République
Démocratique du Congo INSTITUT SUPERIEUR
DE GESTION
« I.S.G.-KINSHASA »
Institution Privée Catholique Agréée
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VETIVER, BIO-SYSTEME PROSPECTIF DE L'ENVIRONNEMENT
DURABLE
N°0112/MINESU/CAB.MINISMM/KGNULMM/2017 du 10/10/2017

MBATA NKUTU Youssouf
Gradué en développement
communautaire
Mémoire présente et défendu en vue de
L'obtention du grade de licencie en Développement communautaire Et
gestion de l'environnement.
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Année Académique
2019-2020
Directeur : prof célestin Nikiana (Ph.D)
Encadreur: C.T clément Konde
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Page | 3
DISCOURS
Monsieur le président du jury, Monsieur le
secrétaire du jury, Chers membres du jury, Camarades
étudiants, Distingués invités ; Bonjours ;
En cet instant décisif qui couronne notre parcours
académique à l'Institut Supérieur de DES
GESTIONS, ISG en sigle, nous avons l'honneur de vous
présenter le fruit de notre
recherche scientifique ayant pour titre «
VETIVER BIOSYSTEME PROSPECTIF DE L'ENVIRONNEMENT DURABLE.
Comme vous le savez bien que, notre environnement est
menacé par de tête des érosions qui pousse comme de
champignon par ci par là.
Cette problématique nous a poussé de poser une
seule question de recherche comment résoudre les problèmes des
érosions et des eaux en diminution dans l'environnement.
L'hypothèse et celle la culture vetiver planté
en haie pourrai résoudre le problème épiner des
érosions et de retentions d'eaux.
Ainsi, nous nous sommes appuyées sur les méthodes :
historique, structuro-fonctionnelle et analytique. Pour conduire à bien
notre réflexion qui, par ailleurs a été orientée
sur 6 chapitres à savoir :
· Le chapitre premier : le vetiver et
généralité ;
· Chapitre deux : comment établir les haies du
vetiver ;
· Chapitre trois : l'érosion en nappe ;
· Chapitre quatre : culture sous pluie ;
· Chapitre cinq : stabilisation des rigoles et des ravins
;
· Chapitre six reboisements.
Page | 4
Dans tout ça dont le contenue principale repose
sur le système de cette plante appelé vetiver que un moyen simple
pratique peut couter requièrent peut d'entretiens et efficaces sont
application est de conserver le sol et l'eaux en contrôlant la perte de
sédiment et en stabilisants le talus et ravins dans le but de recharger
les eaux souterrains le vetiver utilisé dans un large Eventails
d'application en bio ingénierie notamment dans l'artisanat, dans la
charpenterie , dans l'industrie cosmétique, protections des
infrastructures ; traitement des eaux usée, protection de la
rivière contre les eaux de la pluie, anti moustique , anti serpent, plus
loin dans le domaine médicale comme remède de texte ADN et est
une plante qui lutte contre l'échauffement planétaire
.
Toute oeuvre humaine n'étant pas parfaite, si
vous constatez les imperfections, nous vous demandons de ne pas nous en tenir
rigueur.
Monsieur le président du jury, Monsieur le
secrétaire du jury, Chers membres du jury, Camarades
étudiants, Distingués invités ;
Je suis à votre disposition,
MBATA NKUTU YOUSOUF
Je dis, et je vous remercie.
Page | i
EPIGRAPHE
Le monde entier ne peut ignorer que l'Environnement mal
géré est le lit de la pauvreté humaine en
général et sanitaire en particulier car, les grandes causes de
morbi-mortalité dans les pays en développement sont souvent
liées à la mauvaise gestion de l'environnement.
Patricia Crifo, Renaud Crassous-Doerfler, Manuel
Flam
(2010)
P a g e | ii
DEDICACE
A :
- Ma chère Maman MPOLO KANDA Julienne pour votre
éducation et encadrement ;
- Mes enfants : Alex MBATA, Rousna MBATA pour le soutien moral
;
- Mes Frères et soeurs : Doudou DIONSO, Alain BIANU,
Gadas NGANDU, MBIMBA NGENGO et SISA LUZOLO ...
Nous dédions ce travail.
P a g e | iii
REMERCIEMENTS
Ce travail n'est pas le fruit d'un seul individu mais
plutôt une synergie de plusieurs personnes que l'on ne pouvait passer
dans le silence sans les remercier.
Nous remercions sincèrement notre Directeur de ce
travail, le Professeur Célestin NIKIANA, qui a accepté de nous
diriger malgré ses multiples occupations, qu'il trouve ici l'expression
de notre reconnaissance.
Nos remerciements vont tout droit au C.T Clément NGONDE
pour nous avoir encadré et permis de réaliser cette
étude.
Nous remercions toutes les autorités
académiques, scientifiques qu'administratives de L'INSTITUT SUPERIEUR DE
GESTION, particulièrement à notre Directeur Général
professeur Jérôme BUGEME, pour la qualité de leur
encadrement sans oublier nos camarades pour la qualité des
encouragements mutuels.
Nos remerciements vont particulièrement à
l'endroit des autorités de la section Développement Communautaire
option environnement, particulièrement au chef de section C.T PALUKU
SALIKI, au chef de section adjoint C.T Fiston KIMBANSENGE, pour l'accueil
chaleureux et encadrement à la section.
D'une manière distinctive, nous remercions
l'Ingénieur Alex MBATA pour son amour, sa confiance et son assistance
dans la rédaction de cette oeuvre scientifique.
Nos remerciements vont également au professeur
ordinaire BELANGA, Prof Joël MASHIMBA, C.T NZINGA, C.T ARTHUR, C.T
Charlotte KOMBA, Ass. ONEMA OMAKINDA, ASS.
P a g e | iv
Bob ETWAKA, DCS BAHIZI, Dir. KATAMU, Cd. NIKUNA, MATONDO,
ADEL, MAZONO, AP. Eddy, C.T. NZINGA et Madame Rut
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1. INTRODUCTION
Le Système Vétiver est une technologie du
domaine public qui intègre les principes scientifiques de l'hydrologie,
de la mécanique des sols et des processus naturels similaires pour
gérer les sols et l'eau à l'échelle du paysage. Le
système utilise la plante Vétiver (Chrysopogon
zizanioides, avant nommé Vetiveria zizanioides) qui est
non fertile, non envahissante et dont les origines viennent du Sud de
l'Inde1.
Cette plante est cultivée depuis des millénaires
et on trouve cette variété en Haïti du sud les année
1920 a 1930, cultivée pour son huile essentielle Plantés en
lignes simples et généralement suivant la courbe de niveau (ou,
« en travers » de la pente), les plantes de Vétiver forment
une haie qui ralentissent efficacement les cours d'eau de ruissellement,
piègent les sédiments et réduisent l'érosion des
sols. Ses racines profondes maintiennent le sol en place; ses feuilles et tiges
denses qui sont au niveau du sol piègent et limitent les flux de
sédiments et le ruissellement provenant des pluies est détenu,
laissant le temps de s'infiltrer dans le sol2.
Le Système Vétiver est un moyen simple,
pratique, peu coûteux, requérant peu d'entretien et efficace. Son
application est de conserver les sols et l'eau en contrôlant la perte de
sédiments et en stabilisant les talus et ravins, dans le but de
recharger les eaux souterraines. Le Vétiver est utilisé dans un
large éventail d'applications en bio ingénierie. Une terre
«vétivesée» retient mieux l'humidité et la
conserve plus longtemps en saison sèche, elle augmente de façon
significative les rendements des cultures. Lorsque le Vétiver est
appliqué sur un bassin versant, ceci réduit
considérablement les risques d'inondations, d'érosion de sol et
la perte de production agricole causée par des phénomènes
météorologiques.
1John GREENFIELD, 1987, vétiver A HEDGE AGAINST
érosion Banque Mondiale P.1 2Idem, P2
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2. PROBLEMATIQUE
Le problème de l'érosion des sols et des eaux
est encore plus important aujourd'hui qu'il ne l'a été dans les
années 1980. il y a aujourd'hui plus d'exploitants agricoles mais moins
de terrains agricoles et davantage de travaux de construction qui montent de
plus en plus dans les collines 80% de pertes de sédiments
méridionales proviennent des sites de construction causants ainsi des
dégâts importants dans la biosphère. Alors, un questionnent
pointe à l'horizon comment venir à bout de ce problème qui
ronge l'environnement ; comment arrêter les quantités et les
qualités d'eau qui sont en nette diminution ?
3. HYPOTHESES
En ce qui nous concerne, nous avons une solution qui pouvait
grandement aider à résoudre ces problèmes à
condition d'en faire bon usage. Il s'agit de ranger de haie de vétiver
bien établies en suivant les consignes, règles d'ART que vous
trouverez dans ce mémoire . Les haies de vétiver sont
onéreuses efficaces et faciles à installer. Tout ce dont on a
besoin est d'aller sur le terrain et utiliser cette technologie disponible pour
tous ceux qui souhaiteraient l'utiliser en 1987, les ex agences
gouvernementales qui ont travaillé pour la promotion de cette plante
avancent manqué d'efficacité, mais aujourd'hui ces grandes
promoteurs des systèmes vétiver sont les O.N.G ainsi qu'un nombre
croissant de sociétés commerciales, d'aménagement du
paysage et des projets de développement les paysans n'utilisent plus le
vétiver uniquement pour la conservation de l'eau et des sols mais
également comme activités génératrices des revenus
et comme intrants commerciaux, de matériaux de vétiver à
planter nous espérons comme prospectif, en plante dans le
biosystème sera utilisée à une grande échelle.
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4. Etat de la question
Nous allons mener une étude sur un sujet
déjà exploité sur la plante vétiver et cette
étude a été faite par John Greenfield en 1987
intitulé vétiver haie contre érosion. Lors des analyses de
ce système déjà exploité.
· Ash R. and Truong, P. (2003). L'utilisation de
la zone humide de l'herbe de vétiver pour le traitement des eaux
usées en Australie. Proc. Troisièmes conférences
internationale de vetiver en ChineOctobre 2003.
· Chomchalow, N, (2006). Revue et mise à
jour de la R&D vetiver système en Thaïlande. Proc.
Régional Vetiver Conférence, Cantho, Vietnam.
· Abattage, R.H, Hunter, H, Hunter, M et Truong,
P.N. (2000). Application de la technologie vétiver Grass dans le
contrôle de la pollution hors site. II. Tolérancedu vétiver
Grass vis-à-vis des niveaux élevés en conditions
humides.
· Proc. Second Conférence Internationale
de Vetiver en Thaïlande, Janvier 2000.
· Hart, B, Cody, R and Truong, P. (2003).
Efficacité du vétiver Grass dans le traitement hydroponique des
effluents post septiques. Proc. Troisièmes conférences
internationale de vetiver en chine octobre 2003.
· Liao Xindi, Shiming Luo, Yinbao Wu et Zhisan
Wang (2003). Etudes sur les capacités de vétiver zizanioides et
de cyperus alternifoluis pour le traitement des eaux usées des
élevages porcins. Proc. Troisièmes conférences
internationale de vetiver en chine octobre 2003.
· Lisena, M. Tovar, C. and Ruiz, L. (2006)
«Estudio Exploratorio de
· LaSiembraDel Vetiver en un Área
Degradada por el Lodo Rojo».
· Proc. Quatrièmes conférences
internationale de vetiver en. Venezuela, Octobre 2006.
· Percy, I. et Truong, P. (2005). Elimination
des lixiviates de décharge avec herbe de vetiver irriguée. Proc,
décharge
Page | 4
2005. Conférence nationale sur la
décharge, Brisbane, Australie, Septembre 2005
· Smeal, C., Hackett, M. and Truong, P. (2003).
Système Vetiverpour le traitement des eaux usées industrielles
dans le Queensland Australie.
· Truong, P.N.V. (2004). Technologie vetiver
Grass pour la réhabilitation des résidus miniers.
Bio-ingénierie des sols et des eaux pour le contrôle de
l'érosion et la stabilisation de pentes. Editors: D. Barker, A.
Watson, S.
· Sompatpanit, B. Northcut and A. Maglinao.
Science Publishers Inc. NH, USA.
· Truong, P.N. ET Baker, D. (1998). Vetiver
Grass système pour la protection de l'environnement.
Bulletin technique
· N0. 1998/1. Pacific Rim Vetiver Network. Royal
Développent conseil des Projets, Bangkok, Thaïlande.
· Truong, P.N. et Hart, B. (2001).
Système de Vetiver pour la protection des eaux usées. Bulletin
Technique No. 2001/2. Pacific Rim vetiver Network. Royal Développement
Projets, Bangkok, Thaïlande.
· Truong, P.N., Mason, F., Waters, D. et Moody,
P. (2000). Application de la technologie vétiver Grass dans le
contrôle
de la pollution hors site.
· PING XIANG LIU, CHUNTIAN ZHENG, YINCAI LIN,
FUHE LUO XIAOLIANG LU et DEGIAN YU 2003. État dynamique de la teneur en
nutriment de l'herbe de vétiver.
· PHAM H.D PHVOC 2002 utilisation du
vetiver pour contrôler l'érosion du sol et de son effet
sur la croissance du cacao en pente land non glam université HCMC
VIETNAM.
· NGUYEN VAN HON et AL. 2004
digestibilités de la teneur en élément nutritifs
de l'herbe vetiver Zizanioides par de chèvres
élevées dans de deltas du Mékong au
VIETNAM.
· TROUNG P. et LOCH R 2004. Système
vétiver pour le contrôle de l'érosion et de
sédiments, procédures de la
13ièmes conférences de
l'organisation internationale des sols BRISBANE AUSTRALIE juillet
2004.
· Conseil national de la recherche en
1993vétiver Grass une fine tige verte contre l'érosion
Washington DC national académy presse 171P.
Page | 5
? ADAMS R.P JONQUILLE M.R 1997 ADN empreintes digitale
rapds de l'herbe tropicale vetiver Zizanioides relever un seul clone soleil et
largement utiliser pour le contrôle de l'érosion, papier
spécial de réseau de vetiver Lesburg va USA.
De tous ces auteurs nous avons compris que la plante
vétiver est un meilleur système pour maintenir le
biosystème de l'environnement durable ; sur ce, les aspects
ci-après ont été remarqué :
w' Anti érosif ;
w' Fabrication des meubles ;
w' Fabrication en parfumerie et cosmétiques
;
w' La réduction de catastrophe naturelle et la
protection des
infrastructures;
w' Traitement des eaux usées et protection de
rivières contre
la pollution des eaux de la pluie ;
w' Bio remédiation de l'environnement
durable.
Le mémoire que nous étoffons planche
dans le même centre d'intérêt que les réflexions de
dits auteurs.
5. Choix et intérêt du sujet
L'intérêt pour ce sujet est de mettre en
application le vétiver comme moyen préventif de bio environnement
durabledans la lutte contre les érosions dans le pays des régions
tropicales.
L'intérêt de notre travail peut
être perçu également sur trois aspects :
? Premier aspect : pour l'auteur que nous sommes, ce
mémoire nous a permis d'approfondir notre connaissance théorique
et pratique sur le système de la plante vétiver.
? Deuxième aspect : sur le plan mondial
précisément dans le pays des régions tropical ce
mémoire est un remède
? Documentaire : cette technique consiste
à exploiter et consulter les ouvrages et autres supports
préalablement
Page | 6
préventif de bio environnement durable pour lutter
contre les érosions
? Troisième aspect : sur le plan
scientifique, ce mémoire ouvre la voie à tout chercheur d'en
tirer des références comme guide sur la plante vétiver
6. METHODES et TECHNIQUES
a. Méthode
Elle est la voie et moyen à suivre pour atteindre
l'objectif.
Ainsi, pour la bonne conduite de notre recherche, nous avons
fait recours aux méthodes suivantes :
? La méthode historique
Nous a aidés à retracer de manière
succincte l'histoire de la plante vétiver.
? La méthode structuro-fonctionnelle
Elle nous a permis de connaitre la plante vétiver en
profondeur.
? La méthode analytique
Elle nous aidera de passer en revue les problèmes que
connaît la plante vétiver.
b. Techniques utilisées
C'est l'ensemble de procédé employés par
un chercheur pour obtenir les informations adéquates sur terrain.
Ainsi, pour la bonne conduite de notre recherche, nous avons
fait recours aux méthodes suivantes :
? Interview : ce procédé
réside dans la récolte des informations par un face à face
avec des dirigeants auprès de qui nous formulons un questionnaire
à poser aux différents acteurs dans le domaine ;
Page | 7
élaborés dans le domaine et mis à
la disposition du chercheur afin de récolter les données ou
informations recherchées ;
? Observation : par la simple vue, à chaque
fois que nous allons dans le système, l'observation pour comprendre
l'évolution de la plante vétiver.
7. Délimitation du sujet
Les vertus de la plante vétiver est notre
champ d'investigation et couvre la période allant de 2016 à nos
jours.
Cette investigation est le fruit d'une recherche
documentaire.
8. Difficultés rencontrées
Toutes oeuvres scientifiques nécessitent bien
des sacrifices pour sa réalisation. Les difficultés majeures
rencontrées ont été les suivantes :
y' Manque de moyen financier pour avoir les ouvrages ;
y' L'accès à l'internet est exorbitant et
coûteux.
9. Subdivision du travail
Page | 8
La réalisation de notre mémoire s'est
focalisé autour des six (6) chapitres autres la partie introductive et
conclusive.
Le premier chapitre se planchera sur la
généralité de la plante vétiver et sur le concept
environnement.
Le deuxième chapitre abordera comment établir de
haies de vétiver.
Le troisième chapitre parlera dans toute son
intégrité sur l'érosion en nappe.
Le quatrième chapitre parlera sur la culture sous
pluie.
Le cinquième chapitre parlera sur la stabilisation des
rigoles et des ravins.
Le sixième et le dernier chapitre s'intéressera sur
le reboisement.
Chapitre I. Généralités
I.1. Vétiver
I.1.1. classification
Page | 9
Des dix espèces d'herbes vivaces dures que l'on trouve
sous les tropiques et appartenant au genre Andropogon, Vetiveria
zizanioides (reclassifiéeChrysopogonzizanïodies L.
Roberty) s'est avérée idéale pour les
procédés de conservation du sol et de l'humidité.
V. zizanioides (L) Nash (2n = 20) Khus; le Vetiver,
une herbe vivace touffue, sans barbes, rêche et glabre est un
«reproducteur timide»'` considéré non fertile en dehors
de son habitat naturel de marécages. Il est dépourvu de rhizomes
et de stolons; est multiplié par éclat de souches ou par
bouturages. La plante se développe en massifs à partir d'une
racine «spongieuse» fortement ramifiée (plan
A), avec des tiges dressées hautes de 0.5 à 1,5m
(B). Les limbes foliaires sont relativement raides, longs et
étroits pouvant aller jusqu'à 1m de longueur et 8 mm maximum de
largeur. La panicule atteint 15 à 40 centimètres de long
(C); les jointures et pédicelles sont glabres. Les
épillets sont étroits, aigus et sans barbes (D).
L'un des épillets est hermaphrodite et présente une sensille
quelque peu aplat latéralement avec des épines courtes et
coupantes. Il est pourvu d'une cal glabre, de trois étamines et de deux
stigmates. L'autre épillet est pédicellé et
staminé. Certaines espèces cultivées fleurissent
rarement.
a la fois xérophyle et hydrophyle, le vetiver
zizanioides peut résister à des sécheresses
extrêmes peut-être à cause du degré
élevé de sel contenu dans sa sève foliaire de même
qu'à de longues périodes d'inondation (jusqu'à six mois).
Il possède un éventail exceptionnellement large de pH de 3.4
à 10.5, semble pouvoir se développer dans n'importe quel type de
sol sans tenir compte du degré de fertilité et il a
été prouvé qu'il n'est pas affecté par les
températures élevés de 60°.
Le vetiver. Zizanioides ne produit pas de graines
pouvant germer dans des conditions ambiantes normales. Le vetiver nigritana
(l'espèce africaine) produit des graines. mais celles-ci
Page | 10
sont très rarement fertile, par contre les
jeunes plants sont facilement contrôlés.3
3LE VAN BE ; VO THANH TAN, NGUYYN TGR THO UYEN
(2006) ; NHAN GIONG CO VETIVER (vetiveria Zizanioides conférence
régionale sur le vétiver, University Can Tho, Can Tho, VIETNAM
P.6

Page | 11
Figure 27. Drainage sous système végétal
Page | 12

Figure 7.
La photo montre le paysage de petits exploitants sur
dès La Figure 8 en sus est un diagramme qui montre
à quoi ressemblerait un système de Vétiver parmi ces
mêmes petits exploitants. Le Vétiver s'adapte parfaitement aux
systèmes de périmètres individuels. Il n'y a ni point de
cours d'eau ni d'ouvrages de terre. La plupart des exploitants auraient une
rangée de Vétiver pratiquement au milieu de leur champ quelle

Figure 8.
Page | 13
que soit la forme du champ; néanmoins les terrains
allongés pourraient mettre une double rangée pour les
stabiliser.
Bien que chaque champ possède sa ou ses rangées
de Vétiver, l'ensemble des flancs de la colline se trouverait
protégé outre l'érosion car chacune des haies
protège celles se trouvant plus bas au niveau de la pente. Avec ce
système, une fois que les haies sont fixées, le travail
supplémentaire n'est plus nécessaire et l'entretien est à
son strict minimum. Tous les paysans ont leurs propres matériaux de
plantation du Vétiver. Si une rigole devait commencer à se former
à n'importe quel endroit, du Vétiver pourrait être obtenu
à partir d'une haie existante et replanté à travers la
rigole naissante pour l'empêcher de se répandre ; cela de
façon permanente et sans coût si ce n'est le labeur du paysan
lui-même.
Page | 14
I.1.2. CARACTERISTIQUES SPECIALES DU VETIVER I.1.2.1.
Caractéristiques morphologiques4
· Le vétiver ne possède ni stolons
ni rhizomes. Son système racinaire massif bien structuré peut
croître très rapidement, la profondeur racinaire pouvant atteindre
3-4 m dès la première année sous certaines applications.
Ce profond système racinaire rend le vétiver extrêmement
tolérant à la sécheresse et difficile à
déloger par de forts courants.
· Tiges hautes et raides, pouvant
résister à des écoulements d'eau relativement
profonds
· Haute résistance aux parasites, aux
maladies et au feu
· Une haie dense est formée lorsque les
plantes sont en rangs serrés, agissant comme un filtre à
sédiments et une barrière de dérivation d'eau très
efficace.
· Les nouvelles pousses se développent
à partir de la couronne souterraine rendant le vétiver
résistant au feu, au gel, à la circulation et à de fortes
pressions de pâturage.
· De nouvelles racines poussent à partir
des nodosités lorsqu'elles sont enterrées sous des
sédiments piégés. Le vétiver continuera de
croître avec le limon déposé en formant
éventuellement des terrasses si les sédiments
piégés ne sont pas retirés.
4Conseil National de la recherche en 1993, vetiver
Grass, une fine tige verte contre l'érosion, WASHINGTON DC, NATIONAL
ACADEMY PRESSE P.171
5Idem, P.172 6Idem, P.173
Page | 15
I.1.2.2. Caractéristiques physiologiques5
· Tolérance à des variations climatiques
extrêmes comme la sécheresse prolongée, les crues,
l'immersion et les températures extrêmes, de - 14°C à
+ 55°C.
· Capacité de recroître très
rapidement, après avoir été touché par la
sécheresse
· Tolérance à une large gamme de pH du
sol, allant de 3,3 à 12,5, sans amendement.
· Niveau élevé de tolérance aux
herbicides et pesticides.
· Très efficace pour absorber des nutriments
dissous comme N et P et des métaux lourds dans l'eau
· Haute tolérance dans un milieu à forte
teneur en acidité, alcalinité, salinité, sodicité
et magnésium.
· Haute tolérance à Al, Mn et aux
métaux lourds comme As, Cd, Cr, Ni, Pb, Hg, Se et Zn dans le sol.
I.1.2.3. Caractéristiques écologiques6
Bien que le vétiver soit très tolérant
à certaines conditions extrêmes de sol et de climat
mentionnées ci-dessus, comme la plupart des herbes tropicales, il ne
tolère par contre pas l'ombre. L'ombre réduit sa croissance et
peut même, dans des cas extrêmes, l'éliminer. Ainsi, le
vétiver pousse mieux à l'air libre, mais un contrôle des
mauvaises herbes pourrait s'avérer nécessaire durant sa phase de
constitution. Sur un sol érodable ou instable, le vétiver
réduit d'abord l'érosion, stabilise le sol érodable
(particulièrement les fortes pentes), puis, grâce à la
Conservation des nutriments et de l'humidité,
améliore son microenvironnement afin que d'autres plantes
spontanées ou
Page | 16
semées puissent plus tard s'établir. En raison
de toutes ces caractéristiques, elle tolère le climat
tempéré.
I.1.2.4. Tolérance du vétiver au froid7
Bien que le vétiver soit une plante tropicale, elle
peut survivre et croître sous des conditions de froid extrême. En
période de gel, son sommet cesse de croître ou devient dormant et
prend une couleur `violette', mais la croissance des parties enfouies dans le
sol survit. En Australie, la croissance du vétiver n'a pas
été affectée par un gel sévère à
-14° C et a survécu pendant une courte période à
-22° C (- 8° F) en Chine du Nord. En Géorgie (USA), le
vétiver a survécu à une température du sol de -
10° C mais pas à - 15° C. Des recherches récentes ont
montré que 25° C était la température optimale du sol
pour la croissance racinaire, mais des racines du vétiver ont
continué à croître à 13° C. Bien que la
croissance soit minime à une température du sol variant entre
15° C (jour) et 13° C, la croissance racinaire s'est poursuivie au
taux de 12,6 cm/jour, indiquant que l'herbe de vétiver n'était
pas dormante à cette température ; les extrapolations laissent
penser que la dormance racinaire survient à environ 5° C
7Idem, P.174
8Idem, P.175 9Idem, P.180
Page | 17
I.1.2.5. Caractéristiques
génétiques8
Trois espèces de vétiver sont utilisées
pour la protection de l'environnement.
Vetiveria zizanioides L reclassée comme Chrysopogon
zizanioides R
Il existe deux espèces de vétiver originaires
du sous-continent indien : Chrysopogon zizanioides
etChrysopogonlawsonii. Chrysopogon zizanioides a plusieurs
différentes accessions
I.1.2.6. Autres utilisations pratiques du
Vétiver9
Le Vétiver: Il a une grande utilité dans la
mise en valeur et la réhabilitation des terres contaminés par les
ordures qui impact la dégradation de l'environnement. Il a la
capacité, En tant que plante pionnière, d'améliorer les
sites au point que les autres espèces peuvent après les coloniser
librement (i.e.; le reboisement). Il est efficace à traiter en phyto
remédiations des eaux usées, le lixiviates provenant des
déchets municipaux, le contrôle de la croissance des algues dans
les lacs et réservoirs, et le piégeage d'éléments
agrochimiques. Il réduit à la fois le Phosphate et le Nitrate
dans les eaux polluées menant à l'abaissement des contenus de
nutriments nécessaires à la croissance des algues non
désirées; il est utilisé pour d'absorber les métaux
lourds des eaux et des sols. Il sert de litière de choix au
bétail car elle absorbe l'urine laissant la litière
séchée plus longtemps; ceci constitue un compost de
qualité. En haies, ils servent comme brise-vent pour protéger les
cultures, jeunes fruits et arbres, de coupe-feu, de chaume pour les toits
d'hôtel ou maisons, des hangars et abris, et dans la gestion
intégrée des ravageurs (nématodes, termites) Ses feuilles
servent à tisser un grands nombre d'objets artisanaux et utilitaires
tels que paniers
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et tiges des fleurs produisent des balayettes de
qualité. Il est utilisé avec succès dans la remise en
état de sites miniers, de dépôts de déchets ainsi
que de la réhabilitation de sols salins et acides.
emple d'Articles artisanas utilisant les feuilles
Figure 27. Drainage sous système végétal
De Vetiver

I.1.2.7. AUTRES USAGES
1. Artisanat
Les communautés rurales de Thaïlande,
d'Indonésie, des Philippines, d'Amérique latine et d'Afrique
utilisent des feuilles de vétiver pour produire un artisanat de
qualité supérieure, une importante activité
génératrice de revenu. «VetiverHandicrafts in
Photo 2 : Artisanat Thaïlandais typique avec
l'appui du Royal DevelopmentProjectsBoard de Thaïlande
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Thaïlande» publié par le Pacific Rim
Vétiver Network (1999), est un guide bien illustré et pratique
destiné à cet usage. (j
Gratuite sur la fabrication de produits d'artisanat à
base de vétiver .


Photo 1 : Produits artisanaux à base de
vétiver, en «tissu» fabriqué à base de
feuilles tissées de vétiver et utilisé pour faire des
coussins et des couvertures. Ceux- ci sont fabriqués
au Mali
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
Photo 3 : Toit de chaume au Venezuela
Photo 4 : Produits artisanaux à base de
vétiver fabriqués par une coopérative de femmes au
Venezuela avec le
Soutien de la Fondation POLAR 2. Chaume de
toiture
Les feuilles de vétiver durent plus longtemps
qu'Imperata cylindrica, au moins deux fois plus longtemps d'après les
agriculteurs de Thaïlande, d'Afrique et des îles du Pacifique sud,
ce qui les rend particulièrement appropriés pour
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la fabrication de briques et de chaume. Les usagers signalent
que les feuilles repoussent les termites.

Photo 5 : De gauche à droite : Toits de chaume
à Fiji, au Vietnam et au Zimbabwe
De pouvoir stabiliser le terrain de même que les
barrages, les canaux et les voies de passage. La figure 9
montre comment le Vétiver est utilisé pour stabiliser un
champ de riz qui dépend des levées de terre pour conserver l'eau
d'irrigation au bon niveau. Ces remblais (illustration du haut) peuvent
s'effondrer sous l'action du va et vient de l'eau et des dégâts
causés par les rats, les crabes et autres insectes fossoyeurs.
L'érosion et déperditions d'eaux d'irrigation mettent en danger
les récoltes.
Le Vétiver est planté au-dessus des
levées de terre pour les stabiliser (illustration du bas). Le
Vétiver se développe bien sous ces conditions et ne souffre point
des inondations occasionnelles. En outre, ses racines contiennent des odeurs
qui repoussent les rongeurs. Ses racines se développent verticalement
vers le bas et n'empiètent pas sur les autres plantes; au contraire
elles aident les plantes avoisinantes. Le Vétiver est
élagué à 30-50 cm du sol pour empêcher que les
plantes ne soient recouvertes d'ombre.

Figure 9. Stabilisation des levées de terre
Page | 22
Page | 23
I.1.2.8. Protection du lit et des berges de
rivières
Dans un exemple similaire, le Vétiver sert à
préserver les berges de rivières pour les empêcher
d'être soit érodées ou soit rejetées dans les
champs. Il est aussi utilisé dans les plaines fluviales (Figure
10) pour réduire l'ensablement et l'entrer de boue dans le
cours d'eau à partir du ruissellement provenant des collines et des
champs limitrophes. À noter la complémentarité des lignes
horizontales (A) pour réduire l'ensablement, et en
quinconce (B) pour réduire la vélocité du
cours d'eau.
Dans certains cas, et surtout où l'inclinaison de la
pente est plus raide, il est recommander d'appliquer la protection par des
gabions. Les gabions ont la faiblesse de ne pas être suffisamment
encrés dans les sols qu'ils doivent protéger. Pour réduire
les pertes ou le renversement de gabions, il est fortement conseiller de
stabiliser les rangés avec des haies de Vétiver (Figure
10b) plantés surtout devant et derrière, et quand
possible, des deux autres cotés.
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
Figure 10 Protection des berges en
quinconce
Lignes horizontale
Lignes en quinconce
Figure 10b Protection des gabions avec
vétiver

10TROUNG P. et LOCHR (2004) système vetiver
pour le contrôle de l'érosion et des sédiments
procédures de la 13ième conférence de
l'organisation international des sols BRISBANE, AUSTRALIE P.66
Page | 25
I.1.2.9. Augmentation de la production et la protection
d'arbres fruitiers sur collines
L'influence stabilisatrice du Vétiver est
surtout utile sur les terrains raides et vallonnés au niveau desquels la
répartition de l'humidité ne peut être
contrôlée. De tels terrains servent avec succès à
planter des arbres vivaces perpendiculaire à la pente après avoir
été stabilisés par un demi-cercle de Vétiver
(planter avec un espacement de 15 cm entre chaque plant de Vétiver. La
plupart des tentatives d'implantation d'arbres sur les pentes de collines
raides sont abandonnées car les pouces médiocres de tailles
inégales qui en résultent ne justifient pas les coûts de
l'entretien10.
Les figures 11-13 montrent une méthode de
fixation d'arbres sur de telles collines en utilisant des lignes de
Vétiver suivant les courbes à niveau. D'abord on établit
les courbes à niveau à l'aide de piquets. Ensuite, à la
main ou à l'aide d'un équipement agricole on creuse des
fossés de dérivation en forme de V le long des lignes de contour
établis. Des lignes de Vétiver sont plantés au rebord des
fossés, et ensuite des arbres sont plantée à
proximité (11/2 m pour arbres fruitiers, moins pour arbres de
reboisement) des lignes de Vétiver. (Figures 11 et 12). Avec ce mode de
plantation l'écoulement entre une rangée d'arbres et la suivante
est capté dans les fossés creusés le long des
lignes.
Généralement il y a suffisamment de
drainage sur les pentes pour éviter la saturation du sol par l'eau.
Grâce aux effets d'un tel système de collecte d'eau, les lignes
d'arbres n'ont pas besoin d'être plantées aussi serrées que
l'écart entre les arbres sur un autre terrain. Au départ, le
fossé en forme de V constitue une mesure de contrôle des
écoulements en augmentant ainsi
Page | 26
les quantités d'humidité contenues dans le sol qui
profiteront à la fois au Vétiver et aux arbres plantés.
Figure 11. Protection des nouveaux arbres
fruitiers

Figure 12.
12
Figure 13.
Photo 6b. Une haie de Vetiver autour
d'Avocatier

Page | 27
réellement tombée. Par conséquence, les
arbres fruitiers plantés de cette façon n'ont pas besoin
d'irrigation les trois premières années. Le système dans
son ensemble est stabilisé par les rangées de Vétiver.
Après que les lignes de Vétiver se sont bien
fixées les feuilles sont coupées très bas au début
de la saison sèche et ses feuilles peuvent être utilisées
comme paillis au niveau de la base des arbres fruitiers pour aider à
retenir l'humidité (Figure 13). L'avantage que de cette
l'utilisation du Vétiver en tant que paillis est que ses feuilles
abritent peu d'insectes et se décompose lentement (Photo
6b). Les haies de Vétiver protègent également les
jeunes arbres pendant les mois chauds de l'été en leur
fournissant de l'ombre de façon indirecte et pendant les mois plus
froids, en jouant le rôle de brise-vent. Les arbres forestiers devraient
être plantés de la même manière.
11Idem, P70
I.1.2.10. Protection de terrassement
Dans les endroits où cela a été
pratiqué, les résultats furent spectaculaires: plus de 90 pour
cent des boutures plantées en association avec le Vétiver avaient
survécu à la sécheresse de 1987 d'Andhra Pradesh, en Inde,
tandis que 70 pour cent des boutures non associés avec le Vétiver
ont péries11.
12Idem, P75
Page | 28
Dans beaucoup de pays montagneux où l'agriculture se
pratique sur des terrasses, le Vétiver est utilisé pour
stabiliser les murs. Sans une sorte de support végétal, des
structures anciennes exigeraient un entretien permanent. Si l'une des terrasses
s'effondre durant un violent orage, les autres terrasses le long de la pente
subissent également des dégâts considérables
à cause de l'effet domino. La figure 14, qui
décrit un système de terrasses typiques sur les collines, montre
le genre de dégâts fréquemment subis. Afin de permettre
l'écoulement entre les pierres, les murs de soutènement de la
maçonnerie ne sont pas reliés par du béton.

Figure 14.
Si les murs étaient solides, au lieu de voir une petite
section se détacher, ce serait le mur dans son ensemble qui
s'effondrerait et provoquerait un glissement de terrain pouvant détruire
toute l'exploitation. Bien que ces terrasses soient la réalisation de
grandes compétences au fil des années, elles mènent
à de pertes de récoltes et exigent des travaux.
Lorsque le système de stabilisation du Vétiver fut
expliqué
Aux paysans des collines dans certains pays, ces derniers
voulaient en planter dans le plus grand nombre d'endroits possibles. Dans un
projet de la Banque Mondiale lancé en 1986, le Vétiver a
été planté le long des rebords des terrasses pendant les
saisons pluvieuses dans l'espoir que son puissant système racinaire
renforcerait les murs de soutènement.12
Page | 29
La figure 15 montre à quoi devraient
ressembler les terrasses une fois protégées par du
Vétiver. Le Vétiver n'est planté qu'à
l'extrémité du rebord de chaque terrasse, pour ne pas entraver le
drainage essentiel entre les pierres. Selon les paysans, la cause principale
des dégâts durant les orages violents est la tombée en
cascade des eaux le long des pentes et au-dessus des terrasses en pierres
sèches, en particulier si par hasard l'eau se transformait en ruisseau.
Une fois établie, les haies de Vétiver absorbent et
réduisent la puissance érosif de l'écoulement de
même que protéger le rebord des terrasses.

Figure 14b.
Comme le montre le gros plan de la Figure 16,
les murs de soutènement sont vulnérables car ils sont
composés de simples pierres empilées les unes sur les autres et
mesurent habituellement 2 à 3 mètres de hauteur. Étant
donné que son système racinaire fort peut facilement
pénétrer jusqu'à la fondation des murs de
soutènement, le Vétiver peut servir de protection à la
paroi rocheuse dans son ensemble.
P a g e | 30
Chapitre II. COMMENT ETABLIR DES HAIES DE VETIVER
Quelques pages suivantes fournissent des instructions sur la
manière d'établir une haie de Vétiver. On fournit
également des astuces concernant la façon de manipuler les
boutures de Vétiver, la meilleure période pour les planter et ce
à quoi l'on peut s'attendre une fois plantée.
La première étape consiste à se procurer
des boutures auprès d'une pépinière de Vétiver. Le
vétiver se trouve pratiquement dans toutes les régions tropiques
et des semi tropiques. Il n'existe pas encore suffisamment de
pépinière qui
P a g e | 31
produisent et multiplient du vétiver, mais la demande
est en croissance.
Généralement, on commence avec une touffe.
Pour obtenir les meilleurs résultats, les divisions
racinaires du vétiver ou boutures devraient être plantées
en double ou en triple rangées afin de pouvoir former des haies
parallèles au lit du ruisseau.
Pour les pépinières, les rangées de
vétiver devraient être espacées de 30 à 40
centimètres. Pour enlever une touffe de vétiver de la
pépinière (Figure 1, illustration (A), prendre
soin de la déterrer à l'aide d'une bêche ou d'une houe. Le
système racinaire est massif et trop puissant pour pouvoir être
arraché à la main. Enlever une poignée de feuilles et de
racines, laissant une partie de la plante originale en terre; elle redeviendra
une plante multiplicatrice; (B) tailler les racines et le
feuilles (voir page suivante) et diviser la touffe en 2 ou 3 parties;
(C). Éclater les parties en petit groupes de 2 à
3 éclats là où le collier et les feuilles se
séparent naturellement. Les éclats ensemble font une
«bouture», ce qui est planter pour la multiplication où le
repiquage.
Avant de transporter les boutures de la pépinière
au champ
Prenez soin de tailler les feuilles de 20 à 25
centimètres (bonne taille d'une main) au-dessus du collier, et taillez
les racines à 56 centimètres (largeur de 3 droits horizontale) en
dessous du collier comme sur la photo 1.
P a g e | 32
Cela améliorera la survie des boutures après le
repiquage en réduisant le degré d'évapotranspiration et
permettra d'éviter par conséquence son dessèchement. Comme
le montre la figure 2 tout ce dont on a besoin pour
préparer les boutures à planter sont: un bloc de bois et un
couteau. Un couteau de cane, une machette ou un coutelas feront l'affaire. La
bouture que l'on plante se trouve sur la photo 2.
Bien que le vétiver puisse être planté
à partir de simples

Figure 2a: Préparation de la bouture
Figure
Photo 7..
A:Touffe dé
B: Diviser
Photo 1: Taille de racine
C:
Photo 8 b: La taille des boutures
talles (en cas de pénurie de matériaux à
planter), cette pratique est déconseillée dans les champs car il
faudrait alors beaucoup de temps pour former une haie. La fertilisation des
boutures avec du DAP (Diamonium de phosphate) encourage le tallage rapide et
reste utile à la fois dans la pépinière et dans le
champ.

Figure 3.
P a g e | 33
Pour cela il faudra tout simplement répandre du DAP
dans le sillon avant le repiquage des boutures.
Toujours planter les boutures au début de la saison
humide pour s'assurer qu'elles peuvent profiter pleinement des eaux de pluie.
Planter des boutures de vétiver est pratiquement le même
qu'à planter des boutures de riz. Creusez un sillon définit par
une courbe à niveau simple, ajouter du fumier, du compost ou de
l'engrais et enfoncer ensuite soit la bouture ou le plant en sachet en prenant
soin de ne pas recourber les racines vers le haut. Puis appliquer fermement la
bouture dans le sol. A dix centimètres de la bouture le long du
même sillon planter la prochaine bouture et ainsi de suite
(Figure 3). Faite en ce que le sillon ait une
légère dépression pour capter l'eau. Bien arroser les
sillions pour vérifier à ce que l'eau rester dans le sillions
sans descendre la pente.
Une seule rangée de boutures doit être
plantée. Il est possible que quelques boutures puissent mourir et
laisser des écarts dans la ligne. Ces écarts devront être
comblés par des nouvelles boutures.

Figure 4.
P a g e | 34
Bien sûr, pour que ce système
végétatif puisse fonctionner la plante devra former une haie,
autrement le système ne pourra pas servir de barrière contre les
pertes de sol. Le repiquage des boutures de façon trop espacée
(Figure 4) rendrait le système presque inutile car cela demanderait trop
de temps pour constituer une haie et ne fournirait ainsi que très peu de
protection. En outre, sans le soutien supplémentaire d'une haie pour
retenir le sol, les engrais et l'humidité autour du vétiver, les
plantes seraient incapables de supporter les sécheresses les plus
sévères. Même dans les zones arides recevant une
pluviométrie de moins de 200 millimètres, une haie de
vétiver efficace sur la courbe serait en mesure d'assurer sa propre
viabilité.
P a g e | 35
L'effet combiné des cultures suivant la courbe
et les capacités des haies à ralentir et à répandre
l'écoulement contribue à augmenter l'infiltration de l'eau dans
le sol. Afin que le système puisse fournir un maximum de protection
contre l'érosion, les rangées de haies sont espacées au
bon endroit de l'intervalle vertical (IV). L'IV est la distance verticale
séparant une rangée de haie l'une de l'autre et ainsi de suite
jusqu'en bas de la pente. La distance réelle mesurée le long du
terrain dépend de la raideur de la pente. Un intervalle vertical de 2m,
les haies situées sur une pente de 5% seraient espacées de 4 m de
parcours, tandis que celles situées sur une pente de 2% seraient
espacées de 100 m. Comme le montre la Figure 5, le parcours entre des
rangées de haies plantées sur une pente de 57% avec un IV de 2m
est de 4m. Dans la pratique un IV de 2m est généralement
considéré comme étant convenable. En sous de la Figure 6
est une manière simple de mesurer un intervalle vertical de plus au
moins 2m. Une personne se met à la première ligne d'une haie de
courbe à riveau et en levant un bras avec les doigts pointé au
niveau des yeux, aligne là où la pointe des doigts croise la
pente et indique à son collègue, qui a monté la pente, de
mettre un piquet au point indiqué par la collègue.

Figure 5.
Figure 6.
Une fois les haies établies dans le champ, le
seul soin dont elles auront besoin sera un élagage annuel jusqu'à
une hauteur de 30 à 50cm (hauteur en dessous des genoux) afin
d'encourager le tallage (les racines à aller plus profondément)
et empêcher que les cultures ne soient ombrées. Le fait de
labourer le long des rebords des rangées de Vétiver
P a g e | 36
CHAPITRE III. L'EROSION EN NAPPE
L'érosion en nappe est la plus dévastatrice des
formes d'érosion, surtout parce qu'elle est peu reconnue et rarement
traitée. Provoquée par la pluie, l'érosion en comme le
montre la Figure 17: collecte de sols derrière les
obstructions sur une pente (une brique dans l'exemple A);
roches abandonnées à l'arrière par le ruissellement car ne
pouvant être emportées à
P a g e | 37
cause de leur poids (B); ou monticules de terre
désagrégés et autres débris piégés
dans les branches, dans les brindilles ou même dans des touffes de paille
(C).
Les effets de l'érosion en nappe sont plus
perceptibles dans les régions forestières privées de
couche de terre arable de même que dans les champs ou dans les terrains
dotés de quelques arbres seulement et où la perte de sols met
à nu les racines des arbres (Figure 18). L'eau peut passer facilement en
dessous des troncs d'arbres et entre les racines. Une fois que le sol qui les a
soutenus et qui leur a donné naissance sera emporté, les arbres
le seront également à leur tour.

Figure 17.
Figure 18.
P a g e | 38
Les arbres à eux seuls ne peuvent pas empêcher
les pertes de sols causées par l'érosion en nappe; les
forêts par contre avec leur épaisse litière et leur
végétation de bas niveau en sont capables. Dans les zones
où la couverture forestière n'est pas possible ou n'est pas
praticable les barrières végétatives peuvent être
utilisées pour arrêter la perte de sol. Les arbrisseaux à
racines fibreuses ainsi que les herbes plantées en haies suivant la
courbe à niveau du terrain ralentissent l'écoulement,
répandent l'eau sur les champs, affaiblissent sa force érosif et
la laisse déposer sa charge de sol riche derrière les lignes des
plantes haies. Par conséquent l'écoulement se poursuit lentement
vers le bas de la pente et lorsque les haies sont plantées à
Intervalle Vertical (IV) convenable (voir figure 19 et 20), il
ne se produit plus d'érosion additionnelle.
La quantité de sol perdu par voie d'érosion en
nappe est alarmante. La figure 21 qui décrit deux
plantes (ses arbustes pourraient être des légumes) ayant
survécu et dont les racines empêchent l'érosion en nappe
montre comment la quantité peut être mesurée. Dans ce cas
présent une couche de sol de 50 centimètres de profondeur - qui
se mesure par la distance séparant le sommet des monticules de la plante
de l'actuelle croûte superficielle - a été perdue à
travers la totalité de la surface du champ depuis la fixation des
plantes.
Figure 21. Perte de couche arable 50 c
P a g e | 39
Figure 21.

Page | 40
Bien que plusieurs variétés d'herbacée
et d'arbres aient déjà été testées au fil
des années comme mesures de prévention contre l'érosion,
il n'y a à ce jour que le Vétiver qui ait réussi au test
du temps. Comme le montre la liste suivante des caractéristiques du
Chyrsopogonzizanioides recueilli d'utilisateurs à travers le
monde, cette plante unique est idéalement adaptée au
système végétatif de conservation du sol et de
l'humidité, à la stabilisation des structure en terre (routes,
canaux d'irrigations) et à la réhabilitation environnementale.
Aucune autre plantes ne semble être connue pour rivaliser en robustesse
ou en diversité.
· Planté correctement (càd.
étroitement relié), le Vétiver forme rapidement une haie
dense et permanente.
· Il possède un système racinaire fibreux
qui pénètre le sol jusqu'à une profondeur de 23
mètres et peut résister aux effets tunnels et aux craquages.
· Ses feuilles longues et raides forment des haies
denses qui résistent à des écoulements d'eau relativement
profonde réduisant leur vélocité tout en piégeant
les sédiments.
· Est vivace et requiert un minimum d'entretien.
· Est no fertile; ne produit pas de stolons ou rhizomes,
donc ne devient pas une mauvaise herbe.
· Sa couronne est située en dessous de la
surface, ce qui permet de protéger la plante contre les incendies et les
surpâturages.
· Ses feuilles tranchantes ainsi que ses racines
aromatiques repoussent les rongeurs, les serpents et les insectes
similaires.
· Ses feuilles ainsi que ses racines ont
démontré leur résistance à la plupart des
maladies.
· Une fois fixé, il est
généralement insipide pour le bétail. Les jeunes feuilles
sont néanmoins sapides et peuvent servir de fourrage.
Page | 41
· À la fois aquatique et désertique; une
fois établi il parvient à résister à la
sécheresse, aux inondations et aux longues périodes de
submersion.
· Ne rentre pas en compétition avec les plantes
alimentaires qu'il est censé protéger. Il a été
démontré que les haies de Vétiver n'ont pas d'effets
adverses sur le rendement des plantes alimentaires voisines et au contraire
elles les aident même à augmenter le rendement.
· Comme haie, la plante est peu onéreuse, facile
à établir et à entretenir voire même à
retirer.
· Haute tolérance à l'acidité,
à l'alcalinité, à la salinité, aux états
sodiques et au magnésium.
· Degré de tolérance élevé
aux herbicides et aux pesticides. Haute efficacité dans l'absorption des
éléments N, P, Hg, Cd et Pb dissouts dans les eaux
polluées.
· Peut se développer dans tous les types de
textures de sols; cela comprend les sables, les argiles schisteuses et les
graviers.
· S'adapte à une grande variété
climatique; de pluviométrie entre 200 et 6000 mm et des
températures allant de 3° à 60° C.
· C'est une plante culminante et par conséquence
même lorsque les plantes avoisinantes sont détruites par la
sécheresse, les inondations, les insectes, les maladies, les incendies
ou autre calamité, le Vétiver demeurera pour protéger la
terre des assauts des prochaines pluies.
Bien que les mesures destinées à retenir
l'humidité naturelle dans le sol soient essentielles pour tous les
systèmes agricoles sous pluie, l'art de la conservation de
l'humidité sur site est rarement mis en pratique et très peu
assimilé. Il n'existe pas de terrain plat à proprement parler;
l'eau s'écoule à partir de n'importe quel terrain. Quel que soit
son degré d'aplatissement, tout terrain doit être entouré
d'une haie de contour si la culture sous pluie y est pratiquée. Les
monticules en terre, les nivellements de terrain et autres techniques
similaires ne sont
Page | 42
exigées que dans les zones irriguées; les zones
alimentées à l'eau de pluie doivent être entourées
de haies de contour. La figure 7 montre ce qui se produit
lorsque le terrain est planté sans avoir recours aux sillons de
contour.
Dans le dessin A, la pluie s'écoule en
dehors du terrain. Le dessin B montre les résultats :
du fait qu'aucune quantité d'humidité n'a été
emmagasinée les plantes se fanent et meurent au soleil. Le dessin
C montre la surface plantée avec des sillons de contour
avec deux sillons morts (non plantés) récupérant le
surplus de ruissellement qui servira lorsque le vétiver sera
planté. La pluie captée et retenue dans chaque micro captage a
ainsi la chance de pouvoir s'infiltrer. Chaque sillon peut retenir 50
millimètres d'eau de pluie aussi longtemps que l'orage ne crées
pas de gros ruissellement (ci c'est le cas dans votre zone, ce n'est pas une
pratique a utilisé, mais seulement à comprendre). Grâce
à ce système naturel d'emmagasinement d'eau, les plantes peuvent
tirer profit du soleil comme le montre le dessin D. Dans le
dessin E l'un des sillons morts a été
planté avec du Vétiver pour stabiliser le système. Les
avantages des sillons de contour.
Page | 43
CHAPITRE IV. CULTURE SOUS PLUIE
La méthode traditionnelle de culture sous pluie, telle
qu'on la trouve PARTOUT AU MONDE, est appliquée selon la pente en la
remontant et en la descendant (voir figure 22 ). Ce
système encourage à la fois le ruissellement et la perte de sol
et aggrave ainsi l'érosion en nappe. Souvent plus de 50 pourcent des
eaux de pluies sont perdues du fait des ruissellements et donc les cultures en
sont privées.13 Plus la pente est raide et plus le
ruissellement est rapide et davantage érosif. L'utilisation des eaux de
pluie est donc moindre car l'eau n'a pas l'occasion de pouvoir s'infiltrer sur
le champ. En labourant le long de la pente, le paysan, comme le montre la
figure 22, encourage sans le savoir les eaux de pluie à
quitter son champ.

Figure 22.
La figure 23 illustre la méthode de
l'utilisation des haies végétales suivant les courbes
à niveaux pour empêcher l'érosion et conserver
l'humidité naturelle dans le sol. Une fois ces haies fixées,
elles n'auront plus besoin d'entretien et protégeront la terre de
l'érosion pendant des années du fait
13John GREENFIELD, vetiver a HEDGE AGAINT
érosion, Banque mondiale P.8
Page | 44
qu'elles créent des terrasses naturellement aussi
longtemps qu'il y a de l'érosion. Contrairement aux sellons de
plantation présentés à la figure 22, ceux
que l'on trouve au niveau A dans la figure 23
suivent les courbes du champ comme indiqué par les haies
végétales (B).

g
Figure 23.

Figure 24.
14Idem,
La construction d'une diguette ou monticules suivant la courbe
à niveau a ralenti l'érosion dans le monde entier depuis les
années 1930.14 Cependant cette méthode de conservation
de la terre crée un système non naturel de drainage et n'est plus
considérée comme étant appropriée pour les petits
exploitants. La diguette dans la figure 24 a été
construite avec de la terre arable prise du point A, qui de ce
fait fut transformée en un canal pour évacuer latéralement
les eaux de ruissellement (illustration du haut). Cependant la
diguette est faite à partir du même sol qu'elle est
supposée protéger et étant donné que la
construction rend la pente plus raide, la diguette risque à la longue de
s'éroder et fondre (illustration du bas). Par
conséquent elle devra être refaite à un coût
élevé en main d'oeuvre par le paysan. En outre, afin de collecter
suffisamment de sol pour construire la digue et la rigole se trouvant dans la
figure 24, une bande de deux mètres de large devra
être retirée de la production sur toute l'étendue de la
digue. Cela représente une perte considérable de terre
agricole.
15Idem, P.12
Page | 45
La figure 25 montre la méthode non naturelle de
drainage des eaux de pluie du sol par ce système. Tout le ruissellement
est conduit sur les côtés, créant un cours d'eau qui
devient des petits ravins et qu'aucun exploitant ou exploitante ne voudrait
voir couler dans son parcelle. Ce système rend les zones en dessous des
haies trop sèches et les environs de la rigole trop humides pour
atteindre un rendement agricole optimal15.

Figure 25.
La méthode végétative de
conservation des sols et d'une rétention hydrique, par contre, utilise
la nature pour se protéger elle-même. Dans le système que
nous démontrons dans ce manuel à l'aide du Vetiver
(Chrysopogon zizanioides), avant nommé Vetiveria
zizanioides), une bande de cinquante centimètres seulement c'est
à dire un tiers de la terre occupée par les diguettes ou les
monticules est retirée de la production (Figure 26, illustration du
haut). Du fait que les divisions racinaires des plantes ou boutures sont
plantées sur un seul sillon creusé, très peu de sols sont
perturbés. Alors que les diguettes doivent être
réalisées à la main (ou peutêtre avec tracteur), le
système végétatif n'exige aucun outil ou main-
16Idem, P.14 17Idem, P.14
Page | 46
d'oeuvre spécifiques autres que ceux que possède
déjà l'exploitant16.
L'illustration du bas de la figure 26 montre
ce qui arrivera à la longue dans un système
végétatif : en haut, le vetiver au temps de la plantation ; en
bas, une ligne/ haie de vetiver coupée en transversal après 12
années de croissance. L'écoulement dépose sa charge de sol
arable piégé par les feuilles raides qui laisse l'eau couler,
tout en la ralentissant, et en créant une terrasse naturelle, permettant
une bonne récolte' et une infiltration des eaux de pluie. La profondeur
et la masse de la racine de vetiver (pivotante) aide à une meilleur
rétention hydrique de la zone protéger (que ce soit une berge de
rivière ou une zone de protection. Dans ces cas, la
végétation ou la plantation en bénéficierons. La
terrasse devient une caractéristique permanente du paysage,
c'estàdire une barrière permanente qui restera efficace pendant
des décennies voire même des siècles17.
Lorsque l'écoulement atteint les haies
végétales, il ralentit, se répand, dépose sa charge
limoneuse et passe plus lentement
à travers les rangées de haies. Et en chemin une
grande partie de l'eau s'infiltre dans la terre, la permettant une meilleur
rétention hydrique. (Figure 27).
Aucune perte de sol n'est enregistrée et il n'y a pas
de perte d'eau provoquée par la concentration d'écoulement dans
des zones particulières. Le système ne demande aucune technique
agricole poussée, les exploitants peuvent accomplir tout le travail par
leurs propres moyens. Beaucoup de paysans entourent une partie de leurs
périmètres agricoles de plants de vétiver. Très
souvent, les plants de vétiver sont plantés le long d'un
côté mais vertical à la pente. Ils seraient plus utile
horizontal à la pente, où ils retiendraient les sols arables et
réduiraient les ruissellements dans les parcelles du voisin en
Page | 47
sous. Pour préserver l'étroitesse des
haies, les paysans labourent simplement le long des lignes de vetiver. Les
haies resteront en très bon état et donneraient une protection
permanente contre l'érosion.
Figure 26.

Page | 48
IV.1. Les haies de contours végétales
La figure 28 présente une section transversale
d'une haie végétale perpendiculaire à la pente. Les
feuilles et les tiges du Vetiver ralentissent l'écoulement à
charge de terre arable au niveau A et les faites déposer devant la
plante au niveau B tandis que l'eau de pluie est ralenti par la masse des
feuilles en descendant la pente. Le système racinaire spongieux de la
plante illustré au niveau D fixe les couches de sol jusqu'à une
profondeur atteignant 23 mètres. La haie a démarrée avec
une plantule au niveau du piquet blanc.
En formant un dense rideau souterrain qui longe la
courbe à niveau du terrain, les racines empêchent les formations
de ruisselets, de rigoles et les effets tunnels. La forte huile aromatique
qu'elles contiennent rende l'herbe insipide auprès des rongeurs et
autres insectes (anti nématodes, anti termites et antibactérien);
aussi selon un certain nombre de paysans indiens elles empêchent la
nidification des rats dans la zone. Du fait que le dense système
racinaire repousse les rhizomes des herbes sauvage, les rangées de haies
les empêchent d'entrer dans le champ. Selon certain paysans en Inde, les
feuilles coupantes et raides de la plante éloignent également les
serpents. Ceci est à confirmer en Haïti18.
18PIERRE ROGER et VINCENT JACQ, introduction
à la bio remédiation de sols, des eaux, et de l'air,
Université de province AIY-MARSEILLE 1 Décembre 2000, P.12
Page | 49

Figure 28.
Pour être efficace en tant que méthode de
conservation des sols, le système végétatif doit former
une haie comme le présente la figure 29. Bien que dans certaines
circonstances des haies épaisses peuvent être formées en
une année si elles sont plantées juste avant les pluies, il faut
compter généralement deux à trois saisons d'exploitation
pour établir une haie bien dense pour résister aux pluies
torrentielles et protéger le sol. Durant les deux premières
saisons et parfois la troisième, les plantes ont besoin d'un certain
entretien (désherbage, taillage) et chaque espace au-delà de 10cm
dans les rangées doit être comblé avec de nouvelles
plantes. (Durant les deux premières saisons l'on devrait voir facilement
le limon piégé en amont des plantes, un phénomène
que les encadreurs devraient faire remarquer au moment d'expliquer le
système aux paysans)19. Bien que les monticules
utilisés dans la méthode conventionnelle de conservation des sols
soient efficaces dans l'immédiat, ils se brisent avec le temps et
s'effondrent fréquemment pendant des violentes averses. Une fois la haie
fixée, le monticule reste stable et ne requiert aucun entretien
supplémentaire si ce n'est un élagage au moins une fois par
an.
19CELESTIN NIKIANA, Biotechnologie de l'environnement,
L2 DECO, ISG-KINSHASA 2019-2020

Figure 29.
P a g e | 50
L'élagage des haies à une hauteur de 30 à
50cm les empêche de monter en graine, les rend plus épaisses et
par conséquent augmente leur efficacité dans le filtrage de
l'écoulement. Dans certains villages, les paysans taillent leurs haies
de Vetiver toutes les deux semaines et nourrissent leur bétail avec des
jeunes feuilles sapides. Par conséquent ils sont assurés d'avoir
des provisions fourragères presque tout au long de l'année.
Haie bien établie et entretenue d'1 1/2 an
Il faut ajouter des plants là où il y a des trous
(haie de mois)
|
|
P a g e | 51
Il est possible que beaucoup d'encadreurs ne
comprennent pas exactement ce que l'on entend par courbe à niveau».
La figure 30 illustre un malentendu comme quoi un sillon creusé le long
d'une «pente principale» suit actuellement la courbe à niveau.
Malheureusement ce n'est pas le cas. Une vraie courbe à niveau doit
englober toutes les pentes, majeures ou mineures, il s'agit d'une ligne
égale d'élévation autour d'une colline. Les sillons dans
la figure 30, qui à partir du point A suivent la pente principale
jusqu'au point C au lieu de former une courbe autour de la colline, ne sont pas
sur la colline et par conséquent ne conserveront pas l'humidité
ni n'empêcheront l'érosion.
Saut d'Eau : Protection d'un
ravin
P a g e | 52

Figure 30.

Figure 31.
Le véritable contour illustré dans la
figure 31va de A à B puis à D et continue autour de la colline
tout en maintenant une élévation égale tout au long du
chemin. On retrouve une bonne courbe à niveau pour l'installation du
vetiver pour la protection d'un talus; zone du Bassin Magnan aux
Gonaïves20.
20Idem
P a g e | 53
Grâce à ses haies de Vetiver suivant la courbe
à niveau et donc perpendiculaire à la pente, le paysan A obtient
d'excellentes récoltes (Figure 32). Étant
donné que le sol a retenu suffisamment d'humidité provenant des
pluies antérieures, ses récoltes profitent du fort
ensoleillement; toutes les graines se développent et les cultures
affichent une croissance. Ce paysan A obtiendra des rendements
élevés.
Le paysan B (Figure 33) est
un bon paysan mais il n'exerce pas son métier avec sagesse. En labourant
du bas vers le haut, parallèle à la pente, il encourage les eaux
de pluie à s'écouler en dehors de son champ en emportant le
fumier et une couche irremplaçable de terre. Les eaux de pluie
s'écoulent si vite qu'elles ne s'infiltrent pas dans le sol. Par
conséquence, ses récoltes ne sont pas protégées
pendant les périodes sèches. Il n'utilise pas des haies de
Vetiver et obtient une récolte décevante (Figure
33). Sa récolte n'a pas totalement échoué mais
les quelques endroits restants où il y avait des flaques d'eau sont en
phase d'assèchement à cause du soleil. Seul un faible pourcentage
de graines se développera avec comme conséquence des
résultats inégaux.
Le paysan B ne peut espérer qu'un
faible rendement. Pourtant il avait planté les mêmes semences que
le paysan A, avait utilisé les mêmes engrais,
avait semé en même temps et ils ont eu les mêmes
quantités de pluie et de soleil. Cependant, contrairement à son
voisin, le paysan B a perdu la majeure partie de ses engrais
de même que 60% d'eau de pluie et une couche superficielle mesurant
probablement un centimètre d'épaisseur. Tout cela du fait qu'il
n'avait pas labouré suivant la courbe et n'avait pas utilisé les
haies végétales pour se protéger contre l'érosion
et retenir l'humidité provenant de la pluie.
Figure 32.
P a g e | 54

14
Figure 33.
15
P a g e | 55
Il convient àcet effet de chercher à stabiliser
les rigoles et des ravins pour avoir un bon rendement au moyen de la culture de
vétiver.
P a g e | 56
CHAPITRE V. STABILISATION DES RIGOLES ET DES
RAVINS
Une autre solution aux problèmes d'érosions
s'applique en zones de friche, où les terres manquent de
végétation et les pluies imprévisibles créent des
rigoles provenant de plusieurs directions. La Figure 34montre
la protection appropriée en établissant des haies
végétales pas seulement dans les rigoles mais en montant et
descendant des deux côtés, et sur plusieurs mètres. La
même technique est utilisée pour des ravins en formation ou en
états avancés. Les haies de Vétiver ont l'avantage, dans
des conditions extrêmes et permanentes d'incendie et de
sécheresse, de résister et de survivre. Elles recueillent les
bienfaits des surplus d'écoulement et récolte la matière
organique au moment de filtrer les eaux de ruissellement à travers ses
haies.

Figure 34.
Notons qu'un bouchon/petit barrage en maçonnerie au
bout du système permet au limon de se consolider et de fournir au
Vétiver une base de fixation (Figure 34). Le même
procédé s'appliquerait aux ravins normaux comme le montre la
figure 35. Une fois fixée, les haies créeront
les ravins en terrasses ().
P a g e | 57

Figure 35.
4M1M Protection des infrastructures
21Idem
22www.vetiver.org
P a g e | 58
Pour la protection des infrastructures rurales
(pistes, bassins, canaux d'évacuation, radiers et passages à
niveau), le Système Vétiver est utilisé suivant les
règles d'art de la phyto ingénierie. Ce ne sont pas seulement des
lignes suivant des courbes à niveaux, mais aussi un mélange
d'application des plantes pour stabiliser des gabions, des ouvrages en
béton ou en terre telle que des canaux d'irrigation, et pour
réorienter et évacuer des cours d'eau le long des
pistes21.
Aux Caraïbes, la plante est utilisée pour
la stabilisation des accotements et depuis des années elle a
réussi à arrêter l'érosion. L'application pour la
protection des infrastructures est démontrée par la figure 36.
Non seulement il y a lieu de protéger les talus de glissement sur la
piste, mais la chaussée doit pouvoir être à même
d'évacuer les eaux de pluies de la partie intérieure d'un
tournant par des « saignants » qui orientent l'eau vers des drains
internes (A) au bas du talus et par une haie qui est plantée à 25
cm de la chaussée avec des saignants qui font évacuer les eaux de
pluie sur le côté externe de la piste (B). La protection des
tournants de pistes que l'on retrouve dans les zones rurales montagneuses est
parmi le défi le plus compliqué à résoudre; une
technique telle que celle proposée ici n'est pas nécessairement
applicable partout; chaque cas demande une observation et une solution
individuelle. Les solutions sont basées sur: a) la proximité de
ravins du côté interne de la piste qui peut servir comme exutoires
au ruissellement, b) le degré de la pente, c) l'espace disponible sur le
côté externe, et d) la proximité de champs ou habitations
en dessous de la piste avant de pouvoir justifier de mettre des saignants
dirigés de ce même coté22.
P a g e | 59
L'utilisation du Vétiver pour stabiliser les
accotements de ponts et de canaux d'irrigation est une autre pratique
recommandée. Lors d'une expérimentation en Tanzanie, sur la route
de Dodoma, un ingénieur des travaux routiers avait utilisé du
Vétiver pour protéger le mur en aile d'un pont d'un
côté du fleuve et avait construit le mur bajoyer habituel en
béton de l'autre ().

Figure 36.
Trente à quarante années plus tard, le mur en
béton s'était effondré dans le fleuve et la berge qu'il
protégeait s'était érodé. De l'autre
côté, le Vétiver retenait toujours à perfection
P a g e | 60
la berge comme le montre la figure 37. La photo
démontre l'application des deux accotements d'un pont routier.

P a g e | 61
Figure 37.
P a g e | 62
La figure 38 montre comment le Vétiver
peut être utilisé pour protéger les rives d'un canal
d'irrigation principale.
Les canaux d'irrigation de contour sur colline,
destinés à amener l'eau du canal principal aux destinataires se
remplissent fréquemment par un envasement et une érosion. Le
problème type est illustré dans la partie supérieure de la
figure 39: le conduit en béton est entaillé par
l'érosion au point A et s'emplit de limon au point B.
Pour réduire ces problèmes, le Vétiver
est planté parallèlement aux côtés supérieur
et inférieur du conduit, qu'il soit bétonné ou en terre.
Comme le montre la figure du bas, la haie supérieure empêchera le
limon d'arriver dans le canal tandis que les haies inférieures
empêcheront l'érosion et éviteront ainsi à la
structure d'être minée par les ruisselets ou les rigoles.
P a g e | 63
Figure 38. Canaux d'irrigation principale en terre

Figure 39. Canaux d'irrigation en dur sur collines

P a g e | 64
Une approche similaire peut être entreprise pour
protéger les barrages. Les micros barrages s'envasent à un rythme
alarmant à travers le monde. Une fois envasés, ils ne sont plus
d'aucune utilité - et dans la plupart des cas il n'y a plus d'autre site
approprié pour accueillir un nouveau barrage. En plantant du
Vétiver autour des abords du barrage comme le montre l'illustration en
haut de la figure 40, le limon transporté par
l'écoulement provenant des collines environnantes sera
piégé avant d'atteindre le barrage. Et les haies de
Vétiver plantées à travers les voies d'arrivée (A)
des micros barrages sur les rivières intermittentes protégeront
les barrages de l'enlisement. Avec le temps ces haies formeront des terrasses
stables qui pourront servir pour les cultures ou pour l'arboriculture. Dans
l'illustration du bas, le Vétiver a été planté en
parallèle des murs d'un barrage afin de les protéger contre
l'érosion en ruisselets, un problème qui affecte un grand nombre
de barrages en terre non protégés à travers le monde. Afin
de détecter facilement les infiltrations le long des soubassements des
murs des barrages et des digues des canaux, le Vétiver est planté
dans ces régions-là.

P a g e | 65
340
Figure 40.


Le vetiver étant une essence exceptionnelle
paraît a juste titre important dans la lutte contre la
déforestation et présente un atout majeur dans
l'agroforesterie.
P a g e | 66
CHAPITRE VI. REBOISEMENT
Dans l'agroforesterie, le Vétiver est
considéré comme une plante pionnière. Comme indiqué
au début de ce manuel, un arbre n'est pas capable d'arrêter
l'érosion; par contre une forêt bien établis en est capable
en raison de son canapé de feuilles, de l'accumulation de débris
sur son sol et de la basse végétation déjà sous les
arbres développés pendent des années.
Pour assurer une reprise de pieds bois destinés au
reboisement, il est important de stabiliser l'érosion et de gérer
l'écoulement des eaux de pluies par un système
végétal à croissance rapide. Les haies de Vétiver
sont le moyen le plus efficace et le moins couteux à réduire
l'incidence d'inondation et d'érosion partout ailleurs.
Placement et espacement : De préférence,
installez en premier temps des lignes de Vétiver à travers les
pentes L'espace entre chaque plant ne dépasse pas 10 cm Chaque ligne est
séparée par un intervalle vertical (IV) de 2 mètres.
(VoirFigure 41). De préférence, les lignes sont
installées par les populations concernées. Plantez avec les
mêmes populations des pieds bois entre chaque ligne (bois de feux 2m x 2m
; bois de construction 1m x 1m) ou à la densité
désignée par les espèces d'arbres. Creusez des fosses de
plantation avant les pluies: 60 x 60 x 60 cm.
Figure 41. Reboisement en deux étapes
P a g e | 67
Le long des lignes de vétiver, placez les jeunes arbres
à 1/2 à 1 mètre des haies (pour que le Vétiver
puisse profiter du soleil pendent les premières années de
croissance).
L'entretien des haies vives:
a) Au départ, taillez les feuilles à 6 et puis
à 12 mois de l'installation; hauteur de 30 à 40cm pour assurer le
tallage.
b) Mettez les feuilles coupées en paillage autour des
arbres.
c) Assurez le désherbage pendent la première
année.
d) Remplacez les plants mortes, ou ajouter des plants
là où les espaces
P a g e | 68
Figure 41.

Les photos qui suivent proviennent du projet de
Rétablissement des forêts Indigènes Utilisant le
Vétiveren Haïti.
P a g e | 69
VI.1. Autres Applications du Vétiver
Le Vétiver: Il a une grande utilité dans la mise
en valeur et la réhabilitation des terres contaminés par les
ordures qui impact la dégradation de l'environnement. Il a la
capacité, En tant que plante pionnière, d'améliorer les
sites au point que les autres espèces peuvent après les coloniser
librement (i.e.; le reboisement). Il est efficace à traiter en phyto
remédiassions des eaux usées, lalixiviation provenant des
déchets municipaux, le contrôle de la croissance des algues dans
les lacs et réservoirs, et le piégeage d'éléments
agrochimiques.
Il réduit à la fois le Phosphate et le Nitrate
dans les eaux polluées menant à l'abaissement des contenus de
nutriments nécessaires à la croissance des algues non
désirées; il est utilisé pour d'absorber les métaux
lourds des eaux et des sols.
Il sert de litière de choix au bétail car elle
absorbe l'urine laissant la litière séchée plus longtemps;
ceci constitue un compost de qualité. En haies, ils servent comme
brise-vent pour protéger les cultures, jeunes fruits et arbres, de
coupe-feu, de chaume pour les toits d'hôtel ou maisons, des hangars et
abris, et dans la gestion intégrée des ravageurs
(nématodes, termites) Ses feuilles servent à tisser un grands
nombre d'objets artisanaux dans La remise en état de sites miniers, de
dépôts de déchets ainsi que de la réhabilitation de
sols salins et acides.
Exemple d'Articles artisanales utilisant les feuilles
P a g e | 70
VI.2. Établissement de
pépinières
Toujours privilégier les matériaux locaux: La
variété qui existe en Haïti et en République
Dominicaine est la meilleure
(Vetiveria zizanioides aussi
désigné Chrysopogonzizanïoides)
pour la lutte contre l'érosion, la protection des berges et des
infrastructures ainsi que pour l'huile essentielle, distillée pour
l'industrie du parfum.
Il y a trois techniques pour mettre du vétiver en
pépinière :
· Placez les pépinières dans des sols
sablonneux argileux avec un bon drainage et où il est facile de
déterrer les plantes et de les repiquer. Souvent ces régions
sablonneuses sont à proximité de fleuves pérennes.
· Pour un système simple et qui donne aussi de
bons résultats pour la multiplication de Vétiver, placez les
boutures dans de larges rigoles construites. Les rigoles font de bonnes
pépinières parce qu'elles maintiennent leur humidité et
offre une condition adéquate pour une bonne croissance.
· Il est encouragé d'utiliser des engrais N
(Azote) et P (Phosphate), ou du DAP (Di ammonium de Phosphate) pour avoir une
bonne croissance au niveau de la pépinière.
P a g e | 71
VI.3. Comment on prépare la plante:
· On commence d'abord avec une touffe ou une partie
d'une touffe déracinée
· Ensuite, on éclate en boutures de 2 ou 3
éclats ; on taille les feuilles à 20 à 25 cm de hauteur;
les racines à 67 cm (épaisseur de 3 doigts) de longueur.
· Pralinage; On les rassemble en bottes de 2025
boutures, on les trempe dans de l'eau ou de la boue (avec de la bouse de vache)
pendant 34 jours, à l'ombre (voir photos). Quand il y a des nouvelles
racines blanches, transplanté dans des pépinières.
·
Photo. 9 Repiquage des boutures dans des sachets à partir
de racines nues.
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Photo 10: Touffe, Éclater, tailler
Photo 11: Pralinage et boutures en bottes
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VI.4. Installation de pépinières de
Vétiver: Trois options En sachet : Reprise après plantation
95-98%
VI.4.1. Avantage
Racines déjà développées; assure
bonne reprise; espacement entre plants mieux contrôlé. Bon pour
des pentes douces et où l'accès est facile ; bonne pratique pour
fournir/vendre des plants sur un marché de proximité.
VI.4.2. Désavantage
N'est pas de la multiplication mais une préparation
pour installer des lignes de Vétiver ; le transport/manutention est
compliqué si les sites de plantation sont loin ; il reste des
déchets de plastiques qui doivent être bien disposés une
fois installé sur des sites d'application; exige un apport en terre et
sable continuellement.
VI.5. En racine nue et dans le champ : Reprise
après plantation sur site d'application 90-95% dépendant de la
pente.
VI.5.1. Avantage
Une bonne pratique pour une multiplication rapide si: la terre
est sablonneuse argileuse, et s'il y une source d'eau disponible pour arrosage
quotidien et un bon drainage; manutention facile, donne une multiplication de 1
à 30 sur 34 mois (dépend de la chaleur et la pluie (le
Vétiver préfère les deux). Le même terrain est
utilisé continuellement avec un faible apport de terre
supplémentaire annuel.
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VI.5.2. Désavantage
Le repiquage pour installer dans un site d'application
qui est montagneux est déconseillé puisque la plante en racine
nue prend plus de temps à pousser des racines et fixer le sol que des
plants soit en sachet ou en « ruban » (voir en dessous).
VI.6. En « ruban » : Reprise après
plantation - 98-99% VI.5.1. Avantage
Une excellente pratique pour multiplication rapide et
installation rapide ; assure une meilleure résistance aux fortes pluies,
courants d'eaux et glissements de terre; peut être installé sur
tous types de pente et généralement réservés aux
talus les plus raides. Une fois que la technique est maitrisée, le
processus devient plus simple et plus rentable, les piquets et plastique
peuvent être recyclés.
VI.7.Établissement des plantes dans les
champs
Le Vétiver doit être planté soit
dans un sol humide, autrement il faut arroser le sillon avant d'enterrer les
plantes et après pour assurer que la terre reste humide pour une
durée de 45 jours. Arrosage fréquent en absence de pluie est une
stratégie de nécessité pour 68 semaines. Dans les petites
exploitations et où les terres disponibles sont minimes, et le paysan ne
préfère pas planter du vétiver perpendiculaire à la
pente, on conseille de planter du vétiver le long des
délimitations de son parcelle. Sur les terres non arables
sévèrement érodées, le Vétiver est d'abord
planté dans les rigoles et aux alentours des têtes de rigoles. Les
nouvelles plantules ou boutures provenant de ces haies seront plantées
les années suivantes à travers les pentes. Combler les
écarts entre les plants de Vétiver est essentiel dans la partie
« entretien » des applications du Système Vétiver et
devrait se faire au début de la saison des pluies.
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Afin d'encourager le tallage (croissance de la racine) et
l'épaississement des haies, le Vétiver est élagué
à hauteur de 30 à 50 centimètres (en dessous du genou)
après la première année. L'élagage la
première année ne semble pas avoir un impact additionnel sur le
tallage. Une fois la haie établie (un à deux mois après
avoir été planté), le creusement d'un petit sillon juste
devant la haie (en amont) du Vétiver aidera à capter les eaux de
ruissellement et donnera une meilleure croissance à la plante.
VIISI Astuces de gestion
Conséquence une diminution de l'écoulement et
une amélioration de la nappe phréatique. Les écoulements
des ruisseaux en saison sèche s'améliorent quand un
système de haies pour la conservation de l'humidité «in
situ» est mis en place. Dans la plupart des cas de pentes atteignant
jusqu'à 5% d'inclinaison, environ 10cm de limon est déposé
en avant des haies chaque année. Le Vétiver sert de fourrage, de
chaume, de paillis, de litière à bétail, de brise-vent, de
protection des accotements et d'articles de maison, comme des balais. Lorsqu'il
y a une exigence de drainage pour des cultures à flancs de collines, des
haies de Vétiver servent comme tampon contre l'érosion si elles
sont placées perpendiculaire à la pente à des intervalles
fixes au niveau de la colline. La plupart des racines du Vétiver se
développent verticalement et atteignent une profondeur de 23m. Elles ont
une épaisseur de 0.3 0.4m et deviennent des «clones
végétales» en raison de leurs résistance à la
traction' d'1/6ème de l'acier mou. Les autres racines, celles de
surface, peuvent atteindre 30-50cm mais elles n'affecteront pas la croissance
des cultures avoisinantes. Au contraire, il existe une symbiose entre le
Vétiver et les cultures associées.
P a g e | 76
Les haies ont besoin d'environ 2 à 3 ans pour bien
s'établir. Si les boutures sont plantées tous les 10
centimètres, la haie se formera plus rapidement. Là où le
Vétiver est planté le long des rebords des terrasses, les
terrasses s'inclinant à l'avant sont préférable à
ceux qui s'inclinent vers l'arrière. L'eau qui s'accumule à
l'arrière augmente la fragilité de la terrasse, augmentant les
risques de s'écrouler. L'objectif final est de se passer
complètement du terrassement construit là où cela est
possible et d'utiliser les haies de Vétiver pour établir des
terrasses naturelles afin que la couche arable reste en place sans être
perturbée.
BIBLIOGRAPHIE
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CONCLUSION
Le Système Vétiver est un moyen simple,
pratique, peu coûteux, requérant peu d'entretien et efficace. Son
application est de conserver les sols et l'eau en contrôlant la perte de
sédiments et en stabilisant les talus et ravins, dans le but de
recharger les eaux souterraines. Le Vétiver est utilisé dans un
large éventail d'applications en bio ingénierie. Une terre
«vétiversée» retient mieux l'humidité et la
conserve plus longtemps en saison sèche, elle augmente de façon
significative les rendements des cultures. Lorsque le Vétiver est
appliqué sur un bassin versant, ceci réduit
considérablement les risques d'inondations, d'érosion de sol et
la perte de production agricole causée par des phénomènes
météorologiques.
De ce qui précède, nous confirmons nos
hypothèses a la seule condition que les haies de vétiver soient
bien établies en suivant les consignes, règles d'arts telles que
énumérées dans ce mémoire. Par ailleurs, la voie
reste ouverte aux autres chercheurs pour continuer de recherche sur les
capacités cosmétiques que la plante égorge en
elle-même comme mystère naturelle. Par contre, que la
République Démocratique du Congo trouve une occasion au travers
de ce mémoire afin de mettre en application comme remède pour
résoudre les problèmes de têtes d'érosions qui
rongent notre terre a la grande vitesse dans nos quartiers non urbanisés
pour sauvegarder l'environnement a l'intégrité du pays.
Ce ci, est une sonnette d'alarme pour les campus de
l'Université de Kinshasa et de l'Institut Supérieur des
Techniques Médicale de Kinshasa.
P a g e | 78
1. OUVRAGES
· John GREENFIELD, 1987, vetiver a Hedge Against
érosion, Banque Mondale.
· RAMADE F., éléments d'écologie
6ième édition, Paris, Edition dumant 2005.
· ENERUNGA A, préserver la biodiversité en
RDC à travers une politique forestière delquate Eva, Kinshasa,
2003.
· CAFLISH L.) protection internationale de
l'environnement, a Pedone, Paris 1989.
· LE GUEN, J, 2010 la protection des forêts
tropicales et de leur biodiversité contre la dégradation et la
déforestation Durond Paris.
· ADAMS R.P JONQUILLE M.R, 1997 ADN empreintes digitales
rapides de l'herbe tropicale vetiver, un seul clone soleil et largement
utiliser pour le contrôle de l'érosion, papier spécial de
sereindu vetiver, les BEWG, USA.
· TROUNG P. et LOCHR, 2004, système vetiver pour
le contrôle de l'érosion et de sédiments procédures
de la 13ièmeconférence de l'organisation
internationale des sols, Brisbane AUSTRALIE juillet 2004.
2. ARTICLES ET RAPPORTS
· TRAN TAN VAN et PINNERS, Elise 2003 introduction d'un
système de vetiver a technologie vetiver Grass pour protéger les
irriguées sujettes aux inondations dans le VIETNAM côtier central,
rapport final pour l'ambassade royale des PAYS-BAS à HANOI.
· Conseil national de la recherche en 1993 vetiver
Grass, une fine tige verte contre l'érosion WASHINGTON de la nationale
académie presse.
P a g e | 79
3. MEMOIRES
? Joseph BOKILA ISENKANGA 2012 impacts d'activités
menées par africain WILDLIFE FONDATION « awey pour la protection
d'une réserve de faune, cas de la réserve de faune de COMAKU
YOKOKALA, de 2014 à 2018 licence en sciences agronomiques, environnement
et développement communautaire, UNIC, Kinshasa.
4. SOURCES WEBGRAPHIES
?
http:// picas a
web.com/vetiver network galleries
client :
?
http:// haut
reconstruction.neng.org
?
www.vetiver.org
?
http:// picas web. Google
web.com
Table des matières
1. INTRODUCTION j
2. PROBLEMATIQUE 2
I.1. Vétiver 8
P a g e | 80
11
1.1. Conservation de l'humidité/Rétention Hydrique
Erreur ! Signet non défini.
I.1.2. CARACTERISTIQUES SPECIALES DU VETIVER 14
I.1.2.1. Caractéristiques morphologiques 14
I.1.2.2. Caractéristiques physiologiques 15
I.1.2.3. Caractéristiques écologiques 15
I.1.2.4. Tolérance du vétiver au froid 16
I.1.2.5. Caractéristiques génétiques 17
I.1.2.6. Autres utilisations pratiques du Vétiver 17
I.1.2.8. Protection du lit et des berges de rivières 23
I.1.2.9. Augmentation de la production et la protection d'arbres
fruitiers sur collines 25
I.1.2.10. Protection de terrassement 27
CHAPITRE IV. CULTURE SOUS PLUIE 43
IV.1. Les haies de contours végétales 48
CHAPITRE V. STABILISATION DES RIGOLES ET DES RAVINS 56
4.1. Protection des infrastructures 57
65
Le vetiver étant une essence exceptionnelle paraît a
juste titre important dans la lutte contre la déforestation et
présente un atout majeur dans l'agroforesterie. 65
CHAPITRE VI. REBOISEMENT 66
VI.1. Autres Applications du Vétiver 69
VI.2. Établissement de pépinières 70
VI.3. Comment on prépare la plante: 71 72
VI.4. Installation de pépinières de
Vétiver: Trois options 73
VI.7.Établissement des plantes dans les champs 74
VI.8. Astuces de gestion 75
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