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Etude de la dysfonction erectile chez les hommes et la consommation des boissons aphrodisiaques vendues dans la chefferie de Bukumu


par Éric KITALYABOSHI NDACHO
Université de Goma - Docteur en médecine 2021
  

Disponible en mode multipage

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    Année Académique 2021-2022

    REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
    ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
    UNIVERSITÉ DE GOMA
    « UNIGOM »

    B.P. 204 GOMA

    FACULTÉ DE MÉDECINE
    DEPARTEMENT DE CHIRURGIE

    « ETUDE DE LA DYSFONCTION ERECTILE CHEZ LES
    HOMMES ET LA CONSOMMATION DES BOISSONS
    APHRODISIAQUES VENDUES DANS LA CHEFFERIE DE
    BUKUMU »

    Travail de fin d'études présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine.

    Par : KITALYABOSHI NDACHO Eric

    Directeur : NDAYAZI BYEMERO Désiré, PhD

    KITALYABOSHI NDACHO Eric

    -' i -'

    DÉDICACE

    A mes très chers parents, votre affection est inoubliable.

    -' ii -'

    REMERCIEMENTS

    La reconnaissance est l'une des grandes valeurs qu'il faut apprendre et sauvegarder dans la vie. Un remerciement au Dr NDAYAZI BYEMERO Désiré qui a assuré la direction de ce travail, vous avez témoigné une grande compréhension et une patience qu'on ne peut jamais oublier ; vos conseils, suggestions et remarques ont contribué à la réussite de notre travail.

    Nos sincères gratitudes à nos enseignants dès l'école primaire jusqu'au corps académique et scientifique de l'UNIGOM qui nous ont inlassablement formé jusqu'à ce stade. Que les roses reviennent à nos parents géniteurs NDACHO RUTSUBA Gustave et MWADJUMA BIGARUKA Adolphine ainsi qu'à nos frères et soeurs. Nous remercions également notre frère Dr KAKUSE KANANE et Dame son épouse MBAYIKI SEMIVUMBI Brigitte pour leur encadrement familial aussi soutenu.

    Nous serons ingrat de clore cette page sans remercier tous nos camarades étudiants avec lesquels nous avons partagé les peines et joies. Que tous puissent percevoir dans ce modeste travail la volonté de l'homme congolais à contribuer au progrès de la médecine de notre pays.

    -' iii -'

    IN MEMORIUM

    A mon très cher papa NDACHO RUTSUBA Gustave qui nous a quitté pendant qu'il faisait encore temps de savourer les fruits de ton fils, les conseils nous prodigués continuent en nous comme une graine enfoncée dans le sol pour en fin assurer la germination de la nouvelle plante.

    Que ton âme repose en paix et les portes du royaume de Dieu tout puissant vous soient grandement ouvertes.

    ~ iv ~

    SIGLES ET ABRÉVIATIONS

    DE : Dysfonctionnement érectile ;

    FCCinf : Fréquence Cumulée Croissante inférieure à la classe ascendante, à la classe

    médiane ;

    H1 : Hypothèse 1 ;

    HTA : Hypertension Artérielle ;

    n : taille de l'échantillon ;

    ni : Fréquence absolue ;

    nR : Taille de l'échantillon révisée ;

    P : Prévalence

    Q : Intervalle ;

    UNIGOM : Université de Goma ; Xi : Centre de classe ;

    ~ V ~

    RÉSUMÉ

    Contexte : La popularité des boissons aphrodisiaques a considérablement augmenté ces dernières décennies. En plus des athlètes, les élèves et les étudiants sont parmi les consommateurs les plus communs. La plupart de ces consommateurs croient qu'elles sont une bonne source d'énergie instantanée et ignorent les effets secondaires de ses ingrédients composant. Ainsi, Cette recherche vise à appréhender les différents contextes et modes de consommation des boissons aphrodisiaques chez les hommes de la chefferie de Bukumu dans le groupement Munigi.

    Méthodes : Cette étude descriptive a été réalisée dans la chefferie de Bukumu, en Groupement de Munigi (Nyiragongo/RDC) sur une période de six mois (du 1er Juillet au 31 décembre 2022). Elle portait sur la population masculine de la chefferie de Bukumu âgée de 18ans et plus. Les données ont été collectées par interview structuré face à face avec les participants à l'aide d'un questionnaire. Les données ont été enregistrées et codées à l'aide de Microsoft Excel 2007, puis analysées à l'aide du logiciel SPSS version 22.

    Résultats : La tranche d'âge la plus touchée était celle de 18 à 28ans avec 66,7% (1832/2750). Les mariés étaient majoritaires avec 74,3%. Les cultivateurs et les motocyclistes étaient les professions les plus représentées avec 26,1% et 20,4% respectivement. Plus d'un tiers des participants étaient des Kumus soit 45,7% suivis des Hutus avec 20,4%. Les antécédents médicaux les plus représenté étaient l'HTA (37,1%) et le diabète (6,9%). L'existence des boissons aphrodisiaques était connue par la majorité de la population 96,7%. Les palpitations cardiaques (56,3%), manque du sommeil (33,5%) sont les effets majeurs qui étaient ressenti par les consommateurs des boissons aphrodisiaques. Les raisons ayant motivé la prise des boissons aphrodisiaques étaient dans la plupart des cas pour augmenter la performance sexuelle (60%) et le traitement de la dysfonction érectile venait à la deuxième position (14,7%). La fréquence de rapport sexuel était de deux rapports par semaine sans la prise des boissons aphrodisiaques (72,3%) et de cinq rapports par semaine avec prise des boissons aphrodisiaques (55,2%). Ainsi, nous avons noté que la majorité de nos participants avaient un trouble de l'érection léger selon les résultats obtenus via le Score de IIEF5 qui a été coté à 17.

    Conclusion : Les boissons aphrodisiaques sont de plus en plus consommées par les jeunes de moins de 30ans. Globalement, nous avons pu relever une certaine de reconnaissance vis-à-vis des boissons aphrodisiaques chez l'ensemble des participants.

    ~ vi ~

    Certains effets indésirables ou les risques d'une consommation des boissons aphrodisiaques ainsi que le pourcentage d'alcool contenu dans ces boissons étaient méconnus.

    ~ vii ~

    SUMMARY

    Context: The popularity of aphrodisiac drinks has increased considerably in recent decades. In addition to athletes, students and students are among the most common consumers. Most of these consumers believe that they are a good source of instant energy and ignore the side effects of its component ingredients. Thus, this research aims to understand the different contexts and modes of consumption of aphrodisiacs in men of the Chefferie de Bukumu in the Munigi group.

    Methods: This descriptive study was carried out in the Head of Bukumu, in the Munigi Group (Nyiragongo/DRC) over a period of 6 months (from July 1 to December 31, 2022). It focused on the male population of the Bukumu chiefdom aged 18 and over. The data was collected by structured face-to-face interview with the participants using a questionnaire. The data was recorded and encoded using Microsoft Excel 2007, then analyzed using SPSS version 22 software.

    Results: The most affected age group was 18 to 28 years old with 66.7% (1832/2750). The bride and groom were in the majority with 74.3%. Farmers and motorcyclists were the most represented professions with 26.1% and 20.4% respectively. More than a third of the participants were Kumus or 45.7% followed by Hutus with 20.4%. The most represented medical history was hypertension (37.1%) and diabetes (6.9%). The existence of aphrodisiac drinks was known by the majority of the population 96.7%. Heart palpitations (56.3%), lack of sleep (33.5%) are the major effects that were felt by aphrodisiac drinks consumers. The reasons for taking aphrodisiac drinks were in most cases to increase sexual performance (60%) and the treatment of erectile dysfunction came in second place (14.7%). The frequency of sexual intercourse was two reports per week without taking aphrodisiac drinks (72.3%) and five intercourses per week with taking aphrodisiac drinks (55.2%). Thus, we noted that the majority of our participants had mild erectile dysfunction according to the results obtained via the IIEF5 Score, which was rated at 17.

    Conclusion: Aphrodisiac drinks are increasingly consumed by young people under the age of 30. Overall, we were able to see some recognition of aphrodisiac drinks among all participants. Some side effects or the risks of consuming aphrodisiac drinks as well as the percentage of alcohol contained in these drinks were unknown.

    ~ viii ~

    TABLE DES MATIERES

    DÉDICACE i

    REMERCIEMENTS ii

    IN MEMORIUM iii

    SIGLES ET ABRÉVIATIONS iv

    RÉSUMÉ v

    SUMMARY vii

    TABLE DES MATIERES viii

    INTRODUCTION 1

    1. PROBLEMATIQUE 1

    2. HYPOTHESES 2

    3. OBJECTIFS 2

    4. INTERET DU SUJET 3

    5. DELIMITATION DU SUJET 3

    6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 3
    CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE SUR LA DYSFONCTION

    ERECTILE 4

    GENERALITES Erreur ! Signet non défini.

    1. Définition 4

    2. Épidémiologie 4

    3. Anatomie du pénis 5

    3.2. Les corps érectiles 5

    3.3. Les corps caverneux. 5

    3.7. Innervation du pénis 6

    4. La physiologie de l'érection [24,25] : 7

    4.1 Les mécanismes de l'érection [18] : 7

    4.1.1 Le stade de la tumescence : 7

    4.1.2 Le stade de la rigidité : 7

    4.1.3 La détumescence : 7

    5. La physiopathologie de la dysfonction érectile 8

    6.1. La dysfonction érectile d'origine organique 8

    a. Atteinte tissulaire 8

    a. 1. Lésion des corps érectiles 8

    - Fibrose du tissu aréolaire 8

    - L'induration des corps caverneux 8

    ~ ix ~

    a. 2. Traumatismes du bassin 9

    b. Lésions vasculaires 9

    b.1. Les causes artérielles : 9

    b.2. Les atteintes veineuses 9

    c. Atteinte neurologique 9

    d. Atteinte hormonale 9

    7. Étude clinique 10

    7.1 L'interrogatoire 10

    7.2 L'examen physique 10

    8. Examens complémentaires 11

    8.2 En deuxième intention 11

    8.3 En troisième intention 11

    9. Traitement 12

    9.1 But du traitement 12

    9.2 Les méthodes 12

    9.3 Les moyens 12

    9.4 Les indications 12

    9.5 Traitement de la dysfonction érectile d'origine organique 12

    9.5.1 Traitement de première intention [25] 12

    9.5.2 Le traitement médical de deuxième intention 13

    Tableau I : Traitement chirurgical 13

    9.5.4. Autres traitements : 14

    CHAPITRE DEUXIEME : MATERIEL ET METHODE 16

    II.1. MATERIEL 16

    II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 16

    II.2. METHODOLOGIE 17

    II.2.1. Type et période d'étude 17

    II.2.2. Population d'étude 17

    II.2.3. Echantillonnage 17

    II.2.3. Critère de sélection 18

    II.2.4. Collecte et analyse des données 18

    II.3. CONSIDERATION ET ETHIQUE 19

    II.4. DIFFICULTES RENCONTREES 19

    CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES RESULTATS 20

    1. Facteurs socio démocratiques 20

    ~ X ~

    CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION DES RESULTATS 29

    V. 1. REPARTITION SELON L'AGE 30

    V.2 REPARTITION SELON L'ETAT CIVIL 31

    V.3. REPARTITION SELON LA PROFESSION 32

    V. 4. REPARTITION SELON LES ANTECEDANTS PERSONNELS MEDICAUX ET

    CHIRURGICAUX 33

    V. 5. REPARTITION SELON LA CONSOMMATION DES BOISSONS

    APHRODISIAQUES 34
    IV.6. REPARTITION SELON LE MOMENT ET CIRCONSTANCE DE

    CONSOMMATION DES BOISSONS APHRODISIAQUES 35

    V.7. REPARTITION SELON LE BUT RECHERCHE 36

    V.8. REPARTITION SELON LES EFFETS INDESIRABLES RESSENTIS PAR LES

    CONSOMMATEURS 36

    CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 38

    REFERENCES 39

    Questionnaire d'enquête 43

    II. Questionnaire proprement dit 44

    III. Score IIEF5 45

    ~ 1 ~

    INTRODUCTION

    1. PROBLEMATIQUE

    Les aphrodisiaques sont des substances naturelles (d'origine végétale ou animale) ou une alchimie utilisée afin de stimuler le désir sexuel. Au 19e siècle, le dictionnaire de l'académie française les définit comme des substances qu'on croit propres à exciter aux plaisirs de l'amour.

    Ces dernières années la popularité des boissons aphrodisiaques a connu une croissance phénoménale à l'échelle mondiale depuis une vingtaine d'années [1]. Si certaines personnes consomment ces boissons aphrodisiaques pour des raisons tels que se tenir éveillé, obtenir un regain d'énergie, se motiver, augmenter la performance sportive ou faire la fête, d'autres les utilisent à de fin thérapeutique telle que améliorer la dysfonction érectile (DE) ou booster la performance sexuelle [1]. Les boissons aphrodisiaques contiennent souvent des ingrédients comme la caféine, le viagra, la guarana, la taurine, la glucuronolactone...[2]. Ces boissons aphrodisiaques appartiennent à une catégorie d'aliments appelée aliments fonctionnels et il n'existe actuellement aucune législation concernant spécifiquement la consommation ou l'étiquetage des boissons aphrodisiaques en République Démocratique du Congo. Ces boissons aphrodisiaques sont de plus en plus consommées par des nombreux congolais, surtout par les jeunes. Elles sont commercialisées dans des bouteilles de plusieurs dimensions ainsi que dans des canettes.

    Bien que la consommation de certains ingrédients comme la caféine et l'amélioration de la fonction érectile est biologiquement plausible, on sait peu de choses sur les effets des autres ingrédients sur la santé, sauf que leurs niveaux dans les boissons aphrodisiaques sont plusieurs fois plus élevés que ceux du reste de l'alimentation [3,2]. Un apport excessif de ces boissons aphrodisiaques peut entraîner de nombreux effets secondaires chez les individus qui les consomment. Il a été démontré que les boissons aphrodisiaques affectent le système de conduction cardiovasculaire et conduisent à des événements catastrophiques via des arythmies mortelles [4].

    Dans la province du Nord-Kivu (RDC), particulièrement dans le Territoire de Nyiragongo/Chefferie de Bukumu, la situation est préoccupante puisque les stratégies de commercialisation des boissons aphrodisiaques les rendent attrayantes pour les jeunes, et le fait qu'elles se retrouvent en vente libre et à bas prix un peu partout contribuent à les banaliser. Vin libala, asili power, strong, buka mbeto... On ne compte plus les boissons

    --' 2 --'

    aphrodisiaques qui débarquent chaque année sur notre marché et la majorité contiennent des substances non élucides et non testées scientifiquement. Ainsi nous proposons d'étudier les différents contextes et modes de consommation des boissons aphrodisiaques chez les hommes dans la Chefferie de Bakumu (Nord-Kivu/RDC).

    2. HYPOTHESES

    Au cours de notre étude nous avons émis les hypothèses suivantes :

    y' Les personnes consomment les aphrodisiaques pour traiter la dysfonction érectile et ? ou booster la performance sexuelle ;

    y' La consommation des boissons aphrodisiaques constituerait un problème de santé publique ;

    y' Les jeunes seraient les plus incriminés du fait que nombreux n'ont pas d'occupation; y' Les personnes avec les conditions socioéconomiques basses seraient les plus touchées.

    3. OBJECTIFS

    ? Objectif général

    Evaluer la fréquence de la dysfonction érectile chez les hommes et la consommation des boissons aphrodisiaques vendues dans la Chefferie de Bukumu.

    ? Objectifs spécifiques

    - Déterminer la fréquence de la dysfonction érectile chez les hommes et la

    consommation des boissons aphrodisiaques vendues dans la chefferie de Bukumu ; - Répertorier les boissons aphrodisiaques les plus consommées dans la chefferie de

    Bukumu ;

    - Déterminer les circonstances de la consommation des boissons aphrodisiaques dans la chefferie de Bukumu.

    ~ 3 ~

    4. INTERET DU SUJET

    Cette étude permettra à l'autorité publique, au personnel soignant et à la population à connaitre l'ampleur de la DE dans la chefferie de Bukumu ; identifier les facteurs favorisant ainsi que les complications liées à la consommation des boissons aphrodisiaques.

    5. DELIMITATION DU SUJET

    Notre recherche est axée sur l'étude de la dysfonction érectile chez les hommes et la consommation des boissons aphrodisiaques vendues dans la chefferie de Bukumu.

    Notre population d'étude est constituée de 2750 personnes dont l'âge varie entre 18 et 75 ans.

    6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Ce travail est subdivisé à part l'introduction en quatre chapitres :

    La revue de la littérature sur la DE

    La présentation du milieu d'étude et méthodologie ; Les résultats ; et

    La discussion des résultats.

    Une conclusion suivie des recommandations mettra fin à notre travail.

    - Par rapport à la situation familiale, la prévalence est beaucoup accentuée chez les hommes mariés que chez les célibataires, dans une population d'hommes âgés de 50 ans au moins [18].

    ~ 4 ~

    CHAPITRE PREMIER : GENERALITES

    1. Définition

    La dysfonction érectile (DE) est un symptôme défini par l'incapacité persistante ou récurrente à obtenir et à maintenir une érection permettant un rapport sexuel satisfaisant. Une évaluation objective ou le déclaratif de la partenaire peut aider au diagnostic mais c'est l'affirmation par le patient qui représente l'élément déterminant du diagnostic. Il s'agit donc d'un diagnostic d'interrogatoire. [20] Ainsi définis, les troubles érectiles ne tiennent malheureusement pas compte du caractère non douloureux d'une érection normale, de même que du retour à l'état de flaccidité du pénis après la consommation de l'acte sexuel. Il existe en effet des érections douloureuses et irréductibles, survenant la plupart de temps en dehors de toute stimulation sexuelle : il s'agit là du priapisme que nous ne traiterons pas dans cette étude. Par ailleurs certaines éjaculations surviennent à très court terme, limitant la durée de l'érection et altérant considérablement la qualité de l'acte sexuel : c'est l'éjaculation précoce, également exclue de cette étude, de même que la baisse de la libido qui est une absence du désir sexuel chez l'homme frappé par cette maladie. [18]

    2. Épidémiologie

    La DE est fréquente. Près de 39 % des patients ont occasionnellement des problèmes d'érection, et 11 % au moins en ont une fois sur deux rapports sexuels ; cela représente 500 000 personnes en Suisse où l'on compte un trouble sur quatre rapports ; et en France plus de 2 000 000 d'hommes en soufrent [26]. La DE dépend essentiellement de trois paramètres, outre leur autre manifestation idiopathique. Ces 3 paramètres sont : l'âge du sujet, sa situation familiale et les pathologies préexistantes.

    - Par rapport à l'âge, les statistiques montrent que 2% des hommes dans la quarantaine sont concernés, tandis qu'à partir de la soixantaine cette prévalence monte à 25% [18]. Finalement, plusieurs auteurs s'entendent pour dire que le vieillissement entraîne un déclin de la fonction sexuelle chez l'homme en bonne santé ; les érections apparaissent plus lentement et sont moins rigides, l'éjaculation est moins vigoureuse, le volume éjaculatoire diminue, la période réfractaire s'allonge, la sensibilité tactile du pénis s'émousse et les érections nocturnes voient leur fréquence et leur durée décroitre.

    ~ 5 ~

    - Globalement, un mauvais état général, l'existence d'un diabète, d'une maladie cardiovasculaire, d'une maladie psychiatrique, de troubles psychologiques, de conditions socioéconomiques défavorables, d'un tabagisme, d'un déficit hormonal sont des facteurs de risque de DE établis.

    - Le rôle de la DE iatrogène médicamenteuse est également certain tel que la Cimétidine, Amlodipine, la Metformine. [20]

    - L'activité physique, la minceur, une faible consommation d'alcool, l'absence de tabagisme diminuent le risque de DE. [20]

    3. Anatomie du pénis

    Le pénis, organe de la copulation et de la miction chez l'homme, est constitué essentiellement par les organes érectiles entourés par des enveloppes.

    3.1. Les enveloppes

    Hormis le gland, les organes érectiles sont entourés de quatre enveloppes; de la superficie à la

    profondeur on a :

    - La peau, fine et mobile ;

    - Le dartos pénien ;

    - Le fascia de colles ;

    - Le fascia pénis ou fascia de Buck.

    3.2. Les corps érectiles

    Le pénis contient trois structures qui permettent l'érection ; car elles contiennent du tissu érectile. Ce sont les 2 corps caverneux (latéralement) qui sont des cylindres parallèles situés au centre du pénis, et le corps spongieux (médian en dessous) qui contient l'urètre et qui constitue l'essentiel du gland (en avant).

    3.3. Les corps caverneux.

    Constituer d'un squelette conjonctif de près de 50 % de fibres musculaires lisses dites trabéculaires ; un réseau d'espaces vasculaires (espaces sinusoïdes), dont la face interne est tapissée par un endothélium, qui a la capacité de sécréter des substances actives sur la musculature lisse : monoxyde d'azote (NO).

    3.4. Le corps spongieux :

    -' 6 -'

    Il engaine l'urètre antérieur sur toute sa longueur.

    Son albuginée est moins résistante et ses aréoles contiennent moins de fibres musculaires lisses. Il est séparé des corps caverneux par le fascia de Buck.

    3.5. Le gland :

    Il présente à son sommet le méat urétral et est séparé du reste du pénis par le sillon balanopréputial sauf sur la ligne médiane où le prépuce vient s'attacher à lui par l'intermédiaire du frein. Le gland est formé d'un tissu érectile identique à celui des corps caverneux et du corps spongieux, mais dépourvu d'albuginée.

    3.6. Vascularisation du pénis Artérielle:

    L'artère pudendale interne (API) anciennement appelée artère honteuse interne, donne principalement l'artère profonde du pénis (artère caverneuse) ; celle-ci pénètre dans le corps caverneux et donne des branches courtes, les artères hélicines, se terminant directement dans les espaces sinusoïdes.

    L'artère dorsale du pénis branche terminale de l'API assure la vascularisation du gland. Veineuse:

    Le drainage veineux est assuré par un réseau profond qui draine les espaces sinusoïdes et qui conflue vers la veine dorsale profonde puis vers le plexus veineux de Santorini et les veines pudendales qui se terminent dans les veines iliaques internes.

    3.7. Innervation du pénis

    Le pénis possède une innervation somatique sensitive et une innervation par le système nerveux autonome sympathique (SNAS), dont le centre est lombaire (D10- L2), et par le système nerveux autonome parasympathique (SNAPS), dont le centre est sacré (S2-S4). L'état de flaccidité ou d'érection du pénis est déterminé par l'état de contraction ou de relâchement des fibres musculaires lisses (vasculaires et trabéculaires), véritable moteur de l'érection, sous le contrôle d'une part des neuromédiateurs du système nerveux autonome (SNA) et d'autre part des substances vasoactives sécrétées par l'endothélium.

    ~ 7 ~

    4. La physiologie de l'érection [24,25] :

    Lors de l'état flaccide, le système nerveux central (SNC) n'envoie pas de message érogène : le tonus sympathique inhibiteur est prédominant. Les fibres musculaires lisses érectiles vasculaires et trabéculaires sont contractées, empêchant tout remplissage des corps érectiles. Les veines drainent librement le sang pénien.

    4.1 Les mécanismes de l'érection [18] :

    Lors de l'érection, le SNC envoie des messages érogènes. Le SNAS est inhibé et le SNAPS est activé. La libération de substances vasoactives NO et la prostaglandine E1 (PGE1) par les cellules endothéliales des espaces sinusoïdes, en réponse à l'étirement des cellules musculaires lisses, entretient le relâchement musculaire lisse et donc l'érection.

    L'érection se déroule en trois phases : la tumescence, la rigidité puis la détumescence.

    4.1.1 Le stade de la tumescence :

    Elle est caractérisée par le relâchement des fibres musculaires lisses trabéculaires : baisse initiale de la pression intra-caverneuse ; le volume des corps caverneux se majore par déploiement des fibres élastiques de l'albuginée tout en maintenant sa forme cylindrique grâce aux cloisons transversales issues de cette enveloppe.

    4.1.2 Le stade de la rigidité :

    Le relâchement des muscles lisses des aréoles ayant ainsi permis leur remplissage et l'augmentation de la pression jusqu'à la valeur de la pression artérielle systémique, Le débit veineux chute de manière considérable au niveau de la veine dorsale du pénis, ce qui conduit à une augmentation de la pression intra-caverneuse (environ 110 mmHg). Cette rigidité du pénis dépend donc non seulement de l'apport artériel, mais aussi de l'efficacité de l'occlusion veineuse dans les corps caverneux.

    4.1.3 La détumescence :

    Au moment de l'éjaculation, les voies génitales et les muscles périnéaux sont le siège d'ondes contractiles d'où leur relâchement, par une stimulation du système sympathique. La pression intra pénienne s'effondre, entraînant la normalisation du retour veineux et le début de la détumescence.

    -' 8 -'

    5. La physiopathologie de la dysfonction érectile

    La multiplicité des systèmes intervenant pour permettre l'érection et leurs intrications les uns dans les autres, exigent une parfaite synchronisation pour mener à bien ce processus. La défaillance d'un de ces systèmes peut à lui tout seul être à l'origine d'une DE. Pour bien comprendre cette physiopathologie, il faut savoir tout d'abord que la DE peut relever de mécanismes organiques mais aussi fonctionnels, dont il est indispensable de faire la part pour pouvoir donner à chaque patient le traitement le plus adapté. Ces mécanismes qu'ils soient organiques ou fonctionnels relèvent d'affections vasculaires, endocriniennes, neurologiques, iatrogènes, psychologiques ou même psycho-sociales [21].

    6. Étiopathologie de la dysfonction érectile

    6.1. La dysfonction érectile d'origine organique Ce sont les plus rares ; nous avons entre autres:

    a. Atteinte tissulaire

    Les structures péniennes, comme tous les autres tissus de l'organisme humains, sont exposées à des dommages plus ou moins importants et au vieillissement :

    a. 1. Lésion des corps érectiles

    - Fibrose du tissu aréolaire

    Cette fibrose est la conséquence d'une atteinte des corps caverneux, dont les lacunes sont remplies de sang noir et épais, entraînant une érection douloureuse et anormalement prolongée dans le temps. C'est le priapisme (de diagnostic purement clinique), dont la prise en charge relève de l'urgence.

    - L'induration des corps caverneux

    C'est la maladie de La Peyronie. Décrite par La Peyronie, alors médecin de Louis XV. Cette maladie est une lésion bénigne qui entraîne une densification localisée de la paroi d'un corps caverneux (albuginée). Son évolution, variable, se fait souvent vers la régression spontanée en laissant localement une induration nette, une « plaque » dure palpable à l'examen clinique au niveau du pénis. La déviation du pénis en érection du côté de la plaque (empêchant la rigidité rectiligne pénienne) en est une conséquence ; mais ce n'est qu'en cas de déformation importante qu'il peut y avoir une DE. Rarement cette affection évolue vers une sclérose du tissu aréolaire. Son évolution spontanée se fait plutôt vers la régression au bout de deux ans

    ~ 9 ~

    environ [8]. Et si l'incurvation est majeure, une intervention chirurgicale simple peut rendre le pénis rectiligne mais avec deux réserves : le redressement se fait au prix d'un certain raccourcissement du pénis, et il ne faut opérer que si la maladie est tout à fait stabilisée.

    a. 2. Traumatismes du bassin

    Lorsqu'ils entraînent une rupture de l'urètre, les traumatismes du bassin peuvent également être à l'origine de DE. Une fracture de la verge peut entraîner les mêmes conséquences [29].

    b. Lésions vasculaires

    b.1. Les causes artérielles :

    Ce sont surtout les médicaments utilisés pour le traitement de l'HTA qui peuvent en être la cause. La DE cesse habituellement quelques temps après l'arrêt du traitement d'antihypertenseur.

    b.2. Les atteintes veineuses

    On peut observer une « fuite veineuse » (défaut d'occlusion) au niveau des veines du pénis : le sang s'échappe des corps caverneux au cours de l'érection. En fait, l'existence de ce type de fuite est actuellement remise en question [18]. Les séquelles de priapisme, comme cela a été dit plus haut, constituent une cause de DE irréversible, de même que la sclérose en plaque.

    c. Atteinte neurologique

    Ceci se rencontre principalement dans les traumatismes de la moelle épinière, la maladie de Parkinson, le tassement des vertèbres lombaires et/ou sacrées, le syndrome de la queue de cheval.

    d. Atteinte hormonale

    L'érection a un lien étroit avec les hormones mâles, en particulier la testostérone ; mais la diminution du taux de testostérone dans le sang est plus souvent associée à une baisse de la libido, une perte d'intérêt pour le sexe, qu'à une DE. Le taux de cette hormone diminue progressivement à partir de 40-50 ans, et cette diminution est d'environ 30% vers l'âge de 70 ans. Cependant, la plupart des hommes gardent un taux de testostérone dans les limites de la normale, si bien que 5% [23] seulement des patients consultant pour dysfonctionnement érectile ont un taux de testostérone dans le sang inférieur à la normale. Il faut noter aussi qu'il n'y a pas chez l'homme de baisse hormonale brutale comparable à la ménopause chez la

    - L'étude des caractères sexuels secondaires, à la recherche de signes d'hypogonadisme ou de féminisation ;

    - 10 -

    femme. Autres causes hormonales : on peut citer l'hypogonadisme (conséquence d'une tumeur hypophysaire), un traitement par oestrogènes ou anti androgènes, une castration médicale (agonistes de la LHRH) ou chirurgicale, l'hyper ou l'hypothyroïdie, les maladies des glandes surrénales (maladie de Cushing, maladie d'Addisson), l'augmentation de la prolactinémie au cours de l'insuffisance rénale chronique où de nombreuses hormones ont une sécrétion et un métabolisme modifiés (d'où l'intérêt du dosage de la créatininémie).

    6.2 La dysfonction érectile d'origine psychogène

    Ce sont :

    - la dépression ;

    - le stress (professionnel, social, dans le couple) ;

    - l'anxiété, dont l'anxiété de performance.

    Toutes les causes psychiques conduisent habituellement à des cercles vicieux : la dépression,

    le stress, l'anxiété conduisent à des troubles sexuels, qui eux-mêmes aggravent l'état qui les a

    générés [18].

    7. Étude clinique 7.1 L'interrogatoire

    Cinq points sont essentiels :

    n Les antécédents : en particulier chirurgicaux ou traumatiques mais aussi médicaux ;

    n Les traitements médicamenteux ;

    n Le type de DE : primaire ou plus souvent secondaire, ses caractéristiques (rigidité, durée ou fréquence insuffisante, maintien d'une possibilité de rapport), l'existence ou non d'érections matinales ou nocturnes, la possibilité d'érections normales par masturbation ;

    n Le maintien d'une libido et d'un orgasme ;

    n Les relations dans le couple : en particulier, l'entente entre les deux partenaires, l'existence ou non d'une demande de relations sexuelles de la part de la partenaire (se souvenir que 30 % des partenaires ménopausées sont opposées à la reprise des rapports après une interruption) et parfois les relations extraconjugales et leur qualité.

    7.2 L'examen physique

    Il est indispensable mais son apport est souvent limité. Il comporte:

    - 11 -

    - L'examen des organes génitaux par l'évaluation de la taille des testicules et de leur consistance ;

    - L'examen du prépuce et de la peau du pénis : appréciation de l'élasticité pénienne et palpation à la recherche de plaques de fibrose ; -un toucher rectal avec appréciation de la prostate et du tonus du sphincter anal ;

    - L'étude de l'état cardiovasculaire : palpation des pouls fémoraux et distaux ainsi que pénien ;

    - Un examen neurologique orienté, étudiant la sensibilité périnéale, le tonus du sphincter anal et le réflexe bulbocaverneux.

    8. Examens complémentaires 8.1 En première intention

    On procédera à un bilan dit de « débrouillage », se limitant à des examens biologiques et des avis spécialisés complémentaires [27]. Au chapitre des examens biologiques on recherchera les facteurs de risque cardiovasculaires (glycémie, cholestérol HDL, triglycérides), puisque toute DE doit être considéré, jusqu'à preuve du contraire, comme un marqueur d'anomalies cardiovasculaires [23]. Le bilan hormonal (testostéronémie, LH et FSH, prolactinémie) se fera ensuite ; et sur le plan urologique on dosera le PSA et la créatinine. Les avis spécialisés complémentaires seront demandés pour mettre en évidence une pathologie que l'on suspecte, ce en vue d'une prise en charge globale de la santé du patient

    8.2 En deuxième intention Ils sont au nombre de deux :

    L'injection intra caverneuse de drogues érectogènes (test à la papavérine ou au moxisylyte) et l'échographie Döppler pénienne.

    Ce bilan de deuxième intention n'est indiqué qu'en cas d'échec prouvé de la première prise en charge, après s'être assuré que cette prise en charge initiale a été suffisante et bien suivie.

    8.3 En troisième intention

    Il s'agit de l'électromyographie du muscle bulbo-caverneux, de l'évaluation de la latence du réflexe bulbo-caverneux, de la mesure de la vitesse de conduction du nerf dorsal du pénis et

    --' 12 --'

    des potentiels évoqués. Un bilan tissulaire (après biopsie des corps caverneux) peut être demandé en dernier essor, pour évaluer le pourcentage de fibrose des corps caverneux.

    9. Traitement

    9.1 But du traitement

    C'est surtout de restaurer la fonction sexuelle ; de traiter une dépression et d'améliorer la vie du couple.

    9.2 Les méthodes

    Le traitement de la DE est soit médical ou chirurgical, en fonction de l'étiologie.

    9.3 Les moyens

    Les moyens thérapeutiques englobent les règles hygiéno-diététiques, les produits médicamenteux et toutes les techniques chirurgicales indiquées pour son traitement.

    9.4 Les indications

    Le traitement de la DE n'est pas toujours étiologique ; car il est impossible de soumettre tous les patients au bilan étiologique lourd et coûteux qu'il faudrait, pour déterminer avec précision les causes responsables de DE.

    Aussi traite-t-on en première intention par des mesures non ou peu spécifiques (prise en charge d'inspiration sexologique + traitement symptomatique). Ce n'est qu'en cas d'insuccès de cette première prise en charge que l'on adaptera le traitement aux résultats de l'enquête étiologique ; et selon le cas on procédera alors à une psychothérapie, un traitement médical ou un traitement chirurgical, l'avis du psychiatre étant toujours bon à prendre même en cas de dysfonction reconnus comme organiques, puisque tout dysfonctionnement érectile a fatalement un sévère retentissement psychologique.

    9.5 Traitement de la dysfonction érectile d'origine organique

    9.5.1 Traitement de première intention [25]

    On doit en premier lieu conseiller l'arrêt de tout toxique et de tout traitement nocif (si cela est bien entendu possible). De plus, on peut prescrire un traitement stimulant non spécifique et anodin, tel l'aspartate d'arginine (Arginine Veyron*, Sargénor*, Potentiator etc.) par exemple.

    --' 13 --'

    Agrémenté de paroles rassurantes, ce traitement peut suffire si le dysfonctionnement érectile est dû simplement à une « baisse de forme » transitoire comme cela peut se voir au cours de la vie de tout homme.

    9.5.2 Le traitement médical de deuxième intention

    La vitaminothérapie est encore largement proposée, en raison de son action sur l'asthénie d'une manière générale et quel qu'en soit l'étiologie. On a des agonistes dopaminergiques (yohimbine) et du Mésilate de bromocriptine, puis très récemment le methyltestostérone (Sexoforte*).

    Ces derniers sont eux-mêmes principalement indiqués aux cas où une hyper prolactinémie et/ou un hypogonadisme sont prouvés, et ce en l'absence d'un processus tumoral sellaire, supra sellaire ou prostatique.

    Les autres nouvelles molécules actuellement disponibles sont : le sildénafil (Viagra*), tadalafil (Cialis*), vardénafil (Levitra*).

    Ces produits répondent au traitement de la DE d'origine vasculaire, et restaurent la fonction érectile déficiente en accroissant le flux sanguin vers le pénis.

    Le traitement médical de deuxième intention reste donc largement dominé par la voie parentérale. La testostérone (Androtardyl* par exemple) est administrée à raison d'une injection intramusculaire par mois ; et l'administration de cette hormone peut avoir un certain effet même chez le patient qui la sécrète normalement, en raison de son action stimulante générale et de la valeur psychologique de ce type de traitements.

    Tableau I : Traitement chirurgical

    - Revascularisations (pontages) : Patients jeunes (< 60 ans), sans neuropathie ni diabète, motivés et informés DE artérielles post-traumatiques essentiellement.

    Complications : hyper vascularisation du gland Échecs : 40 %

    - Implants péniens : Le plus souvent gonflables (rarement semi-rigides) Sélection des patients Inconvénients : pas de turgescence du gland, irréversible

    Complications :

    - Infections : 1 à 5 % des cas (diabétiques)

    Dès lors le processus de traitement est largement engagé puisque le patient consent à appréhender sous l'angle psychologique son trouble sexuel.

    --' 14 --'

    - Fuites du liquide de remplissage ou migration du réservoir en cas de prothèses gonflables : 5 % après 1 an, 20 % à 5 ans et 50 % à 10 ans.

    9.5.4. Autres traitements : Le système vacuum

    Cette technique permet une érection dans la plupart des cas. Elle consiste à provoquer un afflux sanguin dans le tissu érectile, au moyen d'une dépression dont l'origine est une pompe à vide. Une fois l'érection et la rigidité obtenues, un garrot est placé à la racine du pénis pour réduire au minimum le drainage veineux et maintenir ainsi l'érection.

    9.6 Traitement de la DE d'origine fonctionnelle

    Lors de la consultation, une enquête clinique doit être faite impérativement, même si elle semble à tort conforter le patient qui attend une réponse physique simple à l'explication de ses troubles. Assez souvent, le trouble psychologique en cause est flagrant, aisément reconnu par le praticien, et assez facilement explicité au patient comme si celui-ci, au plus profond de lui-même, en avait deviné l'existence.

    --' 15 --'

    Ainsi une prise en charge psychothérapique doit être basée sur le dialogue, la mise en confiance et la déculpabilisation.

    -' 16 -'

    CHAPITRE DEUXIEME : MATERIEL ET METHODE

    II.1. MATERIEL

    II.1. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

    Notre étude s'est déroulée dans la Chefferie de Bukumu se trouve dans la province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo ; située entre 1500 et 2700m d'altitude ; elle est caractérisée par une vaste plaine inclinée vers le lac Kivu.

    Cette chefferie compte à présent au moins 338 966 habitants parmi lesquels 44 371 hommes et 49 676 femmes, ainsi que 115 267 garçons et 129 652 filles de moins de 18 ans selon les données statistiques de l'année 2022.

    Ses limites se présentent de la manière suivante :

    ? Au Nord : la collectivité Chefferie de Bwisha en Territoire de Rutshuru

    ? Au Sud : la ville de Goma

    ? A l'Est : la République du Rwanda ? A l'Ouest : le Territoire de Masisi

    Signalons également que la Chefferie de Bukumu a un climat tempéré avec deux saisons :

    V' La saison sèche et V' La saison pluvieuse

    Dans la partie Nord, il plait presque toute l'année sauf le mois de juin et juillet. La partie Sud situé à la même altitude que la ville de Goma (1493 m), nous trouvons quatre saisons :

    + Une grande saison pluvieuse de Novembre

    + Une grande saison sèche dans le mois de Mai et de Juin

    + Une petite saison sèche de Janvier et Février et + Une petite saison pluvieuse de Mars et Avril

    Le sol est volcanique, pas de rivière, ni cour d'eau. Cela serait dû à la présence de montagnes volcaniques actives. Une grande partie de la Chefferie est logée dans une plaine de lave en provenance de multiples éruptions du volcan Nyiragongo et Nyamulagira qui détruisent tous à leur passage en laissant des couches des roches.

    ~ 17 ~

    S'agissant de la nature du sol, plus de 80% de l'étendue de la Chefferie de Bukumu est abritée par le sol volcanique, la végétation est non identifiée mais avant la surpopulation, la Chefferie de Bukumu avait comme végétation, la savane herbeuse.

    La Chefferie de Bukumu date de l'époque du Congo-Belge. Elle a été créée depuis 1908. Cette entité couvrait toute l'actuelle ville de Goma. La succession de Chef Coutumier à la tête de la Chefferie de Bukumu se présente de la manière suivante :

    · Mwami KAHEMBE-Ka-BUGUNDA Paul (Grand Chef coutumier et fondateur de la Chefferie de Bukumu) :1908 à 1948 ;

    · Mwami BIGARUKA KAHEMBE Demple (Grand Chef coutumier) : 1948 à 1960

    · BUTSITSI Benoit : 1961 à 1962, (intérimaire)

    · Mwami BIGARUKA KAHEMBE Demple : 1963 à 1975 (Grand Chef coutumier) ;

    · Mwami BAKUNGU BIGARUKA : 1976 à 1995 (Grand Chef coutumier) ;

    · KAHEMBE-KA-BUTSITSI Godefroid : 1996 à 1997, (intérimaire)

    · BUTSITSI BIGIRWA Jean Bosco : 1998 au 29/03/2016 ; (intérimaire)

    · MURAIRI BAHATI Paul du 01/04/2016 au 04/09/2019 (intérimaire)

    · TUISHI BITWAYIKI Bienvenu du 04/09/2019 au 24/06/2022

    · Mwami BAZIMA BAKUNGU Lebon (Grand Chef coutumier) : du 01/07/2022 à nos jours

    II.2. METHODOLOGIE

    II.2.1. Type et période d'étude

    Il s'agit d'une étude descriptive portée sur la dysfonction érectile que nous avons réalisée dans la chefferie de Bukumu qui a porté sur la population masculine de la chefferie de Bukumu sur une période allant du 1er Juillet à décembre 2022, soit une période de 6 mois.

    II.2.2. Population d'étude

    Notre population d'étude était constituée de 2750 personnes du sexe masculin habitant la chefferie de Bukumu et dont l'âge varie entre 18 et 75 ans.

    II.2.3. Echantillonnage

    Elle nous a permis de chiffrer et de quantifier les résultats de notre recherche sur la forme des tableaux ; grâce à ces tableaux, les lecteurs auront la vue d'ensemble de notre étude.

    On a utilisé par exemple la formule ci-après :

    --' 18 --'

    ????

    % = ?? X 100

    II.2.3. Critère de sélection

    ? Critère d'inclusion

    Toute personne de sexe masculin habitant la chefferie de Bukumu et dont l'âge varie entre 18

    et 75 ans.

    ? Critère d'exclusion

    - Tout homme travaillant dans la Chefferie de Bukumu mais n'y résidant pas ;

    - Toute personne de sexe masculin ayant moins de 18 ans et plus de 75 ans.

    II.2.4. Collecte et analyse des données

    Nous avons collecté les données à l'aide d'une fiche d'enquête. Nous avons effectué des analyses statistiques descriptives puis analytiques. Les données ont été enregistrées et codées à l'aide de Microsoft Excel 2010, puis analysées à l'aide du logiciel SPSS version 22. Les résultats sont présentés sous forme de fréquence (pourcentage) pour les variables catégorielles et de moyenne #177; écart type (ET) pour les variables quantitatives. Pour comparer les variables qualitatives, nous avons utilisé le test de chi carré. Le niveau de signification statistique a été fixé à p <0,05. Pour recueillir ces données, un questionnaire d'enquête a été établi (cfr pages en annexe). Ainsi, pour les personnes qui savent lire et écrire, nous leur avons remis le questionnaire qu'ils ont complété et nous ont remis après. Un entretien a été consacré pour les personnes qui ne savent pas lire et écrire.

    Les paramètres suivants ont été retenus dans notre recherche : l'âge, l'état civil, la profession, les antécédents personnels médicaux (diabète et HTA), les antécédents chirurgicaux, connaissance des boissons aphrodisiaques, concentration d'alcool, moment de consommation des boissons aphrodisiaques, circonstance de consommation des boissons aphrodisiaques, but recherché, les effets indésirables ressentis par les consommateurs, , analyse de la fréquence de rapport sexuel par semaine avant et après prise des boissons aphrodisiaques, la capacité de pouvoir avoir une érection et la maintenir, la rigidité du pénis pour permettre la pénétration après la consommation des boissons aphrodisiaques, fréquence du pénis à rester en érection après avoir pénétré le partenaire, difficulté de rester en érection jusqu'à la fin du rapport, le degré de satisfaction.

    --' 19 --'

    II.3. CONSIDERATION ET ETHIQUE

    Avant de débuter la collecte des données nous avons obtenus l'accord de la faculté de médecine de l'UNIGOM via une lettre de récolte des données que nous avions amené auprès de l'autorité coutumière ainsi qu'à l'administrateur du territoire de Nyiragondo, chez qui nous avions reçu l'autorisation de récolter les données dans la chefferie de Bukumu mais aussi nous nous sommes assurés du consentement verbale des personnes sur lesquels les données ont été collectées.

    Nous avons laissé à nos enquêtés tous les droits au refus de répondre aux questions auxquelles ils ne se sentent pas capable de répondre. Nous avons garanti la confidentialité à nos enquêtés en faisant expressément l'omission de noms sur les questionnaires d'enquêtes mais aussi en sollicitant le consentement volontaire des répondants. Nous avons récolté les données dans l'anonymat le plus absolu. Un questionnaire anonyme standardisé a été utilisé pour la collecte des données.

    II.4. DIFFICULTES RENCONTREES

    Nous ne pouvons pas terminer ce travail sans pour autant avoir certaines épines :

    - L'inaccessibilité géographique des certains groupements et villages suite à l'insécurité

    causées par la guerre nous imposée par les rebelles du M23,

    - Le non accessibilité à certains ouvrages en rapport avec le sujet pour bien constituer une

    revue de la littérature actualisée;

    - Le faite que certains enquêtés n'ont pas répondu aux questions tel que prévu.

    Le tableau II ci-haut montre que les hommes mariés sont ceux qui se livrent beaucoup plus à la consommation des boissons aphrodisiaques avec un taux de 74,3%.

    -' 20 -'

    CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES RESULTATS

    Notre population d'étude est constituée de 2750 personnes dont l'âge varie entre 18 et 75 ans.

    1. Facteurs socio démocratiques

    Dans notre étude l'âge moyen des participants était de 28ans avec des extrêmes allant de 18 à 75ans. La tranche d'âge la plus touchée était celle de 18-28ans avec 66,7% (1832/2750). Les mariés étaient majoritaires avec 74,3%. Les chômeurs et les cultivateurs étaient les professions les plus représentées avec 26,1% et 20,4% respectivement. Plus d'un tiers des participants étaient des Kumu soit 45,7% suivis des Hutus avec 20,4%.

    Tableau N°1. REPARTITION SELON L'AGE

    Age Fréquence Pourcentage

    18 - 28

    1834

    66,69

    29 - 39

    473

    17,20

    40 - 50

    339

    12,33

    51 - 60

    44

    1,60

    61 - 70

    33

    1,20

    71 - 75

    27

    0,98

    Total

    2750

    100

    Il ressort de ce tableau que la majorité de consommateurs se situe entre 18 et 28 ans avec une fréquence de 1834, soit 66,69%.

    Tableau N°2. REPARTITION SELON L'ETAT CIVIL

    Etat-civil Fréquence Pourcentage

    Mariés 2043 74,3

    Célibataire 707 25,7

    Total 2750 100

    --' 21 --'

    Tableau N°3. REPARTITION SELON LA PROFESSION

    Profession Fréquence Pourcentage

    Cultivateur 561 20,4

    Eleveur 168 6,1

    Motard/ Chauffeur 473 17,2

    Chômeur/sans emploi 718 26,1

    Commerçant 258 9,4

    Agents de l'Etat 124 4,5

    Elève /Etudiant 448 16,3

    Total 2750 100

    Au cours de notre étude nous avons eu une observation selon laquelle les personnes sans emploi étaient plus concernées par la prise des boissons aphrodisiaques avec une représentation de 718 personnes soit 26,1% de notre population cible.

    Tableau N°4. REPARTITION SELON LES TRIBUS

    Tribu

    Fréquence

    Pourcentage

    Kumu

    1258

    45,7

    Nande

    393

    14,3

    Hutu

    561

    20,4

    Hunde

    124

    4,5

    Nyanga

    22

    0,8

    Shi

    190

    6,9

    Rega

    11

    0,4

    Tutsi

    90

    3,3

    Autres

    101

    3,7

    Total

    2750

    100

    Il ressort de ce tableau que la population Kumu est la plus concernée et représente 45,7% de notre échantillon.

    --' 22 --'

    Tableau N° 5. ANTECEDENTS PERSONNELS

    ATCD Fréquence Pourcentage

    HTA

    1730

    62,9

    DIABETE

    190

    6,9

    Autres

    830

    30,2

    Total

    2750

    100

    Dans les antécédents personnels médicaux, parmi notre population cible nous avons noté 190 personnes soit un taux de 6,9% qui ont un problème de diabète, 1730 soit 62,9 % avaient aussi des antécédent personnels d'HTA et 830 soit un taux de 30,2% n'avaient pas d'antécédent d'HTA ni de diabète.

    Tableau N°6. REPARTITION SELON LA CONNAISSANCE DES BOISSONS APHRODISIAQUES

    Connaissance d'existence des Fréquence Pourcentage

    boissons stimulantes

    Oui 2659 96,7

    Non 91 3,3

    Total 2750 100

    De ce tableau, il découle que parmi notre population cible, 2659 personnes soit 96,7% sont au courant de l'existence des boissons aphrodisiaques contre 91 personnes, soit 3,3% qui ignorent cette existence.

    --' 23 --'

    Tableau N°7. REPARTITION SELON LES NOMS DES BOISSONS APHRODISIAQUES

    Noms des boissons Fréquence Pourcentage

    Vin stong 1762 64

    Vin libala 102 3,7

    Asili power 22 0,8

    Cacao plaisir 124 4,5

    Vin d'amour 168 6,1

    Vin BL6 157 5,7

    Uzima bora 236 8,6

    Vin béton 55 2

    Autres 124 4,5

    Total 2750 100

    Il ressort de ce tableau que dans la chefferie de Bukumu, parmi les boissons aphrodisiaques, le vin strong est le plus consommé avec un taux de 64% ; suivi de vin uzima bora (8,6%) ; vin d'amour (6,1%) ; vin BL6 (5,7%) ; cacao plaisir (4,5%) ; vin libala (3,7%) ; vin béton (2%) ; et ainsi que les autres vins dont les noms sont ignorés (4,5%).

    Tableau N°8. REPARTITION SELON LA CONCENTRATION D'ALCOOL

    Alcool

    Fréquence

    Pourcentage

    3-8%

    798

    29

    8-17%

    1292

    47

    17% et Plus

    660

    24

    Total

    2750

    100

    Dans ce tableau selon notre population cible, les boissons aphrodisiaques avec un pourcentage d'alcool variant entre 5 et 10% sont les plus consommés avec un taux de 47% suivi de celle dont l'intervalle varie entre 0 et 5% (29%) et enfin celle entre 10 et 15% et plus (24%).

    --' 24 --'

    Tableau N°9. REPARTITION SELON LE MOMENT DE CONSOMMATION DES BOISSONS APHRODISIAQUES

    Moment Fréquence Pourcentage

    Avant le rapport sexuel 1952 71

    Matin 55 2

    Soir 578 21

    Après le boulot 165 6

    Total 2750 100

    Il ressort de ce tableau que les boissons aphrodisiaques sont beaucoup plus consommées avant le rapport sexuel (71% de notre population cible).

    Tableau N°10. REPARTITION SELON LES CIRCONSTANCES DE CONSOMMATION DES BOISSONS APHRODISIAQUES

    Circonstances Fréquence Pourcentage

    Diminuer les stress 192 7

    Rendez-vous avec la copine 880 32

    Quand on veut faire le rapport sexuel dans le foyer

    1073 39

    Soulager la fatigue 220 8

    Impuissance sexuelle 385 14

    Total 2750 100

    De ce tableau, il découle que la majorité d'hommes rencontrés prennent les boissons aphrodisiaques quand ils veulent faire le rapport sexuel (39%), certains quand ils ont rendezvous avec leurs copines (32%), les autres à cause de l'impuissance sexuelle (14%), et d'autres avancent pour motif, soulager la fatigue (8%) ainsi que diminuer les stress (7%).

    --' 25 --'

    Tableau N°11. REPARTITION SELON LE BUT RECHERCHE

    But Fréquence Pourcentage

    Traiter les troubles de la D.E 404 14,7

    Booster la performance
    sexuelle

    1650 60

    Exigence de la femme 146 5,3

    Visée récréative 360 13,1

    Autres 190 6,9

    Total 2750 100

    Partant de ce tableau, il ressort que parmi ceux qui prennent ces boissons aphrodisiaques, nombreux les font dans l'objectif de booster la performance sexuelle, soit 60% de notre population cible ; certains cherchent à traiter les troubles de la dysfonction érectile (14,7%), d'autres à visée récréative (13,1%) ; les autres pour l'exigence de la femme (5,3%) ; ainsi que pour les autres objectifs non identifiés (6,9%). Au vu de l'écart des pourcentages des différentes rubriques nous pouvons conclure la différence est très significative tel que plus de 60% ont déclaré consommer les boissons aphrodisiaques pour booster la performance sexuelle.

    Tableau N°12. REPARTITION SELON LES EFFETS INDESIRABLES RESSENTIS PAR LES CONSOMMATEURS

    Effets indésirables Fréquence Pourcentage

    Manque du sommeil 921 33,5

    Palpitations cardiaques 1548 56,3

    Accoutumance 80 2,9

    Autres 201 7,3

    Total 2750 100

    Parmi notre population cible, nombreux après avoir pris ces boissons aphrodisiaques présentent comme effets secondaires les palpitations cardiaques (56,3%), insomnie (33,5%), ainsi que l'accoutumance (2,9%) et d'autres effets indésirables qui ne sont pas bien documentés (7,3%).

    -' 26 -'

    Tableau N°13. REPARTITION SELON LA CAPACITE D'AVOIR UNE ERECTION

    ET DE LA MAINTENIR

     
     

    Capacité d'avoir l'érection et la maintenir

    Fréquence

    Pourcentage

    1.

    Pas sûr du tout

    11

    0,4%

    2.

    Pas très sûr

    29

    1,1

    3.

    Moyennement sûr

    243

    8,8%

    4.

    Sûr

    1562

    56,8%

    5.

    Très sûr

    905

    32,9%

     
     

    Total

    2750

    100%

    Il ressort de ce tableau que la majorité de nos participants étaient sûrs de pouvoir avoir une érection et la maintenir (56,8%).

    Tableau N°14. REPARTITION SELON LA RIGIDITE DU PENIS POUR PERMETTRE LA PENETRATION APRES LA CONSOMMATION DES BOISSONS

    APHRODISIAQUES

     
     

    Rigidité du pénis après stimulation sexuelle

    Fréquence

    Pourcentage

    0.

    Je n'ai pas été stimulé sexuellement

    178

    6,5%

    1.

    Presque jamais ou jamais

    5

    0,2%

    2.

    Rarement (moins de la 1/2 du temps)

    314

    11,4%

    3.

    Quelquefois (environ la 1/2 du temps)

    1137

    41,3%

    4.

    La plupart de temps (plus de la 1/2 du temps)

    791

    28,8%

    5.

    Presque tout le temps ou tout le temps

    325

    11,8

     
     

    Total

    2750

    100%

    Il ressort de ce tableau que la plupart de nos participants après avoir eu l'érection à la suite de stimulations sexuelles, la rigidité de leurs pénis pour permettre la pénétration était quelquefois environs la moitié du temps (41,3%).

    --' 27 --'

    Tableau N°15. FREQUENCE DU PENIS A RESTER EN ERECTION APRES AVOIR

    PENETRER LE PARTENAIRE

     
     

    Maintien de l'érection pendant le rapport sexuel

    Fréquence

    Pourcentage

    0. Je n'ai pas essayé d'avoir le rapport sexuel

    71

    2,5%

    1. Presque jamais ou jamais

    0

    0%

    2. Rarement (moins de la 1/2 du temps)

    623

    22,7%

    3. Quelquefois (environ la 1/2 du temps)

    857

    31,2%

    4. La plupart de temps (plus de la 1/2 du temps)

    657

    23,9%

    5. Presque tout le temps ou tout le temps

    542

    19,7%

     

    Total

    2750

    100%

    Il ressort de ce tableau que presque 1/4 (un quart) de nos participants étaient restés en érection quelquefois environs la moitié du temps après avoir pénétré leurs partenaires lors des rapports sexuels (31,2%)

    Tableau N°16. DIFFICULTE DE RESTER EN ERECTION JUSQU'A LA FIN DU RAPPORT

    Difficulté à maintenir l'érection

    Fréquence

    Pourcentage

    0.

    Je n'ai pas essayé d'avoir de rapports sexuels

    71

    2,5%

    1.

    Extrêmement difficile

    105

    3,8%

    2.

    Très difficile

    187

    6,8%

    3.

    Difficile

    711

    25,9%

    4.

    Un peu difficile

    901

    32,8%

    5.

    Pas difficile

    775

    28,2%

     
     

    Total

    2750

    100%

    Il ressort de ce tableau que pendant leurs rapports, c'était un peu difficile pour un grand nombre de nos participants de rester en érection jusqu'à la fin de ces derniers (32,8%).

    -' 28 -'

    Tableau N°17. REPARTITION SELON LE DEGRE DE SATISFACTION

    Degré de satisfaction

    Fréquence

    Pourcentage

    0. Je n'ai pas essayé d'avoir le rapport sexuel

    71

    2,6%

    1. Presque jamais ou jamais

    6

    0,2%

    2. Rarement (moins de la 1/2 du temps)

    298

    10,8%

    3. Quelquefois (environ la 1/2 du temps)

    1201

    43,7%

    4. La plupart de temps (plus de la 1/2 du temps)

    826

    30%

    5. Presque tout le temps ou tout le temps

    348

    12,7%

     

    Total

    2750

    100%

    Il ressort de ce tableau que presque la moitié de nos participants étaient satisfait quelquefois environ la moitié du temps lorsqu'ils essayaient d'avoir les rapports sexuels (43,7%).

    --' 29 --'

    CHAPITRE QUATRIEME : DISCUSSION DES RESULTATS

    Dans notre étude, plus de la moitié des consommateurs étaient des jeunes âgés de 18 à 28 ans. La dénomination de « stimulante », accentuée par le marketing utilisant des images sportives incitent les jeunes consommateurs à percevoir ces boissons aphrodisiaques comme le moyen d'accéder à un nouveau mode de vie plus excitante, dynamique, plus « fun ». Ceci expliquerait la prévalence élevée de cette tranche d'âge. Nos résultats étaient en accord avec ceux des autres auteurs [5,6]. La majorité des consommateurs des boissons aphrodisiaques étaient des mariés. Cette prédominance pourrait s'expliquer par le fait que dans la chefferie de Bukumu les gens se marient précocement, n'ayant pas encore une intelligence mature, ce qui pourrait les exposer à des manipulations de tout genre, y compris celle que jouent les médias locaux pour les marketings et la vente de ces boissons aphrodisiaques.

    Les chômeurs et les cultivateurs étaient les consommateurs le plus rapportés dans notre étude. Les résultats contraires ont été retrouvés dans l'étude de Faustin BIRINDWA HAMULI à Bukavu où les élèves de l'école secondaire occupaient une place importante dans la consommation de ces boissons aphrodisiaques [7].

    Plus d'un tiers des participants étaient de la tribu Kumu. Cette prédominance pourrait s'expliquer par le fait que, la chefferie de Bakumu est habitée majoritairement par les Kumu, d'après les données trouvées auprès des autorités locales.

    Dans notre étude, les antécédents de l'hypertension artérielle, de diabète étaient retrouvés chez nos participants avec 37,1% et 9% respectivement.

    Selon la littérature, les boissons aphrodisiaques contiennent généralement de grandes quantités de sucre, allant de 21 g à 34 g par once. Le sucre se présente principalement sous la forme de saccharose, de glucose ou de sirop de maïs à haute teneur en fructose. Par conséquent, une consommation élevée de ces boissons aphrodisiaques peut augmenter le risque d'obésité et du diabète de type 2, ceci pourrait expliquer ces taux de diabète retrouvé dans notre étude.

    Globalement, nous avons pu relever un certain nombre de reconnaissance vis-à-vis des boissons aphrodisiaques chez la majorité des participants. Tout d'abord, les ingrédients et leur dosage n'étaient pas toujours connus, ensuite leurs effets sur la santé et le pourcentage d'alcool présent dans les boissons aphrodisiaques. Ce constant a également été observé dans l'étude de Yara Barrense-Dias et al en Suisse [9].

    -' 30 -'

    Les boissons aphrodisiaques étaient facilement accessibles aux consommateurs à cause de leur prix relativement bas. Nos résultats étaient en accord avec ceux des autres études réalisées en Amérique du Nord et en Australie [11,12].

    Moins de 1/4 des participants avaient consommé les boissons aphrodisiaques dans le but de traiter la DE et la raison ayant motivé le recours aux boissons aphrodisiaques pour traiter ce symptôme était pour la plupart des participants l'absence d'amélioration clinique sous le traitement médical. Ceci pourrait s'expliquer par la multiplicité des étiologies de cette symptomatologie qui rend difficile la prise en charge médicale.

    Plus de la moitié des participants avaient des palpitations cardiaques après la prise de ces boissons aphrodisiaques. Plusieurs études ont montré une augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle après la consommation des boissons aphrodisiaques. En outre, des manifestations cardiaques importantes telles que des arythmies ventriculaires, une élévation du segment ST et un allongement de l'intervalle QT ont été documentées après une surconsommation des boissons aphrodisiaques. [10]

    Enfin nous avons noté que la majorité de nos participants avaient un trouble de l'érection léger selon les résultats obtenus via le Score de IIEF5 qui a été coté à 17.

    V. 1. REPARTITION SELON L'AGE

    Auteurs

    Pays

    Années

    Population
    cible

    Population
    d'étude

    Age

    Pourcentage

    Notre

    RDC/Nord

    2022

    Hommes

    Population

    18 à 75

    18-28 ans

    étude

    -Kivu

     

    vivant dans la

    masculine

    ans

    (66,69%) ;

     
     
     

    chefferie de
    Bukumu

    habitant la
    chefferie de

     

    29-39 ans

     
     
     
     

    Bukumu

     

    (17,20%) ; 40-50

     
     
     
     
     
     

    ans (12,33%) ;

     
     
     
     
     
     

    51-60 ans

     
     
     
     
     
     

    (1,60%) ;

     
     
     
     
     
     

    61-70 ans

     
     
     
     
     
     

    (1,20%) ;

     
     
     
     
     
     

    71-75 ans

    --' 31 --'

     
     
     
     
     
     

    (0,98%)

    RAHOU
    I Omar
    Abdelhe

    q et
    KEHLI
    Hicham

    Algérie

    2016

    Tout étudiant
    actuel à

    l'université
    ABOU
    BEKR

    BELKAID

    TLEMCEN
    de sexe

    masculin et
    féminin

    512 étudiants
    (199 hommes
    et 313 femmes)
    choisis
    aléatoirement
    aux différentes
    facultés de
    l'Université
    ABOU BEKR
    BELKAID
    TLEMCEN

    17 à 43
    ans

    Jeune adulte (50,69%) ; Adolescent (38,88%) ; Adulte (62,09%)

    Lasseny
    TRAOR

    E

    Mali

    2017

    Tous les cas
    de DE vue en
    consultation

    dans le

    service
    d'urologie de
    CHU Gabriel

    Touré

    Tous les
    hommes qui
    viennent
    consulter le
    CHU Gabriel
    Touré

    41 à 50
    ans

    29%

    V.2 REPARTITION SELON L'ETAT CIVIL

    Auteurs

    Pays

    Années

    Population
    cible

    Population
    d'étude

    Age

    Pourcentage

    Notre étude

    RDC/N-K

    2022

    Hommes vivant dans la chefferie de Bukumu

    Population masculine habitant la chefferie de Bukumu

    18 à 75
    ans

    Mariés (74,3%) ;

    Célibataire

    (25,7%).

    Grand lac

    libre (David

    RDC/Goma

    2022

    Hommes

    vivants dans

    Population de sexe masculin

    18 à 35

    Plusieurs jeunes

    --' 32 --'

    LUPEMBA)

     
     

    la ville de

    habitant à

    ans

    chômeurs.

     
     
     

    Goma

    Goma

     
     

    V.3. REPARTITION SELON LA PROFESSION

    Auteurs

    Pays

    Années

    Population
    cible

    Population
    d'étude

    Age

    Pourcentage

    Notre étude

    RDC/N-K

    2022

    Hommes
    vivant dans la
    chefferie de
    Bukumu

    Population masculine habitant la chefferie de

    Bukumu

    18 à 75
    ans

    - Chômeurs et /ou sans

    emploi (26,1%) ;

    - cultivateurs

    (20,4%) ;

    - motards et chauffeurs

    (17,2%) ;

    - élèves et étudiants

    (16,3%)

    Faustin BIRINDWA HAMULI

    RDC/Sud- Kivu

    2012

    les élèves jeunes qui avaient l'âge compris entre 11 et 21 ans inscrit régulièrement dans les écoles secondaires de la commune de Kadutu

    42 écoles

    secondaires comprenant dans l'ensemble 30.094 élèves

    pour l'année
    scolaire 2012-2O13

    11 à 21

    ans

    - Eleves du premier degré

    (33,8%) ;

    - élèves du second degré

    (66,2%)

    -' 33 -'

    V. 4. REPARTITION SELON LES ANTECEDANTS PERSONNELS MEDICAUX ET CHIRURGICAUX

    Auteurs

    Pays

    Années

    Population
    cible

    Population
    d'étude

    Age

    Pourcentage

    Notre étude

    RDC/Nord-
    Kivu

    2022

    Hommes vivant dans la chefferie de Bukumu

    Population masculine habitant la chefferie de Bukumu

    18 à 75
    ans

    6,9% avaient l'antécédent de diabète,

    37% avaient l'antécédent d'HTA,

    9% avaient des antécédents chirurgicaux

    Olivier
    Florian
    CLERC

    Suisse/Lausanne

    2011

    Hommes et femmes qui consomment l'alcool

    Hommes et
    femmes qui
    consomment
    l'alcool
    habitant à
    Lausane

    35 à 75
    ans

    -Prévalence du Sd métabolique : 24% chez les non buveurs, 19% chez les buveurs à risque élevé et 29% chez les buveurs à risque très élevé ;

    -Prévalence du diabète : 6% chez les non buveurs, 3,6% chez les buveurs à bas risque et 3,8% chez ceux à risque moyen

    -' 34 -'

     
     
     
     
     
     

    risque et 6,7% chez ceux à risque très élevé

    Lasseny
    TRAORE

    Mali

    2017

    Tous les cas
    de DE vue
    en
    consultation
    dans le
    service
    d'urologie
    de CHU
    Gabriel
    Touré

    Tous les
    hommes qui
    viennent
    consulter le
    CHU
    Gabriel
    Touré

    41 à 50
    ans

    Diabète

    (4,2%) et HTA

    (9%)

    Lasseny
    TRAORE

    Mali

    2017

    Tous les cas
    de DE vue
    en
    consultation
    dans le
    service
    d'urologie
    de CHU
    Gabriel
    Touré

    Tous les
    hommes qui
    viennent
    consulter le
    CHU
    Gabriel
    Touré

    41 à 50
    ans

    IST (72,9%) ;

    Bilharziose
    urinaire (12,5%)

    V. 5. REPARTITION SELON LA CONSOMMATION DES BOISSONS APHRODISIAQUES

    Notre étude

    RDC/N-K

    2022

    Hommes vivant dans la chefferie de Bukumu

    Population
    masculine
    habitant la

    chefferie

    de

    18 à 75
    ans

    Vin strong

    (64%) ; uzima

    bora (8,6%) ; vin d'amour (6,1%) ;

    cacao plaisir

    -' 35 -'

     
     
     
     

    Bukumu

     

    (4,5%) ; vin

    libala (3,7%) ;

    vin béton (2%) ;

    asilio power
    (0,8%) ; vin BL6

    (5,7%) ; autres
    (4,5%)

    Lasseny
    TRAORE

    Mali

    2017

    Tous les cas
    de DE vue
    en
    consultation
    dans le
    service
    d'urologie
    de CHU
    Gabriel
    Touré

    Tous les
    hommes

    qui viennent consulter le CHU Gabriel

    Touré

    41 à 50
    ans

    Alcool (4,16%) ;

    Cocacola

    (31,25%) ;

    Tabac (22,91%)

    IV.6. REPARTITION SELON LE MOMENT ET CIRCONSTANCE DE CONSOMMATION DES BOISSONS APHRODISIAQUES

    Notre

    RDC/Nord-

    2022

    Hommes

    Population

    18 à 75

    Avant le rapport

    étude

    Kivu

     

    vivant dans
    la chefferie
    de Bukumu

    masculine
    habitant la
    chefferie
    de

    ans

    (71%) ; matin (2%) ; soir (21%) ; après le boulot (6%) ;

     
     
     
     

    Bukumu

     
     

    Media

    RDC/Kinshasa

    2021

    Jeunes

    Jeunesse

    17 à 45

    Avant le rapport

    7SUR7.CD

     
     

    conducteurs
    de taxi et
    étudiants

    kinoise

    ans

    (63%) ;

    Accoutumance

    (24%)

    -' 36 -'

    V.7. REPARTITION SELON LE BUT RECHERCHE

    Notre étude

    RDC/Nord-

    2022

    Hommes

    Population

    18

    Traiter la DE

     

    Kivu

     

    vivant

    masculine

    à

    (14,7%) ; booster

     
     
     

    dans la

    habitant la

    75

    la performance

     
     
     

    chefferie de

    Bukumu

    chefferie de
    Bukumu

    ans

    sexuelle (60%) ; exigence de la femme (5,3%) ; visée recreative

     
     
     
     
     
     

    (13,1%) ; autres

     
     
     
     
     
     

    (6,9%)

    Charly

    KASEREKA/radio

    RDC/Goma

    2017

    Jeunes
    garçons

    Jeunesse
    Gomatracienne

    17
    à

    Dans sa recherche, il confirme sans

    VOA

     
     

    vivant
    en ville
    de
    Goma

     

    35
    ans

    donner le pourcentage qu'en consommant les boissons aphrodisiaques, la majorité recherche la performance sexuelle car elles permettent d'avoir l'érection à plusieurs reprises

     

    V.8. REPARTITION SELON LES EFFETS INDESIRABLES RESSENTIS PAR LES CONSOMMATEURS

    Notre étude

    RDC/Nord-

    2022

    Hommes

    Population

    18 à 75

    Palpitations

     

    Kivu

     

    vivant
    dans la
    chefferie
    de
    Bukumu

    masculine
    habitant la
    chefferie
    de
    Bukumu

    ans

    cardiaques (56,3%) ; insomnie (33,5%) ; accoutumance

    -' 37 -'

     
     
     
     
     
     

    (2,9%) ; autres

    (7 ;3%)

    Le nutritionniste Mutamba Mpoyo Tapoy dans l'émission parole aux auditeurs de la radio okapi réalisée par le journaliste

    Jody

    NKASHAMA

    RDC

    2022

    Population congolaise en

    générale

    Population congolaise

    Non

    déterminé

    Effets : insomnie, gastrite aigue, diabète, impuissance sexuelle et HTA

    -' 38 -'

    CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

    Les boissons aphrodisiaques sont de plus en plus consommées par les jeunes de moins de 30ans. Globalement, nous avons pu relever un certain nombre de reconnaissances vis-à-vis des boissons aphrodisiaques chez l'ensemble des participants.

    Ensuite les méconnaissances concernaient les effets indésirables ou les risques de la consommation des boissons aphrodisiaques ainsi que le pourcentage d'alcool contenu dans ces boissons aphrodisiaques. Les boissons aphrodisiaques étaient facilement accessibles aux consommateurs à cause de leur prix relativement bas.

    La plupart des participants consommaient les boissons aphrodisiaques afin de booster la performance sexuelle et l'échec du traitement médical était le principal motif ayant poussé la majorité de participants souffrant de la dysfonction érectile à faire recours aux boissons aphrodisiaques pour traiter leur symptomatologie.

    La consommation des boissons aphrodisiaques n'était pas dénuée de tout risque car elle était source des palpitations cardiaques chez la majorité des consommateurs. Une prise en charge adéquate des personnes souffrant de dysfonction érectile et autres troubles sexuels, une information sur les risques sanitaires qu'entrainent ces boissons aphrodisiaques et un meilleur contrôle du commerce de ces boissons aphrodisiaques seraient des objectifs sensés qui permettraient de changer la tendance.

    En plus de ces recommandations, d'autres stratégies de lutte contre la consommation abusive de ces boissons aphrodisiaques, comprennent les changements de politiques visant la vente, l'emballage, le prix et la visibilité des boissons aphrodisiaques. Les recherches futures pourraient examiner la faisabilité de telles interventions.

    -' 39 -'

    REFERENCES

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    --' 42 --'

    placebo. Monographie du Centre National de la Recherche scientifique. BP : 310 - 54515 Vandoeuvre Cedex, France.

    -' 43 -'
    ANNEXES

    Questionnaire d'enquête

    Nous sommes KITALYABOSHI NDACHO Eric, étudiant à l'Université de Goma dans la Faculté de Médecine, en quatrième année de Doctorat et avons choisi de focaliser notre travail scientifique de mémoire en médecine sur le sujet intitulé : « Etude de la dysfonction érectile chez les hommes et la consommation des boissons aphrodisiaques vendues dans la Chefferie de Bukumu ».

    Pour soutenir notre recherche par les informations empiriques, nous vous proposons le questionnaire d'enquête dont la teneur suit :

    I. Identification

    Q1. Age

    1. De 15 à 25 ans ;

    2. De 25 à 35 ans ;

    3. De 35 à 45 ans ;

    4. De 45 à 55 ans

    5. De 55 à 75 ans

    Q 2. Etat civil

    1. Marié

    2. Célibataire

    Q3. Profession

    1. Cultivateur 2. Eleveur 3. Motard 4. Chauffeur

    5. Commerçant 6. Policier ou Militaire

    7. Elève 8. Etudiant 9. Chômeur 10. Boucher 11. Autres

    Q4. Tribut :

    1. Kumu 6. Shi

    2. Nande 7. Rega

    3. Hutu 8. Tutsi

    4. Hunde 9. Autres ethnies
    8. Nyanga

    Q5. Antécédents personnels

    a. Médicaux : a. Diabète : 1. Oui ; 2. Non ; b.HTA : 1. Oui 2. Non

    b. Chirurgicaux : 1. oui ; 2. non

    c. Urologique : 1.IST ; 2. Bilharziose urinaire ; 3. Aucun

    Q6. Antécédents familiaux :

    a. Trouble érectile : 1.oui 2.non ;

    b. HTA : 1. Oui 2. Non ;

    c. Diabète : 1. Oui 2. Non

    --' 44 --'

    II. Questionnaire proprement dit

    Q1. Êtes-vous au courant de l'existence des boissons aphrodisiaques qui traiteraient la dysfonction érectile en boostant la performance sexuelle ?

    R/ 1. Oui 2. Non

    Q2. Si oui, pouvez-vous citer certaines de ces boissons aphrodisiaques que vous connaissez ? R/

    1. Vin Strong 8. Romarin tangawizi

    2. Vin libala 9. Vin BL6

    3. Asili power 10. Asili tangawizi

    4. Cacao plaisir 11. Vin uzima bora

    5. Vin d'amour 12.Vin fimbu na fimbu

    6. Vin buka mbeto 13.Vin beton

    7. Vin mufyatu 14. Autres

    Q3. Avec quel pourcentage d'alcool ?

    Q4. A quel moment (heure) consommez-vous les boissons aphrodisiaques ?

    R/

    Q5. Dans quelle circonstance consommez-vous les boissons aphrodisiaques?

    R/

    Q6. Quel est but recherché en consommant les boissons aphrodisiaques (motif de consommation) ?

    R/

    1. Traiter les troubles de la dysfonction érectile ;

    2. Booster la performance sexuelle ;

    3. Exigence de la femme ;

    4. Visée récréative ;

    5. Autres

    Q7. Quel est le degré de satisfaction ressenti après consommation des boissons aphrodisiaques?

    R/

    1. Excellent ;

    2. Moyen ;

    3. Faible ;

    4. Autres

    Q8. Quels sont les effets indésirables ressentis après la consommation de ces boissons aphrodisiaques ?

    R/

    -' 45 -'

    1. Manque de sommeil

    2. Palpitations cardiaques

    3. Accoutumance (càd devra prendre ces boissons avant tout acte ou rapport sexuel)

    4. Autres

    III. Score IIEF5

    Ce questionnaire permet d'évaluer votre fonction sexuelle au cours des 6 derniers mois : 1.1. A quel point étiez-vous sûr de pouvoir avoir une érection et de la maintenir ?

    1. Pas sûr du tout

    2. Pas très sûr

    3. Moyennement sûr

    4. Sûr

    5. Très sûr

    1.2. Lorsque vous avez eu des érections à la suite de stimulations sexuelles, avec quelle

    fréquence votre pénis a-t-il été suffisamment rigide (dur) pour permettre la pénétration?

    0. Je n'ai pas été stimulé sexuellement

    1. Presque jamais ou jamais

    2. Rarement (beaucoup moins que la moitié du temps)

    3. Quelquefois (environ la moitié du temps)

    4. La plupart du temps (beaucoup plus que la moitié du temps)

    5. Presque tout le temps ou tout le temps

    1.3. Lorsque vous avez essayé d'avoir des rapports sexuels, avec quelle fréquence avez-

    vous pu rester en érection après avoir pénétré votre partenaire ? 0. Je n'ai pas essayé d'avoir de rapports sexuels

    1. Presque jamais ou jamais

    2. Rarement (beaucoup moins que la moitié du temps)

    3. Quelquefois (environ la moitié du temps)

    4. La plupart du temps (beaucoup plus que la moitié du temps)

    5. Presque tout le temps ou tout le temps

    1.4. Pendant vos rapports sexuels, à quel point vous a-t-il été difficile de rester en érection

    jusqu'à la fin de ces rapports ?

    0. Je n'ai pas essayé d'avoir de rapports sexuels

    1. Extrêmement difficile

    2. Très difficile

    3. Difficile

    4. Un peu difficile

    5. Pas difficile

    1.5. Lorsque vous avez essayé d'avoir des rapports sexuels, avec quelle fréquence en avez-vous été satisfait ?

    0. Je n'ai pas essayé d'avoir de rapports sexuels

    1. Presque jamais ou jamais

    2. Rarement (beaucoup moins que la moitié du temps)

    3. Quelquefois (environ la moitié du temps)

    4. La plupart du temps (beaucoup plus que la moitié du temps)

    ~ 46 ~

    5. Presque tout le temps ou tout le temps

    Interprétation :

    - Trouble de l'érection sévère (score de 5 à 10)

    - Modéré (11 à 15)

    - Leger (16 à 20)

    - Fonction érectile normale (21 à 25)

    - Non interprétable (1 à 4)






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