Conclusion
Générale
Après avoir été hostiles aux
investisseurs directs étrangers, de nos jours, plusieurs pays cherchent
à attirer plus d'investissement étant donné ses effets
positifs sur l'économie. Il constitue la source de nouvelles
technologies et de nouvelles procédures de management et de
marketing.
L'attractivité d'un pays est déterminée
par des facteurs traditionnels, mais aussi, et de plus en plus, par la
qualité des institutions et des politiques publiques. Des politiques
économiques transparentes influencent positivement le comportement des
investisseurs.
Le dysfonctionnement des institutions publiques aura des
répercussions négatives sur l'investissement direct
étranger. Le phénomène de corruption présente un
exemple de symptôme de dysfonctionnement. En effet, des systèmes
caractérisés de non-transparence et où la corruption est
très répondue ne sont pas des climats favorables aux
investisseurs.
Généralement, les barrières, à
l'exemple des licences pour investir, mises en place par les gouvernements,
limitent l'entrée et l'activité des acteurs étrangers sur
les marchés. La bureaucratie possède la tâche de
contrôler les restrictions et les règlements, d'où
émanent des opportunités faciles pour la corruption.
La corruption peut prendre la forme de pots-de-vin pour les
licences d'importation ou d'exportation, pour les prêts, etc.... Par
conséquent, elle peut être très coûteuse pour les
firmes multinationales.
Ceci conduirait à une sélection
d'investissement non sur la base d'une bonne évaluation des projets,
mais plutôt sur la base de relations, de pressions, de recherche de
rentes, etc. De plus, la majorité des entreprises, qui respectent la
loi, éviteront l'implantation dans les pays où les pots-de-vin
sont une partie intégrante des affaires.
Les entreprises fondent leurs décisions d'investir
à l'étranger sur leurs perceptions de
« fondamentaux » du pays en question. Ces derniers incluent
les conditions macro-économiques (une faible inflation, une rapide
croissance économique, etc.) et des facteurs comme la dimension du
marché, l'abondance de la main d'oeuvre et les ressources naturelles,
etc. De plus, les investisseurs cherchent des politiques économiques
claires et prévisibles qui minimisent les risques de mauvaises et
coûteuses surprises.
Dans notre travail, nous avons essayé d'étudier
l'impact de la corruption sur l'attraction de l'IDE. Dans le premier chapitre,
nous avons essayé d'avoir une définition claire du concept
« corruption » pour trouver une littérature
abondante qui se contente de définir ce phénomène. Nous
avons présenté les différentes procédures pour
lutter contre la corruption.
Dans le deuxième chapitre, nous nous sommes
intéressés au débat concernant la relation investissement
direct étranger-corruption. Nous avons trouvé qu'il y a un accord
sur le fait que la corruption influence la décision d'investissement,
mais le désaccord réside dans le signe de cette relation.
Dans le dernier chapitre, nous avons essayé
d'étudier la relation investissement direct étranger-corruption
empiriquement et nous avons trouvé, en se basant sur un
échantillon de cinq pays de la région MENA pendant la
période 1996-2006, que la corruption a une influence négative sur
l'IDE.
Nous avons limité notre recherche sur l'IDE ;
mais nous signalons que notre étude peut être approfondie en
étudiant l'impact de la corruption sur les composants de l'IDE et en
essayant d'expliquer pourquoi les firmes internationales optent pour les
entreprises dont la propriété est partagée avec un
partenaire local afin de contrarier le fort degré de corruption.
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