Université Hassan II - Aîn
Chok
FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET
SOCIALES
Mémoire de fin
d'études :
« Le marché boursier
marocain : de la léthargie à la modeste relance
boursière »
Amina TOUROUGOU
Promotion 2006 - option Economie et Gestion
Sous la direction de : M. HILAL
REMERCIEMENTS
La rédaction de ce mémoire m'a permis de rencontrer
des gens nouveaux, qui m'ont apporté beaucoup d'aide et de soutien dans
mes recherches et que je souhaite aujourd'hui remercier.
Tout d'abord, je tiens à remercier mon directeur de
mémoire M.Hilal, qui est
en grande partie à l'origine de réussite de ce
mémoire, et qui m'a encadré tout au long de mon travail.
Au cours de cette année, une autre personne a fortement
influencé mes choix quant à l'orientation de mon mémoire
et à l'intérêt que je porte à tout ce qui touche au
domaine de la bourse et notamment le domaine d'investissement boursier. Je
souhaite donc ici saluer Zineb MOQSID, chargée des ressources humaines,
au sein de la Bourse de Casablanca, qui m'a apporté un regard
éclairé et objectif sur le travail réalisé. Et qui
m'a aidé à approfondir ma recherche par divers documents et
brochures.
Enfin, je remercie tous ceux qui m'ont apporté leur
soutien et leur aide au cours de cette année, ainsi que ma famille et
plus spécialement mon cousin, sans qui l'achèvement de ce travail
aurait été beaucoup plus difficile et que je
considère, dans un tout autre domaine, parmi cette
catégorie de gens
particulièrement compétents.
DEDICACE
C'est à vous, mon die que je dédie cet humble
travail.
Vous qui m'assisté tout au long des différentes
étapes qui ont abouti à ces résultats.
Merci mon dieu.
Je dédie ce modeste travail à ma mère
qu'elle trouve ici le témoignage
De mon affection, mon amour, mon admiration et ma reconnaissance
pour tous les sacrifices eus à mon égard.
A mes frères et soeurs aux quels je souhaite bonheurs et
plénitudes.
A tous mes amis je présente ma profonde affection avec
tous mes souhaits de bonheur et de réussite.
A tous ceux que j'aime, qu'ils trouvent ici l'expression de mon
respect et mon grand attachement.
Sommaire
INTRODUCTION GENERAL
ORIGINE DU SUJET 6
DÉFINITION DE LA PROBLÉMATIQUE
6
ANNONCE DU PLAN 7
PARTIE I: EVOLUTION DE LA FINANCE DIRECTE À
TRAVERS LE MONDE
CHAPITRE I : LA NAISSANCE DES MARCHÉS
BOURSIERS 8
SECTION 1 : BRÈVE HISTOIRE DES
BOURSES 8
Paragraphe 1 : les
« sociétés » temporaires de
capitaux 8
Paragraphe 2 : Les Bourses
« sauvages » 8
Paragraphe 3 : une organisation progressive
libre ou réglementée 8
SECTION 2 : LE CONTEXTE DE L'ÉVOLUTION DU
MARCHÉ DE LA BOURSEAU 20ÈME SIÈCLE
9
Paragraphe 1 : l'excèdent pétrolier
et l'octroi des crédits 9
Paragraphe 2 : de la crise économique
à l'évolution du secteur boursier dans les pays
développés 9
SECTION 3 : L'ÉVOLUTION DU MARCHÉ BOURSIER
DANS LE TIERS MONDE 10
Paragraphe 1 : La notion d'émergence
boursière 10
Paragraphe 2: De la crise économique à
l'évolution des marchés boursiers 10
CHAPITRE II : BOURSE DES VALEURS DE
CASABLANCA, UN VECTEUR STRATÉGIQUE DE LA POLITIQUE
FINANCIÈRE 12
SECTION 1 : L'UTILITÉ DE LA BOURSE DANS UNE
ÉCONOMIE 12
Paragraphe 1 : Pour les
investisseurs 12
Paragraphe 2 : Pour les
épargnants 12
SECTION II : L'ÉVOLUTION DE LA PLACE
CASABLANCAISE, DU DÉBUT DES ANNÉES 70 À NOS JOURS
12
Paragraphe 1 : La décennie 70, Une phase
oisive du marché boursier 13
Paragraphe 2 : La décennie 80, une phase de
transition 13
Paragraphe 3 : La décennie 90, vers
l'édification d'un marché financier 14
Paragraphe 4 : la bourse de nos jours,
Modernisation du marché... 15
Le Masi el le Madex 16
Les Nouveaux Indices : MASI Flottant et MADEX
Flottant 17
PARTIE II: LES GRANDS AXES DE LA RÉFORME
BOURSIÈRE
CHAPITRE I: L'ORGANISATION ET LA GESTION DE LA
BOURSE DES VALEURS DE CASABLANCA 22
SECTION 1 : LE STATUT JURIDIQUE DE LA BOURSE ET LES
DIFFÉRENTS MARCHÉS BOURSIERS 22
ERREUR ! SIGNET NON
DÉFINI.
Paragraphe 1 : Le statut juridique
22
Paragraphe 2 : Les intervenants
du Marché Boursier 23
Paragraphe 3 : le fonctionnement du
marché 23
La structure du marché 23
Les systèmes de cotation électronique 24
Paragraphe 4 : la protection des
investisseurs 24
SECTION 2 : LES SOCIÉTÉS DE BOURSE
25
Paragraphe 1 : Les intermédiaires de
bourse 25
Paragraphe 2 : Les différentes
catégories des titres 25
A- Les actions : 25
B- Les obligations : 26
SECTION 3 : LA PROTECTION DE LA CLIENTÈLE
26
CHAPITRE II: LE CONTRÔLE DU
MARCHÉ BOURSIER : 28
CHAPITRE III : LES INSTRUMENTS FINANCIERS
DE MOBILISATION DE L'ÉPARGNE 29
SECTION 1 : LES S.I.C.A.V 29
SECTION 2 : FONDS COMMUN DE PLACEMENT : (F. C.
P.) 30
SECTION 3 : OPCVM ET PERFECTIONNEMENT
SOUHAITABLES 30
PARTIE III: FISCALITÉ, PRIVATISATION ET LEUR
IMPACT SUR LA BOURSE
CH 1 : FISCALITÉ BOURSIÈRE
34
SECTION1 : STRUCTURE DES COÛTS D'INTRODUCTION
ET DE COTATION 34
Paragraphe 1 : Les Frais Préalables
à l'Introduction 34
Paragraphe 2 : Les Frais Liés à
l'Introduction 34
Paragraphe 3 : Les frais postérieurs
à l'introduction 34
SECTION 2 : LES COÛTS ET LA
FISCALITÉ 35
CHAPITRE II: RENTABILITÉ ET
FISCALITÉ BOURSIÈRE 37
SECTION I : LA RENTABILITÉ : RAISON
D'ÊTRE D'UNE BOURSE 37
Paragraphe 1 : L'efficacité de la
gestion des entreprises 37
Paragraphe 2 : Concurrence des autres formes de
placement 37
Paragraphe 3 : La qualité de
l'épargnant marocain 38
CHAPITRE III: LA BOURSE DES VALEURS DE
CASABLANCA ET LE PROCESSUS DE PRIVATISATION 39
SECTION 1 : LA MISE EN PLACE DU PROGRAMME DE
PRIVATISATION 39
SECTION 2 : L'IMPACT DE LA PRIVATISATION SUR
LA LIQUIDATION DE LA BOURSE 39
SECTION 3 : L'INTRODUCTION EN BOURSE. UNE ACTION
RENTABLE POUR LES PME/PMI------------------- 40
INTRODUCTION GENERAL
Origine du sujet
L'enseignement dispensé à l'Université
Hassan 2 au cours de ces trois années vise non seulement à nous
former aux méthodes et aux concepts de gestion et de management, mais
tend également à nous ouvrir l'esprit et à nous faire
connaître de façon plus ou moins approfondie de nombreux domaines
parallèles très différents.
Ainsi, au cours de mon parcours universitaire j'ai pu, entre
autre, être sensibilisée au monde de la bourse.
Ce domaine, a suscité chez moi un grand
intérêt et m'a notamment donné envie d'approfondir ma
connaissance de ce mode d'investissement.
L'exercice du mémoire constituait à mes yeux un bon
moyen d'enrichir mes connaissances dans certains de ces domaines ; La nature
même du travail demandé, recherche théorique, analyse,
synthèse et réflexion générale sur la
problématique, donnent, je pense, les éléments
nécessaires à une maîtrise assez complète du sujet
traité.
A l'heure où l'on peut parler d'un essor du monde
boursier comment pouvais-je parler de bourse sans imaginer
l'intérêt de ce mode d'investissement pour l'économie de
tout pays. Cependant, l'apport de la bourse semble encore modeste dans
certaines économies, notamment dans celles des pays
sous-développés ce qui peut provoquer une certaine
hésitation de la part des épargnants, pour les quels ce monde
reste encore ambigu.
Phénomène de mode dans un monde d'apparence? Ou
outil sérieux de réussite des investissements ? Existe-t-il un
appareil informatif capable d'attirer plus d'épargnants ?quelles
sont les garanties offertes aux investisseurs ?
La bourse de Casablanca est elle sur le bon chemin après
la réforme du 21 septembre 1993 ?
Tout l'intérêt du sujet de mon mémoire
réside dans ces quelques points. Il faut reconnaître que mon
désir de connaître le fond réel des choses dont tout le
monde parle sans réellement savoir ce dont il s'agit a été
le point de départ de mon cheminement. Sans prétendre «
avoir fait le tour » d'un sujet aussi vaste, je voulais apporter ici
quelques éclaircissements sur une approche particulière de cette
activité et donner quelques humbles éléments de
réponse à la problématique suivante.
Définition de la
problématique
Tout le monde connaît, comment le marché boursier a
"envahi" le marché financier dans tous les pays occidentaux, et ensuite
dans les pays du tiers monde. Au moment où la crise financière de
l'endettement au début des années 80 s'est éclatée,
à cause de la pénurie des ressources financières.
Une nouvelle politique financière
caractérisée par la finance directe,est devenue le moteur du
marché financier. Une politique basée sur l'emprunt et
l'épargne et le meilleur mécanisme capable a enlevé ce
défi c'est la bourse des valeurs.
Et comme le Maroc, appartient à un système
économique mondial, il est normal que notre économie suit ce
chemin de la désintermédiation. Et on, peut dire que le Maroc est
considéré comme un pays au seuil de l'émergence
financière dès 1991. Et malgré ça, il fallait
attendre l'importance réforme boursière du 21 septembre1993, sans
oublier les opérations de privatisation. Donc quel est le contenue de
ces réformes ? Et l'essentiel de cette étude, c'est de savoir
est-ce que ces réformes sont suffisantes ? Et qu'elles sont les
obstacles au développement de cette bourse ? Est-ce que cette bourse
peut être une bonne concurrente à l'échelle régional
et mondial?
Toutes ces questions vont être abordées dans ce
mémoire de fin d'étude. Que j'ai choisi parce qu'il m'a
semblé le plus important pour étudier.
En effet, le secteur boursier concerne l'avenir de notre pays, et
son développement impliquera certainement le développement de
notre pays.
Annonce du plan
Ainsi on verra, dans une première partie,un bref
historique de la bourse, ainsi que l'évolution de la finance directe
à travers le monde.
Puis, la deuxième partie sera consacrée à la
réforme boursière.
Enfin, dans la troisième partie, on traitera la
fiscalité ainsi que la privatisation et leur impact sur la bourse de
casablanca.
Chapitre I : La naissance des marchés
Boursiers
Section 1 : Brève histoire des bourses
Les premières transactions sur les titres ont leur origine
dans l'antiquité. La spéculation fait la rage à
Gêne, Florence et Venise, dès le XIVe siècle.
En effet, dans la deuxième moitié du XIVe
siècle, à Bruges, les marchands venus des quatre coins de
l'Europe ont pris l'habitude, pour traiter leurs affaires, de se réunir
devant l'hôtel particulier d'un riche négociant de la ville du nom
de Van Den Börse, qui donne son nom à la Bourse.
Paragraphe 1 : les
« sociétés » temporaires de capitaux
Les publicains romains mettaient souvent en commun leurs capitaux
pour acheter à l'Etat le droit de lever les impôts à sa
place dans les provinces conquises. De même, à la fin du Moyen
âge furent crées des groupement de capitaux pour prêter aux
princes, comme la Casa si San Giorgio, en Italie (1408). Par ailleurs, à
partir du nouvel élan économique du XVIe siècle, de tels
groupements se constituèrent pour financer les grands voyages
commerciaux, la « grosse aventure ». c'est ainsi que
naquirent, en Grande-Bretagne, la Moscovy Company (1553) ou l'East India
Company (1599).
Mais ces groupements de capitaux étaient temporaires,
souvent pour une seule opération. Ce n'est qu'au XVIIe siècle
que, tant en Grande-Bretagne qu'en France, ces
« sociétés » devinrent permanentes (1657 pour
l'East India Company), d'abord sur autorisation royale, puis librement.
Paragraphe 2 : Les Bourses
« sauvages »
Dès le Moyen Age, les maisons de commerce italiennes et
les « changeurs » se vendaient les uns aux autres des
lettres de change. De même naquirent les Bourses de commerce, où
l'on achetait et vendait des titres représentatifs de marchandises. La
première semble avoir été celle d'Anvers, en 1515.
dès la fin du XVIe siècle, la Bourse des tulipes de Rotterdam
était en pleine activité. Bien entendu, on se mit très
vite à échanger les titres des sociétés par actions
devenues permanentes. Ces échanges se passaient dans des lieux publics
comme les « cafés Garraway's » et
« Jonathan » à Londres, ou la rue
« Quincampoix » en France, lieu de krach de la Banque
générale de Law. On échangeait aussi, dans ces divers
lieux, les titres des dettes des Etats, ceux-ci préférant avoir
désormais des milliers de débiteurs plutôt que quelques
riches bourgeois.
Paragraphe 3 : une organisation progressive libre ou
réglementée
Peu à peu, les brokers (intermédiaire sur les
Bourses anglo-saxonnes ne pouvant opérer que pour compte de tiers)
anglais et américains s'organisèrent en professions
fermées, fixant des règles et des horaires pour les transactions.
Certains d'entre eux s'installèrent comme spécialistes, offrant
aux brokers, en permanence, chacun pour une série de titres, des prix
d'achat et de vente.
Dans la plupart des pays, des Bourses de valeurs s'ouvrirent dans
les principales villes.
Section 2 : le contexte de l'évolution du
marché de la bourseau 20ème siècle
Paragraphe 1 : l'excèdent pétrolier et
l'octroi des crédits :
Le contexte financier international dans les années 80, a
connu une transformation radicale, dans les attitudes des opérateurs
financiers. Dont une orientation vers le désintermédiation, et le
financement direct notamment par voie boursier. Et pour bien comprendre
l'origine de cette formation, il faut retourner quelques années en
arrières, et plus précisément aux années 70 et 80.
Les pays exportateurs du pétrole (OPEP), ont réalisé de
forts excédents, grâce à l'augmentation des prix du
pétrole. Les pays occidentaux, ou plutôt les banques
européennes, vont profiter de cette situation. Et comme les pays du
tiers-monde non pétrolier, connaissent des crises d'origine
financière : les déficits budgétaires qui s'accumulaient,
le problème de chômage qui s'aggravait d'année en
année. Donc les banques occidentales, ont la possibilité de
prêter ces pays en crise, et même par des crédits à
taux d'intérêt faibles. Ce qui va aider les pays du tiers-monde
non pétrolier de financer leur économie et dépasser leurs
crises financières.
Paragraphe 2 : de la crise économique à
l'évolution du secteur boursier dans les pays
développés
Cependant dans les années 80, ces excédents de
l'OPEP vont diminuer, et on va assister à une pénurie de
ressources financières à l'échelle mondial. Le coût
de crédit devenait très cher, pour les pays de tiers-monde non
pétrolier, qui vont se trouver dans une situation d'incapacité de
paiement. Evidement quand ces pays se trouvaient dans cette situation, c'est
tout le système financier mondial qui était menacé de
faillite. Au moment où même les pays de l'occident vivaient
beaucoup de problèmes, en ce qui concerne la croissance
économique, la lutte contre l'inflation et l'aggravation du
chômage. D'une façon générale, ils ont souffert des
déséquilibres internes et externes.
C'est à ce moment là que la politique
économique dans les pays occidentaux, et notamment dans les pays
anglo-saxons, connaît de changement radical. Dont le schéma
néo-libéral va apporter de nouveau politique, telle que l'emprunt
et l'épargne, en donnant l'importance aux marchés financiers
dynamiques, et plus précisément les marchés boursiers
capables de mobiliser cet épargne. Dont le phénomène de
boursicotage va gagner de place au début aux Etas-Unis, l'Angleterre, et
en Europe, poussé par l'orientation, néo-libérale de leurs
gouvernements. Cette orientation qui va se propager dans le monde d'une
façon très vite, on aboutit finalement à une explosion des
Bourses dans tout les pays occidentaux.
Et maintenant, on va voir l'évolution des marchés
boursiers dans les pays du tiers-monde.
Section 3 : L'évolution du marché
boursier dans le tiers monde
Après avoir vu, l'évolution des marchés
boursiers dans les pays occidentaux on va aborder les grandes lignes de la
naissance, et l'émergence de la bourse des valeurs dans les pays du
tiers-monde. Mais avant cela il faut d'abord savoir qu'est ce qu'une bourse
émergente ?
Paragraphe 1 : La notion d'émergence boursière
On peut considérer les bourses émergentes, celles
qui vont sortir de leur stagnation, et de leur inactivité. Mais les
choses sont compliquées que ça, car la définition des
marchés boursiers émergentes, souffre encore d'un certain
manque de précision. En revanche on trouve des travaux de quelques
chercheurs dans le domaine de la finance internationale, qui déterminent
quatre critères pour définir les Bourses émergentes. Le
premier, c'est que ces Bourses émergentes appartiennent aux pays du
Tiers-monde.
Le deuxième concerne le degré d'activité,
qui doit être élevé. Le troisième critère,
est le plus essentiel c'est l'attraction des opérations
financières nationaux et internationaux, et ça va nous amener au
quatrième critère qui est d'une grande importance c'est la
publication des informations fiables.
En outre, il faut ajouter le critère de
rentabilité, qui a une grande liaison avec le dynamisme
économique. Et aux années 90, on a assisté à une
énergie remarquable de certaines Bourses du Tiers-monde, surtout en
Asie et en Amérique Latine. Il reste maintenant à voir comment
les Bourses de ces pays ont pu réaliser ce grand pas en avant.
Paragraphe 2: De la crise économique à
l'évolution des marchés boursiers :
Comme nous l'avons vu dans la première section que le
Tiers-monde non pétrolier avait souffert de la pénurie des
ressources financières, mais d'une grande capacité d'absorption
des produits manufacturiers. Car il était facile de s'endetter. Ce qui
va encourager les banques occidentales et les institutions financières
internationales, à offrir des crédits pour ces pays, même
avec des taux d'intérêts très bas. Et les pays du
Tiers-monde sont devenus les pays les plus endettés. Et la
décennie 80, ne va pas leur apporter de bonnes choses, car la
pénurie des ressources financières à l'échelle
mondiale a mis les pays endettés en crise. Dont certains pays ont
annoncé leur
Cessation de paiement. A ce moment là que les
gouvernements et les institutions des pays occidentaux d'orientation
néo-libérale interviennent tous pour trouver une solution
efficace.
Des solutions proposaient des innovations financières
surtout en Amérique latine où on trouvait des pays constituaient
les poids lourds de la dette. Et c'est là, que commence l'éveil
des Bourses, et leur évolution surtout aux 90, dans tous les pays du
Tiers-monde, notamment en Asie et en Amérique latine.
Notre attention se tourne après ça à
l'expérience du Maroc pour voir l'évolution du marché
financier depuis les années précédentes à nos
jours.
Chapitre II : Bourse des valeurs de Casablanca, un
vecteur stratégique de la politique financière
Section 1 : l'utilité de la bourse dans une
économie
Paragraphe 1 : Pour les investisseurs :
La bourse des valeurs peut être considérée
comme une des sources de financement de l'économie national d'une
façon générale. Elle donne la possibilité aux
entreprises et même à l'Etat de se procurer des fonds pour
financer leurs investissements. A l'échelle micro-économique, les
sociétés cotées bénéficient, certes des
fonds importants, mais ce qui est important c'est leur indépendance du
système bancaire, dont le remboursement des crédits bancaires
pourra engendrer des déséquilibres financiers. En outre, la
cotation pourra engendrer des déséquilibres financiers. En outre,
la cotation en bourse joue un rôle dans la connaissance de la
société par les milieux financiers et améliore la
situation commerciale et financière auprès des partenaires de la
société et des banques. Donc on peut dire que le marché
boursier offre aux entreprises un champ très vaste pour le financement
de leurs activités et de leurs plans de développement.
Paragraphe 2 : Pour les épargnants
Du côté des épargnants, la réalisation
des opérations d'achat ou de vente des titres, est plus simple que
d'autres opérations. Comme l'achat ou la vente des immobiliers, car la
vente d'une maison ou d'une voiture peut durer plus qu'un mois. Par contre les
opérations financières au sein de la bourse ne nécessitent
même pas un jour. Les épargnants ont aussi, la possibilité
de choisir parmi les sociétés cotées pour le placement
selon le taux de rentabilité et même confier la gestion de leur
portefeuille a des organismes spécialisés (OPCVM). En assurant la
protection aux épargnants par le conseil déontologique des
valeurs mobilières.
Après savoir, la nécessité d'une bourse pour
les sociétés et les épargnants, on va voir
l'évolution de la bourse de Casablanca dès les années
précédentes jusqu'à aujourd'hui.
Section II : L'évolution de la place
Casablancaise, du début des années 70 à nos jours
Le visage des bourses de valeurs a profondément
changé au cours des quarante dernières années.
Traditionnellement perçues comme de vénérables
institutions chargées de veiller au bon déroulement des
transactions boursières, elles sont désormais soumises à
un impératif de compétitivité vis-à-vis de
prestataires concurrents
Rappelons que le Maroc a institué une bourse sous forme
d'établissement public doté de la personnalité juridique
et de l'autonomie financière de puis 1966, après qu'elle ait
fonctionné avant l'indépendance sous l'appellation d'office de
cotation des valeurs mobilières. De même que pour permettre une
large diffusion de titres dans le public, et ne pas limiter l'accès du
marché aux seuls intervenants institutionnels, il fut crée la
même année, une société nationale d'investissement
(SNI) dont l'objet était d'élargir le marché boursier par
des émissions diverses.
En effet, l'examen de l'activité de la bourse,
révèle clairement un manque de
dynamisme et de vitalité au sein de ce pauvre
marché.
Quel est donc le bilan de plus d'un quart siècle de
fonctionnement de cette institution?
Paragraphe 1 : La décennie 70, Une phase oisive du
marché boursier
L'examen du chiffre d'affaires de la bourse révèle
sa faiblesse et sa très lente progression, ce qui exprime sa place
marginale dans le financement de l'économie malgré les voeux des
plans.
Ce chiffre d'affaires a certes connu quelques
améliorations à l'occasion des opérations de
marocanisation consécutives au Dahir de 1973, à titre indicatif,
le chiffre d'affaires en 1975 atteint son niveau record avec un montant de 212
millions de dirhams, mais il s'est dégradé fortement jusqu'aux
années 80 où l'introduction à la cote des emprunts
nationaux lui a apporté quelque vigueur.
Quoi qu'il en soit lorsqu'on rapporte le chiffre d'affaire total
de la bourse au volume de la formation brute du capital fixe (F.B.C.F), on
relève l'extrême modestie de la contribution de cette institution
au financement de l'investissement au Maroc (2,65%).
Paragraphe 2 : La décennie 80, une phase de
transition
Depuis 1983, les transactions se sont affermées en hausse
grâce à l'introduction à la cote officielle de deux
emprunts d'Etat à 3 ans, et aux mesures d'incitation fiscale de la loi
de finance de 1983, qui a supprimée la retenue à la source sur
les produits des parts sociales et des actions instituées par la loi des
finances de 1978.
Ainsi, pour l'ensemble des marchés, le chiffre d'affaires
s'élève à 146 millions de dirhams, tous les marchés
sans exceptions sont en avance. Cela dénote une situation tout à
fait nouvelle. En effet, depuis de longue date, on a pas assisté
à une pareille évolution.
Pour ce qui est des caractéristiques de l'offre et de la
demande au sein de la bourse, on peut relever un phénomène de
concentration qui reflète la polarité du marché et qui
s'ajoute à son exiguïté.
Au niveau de l'offre les sociétés cotées ne
représentent qu'une fraction marginale du total des
sociétés patentées, à titre indicatif de 14 000
sociétés patentées en 1986, 76 seulement sont
cotées en bourse des valeurs de Casablanca. Ce phénomène
se confirme par la rareté des introductions nouvelles qui laissent
écouler parfois, plusieurs années avant de se manifester.
Au niveau de la demande, la concentration provient à la
fois de la prépondérance des investisseurs institutionnels et du
phénomène des cessions directes entre partenaires de mêmes
groupes.
En ce qui concerne le chiffre d'affaires d'une part, on constate
qu'il a évolue durant cette phase avec un rythme modeste 396 en 1987,
d'autre part, et quand on s'intéresse à la capitalisation
boursière, on constate qu'on est encore à l'ère
préhistorique.
Pour conclure, on peut confirmer que l'activité sur le
marché boursier national est restée jusqu'à la veille de
l'annonce officielle du programme de privatisation limitée, et loin en
deçà du potentiel de l'économie nationale.
Cette situation trouvait sa justification essentiellement, dans
la marginalisation de ce marché, en tant que source de financement pour
les entreprises marocaines. C'est ce n'est qu'après l'adoption de la loi
sur la privatisation 1989, que le marché a commencé de sortir de
sa léthargie.
Paragraphe 3 : La décennie 90, vers
l'édification d'un marché financier
Le Maroc, à cette étape fut classé parmi les
pays au seuil de l'émergence. En fait, c'est grâce au programme de
privatisation, lancé en 1989, à l'adoption de la loi sur le
marché boursier, et aux différentes réformes
(création de la société de la bourse des valeurs, mise en
place du conseil déontologique des valeurs mobilières), que le
marché commence réellement à s'animer, avant de prendre le
tournant historique à partir de 1993.
Depuis, tous les indicateurs du marché prennent leur
envoi, s'établissant ainsi, à des niveaux largement
supérieur à ceux d'avant la privatisation, on parle
déjà, de la performance de la place de Casablanca.
Ainsi, en ce qui concerne le chiffre d'affaires, il a connu
durant cette phase, une évolution haussière très
marquée. Passant de 317 millions de dirhams en 1986 à 23 201
millions de dirhams en 1995.
Par type de négociation, les transactions en cession
directes ont prédominé le marché à l'exception de
l'année 1992, où les échanges sur le marché
officiel, ont pris le dessus, ce qui engendre une disparité entre les
deux compartiments du marché boursier : Les marchés des cessions
directes accaparent 89 % de l'ensemble des transactions contre 11 % pour le
marché officiel en 1995.
Cette disparité, est préjudiciable au
développement du marché boursier.
Elle marginalise les petits porteurs de la confrontation de la
demande et de l'offre des titres, et elle ne renseigne pas sur la vraie valeur
de ces deux derniers.
Sur le plan de capitalisation boursière, calculée
le 31 décembre de chaque année, elle s'est inscrite au cours des
dernières années sur une tendance orientée à la
hausse, qui s'est accentuée de manière sensible depuis 1991, avec
un montant s'élevant à 12 449 millions (DHS), avant d'atteindre
50 402 millions (DHS) en 1995. En effet, cette performance a été
rendue possible grâce à l'augmentation de capital de certains
établissements, notamment les banques.
Rapporté au PIB, la capitalisation boursière s'est
située pour l'année 1995 à 17,7 % contre 3,7 % en 1990.
Malgré que le programme de privatisation connaît
quelques difficultés quant à la procédure
d'évaluation, l'année 1995, a été marquée
par des opérations d'envergure, à savoir la privatisation de
SONASID et de la SAMIR et de FERTIMA, avant de clôturer sur la
remarquable O.P.V de Credor qui annonce de bonnes perspectives pour le
marché Casablancais.
En 1997, notre bourse a traversé une zone de turbulence,
et elle a traversé, également une période de marasme
inquiétant. On pense que la bourse marque une pause qui donne
l'impression d'un besoin de plus de modernisation et de nouvelles
introductions.
Paragraphe 4 : la bourse de nos jours, Modernisation
du marché...
A partir du 1er janvier 2002, l'Indice Générale de
la Bourse (IGB) , longtemps critiqué par les milieux
financiers(jugé dépassé étant donné que
l'année de référence pour son calcul est 1979), s'est
remplacé par un nouvel indice appelé le Masi (Moroccan All Shares
Index).
En dehors du Masi, qui englobe toutes les valeurs de la cote, de
nouveaux indices se sont introduits à partir de cette date.
Les valeurs du continu sont devenues sous la houlette du Madex
Afin de se doter d'instruments de mesure performants et dans le
souci de fournir des outils de référence adaptés à
une approche dynamique de la gestion collective, la Bourse de Casablanca a donc
développé une gamme homogène d'indices de capitalisation
qui comprend le Masi, le Madex (Moroccan Most Active Shares Index) ainsi que
d'autres indices sectoriels et sous-jacents.
De type transversal, le Masi intègre toutes les valeurs de
type actions, cotées à la BVC; il est ainsi un indice large,
permettant de suivre de façon optimale le développement de
l'ensemble de la population des valeurs de la cote. Le nombre de valeurs le
composant évoluera en fonction des admissions à la cote, des
radiations et opérations de fusion, absorption ...
Donc on peut dire que le Masi est un indice général
de la Bourse de Casablanca. Il permet de mesurer l'évolution globale de
la bourse sur la base d'un volume d'affaires réalisé pendant une
période déterminée. Le Masi se calcule chaque jour,
à l'issue de chaque séance de cotation.
Le Madex , indice compact, est composé des dix valeurs les
plus actives de la cote (BCM, BMCE, CIOR, Managem, ONA, La Samir, SNI; Sonasid,
Wafa Assurance, Wafabank. Il est particulièrement adapté à
la gestion de portefeuille. Les deux principaux indices de cette gamme sont des
indices dits "emboîtés", permettant de bénéficier
d'une vision plus fine de l'évolution des différentes
capitalisations inscrites sur la place et de leur contribution à
l'activité du marché.
Le Madex : C'est un indice boursier qui constitue seulement une
partie de l'indice Masi. Son calcul consiste à mesurer
l'évolution boursière d'une sélection de titres les plus
liquides du marché.
D'autres indices, de rentabilité sous-jacents aux Masi et
Madex, sectoriels et sous-sectoriels, se sont aussi mis en place. Ils sont
calculés et diffusés à la clôture de la
séance, tandis qu'une batterie d'indicateurs est émise en
continu, pour une meilleure interprétation de l'évolution des
précédents.
La BVC a également procédé à la
révision de sa nomenclature économique, introduisant une nouvelle
classification sectorielle. La nouvelle mouture répartit les valeurs en
10 groupes économiques et 39 secteurs industriels, une classification
déjà utilisée à Paris, Londres, Hong Kong...
Ces indices offrent ainsi une mesure de référence
fiable et pourront servir à terme de support à des produits
dérivés. Leur gestion, leur méthodologie de calcul, la
diffusion et les révisions périodiques relèvent du
Comité des indices de la BVC.
Ce dernier se réunit au moins chaque semestre pour
procéder à la révision des échantillons retenus, et
une fois par an, pour procéder à la mise à jour des
indices sectoriels.
Les Nouveaux Indices : MASI Flottant et MADEX
Flottant
CALCUL DES INDICES DE LA BOURSE DE CASABLANCA SUR LA BASE DE LA
CAPITALISATION FLOTTANTE
A partir du 1er décembre 2004 la Bourse de Casablanca a
adopté une nouvelle méthodologie de calcul de ses
différents indices, basée sur le principe du flottant. Ce mode de
calcul, retenu par les principales bourses internationales, vise à
apporter une plus grande cohérence entre la réalité
boursière des sociétés cotées et la traduction de
cette réalité dans les indices. C'est un changement de
pondération des valeurs.
Le principe du flottant
Le flottant est la part du capital d'une société
susceptible de faire l'objet de transactions sur le marché ou part de
titres détenus par le public. La méthodologie appliquée
aux indices de la Bourse de Casablanca conduira donc à évaluer
les pondérations des titres composant chaque indice sur la base de cette
fraction détenue par le public et non plus sur la base du capital total
comme c'était le cas auparavant.
La définition du flottant
La définition du flottant retenue pour le calcul des
indices prend en compte la totalité des actions des
sociétés cotées à l'exception des
éléments suivants :
· L'Autocontrôle
Ce sont les actions de la société cotée
détenues par des sociétés contrôlées par la
société cotée, au sens de l'article 144 de la loi sur la
S.A . Les actions détenues en propre par la société
cotée ne font pas partie de cette catégorie d'actions.
· Les participations détenues par
l'Etat
Il s'agit des participations directes mais aussi des
participations via des établissements publics et des participations
détenues par des sociétés elles-mêmes
contrôlées par l'Etat.
· Les actions détenues par les
fondateurs
Il s'agit des actions détenues directement ou
indirectement par les fondateurs, lesdits fondateurs exerçant une
influence sur la gestion ou le contrôle de la société
(dirigeants, contrôle en droit de vote, influence notoire....).
· Les blocs de contrôle
Actions détenues par des personnes morales (hors
fondateurs et l'Etat) qui exercent un contrôle au sens de l'article
144 de la loi sur la S.A.
· Les actions liées par un pacte
d'actionnaires
Actions détenues par des personnes (hors fondateurs et
l'Etat) agissant de concert au sens de l'article 10 de la loi n°26-03
relatif aux offres publiques sur le marché boursier (voir annexe2).
· Les participations jugées comme
stables
Il s'agit de participations d'au moins 5%, stables depuis au
moins 3 ans : qui n'ont pas évolués de manière
significative à la baisse (-1% hors dilution) depuis 3 ans. Sont
incluses les participations, de moindre importance, d'actionnaires qui,
parallèlement ou conjointement au lien capitalistique, ont, avec la
société cotée, des accords industriels ou
stratégiques sur une période plus récente.
Enfin pour voir un idée plus claire sur l'évolution
de la bourse et plus précisément sur le dynamisme de cette place
ces dernières années, voilà des statistiques qui
permettent de comparer la capitalisation boursière ainsi que le volume
de transaction, en 1996 et 2005 :
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On remarque une augmentation notable, au niveau de la
capitalisation boursière en milliard de dirhams, entre 1996 et1998.
Cependant, depuis 1998 la capitalisation boursière n'a pas
cessé de baisser.
Ce n'est qu'en 2003 qu'elle a repris à nouveau le bon
chemin.
En effet, comme on le constate dans le graphique ci-dessus, la
capitalisation boursière en 2005 a connu un essor sans
précédent : 252.3 milliards de dirhams.
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Le volume de transaction en milliards de dirhams
était modeste pendant la décennie précédente sauf
en 1999.
Le volume de transaction réalisé l'année
précédente (2005) était important : 148.5 milliards
de DH contre 71.8 en 2004.
En d'autre terme le volume de transactions a doublé en une
seule année.
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Conclusion de la 1ère partie
Après le tour d'horizon de l'évolution de la
finance directe, à travers le monde, et la tendance de plus en plus vers
la désintermédiation financière que nous avons
traité au cours du 1er chapitre et la répercussion de cette
évolution sur notre marché financier déjà
marginalisé dans les politiques financière du Maroc.
Il apparaît aujourd'hui plus que jamais que la bourse des
valeurs et un outil fondamental de financement de l'économie national,
vu l'évolution timide de la place casablancaise qui n'a manifesté
son dynamisme qu'au lendemain des opérations de privatisation et aux
importantes réformes boursières du 21 septembre en 1993.
On présentera dans la 2ème partie les grands axes
de cette importance réforme qui porte essentiellement sur l'organisation
et la gestion de la bourse, le contrôle de l'institution qui
désormais confie à un C.D.V.M ainsi que les O.P.C.V.M qui sont
des instruments de gestion collective de portefeuille.
Introduction de la deuxième partie
Après avoir vu, la naissance du système financier
basé sur le marché boursier, dans les pays anglo-saxon, en Europe
et au Tiers-monde, notamment au Maroc, on a présenté
l'évolution de la place casablancaise qui n'était pas à la
hauteur des perspectives des responsables financiers nationaux. A cause de la
désarticulation de ce marché, et l'application des textes et des
règlements dépassés, qui n'encouragent pas
l'épargnant, et l'investisseur de placer à la bourse des valeurs
de Casablanca.
Il est devenu indispensable d'innover la structure de la bourse
pour qu'elle puisse attirer davantage l'attention des entreprises et même
les épargnants ordinaires.
Donc quel est le contenu de cette réforme boursière
? qui est depuis son application a bouleversé le marché boursier
par l'augmentation de son capital. Où la place de Casablanca est
considérée comme émergente par les spécialistes
financiers internationaux
Chapitre I :
L'organisation et la gestion de la bourse des valeurs
de Casablanca
Section 1 : Le statut Juridique de la Bourse et les
différents marchés boursiers
Paragraphe 1 : Le statut juridique
La première innovation, concerne le statut juridique de la
bourse qui n'est plus un établissement public mais il est devenu une
société anonyme de droit privé. Son capital est
détenu par les sociétés de bourse et ne peut être
inférieur à dix millions de dirhams. Le rôle principal
confié à la société gestionnaire est de veiller
à la conformité des opérations effectuées par les
sociétés de bourse aux règlements prévus par la
loi, applicable à ces opérations. Et décider
l'introduction des sociétés qui sont obligées de respecter
les règlements déterminés. En ce qui concerne le capital
social, il doit être libéré et atteindre au moins 15
millions de dirhams. Et de faire certifier par les commissaires aux comptes de
la société, les comptes annuels des trois derniers exercices. Et
diffuser, dans le public au moins 20 % des actions représentant leur
capital social. Décider encore, la radiation des sociétés
qui ne respecte plus les lois prévues ou qui s'engagent à payer
des dividendes des trois derniers exercices.
Paragraphe 2 : Les intervenants du Marché
Boursier
La réforme de 1993, amendée et
complétée en 1996, a institué six intervenants :
La société
gestionnaire , la société de la bourse des
Valeurs de Casablanca ( SBVC) devenue Bourse de Casablanca depuis
décembre 2000, en tant que société anonyme de droit
privé. Son capital est détenu, à parts égales, par
l'ensemble des Sociétés de Bourse. Sa principale mission est la
gestion et le développement du marché boursier.
Les sociétés de Bourse,
agréées par le Ministre des Finances, et ayant le monopole
de la négociation en Bourse.
Aujourd'hui au nombre de treize, elles ont pour objet, outre la
négociation en Bourse, la garde des titres, le placement des titres
émis par les personnes morales, la gestion de portefeuilles en vertu
d'un mandat, et le conseil de la clientèle. Ces sociétés
sont le vecteur directeur du professionnalisme et du dynamisme du marché
boursier.
De par les dispositions de la nouvelle n 29-00 , les
sociétés de bourse ont désormais pour mission aussi
d'assister les personnes , morales faisant appel public à
l'épargne pour la préparation des documents d' information
destinés au public et d'animer le marché des valeurs
mobilières inscrites à la cote de la bourse de Casablanca.
Les Organismes de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières (OPCVMs), instrument de canalisation de
l'épargne vers le marché. Créés en 1995, les OPCVMs
marocains ont connu un essor important et continuent à jouer un
rôle significatif dans le développement du marché.
Le Conseil Déontologique des Valeur
Mobilières (CDVM), en tant
qu'autorité de contrôle, est un établissement public
doté de la personnalité morale et de l'autonomie
financière. Il a pour mission de veiller au bon fonctionnement, à
la transparence, à l'intégrité et à la
pérennité du marché des valeurs mobilières. Il est
également chargé d'assurer la protection des épargnants.
Le CDVM est administré par un conseil d'Administration,
présidé par le Ministre des Finances et composé du
Ministre de la justice, du Gouverneur de Bank Al-Maghrib ou de leurs
représentants. Il comprend également trois personnalités
désignées par le Ministre des Finances pour leur
compétence dans le domaine économique et financier.
L'Association Professionnelle des
Sociétés de Bourse (APSB) , est chargée de
veiller au respect par ses membres des dispositions légales, de les
représenter face aux pouvoirs publics ou tout autre organisme, et
d'étudier les questions relatives à l'exercice de la
profession.
Le dépositaire centrale, Maroclear, a pour mission
d'assurer la conservation des valeurs mobilières admises au
régime du compte courant, d'en faciliter la circulation et d'en
simplifier l'administration pour le compte de ses affiliés.
Paragraphe 3 : le fonctionnement du marché
La structure du marché
La Bourse de Casablanca dispose de deux marchés :
Le marché central : la structure du
marché de la Bourse de Casablanca confère au marché
central un rôle pilote. Ainsi, en dehors des transactions de blocs, toute
transaction sur une valeur mobilière cotée à la Bourse de
Casablanca doit passer par le marché central. De ce fait, le
système de négociation de la Bourse de Casablanca est celui d'un
marché centralisé gouverné par les ordres et animés
par les Sociétés de Bourse.
Le marché de blocs : en raison de
l'absence de contrepartie suffisante sur la feuille de marché au moment
où ils sont présentés, certains ordres d'investisseurs
institutionnels, du fait de leur importance, ne peuvent être
exécutés totalement. Ainsi, la bourse de Casablanca a mis en
place un marché de blocs qui permet la négociation
immédiate de tels ordres à un cours issu du marché.
Les opérations sur le marché de blocs
doivent :
- porter sur un nombre de titres au moins égal à la
taille minimum de bloc (TMB), définie par la Bourse de Casablanca pour
chaque valeur, par référence au volume de transactions
historique ;
-être conclues à un cours inclus dans la fourchette
des prix issue de la feuille de marché
Notons que depuis Avril 2001, les procédures de
déclaration des transactions du marché de blocs sont totalement
automatisées.
Cette architecture, liée au nouveau système de
cotation électronique, représente la solution aux imperfections
qui caractérisaient la précédente organisation du
marché (marché des cessions directes et marché
officiel).
C'est le « Règlement
Général » de la bourse de Casablanca qui précise
les règles de fonctionnement des marchés. Il a une force de loi
et donc opposable aux tiers.
Les systèmes de cotation électronique
La migration de la cotation à la criée vers la
cotation électronique a eu lieu entre le 4 mars 1997 et le 15 juin 1998.
Aujourd'hui toutes les valeurs mobilières cotées à la
bourse de Casablanca sont négociées sur le système de
cotation électronique à partir des stations de négociation
mises à la disposition des sociétés de bourse.
Les ordres saisis par les négociateurs sont
automatiquement classés par la limite de cours et par ordre
chronologique de leur introduction sur ce qu'il est convenu d'appeler une
« feuille de marché »
Paragraphe 4 : la protection des investisseurs
Le fonds de garantie clientèle
La loi a institué un fonds de garantie destiné
à indemniser la clientèle des Sociétés de Bourse
mises en liquidation. Ce fonds de garantie est géré par le
CDVM.
Les engagements couverts par la garantie portent sur la
restitution des titres et espèces déposés auprès
des Sociétés de Bourse en liquidation.
Le fonds de garantie des Sociétés de
Bourse
A l'instar du fonds de garantie clientèle, la loi a aussi
prévu la mise en place d'un fonds de garantie des
Sociétés de Bourse. A cet effet, chaque Société de
Bourse constitue auprès de la Bourse des dépôts de garantie
destinés à couvrir les positions nettes non encore
dénouées détenues par elles dans le cadre du marché
central.
La déclaration de franchissement de seuils
Pour garantir une transparence et informer les actionnaires des
sociétés cotées à la bourse de Casablanca, le CDVM
a publié une circulaire définissant la procédure de
déclaration de franchissement de seuils que tout actionnaire doit
respecter.
Ainsi, tout actionnaire qui posséderait 5%, 10%, 20%,
33,33%, 50% ou 66,66% du capital d'une société cotée
à la bourse de Casablanca devra le notifier à la
société, au CDVM et à la bourse de Casablanca. Il devra
également préciser ses intentions. Inversement, un actionnaire
possédant 5%, 10%, 20%, 33,33%, 50% ou 66,66% et qui vient à
céder tout ou partie de ses actions, doit également le
notifier à la société, au CDVM et à la bourse de
Casablanca.
Tout actionnaire qui ne déclare pas un franchissement de
seuils à la hausse ou à la baisse est passible d'une amende de
5 000 MAD à 100 000 MAD. Il risque également
lors d'un franchissement à la hausse non déclaré de
perdre le droit de vote pendant deux ans sur les actions excédant la
fraction qui aurait dû être déclarée.
Section 2 : Les sociétés de bourse :
Paragraphe 1 : Les intermédiaires de bourse
En ce qui concerne les intermédiaires de bourse, ils sont
les sociétés de bourse agréées par le ministre des
finances, après avis du conseil déontologique des valeurs
mobilières. Elles doivent présenter des garanties suffisantes en
ce qui concerne son organisation, ses moyens techniques et financiers et
l'expérience de ses dirigeants. Ces dispositions sont obligatoirement
adressées au conseil déontologique des valeurs mobilières
qui ne peut accepter l'inscription à la cote, que les
sociétés suffisamment garanties.
La principale mission des sociétés de Bourses est
l'exécution des transactions sur les valeurs mobilières. Et elles
sont les seules habilitées à exécuter ces transactions. Et
pour des fins d'animation et de développement du marché boursier,
les sociétés de bourse peuvent acheter ou vendre des valeurs
mobilières pour leur propre compte.
Outre que ces missions, la nouvelle loi sur le statut des
intermédiaires concerne l'élargissement de l'intervention de ces
sociétés qui peuvent aussi participer au placement de titres
émis par des personnes morales faisant appel public à
l'épargne. Assurer la garde des titres. Gérer des portefeuilles
en vertu d'un mandat et en fin conseiller et démarcher la
clientèle pour l'acquisition ou l'aliénation de valeurs
mobilières.
Paragraphe 2 : Les différentes catégories
des titres
Deux catégories essentielles de titres font objet des
transactions, les actions boursières et les obligations.
A- Les actions :
1- Définition :
Les actions sont des titres de propriété qui
rendent leur détenteur associé de la société
émettrice. Le détenteur de ce titre a un droit de vote dans les
assemblées générales. L'actionnaire participe aux
résultats de la société dont une partie des
bénéfices est distribuée sous forme de dividendes.
2- De quoi dépendent les cours des
actions:
La valeur boursière de l'action d'une
société donnée dépend de trois facteurs :
* L'évolution générale du marché
boursier : si les cours de la bourse ont tendance à progresser, l'action
pourra monter dans le mouvement général de hausse et
inversement.
* L'évolution particulière du secteur
économique de la société, certaines activités sont
prospères d'autres sont en déclin, il apparaît normal que
les actions des sociétés du secteur florissant seront plus
demandés et par conséquent, leur cours vont augmenter.
* L'appréciation portée par des analystes
financiers sur la gestion de la société. Cette
appréciation repose sur des critères variés sur la
gestion, la dynamisation, l'organisation et les gérants de la
société et sur les respectives de la société. Ces
critères peuvent influencer le cours des actions à la hausse et
à la baisse.
B- Les obligations :
1 - Définition :
Une obligation est un titre représentatif d'une
créance sur les sociétés. Les souscripteurs d'un emprunt
obligataire sont des particuliers ou des investisseurs institutionnels.
L'obligation confért à son propriétaire droit
d'intérêt stipulé et au remboursement de la somme
prêter.
2 - De quoi dépendent les cours des
obligations :
Les cours des obligations à taux fixe, dépendent de
l'évolution générale du marché boursier. Mais aussi
de l'évolution du taux d'intérêt. Celle-ci est liée
à la politique monétaire du moment : politique expansionniste de
crédit facile et de taux d'intérêt en baisse ou bien
politique monétaire restrictive avec encadrement du crédit et
taux d'intérêt élevé.
Section 3 : La protection de la clientèle
En matière de la protection de la clientèle la loi
prévoit le respect de plusieurs dispositions et des règles
déontologiques pour protéger de plus les épargnants.
Comme l'obligation aux personnes morales faisant appel public
à l'épargne, d'informer les opérateurs, la fixation des
conditions d'accès à la cote, la possibilité donnée
à la société gestionnaire de la bourse de suspendre les
cotations, lorsque les fluctuations des cours deviennent irraisonnables.
Ainsi que des règles d'incompatibilité, entre
l'appartenance à une équipe dirigeante ou au personnel d'une
société de bourse, et l'exercice de fonctions d'administrateur ou
de fonctions rémunérées au sein d'une
société dont les actions sont cotée en bourse. Outre que
l'obligation pour les sociétés de bourse de contracter une
assurance contre les risques de perte, de vol ou de destruction des fonds et
valeurs confiés par les clients.
Chapitre II
Le contrôle du marché boursier :
Le contrôle de la bourse des valeurs de Casablanca est
confié à un conseil déontologique des valeurs
mobilières (C.D.V.M), dont la mission est de garantir la protection de
l'épargne investie des valeurs mobilières.
En effet, la réforme prévoit que les
sociétés doivent se conformer aux législations en vigueur,
pour garantir une réelle transparence vis-à-vis ses actionnaires
d'une part, et pour convaincre les sociétés non encore
introduites en bourse de l'utilité de cette dernière avec toutes
les garanties acquises d'une autre part.
Le C.D.V.M vient donc, combler une carence réglementaire
dans l'organisation de la bourse des valeurs de Casablanca.
Mentionnons au passage que la fiabilité d'un marché
financier, mesuré à travers les règles
déontologique en vigueur, constitue pour les investisseurs
internationaux du critère de choix de marché boursier.
La question de l'information des actionnaires constitue l'une
des priorités visé par la présente réforme,
notamment la communication de tous les documents nécessaires :
Bilan, C.P.C E.S.G, etc. Et ceci pour que C.D.V.M puisse contrôler la
santé de l'entreprise, et partant les intermédiaires sont soumis
au contrôle de ce gendarme boursier, pour éviter toute fraude.
GROSSO-MODO, l'institution de C.D.V.M a pour objectif principal
de doter ce pauvre marché boursier des règles de gestion
rigoureuses, et moins préjudiciables sur les intervenants.
Chapitre III
Les instruments financiers de mobilisation de
l'épargne
L'un des apports de la réforme boursier concerne
l'organisation, et la gestion des organismes de placement en valeurs
mobilières, ces derniers constituent un panier d'actif financier commun
à plusieurs investisseurs, et qui investissent des liquidités
qu'ils collectent dans les valeurs mobilières (actions ou
obligations)
En vue de réaliser des plus values.
Les O.P.C.V.M ont été crées dans le but
essentiel de permettre aux épargnant d'accéder à la
bourse, dans les meilleurs conditions de sécurité et de
rentabilité, et partant d'animer le marché boursier.
Il existe deux types d'O.P.C.V.M : les
sociétés d'investissement à capital variable (SICAV), et
le fonds commun de placement (FCP), qui ont pour mission de faciliter la
gestion de l'information, en réduisant ses risques de perte, et en lui
assurant la liquidité de son patrimoine.
Il s'avère donc que la préoccupation essentielle
du législateur est de moderniser et de diversifier le financement de
l'économie marocaine, et de favoriser ainsi l'émergence d'un
actionnariat populaire.
La question qui se pose : est ce que ces organismes de
placement collectif en valeurs mobilières sont en mesure de drainer
l'épargne vers le marché boursier ?
Section 1 : Les S.I.C.A.V
La SICAV est une société anonyme dotée de
la personnalité morale, qui a pour objet exclusif la gestion d'un
portefeuille de valeurs mobilières et de liquidités, dont les
actions sont souscripteurs ou rachetées à tout moment à la
demande de tous souscripteurs ou actionnaire, à un prix
déterminée conformément aux législations en
vigueur.
En outre la loi exige les SICAV à publier leur valeur
liquidative d'une manière liquidative d'une manière hebdomadaire.
C'est donc par le biais de cette information que les épargnants peuvent
évaluer la rentabilité de leur placement et que ceux qui
désirent utiliser ce nouveau mode pour fructifier leur épargne
peuvent comparer sur la base des résultats passés.
Les épargnants profitent donc, d'une division
extrêmement poussée des risques, ainsi que les
sociétés d'étude outillées pour analyser la
conjoncture économique et l'évolution des sociétés.
Les SICAV profitent des exonérations fiscales : de l'impôt
sur les sociétés, de l'impôt des patentes etc....
Aujourd'hui une dizaine des SICAV existent sur le marché,
mais restent pourtant peu diversifiées.
A titre d'exemple WAFA GESTION est la première à
avoir lancé ses produits sur le marché au premier janvier 1996
elle a lancé coup sur coup deux SICAV (cap. Régularité et
cap. Opportunité) la société générale l'a
suivie en mettant sur le marché sa « SICAV »
perspectives dont la gestion a été confié à
GESTAR, la B.C.M. commercialise pour sa part « Tijari
Croissance ».
Section 2 : Fonds commun de placement : (F.
C. P.)
Le fonds de placement est une
copropriété des valeurs mobilières dépourvue de la
personnalité morale et dont les investisseurs sont des porteurs de
parts. Ce fonds peut être alimenté notamment par les banques.
Le capital minimum des établissements de
gestion des F. C. P. est fixé à 1 million de dirhams, quand
à l'information devra obligatoirement être communiquer pour les
rapports semestriels et annuels des établissements de gestion FCP, en
effet, le rapport semestriel doit comprendre : la ventilation de l'actif
du portefeuille titres des revenus des O.P.C.V.M. par catégorie de
passif, la valeur liquidative du début de la fin de la période de
référence, le rapport annuel qui doit reprendre les 3 derniers
exercices, les plus values ou moins values réalisées,
l'affectation des résultats.
Parmi les exemples d' O.P.C.V.M celui mis en place par
la banque centrale populaire, il s'agit de « ALISTITMAR
CHAABI », ce FCP de droit commun est venu comme une réponse
à la nouvelle législation en matière d'OPCVM , il est
destiné à la clientèle local et aux résidents
marocains à l'étranger (RME).
Le produit « ALISTITMAR CHAABI »est
un service de gestion de portefeuille destiné à une
clientèle pouvant disposer d'un compte ouvert auprès d'un guichet
de banque populaire.
La valeur liquidative d'origine est fixée à
1000 DH, elle sera calculée toutes les semaines
« VENDREDI ». Le deuxième produits lancé par
la banque centrale populaire est« MAROC COISSANCE»ce FCP est
crée le 20 septembre 1994. L'objectif de sa création est de
recueillir et surtout réorienter l'épargne des RME vers
l'investissement productif, grâce à l'achat de titres et valeurs
mobilières qu'offre un marché financier Marocain en phase
d'émergence.
Section 3 : OPCVM et perfectionnement
souhaitables
Les OPCVM sont institués pour animer la bourse des
valeurs mobilières et pour sensibiliser les épargnants de
l'utilité de ces instruments financiers. En effet, grâce à
cette réforme l'épargnant bénéficie d'une masse
d'information sur les OPCVM pour lui permettre d'évaluer la
rentabilité de son placement partant de fructifier son
épargne.
La notice d'information est censée d'éclairer
l'épargnant sur la politique projetée des gestionnaires du FCP ou
de la SiCAV. Pour l'instant ce sont les banques qui drainent l'épargne
vers les « SiCAV », mais l'épargnant marocain
grâce à l'information pourra se libérer de cette tutelle.
Donc les épargnants sont incités à investir en bourse, ces
derniers sont mieux placés pour rentabiliser l'épargne avec le
minimum des risques.
L'actif net total réalisé par les OPCVM
s'élève à 2,3 milliards de dirhams, mais ce chiffre n'est
pas le résultat de la participation des petits épargnant, ces
derniers ne sont pas bien informés de l'efficacité d'un tel
placement au sein de ces organismes.
Par conséquent l'un des problèmes majeurs qui
explique cette situation : c'est la prédominance de la
thésaurisation chez le petit et moyen épargnant par simple souci
de sécurité, ce qui reflète l'absence d'une culture en
matière de placement et notamment la notion de risque chez cette
catégorie d'épargnants.
Les OPCVM sont soit à dominante action, soit à
dominante obligation ce qui minimise les possibilités de choix de
l'investisseur ainsi le choix la multiplication et la diversification des
OPCVM, et un perfectionnement souhaitable pour animer la place
casablancaise.
En fin, on peut dire que si la caravane de la bourse
organisée il y a deux semaines a pour but d'inciter les entreprises
à s'introduire en bourse des valeurs de Casablanca, ce qu'il faut faire
encore, c'est de mener une grande campagne publicitaire à
l'échelle nationale et d'une manière simple et
compréhensible vu le taux d'analphabétisation qui avoisine 50% de
la population, pour que le grand public soit conscient de cette
révolution financière que traverse notre pays et surtout de
l'éclairer de ces nouveaux organismes de placement et de fructifier
l'épargne et par conséquent, animer la place casablancaise.
Conclusion de la 2éme partie
En guise de conclusion, on peut dire que le marché
financier a connu d'importantes mutations au cours de ces dernières
années, la bourse des valeurs de Casablanca n'a pas
échappé à cette tendance de fond.
La place casablancaise a connu depuis l'initiation de la
réforme du 21 septembre 1993, une évolution tout à fait
remarquable et qui fait signe d'une carence aux niveaux :
réglementaires et organisationnels dans les années d'avant la
réforme, et surtout depuis que les circuits financiers sont
libéralisés.
Par conséquent, l'importante réforme
boursière initiée par le Maroc est appelée à
connaître beaucoup des perfectionnements dans le proche avenir, tant que
les Bourses sont devenues les outils les privilégies par lesquels
transitent les liquidités enquête des rendements et la
sécurité la plus élevée.
La bourse du Maroc deviendra-t-elle le vecteur central de la
politique financière générale ?
Introduction de la troisième partie
Après le tour d'horizon sur les réformes
boursières, on va aborder dans la troisième, et la
dernière partie de ce mémoire, la fiscalité
boursière qui, au fil des lois de finances, évolue, et s'impose
à l'ensemble des foyers fiscaux
On va examiner, aussi, les possibilités d'améliorer
la rentabilité boursière.
Tout en passant par le programme de privatisation et son impact
sur la dynamisation boursière
CH 1 : fiscalité boursière
Section1 : Structure des Coûts
d'Introduction et de Cotation
Chaque introduction étant un cas particulier, il n'y a pas
de budget « standard ». Néanmoins, les
enquêtes menées permettent d'estimer, en général, un
coût de l'ordre de 3 % à 5% du montant de l'émission. Trois
types de frais sont à considérer :
Paragraphe 1 : Les Frais Préalables à
l'Introduction
Ils dépendent de la complexité du dossier et
concernent généralement :
- les restructurations économiques (filiation, fusion,
cession...),
- les réorganisations juridiques (statuts, forme
sociale...),
- la consolidation des comptes (périmètre,
méthode...),
- la constitution des holdings de contrôle, des pactes
d'actionnaires...,
- la mise en place d'un actionnariat salarié.
Paragraphe 2 : Les Frais Liés à
l'Introduction
* La rémunération des intermédiaires :
commission d'ingénierie et commission de placement des titres. Elle est
variable selon la nature des titres placés et le choix de la
procédure d'introduction.
* La politique d'information : conception et édition
des documents, organisation des réunions, communication
financière, voire institutionnelle, publicité légale,
rémunération de l'agence de communication.
* La commission de visa payée au Conseil
Déontologique des Valeurs Mobilières.
* La commission d'admission des titres à Maroclear.
* la commission d'admission et de centralisation de la bourse de
Casablanca
Paragraphe 3 : Les frais postérieurs à
l'introduction
Ils sont directement liés à la politique
d'information des actionnaires et aux obligations légales. Ils sont
récurrents et généralement regroupés dans un budget
annuel. Ils concernent principalement les postes suivants:
*publications légales,
*publicité financière,
*convocation et tenue de l'assemblée
générale ouverte aux actionnaires,
*édition et diffusion du rapport annuel et des lettres aux
actionnaires,
*frais de service des titres,
*rémunération du contrat de liquidité ou
d'animation, le cas échéant.
Ceci étant, si les frais d'une introduction en bourse ne
sont pas négligeable, il convient, néanmoins, de noter
que :
-ces frais dépendent du programme de travail
arrêté par les dirigeants avec chacun des partenaires de
l'introduction,
-certains de ces frais -notamment la mise aux normes en
matière de comptes- peuvent être étalés sur trois
ans,
-ces frais doivent aussi être examinés par rapport
à la notoriété et la crédibilité acquise
par la société nouvellement cotée.
Section 2 : les coûts et la fiscalité
Les taux de commissions pratiqués par la bourse de
Casablanca et les Sociétés de bourse sont
réglementés par le Ministre des Finances.
Le niveau du taux de commission pratiqué par la bourse
actuel demeure inférieur aux taux plafonds fixés par
le Ministre des Finances (0,1% sur les actions et 0,12% sur les
obligations).
Quant au taux de commission pratiqué par les
Sociétés de Bourse, il est négociable mais ne peut
être supérieur au plafond fixé par le Ministre des
Finances (0,6%).
Fiscalité des valeurs mobilières en vigueur un
2002
Taxes sur les produits
|
|
Taxes sur les produits
|
|
Taxe sur les Profits de Cession de Valeurs Mobiliéres (
TPCVM)
|
Taxe sur les produits des Qctions, parts sociales et Revenus
Assimilés
|
Taxe sur les produits de placements à revenu fixe
|
0% du 1er janvier 2002 au 31 décembre 2005
|
Retenue à la source de 10%
|
*30% libératoires de l'impôt sur les revenus,
à l'exclusion de celle assujettes au dit impôt selon le
régime du bénéfice net réel ou du
bénéfice net simplifié .
*20% pour celle soumises à l'IGR, d'après le
bénéfice net réel ou le bénéfice net
simplifié.
|
Personnes
physiques
résidentes
|
1) Régime de droit commun :
a- Taxation b- Exonération
- 0% délais<2ans -0% cas de
réinvestissement
- 25%(35%) en biens d'équipement
2<délai<4ans
-50% 4<délai< 8ans
-70% supérieur à 8 ans
2) Régime dérogatoire et optionnel de
taxation :
-50 %
|
Abattement de 100%
|
.20% imputable sur la cotisation de l'I.S.
|
Personnes morales résidentes
|
0%
|
Retenue à la source de 10%
|
0%
|
Non résidents
|
Chapitre II
Rentabilité et fiscalité
boursière :
La rentabilité raison d'être d'une bourse, la
fiscalité une menace pour une bourse. Rentabilité et
fiscalité deux éléments totalement contradictoires car
tous ce qu'on peut gagner grâce à une forte rentabilité, on
peut le perde à cause d'une ce chapitre pour voir comment on
améliorer la rentabilité boursière ? Et examiner le
poids de la fiscalité.
Section I : La rentabilité : raison
d'être d'une bourse
Paragraphe 1 : L'efficacité de la gestion des
entreprises
Nous savons qu'il y a un lien entre le marché boursier et
le tissu économique. La rentabilité boursière donc, est
évidemment liée a La rentabilité des entreprises, et par
là, on met le doigt sur le plus grand problème de la place
casablancaise. Les entreprises marocaines souffrent toujours d'un faible
rendement, donc il faut améliorer cette rentabilité car le public
veut des titres rentables, mais cela n'est vraie que si les entreprise sont
dynamiques et concurrentes sur le marché. Alors comment ? Une
entreprise rentable, c'est avant tous une entreprise bien gérer, bien
organiser et bien diriger, c'est la formation et l'expérience des
dirigeants qui compte.
Et c'est le caractère familial qui retarde
l'intégration du financement boursier dans leurs plans et leurs
stratégies, et les politique du proche avenir de l'entreprise. Au niveau
de la production, il faut innover et développer les produits
fabriqués par la constitution des bureaux de recherche scientifique, et
développer plus les services après vente.
Nous considérons aussi, que la participation des
salariés aux bénéfices de l'entreprise, permet d'augmenter
la production et donc la rentabilité car les salariés se trouvent
obliger d'offrir plus d'effort pour bénéficier plus. Donc, la
désarticulation de l'économie nationale est
considéré parmi les principales causes du faible rendement
boursier, pour finir ce paragraphe, nous espérons que la chaîne
des réformes soit compléter par une réforme du tissu
économique.
Paragraphe 2 : Concurrence des autres formes de
placement
Quand une économie se caractérise
par la désarticulation, c'est-à-dire que le rendement sera plus
important dans les secteurs informels. Normalement l'épargne va se
diriger vers ces secteurs que vers le marché boursier.
Cependant le grand concurrent de la bourse des valeurs
casablancaise, c'est le placement bancaire, nous constatons toujours que les
épargnants préfèrent placer leur argent auprès des
banques qu'en bourse. Si on ne dit pas que c'est le taux de rentabilité
qui est un moyen d'attirance des épargnes, on peut dire que c'est la
sécurité, la protection confiance, donc est indispensable.
Un problème aussi très menaçant c'est
« le bras de fer » qui oppose sociétés de
bourse et banque, concernant les commissions perçues sur les
transactions boursières.
Ces transactions qui normalement, doit être
bénéfique pour les trois parties ; épargnants,
sociétés de bourse et banques. Ces dernières continuent
à retenir ces commissions. Aussi que la détention de l'or au
lieu d'achat des actions, car il constitue une protection contre la
dévaluation monétaire.
En fin l'immobilier lui aussi comme l'or, sa valeur augmente
suite au développement de l'urbanisation. D'une façon
générale se sont ces éléments qui constituent les
obstacles au développement du marché boursier. Pour ces points
que les responsables doivent trouver des solutions et des solutions
urgentes.
Paragraphe 3 : La qualité de
l'épargnant marocain :
Une fois la rentabilité est
assurée, l'épargnant est intéressé au marché
boursier. Il faut avouer que nous avons des épargnants à la
hauteur. Et les opérations de privatisation sont un grand
témoignage. Donc mous n'avons pas eu besoin de l'épargne
étranger. Pour bénéficier plus de nos épargnants,
il faut lancer des compagnes d'informations sur les mécanismes de la
bourse. Car existe encore beaucoup de gens ignorants même le mot bourse.
Et nous somme sûr et certain que si les épargnants marocains
sachent que le développement d notre économie et la
prospérité de nos structures financières sont
basées sur la dynamisation boursière, ils vont se diriger vite au
marché boursier.
Et être plus patient même s'il y a une crise. Don,
nous avons une épargne nationale très important, il faut juste le
manipuler et l'amener au marché boursier.
Chapitre III
La bourse des valeurs de Casablanca et le
Processus de privatisation
Section 1 : La mise en place du programme de
privatisation
Actuellement, l'économie mondiale connue de plus en
plus le processus de privatisation c'est ainsi que la loi n° 93-89
autorisant le transfert des entreprises publics au secteur privé a
été promulgué.
Ainsi, durant la décennie 80, le maître mot dans
l'occident était la privatisation la grande Bretagne, les Etats-Unis
étaient les premiers en la matière. Pour ce qui concerne notre
pays la privatisation est le résultat d'un problème d'ajustement
structurel, et aussi de l'évolution de l'économie mondiale vers
le libéralisme qui suppose un désengagement presque total de
l'Etat.
En effet, le programme des privatisation est le reflet de
l'évolution des structures de l'économie marocaine,
l'environnement pousse le Maroc a s'aligner sur les économie
internationales.
La privatisation bénéficie d'un contexte
exceptionnel, c'est la première fois qu'une opération d'une telle
envergure s'adresse au public, que s'ouvrent a lui de nouvelles formes de
placement.
Les mesures prises, tant sur le plan du prix de l'action que
sans le domaine de la communication, sur le marché national comme a
l'extérieur, l'arrivée massive des fonds d'investissement
étrangers, autant d'élément en mesure de lui donner
confiance dans une forme d'épargne dynamique et d'en faire un acteur du
progrès économique.
En somme, nous pensons que le succès de la politique de
privatisation réside dans la volonté d'ouverture. La
privatisation dons est un outil et non une fin en soi.
Section 2 : l'impact de la privatisation sur
la liquidation de la bourse
L'examen des expériences en matière de
privatisation fait ressortir le marché boursier a assumé un
rôle important dans les opérations de transfert du secteur public
au secteur privé.
La théorie financière enseigne que le
marché boursier constitue un mécanisme irremplaçable en
économie libérale, pour des décisions d'investissement et
financement au service de l'épargne est un circuit d'allocation des
ressources pour les entreprises.
Au niveau macro-économique, un marché boursier
« efficient » fournit des indications correctes sur une
allocation optimale des ressources financières, et constitue de ce fait
un baromètre de l'efficacité concurrentielle des entreprises.
Dans un autre ordre d'idée, la mise en oeuvre d'un
programme de privatisation exerce un effet d'entraînement important sur
le marché financier, effet d'entraînement qui se traduit par les
facteurs essentiels suivants :
· la privatisation fait connaître la bourse,
· la privatisation alimente le marché,
· la privatisation accentue la réforme du
marché financier.
En outre, l'existence d'une bourse efficiente facilite et permet
la cession des sociétés privatisables dans des conditions
relativement avantageuses, elle facilite également la privatisation en
mobilisant l'épargne qu'elle canalise vers les sociétés
privatisables.
En somme, la dynamisation de la bourse des valeurs de Casablanca
est une mesure nécessaire et bénéfique pour accompagner le
processus de privatisation.
Section 3 : L'introduction en bourse. Une action rentable pour les
PME/PMI
Depuis la nomination de Said Ahmidouch, un expert en
marchés financiers, à la présidence du directoire de la
bourse de Casablanca, les efforts se concentrent à attirer les PME et
PMI
|
|
Comment arriver à attirer les petites et moyennes
entreprises à effectuer leur entrée en bourse? C'est la question
qui a toujours taraudé les esprits de nombreux dirigeants de la bourse
de Casablanca, qui se sont succédé à sa tête depuis
sa création, en 1929. Si la bourse a réussi à
acquérir ses titres de noblesse, surtout depuis 1993, année de la
réforme financière, il reste néanmoins un handicap majeur
qui freine son ascension : sa difficulté à attirer les PME
et PMI.
Or, de tout temps et pendant toutes les occasions qui se
présentent, responsables du gouvernement, analystes financiers et
lobbyistes désignés ne cessent d'expliquer à qui veut bien
les entendre que la bourse constitue un levier financier important pour une
petite et moyenne entreprise.
Sa grande vertu réside dans le fait qu'elle
procure à la PME et PMI un financement gratuit, sans
intérêts ni contraintes de remboursement. Le recours aux banques
étant plus compliqué et nécessairement plus coûteux,
la bourse est venue étendre le choix de l'investisseur pour le
financement de ses projets. Véritable baromètre de
l'économie, comme l'ont désignée les théoriciens de
la finance, la bourse offre également à l'entreprise
l'opportunité d'acquérir une image moderne, saine et
transparente, qu'elle pourrait employer pour se valoriser davantage sur le
marché international. cote de la bourse de Casablanca composée
d'un nombre considérable de PME et PMI. À ceux qui craignent par
contre une perte de contrôle de leur entreprise suite à l'acte
d'introduction en bourse, les experts leur répondent qu'ils se trompent
complètement, leur expliquant que pour se faire coter en bourse, il
suffit d'y introduire une part du capital, 20% par exemple. Or, la perte de
contrôle de l'entreprise se manifeste à partir de la cession de
51% du capital, au minimum. C'est ce qu'on désigne dans le jargon
technique : « La majorité financière».
Comment se faire coter ? C'est très simple : selon la nouvelle
loi boursière, qui remplace celle de 1993, il existe désormais
deux marchés exclusifs pour la PME et PMI : un marché
croissance et un marché développement. Le premier requiert
l'émission en bourse de 10 millions de dirhams, soit un total de 30.000
actions et la justification d'un seul exercice certifié. Le second, plus
grand et plus intéressant, exige l'ouverture d'un capital de 25 millions
de dirhams et la présentation de deux exercices certifiés. Si
l'entreprise s'agrandit et devient plus importante par la taille, elle pourra
évoluer vers le marché principal, réservé aux
grandes entreprises comme l'ONA, Maroc Telecom et Attijariwafa Bank.
.
Bien entendu, profiter des avantages multiples d'une cotation
en bourse suppose pour l'entreprise le respect d'un certain nombre de
conditions qu'il faut satisfaire obligatoirement. Il s'agit par exemple de
respecter la transparence financière, qui oblige l'entreprise à
publier régulièrement dans les journaux d'annonces légales
ses bilans et ses comptes résultats. Confinés dans leurs esprits
de conservatisme et tenaillés par la peur d'êtres
pourchassés par le fisc, les chefs d'entreprises rejettent pour la
plupart le projet d'entrée en bourse sous prétexte qu'elle exige
une transparence financière exagérée. À l'heure
où la mondialisation rattrape toutes les entreprises et les oblige
à devenir plus compétitives, d'aucuns estiment que la
transparence des chiffres est à leur avantage plutôt qu'à
leurs dépens. Elle leur permet notamment d'avoir un accès facile
et rapide aux partenariats étrangers qui exigent une certaine
crédibilité au niveau de la gestion et des résultats.
Selon le patron d'une entreprise cotée en bourse : «Depuis que
ma société y est entrée, son chiffre d'affaires ne cesse
de progresser et ses résultats financiers aussi». Avant
d'ajouter : «En quatre ans de cotation, mes ventes sur le
marché local et international ont presque doublé, grâce
notamment à une certaine image d'entreprise transparente que j'ai
développée auprès des investisseurs
étrangers». Pour séduire ces derniers, rien ne vaut un bon
dosage fait d'un peu de transparence, de beaucoup d'efficacité et
d'énormément de qualité. En entrant en bourse,
l'entreprise s'efforce de s'adapter à son environnement national et
international, devenu de plus en plus exigeant. Déjà, des
entreprises marocaines considérées comme leaders dans leurs
secteurs d'activité ont pris l'initiative de faire un pas vers la
bourse: il s'agit notamment des filiales du groupe Akwa, Afriquia Gaz et
Maghreb Oxygène, dont les performances s'améliorent
d'année en année; d'Unimer VCR et Taslif, du groupe dirigé
par Said El Alj, et, tout récemment, du laboratoire pharmaceutique
Sothema. Toutes ces entreprises ont toutes réussi leur introduction en
bourse au point de recourir au marché pour lever des fonds
supplémentaires.
Mais, que fait la bourse de Casablanca pour vendre aux chefs
d'entreprise les bienfaits d'une introduction en bourse et extirper de leurs
esprits ce qu'ils ressentent comme craintes et contraintes? Depuis la
récente nomination de Said Ahmidouch, un expert en marchés
financiers, à la présidence du directoire de la bourse de
Casablanca, l'effort est concentré sur le recrutement de la PME et PMI.
On tente de la séduire, l'intéresser et la faire entrer dans le
monde prestigieux de la cotation. C'est le nouveau défi que se fixe le
nouveau patron de la bourse, qui ne lésine pas sur les moyens pour
atteindre cet objectif. Nouda Lotfi, directrice du département promotion
à la bourse de Casablanca, et principale collaboratrice de Said
Ahmidouch, affirme avoir entrepris depuis 2000 une vaste campagne de promotion
et de prospection à travers des réunions réalisées
en one to one avec les patrons d'entreprises, des visites de salons
professionnels et des mailings personnalisés. « Nous essayons
de convaincre les chefs d'entreprises des avantages extraordinaires de
l'introduction en bourse pour tenter de les attirer vers plus de transparence
financière », ajoute Nouda Lotfi. Ensuite, ce sont les banques
d'affaires qui prennent le relais en prodiguant des conseils pour
réussir une grande introduction en bourse. Une liste d'entreprises
potentiellement introductibles est déjà établie. Il reste
à définir le timing de leurs entrées effectives.
|
CONCLUSION GENERAL
Parmi les bataille de cette fin de siècle l'une majeur
est délibrement commerciale, financière et économique tout
court, ainsi le monde évolue de plus en plus vers l'édification
d'une économie mondial sans frontières et sans barrières
de toutes sortes, la mondialisation et la globalisation sont les maîtres
mots de ce 21éme siècle.
Les années 80 ont vu la dominance de la finance directe
comme moyen de financement surtout par l'instrument bourse.
Toutes les bourses de l'occident, de l'Asie du Sud-Est ont
manifesté cette nouvelle politique financière.
L'heure est en effet a l'éveil et a la
réactivation des bourses, il résulte donc, de cette
révolution financière a travers le monde entier une vague
d'émergences boursières de certains pays du Tiers-monde
dynamiques.
Le Maroc s'est impliqué très tôt dans les
rouages de l'économie mondiale et est désormais rompu aux
changements de données financières qui se sont
succédés depuis les années soixante.
Il aborde la décennie 90 avec une transformation
profonde et radicale de sa sphère financière procédant
par élagage, éclaircissement et reformes dans divers
domaines : de la fiscalité, des tarifs douaniers, du change de la
banque et de la bourse.
Et l'on est arrivé à certains résultats
très prometteurs : la bourse a réagi en sursaut dès
que sa réforme est introduite ce qui en lui-même
déjà signe de santé de l'économie.
Néanmoins, on attend toujours des performances
conséquentes qui ont trop tardé à se manifester, surtout
au niveau de la bourse qui demeure
Loin de refléter les potentiels de l'économie
marocaine.
Les entreprises marocaines n'osent pas encore à
s'introduire en bourse, ce qui s'explique par le fait que les entreprises ne
veulent pas se dévoiler au grand public, diffuser leurs chiffres chaque
semestre et entretenir leur image financière que ce soit vers de leurs
fournisseurs clients, banquiers ou actionnaires .
En tout état de cause, la bourse de Casablanca ne peut
assurer une émergence prenne sans amener de nouvelles entreprises
à la cotation. Le développement du marché financier passe
par là.
Notre pays est en effet encore aux prises avec certains
paradoxes :
- comment se fait-il que les liquidités de
l'économie ne prennent pas massivement le chemin de la bourse pour
permettre au trésor, comme aux banques d'ailleurs de s'y approvisionner
à volonté et au taux d'un véritable marché du
capital qui profite à l'entité productive (entreprises et
trésor) ?
comment faire de la zone offshore de Tanger une courroie de
transmission et une voie de connexion avec le marché
international ?
En fin et pour conclure ce modeste travail, nous pensons que le
maître mot d'une telle politique de correction est en effet
l'harmonisation surtout sur le plan financier, en effet, la prise de conscience
collective de tout les acteurs économique du pays notamment le grand
public, est nécessaire pour mieux se préparer au challenge du
21ème siècle.
Partant, il faut moderniser la sphère financière,
pour ensuite acquérir un outil de toute première importance dans
la compétition mondiale.
BIBLIOGRAPHIE
Les
ouvrages :
Ø Mohamed EL ABDAIMI . Maroc :
pays émergent ? Bilan et perspectives d'une transition
financière
Ø Jean MATOUK . La bourse.
Editions Milan, 2000
Ø Michel TURIN . La planète
Bourse, de bas en hauts . Editions Gallimard, 1993
Ø Pierre LAMY . Les Bourses de Valeurs
. Editions Economica, Paris, 1995
Ø C. DAGORN et J.M.GUEGAN . INVESTIR
EN BOURSE . Editions Lamy, Paris, 1999
Ø Anne-Emmanuelle Dongon-Rémy .
Investir en bourse avec les clubs d'investissements .
Editions Dunod, Paris, 2001
Ø Duplat chaude Annie . Bourse :
pourquoi et comment ?
Les
journaux :
Ø L'économiste
Ø La vie économique
Ø Le matin du Sahara et du Maghreb
Ø Le journal
Les sites
web :
Ø
www.casablanca-bourse.com
Ø
www.maroc-hebdo.press.ma
Ø www.lobservateur.ma
Ø www.lopinion.ma
Divers : documentations et brochures de la Bourse
de Casablanca
Ø Fact Book 2003
Ø Fact Book 2006
Ø Guide du financement par la bour
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