MEMOIRE DE DESS
Intérêt de la remédiation
cognitive
dans la prise en charge du trouble de
déficit de l'attention
chez quatre enfants suivis en Institut
Médico-Educatif.
Soutenu par :
Brigitte FORGEOT
brigitteforgeot@hotmail.com
PSYCHOLOGIE CLINIQUE ET PATHOLOGIQUE
2004/2005
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS
6
RÉSUMÉ
7
INTRODUCTION GÉNÉRALE
8
PARTIE I - FONDEMENTS THEORIQUES DE
L'ETUDE
10
I. LES TROUBLES DE DEFICIT DE L'ATTENTION -
DEFINITIONS
10
II. DIFFERENTES APPROCHES DES TROUBLES DE
L'ATTENTION
15
1. L'approche neurobiologique
15
2. L'approche cognitiviste.
18
3. L'approche
développementale .
21
III. MODELES NEUROCOGNITIFS DES TROUBLES DE
L'ATTENTION
22
1. Les théories de
l'entonnoir.
22
1.a. Le modèle filtre de
Broadbent.
22
1.b. Le modèle
d'atténuation de Treisman.
23
1. c. Le modèle de
mémoire sélective de Deutsch et Norman.
23
2. Les théories des ressources
de l'attention.
24
2.a. Le modèle de
Kahneman.
24
2.b. La théorie multimodale de
Johnston et Heinz.
24
3. Le modèle de Shallice
25
IV. L'OUTIL INFORMATIQUE DANS LA
REMEDIATION COGNITIVE
27
PARTIE 2 - ETUDE EMPIRIQUE
29
I. OBJECTIFS DE L'ETUDE
29
II. ETUDE CLINIQUE.
29
A. POPULATION.
29
B. DISPOSITIF EXPERIMENTAL.
30
B.1 Echelles utilisées.
30
B.2. Le logiciel RehaCom.
30
B.2.a. Module attention et
concentration.
32
B.2.b. Module attention
partagée.
36
B.2.c. Module raisonnement logique.
41
B.3. Entretiens cliniques.
45
B.4. Grille d'observation.
45
III. RESULTATS
46
GROUPE EVALUATION
46
A. Vignette clinique 1 : EDDY
46
A.1. Résultats au logiciel de
remédiation cognitive.
48
A.2. Evolution de l'enfant selon la liste
de comportements d'Achenbach.
50
A.3. Résultats aux échelles
de Conners.
51
B. Vignette clinique 2 : ANTON
52
B.1. Résultats au logiciel de
remédiation cognitive.
53
B.2. Evolution de l'enfant selon la liste
de comportements d'Achenbach.
55
B.3. Résultats aux échelles
de Conners.
56
C. Vignette clinique 3 :
ALAIN
57
C.1. Résultats au logiciel de
remédiation cognitive.
58
C.2. Evolution de l'enfant selon la liste
de comportements d'Achenbach.
60
C.3. Résultats aux échelles
de Conners.
61
D. Vignette clinique 4 :
LAURENT
62
D.1. Résultats au logiciel de
remédiation cognitive.
64
D.2. Evolution de l'enfant selon la liste
de comportements d'Achenbach
66
D.3. Résultats aux échelles
de Conners
67
GROUPE CONTROLE
68
E. Vignette clinique 5 :
SARAH
68
E.1. Evolution de l'enfant selon la liste
de comportements d'Achenbach
70
E.2. Résultats aux échelles
de Conners
71
F. vignette clinique 6 :
JEREMY
72
F.1. Evolution l'enfant selon la liste de
comportements d'Achenbach
73
F.2. Résultats aux échelles
de Conners
74
G. vignette clinique
7 : LOIC
75
G.1. Evolution de l'enfant selon la liste
de comportements d'Achenbach
77
G.2. Résultats aux échelles
de Conners
78
H. vignette clinique 8 :
FABIENNE
79
H.1. Evolution de l'enfant selon la liste
de comportements d'Achenbach
80
H.2. Résultats aux échelles
de Conners
81
III. SYNTHESE DES RESULTATS.
82
A. Tableau de synthèse des
résultats
82
B. DISCUSSION
84
B.1.. Interprétation des
résultats, limites de l'étude et validité des
conclusions.
84
B.2. Perspectives et prolongements.
85
IV. LA PSYCHOEDUCATION DE L'ENTOURAGE.
86
A. L'information.
86
B. Les dix principes directeurs, dans
l'éducation des enfants atteints du Trouble déficitaire de
l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) de Russel Barkley.
87
C. L'apport des TCC.
93
3.a. L'étude du Multimodal treatment
Study of ADHD
93
3.b. Utiliser son langage interne
94
3.c. Trois axes de travail chronologiques
de l'inhibition comportementale.
95
3.d. La perception du temps.
97
3.e. Les capacités
d'organisation.
99
CONCLUSION GENERALE
103
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES.
104
ANNEXES
109
ANNEXE 1 : AUTORISATION DES PARENTS
POUR LE RECHERCHE.
110
ANNEXE 2. RECHERCHE DE MME GUAY M.C.,
MONTRÉAL.
111
ANNEXE 3. TABLEAUX
DE RÉSULTATS DES PERFORMANCES
112
ET DES TEMPS DE SÉANCES AU LOGICIEL
REHACOM.
112
ANNEXE 4. TABLEAUX DES RÉSULTATS AUX
QUESTIONNAIRES DE CONNERS.
116
ANNEXE 5. LOGICIELS DE REMÉDIATION
COGNITIVE.
124
Avant-propos
L'expérience d'une année scolaire
complète passée aux côtés des enfants de l'IME a
été très riche en enseignements, en émotion et en
plaisir.
Dès mon arrivée dans l'institution,
deux observations m'ont particulièrement frappée. La
première a été l'agitation constante de ses enfants et
leur impulsivité ; en discutant avec les différents
intervenants, j'ai alors appris que ce qui leur posait le plus problème
à la fois dans les activités éducatives et les
apprentissages scolaires était en fait leur incapacité à
fixer leur attention sur une tâche.
La seconde observation plutôt surprenante a
été de constater que ces mêmes enfants qui ne pouvaient
rester attentif que quelques minutes d'affilée, voire quelques secondes,
pouvaient par contre rester une demi-heure ou plus parfaitement
concentrés devant un ordinateur, au point d'ignorer complètement
leur environnement.
Sur la base de ces deux observations, il
paraissait alors intéressant de proposer à ces enfants une
stimulation de leur capacité d'attention et de concentration par le
biais de jeux sur ordinateur.
Après sept mois de mise en place,
l'aventure pouvait commencer...
Ca prend tout un village pour élever un
enfant.
Proverbe africain
RÉSUMÉ
C
ette étude s'inscrit dans le cadre de l'approche
neurocognitive des troubles de déficit de l'attention. Son objectif
général est d'explorer les possibilités de
remédiation du trouble de déficit d'attention au travers d'une
tâche se présentant sous la forme de jeux sur ordinateurs. Quatre
enfants âgés de huit à quinze ans présentant un
déficit d'attention avec ou sans pathologie associée et
fréquentant un institut médico- éducatif de la
région parisienne ont testé cette approche tandis que quatre
autres enfants fréquentant le même établissement et qui
leur étaient appariés par âge et type de trouble
constituaient un groupe contrôle. Durant trois mois, chaque enfant du
groupe d'évaluation était reçu en séance
individuelle d'une demi-heure environ et ceci deux fois par semaine. Chaque
séance consistait en un entretien suivi de vingt minutes de jeux sur
ordinateur visant à stimuler l'attention, la concentration et le
raisonnement logique. L'intensité du trouble du déficit de
l'attention a été mesurée par les échelles de
Conners avant la prise en charge puis en fin d'année scolaire.
L'évolution des comportements des huit enfants durant la même
période de temps a été évaluée à
l'aide de la liste de comportements pour les enfants d'Achenbach (Child
Behavior Checklist).
Cette étude montre l'intérêt certain de la
remédiation cognitive informatisée, pour ses résultats
tout d'abord, mais aussi pour son aspect ludique et l'utilité du
médiateur « ordinateur » dans la relation clinique.
Combiné à la « psycho éducation » de
la famille selon le terme Québécois, ce type de prise en charge
des troubles de déficit de l'attention reste très certainement
à développer en France.
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
A
u cours de cette année passée dans un institut
médico-éducatif de la région parisienne, nous avons eu
l'opportunité d'une pratique très riche et variée :
entretiens psychothérapeutiques d'inspiration psychanalytique lacanienne
avec les enfants, entretiens avec les parents, pratique du psychodrame. Nous
avons eu le plaisir de pouvoir animer un atelier hebdomadaire de
théâtre et d'organiser une représentation en fin
d'année. Grâce à la confiance de l'équipe soignante,
nous avons également pu réaliser cette étude impliquant
des entretiens individuels avec les enfants ainsi qu'avec leur famille.
La première partie de l'année scolaire a
été consacrée à l'observation des enfants tant sur
leur groupe de vie qu'en entretiens ou encore à l'atelier
théâtre. Nous avons été surpris de noter qu'un
nombre très important d'enfants présents dans l'institution
présentait à des degrés divers des troubles de
déficit de l'attention avec ou sans pathologie associée. Parmi
ces enfants, certains avaient été diagnostiqués TDA/H bien
que l'institut médico-éducatif ne reconnaisse pas ce trouble
comme ayant une existence propre. Ce qui était particulièrement
frappant est que ces enfants, qui présentaient tellement de
difficultés à maintenir leur attention tant sur les tâches
scolaires que sur des ateliers d'activités éducatives pouvaient
par contre rester des heures à jouer devant un écran
d'ordinateur.
À partir de cette constatation nous avons donc
recherché un outil de simulation de l'attention et de la concentration
utilisant le médium « ordinateur ». L'approche décrite
ici est utilisée depuis une quinzaine d'année au Canada et tend
à supplanter le traitement médicamenteux du TDA/H. En effet, les
psychostimulants prescrits pallient le trouble, ils sont à prendre sur
le long terme. Différentes études décrites ci après
suggèrent que la remédiation cognitive du trouble de
déficit de l'attention corrigerait le problème par la stimulation
des fonctions frontales et préfrontales. Les effets tiendraient dans le
temps même après arrêt de l'entraînement. Au Canada,
cette approche est associée à la psycho éducation des
familles, inspirée des thérapies comportementales.
Dans la première partie de cette étude, nous
présenterons tout d'abord les concepts théoriques sous-tendant la
remédiation neurocognitive des troubles de l'attention et de la
concentration. Puis nous présenterons quelques outils utilisés
ainsi que les bases de la psycho éducation des familles. La seconde
partie de cette étude sera réservée à
l'expérience menée avec les enfants de l'IME ainsi qu'aux
premiers résultats obtenus et aux réflexions que cette approche
nous inspire.
Nous tenons à préciser que tout au long de cette
expérience le seul critère dont nous ayons tenu compte afin de
poursuivre ou non la prise en charge a été le plaisir tant de
l'enfant que de la thérapeute. Même si l'enfant ainsi que sa
famille étaient au courant de la finalité des
« jeux » sur ordinateur, les moments passés ensemble
durant cette prise en charge devaient être ludiques avant tout.
PARTIE I - FONDEMENTS THEORIQUES DE L'ETUDE
I. LES TROUBLES DE
DEFICIT DE L'ATTENTION - DEFINITIONS
Nous avons choisi de nous référer aux
critères diagnostic du syndrome TDA/H du DSM IV chez l'enfant et
l'adolescent qui, pour rappel, sont les suivants :
A. Présence soit de
(1), soit de (2):
(1) Six des symptômes suivants (ou
plus) d'inattention, se produisent avant l'âge de 7 ans et persistent sur
une durée minimale de 6 mois, à un degré qui est
inadapté et qui ne correspond pas au niveau de développement de
l'enfant.
L'inattention.
L'enfant :
(a) souvent ne parvient pas à prêter attention
aux détails ou fait des fautes d'étourderie dans les devoirs
scolaires, le travail ou d'autres activités ;
(b) a souvent du mal à soutenir son attention au
travail ou dans les jeux ;
(c) semble souvent ne pas écouter quand on lui parle
personnellement ;
(d) souvent ne se conforme pas aux consignes et ne parvient
pas à mener à terme ses devoirs scolaires, ses tâches
domestiques ou ses obligations professionnelles (sans égard au
comportement d'opposition ni l'incapacité de comprendre les consignes)
par exemple a souvent du mal à organiser ses travaux ou ses
activités ;
(f) souvent évite, a en aversion ou fait à
contrecoeur les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu
(comme le travail scolaire ou les devoirs à la maison) ;
(g) perd souvent les objets nécessaires à son
travail ou à ses activités (par exemple: jouets, cahiers de
devoirs, crayons, livres ou outils) ;
(h) souvent se laisse facilement distraire par des stimuli
externes ;
(i) a des oublis fréquents dans la vie quotidienne.
(2) Six des symptômes suivants (ou
plus) d'hyperactivité/impulsivité ont persisté pendant au
moins six mois, à un degré qui est inadapté et ne
correspond pas au niveau de développement de l'enfant.
L'hyperactivité.
L'enfant :
(a) remue souvent les mains ou les pieds ou se tortille sur
son siège ;
(b) se lève souvent en classe ou dans d'autres
situations où il doit rester assis ;
(c) souvent court ou grimpe partout, dans des situations peu
adéquates (chez les adolescents ou les adultes, ce symptôme peut
se limiter à un sentiment subjectif d'impatience motrice) ;
(d) a souvent du mal à se tenir tranquille dans les
jeux ou les activités de loisir ;
(e) est souvent "sur la brèche" ou agit souvent comme
s'il était "monté sur ressorts" ;
(f) parle souvent trop.
L'impulsivité.
L'enfant :
(a) laisse souvent échapper la réponse à
une question non-complète ;
(b) a souvent du mal à attendre son tour ;
(c) interrompt souvent les autres ou impose sa présence
(par exemple: fait irruption dans les conversations ou dans les jeux).
B. Certains des symptômes
d'hyperactivité-impulsivité ou d'inattention ayant
provoqué une gêne fonctionnelle étaient présents
avant l'âge de 7 ans.
C. Présence d'un certain
degré de gêne fonctionnelle liée aux symptômes dans
deux, ou plus de deux types d'environnement différents (p. ex., à
l'école - ou au travail- et à la maison).
D. On doit mettre clairement en
évidence une altération cliniquement significative du
fonctionnement social, scolaire ou professionnel.
E. Les symptômes ne
surviennent pas exclusivement au cours d'un trouble envahissant du
développement, d'une schizophrénie ou d'un autre trouble
psychotique, et ils ne sont pas mieux expliqués par un autre trouble
mental (p. ex., trouble thymique, trouble anxieux, trouble dissociatif ou
trouble de la personnalité).
D'autres caractéristiques, ne servant pas à
poser le diagnostic, sont souvent présentes, selon l'âge: une
faible tolérance à la frustration, des accès de
colère, de l'autoritarisme, de l'entêtement, une insistance
fréquente et excessive à ce que les demandes soient satisfaites,
une labilité de l'humeur, une démoralisation, une dysphorie, des
réactions de rejet de la part des autres et une faible estime de soi.
Ce trouble est souvent mal compris, le manque d'application
pour les tâches étant souvent interprété comme de la
paresse, un refus des responsabilités ou un comportement d'opposition.
Les relations familiales sont souvent tendues, d'autant plus que les variations
dans la symptomatologie font croire aux parents que la mauvaise conduite est
délibérée. La symptomatologie a tendance à
s'aggraver dans les situations qui demandent un effort intellectuel soutenu ou
celles qui manquent d'attrait et de nouveauté.
Outre la description des symptômes ou des manifestations
du TDAH, certains auteurs tels que Russell A. Barkley (1997) ont tenté
de définir la nature du trouble afin de mettre en évidence le
lien existant entre tous ces symptômes. Afin d'identifier la
présence d'un déficit des fonctions neuropsychologiques dans le
TDAH, il fallait se donner un modèle théorique pour comprendre
les processus en cause et leurs interactions.
C'est ce que Barkley a tenté de faire en
élaborant une théorie basée sur les données
récentes de la neurobiologie et de la neuropsychologie du cerveau.
Selon Barkley, le TDAH est d'abord un trouble du
développement des capacités d'inhibition du comportement et non
un trouble de l'attention comme le laisse sous-entendre son nom. Ce
désordre vient interférer avec le développement des
capacités d'autorégulation qui sont associées en
neuropsychologie aux fonctions exécutives.
Les difficultés d'attention ne sont que des
conséquences du trouble d'inhibition. Tout comme pour les autres
fonctions exécutives, les capacités d'attention vont alors
présenter un retard de développement comparativement aux enfants
normaux, mais elles vont aussi être moins efficaces une fois leur
développement terminé.
Ce modèle théorique s'applique aux sous-types
hyperactivité-impulsivité prédominante et mixte, mais pas,
selon Barkley, au sous-type inattention prédominante. Dans ce dernier
cas, Barkley suggère que le déficit neuropsychologique en cause
relèverait d'un autre processus. En effet, en ce qui concerne le
sous-type inattention prédominante, les recherches,
réalisées dans le domaine de la psychologie cognitive au cours
des dix dernières années, permettent de mieux comprendre les
sous-processus cognitifs en cause dans les difficultés de contrôle
de l'attention. Les différents types d'attention, les processus
d'orientation volontaire et involontaire, l'importance de la mémoire de
travail, leurs stades de développement, etc. sont mieux connus.
L'analyse de ces différentes habiletés (fonctions
exécutives) ainsi que des difficultés spécifiques de
l'enfant en situation d'apprentissage semble être une avenue de recherche
prometteuse pour la rééducation des sujets touchés par les
difficultés d'attention. Nous observons que le sous-type inattention
prédominante est davantage associé à des problèmes
scolaires alors que le sous-type hyperactivité-impulsivité
prédominante est plus fortement lié à des problèmes
de comportement. La comorbidité du sous type inattention
prédominante est plutôt associée aux troubles anxieux ou
aux troubles de l'humeur.
Les conséquences du TDAH sont nombreuses tant pour
l'enfant que pour ses parents. Barkley indique que ce trouble sous-tend des
difficultés fonctionnelles dans plusieurs domaines. Ainsi, des
perturbations scolaires pouvant inclure des échecs
répétés, des conflits avec les pairs, des interactions
familiales conflictuelles, des troubles oppositionnels et des troubles de
conduite sont fréquemment observées. Hechtman (1992) fait une
description semblable des conséquences liées au TDAH. «
Malgré une intelligence normale, les enfants hyperactifs ont souvent un
rendement scolaire médiocre. L'activité inappropriée,
souvent même disruptive, la capacité d'attention très
faible, le style cognitif impulsif de ces enfants, leur mauvaise organisation
et leur intolérance à la frustration contribuent non seulement
à des difficultés au plan académique mais entraînent
des problèmes interpersonnels significatifs avec leur famille, leurs
pairs et les enseignants. Il n'est donc pas surprenant de retrouver une pauvre
estime de soi chez ces enfant ».
La prévalence de ce trouble selon le DSM IV est de 3
à 5 % de la population. L'International Consensus Statement on
ADHD (Barkley, Cook, Dulcan, et al, 2002) résume les données
de six points sur le TDAH qui font maintenant consensus chez une
majorité d'experts dans le domaine. Signé par 86 scientifiques
originaires d'une dizaine de pays différents, ce texte est devenu l'une
des principales références sur le déficit
d'attention/hyperactivité. On peut résumer ainsi les cinq
énoncés qui ont fait l'objet d'un consensus :
a) le TDAH est une condition médicale réelle,
dont le diagnostic est valide et dont les conséquences peuvent
être sérieuses dans l'évolution des individus atteints ;
b) il s'agit d'un désordre où les
déficits de l'inhibition du comportement et du maintien de l'attention
constituent l'élément central ;
c) ce désordre est associé à une
activité cérébrale réduite, notamment au niveau de
la zone préfrontale ;
d) cette dysfonction est associée à des facteurs
neurologiques et génétiques, comme le démontrent les
techniques d'imagerie cérébrale ainsi que les études sur
les jumeaux monozygotes et les fratries atteints de TDAH ; et
e) les facteurs environnementaux ne causent pas le TDAH, mais
peuvent avoir une influence aggravante sur cette prédisposition
génétique, notamment en regard de certains problèmes de
comorbidité plus fréquemment associés (Barkley, 2002).
II. DIFFERENTES APPROCHES
DES TROUBLES DE L'ATTENTION
Nous ne chercherons pas ici à être exhaustifs sur
la question, bien trop de livres et d'articles ont été
publiés sur le trouble de déficit de l'attention. Aussi nous
contenterons nous de présenter les concepts qui nous ont
été utiles pour notre étude tout en mentionnant rapidement
les divers points de vue existants afin d'enrichir notre propos.
1. L'approche
neurobiologique
Les recherches en biologie moléculaire concernent
actuellement surtout des gènes candidats du système
dopaminergique. Sur le plan biochimique, la notion d'un dysfonctionnement
dopaminergique et noradrénergique est reconnue depuis de nombreuses
années et l'on sait que les traitements médicamenteux actifs
interviennent en stimulant la libération et en inhibant la recapture de
l'une ou l'autre de ces catécholamines. Les hypothèses actuelles
suggèrent l'existence, pour la dopamine, d'une hypoactivité
corticale qui sous-tend les perturbations cognitives et d'une
hyperactivité sous-corticale responsable de l'hyperactivité
motrice. Pour la noradrénaline, une hypoactivité corticale serait
impliquée dans le déficit de mémoire de travail et une
hyperactivité sous-corticale serait responsable de
l'excitabilité.
Au niveau génétique, les études
d'agrégations familiales montrent de manière convergente un
excès d'atteinte chez les apparentés : diagnostic de TDAH
chez 25 % des apparentés du premier degré contre 5 %
dans la population témoin. Les études familiales d'adoption
suggèrent une large part génétique dans la variance
phénotypique du TDAH et font apparaître une
héritabilité de 70 %. Les études de jumeaux
confirment la plus grande concordance chez les monozygotes (66 %) que chez
les dizygotes (28 %).
Elizabeth Sowell et coll (2003) se sont servis de l'IRM
à haute résolution et d'une technique sophistiquée
d'analyse numérique de l'image pour faire une cartographie plus
précise des anomalies de la surface corticale. Les résultats
montrent des anomalies morphologiques au niveau du cortex frontal des patients
TDAH. Des deux côtés, les parties inférieures du cortex
dorso-préfrontal apparaissent de taille réduite. Ce qui veut dire
que les régions contrôlant l'attention sont impliquées dans
le TDAH, mais aussi celles qui organisent le contrôle de l'impulsion.
L'imagerie retrouve l'observation clinique. Chez ces enfants,
l'impulsivité non contrôlée est souvent le symptôme
le plus pénalisant sur le plan clinique.
On peut définir l'attention comme étant un
état du sujet où la sensibilité aux stimuli
déclencheurs des comportements n'est pas analogue. En d'autres termes,
certains stimuli incitent plus facilement une réponse alors que
d'autres ne provoquent que difficilement ou pas du tout de réponses
(Fröhlich, 1987).
Les états d'attention et de concentration sont toujours
accompagnés d'une série de modifications neurophysiologiques
(Colqhoun, 1971). Les déficiences qui s'ensuivent sont des troubles
observés suite à des lésions cérébrales
(Chédru & Geschwind, 1972). Ils apparaissent, tout comme d'autres
déficiences du système nerveux central, suite à une
attaque d'apoplexie, un traumatisme crânien, un abus d'alcool ou une
intoxication chez 80% des patients.
Braun (2000) distingue dans l'attention une hiérarchie
de fonctions. Pour lui, la forme la plus simple et primitive de l'attention est
la vigilance, c'est-à-dire l'attitude qu'a l'organisme de se
réveiller et de le rester, dans un état d'esprit apte à
favoriser la réminiscence d'incidents fortuits. Le deuxième
niveau des fonctions attentionnelles est nommé attention
sélective. Ce type d'activité mentale inclut tout ce que
l'organisme fait pour sélectionner et manipuler activement dans l'esprit
les stimuli environnants (incluant ceux générés
par l'esprit du sujet lui-même).
Finalement, Braun distingue un domaine attentionnel de haut
niveau qu'il dénomme la concentration. La neuropsychologie du syndrome
d'hyperactivité avec déficit attentionnel s'aligne principalement
sur trois hypothèses : une atteinte de l'axe fronto-strié, une
dysfonction plus marquée de l'hémisphère droit que du
gauche et un déficit noradrénergique.
L'attention partagée est définie comme
étant la capacité cognitive de traiter conjointement des sources
multiples d'informations. Elle impose donc un traitement parallèle de
plusieurs types d'informations. Il semble qu'il soit difficile d'établir
les relations qui existent entre les mécanismes impliqués dans
l'attention et l'architecture cérébrale (Corbetta & al,
1990). Toutefois, nous arrivons à distinguer plusieurs
sous-systèmes interconnectés. Un des premiers
sous-systèmes ferait intervenir la formation réticulée
ainsi que ses prolongements dans les noyaux thalamiques et les projections
corticales frontales de l'hémisphère droit. Un deuxième
ferait participer les colliculi, le thalamus ainsi que le lobe
pariétal postérieur (Caramazza & Hillis, 1990). Les
lésions de ces aires entraîneraient des troubles attentionnels
plus au moins graves selon l'étendue de la lésion.
Les troubles de l'attention partagée peuvent survenir
aussi bien suite à des lésions cérébrales diffuses
en raison par exemple d'une intoxication, ou d'un abus d'alcool,
qu'après des lésions focales au niveau des lobes frontal et
pariétal de l'hémisphère droit.
Le développement de l'attention dirigée et
sélective, c'est-à-dire les capacités de focalisation et
d'inhibition attentionnelle (Camus, 1996) faisant partie des fonctions
exécutives, progresse avec le développement des lobes frontaux
qui les sous-tend. Ce développement s'effectue de manière
continue mais avec des phases d'accélération intervenant à
cinq tranches tâches différentes : de la naissance à
cinq ans, de sept à neuf ans, de 11 à 13 ans, de 14 à 16
ans et de 18 à 20 ans (Hudspeth, 1985). Ces phases de croissance
résultent d'une augmentation soudaine de la capacité neuronale
d'un sous-ensemble de connexions du lobe frontal.
Utilisant les anormalités biochimiques concernant la
dopamine, de récentes recherches (Barkley & Lanser, 2001) laissent
espérer pour bientôt un test médical permettant de
diagnostiquer la maladie. En comparaison avec des personnes qui ne sont pas
atteintes, celles souffrant du TDA ont un surplus d'une protéine qui
transporte la dopamine. Le test utiliserait Altropane, un agent radioactif qui
se lie aux protéines qui transportent la dopamine et les rend visibles
en imagerie.
2. L'approche
cognitiviste.
Selon la psychologie cognitive, l'attention sert à
optimiser le traitement de l'information, à le rendre plus efficient. V.
Douglas (1990) considère que le déficit est sous-jacent à
un défaut de l'autocontrôle. Celui-ci se manifeste par une
difficulté à inhiber une réponse tant qu'une information
suffisante n'a pas été réunie. R. Barkley (1997)
suggère que l'inattention est une dimension qui reflète davantage
des problèmes liés à la mémoire de travail qu'un
problème uniquement attentionnel.
Dans le modèle de Barkley l'inhibition et les deux
types de mémoire de travail, à savoir la mémoire de
travail non verbale et la mémoire de travail verbale émergent en
deux temps dans le développement de l'être humain. La
première fonction exécutive relative à la mémoire
de travail non verbale débute son développement très
tôt. Cette fonction est suivie de trois autres fonctions
exécutives (auto-instruction verbale, autodéfense verbale contre
les manipulations sociales et auto-innovation) qui évoluent pour
améliorer l'adaptation sociale.
C'est pourquoi les enfants souffrant de TDA rencontreraient de
sérieuses difficultés au niveau de leurs relations sociales
lorsqu'il s'agit de travailler en groupe, en classe par exemple. Ainsi, pour
arriver à entrer dans une relation sociale constructive, l'enfant doit
accroître sa capacité d'imagerie visuelle lui permettant de
différer son action. L'accroissement de cette capacité forme la
base de la mémoire de travail non verbale d'après J. Bronowski
(1977). Elle favorise la rétention des événements en
séquence temporelle, ce qui contribue d'après J. Michon (1985)
à la formation d'une estimation subjective du temps.
Selon L. Vygotsky (1962), l'enfant apprend à
réguler son comportement par le langage de l'adulte qu'il s'applique
à lui-même, c'est le procédé de soliloquie :
« La socialisation, le langage et l'apprentissage
sont étroitement liés. Les aspects de son environnement que
l'enfant est prêt à maîtriser constituent la zone de
développement proximal (ou potentiel) : il s'agit d'un ensemble de
tâches que l'enfant ne peut accomplir sans l'aide d'un adulte ou d'un
autre enfant qui les maîtrise déjà. Lorsque l'enfant
discute d'une tâche qui l'oblige à se surpasser, son interlocuteur
lui propose oralement des directives et des stratégies. L'enfant
intègre ces paroles à son soliloque, puis les utilise pour
orienter son effort, quand il est ensuite seul devant la
tâche».
Le soliloque constitue donc une étape
intermédiaire durant laquelle le sujet utilise le langage comme un
médiateur au niveau cognitif. Pour L. Vygotsky, des fonctions
psychologiques comme la planification ou l'attention ont en effet une origine
sociale. Elles ne peuvent être acquises qu'en collaboration avec l'adulte
avant de devenir une capacité individuelle. Le soliloque et son
intériorisation progressive permettent ainsi la transformation de ces
fonctions du plan social et interpersonnel au plan psychologique et individuel.
A. Winsler et al (1997) ont suggéré que l'enfant substitue
le soliloque à la collaboration de l'adulte au cours de la
résolution d'un problème. Il collabore avec lui-même par le
biais de la médiation verbale.
D'après les travaux de L.E. Berk et
M.K. Potts (1991), le soliloque auto-encourageant aide l'enfant à
se concentrer. L'enfant peut par ce moyen surmonter les difficultés
qu'il rencontre dans la résolution d'un problème. Les enfants qui
commentent leur travail de façon audible utilisent plus de techniques
non verbales pour surmonter leurs difficultés : compter sur leurs doigts
ou suivre la ligne du texte à l'aide d'un crayon. Un passage rapide des
remarques audibles au discours intériorisé permet un meilleur
contrôle de l'activité motrice et une meilleure concentration.
R. Barkley ajoute que cette intériorisation longue et
progressive du langage va de pair avec une amélioration du comportement
qui gagne en maîtrise. Or, il est probable que chez les enfants TDA, un
retard dans ce processus évolutif ait été
rencontré. D'une part, ceci expliquerait pourquoi ces enfants sont
impulsifs aussi bien au niveau langagier que moteur étant donné
la défaillance pendant la phase d'intériorisation. D'autre part,
cela montrerait que le langage intérieur (concept de Vygotsky, 1962)
constitue le fondement majeur de la mémoire de travail verbale. Ainsi,
les tâches qui sollicitent cette mémoire mettent en
difficulté les enfants TDA. Barkley considère que la
privatisation du langage contribue au développement de la gratification
différée, de l'autocontrôle et des principes moraux
largement associés à la construction sociale de l'individu.
Torkel Klineberg (2002) de l'institut de Karolinska à
Stockholm s'intéresse au lien possible entre mémoire et
hyperactivité chez les enfants. Avec son équipe, il a suivi 53
enfants âgés de 7 à 12 ans (42 d'entre eux sont
allés jusqu'au bout de l'étude). Chacun a passé 40 minutes
par jour, pendant 25 jours, devant son écran d'ordinateur à
effectuer des exercices de mémoire, basés par exemple sur des
suites de chiffres. Après ces séances d'ordinateur, qui ont eu
lieu soit à l'école soit à la maison, les chercheurs ont
vu que les enfants hyperactifs avaient progressé. Leur mémoire
s'améliorait au fil des séances. Leurs parents ont
également vu un net changement : leurs enfants, depuis le début
des exercices, étaient moins hyperactifs et leur attention était
meilleure. « Les enfants qui ont une meilleure mémoire
réussissent à mieux contrôler leur attention » conclut
le chercheur.
Le raisonnement peut être défini comme
étant l'activité de composer et de formuler des idées, des
jugements. Selon Luria (1966), six facteurs différents peuvent
intervenir dans la résolution des problèmes :
? Motivation pour s'occuper d'un problème
difficile ;
? Capacité d'analyser des situations, de trouver de
nouvelles solutions ;
? Prendre en compte la multitude de solutions, d'alternatives
et de stratégies ;
? Mise en oeuvre de la stratégie choisie ;
? Résolution du problème ;
? Comparaison des résultats avec l'objectif initial.
Le raisonnement logique est considéré comme
étant le processus central de l'intelligence. L'intelligence, quant
à elle, est cette capacité qui détermine le niveau et la
qualité du processus cognitif d'une personne donnée. Elle est
également définie comme étant la capacité de penser
de manière concrète ou abstraite, quel que soit le contexte
(linguistique et/ou visuo-temporo-spatial).
3. L'approche
développementale .
.
Selon Barkley, Le TDA/H est un déficit du
contrôle de soi, c'est-à dire des fonctions exécutives,
lesquelles sont essentielles à la planification, à
l'organisation, et à la réalisation d'activités humaines
complexes et qui peuvent nécessiter beaucoup de temps. En ce qui
concerne les enfants atteints du TDA/H, les fonctions exécutives
cérébrales qui sont responsables de l'organisation et du
contrôle comportemental, et qui doivent aider l'enfant à planifier
le futur et à se conformer aux plans arrêtés, sont peu
performantes.
Les facteurs environnementaux
pré- et
périnataux principaux de risque
d'apparition d'un TDAH sont une grande prématurité, l'hypotrophie
néonatale, le stress anténatal et intoxications pendant la
grossesse (tabac, cocaïne, alcool, plomb).
Quant aux facteurs postnataux ce sont pour l'essentiel la
dépression maternelle, toutes les difficultés relationnelles
intrafamiliales ainsi que les facteurs d'instabilité psychosociale
(placement, précarité, maladie mentale d'un parent). C'est
pourquoi le contexte environnemental doit être largement pris en
considération.
R. Mc Gee, M. Prior, S. Williams, D. Smart et A. Sanson (2002)
ont étudié les familles avec des enfants TDA et l'avenir de ces
enfants. Leurs résultats indiquent une forte association entre la
précocité des comportements inattentifs (5-8 ans) et des
difficultés scolaires persistantes (problèmes d'attention et de
lecture) à l'adolescence. Ils indiquent aussi un lien entre la
précocité des difficultés de lecture et la persistance de
ces problèmes menant à un abandon du monde scolaire sans
qualification.
Quant à la configuration familiale, un
désavantage socio-économique est souvent présenté
comme une variable prédictive de vie ultérieure difficile. Une
relation conflictuelle parent-enfant (5-7 ans) prédisposerait à
un problème de conduite à 11-15 ans, une faiblesse d'attention et
de lecture à 15 ans, ainsi qu'à une absence de qualification
professionnelle. Par ailleurs, le climat familial inadéquat serait une
variable prédictive d'une conduite dépendante (consommation de
substances : alcool/cannabis) à 18 ans. Un comportement antisocial
précoce (5-7 ans) prédit un abandon du parcours scolaire sans
qualification et une faiblesse en lecture. A chaque fois, la variable sexe est
significative dans le sens où ce sont les garçons qui rencontrent
le plus de problèmes de comportement.
III. MODELES NEUROCOGNITIFS
DES TROUBLES DE L'ATTENTION
1. Les théories de
l'entonnoir.
1.a. Le modèle
filtre de Broadbent.
En 1958, Broadbent propose sa théorie du filtre
attentionnel en suggérant qu'on ne peut traiter qu'un input
à la fois. D'après cette théorie, les
stimuli peuvent être filtrés par le système
perceptif grâce à l'attention (l'attention est un filtre
fonctionnel préalable à la phase de perception ou de
reconnaissance de formes) et à partir de leurs attributs physiques. Le
modèle de D. Broadbent (modèle structural de l'attention) se
limite en fait à un simple canal n'ayant pas de mécanisme pour
diviser l'attention. L'attention est présentée comme un canal
à capacité limitée qui détermine le processus
sériel du système perceptif.
Broadbent (1970) considère l'attention sélective
essentiellement comme un processus de filtrage permettant d'éviter que
le système global ne soit surchargé. Tous les stimuli
seraient encodés et analysés en parallèle au niveau
de leurs caractéristiques physiques (à un niveau de traitement
pré attentif). Cependant, pour que les informations soient
réellement « perçues », elles doivent
être sélectionnées une à une. Ces processus de
filtrage seraient basés sur les caractéristiques physiques
générales de l'information. Les mécanismes sensoriels
seraient situés en amont des opérations cognitives
elles-mêmes. La sélection simultanée de plusieurs
informations entraînerait une division de l'attention qui conduirait
à un certain coût: chaque élément serait moins bien
traité que s'il était le seul à avoir été
sélectionné. D'après ce processus de filtre, les
stimuli attendus (parvenant à l'oreille attentive par exemple)
feraient l'objet de traitements supplémentaires alors que les
stimuli non attendus (parvenant à l'oreille non attentive par
exemple) seraient bloqués. Selon Broadbent, l'attention sélective
agirait donc comme un filtre permettant la sélection des informations
pertinentes et l'élimination, ou le blocage des informations non
pertinentes.
1.b. Le modèle
d'atténuation de Treisman.
Treisman (1969) propose plusieurs modifications de ce
modèle en suggérant principalement que la fonction de
« filtre » de l'attention serait plutôt un effet
modérateur. Le processus de filtre n'entraînerait pas un blocage
du traitement des stimuli inattendus ou rejetés mais une
atténuation de leur traitement. Dans ce modèle, le rôle de
l'attention se situerait donc à l'étape finale de la perception,
des processus d'analyse sémantique du message ont lieu avant le filtre.
Selon la théorie de l'intégration attentionnelle des
« attributs » ou des « traits »
proposée par Treisman (Treisman et Gelade, 1980), l'attention serait un
« ciment » qui relierait entre eux les différents
codages perceptifs des dimensions (les traits) d'un objet.
1. c. Le
modèle de mémoire sélective de Deutsch et
Norman.
Deutsch (1963) ainsi que
Norman (1968) ont situé quant à eux la sélection des
informations après l'étape de la reconnaissance des formes et
avant l'encodage mnésique. Cette sélection succède
à la perception avant l'entrée en mémoire, d'où son
nom de modèle de mémoire sélective. Le mode tardif est dit
de sélection attentionnelle sémantique (comme dans la
théorie de Deutsch et Deutsch). Ce mode de sélection
sémantique est plus tardif parce qu'il est nécessaire de
connaître le sens des mots avant de pouvoir les catégoriser. Il
est le plus proche de l'entrée en mémoire à court terme
s'appuyant sur la mémoire de travail, elle-même puisant ses
ressources de catégorisation dans la mémoire à long terme.
Les théories proposées par J. Deutsch & D.
Deutsch (1963) et D. Norman (1968) suggèrent que tous les inputs
sont analysés mais que seuls les plus pertinents sont
sélectionnés. Autrement dit, toutes les informations feraient
d'abord l'objet d'une première identification automatique, avant que les
connaissances stockées dans la mémoire du sujet n'interviennent
pour « décider » de la pertinence d'un traitement plus en
profondeur. Dans ce cas, il s'agit d'une sélection
décisionnelle.
2. Les théories des
ressources de l'attention.
2.a. Le modèle de
Kahneman.
Kahneman (1973) décrit ce que l'on a appelé le
modèle des ressources attentionnelles qui est un modèle de la
distribution de ces ressources, limitées, entre les diverses
activités mentales les sollicitant. Ce modèle introduit
l'idée de l'affectation délibérée. La focalisation
de l'attention sur les informations pertinentes pour effectuer une tâche
donnée, permettrait de concentrer ces ressources sur leur seul
traitement, ce qui aurait pour effet d'améliorer la qualité de la
performance mnésique et perceptive. Le traitement cognitif des autres
informations (distracteurs) serait effectué dans la limite de la
quantité de ressources résiduelles.
En revanche, en situation d'attention partagée les
ressources cognitives sont distribuées simultanément entre
plusieurs sources d'informations, d'où une moins grande
efficacité et/ou une moins grande profondeur de traitement, qui
expliquerait la diminution des performances par rapport aux situations
d'attention focalisée.
Ce modèle suggère donc qu'en plus du processus
inconscient, l'attention peut être focalisée volontairement (comme
lorsque quelqu'un mentionne votre nom). Le modèle introduit
également la façon de concevoir l'attention comme une
compétence qui peut être améliorée. M. Eysenck
(1982) examine quant à lui la relation entre l'attention et l'amorce. Il
conclut qu'il existe deux types d'amorçage : un système passif et
général qui peut élever ou abaisser le niveau de
l'attention, et un système spécifique, compensatoire qui permet
à l'attention d'être focalisée sur une tâche
particulière ou un stimulus environnemental.
2.b. La théorie
multimodale de Johnston et Heinz.
Johnston et Heinz (1978) ont alors élaboré une
théorie multimodale proposant que le sujet peut adopter n'importe quel
mode d'attention exigé par la tâche. Le mode précoce
d'attention est dit de sélection attentionnelle sensorielle, avant
l'étape de la reconnaissance des formes comme dans le modèle de
Broadbent et Treisman. Ceci est, par exemple, le cas quand les deux messages
sont différents physiquement comme une voix d'homme et une voix de
femme .
Cette théorie multimodale prédit d'autre part
que c'est dans le mode de sélection tardif que le plus de ressources
attentionnelles vont être exigées pour la réalisation d'une
tâche d'attention sélective.
Par l'appel qu'ils faisaient à une quantité
exigée modulable de ressources attentionnelles dans leur théorie,
ces travaux de Johnston et Heinz (1978) ouvrent ainsi la voie au
déplacement de la problématique de la localisation de «
l'entonnoir sélectif », vers celle des aspects « intensifs
» (quantitatifs) de l'attention, car malgré de multiples
recherches, une absence de consensus sur cette localisation a fini par conduire
au dit déplacement des problématiques de recherche. Si la notion
d'entonnoir sélectif renvoie aux aspects « localisation de la
sélection attentionnelle » et donc aux processus de la
sélectivité attentionnelle, la notion d' « intensif »
fait référence, quant à elle, aux études ayant donc
trouvé leurs premières théorisations dans celle de la
gestion des ressources attentionnelles.
3. Le modèle de
Shallice
Le modèle du Système Attentionnel Superviseur
(S.A.S.) proposé par Norman et Shallice (1986) serait
l'équivalent du système de « programmation, de
régulation et de contrôle de l'activité » engageant,
selon Luria, le lobe frontal. Ce modèle explique plus
précisément les différentes étapes de gestion de
l'information appliquées par l'administrateur central.
Ce système attentionnel de contrôle se compose
d'un « gestionnaire des priorités de déroulement »
(G.P.D.) qui contrôle les séquences d'actions activées pour
une situation donnée. Le G.P.D. intervient dans la résolution de
conflits en choisissant les schèmes d'action les plus pertinents. Ces
derniers processus relèvent d'automatismes, sans contrôle
volontaire.
Lorsque la résolution d'une situation demande une prise
de décision, un autre système est sollicité «le
système superviseur attentionnel » (S.A.S.). Ce
dernier fait appel à des processus de contrôle volontaire,
nécessaires à la planification de situations complexes, moins
routinières ou lorsqu'il y a une prise de risque jugée trop
importante
La grande originalité du modèle proposé
par Shallice est la distinction de deux formes de comportements :
· les comportements automatiques, ne nécessitant
pas de contrôle ;
· les comportements nouveaux, nécessitant un
contrôle.
L'apport fondamental de Shallice tient dans le
développement de cette notion de contrôle de l'action. Shallice
propose en effet que l'intervention de ce contrôle correspond au
recrutement d'un élément majeur du cerveau : le cortex frontal.
En revanche, les comportements non contrôlés ne nécessitent
pas d'intervention frontale.
Les conceptions actuelles sur l'attention énoncent donc
que ces différents aspects peuvent être classés sous deux
dimensions particulières. La première regroupe les aspects dits
quantitatifs de l'attention dont la notion clé est celle
d'intensité. La deuxième regroupe les aspects dits
«sélectifs » dont la notion clé est celle de
sélectivité.
Au sein des aspects quantitatifs de l'attention sont
regroupés les trois domaines suivants :
- L'Alerte : Elle réfère au
temps de réaction simple. Si le temps de réaction est celui
lié à un stimulus d'alerte, elle est dite Alerte phasique
; en l'absence d'un tel stimulus, elle est alors dite Alerte
tonique.
- La Vigilance : Ce domaine attentionnel est
impliqué dans des tâches simples caractérisées par
leur durée relativement longue au cours de laquelle l'occurrence de
stimuli cibles est faible et temporellement aléatoire.
- L'Attention soutenue (ou concentration) :
Elle est impliquée dans des tâches également
simples et de longues durées, mais au cours de laquelle l'occurrence
de stimuli cibles est élevée. Elle est également
impliquée dans la détection de petites modifications dans
l'information présentée.
- L'Attention sélective (ou focalisée) :
C'est l'action de se centrer sur un stimulus
spécifique dit pertinent, tout en inhibant la perception des stimuli
environnants non pertinents. Elle est engagée dans des tâches de
temps de réaction de choix et plus généralement des
tâches où apparaissent des distracteurs. Le concept clé
dans ce type d'attention est l'inhibition d'input sensoriels parasites
(distracteurs) au profit d'autres inputs plus importants pour la
tâche requise (Mostofsky, 1970).
- L'Attention sélective visuo-spatiale :
De même définition, elle est distinguée de la
précédente par son implication dans des tâches demandant
des déplacements de l'orientation attentionnelle d'une coordonnée
spatiale à une autre.
- L'Attention partagée (ou divisée) :
C'est la capacité de traiter simultanément plusieurs
sources de stimuli pertinents. Elle est une des habiletés
cognitives de base essentielle pour le raisonnement et les processus de
résolution de problèmes. Elle est mobilisée dans des
tâches demandant un partage de l'attention entre deux ou plusieurs
sources de stimuli pertinents ainsi que dans des tâches dites de
flexibilité mentale.
IV. L'OUTIL INFORMATIQUE
DANS LA REMEDIATION COGNITIVE
Nous ne nous intéresserons ici qu'à la
remédiation cognitive informatisée que dans le cadre de son
application aux troubles de déficit de l'attention. La thérapie
de remédiation cognitive est employée avec succès dans la
prise en charge des troubles schizophréniques, les
rééducations post traumatiques, et même comme traitement de
la dépression.
Notre étude se base sur la pratique de l'Hôpital
Rivière-des-Prairies à Montréal (voir document en annexe
p.112). Mme Marie-Claude Guay, psychologue-chercheuse, et son équipe ont
utilisé un programme de remédiation cognitive qui vise à
entraîner l'attention soutenue, le contrôle exécutif,
l'attention sélective et l'attention partagée d'enfants atteints
de troubles de déficit de l'attention.
La thérapie s'effectue à partir d'exercices sur
ordinateur, lesquels vont solliciter les fonctions cognitives. L'enfant fait
ses exercices quatre fois par semaine (environ 20 minutes par séance),
dont une fois à la clinique et trois fois en milieu scolaire.
D'autres centres proposent une fois par semaine avec un
psychologue, et 3 fois par semaine à la maison, ou encore via internet.
Selon les termes de Mme Marie-Claude Guay «Ces deux
stratégies d'intervention ont été élaborées
à partir de la prémisse théorique suivante: les
résultats en science cognitive montrent clairement que ce sont les
déficits cognitifs chez les jeunes qui sont responsables des troubles du
comportement, de l'agitation motrice, du manque de contrôle, de
l'hyperactivité et des difficultés d'attention. Donc, on
entraîne les fonctions cognitives qui sont en déficit. En aidant
l'enfant à développer ses capacités cognitives, nous
observerons automatiquement un impact sur son comportement».
A Montréal, l'efficacité de l'intervention est
évaluée immédiatement après la fin de
l'intervention, puis après 6 mois. Les résultats indiquent que
l'entraînement cognitif améliore l'efficacité du traitement
de l'information et celui du contrôle de l'inhibition. Ces acquis se
maintiennent jusqu'à un an après la fin de l'intervention.
De nombreux logiciels de remédiation cognitive
informatisée existent sur le marché (voir liste non exhaustive en
annexe p. 126).
Kotwal, D.B., Burns, W.J., & Montgomery, D.D. (1996) ont
été les premiers à utiliser la remédiation
cognitive assistée par ordinateur (Computer Assisted Cognitive
Training ) chez un jeune garçon de 13 ans présentant un
TDAH. à l'aide du logiciel Captain's Log, et suite aux résultats
significatifs après un protocole comprenant 35 séances, de
nombreuses écoles américaines ont été
équipées de tels programmes.
Deux ans plus tard, le même programme était
testé avec 4 enfants plus sévèrement atteints (TDAH avec
pathologies associées, de type psychotique), âgés de 7
à 11 ans. Le protocole comprenait alors 64 séances
réparties sur 16 semaines. Les résultats furent que plus les
enfants devenaient performants dans l'entraînement cognitif, et plus les
troubles de l'attention et l'hyperkinésie diminuaient.
PARTIE 2 - ETUDE EMPIRIQUE
I. OBJECTIFS DE L'ETUDE
Les modèles théoriques récents en
sciences cognitives prédisent que ce sont les déficits cognitifs
spécifiques qui sont responsables des troubles de comportement
observés dans le trouble de déficit de l'attention avec
hyperactivité (TDAH).
Plus spécifiquement, on rencontre des déficits
de l'attention soutenue, de l'attention sélective, de l'attention
partagée ainsi que des déficits du contrôle
exécutif/contrôle de l'inhibition. Pour répondre aux
besoins de traitement des jeunes TDAH et améliorer leur adaptation dans
leurs différents milieux de vie, il est requis d'améliorer ces
fonctions cognitives et de diminuer les comportements perturbateurs observables
associés au diagnostic DSM-IV.
Nous proposons d'utiliser une stratégie
thérapeutique de remédiation cognitive (TRC), qui vise à
entraîner des fonctions cognitives déficitaires, puis de mesurer
de mesurer l'impact de cette intervention sur des comportements observables.
II. ETUDE CLINIQUE.
A.
POPULATION.
Les enfants ayant participé à cette étude
sont au nombre de 8 et sont âgés de 8 à 14 ans. Ils
fréquentent un institut médico-éducatif de la
région parisienne et présentent un trouble de déficit de
l'attention avec ou sans hyperactivité, et avec ou sans pathologie
associée.
Quatre de ces enfants ont bénéficié d'une
prise en charge par l'utilisation d'un logiciel de remédiation
cognitive, à raison de deux séances individuelles d'une
demi-heure par semaine. Durant 3 mois, ces enfants ont entrainé leur
attention et leur concentration, leur attention partagée et leur
raisonnement logique, à raison de deux séances hebdomadaires
individuelles de 20 minutes chacune. Les quatre autres enfants forment le
groupe contrôle et leur sont appariés par tranche d'âge et
par l'intensité du trouble.
Les enfants participant à ce projet ont
été sélectionnés par le pédopsychiatre,
directeur médical de l'institut médico-éducatif, et avec
l'avis des enseignantes spécialisées. Après leur accord de
participation, une autorisation a été signée par leurs
parents (exemplaire en annexe p. 111). Bien évidemment, l'anonymat des
enfants a été strictement préservé dans ce
travail : les prénoms ont été changés et ni le
nom ni la ville de l'IME n'apparaîtront.
B. DISPOSITIF
EXPERIMENTAL.
B.1 Echelles
utilisées.
N'ayant pas la possibilité d'utiliser des tests dans
cet établissement, seules ont été utilisées les
échelles de Conners et la liste de comportements pour les enfants
d'Achenbach (Child Behavior Checklist). Les échelles de
comportements utilisées pour cette étude ont été
remplies par les enseignantes et par les éducateurs. Aucune n'a
été donnée aux parents car certaines familles ne
maîtrisaient pas suffisamment le Français.
B.2. Le logiciel
RehaCom.
Il s'agit d'un logiciel de remédiation cognitive
développé par la société Schuffried à
Mödling en Autriche pour la rééducation de fonctions
cognitives de patients cérébraux lésés,
essentiellement après un traumatisme crânien. Grâce aux
programmes d'entraînement, il est possible d'améliorer les
dysfonctionnements neurocognitifs observés suite à
différents événements traumatiques. Ce programme s'adapte
automatiquement aux capacités des patients. Les différentes
études, menées depuis 1990 dans des centres de
rééducation et des cliniques en Allemagne et en Autriche, ont
permis de standardiser l'ensemble des programmes.
Les exercices se présentent sous la forme de jeux
vidéo et se sont regroupés en 17 modules. Les fonctions
cognitives pouvant être entraînées à l'aide de ce
logiciel peuvent être classées de la manière suivante :
· Attention, concentration et vigilance
· Capacité de mémorisation et
d'apprentissage
· Coordination visuo-motrice
· Vitesse et exactitude du traitement automatique de
l'information
· Capacités visuo-constructives
· Elaboration de stratégies et résolution
de problèmes
Les programmes disponibles sont les suivants :
B.2.a. Module attention
et concentration.
Tâche
demandée et matériel utilisé.
La procédure "Attention & concentration" s'appuie
sur la méthode de comparaison de patterns. Le patient, à l'aide
de boutons-flèches, doit retrouver parmi les différentes images
de la matrice celle qui correspond à l'image-modèle
présentée sur le côté. Ainsi, l'entraînement
une image apparaît à l'écran que l'on doit comparer avec
une matrice d'images, présentée séparément. La
tâche consiste à trouver l'image correspondante.
Le nombre d'images de la matrice est variable et dépend
du niveau de difficulté :
- 3 images (matrice 1 x 3)
- 6 images (matrice 2 x 3) ou
- 9 images (matrice 3 x 3)
Les images présentées à l'écran
sont composées de différents objets qui peuvent être soit
réels (fruits, animaux, visages etc.) soit géométriques
(cercles, rectangles, triangles) soit grammaticaux et/ou arithmétiques
(lettres, chiffres.)
En utilisant les boutons-flèches du panel (A, B, C, D)
il est possible de déplacer la bordure jaune d'une image à
l'autre. Une fois l'image sélectionnée, le sujet doit confirmer
son choix en appuyant sur le bouton OK (bouton vert du panel.)
Si la souris est utilisée, une flèche
apparaît à l'écran. Chaque fois que la flèche est
placée sur une image, l'image est entourée d'un cadre jaune. Une
fois l'image sélectionnée, le choix est confirmé par un
appui sur le bouton OK du panel ou de la souris.
Quand l'écran tactile est choisi comme mode
d'entrée, il suffit que le sujet touche l'image choisie avec son doigt.
Feedback.
Après que le patient ait choisi une image et
confirmé sa décision, l'indication "correct" ou "incorrect"
apparaît en haut à droite de l'écran. Si la décision
est fausse, l'image correcte est encadrée automatiquement.
Niveaux de
difficulté.
Divers niveaux de difficulté existent et varient de 1
(le moins élevé) à 24 (le plus élevé.). Le
niveau de difficulté est adapté aux capacités des sujets.
448 images sont utilisées dans la procédure. Il existe 8
degrés de similarité composée chacune de 3 paliers de
difficulté faits de 3, 6 ou 9 images. Il y a 24 niveaux de
difficulté, au total.
Table : Structure des niveaux de difficulté
Niveau supérieur.
Le programme passe au niveau supérieur de
difficulté quand l'exercice est correctement résolu autrement dit
quand la colonne de performance se trouvant sur le côté gauche de
l'écran est pleine.
Niveau inférieur.
Si en revanche l'exercice est incorrectement résolu, la
colonne de performance se vide. Le programme passe alors au niveau
inférieur de difficulté.
Orientation de
l'écran.
Avec cette option, on peut régler l'emplacement
latéral de l'exercice. Les images peuvent être placées,
soit dans la partie gauche, soit dans la partie droite de l'écran. Ce
réglage est nécessaire pour les patients souffrant
d'héminégligence.
Temps de résolution
limité.
Si ce paramètre est activé [X], le patient
dispose d'un temps limité pour résoudre l'exercice. Le temps
dépend du niveau de difficulté et est fixé à 1
minute. 5 minutes sont ajoutées à chaque niveau
supplémentaire de difficulté. Ce temps atteint 3 minutes et 15
secondes au niveau le plus élevé de difficulté (niveau
24). Si en revanche cette option n'est pas activée [ ], le patient
dispose d'un temps illimité pour résoudre l'exercice.
Feedback-erreur (arrêt après
erreur)
Quand le paramètre feedback-erreur est activé
(Feedback-erreur [X]), l'indication "incorrect" s'affiche pendant 10 secondes
à l'écran avant qu'une nouvelle épreuve ne commence.
Quand le paramètre feedback-erreur n'est pas
activé (Feedback-erreur [ ]), l'image erronée et l'indication
"incorrect" s'affichent à l'écran jusqu'à ce que le bouton
OK (bouton VERT) soit appuyé. Pendant ce temps, le patient peut observer
les images et comprendre pourquoi sa réponse était
erronée.
Evaluation.
Le graphique de performances apparaît à
l'écran. Dans la partie supérieure de l'écran, un
graphique montre le déroulement de l'entraînement. Dans la partie
inférieure, seuls les résultats de la procédure en cours
sont donnés. A droite de l'écran, nous avons un ensemble
d'informations concernant le niveau de difficulté atteint.
Objectif du programme et
patients concernés.
L'entraînement aide les patients à
améliorer leurs capacités attentionnelles. Ce programme est
conseillé pour les enfants à partir de 5 ans, pour les adultes et
les personnes âgées.
La compréhension du langage écrit, de bonnes
performances dans des tâches de discrimination visuelle et de
préhension d'objets sont nécessaires pour qu'un patient puisse
être entraîné par cette procédure.
B.2.b. Module attention
partagée.
Tâche demandée et matériel
utilisé.
Cet entraînement se fait dans un environnement
réel. Le patient est assis à la place du conducteur et a,
à sa disposition, un panel avec les commandes de contrôle du
train. Il y a aussi, devant lui, une grande fenêtre à travers
laquelle, il peut observer la voie ferrée.
Au début, le patient doit régler la vitesse du
train. Ensuite, il doit réagir aux divers avertissements (indiquant soit
l'arrêt du train soit la permission de continuer à rouler) ainsi
qu'à d'autres signaux lumineux venant du panel de contrôle.
Durant l'entraînement, différents objets (arbres,
maisons, buissons, etc.) défilent de part et d'autre de la voie
ferrée. Le patient ne doit pas faire attention à ces objets. Le
paysage change de temps en temps. Ces objets et changements sont
considérés comme non-pertinents.
Une pause-objet est définie comme étant le temps
qui s'écoule entre l'apparition et la disparition d'un objet à
l'horizon. La durée de la pause dépend de la vitesse du train. Un
facteur, allant de 1 à 9, est fixé et détermine le nombre
de pauses qu'il peut y avoir entre les objets.
L'attention du patient est renforcée quand le nombre
d'objets non-pertinents est élevé (pause-objet = 0). Pour les
patients les plus performants, des niveaux élevés d'attention
nécessitant une bonne capacité de concentration et d'adaptation
peuvent être nécessaires.
Pour les patients les moins performants, il est
recommandé de réduire le nombre d'objets non-pertinents
(pause-objet > 4) afin qu'ils puissent se concentrer sur le tableau de
commandes.
Feedback.
Quand le feedback auditif est utilisé, un bip sonore
signale une mauvaise réaction. Si les réponses du patient ne sont
pas données durant le délai prédéfini, le train
s'arrête automatiquement.
Niveaux de
difficulté.
Divers niveaux de difficulté existent et varient de 1
(le moins élevé) à 14 (le plus élevé). Tous
les niveaux sont adaptables aux besoins du patient. Chaque niveau de
difficulté est défini par le nombre et le degré de
différences entre les événements auxquels le patient doit
réagir. Il est aussi déterminé par la fréquence de
l'apparition des événements et le temps de réaction
requis.
Les différents niveaux sont décrits
ci-dessous :
Au premier niveau, l'attention
partagée n'intervient pas encore. Ici, l'entraînement consiste,
uniquement, à contrôler la perception des changements de vitesse.
Une cible indiquée par une marque verte apparaît à
l'écran et change de vitesse toutes les 20 secondes. Le temps de
réaction doit être inférieur à 5 secondes.
Une erreur est enregistrée lorsque la réponse
est tardive ou lorsque le patient appuie sur un mauvais bouton (par exemple :
il faut freiner le train mais c'est le bouton "plus vite" qui est
utilisé.)
Du niveau 2 jusqu'au niveau 4 les premiers traitements
commencent. Le patient doit maintenant faire attention au signal
"barrière ouverte", c'est à dire, au signal "go". Celui-ci
apparaît devant le train, toutes les 60 secondes et se dirige vers le
conducteur. Le patient doit réagir au signal en appuyant, le plus
rapidement possible, sur le bouton OK (bouton VERT.) Le patient a toujours la
possibilité de répondre tant que le signal est visible.
Le temps de réaction minimum dépend de la
vitesse de la cible et du train. Si le train n'est pas arrêté,
cela signifie que le patient n'a pas appuyé sur le bouton. Dans ce cas,
le train sera automatiquement arrêté et un signal d'erreur
apparaîtra à l'écran.
Du niveau 5 jusqu'au niveau 8, le bouton "personne en danger"
est ajouté. Le patient doit, à des intervalles réguliers,
appuyer sur ce bouton pour montrer qu'il a le contrôle du train. Par
conséquent, la présence d'une réponse - appui sur le
bouton - signifie que le patient contrôle le train, l'absence de
réponse - pas d'appui sur le bouton - signifie le contraire.
Aux niveaux 9 et 10 un signal d'alarme est ajouté:
chaque fois que dans la cabine du conducteur une lumière rouge s'allume,
le patient doit immédiatement appuyer sur le bouton OK. Sinon, le train
sera arrêté et un signal d'erreur apparaîtra à
l'écran.
Du niveau 11 jusqu'au niveau 14, on entraîne la
capacité du patient à distinguer les relations déjà
acquises. Les exigences sont élevées et demandent une grande
dextérité.
En effet, le signal "barrière ouverte" ( signal "go")
est toujours présent et la vitesse de la cible (marque verte) est
augmentée. D'autres signaux sont également ajoutés
auxquels le patient doit également réagir.
Durée de l'entraînement.
On entend par durée de l'entraînement le temps
global d'une séance, du début à la fin (25 à 30
minutes). Cette durée comprend le temps passé pour consulter les
aides et pour faire des pauses.
Lorsque la durée de l'entraînement est
écoulée, le graphique des performances apparaît à
l'écran. Pour chaque patient, les erreurs suivantes sont
enregistrées :
mauvais bouton utilisé pour le changement de
vitesse,
réaction tardive au changement de vitesse,
réaction d'arrêt incorrecte,
réaction d'arrêt tardive,
réaction incorrecte pour le signal "personne en
danger",
réaction tardive pour le signal "personne en
danger",
réaction tardive au signal d'alarme.
Ces erreurs sont additionnées et évaluées
selon le nombre total d'événements auxquels le patient doit
réagir. Ensuite un pourcentage est calculé et correspond au
nombre de bonnes réponses. Si ce pourcentage est plus
élevé que la valeur fixée du « niveau
supérieur », le programme passe au niveau supérieur de
difficulté. Si, en revanche, le pourcentage de bonnes réponses se
situe entre les valeurs du «niveau supérieur» et du
«niveau inférieur», le même niveau de difficulté
est maintenu.
Si le pourcentage de bonnes réponses est moins
élevé que la valeur fixée du «niveau
inférieur», le programme passe au niveau inférieur de
difficulté. Si, en revanche, le pourcentage des bonnes réponses
se situe entre les valeurs du «niveau supérieur» et du
«niveau inférieur», le même niveau de difficulté
est maintenu.
Evaluation.
Lorsque la durée de l'entraînement est
écoulée, les graphiques des performances apparaissent à
l'écran. Dans la partie supérieure de l'écran, un
graphique présente le déroulement de l'entraînement. Dans
la partie inférieure, seuls les résultats de la procédure
en cours sont donnés. A droite de l'écran, nous avons un ensemble
d'informations concernant le niveau de difficulté atteint.
Objectif du programme et
patients concernés.
Ce type d'entraînement permet l'amélioration des
capacités de concentration sur un ou plusieurs objets et/ou
événements. De bonnes capacités de compréhension et
de coordination visuo-motrice sont nécessaires à l'utilisation de
ce programme.
Le programme est recommandé, tout d'abord, pour les
adultes qui :
se plaignent d'un flux d'informations trop
important,
se sentent souvent ou continuellement
dérangés par plusieurs événements,
qui ne peuvent se concentrer que sur une seule chose
à la fois,
qui ont des déficits similaires quelle que soit
l'origine,
et pour les enfants à partir de 10 ans, ayant les
mêmes symptômes et ne présentant aucun retard intellectuel.
B.2.c. Module
raisonnement logique.
Tâche
demandée et matériel utilisé.
Une série de symboles interdépendants (cercles,
triangles etc.) de formes, de couleurs ou de tailles différentes et
disposée selon une relation logique, apparaissent à
l'écran. L'évaluation se fait non seulement quantitativement
(réponse correcte ou incorrecte), mais aussi, qualitativement (selon la
couleur ou la taille et la forme choisies). Le patient doit
sélectionner, parmi les symboles présentés, le symbole qui
complétera la série.
La séquence logique est présentée dans la
partie supérieure de l'écran (cf. figure ci-dessous). Elle est
composée d'un ensemble qui varie de 7 images à 14 images. Quand
la série comprend plus de 7 images, elle est présentée en
deux lignes. L'exercice prend fin quand la partie manquante est correctement
sélectionnée, parmi les images se trouvant dans la partie
inférieure de l'écran.
Une de ces images est entourée d'un cadre jaune. Ce
cadre passe d'une image à l'autre grâce aux flèches du
panel. Le patient doit appuyer sur le bouton OK du panel quand il pense avoir
trouvé la bonne image.
En utilisant la souris, il est possible de déplacer la
flèche d'une image à l'autre. Pour valider le choix, il faut que
le patient appuie sur le bouton OK du panel ou sur l'un des boutons de la
souris.
Toutefois, la manière la plus simple pour travailler
est d'utiliser l'écran tactile. Dans ce cas, le patient doit toucher
avec le doigt, l'image qui lui semble être celle qui complète la
série.
Du côté gauche de l'écran, se trouve la
colonne de performances. Elle se remplit chaque fois qu'une réponse
correcte est donnée. Quand le niveau de performances dépasse la
marque verte, le programme passe au niveau supérieur de
difficulté. Quand, en revanche, le niveau de performances n'atteint pas
la marque rouge, le programme passe au niveau inférieur de
difficulté.
Feedback.
Après que le patient ait choisi la bonne image,
l'indication "correct" apparaît en haut à gauche de
l'écran. Si la décision est fausse, l'image correcte est
encadrée automatiquement. En même temps, un ou plusieurs champs
clignotent en rouge et sont accompagné(s) d'un bip sonore.
Niveaux de
difficulté
Il existe 23 niveaux de difficulté qui sont adaptables
aux patients. Aux premiers niveaux de difficulté, seule la forme varie,
la taille et la couleur sont conservées. Aux niveaux
élevés, toutes les composantes (taille, couleur, forme) se
modifient. Il existe en effet un groupe de 192 images. Il s'agit d'un ensemble
de 16 formes, 4 couleurs et 3 tailles différentes.
Table : Structure des niveaux de difficulté
.
Temps maximum de résolution vs.
Temps de résolution (max.)
Ce paramètre limite le temps de résolution de
l'exercice. Il est, par défaut, égal à 5 minutes (300
secondes.) Le patient dispose de 5 minutes pour résoudre un exercice
donné. Une fois le temps écoulé, un autre exercice lui est
présenté. Afin d'augmenter la difficulté de l'exercice,
le temps de résolution peut être fixé à 30 secondes.
Analyse des erreurs.
Quand ce paramètre est activé, un cadre vert
entoure l'image correcte quand une mauvaise réponse est donnée.
Par ailleurs, les champs « forme », et/ou
« couleur » et/ou « taille »
clignotent, indiquant au patient quels sont les éléments qui
n'ont pas été pris en considération lors de la prise de
décision.
Evaluation.
Les graphiques de performances pour un patient donné
sont affichés à l'écran.
Objectif du programme et
patients concernés.
Avec ce programme, on peut rééduquer le
raisonnement logique ainsi que la capacité de juger des analogies. Le
patient doit construire des séquences logiques en ajoutant la partie
manquante à la série présentée.
La méthode est recommandée pour les adultes
ayant une baisse de capacité dans les résolutions de
problèmes. Elle est particulièrement conseillée pour les
patients frontaux, déments et schizophrènes.
L'entraînement avec les enfants n'est possible qu'avec ceux ayant
dépassé le stade du raisonnement concret-opératoire
(après 12 ans environ). On ne peut pas proposer cette méthode aux
patients ayant des troubles prononcés de l'attention, et des
déficits de la mémoire à court terme.
B.3. Entretiens
cliniques.
Chaque séance débute et se termine par un
entretien individuel de 10 minutes. Par ailleurs l'un des enfants de la
recherche est vu en entretien une fois par semaine avec la psychologue pour des
séances de psychodrame. L'un des enfants du groupe contrôle
participe à l'atelier théâtre que nous animons. Les autres
enfants sont observés pendant toute l'année scolaire sur leur
groupe et dans la cour de récréation. Des entretiens
réguliers ont eu lieu avec les parents, avec leurs éducateurs
référant et avec leurs instituteurs spécialisés.
Ces entretiens individuels et les observations des enfants en groupe formeront
la base des évaluations de l'évolution du comportement de ces
enfants au cours de l'année.
B.4. Grille
d'observation.
Nous comparerons l'évolution des comportements des
enfants en utilisant la liste précitée (liste de comportement
pour les enfants d'Achenbach). Cette liste de comportement sera cotée
une première fois au mois de mars (après une période
d'observation suffisamment longue, soit de septembre à mars), une
deuxième fois début juillet (au cours de la dernière
semaine de présence à l'IME).
III. RESULTATS
GROUPE
EVALUATION
A. Vignette clinique 1 : EDDY
Eddy a cette année 13
ans. Il est actuellement le plus âgé des enfants présents
à l'IME, le plus grand de taille également. Il fréquente
cet établissement depuis l'âge de six ans après un
passage d'un an au SESSAD de la même institution. Il a quitté le
circuit scolaire traditionnel en deuxième année de maternelle
à cause d'un retard global (sauf au niveau moteur) et de troubles
importants du langage qui pourraient être liés à un
problème néonatal (il est né par césarienne en
état de mort clinique apparente).
Le tableau clinique actuel est dominé par
l'instabilité caractérielle et l'agressivité lorsqu'il est
en collectivité. Ce comportement n'est pas retrouvé en relation
duelle. Son symptôme majeur est une instabilité et une
impulsivité qui l'empêchent de se concentrer sur une
activité. Eddy est le deuxième d'une fratrie de deux enfants, son
frère aîné est au lycée. Il vit avec son
frère et ses parents. Il fréquente en dehors de l'IME un club de
football où il est goal ; son niveau en sport est assez bon. Une
éducatrice nommée par l'ASE reste avec lui tous les jours
à la sortie de l'IME jusqu'à l'arrivée de ses parents ;
cette mesure a été mise en place suite à l'implication
d'Eddy dans divers trafics de rue quand, livré à lui-même,
il a commencé à fréquenter des jeunes de sa cité
plus âgés que lui qui l'utilisaient pour diverses
« livraisons ». La mesure de justice mise en place le
protège désormais de telles influences, mais il faudra rester
vigilant pour le futur car Eddy a tendance à manquer de
méfiance.
Toujours remuant, Eddy affectionne particulièrement
le jardinage, le bricolage, les travaux manuels où il excelle. Il aide
très volontiers le personnel d'entretien. Il est maintenant autonome au
niveau du transport : il prend le train seul pour venir à
l'IME.
Evolution au cours de
l'année (entretiens, psychodrame et
théâtre).
Depuis le 1er septembre nous
voyons Eddy en entretien avec la psychologue une fois par semaine ; au
cours de ces entretiens nous participons avec lui à des séances
de psychodrame. Par ailleurs, Eddy a participé d'octobre à mars
à notre atelier théâtre à raison d'une fois par
semaine ; il a cependant quitté cet atelier (volontairement) en se
rendant compte de ses difficultés à mener une telle
activité en groupe. En mars, nous lui avons proposé des
séances individuelles de remédiation cognitive sur ordinateur
pour lesquelles il a été enthousiaste. Cette activité en
relation duelle lui a été particulièrement
bénéfique.
Au cours de cette année l'évolution d'Eddy a
été spectaculaire, essentiellement en raison de son entrée
dans l'adolescence et d'un mûrissement certain. Tout d'abord, il a
été capable de jouer en psychodrame chaque semaine ce qui le
préoccupait, puis d'en parler après chaque séance.
Ensuite, avec l'aide des éducateurs, il a appris à se
contrôler davantage et à sortir pour se calmer seul quand la
pression du groupe lui devenait insupportable. Il s'est senti valorisé
à la fois par ses réussites au niveau scolaire (il peut
maintenant à peu près lire et écrire) et aux jeux sur
ordinateur, ainsi que par les responsabilités nouvelles qui lui
étaient confiées : transport autonome, courses seul ou avec
d'autres enfants mais sans éducateurs, travaux d'entretien à
l'IME.
L'atelier théâtre était très
difficile pour lui, il perturbait énormément le groupe en tapant
dans ses mains, criant et frappant les autres enfants. En mars, bien qu'adorant
cette activité pour laquelle il est par ailleurs très
doué, il a montré suffisamment de confiance et de maturité
pour demander à quitter le groupe afin de laisser les autres travailler.
Il a même pu assister au spectacle de fin d'année calmement et
féliciter ses camarades sans se sentir en échec ni
frustré. Enfin, ayant été refusé en IM Pro
après un stage de deux semaines, il a su prendre sur lui, bien que se
montrant assez agité, et contrôler son impulsivité à
l'agressivité en réaction à sa déception. Il
restera l'année prochaine encore l'IME avec une possibilité de
rejoindre un IM Pro en cours d'année ou au plus tard l'année
d'après, si possible en internat. Eddy sera très probablement
capable par la suite d'être indépendant et de travailler en milieu
protégé voire normal.
A.1. Résultats au
logiciel de remédiation cognitive.
Comme on peut le voir sur les courbes de performances des
trois tâches, Eddy a progressé très
régulièrement. La durée de ses séances a
été quant à elle été beaucoup moins
régulière. Parfois, il pouvait interrompre les jeux et parler,
poser beaucoup de questions, ou encore raconter ce qui lui tenait à
coeur. Eddy a très rapidement compris les consignes, il s'est
montré très performant au raisonnement logique et a beaucoup
apprécié cette activité où il n'était jamais
en échec. La comparaison des deux séries de courbes, performance
et durée, montre bien les réussites d'Eddy, qui progressait
toujours davantage en un temps plus court. Parallèlement, Eddy obtient
de bien meilleurs score aux échelles de Conners et à la liste de
comportements d'Achenbach comme le montrent les tableaux suivants.
A.2. Evolution de
l'enfant selon la liste de comportements d'Achenbach.
|
Résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ECHELLE DES PROBLEMES DE COMPORTEMENTS
|
|
Score
|
Valeur seuil
|
Ecart-type
|
Distance écart-type
|
Cotation 1
|
51
|
40,6
|
20,25
|
0,5
|
Cotation 2
|
37
|
40,6
|
20,25
|
-0,2
|
A.3. Résultats aux
échelles de Conners.
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
1.2
|
0.6
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
51
|
54
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
62
|
47
|
|
C. Inattention, passivité
|
49
|
45
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
56
|
49
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
53
|
44
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
60
|
52
|
|
C.Somatisation
|
45
|
45
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
67
|
53
|
|
E. Anxiété
|
49
|
49
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
65
|
50
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
|
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
|
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
|
|
B. Vignette clinique
2 : ANTON
Anton se présente comme
un jeune garçon turbulent d'une dizaine d'années. Il est à
l'IME depuis l'âge de six ans. Il a été suivi en CMPP
dès son entrée en crèche pour un retard important du
langage et des apprentissages, des troubles du sommeil et une
instabilité massive. L'entrée en maternelle s'était
très mal passée et Anton a été dirigé
immédiatement vers un SESSAD. Sur le plan scolaire, il ne peut encore ni
lire ni écrire et sait compter jusqu'à cinq en début
d'année. Il est hyperkinétique. On entre parfaitement bien en
contact avec lui, il répond aux questions, est très gai, souriant
et plutôt farceur. Il présente une importante labilité
attentionnelle et se montre assez impulsif avec une notion du danger qui est
faible. Anton est fils unique. Il vit avec sa mère, qui est originaire
de Centrafrique et qui se retrouve très isolée en France. Il n'a
pas été reconnu par son père qu'il n'a vu qu'une fois
à l'âge de 18 mois. Que ce soit dans la cour ou dans son groupe,
Anton joue souvent avec d'autres enfants. Il semble fasciné par
l'ordinateur et peut rester très longtemps à y jouer, alors qu'il
ne tient pas en place ni dehors, ni dans la classe, ni dans les salles
d'activité. L'activité de remédiation cognitive sur
ordinateur lui est proposée sur l'avis du pédopsychiatre de
l'établissement. Il y vient toujours avec énormément de
plaisir.
Evolution au cours de
l'année (entretiens avec ses
référents et observation).
Au cours de cette année,
Anton a participé à de nombreuses activités : travail de
la terre, vélo, football, jeux de société etc. A la
piscine, il traverse le petit bassin en nageant sous l'eau et rejoindra le
groupe des nageurs l'année prochaine. Il a compris depuis peu le
principe des deux différents camps au football ainsi que les jeux de
société. En fin d'année particulièrement, un
déclenchement soudain semble avoir pris place chez Anton. Selon les
termes de son institutrice : « son évolution est fulgurante,
il est entré dans l'écriture de gauche à droite. Au niveau
de la lecture, il connaît toutes les voyelles. Au niveau de la
reconnaissance globale, aucun souci. Il y a eu un déclic avec les jours
de la semaine quand il a pu les remettre dans l'ordre. Il range les cahiers,
stylos etc. ». Il demande à présent plus d'autonomie,
au fur et à mesure de ses progrès, et de sa maturité qui
évolue à présent très rapidement. L'année
prochaine Anton sera dans le groupe « Polaris », le groupe
des « grands ». Son temps scolaire devrait augmenter de
façon à lui permettre de continuer à progresser afin
d'arriver à un niveau de cycle1.
B.1. Résultats au
logiciel de remédiation cognitive.
Les courbes de performance d'Anton montrent des
capacités, mais qui restent insuffisamment exploitées. Quand il
arrive à tenir un temps suffisant sur une tâche, ses performances
sont bonnes. L'aspect descendant des courbes montrent son manque de motivation
après les très belles réussites du début dues
à la nouveauté de l'activité. Anton s'est néanmoins
repris en fin de protocole, une fois passée la déception de
comprendre qu'il n'y aurait plus rien de nouveau à moins de passer aux
niveaux supérieurs. Il a alors fait un effort à ce moment
là, ce qui est indiqué par la remontée de ses courbes de
durées et de performances. Un entraînement plus long lui aurait
très certainement été profitable. Son comportement a
néanmoins un peu évolué durant les trois mois
d'entraînement, comme le montrent ses résultats aux
échelles de Conners et à la liste de comportements
d'Achenbach :
B.2. Evolution de
l'enfant selon la liste de comportements d'Achenbach.
|
Résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ECHELLE DES PROBLEMES DE COMPORTEMENTS
|
|
Score
|
Valeur seuil
|
Ecart-type
|
Distance écart-type
|
Cotation 1
|
47
|
40,6
|
20,25
|
0,3
|
Cotation 2
|
27
|
40,6
|
20,25
|
-0,7
|
B.3. Résultats aux
échelles de Conners.
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
1.3
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
54
|
46
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
61
|
54
|
|
C. Inattention, passivité
|
55
|
52
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
60
|
55
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
62
|
49
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
76
|
71
|
|
C.Somatisation
|
53
|
53
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
81
|
64
|
|
E. Anxiété
|
68
|
62
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
80
|
65
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
|
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
|
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
|
|
C. Vignette clinique
3 : ALAIN
Alain est un enfant toujours
souriante, plutôt grand de taille pour ses 12 ans, impulsif et
inattentif. Il est à l'IME depuis six ans après une prise en
charge en SESSAD depuis l'âge de trois ans et demi. Dans ses
antécédents on relève une infection néonatale
à streptocoques ainsi qu'une pleurésie vers l'âge de deux
ou trois ans qui a beaucoup inquiété ses parents. Il
présente actuellement une épilepsie frontale pour laquelle il est
suivi par un neurologue. Ses parents, qui travaillent tous les deux dans le
paramédical, sont séparés. Ils s'occupent de
manière alternée chaque semaine d'Alain et de sa soeur
ainée (14 ans). Alain a beaucoup de mal à participer aux
activités, à cause de son instabilité et de sa très
petite capacité de concentration (il est traité par Ritalin). Il
participe néanmoins à de nombreuses activités dont le judo
et la bibliothèque, bien qu'il ait encore énormément de
difficultés à tenir le temps d'une séance ; mais,
par-dessus tout, il adore le football (garder les buts, même s'il n'en a
pas très bien compris le principe) et la peinture. Il chaparde,
ramène des choses de la maison (clef, carnets de chèques etc.) et
emplit ses poches de stylos et feutres, parfois de clés
« trouvées » ici et là, dans des poches de
manteaux ou des sacs. Il vide cependant ses poches de lui-même en riant
dés qu'il se fait attraper. Au niveau scolaire, il a très peu
d'acquis essentiellement par manque de concentration. Il ne semble pas
reconnaître les couleurs, au point que la question se pose de savoir s'il
les voit. Une consultation spécialisée est prévue pour
lui.
Evolution au cours de
l'année (entretiens avec ses
référents, observation).
Au cours de cette année,
Alain a très peu évolué. Il ne comprend pas les consignes
ni en classe, ni dans les activités. Au football, il est goal sans
connaître les règles du jeu. Au retour des vacances de
février, il a bu du liquide vaisselle dans la cuisine de son groupe sans
vraiment réaliser ce qu'il faisait. Il ne se sent à l'aise que
devant un ordinateur, sur lequel il aime taper son nom. Il aime le sport et les
activités de plein air.
Durant les séances de remédiation cognitive,
Alain a eu beaucoup de mal à comprendre les consignes. Il semblait ne
pas voir de différence de couleurs entre les items à
sélectionner, ce qui le mettait souvent en échec. Il parvenait
parfois cependant à rester concentré une dizaine de secondes
d'affilée à la tâche d'attention et de concentration et
pouvait réussir assez bien quand il s'agissait de discriminer des formes
et que la couleur d'entrait pas en ligne de compte. À la tâche de
l'attention partagée, il pouvait être assez performant.
Alain restera à l'IME l'an prochain, et progressera
très probablement à son rythme. Il se sent très bien
à l'IME et y a de bons amis.
C.1. Résultats au
logiciel de remédiation cognitive.
Comme on peut le constater sur ces
graphiques, les performances d'Alain sont très pauvres. Il a aimé
l'activité, mais n'a jamais semblé comprendre les consignes. A la
tâche « attention et concentration », il a eu
quelques réussites quand la forme était discriminante et non la
couleur, mais se trompait presque systématiquement lorsqu'il s'agissait
de discriminer les couleurs. Au raisonnement logique, il a eu aussi quelques
réussites, mais de courte durée, car il n'a jamais vraiment
trouvé d'intérêt à ces deux épreuves,
d'où la chute régulière de ses temps de séance
à ces deux modules. Par contre, même si ses performances à
l'attention partagée étaient médiocres, Alain a
adoré ce jeu où il conduisait un train, ce qui explique
l'allongement de ses séances à cette tâche. On peut noter
que sa performance à la tâche d'attention partagée est en
légère augmentation au cours du temps.
Les résultats d'Alain aux échelles de Conners et
à la liste de comportements d'Achenbach suivent ses performances
à l'activité de remédiation : il n'a presque pas
évolué durant ces trois mois.
C.2. Evolution de
l'enfant selon la liste de comportements d'Achenbach.
|
Résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ECHELLE DES PROBLEMES DE COMPORTEMENTS
|
|
Score
|
Valeur seuil
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Ecart-type
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Distance écart-type
|
Cotation 1
|
41
|
40,6
|
20,25
|
0,0
|
Cotation 2
|
30
|
40,6
|
20,25
|
-0,5
|
C.3. Résultats aux
échelles de Conners.
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
1,3
|
1,4
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
54
|
51
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
74
|
68
|
|
C. Inattention, passivité
|
65
|
66
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
83
|
76
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
65
|
53
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
82
|
82
|
|
C.Somatisation
|
45
|
45
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
72
|
63
|
|
E. Anxiété
|
53
|
53
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
78
|
72
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
|
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
|
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
|
|
D. Vignette clinique
4 : LAURENT
Laurent
est un petit garçon très vif de 11 ans. Il est toujours en
activité mais très souvent solitaire et renfermé. Il
refuse souvent de parler et donne de grands coups de pieds dans les murs ou les
portes. Laurent est fils unique et vit avec ses parents. Il n'a pas
d'antécédents néonataux. Il a été suivi en
CMPP depuis l'âge de quatre ans et demi pour des troubles du comportement
à type opposant avec violence, une instabilité motrice, une
intolérance à la frustration, des troubles de l'attention et de
l'apprentissage. Ces mêmes troubles vont conduire à son exclusion
du CP avec déscolarisation immédiate en novembre 2002. Il est
alors hospitalisé dans un service de pédopsychiatrie pour une
évaluation. Cette hospitalisation a duré finalement jusqu'en juin
2003, c'est-à-dire jusqu'à son stage d'admission à
l'IME.
Laurent est un enfant très intelligent, qui
s'intéresse à plein de choses, participe à toutes les
activités (vélo, poney judo etc.). Il est en échec
scolaire principalement en raison de son angoisse, une attitude presque de
panique face à l'échec. En début d'année, il
commençait à savoir lire et écrire mais cela lui demandait
un gros effort de concentration. En très petits groupes avec
l'institutrice il a commencé à se réconcilier avec les
apprentissages scolaires, mais l'échec le met très en
colère et le moindre petit bruit le distrait de sa tâche en
cours.
Evolution au cours de
l'année (entretiens avec ses
référents)
Au cours de cette année,
Laurent a énormément progressé sur le plan du comportement
et ce surtout au cours du troisième trimestre. Au niveau scolaire, il a
fait d'énormes progrès : il sait déchiffrer et commence
à écrire. Il est particulièrement bon en
mathématiques et fait preuve de beaucoup de logique. Dans son groupe,
Laurent aime faire du bruit, il dérange souvent ses camarades et peut
également soit se moquer d'eux, soit les distraire de leur travail ou de
leurs activités en faisant le pitre. Il peut devenir violent si d'autres
enfants touchent ses affaires. Il ne respecte pas l'interdit. Il est
très vif, coupe souvent la parole aux autres, peut même parler
fort et chanter sans se rendre compte qu'il dérange tout le
monde.
Durant l'activité de remédiation cognitive,
Laurent s'est montré très soucieux de vouloir bien faire,
très anxieux de l'échec. Il avait l'air catastrophé
dès qu'il faisait une erreur et demandait très souvent qu'elle
était la performance des autres participants, et en particulier qu'elle
était la performance d'Eddy (le plus âgé des participants).
Au fur et à mesure des séances, il a commencé à se
détendre et même à sourire quand il échouait ;
parallèlement, il semblait commencer à avoir la même
attitude en classe. En fin d'année, l'enseignante a trouvé que
son attention s'était beaucoup améliorée. En fait, Laurent
avait beaucoup changé au cours des trois derniers mois de l'année
scolaire, mais un événement familial l'a conduit à se
renfermer à nouveau et à redevenir violent vis-à-vis de
tous, enfants comme adultes. Son grand-père paternel, à qui
Laurent est très attaché, a été hospitalisé
pour une tumeur au cerveau et ne le reconnaît plus quand il lui rend
visite. Cet événement est très douloureux pour Laurent qui
oscille entre des moments dépressifs et des moments violents. Ainsi, aux
deux dernières séances, alors que depuis trois mois il venait
deux fois par semaine très enthousiaste et très heureux, et qu'il
avait très peur de l'échec, il s'est mis à échouer
systématiquement à tous les exercices, volontairement et en riant
froidement. Ensuite, il ne voulait plus quitter le bureau. Quand nous l'avons
ramené sur son groupe il est soudainement devenu très violent, a
frappé sur les portes, envoyé de la terre et de l'eau sur
plusieurs personnes.
Malgré les derniers jours de l'année un peu
difficiles pour lui, Laurent semble bien parti pour rattraper une
scolarité normale. Il y a pour lui un projet de CLIS dès qu'une
place sera libre. Par ailleurs, il semble bien intégré dans son
groupe et avec ses camarades. Son intelligence et sa vivacité d'esprit
devraient lui permettre des progrès constants.
D.1. Résultats au
logiciel de remédiation cognitive.
Laurent, on le constate sur ses courbes de performance, a
très bien réussi aux tâches demandées. Il est
monté très vite aux niveaux supérieurs, très
anxieux de réussir. Au cours du temps, il a été beaucoup
plus calme et détendu. Au cours de la dernière séance, il
s'est mis sciemment à saboter ses résultats, très
affecté par des évènements familiaux à ce moment
(voir encadré).
Les comportements de Laurent selon les échelles de Conners
et la liste de comportements d'Achenbach ont évolué
parallèlement à ses performances au logiciel de
remédiation cognitive comme le montrent les tableaux suivants :
D.2. Evolution de
l'enfant selon la liste de comportements d'Achenbach
|
Résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ECHELLE DES PROBLEMES DE COMPORTEMENTS
|
|
Score
|
Valeur seuil
|
Ecart-type
|
Distance écart-type
|
Cotation 1
|
65
|
40,6
|
20,25
|
1,2
|
Cotation 2
|
48
|
40,6
|
20,25
|
0,4
|
D.3. Résultats aux
échelles de Conners
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
2.1
|
1.0
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
72
|
60
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
72
|
63
|
|
C. Inattention, passivité
|
50
|
46
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
63
|
54
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
84
|
68
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
69
|
64
|
|
C. Somatisation
|
66
|
66
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
85
|
68
|
|
E. Anxiété
|
84
|
74
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
106
|
81
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
|
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
|
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
|
|
GROUPE CONTROLE
E. Vignette clinique
5 : SARAH
Sarah est une petite fille
timide et rêveuse de 11 ans qui fréquente l'IME depuis deux ans,
suite à l'échec d'une deuxième tentative de CP du fait de
son manque d'attention et de son agitation. Une épilepsie/absence a
été diagnostiquée chez pour laquelle elle est sous
traitement ; elle ne fait presque plus de crise mais elle est souvent
fatiguée. Elle aime beaucoup aller en classe mais ne peut maintenir son
attention sur une tâche : elle rêve et l'enseignante doit la
reprendre sans cesse. Elle commence à lire Dans toutes ses
activités scolaires, Sarah est très lente et présente de
gros problèmes de mémorisation. Elle est aussi très
maladroite dans ses gestes.
Sarah est la cadette d'une fratrie de cinq files
(âgées de 20 à 25 ans). Elle est considérée
comme le « bébé » de la maison et se comporte comme
tel. Craintive, effacée, elle peut cependant rendre coup et insultes
à l'occasion. Elle préfère les activités sportives
et semble avoir besoin de se dépenser.
A l'IME elle participe à toutes les
activités qui lui sont proposée, mais de façon assez
passive, elle suit le mouvement. Elle est éparpillée et sa
concentration est fragile même durant les jeux : il faut
répéter les consignes. Elle parle et joue avec les autres enfants
mais toujours sur un mode très immature et infantile. Toujours souriante
mais très effacée, Sarah a beaucoup de mal à s'imposer, ou
simplement à exprimer ses désirs. A l'IME, les ateliers auxquels
elle participe sont principalement le judo, la piscine, la gymnastique, les
activités manuelles, le groupe « autonomie » et
revue de presse.
Evolution au cours de
l'année (entretiens avec ses
référents et atelier théâtre)
Sarah a passé bonne
année à l'IME. Elle commence à jouer
préférentiellement avec les plus grands du groupe et est donc
plus active, influencée par eux. L'équipe éducative a
choisi cette année de la faire participer à de nombreuses sorties
à l'extérieur : courses, poney, musée, piscine, qui lui
ont certainement apporté plus d'assurance. Elle est moins inhibée
en fin d'année et s'exprime davantage.
Au cours de cette année nous avons souvent vu Sarah
puisqu'elle participait à l'atelier théâtre que nous
animions. C'est une activité qu'elle a beaucoup aimé. Elle s'est
montrée très influençable et très vite
perturbée par les interférences des autres enfants du groupe. Le
moindre distracteur pouvait lui faire immédiatement oublier ce
qu'elle-même était en train de faire.
Il a été un peu difficile de lui faire
mémoriser un petit dialogue et une chanson (Frère Jacques). Le
véritable défi a été cependant de lui donner
suffisamment confiance en elle pour qu'elle parlait chante de manière
audible. Elle nous a stupéfiés lors du spectacle de fin
d'année par l'assurance qu'elle avait acquise.
Au niveau scolaire, elle entre lentement dans les
apprentissages mais elle aime beaucoup être en classe. Cependant, elle
est extrêmement dispersée et ne peut maintenir son attention sur
les tâches demandées. A la maison, ses soeurs s'occupent beaucoup
d'elle.
Sarah continuera sa scolarité et ses activités
à l'IME l'an prochain.
Comme on a pu le
lire à partir de la vignette clinique, Sarah a passé une
année plutôt bonne à l'IME. Elle a pris un peu d'assurance
et commence à devenir plus autonome. Cependant, sa capacité
d'attention n'a pas évoluée et elle reste assez anxieuse.
E.1. Evolution de
l'enfant selon la liste de comportements d'Achenbach
|
Résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ECHELLE DES PROBLEMES DE COMPORTEMENTS
|
|
Score
|
Valeur seuil
|
Ecart-type
|
Distance écart-type
|
Cotation 1
|
39
|
40,6
|
20,25
|
-0,1
|
Cotation 2
|
48
|
40,6
|
20,25
|
0,4
|
E.2. Résultats aux
échelles de Conners
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
0,6
|
0,8
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
52
|
52
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
48
|
48
|
|
C. Inattention, passivité
|
77
|
80
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
53
|
55
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
39
|
39
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
65
|
72
|
|
C. Somatisation
|
44
|
44
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
45
|
53
|
|
E. Anxiété
|
68
|
68
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
49
|
58
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
|
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
|
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
|
|
F. vignette clinique
6 : JEREMY
Jérémie se
présente comme un enfant très instable, parfois violent,
renfermé et souvent opposant. Il peut aussi se montrer vif, gai et plein
d'entrain. Il est arrivé cette année, à l'âge de 9
ans, à IME, après avoir été rejeté
auparavant d'autres institutions du fait de sa violence vis-à-vis des
enfants comme des adultes. Il n'a présenté que quelques crises
clastiques cette année. Au niveau médical, Jérémy a
parfois des migraines et est très sensible au bruit dans ces
moments-là.
Il est le cadet d'une fratrie de trois, il a une soeur de
20 ans qui a quitté la maison et un frère de 16 ans. Il vit avec
son frère et ses parents. Jérémie a été
exclu du circuit scolaire en CP il y a deux ans, son agitation constante
rendant impossible son maintien en classe. À l'IME, Jérémy
a montré qu'il aimait faire du vélo, jouer au football, dessiner,
jouer aux cartes et nager. Il est très curieux et pose beaucoup de
questions.
Au niveau scolaire, Jérémy ne semble pas
savoir lire en entrant à l'IME ; il écrit par contre assez
bien et compte jusqu'à 70. Il s'exprime bien, et en fait parle beaucoup.
Ses idées sont claires et bien organisées.
Evolution au cours de
l'année (entretiens avec ses
référents)
Au cours de cette année,
Jérémie s'est intégré à l'IME où il
s'est beaucoup lié d'amitié avec un autre enfant. Il aime les
activités qui lui sont proposées, et y a participe volontiers.
Les quelques jours passés en transfert avec les autres enfants et les
éducateurs se sont très bien passés.
Au niveau scolaire, il entre petit à petit dans
les apprentissages : Il commence à lire et écrit
plutôt bien. Cependant, s'il parle très bien,
Jérémie a tendance à ne pas prendre la parole à bon
escient. Il s'éparpille et ne peut rester en place.
Tout échec lui cause une réelle souffrance
au point de détruire ses productions s'il ne les estime pas suffisamment
bonnes. En fin d'année, il ne semble pas aller très bien. Il est
souvent triste et muré dans son silence et dit qu'il ne veut pas revenir
à l'IME l'an prochain. Il y a un projet de CLIS pour lui afin de lui
donner les moyens de continuer sa progression sur le plan scolaire.
.
Jérémy n'a pas très bien
évolué au cours de cette année ; il reste très
anxieux ; on note un indice de somatisation élevé. C'est sa
première année à l'IME, peut-être lui faut-il un
temps d'adaptation.
F.1. Evolution l'enfant
selon la liste de comportements d'Achenbach
|
Résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ECHELLE DES PROBLEMES DE COMPORTEMENTS
|
|
Score
|
Valeur seuil
|
Ecart-type
|
Distance écart-type
|
Cotation 1
|
33
|
40,6
|
20,25
|
-0,4
|
Cotation 2
|
37
|
40,6
|
20,25
|
-0,2
|
F.2. Résultats aux
échelles de Conners
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
1.7
|
1.7
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
61
|
61
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
72
|
76
|
|
C. Inattention, passivité
|
52
|
55
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
67
|
70
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
89
|
85
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
81
|
71
|
|
C. Somatisation
|
139
|
139
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
68
|
76
|
|
E. Anxiété
|
94
|
84
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
83
|
80
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
|
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
|
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
|
|
G. vignette clinique
7 : LOIC
Loïc est un jeune
garçon de 12 ans, toujours en mouvement, parfois insolent et quelque peu
« pris en grippe » par les professionnels de l'institution. Il
dérange et pousse l'équipe à bout par sa violence.
Lorsqu'il a des crises violentes, souvent après s'être fait
disputé à la maison, il est en effet très difficile de le
contenir. Loïc s'est lié d'amitié avec un autre jeune
garçon de son groupe, à qui il se confie quand il sent qu'il va
« craquer ». En relation duelle, Loïc est beaucoup
plus calme.
Loïc est à l'IME depuis deux ans. Au cours de
la deuxième année de CP, il a été exclu du circuit
scolaire ordinaire à cause d'importants troubles de l'attention et de
son hyperactivité. Suite à cette exclusion, il est resté
à la maison pendant deux ans jusqu'à ce que son père,
effectuant par hasard des travaux de rénovation à l'IME, y
demande son admission.
La santé de Loïc est assez fragile : allergies
diverses, asthme ; il dit être épileptique. Parmi ses
antécédents médicaux on relève à l'âge
de 1 an une méningite accompagnée un coma, ainsi qu'un peu plus
tard un accident avec sa grand-mère, lui infligeant un traumatisme
crânien également suivi d'un coma.
Loïc vit avec ses parents et ses deux soeurs cadettes
(huit ans et quatre ans). Il pratique le football dans un club près de
chez lui, il est plutôt sportif. Il fréquente le centre
aéré de son quartier les mercredis. Il fait aussi beaucoup de
vélo avec son père. La mère de Loïc est
hyperactive.
Il a souvent l'air triste et parle de rejoindre sa
marraine, décédée il y a 2 ans, et dont il a toujours une
photo dans sa chambre. L'échec le rend anxieux. Pourtant, c'est un
garçon très intelligent, passionné par les ordinateurs,
qui aime la nature des animaux et qui aime aussi rester seul.
Evolution au cours de
l'année (entretiens avec ses
référents et observation).
Au cours de l'année,
Loïc a beaucoup apprécié de faire du football et de la
natation. Il aime beaucoup aller à la piscine et faire du vélo.
Il parvient à tenir les activités sportives et de plein air, mais
se retrouve en difficulté dès qu'il faut se poser (coloriage,
scolarité en salle de classe).
Il a été exclu à plusieurs reprises de
l'IME cette année. Un contrat a finalement été
signé entre l'IME, lui et sa famille pour rappeler les règles et
énoncer les sanctions en cas de comportement délictueux. Au
niveau scolaire, il a progressé ; il peut maintenant lire et
écrire.
En fin d'année, Loïc se retrouve très en
échec à l'IME du fait de son instabilité et son
impulsivité. Il est question de ne l'accueillir qu'à mi-temps
l'année prochaine car sa violence impulsive est trop difficile à
gérer par l'équipe.
Loïc n'a pas progressé au niveau de ses
troubles ; plusieurs points positifs sont à noter au-delà du
bras de fer qui l'oppose à l'institution : ses progrès
scolaires et le fait qu'il reste relativement inséré à
l'extérieur de l'IME.
G.1. Evolution de
l'enfant selon la liste de comportements d'Achenbach
|
Résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ECHELLE DES PROBLEMES DE COMPORTEMENTS
|
|
Score
|
Valeur seuil
|
Ecart-type
|
Distance écart-type
|
Cotation 1
|
39
|
40,6
|
20,25
|
-0,1
|
Cotation 2
|
37
|
40,6
|
20,25
|
-0,2
|
G.2. Résultats aux
échelles de Conners
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
1.6
|
1.7
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
65
|
83
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
59
|
68
|
|
C. Inattention, passivité
|
55
|
58
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
63
|
74
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
99
|
90
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
67
|
78
|
|
C. Somatisation
|
62
|
56
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
76
|
76
|
|
E. Anxiété
|
46
|
44
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
85
|
81
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
|
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
|
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
|
|
P Cotation du questionnaire 1: 9 / 11 ANS.
P Cotation du questionnaire 1: 12 / 14 ANS.
Il
est difficile de manquer Fabienne dans les couloirs de l'IME : c'est une
petite fille de huit ans qui semble perpétuellement survoltée,
bouge sans cesse, parle tout le temps, très fort et très vite.
Elle commence une activité, en continue une autre puis se lève
pour changer de place ou de jeux.
Elle vit avec sa mère et ses frères et
soeurs. La famille est nombreuse : Fabienne fait partie d'une fratrie de neuf
enfants. Son père est SDF, elle va le voir dans la rue. Elle en parle en
ces termes : « c'est pas de sa faute, parce qu'il est malade ».
Très tôt, Fabienne a présenté
un retard de langage et des acquisitions ainsi que des troubles du comportement
(agressivité, hyperkinésie). On relève dans ses
antécédents des convulsions fébriles à l'âge
de six mois, des otites séreuses à répétition avec
la pose récente de yoyos et des crises d'épilepsie.
C'est la première année de Fabienne
à l'IME, suite à son orientation à la fin de grande
section de maternelle. Fabienne est très curieuse de tout, elle aime les
animaux et il y en a beaucoup à la maison. Elle fait du vélo, de
la peinture et aime jouer à tout.
Evolution au cours de l'année
(entretiens avec ses référents)
Au cours de cette année,
Fabienne est très vite entrée en relation avec les autres
enfants. C'est une enfant souriante et agréable, volontaire et
intéressés.
Au niveau scolaire, à de gros retard à
combler : elle ne lit pas ni n'écrit. Sa plus grande difficulté
observée est son absence de concentration : elle se disperse, s'agite et
ne peut maintenir son attention sur une tâche. De plus, elle a un
problème d'audition et parle fort ce qui a contribué à son
retard scolaire.
En fin d'année, Fabienne commence à
reconnaître quelques mots simples. Elle se sent bien à l'IME. Le
projet pour l'an prochain pour Fabienne est d'intégrer une CLIS à
mi-temps. Elle devrait continue à progresser à condition de
parvenir à maintenir son attention, éviter de papillonner et de
se disperser autant. Il faut noter que sa mémoire n'est pas très
bonne. En fin d'année cependant, elle est parvenue à se montrer
plus posée en classe et arrive un peu mieux à suivre les
consignes. L'équipe éducative a bon espoir qu'elle continue
à progresser.
H. vignette clinique 8 : FABIENNE
Fabienne a très peu évolué au niveau de
ses comportements et de son impulsivité. Par contre, elle semble un peu
mieux se concentrer, son attention s'est améliorée en fin
d'année. Nous notons des indices d'anxiété et de
somatisation élevés.
H.1. Evolution de
l'enfant selon la liste de comportements d'Achenbach
|
Résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ECHELLE DES PROBLEMES DE COMPORTEMENTS
|
|
Score
|
Valeur seuil
|
Ecart-type
|
Distance écart-type
|
Cotation 1
|
39
|
40,6
|
20,25
|
-0,1
|
Cotation 2
|
36
|
40,6
|
20,25
|
-0,2
|
H.2. Résultats aux
échelles de Conners
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
1.6
|
1.5
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
56
|
56
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
73
|
76
|
|
C. Inattention, passivité
|
76
|
72
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
73
|
66
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
89
|
76
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
117
|
104
|
|
C. Somatisation
|
71
|
71
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
76
|
81
|
|
E. Anxiété
|
64
|
64
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
120
|
116
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
|
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
|
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
|
|
III. SYNTHESE DES
RESULTATS.
A. Tableau de
synthèse des résultats
Tableau page suivante
|
|
|
|
GROUPE
EVALUATION
|
|
GROUPE CONTRÔLE
|
|
Inter groupe
|
|
|
|
|
Eddy
|
Anton
|
Alain
|
Laurent
|
Moyenne
|
|
Sarah
|
Jeremy
|
Loïc
|
Fabienne
|
Moyenne
|
|
Ä Positif
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rehacom
|
Ä Niveau atteint Attention et concentration
|
|
9
|
1
|
0
|
4
|
3.5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ä Performance Raisonnement Logique
|
|
28.53
|
4.55
|
3.33
|
35.00
|
17.85
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Ä Niveau atteint Attention partagée
|
|
7
|
0
|
1
|
3
|
2.75
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Evolution positive des niveaux et des performances
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Conners
|
|
Abrégé Hyperactivité
|
|
0.6
|
0.3
|
-0.1
|
1.1
|
0.475
|
|
-0.2
|
0
|
-0.1
|
0.1
|
-0.05
|
|
0.525
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Enseignants
|
Difficultés de comportement
|
|
-3
|
8
|
3
|
12
|
5
|
|
0
|
0
|
-18
|
0
|
-4.5
|
|
9.5
|
Impulsivité, hyperactivité
|
|
15
|
7
|
6
|
9
|
9.25
|
|
0
|
-4
|
-9
|
-3
|
-4
|
|
13.25
|
Inattention, passivité
|
|
4
|
3
|
-1
|
4
|
2.5
|
|
-3
|
-3
|
-3
|
4
|
-1.25
|
|
3.75
|
Hyperactivité Enoncé forme
abrégée
|
|
7
|
5
|
7
|
9
|
7
|
|
-2
|
-3
|
-11
|
7
|
-2.25
|
|
9.25
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Parents
|
Difficultés de comportement
|
|
9
|
13
|
12
|
16
|
12.5
|
|
0
|
4
|
9
|
13
|
6.5
|
|
6
|
Difficultés d'apprentissage
|
|
8
|
5
|
0
|
5
|
4.5
|
|
-7
|
10
|
-11
|
13
|
1.25
|
|
3.25
|
Somatisation
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
0
|
0
|
6
|
0
|
1.5
|
|
-1.5
|
Impulsivité, hyperactivité
|
|
14
|
17
|
9
|
17
|
14.25
|
|
-8
|
-8
|
0
|
-5
|
-5.25
|
|
19.5
|
Anxiété
|
|
0
|
6
|
0
|
10
|
4
|
|
0
|
10
|
2
|
0
|
3
|
|
1
|
Hyperactivité Enoncé forme
abrégée
|
|
15
|
15
|
6
|
25
|
15.25
|
|
-9
|
3
|
4
|
4
|
0.5
|
|
14.75
|
|
Les chiffres positifs obtenus indiquent une évolution
positive, de même les chiffres négatifs indiquent une
évolution négatives
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Achenbach
|
Ä Ecart-type
|
|
-0.7
|
-1
|
-0.5
|
-0.8
|
-0.75
|
|
0.5
|
0.2
|
-0.1
|
-0.1
|
0.13
|
|
-0.875
|
|
Un Ä écart-type positif signifie une évolution
vers un comportement de nature plus pathologique
|
|
|
|
|
|
|
|
|
B. DISCUSSION
B.1..
Interprétation des résultats, limites de l'étude et
validité des conclusions.
Les enfants ayant participé à
l'entraînement cognitif semblent bien d'après ce tableau
récapitulatif avoir progressé au niveau de leur attention,
concentration, et hyperactivité ou impulsivité.
Les activités proposées par l'IME aux enfants
ont été les mêmes dans le groupe
« évaluation » et dans le groupe
« contrôle ». Les temps scolaires ont
été les mêmes également. Nous avons constitué
les groupes de façons à ce que les enfants soient appariés
selon leur âge et la similitude de leurs troubles.
Bien qu'ayant soigneusement sélectionné les
participants de façon à ce que la différence soit leur
participation ou non à l'entrainement cognitif, il est impossible de
prétendre que « toutes choses étaient égales par
ailleurs », chaque enfant ayant son parcours propre et ses
souffrances qui ont conduit à son orientation en IME.
Nous avons donné ici les résultats d'une
étude préliminaire concernant les thérapies de
remédiation cognitives (TRC) appliquées à des enfants
présentant des troubles de déficit de l'attention, avec ou sans
hyperactivité, et avec ou sans pathologie associée.
Nos résultats suggèrent l'intérêt
thérapeutique de cette approche assistée par un logiciel chez des
enfants ayant beaucoup plus de facilité à rester assis devant un
ordinateur qu'à un bureau dans une classe, le travail devant ordinateur
les mettant moins en échec.
À Montréal, l'équipe de Mme GUAY, de la
clinique des troubles de l'attention à l'hôpital des Trois
Rivières, a montré que les effets de la thérapie de
remédiation cognitive restaient présents jusqu'à un an au
moins. D'autres études citées plus haut donnent des durées
plus élevées, mais il faudra encore le recul de quelques
années pour réellement évaluer l'effet au cours du temps.
En ce qui concerne notre étude, les résultats
semblent confirmer l'effet de la stimulation des fonctions cognitives sur les
troubles de l'attention de ces enfants, ainsi que sur leurs troubles de
comportement. Ces résultats sont toutefois à considérer
avec précaution du fait de l'impossibilité où nous
étions de réaliser de véritables tests cognitifs.
Il ne s'agissait pas pour nous d'évaluer une
thérapie, mais plutôt de défricher un terrain prometteur,
en espérant que ce type de prise en charge soit davantage accepté
dans les institutions puisque pour le moment il n'a pas encore la faveur des
soignants bien qu'il soit demandé par les enfants et leurs familles. Des
études contrôlées sont donc nécessaires pour
confirmer nos résultats
B.2. Perspectives et
prolongements.
Cette étude, malgré ses limitations, ouvre de
très intéressantes perspectives de prise en charge des troubles
de déficit de l'attention/hyperactivité. La facilité
d'utilisation de ce type d'entraînement et le peu de moyens et de
matériel qu'il nécessite en font un outil idéal pour des
suivis en ambulatoire, en CMPP ou dans un cabinet libéral. Il s'agit
également d'un type de prise en charge qui pourrait très
facilement être implanté dans les écoles et institutions,
à titre curatif ou préventif.
Une étude de plus grande envergure serait à
proposer, avec d'autres logiciels. Développer un logiciel plus
adapté à des enfants (Rehacom a été conçu
pour des patients adultes cérébro lésés) serait
aussi une piste de recherche passionnante.
Enfin, il est à noter que plusieurs des équipes
qui ont ouvert la voie de la thérapie par remédiation cognitive
des troubles de déficit de l'attention s'intéressent actuellement
à un autre type d' « entrainement du cerveau »,
le neurofeedback (recherche en cours à l'Université Mc Gill,
Montréal). Cette technique permet de visualiser ses ondes
cérébrales et de s'entraîner jusqu'à obtenir la
capacité d'attention et de concentration voulue par diverses techniques
apparentées à la relaxation. C'est une troisième
perspective de prolongement de cette étude.
IV. LA PSYCHOEDUCATION DE
L'ENTOURAGE.
Être parent d'un enfant présentant le trouble de
déficit d'attention/hyperactivité peut être une tâche
difficile et exigeante. Les manifestations comportementales du trouble peuvent
mettre à l'épreuve la patience des parents et épuiser
à la fois temps et énergie. Heureusement, il existe des moyens
efficaces que les parents peuvent employer à la maison pour aider
adéquatement leur jeune. Le but de ce chapitre est de présenter
des moyens pouvant être conseillés aux parents afin qu'ils soient
mieux préparés à travailler avec les enfants
présentant un tel trouble.
A. L'information.
Comprendre le développement en général
des enfants et du TDA/H en particulier, peut aider les parents à
développer une attitude positive et réaliste à propos des
comportements de leur enfant. Il est important pour les parents de comprendre
que le TDA/H est à la base un problème neurologique,
héréditaire et qui interfère significativement avec le
contrôle de soi (impulsivité). Il semble aussi que les jeunes
présentant le TDA/H requièrent plus de temps que les autres
enfants pour acquérir de la maturité pour assumer la
responsabilité de leurs actes. Par conséquent, ils ont besoin de
plus de support et d'encadrement de la part de leurs parents. Russel Barkley
estime que ces enfants présentent un retard de près de 30% par
rapport aux autres enfants au plan de la maturité comportementale et
sociale. En connaissant ce fait, il est alors possible d'ajuster les attentes.
Il y aura ainsi beaucoup moins de frustrations et de conflits entre le parent
et l'enfant.
Une fois le diagnostic posé, il peut nous conseillons
vivement aux parents de rejoindre une association de parents d'enfants
présentant des troubles de déficit de l'attention quelques
adresses sont données en annexe) Outre des informations
précieuses et de nombreux conseils, ils y trouveront des réunions
et des groupes de parole avec d'autres parents concernés, et ne
resteront plus seuls avec leur souffrance.
Dépassant le travail d'information et de guidance de
l'enfant et de ses parents, des interventions psychosociales sont
proposées à titre systématique et en première
ligne. Elles réunissent toutes les actions psychothérapiques,
sociales et éducatives, conduites en individuel comme en groupe,
auprès de l'enfant et de ses parents.
Afin d'aider les parents à gérer au mieux les
comportements difficiles de leur enfant, nous proposons d'examiner à
présent rapidement deux approches complémentaires de la
remédiation cognitive : la première est une liste de dix
principes de base dans l'éducation au quotidien d'enfants TDA/H. Ces
conseils sont destinés aux parents, mais sont tout aussi exploitables
par des éducateurs ou des enseignants. Puis nous examinerons l'apport
des thérapies cognitivo-comportementales au trouble de déficit
d'attention, de plus en plus de recherches s'y intéressant.
Spécifiquement destiné aux parents d'enfants
hyperactifs, un programme d'entraînement a été
élaboré par R.A. Barkley dans le but d'améliorer leur
habileté à gérer les comportements non compliants de leur
enfant et à y répondre de façon appropriée. Il
consiste en dix étapes successives de deux heures d'entraînement
en groupe et permet de réduire le stress parental et les conduites
d'opposition et de défi de l'enfant.
B. Les dix principes
directeurs, dans l'éducation des enfants atteints du Trouble
déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) de
Russel Barkley.
(Ces principes directeurs sont tirés de son livre
Ten Guiding Principles for Raising a Child with ADHD et du livre
"Taking Charge of ADHD - The Complete Authoritative Guide for Parents,
chapitre 9).
L'éducation et l'encadrement d'un
enfant atteint du TDA/H implique trois choses :
· Faire une pause avant de réagir au mauvais
comportement de l'enfant;
· Utiliser ce délai pour vous rappeler ces
principes;
· Choisir une réponse qui tienne compte de ces
principes.
1) Donner rapidement à l'enfant davantage de
rétroaction (feedback) et appliquer plus de conséquences
immédiates
Les enfants atteints du TDA/H semblent ne vivre que dans le
présent beaucoup plus que les autres enfants. En conséquence, ou
bien vous faites partie de ce moment présent, ou bien vous aurez bien
peu d'influence sur l'enfant.
Une rétroaction positive peut se donner sous forme
de félicitations et de compliments en autant que vous exprimez
précisément et spécifiquement ce que l'enfant a fait de
positif. Cela peut aussi se faire sous forme de manifestations physiques
d'affection. Dans certaines situations, la reconnaissance impliquera des
récompenses telles que des privilèges supplémentaires, ou
des systèmes par lesquels l'enfant gagnera des points lui permettant
d'obtenir des privilèges. Au-delà du type de la
rétroaction donné, c'est l'immédiateté qui assure
une plus grande efficacité.
De la même façon, l'enfant doit recevoir
immédiatement une rétroaction négative
modérée et les conséquences appropriées
après avoir rudoyé ou frappé un autre enfant par exemple.
Il faut alors à l'enfant exactement ce qu'il a fait de mal
(plutôt que de crier après lui), et pourquoi cela n'est pas
acceptable; puis enlever à l'enfant un privilège auquel il avait
accès pour cette journée-là ou des jetons
déjà gagnés.
2) Donner plus fréquemment de
rétroaction à l' enfant
Les enfants ont besoin de rétroaction et de
conséquences qui sont non seulement rapides mais également
fréquents. Des conséquences ou une rétroaction
immédiate peuvent être utiles même s'ils sont donnés
occasionnellement, mais ils seront d'autant plus efficaces qu'ils seront
donnés fréquemment.
Par exemple, pendant le travail de l'enfant, on peut le
féliciter fréquemment pour demeurer centré sur la
tâche et l'encourager ainsi à poursuivre ses efforts.
3) Utiliser des conséquences plus grandes et
plus puissantes
Afin de l'encourager à accomplir sa tâche,
à respecter les consignes ou à bien se comporter, l'enfant a
besoin de conséquences plus significatives, plus puissantes que les
autres enfants. Ces conséquences peuvent comprendre des manifestations
physiques d'affection, des privilèges, des petites gâteries, des
jetons ou des points, des récompenses matérielles telles que des
petits jouets ou des articles de collection et même, occasionnellement,
de l'argent.
Ceci peut sembler à première vue aller
à l'encontre de la règle de base voulant que les enfants ne
doivent pas recevoir trop souvent de récompenses matérielles
parce que de telles récompenses peuvent remplacer les récompenses
intrinsèques telles que le plaisir de lire, de faire plaisir à
ses parents et amis, la fierté de maîtriser une nouvelle
tâche ou activité, ou encore l'appréciation de ses pairs
pour avoir réussi à bien jouer un nouveau jeu. Mais la nature du
handicap de l'enfant requiert d'utiliser des conséquences plus
importantes, plus significatives et, quelquefois davantage de
récompenses matérielles pour l'aider à développer
et à maintenir les comportements positifs souhaités.
4) Utiliser le renforcement positif avant la
punition
La plupart du temps, les parents recourent à la
punition lorsque leur enfant se comporte mal ou désobéit. Une
telle approche n'est pas indiquée du tout dans le cas d'un enfant
atteint d'un TDA/H qui, selon toute vraisemblance, se comportera mal beaucoup
plus souvent et qui se verra appliquer beaucoup plus de conséquences
négatives qu'un autre enfant. La punition, utilisée seule ou en
l'absence de récompenses régulières et d'un feed-back
positif, n'est pas très efficace lorsqu'il s'agit de modifier le
comportement. La méthode punitive entraîne
généralement du ressentiment et de l'hostilité chez
l'enfant et, éventuellement, de l'évitement de sa part à
votre égard. Quelquefois, cela peut même mener à du
contre-contrôle de la part de l'enfant qui cherchera des façons de
se venger, qui voudra exercer des représailles ou vous remettre la
monnaie de votre pièce.
Il est essentiel d'éviter cette dérive vers
l'utilisation, en premier lieu, de la punition. Il s'agit de bien se rappeler
que l'enfant reçoit plus que sa part de réprimandes, de punitions
et de rejet de ceux qui ne comprennent pas son handicap. De façon
générale, les récompenses et les mesures incitatives sont
ce qu'il y a de mieux pour l'aider à apprendre ce que vous attendez de
lui.
La règle qui veut que l'on recoure aux
encouragements avant les punitions et les réprimandes est simple. Si
l'on veut changer un comportement inacceptable, il faut d'abord décider
du comportement par lequel on veut le remplacer. Ceci va instinctivement amener
à porter attention au comportement recherché. Lorsqu'il se
produira, on pourra alors le souligner et le récompenser.
C'est seulement après avoir
récompensé de façon continue pendant au moins une semaine
ce nouveau comportement que l'on pourra commencer à punir le
comportement opposé indésirable. Et, même là, tenter
de n'utiliser des punitions que de faible sévérité telles
que la perte de privilèges ou la privation d'activités
spéciales, ou encore un court temps-mort.
Garder un ratio de récompenses favorable, par
exemple, seulement une punition pour toutes les deux ou trois occasions de
félicitations et de récompenses.
5) Etre conséquent et constant
À chaque fois qu'il est nécessaire de
gérer le comportement de votre enfant, il s'agit d'utiliser les
mêmes stratégies.
Être constant implique quatre (4) choses :
· Être constant dans le temps;
· Ne pas abandonner trop tôt quand un programme
de modification du comportement est commencé;
· Continuer à réagir de la même
façon, maintenir le cap, même dans un contexte différent;
· Faire équipe avec les autres intervenants,
le conjoint...
Être imprévisible ou capricieux dans
l'application des règles convenues est gage d'échec. Avant de
conclure qu'un programme de modification du comportement ne fonctionne pas, il
est bon de l'essayer pendant au moins deux (2) semaines.
6. Arrêter de se plaindre et
agir
Tel que précédemment mentionné,
l'enfant est très souvent intelligent, ne manque pas d'habiletés
et est capable de raisonnement. C'est pourquoi de simplement discuter avec lui
ne changera rien au problème neurologique sous-jacent qui entraîne
le manque d'inhibition.
L'enfant qui présente des troubles de
déficit de l'attention est bien davantage sensible aux
conséquences prévues et au feed-back donné, et beaucoup
moins sensible au raisonnement et à la discussion logique, qu'un enfant
qui n'est pas atteint du TDA/H.
C'est pourquoi, en agissant aussi rapidement et
fréquemment que nécessaire, il y aura une amélioration
dans le comportement de l'enfant. Discuter et parler avec lui au lieu d'agir ne
fait qu'entraîner la dégradation de son comportement plutôt
que la conformité souhaitée.
7) Planifier les situations
problématiques
S'il est impressionnant de constater la capacité
des parents, lorsqu'on leur demande, de préciser les situations
où les choses seront difficiles avec leur enfant, il est encore plus
surprenant de constater combien peu d'entre eux utilisent cette capacité
à bon escient. Pourquoi alors ne pas l'utiliser afin d'anticiper les
situations problématiques et prévoir des solutions à ces
situations?
Suivre ces cinq étapes très
simples avant de faire face à une situation problématique :
1. Tout juste avant d'entrer dans un endroit susceptible
de provoquer une situation problématique, tels que magasin, restaurant,
église ou la résidence d'un ami, s'arrêter.
2. Revoir avec l'enfant deux ou trois des règles
qu'il a de la difficulté à suivre dans la situation. Par exemple,
pour le magasin, la règle peut être : " Tu demeures
près de moi, tu ne me demandes rien, et tu fais comme je te dis ";
aucune longue explication, simplement un bref rappel des règles. Puis,
tout simplement, demander à l'enfant de vous répéter ces
quelques règles.
3. Prévoir la récompense, le moyen
d'incitation; par exemple, arrêter pour une crème glacée,
en retournant à la maison, parce que l'enfant a respecté les
règles prévues.
4. Expliquer la punition qui sera utilisée, telle
que retrait de points ou de privilèges.
5. Suivre le plan prévu dès le début
de la situation en cause et donner à l'enfant du feed-back rapidement et
fréquemment. Et, s'il le faut, appliquer rapidement les
conséquences prévues pour tout manquement aux règles.
8) Gardez toujours à l'esprit les
difficultés de maturation ou les inaptitudes de l'enfant
Parfois, quand ils sont confrontés à
un enfant difficile atteint d'un TDA/H, les parents peuvent perdre toute
perspective du problème de base. Il faut toujours se rappeler qui est
rappeler l'adulte; l'éducateur et l'entraîneur de cet enfant avec
les inaptitudes qui sont les siennes. Si l'un des deux doit garder son calme,
c'est très clairement l'adulte.
Pour ce faire, essayer de maintenir une certaine distance
psychologique par rapport aux problèmes que vit l'enfant. S'imaginer
être un étranger afin de pouvoir percevoir la situation telle
qu'elle est réellement, l'effort que fait un parent face à un
enfant difficile dans son comportement.
9) Ne pas personnaliser pas les problèmes
de l'enfant
Eviter de conclure à une incompétence
personnelle parce que la situation tourne mal ou ne tourne pas comme
souhaité. Autant que possible, garder son calme et faire preuve d'humour
face au problème et, surtout, appliquer les principes
énoncés ci-dessus dans ses réactions avec
l'enfant.
Quelquefois, cela peut même vouloir dire de se
retirer physiquement de la situation momentanément, par exemple, en
quittant la pièce pour se ressaisir et afin de reprendre le
contrôle de ses émotions.
10) Pardonner
Il s'agit ici du principe le plus important, mais aussi de
celui avec lequel il est le plus difficile d'être quotidiennement en
harmonie
Pardonner demande trois choses :
Premièrement, chaque
soir, après avoir mis l'enfant au lit ou avant de se retirer pour la
nuit, prendre le temps de revoir le déroulement de la journée et
de pardonner à l'enfant pour les manquements de la journée. Se
débarrasser de sa colère, de son ressentiment, de sa
déception, ou de toute autre émotion négative
résultant du mauvais comportement ou des manquements de l'enfant au
cours de la journée. L'enfant ne peut pas toujours contrôler ce
qu'il fait et a droit au pardon.
Deuxièmement, pardonner
aux personnes qui, aujourd'hui, ont pu mal interpréter ou mal comprendre
le comportement de l'enfant, et ont agi ou réagi d'une manière
blessante, ou qui ont tout simplement conclu trop rapidement que l'enfant
était, comme ils le croyaient, paresseux ou qu'il manquait de
motivation.
Agir pour apporter toutes les mesures correctives
requises, et continuer à prendre fait et cause pour l'enfant.
Finalement, s'entraîner
à se pardonner ses propres erreurs dans la gestion quotidienne du TDA/H.
Les enfants atteints d'un TDA/H réussissent, contre leur gré,
à faire sortir ce qu'il y a de pire chez leurs parents, de sorte que
ceux-ci se sentent terriblement coupables de leurs erreurs. Sans croire qu'ils
pourront indéfiniment répéter ces erreurs sans en subir de
conséquences, il ne faut pas donner prise à ces sentiments de
culpabilité, de honte, d'humiliation, de ressentiment ou de
colère qui accompagnent cette forme d'auto-évaluation, mais
plutôt les remplacer par une évaluation réaliste de sa
performance comme parent ou éducateur pour la journée, en
identifiant les pistes d'amélioration et en s'engageant à mieux
faire demain.
C. L'apport des TCC.
3.a. L'étude du
Multimodal treatment Study of ADHD
L'étude du Multimodal treatment Study of ADHD
a été menée conjointement par 6 équipes de
chercheurs (Jensen, Hinshaw, Swanson, et Al, 2001). Cette recherche portait sur
l'évaluation systématique et comparative de quatre
modalités d'intervention couramment utilisée auprès
d'enfants ayant un diagnostic de TDAH. L'étude impliquait 579 enfants de
8 à 12 ans et comparait (a) une médication psychostimulante
accompagnée d'un suivi intensif, (b) une thérapie comportementale
intensive, (c) une combinaison des deux traitements précédents et
(d) traitement habituel disponible dans la communauté de l'enfant. Les
résultats obtenus ont révélé un taux de
réussite de 68 % pour le traitement combiné, 56 % pour la
médication avec le suivi intensif, 34 % pour la thérapie
comportementale intensive et 25 % pour l'intervention habituelle dans la
communauté.
Ainsi, les thérapies cognitives et comportementales
peuvent agir sur les différentes composantes du TDAH. Elles regroupent
un ensemble de stratégies faisant appel aux techniques
d'extinction-renforcement, de résolution de problème,
d'affirmation de soi et aux techniques neurocognitives
Elles sont destinées, d'une part à l'enfant,
sous forme de programmes d'entraînement aux habiletés sociales et
de résolution de problèmes en groupe. Ces programmes ont
notamment montré leur intérêt dans le TDAH avec trouble des
conduites ou trouble oppositionnel avec provocation. Elles sont
également destinées aux parents, en séances de groupe ou
individuelles.
3.b. Utiliser son langage
interne
Le contrôle de son langage interne est un facteur
important de la mobilisation et de la focalisation de l'attention et du
maintien de la concentration sur la tâche effectuée. Le langage
interne est une sorte de discours intérieur avec nous-mêmes qui
accompagne tout naturellement notre fonctionnement cérébral. Le
langage est utilisé comme régulateur du comportement. Chez les
enfants TDAH, la dépendance vis-à-vis du soliloque
s'accroît pour compenser leur difficulté à apprendre. Cela
implique la nécessité de mettre en place cette technique le plus
tôt possible et de rester vigilant au fait de ne pas passer à la
phase d'intériorisation trop rapidement. Plusieurs
éléments suggèrent que le retard dans le
développement du soliloque chez l'enfant TDAH est une conséquence
du défaut d'attention qui limite l'efficacité de l'impact du
langage sur les comportements ainsi que le passage vers
l'intériorisation.
Les procédés utilisés habituellement
reposent sur les programmes d'auto-instruction de D. Meichenbaum et J.
Goodman. Dans un premier temps, les instructions de l'adulte aident l'enfant
à régler son comportement moteur. Dans un second temps, l'enfant
utilise, puis intériorise les instructions pour contrôler
lui-même, sans intervention extérieure, sa propre activité
motrice. L'apprentissage par auto-instruction est un apprentissage cognitif,
directif qui propose une explicitation verbale des stratégies à
utiliser pour mener à bien la tâche.
L'utilisation du soliloque selon D. Meichenbaum et J.
Goodman :
Il se déroule en cinq phases :
1 - L'adulte exécute une tâche en se
parlant à lui-même à voix haute. L'enfant observe et
écoute. Par exemple : « Je prends la balle rouge dans la caisse, je
marche jusqu'au cerceau, je pose la balle à l'intérieur du
cerceau. »
2 - Le sujet exécute la tâche sous la
direction de l'adulte dont les commentaires accompagnent l'action.
3 - Le sujet exécute seul la tâche et
se parle à voix haute.
4 - Le sujet refait la même chose, mais cette
fois à voix chuchotée.
5 - En dernier lieu, l'enfant utilise le langage mental et ne
montre aucun signe externe de verbalisation.
3.c. Trois axes de
travail chronologiques de l'inhibition comportementale.
Les enfants atteints d'un TDAH ont des difficultés
à relier entre eux les événements qu'ils vivent
actuellement avec leurs conséquences lorsque celles-ci sont largement
différées. La projection dans le temps nécessite de
visualiser les objectifs et les bénéfices probables et de les
maintenir durant un moment en dehors de tout contrôle extérieur.
Cela demande un effort d'imagerie interne.
Ces opérations sont difficiles car ces enfants ont un
déficit de la mémoire de travail non verbale qui prend
classiquement en charge ce type de traitement. Ils ont une difficulté
à maintenir en mémoire de travail plusieurs données en
même temps. Résoudre un problème consiste à
envisager à la fois le but final, les objectifs qui correspondent aux
étapes permettant la résolution et la comparaison entre les
états obtenus et ceux qui sont attendus. Il est nécessaire de
conserver en mémoire ces informations pendant que l'on s'occupe de
traiter les sous-routines de la tâche. De plus, Les enfants TDAH se
laissent facilement happés par les stimuli extérieurs ; le
fait de voir un objet ou une personne qui leur fait penser à une action
entraîne sa réalisation immédiate.
Le délai de réponse
Partant du constat qu'il est difficile à l'enfant de
différer sa réponse spontanément, les moyens d'action pour
cette phase sont d'imposer à l'enfant un temps de latence entre le
stimulus et sa réponse.
Exemple : avec un jeu de carte de
UNO, prendre 50 cartes dont 8 cartes noires, faire défiler une à
une les cartes face au patient et lui demander d'indiquer par un signal sonore
(« TOP ») qu'il a aperçu la carte noire, mais il ne devra
donner sa réponse qu'à la carte suivante.
L'inhibition de réponse
Ici, l'enfant ne doit pas différer, mais uniquement ne
pas faire ou dire.
Exemple : jeu des mouches ;
but : être le premier à avoir 5 mouches. Description :
prendre un petit objet et l'insérer entre ses mains en coupe, les
joueurs se font face, les mains dans la même position. Lancer l'objet ou
faire semblant, le patient ne devra ouvrir ses mains que si l'objet est
lancé, pour l'attraper. À chaque objet
récupéré, le joueur est crédité d'un point
symbolisé par une mouche. Si le joueur ouvre ses mains alors que
l'adversaire l'a feinté, il perd toutes les mouches qu'il avait pu
accumuler.
La réponse inverse
Ce travail impose un délai de réponse car le
comportement demandé est à l'opposé de ce que l'enfant a
tendance à faire spontanément, le sujet doit produire le
comportement inverse à la consigne, c'est l'opposé de
l'imitation
Exemple : jeu du colonel ; le
thérapeute utilise des affirmations ou des négations pour obtenir
le comportement inverse : lorsque le psychomotricien dit «
Lève-toi », l'enfant doit rester assis ; « Ferme la
fenêtre », il doit l'ouvrir...
Ce travail se retrouve également dans le jeu Jakadi,
mais cette activité est plus complexe car l'enfant doit, en fonction de
la présence du mot Jakadi, faire ou ne pas faire l'action contenue dans
la consigne.
3.d. La perception du
temps.
R A. Barkley estime que l'incapacité à
gérer le temps est le trouble ultime du TDAH. Ce trouble est
certainement un des plus invalidants et le plus persistant puisque c'est le
symptôme principal de la maladie à l'âge adulte. On peut
dire que le TDAH présente une véritable cécité
temporelle comparable à celle d'individus souffrant d'une lésion
frontale : ils sont en quelque sorte coincés dans un ici et
maintenant, avec une incapacité à se projeter et à
établir des conjectures sur les situations futures.
Il est aussi un des moins visibles. Pour l'évaluer, il
faut discuter avec les personnes les plus proches des enfants qui seront
à même de rapporter les difficultés de perception des
données temporelles
Les enfants TDAH éprouvent de la difficulté
à augmenter leur vitesse d'exécution motrice parce qu'ils sont
déjà à la vitesse maximale. De même, d'un point de
vue cognitif si on tente de leur apprendre une procédure de
résolution pas à pas qui nécessite une attention peu
importante, mais continue, ils échoueront dans la tâche. Pour
être efficace, un enfant agité et distrait doit aller vite, mais
il doit aussi pouvoir s'arrêter, observer la situation et repartir.
Ce phénomène entraîne trois
conséquences rééducatives :
Mise en adéquation des vitesses de
communication.
Il est nécessaire de se mettre au diapason du rythme de
l'enfant. L'information doit être donnée en continu, avec des
événements frappants qui ravivent l'intérêt de
l'activité (gags, mimique, surprise). Ce type de communication demande
de la part du rééducateur beaucoup d'énergie et une
certaine pratique. Elle fait fonction de régulation externe pour
l'enfant. Elle est à appliquer en début de prise en charge, avant
que les régulations internes que l'on mettra en place, par le biais du
soliloque notamment, ne prennent le relais.
Amélioration de la souplesse des rythmes de
travail.
Apprendre à l'enfant à ralentir ses actions
motrices durant des laps de temps assez courts comme effectuer des «
courses d'escargot » : l'enfant et le rééducateur
doivent réaliser un trait en travers d'une feuille sans s'arrêter,
le premier qui a fini a perdu. Une variante consiste à effectuer un
tracé entre deux lignes très proches sans dépasser.
L'exercice peut également se faire avec des déplacements dans la
salle.
Apprendre à l'enfant à
s'arrêter, regarder, reprendre.
Entre deux périodes d'action à vitesse
spontanée, il est nécessaire d'amener l'enfant à utiliser
une procédure qui lui permettra de prendre suffisamment d'informations
dans le milieu pour que son action soit toujours en adéquation avec la
tâche. Cela nécessite des adaptations. Par exemple, si l'enfant
doit effectuer plusieurs petits labyrinthes, la phrase suivante peut être
marquée sur chaque feuille : « Je pose le crayon, je regarde,
et quand j'ai trouvé, alors je trace la solution. »
Il est également intéressant de décider
avec l'enfant d'un laps de temps après lequel un signal sonore retentit
pour qu'il puisse s'arrêter dans son action pour évaluer le
travail effectué et celui qui reste à faire.
3.e. Les capacités
d'organisation.
Savoir planifier.
Les enfants TDAH ont plus de mal à remonter un
problème en commençant par l'état final. De plus, la
tendance à la persévération, classique dans ce syndrome,
ne leur permet pas de changer de procédure quand ils se sont
enferrés dans un raisonnement erroné.
Une des choses simples à mettre en oeuvre est le
travail sur la planification. Tous les jeux qui demandent la gestion de
plusieurs étapes anticipées sont intéressantes :
- une position du jeu de dames où le fait de se
faire prendre un pion volontairement permet d'en prendre ensuite 4 ou 5
à l'adversaire ;
- les labyrinthes à partir du moment où on
applique une stratégie de résolution
systématique ;
- la recherche d'une adresse dans un annuaire ou à
l'aide du Minitel ou d'Internet ;
- la recherche d'un lieu sur un plan ;
- la programmation d'un déplacement en ville où
il y a plus de trois choses à faire dans un même
après-midi.
Les résultats apparaissent rapidement, sans oublier,
pour une généralisation plus aisée, de mettre en place
avec l'enfant des situations bien réelles où ces capacités
de planification sont requises. Pour cela, les situations scolaires ne manquent
pas. Elles permettront, de plus, une amélioration des résultats
qui restaurera la confiance de l'enfant. La mise en place de situations
où l'enfant doit maintenir des objectifs précis est assez simple
à instaurer dans la salle de rééducation, mais il faut
bien garder à l'esprit que la généralisation se fait mal,
l'enfant rechigne à mettre en application les procédures apprises
alors qu'il les maîtrise assez rapidement en salle.
Estimer le temps nécessaire à chaque
action.
Le temps passe plus lentement pour les enfants TDAH que pour
les autres. L'estimation de la durée est difficile. Quand ils arrivent
à mettre en place une action à moyen terme, l'évaluation
fausse du temps nécessaire à sa réalisation entraîne
chez eux une impatience qui abaisse encore leur seuil de sensibilité aux
stimuli parasites venant du milieu.
Une visualisation graphique de la journée
présente un intérêt pour ces enfants pour qui le temps ne
représente rien. Dessiner les activités de la journée sur
un tableau de progression heure par heure et pouvoir les biffer lorsqu'elles
sont effectuées présente deux avantages : autoréguler
le comportement et apprendre à l'enfant à différer ses
attentes puisqu'il peut déterminer combien d'activités il reste
à faire avant un temps de jeux.
L'utilisation d'un chronomètre durant les
activités permet aux enfants de réduire leur niveau d'erreur dans
l'évaluation du temps et d'apprendre des stratégies internes de
mesure des durées telles que le comptage interne.
On peut aussi se servir d'un jeu qui consiste à
décider d'une période de cinq, dix ou vingt secondes. Les yeux
fermés, l'enfant déclenche le chronomètre et
l'arrête au moment où il estime que la période fixée
est achevée.
Un jeu informatique comme « les Sim's » peut
être intéressant du fait de la visualisation des journées
des personnages. Il permet à l'enfant une observation de la succession
des événements d'une journée classique.
Protéger les objectifs de la survenue de
distracteurs ou d'événements
imprévisibles.
Le guidage du comportement est principalement un guidage
externe. Le maintien d'objectifs à long terme demande une
autorégulation qui entraîne une indépendance par rapport au
milieu.
Il existe différents moyens pour résister
à la pression des stimulations extérieures : une des plus
classiques et des plus efficaces est l'utilisation du soliloque dont nous avons
vu les singularités chez l'enfant TDAH. On sait par ailleurs que le
maintien en mémoire de travail de plusieurs données
simultanées est complexe, voire impossible pour les plus jeunes d'entre
eux.
Opérationnaliser les
procédures.
Pour maintenir en mémoire de travail les objectifs, il
faut libérer de l'attention, c'est-à-dire ne s'occuper que des
données métacognitives. Pour cela, il est nécessaire
d'automatiser les procédures qui peuvent l'être et principalement
l'activité motrice.
Les enfants TDAH éprouvent de la difficulté
à contrôler leurs mouvements, ils maintiennent plus que les autres
un contrôle volontaire sur l'action motrice, ce qui les handicape dans
les métacognitions qui régulent l'ensemble de l'action.
Décider des
priorités.
L'impulsivité cognitive amène les enfants TDAH
à ne retenir, pour résoudre un problème, que la
première solution qu'il leur vient à l'esprit. Ce n'est pas pour
autant la meilleure, en raison d'une analyse insuffisante de la tâche.
Vérifier.
L'appétence de réussite des enfants TDAH les
amène à négliger la dernière étape de la
résolution de problème, à savoir les vérifications.
Cela entraîne aussi une indifférence aux résultats.
L'enfant peut soutenir qu'un résultat est juste même si,
manifestement, il ne l'est pas. Cela entraîne chez l'adulte des
réactions souvent très vives, l'éducateur ou l'enseignant
prenant cette fuite en avant pour une évidente mauvaise foi, voire une
agression indirecte.
.Savoir être souple dans la programmation des
différentes étapes.
Une des caractéristiques de la personne atteinte de TDAH
est la difficulté à s'arrêter de faire. Cela semble se
fonder sur une insensibilité à l'erreur, une incapacité
à la correction.
Diverses adaptations du milieu peuvent aider l'enfant :
un aménagement et une organisation de l'environnement peuvent
réduire des manifestations ou des comportements qui, par leur
répétition, pèsent sur l'enfant et sur ses parents. Par
exemple, un panonceau apposé sur la porte de la chambre avec
l'inscription « Ton cartable est-il sur ton dos ? » permettra
d'éviter une question et une vérification de plus alors que
l'ensemble de la famille est déjà en retard. Ces
aide-mémoire externes sont régulièrement utilisés
dans la rééducation des troubles mnésiques des
traumatismes crâniens légers
Cela implique que les objets quotidiens de l'enfant soient
toujours à la même place. Il est utile de passer du temps avec
l'enfant pour déterminer où se trouvent habituellement les objets
dont il se sert. Si cette méthode « en imagination » peut
être relayée par un des parents au domicile, l'enfant va
vérifier l'emplacement des objets, en précisant bien que les
objets manquants - et il y en a toujours ! - ne doivent pas
être l'objet d'un conflit entre eux, mais l'occasion de remettre un peu
d'ordre dans les objets d'utilisation courante.
Une autre adaptation du milieu, consiste à ne pas
trop appauvrir le milieu dans lequel travaille l'enfant. On sait que, s'ils ne
peuvent absolument pas bouger ou s'ils sont dans une pièce trop
silencieuse, leurs productions se dégradent fortement. Parfois, une
simple présence à côté d'eux suffit à
améliorer la qualité de la concentration et donc la
performance.
CONCLUSION GENERALE
L'enfant TDAH est généralement affecté
par les conséquences de son trouble et les répercussions, souvent
dramatiques, sur l'entourage. La guidance parentale, dont l'importance est trop
souvent sous-estimée, est destinée à apprendre aux parents
différents moyens de gestion des comportements perturbateurs et à
superviser leur mise en place L'absence d'amélioration significative
dans les six mois ou la présence de manifestations de forte
intensité nécessitent l'adjonction d'un traitement
médicamenteux dont les effets bénéfiques sont maintenant
largement documentés.
De nombreuses recherches, avec à présent un
recul suffisant, montrent qu'il existe des alternatives au traitement
médicamenteux (qui permet cependant à de nombreux enfants de
retrouver un meilleur fonctionnement et souvent le chemin de l'école).
Il est bien compréhensible que l'on ne souhaite pas médiquer des
enfants, d'autant que les psychostimulants ne font que pallier le trouble mais
ne le soignent pas.
Si, ce qu'il reste à montrer par des études
contrôlées, les effets de l'entrainement cognitif tiennent dans
le temps après quelques mois de pratique, alors cela signifierait que
cette pratique, aidée par la plasticité du cerveau, a des effets
physiologiques sur les neurotransmetteurs et les structures
cérébrales impliquées dans les TDAH. Ce n'est pas un
traitement palliatif comme le sont les psychostimulants mais bien un traitement
curatif du TDAH.
Enfin, dans le souci d'éviter toute stigmatisation de
l'enfant TDAH, nous nous intéressons, à l'instar de L. Vygotski
et de H. Wallon, à l'identification des facteurs susceptibles
d'empêcher cet enfant de mal évoluer. Penser en terme de
dysfonctionnement comportemental permet d'une part, d'ajuster les traitements
et les techniques éducatives aux variations intra et interindividuelles
concernant les fonctions psychiques (attention, perception et mémoire)
des sujets avec TDAH et d'autre part, de penser des dépistages et
interventions précoces.
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-
http://panda.cyberquebec.com
-
http://www3.sympatico.ca/loredu/daa/index.html
-
http://www.tdahcaclique.qc.ca/
-
http://www.acfas.ca
Sites d'association TDA/H aux USA.
Disponible sur ::
-
http://www.add.org/
-
http://www.addresources.org/
Coordonnées d'associations.
Associations de parents HyperSupers-TDAH France
2, sentier de la Fontaine
77160 Provins
Tél. : 06 19 30 12 10
Forum de l'A F P E D A H
SOS je bouge trop
72, rue de la Mairie
59283 Moncheaux
Tél. : 03 27 80 23 30
ANNEXES
Annexe 1 :
autorisation des parents pour le recherche.
Madame, Monsieur,
Dans le cadre de mon mémoire de fin d'études de
psychologie clinique, je réalise l'évaluation d'une prise en
charge des troubles de l'attention et de la concentration par l'utilisation
d'un programme informatique. Le logiciel que j'utilise s'appelle
« Rehacom », et se présente sous la forme de jeux
spécifiques sur ordinateur, élaborés par des
spécialistes, et visant à stimuler la concentration, l'attention,
la logique et la mémoire. Cette approche est peu
développée en France mais existe depuis une quinzaine
d'années au Canada où elle est intégrée de
manière systématique aux prises en charges éducatives et
thérapeutiques et tend dans de nombreux cas à remplacer les
traitements médicamenteux.
Après concertation avec l'équipe médicale
et éducative, je pense que votre enfant pourrait
bénéficier de cette nouvelle approche. C'est pourquoi je vous
propose de l'inclure dans mon groupe de recherche. Cette recherche se
déroulera entre les mois d'avril et de juin, et consistera en deux
séances hebdomadaires individuelles de jeux sur ordinateur, d'une
durée d'environ une demi-heure chacune. L'attention et la concentration
des enfants sont évaluées par un questionnaire avant et
après la série de jeux. Vous êtes bien sûr libre de
refuser que votre enfant participe à cette recherche, et votre refus
n'aurait aucune incidence sur sa prise en charge à l'IME.
Si vous acceptez la participation de votre enfant à
cette recherche, il est bien entendu que son anonymat sera strictement
respecté, et que vous serez informé du déroulement et des
résultats. Je me tiens par ailleurs à votre disposition à
tout moment pour toute question.
Mme Brigitte
FORGEOT
stagiaire psychologue, DESS de
psychologie clinique.
Je soussigné M./ Mme
père / mère / responsable légal de
l'enfant
autorise la participation de mon enfant à la recherche
décrite ci-dessus.
Date :
Signature :
Annexe 2. Recherche de
Mme GUAY M.C., Montréal.
Impact du soutien informatique dans l'accroissement de
la pertinence et de l'efficience des services offerts par une clinique
spécialisée dans l'évaluation et le traitement des
troubles de l'attention (CTA)
|
Philippe Lageix, Marie-Claude Guay, Jean-Sébastien
Cossette, Charles Simard, Christianne Gravel, Michel Caouette, Colette
Forget
Clinique des troubles de l'attention, Hôpital
Rivière-des-Prairies, Université de Montréal
|
La CTA est une clinique spécialisée visant
le diagnostic et le traitement du trouble du déficit de l'attention avec
ou sans hyperactivité, ouverte sur toute la zone de recrutement
géographique de l'hôpital Rivière-des-Prairies et
accessible au niveau supra régional. Différents services sont
offerts par une équipe interdisciplinaire en pédopsychiatrie
à laquelle se sont joints deux informaticiens : services cliniques
indirects, services cliniques directs, services d'enseignement et de formation
continue, services de recherche et développement. L'objectif principal
du projet de développement des moyens de soutien informatique est
d'améliorer l'accessibilité et la qualité des services
offerts. Ces moyens de soutien informatique comprennent quatre volets : un
site de travail Web, un laboratoire de remédiation cognitive, une
batterie standardisée de tests et une base de données. Le site
Web supporte des tâches informatisées (remédiation
cognitive) dont l'accès est attaché à des mesures de
codage, de trafic, de temps de réaction et de diverses mesures de
préparation à l'action. Ces tâches sont assemblées
de façon personnalisée pour chaque patient selon une gradation
des buts et une signification des tâches qui sont simultanément
disponibles au professeur afin qu'il puisse optimiser le travail de
l'élève. La base de données recueille toutes les
informations colligées avec la batterie standardisée de tests.
Elle permet la production d'un phénotype valide et fiable. Elle permet
aussi de comparer des données obtenues à la fin de l'intervention
à partir des tests similaires pour mesurer l'efficacité des
interventions. De plus, le déroulement de l'intervention pour chaque
patient ou pour des ensembles de patients peut être analysé en
temps réel par différents acteurs impliqués mais
délocalisés, ce qui permet de produire un outil
d'inter-opérabilité. La base de données permet enfin
d'automatiser les rapports de tous les professionnels selon une technique de
saisie par champs. L'impact des moyens de soutien informatique sur
l'accessibilité aux services est mesuré par la quantité de
services directs produits par le continuum de services en lien avec
l'équipe de la CTA , rapportée au standard de services
appliqués à une population clinique comparable. Plus
spécifiquement, l'utilisation de ressources en ligne permet : a) un
accroissement substantiel de l'exposition au traitement des patients par
rapport au temps fourni par le professionnel de la CTA, b) d'équiper des
interventions diagnostiques et thérapeutiques
délocalisées, c) de fournir des formations en vue de supporter
ces interventions diagnostiques ou thérapeutiques, d) offrir du
ressourcement et de la formation continue auprès de professionnels
impliqués avec les mêmes clientèles. L'impact du soutien
informatique sur la qualité des services est mesuré par des
études randomisées à double insu. Le coût des
services d'évaluation et de traitement est mesuré par des
analyses de rendement normatif mises en relation avec l'atteinte des objectifs
choisis. Ces analyses sont exprimées au moyen d'analyses
coût-utilité. Les analyses produites seront arrimées aux
autres domaines couverts par les indicateurs de performance hospitaliers
extraits de la base de données. Ces indicateurs sont :
l'accès aux services, le suivi des patients, l'orientation des patients,
la connaissance de la population desservie, la charge de travail, la gestion
des ressources humaines, la gestion des ressources financières, la
gestion de l'environnement, la recherche et l'enseignement.
Correspondance: Philippe Lageix
trouble.attention.hrdp@ssss.gouv.qc.ca
|
Philippe Lageix, Marie-Claude Guay, Jean-Sébastien
Cossette, Charles Simard,
Christianne Gravel, Michel Caouette, Colette Forget.
Annexe 3. Tableaux
de résultats des performances
et des temps de
séances au logiciel Rehacom.
Tableau récapitulatif des données
recueillies pour :
|
|
EDDY
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|
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|
|
|
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|
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|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ATTENTION ET CONCENTRATION
|
|
ATTENTION PARTAGEE
|
|
RAISONNEMENT LOGIQUE
|
Séance
|
|
Niveau atteint
|
Durée
|
|
Nbre d'erreurs
|
Performance
|
Durée
|
|
Niveau atteint
|
Durée
|
1
|
|
1
|
11:07
|
|
9
|
12,50
|
11:15
|
|
1
|
5:47
|
2
|
|
1
|
3:08
|
|
22
|
4,80
|
10:34
|
|
1
|
6:09
|
3
|
|
2
|
3:42
|
|
18
|
5,60
|
10:05
|
|
1
|
10:32
|
4
|
|
3
|
6:47
|
|
5
|
6,00
|
3:00
|
|
1
|
10:09
|
5
|
|
3
|
5:04
|
|
12
|
8,33
|
10:00
|
|
1
|
5:04
|
6
|
|
3
|
6:18
|
|
5
|
8,00
|
4:00
|
|
1
|
5:07
|
7
|
|
3
|
6:15
|
|
6
|
10,00
|
6:00
|
|
1
|
6:09
|
8
|
|
3
|
7:08
|
|
4
|
15,00
|
6:00
|
|
3
|
6:10
|
9
|
|
4
|
7:16
|
|
4
|
17,50
|
7:00
|
|
3
|
4:54
|
10
|
|
5
|
7:04
|
|
4
|
20,00
|
8:00
|
|
4
|
6:00
|
11
|
|
6
|
7:05
|
|
4
|
17,50
|
7:00
|
|
4
|
5:00
|
12
|
|
7
|
7:05
|
|
3
|
23,33
|
7:00
|
|
5
|
10:00
|
13
|
|
7
|
9:00
|
|
3
|
26,67
|
8:00
|
|
5
|
7:00
|
14
|
|
8
|
10:00
|
|
4
|
25,00
|
10:00
|
|
7
|
6:00
|
15
|
|
10
|
11:00
|
|
3
|
33,33
|
10:00
|
|
8
|
8:00
|
Les durées sont indiquées en minutes et secondes
|
|
|
|
|
Pour la tâche "Attention partagée":
Performance= (1 / Nbre d'erreurs par minute ) * 10
|
|
Tableau récapitulatif des données
recueillies pour :
|
|
ANTON
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ATTENTION ET CONCENTRATION
|
|
ATTENTION PARTAGEE
|
|
RAISONNEMENT LOGIQUE
|
Séance
|
|
Niveau atteint
|
Durée
|
|
Nbre d'erreurs
|
Performance
|
Durée
|
|
Niveau atteint
|
Durée
|
1
|
|
1
|
10:35
|
|
18
|
1,67
|
3:00
|
|
1
|
7:25
|
2
|
|
1
|
7:12
|
|
12
|
1,67
|
2:00
|
|
1
|
4:17
|
3
|
|
2
|
5:03
|
|
15
|
2,00
|
3:00
|
|
1
|
3:00
|
4
|
|
1
|
5:05
|
|
16
|
1,25
|
2:00
|
|
1
|
3:00
|
5
|
|
1
|
5:05
|
|
12
|
2,50
|
3:00
|
|
1
|
3:00
|
6
|
|
1
|
3:40
|
|
14
|
2,86
|
4:00
|
|
1
|
4:00
|
7
|
|
1
|
4:41
|
|
10
|
3,00
|
3:00
|
|
1
|
2:00
|
8
|
|
2
|
9:24
|
|
11
|
4,55
|
5:00
|
|
1
|
2:00
|
9
|
|
1
|
2:00
|
|
3
|
3,33
|
1:00
|
|
1
|
1:00
|
10
|
|
1
|
3:00
|
|
14
|
4,29
|
6:00
|
|
1
|
4:00
|
11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les durées sont indiquées en minutes et secondes
|
|
|
|
|
Pour la tâche "Attention partagée":
Performance= (1 / Nbre d'erreurs par minute ) * 10
|
|
Tableau récapitulatif des données
recueillies pour :
|
|
ALAIN
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ATTENTION ET CONCENTRATION
|
|
ATTENTION PARTAGEE
|
|
RAISONNEMENT LOGIQUE
|
Séance
|
|
Niveau atteint
|
Durée
|
|
Nbre d'erreurs
|
Performance
|
Durée
|
|
Niveau atteint
|
Durée
|
1
|
|
1
|
5:25
|
|
32
|
1,56
|
5:00
|
|
1
|
5:00
|
2
|
|
1
|
4:01
|
|
30
|
1,67
|
5:00
|
|
1
|
3:00
|
3
|
|
1
|
0:59
|
|
7
|
1,43
|
1:00
|
|
1
|
1:00
|
4
|
|
1
|
5:11
|
|
10
|
2,00
|
2:00
|
|
1
|
2:00
|
5
|
|
1
|
5:00
|
|
9
|
3,33
|
3:00
|
|
1
|
1:00
|
6
|
|
1
|
2:00
|
|
28
|
1,79
|
5:00
|
|
1
|
1:00
|
7
|
|
1
|
3:00
|
|
40
|
1,50
|
6:00
|
|
1
|
2:00
|
8
|
|
1
|
4:00
|
|
30
|
2,33
|
7:00
|
|
1
|
3:00
|
9
|
|
1
|
2:00
|
|
43
|
1,63
|
7:00
|
|
1
|
2:00
|
10
|
|
1
|
3:00
|
|
46
|
1,74
|
8:00
|
|
1
|
3:00
|
11
|
|
1
|
1:00
|
|
19
|
1,58
|
3:00
|
|
1
|
1:00
|
12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les durées sont indiquées en minutes et secondes
|
|
|
|
|
Pour la tâche "Attention partagée":
Performance= (1 / Nbre d'erreurs par minute ) * 10
|
|
Tableau récapitulatif des données
recueillies pour :
|
|
LAURENT
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
ATTENTION ET CONCENTRATION
|
|
ATTENTION PARTAGEE
|
|
RAISONNEMENT LOGIQUE
|
Séance
|
|
Niveau atteint
|
Durée
|
|
Nbre d'erreurs
|
Performance
|
Durée
|
|
Niveau atteint
|
Durée
|
1
|
|
1
|
11:28
|
|
10
|
5,00
|
5:00
|
|
1
|
5:14
|
2
|
|
3
|
5:12
|
|
14
|
4,29
|
6:00
|
|
1
|
5:02
|
3
|
|
4
|
5:05
|
|
5
|
12,00
|
6:00
|
|
1
|
6:06
|
4
|
|
5
|
5:04
|
|
4
|
15,00
|
6:00
|
|
2
|
6:00
|
5
|
|
5
|
0:59
|
|
5
|
20,00
|
10:00
|
|
2
|
7:00
|
6
|
|
4
|
2:54
|
|
4
|
25,00
|
10:00
|
|
3
|
6:00
|
7
|
|
4
|
1:00
|
|
2
|
25,00
|
5:00
|
|
3
|
2:00
|
8
|
|
4
|
3:00
|
|
2
|
35,00
|
7:00
|
|
4
|
3:00
|
9
|
|
1
|
5:00
|
|
6
|
13,33
|
8:00
|
|
1
|
5:00
|
10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
13
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
14
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Les durées sont indiquées en minutes et secondes
|
|
|
|
|
Pour la tâche "Attention partagée":
Performance= (1 / Nbre d'erreurs par minute ) * 10
|
|
Annexe 4. Tableaux des
résultats aux questionnaires de Conners.
QUESTIONNAIRES DE CONNERS
C.K. CONNERS
Traduction française: S. COOK et M. DUGAS
NOM : X PRENOM: Eddy
SEXE : M AGE: 13 ans 8 mois DATE: 07/07/2005
Résultats bruts
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
12
|
6
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
2
|
3
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
7
|
2
|
|
C. Inattention, passivité
|
5
|
3
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
7
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
5
|
2
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
5
|
3
|
|
C.Somatisation
|
0
|
0
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
7
|
4
|
|
E. Anxiété
|
2
|
2
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
13
|
6
|
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
1.2
|
0.6
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
51
|
54
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
62
|
47
|
|
C. Inattention, passivité
|
49
|
45
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
56
|
49
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
53
|
44
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
60
|
52
|
|
C.Somatisation
|
45
|
45
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
67
|
53
|
|
E. Anxiété
|
49
|
49
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
65
|
50
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
QUESTIONNAIRE DE CONNERS
C.K. CONNERS
Traduction française: S. COOK et M. DUGAS
NOM : X PRENOM: Anton
SEXE : M AGE: 9 ans 7 mois DATE: 07/07/2005
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QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
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Test 1
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Test 2
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Hyperactivité
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13
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10
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QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
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Test 1
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Test 2
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A. Difficultés de comportement
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6
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2
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B. Impulsivité, hyperactivité
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11
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7
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C. Inattention, passivité
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10
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8
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Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
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13
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10
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QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
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Test 1
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Test 2
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A. Difficultés de comportement
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8
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4
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B. Difficultés d'apprentissage
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8
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7
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C.Somatisation
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1
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1
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D. Impulsivité, hyperactivité
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11
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7
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E. Anxiété
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5
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4
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Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
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20
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13
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Résultats
transformés
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QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
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Test 1
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Test 2
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Hyperactivité
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1.3
|
1
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QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
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Test 2
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A. Difficultés de comportement
|
54
|
46
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|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
61
|
54
|
|
C. Inattention, passivité
|
55
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52
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Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
60
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55
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QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
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A. Difficultés de comportement
|
62
|
49
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B. Difficultés d'apprentissage
|
76
|
71
|
|
C.Somatisation
|
53
|
53
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
81
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64
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E. Anxiété
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68
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62
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Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
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80
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65
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
QUESTIONNAIRE DE CONNERS
C.K. CONNERS
Traduction française: S. COOK et M. DUGAS
NOM : X PRENOM: Alain
SEXE : M AGE: 12 ans 3 ans DATE: 07/07/2005
Résultats bruts
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QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
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Test 1
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Test 2
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Hyperactivité
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13
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14
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QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
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Test 1
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Test 2
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A. Difficultés de comportement
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3
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2
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B. Impulsivité, hyperactivité
|
11
|
9
|
|
C. Inattention, passivité
|
14
|
15
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Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
13
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11
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QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
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Test 1
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Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
9
|
5
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
10
|
10
|
|
C.Somatisation
|
0
|
0
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
8
|
6
|
|
E. Anxiété
|
3
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3
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Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
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19
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16
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Résultats
transformés
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QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
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Test 1
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Test 2
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Hyperactivité
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1.3
|
1,4
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
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Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
54
|
51
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
74
|
68
|
|
C. Inattention, passivité
|
65
|
66
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
83
|
76
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
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Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
65
|
53
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|
B. Difficultés d'apprentissage
|
82
|
82
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|
C.Somatisation
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45
|
45
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
72
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63
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E. Anxiété
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53
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53
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Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
78
|
72
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Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
QUESTIONNAIRE DE CONNERS
C.K. CONNERS
Traduction française: S. COOK et M. DUGAS
NOM : X PRENOM: Laurent
SEXE : M AGE: 8 ans 4 mois DATE: 07/07/2005
Résultats bruts
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QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
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Test 1
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Test 2
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Hyperactivité
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21
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10
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QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
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Test 1
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Test 2
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A. Difficultés de comportement
|
10
|
6
|
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B. Impulsivité, hyperactivité
|
14
|
10
|
|
C. Inattention, passivité
|
6
|
4
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Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
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14
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8
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QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
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Test 1
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Test 2
|
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A. Difficultés de comportement
|
15
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12
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
6
|
5
|
|
C.Somatisation
|
2
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2
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
12
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8
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E. Anxiété
|
9
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7
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Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
22
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14
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Résultats
transformés
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QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
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Test 2
|
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Hyperactivité
|
2.1
|
1.0
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
72
|
60
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
72
|
63
|
|
C. Inattention, passivité
|
50
|
46
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
63
|
54
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
84
|
68
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
69
|
64
|
|
C.Somatisation
|
66
|
66
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
85
|
68
|
|
E. Anxiété
|
84
|
74
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
106
|
81
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
QUESTIONNAIRE DE CONNERS
C.K. CONNERS
Traduction française: S. COOK et M. DUGAS
NOM : X PRENOM: Sarah
SEXE : F AGE: 11 ans 0 ans DATE: 07/07/2005
Résultats bruts
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QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
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Test 2
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|
Hyperactivité
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6
|
8
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QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
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Test 2
|
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A. Difficultés de comportement
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3
|
3
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
2
|
2
|
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C. Inattention, passivité
|
13
|
14
|
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Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
5
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6
|
|
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QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
0
|
0
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
4
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5
|
|
C.Somatisation
|
0
|
0
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
2
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4
|
|
E. Anxiété
|
6
|
6
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|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
5
|
8
|
Résultats
transformés
|
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|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
0,6
|
0,8
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
52
|
52
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
48
|
48
|
|
C. Inattention, passivité
|
77
|
80
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
53
|
55
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
39
|
39
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
65
|
72
|
|
C.Somatisation
|
44
|
44
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
45
|
53
|
|
E. Anxiété
|
68
|
68
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
49
|
58
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
QUESTIONNAIRE DE CONNERS
C.K. CONNERS
Traduction française: S. COOK et M. DUGAS
NOM : X PRENOM: Jeremy
SEXE : M AGE: 9 ans 6 mois DATE: 07/07/2005
Résultats bruts
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QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
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Test 1
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Test 2
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|
Hyperactivité
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17
|
17
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|
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|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
10
|
10
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
17
|
19
|
|
C. Inattention, passivité
|
8
|
10
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
18
|
20
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
16
|
15
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
7
|
9
|
|
C.Somatisation
|
10
|
10
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
10
|
9
|
|
E. Anxiété
|
10
|
8
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
21
|
20
|
Résultats
transformés
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
1.7
|
1.7
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
61
|
61
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
72
|
76
|
|
C. Inattention, passivité
|
52
|
55
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
67
|
70
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
89
|
85
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
81
|
71
|
|
C.Somatisation
|
139
|
139
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
68
|
76
|
|
E. Anxiété
|
94
|
84
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
83
|
80
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
QUESTIONNAIRE DE CONNERS
C.K. CONNERS
Traduction française: S. COOK et M. DUGAS
NOM : X PRENOM: Loïc
SEXE : M AGE: 12 ans 0 mois DATE 07/07/2005
Résultats bruts
|
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|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
16
|
17
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
12
|
12
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
10
|
9
|
|
C. Inattention, passivité
|
10
|
10
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
15
|
15
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
19
|
17
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
6
|
9
|
|
C.Somatisation
|
2
|
2
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
10
|
9
|
|
E. Anxiété
|
1
|
1
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
22
|
20
|
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
1.6
|
1.7
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
65
|
83
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
59
|
68
|
|
C. Inattention, passivité
|
55
|
58
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
63
|
74
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
99
|
90
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
67
|
78
|
|
C.Somatisation
|
62
|
56
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
76
|
76
|
|
E. Anxiété
|
46
|
44
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
85
|
81
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
QUESTIONNAIRE DE CONNERS
C.K. CONNERS
Traduction française: S. COOK et M. DUGAS
NOM : X PRENOM: Fabienne
SEXE : F AGE: 8 ans 4 mois DATE: 07/07/2005
Résultats bruts
|
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|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
16
|
17
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
4
|
4
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
8
|
9
|
|
C. Inattention, passivité
|
17
|
15
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
14
|
11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
12
|
9
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
12
|
10
|
|
C.Somatisation
|
3
|
3
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
10
|
11
|
|
E. Anxiété
|
6
|
6
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
19
|
18
|
Résultats
transformés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
QUESTIONNAIRE ABREGE (10 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
Hyperactivité
|
1.6
|
1.5
|
QUESTIONNAIRE ENSEIGNANTS (28 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
56
|
56
|
|
B. Impulsivité, hyperactivité
|
73
|
76
|
|
C. Inattention, passivité
|
76
|
72
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
73
|
66
|
QUESTIONNAIRE PARENTS (48 items)
|
Test 1
|
Test 2
|
|
A. Difficultés de comportement
|
89
|
76
|
|
B. Difficultés d'apprentissage
|
117
|
104
|
|
C.Somatisation
|
71
|
71
|
|
D. Impulsivité, hyperactivité
|
76
|
81
|
|
E. Anxiété
|
64
|
64
|
|
Hyperactivité - Enoncé forme
abrégée
|
120
|
116
|
Note seuil 50 - Ecart-type 10 - Les scores supérieurs ou
égaux à 2 écart-types sont considérés comme
pathologiques
Dans le cas du test abrégé le seuil pathologique
est de 1,5.
La colonne "test 1" correspond aux échelles de Conners
cotées avant la prise en charge.
La colonne "test 2" correspond aux échelles de Conners
cotées en fin d'année.
Annexe 5. Logiciels de
remédiation cognitive.
Les Logiciels de
Rééduc
Les 25 logiciels de la série RÉÉDUC sont
de type exerciseur. Ils sont utilisés à des fins
d'entraînement cognitif auprès de personnes éprouvant
divers problèmes d'ordre cognitif
(Pépin & Loranger, 1997)
Attention
soutenue,
Attention
partagée,
Mémoire
visuelle,
Mémoire
figurative,
Mémoire de
patterns,
Mémoire
verbale,
Lettres-syllabes-mots,
Lecture-décodage,
Pictogrammes,
Orthographe,
Anagrammes,
Classifications,
Sériations,
Analogies,
Calcul mental,
Poursuite
visuelle,
Coordination
main-oeil,
Vitesse
perceptuelle,
Indépendance de
champ,
Reconnaissance de
formes,
Orientation
spatiale,
Labyrinthes,
Relations
spatiales,
Visualisation
spatiale,
Stratégies.
Les Logiciels de Remédiation
Cognitive
(Jean Chatelois, neuropsychologue)
Les LOGICIELS DE REMÉDIATION COGNITIVE sont
utilisés auprès d'enfants et d'adultes présentant des
troubles d'ordre cognitif, touchant principalement les fonctions d'attention et
de mémoire, perception et de langage. Ils permettent également un
travail au niveau de la résolution de problèmes. Ils se
présentent sous trois modules :
Attention (8 logiciels)
Cercles 1,
Cercles +,
Balayage,
Attention
partagée,
Chiffres rapides,,
Paires ,
Codes chiffres,
Codes graphes
Mémoire (4 logiciels)
Grille mémoire
1,
Grille mémoire
2,
Mots,
Catégories
Régulation (7 logiciels)
Phrases,
Couleurs,
Sériation,
Réaction,
Labyrinthe,
Logique/4,
Logique/6
Clientèle: Personnes de 13 ans et plus.
L'Attentionnel
(Pierre Laporte, Docteur en psychologie, Michel
Pépin, Ph.D., et Michel Loranger, Ph.D.)
L'Attentionnel est une suite logicielle de
rééducation de l'ensemble des processus attentionnels. Elle
permet une intervention rééducative diversifiée et
structurée portant sur ces processus actuellement
considérés comme constituant des processus cognitifs plus
complexes. Actuellement, les efforts conjugués de quelques
théoriciens ont permis la mise au point d'un modèle
intégré des processus attentionnels désigné comme
« système attentionnel »
Intensité
Alerte
Phasique (6 scénarios),
Vigilance (9
scénarios),
Attention
Soutenue (10 scénarios)
Sélectivité
Attention
sélective (9 scénarios),
Attention
sélective visuo-spatiale (7 scénarios)
Attention
partagée (13 scénarios)
Clientèle: Personnes de 4 ans et plus
Captain's Log®
Cognitive Training System
The Complete Computerized Mental Gym
Module
1: Attention Skills: Developmental
develops the ability to attend and concentrate.
Module
2: Visual Motor Skills
trains eye/hand coordination, visual scanning, visual tracking
and fine motor control.
Module
3: Conceptual Skills helps train basic reasoning, memory
and perceptual discrimination.
Module
4: Numeric Concepts/Memory Skills
trains basic mathematical concepts, memory, problem solving and
organizational skills, and detailed reading comprehension.
Module
5: Attention Skills: The Next Generation is a
continuation of Attention Skills: Developmental, and is designed to meet the
needs of individuals able to work at higher levels.
Module
6: Logic Skills consists of five engaging new programs
which focus on higher level executive functioning - organization,
categorization, pattern recognition, sequencing, and closure.
Captain's
Log Personal Trainer is a new companion to Captain's Log
that gives you the power and flexibility to create customized, brain-training
protocols for your clients. These protocols can be based on specific skill sets
so that deficiencies may be targeted easily and quickly
ITS integrated therapy
system
Neuropsychological
rehabilitation
ITS is an expansion and author system for the professional
development of therapy and diagnosis programmes. The integrated therapy system
from NEUROSoft Systems enables tasks from various neuropsychological and
neurolinguistic modules to be combined flexibly in order to structure therapy
sessions to the specific requirements of individual patients. As an author
system it facilitates the professional development of personal therapy and
diagnostic modules.
The subsequent version, Cure for Windows, is being developed
by Siemens AG based on ITS.
REHACOM by Hasomed
Neuropsychological
rehabilitation
Rehacom Hard- and Software
The Rehacom system training method distributed by Dr. Schuhfried
GmbH provides support and assistance for people with cognitive disabilities of
varying pathogenesis, in order to improve their mental capacity.
Cogpack by marker software
Neuropsychological
rehabilitation
The Cogpack programm contains 56 test and exercise programms,
each with several variants, for visual motor response, comprehension, reaction,
vigilance, memory etc.
One of the outstanding features of Cogpack is that it enables
individual parameters to be determined for instructions, set activity times as
well as for the type and scope of exercise routines.
The tasks can be altered and extended with an editor.
AixTent by Sturm, Orgaß und Hartje (RWTH
Aachen)
Neuropsychological
rehabilitation
AixTent trains psychomotive responses such as alertness,
selective attention, divided attention and optical vigilance. The programme is
comprised of seven different training modules.
LernReha by Dr. Erich Kasten
Neuropsychological
rehabilitation
LernReha software includes computer programmes for the fields
of learning and rehabilitation. It contains exercises for training perception,
memory, concentration, reading, writing, arithmetic, language and logical
thought. The programmes are easy to operate and do not require complicated
presetting.
ICP - Institute for Cognitive
Prosthetics
Adult Neurorehabilitation Program
Adults with acquired brain injury
ICP is experienced and uniquely suited to work with
individuals who are experiencing as the result of an acquired brain injury.
These individuals are highly motivated to regain their independence or progress
to a higher level. The problems may include:
· Difficulties with short-term memory
· Difficulties learning new material
· Deficits in organization and planning
· Difficulty initiating activities and task sequencing
· Difficulties following through on tasks and activities
· Difficulties in problem-solving
· Impaired judgment and reasoning
· Speech loss / aphasia
· Perceptual or visual problems
· Partial paralysis and other sequelae
· Difficulty with handwriting, or poor penmanship
· Onset of depression as a reaction to failure to recover
PRESCO Enfants
Neurorehabilitation Program
Programmes de
Rééducation et de Stimulation
Cognitives
Un outil de stimulation des enfants
pour les professionnels
Après PRESCO 1, Programme de REéducation et de
Stimulation COgnitives, PRESCO Enfants est un progiciel puissant qui permet aux
orthophonistes et neuropsychologues d'intervenir pour toutes les situations
:
· Dyslexies
· Dysorthographies
· Dysphasies
· Dyscalculies
· Troubles de la mémoire de travail ou de
l'attention
Le progiciel PRESCO Enfants a été conçu
par deux orthophonistes, Isabelle Eyoum et Marie-Laurence Cheynel-Alberola, en
collaboration avec le Docteur Bernard Croisile, Docteur en Neuropsychologie. Il
a été validé par une dizaine de professionnels de la
rééducation cognitive.
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