3. VEGETATION
La région de Kolwezi abrite en général la
foret claire que Malaise appelle « Miombo ».
Elle renferme par endroits le Muhulu ou foret dense sèche
et le long de certains cours d'eau, le Mushitu ou foret de galerie avec
plusieurs espèces sempervirentes.
Les sols y sont relativement pauvres et
colonisés par des formations plus herbacées qu'arborescentes.
Dans les endroits périodiquement inondés, s'observent des Dembos
( savanes à herbes hautes et denses) tandis qu'en amont des cours
d'eau, une végétation basse de type steppe colonisant les hauts
plateaux (MBEZA, 1973).
4. CARACTERES PHYSIQUES DU BASSIN VERSANT DE LA LUILU.
Le bassin versant ou bassin hydrologique est une
zone du relief dont les ruissellements de surface s'écoulent et se
rassemblent vers un émissaire commun.Il est déterminé sur
une carte topographique par une courbe joignant les lignes de crête en
amont de l'émissaire tel que les eaux de ruissellement en dehors de
cette ligne deviennent des fuites. C'est pourquoi toute ligne de crête
est dite ligne de partage des eaux.
4.1. LA FORME DU BASSIN.
Un bassin versant est caractérisé
par les paramètres suivants : courbe hypsométrique, l'indice
de pente, la forme du bassin, le périmètre, l'indice de
compacité.
a) Le périmètre du bassin(P) mesuré au
curvimètre, le long de la projection sur la carte de la ligne de partage
des eaux est de 62 Km( moyenne obtenue après dix mesures).
b) La surface du bassin (A) mesurée au planimètre
est de 224 Km2 (moyenne obtenue sur dix mesures).
c) L' indice de compacité (5Kc) ou coefficient de
Gravelius qui est le rapport du périmètre du bassin versant (P)
à celui d'un cercle dont la surface équivaut à celle du
bassin versant (A). Analytiquement, on exprime Kc par l'expression :
Kc =0,28.P.A-1/2
Si Kc =1,nous avons un bassin de forme carrée.
Dans notre cas P = 62km,A =224 Km2 et Kc =1,16. Le
bassin de la rivière Luilu n'est pas étiré.
d) Le rectangle équivalant du bassin est défini
comme ayant le même périmètre, la même superficie,
donc le même indice de compacité et la même
hypsométrie que le bassin versant.
Les dimensions d'un tel rectangle sont données
par :
La longueur : L =Kc/1,12.
A1/2(1+(1-(1,12)2 /Kc)1/2)
La largeur : l = Kc/1,12.
A1/2(1-(1-(1,12)2 /Kc)1/2) ou encore l =
P/2 - L = A/L
Pour le cas du bassin de la Luilu, A =224 Km2, P= 62
Km et Kc = 1,16 et après les calculs L = 19,5 Km et l = 11,5 Km (
FUKIAU,1980).
1.4.2. CLASSIFICATION DES THALWEGS DANS LE BASSIN
VERSANT.
Hiérarchiser un réseau,
signifie classer ses cours d'eau constitutifs selon leur ordre d'importance.
Chaque cours d'eau se jetant dans un autre plus grand.
Plusieurs auteurs l'ont déjà
fait, mais deux d'entre eux ont retenu notre attention : Horton (1945) et
Schum (1956)
En effet, Horton définit un ordre de Thalwegs à
partir d'une règle apparemment simple :
Tout cours d'eau sans affluent est d'ordre 1, tout cours d'eau
ayant un affluent est d'ordre X ou d'ordre X+1 et gardera cet ordre sur tout
son parcours. A la confluence de deux cours d'eau d'importance égale,
cas très répandu, on donne l'ordre supérieur à
celui qui a fait le plus long parcours.
Par ailleurs, la classification des Thalwegs selon Schum est
assez délicate. Schum définit un ordre de tronçons de
Thalwegs à partir d'une règle simple : est d'ordre 1 tout
cours d'au qui n'a pas d'affluent. La confluence de deux Thalwegs d'ordre X
donne lieu à un Thalweg d'ordre X 1tandis que le résultat d'un
Thalweg d'ordre inférieur avec un Thalweg d'ordre supérieur a
pour ordre celui du Thalweg d'ordre supérieur.
Le nombre affecté au cours principal à l'exutoire
désigne donc le nombre maximal d'affluence de tous ordres, chaque ordre
n'étant compté qu'une fois : c'est une indication sur
l'importance du cours principal. ( fig. 2)
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