CONCLUSION GENERALE
Depuis deux décennies, les gouvernements des PVD sont
entrés dans une concurrence accrue en vue d'attirer les flux d'IDE sur
leur territoire. Cet engouement des PVD envers l'IDE tient à diverse
raisons : la création d'emploi, l'accumulation du capital, la
promotion des exportations, la possibilité des diffusions technologiques
dans les tissus industriels local, etc.
Ce travail s'est évertué à montrer que
les flux d'IDE vers la RDC ne suivent pas la logique la plus courante des flux
d'IDE vers les PVD mais suivent celle vers les pays les moins avancés
producteurs des matières premières. L'idée centrale est
que contrairement à la théorie qui veille que les IDE soient
déterminé par l'ouverture économique et le facteur
localisationnel comme la taille du marché où les coûts de
production, l'IDE en RDC est déterminé plutôt par les
ressources naturelles. Le deuxième point fort de ce travail tend
à renforcer l'idée selon laquelle l'IDE contribue à la
croissance économique du pays d'accueille malgré quelque zones
d'ombre. C'est autour de ces points centraux que s'articule les trois chapitres
de ce travail.
Le chapitre premier passe en revue la littérature
théorique et empirique de la notion IDE-croissance. Le chapitre
deuxième fait une analyse descriptive des flux d'IDE entrant et du taux
de croissance du PIB en RDC. Il ressort de cette analyse que les flux d'IDE
cumulés représentent environ 10% du PIB de la RDC, même si
la RDC ne compte que pour moins d'un pourcent de l'IDE mondial. Aussi le
chapitre deuxième essaye de montrer les atouts dont dispose la RDC pour
attirer les IDE. Ainsi, les politiques d'attractivités
(économiques, monétaires et institutionnelles) mises en place
sont passées en revues, de même que les abondantes ressources
naturelles de la région pour lesquelles les investisseurs peuvent
s'intéresser. Il est aussi fait cas de problème qui limitent les
entrées d'IDE dans la région tels la corruption et
l'instabilité politique. Le chapitre troisième analyse les effets
des IDE sur l'économie de la RDC à l'aide d'un modèle
structurel estimé par le double moindre carré. Le résultat
obtenu montre que l'IDE contribue positivement à la croissance en RDC.
Cet IDE crée très peu ou aucun effet
d'entraînement sur l'économie, du fait de la peur née de
l'aversion pour le risque des investisseurs potentiels. Cet IDE est celui qui
susceptible de créer des emplois, de transférer le savoir faire
aux entreprises locales. Malheureusement, son pourcentage reste encore faible,
car la RDC n'est pas stable politiquement et demeure une zone à risque
très élevé pour les investisseurs potentiels. En revanche,
cet IDE génère plus des profits à l'Etat congolais, et
c'est au gouvernement d'utiliser ces profits pour développer les
secteurs latents de l'économie. Une utilisation de ces profits dans un
premier temps pour rendre le pays autonome au point de vue alimentaire serait
un point de départ appréciable, puis ensuite pour
développer les industries transformatrices des produits primaires
cultivés sur place. C'est seulement à ces conditions que la RDC
non seulement attirerait plus des flux d'IDE, mais profiterait de ses effets
pour développer son économie.
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