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Vetiver, bio-systeme prospectif de l'environnement durable


par Youssouf MBATA NKUTU
ISG Kinshasa - Licence en développement communautaire  2019
  

Disponible en mode multipage

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République Démocratique du Congo
INSTITUT SUPERIEUR DE GESTION

« I.S.G.-KINSHASA »

Institution Privée Catholique Agréée

Arrêté

 

VETIVER, BIO-SYSTEME PROSPECTIF DE L'ENVIRONNEMENT DURABLE

N°0112/MINESU/CAB.MINISMM/KGNULMM/2017 du 10/10/2017

MBATA NKUTU Youssouf

Gradué en développement communautaire

Mémoire présente et défendu en vue de L'obtention du grade de licencie en Développement communautaire Et gestion de l'environnement.

Année Académique 2019-2020

Directeur : prof célestin Nikiana (Ph.D) Encadreur: C.T clément Konde

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DISCOURS

Monsieur le président du jury,
Monsieur le secrétaire du jury,
Chers membres du jury,
Camarades étudiants,
Distingués invités ;
Bonjours ;

En cet instant décisif qui couronne notre parcours académique à l'Institut Supérieur de DES GESTIONS, ISG en sigle, nous avons l'honneur de vous présenter le fruit de notre

recherche scientifique ayant pour titre « VETIVER
BIOSYSTEME PROSPECTIF DE L'ENVIRONNEMENT DURABLE.

Comme vous le savez bien que, notre environnement est menacé par de tête des érosions qui pousse comme de champignon par ci par là.

Cette problématique nous a poussé de poser une seule question de recherche comment résoudre les problèmes des érosions et des eaux en diminution dans l'environnement.

L'hypothèse et celle la culture vetiver planté en haie pourrai résoudre le problème épiner des érosions et de retentions d'eaux.

Ainsi, nous nous sommes appuyées sur les méthodes : historique, structuro-fonctionnelle et analytique. Pour conduire à bien notre réflexion qui, par ailleurs a été orientée sur 6 chapitres à savoir :

· Le chapitre premier : le vetiver et généralité ;

· Chapitre deux : comment établir les haies du vetiver ;

· Chapitre trois : l'érosion en nappe ;

· Chapitre quatre : culture sous pluie ;

· Chapitre cinq : stabilisation des rigoles et des ravins ;

· Chapitre six reboisements.

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Dans tout ça dont le contenue principale repose sur le système de cette plante appelé vetiver que un moyen simple pratique peut couter requièrent peut d'entretiens et efficaces sont application est de conserver le sol et l'eaux en contrôlant la perte de sédiment et en stabilisants le talus et ravins dans le but de recharger les eaux souterrains le vetiver utilisé dans un large Eventails d'application en bio ingénierie notamment dans l'artisanat, dans la charpenterie , dans l'industrie cosmétique, protections des infrastructures ; traitement des eaux usée, protection de la rivière contre les eaux de la pluie, anti moustique , anti serpent, plus loin dans le domaine médicale comme remède de texte ADN et est une plante qui lutte contre l'échauffement planétaire .

Toute oeuvre humaine n'étant pas parfaite, si vous constatez les imperfections, nous vous demandons de ne pas nous en tenir rigueur.

Monsieur le président du jury,
Monsieur le secrétaire du jury,
Chers membres du jury,
Camarades étudiants,
Distingués invités ;

Je suis à votre disposition,

MBATA NKUTU YOUSOUF

Je dis, et je vous remercie.

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EPIGRAPHE

Le monde entier ne peut ignorer que l'Environnement mal géré est le lit de la pauvreté humaine en général et sanitaire en particulier car, les grandes causes de morbi-mortalité dans les pays en développement sont souvent liées à la mauvaise gestion de l'environnement.

Patricia Crifo, Renaud Crassous-Doerfler, Manuel Flam

(2010)

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DEDICACE

A :

- Ma chère Maman MPOLO KANDA Julienne pour votre éducation et encadrement ;

- Mes enfants : Alex MBATA, Rousna MBATA pour le soutien moral ;

- Mes Frères et soeurs : Doudou DIONSO, Alain BIANU, Gadas NGANDU, MBIMBA NGENGO et SISA LUZOLO ...

Nous dédions ce travail.

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REMERCIEMENTS

Ce travail n'est pas le fruit d'un seul individu mais plutôt une synergie de plusieurs personnes que l'on ne pouvait passer dans le silence sans les remercier.

Nous remercions sincèrement notre Directeur de ce travail, le Professeur Célestin NIKIANA, qui a accepté de nous diriger malgré ses multiples occupations, qu'il trouve ici l'expression de notre reconnaissance.

Nos remerciements vont tout droit au C.T Clément NGONDE pour nous avoir encadré et permis de réaliser cette étude.

Nous remercions toutes les autorités académiques, scientifiques qu'administratives de L'INSTITUT SUPERIEUR DE GESTION, particulièrement à notre Directeur Général professeur Jérôme BUGEME, pour la qualité de leur encadrement sans oublier nos camarades pour la qualité des encouragements mutuels.

Nos remerciements vont particulièrement à l'endroit des autorités de la section Développement Communautaire option environnement, particulièrement au chef de section C.T PALUKU SALIKI, au chef de section adjoint C.T Fiston KIMBANSENGE, pour l'accueil chaleureux et encadrement à la section.

D'une manière distinctive, nous remercions l'Ingénieur Alex MBATA pour son amour, sa confiance et son assistance dans la rédaction de cette oeuvre scientifique.

Nos remerciements vont également au professeur ordinaire BELANGA, Prof Joël MASHIMBA, C.T NZINGA, C.T ARTHUR, C.T Charlotte KOMBA, Ass. ONEMA OMAKINDA, ASS.

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Bob ETWAKA, DCS BAHIZI, Dir. KATAMU, Cd. NIKUNA, MATONDO, ADEL, MAZONO, AP. Eddy, C.T. NZINGA et Madame Rut

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1. INTRODUCTION

Le Système Vétiver est une technologie du domaine public qui intègre les principes scientifiques de l'hydrologie, de la mécanique des sols et des processus naturels similaires pour gérer les sols et l'eau à l'échelle du paysage. Le système utilise la plante Vétiver (Chrysopogon zizanioides, avant nommé Vetiveria zizanioides) qui est non fertile, non envahissante et dont les origines viennent du Sud de l'Inde1.

Cette plante est cultivée depuis des millénaires et on trouve cette variété en Haïti du sud les année 1920 a 1930, cultivée pour son huile essentielle Plantés en lignes simples et généralement suivant la courbe de niveau (ou, « en travers » de la pente), les plantes de Vétiver forment une haie qui ralentissent efficacement les cours d'eau de ruissellement, piègent les sédiments et réduisent l'érosion des sols. Ses racines profondes maintiennent le sol en place; ses feuilles et tiges denses qui sont au niveau du sol piègent et limitent les flux de sédiments et le ruissellement provenant des pluies est détenu, laissant le temps de s'infiltrer dans le sol2.

Le Système Vétiver est un moyen simple, pratique, peu coûteux, requérant peu d'entretien et efficace. Son application est de conserver les sols et l'eau en contrôlant la perte de sédiments et en stabilisant les talus et ravins, dans le but de recharger les eaux souterraines. Le Vétiver est utilisé dans un large éventail d'applications en bio ingénierie. Une terre «vétivesée» retient mieux l'humidité et la conserve plus longtemps en saison sèche, elle augmente de façon significative les rendements des cultures. Lorsque le Vétiver est appliqué sur un bassin versant, ceci réduit considérablement les risques d'inondations, d'érosion de sol et la perte de production agricole causée par des phénomènes météorologiques.

1John GREENFIELD, 1987, vétiver A HEDGE AGAINST érosion Banque Mondiale P.1 2Idem, P2

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2. PROBLEMATIQUE

Le problème de l'érosion des sols et des eaux est encore plus important aujourd'hui qu'il ne l'a été dans les années 1980. il y a aujourd'hui plus d'exploitants agricoles mais moins de terrains agricoles et davantage de travaux de construction qui montent de plus en plus dans les collines 80% de pertes de sédiments méridionales proviennent des sites de construction causants ainsi des dégâts importants dans la biosphère. Alors, un questionnent pointe à l'horizon comment venir à bout de ce problème qui ronge l'environnement ; comment arrêter les quantités et les qualités d'eau qui sont en nette diminution ?

3. HYPOTHESES

En ce qui nous concerne, nous avons une solution qui pouvait grandement aider à résoudre ces problèmes à condition d'en faire bon usage. Il s'agit de ranger de haie de vétiver bien établies en suivant les consignes, règles d'ART que vous trouverez dans ce mémoire . Les haies de vétiver sont onéreuses efficaces et faciles à installer. Tout ce dont on a besoin est d'aller sur le terrain et utiliser cette technologie disponible pour tous ceux qui souhaiteraient l'utiliser en 1987, les ex agences gouvernementales qui ont travaillé pour la promotion de cette plante avancent manqué d'efficacité, mais aujourd'hui ces grandes promoteurs des systèmes vétiver sont les O.N.G ainsi qu'un nombre croissant de sociétés commerciales, d'aménagement du paysage et des projets de développement les paysans n'utilisent plus le vétiver uniquement pour la conservation de l'eau et des sols mais également comme activités génératrices des revenus et comme intrants commerciaux, de matériaux de vétiver à planter nous espérons comme prospectif, en plante dans le biosystème sera utilisée à une grande échelle.

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4. Etat de la question

Nous allons mener une étude sur un sujet déjà exploité sur la plante vétiver et cette étude a été faite par John Greenfield en 1987 intitulé vétiver haie contre érosion. Lors des analyses de ce système déjà exploité.

· Ash R. and Truong, P. (2003). L'utilisation de la zone humide de l'herbe de vétiver pour le traitement des eaux usées en Australie. Proc. Troisièmes conférences internationale de vetiver en ChineOctobre 2003.

· Chomchalow, N, (2006). Revue et mise à jour de la R&D vetiver système en Thaïlande. Proc. Régional Vetiver Conférence, Cantho, Vietnam.

· Abattage, R.H, Hunter, H, Hunter, M et Truong, P.N. (2000). Application de la technologie vétiver Grass dans le contrôle de la pollution hors site. II. Tolérancedu vétiver Grass vis-à-vis des niveaux élevés en conditions humides.

· Proc. Second Conférence Internationale de Vetiver en Thaïlande, Janvier 2000.

· Hart, B, Cody, R and Truong, P. (2003). Efficacité du vétiver Grass dans le traitement hydroponique des effluents post septiques. Proc. Troisièmes conférences internationale de vetiver en chine octobre 2003.

· Liao Xindi, Shiming Luo, Yinbao Wu et Zhisan Wang (2003). Etudes sur les capacités de vétiver zizanioides et de cyperus alternifoluis pour le traitement des eaux usées des élevages porcins. Proc. Troisièmes conférences internationale de vetiver en chine octobre 2003.

· Lisena, M. Tovar, C. and Ruiz, L. (2006) «Estudio Exploratorio de

· LaSiembraDel Vetiver en un Área Degradada por el Lodo Rojo».

· Proc. Quatrièmes conférences internationale de vetiver en. Venezuela, Octobre 2006.

· Percy, I. et Truong, P. (2005). Elimination des lixiviates de décharge avec herbe de vetiver irriguée. Proc, décharge

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2005. Conférence nationale sur la décharge, Brisbane, Australie, Septembre 2005

· Smeal, C., Hackett, M. and Truong, P. (2003). Système Vetiverpour le traitement des eaux usées industrielles dans le Queensland Australie.

· Truong, P.N.V. (2004). Technologie vetiver Grass pour la réhabilitation des résidus miniers. Bio-ingénierie des sols et des eaux pour le contrôle de l'érosion et la stabilisation de pentes. Editors: D. Barker, A. Watson, S.

· Sompatpanit, B. Northcut and A. Maglinao. Science Publishers Inc. NH, USA.

· Truong, P.N. ET Baker, D. (1998). Vetiver Grass système pour la protection de l'environnement. Bulletin technique

· N0. 1998/1. Pacific Rim Vetiver Network. Royal Développent conseil des Projets, Bangkok, Thaïlande.

· Truong, P.N. et Hart, B. (2001). Système de Vetiver pour la protection des eaux usées. Bulletin Technique No. 2001/2. Pacific Rim vetiver Network. Royal Développement Projets, Bangkok, Thaïlande.

· Truong, P.N., Mason, F., Waters, D. et Moody, P. (2000). Application de la technologie vétiver Grass dans le contrôle

de la pollution hors site.

· PING XIANG LIU, CHUNTIAN ZHENG, YINCAI LIN, FUHE LUO XIAOLIANG LU et DEGIAN YU 2003. État dynamique de la teneur en nutriment de l'herbe de vétiver.

· PHAM H.D PHVOC 2002 utilisation du vetiver pour contrôler l'érosion du sol et de son effet sur la croissance du cacao en pente land non glam université HCMC VIETNAM.

· NGUYEN VAN HON et AL. 2004 digestibilités de la teneur en élément nutritifs de l'herbe vetiver Zizanioides par de chèvres élevées dans de deltas du Mékong au VIETNAM.

· TROUNG P. et LOCH R 2004. Système vétiver pour le contrôle de l'érosion et de sédiments, procédures de la 13ièmes conférences de l'organisation internationale des sols BRISBANE AUSTRALIE juillet 2004.

· Conseil national de la recherche en 1993vétiver Grass une fine tige verte contre l'érosion Washington DC national académy presse 171P.

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? ADAMS R.P JONQUILLE M.R 1997 ADN empreintes digitale rapds de l'herbe tropicale vetiver Zizanioides relever un seul clone soleil et largement utiliser pour le contrôle de l'érosion, papier spécial de réseau de vetiver Lesburg va USA.

De tous ces auteurs nous avons compris que la plante vétiver est un meilleur système pour maintenir le biosystème de l'environnement durable ; sur ce, les aspects ci-après ont été remarqué :

w' Anti érosif ;

w' Fabrication des meubles ;

w' Fabrication en parfumerie et cosmétiques ;

w' La réduction de catastrophe naturelle et la protection des

infrastructures;

w' Traitement des eaux usées et protection de rivières contre

la pollution des eaux de la pluie ;

w' Bio remédiation de l'environnement durable.

Le mémoire que nous étoffons planche dans le même centre d'intérêt que les réflexions de dits auteurs.

5. Choix et intérêt du sujet

L'intérêt pour ce sujet est de mettre en application le vétiver comme moyen préventif de bio environnement durabledans la lutte contre les érosions dans le pays des régions tropicales.

L'intérêt de notre travail peut être perçu également sur trois aspects :

? Premier aspect : pour l'auteur que nous sommes, ce mémoire nous a permis d'approfondir notre connaissance théorique et pratique sur le système de la plante vétiver.

? Deuxième aspect : sur le plan mondial précisément dans le pays des régions tropical ce mémoire est un remède

? Documentaire : cette technique consiste à exploiter et consulter les ouvrages et autres supports préalablement

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préventif de bio environnement durable pour lutter contre les érosions

? Troisième aspect : sur le plan scientifique, ce mémoire ouvre la voie à tout chercheur d'en tirer des références comme guide sur la plante vétiver

6. METHODES et TECHNIQUES

a. Méthode

Elle est la voie et moyen à suivre pour atteindre l'objectif.

Ainsi, pour la bonne conduite de notre recherche, nous avons fait recours aux méthodes suivantes :

? La méthode historique

Nous a aidés à retracer de manière succincte l'histoire de la plante vétiver.

? La méthode structuro-fonctionnelle

Elle nous a permis de connaitre la plante vétiver en profondeur.

? La méthode analytique

Elle nous aidera de passer en revue les problèmes que connaît la plante vétiver.

b. Techniques utilisées

C'est l'ensemble de procédé employés par un chercheur pour obtenir les informations adéquates sur terrain.

Ainsi, pour la bonne conduite de notre recherche, nous avons fait recours aux méthodes suivantes :

? Interview : ce procédé réside dans la récolte des informations par un face à face avec des dirigeants auprès de qui nous formulons un questionnaire à poser aux différents acteurs dans le domaine ;

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élaborés dans le domaine et mis à la disposition du chercheur afin de récolter les données ou informations recherchées ;

? Observation : par la simple vue, à chaque fois que nous allons dans le système, l'observation pour comprendre l'évolution de la plante vétiver.

7. Délimitation du sujet

Les vertus de la plante vétiver est notre champ d'investigation et couvre la période allant de 2016 à nos jours.

Cette investigation est le fruit d'une recherche documentaire.

8. Difficultés rencontrées

Toutes oeuvres scientifiques nécessitent bien des sacrifices pour sa réalisation. Les difficultés majeures rencontrées ont été les suivantes :

y' Manque de moyen financier pour avoir les ouvrages ; y' L'accès à l'internet est exorbitant et coûteux.

9. Subdivision du travail

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La réalisation de notre mémoire s'est focalisé autour des six (6) chapitres autres la partie introductive et conclusive.

Le premier chapitre se planchera sur la généralité de la plante vétiver et sur le concept environnement.

Le deuxième chapitre abordera comment établir de haies de vétiver.

Le troisième chapitre parlera dans toute son intégrité sur l'érosion en nappe.

Le quatrième chapitre parlera sur la culture sous pluie.

Le cinquième chapitre parlera sur la stabilisation des rigoles et des ravins.

Le sixième et le dernier chapitre s'intéressera sur le reboisement.

Chapitre I. Généralités

I.1. Vétiver

I.1.1. classification

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Des dix espèces d'herbes vivaces dures que l'on trouve sous les tropiques et appartenant au genre Andropogon, Vetiveria zizanioides (reclassifiéeChrysopogonzizanïodies L. Roberty) s'est avérée idéale pour les procédés de conservation du sol et de l'humidité.

V. zizanioides (L) Nash (2n = 20) Khus; le Vetiver, une herbe vivace touffue, sans barbes, rêche et glabre est un «reproducteur timide»'` considéré non fertile en dehors de son habitat naturel de marécages. Il est dépourvu de rhizomes et de stolons; est multiplié par éclat de souches ou par bouturages. La plante se développe en massifs à partir d'une racine «spongieuse» fortement ramifiée (plan A), avec des tiges dressées hautes de 0.5 à 1,5m (B). Les limbes foliaires sont relativement raides, longs et étroits pouvant aller jusqu'à 1m de longueur et 8 mm maximum de largeur. La panicule atteint 15 à 40 centimètres de long (C); les jointures et pédicelles sont glabres. Les épillets sont étroits, aigus et sans barbes (D). L'un des épillets est hermaphrodite et présente une sensille quelque peu aplat latéralement avec des épines courtes et coupantes. Il est pourvu d'une cal glabre, de trois étamines et de deux stigmates. L'autre épillet est pédicellé et staminé. Certaines espèces cultivées fleurissent rarement.

a la fois xérophyle et hydrophyle, le vetiver zizanioides peut résister à des sécheresses extrêmes peut-être à cause du degré élevé de sel contenu dans sa sève foliaire de même qu'à de longues périodes d'inondation (jusqu'à six mois). Il possède un éventail exceptionnellement large de pH de 3.4 à 10.5, semble pouvoir se développer dans n'importe quel type de sol sans tenir compte du degré de fertilité et il a été prouvé qu'il n'est pas affecté par les températures élevés de 60°.

Le vetiver. Zizanioides ne produit pas de graines pouvant germer dans des conditions ambiantes normales. Le vetiver nigritana (l'espèce africaine) produit des graines. mais celles-ci

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sont très rarement fertile, par contre les jeunes plants sont facilement contrôlés.3

3LE VAN BE ; VO THANH TAN, NGUYYN TGR THO UYEN (2006) ; NHAN GIONG CO VETIVER (vetiveria Zizanioides conférence régionale sur le vétiver, University Can Tho, Can Tho, VIETNAM P.6

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Figure 27. Drainage sous système végétal

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Figure 7.

La photo montre le paysage de petits exploitants sur dès La Figure 8 en sus est un diagramme qui montre à quoi ressemblerait un système de Vétiver parmi ces mêmes petits exploitants. Le Vétiver s'adapte parfaitement aux systèmes de périmètres individuels. Il n'y a ni point de cours d'eau ni d'ouvrages de terre. La plupart des exploitants auraient une rangée de Vétiver pratiquement au milieu de leur champ quelle

Figure 8.

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que soit la forme du champ; néanmoins les terrains allongés pourraient mettre une double rangée pour les stabiliser.

Bien que chaque champ possède sa ou ses rangées de Vétiver, l'ensemble des flancs de la colline se trouverait protégé outre l'érosion car chacune des haies protège celles se trouvant plus bas au niveau de la pente. Avec ce système, une fois que les haies sont fixées, le travail supplémentaire n'est plus nécessaire et l'entretien est à son strict minimum. Tous les paysans ont leurs propres matériaux de plantation du Vétiver. Si une rigole devait commencer à se former à n'importe quel endroit, du Vétiver pourrait être obtenu à partir d'une haie existante et replanté à travers la rigole naissante pour l'empêcher de se répandre ; cela de façon permanente et sans coût si ce n'est le labeur du paysan lui-même.

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I.1.2. CARACTERISTIQUES SPECIALES DU VETIVER I.1.2.1. Caractéristiques morphologiques4

· Le vétiver ne possède ni stolons ni rhizomes. Son système racinaire massif bien structuré peut croître très rapidement, la profondeur racinaire pouvant atteindre 3-4 m dès la première année sous certaines applications. Ce profond système racinaire rend le vétiver extrêmement tolérant à la sécheresse et difficile à déloger par de forts courants.

· Tiges hautes et raides, pouvant résister à des écoulements d'eau relativement profonds

· Haute résistance aux parasites, aux maladies et au feu

· Une haie dense est formée lorsque les plantes sont en rangs serrés, agissant comme un filtre à sédiments et une barrière de dérivation d'eau très efficace.

· Les nouvelles pousses se développent à partir de la couronne souterraine rendant le vétiver résistant au feu, au gel, à la circulation et à de fortes pressions de pâturage.

· De nouvelles racines poussent à partir des nodosités lorsqu'elles sont enterrées sous des sédiments piégés. Le vétiver continuera de croître avec le limon déposé en formant éventuellement des terrasses si les sédiments piégés ne sont pas retirés.

4Conseil National de la recherche en 1993, vetiver Grass, une fine tige verte contre l'érosion, WASHINGTON DC, NATIONAL ACADEMY PRESSE P.171

5Idem, P.172 6Idem, P.173

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I.1.2.2. Caractéristiques physiologiques5

· Tolérance à des variations climatiques extrêmes comme la sécheresse prolongée, les crues, l'immersion et les températures extrêmes, de - 14°C à + 55°C.

· Capacité de recroître très rapidement, après avoir été touché par la sécheresse

· Tolérance à une large gamme de pH du sol, allant de 3,3 à 12,5, sans amendement.

· Niveau élevé de tolérance aux herbicides et pesticides.

· Très efficace pour absorber des nutriments dissous comme N et P et des métaux lourds dans l'eau

· Haute tolérance dans un milieu à forte teneur en acidité, alcalinité, salinité, sodicité et magnésium.

· Haute tolérance à Al, Mn et aux métaux lourds comme As, Cd, Cr, Ni, Pb, Hg, Se et Zn dans le sol.

I.1.2.3. Caractéristiques écologiques6

Bien que le vétiver soit très tolérant à certaines conditions extrêmes de sol et de climat mentionnées ci-dessus, comme la plupart des herbes tropicales, il ne tolère par contre pas l'ombre. L'ombre réduit sa croissance et peut même, dans des cas extrêmes, l'éliminer. Ainsi, le vétiver pousse mieux à l'air libre, mais un contrôle des mauvaises herbes pourrait s'avérer nécessaire durant sa phase de constitution. Sur un sol érodable ou instable, le vétiver réduit d'abord l'érosion, stabilise le sol érodable (particulièrement les fortes pentes), puis, grâce à la

Conservation des nutriments et de l'humidité, améliore son microenvironnement afin que d'autres plantes spontanées ou

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semées puissent plus tard s'établir. En raison de toutes ces caractéristiques, elle tolère le climat tempéré.

I.1.2.4. Tolérance du vétiver au froid7

Bien que le vétiver soit une plante tropicale, elle peut survivre et croître sous des conditions de froid extrême. En période de gel, son sommet cesse de croître ou devient dormant et prend une couleur `violette', mais la croissance des parties enfouies dans le sol survit. En Australie, la croissance du vétiver n'a pas été affectée par un gel sévère à -14° C et a survécu pendant une courte période à -22° C (- 8° F) en Chine du Nord. En Géorgie (USA), le vétiver a survécu à une température du sol de - 10° C mais pas à - 15° C. Des recherches récentes ont montré que 25° C était la température optimale du sol pour la croissance racinaire, mais des racines du vétiver ont continué à croître à 13° C. Bien que la croissance soit minime à une température du sol variant entre 15° C (jour) et 13° C, la croissance racinaire s'est poursuivie au taux de 12,6 cm/jour, indiquant que l'herbe de vétiver n'était pas dormante à cette température ; les extrapolations laissent penser que la dormance racinaire survient à environ 5° C

7Idem, P.174

8Idem, P.175 9Idem, P.180

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I.1.2.5. Caractéristiques génétiques8

Trois espèces de vétiver sont utilisées pour la protection de l'environnement.

Vetiveria zizanioides L reclassée comme Chrysopogon zizanioides R

Il existe deux espèces de vétiver originaires du sous-continent indien : Chrysopogon zizanioides etChrysopogonlawsonii. Chrysopogon zizanioides a plusieurs différentes accessions

I.1.2.6. Autres utilisations pratiques du Vétiver9

Le Vétiver: Il a une grande utilité dans la mise en valeur et la réhabilitation des terres contaminés par les ordures qui impact la dégradation de l'environnement. Il a la capacité, En tant que plante pionnière, d'améliorer les sites au point que les autres espèces peuvent après les coloniser librement (i.e.; le reboisement). Il est efficace à traiter en phyto remédiations des eaux usées, le lixiviates provenant des déchets municipaux, le contrôle de la croissance des algues dans les lacs et réservoirs, et le piégeage d'éléments agrochimiques. Il réduit à la fois le Phosphate et le Nitrate dans les eaux polluées menant à l'abaissement des contenus de nutriments nécessaires à la croissance des algues non désirées; il est utilisé pour d'absorber les métaux lourds des eaux et des sols. Il sert de litière de choix au bétail car elle absorbe l'urine laissant la litière séchée plus longtemps; ceci constitue un compost de qualité. En haies, ils servent comme brise-vent pour protéger les cultures, jeunes fruits et arbres, de coupe-feu, de chaume pour les toits d'hôtel ou maisons, des hangars et abris, et dans la gestion intégrée des ravageurs (nématodes, termites) Ses feuilles servent à tisser un grands nombre d'objets artisanaux et utilitaires tels que paniers

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et tiges des fleurs produisent des balayettes de qualité. Il est utilisé avec succès dans la remise en état de sites miniers, de dépôts de déchets ainsi que de la réhabilitation de sols salins et acides.

emple d'Articles artisanas utilisant les feuilles

Figure 27. Drainage sous système végétal

De Vetiver

I.1.2.7. AUTRES USAGES

1. Artisanat

Les communautés rurales de Thaïlande, d'Indonésie, des Philippines, d'Amérique latine et d'Afrique utilisent des feuilles de vétiver pour produire un artisanat de qualité supérieure, une importante activité génératrice de revenu. «VetiverHandicrafts in

Photo 2 : Artisanat Thaïlandais typique avec l'appui du Royal DevelopmentProjectsBoard de Thaïlande

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Thaïlande» publié par le Pacific Rim Vétiver Network (1999), est un guide bien illustré et pratique destiné à cet usage. (j

Gratuite sur la fabrication de produits d'artisanat à base de vétiver .

Photo 1 : Produits artisanaux à base de vétiver, en
«tissu» fabriqué à base de feuilles tissées de vétiver et
utilisé pour faire des coussins et des couvertures. Ceux-

ci sont fabriqués au Mali

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Photo 3 : Toit de chaume au Venezuela

Photo 4 : Produits artisanaux à base de vétiver fabriqués par une coopérative de femmes au Venezuela avec le

Soutien de la Fondation POLAR 2. Chaume de toiture

Les feuilles de vétiver durent plus longtemps qu'Imperata cylindrica, au moins deux fois plus longtemps d'après les agriculteurs de Thaïlande, d'Afrique et des îles du Pacifique sud, ce qui les rend particulièrement appropriés pour

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la fabrication de briques et de chaume. Les usagers signalent que les feuilles repoussent les termites.

Photo 5 : De gauche à droite : Toits de chaume à Fiji, au Vietnam et au Zimbabwe

De pouvoir stabiliser le terrain de même que les barrages, les canaux et les voies de passage. La figure 9 montre comment le Vétiver est utilisé pour stabiliser un champ de riz qui dépend des levées de terre pour conserver l'eau d'irrigation au bon niveau. Ces remblais (illustration du haut) peuvent s'effondrer sous l'action du va et vient de l'eau et des dégâts causés par les rats, les crabes et autres insectes fossoyeurs. L'érosion et déperditions d'eaux d'irrigation mettent en danger les récoltes.

Le Vétiver est planté au-dessus des levées de terre pour les stabiliser (illustration du bas). Le Vétiver se développe bien sous ces conditions et ne souffre point des inondations occasionnelles. En outre, ses racines contiennent des odeurs qui repoussent les rongeurs. Ses racines se développent verticalement vers le bas et n'empiètent pas sur les autres plantes; au contraire elles aident les plantes avoisinantes. Le Vétiver est élagué à 30-50 cm du sol pour empêcher que les plantes ne soient recouvertes d'ombre.

Figure 9. Stabilisation des levées de terre

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I.1.2.8. Protection du lit et des berges de rivières

Dans un exemple similaire, le Vétiver sert à préserver les berges de rivières pour les empêcher d'être soit érodées ou soit rejetées dans les champs. Il est aussi utilisé dans les plaines fluviales (Figure 10) pour réduire l'ensablement et l'entrer de boue dans le cours d'eau à partir du ruissellement provenant des collines et des champs limitrophes. À noter la complémentarité des lignes horizontales (A) pour réduire l'ensablement, et en quinconce (B) pour réduire la vélocité du cours d'eau.

Dans certains cas, et surtout où l'inclinaison de la pente est plus raide, il est recommander d'appliquer la protection par des gabions. Les gabions ont la faiblesse de ne pas être suffisamment encrés dans les sols qu'ils doivent protéger. Pour réduire les pertes ou le renversement de gabions, il est fortement conseiller de stabiliser les rangés avec des haies de Vétiver (Figure 10b) plantés surtout devant et derrière, et quand possible, des deux autres cotés.

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Figure 10 Protection des berges en quinconce

Lignes horizontale

Lignes en quinconce

Figure 10b Protection des gabions avec vétiver

10TROUNG P. et LOCHR (2004) système vetiver pour le contrôle de l'érosion et des sédiments procédures de la 13ième conférence de l'organisation international des sols BRISBANE, AUSTRALIE P.66

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I.1.2.9. Augmentation de la production et la protection d'arbres fruitiers sur collines

L'influence stabilisatrice du Vétiver est surtout utile sur les terrains raides et vallonnés au niveau desquels la répartition de l'humidité ne peut être contrôlée. De tels terrains servent avec succès à planter des arbres vivaces perpendiculaire à la pente après avoir été stabilisés par un demi-cercle de Vétiver (planter avec un espacement de 15 cm entre chaque plant de Vétiver. La plupart des tentatives d'implantation d'arbres sur les pentes de collines raides sont abandonnées car les pouces médiocres de tailles inégales qui en résultent ne justifient pas les coûts de l'entretien10.

Les figures 11-13 montrent une méthode de fixation d'arbres sur de telles collines en utilisant des lignes de Vétiver suivant les courbes à niveau. D'abord on établit les courbes à niveau à l'aide de piquets. Ensuite, à la main ou à l'aide d'un équipement agricole on creuse des fossés de dérivation en forme de V le long des lignes de contour établis. Des lignes de Vétiver sont plantés au rebord des fossés, et ensuite des arbres sont plantée à proximité (11/2 m pour arbres fruitiers, moins pour arbres de reboisement) des lignes de Vétiver. (Figures 11 et 12). Avec ce mode de plantation l'écoulement entre une rangée d'arbres et la suivante est capté dans les fossés creusés le long des lignes.

Généralement il y a suffisamment de drainage sur les pentes pour éviter la saturation du sol par l'eau. Grâce aux effets d'un tel système de collecte d'eau, les lignes d'arbres n'ont pas besoin d'être plantées aussi serrées que l'écart entre les arbres sur un autre terrain. Au départ, le fossé en forme de V constitue une mesure de contrôle des écoulements en augmentant ainsi

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les quantités d'humidité contenues dans le sol qui profiteront à la fois au Vétiver et aux arbres plantés.

Figure 11. Protection des nouveaux arbres fruitiers

Figure 12.

12

Figure 13.

Photo 6b. Une haie de Vetiver autour d'Avocatier

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réellement tombée. Par conséquence, les arbres fruitiers plantés de cette façon n'ont pas besoin d'irrigation les trois premières années. Le système dans son ensemble est stabilisé par les rangées de Vétiver.

Après que les lignes de Vétiver se sont bien fixées les feuilles sont coupées très bas au début de la saison sèche et ses feuilles peuvent être utilisées comme paillis au niveau de la base des arbres fruitiers pour aider à retenir l'humidité (Figure 13). L'avantage que de cette l'utilisation du Vétiver en tant que paillis est que ses feuilles abritent peu d'insectes et se décompose lentement (Photo 6b). Les haies de Vétiver protègent également les jeunes arbres pendant les mois chauds de l'été en leur fournissant de l'ombre de façon indirecte et pendant les mois plus froids, en jouant le rôle de brise-vent. Les arbres forestiers devraient être plantés de la même manière.

11Idem, P70

I.1.2.10. Protection de terrassement

Dans les endroits où cela a été pratiqué, les résultats furent spectaculaires: plus de 90 pour cent des boutures plantées en association avec le Vétiver avaient survécu à la sécheresse de 1987 d'Andhra Pradesh, en Inde, tandis que 70 pour cent des boutures non associés avec le Vétiver ont péries11.

12Idem, P75

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Dans beaucoup de pays montagneux où l'agriculture se pratique sur des terrasses, le Vétiver est utilisé pour stabiliser les murs. Sans une sorte de support végétal, des structures anciennes exigeraient un entretien permanent. Si l'une des terrasses s'effondre durant un violent orage, les autres terrasses le long de la pente subissent également des dégâts considérables à cause de l'effet domino. La figure 14, qui décrit un système de terrasses typiques sur les collines, montre le genre de dégâts fréquemment subis. Afin de permettre l'écoulement entre les pierres, les murs de soutènement de la maçonnerie ne sont pas reliés par du béton.

Figure 14.

Si les murs étaient solides, au lieu de voir une petite section se détacher, ce serait le mur dans son ensemble qui s'effondrerait et provoquerait un glissement de terrain pouvant détruire toute l'exploitation. Bien que ces terrasses soient la réalisation de grandes compétences au fil des années, elles mènent à de pertes de récoltes et exigent des travaux.

Lorsque le système de stabilisation du Vétiver fut expliqué

Aux paysans des collines dans certains pays, ces derniers voulaient en planter dans le plus grand nombre d'endroits possibles. Dans un projet de la Banque Mondiale lancé en 1986, le Vétiver a été planté le long des rebords des terrasses pendant les saisons pluvieuses dans l'espoir que son puissant système racinaire renforcerait les murs de soutènement.12

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La figure 15 montre à quoi devraient ressembler les terrasses une fois protégées par du Vétiver. Le Vétiver n'est planté qu'à l'extrémité du rebord de chaque terrasse, pour ne pas entraver le drainage essentiel entre les pierres. Selon les paysans, la cause principale des dégâts durant les orages violents est la tombée en cascade des eaux le long des pentes et au-dessus des terrasses en pierres sèches, en particulier si par hasard l'eau se transformait en ruisseau. Une fois établie, les haies de Vétiver absorbent et réduisent la puissance érosif de l'écoulement de même que protéger le rebord des terrasses.

Figure 14b.

Comme le montre le gros plan de la Figure 16, les murs de soutènement sont vulnérables car ils sont composés de simples pierres empilées les unes sur les autres et mesurent habituellement 2 à 3 mètres de hauteur. Étant donné que son système racinaire fort peut facilement pénétrer jusqu'à la fondation des murs de soutènement, le Vétiver peut servir de protection à la paroi rocheuse dans son ensemble.

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Chapitre II. COMMENT ETABLIR DES HAIES DE VETIVER

Quelques pages suivantes fournissent des instructions sur la manière d'établir une haie de Vétiver. On fournit également des astuces concernant la façon de manipuler les boutures de Vétiver, la meilleure période pour les planter et ce à quoi l'on peut s'attendre une fois plantée.

La première étape consiste à se procurer des boutures auprès d'une pépinière de Vétiver. Le vétiver se trouve pratiquement dans toutes les régions tropiques et des semi tropiques. Il n'existe pas encore suffisamment de pépinière qui

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produisent et multiplient du vétiver, mais la demande est en croissance.

Généralement, on commence avec une touffe.

Pour obtenir les meilleurs résultats, les divisions racinaires du vétiver ou boutures devraient être plantées en double ou en triple rangées afin de pouvoir former des haies parallèles au lit du ruisseau.

Pour les pépinières, les rangées de vétiver devraient être espacées de 30 à 40 centimètres. Pour enlever une touffe de vétiver de la pépinière (Figure 1, illustration (A), prendre soin de la déterrer à l'aide d'une bêche ou d'une houe. Le système racinaire est massif et trop puissant pour pouvoir être arraché à la main. Enlever une poignée de feuilles et de racines, laissant une partie de la plante originale en terre; elle redeviendra une plante multiplicatrice; (B) tailler les racines et le feuilles (voir page suivante) et diviser la touffe en 2 ou 3 parties; (C). Éclater les parties en petit groupes de 2 à 3 éclats là où le collier et les feuilles se séparent naturellement. Les éclats ensemble font une «bouture», ce qui est planter pour la multiplication où le repiquage.

Avant de transporter les boutures de la pépinière au champ

Prenez soin de tailler les feuilles de 20 à 25 centimètres (bonne taille d'une main) au-dessus du collier, et taillez les racines à 56 centimètres (largeur de 3 droits horizontale) en dessous du collier comme sur la photo 1.

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Cela améliorera la survie des boutures après le repiquage en réduisant le degré d'évapotranspiration et permettra d'éviter par conséquence son dessèchement. Comme le montre la figure 2 tout ce dont on a besoin pour préparer les boutures à planter sont: un bloc de bois et un couteau. Un couteau de cane, une machette ou un coutelas feront l'affaire. La bouture que l'on plante se trouve sur la photo 2.

Bien que le vétiver puisse être planté à partir de simples

Figure 2a: Préparation de la bouture

Figure

Photo 7..

A:Touffe dé

B: Diviser

Photo 1: Taille de racine

C:

Photo 8 b: La taille des boutures

talles (en cas de pénurie de matériaux à planter), cette pratique est déconseillée dans les champs car il faudrait alors beaucoup de temps pour former une haie. La fertilisation des boutures avec du DAP (Diamonium de phosphate) encourage le tallage rapide et reste utile à la fois dans la pépinière et dans le champ.

Figure 3.

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Pour cela il faudra tout simplement répandre du DAP dans le sillon avant le repiquage des boutures.

Toujours planter les boutures au début de la saison humide pour s'assurer qu'elles peuvent profiter pleinement des eaux de pluie. Planter des boutures de vétiver est pratiquement le même qu'à planter des boutures de riz. Creusez un sillon définit par une courbe à niveau simple, ajouter du fumier, du compost ou de l'engrais et enfoncer ensuite soit la bouture ou le plant en sachet en prenant soin de ne pas recourber les racines vers le haut. Puis appliquer fermement la bouture dans le sol. A dix centimètres de la bouture le long du même sillon planter la prochaine bouture et ainsi de suite (Figure 3). Faite en ce que le sillon ait une légère dépression pour capter l'eau. Bien arroser les sillions pour vérifier à ce que l'eau rester dans le sillions sans descendre la pente.

Une seule rangée de boutures doit être plantée. Il est possible que quelques boutures puissent mourir et laisser des écarts dans la ligne. Ces écarts devront être comblés par des nouvelles boutures.

Figure 4.

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Bien sûr, pour que ce système végétatif puisse fonctionner la plante devra former une haie, autrement le système ne pourra pas servir de barrière contre les pertes de sol. Le repiquage des boutures de façon trop espacée (Figure 4) rendrait le système presque inutile car cela demanderait trop de temps pour constituer une haie et ne fournirait ainsi que très peu de protection. En outre, sans le soutien supplémentaire d'une haie pour retenir le sol, les engrais et l'humidité autour du vétiver, les plantes seraient incapables de supporter les sécheresses les plus sévères. Même dans les zones arides recevant une pluviométrie de moins de 200 millimètres, une haie de vétiver efficace sur la courbe serait en mesure d'assurer sa propre viabilité.

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L'effet combiné des cultures suivant la courbe et les capacités des haies à ralentir et à répandre l'écoulement contribue à augmenter l'infiltration de l'eau dans le sol. Afin que le système puisse fournir un maximum de protection contre l'érosion, les rangées de haies sont espacées au bon endroit de l'intervalle vertical (IV). L'IV est la distance verticale séparant une rangée de haie l'une de l'autre et ainsi de suite jusqu'en bas de la pente. La distance réelle mesurée le long du terrain dépend de la raideur de la pente. Un intervalle vertical de 2m, les haies situées sur une pente de 5% seraient espacées de 4 m de parcours, tandis que celles situées sur une pente de 2% seraient espacées de 100 m. Comme le montre la Figure 5, le parcours entre des rangées de haies plantées sur une pente de 57% avec un IV de 2m est de 4m. Dans la pratique un IV de 2m est généralement considéré comme étant convenable. En sous de la Figure 6 est une manière simple de mesurer un intervalle vertical de plus au moins 2m. Une personne se met à la première ligne d'une haie de courbe à riveau et en levant un bras avec les doigts pointé au niveau des yeux, aligne là où la pointe des doigts croise la pente et indique à son collègue, qui a monté la pente, de mettre un piquet au point indiqué par la collègue.

Figure 5.

Figure 6.

Une fois les haies établies dans le champ, le seul soin dont elles auront besoin sera un élagage annuel jusqu'à une hauteur de 30 à 50cm (hauteur en dessous des genoux) afin d'encourager le tallage (les racines à aller plus profondément) et empêcher que les cultures ne soient ombrées. Le fait de labourer le long des rebords des rangées de Vétiver

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CHAPITRE III. L'EROSION EN NAPPE

L'érosion en nappe est la plus dévastatrice des formes d'érosion, surtout parce qu'elle est peu reconnue et rarement traitée. Provoquée par la pluie, l'érosion en comme le montre la Figure 17: collecte de sols derrière les obstructions sur une pente (une brique dans l'exemple A); roches abandonnées à l'arrière par le ruissellement car ne pouvant être emportées à

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cause de leur poids (B); ou monticules de terre désagrégés et autres débris piégés dans les branches, dans les brindilles ou même dans des touffes de paille (C).

Les effets de l'érosion en nappe sont plus perceptibles dans les régions forestières privées de couche de terre arable de même que dans les champs ou dans les terrains dotés de quelques arbres seulement et où la perte de sols met à nu les racines des arbres (Figure 18). L'eau peut passer facilement en dessous des troncs d'arbres et entre les racines. Une fois que le sol qui les a soutenus et qui leur a donné naissance sera emporté, les arbres le seront également à leur tour.

Figure 17.

Figure 18.

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Les arbres à eux seuls ne peuvent pas empêcher les pertes de sols causées par l'érosion en nappe; les forêts par contre avec leur épaisse litière et leur végétation de bas niveau en sont capables. Dans les zones où la couverture forestière n'est pas possible ou n'est pas praticable les barrières végétatives peuvent être utilisées pour arrêter la perte de sol. Les arbrisseaux à racines fibreuses ainsi que les herbes plantées en haies suivant la courbe à niveau du terrain ralentissent l'écoulement, répandent l'eau sur les champs, affaiblissent sa force érosif et la laisse déposer sa charge de sol riche derrière les lignes des plantes haies. Par conséquent l'écoulement se poursuit lentement vers le bas de la pente et lorsque les haies sont plantées à Intervalle Vertical (IV) convenable (voir figure 19 et 20), il ne se produit plus d'érosion additionnelle.

La quantité de sol perdu par voie d'érosion en nappe est alarmante. La figure 21 qui décrit deux plantes (ses arbustes pourraient être des légumes) ayant survécu et dont les racines empêchent l'érosion en nappe montre comment la quantité peut être mesurée. Dans ce cas présent une couche de sol de 50 centimètres de profondeur - qui se mesure par la distance séparant le sommet des monticules de la plante de l'actuelle croûte superficielle - a été perdue à travers la totalité de la surface du champ depuis la fixation des plantes.

Figure 21. Perte de couche arable 50 c

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Figure 21.

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Bien que plusieurs variétés d'herbacée et d'arbres aient déjà été testées au fil des années comme mesures de prévention contre l'érosion, il n'y a à ce jour que le Vétiver qui ait réussi au test du temps. Comme le montre la liste suivante des caractéristiques du Chyrsopogonzizanioides recueilli d'utilisateurs à travers le monde, cette plante unique est idéalement adaptée au système végétatif de conservation du sol et de l'humidité, à la stabilisation des structure en terre (routes, canaux d'irrigations) et à la réhabilitation environnementale. Aucune autre plantes ne semble être connue pour rivaliser en robustesse ou en diversité.

· Planté correctement (càd. étroitement relié), le Vétiver forme rapidement une haie dense et permanente.

· Il possède un système racinaire fibreux qui pénètre le sol jusqu'à une profondeur de 23 mètres et peut résister aux effets tunnels et aux craquages.

· Ses feuilles longues et raides forment des haies denses qui résistent à des écoulements d'eau relativement profonde réduisant leur vélocité tout en piégeant les sédiments.

· Est vivace et requiert un minimum d'entretien.

· Est no fertile; ne produit pas de stolons ou rhizomes, donc ne devient pas une mauvaise herbe.

· Sa couronne est située en dessous de la surface, ce qui permet de protéger la plante contre les incendies et les surpâturages.

· Ses feuilles tranchantes ainsi que ses racines aromatiques repoussent les rongeurs, les serpents et les insectes similaires.

· Ses feuilles ainsi que ses racines ont démontré leur résistance à la plupart des maladies.

· Une fois fixé, il est généralement insipide pour le bétail. Les jeunes feuilles sont néanmoins sapides et peuvent servir de fourrage.

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· À la fois aquatique et désertique; une fois établi il parvient à résister à la sécheresse, aux inondations et aux longues périodes de submersion.

· Ne rentre pas en compétition avec les plantes alimentaires qu'il est censé protéger. Il a été démontré que les haies de Vétiver n'ont pas d'effets adverses sur le rendement des plantes alimentaires voisines et au contraire elles les aident même à augmenter le rendement.

· Comme haie, la plante est peu onéreuse, facile à établir et à entretenir voire même à retirer.

· Haute tolérance à l'acidité, à l'alcalinité, à la salinité, aux états sodiques et au magnésium.

· Degré de tolérance élevé aux herbicides et aux pesticides. Haute efficacité dans l'absorption des éléments N, P, Hg, Cd et Pb dissouts dans les eaux polluées.

· Peut se développer dans tous les types de textures de sols; cela comprend les sables, les argiles schisteuses et les graviers.

· S'adapte à une grande variété climatique; de pluviométrie entre 200 et 6000 mm et des températures allant de 3° à 60° C.

· C'est une plante culminante et par conséquence même lorsque les plantes avoisinantes sont détruites par la sécheresse, les inondations, les insectes, les maladies, les incendies ou autre calamité, le Vétiver demeurera pour protéger la terre des assauts des prochaines pluies.

Bien que les mesures destinées à retenir l'humidité naturelle dans le sol soient essentielles pour tous les systèmes agricoles sous pluie, l'art de la conservation de l'humidité sur site est rarement mis en pratique et très peu assimilé. Il n'existe pas de terrain plat à proprement parler; l'eau s'écoule à partir de n'importe quel terrain. Quel que soit son degré d'aplatissement, tout terrain doit être entouré d'une haie de contour si la culture sous pluie y est pratiquée. Les monticules en terre, les nivellements de terrain et autres techniques similaires ne sont

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exigées que dans les zones irriguées; les zones alimentées à l'eau de pluie doivent être entourées de haies de contour. La figure 7 montre ce qui se produit lorsque le terrain est planté sans avoir recours aux sillons de contour.

Dans le dessin A, la pluie s'écoule en dehors du terrain. Le dessin B montre les résultats : du fait qu'aucune quantité d'humidité n'a été emmagasinée les plantes se fanent et meurent au soleil. Le dessin C montre la surface plantée avec des sillons de contour avec deux sillons morts (non plantés) récupérant le surplus de ruissellement qui servira lorsque le vétiver sera planté. La pluie captée et retenue dans chaque micro captage a ainsi la chance de pouvoir s'infiltrer. Chaque sillon peut retenir 50 millimètres d'eau de pluie aussi longtemps que l'orage ne crées pas de gros ruissellement (ci c'est le cas dans votre zone, ce n'est pas une pratique a utilisé, mais seulement à comprendre). Grâce à ce système naturel d'emmagasinement d'eau, les plantes peuvent tirer profit du soleil comme le montre le dessin D. Dans le dessin E l'un des sillons morts a été planté avec du Vétiver pour stabiliser le système. Les avantages des sillons de contour.

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CHAPITRE IV. CULTURE SOUS PLUIE

La méthode traditionnelle de culture sous pluie, telle qu'on la trouve PARTOUT AU MONDE, est appliquée selon la pente en la remontant et en la descendant (voir figure 22 ). Ce système encourage à la fois le ruissellement et la perte de sol et aggrave ainsi l'érosion en nappe. Souvent plus de 50 pourcent des eaux de pluies sont perdues du fait des ruissellements et donc les cultures en sont privées.13 Plus la pente est raide et plus le ruissellement est rapide et davantage érosif. L'utilisation des eaux de pluie est donc moindre car l'eau n'a pas l'occasion de pouvoir s'infiltrer sur le champ. En labourant le long de la pente, le paysan, comme le montre la figure 22, encourage sans le savoir les eaux de pluie à quitter son champ.

Figure 22.

La figure 23 illustre la méthode de l'utilisation des haies végétales suivant les courbes à niveaux pour empêcher l'érosion et conserver l'humidité naturelle dans le sol. Une fois ces haies fixées, elles n'auront plus besoin d'entretien et protégeront la terre de l'érosion pendant des années du fait

13John GREENFIELD, vetiver a HEDGE AGAINT érosion, Banque mondiale P.8

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qu'elles créent des terrasses naturellement aussi longtemps qu'il y a de l'érosion. Contrairement aux sellons de plantation présentés à la figure 22, ceux que l'on trouve au niveau A dans la figure 23 suivent les courbes du champ comme indiqué par les haies végétales (B).

g

Figure 23.

Figure 24.

14Idem,

La construction d'une diguette ou monticules suivant la courbe à niveau a ralenti l'érosion dans le monde entier depuis les années 1930.14 Cependant cette méthode de conservation de la terre crée un système non naturel de drainage et n'est plus considérée comme étant appropriée pour les petits exploitants. La diguette dans la figure 24 a été construite avec de la terre arable prise du point A, qui de ce fait fut transformée en un canal pour évacuer latéralement les eaux de ruissellement (illustration du haut). Cependant la diguette est faite à partir du même sol qu'elle est supposée protéger et étant donné que la construction rend la pente plus raide, la diguette risque à la longue de s'éroder et fondre (illustration du bas). Par conséquent elle devra être refaite à un coût élevé en main d'oeuvre par le paysan. En outre, afin de collecter suffisamment de sol pour construire la digue et la rigole se trouvant dans la figure 24, une bande de deux mètres de large devra être retirée de la production sur toute l'étendue de la digue. Cela représente une perte considérable de terre agricole.

15Idem, P.12

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La figure 25 montre la méthode non naturelle de drainage des eaux de pluie du sol par ce système. Tout le ruissellement est conduit sur les côtés, créant un cours d'eau qui devient des petits ravins et qu'aucun exploitant ou exploitante ne voudrait voir couler dans son parcelle. Ce système rend les zones en dessous des haies trop sèches et les environs de la rigole trop humides pour atteindre un rendement agricole optimal15.

Figure 25.

La méthode végétative de conservation des sols et d'une rétention hydrique, par contre, utilise la nature pour se protéger elle-même. Dans le système que nous démontrons dans ce manuel à l'aide du Vetiver (Chrysopogon zizanioides), avant nommé Vetiveria zizanioides), une bande de cinquante centimètres seulement c'est à dire un tiers de la terre occupée par les diguettes ou les monticules est retirée de la production (Figure 26, illustration du haut). Du fait que les divisions racinaires des plantes ou boutures sont plantées sur un seul sillon creusé, très peu de sols sont perturbés. Alors que les diguettes doivent être réalisées à la main (ou peutêtre avec tracteur), le système végétatif n'exige aucun outil ou main-

16Idem, P.14 17Idem, P.14

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d'oeuvre spécifiques autres que ceux que possède déjà l'exploitant16.

L'illustration du bas de la figure 26 montre ce qui arrivera à la longue dans un système végétatif : en haut, le vetiver au temps de la plantation ; en bas, une ligne/ haie de vetiver coupée en transversal après 12 années de croissance. L'écoulement dépose sa charge de sol arable piégé par les feuilles raides qui laisse l'eau couler, tout en la ralentissant, et en créant une terrasse naturelle, permettant une bonne récolte' et une infiltration des eaux de pluie. La profondeur et la masse de la racine de vetiver (pivotante) aide à une meilleur rétention hydrique de la zone protéger (que ce soit une berge de rivière ou une zone de protection. Dans ces cas, la végétation ou la plantation en bénéficierons. La terrasse devient une caractéristique permanente du paysage, c'estàdire une barrière permanente qui restera efficace pendant des décennies voire même des siècles17.

Lorsque l'écoulement atteint les haies végétales, il ralentit, se répand, dépose sa charge limoneuse et passe plus lentement

à travers les rangées de haies. Et en chemin une grande partie de l'eau s'infiltre dans la terre, la permettant une meilleur rétention hydrique. (Figure 27).

Aucune perte de sol n'est enregistrée et il n'y a pas de perte d'eau provoquée par la concentration d'écoulement dans des zones particulières. Le système ne demande aucune technique agricole poussée, les exploitants peuvent accomplir tout le travail par leurs propres moyens. Beaucoup de paysans entourent une partie de leurs périmètres agricoles de plants de vétiver. Très souvent, les plants de vétiver sont plantés le long d'un côté mais vertical à la pente. Ils seraient plus utile horizontal à la pente, où ils retiendraient les sols arables et réduiraient les ruissellements dans les parcelles du voisin en

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sous. Pour préserver l'étroitesse des haies, les paysans labourent simplement le long des lignes de vetiver. Les haies resteront en très bon état et donneraient une protection permanente contre l'érosion.

Figure 26.

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IV.1. Les haies de contours végétales

La figure 28 présente une section transversale d'une haie végétale perpendiculaire à la pente. Les feuilles et les tiges du Vetiver ralentissent l'écoulement à charge de terre arable au niveau A et les faites déposer devant la plante au niveau B tandis que l'eau de pluie est ralenti par la masse des feuilles en descendant la pente. Le système racinaire spongieux de la plante illustré au niveau D fixe les couches de sol jusqu'à une profondeur atteignant 23 mètres. La haie a démarrée avec une plantule au niveau du piquet blanc.

En formant un dense rideau souterrain qui longe la courbe à niveau du terrain, les racines empêchent les formations de ruisselets, de rigoles et les effets tunnels. La forte huile aromatique qu'elles contiennent rende l'herbe insipide auprès des rongeurs et autres insectes (anti nématodes, anti termites et antibactérien); aussi selon un certain nombre de paysans indiens elles empêchent la nidification des rats dans la zone. Du fait que le dense système racinaire repousse les rhizomes des herbes sauvage, les rangées de haies les empêchent d'entrer dans le champ. Selon certain paysans en Inde, les feuilles coupantes et raides de la plante éloignent également les serpents. Ceci est à confirmer en Haïti18.

18PIERRE ROGER et VINCENT JACQ, introduction à la bio remédiation de sols, des eaux, et de l'air, Université de province AIY-MARSEILLE 1 Décembre 2000, P.12

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Figure 28.

Pour être efficace en tant que méthode de conservation des sols, le système végétatif doit former une haie comme le présente la figure 29. Bien que dans certaines circonstances des haies épaisses peuvent être formées en une année si elles sont plantées juste avant les pluies, il faut compter généralement deux à trois saisons d'exploitation pour établir une haie bien dense pour résister aux pluies torrentielles et protéger le sol. Durant les deux premières saisons et parfois la troisième, les plantes ont besoin d'un certain entretien (désherbage, taillage) et chaque espace au-delà de 10cm dans les rangées doit être comblé avec de nouvelles plantes. (Durant les deux premières saisons l'on devrait voir facilement le limon piégé en amont des plantes, un phénomène que les encadreurs devraient faire remarquer au moment d'expliquer le système aux paysans)19. Bien que les monticules utilisés dans la méthode conventionnelle de conservation des sols soient efficaces dans l'immédiat, ils se brisent avec le temps et s'effondrent fréquemment pendant des violentes averses. Une fois la haie fixée, le monticule reste stable et ne requiert aucun entretien supplémentaire si ce n'est un élagage au moins une fois par an.

19CELESTIN NIKIANA, Biotechnologie de l'environnement, L2 DECO, ISG-KINSHASA 2019-2020

Figure 29.

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L'élagage des haies à une hauteur de 30 à 50cm les empêche de monter en graine, les rend plus épaisses et par conséquent augmente leur efficacité dans le filtrage de l'écoulement. Dans certains villages, les paysans taillent leurs haies de Vetiver toutes les deux semaines et nourrissent leur bétail avec des jeunes feuilles sapides. Par conséquent ils sont assurés d'avoir des provisions fourragères presque tout au long de l'année.

Haie bien établie et entretenue d'1 1/2 an

Il faut ajouter des plants là où il y a des trous (haie de mois)

 

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Il est possible que beaucoup d'encadreurs ne comprennent pas exactement ce que l'on entend par courbe à niveau». La figure 30 illustre un malentendu comme quoi un sillon creusé le long d'une «pente principale» suit actuellement la courbe à niveau. Malheureusement ce n'est pas le cas. Une vraie courbe à niveau doit englober toutes les pentes, majeures ou mineures, il s'agit d'une ligne égale d'élévation autour d'une colline. Les sillons dans la figure 30, qui à partir du point A suivent la pente principale jusqu'au point C au lieu de former une courbe autour de la colline, ne sont pas sur la colline et par conséquent ne conserveront pas l'humidité ni n'empêcheront l'érosion.

Saut d'Eau : Protection d'un

ravin

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Figure 30.

Figure 31.

Le véritable contour illustré dans la figure 31va de A à B puis à D et continue autour de la colline tout en maintenant une élévation égale tout au long du chemin. On retrouve une bonne courbe à niveau pour l'installation du vetiver pour la protection d'un talus; zone du Bassin Magnan aux Gonaïves20.

20Idem

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Grâce à ses haies de Vetiver suivant la courbe à niveau et donc perpendiculaire à la pente, le paysan A obtient d'excellentes récoltes (Figure 32). Étant donné que le sol a retenu suffisamment d'humidité provenant des pluies antérieures, ses récoltes profitent du fort ensoleillement; toutes les graines se développent et les cultures affichent une croissance. Ce paysan A obtiendra des rendements élevés.

Le paysan B (Figure 33) est un bon paysan mais il n'exerce pas son métier avec sagesse. En labourant du bas vers le haut, parallèle à la pente, il encourage les eaux de pluie à s'écouler en dehors de son champ en emportant le fumier et une couche irremplaçable de terre. Les eaux de pluie s'écoulent si vite qu'elles ne s'infiltrent pas dans le sol. Par conséquence, ses récoltes ne sont pas protégées pendant les périodes sèches. Il n'utilise pas des haies de Vetiver et obtient une récolte décevante (Figure 33). Sa récolte n'a pas totalement échoué mais les quelques endroits restants où il y avait des flaques d'eau sont en phase d'assèchement à cause du soleil. Seul un faible pourcentage de graines se développera avec comme conséquence des résultats inégaux.

Le paysan B ne peut espérer qu'un faible rendement. Pourtant il avait planté les mêmes semences que le paysan A, avait utilisé les mêmes engrais, avait semé en même temps et ils ont eu les mêmes quantités de pluie et de soleil. Cependant, contrairement à son voisin, le paysan B a perdu la majeure partie de ses engrais de même que 60% d'eau de pluie et une couche superficielle mesurant probablement un centimètre d'épaisseur. Tout cela du fait qu'il n'avait pas labouré suivant la courbe et n'avait pas utilisé les haies végétales pour se protéger contre l'érosion et retenir l'humidité provenant de la pluie.

Figure 32.

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Figure 33.

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Il convient àcet effet de chercher à stabiliser les rigoles et des ravins pour avoir un bon rendement au moyen de la culture de vétiver.

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CHAPITRE V. STABILISATION DES RIGOLES ET DES RAVINS

Une autre solution aux problèmes d'érosions s'applique en zones de friche, où les terres manquent de végétation et les pluies imprévisibles créent des rigoles provenant de plusieurs directions. La Figure 34montre la protection appropriée en établissant des haies végétales pas seulement dans les rigoles mais en montant et descendant des deux côtés, et sur plusieurs mètres. La même technique est utilisée pour des ravins en formation ou en états avancés. Les haies de Vétiver ont l'avantage, dans des conditions extrêmes et permanentes d'incendie et de sécheresse, de résister et de survivre. Elles recueillent les bienfaits des surplus d'écoulement et récolte la matière organique au moment de filtrer les eaux de ruissellement à travers ses haies.

Figure 34.

Notons qu'un bouchon/petit barrage en maçonnerie au bout du système permet au limon de se consolider et de fournir au Vétiver une base de fixation (Figure 34). Le même procédé s'appliquerait aux ravins normaux comme le montre la figure 35. Une fois fixée, les haies créeront les ravins en terrasses ().

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Figure 35.

4M1M Protection des infrastructures

21Idem

22www.vetiver.org

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Pour la protection des infrastructures rurales (pistes, bassins, canaux d'évacuation, radiers et passages à niveau), le Système Vétiver est utilisé suivant les règles d'art de la phyto ingénierie. Ce ne sont pas seulement des lignes suivant des courbes à niveaux, mais aussi un mélange d'application des plantes pour stabiliser des gabions, des ouvrages en béton ou en terre telle que des canaux d'irrigation, et pour réorienter et évacuer des cours d'eau le long des pistes21.

Aux Caraïbes, la plante est utilisée pour la stabilisation des accotements et depuis des années elle a réussi à arrêter l'érosion. L'application pour la protection des infrastructures est démontrée par la figure 36. Non seulement il y a lieu de protéger les talus de glissement sur la piste, mais la chaussée doit pouvoir être à même d'évacuer les eaux de pluies de la partie intérieure d'un tournant par des « saignants » qui orientent l'eau vers des drains internes (A) au bas du talus et par une haie qui est plantée à 25 cm de la chaussée avec des saignants qui font évacuer les eaux de pluie sur le côté externe de la piste (B). La protection des tournants de pistes que l'on retrouve dans les zones rurales montagneuses est parmi le défi le plus compliqué à résoudre; une technique telle que celle proposée ici n'est pas nécessairement applicable partout; chaque cas demande une observation et une solution individuelle. Les solutions sont basées sur: a) la proximité de ravins du côté interne de la piste qui peut servir comme exutoires au ruissellement, b) le degré de la pente, c) l'espace disponible sur le côté externe, et d) la proximité de champs ou habitations en dessous de la piste avant de pouvoir justifier de mettre des saignants dirigés de ce même coté22.

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L'utilisation du Vétiver pour stabiliser les accotements de ponts et de canaux d'irrigation est une autre pratique recommandée. Lors d'une expérimentation en Tanzanie, sur la route de Dodoma, un ingénieur des travaux routiers avait utilisé du Vétiver pour protéger le mur en aile d'un pont d'un côté du fleuve et avait construit le mur bajoyer habituel en béton de l'autre ().

Figure 36.

Trente à quarante années plus tard, le mur en béton s'était effondré dans le fleuve et la berge qu'il protégeait s'était érodé. De l'autre côté, le Vétiver retenait toujours à perfection

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la berge comme le montre la figure 37. La photo démontre l'application des deux accotements d'un pont routier.

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Figure 37.

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La figure 38 montre comment le Vétiver peut être utilisé pour protéger les rives d'un canal d'irrigation principale.

Les canaux d'irrigation de contour sur colline, destinés à amener l'eau du canal principal aux destinataires se remplissent fréquemment par un envasement et une érosion. Le problème type est illustré dans la partie supérieure de la figure 39: le conduit en béton est entaillé par l'érosion au point A et s'emplit de limon au point B.

Pour réduire ces problèmes, le Vétiver est planté parallèlement aux côtés supérieur et inférieur du conduit, qu'il soit bétonné ou en terre. Comme le montre la figure du bas, la haie supérieure empêchera le limon d'arriver dans le canal tandis que les haies inférieures empêcheront l'érosion et éviteront ainsi à la structure d'être minée par les ruisselets ou les rigoles.

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Figure 38. Canaux d'irrigation principale en terre

Figure 39. Canaux d'irrigation en dur sur collines

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Une approche similaire peut être entreprise pour protéger les barrages. Les micros barrages s'envasent à un rythme alarmant à travers le monde. Une fois envasés, ils ne sont plus d'aucune utilité - et dans la plupart des cas il n'y a plus d'autre site approprié pour accueillir un nouveau barrage. En plantant du Vétiver autour des abords du barrage comme le montre l'illustration en haut de la figure 40, le limon transporté par l'écoulement provenant des collines environnantes sera piégé avant d'atteindre le barrage. Et les haies de Vétiver plantées à travers les voies d'arrivée (A) des micros barrages sur les rivières intermittentes protégeront les barrages de l'enlisement. Avec le temps ces haies formeront des terrasses stables qui pourront servir pour les cultures ou pour l'arboriculture. Dans l'illustration du bas, le Vétiver a été planté en parallèle des murs d'un barrage afin de les protéger contre l'érosion en ruisselets, un problème qui affecte un grand nombre de barrages en terre non protégés à travers le monde. Afin de détecter facilement les infiltrations le long des soubassements des murs des barrages et des digues des canaux, le Vétiver est planté dans ces régions-là.

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340

Figure 40.

Le vetiver étant une essence exceptionnelle paraît a juste titre important dans la lutte contre la déforestation et présente un atout majeur dans l'agroforesterie.

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CHAPITRE VI. REBOISEMENT

Dans l'agroforesterie, le Vétiver est considéré comme une plante pionnière. Comme indiqué au début de ce manuel, un arbre n'est pas capable d'arrêter l'érosion; par contre une forêt bien établis en est capable en raison de son canapé de feuilles, de l'accumulation de débris sur son sol et de la basse végétation déjà sous les arbres développés pendent des années.

Pour assurer une reprise de pieds bois destinés au reboisement, il est important de stabiliser l'érosion et de gérer l'écoulement des eaux de pluies par un système végétal à croissance rapide. Les haies de Vétiver sont le moyen le plus efficace et le moins couteux à réduire l'incidence d'inondation et d'érosion partout ailleurs.

Placement et espacement : De préférence, installez en premier temps des lignes de Vétiver à travers les pentes L'espace entre chaque plant ne dépasse pas 10 cm Chaque ligne est séparée par un intervalle vertical (IV) de 2 mètres. (VoirFigure 41). De préférence, les lignes sont installées par les populations concernées. Plantez avec les mêmes populations des pieds bois entre chaque ligne (bois de feux 2m x 2m ; bois de construction 1m x 1m) ou à la densité désignée par les espèces d'arbres. Creusez des fosses de plantation avant les pluies: 60 x 60 x 60 cm.

Figure 41. Reboisement en deux étapes

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Le long des lignes de vétiver, placez les jeunes arbres à 1/2 à 1 mètre des haies (pour que le Vétiver puisse profiter du soleil pendent les premières années de croissance).

L'entretien des haies vives:

a) Au départ, taillez les feuilles à 6 et puis à 12 mois de l'installation; hauteur de 30 à 40cm pour assurer le tallage.

b) Mettez les feuilles coupées en paillage autour des arbres.

c) Assurez le désherbage pendent la première année.

d) Remplacez les plants mortes, ou ajouter des plants là où les espaces

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Figure 41.

Les photos qui suivent proviennent du projet de Rétablissement des forêts Indigènes Utilisant le Vétiveren Haïti.

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VI.1. Autres Applications du Vétiver

Le Vétiver: Il a une grande utilité dans la mise en valeur et la réhabilitation des terres contaminés par les ordures qui impact la dégradation de l'environnement. Il a la capacité, En tant que plante pionnière, d'améliorer les sites au point que les autres espèces peuvent après les coloniser librement (i.e.; le reboisement). Il est efficace à traiter en phyto remédiassions des eaux usées, lalixiviation provenant des déchets municipaux, le contrôle de la croissance des algues dans les lacs et réservoirs, et le piégeage d'éléments agrochimiques.

Il réduit à la fois le Phosphate et le Nitrate dans les eaux polluées menant à l'abaissement des contenus de nutriments nécessaires à la croissance des algues non désirées; il est utilisé pour d'absorber les métaux lourds des eaux et des sols.

Il sert de litière de choix au bétail car elle absorbe l'urine laissant la litière séchée plus longtemps; ceci constitue un compost de qualité. En haies, ils servent comme brise-vent pour protéger les cultures, jeunes fruits et arbres, de coupe-feu, de chaume pour les toits d'hôtel ou maisons, des hangars et abris, et dans la gestion intégrée des ravageurs (nématodes, termites) Ses feuilles servent à tisser un grands nombre d'objets artisanaux dans La remise en état de sites miniers, de dépôts de déchets ainsi que de la réhabilitation de sols salins et acides.

Exemple d'Articles artisanales utilisant les feuilles

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VI.2. Établissement de pépinières

Toujours privilégier les matériaux locaux: La variété qui existe en Haïti et en République Dominicaine est la meilleure

(Vetiveria zizanioides aussi désigné
Chrysopogonzizanïoides) pour la lutte contre l'érosion, la protection des berges et des infrastructures ainsi que pour l'huile essentielle, distillée pour l'industrie du parfum.

Il y a trois techniques pour mettre du vétiver en pépinière :

· Placez les pépinières dans des sols sablonneux argileux avec un bon drainage et où il est facile de déterrer les plantes et de les repiquer. Souvent ces régions sablonneuses sont à proximité de fleuves pérennes.

· Pour un système simple et qui donne aussi de bons résultats pour la multiplication de Vétiver, placez les boutures dans de larges rigoles construites. Les rigoles font de bonnes pépinières parce qu'elles maintiennent leur humidité et offre une condition adéquate pour une bonne croissance.

· Il est encouragé d'utiliser des engrais N (Azote) et P (Phosphate), ou du DAP (Di ammonium de Phosphate) pour avoir une bonne croissance au niveau de la pépinière.

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VI.3. Comment on prépare la plante:

· On commence d'abord avec une touffe ou une partie d'une touffe déracinée

· Ensuite, on éclate en boutures de 2 ou 3 éclats ; on taille les feuilles à 20 à 25 cm de hauteur; les racines à 67 cm (épaisseur de 3 doigts) de longueur.

· Pralinage; On les rassemble en bottes de 2025 boutures, on les trempe dans de l'eau ou de la boue (avec de la bouse de vache) pendant 34 jours, à l'ombre (voir photos). Quand il y a des nouvelles racines blanches, transplanté dans des pépinières.


·

Photo. 9 Repiquage des boutures dans des sachets à partir de racines nues.

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Photo 10: Touffe, Éclater, tailler

Photo 11: Pralinage et boutures en bottes

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VI.4. Installation de pépinières de Vétiver: Trois options En sachet : Reprise après plantation 95-98%

VI.4.1. Avantage

Racines déjà développées; assure bonne reprise; espacement entre plants mieux contrôlé. Bon pour des pentes douces et où l'accès est facile ; bonne pratique pour fournir/vendre des plants sur un marché de proximité.

VI.4.2. Désavantage

N'est pas de la multiplication mais une préparation pour installer des lignes de Vétiver ; le transport/manutention est compliqué si les sites de plantation sont loin ; il reste des déchets de plastiques qui doivent être bien disposés une fois installé sur des sites d'application; exige un apport en terre et sable continuellement.

VI.5. En racine nue et dans le champ : Reprise après plantation sur site d'application 90-95% dépendant de la pente.

VI.5.1. Avantage

Une bonne pratique pour une multiplication rapide si: la terre est sablonneuse argileuse, et s'il y une source d'eau disponible pour arrosage quotidien et un bon drainage; manutention facile, donne une multiplication de 1 à 30 sur 34 mois (dépend de la chaleur et la pluie (le Vétiver préfère les deux). Le même terrain est utilisé continuellement avec un faible apport de terre supplémentaire annuel.

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VI.5.2. Désavantage

Le repiquage pour installer dans un site d'application qui est montagneux est déconseillé puisque la plante en racine nue prend plus de temps à pousser des racines et fixer le sol que des plants soit en sachet ou en « ruban » (voir en dessous).

VI.6. En « ruban » : Reprise après plantation - 98-99% VI.5.1. Avantage

Une excellente pratique pour multiplication rapide et installation rapide ; assure une meilleure résistance aux fortes pluies, courants d'eaux et glissements de terre; peut être installé sur tous types de pente et généralement réservés aux talus les plus raides. Une fois que la technique est maitrisée, le processus devient plus simple et plus rentable, les piquets et plastique peuvent être recyclés.

VI.7.Établissement des plantes dans les champs

Le Vétiver doit être planté soit dans un sol humide, autrement il faut arroser le sillon avant d'enterrer les plantes et après pour assurer que la terre reste humide pour une durée de 45 jours. Arrosage fréquent en absence de pluie est une stratégie de nécessité pour 68 semaines. Dans les petites exploitations et où les terres disponibles sont minimes, et le paysan ne préfère pas planter du vétiver perpendiculaire à la pente, on conseille de planter du vétiver le long des délimitations de son parcelle. Sur les terres non arables sévèrement érodées, le Vétiver est d'abord planté dans les rigoles et aux alentours des têtes de rigoles. Les nouvelles plantules ou boutures provenant de ces haies seront plantées les années suivantes à travers les pentes. Combler les écarts entre les plants de Vétiver est essentiel dans la partie « entretien » des applications du Système Vétiver et devrait se faire au début de la saison des pluies.

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Afin d'encourager le tallage (croissance de la racine) et l'épaississement des haies, le Vétiver est élagué à hauteur de 30 à 50 centimètres (en dessous du genou) après la première année. L'élagage la première année ne semble pas avoir un impact additionnel sur le tallage. Une fois la haie établie (un à deux mois après avoir été planté), le creusement d'un petit sillon juste devant la haie (en amont) du Vétiver aidera à capter les eaux de ruissellement et donnera une meilleure croissance à la plante.

VIISI Astuces de gestion

Conséquence une diminution de l'écoulement et une amélioration de la nappe phréatique. Les écoulements des ruisseaux en saison sèche s'améliorent quand un système de haies pour la conservation de l'humidité «in situ» est mis en place. Dans la plupart des cas de pentes atteignant jusqu'à 5% d'inclinaison, environ 10cm de limon est déposé en avant des haies chaque année. Le Vétiver sert de fourrage, de chaume, de paillis, de litière à bétail, de brise-vent, de protection des accotements et d'articles de maison, comme des balais. Lorsqu'il y a une exigence de drainage pour des cultures à flancs de collines, des haies de Vétiver servent comme tampon contre l'érosion si elles sont placées perpendiculaire à la pente à des intervalles fixes au niveau de la colline. La plupart des racines du Vétiver se développent verticalement et atteignent une profondeur de 23m. Elles ont une épaisseur de 0.3 0.4m et deviennent des «clones végétales» en raison de leurs résistance à la traction' d'1/6ème de l'acier mou. Les autres racines, celles de surface, peuvent atteindre 30-50cm mais elles n'affecteront pas la croissance des cultures avoisinantes. Au contraire, il existe une symbiose entre le Vétiver et les cultures associées.

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Les haies ont besoin d'environ 2 à 3 ans pour bien s'établir. Si les boutures sont plantées tous les 10 centimètres, la haie se formera plus rapidement. Là où le Vétiver est planté le long des rebords des terrasses, les terrasses s'inclinant à l'avant sont préférable à ceux qui s'inclinent vers l'arrière. L'eau qui s'accumule à l'arrière augmente la fragilité de la terrasse, augmentant les risques de s'écrouler. L'objectif final est de se passer complètement du terrassement construit là où cela est possible et d'utiliser les haies de Vétiver pour établir des terrasses naturelles afin que la couche arable reste en place sans être perturbée.

BIBLIOGRAPHIE

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CONCLUSION

Le Système Vétiver est un moyen simple, pratique, peu coûteux, requérant peu d'entretien et efficace. Son application est de conserver les sols et l'eau en contrôlant la perte de sédiments et en stabilisant les talus et ravins, dans le but de recharger les eaux souterraines. Le Vétiver est utilisé dans un large éventail d'applications en bio ingénierie. Une terre «vétiversée» retient mieux l'humidité et la conserve plus longtemps en saison sèche, elle augmente de façon significative les rendements des cultures. Lorsque le Vétiver est appliqué sur un bassin versant, ceci réduit considérablement les risques d'inondations, d'érosion de sol et la perte de production agricole causée par des phénomènes météorologiques.

De ce qui précède, nous confirmons nos hypothèses a la seule condition que les haies de vétiver soient bien établies en suivant les consignes, règles d'arts telles que énumérées dans ce mémoire. Par ailleurs, la voie reste ouverte aux autres chercheurs pour continuer de recherche sur les capacités cosmétiques que la plante égorge en elle-même comme mystère naturelle. Par contre, que la République Démocratique du Congo trouve une occasion au travers de ce mémoire afin de mettre en application comme remède pour résoudre les problèmes de têtes d'érosions qui rongent notre terre a la grande vitesse dans nos quartiers non urbanisés pour sauvegarder l'environnement a l'intégrité du pays.

Ce ci, est une sonnette d'alarme pour les campus de l'Université de Kinshasa et de l'Institut Supérieur des Techniques Médicale de Kinshasa.

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1. OUVRAGES

· John GREENFIELD, 1987, vetiver a Hedge Against érosion, Banque Mondale.

· RAMADE F., éléments d'écologie 6ième édition, Paris, Edition dumant 2005.

· ENERUNGA A, préserver la biodiversité en RDC à travers une politique forestière delquate Eva, Kinshasa, 2003.

· CAFLISH L.) protection internationale de l'environnement, a Pedone, Paris 1989.

· LE GUEN, J, 2010 la protection des forêts tropicales et de leur biodiversité contre la dégradation et la déforestation Durond Paris.

· ADAMS R.P JONQUILLE M.R, 1997 ADN empreintes digitales rapides de l'herbe tropicale vetiver, un seul clone soleil et largement utiliser pour le contrôle de l'érosion, papier spécial de sereindu vetiver, les BEWG, USA.

· TROUNG P. et LOCHR, 2004, système vetiver pour le contrôle de l'érosion et de sédiments procédures de la 13ièmeconférence de l'organisation internationale des sols, Brisbane AUSTRALIE juillet 2004.

2. ARTICLES ET RAPPORTS

· TRAN TAN VAN et PINNERS, Elise 2003 introduction d'un système de vetiver a technologie vetiver Grass pour protéger les irriguées sujettes aux inondations dans le VIETNAM côtier central, rapport final pour l'ambassade royale des PAYS-BAS à HANOI.

· Conseil national de la recherche en 1993 vetiver Grass, une fine tige verte contre l'érosion WASHINGTON de la nationale académie presse.

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3. MEMOIRES

? Joseph BOKILA ISENKANGA 2012 impacts d'activités menées par africain WILDLIFE FONDATION « awey pour la protection d'une réserve de faune, cas de la réserve de faune de COMAKU YOKOKALA, de 2014 à 2018 licence en sciences agronomiques, environnement et développement communautaire, UNIC, Kinshasa.

4. SOURCES WEBGRAPHIES

? http:// picas a web.com/vetiver network galleries client :

? http:// haut reconstruction.neng.org

? www.vetiver.org

? http:// picas web. Google web.com

Table des matières

1. INTRODUCTION j

2. PROBLEMATIQUE 2

I.1. Vétiver 8

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11

1.1. Conservation de l'humidité/Rétention Hydrique Erreur ! Signet non défini.

I.1.2. CARACTERISTIQUES SPECIALES DU VETIVER 14

I.1.2.1. Caractéristiques morphologiques 14

I.1.2.2. Caractéristiques physiologiques 15

I.1.2.3. Caractéristiques écologiques 15

I.1.2.4. Tolérance du vétiver au froid 16

I.1.2.5. Caractéristiques génétiques 17

I.1.2.6. Autres utilisations pratiques du Vétiver 17

I.1.2.8. Protection du lit et des berges de rivières 23

I.1.2.9. Augmentation de la production et la protection d'arbres fruitiers sur collines 25

I.1.2.10. Protection de terrassement 27

CHAPITRE IV. CULTURE SOUS PLUIE 43

IV.1. Les haies de contours végétales 48

CHAPITRE V. STABILISATION DES RIGOLES ET DES RAVINS 56

4.1. Protection des infrastructures 57

65

Le vetiver étant une essence exceptionnelle paraît a juste titre important dans la lutte contre la déforestation et

présente un atout majeur dans l'agroforesterie. 65

CHAPITRE VI. REBOISEMENT 66

VI.1. Autres Applications du Vétiver 69

VI.2. Établissement de pépinières 70

VI.3. Comment on prépare la plante: 71
72

VI.4. Installation de pépinières de Vétiver: Trois options 73

VI.7.Établissement des plantes dans les champs 74

VI.8. Astuces de gestion 75






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle