Introduction
On a utilisé le terme de mondialisation ou de
globalisation pour désigner l'accélération et
l'approfondissement de l'internationalisation, avec l'idée que
l'approfondissement des échanges allait de pair avec un changement de
nature de ces échanges. Cependant la mondialisation fait aujourd'hui
figure de coupable idéal pour expliquer les maux dont souffre
l'humanité. Pourtant elle n'est guère plus responsable que ne
l'étaient hier les firmes multinationales accusées de piller le
Tiers-Monde. En effet, les facteurs de développement des territoires
sont d'abord endogènes. Plutôt que de chercher des boucs
émissaires dans la paille de la mondialisation, on ferait mieux de
s'interroger sur nos responsabilités et sur notre capacité
d'initiatives, car c'est d'abord l'activité qui crée l'emploi. Un
territoire crée le développement par la dynamique
économique de ses actifs. La responsabilité de l'Etat est de
stimuler cette dynamique et de fixer les règles du jeu social.C'est dans
cette perspective que s'inscrit le Thème que nous essayerons de
traiter intitulé Les conflits de la
mondialisation.Car « on attribue
souvent a la mondialisation des échanges une bonne partie des maux
économiques et sociaux qui frappent nos
sociétés ». Depuis plusieurs années nous
assistons à un renouveau du commerce international. En effet certains
auteurs comme P. Krugman dans son livre intitulé la
mondialisation n'est pas coupable
défendent l'idée selon laquelle « le libre
échange n'est pas dépassé, mais c'est une théorie
qui a jamais perdu son innocence .Sa situation a changé, passant
de ce qui était la meilleur des solutions pratique a celle de solution
raisonnable. »Cependant d'autres auteurs comme J. Stiglitz
(prix Nobel d'économie) dans son livre intitulé la
grande désillusion aille plus loin en affirmant
qu' « Aujourd'hui, la mondialisation, ça ne marche
pas .Ça ne marche pas pour les pauvres du monde. Ça ne marche pas
pour l'environnement .Ça ne marche pas pour la stabilité de
l'économie mondiale ».En effet ,en lisant ces quelques
lignes on peut apercevoir l'existence des conflits au sein du processus de
mondialisation car d'après J .Stiglitz les règles du jeu
économique mondiale ne sont fixées qu'en fonction des
intérêts des pays industrialisés avancés et de
certains intérêts prives en leur sein,et non de ceux du monde en
développement.En effet, Le problème n'est pas la mondialisation
en soi mais la façon dont elle a été jusqu'à
présent gérée, en particulier par le Fonds
monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM) et l'Organisation
mondiale du commerce (OMC) qui, en gouvernant le processus, contribuent
à en fixer les règles du jeu souvent en fonction des
intérêts des pays industriels. C'est pour cela Stiglitz souhaite
une réforme en profondeur du statut et des politiques
préconisées par les institutions financières
internationales .En plus la mondialisation favorise en effet le rattrapage des
pays émergents qui savent en profiter, ce qui exige toujours internes
actives de redistribution .Cependant beaucoup de choses doivent se faire pour
renforcer la régulation internationale des marchés dans les
domaines financiers et commerciaux. En effet, Après avoir posé la
question de l'origine de la pauvreté des pays pauvres et de la richesse
des pays riches, Daniel Cohen explique dans l'introduction de son livre
intitulé la mondialisation est ses ennemis que
les pays pauvres souffrent plus d'être exclus de la mondialisation que
d'être exploités par les pays intégrés dans la
mondialisation. Cependant, cela ne rend pas ces derniers innocents de la
situation parfois dramatique dans laquelle se trouvent les pays pauvres. La
mondialisation est un phénomène complexe qui soulève des
questions non moins complexes. La mondialisation n'est donc pas synonyme
d'égalité et de distribution des chances et des richesses, ce qui
donne naissance à des critiques. Les ennemis de la mondialisation se
divisent en deux groupes distincts: d'une part les Mollahs qui critiquent
l'« occidentalisation du monde », d'autre part les ennemis du
capitalisme qui dénoncent l'exploitation des pays pauvres par les pays
riches. D. Cohen explique toutefois que leur thèse commune, « la
mondialisation impose un modèle dont les peuples ne veulent pas »,
est injustifiée. L'auteur montre en effet que les attentes des
populations vis-à-vis de la mondialisation sont nombreuses mais qu'elles
ne peuvent actuellement pas être satisfaites, vu que la mondialisation
n'est pas achevée. D.Cohen met ensuite en lumière l'importance de
la transition démographique et explique qu'elle « est en marche
aujourd'hui dans l'immense majorité des pays pauvres. », et cela
est notamment dû à la propagation des modèles culturels
entre les pays. Face à la mondialisation et à ses enjeux, les
réactions sont donc nombreuses et diverses.
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