Mondialisation, pauvreté et inégalité : Cas des quelques pays en développement et pays en transition( Télécharger le fichier original )par Patrick LUSENGE NDUNGO Université de Kinshasa - Licence en sciences économiques et de gestion 2005 |
I.1.4 Quelques avantages de la mondialisation1°).Un accès élargi à l'épargne extérieure, associé à un accroissement des flux internationaux des capitaux, offre la possibilité aux pays pauvres d'échapper au cercle vicieux de faiblesse des revenus, de l'épargne intérieure et de l'investissement ; 2°). L'exportation vers des marchés internationaux permet de mobiliser des ressources foncières et des ressources en mains d'oeuvre jusque là sous utilisées en raison de la faiblesse de la demande intérieure ; 3°). Une plus grande participation des pays au commerce international devrait aussi accroître l'efficacité de l'économie à travers la spécialisation et l'approfondissement de la division du travail ; 4°). Un plus large accès aux technologies modernes disponibles permet aux pays d'industrialisation plus récente de réaliser d'important gain de productivité sans avoir à continuellement réinventer ; 5°). Les migrations internationales permettent aux pauvres dans les pays pauvres de trouver un emploi lorsque les possibilités sont limitées dans leurs propre pays etc. I.1.5 Désavantages de la mondialisationLa mondialisation alimente une littérature polémique. Aux yeux de ses opposants, la mondialisation semble signifier toute autre chose : 1°). Une augmentation instable des inégalités des salaires et de chômages entre les travailleurs qualifiés et non qualifiés observées depuis les années 80 dans différents pays industriels et dans les économies émergentes ; 2°). Une communication à deux vitesses. M. Mc Luhan lui-même, créateur de la notion « village planétaire » ne cachait pas sa crainte de la formation d'un réseau de communication à deux vitesses. Des régions isolées ne disposent pas d'outils modernes et Internet ne concerne pas tout le monde. Les voies de communication moderne (autoroute par exemple) laissent à l'écart les zones périphériques. Ainsi le progrès technologique a deux visages : d'une part le « village planétaire » s'unifie et d'autre part, la diffusion est relative et très inégale.13(*) 3°). Un monde de violence : Au-delà de tendance unificatrice, la mondialisation s'accompagne d'une prolifération des conflits, surtout dans le sud : on a parlé d'un « Tiers monde en guerre ». Le plus souvent, ces crises ne sont plus de guerres d'Etat à Etat, mais déstructurent des nations existantes14(*). L'économie de marché peut provoquer une multitude de conflits : l'accès aux richesses locales et leur contrôle peuvent exciter la convoitise de groupes criminels, des Etats voisins (drogue, diamant, l'or, ivoire, bois précieux, uranium, pétrole...). Cette logique du pillage est un facteur du morcellement : la mondialisation y joue indirectement un rôle, car les bandes armées privées de soutien des puissances exploitent tout ce qu'il y a de la valeur dans le pays ; 4°). La tendance des flux de capitaux privés à se concentrer de plus en plus dans les économies les plus riches et les plus dynamiques du monde; 5°). L'impact de la libéralisation du commerce sur les industries nationales; 6°). La moindre importance des produits primaires dans le commerce mondial combinée avec la perte par le PMA de leur part des marchés mondiaux de ces produits; 7°). Constitution et expansion d'arrangements commerciaux régionaux dont la plupart ne comprennent aucun PMA ; 8°). La libéralisation des régimes commerciaux nationaux a exposé les industries de remplacement des importations des PMA à une concurrence beaucoup plus acharnée des importations, surtout en provenance des PVD les plus industrialisés etc. * 13 Paulet J-P., La mondialisation, Armand Colin, Paris, 1998, p. 16 * 14 Idem, p.17 |
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