UNIVERSITE DE
KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
Département d'Economie
Option : Economie Mathématique
B.P. 832 Kinshasa XI
MONDIALISATION, PAUVRETE ET INEGALITE :
Cas des quelques pays en développement et pays
en transition
LUSENGE NDUNGO Patrick
Deuxième licence
Economie
mathématique
|
Email :
ln.patrick@yahoo.fr
Tél. :
(+243) 0810002054
Année Académique
2005-2006
I. INTRODUCTION
1. Problématique
On assiste actuellement à une intégration
croissante des sociétés et des économies à
l'échelle du globe. Les raisons de ce phénomène sont la
réduction des coûts de transport et des barrières
douanières, la circulation de plus en plus grande et de plus en plus
rapide des idées, la croissance des flux de capitaux et l'incitation
croissante à la mobilité des personnes.1(*)
Désigné par le terme de mondialisation, ce
phénomène constitue un processus complexe, qui touche bien
d'aspects de notre existence avec les cortèges des malheurs qu'il
amène pour certains et le bonheur pour les autres.
Au cours du siècle passé, le
revenu moyen par habitant au niveau mondial s'est fortement accru mais avec des
disparités entre pays. Les dernières perspectives de
l'économie mondiale qui contiennent une étude de 42 pays
(représentant près de 90% de la population mondiale, pour
lesquels les données sont disponibles pour tout le
20ème siècle), débouchent sur la conclusion
selon laquelle la production par habitant a augmenté sensiblement,
tandis que la répartition des revenus est plus inégale qu'au
début du siècle2(*).
La proportion de la population mondiale qui vit avec moins de
1 dollar par jour est tombée de 28,3 à 24,0 pour cent entre 1987
et 1998 mais en raison de la croissance démographique (la population
mondiale a augmenté de 815 millions de personnes), le nombre absolu de
pauvres est resté stable, aux alentours de 1,2 milliard. Si nous prenons
comme seuil de la pauvreté 2 dollars par jour plutôt que 1 dollar
par jour, le nombre de pauvres a augmenté de 250 millions sur la
même période, et il est aujourd'hui d'environ 2,8 milliards de
personnes, soit près de la moitié de la population
mondiale.3(*)
En outre, les récentes projections de la Banque
mondiale ne sont pas sans susciter certaines inquiétudes pour l'avenir.
Selon le scénario de base retenue dans ces projections, le nombre de
personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour ne diminuerait pas avant
2008.
Toutefois, si l'on prend des mesures pour stimuler la
croissance et mieux partager ses fruits, la Banque mondiale considère
que 500 millions de personnes pourraient échapper à
l'extrême pauvreté d'ici à 2008. Même dans ce
scénario plus optimiste, il n'y aurait guère de progrès en
Amérique latine et dans les Caraïbes et surtout en Afrique
subsaharienne. L'évolution est similaire si l'on prend comme seuil de
pauvreté 2 dollars par jour4(*).
À la lumière de ces statistiques et de ces
projections pessimistes, on peut bien comprendre pourquoi l'opinion publique se
préoccupe de plus en plus de l'apathie de la communauté
internationale devant la pauvreté et les problèmes sociaux qui y
sont liés, tels que les mauvaises conditions de travail, la violation
des droits de l'homme et la dégradation des ressources
naturelles.5(*)
L'objet de notre travail est d'étudier la relation
entre la mondialisation, la pauvreté et les inégalités, en
nous concentrant sur le rôle joué par le commerce international
qui est un des aspects de la mondialisation.
Plus précisément, l'objectif de notre
étude consiste à répondre aux questions suivantes :
· Tout d'abord, existe-il un lien entre d'une part, la
pauvreté et la mondialisation et d'autre part, les
inégalités et la mondialisation ?
· En d'autres termes, le commerce international
contribue-t-il à réduire ou à aggraver la pauvreté
et/ou les inégalités ?
2. Méthodologie
Notre approche méthodologique est analytique et fait
recourt aux enquêtes documentaires et techniques statistiques.
Les enquêtes documentaires nous ont permis d'obtenir les
données statistiques ainsi que les informations nécessaires pour
réaliser cette étude.
Les techniques statistiques ont été
nécessaires pour mesurer la dépendance et la corrélation
qui lient les variables du présent travail.
3. Intérêt du sujet
L'intérêt de cette étude s'inscrit tant
sur le plan scientifique que sur le plan d'actualité :
· Sur le plan scientifique cette étude nous permet
d'associer la théorie à la pratique économétrique
afin de maîtriser les processus et techniques de recherche en
économie quantitative.
· Sur le plan d'actualité, le processus de
globalisation des économies nationales divise le monde en deux
groupes : les (pro-) mondialistes et les (alter) anti-mondialistes qui
défendent les intérêts financiers et idéologiques
contradictoires.
Vu cet état des choses, il convient de mener une
étude scientifique objective dont les conclusions nous permettront
d'adhérer à l'une des thèses soutenues.
4. Délimitation du sujet
La mondialisation est multidimensionnelle et touche tous les
domaines de la vie : économique, culturelle, environnementale et
sociale jusqu'aux relations entre les états et les relations de cinq
continents.6(*)
Il est impossible de consacrer une seule étude à
l'analyse d'un phénomène aussi complexe, et nous n'avons pas ici
la prétention de passer en revue tous les aspects de la globalisation.
C'est pourquoi notre réflexion sera essentiellement basée sur
l'aspect du commerce international et son lien avec le niveau de
pauvreté et des inégalités dans 35 pays en
développement et les économies en transition pour l'année
1998.
5. Hypothèse de travail
La mondialisation par l'entremise du commerce international a
aidé de nombreux pays à se développer beaucoup plus vite.
Quand les exportations propulsent la croissance, le commerce extérieur
contribue au développement économique.7(*)
Dans le cadre de notre étude, nous supposons que la
mondialisation à travers le commerce international contribue à
réduire la pauvreté et les inégalités.
Nous pensons démontrer à l'issu de ce travail
que le commerce international qui est un aspect de la mondialisation parmi tant
d'autres contribue à la réduction de la pauvreté et des
inégalités dans les pays en développement et les
économies en transition.
6. Canevas de travail
Hormis l'introduction et la conclusion générale,
ce travail s'articulera autour des trois chapitres :
Le premier passe en revue la littérature sur les
concepts de mondialisation, de pauvreté et
d'inégalité ;
Le deuxième analyse la théorie du commerce
international et plus particulièrement son lien avec la
pauvreté ;
Le dernier procède à l'estimation, la validation
et l'interprétation du modèle relatif à la relation
mondialisation, pauvreté et inégalité.
CHAPITRE I : CONCEPTS DE MONDIALISATION,
PAUVRETE ET INEGALITE.
1.1 MONDIALISATION
1.1.1 Aperçu historique8(*)
La fin de la décennie 70 a connu un changement
d'orthodoxie concernant la pensée économique dominante relative
au développement. En effet, le consensus structuraliste issu des
années 50 (et néo-keynésien dans les pays
industrialisés) s'est dissous, devant la double remise en questions des
théoriciens néoclassiques et néo-marxistes.
A la faveur de la crise de la dette du début des
années 80, les pays du Sud ont été forcés de se
remettre aux programmes d'ajustement structurel (PAS) mené sous
l'égide du FMI et de la Banque Mondiale. Les modèles
théoriques sous-tendant l'ajustement se fondant sur l'hypothèse
« qu'au commencement il y'avait le marché »
justifiait ainsi un train des mesures ultra libérales.
A la fin des années 80, l'éclatement soudain du
bloc soviétique a entraîné le rejet des idées
socialistes ainsi que la planification centralisée qui l'accompagnait.
Cette situation a permis de faire entériner sous la pression des
États-unis désormais seules puissances mondiales, l'approche
néoclassique sous la forme du « consensus de
Washington »
Au début des années 90, John Williamson a
donné son interprétation de consensus de Washington à
travers dix « commandements » :
1. La discipline budgétaire ;
2. La réorientation de la dépense
publique ;
3. La reforme fiscale ;
4. La libéralisation financière ;
5. L'adoption du taux de change unique et
compétitif ;
6. La libéralisation des échanges ;
7. L'élimination des barrières à
l'investissement direct étranger ;
8. La privatisation des entreprises publiques ;
9. La dérégulation des marchés pour
assurer l'élimination des barrières à l'entrée et
à la sortie ;
10. La sécurité de droit de
propriété.
1.1.2
Qu'est-ce que la mondialisation?
La «mondialisation» est un processus historique qui
est le fruit de l'innovation humaine et du progrès technique. Elle
évoque l'intégration croissante des économies dans le
monde entier, au moyen surtout des courants d'échanges et des flux
financiers. Ce terme évoque aussi parfois les transferts internationaux
de main-d'oeuvre ou de connaissances (migrations de travail ou
technologiques).9(*)
Selon Mohamed E., la mondialisation est un terme qui regroupe
tous les éléments qui contribuent au processus d'extension de la
logique de marché, de la logique du capital à une sphère
plus large, au-delà des sphères de l'Etat nation.
Pour René Passet, dans son ouvrage intitulé
«Éloge du mondialisme », la mondialisation, c'est le
triomphe du libéralisme sauvage. Il souligne que la mondialisation
néolibérale est un vaste plan de confiscation du monde au profit
d'individus et d'institutions voulant faire des peuples et des gouvernements
les instruments de leur rapacité, un « mondialisme
prédateur ».
La mondialisation met en oeuvre des éléments de
différents niveaux:
- au niveau international avec les accords de l'O.M.C, du
GATT, etc. ;
- au niveau national avec la redéfinition du rôle
de l'État à un niveau supérieur ;
- au niveau régional avec tous les accords que l'on
voit se mettre en place et qui contribuent à la mondialisation, donc
à l'ajustement de la sphère des échanges et de la
régulation mais aussi qui sont en quelque sorte une manière de se
positionner, de lutter contre la mondialisation ;
- au niveau local : l'affaiblissement de l'échelon
national donne place à une possibilité d'élargissement du
champ d'action des acteurs locaux et donc à un redéploiement de
certaines régulations sociales au niveau local.
I.1.3 Quelques aspects du contenu
de la mondialisation
a) Commerce international :
Les avantages et les inconvénients du commerce international
ont fait l'objet d'un débat très animé pendant une grande
partie du XXe siècle, débat dont les politiques
commerciales des différents pays étaient l'enjeu.
Au début du siècle, on avait opté pour
une certaine ouverture, qui a laissé la place à des politiques
très protectionnistes entre les deux guerres.
L'actuel mouvement de libéralisation a commencé
entre les années 40, après la fin de la seconde guerre mondiale.
Cette évolution a été grandement favorisée par deux
facteurs complémentaires. Le premier est le déclin continue du
coût des transports, qui est l'obstacle naturel du commerce depuis le
début du siècle. Le deuxième est la réorientation
des politiques commerciales aux échelons régional et
mondial.10(*)
La dimension commerciale se mesure à travers les flux
des exportations et des importations.
b) Mouvements de capitaux :
Les capitaux privés en général et les STN en particulier
ont gagné en importance dans l'économie mondiale au cours de la
dernière décennie. C'est en partie parce que le secteur public
dans les PDEM que dans les PVD a renoncé à participer directement
à la production, mais il faut y voir probablement aussi l'impact de
l'accélération des innovations technologiques qui ont
renforcé la position dominante détenue par le STN.11(*)
Cette dimension se mesure par les flux des capitaux
financiers.
c) Migrations: les
travailleurs s'expatrient notamment parce que les perspectives d'emploi sont
meilleures dans d'autres pays. On ne dispose jusqu' à présent que
de peu de chiffres dans ce domaine, mais, au cours de la période
1965-90, la main-d'oeuvre étrangère a
augmenté de moitié environ dans le monde.
La plupart des migrations se font entre les pays en
développement. Toutefois, le flux de travailleurs migrants vers les
économies avancées permettra sans doute un rapprochement des
salaires au niveau mondial. Il est également possible que des
travailleurs reviennent avec leurs compétences dans les pays en
développement et que les salaires augmentent dans ces pays.12(*)
Cette dimension se mesure à travers les flux
migratoires.
d) Diffusion des connaissances (et de
la technologie) : les échanges d'informations sont un aspect
souvent méconnu, mais qui fait partie intégrante de la
mondialisation. Par exemple, l'investissement étranger direct est
à l'origine non seulement d'une augmentation du capital physique, mais
aussi de l'innovation technique. De façon plus générale,
l'information sur les méthodes de production, les techniques de gestion,
les marchés à l'exportation et les politiques économiques
est disponible à un coût très faible et représente
une ressource très précieuse pour les pays en
développement.13(*)
I.1.4 Quelques avantages de la
mondialisation
1°).Un accès élargi
à l'épargne extérieure, associé à un
accroissement des flux internationaux des capitaux, offre la possibilité
aux pays pauvres d'échapper au cercle vicieux de faiblesse des revenus,
de l'épargne intérieure et de l'investissement ;
2°). L'exportation vers des
marchés internationaux permet de mobiliser des ressources
foncières et des ressources en mains d'oeuvre jusque là sous
utilisées en raison de la faiblesse de la demande
intérieure ;
3°). Une plus grande participation des
pays au commerce international devrait aussi accroître
l'efficacité de l'économie à travers la
spécialisation et l'approfondissement de la division du
travail ;
4°). Un plus large accès aux
technologies modernes disponibles permet aux pays d'industrialisation plus
récente de réaliser d'important gain de productivité sans
avoir à continuellement réinventer ;
5°). Les migrations internationales
permettent aux pauvres dans les pays pauvres de trouver un emploi lorsque les
possibilités sont limitées dans leurs propre pays etc.
I.1.5 Désavantages de la
mondialisation
La mondialisation alimente une littérature
polémique. Aux yeux de ses opposants, la mondialisation semble signifier
toute autre chose :
1°). Une augmentation instable des
inégalités des salaires et de chômages entre les
travailleurs qualifiés et non qualifiés observées depuis
les années 80 dans différents pays industriels et dans les
économies émergentes ;
2°). Une communication à deux
vitesses.
M. Mc Luhan lui-même, créateur de la notion
« village planétaire » ne cachait pas sa crainte de
la formation d'un réseau de communication à deux vitesses. Des
régions isolées ne disposent pas d'outils modernes et Internet ne
concerne pas tout le monde. Les voies de communication moderne (autoroute par
exemple) laissent à l'écart les zones
périphériques. Ainsi le progrès technologique a deux
visages : d'une part le « village planétaire »
s'unifie et d'autre part, la diffusion est relative et très
inégale.13(*)
3°). Un monde de violence :
Au-delà de tendance unificatrice, la mondialisation s'accompagne d'une
prolifération des conflits, surtout dans le sud : on a parlé
d'un « Tiers monde en guerre ».
Le plus souvent, ces crises ne sont plus de guerres d'Etat
à Etat, mais déstructurent des nations existantes14(*). L'économie de
marché peut provoquer une multitude de conflits : l'accès
aux richesses locales et leur contrôle peuvent exciter la convoitise de
groupes criminels, des Etats voisins (drogue, diamant, l'or, ivoire, bois
précieux, uranium, pétrole...).
Cette logique du pillage est un facteur du morcellement :
la mondialisation y joue indirectement un rôle, car les bandes
armées privées de soutien des puissances exploitent tout ce qu'il
y a de la valeur dans le pays ;
4°). La tendance des flux de capitaux
privés à se concentrer de plus en plus dans les économies
les plus riches et les plus dynamiques du monde;
5°). L'impact de la
libéralisation du commerce sur les industries nationales;
6°). La moindre importance des produits
primaires dans le commerce mondial combinée avec la perte par le PMA de
leur part des marchés mondiaux de ces produits;
7°). Constitution et expansion
d'arrangements commerciaux régionaux dont la plupart ne comprennent
aucun PMA ;
8°). La libéralisation des
régimes commerciaux nationaux a exposé les industries de
remplacement des importations des PMA à une concurrence beaucoup plus
acharnée des importations, surtout en provenance des PVD les plus
industrialisés etc.
I.1.6 Mesures de la
globalisation
Pour saisir la complexité de ce
phénomène, il faudrait développer un indice composite qui
intègre les différentes facettes de la globalisation afin
d'éviter de la réduire à sa seule dimension commerciale.
Cette approche utilise pour ce faire des données relatives :
· À l'intégration
économique saisie par le biais de données se rapportant
au commerce international (somme des exportations et des importations par
rapport au PIB), aux investissements directs étrangers, aux flux de
capitaux financiers et à la balance des revenus de facteurs de
production.
· Aux contacts personnels
mesurés par le biais du trafic lié aux communications
téléphoniques internationales, aux dépenses touristiques
et à la balance des transferts internationaux.
·À la technologie
appréhendée par le biais des utilisateurs de l'Internet
et au nombre de serveurs Internet sécurisés.
· Aux relations politiques saisies
par le biais de trois variables relatives au nombre d'ambassades, au nombre
d'affiliations à des organisations internationales et au nombre de
participation à des missions menées dans le cadre du conseil de
sécurité de l'ONU.
Mais dans le cadre de ce travail, notre analyse se
réduira à la dimension commerciale ou d'ouverture au commerce
international que nous capterons à travers les données relatives
à l'intégration économique.
I.2. Pauvreté
I.2.2. Concept de pauvreté
C'est pourquoi nous pouvons soutenir sans ambages que
« La pauvreté est un phénomène complexe. Il
change selon les circonstances des lieux et des temps, et à
l'état actuel de la recherche, il n'existe ni concept universel, ni
théorie cohérente de pauvreté. Un vide relatif est aussi
manifeste au niveau de méthodes d'analyse de ce
phénomène. »16(*)
La revue littérature sur le concept de pauvreté
est extrêmement abondante et caractérisée par un niveau
d'ambiguïté très élevé dans son rapport
à la théorie économique. Elle fournit plusieurs
façons de définir la pauvreté, qui conduisent
évidemment à une identification différente des pauvres.
Ainsi, nous avons identifié trois écoles qui
appréhendent le concept de pauvreté.
a) Selon l'école welfarist
Le concept de pauvreté tire ses origines dans la
théorie microéconomique moderne et découle de
l'hypothèse de base que les individus maximisent leur bien- être.
Pour eux, le bien-être est un sentiment procuré
par la satisfaction d'un besoin ; cette satisfaction peut être
procurée par des biens et services marchands ou par des biens
non-marchands, comme par exemple les relations interpersonnels ou la
consommation de biens collectifs.
Eu égards à cette définition deux
approches s'opposent et se complètent : l'approche utilitariste et
non utilitariste.
L'approche utilitariste analyse le bien-être sur base de
l'utilité des biens et services marchands et l'approche non utilitariste
analyse le bien-être sur base l'utilité des biens et services
non-marchands.
b) Selon l'école des besoins de
base
L'appréhension de la pauvreté se définit
par un petit sous ensemble des biens et services spécifiquement
identifiés et perçus comme rencontrant les besoins de bases de
tous les être humains. Ils sont dits « de base » car
leur satisfaction est considérée comme un préalable
à l'atteinte d'une certaine qualité de vie ».17(*)
c) Selon l'école de capacité
(capabilities)
Pour cette école, l'appréhension la
pauvreté ne se fait ni à travers l'utilité et la
satisfaction de besoins mais à travers des habilités ou
capacités humaines, « la valeur de la vie d'une personne
dépend en fait d'un ensemble de façons d'être (being) et de
faire (doing), qu'il regroupe sous le terme général de
fonctionnement (functionings)»18(*). Le principal maître d'oeuvre de cette
école, Amartya Sen a eu une vision plus vaste : développer
une nouvelle conception de ce qui a de la valeur pour l'humain.
d) Pauvreté absolue et pauvreté
relative, quid ?
Pauvreté absolue : issue de l'approche
utilitariste, elle constitue une privation des besoins humains fondamentaux,
soit une condition de survie jugée particulièrement rigoureuse
par la communauté internationale.
Le principe général est le suivant : une norme
de consommation fixe les besoins fondamentaux d'une société
donnée à une époque donnée (il s'agit donc plus
d'un concept « absolu sociohistorique» que d'un concept purement
absolu qui serait pertinent pour tous les pays à toutes les
époques et dont il est facile de percevoir le caractère
totalement irréaliste).
Sont considérés comme pauvres les ménages
- les personnes - qui ne peuvent s'assurer ce niveau de consommation en biens
«fondamentaux», aux prix les plus bas du marché,
indépendamment du niveau de vie des couches de la société
plus fortunées.21(*)
Pauvreté relative : La pauvreté
est envisagée comme une forme d'inégalité : sont pauvres
les personnes ou les familles dont le niveau de vie est très
inférieur à celui de la majorité de la population, qui ont
un niveau de vie inférieur à un certain seuil,
à un certain pourcentage du niveau de vie réputé «
normal ».22(*) Cette
conception permet des comparaisons internationales.
IL existe d'autres approches pour l'appréhension du
concept de pauvreté dont notamment :
1°). La pauvreté
monétaire : Dans cette approche on prend en compte le
faible niveau du revenu monétaire comme indicateur central pour
définir la pauvreté par l'insuffisance des ressources.
2°). Approches par la consommation
Devant les limites des approches par le revenu, d'aucuns
préconisent d'aborder la pauvreté à partir de la
consommation, ce qui peut sembler fournir une alternative séduisante.
On peut y trouver en effet divers avantages conceptuels :
c'est la consommation plus que le revenu qui est source directe
d'utilité ; faute de mesurer des différentiels de prix, la
quantité consommée serait plus informative que la capacité
à dépenser ; de plus la consommation est plus « lisse »
que les revenus, moins sensible aux aléas conjoncturels que le revenu
lui-même, grâce au comportement actif sur le marché de
l'endettement et de l'épargne d'un consommateur qui cherche à
maintenir un profil le plus constant possible de la consommation.
Ces atouts conceptuels seraient doublés d'avantages sur
le plan de la mesure, la consommation étant a priori moins « tabou
» que le revenu, donc mieux déclarée.
3°). Approche dite « subjective »
La dénomination de « pauvreté subjective
» se retrouve dans la tradition de la littérature internationale
sur le sujet élaboré dans la lignée de l'école de
Leyden. Cette approche appréhende la pauvreté à travers
les « difficultés à équilibrer son budget »
c'est à dire est pauvre celui qui n'arrive pas à boucler ses
fins de mois avec le revenu dont il dispose.
Dans le cadre de ce travail, nous allons adapter l'approche
par le revenu ou la consommation.
I.2.2 Définition du seuil
de pauvreté
Le seuil de pauvreté est une ligne de
démarcation à partir de laquelle un individu peut être
considéré comme pauvre ou non pauvre.
La définition d'un seuil de pauvreté se fait
selon trois approches :
· L'approche nutritionnelle : le seuil de
pauvreté est établi par l'apport minimal en calories pour assurer
la survie à terme. L'OMS fixe un seuil absolu sur la consommation
journalière d'énergie nutritive à 2.133 calories et selon
les normes FAO, à 2.400 calories pour la pauvreté et à
1.800 calories pour l'extrême pauvreté ;
· Une deuxième approche élargit le concept
de pauvreté à l'ensemble des besoins qui doivent être
satisfaits pour mener une digne en société. La banque mondiale a
fixé le seuil de pauvreté absolue à une consommation
journalière de biens et services aux Etats-Unis en 1985 d'un volume de
1$ ;
· Une dernière approche postule que le seuil de
pauvreté peut être mesuré par la part des déciles
inférieurs dans la distribution des revenus et qu'il doit
refléter une certaine stratification sociale.
I.2.3 Définition de la
ligne de pauvreté
La ligne de pauvreté pour un espace
déterminé à une époque donnée est le niveau
minimum de revenu ou de consommation de biens et services d'une personne qui
assure l'atteinte du seuil de pauvreté absolue tout en respectant ses
habitudes de consommation.
Il s'agit d'un revenu ou d'une consommation de biens et
services qui correspond à un seuil donné de pauvreté
relative.
I.2.4 Les indicateurs
synthétiques de la pauvreté
a) Définition
Un indicateur de pauvreté peut être défini
comme une variable « proxy » mesurable et aussi près
que possible d'une dimension particulière spécifiée dans
l'espace de pauvreté.23(*)
Un indicateur de pauvreté ne doit pas être
confondu avec une mesure de pauvreté ni avec un indice de
pauvreté.
Ainsi, un indicateur est un nombre synthétique qui
renseigne sur l'état de manifestation ou de manque de capacités.
Il n'a guère de contenu éthique ou de considération
normative.
Par contre, un indice de pauvreté est un nombre, qui
par sa formule de calcul a un contenu et un jugement éthique et / ou de
justice social sur la manifestation ou le manque de capacités d'une vie
humainement humaine.
b) Propriétés d'un
bon indicateur de pauvreté
Depuis les travaux de Sen (1976) qui introduit les axiomes de
monotonicité et de transfert, plusieurs autres axiomes ont
été proposés et sont généralement
acceptés par la littérature (voir entre autres Foster et al.,
1984; Donaldson et Weymark, 1986; Foster et Shorrocks, 1991; Bourguignon et
Fields, 1997).
Les différents axiomes sont les suivants24(*) :
Axiome 1 La concentration : L'indice de
pauvreté demeure inchangé lorsqu'un attribut j augmente
pour un individu i, les autres attributs de la matrice étant
constants, si initialement la situation était caractérisée
par
Le premier axiome dit que lorsqu'un individu est bien loti au
niveau d'un attribut, lui en augmenter n'influe pas sur l'intensité de
la pauvreté même s'il est pauvre dans d'autres attributs.
Axiome 2 La monotonicité : Pour , une augmentation de n'accroît pas l'indice de pauvreté si les autres
attributs restent inchangés.
L'axiome 2 nous dit que l'amélioration des conditions
des pauvres n'augmente pas la mesure de la pauvreté. Au contraire, elle
peut la réduire.
Axiome 3 Le principe de population : Si la matrice
des attributs X est répliquée plusieurs fois alors
l'indice de pauvreté ne change pas et l'on aura alors , où est la matrice répliquée fois.
L'axiome 3 permet par la réplication par exemple de
réduire deux matrices de tailles différentes à la
même taille, ce qui peut s'avérer utile pour les comparaisons
ordinales de pauvreté entre régions et entre périodes.
Axiome 4 La symétrie ou l'anonymat : Pour
tout, toute permutation des individus la matrice n'aura aucun impact sur
l'indice de pauvreté, autrement dit
, où représente une quelconque matrice de permutation
d'ordre N.
L'axiome 4 requiert que les mesures de pauvreté ne
dépendent pas des caractéristiques non pertinentes des
individus.
Axiome 5 La continuité : Pour tout est continu sur M, ce qui signifie que l'indice de
pauvreté ne doit pas être très sensible à une
variation marginale de la quantité d'un attribut.
L'axiome 5 s'assure que les imprécisions qui
caractérisent les données sur le bien-être ne les affectent
pas significativement.
Pour Tsui (2002), la mesure de la pauvreté
multidimensionnelle est une valeur réelle d'une fonction qui satisfait les cinq axiomes ci-dessus cités. Il
existe d'autres axiomes permettant de spécifier une forme aux mesures de
pauvreté.
Axiome 6 La décomposabilité par
sous-groupe : Pour tout
et tels que alors où Ni est la taille associée à chaque
sous-groupe avec
Cet axiome signifie que lorsque la population est
partitionnée en plusieurs sous-groupes k, alors la mesure de
pauvreté globale est une moyenne pondérée des mesures de
pauvreté pour chaque sous-groupe.
Ceci permet notamment d'étudier la pauvreté
selon différents sous-groupes (ethnique, géographique, etc.) et
d'analyser leur contribution à la pauvreté globale, ce qui peut
offrir des perspectives intéressantes pour le ciblage de la lutte contre
la pauvreté. Si l'on ajoute cet axiome aux autres, Bourguignon et
Chakravarty (2002) définissent l'indice de pauvreté
multidimensionnelle suivant comme satisfaisant l'ensemble de ces
axiomes :
Cette forme est conforme à la forme
générale dérivée par la proposition 1 de Tsui
(2002) comme nécessaire et suffisante pour que l'indice de
pauvreté multidimensionnelle P (X; z)
satisfasse l'axiome 6 :
Où H est une fonction continue et strictement
croissante tandis que : est continue et non croissante par rapport aux attributs.
Pour faciliter les comparaisons ordinales de pauvreté
entre pays pouvant utiliser des unités de mesures différentes,
l'axiome suivant est proposé.
Axiome 7 L'invariance aux variations d'échelle
: Pour tout et tout
Soit une matrice et, alors
Cette propriété signifie que la mesure de
pauvreté est homogène de degré 0 par rapport à
X et z. Il s'agit ainsi de ne pas faire dépendre
l'indice des unités de mesure.
A ces propriétés s'ajoutent d'autres axiomes
moins faciles à adapter au cadre multidimensionnel de la pauvreté
(Bourguignon et Chakravarty, 2003).
Axiome 8 Le principe de transfert : Pour tout et lorsque Y est dérivé de X par une
redistribution des attributs au niveau des pauvres avec
Où B est une matrice de transformation (et non de
permutation) bistochastique appropriée, alors
Cet axiome s'appuie sur le principe de Pigou-Dalton qui, dans
le cadre unidimensionnel habituel, suggère qu'une redistribution
égalitaire de revenu entre les pauvres qui n'engendre pas de
reclassement entre ce dernier est de nature à diminuer la
pauvreté.
Axiome 9 Non décroissance de la pauvreté
suite à une augmentation de la corrélation entre attributs :
Pour tout si est obtenu à partir de X par le transfert d'un
attribut entre deux individus pauvres à la fois dans tous les
attributs, ce qui accroît la corrélation entre attributs,
alors si les attributs sont substituables.
Cet axiome peut être illustré dans le cadre de
deux attributs comme suit : en supposant deux individus pauvres à
la fois dans deux attributs 1 et 2, avec toutefois chacun d'eux qui est mieux
loti que l'autre dans l'un des attributs. Si l'on transfère un attribut
de l'individu le plus loti vers le moins loti, on augmente la
corrélation entre les attributs puisqu'ils se retrouvent, l'un, avec une
combinaison d'attributs relativement élevés et, l'autre, avec une
combinaisons d'attributs relativement peu élevés.
Cependant, les attributs étant substituables dans le
sens qu'ils sont de la même nature, ce que gagne en termes de
réduction de la pauvreté l'individu qui voit son attribut
augmenter n'est pas suffisante pour compenser l'augmentation de la
pauvreté du second individu. Il est alors raisonnable de s'attendre
à une non décroissance de la pauvreté globale. C'est
l'inverse dans le cas d'attributs complémentaires.
En effet, puisque la pauvreté sera dépendante de
l'attribut relativement rare pour chaque individu, l'on pourrait alors, en
transférant la partie non contributive de l'attribut de l'individu 1
à l'individu 2, réduire la pauvreté au niveau du second
individu sans affecter la situation du premier. C'est ce qu'exprime l'axiome
suivant qui n'est que la version du précédent, adaptée au
cas d'attributs complémentaires.
Axiome 10 Non croissance de la pauvreté suite
à un accroissement de la corrélation entre attributs : Pour
tout et si est obtenu à partir de X par le transfert d'un
attribut entre deux individus pauvres à la fois dans tous les
attributs, ce qui accroît la corrélation entre attributs,
alors si les attributs sont complémentaires.
c) Quelques indices de
pauvreté
Dans la littérature on utilise plusieurs indicateurs
synthétiques pour analyser la pauvreté en dépassant la
considération de la seule proportion des pauvres. La plupart de ces
indicateurs sont ceux de la classe Foster Greer Thorbecke plus
communément appelés FGT (1984). À partir d'une ligne de
pauvreté (Z), plusieurs indices de la famille FGT peuvent être
déclinés de la formule suivante25(*) :
Où yi est le revenu de l'individu ou du
ménage i.
P0 est le taux de pauvreté qui
correspond à
P1 représente la profondeur de la
pauvreté (Poverty Gap), il prend en compte l'éloignement des
pauvres par rapport à la ligne de pauvreté ().
P2 () mesure la sévérité de la pauvreté, il est
un indicateur de l'inégalité au sein des pauvres.
La plupart de ces indicateurs ont le défaut
d'être très sensibles aux erreurs de mesure dans le bas de la
distribution. La ligne de pauvreté, le taux d'incidence, de
l'intensité et de la sévérité de la pauvreté
sont des indicateurs de mesure et d'analyse dérivés de l'approche
utilitariste.
IL existe aussi d'autres indicateurs issus de l'approche non
utilitariste qui prennent en compte certaines dimensions non saisies par les
approches traditionnelles du revenu ou de la consommation, il s'agit des
indices de développement humain suivants : IDH, ISDH et IPH.
Dans ce travail, nous allons utiliser les indicateurs de la
famille FGT.
I.3. Inégalité
I.3.1. Définitions
L'intérêt et la nécessité d'une
définition précise du concept d'inégalité
résident dans le fait qu'il entretient des liens très
étroits avec un grand nombre de problèmes socioéconomiques
cruciaux.
Par sa nature multidimensionnelle, l'inégalité
se réfère aussi bien à la notion de pauvreté
relative qu'aux questions de la distribution et de la cohésion sociale.
Si l'on considère, à titre d'exemple, un ménage comme
pauvre lorsqu'il n'a pas suffisamment de ressources pour participer aux
différentes activités jugées normales ni pour disposer de
conditions de vie largement approuvées par la société, on
se réfère directement à un concept
d'inégalité sociale (Miceli, 1997). De ce point de vue,
l'inégalité, en termes relatifs, peut être comprise comme
l'écart par rapport à une notion de distribution
appropriée (Sen, 1973).
Dans le prolongement de cette idée, Sen précise
que deux notions d'une distribution juste s'opposent, l'une basée sur
les besoins, l'autre sur le mérite. Considérée en dehors
de toute référence normative, une définition sociologique
appréhende l'inégalité comme l'accès biaisé
des membres d'une même société à des biens sociaux
d'ordre matériel ou symbolique (Levy et al, 1997).
Cette définition se réfère implicitement
à un concept d'inégalité d'opportunités qui peut
être la conséquence de trois sources différentes,
liées d'une part à l'origine familiale, associées d'autre
part aux discriminations de nature raciale, sexuelle ou autres ou dues
finalement à la dotation initiale en capital financier ou physique des
individus26(*).
I.3.2. Mesures des
inégalités
Empiriquement, le concept d'inégalité
économique peut être mesuré de différentes
manières.
Cependant, la plupart des études
réalisées sur ce thème cherchent à
l'appréhender par le biais de la distribution des revenus ce qui est en
soi critiquable et nécessite de surcroît deux clarifications
préliminaires.
Elles portent en premier lieu sur la définition du
concept du revenu utilisé et, d'autre part, sur la définition de
l'unité d'observation.
Le revenu doit englober les salaires, les revenus des
travailleurs indépendants, les retraites et autres revenus de transfert
(allocations familiales, allocations chômage, etc.), ainsi que les
revenus du patrimoine (dividendes, intérêts, etc.). L'unité
d'observation doit, à son tour, être définie comme
l'unité de consommation économique au sein de laquelle les
revenus sont mis en commun et les décisions de consommation prises
conjointement (Sawyer, 1976).
Comme le ménage représente l'unité de
mesure privilégiée, le revenu doit être ajusté
proportionnellement, suivant une échelle d'équivalence, au nombre
d'individus vivant dans ce dernier, pour que les résultats soient
comparables entre eux. Une grande variété de mesures
différentes respectant ces deux conditions, peut être
utilisée pour rendre compte de la distribution du revenu27(*).
· Le rapport interdécile
Ce rapport établit le rapport entre le 9ème
décile de revenu sur le premier décile de revenu.
Le premier décile délimite les 10 % de
ménages disposant des revenus les plus élevés, et le
9ème les 90 % de ménages recevant les revenus les plus faibles.
Il s'agit ici du rapport des limites de décile. Cet indicateur a le
mérite de la clarté mais ne traduit pas l'inégalité
dans l'ensemble de la distribution des revenus. Il ne mesure que les
extrêmes de la distribution, sans indiquer comment évoluent les
classes moyennes.28(*)
· L'indice de GINI29(*)
Il s'agit d'un indicateur qui vise à résumer la
courbe de Lorenz, courbe qui se définit en abscisse par le pourcentage
de ménages disposant des revenus les plus faibles et en ordonnée
par la masse de revenu que se partagent ces ménages.
L'indice de GINI est égal à 2 fois la surface
délimitée par la courbe de Lorenz et la première
bissectrice. Par construction, l'indice de GINI est compris entre 0
(distribution uniforme : tous les ménages disposent du même
revenu) et 1 (distribution où tous les ménages sauf un ont un
revenu nul). Plus l'indice de GINI est proche de 1, plus
l'inégalité mesurée est importante.
Une deuxième formulation de l'indice correspond
à un indicateur de satisfaction : il s'agit ici d'une fonction de
bien-être social U(x) linéaire accordant les poids (2n -
1), (2n - 3),...,1 aux individus rangés selon l'ordre croissant de leur
bien-être :
dont on déduit :
soit encore :
L'indicateur de bien-être social est donc le niveau de
vie moyen x corrigé par le coefficient 1-G(x), qui est compris
entre 0 et 1, et qui décroît lorsque les inégalités
augmentent.
· L'Indicateur de THEIL
Inspiré de la mesure de l'entropie, l'indice de THEIL
mesure l'écart entre la distribution égalitaire (distribution
uniforme dont l'entropie vaut et la distribution constatée.
Ainsi, si l'indice de THEIL est nul, alors la distribution est
parfaitement égalitaire. A l'inverse, plus les revenus sont
dispersés plus il sera fort.
L'indice de Theil, est d'autant plus sensible à un
transfert qu'il a lieu entre ménages situés à des
extrêmes de la distribution30(*).
· L'Indicateur d'ATKINSON
Ces indices se définissent par la valeur donnée
à un paramètre a = (1 - e) (a < 1) et par la formule :
pour a non nul
et pour a=0
Chacun de ces indices traduit l'aversion de la population pour
l'inégalité : un indice d'Atkinson valant x % signifie que la
population accepterait de perdre x % de son revenu actuel pour que la
distribution devienne égalitaire.
Le paramètre a (norme de l'indice, valant -0,5 0 ou
+0,5 dans l'étude) représente cette plus ou moins forte aversion
pour l'inégalité. Plus a est proche de 1, plus l'aversion pour
l'inégalité est faible : à la limite (a=1), l'indice
d'Atkinson vaut 0.
En pratique, on interprète le coefficient a en
remarquant que plus ce paramètre décroît, plus on attache
d'importance aux transferts concernent les revenus les plus faibles.
· La variance des logarithmes
S'agissant de distributions de revenus qui suivent
approximativement une loi Log normale cet indicateur semble approprié.
Comme l'indice de Theil, il peut être décomposé et permet
des analyses de la variance et des régressions multicritères.
On juge la qualité d'un indice
d'inégalité à partir de la façon dont il satisfait
ou non divers principes (ou axiomes), le plus important, le plus «
évident » étant le principe dit de transfert qui veut que
l'indice augmente quand on prend à une personne pour donner à
quelqu'un de plus riche ; aucun indice ne possède toutes les
propriétés désirables : en particulier les indices les
plus simples, soit le rapport interdécile et la variance des
logarithmes, ne satisfont pas au principe de transfert, ce qui est
rédhibitoire d'un point de vue normatif.
A l'inverse les autres indices présentés
ci-dessus (Gini, Theil, Atkinson) y souscrivent mais sont d'une lecture moins
immédiate et renvoient à une construction théorique plus
complexe. Ce sont néanmoins eux qui sont désormais le plus
souvent utilisés31(*).
Ainsi, dans ce travail nous allons utiliser le coefficient de
Gini qui est la mesure la plus populaire pour la saisie des
inégalités.
I.4. Existe-t-il un lien entre
commerce international, pauvreté et
inégalité ?
Dans une étude de l'organisation mondiale du commerce
sur le Commerce international, disparités des revenus et pauvreté
(2000), il a été relever que les liens entre commerce
international et pauvreté ne sont pas aussi directs et immédiats
que les liens qui existent entre la pauvreté et les politiques
nationales dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la
réforme foncière, du micro crédit, des infrastructures, de
l'amélioration de la gestion des affaires publiques, etc.
Dans cette même étude, le Professeur Dan Ben
David de l'Université de Tel-Aviv, analyse en profondeur les
interactions entre commerce international, croissance économique et
disparités internationales des revenus.
La principale conclusion à laquelle il aboutit est que,
dans une économie mondiale caractérisée par un
écart de revenus croissant entre pays riches et pauvres, le commerce
peut contribuer à faire converger les niveaux de revenus.
Parallèlement, il constate que dans les pays qui ont opté pour
la libéralisation, cette convergence s'accompagne d'une croissance plus
rapide.
En outre le Professeur L. Alan Winters de l'Université
du Sussex, examine les différents mécanismes par le biais
desquels le commerce international peut influer sur les perspectives
économiques des pauvres.
Il conclut que la libéralisation du commerce
international contribue généralement à la réduction
de la pauvreté car elle aide les gens à réaliser leur
potentiel de production, stimule la croissance économique, limite les
interventions arbitraires des pouvoirs publics et aide à résister
aux chocs.
Toutefois, la plupart des réformes auront un coût
pour certaines catégories de la population (parfois même un
coût durable) et pourraient aggraver temporairement la pauvreté.
En pareil cas, la politique appropriée consiste à soulager les
personnes les plus touchées et à faciliter l'ajustement
plutôt qu'à abandonner le processus de réforme.
Enfin, l'auteur donne une liste de points à examiner
pour aider les responsables à évaluer l'impact de la
réforme du commerce extérieur sur la pauvreté.
Selon Bruno, Ravallion et Squire dans étude en
1998 : « très peu de pays ont connu une augmentation ou
une diminution tendancielle significative des inégalités sur les
dernières décennies. » Compte tenu de cette apparente
stabilité, les inégalités à l'intérieur de
pays ont été expliquées comme le résultat de ses
caractéristiques structurelles, telles que la répartition de la
terre, le système politique, le niveau d'éducation ou encore les
croyances religieuses [cf. Gradstein et al. (2001)].
Deux études récentes ont introduit l'ouverture
commerciale parmi les variables permettant d'expliquer les
inégalités dans différents pays, arrivant à des
conclusions quasiment opposées32(*).
Dollar et Kraay (2001) ont trouvé que la consommation
ou les revenus du quintile le plus pauvre de la population augmentent au
même taux que le revenu par habitant du pays. Cette relation n'est pas
affectée par les réformes économiques, ouverture
commerciale comprises. Seule la lutte contre l'inflation est associée
à une réduction des inégalités. Sur la base de ces
résultats, la mondialisation ne peut pas être
considérée comme une source d'inégalités
accrues.
D'un autre côté, Lundberg et Squire (1999) ont
trouvé que l'ouverture commerciale conduisait à des
inégalités plus fortes. Cet effet n'est pas statistiquement
significatif pour les deux quintiles les plus pauvres de la population, mais il
devient plus important (et fortement significatif) pour les quintiles les plus
riches. L'effet de l'indice de Gini est, lui aussi, statistiquement
significatif.
Réconcilier ces résultats n'est pas une
tâche aisée [cf. Ravallion (2001)]. Plutôt que d'essayer de
les reproduire, nous tacherons, dans la partie empirique à
vérifier la significativité du lien entre commerce international,
pauvreté et inégalité car en réalité, le
commerce international peut avoir des effets, tant négatif que positifs,
sur les perspectives économiques des pauvres.
CHAPITRE II : LA
THEORIE DU COMMERCE
INTERNATIONAL
Au chapitre I nous avons abordé les
considérations théoriques sur les concepts de mondialisation, de
pauvreté et d'inégalité. Ceci nous a permis de mieux
appréhender les différents contours de ces
phénomènes et plus pratiquement les mesures (métriques)
par le biais desquelles ils sont captés.
Dans ce chapitre, nous abordons la théorie du commerce
international qui constitue la justification théorique d'un commerce
équitable à l'échelle mondiale.
Ainsi, nous tenterons de répondre théoriquement
aux questions essentielles liées à la relation entre commerce
international et croissance économique et plus pratiquement à la
relation entre commerce international et pauvreté.
2.1 Pourquoi les pays
s'engagent-ils dans le commerce international ?
Les pays s'engagent dans le commerce international pour deux
raisons fondamentales ; chaque raison contribue aux gains qu'ils retirent
de l'échange.
D'abord les pays s'engagent dans le commerce international
parce qu'ils sont différents les uns des autres. Les nations, tout comme
les individus peuvent en effet bénéficier de leurs
différences en s'arrangeant de sorte que chacune se consacre à
ce qu'elle fait relativement le mieux.
En second lieu, les pays s'engagent dans le commerce
international en vue de réaliser des économies d'échelle
de production. En effet, si chaque pays produit seulement un registre
limité de biens, il produira chacun de ceux-ci à une
échelle plus grande, et donc de manière plus efficiente - que
s'il essayait de les produire tous.
Dans le monde réel, la structure des échanges
internationaux reflète ces deux motifs33(*).
2.2 Le modèle de
Ricardo
Les principales hypothèses retenues par Ricardo sont
les suivantes : Il a supposé deus pays qui produisent
simultanément deux biens en utilisant un seul facteur de production,
à savoir le travail. Ce facteur est mobile à l'intérieur
de chaque pays, c'est à dire qu'il est transférable d'un secteur
d'activité à l'autre. Mais à l'extérieur il est
immobile, c'est à dire qu'il ne peut pas être
transféré d'un pays à un autre.
La fonction de production indique la quantité des
facteurs nécessaire pour produire une unité d'un bien et
définit la technique de production utilisée, celle-ci
étant différente d'un pays à l'autre. D'où les
quatre hypothèses de base sont :
1. Dans chaque pays les facteurs de production existent en
quantités fixes et peuvent être exprimés en
équivalent travail ;
2. Le marché de ces facteurs est
caractérisé par la concurrence parfaite ;
3. La technique pour la fabrication d'un bien est
différente d'un pays à l'autre ;
4. Les conditions de plein-emploi des facteurs sont
assurées.
Dans le modèle de Ricardo les biens sont
échangés entre deux pays sur la base de la quantité de
travail exigée pour les produire. Le commerce international s'explique
par les différences des productivités du travail.
Le travail est l'unique facteur de production. Il est
homogène et parfaitement mobile entre différents secteurs
d'activité dans un pays. Mais sur le plan international ce facteur reste
immobile.34(*)
- Le modèle ricardien, le plus simple montre comment
les différences entre pays donnent lieu au commerce international et
à des gains de l'échange. Dans ce modèle, le travail est
le seul facteur de production et les seules différences entre pays
résident dans la productivité du travail des diverses
industries.
- Dans le modèle ricardien, les pays exportent les
biens que leur force de travail produit de manière relativement
efficiente et importeront les biens que leur force de travail produit de
manière relativement inefficiente. En d'autres termes, la structure de
production d'un pays est déterminée par les avantages
comparatifs.
- Ce modèle montre que les échanges sont
profitables pour un pays. Nous pouvons d'abord voir dans l'échange une
méthode indirecte de production. Plutôt que de produire un bien
par ses propres moyens, le pays peut produire un autre bien et
l'échanger contre le premier. Le modèle simple montre la chose
suivante : chaque fois qu'un bien est importé, il doit se
vérifier que cette « production indirecte » exige
moins de travail que la production directe. En second lieu, nous pouvons
montrer que les échanges déplacent les possibilités de
consommation d'un pays, impliquant ainsi des gains de l'échange.
- La distribution des gains de l'échange dépend
du prix relatif des biens que les pays produisent. Pour déterminer ces
prix relatifs, il est nécessaire de faire intervenir au niveau mondial
l'offre et la demande relatives de ces biens. Le prix relatif implique de
même un salaire relatif.
- La proposition que les échanges sont profitables ne
souffre pas de qualification. Il n'y a donc aucune exigence que le pays soit
« compétitif » ou que l'échange ou que
l'échange soit « équitable ». En particulier
nous pouvons montrer que trois idées communément formulées
sur les échanges sont fausses.
D'abord, un pays gagne aux échanges même s'il a
une productivité plus faible que le pays partenaire dans toutes les
industries.
Ensuite, le commerce est profitable même si les
industries étrangères doivent leur compétitivité
uniquement à de bas salaires.
Enfin, le commerce est profitable le même si les
exportations d'un pays incorporent plus de travail que ses importations.
2.3 Le modèle a facteurs
spécifiques
Pour Ricardo, le commerce international conduit chaque pays
qui s'y engage, à une spécialisation complète. Il en est
ainsi à cause de l'hypothèse relative à l'utilisation d'un
seul facteur de production et aux coûts d'opportunités constants.
Il est évident que cette hypothèse n'est pas réaliste.
C'est pourquoi Paul Samuelson et Ronald Jones ont
élaboré le modèle à facteurs spécifiques qui
tient compte de l'existence de plus d'un facteur dont certains sont
spécifiques à certains secteurs et d'autres peuvent être
employés par tous les secteurs. C'est ainsi que les facteurs
spécifiques sont considérés comme fixes et les facteurs
communs sont variables et transférables d'un secteur à
l'autre.
Ce modèle est différent du modèle de
Ricardo en trois points importants :
§ Le modèle à facteurs spécifiques
suppose l'existence de plusieurs facteurs. En ce sens, ses hypothèses
sont plus proches de la réalité que celles de Ricardo qui sont
basées sur l'utilisation d'un seul facteur de production ;
§ Dans le modèle à facteurs
spécifiques les coûts d'opportunités sont croissants alors
que chez Ricardo, ils constants. C'est ainsi que lorsque les facteurs passent
d'un secteur d'activité à un autre leur efficacité diminue
à cause du temps d'apprentissage et d'adaptation, ce qui explique que
les coûts soient croissants ;
§ L'ouverture au commerce international conduit chaque
pays à se spécialiser partiellement dans le secteur
d'activité dans lequel il possède un avantage comparatif
contrairement au modèle de Ricardo qui conduit à la
spécialisation complète.
2.4 Le modèle
Heckscher-Ohlin
Ce modèle doit son nom à deux économistes
suédois qui l'ont développé : Elie Heckscher en 1919 et
Bertil Ohlin en 1933.
Le point de départ de leur théorie est
constitué par l'incorporation dans le modèle, de la
différence dans la dotation en ressources productives entre deux
pays.
D'où le nom de théorie des dotations
factorielles pour désigner la théorie de Heckscher-Ohlin.
L'objectif visé dans ce modèle est d'expliquer
l'origine de l'avantage comparatif, qui d'après ces auteurs provient de
l'interaction entre l'abondance relative des ressources productives et
l'intensité relative avec laquelle ces ressources sont utilisées
dans la production.
En d'autres termes, la théorie met l'accent sur les
effets réciproques des proportions dans lesquelles les ressources
productives sont disponibles dans chaque pays et les proportions dans
lesquelles elles sont utilisées dans la production.
- Ce modèle permet de comprendre le rôle des
ressources dans le commerce. Il suppose deux biens qui sont produits en
utilisant deux facteurs de production. Les deux biens diffèrent de par
l'intensité factorielle ; pour un rapport donné
salaire/rente, la production d'un des biens utilisera un rapport plus
élevé de terre par rapport au travail que ne le fera la
production de l'autre bien.
- Tant que le pays produit les deux biens, il existe une
relation unique entre les prix relatifs des biens et les prix relatifs des
facteurs utilisés pour produire ces biens. Une augmentation dans le prix
relatif du bien intensif en travail fera glisser la répartition du
revenu en faveur du travail et le fera de façon très
marquée. Le salaire réel de la main d'oeuvre augmentera en
fonction de deux biens, alors que le revenu réel des
propriétaires terriens chutera en fonction des deux biens.
- Un accroissement dans l'offre d'un des facteurs de
production étend les possibilités de production, mais d'une
façon fortement biaisée. Si le prix relatif des biens ne
change pas, la production du bien utilisant de façon intensive ce
facteur s'accroît alors que la production de l'autre bien diminue en
termes réels.
- Si, dans un pays, l'offre d'une ressource est relativement
plus importante que celle d'autres ressources, cette ressource sera dite
abondante. Un pays tendra à produire relativement en plus
grandes quantités les biens qui utilisent intensivement ses ressources
abondantes. Cela constitue la base de la théorie des échanges de
HECKSCHER-OHLIN : les pays tendent à exporter les biens intensifs
dans les facteurs dont ils ont une dotation abondante.
- Parce que les changements relatifs dans les prix des biens
ont de puissants effets sur les revenus relatifs des facteurs et parce le
commerce international modifie les prix relatifs, le commerce international
exerce une forte influence sur le revenu des facteurs. Les
propriétaires des facteurs de productions abondants d'un pays gagnent
à l'échange mais les propriétaires des facteurs rares y
perdent.
- Dans un modèle idéalisé, le commerce
international devrait en fait conduire à l'égalisation entre pays
des prix des facteurs de production comme le travail ou le capital. Dans la
réalité, on n'observe pas une égalisation complète
des prix des facteurs en raison des fortes disparités dans les
ressources, des barrières aux échanges et des différences
internationales de technologie35(*).
Dans la suite du théorème de HECKSCHER-OHLIN,
d'autres auteurs ont développé trois théorèmes
importants à savoir, le théorème d'égalisation des
prix des facteurs, le théorème de Stolper-Samuelson et le
théorème de Rybcbzynski.
2.4.1 Le théorème
d'égalisation des prix des facteurs.
Paul A.Samuelson est l'auteur de ce théorème qui
s'inscrit dans le cadre du modèle de HECKSCHER-OHLIN. Ce
théorème stipule que : « le commerce
international, en égalisant les prix des biens finit par égaliser
les prix des facteurs de production. »36(*)
Les hypothèses restent les mêmes que celles du
modèle HECKSCHER-OHLIN à savoir deux pays qui produisent deux
biens en utilisant les mêmes technologies. Si dans ces pays les
conditions de concurrence parfaite règnent, le prix sera égal au
coût marginal.
2.4.2 Le théorème de
Stolper-Samuelson.
Ce théorème a été
développé par deux économistes américains :
Wolfang F.Stolper et Paul A.Samuelson.
Le théorème s'énonce comme suit :
« l'accroissement du prix relatif d'un bien a pour effet
d'augmenter la rémunération réelle du facteur
utilisé intensément dans sa production. »37(*)
Cette théorie se situe dans le prolongement du
théorème de HECKSCHER-OHLIN et de SAMUELSON.
2.4.3 Le théorème de
Rybczynski.
Ce théorème s'énonce comme suit :
« l'accroissement de l'offre d'un seul facteur de production
entraîne en même temps l'accroissement absolu de la production du
bien utilisant intensément ce facteur et une diminution de la production
du bien utilisant relativement peu ce facteur. »38(*)
2.5 CROISSANCE ET COMMERCE
INTERNATIONAL39(*)
2.5.1 L'apport de Hymla Mynt.
H.Mynt a développé la théorie de
l'exutoire du surplus pour expliquer le rôle du commerce international
dans la croissance économique.
Le concept de surplus suppose qu'il existe des ressources
oisives dans une économie en autarcie. Cette situation résulte de
l'étroitesse du marché national ainsi que des imperfections du
mécanisme de marché baser sur le prix.
En d'autres termes, l'existence des ressources abondantes et
non utilisées conduit à une situation où la
capacité productive d'une économie excède les besoins du
marché local. En outre, trois autres facteurs caractérisent cette
économie à savoir :
- L'inélasticité de la demande extérieure
pour ses exportations éventuelles ;
- La faiblesse de la mobilité des facteurs de
production d'un secteur d'activité à l'autre ;
- L'absence de réaction aux signaux du mécanisme
des prix de la part de ces facteurs.
Dans ces conditions, le commerce international peut permettre
d'atteindre deux objectifs.
Premièrement, il offre au pays concerné un
marché pour ses exportations, lesquelles n'auraient pas
été produites, si ce débouché extérieur
n'avait pas existé.
Deuxièmement, l'ouverture au commerce international
permet à l'économie nationale de fonctionner à pleine
capacité tout en favorisant une mobilisation plus importante des
facteurs de production.
En résumé, non seulement l'échange
international procure des débouchés nouveaux aux biens locaux
mais en plus, il favorise le plein emploi des facteurs productifs et
élimine les distorsions liées aux imperfections du marché.
Par ailleurs, le commerce international, en permettant une
plus grande production, procure au pays le bénéfice des
économies d'échelles susceptibles de justifier les efforts
d'innovation.
Enfin, par l'intermédiaire du commerce international,
les innovations techniques et le savoir-faire en matière de production
et d'organisation sont transmis et les opportunités d'investissements
sont créées.
2.5.2 La thèse de Henry
Denis.
H.Denis a développé la thèse du
rôle des débouchés préalables. D'après cette
thèse la croissance des pays développés dépend de
la possibilité qu'ils ont de renouveler les opportunités
d'investissements.
Ces investissements à caractère autonomes sont
stimulés par une demande extérieure qui s'exprime sur les
marchés d'exportation. Ces marchés ont la particularité
d'être acquis préalablement aux produits du pays exportateur. De
ce fait, la source des investissements autonomes réside dans le
développement préalable des marchés extérieurs.
Les innovations techniques constituent un instrument qui sert
à conquérir les marchés et les débouchés
extérieurs jouent un rôle de premier plan comme facteur de
croissance. Dès lors, l'expansion des débouchés
extérieurs contribue à accélérer la croissance.
2.5.3 La théorie du cycle
du produit.
Cette théorie a été
développée par Raymond Vernon. La théorie suggère
une explication de la croissance basée sur l'avantage comparatif.
Celui-ci est fondé sur deux facteurs.
Le premier concerne l'aptitude inégale des pays
à adopter le progrès technique et à appliquer les
innovations qui en résultent à la production des biens
nouveaux.
Le deuxième facteur concerne la lenteur avec laquelle
les nouvelles technologies se diffusent dans le temps et dans l'espace.
Au départ, les innovations techniques sont
localisées dans les pays qui ont conçues et appliquées
à la production. Leur transmission au reste du monde s'est faite
progressivement par l'intermédiaire du commerce international.
Les innovations techniques sont adaptées à
l'élévation du niveau de vie ainsi que de la valeur du temps.
Qu'il s'agisse du temps consacré à la production ou du temps
utilisé pour la consommation, les produits nouveaux ont pour vocation
d'économiser le temps de travail ou celui passé à la
consommation.
Les grands pays industrialisés ont monopolisé
les innovations techniques pour deux raisons. D'une part, ils sont capables
d'assumer les risques inhérents à la recherche et aux
applications qui en résultent.
D'autre part, ils possèdent les moyens techniques et
financiers ainsi que les hommes formés nécessaires pour accomplir
ces tâches.
Avec le temps, la demande des biens nouveaux va gagner le
reste du monde par l'effet d'imitation et l'augmentation du niveau de vie.
Ainsi, l'innovation qui est à l'origine de la croissance va se
transmettre au reste du monde par l'intermédiaire de l'échange
international.
L'innovation procure au pays d'origine une position
monopolistique et donc un avantage comparatif lui permettant de
développer ses exportations vers le reste du monde.
L'accroissement de la demande ainsi que le profit tiré
de l'avance technologique va inciter les autres pays à imiter les
technologies nouvelles.
Les entreprises innovantes vont pouvoir déplacer leur
production vers les marchés d'exportation, une fois surmontés les
difficultés liées à la production de masse
(standardisée) et à la maîtrise de la technologie
nouvelle.
En outre, ces entreprises vont pouvoir profiter sur place des
facteurs bon marché tels que la main-d'oeuvre et les ressources
naturelles.
Le déplacement de la production constituera pour le
pays d'accueil une source de croissance grâce à l'investissement
direct et /ou au transfert de technologie.
Une fois que les pays industrialisés importateurs
auront assimilé et maîtrisé la technologie nouvelle, ils
deviendront à leur tour producteurs et exportateurs des produits
nouveaux. La production peut alors s'arrêter dans le pays d'où est
partie l'innovation. Le produit nouveau achève ainsi son cycle avec la
disparition de l'avantage comparatif fondé sur la
supériorité technologique ou encore sur l'exclusivité dans
la production.
Dans cette théorie le commerce extérieur est
agent de transmission des innovations techniques. Toutefois sa validité
repose sur la lenteur dans la réduction des écarts technologiques
entre les nations.
2.6 Pourquoi le
théorème de Stolper-Samuelson ne suffit pas pour
analyser la
pauvreté ?
Le théorème de Stolper Samuelson, selon lequel
une augmentation du prix des produits à forte intensité de
main-d'oeuvre entraîne une hausse du revenu réel du travail et une
baisse du revenu réel du capital, est outil extrêmement puissant
qui présente un intérêt direct pour l'analyse des liens
entre commerce international et pauvreté. Toutefois, comme toute
théorie, il se fonde sur des postulats restrictifs et, si ceux-ci ne
sont pas vérifiés, il perd une grande partie de sa puissance et
de son caractère concluant. Cela ne le rend pas pour autant inutile, en
fait il reste un des principaux outils de l'économiste, mais il doit
être complété par des analyses plus approfondies et plus
spécifiques si l'on veut formuler des conclusions
concrètes.40(*)
Le mécanisme fondamental expliqué par ce
théorème a été établi sur la base d'un
modèle à deux biens, deux facteurs et deux pays - est que,
lorsque le prix des produits à forte intensité de main-d'oeuvre
augmente, la production de ces produits augmente, si bien qu'elle attire des
facteurs de production de l'autre secteur, plus capitalistique. Comme
l'industrie de main-d'oeuvre cherche à employer davantage de travail par
unité de capital que l'industrie capitalistique n'en libère (du
fait de la différence de l'intensité des facteurs), cette
réaffectation des facteurs accroît la demande de main-d'oeuvre et
son prix par rapport à la demande et au prix du capital. Cela incite les
deux industries à employer moins de travail par unité de capital,
ce qui entraîne une augmentation de la production marginale du travail
dans les deux industries. Si la rémunération des facteurs est
égale à leur production marginale, les salaires augmentent par
rapport aux prix des deux industries et, par conséquent, le revenu
réel des travailleurs augmente, quelle que soit la structure de leur
consommation. Un raisonnement symétrique montre que la
rentabilité réelle du capital diminue.
Les principaux postulats de ce théorème sont
décrits ci-après, avec une brève indication de ce qui se
passe lorsqu'ils sont violés41(*).
· La distribution fonctionnelle du revenu n'est pas
identique à la distribution personnelle du revenu : le revenu d'un
ménage donné n'est lié qu'indirectement à la
rémunération des différents facteurs de production. Il
dépend du degré auquel le ménage possède les
différents facteurs, ce qui est généralement très
difficile à déterminer de façon empirique.
Récemment, Lloyd (1998) a montré comment on
pouvait généraliser le théorème de
Stolper-Samuelson pour qu'il s'applique à la distribution personnelle du
revenu, compte tenu de la dotation de facteurs et de la composition de la
consommation des ménages.
· Dimensions : le résultat
très puissant du théorème de Stolper-Samuelson n'est
valable que dans un modèle à deux facteurs et à deux
biens. Lorsqu'on multiplie les facteurs et les biens, les résultats
s'affaiblissent considérablement. Dans un modèle à n
facteurs et n biens, chaque facteur a un « ennemi »,
c'est-à-dire un bien dont l'augmentation du prix le pénalise,
mais n'a pas toujours un « ami ». Si le nombre de facteurs
diffère du nombre de biens, il est encore plus difficile de trouver des
résultats non ambigus.
· Mobilité de la main-d'oeuvre :
indépendamment du nombre des catégories de main-d'oeuvre que l'on
distingue, il faut que le marché du travail soit parfaitement fluide
à l'échelle nationale. Si cette condition n'est pas satisfaite,
c'est-à-dire si le marché du travail est segmenté, il faut
traiter les travailleurs ayant des compétences similaires mais
opérant sur des marchés différents comme des facteurs
différents qui ne seront pas tous avantagés ou
désavantagés dans la même proportion.
· Equilibre diversifié : pour que
tous les effets du théorème se vérifient, il faut que le
pays considéré produise tous les types de biens, tant avant
qu'après la modification de prix étudiée. Si l'on
distingue les biens en fonction de leur perfectionnement, il est peu probable
que cette condition soit satisfaite. Si le pays ne produit pas tous les types
de biens, le mécanisme de base peut être rompu et on risque
d'obtenir des résultats pervers (Davis, 1996).
· Biens diversifiés : le
théorème de Stolper-Samuelson se fonde sur un modèle dans
lequel les biens d'origine nationale et d'origine étrangère sont
homogènes. Pour de nombreux critiques, il est préférable
de considérer que les biens sont différenciés et dans ce
cas il est essentiel de savoir dans quelle mesure les biens d'origine nationale
peuvent se substituer aux biens d'origine étrangère dont les prix
varient. Si le degré de substituabilité est faible, la variation
des prix internationaux n'aura guère d'incidence sur ceux des produits
d'origine nationale, et la quantité de produits importés ne sera
guère influencée par la variation du prix, si bien que la
dégradation des termes de l'échange résultant de la hausse
des prix ne sera pas atténuée.
· Absence d'économies d'échelle et
facilité de substitution des facteurs : s'il y a des
économies d'échelle, la réponse d'une industrie à
une variation des prix sera plus importante que s'il n'y en a pas. De plus,
dans ces conditions, il possible que tous les facteurs soient gagnants ou
perdants, ce qui affaiblit la rivalité inter facteurs qui est un
postulat important du théorème. De même, si la technologie
est endogène ou si le travail ne peut se substituer à d'autres
facteurs que par sauts discrets, il peut y avoir des discontinuités dans
la façon dont les prix des facteurs répondent aux chocs.
· Concurrence parfaite sur les marchés des
biens et facteurs : cette concurrence parfaite est nécessaire
pour que les variations des prix des biens se répercutent de
façon simple et directe sur les prix des facteurs. S'il y a des rentes
dans le système, la transmission devient beaucoup plus complexe et
imprévisible.
· Biens n'entrant pas dans le commerce
international : si certains biens ne sont pas exportés ou
importés, leur prix n'est plus déterminé par le cours
mondial et les droits de douane, mais uniquement par l'équilibre de
l'offre et de la demande sur le marché intérieur. La
réponse aux chocs se fera par une adaptation des prix et des
quantités, alors que dans le cas d'un petit pays qui importe ou exporte
tous les biens, seules les quantité seront modifiées. En
conséquence, le rythme auquel les variations des prix des marchandises
exportables se répercutent sur la demande relative des différents
facteurs diminuera.
CHAPITRE III : VERIFICATION EMPIRIQUE
Au chapitre précédent nous avons parlé
des aspects théoriques relatifs au commerce international. Ceci nous a
permis de répondre théoriquement aux questions essentielles
liées à la relation entre commerce international et croissance
économique et plus pratiquement à la relation entre commerce
international et pauvreté.
Dans le présent chapitre, nous poursuivons l'analyse
de la relation commerce international (mondialisation), pauvreté et
inégalité à l'aide d'un modèle
économétrique.
En d'autres termes, il s'agit de vérifier empiriquement
ces différents aspects dans le cadre des pays en développement et
ceux en transition.
3.1. Spécification
économique
Dans le cadre des
études empiriques que nous allons faire sur les pays en
développement et ceux en transition, nous allons examiner de plus
près le rôle joué spécifiquement par l'ouverture au
commerce international qui ne constitue qu'une facette du processus de
globalisation. Il est clair cependant qu'il serait intéressant à
l'avenir d'utiliser cet indice composite de la mondialisation afin de pouvoir
élargir notre appréhension du phénomène que nous
souhaitons étudiés.
Pour l'instant, nous nous sommes contentés
d'analyser la relation entre la globalisation commerciale et la pauvreté
d'une part et la globalisation commerciale et les inégalités
d'autre part.
L'ouverture au commerce sera appréhendée par le
biais du ratio du commerce extérieur (la somme des exportations et des
importations rapportée au PIB), la pauvreté sera captée
à travers trois indices de la famille FGT et les
inégalités par l'indice de GINI
Nous essaierons de voir s'il y a un lien entre commerce
international et la pauvreté d'une part et d'autre part entre le
commerce international et les inégalités d'autre part
Pour la spécification du modèle, nous nous
sommes inspirés de l'article de François Bourguignon (2005)
intitulé « The Growth Elasticity of Poverty
Reduction » et d'un modèle utilisé par Martin Rama et
Ravallion (2001) dans un travail en cours dont on a tiré de l'article
de Rama intitulé « Globalization, Inequality and Labor Market
Policies ».
Dans le cadre de ce travail, le lien entre la mondialisation
et la pauvreté est vérifié sur base d'une analyse de
corrélation entre les indices de pauvreté (variables
dépendantes) et le ratio du commerce international (variable
indépendante) à laquelle on ajoutera d'autres variables des
termes interactifs. Il en est ainsi pour le lien entre la mondialisation et les
inégalités qui sont captées par l'indice de GINI
(variables dépendantes).
Par rapport à cette spécification et à
l'hypothèse de travail, le signe attendu est négatif ce qui
implique qu'une augmentation de l'ouverture entraînera une
réduction de la pauvreté ou des inégalités.
Bien que la spécification puisse être
considérée quelque peu arbitraire, le plus grand nombre de
variables de contrôle devrait réduire le risque de confusion entre
les effets de l'ouverture et ceux d'autres facteurs économiques.
Dans cette spécification, l'indicateur d'ouverture est
introduit en interaction avec d'autres variables dont la ligne de
pauvreté, la moyenne mensuelle du revenu ou de la consommation et
l'indice de GINI.
3.2. Spécification
économétrique
Dans le cadre de notre étude, nous avons utilisé
les modèles de régression simple et multiple sous la forme
logarithmique qui se présentent comme suit :
3.2.1. Pauvreté et
mondialisation42(*)
Modèle naïf : LHi
= á + â1 Lcommexti + ui
[1]
Modèle standard : LHi
= á + â1 Lcommexti + â2Lz1i
+ ui
[2]
Modèle standard perfectionné :
LHi = á + â1 Lcommexti +
â2Lz1i + â3Lz2i+
ui [3]
Modèle naïf :
LPGAPi = á + â1 Lcommexti +
ui
[4]
Modèle standard :
LPGAPi = á + â1 Lcommexti
+ â2Lz1i + ui
[5]
Modèle standard perfectionné :
LPGAPi = á + â1 Lcommexti
+ â2Lz1I + â3Lz2I +
ui [6]
Modèle naïf :
LSPGi = á + â1 Lcommexti +
ui
[7]
Modèle standard :
LSPGi = á + â1 Lcommexti
+ â2Lz1I + ui
[8]
Modèle standard perfectionné :
LSPGi = á + â1 Lcommexti
+ â2Lz1I + â3Lz2I +
ui [9]
Où
L : le logarithme naturel
H : la proportion de la population
vivant en dessous de la ligne de la pauvreté ;
PGAP : la profondeur de la
pauvreté
SPG : la sévérité
de la pauvreté
COMMEXT : le ratio du commerce
extérieur
Z1 : est le produit du ratio
du commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu
mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant
Z2 : est le produit de ratio
du commerce international et le Gini
âj : Paramètre
des variables utilisées j= 1, 2,3
á : constante du
modèle
u : terme de l'erreur
3.2.2. Inégalités et
mondialisation43(*)
Modèle naïf :
LGINIi = á + â1 Lcommexti +
ui
[10]
Modèle standard :
LGINIi = á + â1 Lcommexti
+â2I Lz1i+ ui
[11]
Modèle standard perfectionné :
LGINIi = á + â1 Lcommexti
+ â2Lz1I + â3Lz2I +
ui [12]
Où
L : le logarithme naturel
GINI : le coefficient de Gini
COMMEXT : le ratio du commerce
extérieur
Z1 : est le produit du ratio
du commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu
mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant
Z2 : est le produit de ratio
du commerce international et le Gini
âj : Paramètre
des variables utilisées j= 1, 2,3
á : constante du
modèle
u : terme de l'erreur
Les équations [1] à
[12] sont estimées par OLS sont l'hypothèse que
tous les coefficients sont constants par rapport aux individus (dans notre cas
ce sont les pays).
3.3. Présentation des
résultats des estimations.
3.3.1. Estimations des relations
pauvreté et mondialisation
a) Modèle naïf avec
H
Tableau n°1 : Régression entre la proportion des
pauvres dans la population totale (variable dépendante) et le ratio du
commerce extérieur (variable indépendante).
Variable explicative est le log du
|
Variable dépendante est le log de
la proportion de la population vivant en dessous de la ligne
de la pauvreté
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
|
3.043852
(1.126010)
-0.424848
(-0.660580)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.013881
0.436365
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre parathèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
La spécification du modèle naïf prend en
compte une seule variable explicative, à savoir : le ratio du
commerce extérieur. D'après les résultats du Tableau 1, la
part du commerce extérieur dans le PIB n'a aucune importance
étant donné que le coefficient associé à cette
variable n'est pas statistiquement significatif.
L'ajustement est mauvais car R2= 0.013881 <
0.75. Le pouvoir explicatif de la variable indépendante (logarithme du
ratio du commerce extérieur) est très faible : cette
variable n'explique qu'à 1.39 % le niveau de la proportion des pauvres
dans la population totale.
L'ensemble du modèle n'est pas significatif du fait que
la probabilité associée à la statistique F de FISHER est
supérieure à 0.05.
En conclusion, la proportion des pauvres dans l'ensemble de la
population des pays en développement et en transition n'est pas
expliquée par la mondialisation.
D'où la nécessité d'introduire les termes
interactifs dans le modèle standard ci-dessous :
b) Modèle standard avec
H
Tableau n°2 : Régression entre la proportion
des pauvres dans la population totale (variable dépendante), le ratio du
commerce extérieur (variable indépendante) et le produit du ratio
du commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu
mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant(variable
indépendante).
Variables explicatives sont le log de
|
Variable dépendante est le log de
la proportion de la population vivant en dessous de la ligne
de la pauvreté
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
Produit du ratio commerce extérieur et la ligne de
pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle
moyenne par habitant
|
8.394272***
(4.315729)
-3.129996***
(-5.310373)
2.323712***
(6.538679)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.593377
21.88922
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre parathèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
Le tableau 2, de son côté, considère la
même variable explicative avec un terme interactif. Dans cette
spécification l'indicateur d'ouverture est introduit en interaction avec
la ligne de pauvreté et le revenu ou la consommation moyenne mensuelle.
Les résultats de cette régression semblent
être satisfaisant car tous les paramètres sont statistiquement
significatifs, l'ajustement est assez bon R2 = 0.593377. Cela
signifie que le pouvoir explicatif de la variable indicateur d'ouverture et le
terme interactif sur la proportion des pauvres dans la population totale des
pays en développement et en transition est 59.34 %, mais il y a
possibilité d'améliorer le pouvoir explicatif du modèle.
Le modèle standard est bon dans son ensemble
étant donné que la probabilité de la statistique F est
inférieure à 0.05.
L'élasticité du ratio du commerce
extérieur étant significatifs, une augmentation de l'indicateur
d'ouverture de 1% induit une diminution plus que proportionnelle de la
proportion de la population vivant en dessous de la ligne de pauvreté de
3.13% dans les pays en développement et les économies en
transition.
Dans le souci d'améliorer la bonté de la
régression, introduisons un deuxième terme interactif dans le
modèle standard perfectionné ci-dessous :
c) Modèle standard
perfectionné avec H
Tableau n°3 : Régression entre la proportion des
pauvres dans la population totale (variable dépendante), le ratio du
commerce extérieur (variable indépendante), le produit du ratio
du commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu
mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant (variable
indépendante) et le produit de ratio du commerce international et le
Gini (variable indépendante).
Variables explicatives sont le log de
|
Variable dépendante est le log de
la proportion de la population vivant en dessous de la ligne
de la pauvreté
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
Produit du ratio commerce extérieur et la ligne de
pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle
moyenne par habitant
Produit de ratio du commerce international et le Gini
|
-11.36142***
(-3.879964)
-6.657476***
(-11.17036)
2.173952***
(10.13742)
4.404848***
(7.357743)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.858160
58.48524
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre para thèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
En introduisant un deuxième terme interactif (le
logarithme naturel du produit de ratio du commerce international et le Gini)
tous les paramètres du modèle restent significatifs alors que la
fiabilité de l'ajustement s'améliore avec un R2 =
0.858160 c'est à dire que l'indicateur d'ouverture et les deux termes
interactifs expliquent la proportion des pauvres dans les pays en
développement et les économies en transition à 85.82 % et
la signification d'ensemble du modèle standard perfectionné est
concluant.
Comme nous avons utilisé les données
logarithmiques, les coefficients des variables explicatives sont des
élasticités.
Pour la constante une unité du ratio
du commerce extérieur, du produit du ratio du commerce extérieure
et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation
mensuelle moyenne par habitant et du produit de ratio du commerce international
et le Gini influe le niveau d'échelle de la proportion de la population
vivant en dessous de la ligne de la pauvreté
de e-11.36142
On dira ainsi qu'une augmentation de l'indicateur d'ouverture
de 1% se traduira par une diminution plus que proportionnelle de taux de
pauvreté dans les pays en développement et en transition de
6.66%.
La hausse du terme interactif entre ratio commerce
extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen
ou la consommation mensuelle moyenne par habitant de 1% induit une
augmentation du taux de pauvreté dans la population totale de 2.17%.
L'augmentation du terme interactif entre ratio du commerce
international et le Gini de 1% entraîne l'augmentation du taux de
pauvreté dans la population totale de 4.4%
MATRICE DE CORRELATION
|
LH
|
LCOMMEXT
|
LZ1
|
LZ2
|
LH
|
1
|
-0.117817264866
|
0.459511402377
|
0.157636398822
|
LCOMMEXT
|
-0.117817264866
|
1
|
0.701911380222
|
0.893165094263
|
LZ1
|
0.459511402377
|
0.701911380222
|
1
|
0.657326035236
|
LZ2
|
0.157636398822
|
0.893165094263
|
0.657326035236
|
1
|
La lecture de la matrice de corrélation suggère
qu'il y a une corrélation négative entre la mondialisation et la
pauvreté. En d'autres termes l'augmentation de l'ouverture au commerce
international entraîne la diminution de la pauvreté dans les pays
en développement et en transition.
d) Modèle naïf avec
PGAP
Tableau n°4 : Régression entre la profondeur de la
pauvreté (variable dépendante) et le ratio du commerce
extérieur (variable indépendante).
Variable explicative est le log du
|
Variable dépendante est le log de
la profondeur de la pauvreté
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
|
0.941247
(0.345259)
-0.177421
(-0.273539)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.002408
0.074824
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre para thèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
D'après les résultats du Tableau 4, la part du
commerce extérieur dans le PIB n'a aucune influence sur le gap de
pauvreté étant donné que le coefficient associé
à cette variable n'est pas statistiquement significatif.
L'ajustement est mauvais car R2 = 0.002408 <
0.75.
Le pouvoir explicatif de la variable explicative (logarithme
du ratio du commerce extérieur) est très faible : cette
variable n'explique qu'à 0.24 % le niveau de profondeur de la
pauvreté dans ces pays. L'ensemble du modèle n'est pas
significatif du fait que la probabilité associée à la
statistique F de FISHER est largement supérieure à 0.05.
En conclusion, la profondeur de la pauvreté (Poverty
Gap) dans l'ensemble de la population des pays en développement et en
transition n'est pas expliquée par la mondialisation.
D'où la nécessité d'introduire les termes
interactifs dans le modèle standard ci-dessous :
e) Modèle standard avec
PGAP
Tableau n°5 : Régression entre la profondeur de la
pauvreté (variable dépendante), le ratio du commerce
extérieur (variable indépendante) et le produit du ratio du
commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu
mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant(variable
indépendante).
Variables explicatives sont le log de
|
Variable dépendante est le log de
la profondeur de la pauvreté
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
Produit du ratio commerce extérieur et la ligne de
pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle
moyenne par habitant
|
6.231583***
(3.092566)
-2.852187***
(-4.670992)
2.297613***
(6.240719)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.565928
19.55649
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre para thèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
Dans le tableau 5, on considère la même variable
explicative avec un terme interactif. Dans cette spécification
l'indicateur d'ouverture est introduit en interaction avec la ligne de
pauvreté et le revenu ou la consommation moyenne mensuelle. Les
résultats de cette régression semblent être satisfaisant
car tous les paramètres sont statistiquement significatifs, l'ajustement
est assez bon R2 = 0.565928. Cela signifie que le pouvoir explicatif
de la variable indicateur d'ouverture et le terme interactif sur la profondeur
de la pauvreté dans les pays en développement et en transition
est 56.59 %. Le modèle standard est bon dans son ensemble étant
donné que la probabilité du F-statistique est inférieure
à 0.05.
Dans ce modèle, l'augmentation de l'indicateur
d'ouverture de 1% induit une diminution plus que proportionnelle de la
profondeur de pauvreté dans les pays sous étude de 2.85%.
Dans le souci d'améliorer la bonté de la
régression, introduisons un deuxième terme interactif dans le
modèle standard perfectionné ci-dessous :
f) Modèle standard
perfectionné avec PGAP
Tableau n°6 : Régression entre la profondeur de la
pauvreté (variable dépendante), le ratio du commerce
extérieur (variable indépendante), le produit du ratio du
commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel
moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant (variable
indépendante) et le produit de ratio du commerce international et le
Gini (variable indépendante).
Variables explicatives sont le long de
|
Variable dépendante est le log de
la profondeur de la pauvreté
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
Produit du ratio commerce extérieur et la ligne de
pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle
moyenne par habitant
Produit de ratio du commerce international et le Gini
|
-9.306633**
(-2.292537)
-5.626614***
(-6.809781)
2.179824***
(7.332091)
3.464493***
(4.174284)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.728849
25.98385
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre para thèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
L'introduction d'un deuxième terme interactif,
suggère que tous les paramètres du modèle sont
significatifs alors que la fiabilité de l'ajustement ou la bonté
de la régression s'améliore avec un R2 = 0.728849
c'est à dire que l'indicateur d'ouverture et les deux termes interactifs
expliquent le niveau du gap de la pauvreté dans les pays en
développement et les économies en transition à 72.89 % et
la signification d'ensemble du modèle standard perfectionné est
concluant.
Pour la constante une unité du ratio du commerce
extérieur, du produit du ratio du commerce extérieure et la ligne
de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle
moyenne par habitant et du produit de ratio du commerce international et le
Gini influe le niveau d'échelle de gap de pauvreté dans les pays
en développement et en transition e-9.306633
L'augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1% se traduira
par une diminution plus que proportionnelle du gap de pauvreté dans les
pays en développement et en transition de 5.63 %.
La hausse du terme interactif entre ratio commerce
extérieur et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou
la consommation mensuelle moyenne par habitant de 1% induit une augmentation du
gap de pauvreté de 2.18 %.
L'augmentation du terme interactif entre ratio du commerce
international et le Gini de 1% entraîne l'augmentation du gap de
pauvreté de 3.46 %
MATRICE DE CORRELATION
|
LPGAP
|
LCOMMEXT
|
LZ1
|
LZ2
|
LPGAP
|
1
|
-0.0490698795833
|
0.500239786663
|
0.168922281464
|
LCOMMEXT
|
-0.0490698795833
|
1
|
0.701911380222
|
0.893165094263
|
LZ1
|
0.500239786663
|
0.701911380222
|
1
|
0.657326035236
|
LZ2
|
0.168922281464
|
0.893165094263
|
0.657326035236
|
1
|
La matrice de corrélation suggère qu'il existe
une corrélation négative entre la mondialisation et la
pauvreté. En d'autres termes l'augmentation de l'ouverture au commerce
international entraîne la diminution de la pauvreté dans les pays
en développement et en transition.
g) Modèle naïf avec
SPG
Tableau n°7 : Régression entre la
sévérité de la pauvreté (variable
dépendante) et le ratio du commerce extérieur (variable
indépendante).
Variable explicative est le log du
|
Variable dépendante est le log de
la sévérité de la pauvreté
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
|
1.943644
(0.685137)
-0.544845
(-0.812765)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.021545
0.660587
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre para thèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
D'après les résultats du Tableau 7, la part du
commerce extérieur dans le PIB n'a aucun impact sur la
sévérité de la pauvreté étant donné
que le coefficient associé à cette variable n'est pas
statistiquement significatif.
L'ajustement n'est pas bon car R2 = 0.021545 <
0.75. Le pouvoir explicatif de la variable explicative (logarithme du ratio du
commerce extérieur) est très faible : cette variable
n'explique qu'à 2.15 % le niveau de la sévérité de
la pauvreté. L'ensemble du modèle n'est pas significatif du fait
que la probabilité associée à la statistique F de FISHER
est supérieure à 0.05.
En conclusion, la sévérité de la
pauvreté dans les pays en développement et en transition n'est
pas expliquée par la mondialisation.
D'où la nécessité d'introduire les termes
interactifs dans le modèle standard ci-dessous :
h) Modèle standard avec
SPG
Tableau n°8 : Régression entre la
sévérité de la pauvreté (variable
dépendante), le ratio du commerce extérieur (variable
indépendante) et le produit du ratio du commerce extérieure et la
ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation
mensuelle moyenne par habitant(variable indépendante).
Variables explicatives sont le log de
|
Variable dépendante est le log de
la sévérité de la pauvreté
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
Produit du ratio commerce extérieur et la ligne de
pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle
moyenne par habitant
|
6.225856***
(2.837130)
-2.872549***
(-4.424201)
2.109557***
(5.364892)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.508927
15.02720
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre parathèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
L'introduction du terme interactif dans le modèle
standard permet d'obtenir des résultats assez satisfaisants (voir
tableau 8).
Dans cette spécification l'indicateur d'ouverture est
introduit en interaction avec la ligne de pauvreté et le revenu ou la
consommation moyenne mensuelle. Les résultats de cette régression
semblent être satisfaisant car tous les paramètres sont
statistiquement significatifs, l'ajustement est assez bon R2 =
0.508927. Cela signifie que le pouvoir explicatif de la variable indicateur
d'ouverture et le terme interactif sur le niveau de la
sévérité de la pauvreté dans les pays en
développement et en transition est de 50.89 %. Le modèle standard
est bon dans son ensemble étant donné que la probabilité
du F-statistique est inférieure à 0.05.
Dans ce modèle standard, l'élasticité
associé au ratio du commerce extérieur étant
négatif et supérieur à 1 en valeur absolue, l'augmentation
de l'indicateur d'ouverture de 1% entraîne une diminution plus que
proportionnelle de la sévérité de la pauvreté dans
ces pays de 2.87%.
Dans le souci d'améliorer la fiabilité de
l'ajustement, introduisons un deuxième terme interactif dans le
modèle standard perfectionné ci-dessous :
i) Modèle standard
perfectionné
Tableau n°9 : Régression entre la
sévérité de la pauvreté (variable
dépendante), le ratio du commerce extérieur (variable
indépendante), le produit du ratio du commerce extérieure et la
ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation
mensuelle moyenne par habitant (variable indépendante) et le produit de
ratio du commerce international et le Gini (variable indépendante).
Variables explicatives sont le log de
|
Variable dépendante est le log de
la sévérité de la pauvreté
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
Produit du ratio commerce extérieur et la ligne de
pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle
moyenne par habitant
Produit de ratio du commerce international et le Gini
|
-4.958740
(-1.007278)
-4.877270***
(-4.865533)
2.021963***
(5.558603)
2.498988**
(2.491463)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.598039
13.88617
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre para thèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
L'introduction d'un deuxième terme interactif,
suggère que tous les paramètres du modèle sont
significatifs sauf l'intercept ou la constante alors que la fiabilité de
l'ajustement s'est légèrement amélioré avec un
R2 = 0.598039 c'est à dire que l'indicateur d'ouverture et
les deux termes interactifs expliquent la sévérité de la
pauvreté dans les pays en développement et les économies
en transition à 59.80 % et la signification d'ensemble du modèle
standard perfectionné est concluant.
Après le diagnostic économétrique, nous
constatons que s'il y a une augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1%,
cela se traduira par une diminution plus que proportionnelle de la
sévérité de la pauvreté dans les pays en
développement et en transition de 4.87 %.
La hausse du terme interactif entre ratio commerce
extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen
ou la consommation mensuelle moyenne par habitant de 1% induit une
augmentation du gap de pauvreté de 2.02 %.
L'augmentation du terme interactif entre ratio du commerce
international et le Gini de 1% entraîne l'augmentation du gap de
pauvreté de 2.49 %
MATRICE DE CORRELATION
|
LSPG
|
LCOMMEXT
|
LZ1
|
LZ2
|
LSPG
|
1
|
-0.146782636618
|
0.421281068595
|
0.0409787181182
|
LCOMMEXT
|
-0.146782636618
|
1
|
0.66824259934
|
0.883651060169
|
LZ1
|
0.421281068595
|
0.66824259934
|
1
|
0.624154962593
|
LZ2
|
0.0409787181182
|
0.883651060169
|
0.624154962593
|
1
|
La lecture de cette matrice aboutit à une même
conclusion c'est à dire qu'il y a une corrélation négative
entre la mondialisation et la pauvreté.
3.3.2 Estimation des relations
inégalité et mondialisation
a) Modèle naïf avec
GINI
Tableau n°10 : Régression entre le coefficient de
Gini (variable dépendante) et le ratio du commerce extérieur
(variable indépendante).
Variable explicative est le log du
|
Variable dépendante est le log du
Coefficient de Gini
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
|
4.473995***
(14.32023)
-0.176825**
(-2.391197)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.147679
5.717825
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre para thèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
Quant au lien entre la mondialisation et les
inégalités, nous avons opté pour la même
démarche en prenant comme variable expliquée l'indice de GINI. La
spécification du modèle naïf prend en compte une seule
variable explicative, à savoir : le ratio du commerce
extérieur. D'après les résultats du Tableau 10, la part du
commerce extérieur dans le PIB a une influence sur les
inégalités dans ces pays étant donné que le
coefficient associé à cette variable est statistiquement
significatif.
De ce fait, une augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1%
entraîne une diminution moins que proportionnelle des
inégalités de 0.18% étant donné que son
élasticité est négatif et inférieur à 1 en
valeur absolue.
L'ajustement est mauvais car R2= 0.147679 <
0.75. Le pouvoir explicatif de la variable indépendante (logarithme du
ratio du commerce extérieur) est très faible : cette
variable n'explique qu'à 14.77 % le niveau des inégalités.
L'ensemble du modèle est significatif du fait que la probabilité
associée à la statistique F de FISHER est inférieure
à 0.05.
En conclusion, les inégalités dans les pays en
développement et en transition sont expliquées par la
mondialisation.
Introduisons les termes interactifs dans le modèle
standard ci-dessous pour améliorer l'ajustement :
b) Modèle standard avec
GINI
Tableau n°11 : Régression entre le coefficient de
Gini (variable dépendante), le ratio du commerce extérieur
(variable indépendante) et le produit du ratio du commerce
extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen
ou la consommation mensuelle moyenne par habitant(variable
indépendante).
Variables explicatives sont le log de
|
Variable dépendante est le log du
coefficient de Gini
|
Constante
Ratio du commerce extérieur
Produit du ratio commerce extérieur et la ligne de
pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation mensuelle
moyenne par habitant
|
4.548807***
(13.25492)
-0.215556**
(-2.110641)
0.034585
(0.556431)
|
R2
Test F
Nombre d'observations
|
0.155847
2.953910
35
|
Source : Estimation du modèle faite par l'auteur. Les
chiffres entre para thèses sont des statistiques
« t » robustes. Les coefficients de corrélation
significatifs aux seuils de 10, 5 et 1% sont respectivement indiqués par
un, deux et trois astérisques.
L'introduction du terme interactif n'améliore pas de
manière significative l'ajustement, aussi le coefficient associé
à ce terme n'est pas statistiquement significatif. La régression
n'est pas toujours bonne : R2 = 0.155847 < 0.75 et la
significativité d'ensemble n'est pas concluante car la
probabilité associée à la statistique de Fisher est
légèrement supérieure à 0.05.
Mais l'élasticité associée au ratio du
commerce extérieur étant statistiquement significatif au seuil de
5%, l'augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1% induit une diminution
moins que proportionnelle des inégalités de 0.22% dans les pays
en développement et les économies en transition.
MATRICE DE CORRELATION
|
LGINI
|
LCOMMEXT
|
LZ1
|
LGINI
|
1
|
-0.384290773678
|
-0.195780877336
|
LCOMMEXT
|
-0.384290773678
|
1
|
0.681552452235
|
LZ1
|
-0.195780877336
|
0.681552452235
|
1
|
La matrice de corrélation montre qu'il existe une
corrélation négative entre la mondialisation et les
inégalités dans les pays en développement et en
transition.
Les résultats du modèle standard
perfectionné avec GINI n'ayant pas été
statistiquement significatifs, nous avons décidé de
l'éliminer de notre étude.
En conclusion, les résultats de cette étude
permettent de confirmer notre hypothèse de recherche selon laquelle le
commerce international qui est un aspect de la mondialisation parmi tant
d'autres contribue à la réduction de la pauvreté et des
inégalités dans les pays en développement et les
économies en transition : l'ouverture croissante au commerce
international se compense d'une forte diminution de leur pauvreté et de
leurs inégalités toutes choses restant égales par
ailleurs.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de cette étude intitulé :
mondialisation, pauvreté et inégalité, les
résultats empiriques ont permis de confirmer l'hypothèse de
travail selon laquelle le commerce international qui est un aspect de la
mondialisation parmi tant d'autres, contribue à la réduction de
la pauvreté et des inégalités dans les pays en
développement et les économies en transition.
D'une part, pour le lien entre la mondialisation et la
pauvreté, les résultats empiriques ont
révélé ce qui suit :
· L'élasticité du ratio du commerce
extérieur n'est pas statistiquement significative pour le modèle
naïf.
Par contre, en ce qui concerne le modèle standard et
standard perfectionné, les élasticités du ratio du
commerce extérieur sont statistiquement significatifs, ceci implique que
l'augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1% induit une diminution plus que
proportionnelle de la proportion de la population vivant en dessous de la ligne
de pauvreté respectivement de 3.13% et 6.66%.
· En outre, la profondeur de la pauvreté n'est pas
expliquée par l'indicateur d'ouverture, son élasticité
n'étant pas statistiquement significatif pour le modèle
naïf.
A l'inverse, pour le modèle standard et standard
perfectionné, les élasticités étant statistiquement
significatifs, l'augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1% se traduit par
une diminution plus que proportionnelle de la profondeur de pauvreté ou
du gap de pauvreté de 2.85% et 5.63%.
· En fin, la sévérité de la
pauvreté n'est pas expliquée par l'indicateur d'ouverture, son
élasticité n'étant pas statistiquement significatif pour
le modèle naïf.
Alors que pour le modèle standard et standard
perfectionné, les élasticités étant significatifs,
l'augmentation de l'indicateur d'ouverture de 1% entraîne une diminution
plus que proportionnelle de la sévérité de la
pauvreté de 2.87% et 4.88%.
D'autre part, en ce qui concerne le lien entre la
mondialisation et l'inégalité, les élasticités
étant statistiquement significatifs, l'augmentation de l'indicateur de
1% induit une diminution moins que proportionnelle des inégalités
de 0.18% et 0.22% respectivement pour le modèle naïf et le
modèle standard.
Les différentes matrices de corrélation ont
confirmé l'existence d'une corrélation négative entre la
mondialisation et la pauvreté d'une part, et la mondialisation et les
inégalités d'autre part.
En d'autres termes, l'ouverture croissante au commerce
international dans les pays en développement et les économies en
transition se compense d'une forte diminution de leur pauvreté et de
leurs inégalités, toutes choses restant égales par
ailleurs.
Cette conclusion se rapproche de celle de Martin Rama, pour
qui la mondialisation ne peut pas être considérée comme une
source d'inégalités accrues et de celle du Professeur L. Alan
Winters qui conclut que la libéralisation du commerce international
contribue (positivement) généralement à la
réduction de la pauvreté car elle aide les gens à
réaliser leur potentiel de production, stimule la croissance
économique, limite les interventions arbitraires des pouvoirs publics et
aide à résister aux chocs.
En revanche, Lundberg et Squire (1999) ont trouvé que
l'ouverture commerciale conduit à des inégalités
fortes44(*).
ANNEXE I : LES ESTIMATIONS DU
MODELE.
Modèle naïf
Tableau n°1 : Régression entre la proportion
des pauvres dans la population totale (variable dépendante) et le ratio
du commerce extérieur (variable indépendante).
Dependent Variable: LH
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/29/06 Time: 20:15
|
Sample: 1 35
|
Included observations: 33
|
Excluded observations: 2
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
3.043852
|
2.703220
|
1.126010
|
0.2688
|
LCOMMEXT
|
-0.424848
|
0.643144
|
-0.660580
|
0.5138
|
R-squared
|
0.013881
|
Mean dependent var
|
1.274892
|
Adjusted R-squared
|
-0.017929
|
S.D. dependent var
|
2.102066
|
S.E. of regression
|
2.120827
|
Akaike info criterion
|
4.400181
|
Sum squared resid
|
139.4351
|
Schwarz criterion
|
4.490878
|
Log likelihood
|
-70.60298
|
F-statistic
|
0.436365
|
Durbin-Watson stat
|
1.839438
|
Prob(F-statistic)
|
0.513761
|
Modèle standard
Tableau n°2 : Régression entre la proportion
des pauvres dans la population totale (variable dépendante), le ratio du
commerce extérieur (variable indépendante) et le produit du ratio
du commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu
mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant(variable
indépendante).
Dependent Variable: LH
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/29/06 Time: 20:32
|
Sample: 1 35
|
Included observations: 33
|
Excluded observations: 2
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
8.394279
|
1.945043
|
4.315729
|
0.0002
|
LCOMMEXT
|
-3.129996
|
0.589412
|
-5.310373
|
0.0000
|
LZ1
|
2.323712
|
0.355379
|
6.538679
|
0.0000
|
R-squared
|
0.593377
|
Mean dependent var
|
1.274892
|
Adjusted R-squared
|
0.566269
|
S.D. dependent var
|
2.102066
|
S.E. of regression
|
1.384384
|
Akaike info criterion
|
3.574896
|
Sum squared resid
|
57.49559
|
Schwarz criterion
|
3.710942
|
Log likelihood
|
-55.98578
|
F-statistic
|
21.88922
|
Durbin-Watson stat
|
1.570047
|
Prob(F-statistic)
|
0.000001
|
Modèle standard perfectionné
Tableau n°3 : Régression entre la proportion
des pauvres dans la population totale (variable dépendante), le ratio du
commerce extérieur (variable indépendante), le produit du ratio
du commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu
mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant (variable
indépendante) et le produit de ratio du commerce international et le
Gini (variable indépendante).
Dependent Variable: LH
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/29/06 Time: 20:39
|
Sample: 1 35
|
Included observations: 33
|
Excluded observations: 2
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-11.36142
|
2.928228
|
-3.879964
|
0.0006
|
LCOMMEXT
|
-6.657476
|
0.595995
|
-11.17036
|
0.0000
|
LZ1
|
2.173952
|
0.214448
|
10.13742
|
0.0000
|
LZ2
|
4.404848
|
0.598668
|
7.357743
|
0.0000
|
R-squared
|
0.858160
|
Mean dependent var
|
1.274892
|
Adjusted R-squared
|
0.843487
|
S.D. dependent var
|
2.102066
|
S.E. of regression
|
0.831614
|
Akaike info criterion
|
2.582315
|
Sum squared resid
|
20.05587
|
Schwarz criterion
|
2.763710
|
Log likelihood
|
-38.60821
|
F-statistic
|
58.48524
|
Durbin-Watson stat
|
2.192658
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Modèle naïf
Tableau n°4 : Régression entre la profondeur
de la pauvreté (variable dépendante) et le ratio du commerce
extérieur (variable indépendante).
Dependent Variable: LPGAP
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/29/06 Time: 21:02
|
Sample: 1 35
|
Included observations: 33
|
Excluded observations: 2
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
0.941247
|
2.726205
|
0.345259
|
0.7322
|
LCOMMEXT
|
-0.177421
|
0.648613
|
-0.273539
|
0.7863
|
R-squared
|
0.002408
|
Mean dependent var
|
0.202511
|
Adjusted R-squared
|
-0.029773
|
S.D. dependent var
|
2.107714
|
S.E. of regression
|
2.138859
|
Akaike info criterion
|
4.417114
|
Sum squared resid
|
141.8163
|
Schwarz criterion
|
4.507812
|
Log likelihood
|
-70.88238
|
F-statistic
|
0.074824
|
Durbin-Watson stat
|
1.940679
|
Prob(F-statistic)
|
0.786253
|
Modèle standard
Tableau n°5 : Régression entre la profondeur
de la pauvreté (variable dépendante), le ratio du commerce
extérieur (variable indépendante) et le produit du ratio du
commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu
mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant(variable
indépendante).
Dependent Variable: LPGAP
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/29/06 Time: 21:04
|
Sample: 1 35
|
Included observations: 33
|
Excluded observations: 2
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
6.231583
|
2.015020
|
3.092566
|
0.0043
|
LCOMMEXT
|
-2.852187
|
0.610617
|
-4.670992
|
0.0001
|
LZ1
|
2.297613
|
0.368165
|
6.240719
|
0.0000
|
R-squared
|
0.565928
|
Mean dependent var
|
0.202511
|
Adjusted R-squared
|
0.536990
|
S.D. dependent var
|
2.107714
|
S.E. of regression
|
1.434190
|
Akaike info criterion
|
3.645586
|
Sum squared resid
|
61.70704
|
Schwarz criterion
|
3.781632
|
Log likelihood
|
-57.15217
|
F-statistic
|
19.55649
|
Durbin-Watson stat
|
1.630864
|
Prob(F-statistic)
|
0.000004
|
Modèle standard perfectionné
Tableau n°6 : Régression entre la profondeur
de la pauvreté (variable dépendante), le ratio du commerce
extérieur (variable indépendante), le produit du ratio du
commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu mensuel
moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant (variable
indépendante) et le produit de ratio du commerce international et le
Gini (variable indépendante).
Dependent Variable: LPGAP
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/29/06 Time: 21:06
|
Sample: 1 35
|
Included observations: 33
|
Excluded observations: 2
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-9.306633
|
4.059534
|
-2.292537
|
0.0293
|
LCOMMEXT
|
-5.626614
|
0.826255
|
-6.809781
|
0.0000
|
LZ1
|
2.179824
|
0.297299
|
7.332091
|
0.0000
|
LZ2
|
3.464493
|
0.829961
|
4.174284
|
0.0002
|
R-squared
|
0.728849
|
Mean dependent var
|
0.202511
|
Adjusted R-squared
|
0.700799
|
S.D. dependent var
|
2.107714
|
S.E. of regression
|
1.152904
|
Akaike info criterion
|
3.235657
|
Sum squared resid
|
38.54643
|
Schwarz criterion
|
3.417052
|
Log likelihood
|
-49.38834
|
F-statistic
|
25.98385
|
Durbin-Watson stat
|
2.055882
|
Prob(F-statistic)
|
0.000000
|
Modèle naïf
Tableau n°7 : Régression entre la
sévérité de la pauvreté (variable
dépendante) et le ratio du commerce extérieur (variable
indépendante).
Dependent Variable: LSPG
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/30/06 Time: 19:58
|
Sample(adjusted): 3 35
|
Included observations: 32
|
Excluded observations: 1 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
1.943644
|
2.836869
|
0.685137
|
0.4985
|
LCOMMEXT
|
-0.544845
|
0.670360
|
-0.812765
|
0.4228
|
R-squared
|
0.021545
|
Mean dependent var
|
-0.342242
|
Adjusted R-squared
|
-0.011070
|
S.D. dependent var
|
2.088218
|
S.E. of regression
|
2.099744
|
Akaike info criterion
|
4.381970
|
Sum squared resid
|
132.2678
|
Schwarz criterion
|
4.473578
|
Log likelihood
|
-68.11152
|
F-statistic
|
0.660587
|
Durbin-Watson stat
|
2.232154
|
Prob(F-statistic)
|
0.422756
|
Modèle standard
Tableau n°8 : Régression entre la
sévérité de la pauvreté (variable
dépendante), le ratio du commerce extérieur (variable
indépendante) et le produit du ratio du commerce extérieure et la
ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation
mensuelle moyenne par habitant(variable indépendante).
Dependent Variable: LSPG
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/30/06 Time: 20:01
|
Sample(adjusted): 3 35
|
Included observations: 32
|
Excluded observations: 1 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
6.225856
|
2.194420
|
2.837130
|
0.0082
|
LCOMMEXT
|
-2.872549
|
0.649281
|
-4.424201
|
0.0001
|
LZ1
|
2.109557
|
0.393215
|
5.364892
|
0.0000
|
R-squared
|
0.508927
|
Mean dependent var
|
-0.342242
|
Adjusted R-squared
|
0.475060
|
S.D. dependent var
|
2.088218
|
S.E. of regression
|
1.512971
|
Akaike info criterion
|
3.755087
|
Sum squared resid
|
66.38333
|
Schwarz criterion
|
3.892500
|
Log likelihood
|
-57.08139
|
F-statistic
|
15.02720
|
Durbin-Watson stat
|
1.980155
|
Prob(F-statistic)
|
0.000033
|
Modèle standard perfectionné
Tableau n°9 : Régression entre la
sévérité de la pauvreté (variable
dépendante), le ratio du commerce extérieur (variable
indépendante), le produit du ratio du commerce extérieure et la
ligne de pauvreté par le revenu mensuel moyen ou la consommation
mensuelle moyenne par habitant (variable indépendante) et le produit de
ratio du commerce international et le Gini (variable indépendante).
Dependent Variable: LSPG
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/30/06 Time: 20:01
|
Sample(adjusted): 3 35
|
Included observations: 32
|
Excluded observations: 1 after adjusting endpoints
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
-4.958740
|
4.922911
|
-1.007278
|
0.3224
|
LCOMMEXT
|
-4.877270
|
1.002412
|
-4.865533
|
0.0000
|
LZ1
|
2.021963
|
0.363754
|
5.558603
|
0.0000
|
LZ2
|
2.498988
|
1.003021
|
2.491463
|
0.0189
|
R-squared
|
0.598039
|
Mean dependent var
|
-0.342242
|
Adjusted R-squared
|
0.554972
|
S.D. dependent var
|
2.088218
|
S.E. of regression
|
1.393059
|
Akaike info criterion
|
3.617350
|
Sum squared resid
|
54.33719
|
Schwarz criterion
|
3.800567
|
Log likelihood
|
-53.87760
|
F-statistic
|
13.88617
|
Durbin-Watson stat
|
2.356385
|
Prob(F-statistic)
|
0.000010
|
Modèle naïf
Tableau n°10 : Régression entre le
coefficient de Gini (variable dépendante) et le ratio du commerce
extérieur (variable indépendante).
Dependent Variable: LGINI
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/30/06 Time: 20:11
|
Sample: 1 35
|
Included observations: 35
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.473995
|
0.312425
|
14.32023
|
0.0000
|
LCOMMEXT
|
-0.176825
|
0.073948
|
-2.391197
|
0.0227
|
R-squared
|
0.147679
|
Mean dependent var
|
3.733748
|
Adjusted R-squared
|
0.121852
|
S.D. dependent var
|
0.265959
|
S.E. of regression
|
0.249229
|
Akaike info criterion
|
0.114559
|
Sum squared resid
|
2.049805
|
Schwarz criterion
|
0.203436
|
Log likelihood
|
-0.004788
|
F-statistic
|
5.717825
|
Durbin-Watson stat
|
1.826272
|
Prob(F-statistic)
|
0.022653
|
Modèle standard
Tableau n°11 : Régression entre le
coefficient de Gini (variable dépendante), le ratio du commerce
extérieur (variable indépendante) et le produit du ratio du
commerce extérieure et la ligne de pauvreté par le revenu
mensuel moyen ou la consommation mensuelle moyenne par habitant(variable
indépendante).
Dependent Variable: LGINI
|
Method: Least Squares
|
Date: 08/30/06 Time: 20:14
|
Sample: 1 35
|
Included observations: 35
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error
|
t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.548807
|
0.343179
|
13.25492
|
0.0000
|
LCOMMEXT
|
-0.215556
|
0.102128
|
-2.110641
|
0.0427
|
LZ1
|
0.034585
|
0.062156
|
0.556431
|
0.5818
|
R-squared
|
0.155847
|
Mean dependent var
|
3.733748
|
Adjusted R-squared
|
0.103087
|
S.D. dependent var
|
0.265959
|
S.E. of regression
|
0.251878
|
Akaike info criterion
|
0.162073
|
Sum squared resid
|
2.030162
|
Schwarz criterion
|
0.295389
|
Log likelihood
|
0.163719
|
F-statistic
|
2.953910
|
Durbin-Watson stat
|
1.817428
|
Prob(F-statistic)
|
0.066487
|
ANNEXE
II : DONNEES BRUTES SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL, LA
PAUVRETE ET L'INEGALITE.
Country
|
Year
|
PL
|
mean$
|
H(%)
|
PG(%)
|
SPG(%)
|
Gini(%)
|
Ratio du Commerce Extérieur
|
Z1
|
Z2
|
Argentina-Urban
|
1998
|
32.74
|
344.98
|
1.15
|
0.05
|
0
|
49.84
|
23.3
|
2.21126442112586
|
1161.272
|
Belarus
|
1998
|
32.74
|
281.73
|
0
|
0
|
0
|
27.95
|
130
|
15.1073723068186
|
3633.5
|
Brazil
|
1998
|
32.74
|
308.95
|
9.94
|
3.15
|
1.32
|
60.66
|
17.5
|
1.85450720181259
|
1061.55
|
Burkina Faso
|
1998
|
32.74
|
71.77
|
29.23
|
7.81
|
3.01
|
46.85
|
46.3
|
21.1211090985091
|
2169.155
|
Burundi
|
1998
|
32.74
|
40.24
|
54.56
|
22.68
|
12.66
|
42.39
|
35.4
|
28.8020874751491
|
1500.606
|
Chile
|
1998
|
32.74
|
470.57
|
0.85
|
0.11
|
0.02
|
56.65
|
56.4
|
3.92404105659094
|
3195.06
|
Colombia
|
1998
|
32.74
|
267.72
|
14.51
|
8.84
|
7.54
|
60.66
|
33.5
|
4.09678021813835
|
2032.11
|
Costa Rica
|
1998
|
32.74
|
346.26
|
6.94
|
3.41
|
2.24
|
51.3
|
99.8
|
9.43641194478138
|
5119.74
|
Cote d'Ivoire
|
1998
|
32.74
|
93.31
|
15.53
|
3.82
|
1.42
|
43.75
|
82.1
|
28.8067088200622
|
3591.875
|
Croatia
|
1998
|
32.74
|
371
|
0.07
|
0.07
|
0.07
|
26.82
|
89
|
7.85407008086253
|
2386.98
|
Dominican Republic
|
1998
|
32.74
|
425.7
|
0
|
0
|
0
|
47.44
|
70.1
|
5.3912943387362
|
3325.544
|
Ecuador
|
1998
|
32.74
|
150.9
|
15.78
|
6.32
|
3.62
|
53.53
|
61.6
|
13.3650364479788
|
3297.448
|
El Salvador
|
1998
|
32.74
|
120.96
|
21.39
|
7.94
|
3.89
|
52.17
|
58.8
|
15.9152777777778
|
3067.596
|
Estonia
|
1998
|
32.74
|
227.65
|
0.08
|
0.02
|
0.01
|
37.64
|
169.2
|
24.3338809576104
|
6368.688
|
Gambia
|
1998
|
32.74
|
96.07
|
26.49
|
8.76
|
3.77
|
50.23
|
113.2
|
38.5777870302904
|
5686.036
|
Guatemala
|
1998
|
32.74
|
192.57
|
7.89
|
1.59
|
0.47
|
55.83
|
45.5
|
7.7357324609233
|
2540.265
|
Guyana
|
1998
|
32.74
|
266.1
|
2.98
|
0.6
|
0.16
|
44.58
|
203.379
|
25.0230306651635
|
9066.63582
|
Honduras
|
1998
|
32.74
|
131.14
|
23.84
|
11.62
|
7.47
|
56.3
|
97.939
|
24.451142748208
|
5513.9657
|
Hungary
|
1998
|
32.74
|
210.65
|
0.38
|
0.32
|
0.32
|
24.44
|
102.2
|
15.8843009731783
|
2497.768
|
Iran. Islamic Rep.
|
1998
|
32.74
|
285.65
|
0.26
|
0.04
|
0.01
|
44.1
|
28
|
3.20924207946788
|
1234.8
|
Latvia
|
1998
|
32.74
|
166.88
|
1.53
|
0.67
|
0.61
|
33.62
|
30
|
5.88566634707574
|
1008.6
|
Lithuania
|
1998
|
32.74
|
190.48
|
0.59
|
0.26
|
0.24
|
32.16
|
106.3
|
18.2710100797984
|
3418.608
|
Macedonia. FYR
|
1998
|
32.74
|
204.63
|
0.9
|
0.71
|
0.7
|
28.21
|
97.6
|
15.6156184332698
|
2753.296
|
Mexico
|
1998
|
32.74
|
215.75
|
7.98
|
2.07
|
0.75
|
53.11
|
64.4
|
9.77268134414832
|
3420.284
|
Mongolia
|
1998
|
32.74
|
52.55
|
27.02
|
8.08
|
3.4
|
30.27
|
105
|
65.4176974310181
|
3178.35
|
Nicaragua
|
1998
|
32.74
|
52.76
|
44.68
|
16.62
|
8.22
|
45.24
|
110.6
|
68.632373009856
|
5003.544
|
Poland
|
1998
|
32.74
|
232.6
|
0.46
|
0.25
|
0.25
|
31.6
|
30
|
4.22269991401548
|
948
|
Romania
|
1998
|
32.74
|
172.11
|
1.39
|
0.89
|
0.88
|
31.19
|
59.9
|
11.3946080994713
|
1868.281
|
Russian Federation
|
1998
|
32.74
|
131.74
|
12.66
|
3.46
|
1.27
|
48.67
|
58.5
|
14.5384089873994
|
2847.195
|
Slovenia
|
1998
|
32.74
|
502.25
|
0.02
|
0.02
|
0.02
|
28.41
|
114.8
|
7.48342857142857
|
3261.468
|
Uruguay-Urban
|
1998
|
32.74
|
409.19
|
0.61
|
0.2
|
0.12
|
45.18
|
44.4
|
3.55252083384247
|
2005.992
|
Venezuela. RB
|
1998
|
32.74
|
156.79
|
14.31
|
6.58
|
4.08
|
49.53
|
40.1
|
8.3734549397283
|
1986.153
|
Vietnam*
|
1998
|
32.74
|
98.78
|
3.8
|
0.48
|
0.1
|
35.52
|
95.3
|
31.5865762300061
|
3385.056
|
Yemen. Rep.
|
1998
|
32.74
|
84.24
|
10.21
|
2.3
|
0.85
|
33.44
|
88.1
|
34.2401946818613
|
2946.064
|
Zambia
|
1998
|
32.74
|
38.52
|
64.78
|
33.65
|
21.77
|
53.8
|
67.8
|
57.6264797507788
|
3647.64
|
Sources : Banque mondiale et Rapports
PNUD.
BIBLIOGRAPHIE
a) Ouvrages
1. Banque mondiale, mondialisation développement et
pauvreté : Bâtir
une économie
mondiale intégrée, Edition ESKa,
Washington octobre
2002.
2. Bourbonnais R., Econométrie : manuel et
exercices corrigés, Dunod,
Paris, 2000.
3. Cadoret I. et al, Econométrie
appliquée : méthodes, applications et
corrigés,
1è Ed. De Boeck, Bruxelles, 2004.
4. Daniel Verger et al, Bas revenus, consommation
restreinte ou faible
bien-être : Les approches statistiques de pauvreté
à
l'épreuve des comparaisons internationales,
Document de
travail, INSEE, Paris, Avril 2005.
5. François Bourguignon, «The Growth
elasticity of poverty reduction »,
Worldbank,
Washington, 2005.
6. Joseph Stiglitz E., La Grande Désillusion,
Edition FAYARD, Paris 2002.
7. KALONJI NTALAJA, Introduction à
l'économétrie, 1è Ed. Université de
Kinshasa,
Kinshasa, 1997.
8. KINTAMBU MAFUKU E., Principes
d'économétrie, 3è Ed. Université
Kongo,
Mbanza-ngungu, 2004.
9. Krugman Paul R. Et Obstfeld M., Economie
international, 4èédition de
Boeck, Bruxelles, 2003.
10. Martin Rama et Ravallion « Globalization,
inequality and Labor
Market
Policies », Woldbank, Washington, 2001.
11. Organisation Mondiale du Commerce, Commerce
international,
disparités des revenus et
pauvreté, centre William
Rappard, Genève 2000.
12. Paulet J-P., La mondialisation, Armand Colin,
Paris, 1998.
b) Articles
13. Bernard Comte, Le « consensus de
Washington », http://conte.u-
bordeaux4.fr, Bordeaux
2003.
14. FMI, Finances et développement :
L'Afrique face au défi de la
mondialisation, Décembre 2001.
15. FMI, La mondialisation : Faut-il s'en
réjouir ou la redouter ?
Études thématiques,
2000.
16. Louis-Marie Asselin et Anyck Dauphin, Mesure de la
pauvreté : un
cadre conceptuel, octobre 2000,
Québec Canada.
c) Rapport
17. Rapport OMC, Conférence des nations unies sur le
commerce et le
développement : les pays les moins avancés,
Nations
unies, New York et
Genève 2004.
d) Thèses et mémoire.
18. Yves FLÜCKIGER, Globalisation,
inégalité et pauvreté : Note de
synthèse, thèse de doctorat, Université de
Genève,
2005.
19. Yemba Poyo B., La pauvreté monétaire et
alimentaire à Masina :
Quartier sans fil,
Mémoire, UNIKIN, 2001-2002.
20. Yélé Maweki B., Tests de
comparaisons de la pauvreté
multidimensionnelle basés sur le ratio de
vraisemblance
empirique, Séminaire de thèse,
Département
d'Économique, Université Laval, mai 2006
e) Cours
21. Lukusa Dia Bondo, Cours des théories de
l'échange international,
dispensé en
première licence économie, FASEG
-UNIKIN, avril 2005,
inédit.
TABLE DES MATIERES
LISTES DES
ACCRONYMES.................................................................i
EPIGRAPHIE....................................................................................ii
DEDICACE......................................................................................iii
AVANT-PROPOS..............................................................................iv
I. INTRODUCTION
1
1. PROBLÉMATIQUE
2
2. MÉTHODOLOGIE
3
3. INTÉRÊT DU SUJET
4
4. DÉLIMITATION DU SUJET
4
5. HYPOTHÈSE DE TRAVAIL
4
6. CANEVAS DE TRAVAIL
5
CHAPITRE I : CONCEPTS DE
MONDIALISATION,
6
PAUVRETE ET INEGALITE.
6
1.1 MONDIALISATION
6
1.1.1 Aperçu historique
6
1.1.2 Qu'est-ce que la mondialisation?
7
I.1.3 Quelques aspects du contenu de la
mondialisation
8
I.1.4 Quelques avantages de la
mondialisation
9
I.1.5 Désavantages de la
mondialisation
10
I.1.6 Mesures de la globalisation
11
I.2. PAUVRETÉ
12
I.2.2. CONCEPT DE PAUVRETÉ
12
I.2.2 DÉFINITION DU SEUIL DE
PAUVRETÉ
15
I.2.3 Définition de la ligne de
pauvreté
16
I.2.4 Les indicateurs synthétiques de la
pauvreté
16
a) Définition
16
b) Propriétés d'un bon indicateur
de pauvreté
17
c) Quelques indices de pauvreté
20
I.3. INÉGALITÉ
22
I.3.1. Définitions
22
I.3.2. Mesures des inégalités
22
I.4. EXISTE-T-IL UN LIEN ENTRE COMMERCE
INTERNATIONAL, PAUVRETÉ ET
27
INÉGALITÉ ?
27
2.1 POURQUOI LES PAYS S'ENGAGENT-ILS DANS LE
COMMERCE INTERNATIONAL ?
29
2.2 LE MODÈLE DE RICARDO
30
2.3 LE MODÈLE A FACTEURS
SPÉCIFIQUES
31
2.4 LE MODÈLE HECKSCHER-OHLIN
32
2.4.1 Le théorème
d'égalisation des prix des facteurs.
34
2.4.2 Le théorème de
Stolper-Samuelson.
34
2.4.3 Le théorème de
Rybczynski.
34
2.5 CROISSANCE ET COMMERCE INTERNATIONAL
35
2.5.1 L'apport de Hymla Mynt.
35
2.5.2 La thèse de Henry Denis.
36
2.5.3 La théorie du cycle du
produit.
36
2.6 POURQUOI LE THÉORÈME DE
STOLPER-SAMUELSON NE SUFFIT PAS POUR
38
ANALYSER LA PAUVRETÉ ?
38
CHAPITRE III : VERIFICATION
EMPIRIQUE
41
3.1. SPÉCIFICATION ÉCONOMIQUE
41
3.2. SPÉCIFICATION
ÉCONOMÉTRIQUE
43
3.2.1. Pauvreté et mondialisation
43
3.2.2. Inégalités et
mondialisation
44
3.3. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DES
ESTIMATIONS.
45
3.3.1. Estimations des relations
pauvreté et mondialisation
45
a) Modèle naïf avec H
45
b) Modèle standard avec H
46
c) Modèle standard perfectionné avec
H
47
d) Modèle naïf avec PGAP
49
e) Modèle standard avec PGAP
50
f) Modèle standard perfectionné avec
PGAP
51
g) Modèle naïf avec SPG
53
h) Modèle standard avec SPG
54
i) Modèle standard perfectionné
55
3.3.2 Estimation des relations
inégalité et mondialisation
57
a) Modèle naïf avec GINI
57
b) Modèle standard avec GINI
58
CONCLUSION GENERALE
60
ANNEXE I : LES ESTIMATIONS DU
MODELE.
62
ANNEXE II : DONNEES BRUTES SUR LE
COMMERCE INTERNATIONAL, LA
68
PAUVRETE ET L'INEGALITE.
68
BIBLIOGRAPHIE
70
A) OUVRAGES
70
B) ARTICLES
71
C) RAPPORT
71
D) THÈSES ET MÉMOIRE.
71
E) COURS
71
TABLE DES MATIERES
72
* 1 Banque mondiale,
mondialisation développement et pauvreté :
Bâtir une économie
mondiale
intégrée, Edition ESKa, Washington octobre 2002, p1.
* 2 FMI, La
mondialisation : Faut-il s'en réjouir ou la redouter ?
Études thématiques, 2000, p 7.
* 3 Organisation Mondiale du
Commerce, Commerce international, disparités des revenus et
pauvreté, centre William Rappard, Genève 2000,
p.1
* 4 Organisation Mondiale du
Commerce, Op.Cit, p.1
* 5 Idem, p.1
* 6 FMI, Finances et
développement : L'Afrique face au défi de la
mondialisation, Décembre 2001 ; p. 4
* 7 Joseph Stiglitz E., La
Grande Désillusion, Edition FAYARD, Paris 2002, p.30
* 8 Comte B., Le
« consensus de Washington »http://conte.u-bordeaux4.fr,
Bordeaux 2003, pp.1-2.
* 9 FMI, Op.cit, p.2
* 10 Organisation de Commerce
International, Op.cit, p.11
* 11 Rapport OMC,
Conférence des nations unies sur le commerce et le
développement : les
pays les moins avancés,
Nations unies, New York et Genève 2004, p.44
* 12 FMI, Op.cit, p.4
12 Idem, p.4
* 13 Paulet J-P., La
mondialisation, Armand Colin, Paris, 1998, p. 16
* 14 Idem, p.17
* 15 Cité par Yemba Poyo
B., La pauvreté monétaire et alimentaire à
Masina : Quartier sans fil,
Mémoire,
UNIKIN, 2001-2002.
* 16 Idem.
* 17 Asselin L-M. et Anyck
D., Mesure de la pauvreté : un cadre conceptuel,
Québec Canada, octobre
2000,
pp.20-21.
* 18 Idem, pp.20-21
* 19 Cité par Yemba Poyo
B., Op.Cit
* 20 Cité par Yemba Poyo
B., Op.cit.
* 21 Verger D. et al, Bas
revenus, consommation restreinte ou faible bien-être : Les
approches
statistiques de
pauvreté à l'épreuve des comparaisons internationales,
Document de travail, INSEE,
Paris, Avril 2005, p.7
* 22 Idem, p.7
* 23 Asselin L-M. et Anyck D.,
Op.Cit, p.27
* 24 Yélé
Maweki B., Tests de comparaisons de la pauvreté
multidimensionnelle basés sur le ratio de vraisemblance
empirique, Séminaire de thèse, Département
d'Économique, Université Laval, mai 2006, pp.10-14
* 25 Verger D. et al,
Op.cit., p.48
* 26 FLÜCKIGER Y.,
Globalisation, inégalité et pauvreté : Note de
synthèse, thèse de doctorat,
Université de
Genève, 2005, p.12
* 27 FLÜCKIGER Y.,
Op.cit., pp 12-14
* 28 Verger D. et al,
Op.cit. , p.45
* 29 Idem, p.45
* 30 Verger D. et al,
Op.cit., p.46
* 31 Verger D. et al,
Op.cit., p.47
* 32 Rama M., Globalization,
inequality and Labor Market Policies, Worldbank, Washington, 2001, p.46
* 33 Krugman Paul R. Et
Obstfeld M., Economie international, 4èédition
de boeck, Bruxelles, 2003, p.13
* 34 Lukusa Dia Bondo, Cours
des théories de l'échange international, dispensé en
première licence
économie,
FASEG-UNIKIN, avril 2005, inédit.
* 35 Krugman Paul R. Et
Obstfeld M., Op.Cit, p.13
* 36 Lukusa Dia Bondo,
Op.cit, inédit.
* 37 Idem, inédit.
* 38 Lukusa Dia Bondo,
Op.cit, inédit.
* 39 Idem, inédit
* 40 Organisation Mondiale du
Commerce, Op.cit, p.55
* 41 Organisation Mondiale du
Commerce, Op.cit, p.55
* 42 Pour
l'élaboration du modèle « pauvreté et
mondialisation », nous nous sommes inspirés de l'article de
François Bourguignon (2005) intitulé « The Growth
Elasticity of Poverty Reduction », pp.17-20 et d'un modèle
utilisé par Martin Rama et Ravallion (2001) dans un travail en cours
dont on a tiré de l'article de Rama intitulé
« Globalization, Inequality and Labor Market Policies », pp
47-48.
* 43 Pour
l'élaboration du modèle « inégalité
et mondialisation », nous nous sommes inspirés de l'article de
François Bourguignon (2005) intitulé « The Growth
Elasticity of Poverty Reduction », pp.17-20 et d'un modèle
utilisé par Martin Rama et Ravallion (2001) dans un travail en cours
dont on a tiré de l'article de Rama intitulé
« Globalization, Inequality and Labor Market Policies », pp
47-48.
* 44Citer par Rama M. et
Ravallion, « Globalization, inequality and Labor Market
Policies »,
Woldbank,Washington, 2001, p.46
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