Impact de la filiere textile coton camerounaise sur le développement socio-économique national: Bilan et perspectives( Télécharger le fichier original )par Raphaël Athanase Elisée Hamadjam Institut sous-regional multisectoriel de technologie appliquée de planification et d'évaluation de projets - DESS Analyse et Evaluation des Projets 2004 |
II.1.4. Confection et bonneterieL'hypertrophie de ce secteur est à l'origine d'une absence de données chiffrées et fiables y liées. Il est à noter que les ateliers de couture prolifèrent et leurs produits sont surtout sujets à la vente à la sauvette et aux marchés ambulants. Cette branche utilise toutes sortes de textiles : le coton, la soie, la laine et les fils de fibres synthétiques, artificiels ou chimiques. Les entreprises s'approvisionnent en tissus auprès de la CICAM, ainsi que des marchés parallèles de contrebande (Nigeria, Afrique de l'Ouest). On distingue les activités suivantes : la confection et le prêt-à-porter, la bonneterie et les autres activités (broderie, sérigraphie, teinture, impression, etc.). L'offre de la branche s'articule autour des vêtements et dessous pour hommes, femmes et enfants, des tenues de travail, des tee-shirts, maillots, serviettes, des linges et articles de maison. a) Confection et prêt-à-porter Cette branche compte plus d'une centaine de PME et un nombre beaucoup plus important de tailleurs indépendants. Sur la base des données collectées, ces unités produisent environ 500 000 unités par an. Les capacités utilisées sont de l'ordre de 40%. Le prêt-à-porter peine à émerger malgré la présence de nombreux talents, avec une production annuelle qui se situe autour de 25 000 unités. Des productions importantes (près de 100 000 unités) sont observables chez certains stylistes qui ont la possibilités de gagner les grands marchés comme la confection des uniformes des forces armées, les tenues scolaires et les vêtements professionnels (santé, travaux publics, etc.). b) La bonneterie La fermeture de la SICABO12(*) a été tributaire du déclin des activités des PME de bonneterie aujourd'hui obligées d'importer leurs consommations intermédiaires de Chine et du Nigeria. Seules quelques unes à l'instar de BOBOCAM, et de SOLICAM (une filiale de la CICAM), réussissent à émerger. Beaucoup d'autres PME de cette branche exercent dans l'informel, victimes selon elles des pressions fiscales. La capacité de production annuelle est estimée à près de 600 000 unités chacune. Pour des raisons d'approvisionnement, seulement 35% de cette capacité est utilisée. c) Autres activités (broderie, sérigraphie, teinture, impression, etc.) Quelques PME dynamiques à l'instar de BUETEC et MEDIA PLURIEL exercent dans la broderie industrielle. Dotées de moyens modernes, ces PME dominent largement le marché local et couvrent certains pays de la sous-région. BUETEC utilise comme matières premières, du fil viscose, du fil métallique (doré et argenté) et du drill coton. Les activités d'impression, de sérigraphie et de teinture sont menées de manière artisanale par des entreprises individuelles exerçant pour la plupart dans le secteur informel. * 12 L'industrie locale qui produisait des tissus mail et polyester |
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