
sensorielle les juges ont fait ressortir leur préférence pour les
échantillons présentant une coloration un peu plus foncé
qu'ils jugent plus attrayante. La comparaison des moyennes du tableau 29
confirme bien l'idée selon laquelle, autre que la couleur du sucre, le
sel exerce une certaine influence sur la couleur du produit fini.
A partir du test de Duncan on peut faire cette classification
qui sort du jugement:
AEG2/AEG3 /AFG2
/AFG3 /ADG3 /AFG0/AFG1/AEG0
/ADG1 /ADG2/ ADG3/ ADG0
(ordre de préférence décroissant).
Chapitre V
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'expérience repose sur des facteurs fixes (% de sucre,
fruits, acide, eau) et des facteur variables (% de pectines industrielle et de
sel) afin de rechercher leur influences sur les caractéristiques
physico-chimiques, microbiologique et l'appréciation des consommateurs.
Il en est de même pour les pourcentages de sel.
Les résultats obtenus pour l'ensemble des analyses
sensorielles montrent bien que l'apport de la pectine quoique présente
dans les fruits fait ressortir une plus grande appréciation des
consommateurs par rapport aux échantillons élaborés sans
apport de pectine. Mais elle n'influence nullement les caractéristiques
chimiques (0Brix, sucres totaux, sucres réducteurs,
acidité) et microbiologiques (germes totaux et champignons). Pour le sel
utilisé comme auxiliaire dans la transformation, son influence est
perçue sur la couleur du produit lors du test de classement par rang.
Pour l'appréciation globale du produit, la formulation : 500 gr
mésocarpe + 620 gr de sucre + 100 ml jus de chadèque + 750 ml
d'eau + 4 gr de pectine reçoit le meilleur score.
Les différents tests d'analyse qui ont suivi la mise au
point des produits à partir de différentes formulations ont
permis de faire ces remarques :
Ø On peut aboutir à une confiture de
qualité (du point de vue chimique et microbiologique) et la rendre
compétitive face aux produits importés par des recettes et des
traitements appropriés.
Ø Au cas où la législation haïtienne
n'interdise pas l'usage de la pectine industrielle comme additif alimentaires
comme l'autorise le Codex Alimentarius, elle peut être utilisée
avec modération dans la préparation de la confiture pour un
public cible.
Ø Pendant six (mois), les produits
élaborés et mis à l'observation à la
température ambiante ne présentent aucune trace de
détérioration et de variation du goût et de la couleur,
preuve qu'on peut avoir un DLU pour les produits élevée en terme
de mois ;
L'étude se limite à l'aspect qualitatif du
produit plutôt qu'à l'évaluation économique qui
pourrait faire objet d'un autre travail de recherche. De plus, on travaille sur
seulement les paramètres pectine et les pourcentages de sel. Quand aux
autres paramètres (acidité, eau, sucre) ils pourront faire
l'objet d'autres études.
Comme facteur limitant à ce travail, on peut citer: la
non disponibilité de certains matériels de laboratoire de chimie
de la FAMV pour mesurer certains paramètres (la viscosité, la
couleur, la texture), l'insuffisance et la non disponibilité sur le
marché local du tartrate double de sodium et de potassium pouvant aider
à suivre l'évolution des sucres totaux et réducteurs au
cours du stockage qui sont considérés comme deux
paramètres importants donnant une idée sur l'aptitude du produit
à la conservation. Ils ont été déterminés
uniquement pour caractériser le produit.
Toute fois, ce travail, en dépit de ses limites,
révèle d'une grande importance vue son originalité. Il
constitue donc une banque de données pour les travaux qui seront
réalisés ultérieurement car faute de
références, les résultats obtenus dans le cadre de ce
travail ne pouvaient pas être comparés. De plus, les ateliers qui
jusqu'à présent n'arrivent pas à une formulation type et
un process bien défini, peuvent se servir de notre diagramme de
fabrication.
A cette fin, il serait bon de faire ces
recommandations :
Ø Elargir le champ d'étude à d'autres
fruits ou mélange de chadèque à d'autres fruits pour
élaborer d'autres produits (confiture, gelée, sirop etc...) de
qualité dans le cadre d'innovation (R & D) ;
Ø Faire varier, pour la confiture de chadèque,
d'autres paramètres comme les taux de sucre, d'eau, de fruits et
d'acide ;
Ø Utiliser d'autres variétés de
chadèque cultivées dans d'autres zones de culture.
Ø Faciliter l'accès aux ateliers
intermédiaires et faibles à des petits matériels de base
(réfractomètre, papier pH, pH-mètre, Balances,
thermomètre, chaudière à pression.... ) exigés par
ce travail pour une meilleur maîtrise de la filière dans le cadre
du Programme de Développement rural (PDR).
Ø Faciliter des études de control de
qualité des produits transformés;
Ø Opter pour une plus grande consommation de confiture.
S'il le faut, l'intégrer dans des programmes de cantines scolaire.
Ø Procéder à des études de
commercialisation, de rentabilité économique et financière
pour mieux orienter les transformateurs.
Chapitre VI
BIBLIOGRAPHIE
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Boissons alcoolisées, sucres, miels, ovo produits, produits
diététiques, aliments surgelés, additifs alimentaires.
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50p.
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des fruits tropicaux. ALTERSIAC, GRET. Paris, 46P
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2-85206-599-1, Lavosier - TEC & DOC -75384 Paris, 454p
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biochimie et à la technologie des aliments. Volumes 2. Lavoisier,
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Paris, GRET, CTA, 220P
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