I -VIII. Traitement :
Divers auteurs ont tenté de regrouper les
différents types d'aide envisageable pour les toxicomanes :
- des aides médico - pharmacologique : la
désintoxication médicale, le traitement par antagonistes
pharmacologiques et par substances aversives, le traitement par
substitution ;
- des aides de nature psychiatrique et psychologique :
les approches psychothérapeutiques ;
- des aides d'ordre psychosocial.
I-VIII--a. Le traitement de
substitution :
Depuis quelques années, les politiques de santé
publique sont plus axées sur la prévention des risques que sur
l'abstinence. C'est dans ce cadre que les produits de substitution
s'inscrivent.
Le toxicomane actif peut, à un moment donnée de
son parcours ou de façon plus régulière, avoir recours
à des produits de substitution pour différents raisons :
n le produit principalement consommé vient à
manquer sur le marché ou sa composition n'est plus faible ;
n le produit est devenu trop coûteux et donc ne peut
plus être exclusif pour le toxicomane ;
n le sujet éprouve un « ras le
bol » devant la complexité de l'approvisionnement :
trouver « des plans » , attendre le dealer au risque de se
faire interpeller par la force publique ;
n le sujet pense que son avenir est en danger s'il continue
l'intoxication : maladies.
n le sujet ne peut mettre fin à sa toxicomanie et
à maintenir l'abstinence.
Le sujet, décide, pour diverses raisons,
d'insérer sa toxicomanie dans une prise charge
médicalisée. De ce fait, il a recours à un médecin
de ville ou à une équipe médico-psycho-sociale pour
traiter sa demande. 88(*)
La méthadone est un produit de substitution
destiné aux personnes utilisant des opiacés depuis longtemps.
Elle supprime les effets du manque. Elle se présente sous forme de
sirop, c'est un antalgique qui reproduit les effets des opiacés.
Cependant, elle ne permet pas d'assurer l'absence de consommation d'autres
substances et l'arrêt de l'injection.
I-VIII- b- La thérapie cognitive - comportementale
(TCC) :
Prenant en considération à la fois le
comportement et les cognitions, les paradigmes du changement vont reposer sur
la technique de restructuration cognitive, associée à celle de
l'entraînement aux habiletés sociales qui ont des effets
thérapeutiques durables.
L'objectif de la prise en charge est double. Dans un premier
temps, il s'agit de faire prendre conscience au sujet des mécanismes en
jeu dans le comportement addictif.
Dans un second temps, le comportement addictif devra
être remplacé par un comportement adapté et accepté
par le sujet en lui donnant les moyens de faire face par lui - même aux
situations stressantes.
Pour obtenir ces objectifs, les principaux aspects de la
prise en charge vont se centrer sur :
n l'information à délivrer au sujet concernant
les substances consommées et leurs effets sur l'organisme ainsi que les
modifications physiologiques qui vont se produire au moment de l'arrêt de
la consommation ;
n l'identification des stimuli qui vont conduire à la
prise de substances :lieux, contextes, rencontres avec d'autres
consommateurs ;
n la dissonance cognitive et les contradictions entre les
croyances erronées, déformées et le comportement du
sujet ;
n la restauration de l'estime de soi positive ;
n la façon d'aider le sujet à trouver des
moyens pour lutter contre l'anxiété, le stress, les affects
négatifs ;
n le renforcement d'un lieu de contrôle
interne.89(*)
* 88 Varescon I (2005).
* 89 Besche-Richard C; Bungener
C. (2002). Psychopathologie de l'adulte. Paris : Armand Colin.
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