UNIVERSITE DE KINSHASA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES
OPTION : ECONOMIE MATHEMATIQUE
ANALYSE DE L'ACCES A L'EDUCATION À KINSHASA
(Approche par la méthode
CART)
MATHODI LUMBU Hence
Gradué en Sciences
Économiques
Diplômé des humanités scientifiques
math-physique
Mémoire présenté et
défendu en vue de l'obtention du titre de Licencié en Sciences
Economiques
Directeur : Professeur KINTAMBU MAFUKU
E.G.
Rapporteur : Chef de Travaux LUWA KIYAB
D.
ANNÉE ACADEMIQUE 2006-2007
EPIGRAPHE
On n'est pas seulement homme par l'âge et par la taille,
on l'est encore moins par la richesse et les moyens comme d'aucuns le
pensent ; on l'est surtout par le coeur et la raison.
Par conviction et ambition, on supporte même les
fonctions les plus basses et les plus ridicules qui soient, pourvu que l'on
atteigne l'idéal voulu. C'est ainsi que Abraham LINCOLN
disait : « pour combattre un ennemi, il faut apprendre son
Anglais » et les Wolofs du Sénégal disent :
« celui qui veut du miel doit avoir le courage d'affronter les
abeilles ».
DEDICACE
A nos parents bien aimés Honorable MATHODI LUMENGO lwa
NZENDA Claude et KUTANGA KIBANGU Générose pour leurs
pénibles efforts et sacrifices consentis en faveur de moi depuis des
temps immémoriaux ;
A mes frères et soeurs qui, sans cesse, me couvrent
d'amour et d'estime. Il s'agit d'abord de l'ingénieur GUILLAUME,
PRUDENCE et BIBICHE MATHODI qui ont gouverné mes premiers pas vers
cette entreprise qui s'achève en ce jour, ensuite de mes chers petits
PACHA, FILLETTE, BIKO et YVES MATHODI qui ont été pour moi un
grand réconfort quand tout semblait perdu ;
A tous les MATHODI pour leur soutient tant financier,
matériel que moral et par-dessus tout, pour le caractère
sacré du sang qui nous unit ;
A mes neveux, Ken, Splendide et Carmen ;
A l'avancé de la science et à tous les
chercheurs congolais ;
Je dédie ce travail de longue haleine.
REMERCIEMENTS
La sagesse déclare : « On ne lie pas un
fagot avec une seule main ». Ce proverbe est l'un des premiers que
nous avons appris quand nous étions encore gamins, à
l'école primaire. De ce fait, ce travail ne pouvait voir le jour sans
les efforts de certaines personnes qui nous ont aidé d'une
manière ou d'une autre pour que nos conditions de travail soient plus ou
moins meilleures.
Nous pensons d'abord à Dieu tout
puissant« Jéhovah », lui qui a voulu que ce jour
soit au rendez-vous, lui qui a conduit nos études et nous a donné
cette faveur de suivre une bonne formation, dans les meilleures écoles
afin que nous soyons utiles à la société. A lui soit
rendu toute gloire, lui qui nous donne le souffle de vie immérité
qui nous anime chaque jour depuis la nuit des temps.
Pensons aussi à nos parents, frères et soeurs
tant germain(e)s que consanguin(e)s qui ont su nous supporter depuis notre
jeune âge malgré nos erreurs et manquements à leur endroit.
Que Dieu prolonge leur vie sur cette terre des vivants.
Nous remercions le professeur KINTAMBU MAFUKU E.G et le chef
de travaux LUWA KIYAB D. qui ont accepté de diriger ce travail sans
conditions préalables si ce n'est l'efficacité dans notre
façon de travailler. Que Dieu soit avec eux au bénéfice de
la science et de la formation de la jeunesse.
Nous remercions sincèrement et profondément la
petite KIUKA KASEMBELE Blanche Neige « BKK » qui a
été d'une importance non négligeable dans la
réussite de notre second cycle universitaire. Par ses encouragements et
réconforts, elle qui a accepté de supporter les durs moments,
nous avons pu faire face à certaines difficultés de notre vie
amicale quotidienne et académique. Que l'Eternel lui comble de bienfaits
et de bonheur dans sa vie.
Nous pensons également au Bureau d'Etude Marketing
« BEM » pour le soutient matériel et moral nous
apporté. Particulièrement nous remercions sincèrement
notre ami de tous les jours, candidat Assistant à la faculté des
Sciences Economiques de l'Université de Kinshasa, dit
« enseignant-chercheur » OTCHIA SAMEN Christian pour ses
discussions combien importantes pour l'enrichissement de notre travail et pour
son souci pour la réalisation de ce travail dans des conditions
d'aisance. Nous le remercions profondément pour son inoubliable
« Ordinateur »que nous avons occupé pendant plus
d'un mois. Que Dieu lui comble de bénédictions dans sa
carrière.
Nous ne pouvons terminer cette phase de remerciements sans
penser à nos amis de lutte qui nous restent chers. Il s'agit de
Christovic WAMINUKU, Dave TSHITUNI, Arthur YAMBA, Doyen KALENGULA, Delson
VAMBI, Ibrahim NGINAMAU, Eric MATONDO, Eugène MAMBIMBI, Alain joël
THALU, Billy Muzee Ludovic NZABI, Guy LETA, Dolly NKALU, Bibiche KIFOTO,
Helène NGALULA, Freddy NIENGI, Timothée WONDO, ainsi que tous
les amis du groupe EBENGA.
Que nos amis et frères de tous les jours Etienne
MUKONGO, Tantine MANGOMBO, Junior MUHONO, Christian et Bahïdir FUMU,
Venant KIRIBUNI, Trésor BUNANI, Fisher MUBENGA, Francine MANGALA,
Huguette MWEMA, le chouchou de doyen « Sandra », Rossy
NZUNDU, et tous les autres trouvent aussi nos remerciements dans ce
travail.
AVANT PROPOS
Les vicissitudes de la vie amoindrissent parfois notre
éventail de choix pour ce qui est des besoins à satisfaire dans
la vie de chaque jour. C'est pourquoi, dans les ménages, il arrive
parfois aux parents de privilégier les besoins les plus pressants au
détriment de la scolarisation des enfants. Cette situation est souvent
motivée par le bas niveau de vie de la majorité de population et
n'est pas de nature à favoriser le développement humain, voulu
par tous comme préalable vers le développement intégral de
toute la société.
Aucun pays n'a atteint le développement sans un niveau
suffisant d'éducation de sa population, partant des enfants qui sont
l'avenir de la société. C'est ainsi que Koffi ANNAN disait :
« laisser les enfants en péril, c'est compromettre l'avenir de
tous. Ce n'est qu'en progressant vers la réalisation des droits de tous
les enfants que les nations se rapprocheront de leurs objectifs de
développement ».
L'éducation étant un droit fondamental et
essentiel de l'enfant, assurer l'éducation des enfants, c'est
participer à la reconstruction du pays, c'est aussi assurer le
bien-être des générations futures.
De ce qui précède, nous sommes de ceux qui
pensent que ce pays, la république démocratique du Congo, peut
aller de l'avant s'il concentre ses efforts à la restructuration de son
système éducatif, en l'adaptant aux besoins du
développement par rapport aux défis majeurs de la
mondialisation.
La situation actuelle de la RDC, n'étant pas l'effet
d'une malédiction, nous croyons que, par son immensité et sa
population, assurer un niveau suffisant d'éducation de sa population
serait un premier pas vers une société juste et sans troubles
politiques et socio-économiques tel que connu actuellement.
Dans ce travail, nous avons voulu donner aux décideurs
des directives à suivre pour redresser le niveau d'éducation
dans les ménages de Kinshasa, par ricochet de la RDC toute
entière. Pour ce, tout le monde doit s'y impliquer, partant du
gouvernement, passant par les organismes nationaux et internationaux et
débouchant par les ménages. C'est ainsi que les catalogues de
bonnes intentions deviendront une réalité, non plus un slogan des
gouvernants.
LISTE DES ABREVIATIONS
1. CART : correlation and regression tree
2. EDD: éducation pour le développement durable
3. EPT : éducation pour tous
4. GOF : goodness of fit
5. MONUC : mission de l'organisation des nations unies au
Congo
6. NTIC : nouvelles technologies de l'information et de la
communication
7. OMD : objectifs du millénaire pour le
développement
8. PMURR : programme multisectoriel pour l'urbanisation et
la reconstruction rapide
9. PNUD : programme des nations unies pour le
développement
10. RE : resubstitution error
11. RDC : république démocratique du Congo
12. SPSS : statistical package for social sciences
13. SE: standard error
14. UNESCO: organisation des nations unies pour la science et la
culture
15. UNICEF: fond des nations unies pour l'enfance
INTRODUCTION GENERALE
1.
PROBLEMATIQUE
On peut admettre que l'homme, au cours de son existence
connaît trois âges consécutifs que sont : l'enfance, la
jeunesse et l'âge adulte. Les années d'enfance déterminent
ceteris paribus le devenir de l'homme. Une société où tous
les enfants vivent dans la décence, en sécurité et
à l'abri de tout danger est une société destinée
à la réussite car l'avenir c'est la jeunesse. Le bien-être
et l'avenir de la société dépendent de la qualité
et aussi de la quantité du capital humain que détient le pays, le
capital humain étant un des détonateurs de la croissance
endogène.
Les études menées dans le domaine de la
psychologie démontrent que le développement humain est fonction
de deux facteurs 1(*):
· Les facteurs d'hérédité et
d'adaptation biologique dont dépendent l'évolution du
système nerveux et les mécanismes psychiques
élémentaires ;
· Les facteurs de transmission ou d'interactions sociales
qui interviennent dès le berceau et jouent un rôle toujours
important au cours de la croissance, dans la constitution des conduites et de
la vie mentale.
C'est ce second facteur qui est le plus déterminant de
l'avenir de l'homme puisque, parler d'un droit à l'éducation,
c'est d'abord constater le rôle indispensable des facteurs sociaux dans
la formation même de l'individu.
Tous les peuples du monde aspirent au bien-être social
et économique ; mais la concrétisation d'une telle
société dans ce monde qui se veut
« mondialisé »ne passe pas sans éducation des
masses ; une éducation de base ne serait-ce que pour
développer les aptitudes à lire, écrire et calculer.
L'éducation est un droit élémentaire et
fondamental de la personne humaine. Plus que toute initiative,
l'éducation a le pouvoir de favoriser le développement, de faire
naître des talents, de donner des moyens d'action aux gens et de
protéger leurs droits. L'investissement de l'éducation est le
moyen le plus sûr et le plus direct dont dispose un pays pour promouvoir
le bien-être économique et social de sa population et de jeter
les bases d'une société démocratique2(*).
En effet, le sommet mondial pour les enfants a reconnu
à l'éducation cette prérogative et a recommandé
trois objectifs que tous les pays du monde devraient atteindre à la fin
de la décennie 1990-2000 à savoir3(*) :
· Objectif 6 : Accès à
l'éducation et l'achèvement du cycle d'enseignement primaire par
au moins 80% d'enfants d'âge scolaire, l'accent étant mis sur la
réduction de l'écart entre sexes ;
· Objectif 7 : Réduction du taux
d'analphabétisme chez les adultes au moins de moitié par rapport
à celui de 1990, en mettant l'accent sur l'alphabétisation des
filles ;
· Objectif 26 : Expansion des activités de
développement du jeune enfant, y compris les interventions
appropriées à faible coût axées sur la
collectivité et la famille.
Ce qui de fait montre que la communauté internationale
a compris qu'il est essentiel d'offrir une éducation de base de
qualité à tous les enfants du monde non seulement pour la
croissance économique et la paix sociale, mais aussi pour la bonne
marche des nations et la réduction concrète de la
pauvreté. Ladite communauté s'est fixée dans ses fameux
objectifs du millénaire pour le développement
« OMD » un objectif et une cible y afférent à
l'éducation pour stimuler le développement des nations tout en
mettant l'accent sur l'éducation pour tous. On peut les résumer
comme suit :
· Objectif 2 : assurer une éducation primaire
pour tous ;
· Cible 3 : d'ici 2015, donner à tous les enfants,
garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d'achever
un cycle complet d'études primaires.
Tout ce qui précède démontre que, seules
les études peuvent donner à un pays les compétences dont
il a besoin pour asseoir durablement la croissance de son Economie et
améliorer la qualité de vie de population bien que les effets
soient de long terme. Il faut donc accorder d'abord une importance accrue
à l'enseignement primaire comme étant la base de
l'éducation, cela jusqu'à la rendre gratuite et obligatoire.
Malgré tous ces efforts universels
déployés, l'UNICEF estime encore qu'au commencement du nouveau
siècle, quelques 120.000.000 d'enfants dans le monde ne sont pas
scolarisés (ce chiffre atteindrait même plus de 400.000.000 si
l'on considère l'ensemble de moins de 18 ans). Seuls 59% des enfants
d'Afrique subsaharienne sont ainsi scolarisés (PNUD 2003)4(*).
Prenant ainsi conscience de l'importance de l'éducation
dans la marche du monde, la République Démocratique du Congo a
promulgué en 1986, la loi cadre de l'enseignement national en son
article 9, on cite : « l'état a l'obligation
d'assurer la scolarisation des enfants au niveau de l'enseignement primaire et
de veiller à ce que tout zaïrois adulte sache lire, écrire
et calculer ». En plus de cela, plusieurs reformes ont
été entreprises dans le secteur de l'éducation afin
d'accroître de plus en plus l'efficacité de celui-ci dans la
formation du capital humain, atout majeur pour le développement et la
croissance d'un pays. Ce sont :
· Reforme de 1961 : Introduction du cycle
d'orientation au début de secondaire afin de préparer les
jeunes aux études secondaires ;
· Reforme de 1963 : Unifie la structure de
l'école secondaire avec comme objectif de préparer les jeunes
à l'école secondaire ;
· Reforme de 1980 : Relative à l'enseignement
primaire et secondaire.
Malgré ces efforts de restructuration du secteur de
l'éducation en République Démocratique du Congo, le
constat est plus que amer. L'enquête MICS1 avait démontré
qu'en 1995, 29% d'enfants de 6 à 14 ans n'avaient jamais
fréquenté l'école, 23% seulement d'enfants étaient
admis en première année primaire à l'âge
légal de 6 ans.
Plus tard en 2001, le MICS2 montre de plus que les
résultats sont toujours peu probants : le taux d'admission en
première année d'enseignement primaire est de 17% (il
était de 23% en 1995), 52% d'enfants de 6 à 11ans seulement
fréquentent l'école, 31% d'enfants de 6 à 14 ans n'ont
jamais fréquenté l'école et les garçons sont plus
scolarisés que les filles. Dans l'ensemble, un adulte sur trois est
analphabète ; une femme adulte sur deux l'est aussi.
Le DSCRP relance encore la problématique du secteur de
l'éducation en soulignant certaines caractéristiques parmi
lesquelles:
· Une détérioration du taux de survie
scolaire (25%) pendant que le taux d'achèvement n'est que de
29% ;
· Un faible niveau d'encadrement et l'existence des
inégalités des taux bruts de scolarisation selon les sexes (72,0%
pour les garçons et 56,0% pour les filles) et le milieu de
résidence (taux d'admission de 71,6% en milieu urbain et 43,6% en
milieu rural).
Par ailleurs, le retard de scolarisation a atteint plus de
16,0% de garçons, contre 12,0% de filles en 2001. Ces déficiences
tirent leur origine dans l'inadéquation du système
éducatif à faire face aux besoins recensés5(*).
Les résultats de toutes ces enquêtes prouvent
à suffisance qu'en RDC, la restructuration du secteur de
l'éducation et les différentes reformes entreprises n'ont jamais
abouti à des solutions efficaces car les problèmes perdurent et
vont crescendo. La faiblesse de ces politiques s'est fait remarquer par la
baisse concomitante et régulière du taux de scolarisation
à tous les niveaux d'enseignement ainsi que du financement de
l'éducation par l'Etat lui-même qui a le monopole de prise de
décisions dans ce domaine (la part de l'éducation dans le budget
de l'Etat est passée de 17,8% en 1969 ; 30% en 1971 ; 27,3%
en 1980 ; 9,8% en 1988 et depuis les années 1990, elle est
d'environ 1%. On note une légère amélioration dans le
budget 2007) ayant pour conséquences :
1. Au niveau du secteur de l'enseignement6(*) :
· Un professeur d'université touche par jour en
moyenne 1$US ;
· L'enseignement abandonné à tous les
niveaux ;
· Dévalorisation de la fonction
enseignante ;
· Modicité de salaire ;
· Vétusté des infrastructures et manque des
nouvelles constructions ;
· Manque d'équipements et d'auxiliaires
enseignants ;
· Absence de politique salariale et les autres
conditions précaires qu'on rencontre dans ce secteur ; etc.
2. Au niveau des ménages :
· incapacité des parents d'envoyer leurs enfants
dans les écoles de qualité ;
· préférence d'envoyer les garçons
à l'école plutôt que les filles ;
· dévalorisation de l'éducation dans la vie
de l'individu ; etc.
Il ressort de ce qui
précède que le système éducatif congolais est en
ruine, c'est le capital humain tout entier qu'est en ruine, le
développement est dorénavant conditionnel et hypothétique.
Ce qui dans le court et le long terme entraîne des conséquences
fâcheuses dans la croissance endogène et le développement
effectif du pays.
Malgré cette situation, couplée du
chômage des parents et de la modicité des salaires payés
dans tous les secteurs d'activité du pays, nous remarquons que, nombreux
sont les individus qui suivent une formation quelconque à
différents niveaux ou/et qui fréquentent une institution
éducative d'un degré quelconque dans les ménages de
Kinshasa quoique les conditions socio-économiques soient difficiles et
insupportables au point de compromettre même la moindre formation de tous
les enfants. Quels sont alors les facteurs qui favorisent cette situation dans
les ménages présumés pauvres, Cette pauvreté
étant considérée dans toutes ses approches.
L'élaboration de notre travail est
motivée par la coexistence d'une population scolarisée d'une part
et d'une crise socioéconomique structurelle aigue d'autre part. Cette
situation nous fait croire qu'il y a des facteurs y relatifs aux
caractéristiques et/ou à la structure des ménages qui
incitent les chefs des ménages d'envoyer leurs enfants à
l'école ou à toute autre institution éducative d'un
degré quelconque.
2.
HYPOTHESES
Nous
pensons que la pauvreté, le revenu du ménage et les autres
facteurs sociodémographiques du ménage ont une influence sur
l'éducation des enfants ;
·
La pauvreté empêche l'éducation au sein des ménages,
c'est-à-dire elle évolue en sens contraire de
l'éducation ; ce qui s'explique par le fait qu'on ne peut pas
satisfaire le besoin d'éducation sans pouvoir penser d'abord au ventre.
Ne dit-on pas que le ventre creux n'a point d'oreilles ?
· La part du revenu consacrée à la
scolarisation des enfants influence positivement l'éducation des
enfants ; les ménages qui ont un revenu élevé ont
plus de facilités à pouvoir scolariser leurs enfants que les
ménages à faible revenu.
·
Les médias tels que la télévision et la radio favorisent
la scolarisation au sein des ménages ; plus on a un
téléviseur et/ou une radio dans le ménage, plus on a la
chance d'entrer en contact avec les informations sur les bienfaits de la
scolarisation dans la vie des enfants.
·
Les autres facteurs liés soit à l'individu lui-même, soit
au chef de ménage, soit au ménage influencent aussi
l'éducation des enfants.
3. LES
OBJECTIFS
Cette
étude poursuit comme objectifs:
1.
Déterminer les contraintes de l'accès à l'éducation
au sein des ménages. Cela passe par les étapes
suivantes :
·
Le diagnostic de l'incidence de la pauvreté sur la décision de
scolariser les enfants dans les ménages ;
·
Identification des causes de déperdition, d'abandon et de la non
fréquentation des enfants au sein des ménages ;
·
Détermination de l'impact des facteurs socioéconomiques et
démographiques des ménages sur l'éducation des enfants;
·
Impact des médias sur l'éducation des enfants.
2. Construire un arbre de régression par la
méthode CART, au moyen des logiciels informatiques d'application
rarissime dans nos universités congolaises, afin d'attirer l'attention
des jeunes chercheurs sur l'application de ces méthodes riches
d'interprétation et souple d'application.
4.
INTERET ET DELIMITATION DU SUJET
L'éducation étant reconnue depuis
longtemps comme une nécessité et en même temps un droit
fondamental de la personne humaine. Notre travail trouve son importance en ce
sens que malgré les efforts multipliés pour augmenter le
rendement du système éducatif congolais, beaucoup de
problèmes jonchent encore le secteur de l'éducation et continuent
de s'accroître à pas des géants. Cela nous pousse à
croire qu'il y a des facteurs liés soit à l'offre, soit à
la demande d'éducation qui doivent être pris en compte pour
améliorer ce secteur. C'est sur la connaissance de ces facteurs que se
fonde l'intérêt que nous portons à cette étude.
Nous aurions voulu analyser ces problèmes de
l'éducation pour l'ensemble de la population congolaise. Mais pour des
raisons de non disponibilité des données, nous avons choisi de
restreindre notre analyse dans la ville province de kinshasa.
5.
METHODOLOGIE
Notre
étude est une recherche empirique de vérification et de
comparaison des résultats issus des différents logiciels
d'application en sciences économiques et sociales.
Dans
le but de vérifier nos hypothèses et atteindre nos objectifs,
nous utiliserons la méthode inductive qui nous permettra grâce aux
différentes théories économiques apprises au cours de
notre formation en sciences économiques et d'autres théories
tirées des travaux antérieurs, d'asseoir la base théorique
de ce travail. Nous utiliserons aussi d'autres documents scientifiques à
notre portée.
Pour
construire notre arbre de régression, nous commencerons par faire une
régression logistique de type « logit » qui nous
permettra de sélectionner les variables significatives qui seront
soumises au logiciel d'application dans la construction de notre arbre de
régression par la méthode CART. Les résultats empiriques
obtenus seront généralisés dans toute la population de
Kinshasa.
La
saisie de ce travail se fera à l'aide du pack office 2003, les
traitements et analyses des données se feront à l'aide des
logiciels informatiques : SPSS pour le traitement des donnés et les
analyses descriptives, TANAGRA 1.4.16 pour construire un arbre de
régression par la méthode classification and regression tree
(CART), STATA 9.2 et E-views 4.1 pour faire des régressions
logistiques.
L'élaboration de ce travail connaîtra
aussi le concours de l'Internet qui s'avère une grande
bibliothèque de recherche pour la poursuite de nos objectifs et la bonne
réalisation de notre étude. Les données utilisées
proviennent de l'enquête 1-2-3 réalisée à Kinshasa
en 2004.
Pour des fins d'analyse, nous avons sélectionné
premièrement les individus ayant un âge compris entre 5 et 25 ans
car souvent c'est dans cette tranche d'âge que l'homme s'instruit. Enfin,
la deuxième et dernière sélection des individus de notre
échantillon a porté sur le lien avec le chef de ménage.
Nous avons sélectionné seulement les enfants des ménages,
tous les autres membres du ménage étant exclus de l'analyse. Ces
différentes opérations ont réduit notre échantillon
issu de l'enquête nationale 1-2-3 à 2186 individus (avec 1911
seulement qui ont fait au moins l'école primaire) enquêtés
dans la ville de Kinshasa. Les résultats obtenus nous serviront de base
de décision sur nos hypothèses en vue de proposer des tentatives
de solution à cette situation qui prévaut dans le secteur
éducatif du pays.
6.
CANEVAS
Outre l'introduction et la conclusion, ce travail sera
composé de trois chapitres. Le premier va porter sur les
généralités sur l'éducation et tous les concepts
qui lui sont liés.
Dans le deuxième chapitre, nous allons passer en revue
les différents déterminants de l'accès à
l'éducation dans la littérature existante. Dans ce chapitre, nous
proposerons également quelques caractéristiques des individus
échantillonnés.
Le troisième chapitre portera sur la détection
des variables explicatives de l'éducation et application de la
méthode CART. Dans ce chapitre interviendront aussi les estimations par
des régressions logistiques binaires et de choix multiple
ordonné.
Chapitre
premier :
GENERALITES SUR L'EDUCATION
« Aucun pays au monde n'a jamais atteint le
développement sans un système éducatif efficace, sans un
enseignement solide et universel, sans un enseignement supérieur et une
recherche scientifique efficients, sans l'égalité des chances en
matière d'éducation7(*) ».
L'éducation couvre un champ d'action très vaste
dans les sciences sociales en général et économique en
particulier. Comme tout autre problème économique (production,
consommation, répartition,...), elle fait l'objet d'une analyse
approfondie en sciences économiques.
L'éducation est analysée en tant que
phénomène économique pour la simple raison que, dans une
économie, on détourne les ressources déjà rares
qu'on peut affecter dans des secteurs productifs à court terme en les
affectant à la formation du capital humain qui peut donner ses effets
qu'à long terme. D'où, nous pouvons nous rendre compte du fait
que, l'éducation comme les autres problèmes purement
économiques est susceptible d'amorcer un processus de croissance
endogène et de développement dans un pays.
Dans ce chapitre, il sera question d'exploiter des concepts y
relatifs à l'éducation et au système
éducatif ; la notion de système éducatif ne peut
être mieux éclairée qu'après compréhension
des différents concepts clés liés à
l'éducation. En plus de tout et compte tenu des divers
éléments constitutifs de l'éducation, certaines autres
notions seront également abordées dans ce chapitre.
1.
Généralités sur l'éducation
1.1. L'éducation
Autrefois avant le XVIe siècle, on
employait les termes « nourrissement » et
« institution » pour parler de l'éducation. De
là vient le terme « instituteur ».
D'après le dictionnaire Larousse, éducation
vient du latin « ex duccerer » c'est-à-dire tirer
hors de... D'après O. Reboul, éducation vient du latin
« educare » : élever les animaux et les
plantes.
L'éducation est une action exercée sur autrui
pour développer ses facultés physiques, intellectuelles et
morales, ainsi que son caractère. C'est l'ensemble de moyens qui
contribuent à façonner un être. C'est le
développement de ses talents. On emploie aussi le terme
« élever » qui signifie : porter de bas en
haut, donner de l'éducation, former, faire naître, susciter.
C'est au travers de l'éducation que la
société fait partager les valeurs qu'elle privilégie,
c'est-à-dire sa culture et ses connaissances. L'éducation
dépend de ce qui caractérise une société. Elle
dépend aussi des époques et des lieux.
1.2.
L'éducation dans l'histoire de la pensée économique
L'éducation existe depuis que les hommes se situent
dans le temps et désirent retransmettre leur pensée, leur savoir
pour survivre et aussi leur façon d'interpréter le monde. En
d'autres termes, l'histoire de l'éducation et de la pédagogie est
profondément solidaire de l'histoire de la pensée. Sa
connaissance permet de s'ouvrir à d'autres modes de pensée, de
relativiser ce que l'on connaît, d'acquérir des moyens d'analyser
une situation actuelle, se savoir par quoi l'éducation est
influencée et par quoi nous pouvons l'être à notre tour.
Ces moyens reflètent la façon dont on percevait l'être
humain et l'importance de ce qu'on voulait lui apprendre. C'est pourquoi cette
histoire est aussi profondément solidaire de l'histoire de
l'humanité.
L'éducation a été abordée de
manière diverse par les économistes depuis le XVIIe
siècle. Parmi eux on cite :
A. Adam SMITH : C'est le père
fondateur de l'économie de l'éducation car il fut une des
plusieurs, si pas le premier à s'interroger sur la notion du capital
humain.
Avant lui, William Petty, va s'intéresser au rôle
de l'éducation en calculant la valeur travail d'un homme. Son
étude a le mérite de lier l'homme et son travail à la
notion de capital. Ainsi en relevant les facteurs qui conditionnent la
productivité de la main d'oeuvre, il ouvre implicitement la voix aux
analyses ultérieures rangeant l'éducation parmi ces facteurs.
Comparativement à ses contemporains qui ont une
conception beaucoup plus matérialistes, Ricardo donne la priorité
au capital technique en banalisant le facteur travail ; Malthus
n'évoquant l'éducation que sous la perspective
démographique, A. Smith considère les qualifications
possédées par les individus comme un élément
déterminant le progrès économique. Ces qualifications ou
aptitudes ont été acquises par les individus par
l'éducation familiale, les études et l'apprentissage8(*). Outre les avantages financiers
associés à l'investissement humain, A. Smith estime qu'il existe
des bénéfices directs et indirects associés.
L'éducation évite en particulier la corruption et la
dégénérescence. Par conséquent, il est utile que
le gouvernement se préoccupe de l'enseignement, non pour la mise sur
pied d'un système d'éducation publique mais dans le cadre d'aide
financière à accorder aux écoles privées dont le
fonctionnement normal doit être pris en charge par ceux qui en
bénéficient. A. Smith est, dans le domaine de l'éducation
comme dans les autres, le père du libéralisme9(*).
B. Le XIXe siècle :
Malgré l'apport d'Adam Smith dans le domaine de
l'éducation, ce siècle n'apportera rien de fondamentalement
nouveau. Parmi les penseurs de cette époque,
· John Stuart Smill : Dans la
définition de la richesse, il considère les qualifications de la
force du travail ; Mais à l'encontre d' A. Smith, il fait remarquer
que dans le domaine de l'éducation, les mécanismes de
marché ne fonctionnent pas efficacement. Plutôt de prôner
une instruction publique gratuite, il suggère une instruction gratuite
obligatoire dans une école privée ou à domicile
jusqu'à un certain âge, sanctionnée par des examens d'Etat.
Selon lui, le gouvernement pourrait apporter une assistance financière
aux institutions d'enseignement et des dispenses financières aux enfants
des pauvres.
· Karl Marx: Lui ne fait
qu'élaguer le sujet en précisant juste que le travail
qualifié a une plus grande valeur que le travail non qualifié et
que la production de ce travail qualifié exige du travail sous forme
d'éducation. On voit ici apparaître en filigrane l'idée que
le capital humain est produit grâce à l'éducation.
C. La première moitié du XXe
siècle (Marshall et quelques pionniers) : Elle sera
marquée par le poids déterminant de l'économiste
Britannique Alfred Marshall. De prime abord, Marshall fut le digne continuateur
de Smith car10(*) :
· Il accepte la notion smithienne du capital humain,
intitulé ici « richesse personnelle » ;
· Plus encore, il suppose que le motif du profit joue
dans les décisions d'investissement ;
· Il met en valeur les bénéfices directs et
indirects liés à l'éducation (comme
Smith) ; cependant, il va exclure le capital humain de sa
définition de la richesse et du capital (au sens large).
Les travaux de Marshall vont entraîner un coup
d'arrêt dans le développement de l'économie de
l'éducation.
Il faudra attendre le début des années 60, avec
les travaux de SCHULTZ et BECKER pour qu'elle puisse prendre son essor
définitif car, ces économistes ont su appliquer de manière
systématique à l'éducation leurs instruments d'analyse et
leurs critères d'appréciation.
1.3. Importance de
l'éducation10(*)
L'éducation et en particulier l'enseignement primaire,
a pour but de préparer l'enfant à la vie, de lui donner un
premier niveau de formation générale, physique, civique, morale,
intellectuelle et sociale. Elle doit notamment préparer l'enfant
à : s'intégrer utilement dans la
société ; poursuivre des études
ultérieures.
Ainsi, en fin de cycle primaire, l'enfant devrait être
capable d'acquérir une instruction fondamentale, c'est-à-dire
savoir écrire, lire, calculer, comprendre et s'exprimer en langue
congolaise et en langue française ; des comportements et attitudes
qui traduisent un éveil développé des facultés
intellectuelles, morales, sociales et physiques.
L'importance de l'éducation peut-être
perçue selon qu'on se situe au niveau de l'enfant, de la famille ou de
la société.
Pour l'enfant, une bonne éducation c'est la grande
chance de sa vie. Son épanouissement, son bonheur temporel et
éternel, sa valeur morale et spirituelle et sa réussite en
dépendent presque entièrement.
Au niveau de la famille, une bonne éducation
récompense et réjouit les membres de la famille. Elle
prépare aussi l'individu à fonder plus tard un foyer heureux, en
le dotant des principes, des vertus, des compétences qui assureront la
bonne entente conjugale, l'harmonie, la paix, la solidarité, l'amour du
travail et qu'il transmettra à son tour à ses enfants.
Pour la société par ailleurs, la bonne
éducation est la garantie du progrès social, de la
prospérité économique, culturelle des peuples, parce que
génératrice de science, de conscience, d'honnêteté,
d'esprit de dévouement, de sens de la responsabilité, de
solidarité. La bonne éducation assure la qualité des
individus, la stabilité de la famille, le sérieux de la vie
professionnelle, la fidélité aux engagements, tous,
éléments indispensables à l'édification d'une
société où il fait bon vivre.
2. Définition des
quelques concepts liés à l'éducation
2.1. L'enseignement
Ce terme désigne l'action, l'art de transmettre des
connaissances à un élève11(*). Il désigne également l'apprentissage,
l'instruction, la formation. Dans ce sens, il est le synonyme de
l'éducation.
L'enseignement primaire, dit enseignement
élémentaire est celui qui donne les premiers
éléments de connaissance12(*). Il constitue la plus grande subdivision de tout le
système éducatif. Il présente cette particularité
unique de contribuer à la transformation de la société par
l'éducation des plus jeunes. Du point de vue macroéconomique,
l'enseignement primaire est perçu comme le coeur du développement
et du progrès.
2.2.
L'instruction
Pour mieux appréhender ce terme, il nous est
essentiellement utile de marquer la différence qui existe entre une
éducation et une instruction. L'éducation comprend la formation
intégrale de l'homme : intelligence, coeur, esprit, volonté.
Tandis que l'instruction n'en constitue qu'une partie : l'éducation
intellectuelle. Un enseignant qui ne se soucie que de la transmission d'un
savoir, de la réussite de ses élèves aux examens,
n'accomplit qu'une partie de sa tâche ; il ne fait pas oeuvre
d'éducation13(*).
2.3. La
pédagogie14(*)
La pédagogie est essentiellement la science et l'art de
l'éducation. Mais elle est aussi philosophie et technique. Selon Marroir
et Dewey, la pédagogie, en tant que science, étudie
systématiquement les problèmes de l'éducation, elle
implique l'existence de l'objet, du champ et des méthodes de recherche.
Emmanuel Kant pense quant à lui que la pédagogie est une
philosophie parce qu'elle détermine les finalités de
l'éducation et apprécie les moyens choisis pour les atteindre.
Par contre Emile Durkheim confirme que la pédagogie est la technique de
l'éducation. Elle établie des règles pratiques, des
méthodes, des recettes pour la réussite de l'oeuvre
éducatrice. Littré et Riboulet estiment enfin que la
pédagogie se présente comme un talent inné, personnel,
incontournable, un moyen personnel par lequel on réussit.
3. L'éducation de
qualité
La qualité de l'éducation se définit soit
par les performances des élèves, soit par un ensemble de facteurs
au sein du système éducatif censé déterminer les
performances des élèves. Cet ensemble de facteurs comprend les
moyens mis à la disposition des écoles (enseignants,
matériels, infrastructure), l'appui pédagogique et
l'administration du système, les méthodes pédagogiques et
l'ambiance scolaire. Certaines définitions de la qualité incluent
l'étendue et la nature du soutien que les parents et la
communauté apportent à l'école, qui contribuent à
améliorer les performances des élèves. Des facteurs
externes au système éducatif influencent aussi
l'efficacité de l'éducation, en particulier les
caractéristiques des enfants et de leurs familles, et le soutien que
celles - ci apportent à l'éducation.
Cette notion semble bien vielle. De nos jours, La
qualité est devenue un concept dynamique, qui doit constamment s'adapter
à un monde dans lequel les sociétés elles-mêmes sont
soumises à des profondes transformations sociales et économiques.
Il est de plus en plus important d'encourager la réflexion prospective
et l'anticipation. L'ancienne notion de qualité est devenue
obsolète. En dépit des différents contextes, il existe de
nombreux points communs dans la recherche de l'éducation de
qualité, qui devraient permettre à chaque individu, femme et
homme, d'être des membres actifs à part entière de leurs
communautés ainsi que des citoyens du monde15(*). A ce stade, une
éducation de qualité possède des caractéristiques
essentielles dont la mise en oeuvre peut prendre diverses formes pour s'adapter
au contexte culturel.
L'éducation pour tous (EPT) et les objectifs du
millénaire pour le développement (ODM) ont incorporé le
concept d'éducation de qualité dans leurs objectifs, dont les
objectifs internationaux de développement. Le but visé n'est pas
de dispenser n'importe quelle éducation, sans se préoccuper de sa
qualité. L'idée que l'accès doit précéder la
qualité est un mythe. Une éducation de qualité est une
condition préalable de l'éducation pour le développement
durable à tous les niveaux et dans tous les modes d'enseignement.
4. Le système
éducatif
Au prix d'un certain effort d'abstraction, les
activités humaines organisées, l'éducation donc, peuvent
être organisées comme des systèmes. Isolé de son
contexte, un système d'enseignement peut commodément être
considéré comme une organisation de production. Le système
reçoit des flux d'entrée ou inputs (hommes, connaissances, moyens
matériels et financiers), les soumet à des activités des
outputs (l'élèves quittent le système).
Les principaux éléments ou composantes d'un
système donné d'enseignement sont :
- Au niveau des fins, les objectifs assignés au
système et caractérisant la politique d'éducation, ces
objectifs correspondent à des options faisant une place variable aux
différentes finalités de l'éducation : culturelle
(transmission des connaissances et modes de comportement par lesquels la
société reconnaît l'homme cultivé), sociale
(intégration de tous dans le corps social par uniformisation des valeurs
morales, des connaissances, des catégories intellectuelles),
économique (préparation quantitativement et qualitativement
adaptée, des individus à la vie professionnelle) ;
- Au niveau du cadre institutionnel, les principes et rythmes
de circulation des élèves (niveaux et types d'enseignement,
règles d'admission, de notation, de progression), les principes de
direction et de gestion des différentes unités d'enseignement
;
- Au niveau des moyens de fonctionnement, les
élèves en cours de scolarité, les méthodes
pédagogiques et le contenu de l'enseignement, le personnel enseignant et
administratif, enfin les locaux et les équipements.
Ordonner ces divers éléments en un
système, c'est souligner que tout changement affectant l'un d'eux remet
en cause d'autres éléments, souvent à différents
niveaux. Ainsi, une modification des méthodes pédagogiques peut
entraîner la révision de certaines fins, nécessiter des
aménagements institutionnels, modifier la combinaison des moyens de
fonctionnement toute appréciation de la marche du système
d'enseignement et des mesures à prendre pour l'améliorer ou faire
face à des modifications dans ses objectifs suppose un examen logique
des rapports qui existent entre les composantes essentielles du
système.
Réintégré dans son environnement humain,
culturel, social et économique, un système d'enseignement
soulève des questions relatives à l'origine des inputs et
à l'emploi de l'output, aux conséquences de changement affectant
les inputs et les outputs. Les inputs varient souvent sous des influences sans
lien étroit avec le système lui-même et font peser sur lui
des contraintes. Il s'agit surtout des hommes (facteur démographique et
variation de la demande sociale d'éducation) et des moyens de
financement soumis à la concurrence de différents besoins
collectifs. L'output de connaissances et d'individus formés doit, en
principe, répondre aux besoins de la société. Il convient
donc que les objectifs du système reflètent les besoins de
formation et les aspirations de la collectivité.
Le fonctionnement, sans cesse démultiplié, du
propos sur l'éducation rend aléatoire toute tentative visant
à donner une définition unique et unitaire des
phénomènes éducatifs. Pourtant, la disparition du
consensus qui régnait encore à la fin du XIXème
siècle autour d'une définition humaniste et progressiste de
l'éducation semble laisser intacte la nostalgie d'un centre
« pédagogisme », le mouvement des sciences humaines
et sociales autour de l'éducation témoigne d'une rivalité
dont les enjeux sont autant politiques qu'épistémologiques et au
sein de laquelle on fonctionne parfois comme s'il allait de soi que l'on
possède en exclusivité la prive de vue où les autres se
trouvent englobés.
5. Le système
éducatif de développement16(*)
La notion du système éducatif de
développement est mieux appréhendée à travers celle
de l'éducation pour le développement durable.
Le Sommet de Johannesburg a réaffirmé que
l'éducation était le fondement du développement durable.
Le Plan de mise en oeuvre des recommandations de ce sommet souligne les liens
existants entre les objectifs de développement pour le Millénaire
sur l'enseignement primaire universel pour les garçons et les filles,
mais en particulier les filles, et le Cadre d'action de Dakar :
l'éducation pour tous. La création d'un système
éducatif attentif aux différences de traitement entre les sexes
à tous les niveaux et dans tous les secteurs, formel, non formel et
informel, pour atteindre les populations non desservies, est
considérée comme un élément fondamental de
l'éducation pour le développement durable (EDD). Il est entendu
que l'éducation offre un moyen d'aborder d'importantes questions telles
que le développement rural, les soins de santé, la participation
communautaire, le VIH/SIDA, l'environnement et des questions éthiques et
juridiques de plus vaste portée comme les valeurs humaines et les droits
de l'homme.
Il n'existe pas de modèle universel d'EDD. Si l'on
s'accorde en général sur le concept proprement dit, il existe des
nuances au plan local en fonction du contexte, des priorités et des
méthodes adoptées. Chaque pays doit définir ses propres
priorités et modes d'intervention. Il faut donc que les objectifs, les
priorités et les processus soient définis localement pour
satisfaire aux conditions environnementales, sociales et économiques
locales, et tiennent compte également du contexte culturel. L'EDD est
pertinente et essentielle aussi bien dans les pays développés que
dans les pays en développement.
L'EDD est essentiellement une question de valeurs ayant pour
centre la notion de respect. Respect des autres, qu'ils appartiennent aux
générations actuelles ou futures, respect de la différence
et de la diversité, de l'environnement, des ressources de la
planète que nous habitons. L'éducation nous permet de nous
comprendre nous-mêmes et de comprendre les autres, ainsi que les liens
qui nous unissent à l'environnement naturel et social du vaste monde ;
et cette compréhension devient une base durable sur laquelle asseoir le
respect. En plus du sens de la justice, de la responsabilité, de
l'exploration et du dialogue, l'EDD vise à nous faire adopter des
conduites et des pratiques qui permettent à tous de mener une vie
épanouie sans nous sentir privés de l'indispensable.
L'EDD se développera en mettant en perspective tous les
domaines du développement humain, et en tenant compte des défis
les plus pressants, auxquels le monde est exposé. Ces derniers
impliquent des processus de changement - vers un avenir meilleur et plus
durable - que l'EDD ne peut ignorer. Le programme prend note des importantes
perspectives offertes par : les droits de l'homme, la paix et la
sécurité, l'égalité des sexes, la diversité
culturelle et la compréhension entre les cultures, la santé, le
VIH/sida, la bonne gouvernance, les ressources naturelles, le changement
climatique, le développement rural, la viabilité de
l'urbanisation, la prévention et l'atténuation des catastrophes,
la réduction de la pauvreté, la responsabilité et les
devoirs des grandes compagnies et enfin l'économie de marché.
L'éducation est l'agent déterminant de la
transition vers le développement durable, par son pouvoir de faire
progresser les capacités des personnes et de transformer en
réalités leurs aspirations concernant la société.
L'éducation ne se limite pas à impartir des compétences
scientifiques et techniques, elle renforce la motivation, la justification et
le soutien social aux personnes qui les recherchent et les appliquent. La
communauté internationale est désormais convaincue qu'il nous
faut développer, par l'éducation, les valeurs, les comportements
et les modes de vie qui sont indispensables pour un avenir viable.
L'éducation pour le développement durable représente le
processus d'apprentissage qui permet de prendre les décisions propres
à préserver l'avenir à long terme de l'économie, de
l'écologie et de l'équité dans toutes les
communautés. Créer des compétences de manière
à élaborer une réflexion orientée vers l'avenir
constitue la principale mission de l'éducation.
6.
Rôle de l'éducation dans le développement et la
croissance
L'idée s'est répandue depuis la
deuxième guerre mondiale que l'éducation jouait un rôle
dans le développement économique.
Nous
pouvons ainsi considérer les travaux de Denison qui s'est attaché
à mesurer la contribution de l'éducation à la croissance
des USA sur la période 1910-1960. Il est
parvenu ainsi à démontrer que la croissance des facteurs de
production traditionnels (capital et travail) n'explique pas la totalité
du taux de croissance de l'économie et il est arrivé à
cette conclusion en utilisant une fonction de production de type Cobb-Douglas
avec rendement d'échelle constant.
Par la
suite, plusieurs écrits ont porté sur l'éducation-
croissance car, globalement on peut dire que l'éducation crée un
ensemble des facteurs favorables au processus de croissance.
Selon
PAGE, la principale raison d'introduire l'éducation dans le champ
d'analyse économique est l'hypothèse que les
phénomènes éducatifs sont susceptibles de jouer un
rôle positif dans l'activité économique car,
l'éducation rend le travail plus efficace, donc plus productif.
Tenant
compte de ce point de vue, nous pouvons considérer qu'un haut niveau
d'éducation permettra le développement des activités de
recherche qui sont à la base du progrès technique et donc de la
croissance.
L'éducation engendre aussi un état
d'esprit favorable, elle modifie les valeurs individuelles et peut créer
des attitudes de désir, de réussite, de compétition, de
recherche du progrès favorable au développement
économique.
Nous
pouvons aussi considérer son apport sur le comportement
démocratique, la stabilité politique et institutionnelle, sa
contribution au renforcement des institutions de la société
civile, à la mise en place des capacités nationales, à la
bonne gestion des affaires qui sont de toute évidence des facteurs
favorables à la croissance économique. On peut aussi
considérer l'appui bénéfique de l'éducation au
niveau du développement économique sur le comportement en
matière de santé et de la fertilité.
Selon
l'UNESCO, l'accès à l'éducation et au savoir est la
clé du renforcement des capacités et de l'autosuffisance. Elle
est une condition préalable du développement, de la croissance
économique et de l'élimination de la pauvreté.
Enfin,
l'éducation joue aussi un rôle du côté de la demande
sans laquelle la croissance est une utopie. Un haut niveau d'éducation
débouche en effet sur des revenus plus élevés qui
alimentent ensuite la demande des biens et services (ainsi qu'une
capacité d'épargne nécessaire à
l'investissement).
Pour
finir, nous devons savoir que l'éducation n'est pas automatiquement
facteur de progrès, cela dépend pour une large mesure des
finalités assignées au système éducatif. C'est
pourquoi le système éducatif doit être adapté aux
besoins directs de la croissance et du développement.
7.
Education pour tous (EPT) :
La vision mondiale de l'EPT a débuté avec la
conférence mondiale sur l'EPT à Jomtien (Thaïlande) en mars
1990. Cette conférence, parrainée par le PNUD, l'UNESCO, l'UNICEF
et la banque mondiale fut appel en faveur d'une éducation universelle de
qualité et un accent particulier sur les citoyens les plus pauvres du
monde.
L'objectif visé est de donner un nouvel élan
à l'engagement du monde envers l'éducation de ses citoyens.
Cette conférence a permis d'élargir deux
notions :
1. une éducation de base de qualité ;
2. fourniture de services adaptés aux besoins des plus
pauvres.
Depuis lors, l'éducation est devenue un tremplin qui
permet de lutter contre la pauvreté, de donner aux femmes le moyen de se
prendre en charge, de promouvoir les droits de l'homme et la
démocratie, de protéger l'environnement et de maîtriser la
croissance démocratie.
La réalisation de l'objectif d'EPT va au-delà
de l'effort de scolarisation universelle. Dans le contexte de chaque pays, la
recherche de la cohésion sociale, la lutte contre les
inégalités, le respect de la diversité culturelle et
l'accès à une société du savoir, que peuvent
faciliter les technologies de information et de la communication
« NTIC » seront réalisées grâce
à des politiques focalisées sur l'amélioration de la
qualité de l'éducation17(*).
Ainsi, les objectifs suivants ont été
fixés :
1. étendre les activités de soins et
d'éveil de la petite enfance, particulièrement en faveur des
enfants pauvres ;
2. étendre les services de l'éducation
fondamentale et de formation à d'autres compétences essentielles
destinées aux adolescents et aux adultes ;
3. fournir aux individus et aux familles, grâce aux
concours de tous les canaux d'éducation, des moyens
supplémentaires d'acquisition des connaissances, compétences et
valeurs nécessaires à une vie meilleure et un
développement durable ;
4. universaliser l'enseignement primaire en l'an
2000 ;
5. améliorer les résultats de l'apprentissage
avec des objectifs précis tel qu'un pourcentage convenu d'une classe
d'âge déterminée atteignant ou dépassant un certain
niveau d'acquisition jugé nécessaire ;
6. réduire en l'an 2000 le taux
d'analphabétisation des adultes à la moitié de son niveau
de 1990, en mettant l'accent sur l'alphabétisation des femmes.
La conférence de Jomtien a reconnu que la
priorité demeure la fréquentation des enfants à
l'école bien que cela ne soit qu'une première étape vers
l'objectif de l'EPT. Une fois sur le banc de l'école, les enfants ont
besoin d'un enseignement de qualité.
En faisant de l'éducation de base pour tous leurs
objectifs, les participants de la conférence ont fait valoir que les
reformes devraient concentrer leurs efforts sur les acquis réels de
l'apprentissage et sur les résultats plutôt que sur la
scolarisation exclusivement18(*). Jomtien a aussi permis de replacer
l'éducation parmi les priorités du développement
international.
Les principaux sommets ou conférences des Nations unis
qui se sont tenus depuis Jomtien ont reconnu que l'éducation,
particulièrement celle des filles et des femmes, englobe et relie tous
ces domaines d'activité, et qu'elle est le pivot du progrès dans
chacun d' entre eux.
Dix ans après la conférence de Jomtien, la
communauté internationale s'est de nouveau retrouvée à
l'occasion du forum mondial sur l'éducation à Dakar pour
n'examiner les résultats de la décennie, à l'occasion de
l'évaluation plus exhaustive jamais menée sur l'éducation
de base à l'échelle mondiale.
Cette évaluation a permis de repérer les points
faibles qui existaient et qui existent encore dans nombre de pays et qui
constituent un obstacle à la réalisation de l'objectif
d'éducation universelle. Elle a permis de fixer un calendrier pour la
réalisation des objectifs spécifiques à l'an 2015 :
· Réaliser l'enseignement universel d'ici
2015 ;
· Éliminer les disparités entre les sexes
dans l'ensemble primaire et secondaire d'ici 2015 et instaurer
l'égalité dans ce domaine d'ici 2015 ;
· Améliorer de 50% le niveau
d'alphabétisation d'ici 2015.
Malgré le fait que le forum de Dakar ait
déterminé ce calendrier, force est de constater qu'un nombre de
pays ne réaliseront pas les objectifs de l'éducation pour tous.
C'est ainsi qu'un rôle clé est accordé au partenariat dans
la longue marche en faveur de l'éducation pour tous. L'éducation
pour tous ne se fera pas sans la collaboration de tous les partenaires
à tous les niveaux. Au niveau national, bien sûr, la force
agissante appuyant l'éducation pour tous doit être le gouvernement
en collaboration avec la société civile et les secteurs
privés et avec le soutien des différents partenaires
internationaux.
8.
perspective d'avenir de l'éducation en RDC
L'éducation reste l'un des grands déterminants
de la pauvreté dans le monde. La situation de la RDC dans ce domaine est
déplorable. Le taux brut de scolarisation au primaire est passé
de 92 % en 1972 à 64 % en 2002. Le niveau de scolarisation au
secondaire est très faible avec un taux de 29 % seulement.
L'adéquation entre la formation et l'emploi constitue un enjeu majeur
à court terme.
A tous les niveaux (primaire, secondaire, programme non
formel et supérieur), la qualité de l'enseignement a fortement
baissé de sorte que les produits formés ne répondent plus
aux besoins et exigences du développement.
La prise en charge de la scolarisation des enfants par les
parents dont les revenus sont dérisoires est un des grands facteurs du
faible taux de scolarisation et de la baisse de la qualité de
l'enseignement. Les conditions socio-professionnelles des enseignants sont
précaires et le métier n'est plus attrayant.
Le
taux d'alphabétisation estimé à 65 % pour l'ensemble du
pays n'est pas suffisant pour permettre à tous les Congolais de
participer activement au processus de la reconstruction nationale et de la
lutte contre la pauvreté.
Le gouvernement de la troisième république
nouvellement élu, pour remplir ses engagements pris lors de la campagne
électorale, a élaboré un programme du Gouvernement, lequel
programme prend appui sur le DSCRP. Ce programme fait siens les cinq chantiers
du Chef de l'Etat à savoir : infrastructures, emploi,
éducation, eau et électricité et santé.
Tenant compte du faible niveau de l'éducation en RDC,
l'objectif poursuivi par le Gouvernement dans ce secteur est de mettre en
place, à court terme, un cadre légal et réglementaire
propice à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour
le Développement (OMD) portant essentiellement sur la révision de
la loi-cadre de l'enseignement national qui garantit la gratuité et
l'obligation de l'enseignement de base, l'obligation pour l'Etat d'en assurer
prioritairement le fonctionnement par la revalorisation de la fonction
enseignante, le renforcement du partenariat public-privé, la
décentralisation de la gestion, ainsi que les éléments
relatifs au lien social et à l'éthique.
Pour y parvenir, des actions spécifiques sont
envisagées aux niveaux de l'enseignement primaire universel, de
l'enseignement secondaire, l'enseignement supérieur et Universitaire, au
niveau de l'éducation non formelle et enfin, au niveau de la
rationalisation et du renforcement de la gestion du système
éducatif.
Chapitre deuxième :
LES DETERMINANTS DE L'ACCES A L'EDUCATION
Dans le chapitre précédent, il était
question de parler de l'éducation et des concepts qui lui sont
liés. Dans le présent chapitre, il sera question de passer en
revue certains facteurs qui ont déterminé l'accès à
l'éducation dans la littérature économique existante. Cela
se fera par une revue de littérature sur les travaux portant d'une part
sur les cas des pays étrangers et d'autre part sur le cas de la
République Démocratique du Congo.
Ce
chapitre sera ensuite bouclé par la présentation et l'analyse
descriptive des données de l'enquête nationale 1-2-3 et des tests
d'indépendance entre variables de cette étude.
1.
Cadre théorique de l'étude
1.1.
Revue de littérature
1.1.1.
les déterminants dans la littérature existante
Au sujet des déterminants de la scolarisation, la
littérature économique est très fournie, avec plusieurs
questions importantes qui sont abordées par différents auteurs
dans le temps et dans l'espace.
Parmi ces déterminants, nous pouvons citer19(*) :
a) Le niveau d'instruction des parents :
Beaucoup d'évidences empiriques existent sur le lien
entre le niveau d'instruction des parents et la scolarisation des enfants. On
peut citer les travaux de Chernichovsky(1985), Glewwe et Jacoby (1994), Lloyd
et Blanc (1996). Dans beaucoup d'autres cas, l'éducation de la
mère est plus déterminante que celle du père :
behrman et wolfe (1987), singh (1992).
Ces conclusions sont parfois contestées, Cogneau et
Morin (2001) ont montré que la relation statistique entre
l'éducation de la mère et la scolarisation des enfants à
Madagascar est biaisée. Une fois qu'on introduit la variable
instrumentale appropriée, il n'y a plus corrélation entre les
deux variables. Cependant, les évidences d'une éducation
parentale déterminant la scolarisation des enfants, dans cette
littérature paraissent bien plus nombreuses.
Les mécanismes par lesquels l'éducation des
parents est transmise aux enfants sont aussi bien documentés. Certains
auteurs pensent que le canal par lequel les parents transmettent leur
éducation aux enfants est d'abord génétique : Behrman
et Rosenzweig (2002), Plug (2004). Ces auteurs montrent que si on isole le
composant génétique de la relation mère / enfant, la
scolarisation de la première n'a plus d'évidence sur celle du
second. Par contre Oreopoulos, Page et Huff Stevens (2003), Chevalier (2004)
ont utilisé la méthode des variables instrumentales pour
confirmer la relation éducation parent-éducation des enfants,
expliquée par l'environnement familial et non la
génétique.
Ce mécanisme peut aussi jouer par l'effet de goût
qui veut que la préférence et le goût des parents à
l'éducation fassent qu'ils désirent la même chose pour
leurs enfants ou soit par l'effet de la productivité qui signifie que
l'éducation des parents augmente leur productivité, notamment
celle de la mère qui peut produire plus de santé et nutrition
à partir du même volume d'inputs. Or la santé et
l'éducation sont fortement corrélées.
b) l'effet du genre :
Pour cette variable, il existe une controverse parmi les
conclusions des auteurs. Certains tendent à montrer que les filles sont
plus favorisées que les garçons en terme d'accès et de
progression : au Brésil (Birdsall 1985) ; au Botswana
(Chernichowsky 1985); au Philippines (King et Lillard 1983). Pour d'autres
auteurs, les garçons sont plus favorisés : Jamison et
Lockheed au Népal (1987), Glewwe et Jacoby au Ghana (1984), Deolalikar
en Indonésie (1993).
c) l'effet du revenu :
Le revenu et la richesse des parents jouent aussi un
rôle important tant sur l'enrôlement que la progression des
enfants : Jacoby (1994), Jamison et Lockheed (1987). Deolalikar (1993)
trouvent que le revenu non salarial a le même impact sur la scolarisation
des garçons et des filles, alors que Handa (1996) pense que le revenu a
un plus grand impact sur la scolarisation des filles seulement.
1.1.2.
les auteurs
a) D. HAUGTON, A. KANE, A. MBAYE dans leur
publication intitulé « analyse de l'accès à
l'éducation au Sénégal : une application de la
méthode CART, 2006 » trouvent que le niveau d'éducation
du père est la variable la plus décisive suivie dans l'ordre, des
variables « région, niveau de vie et niveau d'éducation
de la mère ». le sexe de l'enfant et la taille du
ménage sont les variables les moins importantes pour l'accès
à l'éducation des enfants de 7 à 19 ans. Ils concluent que
la relation entre la pauvreté et l'accès à
l'éducation varie selon le cycle d'enseignement et l'incidence du niveau
d'instruction des parents sur la scolarisation dans le primaire est très
forte.
b) ADJIWANOU20(*) étudie les déterminants de la
scolarisation et du travail des enfants au Togo et retient grâce à
l'analyse en composantes principales les variables ci-après :
· la pauvreté ou le niveau de vie du
ménage:
Pour cet auteur, les ménages qui ont les
caractéristiques socioéconomiques spécifiques aux pauvres
scolarisent moins ses enfants que les ménages catégorisables
« riches ». Ceci se vérifie aussi en théorie,
un ménage dont le revenu est élevé a un éventail
de choix plus élargi et satisfait avec plus de facilité la
presque totalité de besoins de ses membres.
De son coté, le parent pauvre dont le revenu ne suffit
pas à satisfaire la totalité de besoins de sa famille
privilégie ceux qu'il juge primordiaux. Plus le ménage est
pauvre, plus il a du mal à survivre au quotidien, et sa quête sera
donc de satisfaire d'abord ce qu'il juge essentiel, l'éducation et les
autres viennent en seconde position toutes choses égales par
ailleurs.
· La qualité de l'école : Pour des
milieux qui n'ont qu'une ou deux écoles, la fréquentation
scolaire baisse lorsque la qualité des locaux, des infrastructures se
détériorent.
· Les échecs scolaires, activités du chef
de ménage, taille du ménage, statut de l'individu dans le
ménage, etc. sont les déterminants du second ordre.
Adjiwanou construit et estime un modèle Probit
bivarié et aboutit aux résultats selon lesquels la
pauvreté influence négativement la scolarisation et positivement
le travail des enfants.
Au niveau national, plusieurs études ont
été menées dans ce domaine. Nous citons deux d'entre elles
publiées à la faculté des sciences économiques et
de gestion de l'université de Kinshasa comme mémoire de fin
d'études.
a) Manda Kizabi21(*) trouve à partir d'un
modèle Logit de choix binaire qu'il existe un lien étroit entre
l'état matrimonial du chef de ménage, son niveau d'instruction,
le type d'école fréquenté par l'enfant, la taille du
ménage et la scolarisation des enfants au primaire;
b) Mutipula K22(*) de son coté trouve que le revenu du
ménage payé sous forme de minerval, l'âge du chef de
ménage, le niveau d'instruction du chef de ménage et la taille du
ménage sont les plus déterminants de l'éducation dans les
ménages.
Contrairement à ces derniers, notre étude tout
en se basant sur les travaux antérieurs, sera focalisée sur la
construction d'un arbre de régression par la méthode CART, en
plus des régressions logistiques binaire et de choix multiple
ordonné. Cette différence mise à part, nous voulons
d'abord expliquer les déterminants de l'éducation pris de
façon isolée à tous les niveaux d'enseignement
conventionnels en RDC, ensuite à tous les niveaux pris globalement.
Enfin, certaines variables utilisées dans les travaux
antérieurs seront ôtées de notre modèle pour raison
de non disponibilité dans la base des données que nous utilisons.
C'est le cas de l'état matrimonial du chef de ménage.
1.2.
L'enquête 1-2-323(*)
La RDC, pays situé au centre du continent africain, est
l'un des pays qui connaissent aujourd'hui plusieurs problèmes
économiques, sociaux, et démographiques. Il est aujourd'hui l'un
des plus pauvres au monde ; il enregistrait 6% de baisse par an de PIB en
termes réels quoique la situation soit en légère
amélioration ces dernières années.
Conscient de cet état de crise aigue que traverse la
nation, le gouvernement a produit plusieurs programmes dont le plus
récent en date est le PMURR. De même un processus de lutte contre
la pauvreté dans l'élaboration du document de stratégie de
réduction de la pauvreté. L'admission de la RDC à
l'initiative PPTE et à l'assistance internationale fournit le cadre
formel de toutes mesures. Malheureusement, toutes ces mesures et plan de
gestion souffrent gravement d'insuffisance, en qualité et en
quantité des données statistiques requises pour bâtir,
évaluer et suivre une planification économique et sociale du
développement durable pro-pauvre.
Le gouvernement de la RDC se propose de mettre sur pied un
dispositif statistique de suivi et d'évaluation du programme de
réduction de la pauvreté ; à cet effet, plusieurs
opérations statistiques s'avèrent nécessaires pour
produire tous les indicateurs pertinents dont on a besoin.
L'enquête 1-2-3 auprès des ménages pour
l'évaluation de la pauvreté répond à une grande
partie de ces préoccupations.
Parmi ses objectifs, les principaux sont24(*) :
· Fournir les données qui concourent à une
meilleure connaissance des conditions de vie et à finaliser les DSCRP
tant national que provincial ;
· Fournir les données de base pour
l'élaboration des comptes nationaux et pour la rénovation de
l'indice de prix à la consommation.
L'enquête 123 a été organisée sur
toute l'étendue de la RD Congo. Mais dans le cadre de ce travail, nous
n'analysons que les données de la ville de Kinshasa dont l'enquête
à été réalisée entre avril et novembre 2004
par l'Institut National des Statistiques.
L'enquête 1-2-3 est une enquête par sondage
à deux degrés. Le premier degré a consisté au
tirage des quartiers alors que dans le deuxième degré, on a
tiré systématiquement les ménages. Les différents
quartiers ont été stratifiée en 6 strates homogènes
selon le standing de vie et la taille en population des quartiers. La
répartition des quartiers par strate (croisement type de quartiers *
tranches de population) est présentée dans le tableau 1
ci-après :
Tableau 1 : présentation des
strates
Moins de 10000
habitants
10000 à 20000
habitants
20000 habitants
et plus
Quartiers résidentiels
15
7
0
22
Cités
27
15
0
42
Quartiers planifiés
23
19
7
49
Extensions
44
82
42
168
Villages
24
0
0
24
Quartiers excentriques
17
0
0
17
Total
150
123
49
322
Tranche de la population
Type de quartiers
Ensemble
Source: Otchia Samen C., op. cit. p.26.
L'échantillon des ménages
retenus pour la phase 1 est 2100 alors que la phase 3 constitue un sous
échantillon des ménages enquêtés pour la phase 1.
Cet échantillon est de 1050 ménages.
Dans ce travail, nous avons choisi certaines variables de
cette enquête pour ressortir celles qui déterminent le mieux
l'éducation au sein des ménages. Ces variables ont
été retenues pour expliquer la relation entre l'éducation
et d'autres caractéristiques propres à l'individu et à son
environnement socio-économiques et démographiques.
2.
Analyse descriptive des données
Cette section se veut de présenter du point de vue
descriptif les caractéristiques de l'échantillon de cette
étude. Ces variables sont classifiées en quatre
catégories:
a) Caractéristiques des enfants ;
b) Caractéristiques des ménages ;
c) Caractéristiques des chefs des
ménages ;
d)
Caractéristiques propres à l'éducation des enfants.
2.1.
analyse descriptive des caractéristiques des enfants :
· Distribution selon le sexe de l'enfant :
Graphique 1 :
sexe de l'enfant
Sources :
Données de l'enquête nationale 1-2-3
Ce graphique nous renseigne que dans cet échantillon il
y a 49.9% de garçons contre 50.9% de filles, Il n'existe pas une
différence significative des effectifs entre sexes. Autrement dit, il n
y a pas des disparités entre sexes dans cet échantillon, la
proportion de deux sexes est équitablement répartie dans
l'échantillon.
· Distribution selon l'âge de l'individu :
Tableau 2 : âge de l'enfant
Age de l'enfant
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
|
05-10
|
752
|
34,4
|
|
11-15
|
550
|
25,2
|
|
16-20
|
519
|
23,7
|
|
21-25
|
365
|
16,7
|
|
Total
|
2186
|
100
|
Sources : Données de l'enquête
nationale 1-2-3
Au regard de ce tableau 2, on remarque que la proportion de la
population diminue selon les tranches d'âge, avec une proportion
élevée dans la tranche d'âge de 5 à 10 ans, soit
34,4% et une proportion moindre dans la tranche d'âge de 21 à 25
ans, soit 16,7%. Cette situation peut être due en partie à l'effet
du taux de mortalité selon les tranches d'âge et à l'effet
de migration de population.
· Distribution selon la situation matrimoniale de
l'individu :
Tableau 3 : Situation matrimoniale de l'enfant
Situation matrimoniale
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
|
Célibataire (Jamais marié)
|
2154
|
98,5
|
|
Marié(e) Monogame
|
10
|
0,5
|
|
Marié(e) Polygame
|
3
|
0,1
|
|
Union Libre
|
10
|
0,5
|
|
Divorcé, Séparé
|
6
|
0,3
|
|
Veuf et veuve
|
3
|
0,1
|
|
Total
|
2186
|
100
|
Sources : données de l'enquête nationale 1-2-3
A la lumière de ce tableau 3, 98,5% d'individus de cet
échantillon sont célibataires. Les autres catégories ne
représentent que 1,5% des individus. Cela avec une seule raison que les
individus de notre échantillon sont les enfants des ménages qui
restent sous tutelle de leurs parents. Donc, elles sont moins souvent sujettes
à des mariages précoces.
· Distribution selon la religion du chef de
ménage:
Dans le graphique 2 ci dessous, on voit que 37% de chefs de
ménage sont de la catégorie « autre
chrétien », suivi des catholiques et des protestants qui
représentent respectivement 31,6 et 18,4% de la population. Les
Kimbanguistes, les musulmans, les animistes, les sans religion
représentent respectivement 4,3 ; 1,1 ; 1,1 et 5,8%. Ceux
de « autre religion » ne représentent que 0,7% de la
population. La multiplication continuelle des sectes fait diminué les
effectifs dans les grandes églises occidentales qui détenaient le
presque monopole de chrétiens dans la ville.
Graphique 2 : Religion du chef de
ménage
Sources :
données de l'enquête nationale 1-2-3
2.2.
analyse descriptive des caractéristiques du ménage :
· distribution de la taille de ménage :
Lu dans le tableau 4 ci dessous, 56,1% des ménages ont
une taille supérieure à 8 personnes, suivi des ménages
ayant la taille 7 et 6 qui représentent respectivement 15,4 et 13,4%. La
plus faible proportion est celle des ménages de taille 2 qui ne
représentent que 0,4% de la population. La taille moyenne d'un
ménage en RDC étant de 7 personnes.
Le problème de surpopulation dans les ménages
est lié en partie soit à la culture Bantou qui veut que la
famille soit très élargie, soit au chômage des parents qui
font de l'art de faire les enfants une distraction. Il n'est pas à
négliger le bas niveau d'étude des parents qui ont du mal
à maîtriser la planification familiale.
Tableau 4 : Taille du ménage
Nombre de personnes dans le ménage
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
|
2
|
9
|
0,4
|
|
3
|
37
|
1,7
|
|
4
|
80
|
3,7
|
|
5
|
206
|
9,4
|
|
6
|
292
|
13,4
|
|
7
|
336
|
15,4
|
|
Supérieur à 8
|
1226
|
56,1
|
|
Total
|
2186
|
100
|
Sources : données de l'enquête nationale 1-2-3
· Distribution selon le statut d'occupation du
logement
Tableau
5 : Statut d'occupation du logement
Statut d'occupation du logement
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Propriétaire
|
1050
|
48,0
|
|
Locataire
|
751
|
34,4
|
|
Logé par l'employeur
|
82
|
3,8
|
|
Logé gratuitement par un tiers
|
57
|
2,6
|
|
Logé concession familiale
|
4
|
,2
|
|
Location vente
|
238
|
10,9
|
|
Autre
|
4
|
,2
|
|
Total
|
2186
|
100,0
|
Sources : données de l'enquête nationale 1-2-3
Lu dans ce tableau 5, dans cet échantillon, 48% sont
propriétaires de leurs logements, suivi des locataires et la location
vente qui représentent respectivement 34,4 et 10,9% d'individus de
l'échantillon. La faible proportion concerne la concession familiale et
« autre » qui ont chacun 0,2% de la population
concernée.
· Distribution selon la pauvreté du
ménage :
Le bien-être d'une population pouvant être
défini comme la satisfaction d'un panier des biens dits
« fondamentaux », la pauvreté selon cette approche
est appréhendée comme une insatisfaction ou une insuffisance de
ces besoins de base25(*),
notamment l'alimentation. La pauvreté dans cette approche est saisie par
un indicateur construit appelé « indice du
bien-être » ou « welfare indicator ».
Graphique 3: Pauvreté du
ménage
Sources : données de l'enquête
nationale 1-2-3
Scientifiquement, est pauvre tout ménage dont la
consommation journalière par personne est inférieure au seuil de
pauvreté. Ce seuil est évalué à 254,5 FC (non
actualisé) par personne et par jour en milieu urbain en RD
Congo26(*).
Au regard du graphique 3, 63% des ménages sont pauvres
contre 37% qui sont non pauvres. Donc la proportion des pauvres est plus
élevée dans cet échantillon. Ce qui renseigne qu'on se
retrouve devant une population en majorité pauvre.
Cet état des choses n'est pas susceptible de favoriser
l'éducation des enfants dans le ménage vu que les enfants qui ont
fini avant ne trouvent pas d'emploi. On est enclin de privilégier le
quotidien au détriment de l'éducation.
· Distribution des médias :
Graphique 4 : Nombre de radios dans le
ménage
Sources : données de l'enquête
nationale 1-2-3
Graphique 5 : Nombre de téléviseur
dans le ménage
Sources : données de l'enquête nationale
1-2-3
Les graphiques 4 et 5 nous renseignent que respectivement
77,7% et 38,1% des ménages n'ont pas respectivement des postes radios et
de téléviseurs. Contre seulement 22,3 et 61,9% ont respectivement
au moins un poste radio et téléviseur. La pauvreté ne
facilitant pas à certains ménages l'accès aux biens d'un
certain standing.
2.3.
Analyse descriptive des caractéristiques du chef de
ménage :
· Distribution du sexe de chef de ménage :
Dans ce graphique 6 ci dessous, 83,9% de chefs de
ménage sont des hommes contre seulement 16,1% qui sont des femmes. Les
hommes étant reconnus naturellement comme les chefs de famille, cette
injustice est fréquente dans plusieurs villes africaines dont Kinshasa.
L'émancipation effective de la femme peut être une solution
partielle à cette injustice.
Graphique 6 : Sexe du chef de ménage
Sources : données de l'enquête nationale 1-2-3
· Distribution de l'âge du chef de
ménage :
Tableau 6 : Age du chef de ménage
tranches d'âge
|
Fréquences
|
Pourcentages
|
|
24-45
|
831
|
38
|
|
46-77
|
1355
|
62
|
|
Total
|
2186
|
100
|
Sources : données de l'enquête nationale 1-2-3
Le tableau 6 nous renseigne que 38% de chefs de ménage
ont un âge compris entre 24 et 45 ans et 62% ont un âge compris
entre 46 et 77 ans.
· Distribution du niveau d'étude du chef de
ménage :
Dans le graphique 7 ci-dessous, 56,2% de chefs de
ménage ont un niveau secondaire, 24,8% ont un niveau universitaire,
15,9% ont un niveau primaire. Le programme non formel, peu
préféré, représente 3,1% seulement.
Graphique 7 : Niveau d'étude du
chef de ménage
Sources : données
de l'enquête nationale 1-2-3
2.4.
analyse descriptive des caractéristiques de l'éducation des
enfants:
· distribution du niveau d'étude de
l'individu :
Tableau
7 : Niveau d'étude atteint par l'enfant
Niveau d'étude de l'individu
|
Pourcentage
|
|
Primaire
|
51,6
|
|
Secondaire
|
43
|
|
Programme non formel
|
0,6
|
|
Universitaire
|
4,8
|
|
Total
|
100
|
Sources : données de l'enquête nationale
1-2-3
Dans ce tableau 7, 51,6% ont un niveau primaire, suivi du
secondaire et du niveau universitaire qui ont respectivement 43 et 4,8%. Les
gens ont peu de préférence pour le programme non formel. Dans
l'ensemble de cet échantillon, 87,4% d'individus ont fait au moins
l'école primaire, 12,6 sont analphabètes. Situation qui n'est pas
du genre à favoriser le développement dans un pays, surtout qu'on
est en milieu urbain. Le sort des milieux ruraux est encore plus
catastrophique.
· Distribution du type d'école
fréquentée :
Graphique 8 : Type d'école fréquenté
Sources : données de l'enquête nationale 1-2-3
Au total, 44,8% de la population fréquentent les
écoles publiques conventionnées, 31,4% les écoles
publiques non conventionnées et seulement 23,9% préfèrent
les écoles privées. Cette situation est due en partie par le fait
que les écoles privées font payer très cher leurs
enseignements. La population étant à 63% pauvre, on
préfère les écoles publiques qui sont souvent de
très mauvaise qualité mais à moindre coût,
l'essentiel est de réaliser ses économies.
· Distribution de la fréquentation des
individus :
Tableau
8 : Fréquentation des enfants
Allez-vous toujours à l'école ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Oui
|
1518
|
79,4
|
|
Non
|
393
|
20,6
|
|
Total
|
1911
|
100,0
|
Sources : données de l'enquête nationale 1-2-3
Dans ce tableau 8, nous remarquons que 79,4% d'individus
fréquentent contre 20,6% qui ne fréquentent plus. Parmi ceux qui
ne fréquentent plus, 43,3 ne fréquentent plus suite à
l'impossibilité financière des parents et 31,9% parce qu'ils
sont encore trop jeunes.
3.
Test de Khi deux :
Ce test est l'un des plus simples et des plus largement
utilisé en analyse des données. C'est un test non
paramétrique, par conséquent il ne fait aucune hypothèse
sur la population échantillonnée.
La quantité Khi carré mesure la
différence entre les fréquences observées et les
fréquences théoriques. Le test permet ainsi de décider si
cette différence est due au hasard ou à l'inadéquation de
la théorie et le fait observé.
La quantité Khi carré s'écrit comme
suit :
Où
O : fréquences observées
E : fréquences
théoriques.
La statistique calculé est
comparée à la statistique de table pour un nombre
donné de degré de liberté et un niveau de signification
choisi par l'analyste.
Les hypothèses de ce test sont :
indépendance
:
Dépendance.
Si,
calculé>table : acceptation de l'hypothèse
nulle
calculé <
table : rejet de l'hypothèse nulle.
Si
on en déduit que les fréquences observées coïncident
totalement avec les fréquences attendues. Plus grande est la valeur
de, plus
élevé est la différence entre la théorie et le
fait observé.
3.1.
conditions d'application du test:
Pour appliquer le test de Khi deux, certaines conditions
doivent être remplies.
· Les données doivent être
indépendantes ;
· L'échantillon doit être
aléatoire ;
· Les données doivent être exprimées
dans leurs unités originales (pas en pourcent ou ratio) ;
· L'échantillon doit contenir au moins 50
observations ;
· Chaque cellule doit avoir au moins 5 observations.
3.2.
Application dans l'échantillon :
Dans ce paragraphe, il sera question de faire des tests de Khi
deux entre certaines variables pour déceler les éventuelles
dépendances pouvant exister entre elles. Cela se fera selon que nous
nous sommes fixé des objectifs dans ce travail.
· Lien pauvreté et éducation :
Tableau 9: Pauvreté et
éducation
Pauvreté par les dépenses alimentaires
|
Niveau d'étude de l'individu
|
Total
|
Primaire
|
Secondaire
|
Programme non formel
|
Universitaire
|
|
Pauvres
|
622
|
519
|
10
|
37
|
1188
|
|
Non pauvres
|
364
|
303
|
1
|
55
|
723
|
Total
|
986
|
822
|
11
|
92
|
1911
|
Sources : données de
l'enquête nationale 1-2-3
Ce tableau renseigne qu'il y a dépendance entre la
pauvreté et le niveau d'étude atteint par un enfant au sein du
ménage (p-value du khi-deux=0.002). Les pauvres représentent des
proportions plus élevées que les non pauvres à tous les
niveaux d'étude sauf au niveau universitaire. Ils représentent
63% au primaire, 63.1% au secondaire et 90% au programme non formel. La
tendance est renversée au niveau universitaire où les non pauvres
représentent 60% des effectifs.
· Causes de déperdition scolaire et d'abandon des
études
Tableau 10:
Causes d'arrêt et d'abandon des études par sexe
Pourquoi avez-vous arrêté vos études ?
|
Sexe
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
|
Impossibilité financière parents
|
145
|
143
|
288
|
Préférence pour un apprentissage
|
20
|
14
|
34
|
Grossesse, mariage
|
0
|
26
|
26
|
Handicap, maladie
|
9
|
10
|
19
|
Echec scolaire
|
10
|
6
|
16
|
Trop jeune
|
107
|
105
|
212
|
Ecoles trop éloignées
|
2
|
1
|
3
|
Etudes achevées
|
25
|
18
|
43
|
|
Autres
|
15
|
9
|
24
|
Total
|
333
|
332
|
665
|
Sources :
données de l'enquête nationale 1-2-3
Dans ce tableau 10, on remarque que 50,3% d'enfants qui
abandonnent les études suite à l'impossibilité
financière de leurs parents sont de sexe masculin. De même 50,4%
de ceux qui abandonnent parce qu'ils sont jugés jeunes sont aussi de
sexe masculin.
Globalement, il n y a pas de discrimination entre sexe pour
ce qui est de l'abandon ou l'arrêt des études. Il y a
dépendance entre la déperdition et le sexe de l'enfant (p-value
du khi-deux=0,000), la pauvreté du ménage ( p-value du khi-deux
=0,005), le sexe du chef de ménage (p-value du khi-deux =0,000), son
âge(p-value=0,0025) et son éducation ou son niveau d'instruction (
p-value du khi-deux =0.000)et enfin entre déperdition et le type
d'école fréquentée par l'enfant (p-value du khi-deux
=0,024).
· Lien entre la fréquentation et les autres
facteurs :
Tableau 11 :
Fréquentation et sexe de l'enfant
sexe de l'enfant
|
Avez-vous été au moins à l'école
primaire ?
|
Total
|
Oui
|
Non
|
|
Masculin
|
957
|
134
|
1091
|
|
Féminin
|
954
|
141
|
1095
|
Total
|
1911
|
275
|
2186
|
Sources :
données de l'enquête nationale 1-2-3
Le tableau 11 renseigne qu'il n y a pas vraiment de
discrimination dans la fréquentation des enfants dans les
ménages. Pour ce qui est des garçons, 87.7% ont au moins
fréquenté l'école primaire contre 87.1% pour les filles.
L'accès n'est donc pas vraiment tributaire du genre. Situation due au
fait qu'en ville, les filles sont moins exposées aux contraintes comme
les travaux domestiques, les mariages précoces, etc.
Le test khi-carré par contre fait ressortir qu'il y a
une dépendance entre la fréquentation et la religion du chef de
ménage, le type d'école, le sexe et l'âge du chef de
ménage et le sexe de l'enfant avec un accent mis sur le niveau primaire.
· Impact des médias sur la scolarisation :
Nous tenons compte de la possession de certains biens par le
ménage dont la radio et le poste téléviseur pour cerner
l'impact pas du niveau de vie mais du fait de l'information sur le choix des
parents quant à l'éducation de leurs enfants.
Tableau 12: Education et télévision
Nombre de téléviseurs dans le ménage
|
avez-vous été au moins à l'école
primaire ?
|
Total
|
Oui
|
Non
|
|
0
|
703
|
129
|
832
|
|
=1
|
1208
|
146
|
1354
|
Total
|
1911
|
275
|
2186
|
Sources :
données de l'enquête nationale 1-2-3
Ce tableau montre que 63% d'enfants qui ont
fréquenté au moins l'école primaire ont au moins un
téléviseur chez eux. Au regard des résultats du test de
Khi-deux, il y a dépendance entre la scolarisation et le fait d'avoir un
téléviseur à la maison (p-value=0,001).
Tableau 13:
Education et radio
Nombre de radios dans le ménage
|
avez-vous été au moins à l'école
primaire ?
|
Total
|
Oui
|
Non
|
|
0
|
1476
|
223
|
1699
|
|
=1
|
435
|
52
|
487
|
Total
|
1911
|
275
|
2186
|
Sources :
données de l'enquête nationale 1-2-3
Au regard de ce tableau 13, on remarque que, 77% d'enfants qui
fréquentent n'ont pas de radios dans leurs ménages. Le test du
Khi-deux montre qu'il n'y a pas dépendance entre l'éducation est
le fait d'avoir une radio dans le ménage (p-value=0,151).
Chapitre troisième :
DETECTION DES VARIABLES EXPLICATIVES DE L'EDUCATION ET
APPLICATION DE LA METHODE CART
Dans ce chapitre, nous présenterons une analyse
empirique sur notre échantillon issu de l'enquête nationale 1-2-3.
Ce chapitre contient l'essentiel de notre travail en terme d'explication du
phénomène que nous étudions.
Ce chapitre commence par une brève présentation
de la méthode CART et son application dans le cas de la ville province
de Kinshasa et sera bouclé par l'interprétation des
résultats de notre recherche et une petite comparaison avec les
résultats des régressions de type « logit »
à la dernière section.
1. la
méthode CART27(*)
La régression consiste à produire un
modèle qui permet de prédire ou d'expliquer les valeurs d'une
variable à prédire (endogène) à partir des valeurs
d'une série de variables prédictives (exogènes). La
régression linéaire est certainement l'approche la plus connue en
analyse des données, mais d'autres méthodes, moins connues en
Économétrie mais plus populaire dans le domaine d'apprentissage
automatique, permettent de remplir cette tâche. C'est le cas de l'arbre
de décision qui de son coté est l'outil par excellence d'aide
à la décision et à l'
exploration
des données. Il permet de modéliser simplement, graphiquement
et rapidement un phénomène mesuré plus ou moins complexe.
Sa lisibilité, sa rapidité d'exécution et le peu
d'hypothèses nécessaires à priori expliquent sa
popularité actuelle dans les universités occidentales.
Dans le domaine d'aide à la décision (
informatique
décisionnelle et
datawarehouse) et du
data
mining, certains
algorithmes produisent
des « arbres de décision », utilisés pour
répartir une population d'individus (de clients par exemple) en groupes
homogènes, selon un ensemble de variables discriminantes (l'âge,
la catégorie socio-professionnelle, ...) et en fonction d'un objectif
fixé et connu (chiffres d'affaires, réponse à un mailing,
...).
À ce titre, cette technique fait partie des
méthodes d'
apprentissage
supervisé. Il s'agit de prédire avec le plus de
précision possible les valeurs prises par la variable à
prédire (objectif, variable cible, variable d'intérêt,
attribut classe, variable de sortie, ...) à partir d'un ensemble de
descripteurs (variables prédictives, variables discriminantes, variables
d'entrées, ...).
Cette technique est autant populaire en statistique qu'en
apprentissage automatique. Son succès réside en grande partie
à ses caractéristiques :
· lisibilité du modèle de
prédiction, l'arbre de décision, fourni. Cette
caractéristique est très importante, car le travail de l'analyste
consiste aussi à faire comprendre ses résultats afin d'emporter
l'adhésion des décideurs ;
· capacité à
sélectionner automatiquement les variables discriminantes dans un
fichier de données contenant un très grand nombre de variables
potentiellement intéressantes. En ce sens, un arbre de décision
constitue une technique exploratoire privilégiée pour
appréhender de gros fichiers de données.
C'est dans le souci d'appliquer ces méthodes qui ne
sont pas vraiment d'usage dans nos Universités congolaises que s'inscrit
cette section de notre travail.
1.1.
Construction d'un arbre de décision avec CART
La méthode CART a été
développée par Brieman, Friedman, Olshen et Stone en 1984. Cette
méthode se fonde sur deux idées clés :
· Partitionnement récursif d'un ensemble de
variables indépendantes ;
· Elagage (pruning) en utilisant des données de
validation.
1.1.1.
Partitionnement récursif :
Considérons un ensemble de variables
catégorielles.
Le partitionnement récursif divise l'espace des p variables en n
rectangles qui ne se chevauchent pas. Cette division est accomplie
récursivement.
Par exemple soit la variable et une valeur de cette variable. On
trouve que le partitionnement où < et > sépare bien les
données en deux ensembles disjoints. Ensuite une des deux parties est
à son tour divisée par une valeur de ou par la valeur d'une
autre variable. On aboutit à n rectangles si on continue la division n-1
fois.
L'idée est de créer n rectangles de telle sorte
que l'ensemble de données contenu dans un rectangle soit homogène
c'est-à-dire, contient des éléments qui ont les
mêmes propriétés.
Un exemple est donné par le graphique 1 avec deux
variables X1 (income ou revenus) et x2 (lot size ou surface
en pieds par mètre carré). Ces variables composées des
propriétaires (owners) et des non-propriétaires (non-owners).
Graphique 9 :
représentation des séries
L'application de l'algorithme CART va diviser l'espace (X1,
X2) en deux sous rectangles à partir d'une valeur telle que les deux
sous rectangles soient les plus homogènes que possible ( voir graphique
2).
Pour choisir la variable de segmentation sur un sommet,
l'algorithme s'appuie sur une technique très fruste : il teste
toutes les variables potentielles et choisit celle qui maximise un
critère donné. Il faut donc que le critère utilisé
caractérise la pureté (ou le gain en pureté) lors du
passage du sommet à segmenter vers les feuilles produites par la
segmentation. Il existe un grand nombre de critères informationnels ou
statistiques, les plus utilisés sont l'entropie de Shannon et le
coefficient de
Gini et leurs variantes.
Graphique 10 : le premier partitionnement
A noter que la division a créé deux rectangles
qui sont plus homogènes que le rectangle avant la division (Split). Le
rectangle supérieur contient des points qui sont davantage des
propriétaires (9 propriétaires et 3 non propriétaires)
tandis que le rectangle inférieur contient davantage de non
propriétaires (9 non propriétaires et 3 propriétaires).
Pour décider de cette division particulière,
CART a examiné chaque variable et toutes les valeurs possibles de
division pour chaque variable de façon à trouver la meilleure
division.
Les meilleures valeurs de division pour une variable sont
simplement les points-milieux entre des pairs de valeurs consécutives
pour la variable. Ces points de division sont rangés d'après la
façon dont ils réduisent l'«impureté»
(hétérogénéité de composition).
La réduction de l'impureté est définie
par l'impureté du rectangle avant la division moins la somme des
impuretés des deux rectangles qui résultent de la division. On
peut écrire mathématiquement :
IG (avant sep.)-[IG (fils1)+IG (fils2)]
Avec:
§ IG (avant sep.): l'impureté du rectangle avant
la division
§ IG (fils1) + IG (fils2) : la
somme des impuretés des deux rectangles qui résultent de la
division.
1.1.1.1. calcul de l'impureté :
Il existe plusieurs manières de mesurer
l'impureté. On va décrire la mesure la plus populaire de mesurer
cette impureté: l'indice de Gini.
Si on dénote les classes par k, k=1, 2, ..., C,
où C est le nombre total de classes pour la variable y, l'indice
d'impureté de Gini pour le rectangle A est défini par :
Où est la fraction
d'observations dans le rectangle A qui appartiennent à la classe k. On
note que I (A) = 0 si toutes les observations appartiennent à une classe
unique et I(A) est maximisé quand toutes les classes apparaissent en
proportion égales dans le rectangle A. Sa valeur maximale est.
Les divisions des variables vont se poursuivre jusqu'à
ce que tous les rectangles deviendront homogènes. On peut voir alors
comment le partitionnement récursif permet d'affiner l'ensemble des
rectangles pour devenir plus purs de la manière dont procède
l'algorithme. Le graphique 3 illustre le dernier partitionnement avec 9
rectangles purs. On note que chaque rectangle est pur, il contient les points
de données de juste une des deux classes.
Graphique 11 : nème partitionnement
La raison pour laquelle la méthode est appelée
algorithme d'arbre de classification est que chaque division peut être
figurée comme la division d'un noeud en deux noeuds successeurs. La
première division est montrée comme un branchement du noeud
racine de l'arbre.
Il est utile de noter que le type d'arbres
développés par CART (appelés arbres binaires) ont la
propriété que le nombre de noeuds feuilles est exactement un de
plus que le nombre de noeuds de décision.
1.1.2.
Elagage (pruning):
La seconde idée clé dans la procédure
CART, est celle qui utilise des données de validation pour
élaguer à posteriori l'arbre qui a grandi à partir des
données d'entraînement utilisant des données de validation
indépendantes. Cela a été une vraie innovation.
Auparavant, les méthodes ont été développées
de telle sorte qu'elles étaient basées sur l'idée d'un
partitionnement récursif mais elles ont utilisé des règles
pour éviter un grossissement excessif de l'arbre et le sur-apprentissage
(over-fitting) des données d'entraînement.
L'objectif étant de produire des groupes
homogènes lors de la construction d'un arbre, il paraît naturel de
fixer comme règle d'arrêt de construction de l'arbre la
constitution de groupes purs du point de vue de la variable à
prédire.
En effet, nous travaillons souvent sur un échantillon
que l'on espère représentatif d'une population. Tout l'enjeu est
donc de trouver la bonne mesure entre capter l'information utile, correspondant
réellement à une relation dans la population, et ingérer
les spécificités du fichier sur lequel on est en train de
travailler (l'échantillon dit d'apprentissage), correspondant en fait
à un artefact statistique. Autrement dit, il ne faut jamais oublier que
la performance de l'arbre est évaluée sur les données
mêmes qui ont servi à sa construction : plus le modèle
est complexe (plus l'arbre est grand, plus il a des branches, plus il a des
feuilles, plus l'on court le risque de voir ce modèle incapable
d'être extrapolé à de nouvelles données,
c'est-à-dire de rendre compte de la réalité que nous
essayons justement d'appréhender). En effet, si dans un cas
extrême on décide de faire pousser notre arbre le plus loin
possible, nous pouvons obtenir un arbre composé d'autant de feuilles que
d'individus dans l'échantillon d'apprentissage. Notre arbre ne commet
alors aucune erreur sur cet échantillon puisqu'il en épouse
toutes les caractéristiques : performance égale à
100%.
Dès lors que l'on applique ce modèle sur de
nouvelles données qui par nature n'ont pas toutes les
caractéristiques de notre échantillon d'apprentissage (il s'agit
simplement d'un autre échantillon) sa performance va donc se
dégrader pour à la limite se rapprocher de 0%.
Ainsi, lorsque l'on construit un arbre de décision, on
risque ce que l'on appelle un « sur-ajustement » du
modèle c'est-à-dire que le modèle semble performant
(son erreur moyenne est très faible) mais il ne l'est en
réalité pas du tout. Il va nous falloir trouver l'arbre le plus
petit possible ayant la plus grande performance possible. Plus
un arbre est petit et plus il sera stable dans ses prévisions futures
(en statistiques, le principe de parcimonie prévaut presque
toujours) ; plus un arbre est performant, plus il est satisfaisant pour
l'analyste. Il ne sert à rien de générer un modèle
de très bonne qualité, si cette qualité n'est pas
constante et se dégrade lorsque l'on applique ce modèle sur un
nouvel ensemble de données. Autrement dit, pour éviter un
sur-ajustement d'un arbres (c'est également vrai de tous les
modèles mathématiques que l'on pourrait construire), il convient
d'appliquer un « principe de parcimonie » et de
réaliser des « arbitrages
performance/complexité » des modèles utilisés.
À performance comparable, on préfèrera toujours le
modèle le plus simple, si l'on souhaite pouvoir utiliser ce
modèle sur de nouvelles données totalement inconnues.
a) Le
problème du sur-ajustement des modèles :
Pour réaliser cet arbitrage
performance/complexité des modèles utilisés il faut,
évaluer la performance d'un ou de plusieurs modèles sur les
données qui ont servi à sa construction (l'échantillon
d'apprentissage), mais également sur ce que l'on appelle un (ou
plusieurs) échantillon de test, c'est-à-dire des données
à notre disposition mais que nous décidons volontairement de ne
pas utiliser dans la construction de nos modèles[]. Tout se passe comme
si ces données de test étaient de nouvelles données, la
réalité. C'est notamment la stabilité de la performance de
nos modèles sur ces deux types d'échantillon nous permettra de
juger de son sur-ajustement potentiel et donc de sa capacité à
être utilisé avec un risque d'erreur maîtrisé dans
des conditions réelles où les données ne sont pas connues
à l'avance.
Dans le cas des arbres de décisions, plusieurs types de
solutions algorithmiques ont été envisagées pour tenter
d'éviter autant que possible un problème de sur-ajustement
potentiel des modèles : il s'agit des techniques dites de
pré ou de post élégage des arbres.
Certaines théories statistiques (voir les travaux du
mathématicien russe
Vladimir Vapnik)
vont même jusqu'à avoir pour objet de trouver l'optimum entre
l'erreur commise sur l'échantillon d'apprentissage et celle commise sur
l'échantillon de test. La théorie de Vapnik Chervonenkis,
«Structured Risk Minimization (SRM)», en utilisant une variable
appelée « VC dimension », fournit une
modélisation mathématique parfaite de la détermination de
l'optimum d'un modèle, utilisable par conséquent pour
générer des modèles qui assurent le meilleur compromis
entre qualité et robustesse du modèle.
Dans tous les cas, ces solutions algorithmiques sont
complémentaires des analyses de performances comparées et de
stabilité effectuées sur les échantillons d'apprentissage
et de test.
b) Le
Pré-élagage :
La première stratégie utilisable pour
éviter un sur-ajustement massif des arbres de décision consiste
à proposer des critères d'arrêt lors de la phase
d'expansion. C'est le principe du pré-élagage. Nous
considérons par exemple qu'une segmentation n'est plus nécessaire
lorsque le groupe est d'effectif trop faible ; ou encore, lorsque la
pureté d'un sommet a atteint un niveau suffisant, nous
considérons qu'il n'est plus nécessaire de le segmenter ;
autre critère souvent rencontré dans ce cadre, l'utilisation d'un
test statistique pour évaluer si la segmentation introduit un apport
d'information significatif quant à la prédiction des valeurs de
la variable à prédire.
c) Le
Post-élagage :
La seconde stratégie consiste à construire
l'arbre en deux temps : produire l'arbre le plus pur possible dans une
phase d'expansion en utilisant une première fraction de
l'échantillon de données (échantillon d'apprentissage
à ne pas confondre avec la totalité de l'échantillon, en
anglais « growing set » est moins ambigu) ; puis
effectuer une marche arrière pour réduire l'arbre, c'est la phase
de « post-élagage », en s'appuyant sur une autre
fraction des données de manière à optimiser les
performances de l'arbre. Selon les logiciels, cette seconde portion des
données est désignée par le terme d'échantillon de
validation ou échantillon de test, introduisant une confusion avec
l'échantillon utilisé pour mesurer les performances des
modèles. Le terme qui permet de le désigner sans
ambiguïté est « échantillon
d'élagage », traduction directe de l'appellation anglo-saxonne
« pruning set ».
d)
Affectation de la conclusion sur chaque feuille :
Une fois l'arbre construit, il faut préciser la
règle d'affectation dans les feuilles. A priori, si elles sont pures, la
réponse est évidente. Si ce n'est pas le cas, une règle
simple est de décider comme conclusion de la feuille la classe
majoritaire, celle qui est la plus représentée.
Cette technique très simple est la procédure
optimale dans un cadre très précis : les données sont
issues d'un tirage aléatoire simple dans la population
1.2.
Justification de la méthode :
Généralement, les modèles logistiques
sont utilisés pour la détermination des variables explicatives de
l'accès. Mais plusieurs remarques sont formulées à
l'attention de ces modèles.
1. Ils ne permettent pas de faire des inférences
correctes s'il y a des variables inobservées et qui déterminent
simultanément les deux variables dont on cherche à
déterminer la corrélation : exemple des
préférences intergénérationnelles du ménage
pour l'éducation agissent tant sur l'éducation des parents que
sur ceux des enfants ;
2. Ils ne permettent pas de faire des inférences
correctes en cas de présence d'effets d'interaction entre les variables.
Dans ces cas de figure, on est en présence
d'endogénéités qui rendent biaisées les
estimations, si on n'inclut pas une variable instrumentale approprié.
Avec la méthode CART ce problème
d'endogénéités ne se pose plus car :
3. CART est simple, il ne pose aucune hypothèse sur la
distribution des séries à utiliser ;
4. CART permet non seulement d'identifier les variables
explicatives de l'accès, mais aussi de les classer par ordre
d'importance.
2.
analyse empirique des données :
Dans cette dernière section de notre travail, il sera
essentiellement question de déterminer les variables qui expliquent
l'accès à l'éducation au sein des ménages. Cette
analyse s'intéressera seulement à 1911 (soit 87,4%) individus de
notre échantillon qui ont fréquenté au moins
l'école primaire. Pour ce faire, nous estimerons d'abord par la
méthode de maximum de vraisemblance un modèle logit qui nous
permettra de sélectionner les variables significatives de ce
phénomène (accès à l'éducation dans notre
cas) qui seront comparés avec celles qui seront déterminants
après construction de notre arbre de régression par la
méthode CART. Ensuite suivront l'interprétation des
résultats globaux de l'étude et une conclusion qui viendront
mettre fin respectivement à notre chapitre et à notre travail
tout entier.
2.1.
modèle logistique de choix binaire :
L'étude de l'économétrie des variables
qualitatives date des années 1940-1950. Ses premières
applications ont été menées dans le domaine de la
biologie, la sociologie, et de la psychologie. Ce n'est finalement que
récemment, que ces modèles (probit, logit et tobit) ont
été utilisés pour décrire les données
économiques avec notamment les travaux de Mac-Fadden(1971) et
Heckman(1976).
Le modèle de choix binaire ou dichotomique de type
« logit » admet pour variable expliquée, non pas un
codage quantitatif associé à la réalisation d'un
événement (comme dans le cas d'une spécification binaire),
mais la probabilité de cet événement, conditionnellement
aux variables exogènes. Ainsi on considère le modèle
suivant :
Où F(.) est la fonction de répartition .
Dans le cas du modèle logit, la fonction de
répartition F(.) appelé aussi courbe en S, correspond à la
fonction logistique
Il existe certaines propriétés du modèle
logit qui sont particulièrement utiles pour simplifier les calculs ainsi
que l'interprétation économique des résultats d'estimation
des paramètres â associés aux variables explicatives. Tout
d'abord, si l'on note, étant
donné la définition de la loi logistique, on remarque que
plusieurs égalités permettant de simplifier les calculs peuvent
être établies comme suit :
On peut écrire cette équation sous la
forme :
D'où :
Ce qui donne enfin :
Etant donné que le modèle logit définit
la probabilité associée à l'événement, comme la valeur de la
fonction de répartition de la loi logistique considérée au
point, on peut
écrire :
Avec
la probabilité relative du choix.
a. Estimation :
La spécification binaire d'une variable
expliquée soulève certains problèmes pour l'application de
la méthode des moindres carrés ordinaire afin d'estimer le
modèle.
2. Le choix du codage de la variable est totalement
arbitraire. Ce qui fait que le paramètre â du modèle n'est
pas interprétable ;
3. L'erreur ne peut prendre que deux valeurs, elle suit donc
une loi discrète, l'hypothèse de normalité des erreurs est
donc violée ;
4. La variance des erreurs est ce qui suggère de
fait une héteroscedasticité. Cependant, nous ne pouvons pas
appliquer la méthode des moindres carrés
généralisés car dépend du
paramètre â du modèle ;
5. Enfin, nous devons imposer une contrainte au
modèle :
qui peut se révéler non compatible avec les données.
Tous ses éléments indiquent clairement que nous
sommes dans l'impossibilité d'appliquer la méthode des MCO. Dans
ce cas, les paramètres des modèles logistiques sont
estimés par la méthode de maximum de vraisemblance (MV).
b. Elasticité, effet marginal et odds ratio :
1. On définit l'élasticité comme la variation en
pourcentage de la probabilité de survenue de
l'événement codé, suite à une
variation de 1% de la jième variable explicative :
.
Sachant que,
l'élasticité devient :
,
.
2. Si l'on note f(.) la fonction de densité des
résidus du modèle dichotomique logit, l'effet marginal
associé à la jième variable explicative est défini
par :
.
Puisque par définition f(.)>0, le signe de cette
dérivée est donc identique à celui de.
3. De façon générale, la quantité
représente le
rapport de la probabilité associée à
l'événement à la probabilité de non survenue de cet
événement : il s'agit de la cote
« odds ». Dans un modèle logit, cette cote
correspond simplement à la quantité : = qu'est « la cote
odds » ou « odds ratio ».
c. Interprétation des résultats :
Les résultats s'interprètent de la
manière suivante :
· La signification des coefficients à l'aide du
ratio z-statistique,
· La significativité globale de l'ajustement (=0) par la statistique qui suit sous
l'hypothèse nulle Ho, une distribution d'un à k degré de
liberté.
· Le pseudo- est donné
par : Avec,
Lr : valeur de la fonction du log-vraisemblance contrainte sous Ho. Et
Lu : valeur de la fonction du log-vraisemblance non contrainte.
2.2.
Modèle logit multinomial ordonné:
Il est de coutume d'appliquer les modèles logit de
choix binaire (ou encore modèles dichotomiques) dès que la
variable à expliquer ne peut prendre deux modalités. Mais dans la
pratique, une variable qualitative peut prendre aussi plusieurs
modalités comme par exemple : le choix entre autant de candidats
lors de la présidentielle de 2005 en RDC. Alors dans ce cas, les
modèles à choix multiple sont exigés.
Les modèles à choix multiple sont une
généralisation des modèles binaires. Dans ces
modèles la variable à expliquer, qualitative, n'est donc plus
binaire (0 et 1), mais polytomique (ou multinomiale). Nous
différencions, en fonction du type de la variable à expliquer les
modèles ordonnés et les modèles non ordonnés.
Dans ces modèles, les valeurs des coefficients des
modèles ne sont pas directement interprétables en terme de
propension marginale, seuls les signes des coefficients indiquent si la
variable agit positivement ou négativement sur la variable
latente28(*).
Les résultats d'estimation s'apprécient de la
même manière que pour les modèles de choix binaire.
3.
Présentation des résultats :
De ce qui suit, pour parvenir aux résultats de notre
étude, cinq régressions logistiques ont été faites
dont quatre sont de type binaires et un multinomiale ordonné. Enfin,
nous avons construit un arbre de régression pour hiérarchiser les
variables selon l'ordre d'importance dans l'explication du
phénomène sous étude.
3.1.
Codage des variables :
· La première régression sur notre variable
expliquée qui est le niveau d'étude atteint par l'enfant
(m13b-ens) a porté sur l'enseignement primaire. La variable
endogène qui avait quatre modalités (selon que (1) l'enfant a un
niveau primaire, (2) niveau secondaire, (3) suit un programme non formel, (4)
niveau universitaire) a été codifié binaire comme suit,
1 : l'enfant a un niveau primaire et 0 : autres niveaux.
· La deuxième régression a porté sur
le niveau secondaire et la variable endogène est codifiée comme
suit, 1 : niveau secondaire et 0 : autres niveaux.
· La troisième régression, 1 :
l'enfant suit un programme non formel et 0 : autres niveaux.
· La quatrième régression, 1 : niveau
universitaire et 0 : autres niveaux.
3.2.
Interprétation des résultats des modèles :
Pris globalement, tous les modèles sont statistiquement
valables, les sont
largement significatifs. Les pseudo- de tous les modèles
sont très faibles, mais il est tout de même important de savoir
que des tels résultats sont typiques des analyses transversales. Ce
travail ayant d'abord un objectif méthodologique, nous travaillerons
tout de même avec ces pseudo-.
Les valeurs estimées des paramètres d'un
modèle logistique ne sont pas directement interprétables en terme
de propensions marginales. C'est ainsi qu'on s'intéresse seulement
à leurs signes. Un signe positif (négatif respectivement)
indique qu'une augmentation de la variable explicative considérée
augmente (baisse respectivement) la chance de scolariser un enfant dans le
ménage. Toutefois pour mesurer et comparer les effets des variables
explicatives sur la probabilité qu'un enfant soit scolarisé, nous
avons calculé les effets marginaux, les élasticités et les
cotes odds.
3.2.1.
Modèle 1(régression du primaire) :
Dans ce modèle, la statistique de la log vraisemblance
LR=305,96 avec une probabilité associée au significative. De ce fait,
nous rejetons l'hypothèse nulle d'égalité des coefficients
associés aux variables du modèle. Toutes les variables sont
significatives à 5% de signification, à l'exception de la
variable religion qui le devient à 10%. Le test Gof (goodness-of-fit
test) de Pearson atteste que le modèle est donc bon sur le plan
statistique.
Sur le plan économique,
1. la taille du ménage agit négativement sur
l'éducation des enfants ; Les enfants issus de familles nombreuses
ont moins de chance d'être scolarisé.
2. la télévision est un facteur qui influence
négativement l'éducation au niveau primaire ; Les
ménages qui ont au moins un téléviseur ont moins de chance
de scolariser leurs enfants par rapport à ceux qui n'ont pas de
téléviseur ;
3. le sexe de l'enfant et la religion de ses parents
influencent positivement la probabilité de scolariser un enfant dans le
ménage ; les garçons sont favorisés par rapport aux
filles et plus un chef de ménage appartient à une confession
religieuse, plus il augmente la chance de scolariser ses enfants.
4. le sexe et l'age du chef de ménage agissent
négativement ; les chefs de ménage femmes ont moins de
chance de scolariser leurs enfants par rapport aux hommes. Plus le chef de
ménage est avancé en âge, moins ses enfants ont la chance
d'être scolarisé.
5. le type d'école fréquenté par l'enfant
agit positivement sur la probabilité d'être à
l'école ; mais pour cela, l'école doit être de type
« publique conventionnée ». Globalement, on dira que
le type d'école fréquentée par l'enfant est significatif
(le test en annexes donne p=0,0381).
6. le niveau d'étude du chef de ménage influence
négativement la scolarisation des enfants au primaire ; les parents
qui ont un niveau soit programme non formel, soit secondaire, soit
universitaire ont moins de chance de scolariser leurs enfants au primaire.
On dira ensuite, au regard des tableaux en annexes,
l'augmentation d'une unité de taille de ménage baisse la chance
que les enfants soient scolarisés au primaire de 0,95%, l'augmentation
d'une unité d'école publique conventionnée augmente cette
chance de 7%, le même raisonnement pour les autres variables.
Enfin,
trouver au moins une télévision dans un ménage a 0,595
fois plus de chance de se réaliser que de ne pas se réaliser. On
a en plus 1,24 fois plus de chance de trouver un chef de ménage masculin
dans un ménage que ne pas le trouver, un raisonnement similaire
s'applique aux autres variables.
3.2.2.
Modèle 2 (régression du secondaire) :
Au niveau secondaire, la statistique de la log likelihood
LR=161,51 avec une probabilité p=0,0000. De ce fait, on rejette
l'hypothèse nulle d'égalité des coefficients
associés aux variables. Le test Gof de Pearson donne une
probabilité largement significative p=0,3080, le modèle est
statistiquement validé.
Sur le plan économique, toutes les variables sont
significatives à 5% de signification, à l'exception du type
d'école fréquentée par l'enfant qui le devient à
10%. Ces variables sont la taille du ménage, la
télévision, l'âge et le sexe du chef de ménage,le
type d'école fréquentée, l'éducation du chef de
ménage et influencent positivement la probabilité de scolariser
un enfant dans le ménage.
Une augmentation d'une unité de taille de ménage
augmente la chance qu'un enfant soit scolarisé au niveau secondaire de
0,8%, l'augmentation d'une unité de télévision augmente
cette chance de 8,7%, l'augmentation d'une unité de chef de
ménage masculin de son côté augmente cette
probabilité de 21%, ainsi de suite.
La chance de trouver au moins une télévision
dans un ménage est de 1,43 fois plus de chance que ne pas le trouver,
trouver un chef de ménage de sexe masculin dans un ménage a 2,359
fois plus de chance que ne pas le trouver. Enfin, trouver un chef de
ménage de niveau secondaire a 1,1 fois plus de chance de se
réaliser que ne pas se réaliser.
3.2.3.
Modèle 3 (régression du non programme non formel):
Dans ce modèle, toutes les variables sont
significatives à 5% de signification avec la statistique LR=30,30
associée à une probabilité p=0,0000, on rejette donc
l'hypothèse nulle d'égalité des coefficients
associés aux variables exogènes. Le test Gof de Pearson (avec une
probabilité p=0,8658) justifie que le modèle est bon
statistiquement.
Du point de vue économique on voit que le statut
d'occupation du logement et l'âge du chef de ménage influencent
positivement l'éducation dans les ménages au niveau du programme
non formel. La part du revenu consacrée à l'éducation a
une influence négative. Plus cette part augmente, moins on a des
préférences pour ces types de formation ; on
préfère alors les formations formelles. Ces variables ont des
effets marginaux très faibles sur l'éducation ; mais les
cotes odds sont très élevées (1,447 pour le statut
d'occupation du logement, 0,356 pour la part de revenu consacrée
à l'enseignement, 1,053 pour l'âge du chef de ménage).
3.2.4.
Modèle 4 (régression du niveau universitaire) :
Dans ce modèle, toutes les variables sont
significatives au seuil de 5% avec LR=190,75 (p=0,0000). On rejette
l'hypothèse nulle d'égalité des coefficients
associés aux variables exogènes. Le test Gof de Pearson donne
une probabilité p=0,3353. D'où le modèle est
statistiquement bon.
Dans ce modèle les variables télévision,
part du revenu consacrée à l'éducation dans le
ménage, les dépenses journalière du ménage,
l'âge et l'éducation du chef de ménage (surtout
universitaire), influencent positivement l'éducation. Par contre, la
religion du chef de ménage et le type d'école
fréquenté par l'enfant influencent négativement.
L'augmentation d'une unité de type d'école
diminue la probabilité de scolariser de 1,6%, l'augmentation d'une
unité de télévision dans le ménage augmente cette
probabilité de 2% au niveau universitaire.
Enfin,
avoir une télévision dans un ménage a plus de chance de se
réaliser que de ne pas se réaliser, ainsi de suite.
3.2.5.
Modèle 5 (régression multinomiale) :
Pris ensemble, avec une variable endogène à
quatre modalités, la régression de choix multiple avec le
logiciel stata 9.2 nous donne le résultat suivant :
La statistique de la log likelihood LR=30,30 avec p=0,0000. On
rejette encore une dernière fois l'hypothèse nulle. Toutes les
variables sont significatives à 10% de signification. D'où, le
modèle est globalement bon. Le test Gof de Pearson donne une
probabilité p=0,9000.
On voit que la part du revenu consacré à
l'enseignement influence négativement la probabilité qu'un enfant
fréquente un quelconque niveau d'étude dans les ménages.
Le statut d'occupation du ménage et l'âge du chef de ménage
par contre influencent positivement. Cette régression donne le
même résultat que le programme formel.
La lecture du tableau 14 nous renseigne qu'il y a une seule
variable qui est significative dans toutes les régressions. Les autres
variables sont discriminées selon les niveaux d'enseignement à
l'exemple de taille de ménage qui influence l'éducation au
primaire et au secondaire seulement, pas ailleurs. La part du revenu
consacré à l'enseignement n'influence que le programme non formel
et le niveau universitaire, le sexe de l'enfant n'influence qu'au primaire.
Nous devons retenir que les signes des coefficients changent par rapport au
niveau d'étude considéré (voir tableau 14).
3.2.6.
Classification and regression tree :
La méthode CART donne un meilleur traitement aux
variables d'étude que le font d'autres méthodes et les
résultats d'estimation sont présentés sous forme
d'algorithmes ou « arbre » dont « les
branches » représentent les modalités des variables. Ce
classement des variables est fait selon le degré
d'homogénéité des modalités en deux sous groupes
selon qu'elles augmentent ou diminuent la probabilité d'occurrence de
l'événement sous étude. Dans notre étude c'est le
niveau d'étude atteint par l'enfant. L'algorithme ci-dessous
présente les résultats de notre étude :
Algorithme d'arbre de régression par la
méthode CART:
Supervised Learning 1 (C-RT)
|
Parameters
|
Classification tree (C-RT) parameters
|
Size before split
|
10
|
Pruning set size (%)
|
33
|
x-SE rule
|
1,00
|
Random generator
|
0
|
Show all tree seq (even if > 15)
|
1
|
Classifier performances
Error rate
|
0,3731
|
Values prediction
|
Confusion matrix
|
ValueRecall1-PrecisionPrimaire0,75760,3413Programme
non
formel0,00001,0000Secondaire0,54870,4196Universitaire0,00001,0000
|
PrimaireProgramme non
formelSecondaireUniversitaireSumPrimaire74702390986Programme
non
formel506011Secondaire37104510822Universitaire11081092Sum1134077701911
|
Classifier characteristics
Data description
Target attribute
|
m13b_ens (4 values)
|
# descriptors
|
13
|
Data partition
Growing set
|
1280
|
Pruning set
|
631
|
Trees sequence (# 21)
N°
|
# Leaves
|
Err (growing set)
|
Err (pruning set)
|
21
|
1
|
0,4664
|
0,5198
|
20
|
3
|
0,3922
|
0,4295
|
19
|
5
|
0,3766
|
0,4374
|
18
|
13
|
0,3508
|
0,4184
|
17
|
19
|
0,3320
|
0,4105
|
16
|
21
|
0,3266
|
0,4089
|
15
|
24
|
0,3187
|
0,4184
|
14
|
27
|
0,3117
|
0,4152
|
13
|
30
|
0,3055
|
0,4073
|
12
|
38
|
0,2930
|
0,4105
|
11
|
55
|
0,2687
|
0,4247
|
10
|
58
|
0,2648
|
0,4263
|
9
|
60
|
0,2625
|
0,4263
|
8
|
65
|
0,2570
|
0,4231
|
7
|
69
|
0,2531
|
0,4136
|
6
|
93
|
0,2344
|
0,4105
|
5
|
101
|
0,2289
|
0,4057
|
4
|
105
|
0,2266
|
0,4041
|
3
|
111
|
0,2234
|
0,4073
|
2
|
127
|
0,2172
|
0,4120
|
1
|
133
|
0,2156
|
0,4120
|
Tree description
Number of nodes
|
25
|
Number of leaves
|
13
|
Decision tree
· cmage < 44,5000 then m13b_ens =
Primaire (73,43 % of 399 examples)
· cmage >= 44,5000
o cmage < 52,5000
§ e5_tele < 0,5000
§ depjour$ < 9,2750 then m13b_ens =
Primaire (64,93 % of 134 examples)
§ depjour$ >= 9,2750 then m13b_ens =
Secondaire (100,00 % of 5 examples)
§ e5_tele >= 0,5000
§ q17_tmen < 4,5000 then m13b_ens =
Secondaire (75,00 % of 8 examples)
§ q17_tmen >= 4,5000
§ q17_tmen < 15,5000
§ m15_tec in [Privé,Public conventionné,,]
§ h5_stocu in [Propriétaire,Locataire,Location
vente,Logé gratuitement par un tiers,Autre]
§ m8b_reli in [Protestant,Sans religion,Autre
chrétien,Autre réligion,Musulman,Kimbanguiste,Animiste] then
m13b_ens = Secondaire (53,57 % of 25 examples)
§ m8b_reli in [Catholique] then m13b_ens =
Primaire (60,29 % of 68 examples)
§ h5_stocu in [Logé par l'employeur,Logé
concession familiale] then m13b_ens = Primaire (86,67 % of 13
examples)
§ m15_tec in [Public non conventionné]
§ cmeduc in [Universitaire,Primaire,Programme non
formel,9] then m13b_ens = Secondaire (60,53 % of 32 examples)
§ cmeduc in [Secondaire] then m13b_ens =
Primaire (58,82 % of 34 examples)
§ q17_tmen >= 15,5000 then m13b_ens =
Primaire (100,00 % of 4 examples)
o cmage >= 52,5000
§ depjour$ < 4,2800
§ e5_tele < 0,5000 then m13b_ens =
Primaire (58,72 % of 109 examples)
§ e5_tele >= 0,5000 then m13b_ens =
Secondaire (62,82 % of 78 examples)
§ depjour$ >= 4,2800 then m13b_ens =
Secondaire (60,14 % of 276 examples)
Computationtime:125ms. Created at 12/01/2008 17:49:45
a)
Matrice de confusion :
C'est un tableau de contingence confrontant les classes
obtenues (colonnes) et les classes désirées (lignes) pour
l'échantillon. Sur la diagonale principale on trouve donc les valeurs
bien classées, hors diagonale les éléments mal
classés ; la somme des valeurs sur une ligne donne le nombre
d'exemplaires théoriques de la catégorie. Si les classes sont
indépendantes, la position de l'erreur n'a aucune signification, si par
contre les classes ne sont pas indépendantes, on peut définir une
sorte de gradation dans les erreurs. Notre échantillon compte 1911
observations reparties entre les quatre classes. Cette répartition peut
être équitable ; ce qui n'est pas une nécessité
pour la bonne interprétation.
De la matrice de confusion en annexes ressortent trois
indicateurs qu'on définit comme suit :
· Le taux d'erreur global en resubstitution : c'est
le ratio entre le nombre d'observations bien classés par rapport par
rapport au nombre d'observation de l'échantillon ; Si on
considère notre matrice de confusion en annexes, on calcule. On dira donc que le taux
de reconnaissance est d'environ 63%.. Ce qui veut dire que le
taux le taux d'erreur est de 37%.
· Le taux d'erreur à priori : c'est le taux
d'erreur pour chaque catégorie d'observation ; si on
considère chaque classe individuellement, on fait 24% d'erreur pour
reconnaître la catégorie « primaire », 45%
d'erreur pour reconnaître la catégorie
« secondaire ». les autres catégories n'étant
pas reconnues.
·
Le taux d'erreur à posteriori : c'est le taux de mauvaises
classifications par rapport aux bonnes classifications pour une classe
donnée. Si on considère le système du point de vue des
réponses fournies, lorsqu'on déclare qu'une observation
appartient à la catégorie « primaire » on se
trompe 387 fois sur 1134 (soit 0,3413), il y a 0,4% de chance que ce soit une
observation de la catégorie « programme non
formel », 32,5% de chances que ce soit une observation de la
catégorie « secondaire » et enfin 0,9% de chance que
ce soit une observation de la catégorie
« universitaire ». en d'autres termes on dira, le taux de
fiabilité pour la catégorie « primaire » est
de 65,5%. Par le même type de raisonnement, on trouve les taux de
fiabilité des autres catégories. Pour la catégorie
« secondaire », on se trompe 326 fois sur 777 (soit
0,4196), il y a 31% de chances que ce soit un élément de
« primaire », 0,7% de chance que ce soit un
élément de la catégorie « programme non
formel », et enfin 10% de chances que ce soit de la catégorie
« universitaire ». En d'autres termes, le taux de
fiabilité pour la classe « secondaire » est de
58,3%. On ne se trompe pas pour les catégories « programme non
formel » et « universitaire ».
b)
Détermination de la taille de l'arbre :
L'algorithme utilisé par la méthode CART divise
les données en deux échantillons; les informations de ces
échantillons se trouvent dans la zone DATA PARTITION de l'arbre en
annexes.
· Le premier échantillon, dit d'expansion (growing
set) avec 1280 observations, permet de construire l'arbre. l'objectif est de
produire des feuilles aussi pures que possible. Cet arbre minimise RE sur
l'échantillon d'expansion. Bien entendu, il ne faut certainement pas
utiliser cet arbre pour la prédiction, il est trop
spécialisé, il colle exagérément aux données
d'expansion, ingérant des informations spécifiques à ce
fichier d'expansion;
· Le deuxième échantillon, dit
d'élagage (pruning set) avec 631 observations, sert à
réduire l'arbre. l'algorithme réduit peu à peu l'arbre
initial et à chaque étape, évalue les performances des
sous arbres candidats sur le fichier d'élagage. Nous pouvons ainsi
déterminer l'arbre optimal sur cet échantillon. Ici également,
l'arbre optimal n'est pas le modèle définitif.
L'arbre sélectionné, est celui que nous allons
utiliser pour la prédiction. Le principe est la préférence
à la simplicité (parcimonie).
Breiman et al. (1984) proposent de calculer l'écart
type SE de correspondant à l'arbre optimal, puis de choisir l'arbre le plus
simple dont la réduction de l'erreur set inférieur à. C'est une heuristique
comme une autre, le calcul de l'écart type est assez acrobatique et ce
seuil est tout à fait arbitraire, nous pourrions prendre comme
référence deux fois l'écart type, ou une autre valeur. Le
logiciel TANAGRA que nous avons utilisé facilite le calcul par une autre
approche que nous ne détaillons pas dans ce travail.
La zone TREE SEQUENCE de notre algorithme indique
l'évolution de la réduction de l'erreur RE en fonction du nombre de
feuilles de l'arbre, sur le fichier d'élagage. On peut retenir quatre
arbres dans cette zone :
1. l'arbre réduit à la racine (Tree with one
leaf, the root node) avec une feuille ;
2. l'arbre maximal (maximal tree
,« optimal » tree on growing set) avec 133
feuilles ;
3. l'arbre minimisant RE (optimal tree on the pruning set)
achuré en bleu par le logiciel, avec 105 feuilles;
4. l'arbre qui été produit (selected tree)
achuré en rouge par le logiciel, avec 13 feuilles.
L'arbre que nous avons construit a 12 noeuds feuilles
et 13 noeuds de décision (voir zone TREES SEQUENCE de l'arbre en
annexes). Le nombre total de noeuds est tel que renseigné
par la zone TREE DESCRIPTION de notre arbre en annexes.
c)
Interprétation de l'arbre :
· Accès au primaire :
Remarquons à partir de l'arbre en annexes que la
première segmentation des données s'opère sur la variable
cmage (âge du chef de ménage) avec un seuil de coupure de 44,5. La
deuxième segmentation sur la même variable, cette fois au seuil
52,5. La troisième s'opère sur la variable
télévision (e5-télé) au seuil 0,5. La
quatrième segmentation sur la taille de ménage (q17-tmen) au
seuil 4,5 et la cinquième segmentation s'est faite toujours sur cette
même variable ; mais cette fois ci au seuil 15,5. A ce niveau le
noeud terminal est pur (avec 100% d'éléments
homogènes).
De ce qui suit on dira donc que, si l'âge du chef de
ménage est élevé, ce qui détermine
l'éducation des enfants ou favorise l'accès au primaire c'est la
télévision. Pour ce, manquer de télévision dans le
ménage suffit pour favoriser l'accès au primaire.
La taille du ménage intervient lorsque l'âge du
chef de ménage est élevé et dans le ménage il y a
au moins une télévision. Dans ce cas, les ménages qui ont
une petite taille ont la facilité de scolariser leurs enfants. Les
autres variables n'interviennent qu'accessoirement.
· Accès au secondaire :
Comme au précédent, la première
segmentation se fait sur la variable taille du ménage au seuil 44,5, la
deuxième s'opère toujours sur la même variable ; mais
cette fois ci au seuil 0,5. La troisième segmentation s'opère sur
la variable dépenses journalières en dollar américain
(depjour). A ce niveau, le noeud feuille est pur, il ne contient que des
observations homogènes.
On dira donc qu'au secondaire, parmi les déterminants
de l'accès à l'éducation, l'âge du chef de
ménage est le plus décisif, suivi de télévision qui
agit positivement cette fois ci et enfin les dépenses
journalières qu'effectue le ménage en monnaie
américaine.
On peut l'expliquer de cette manière, si l'age du chef
de ménage est très élevé, ce qui détermine
l'accès au secondaire c'est la télévision. Cette fois,
contrairement au niveau primaire, avoir au moins une télévision
dans le ménage suffit pour favoriser l'éducation au secondaire.
Les dépenses journalières du ménage n'interviennent que
lorsque les deux variables ci hauts agissent autrement.
Le niveau universitaire et le programme non formel
n'étant pas esquissés par notre algorithme en annexes, nous
laissons la tâche aux jeunes chercheurs d'approfondir la recherche dans
ce domaine pour la meilleure compréhension du fonctionnement de
l'algorithme sous études.
Tableau 14 : Présentation des
résultats
Variables
|
Modèle 1
|
Modèle 2
|
Modèle 3
|
Modèle 4
|
Modèle 5
|
Correlation and regression tree
|
|
|
|
|
|
|
Primaire
|
secondaire
|
Taille du ménage
|
0 ,041
(-2,04)
|
0,042
(2,03)
|
|
|
|
(3)
|
|
Téléviseur
|
0,000
(-4,62)
|
0,001
(3,47)
|
|
0,000
(3,55)
|
|
(2)
|
(2)
|
Sexe de l'enfant
|
0,030
(2,16)
|
|
|
|
|
|
|
Religion du chef de ménage
|
0,080
(1,75)
|
|
|
0,010
(-2,57)
|
|
|
|
Sexe du chef de ménage
|
0,000
(-7,98)
|
|
|
|
|
|
|
Age du chef de ménage
|
0,000
(-12,63)
|
0,000
(6,39)
|
0,098
(1,65)
|
0,000
(5,85)
|
0,098
(1,65)
|
(1)
|
(1)
|
Ecole publique conventionnée
|
0,018
(2,36)
|
0,000
(9,96)
|
|
|
|
|
|
Chef a un niveau du type programme non formel
|
0,000
(-3,94)
|
0,080
(1,75)
|
|
|
|
|
|
Chef a un niveau secondaire
|
0,001
(-3,34)
|
|
|
|
|
|
|
Chef a un niveau universitaire
|
0,000
(-4,93)
|
0,070
(1,77)
|
|
0,007
(2,72)
|
|
|
|
Statut d'occupation du logement
|
|
|
0,013
(2,48)
|
|
0,013
(2,48)
|
|
|
Part du revenu consacré à l'enseignement
|
|
|
0.014
(-2,45)
|
0,000
(4,62)
|
0,014
(-2,45)
|
|
|
Type d'école de l'enfant
|
|
|
|
0,000
(-5,55)
|
|
|
|
Dépenses journalières du ménage
|
|
|
|
0,011
(2,56)
|
|
|
(3)
|
(.) : Z-statistic pour les régressions
logistiques et ordre de détermination pour CART
d)
Comparaison des résultats :
Les tableau 14 ci-haut et 15 ci-dessous nous renseignent que
toutes les variables décisives dans CART sont significatives dans les
régressions logistiques prises de façon détaillée
(c'est-à-dire on considère les variables significatives dans
chaque régression isolée). A l'exception de la dépense
journalière du ménage qui est segmentée dans CART, mais
significative seulement à la régression du niveau
universitaire.
La part du revenu consacrée à l'enseignement est
significative dans la régression du programme non formel et la
régression globale, mais n'est pas segmentée dans CART. Pour
cela, nous pouvons donc nous assurer que les résultats de ces deux
méthodes sont cohérents du point de vue statistique.
Tableau 15 : résultats comparés des
régressions logistiques et de la méthode CART
|
Modèle logistique
|
Méthode CART
|
Primaire
|
Secondaire
|
Niveau global
|
Primaire
|
Secondaire
|
1
|
Age du chef de ménage
|
Age du chef de ménage
|
Age du chef de ménage
|
Age du chef de ménage (1)
|
Age du chef de ménage (1)
|
|
2
|
Télévision
|
Télévision
|
|
Télévision (2)
|
Télévision (2)
|
3
|
Taille du ménage
|
Taille du ménage
|
|
Taille du ménage (3)
|
|
4
|
Sexe de l'enfant
|
|
|
|
|
5
|
Religion du chef de ménage
|
|
|
|
|
6
|
Sexe du chef de ménage
|
Sexe du chef de ménage
|
|
|
|
7
|
Type d'école fréquenté
|
Type d'école fréquenté
|
|
|
|
8
|
Education du chef de ménage
|
|
|
|
|
9
|
|
|
|
|
Dépense journalières du ménage (3)
|
10
|
|
|
Statut d'occupation du logement
|
|
|
11
|
|
|
Part du revenu consacré à l'éducation
|
|
|
(.) : Ordre de détermination dans
CART.
CONCLUSION GENERALE :
L'un des plus grands défis majeurs du monde moderne est
d'atteindre le plus haut niveau d'éducation de la population car aucun
pays n'a atteint le développement et la croissance économique et
sociale sans une population suffisante en qualité d'abord puis en
quantité.
L'éducation, comme les ressources géologiques,
climatiques et autres, est capable de favoriser le développement de
n'importe quel pays du monde, même les plus démunis et les plus
pauvres.
Beaucoup de pays ont compris que l'éducation est le
seul moyen d'accroître le bien être social et économique
quoique ses retombées se situent à long terme. L'éducation
comme moyen qui s'offre à toutes les nations d'asseoir une
démocratie durable comme d'aucuns le veulent est aussi le seul moyen de
propager les valeurs au sein de la population en général et de la
jeunesse en particulier.
En effet, malgré tous les bienfaits que propose
l'éducation maximum de la population d'un pays, beaucoup de pays ne
cessent de sombrer dans des situations chaotiques du secteur de
l'éducation avec comme conséquence
« l'analphabétisme » et le bas niveau intellectuel
de la majeure partie de la population. Cela est le cas de République
Démocratique du Congo.
Bien que la situation de l'éducation soit chaotique
dans ce pays pris dans son ensemble, dans la ville province de Kinshasa la
situation s'avère du moins acceptable bien que la majeure partie de la
population de ce pays soit pauvre, par conséquent présumée
ne pas être à même de supporter tous les coûts
qu'engage une éducation meilleure, dans des écoles
(universités) de qualité acceptable.
La population à scolariser ne cesse de
s'accroître ; mais se presse aux portes des écoles
déjà démunies du fait des crises de deux dernières
décennies passées dans les désordres politiques qui ont
occasionné des déséquilibres socioéconomiques.
Le travail que nous avons voulu présenter au public
chercheur s'était fixé pour l'un des objectifs d'identifier les
contraintes d'ordre socioéconomiques et démographiques
liés à l'accès à l'éducation des enfants
dans les ménages de Kinshasa. Pour y arriver, nous avons utilisé
les données de l'enquête nationale 1-2-3 réalisée en
2004.
Dans l'échantillon sous études, il s'est
avéré qu'il n'y a pas des disparités entre sexes des
enfants dans l'ensemble de ménages. L'âge des enfants est compris
entre 5 et 25 ans et de ces enfants, 63,1% sont issus des familles pauvres.
Dans l'ensemble de la population, la déperdition est souvent due
à l'impossibilité financière des chefs de
ménages.
En effet, tout au long de cette étude, nous avons
cherché à expliquer les facteurs qui favorisent l'accès
à l'éducation dans tous les degrés formel et non formel en
RDC. Pour ce faire, le niveau d'étude atteint par l'enfant dans le
ménage a été choisi comme variable endogène de
notre étude. L'économiste étant un homme qui fait parler
les chiffres, les données de l'enquête nationale 1-2-3 ont
été soumises à trois analyses empiriques
(régressions logistiques binaires, de choix multiple et l'arbre de
régression par la méthode CART).
De ces analyses, il est ressorti la conclusion selon
laquelle, il y a réellement des facteurs socioéconomiques et
démographiques qui influencent l'éducation des enfants au sein
des ménages et cela à tous les sens selon les niveaux
d'étude atteint par l'enfant. Ces facteurs sont : la taille du
ménage, la télévision, le sexe de l'enfant, la religion du
chef de ménage, le type d'école fréquenté par
l'enfant, l'éducation du chef de ménage, l'âge du chef du
ménage, les dépenses journalières du ménage, le
statut d'occupation du logement et la part du revenu consacrée à
l'enseignement. Bien que de façon générale ces facteurs
expliquent l'éducation prise globalement, c'est-à-dire tous les
niveaux confondus, du point de vue empirique cette étude confirme
l'existence des déterminants différenciés selon le niveau
d'étude atteint par l'enfant.
Nous devons soulignés que contrairement à la
plupart de travaux qui ont fait l'objet de notre revue de
littérature , qui se sont limités seulement à
détecter les facteurs explicatifs de l'éducation, dans notre
étude, en plus de ce qu'ont fait nos prédécesseurs et loin
de ne se limiter qu'à la simple détection des différentes
variables explicatives, nous avons construit un arbre de régression par
la méthode CART, méthode peu utilisée, on peut même
dire jamais utilisée à l'Université de Kinshasa. Cet
arbre nous a permis de classifier ces facteurs selon l'ordre d'importance des
variables dans l'explication du phénomène
« éducation des enfants » dans les
ménages.
Par ailleurs, on retiendra par exemple qu'au primaire les
facteurs déterminants sont la taille du ménage, la
télévision, le sexe de l'enfant, la religion du chef de
ménage, le sexe et l'âge du chef de ménage, le type
d'école fréquenté par l'enfant et l'éducation du
chef de ménage. A ce niveau le privilège pour restructurer le
secteur d'éducation primaire doit être accordé d'abord
à l'âge du chef de ménage, à la
télévision et la taille du ménage respectivement.
Au niveau secondaire, les déterminants ne sont pas
très différents du primaire, sauf que les signes de ceux - ci
diffèrent parfois du fait des différentiations qu'on peut
établir entre les enfants de divers âges dans la perception des
phénomènes. Les facteurs déterminants sont la taille
du ménage, la télévision, le sexe du chef de
ménage, l'âge du chef de ménage et le niveau de
pauvreté du ménage. Parmi ces facteurs, les plus
déterminants sont respectivement l'âge du chef de ménage,
la télévision et le niveau de pauvreté du ménage
(dépense journalière du ménage).
Au niveau universitaire, les facteurs déterminants
sont : la télévision, la religion et l'âge du chef de
ménage, le type d'école fréquentée,
l'éducation du chef de ménage, la part du revenu consacré
à l'éducation et le niveau de pauvreté. Au programme non
formel par ailleurs, ce sont l'âge du chef de ménage, le statut
d'occupation du logement et la part du revenu consacré à
l'éducation. La relation entre l'éducation et la pauvreté
se fait sentir plus au niveau universitaire et au programme non formel ; A
ces deux niveaux, le revenu du ménage conditionne
l'éducation : positivement au niveau universitaire et
négativement au programme formel.
L'éducation ayant pour l'une des finalités la
formation de l'élite nationale, ce qui est un atout majeur pour le
développement et la croissance d'un pays, l'Etat doit intervenir pour
accroître l'efficacité du système éducatif
congolais. Aussi, les ménages et les autres partenaires doivent - ils
accompagner les efforts de l'Etat pour la réussite de la
rénovation du système éducatif et de l'éducation au
sein des ménages et des familles, cellules de base d'une nation.
Ainsi, nous avons vérifié les hypothèses
de notre étude et les objectifs assignés sont atteints.
·
Suggestions et recommandations :
La tâche de l'éducation de la population et de
la formation du capital humain d'un pays revient à l'Etat qui a le
monopole de préparer la relève pour pérenniser le
développement et la croissance économique et sociale de la
nation.
A l'issu de toutes les assises nationales et internationales
sur l'éducation qui ont connu la participation de la RDC, il s'est
avéré que celle-ci a pris les engagements de mettre en oeuvre
tous ses moyens possibles pour atteindre l'éducation pour tous tel que
prévu par la conférence de Jomtien ; mais jusqu'à ces
jours, la RDC est encore loin d'atteindre l'éducation pour tous et pire,
le taux d'analphabétisation va crescendo. Ce qui n'est pas une bonne
alerte pour le développement tant attendu par plus d'un. D'où,
l'implication de l'Etat doit devenir une réalité et non plus un
slogan de bonnes intentions.
L'Etat doit assurer au préalable l'éducation,
surtout au niveau primaire, à défaut la rendre gratuite afin de
permettre à toutes les couches sociales d'y avoir accès pour
mener au maximum le taux d'alphabétisation.
L'Etat en tant que chef d'orchestre de l'organisation des
secteurs sociaux dans un pays se voit attribuer une lourde et grande
responsabilité dans le redressement du système éducatif.
La responsabilité de ses partenaires à l'éducation est
aussi nécessaire.
Dans l'accomplissement de ces responsabilités qui
incombent en grande partie à l'Etat, les autres partenaires doivent
mener leurs actions dans le sens d'apporter leurs contributions tant soit peu
à la redynamisation de ce secteur. C'est pourquoi nos recommandations
sont formulées à l'endroit de l'Etat et de ses partenaires.
1. A l'Etat nous recommandons et suggérons ce qui
suit :
· Comme il existe un lien entre la scolarisation et le
niveau de pauvreté, son intervention doit être accrue au sens
d'augmenter le niveau de vie des ménages qui supportent les coûts
de l'éducation ;
· suite à la discrimination des sexes des enfants
dans la scolarisation au primaire, son intervention est exigée pour
briser ce déséquilibre ;
· Il existe une forte relation entre la scolarisation et
la religion des parents au niveau primaire ; l'Etat doit encourager les
confessions religieuses à offrir plus en matière
d'éducation tout en les encadrant et en accompagnant leurs actions.
· Pour améliorer l'accès à
l'éducation, l'Etat doit veiller à ce que l'offre ne
dépende pas de la demande d'éducation car celle-ci est
déjà confrontée à une infrastructure vétuste
et insuffisante.
· Enfin, L'Etat doit mettre en place une politique
d'habitat adéquate vu qu'il y a relation entre le logement et
l'éducation ; ce qui peut faciliter la probabilité de
scolariser les enfants au sein des ménages.
2. Aux chefs de manages :
· Il doivent veiller à ce que le nombre d'enfants
dans les ménages dépende de leur revenu et moyens de
survie ;
· Ils doivent mettre les jeunes enfants à l'abri
des méfaits de la télévision ;
· Ils doivent éviter d'avoir les enfants au
début du troisième âge.
3. Aux autres partenaires nationaux et internationaux, Ils
doivent accompagner et suivre les actions de l'Etat car il gère
très mal le secteur social, porteur du bien-être de la
population.
ANNEXES :
Tableau 1 : Raisons d'arrêt des études
Raisons d'arrêt des études
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
Impossibilité financière parents
|
288
|
43,3
|
|
Préférence pour un apprentissage
|
34
|
5,1
|
|
Grossesse, mariage
|
26
|
3,9
|
|
Handicap, maladie
|
19
|
2,9
|
|
Echec scolaire
|
16
|
2,4
|
|
Trop jeune
|
212
|
31,9
|
|
Ecoles trop éloignées
|
3
|
,5
|
|
Etudes achevées
|
43
|
6,5
|
|
Autres
|
24
|
3,6
|
|
Total
|
665
|
100,0
|
Tableau 2 :
Pauvreté et accès à l'école
Pauvreté par les dépenses alimentaires
|
Avez-vous été au moins à l'école
primaire ?
|
Total
|
Oui
|
Non
|
|
Pauvres
|
1188
|
191
|
1379
|
Non pauvres
|
723
|
84
|
807
|
Total
|
1911
|
275
|
2186
|
Tableau 3 :
Pauvreté et raison d'arrêt des études
Pourquoi avez-vous arrêté vos études ?
|
Pauvreté par les dépenses alimentaires
|
Total
|
|
Pauvres
|
Non pauvres
|
|
|
Impossibilité financière parents
|
225
|
63
|
288
|
|
Préférence pour un apprentissage
|
22
|
12
|
34
|
|
Grossesse, mariage
|
20
|
6
|
26
|
|
Handicap, maladie
|
174
|
76
|
250
|
|
Echec scolaire
|
23
|
20
|
43
|
|
Autres
|
14
|
10
|
24
|
Total
|
478
|
187
|
665
|
Tableau 4 :
fréquentation et religion de l'individu
Religion Pratiquée
|
Avez-vous été au moins à l'école
primaire ?
|
Total
|
|
Oui
|
Non
|
|
|
Catholique
|
610
|
80
|
690
|
|
Protestant
|
356
|
46
|
402
|
|
Kimbanguiste
|
82
|
13
|
95
|
|
Musulman
|
20
|
4
|
24
|
|
Autre chrétien
|
701
|
108
|
809
|
|
Animiste
|
17
|
7
|
24
|
|
Sans religion
|
110
|
17
|
127
|
|
Autre religion
|
15
|
0
|
15
|
Total
|
1911
|
275
|
2186
|
Tableau 5 : fréquentation et taille du ménage
Taille de ménage
|
Avez-vous été au moins à l'école
primaire ?
|
Total
|
|
Oui
|
Non
|
|
|
2
|
9
|
0
|
9
|
|
3
|
36
|
1
|
37
|
|
4
|
71
|
9
|
80
|
|
5
|
182
|
24
|
206
|
|
6
|
250
|
42
|
292
|
|
7
|
291
|
45
|
336
|
|
>8
|
1072
|
154
|
1226
|
Total
|
1911
|
275
|
2186
|
Graphique 1 :
pauvreté et niveau d'étude atteint par l'enfant
Graphique 2 : sexe de
l'enfant et raison de déperdition
Tableau 6 : Test Khi-deux de la relation
éducation- pauvreté
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
12,656
|
2
|
,002
|
Rapport de vraisemblance
|
12,228
|
2
|
,002
|
Association linéaire par linéaire
|
4,241
|
1
|
,039
|
Nombre d'observations valides
|
1911
|
|
|
Tableau 7 : Tests du Khi-deux déperdition
et sexe de l'enfant
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
31,034
|
7
|
,000
|
Rapport de vraisemblance
|
41,117
|
7
|
,000
|
Association linéaire par linéaire
|
,965
|
1
|
,326
|
Nombre d'observations valides
|
665
|
|
|
Tableau 8 : Test Khi-deux déperdition et
pauvreté du ménage
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
16,768
|
5
|
,005
|
Rapport de vraisemblance
|
16,199
|
5
|
,006
|
Association linéaire par linéaire
|
11,224
|
1
|
,001
|
Nombre d'observations valides
|
665
|
|
|
Tableau 9 : Tests du Khi-deux déperdition
et sexe du chef de ménage
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
50,601
|
4
|
,000
|
Rapport de vraisemblance
|
54,441
|
4
|
,000
|
Association linéaire par linéaire
|
37,540
|
1
|
,000
|
Nombre d'observations valides
|
665
|
|
|
Tableau 10 : Tests du Khi-deux déperdition
et type d'école fréquenté
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
7,499
|
2
|
,024
|
Rapport de vraisemblance
|
7,672
|
2
|
,022
|
Association linéaire par linéaire
|
3,067
|
1
|
,080
|
Nombre d'observations valides
|
390
|
|
|
Tableau 11: Tests du Khi-deux déperdition et
sexe du chef de ménage
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
52,085
|
3
|
,000
|
Rapport de vraisemblance
|
53,820
|
3
|
,000
|
Association linéaire par linéaire
|
40,959
|
1
|
,000b
|
Nombre d'observations valides
|
634
|
|
|
.
Tableau 12 : Tests du Khi-deux de
fréquentation et éducation du chef de ménage
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
5,951
|
3
|
,014
|
Rapport de vraisemblance
|
6,213
|
3
|
,102
|
Association linéaire par linéaire
|
2,612
|
1
|
,106
|
Nombre d'observations valides
|
2128
|
|
|
Tableau 13 : Tests du Khi-deux radio et faire au
moins l'école primaire
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
2,062
|
1
|
,151
|
Correction pour la continuité
|
1,846
|
1
|
,174
|
Rapport de vraisemblance
|
2,132
|
1
|
,144
|
Test exact de Fisher
|
|
|
|
Association linéaire par linéaire
|
2,061
|
1
|
,151
|
Nombre d'observations valides
|
2186
|
|
|
Tableau 14 : Tests du Khi-deux
téléviseur et faire au moins l'école primaire
|
Valeur
|
ddl
|
Signification asymptotique (bilatérale)
|
Khi-deux de Pearson
|
10,448
|
1
|
,001
|
Correction pour la continuité
|
10,023
|
1
|
,002
|
Rapport de vraisemblance
|
10,239
|
1
|
,001
|
Test exact de Fisher
|
|
|
|
Association linéaire par linéaire
|
10,443
|
1
|
,001
|
Nombre d'observations valides
|
2186
|
|
|
Tableau 15 : statistiques descriptives des variables
quantitatives des modèles
|
Taille du ménage
|
Part du revenu consacré à l'enseignement
|
Dépenses journalières
|
Age du chef de ménage
|
Mean
|
8.213175
|
0.056144
|
0.071308
|
49.07136
|
Median
|
8.000000
|
0.040000
|
0.050000
|
48.00000
|
Maximum
|
20.00000
|
0.440000
|
0.700000
|
77.00000
|
Minimum
|
2.000000
|
0.000000
|
0.010000
|
24.00000
|
Std. Dev.
|
2.845741
|
0.060727
|
0.068866
|
9.118916
|
Skewness
|
0.881488
|
1.627696
|
4.691033
|
0.363267
|
Kurtosis
|
4.320187
|
6.319517
|
35.88695
|
3.053240
|
|
|
|
|
|
Jarque-Bera
|
441.8433
|
1968.927
|
106528.8
|
48.33671
|
Probability
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
0.000000
|
|
|
|
|
|
Observations
|
2186
|
2186
|
2186
|
2186
|
1. régression du primaire :
. logit m13b_ens1 q17_tmen e5_tele m3_sexe
m8b_reli parensg cmsex cmage m15_tec2 m15_tec3 cmeduc2 cmeduc3 cmeduc4
pauvrali
Logistic regression Number of
obs = 1894
LR chi2(13)
= 305.96
Prob >
chi2 = 0.0000
Log likelihood = -1159.2304 Pseudo R2
= 0.1166
------------------------------------------------------------------------------
m13b_ens1 | Coef. Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
q17_tmen | -.0382064 .0187238 -2.04 0.041
-.0749045 -.0015084
e5_tele | -.5190149 .1123722 -4.62 0.000
-.7392603 -.2987695
m3_sexe | .2170805 .1002847 2.16 0.030
.0205262 .4136349
m8b_reli | .0444016 .0254002 1.75 0.080
-.0053819 .0941851
parensg | -.0080365 .0090871 -0.88 0.376
-.0258469 .0097739
cmsex | -1.186294 .148573 -7.98 0.000
-1.477492 -.8950967
cmage | -.0873491 .0069137 -12.63 0.000
-.1008998 -.0737984
m15_tec2 | .2812516 .1193654 2.36 0.018
.0472997 .5152035
m15_tec3 | .0475517 .1392544 0.34 0.733
-.2253818 .3204853
cmeduc2 | -.6152853 .1562376 -3.94 0.000
-.9215054 -.3090652
cmeduc3 | -1.139606 .341499 -3.34 0.001
-1.808932 -.47028
cmeduc4 | -.9130472 .1851638 -4.93 0.000
-1.275962 -.5501328
pauvrali | .0668372 .1097204 0.61 0.542
-.1482109 .2818854
_cons | 6.430455 .5447657 11.80 0.000
5.362733 7.498176
------------------------------------------------------------------------------
. test m15_tec2 m15_tec3
( 1) m15_tec2 = 0
( 2) m15_tec3 = 0
chi2( 2) = 6.54
Prob > chi2 = 0.0381
. test cmeduc2 cmeduc3 cmeduc4
( 1) cmeduc2 = 0
( 2) cmeduc3 = 0
( 3) cmeduc4 = 0
chi2( 3) = 27.78
Prob > chi2 = 0.0000
. estat ic
------------------------------------------------------------------------------
Model | Obs ll(null) ll(model) df
AIC BIC
-------------+----------------------------------------------------------------
. | 1894 -1312.212 -1159.23 14
2346.461 2424.111
------------------------------------------------------------------------------
. mfx compute, dydx at(mean)
Marginal effects after logit
y = Pr(m13b_ens1) (predict)
= .51583395
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95%
C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
q17_tmen | -.009542 .00468 -2.04 0.041 -.018707
-.000377 8.23865
e5_tele*| -.1284758 .02738 -4.69 0.000 -.182144
-.074808 .633052
m3_sexe | .0542157 .02505 2.16 0.030 .005126
.103305 1.49947
m8b_reli | .0110893 .00634 1.75 0.080 -.001344
.023523 3.21595
parensg | -.0020071 .00227 -0.88 0.376 -.006455
.002441 5.83433
cmsex | -.2962762 .0371 -7.99 0.000 -.368987
-.223565 1.17159
cmage | -.0218154 .00173 -12.64 0.000 -.025198
-.018433 49.4857
m15_tec2*| .070091 .02963 2.37 0.018 .012012
.12817 .44773
m15_tec3*| .0118703 .03474 0.34 0.733 -.056224
.079964 .238648
cmeduc2*| -.1523415 .03804 -4.00 0.000 -.226896
-.077787 .537487
cmeduc3*| -.2637565 .0665 -3.97 0.000 -.394091
-.133422 .032207
cmeduc4*| -.2229315 .04294 -5.19 0.000 -.307085
-.138778 .249736
pauvrali*| .0166865 .02738 0.61 0.542 -.036976
.070349 .37962
------------------------------------------------------------------------------
. mfx compute, dyex at(mean)
Elasticities after logit
y = Pr(m13b_ens1) (predict)
= .51583395
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/ex Std. Err. z P>|z| [ 95%
C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
q17_tmen | -.0786134 .03853 -2.04 0.041 -.154122
-.003105 8.23865
e5_tele | -.0820584 .01776 -4.62 0.000 -.116877
-.04724 .633052
m3_sexe | .0812949 .03756 2.16 0.030 .007687
.154903 1.49947
m8b_reli | .0356625 .0204 1.75 0.080 -.004323
.075648 3.21595
parensg | -.0117102 .01324 -0.88 0.376 -.037662
.014241 5.83433
cmsex | -.3471156 .04346 -7.99 0.000 -.432303
-.261928 1.17159
cmage | -1.07955 .08541 -12.64 0.000 -1.24695
-.912147 49.4857
m15_tec2 | .0314496 .01335 2.36 0.018 .005289
.05761 .44773
m15_tec3 | .0028342 .0083 0.34 0.733 -.013433
.019102 .238648
cmeduc2 | -.082594 .02097 -3.94 0.000 -.123694
-.041494 .537487
cmeduc3 | -.0091666 .00275 -3.34 0.001 -.014551
-.003782 .032207
cmeduc4 | -.056948 .01155 -4.93 0.000 -.079578
-.034318 .249736
pauvrali | .0063368 .0104 0.61 0.542 -.014052
.026725 .37962
------------------------------------------------------------------------------
. estat gof
Logistic model for m13b_ens1, goodness-of-fit test
number of observations = 1894
number of covariate patterns = 1117
Pearson chi2(1103) = 1292.27
Prob > chi2 = 0.1520
. lroc
Logistic model for m13b_ens1
number of observations = 1894
area under ROC curve = 0.7219
. logistic m13b_ens1 q17_tmen e5_tele m3_sexe m8b_reli
parensg cmsex cmage m15_tec2 m15_tec3 cmeduc2 cmeduc3 cmeduc4 pauvrali
Logistic regression Number of
obs = 1894
LR chi2(13)
= 305.96
Prob >
chi2 = 0.0000
Log likelihood = -1159.2304 Pseudo R2
= 0.1166
------------------------------------------------------------------------------
m13b_ens1 | Odds Ratio Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
q17_tmen | .9625142 .018022 -2.04 0.041
.9278321 .9984928
e5_tele | .5951065 .0668734 -4.62 0.000
.477467 .7417304
m3_sexe | 1.242444 .1245981 2.16 0.030
1.020738 1.512305
m8b_reli | 1.045402 .0265534 1.75 0.080
.9946325 1.098763
parensg | .9919957 .0090144 -0.88 0.376
.9744842 1.009822
cmsex | .3053507 .0453669 -7.98 0.000
.2282093 .4085681
cmage | .9163572 .0063355 -12.63 0.000
.9040236 .9288589
m15_tec2 | 1.324787 .1581337 2.36 0.018
1.048436 1.673979
m15_tec3 | 1.0487 .1460361 0.34 0.733
.7982114 1.377796
cmeduc2 | .5404867 .0844443 -3.94 0.000
.3979196 .7341329
cmeduc3 | .3199451 .1092609 -3.34 0.001
.1638291 .6248273
cmeduc4 | .4012995 .0743062 -4.93 0.000
.2791624 .5768732
pauvrali | 1.069121 .1173045 0.61 0.542
.8622493 1.325627
------------------------------------------------------------------------------
2. Regression du secondaire:
. logit m13b_ens2 q17_tmen e5_tele m15_tec cmsex
cmage cmeduc2 cmeduc3
Logistic regression Number of
obs = 1894
LR chi2(7)
= 161.50
Prob >
chi2 = 0.0000
Log likelihood = -1214.9894 Pseudo R2
= 0.0623
------------------------------------------------------------------------------
m13b_ens2 | Coef. Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
q17_tmen | .0353505 .0173722 2.03 0.042
.0013016 .0693994
e5_tele | .3593313 .1035805 3.47 0.001
.1563173 .5623453
m15_tec | .116865 .0666612 1.75 0.080
-.0137885 .2475185
cmsex | .8583547 .1343492 6.39 0.000
.5950351 1.121674
cmage | .0598274 .0060049 9.96 0.000
.048058 .0715968
cmeduc2 | .0964395 .1012973 0.95 0.341
-.1020995 .2949785
cmeduc3 | .5136868 .2904684 1.77 0.077
-.0556207 1.082994
_cons | -5.068405 .4505342 -11.25 0.000
-5.951436 -4.185374
------------------------------------------------------------------------------
. test cmeduc2 cmeduc3
( 1) cmeduc2 = 0
( 2) cmeduc3 = 0
chi2( 2) = 3.56
Prob > chi2 = 0.1687
. estat ic
------------------------------------------------------------------------------
Model | Obs ll(null) ll(model) df
AIC BIC
-------------+----------------------------------------------------------------
. | 1894 -1295.738 -1214.989 8
2445.979 2490.35
------------------------------------------------------------------------------
. mfx compute, dydx at(mean)
Marginal effects after logit
y = Pr(m13b_ens2) (predict)
= .42798042
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95%
C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
q17_tmen | .0086543 .00425 2.04 0.042 .00032
.016988 8.23865
e5_tele*| .087102 .02478 3.52 0.000 .038542
.135662 .633052
m15_tec | .0286101 .01632 1.75 0.080 -.003374
.060595 1.92503
cmsex | .2101365 .03288 6.39 0.000 .145693
.27458 1.17159
cmage | .0146465 .00147 9.98 0.000 .011769
.017524 49.4857
cmeduc2*| .023593 .02476 0.95 0.341 -.024933
.072119 .537487
cmeduc3*| .1276425 .07182 1.78 0.076 -.013118
.268403 .032207
------------------------------------------------------------------------------
. mfx compute, dyex at(mean)
Elasticities after logit
y = Pr(m13b_ens2) (predict)
= .42798042
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/ex Std. Err. z P>|z| [ 95%
C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
q17_tmen | .0712995 .03503 2.04 0.042 .00264
.139959 8.23865
e5_tele | .055689 .01605 3.47 0.001 .024238
.08714 .633052
m15_tec | .0550752 .03141 1.75 0.080 -.006496
.116646 1.92503
cmsex | .2461948 .03852 6.39 0.000 .170693
.321697 1.17159
cmage | .7247946 .07265 9.98 0.000 .582406
.867183 49.4857
cmeduc2 | .0126899 .01333 0.95 0.341 -.013434
.038813 .537487
cmeduc3 | .0040503 .00229 1.77 0.077 -.00044
.00854 .032207
------------------------------------------------------------------------------
. estat gof
Logistic model for m13b_ens2, goodness-of-fit test
number of observations = 1894
number of covariate patterns = 709
Pearson chi2(701) = 906.54
Prob > chi2 = 0.3080
. logistic m13b_ens2 q17_tmen e5_tele m15_tec cmsex cmage
cmeduc2 cmeduc3
Logistic regression Number of
obs = 1894
LR chi2(7)
= 161.50
Prob >
chi2 = 0.0000
Log likelihood = -1214.9894 Pseudo R2
= 0.0623
------------------------------------------------------------------------------
m13b_ens2 | Odds Ratio Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
q17_tmen | 1.035983 .0179973 2.03 0.042
1.001302 1.071864
e5_tele | 1.432371 .1483657 3.47 0.001
1.169197 1.754783
m15_tec | 1.123968 .074925 1.75 0.080
.9863061 1.280843
cmsex | 2.359276 .3169668 6.39 0.000
1.813095 3.06999
cmage | 1.061653 .0063751 9.96 0.000
1.049232 1.074222
cmeduc2 | 1.101243 .1115529 0.95 0.341
.9029397 1.343097
cmeduc3 | 1.671442 .4855011 1.77 0.077
.9458978 2.95351
3. Regression du Programme formel
. logit m13b_ens3 h5_stocu parensg
cmage
Logistic regression Number of
obs = 1911
LR chi2(3)
= 30.30
Prob >
chi2 = 0.0000
Log likelihood = -52.553122 Pseudo R2
= 0.2237
------------------------------------------------------------------------------
m13b_ens3 | Coef. Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
h5_stocu | .3696359 .1490812 2.48 0.013
.0774421 .6618296
parensg | -1.030176 .4197563 -2.45 0.014
-1.852883 -.2074688
cmage | .0524278 .0317072 1.65 0.098
-.0097171 .1145727
_cons | -7.343024 1.891926 -3.88 0.000
-11.05113 -3.634917
------------------------------------------------------------------------------
. estat ic
------------------------------------------------------------------------------
Model | Obs ll(null) ll(model) df
AIC BIC
-------------+----------------------------------------------------------------
. | 1911 -67.70063 -52.55312 4
113.1062 135.3278
------------------------------------------------------------------------------
. mfx compute, dydx at(mean)
Marginal effects after logit
y = Pr(m13b_ens3) (predict)
= .00004548
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95%
C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
h5_stocu | .0000168 .00004 0.43 0.666 -.00006
.000093 2.03977
parensg | -.0000468 .00009 -0.52 0.606 -.000225
.000131 5.82698
cmage | 2.38e-06 .00001 0.42 0.678 -8.9e-06
.000014 49.471
------------------------------------------------------------------------------
. mfx compute, dyex at(mean)
Elasticities after logit
y = Pr(m13b_ens3) (predict)
= .00004548
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/ex Std. Err. z P>|z| [ 95%
C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
h5_stocu | .0000343 .00008 0.43 0.666 -.000122
.00019 2.03977
parensg | -.000273 .00053 -0.52 0.606 -.00131
.000764 5.82698
cmage | .000118 .00028 0.42 0.678 -.000439
.000675 49.471
------------------------------------------------------------------------------
. estat gof
Logistic model for m13b_ens3, goodness-of-fit test
number of observations = 1911
number of covariate patterns = 554
Pearson chi2(550) = 513.47
Prob > chi2 = 0.8658
. logistic m13b_ens3 h5_stocu parensg cmage
Logistic regression Number of
obs = 1911
LR chi2(3)
= 30.30
Prob >
chi2 = 0.0000
Log likelihood = -52.553122 Pseudo R2
= 0.2237
------------------------------------------------------------------------------
m13b_ens3 | Odds Ratio Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
h5_stocu | 1.447208 .2157514 2.48 0.013
1.08052 1.938335
parensg | .3569441 .1498295 -2.45 0.014
.1567845 .8126386
cmage | 1.053826 .0334139 1.65 0.098
.9903299 1.121394
------------------------------------------------------------------------------
4. Regression du niveau universitaire:
. logit m13b_ens4 e5_tele m8b_reli m15_tec parensg
depjour_ cmage cmeduc4
Logistic regression Number of
obs = 1894
LR chi2(7)
= 190.75
Prob >
chi2 = 0.0000
Log likelihood = -272.62019 Pseudo R2
= 0.2592
------------------------------------------------------------------------------
m13b_ens4 | Coef. Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
e5_tele | 1.493721 .4204463 3.55 0.000
.6696616 2.317781
m8b_reli | -.1748045 .067927 -2.57 0.010
-.3079391 -.04167
m15_tec | -1.046007 .1883571 -5.55 0.000
-1.41518 -.6768337
parensg | .0729207 .0158001 4.62 0.000
.0419531 .1038882
depjour_ | .031578 .0123555 2.56 0.011
.0073617 .0557943
cmage | .0884656 .0151252 5.85 0.000
.0588207 .1181104
cmeduc4 | .7862451 .289286 2.72 0.007
.219255 1.353235
_cons | -7.734486 1.019479 -7.59 0.000
-9.732628 -5.736344
------------------------------------------------------------------------------
. estat ic
------------------------------------------------------------------------------
Model | Obs ll(null) ll(model) df
AIC BIC
-------------+----------------------------------------------------------------
. | 1894 -367.997 -272.6202 8
561.2404 605.612
------------------------------------------------------------------------------
. mfx compute, dydx at(mean)
Marginal effects after logit
y = Pr(m13b_ens4) (predict)
= .01576813
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95%
C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
e5_tele*| .0207837 .0054 3.85 0.000 .010203
.031365 .633052
m8b_reli | -.0027129 .00109 -2.48 0.013 -.004856
-.00057 3.21595
m15_tec | -.0162335 .00356 -4.56 0.000 -.023212
-.009255 1.92503
parensg | .0011317 .00031 3.69 0.000 .00053
.001733 5.83433
depjour_ | .0004901 .00021 2.33 0.020 .000078
.000902 7.32105
cmage | .0013729 .00028 4.95 0.000 .00083
.001916 49.4857
cmeduc4*| .0150929 .007 2.16 0.031 .001373
.028812 .249736
------------------------------------------------------------------------------
. mfx compute, dyex at(mean)
Elasticities after logit
y = Pr(m13b_ens4) (predict)
= .01576813
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/ex Std. Err. z P>|z| [ 95%
C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
e5_tele | .0146753 .0039 3.77 0.000 .007041
.022309 .633052
m8b_reli | -.0087245 .00352 -2.48 0.013 -.015617
-.001832 3.21595
m15_tec | -.0312499 .00685 -4.56 0.000 -.044685
-.017815 1.92503
parensg | .0066027 .00179 3.69 0.000 .003093
.010112 5.83433
depjour_ | .0035879 .00154 2.33 0.020 .000574
.006601 7.32105
cmage | .067941 .01372 4.95 0.000 .041052
.09483 49.4857
cmeduc4 | .0030473 .00119 2.57 0.010 .000722
.005373 .249736
------------------------------------------------------------------------------
. estat gof
Logistic model for m13b_ens4, goodness-of-fit test
number of observations = 1894
number of covariate patterns = 805
Pearson chi2(797) = 870.69
Prob > chi2 = 0.3353
. logistic m13b_ens4 e5_tele m8b_reli m15_tec parensg
depjour_ cmage cmeduc4
Logistic regression Number of
obs = 1894
LR chi2(7)
= 190.75
Prob >
chi2 = 0.0000
Log likelihood = -272.62019 Pseudo R2
= 0.2592
------------------------------------------------------------------------------
m13b_ens4 | Odds Ratio Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
e5_tele | 4.453638 1.872515 3.55 0.000
1.953576 10.15312
m8b_reli | .8396211 .057033 -2.57 0.010
.7349601 .9591863
m15_tec | .3513379 .066177 -5.55 0.000
.2428819 .5082236
parensg | 1.075645 .0169953 4.62 0.000
1.042846 1.109476
depjour_ | 1.032082 .0127519 2.56 0.011
1.007389 1.05738
cmage | 1.092497 .0165242 5.85 0.000
1.060585 1.125368
cmeduc4 | 2.195138 .6350228 2.72 0.007
1.245149 3.869926
------------------------------------------------------------------------------
5. Regression logistique de choix
multiple :
. ologit m13b_ens3 h5_stocu parensg cmage
cmage
Ordered logistic regression Number of
obs = 1911
LR chi2(3)
= 30.30
Prob >
chi2 = 0.0000
Log likelihood = -52.553123 Pseudo R2
= 0.2237
------------------------------------------------------------------------------
m13b_ens3 | Coef. Std. Err. z P>|z|
[95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
h5_stocu | .3696359 .1490812 2.48 0.013
.0774422 .6618296
parensg | -1.030177 .4197529 -2.45 0.014
-1.852878 -.2074768
cmage | .0524278 .0317072 1.65 0.098
-.0097171 .1145727
-------------+----------------------------------------------------------------
/cut1 | 7.343023 1.891926
3.634917 11.05113
------------------------------------------------------------------------------
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RDC : priorités et alternatives, banque mondiale, région
Afrique, 2004.
c. Articles et mémoires:
1. Adjiwanou, V., Impact de la pauvreté sur la
scolarisation et le travail des enfants de 6-14 ans au Togo, CERDI, juillet
2005.
2. Aurélien V., l'algorithme CART, avril
2006.
3. Fumu Sasa z. c, Tentative du développement durable
en république démocratique du Congo : cas de redynamisation
du système éducatif et l'applicabilité du contrat social
de l'innovation « l'accord de Mbudi», FCK, 2006.
4. Gratien MOKONZI, l'école
démocratique, novembre 2005.
5. HAUGTON, D., KANE, A., MBAYE, A,
« l'analyse de l'accès à l'éducation au
Sénégal : une application de la méthode
CART », 2005.
6. Kinze Mabi, k, la non scolarisation à la
lumière de la crise socioéconomique congolaise :
étude des déterminants de la population non scolarisée de
la commune de Kimbanseke, mémoire de licence, Fasec, Unikin,
2001-2002.
7. Manda K., les déterminants de la scolarisation en
RDC (cas de la ville de Kinshasa), mémoire, UNIKIN, FASEG, 2003.
8. Mutipula K, essai d'identification des facteurs
déterminant l'inaccessibilité au système éducatif
dans la province du Bas-congo, mémoire de licence, UNIKIN, FASEG,
2003.
9. Ngombe Tshipamba C., Analyse des déterminants des
apprentissages dans l'éducation primaire en RDC, FASEG,
2005-2006.
10. Nicolas Turenne, arbre de régression et de
classification, INRA, 2005.
11. Otchia Samen C., Les déterminants de la
qualité de l'habitat à Kinshasa. Approche par le modèle
Biprobit, mémoire de licence, FASEG, UNIKIN, 2006
12. Rakotomalala, R, arbre de décision, ERIC,
2006.
13. Rakotomalala, R, TANAGRA :
didacticiel-étude de cas, ERIC, 2006.
14. Rakotomalala, R, arbres de régression :
prédiction d'une variable continue, ERIC, 2006.
15. R. Quinlan, C4.5: Programs
for Machine Learning, Morgan Kaufmann Publishers Inc., 1993.
d. cours :
1. A. Lobengo Lobota,
« Pédagogie », cours inédit des
humanités pédagogiques, Collège Bonsomi, 2000.
2. Hurlin, C., économétrie des variables
qualitatives, ESA, université d'Orléans.
3. Kankwanda E., théories et pratique de sondage, notes
de cours, Unikin, Faseg, 2007.
4. Kintambu Mafuku, E.G., économétrie
approfondie, cours dispensé en L2 Ecomath, Unikin, FASEG,
2006-2007.
5. Mukoko Samba, analyse des données, notes de
cours, L1 Ecomath, Unikin, 2005-2006.
6. Mvudi Matingu, économie de
l'éducation, cours L2 Ecorud, Unikin/Faseg, 2006-2007.
e. Sites internets :
1.
http://portal.unesco.org/education/fr
2. www. Wikipédia.com
3. www.google.cd
4.
www.ricco.rakotomalala.fr
5. www.univ-lion2.fr
Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
1
1. PROBLEMATIQUE
1
2. HYPOTHESES
6
3. LES OBJECTIFS
6
4. INTERET ET DELIMITATION DU SUJET
7
5. METHODOLOGIE
7
6. CANEVAS
9
Chapitre premier:
GENERALITES SUR
L'EDUCATION
10
1. Généralités sur
l'éducation
10
1.1. L'éducation
10
1.2. L'éducation dans l'histoire de
la pensée économique
11
1.3. Importance de l'éducation
13
2. Définition des quelques concepts
liés à l'éducation
14
2.1. L'enseignement
14
2.2. L'instruction
15
2.3. La pédagogie
15
3. L'éducation de qualité
15
4. Le système éducatif
16
5. Le système éducatif de
développement
18
6. Rôle de l'éducation dans le
développement et la croissance
20
7. Education pour tous (EPT) :
21
8. perspective d'avenir de l'éducation en
RDC
24
Chapitre
deuxième :
LES DETERMINANTS DE L'ACCES A
L'EDUCATION
26
1. Cadre théorique de
l'étude
26
1.1. Revue de littérature
26
1.1.1. les déterminants dans la
littérature existante
26
1.1.2. les auteurs
28
1.2. L'enquête 1-2-3
30
2. Analyse descriptive des
données
32
2.1. analyse descriptive des
caractéristiques des enfants :
32
2.2. analyse descriptive des
caractéristiques du ménage :
34
2.3. Analyse descriptive des
caractéristiques du chef de ménage :
37
2.4. analyse descriptive des
caractéristiques de l'éducation des enfants:
39
3. Test de Khi deux :
41
3.1. conditions d'application du
test:
41
3.2. Application dans
l'échantillon :
42
Chapitre
troisième :
DETECTION DES VARIABLES EXPLICATIVES DE
L'EDUCATION ET APPLICATION DE LA METHODE CART
46
1. la méthode CART
46
1.1. Construction d'un arbre de
décision avec CART
47
1.1.1. Partitionnement
récursif :
47
1.1.1.1. calcul de
l'impureté :
50
1.1.2. Elagage (pruning):
51
1.2. Justification de la
méthode :
54
2. analyse empirique des
données :
55
2.1. modèle logistique de choix
binaire :
55
2.2. Modèle logit
multinomial ordonné:
58
3. Présentation des
résultats :
59
3.1. Codage des variables :
59
3.2. Interprétation des
résultats des modèles :
60
3.2.1. Modèle 1(régression du
primaire) :
60
3.2.2. Modèle 2 (régression du
secondaire) :
62
3.2.3. Modèle 3 (régression
du non programme non formel):
62
3.2.4. Modèle 4 (régression du
niveau universitaire) :
63
3.2.5. Modèle
5 (régression multinomiale) :
63
3.2.6. Classification and regression
tree :
64
a) Matrice de confusion :
67
b) Détermination de la taille de
l'arbre :
68
c) Interprétation de
l'arbre :
70
d) Comparaison des
résultats :
73
CONCLUSION GENERALE :
74
· Suggestions et
recommandations :
77
ANNEXES :
79
* 1B. Manier, le travail des
enfants dans le monde, la découverte 2003, p. 36
* 2 RDC, UNICEF,
enquête nationale sur la situation des enfants et des femmes MICS
2, rapport d'analyse, dites oui pour les enfants, volume II, p.65
* 3 RDC, MONUC, PNUD,
Programme ministériel de partenariat pour la transition et la
relance, RDC, 2003.
* 4 Cité par : B.
Manier, idem, p. 37
* 5 RDC, ministère du
plan, Document de la stratégie de croissance et de réduction
de la pauvreté « DSCRP », ministère du
plan, juillet 2006, p.37
* 6 www.google.cd
* 7 THABO MBEKI, cité par
Gratien MOKONZI, in l'école démocratique,
novembre 2005, p.6.
* 8 GRAVOT. P, Economie de
l'éducation, Economica, Paris, 1993,pVII.
* 9 GRAVOT. P, Idem,
pVII.
* 10. GRAVOT. P, ibidem
* 10 Simone Scaillet,
« Notes de pédagogie », Edition St. Paul
Kinshasa, 1981, p. 9
* 11 Dictionnaire Le Petit
Robert 1, édition 1989, Paris, p. 651
* 12 Dictionnaire Larousse,
édition 1984, Paris, p. 341
* 13 . Simone Scaillet,
Op.cit., p. 10
* 14 .simone scaillet,
Idem, pp. 15 - 16
* 15 UNESCO,
« Rapport de la Table ronde ministérielle sur la
qualité de l'éducation », Kinshasa, 2003, p. 1
* 16
http://portal.unesco.org/education/fr
* 17 UNESCO,
conférence internationale de l'éducation, 46esession,
génève, septembre 2001, p15
* 18 Forum mondial sur
l'éducation, situation et tendances 2000, EPT : évaluation
des acquis scolaires 26 au 28 avril 2000, Dakar, p8
* 19 Cité par HAUGTON,
D., KANE, A., MBAYE, A, dans : « l'analyse de
l'accès à l'éducation au Sénégal : une
application de la méthode CART », p.18-24.
* 20 Adjiwanou, impact de la
pauvreté sur la scolarisation et le travail des enfants au Togo,
CERDI et URD, université de Lomé, p.16.
* 21 Manda K., les
déterminants de la scolarisation en RDC (cas de la ville de
Kinshasa), mémoire, Unikin, Faseg, 2003.
* 22 Mutipula K, essai
d'identification des facteurs déterminant l'inaccessibilité au
système éducatif dans la province du Bas-congo,
mémoire, Unikin, Faseg, 2003.
* 23 Kankwanda E.,
théorie et pratiques de sondage, notes de cours, Unikin, Faseg,
2007.
* 24 Otchia Samen C., Les
déterminants de la qualité de l'habitat à Kinshasa.
Approche par le modèle Biprobit, mémoire de licence, Faseg,
Unikin, 2006, p.26
* 25 Kalonji Ntalaja, profil
de pauvreté en RDC : niveaux et tendances, rapport provisoire,
1999, p.6
* 26 RD Congo, Document de
stratégies pour la croissance et la réduction de la
pauvreté
(DSCRP), Kinshasa, juin 2006, p.23
* 27 Classification And
Regression Tree de Breiman et al.
* 28 Bourbonnais Regis,
Econométrie, 6è édition, Dunod, 2005
|