Santé Publique
Académie d'Orléans -
Tours Université François-Rabelais
FACULTÉ DE MÉDECINE DE TOURS
Année 2012-2013
Mémoire
Master 2 : Promotion et gestion de la santé
» Parcours : Santé publique - Promotion de la santé
»
ADAM YAYA Abdel-Mahamoud
Né le 1er janvier 1983 à
Ouaddaï (Tchad)
Présenté et soutenu publiquement le 17
septembre 2013
Prise en charge des pathologies
cardiovasculaires, pulmonaires et traumatiques : lieux d'hospitalisation
et flux des patients domiciliés en Autunois et Morvan
Directeur de stage : Professeur Catherine Quantin
Directeur de mémoire : Docteur Evelyne Combier
Remerciements
Ce travail a été réalisé au
service de Biostatistiques et d'informatique médicale au CHU de Dijon,
sous la responsabilité du Professeur Catherine
Quantin.
Je souhaite tout d'abord témoigner ma très
profonde reconnaissance au Professeur Catherine Quantin de
m'avoir accueilli dans son service et de m'avoir permis de découvrir et
de m'initier à de nouvelles méthodes de travail de recherche dans
un cadre studieux et agréable. Je remercie très
sincèrement le Professeur Catherine Quantin, Docteur Evelyne
Combier et Adrien Roussot (Doctorant en géographie)
pour leur contribution scientifique tout au long de ce travail, leur
encouragement dans les moments difficiles de ces travaux de recherche et
surtout de leur collaboration qu'ils m'ont témoignés.
Je remercie très amicalement l'ensemble du personnel du
service de Biostatistiques et d'informatique médicale du CHU de
DIJON.
Mes profonds remerciements au Docteur Evelyne Combier
d'avoir accepté d'être mon directeur de mémoire et
pour l'intérêt qu'elle m'a porté pour ce travail ainsi, que
pour sa disponibilité.
Je remercie également les membres du Jury et plus
particulièrement le Professeur Emmanuel Rusch, votre
disponibilité, vos qualités pédagogiques et votre
compétence m'ont apporté un encadrement déterminent pour
la réalisation de ce travaux de recherche.
Un immense merci à Monsieur le Docteur MAHAMOUD
YOUSSOUF Khayar, Directeur Général du Centre National
d'Appui à la recherche (CNAR-TCHAD) pour avoir fait diligence afin que
cette formation puisse avoir lieu. Qu'ALLAH le Tout puissant le
récompense.
J'adresse également mes profonds remerciements à
toute l'équipe de l'IUSTA, j'exprime ma profonde gratitude et plus
particulièrement à Monsieur le Docteur MALLOU Soultan
(Directeur Général), Docteur ISSA Youssouf
(Secrétaire général) et au Dr ABDESALAM
ADOUM Doutoum (Chef de département des sciences Biomédicales et
Pharmaceutiques).
Un grand merci à toute ma famille et à mes amis.
Plus particulièrement MAHAMAT NADJIB Abderahim.
Et enfin à tous mes amis du pays.
- 2 -
Dédicaces
A mon père ADAM Yahya, merci de ta
conviction qu'apprendre n'est pas un luxe, merci de m'avoir soutenu moralement,
matériellement et spirituellement durant ce long parcours pour la
recherche des connaissances. Qu'ALLAH le récompense.
A ma cher maman AMZAHOUR Béchir, merci
pour l'immense soutien que tu m'as apporté dans mes études.
Qu'ALLAH le tout puissant te comble de sa riche bénédiction.
A mes frères et soeurs : BACHAR Adam, MAHAMAT
SALEH Adam, FATIMA Adam, AL-HAFIZ Adam, KALTAM Adam, KHADIDJA Adam, MAHAMAT
Adam et YAHYA Adam, je crois que vous êtes encore plus contents
que moi que cette première partie de mon cycle de master soit
achevée.
- 3 -
SOMMAIRE
1 Introduction 5
2 Hypothèse de recherche 6
3 Objectif 6
4 Contexte de l'étude 6
5 Matériels et Méthodes 7
5.1 Type d'étude 7
5.2 Population d'étude 7
5.3 Sources de données 7
5.4 Analyse cartographique 8
5.5 Traitement des données 8
5.6 Description des données du PMSI-MCO 8
5.7 Identification des pathologies retenues pour l'analyse 9
6 . Résultats 10
6.1 Description des RSA de l'étude 10
6.1.1 Domicile des patients hospitalisés 10
6.1.2 Répartition des pathologies 11
6.1.3 Répartition des pathologies dans les CMD du PMSI
12
6.1.4 Age des patients lors de l'hospitalisation 13
6.2 Malades présentant une pathologie cardio-vasculaire :
13
6.2.1 Département de domicile des patients 13
6.2.2 Sexe des patients 14
6.2.3 Modes d'admission des patients 15
6.2.4 Lieux d'hospitalisation des patients 15
6.3 Malades présentant une pathologie pulmonaire : 16
6.3.1 Département de domicile des patients 16
6.3.2 Sexe des patients 17
6.3.3 Modes d'admission des patients 17
6.3.4 Lieux d'hospitalisation des patients 18
6.4 Malades présentant un traumatisme : 19
6.4.1 Département de domicile des patients 19
6.4.2 Sexe des patients 19
6.4.3 Mode d'admission des patients 20
6.4.4 Lieux d'hospitalisation des patients 20
7 Discussion 21
- 4 -
8 Conclusion 24
Bibliographie 31
ANNEXE : Liste des codes géographiques PMSI
sélectionnés 33
Liste des tableaux
Tableau I : Département de domicile des patients 11
Tableau II : Types de pathologies 12
Tableau III : Répartition des types de pathologies dans
la classification en CMD du PMSI. 13
Tableau IV: Age des patients selon les pathologies 13
Tableau V : Pathologies cardiovasculaires : Département
de domicile des patients 14
Tableau VI : : Pathologies cardiovasculaires : sexe des
patients 14
Tableau VII: Pathologies cardiovasculaires : Modes
d'entrée et provenance des patients 15
Tableau VIII: Pathologies cardiovasculaires :
Département d'hospitalisation des patients 15
Tableau IX: Pathologies Pulmonaires : Domicile des patients
16
Tableau X: Pathologies pulmonaires : sexe des patients 17
Tableau XI : Modes d'entrée et provenance des patients
17
Tableau XII : Pathologies pulmonaires : Département
d'hospitalisation des patients 18
Tableau XIII :Pathologies traumatiques : Domicile des
patients, 19
Tableau XIV : Pathologies traumatiques : sexe des patients
hospitalisés 20
Tableau XV : Mode d'entrée et provenance des patients
20
Tableau XVI : Pathologies traumatiques : Département
d'hospitalisation des patients 20
Table des figures et des cartes
Figure 1 : Répartition des RSA de fonction du domicile
des patients. 11
Figure 2 Répartition des types de pathologies en
fonction des années 12
Carte 1 : Pathologies cardiovasculaires - Flux vers les
hôpitaux de Bourgogne 25
Carte 2 : Pathologies cardiovasculaires - Flux vers les
hôpitaux hors Bourgogne 26
Carte 3 : Pathologies pulmonaires - Flux vers les
hôpitaux de Bourgogne 27
Carte 4 : Pathologies pulmonaires - Flux vers les
hôpitaux hors Bourgogne 28
Carte 5 : Pathologies traumatiques - Flux vers les
hôpitaux de Bourgogne 29
Carte 6 : Pathologies traumatiques - Flux vers les
hôpitaux hors Bourgogne 30
- 5 -
1 Introduction
Les réseaux de prise en charge des urgences constituent
un maillage régional. Celui-ci repose sur les services hospitaliers et
les services mobiles d'urgences (SMUR) qui ont pour mission de prendre en
charge les patients qui souffrent de pathologies aiguës susceptibles
d'engager le pronostic vital ou fonctionnel et qui requièrent des soins
immédiats. Ces accidents aigus nécessitent, quels que soient
l'endroit ou les circonstances de survenue, l'intervention d'un médecin
formé à la prise en charge des urgences et des besoins de soins
urgents [1].
Le principe de ces services est d'être en
capacité d'apporter une réponse rapide aux situations d'urgence,
ce qui sous-entend d'avoir des délais de transport courts et des temps
d'attente limités, y compris à l'intérieur des services.
[2].
L'accessibilité géographique de ces services
d'urgences capables d'intervenir en cas d'accident aigu par une prise en charge
rapide qui répond aux besoins des patients, contribue, pour certaines
pathologies, à la réduction de la mortalité [3.4]. On
pourrait citer à titre d'exemples les accidents aigus des maladies
cardiovasculaires ou pulmonaires ainsi que les traumatismes graves et les
accidents de la naissance, pour lesquels tout retard d'accès à
ces services et une prise en charge adaptée augmente le risque de
mortalité [5,6]. D'ailleurs, comme l'a montré M. Fatovich en
Australie, le taux de mortalité lors de traumatisme majeur est, dans les
zones rurales isolées, plus du double de celui enregistré dans
les zones urbaines proches des hôpitaux [7].
Afin de réduire les temps d'accès,
l'organisation territoriale des systèmes d'urgence doit s'appuyer non
seulement sur un réseau intégré d'hôpitaux de
différents niveaux de soins et de différentes capacités,
mais aussi sur un maillage spatial des services mobiles si nécessaires
héliportés [8]. La répartition géographique
efficace des différents services est celle qui permet de minimiser les
temps d'accès aux services compétents, quel que soit le lieu de
survenue de l'accident. Ceci est d'autant plus important que les accidents
aigus des maladies cardiovasculaires ou pneumologiques ainsi que les
traumatismes occupent une place prépondérante dans la
mortalité et morbidité, puisqu'ils constituent la première
cause de décès et troisième motif d'hospitalisation en
France [9,10].
Même si l'égal accès aux soins est «
une disposition constitutionnelle » et que « sa dimension
territoriale a été particulièrement mise en avant ces
derniers temps, notamment à travers la loi HPST » [11], depuis 5
ans, 2 millions de Français supplémentaires ont été
touchés par la désertification médicale. Les
inégalités entre les territoires ne cessent d'augmenter [12].
Pour faire face à cet enjeu majeur qu'est la réduction des
inégalités, un pacte « territoire santé » a
été présenté par Madame le ministre de la
santé. Il comporte entres autres les engagements suivants :
? garantir un accès aux soins urgents de
proximité, permettre aux professionnels hospitaliers et des
établissements médico-sociaux territoriaux d'appuyer les
structures ambulatoires ;
- 6 -
? adapter les hôpitaux de proximité et
responsabiliser les centres hospitaliers de niveau régional à
l'égard de leur territoire ;
? de conforter le centre de santé [12].
Afin de procéder sur chaque territoire à une
mise en place adaptée de ces mesures, il convient d'identifier les
bassins de desserte des hôpitaux et les flux des patients. S'agissant de
la prise en charge des urgences préhospitalières et
hospitalières, les données issues du programme de
médicalisation des systèmes d'information en médecine,
chirurgie et obstétrique (PMSI-MCO), permettent d'analyser, en fonction
de la pathologie, les parcours des patients [13]. En effet, elles contiennent
à côté des données médicales des informations
sur l'établissement de prise en charge, la provenance du malade et le
code géographique de son domicile [14].
2 Hypothèse de recherche
On peut faire l'hypothèse qu'en cas d'urgence
médicale, le choix de l'hôpital par la population repose sur la
proximité de la structure, dépend de l'offre de soins
adaptée disponible et de la sectorisation des services d'urgences. De ce
fait, à partir de l'analyse du PMSI-MCO, on devrait être en mesure
de localiser les lieux de prise en charge des pathologies pouvant être
à l'origine d'urgences préhospitalières et/ou
hospitalières, survenues sur le territoire métropolitain et de
décrire les flux des patients.
3 Objectif
L'objectif principal de l'étude est de localiser les
lieux d'hospitalisation et de décrire les flux des patients
domiciliés dans les codes géographiques de l'Autunois et du
Morvan, pour 11 pathologies cardiovasculaires et/ou pulmonaires et accidents
traumatiques.
4 Contexte de l'étude
La Bourgogne, est une région vaste et se place au
6ème rang des régions françaises pour sa superficie. Elle
couvre 6% du territoire métropolitain et conserve un caractère
rural. Un tiers des habitants vit dans un espace rural qui couvre les deux
tiers du territoire [15].
Le milieu physique, d'une grande variété,
contribue à orienter le nord de la région vers le bassin
Parisien, le sud vers Lyon et le Nivernais vers Bourges. Le massif du Morvan
qui culmine à 901 mètres, situé au centre de la
région, constitue une barrière naturelle entre l'ouest et l'est
de la région. C'est aussi une ligne de partage des eaux. De ce fait les
liaisons est-ouest sont difficiles. Pourtant, la région jouit d'un
réseau d'infrastructures de transport important : le 4ème parmi
les régions françaises pour les kilomètres de routes, le
2ème pour les voies ferrées, les autoroutes et les voies
navigables. En fait, ce réseau permet surtout de rendre très
accessible la traversée de la Bourgogne par sa partie Est grâce
à ses axes autoroutiers en particulier l'autoroute A6. En effet, le
centre de la région est mal
- 7 -
desservi par les moyens de communication, ce qui pose des
problèmes d'accès aux soins, notamment l'hiver.
La Bourgogne est une région rurale mais deux habitants
sur trois vivent en milieu urbain ou périurbain. Au sein de la
région, les contrastes entre des territoires urbains attractifs et les
espaces ruraux sont fortement marqués. L'espace rural est dominant dans
la Nièvre, l'Ouest de la Côte-d'Or, le Sud-ouest de la
Saône-et-Loire, et l'Est comme le Sud-ouest de l'Yonne [16]. Dans cette
région, la mortalité prématurée est marquée
au nord d'une ligne nord-est/sud-ouest avec un écart à la moyenne
régional qui s'est aggravé durant la dernière
décennie pour la Nièvre et l'Yonne.
Par ailleurs, le centre de la Bourgogne, région rurale
classée en zone de montagne et auquel appartiennent les codes
géographiques de l'Autunois et le Morvan retenus pour notre
étude, souffre d'une importante désertification médicale
[16,17].
5 Matériels et Méthodes 5.1 Type
d'étude
Il s'est agi d'une étude rétrospective des lieux
de prise en charge hospitalières survenues de 2007 à 2011 et des
flux des patients résidant dans 35 codes géographiques du centre
de la Bourgogne, quel que soit le lieu d'hospitalisation sur le territoire
national métropolitain.
5.2 Population d'étude
La population d'étude était constituée de
l'ensemble des patients atteints de pathologies cardiovasculaires, pulmonaire
ou traumatiques, hospitalisés pendant la période 2007- 2011 dans
un établissement du territoire national métropolitain, dont les
résumés de séjour figuraient dans les bases nationales du
PMSI-MCO. Ces patients étaient domiciliés dans les zones
géographiques situées au centre de la Bourgogne, dans l'Autunois
et le Morvan.
Ils ont été identifiés dans les bases de
données à partir du code géographique de leur domicile
inclus dans le PMSI-MCO. Celui-ci est superposable au code postal de leur
adresse.
La liste des codes géographiques retenus correspond au
bassin de desserte de l'hôpital d'Autun (Saône et Loire) et au
territoire d'intervention du Réseau Coordination Santé Nivernais
Morvan (RCSNM) basé à Château-Chinon (Nièvre). Ces
codes géographiques situés majoritairement en zone rurale sont au
nombre de 35 : 6 en Côte d'Or, 16 dans la Nièvre, 12 en
Saône et Loire et 1 dans l'Yonne.
5.3 Sources de données
Les principales sources des données utilisées
sont la base nationale PMSI-MCO pour les années 2007 à 2011 et le
répertoire FINESS des établissements de santé.
Après autorisation de la CNIL (commission nationale de l'informatique et
des libertés), les données du PMSI-MCO ont été
acquises
- 8 -
auprès de l'Agence Technique de l'Information sur
l'hospitalisation (ATIH) par le département d'information
médicale (DIM) du CHU de Dijon.
5.4 Analyse cartographique
Afin de comprendre l'organisation spatiale des prises en
charge hospitalières pour les trois ensembles de pathologies
étudiés, une cartographie des recours à l'hôpital a
été effectuée à l'aide d'un logiciel de SIG
(Système d'information géographique). Les deux variables
spatialisées disponibles dans les données du PMSI sont les codes
géographiques de résidence enregistrés pour chaque
séjour hospitalier, considérés comme origine des flux, et
le numéro FINESS des établissements, qui permet de localiser
l'adresse de l'entité juridique fréquentée lors de ces
hospitalisations.
? Les séjours effectués dans des
établissements bourguignons ont été
représentés par une cartographie en oursins des flux entre les
codes géographiques de résidence et l'adresse des
établissements.
? Les séjours effectués hors Bourgogne ont
été représentés par des flux entre les codes
géographiques de résidence et la région de localisation
des établissements.
La représentation, l'importance de ces flux par
l'épaisseur du trait, s'est appuyée sur une discrétisation
manuelle en trois classes. Pour les hospitalisations dans les
établissements bourguignons, les flux d'effectifs trop faibles ont
été supprimés pour la cartographie des recours en
cardiologie (moins de 25 RSA) et en traumatologie (moins de 10 RSA) pour une
meilleure lisibilité des cartes.
5.5 Traitement des données
Les analyses descriptives ainsi que les comparaisons des
moyennes deux à deux au moyen de TTest et des pourcentages à
l'aide du test du ÷2 ont été
réalisées à l'aide du logiciel SAS version 9.3. Les
analyses cartographiques ont été faites en utilisant le logiciel
de SIG MapInfo version 11 et les fonds de carte numérisés de
l'IGN.
5.6 Description des données du
PMSI-MCO
La base nationale du PMSI- MCO est un recueil
standardisé regroupant l'ensemble des Résumés de Sortie
Anonymes (RSA) produits au décours de chaque hospitalisation en service
de courts séjours en médecine, chirurgie ou obstétrique
(MCO).
Au niveau des établissements de soins, chaque passage
dans une unité médicale donne lieu à la production d'un
résumé d'unité médicale (RUM). Ces
résumés sont ensuite traités par les Départements
d'information médicale (DIM) qui agrègent, le cas
échéant, les différents RUM produits lors d'une même
venue en hospitalisation, avant de procéder au groupage
automatisé (RUM-RSS groupés), puis à l'anonymisation des
résumés de sortie standardisés (RSS) par un module
logiciel générateur de RSA. Le RSA se présente toujours
comme un enregistrement unique par séjour, quel que soit le nombre de
RUM du séjour (Source ATIH) [18].
- 9 -
Les informations fournies dans un RUM sont de nature
administrative et médicale. Dans un RUM le diagnostic principal (DP)
représentait, avant 2009, l'affection qui a mobilisé l'essentiel
de l'effort médical et soignant [18], puis, depuis 2009, le motif de
prise en charge.
En cas d'hospitalisation dans une seule unité
médicale, le DP du RSA est identique au DP du RUM à partir duquel
le RSA est produit. Pour les séjours avec passage dans plusieurs
unités médicales, le DP du RSA est choisi parmi les diagnostics
principaux des différents RUM, par un algorithme
hiérarchisé automatisé tendant à
sélectionner le DP du RUM correspondant au passage ayant mobilisé
la plus forte charge de soins.
5.7 Identification des pathologies retenues pour
l'analyse
Nous nous sommes intéressés à 3
catégories de pathologies (cardiovasculaires, pulmonaires et
traumatiques) pour lesquelles nous avons cherché des pathologies
traceuses, identifiables à partir des codes de la classification
internationale des maladies version 10 (CIM-10) Celles-ci devaient pouvoir
être à l'origine d'accidents inopinés pouvant survenir hors
de l'hôpital, pour lesquels le temps de latence à la prise en
charge est un facteur important du pronostic.
Nous avons dans un premier temps fait une recherche
bibliographique sur MEDLINE, sur les sites professionnels comme ceux de la
société française de cardiologie (SFC) et de la
société française d'anesthésie et de
réanimation (SAFAR) ainsi que ceux de la Haute Autorité de
Santé (HAS) et de Direction de la recherche, des études, de
l'évaluation et des statistiques (DREES). Notre objectif était
d'identifier les accidents pour lesquels les temps de latence avaient des
effets délétères et avoir une description du niveau
d'équipement nécessaire pour les prises en charge des malades
lors d'accidents aigus.
Dans un deuxième temps, nous avons effectué une
recherche sur le site de l'Agence Technique de l'information sur
l'Hospitalisation (ATIH) afin d'identifier les différents fascicules
décrivant les algorithmes qui aboutissent à la classification des
pathologies en catégories majeures de diagnostic (CMD) et groupes
homogènes de malades (GHM). Ces algorithmes s'appuient sur la
classification internationale des maladies version 10 (CIM-10) de
l'organisation mondiale de la santé (OMS), les pathologies
présentées par les malades étant codées selon cette
nomenclature dans le PMSI.
Ensuite à partir du manuel de GHM (version 2011)
édité par le ministère des affaires sociales et de la
santé, nous avons repéré les CMD des pathologies
cardiovasculaires (CMD05), pulmonaires (CMD04) et traumatiques (CMD026) [19].
Après analyse des algorithmes utilisés pour la classification en
GHM, nous avons recherché parmi les codes CIM-10 ceux qui pouvaient
correspondre aux pathologies que nous voulions étudier. Nous avons
retenu 5 codes pour les pathologies cardiovasculaires, 4 pour les pathologies
pulmonaires et 2 pour les traumatismes.
La liste de codes CIM-10 retenus pour l'extraction des
séjours était la suivante :
- 10 -
1. pathologies cardiovasculaires :
2. code I21 (I21.00-I21.98) pour les pathologies
pulmonaires :
a. code J44 (J44.0 à I44.9) autre
maladies pulmonaires obstructives chroniques,
b. code J80 syndrome de détresse
respiratoire,
c. code J81 oedèmes pulmonaires
d. code J96 (J96.0-I96.9) insuffisances
respiratoires,
3. les traumatismes :
a. code S06 (S06.0 à S06.91)
lésion traumatique intracrânienne.
b. code S72 (S72.0 à S729.1) Fracture du
col de fémur,
c. infarctus du myocarde
d. code I25 (I25.0 à I25.9)
cardiopathies ischémiques chroniques
e. code I26 (I26.0-I26.9) embolies
pulmonaires
f. code I48 fibrillation et flutter
auriculaire
g. code I50 (I50.0 à I50.9)
insuffisances cardiaques
6 . Résultats
Pour les 5 années d'étude, 13 080 séjours
ont été extraits de l'ensemble des RSA des 35 codes
géographiques de l'Autunois et du Morvan retenus pour l'étude
(Carte 1 à 6 pages 25 à 30) , soit 6 codes géographiques
de la Côte d'Or, 16 de la Nièvre, 12 de la Saône et Loire et
1 de l'Yonne.
6.1 Description des RSA de l'étude
6.1.1 Domicile des patients
hospitalisés
Les tableaux Ia et Ib présentent la répartition
des séjours en fonction du département de résidence des
patients et de l'année d'hospitalisation. La majorité des RSA (10
576/13 080) concernent deux départements : la Saône et Loire
(38,4) et la Nièvre (42,4%) qui comptent le plus grand nombre de codes
géographiques analysés ; 17,3% des RSA sont domiciliés en
Côte d'Or (6 codes géographiques) et 1,9% dans l'Yonne (1 code
géographique).
On dénombre 1 700 RSA avec le code géographique
(71400) de l'agglomération d'Autun. Pour les 34 autres codes
situés en zone rurale, le nombre de RSA varie de 105 à 550
(moyenne : 335 ; médiane : 352 ; Q1 : 234 ; Q3 : 441)
- 11 -
Tableau I : Département de domicile des
patients Effectifs (Ia) et pourcentages (Ib)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAU Ia
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
|
402
|
|
442
|
|
499
|
|
422
|
|
496
|
2
|
261
|
58 : Nièvre
|
1
|
064
|
1
|
142
|
1
|
107
|
1
|
195
|
1
|
042
|
5
|
550
|
71 : Saône et Loire
|
|
858
|
1
|
053
|
1
|
056
|
1
|
002
|
1
|
057
|
5
|
026
|
89 : Yonne
|
|
54
|
|
44
|
|
37
|
|
54
|
|
54
|
|
243
|
Total
|
2
|
378
|
2
|
681
|
2
|
699
|
2
|
673
|
2
|
649
|
13
|
080
|
TABLEAU Ib
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
16,9
|
16,5
|
18,5
|
15,8
|
18,7
|
17,3
|
58 : Nièvre
|
44,7
|
42,6
|
41,0
|
44,7
|
39,3
|
42,4
|
71 : Saône et Loire
|
36,1
|
39,3
|
39,1
|
37,5
|
39,9
|
38,4
|
89 : Yonne
|
2,3
|
1,6
|
1,4
|
2,0
|
2,0
|
1,9
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
|
|
|
|
|
p=0,0002
|
La répartition des RSA (tableau II et figure 1) entre
les départements diffère en fonction des années
(p=0,0002), même si des variations sont faibles. La variation
maximale (5,4%) a été enregistrée dans la Nièvre
(44,7% en 2007 et 2010 et 39,3% en 2011).
Figure 1 : Répartition des RSA de fonction du
domicile des patients.
39,9 39,3
2,0
36,1
2007 2008 2009 2010 2011 2007-20011
50,0
40,0
30,0
%
16,9
20,0
10,0
0,0
39,1
Département d'origine des patients pris en
charge
44,7 44,7
42,6 41,0
37,5
17,3
39,3
1,6
16,5
2,3
1,4
2,0
18,5
15,8
18,7
Côte d'Or Nièvre Saône et Loire
Yonne
6.1.2 Répartition des pathologies
Sur les 13 080 RSA analysés (tableaux IIa et IIb):
? 8 285 (63,3%) concernaient des hospitalisations pour
pathologies cardiovasculaires,
? 2 123 (16,2%) pour des pathologies pulmonaires et
? 2 672 (20,5%) pour des pathologies traumatiques.
La répartition des RSA en fonction des années
est présentée dans les tableaux IIa et IIb ci-dessous.
Cette répartition est stable, la différence
entre années n'est pas significative (p=0,6844).
Tableau II : Types de pathologies Effectifs
(IIa) et pourcentages (IIb)
- 12 -
TABLEAU IIa
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
Patho. Cardiovasculaires
|
1 493
|
1 705
|
1 719
|
1 706
|
1 662
|
8 285
|
Patho. Pulmonaires
|
395
|
417
|
415
|
442
|
454
|
2 123
|
Patho. traumatiques
|
490
|
559
|
565
|
525
|
533
|
2 672
|
Total
|
2 378
|
2 681
|
2 699
|
2 673
|
2 649
|
13 080
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAUIIIb
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
Patho. Cardiovasculaires
|
62,8
|
63,6
|
63,7
|
63,8
|
62,7
|
63,3
|
Patho. Pulmonaires
|
16,6
|
15,6
|
15,4
|
16,5
|
17,1
|
16,2
|
Patho. traumatiques
|
20,6
|
20,9
|
20,9
|
19,6
|
20,1
|
20,5
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
Figure 2 Répartition des types de pathologies en
fonction des années
%
60
50
40
30
20
10
0
62,8
20,4
63,3
16,2
Types de pathologies
étudiées
63,6
62,7
63,7
63,8
2007 2008 2009 2010 2011 2007-2011
Patho, Cardiovasculaires Patho, Pulmonaires Patho,
traumatiques
70
16,6
20,6
15,6
20,9
15,4
20,9
16,5
19,6
17,1
20,1
Quelle que soit l'année, les pathologies cardiovasculaires
représentaient près des 2/3 des
hospitalisations (63%). Les traumatismes sont responsables de 20%
des hospitalisations (Figure 2).
6.1.3 Répartition des pathologies dans les CMD du
PMSI
Un seul séjour dans chaque type de pathologie n'a pu
être classé par le PMSI. Quel que soit le type de
pathologies, les RSA sont répartis dans plusieurs CMD en
plus de la CMD24 où sont regroupés les
séjours de moins de 2 jours. Trois RSA (2 pathologies
cardiaques et 1 pathologie pulmonaire) sont
classés en CMD25 : autre MST. Par ailleurs, 613 des 8 285
RSA de pathologies cardiaques sont
classés en CMD05 (appareil circulatoire). Il s'agit des
RSA portant le diagnostic d'embolie
pulmonaire I26.
- 13 -
Tableau III : Répartition des types de
pathologies dans la classification en CMD du PMSI.
|
|
Pathologies
|
|
CMD
|
cardio- logiques
|
pulmo- naires
|
trauma- tiques
|
Total
|
01 : système nerveux
|
0
|
0
|
708
|
708
|
04 : appareil respiratoire
|
613
|
2006
|
0
|
2619
|
05 : appareil circulatoire
|
7198
|
0
|
0
|
7198
|
08 : traumas musculosquelettiques & conjonctif
|
0
|
0
|
1654
|
1654
|
24 : Séances et séjours de moins de 2 jours
|
471
|
115
|
259
|
845
|
25 : autre MST
|
2
|
1
|
0
|
3
|
26 : Traumatismes multiples graves
|
0
|
0
|
50
|
50
|
90 : Erreurs et autres séjours inclassables
|
1
|
1
|
1
|
3
|
Total RSA
|
8285
|
2123
|
2672
|
13080
|
Les pathologies traumatiques quant à elles
étaient classées dans 3 CMD en plus de la CMD24 : les CMD01 :
système nerveux, CMD08 : traumas musculosquelettiques et conjonctifs et
CMD26 : traumatismes multiples graves.
6.1.4 Age des patients lors de
l'hospitalisation
Pour les personnes hospitalisées pour une pathologie
traumatique avaient un âge moyen (68,5 ans) significativement
inférieur à celui des patients atteints de pathologies
cardiovasculaires (74,4ans : p<10-3) et pulmonaires
(73,3ans : p<10-3). L'âge moyen des patients
atteints de pathologies cardiovasculaires était supérieur
à celui des patients atteints de pathologies pulmonaires (p=3
10-3).
Tableau IV: Age des patients selon les
pathologies
|
Nombre
|
Moyenne
|
Ecart- type
|
Minimum Maximum
|
Patho. Cardiovasculaires
|
8 284
|
74,4
|
12,9
|
17
|
106
|
Patho. Pulmonaires
|
2 105
|
73,3
|
14,9
|
1
|
103
|
Patho. traumatiques
|
2 648
|
68,5
|
26,6
|
1
|
106
|
Total RSA
|
13 037
|
73,0
|
17,1
|
1,0
|
106,0
|
Patho. Cardiovasculaires / Patho. Pulmonaires : p=3
10-3 Patho. Cardiovasculaires / Patho. Traumatiques :
p<10-3 Patho. Pulmonaires / Patho. Traumatiques :
p<10-3
6.2 Malades présentant une pathologie
cardio-vasculaire :
6.2.1 Département de domicile des
patients
Les tableaux Va et Vb présentent la répartition
des séjours en fonction du département de résidence des
patients et de l'année d'hospitalisation.
- 14 -
Tableau V : Pathologies cardiovasculaires :
Département de domicile des patients Effectifs (Va) et
pourcentages (Vb)
TABLEAU Va
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
234
|
274
|
291
|
258
|
296
|
1 353
|
58 : Nièvre
|
682
|
728
|
732
|
783
|
646
|
3 571
|
71 : Saône et Loire
|
542
|
669
|
670
|
626
|
682
|
3 189
|
89 : Yonne
|
35
|
34
|
26
|
39
|
38
|
172
|
Total
|
1 493
|
1 705
|
1 719
|
1 706
|
1 662
|
8 285
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAU Vb
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
15,7
|
16,1
|
16,9
|
15,1
|
17,8
|
16,3
|
58 : Nièvre
|
45,7
|
42,7
|
42,6
|
45,9
|
38,9
|
43,1
|
71 : Saône et Loire
|
36,3
|
39,2
|
39,0
|
36,7
|
41,0
|
38,5
|
89 : Yonne
|
2,3
|
2,0
|
1,5
|
2,3
|
2,3
|
2,1
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
|
|
|
|
|
p=0,0067
|
Les patients domiciliés dans la Nièvre
représentent 43,1% des hospitalisations, devant ceux de Saône et
Loire (38,5%) et de Côte d'Or (16,3%). Le groupe des patients
domiciliés dans l'Yonne ne représente que 2,1% du total de
l'échantillon (Tableaux Va et Vb). La différence des
distributions entre les années est significative (p=0,0067).
Cette différence est plus marquée pour l'année 2011
où on enregistre plus de malades domiciliés en Saône et
Loire (41,0%) que dans la Nièvre (38,9%) alors que l'on a
enregistré l'inverse de 2007 à 2010. (Tableaux Va et Vb).
6.2.2 Sexe des patients
Les hommes représentent 60,5% des personnes
hospitalisées (femmes 39,5%). La différence de répartition
entre les années n'est pas significative (p=0,3182)
Tableau VI : : Pathologies cardiovasculaires : sexe des
patients Effectifs (VIa) et pourcentages (VIb)
TABLEAU VIa
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
Masculin
|
|
908
|
1
|
057
|
1
|
055
|
1
|
007
|
|
986
|
5
|
013
|
Féminin
|
|
585
|
|
648
|
|
664
|
|
699
|
|
676
|
3
|
272
|
Total
|
1
|
493
|
1
|
705
|
1
|
719
|
1
|
706
|
1
|
662
|
8
|
285
|
TABLEAU VIa
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
Masculin
|
60,8
|
62,0
|
61,4
|
59,0
|
59,3
|
60,5
|
Féminin
|
39,2
|
38,0
|
38,6
|
41,0
|
40,7
|
39,5
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
|
|
|
|
|
p=0,3182
|
- 15 -
6.2.3 Modes d'admission des patients
Les patients (tableau VII) ont été
majoritairement (85,9%) admis à partir de leur domicile et 14,1% ont
été transférés d'un autre hôpital (13,7%) ou
d'un autre service du même établissement (mutations : 0,4%).
Tableau VII: Pathologies cardiovasculaires : Modes
d'entrée et provenance des patients
Provenance
|
|
Mode d'entrée
|
|
|
Domicile
|
Transfert
|
Mutation
|
Total
|
Domicile
|
3 668
|
0
|
0
|
3 668
|
Unité MCO
|
0
|
1 044
|
0
|
1 044
|
Soins de suite et rééducation (SSR)
|
0
|
50
|
15
|
65
|
Unité longue durée (ULD)
|
0
|
36
|
19
|
55
|
Unité psychiatrie
|
0
|
4
|
0
|
4
|
Service Urgences
|
3 424
|
0
|
0
|
3 424
|
Hospitalisation a domicile (HAD)
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Hébergement médicosocial
|
24
|
0
|
0
|
24
|
(Nombre de RSA)
|
7 116
|
1 135
|
34
|
8 285
|
Total : (%)
|
85,9
|
13,7
|
0,4
|
100,0
|
Les patients passés par les urgences représentaient
48,1% (3 424/7 116) des admissions de ceux provenant de leur domicile et 41,3%
(3 424/8 285) du total des patients (Tableau VII).
6.2.4 Lieux d'hospitalisation des patients
Tableau VIII: Pathologies cardiovasculaires :
Département d'hospitalisation des patients Effectifs
(VIIIa) et pourcentages (VIIIb)
TABLEAU VIIIa
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
|
398
|
|
452
|
|
514
|
|
428
|
|
483
|
2
|
275
|
58 : Nièvre
|
|
405
|
|
451
|
|
434
|
|
476
|
|
386
|
2
|
152
|
71 : Saône et Loire
|
|
544
|
|
629
|
|
612
|
|
614
|
|
623
|
3
|
022
|
89 : Yonne
|
|
81
|
|
88
|
|
79
|
|
105
|
|
88
|
|
441
|
Autre département
|
|
65
|
|
85
|
|
80
|
|
83
|
|
82
|
|
395
|
Total
|
1
|
493
|
1
|
705
|
1
|
719
|
1
|
706
|
1
|
662
|
8
|
285
|
TABLEAU VIIIb
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
26,7
|
26,5
|
29,9
|
25,1
|
29,1
|
27,5
|
58 : Nièvre
|
27,1
|
26,5
|
25,3
|
27,9
|
23,2
|
26,0
|
71 : Saône et Loire
|
36,4
|
36,9
|
35,6
|
36,0
|
37,5
|
36,5
|
89 : Yonne
|
5,4
|
5,2
|
4,6
|
6,2
|
5,3
|
5,3
|
Autre département
|
4,4
|
5,0
|
4,7
|
4,9
|
4,9
|
4,8
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
|
|
|
|
|
p=0,0859
|
- 16 -
Les patients présentant des pathologies
cardiovasculaires ont été majoritairement hospitalisés en
Saône et Loire (36,5%), 27,5% l'ont été en Côte d'Or,
26,0% dans la Nièvre, 5,3% dans l'Yonne et 4,8% dans d'autres
départements de métropole (tableau VIIIb).
Les variations enregistrées entre les
différentes années ne sont pas significatives
(p=0,0859)
Les sites d'hospitalisation des patients en fonction de leur
lieu de résidence sont présentés carte 1 et 2 pages 25 et
26.
La carte 1 montre que les hospitalisations des patients
domiciliés dans l'Autunois (nord de la Saône et Loire) et dans les
codes géographiques limitrophes de la Nièvre et de la Côte
d'Or se sont majoritairement faites au centre hospitalier d'Autun. Les autres
établissements hospitaliers de Saône et Loire étaient peu
ou pas concernés. Les patients de l'ouest du territoire d'étude
se sont tournés vers les hôpitaux de la Nièvre, ceux de
l'est vers les établissements côte-d'oriens. En dehors du CHU de
Dijon, tous les établissements ont drainé les patients des
territoires dont ils étaient géographiquement les plus
proches.
La carte 2 localise les régions hors bourgogne
où ont été hospitalisés 4,8% des patients. Ces
hospitalisations-ci ont eu lieu majoritairement dans 3 régions
limitrophes (Ile de France, Rhône-Alpes et Auvergne), mais d'autres plus
éloignées ont été également
concernées.
6.3 Malades présentant une pathologie pulmonaire
:
6.3.1 Département de domicile des
patients
La majorité des patients étaient
domiciliés dans la Nièvre (39,5%) et dans la Saône et Loire
(40,4%). Les patients côte-d'oriens représentaient 18,7% de la
population et ceux de l'Yonne 1,5% (tableau IXb)
Tableau IX: Pathologies pulmonaires : Domicile des
patients Effectifs (IXa) et pourcentages (IXb)
TABLEAU IXa
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
60
|
75
|
94
|
68
|
99
|
396
|
58 : Nièvre
|
171
|
162
|
140
|
192
|
173
|
838
|
71 : Saône & Loire
|
160
|
172
|
177
|
173
|
175
|
857
|
89 : Yonne
|
4
|
8
|
4
|
9
|
7
|
32
|
Total
|
395
|
417
|
415
|
442
|
454
|
2 123
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAU IXb
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
15,2
|
18,0
|
22,7
|
15,4
|
21,8
|
18,7
|
58 : Nièvre
|
43,3
|
38,9
|
33,7
|
43,4
|
38,1
|
39,5
|
71 : Saône & Loire
|
40,5
|
41,3
|
42,7
|
39,1
|
38,6
|
40,4
|
89 : Yonne
|
1,0
|
1,9
|
1,0
|
2,0
|
1,5
|
1,5
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
p=0,0377
- 17 -
La répartition entre les années est
significative : p=0,0377 (tableau IXb). Par rapport à 2007, on
a observé en 2011 proportionnellement moins de patients
domiciliés dans la Nièvre (43,3% vs 39,5%) et la Saône et
Loire (40,5% vs 38,6%) et plus de patients côte-d'oriens (15,2% vs
21,8%). Toutefois, comme le nombre de RSA est passé de 395 en 2007
à 454 en 2011, on a en registré une augmentation du nombre de
patients pour tous les départements. (Tableau IXa)
6.3.2 Sexe des patients
De 2007 à 2011, (Tableau X) 60 ,7% des patients
étaient des hommes et 39,3% des femmes. On n'a pas enregistré de
différence dans la répartition des sexes de 2007 à 2011 :
p=0,6411.
Tableau X: Pathologies pulmonaires : sexe des patients
Effectifs (Xa) et pourcentages (Xb)
TABLEAU Xa
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
Masculin Féminin
|
237
158
|
252
165
|
265
150
|
267
175
|
267
187
|
1 288
835
|
Total
|
395
|
417
|
415
|
442
|
454
|
2 123
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAU Xb
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
Masculin Féminin
|
60,0
40,0
|
60,4
39,6
|
63,9
36,1
|
60,4
39,6
|
58,8
41,2
|
60,7
39,3
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
|
|
|
|
|
p=0,6411
|
6.3.3 Modes d'admission des patients
Les patients (tableau XI) ont été
majoritairement (85,6%) admis à partir de leur domicile et 14,4% ont
été transférés d'un autre hôpital (12,6%) ou
d'un autre service du même établissement (mutations : 1,8%). Les
patients passés par les urgences représentaient 50,4% (915/1 817)
des admissions de ceux provenant de leur domicile et 43,1% (915/2 123) du total
des patients (Tableau XI).
Tableau XI : Modes d'entrée et provenance des
patients
- 18 -
Provenance
|
|
Mode d'entrée
|
|
|
Domicile
|
Transfert
|
|
Mutation Total
|
Domicile
|
894
|
|
0
|
|
0 894
|
Unité MCO
|
0
|
|
222
|
|
0 222
|
Soins de suite et rééducation (SSR)
|
0
|
|
19
|
|
9 28
|
Unité longue durée (ULD)
|
0
|
|
24
|
|
27 51
|
Unité psychiatrie
|
0
|
|
3
|
|
0 3
|
Service Urgences
|
915
|
|
0
|
|
0 915
|
Hospitalisation a domicile (HAD)
|
0
|
|
0
|
|
2 2
|
Hébergement médicosocial
|
8
|
|
0
|
|
0 8
|
(Nombre de RSA)
|
1 817
|
|
268
|
|
38 2 123
|
Total
(%)
|
85,6
|
|
12,6
|
|
1,8 100,0
|
6.3.4 Lieux d'hospitalisation des patients
|
|
|
|
|
|
Tableau XII : Pathologies pulmonaires :
Département d'hospitalisation des patients
|
Effectifs (XIIa) et pourcentages (XIIb)
|
TABLEAU XIIa 2007 2008
|
2009
|
2010
|
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or 63 89
|
111
|
78
|
|
106
|
447
|
58 : Nièvre 113 90
|
84
|
132
|
|
108
|
527
|
71 : Saône et Loire 187 186
|
183
|
185
|
|
195
|
936
|
89 : Yonne 16 28
|
19
|
21
|
|
30
|
114
|
Autre département 16 24
|
18
|
26
|
|
15
|
99
|
Total 395 417
|
415
|
442
|
|
454
|
2 123
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAU XIIb 2007 2008
|
2009
|
2010
|
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or 16,0 21,3
|
26,8
|
17,7
|
|
23,4
|
21,1
|
58 : Nièvre 28,6 21,6
|
20,2
|
29,9
|
|
23,8
|
24,8
|
71 : Saône et Loire 47,3 44,6
|
44,1
|
41,9
|
|
43,0
|
44,1
|
89 : Yonne 4,1 6,7
|
4,6
|
4,8
|
|
6,6
|
5,4
|
Autre département 4,1 5,8
|
4,3
|
5,9
|
|
3,3
|
4,7
|
Total 100,0 100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
100,0
|
100,0
|
|
|
|
|
|
p=0,0014
|
Le tableau XII montre les départements
d'hospitalisation des patients. La quasi-totalité de ceux-ci (95,3%)
étaient hospitalisés dans départements bourguignons. La
majorité d'entre eux l'ont été en Saône et Loire
(44,1%), 24,8% dans la Nièvre et 21,1% en Côte d'Or. La
répartition a varié d'une année sur l'autre, la
différence est significative (p=0,0014), mais le taux
d'hospitalisation en Saône et Loire a toujours été
supérieur à 40%. (Tableau XIIb).
- 19 -
La dynamique de proximité est particulièrement
marquée pour ce type de pathologie (Carte 3). On retrouve les
mêmes flux que pour la cardiologie, avec un recours beaucoup plus
marqué aux petits hôpitaux de proximité comme Clamecy ou
aux établissements capables de prendre en charge les cas graves comme le
CHU. Concernant les hospitalisations hors Bourgogne, 4 régions ont
drainé la majorité des patients : Ile de France,
Rhône-Alpes, Auvergne et Centre.
6.4 Malades présentant un traumatisme
:
6.4.1 Département de domicile des
patients
Le tableau XII présente la répartition, selon
les années, des domiciles des malades atteints de pathologies
traumatiques. La majorité des patients (89,9%) habitaient en Saône
et Loire (40,4%) ou dans la Nièvre (39,5%). Ils n'étaient que
18,7% à habiter la Côte d'Or et 1,5% l'Yonne (Tableau XIIIb). La
répartition entre les départements à varié d'une
année sur l'autre, les différences sont significatives
(p=0,0227) mais la Saône et Loire et la Nièvre sont
toujours restés les deux principaux départements de domicile.
Tableau XIII : Pathologies traumatiques : Domicile des
patients, Effectifs (XIIIa) et pourcentages (XIIIb)
TABLEAU XIIIa
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
60
|
75
|
94
|
68
|
99
|
396
|
58 : Nièvre
|
171
|
162
|
140
|
192
|
173
|
838
|
71 : Saône & Loire
|
160
|
172
|
177
|
173
|
175
|
857
|
89 : Yonne
|
4
|
8
|
4
|
9
|
7
|
32
|
Total
|
395
|
417
|
415
|
442
|
454
|
2 123
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAU XIIIb
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
15,2
|
18,0
|
22,7
|
15,4
|
21,8
|
18,7
|
58 : Nièvre
|
43,3
|
38,9
|
33,7
|
43,4
|
38,1
|
39,5
|
71 : Saône & Loire
|
40,5
|
41,3
|
42,7
|
39,1
|
38,6
|
40,4
|
89 : Yonne
|
1,0
|
1,9
|
1,0
|
2,0
|
1,5
|
1,5
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
|
|
|
|
|
p=0,0227
|
6.4.2 Sexe des patients
Pour ce type de pathologies, les femmes étaient plus
nombreuses que les hommes à avoir été hospitalisées
(59,8% vs 40,2%). La différence dans les distributions entre
les années n'était pas significative (p=0,4518)
- 20 -
Tableau XIV : Pathologie traumatique : sexe des patients
hospitalisés Effectifs (XIVa) et pourcentages
(XIVb)
TABLEAU XIVa
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
Masculin Féminin
|
201
289
|
236
323
|
228
337
|
193
332
|
215
318
|
1 073
1 599
|
Total
|
490
|
559
|
565
|
525
|
533
|
2 672
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAU XIVb
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
Masculin Féminin
|
41,0
59,0
|
42,2
57,8
|
40,4
59,7
|
36,8
63,2
|
40,3
59,7
|
40,2
59,8
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
6.4.3 Mode d'admission des patients
Tableau XV : Mode d'entrée et provenance des
patients
|
|
|
p=0,4518
|
Provenance
|
|
|
Mode d'entrée
|
|
Domicile Transfert
|
Mutation
|
Total
|
Domicile
|
1 154
|
0
|
0
|
1 154
|
Unité MCO
|
0
|
185
|
0
|
185
|
Soins de suite et rééducation (SSR)
|
0
|
26
|
5
|
31
|
Unité longue durée (ULD)
|
0
|
27
|
2
|
29
|
Unité psychiatrie
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Service Urgences
|
1 265
|
0
|
0
|
1 265
|
Hospitalisation a domicile (HAD)
|
0
|
1
|
0
|
1
|
Hébergement médicosocial
|
6
|
0
|
0
|
6
|
(Nombre de RSA)
|
2 425
|
240
|
7
|
2 672
|
Total
(%)
|
90,8
|
9,0
|
0,3
|
100,0
|
Les malades étaient 90,8% à avoir été
admis à partir de leur domicile. Parmi ceux-ci, ils étaient 52,2%
(1 265/2 425) à être passés par le service des urgences ce
qui représentait 47,3% (1 265/2 672) du total des admissions (Tableau
XV).
6.4.4 Lieux d'hospitalisation des patients
Tableau XVI : Pathologies traumatiques :
Département d'hospitalisation des patients
- 21 -
Effectifs (XVIa) et pourcentages (XVIb)
TABLEAU XVIa
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
115
|
108
|
132
|
120
|
117
|
592
|
58 : Nièvre
|
139
|
153
|
136
|
127
|
135
|
690
|
71 : Saône et Loire
|
179
|
260
|
242
|
228
|
230
|
1 139
|
89 : Yonne
|
32
|
21
|
25
|
28
|
27
|
133
|
Autre département
|
25
|
17
|
30
|
22
|
24
|
118
|
Total
|
490
|
559
|
565
|
525
|
533
|
2 672
|
|
|
|
|
|
|
|
TABLEAU XVb
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
TOTAL
|
21 : Côte d'Or
|
23,5
|
19,3
|
23,4
|
22,9
|
22,0
|
22,2
|
58 : Nièvre
|
28,4
|
27,4
|
24,1
|
24,2
|
25,3
|
25,8
|
71 : Saône et
|
36,5
|
46,5
|
42,8
|
43,4
|
43,2
|
42,6
|
Loire
|
|
|
|
|
|
|
89 : Yonne
|
6,5
|
3,8
|
4,4
|
5,3
|
5,1
|
5,0
|
Autre département
|
5,1
|
3,0
|
5,3
|
4,2
|
4,5
|
4,4
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
|
|
|
|
|
p=0,1850
|
Les malades ont principalement été
hospitalisés en Saône et Loire (42,6%), 25,8% l'ont
été dans la Nièvre et 22,2% en Côte d'Or. La
différence de répartition entre les années n'est pas
significative.
La carte 5 montre les flux entre le domicile des patients et
les hôpitaux bourguignons. Les malades ont eu recours à
l'hôpital le plus proche de leur domicile et qui prend en charge les
urgences, et il y a peu de recouvrement entre les bassins d'attraction. Les
hospitalisations hors Bourgogne sont réparties sur l'ensemble de la
métropole avec une forte attraction de l'Auvergne pour les codes
géographiques du sud de la zone étudiée (carte 6).
7 Discussion
L'objectif principal de l'étude était de
localiser les lieux d'hospitalisation et de décrire les flux des
patients domiciliés dans l'Autunois et le Morvan, qui
présentaient une pathologie cardiovasculaire et/ou pulmonaire ou un
accident traumatique. Les données utilisées sont celles du
PMSI-MCO pour les années 2007 à 2011. Les RSA ont
été sélectionnés à partir de leur diagnostic
principal (11 codes CIM10 (§5.7 ci-dessus page 9) et d'une liste de 35
codes géographiques du lieu de résidence des malades dont la
liste figure en annexe.
La majorité des RSA proviennent de deux
départements (Tableau I) : la Saône et Loire (38,4%) et la
Nièvre (42,4%) dont les codes de résidence
sélectionnés (16 pour la Nièvre, 12 pour la Saône et
Loire) constituent la majorité du territoire étudié. Un
seul code a été sélectionné dans l'Yonne et 6 pour
la Côte d'Or. Cette sélection territoriale est à l'origine
d'une représentation déséquilibrée de la
population
- 22 -
des départements*. Même si la part des
RSA domiciliés dans la Nièvre (42,4%) est supérieure
à la part de la population de ce département
(38,2%) dans notre échantillon, le biais
d'échantillonnage est tel qu'il serait abusif d'attribuer la
responsabilité de cette surreprésentation aux forts taux
d'incidence des pathologies enregistrés dans ce département
[20].
Par ailleurs, nous avons sélectionné les
séjours à partir des DP des RSA. Or, s'il y a eu passage dans
plusieurs unités, le DP du RSA est celui du RUM correspondant au passage
qui a mobilisé la plus forte charge de soins. De plus, en 2009, il y a
eu modification de la sélection de la pathologie
considérée comme DP (§ 5.6 page 8). On ne peut donc
rapporter les variations survenues dans la répartition des pathologies
(Tableaux II, V, IX, XIII) au cours des années à des
modifications des taux d'incidence des pathologies sur le terrain, d'autant
qu'il s'agit de malades hospitalisés et que le PMSI ne renseigne pas sur
les pathologies extrahospitalières.
Quoi qu'il en soit, même si du fait du codage les DP de
certains séjours concernant les pathologies analysées n'ont pas
été sélectionnés, la relative stabilité des
distributions au cours des années laisse à penser que les
modifications de codage dans le PMSI ne bouleversent pas de façon
significative le classement des séjours. D'ailleurs de nombreuses
études ont montré la validité de l'utilisation des bases
PMSI pour l'analyse des prises en charge des patients [21,22,23].
Nous avions fait l'hypothèse qu'en cas d'urgence
médicale, « le choix de l'hôpital par la population
repose sur la proximité de la structure, dépend de l'offre de
soins adaptée disponible et de la sectorisation des services d'urgences.
»
Les différentes analyses cartographiques des flux des
patients (cartes 1 à 6) mettent en lumière les différentes
polarisations sanitaires des codes géographiques de l'Autunois et du
Morvan. Pour chacun des trois types de pathologies, la cartographie illustre
des recours de proximité : - les territoires de l'ouest du bassin se
tournent vers des établissements nivernais, - ceux de l'est vers les
établissements côte-d'oriens de Dijon, Beaune et Semur-en-Auxois,
- ceux du nord de la Saône et Loire et des codes géographiques
limitrophes de la Nièvre vers le centre hospitalier d'Autun qui est la
structure pivot du bassin.
Mais la notion de proximité diffère en fonction
du type de pathologie et des moyens techniques à mettre en oeuvre. Ces
différences sont particulièrement visibles quand on compare les
recours aux soins en pneumologie (carte 3) et en traumatologie (carte 5).
- Pour les accidents traumatiques, (carte 5) pour lesquels
90,8% des patients avaient été admis à partir de leur
domicile, les hôpitaux concernés sont les plus proches des lieux
et résidence qui
* Population total : 135 800 : Côte d'Or 22 500 (16,6%)
; Nièvre 51 900 (38,2%), Saône et Loire 59 300 (43,7%) ; Yonne 2
100 (1,5%).
Cf. ci-dessus
- 23 -
possèdent un service d'urgences et un pôle
chirurgical. Ce sont tous des sites d'implantation de SMUR. D'ailleurs, les
bassins dessinés par les diagrammes en oursins sont superposables aux
découpages d'intervention de ces derniers*.
- En pneumologie (carte 3) des structures de toutes tailles et
de tous les niveaux de soins sont sollicitées. Même si on
retrouve la configuration des flux observée en traumatologie, il s'y
superpose l'attraction des petits hôpitaux et hôpitaux locaux qui
peuvent prendre en charge des formes peu graves, à l'opposé
celles de grands centres comme le CHU de Dijon drainent les pathologies qui
nécessitent des plateaux techniques plus performants. D'ailleurs, le
taux de personnes admises par transfert ou mutation (Tableau XI) est
supérieur (Tableau XV) à celui observé pour les
pathologies traumatiques (14,4% vs 9,3%) tandis que celui des malades
passés par les urgences est inférieur (43,1% vs 47,3%).
On observe une configuration intermédiaire pour les
pathologies cardiologiques (carte 1). Comme pour les pathologies traumatiques
les hôpitaux concernés sont les plus proches des domiciles et
possèdent un service d'urgences, Il faut ajouter les
établissements hospitaliers dijonnais, dont le CHU. Les recours hors
Bourgogne ne concernent qu'un effectif réduit de séjours
hospitaliers et les flux qui en résultent suivent les grandes dynamiques
de polarisation de l'espace bourguignon. Ainsi, les trois régions les
plus fréquentées sont celles qui entretiennent historiquement des
liens forts avec la Bourgogne : l'Ile-de-France, la région
Rhône-Alpes et l'Auvergne. Toutefois, s'agissant d'urgences
médicales de survenue inopinée ou d'accidents traumatiques
survenant en tout lieu indépendamment domicile habituel, on ne peut
savoir si l'établissement d'hospitalisation résulte d'un choix ou
du hasard. La survenue d'accident loin du domicile déclaré, peut
expliquer la dispersion des lieux d'hospitalisation (cartes 2, 4, 6) dans les
différentes régions métropolitaines. Ceci n'est qu'une
hypothèse que les données du PMSI ne permettent pas de
vérifier puisque nous ne connaissons que le code géographique du
domicile déclaré des patients. Ainsi, la cartographie en oursins
permet de donner une idée générale des polarisations
sanitaires et des aires d'attraction de certains établissements, mais ne
donne pas d'indication sur les lieux exacts de survenue de l'accident lors d'un
recours aux urgences, ni sur leur contexte (accident sur le lieu de vacances,
recours au moment d'un déplacement professionnel...).
Par ailleurs, cette forme de représentation s'appuie
sur les variables peu précises que sont le code géographique de
résidence du patient et la localisation de l'entité juridique
à laquelle appartient l'hôpital qui a produit le RSA.
- Le territoire couvert par le code géographique
correspond au code postal, c'est-à-dire un territoire vaste et
composé de plusieurs communes. Il ne livre qu'un renseignement
parcellaire sur le lieu exact de domiciliation, ce qui explique la bi ou multi
polarisation de certains codes de notre
* ARS de Bourgogne. Plan stratégique de santé de
Bourgogne 2012-2016. Cahier n°4, volet médecine d'urgences.
- 24 -
territoire d'étude, l'hôpital le plus proche
n'étant pas le même pour toutes les communes qui le composent.
- En ce qui concerne les établissements bourguignons
impliqués dans notre étude, leur localisation se confond avec
celle de leur entité juridique. Pour les hospitalisations hors
région, l'imprécision de l'adresse des établissements
n'intervient pas pour la lecture des cartes puisque nous avons choisi de
concentrer toutes les localisations des établissements au centre des
régions.
Même si les données contenues dans le PMSI ne
permettent pas d'isoler les RSA des malades relevant stricto sensu
d'une prise en charge en urgence, nos analyses spatiales confirment notre
hypothèse de départ, à savoir que la population se dirige
préférentiellement vers l'établissement le plus proche du
domicile qui est capable de prendre la pathologie en charge.
8 Conclusion
Les données contenues dans les bases nationales du PMSI
permettent une représentation spatiale des recours aux soins. Ces
analyses cartographiques donnent aux décideurs une information
complémentaire sur l'organisation de l'espace sanitaire régional.
Cette information peut s'avérer utile pour répondre de
façon efficiente à des besoins de soins. La décision de
suppression, de maintien ou de renforcement d'une structure sanitaire devrait
prendre en compte les polarisations des flux hospitaliers et leur
hiérarchisation, surtout lorsque le territoire est vaste et
administrativement morcelé.
- 25 -
Carte 1 : Pathologies cardiovasculaires - Flux vers les
hôpitaux de Bourgogne
- 26 -
Carte 2 : Pathologies cardiovasculaires - Flux vers les
hôpitaux hors Bourgogne
- 27 -
Carte 3 : Pathologies pulmonaires - Flux vers les
hôpitaux de Bourgogne
- 28 -
Carte 4 : Pathologies pulmonaires - Flux vers les
hôpitaux hors Bourgogne
- 29 -
Carte 5 : Pathologies traumatiques - Flux vers les
hôpitaux de Bourgogne
- 30 -
Carte 6 : Pathologies traumatiques - Flux vers les
hôpitaux hors Bourgogne
- 31 -
Bibliographie
[1] Agence régionale de santé de Bourgogne,
Qualité de soins de Bourguignon, Projet régional de santé
2012-2016
[2] Blanchard IE, Doig CJ, Hagel BE, et al. Emergency medical
services response time and mortality in an urban setting, Prehosp Emerg Care
2012;16(1):142-51
[3] Jones AP, Bentham G, Harrison BD, et al. Accessibility
and health service utilization for asthma in Norfolk, England, J Public Health
Med 1998;20(3):312-7
[4] Jones AP , Bentham G , Horwell C . J Public Health Med,
Health service accessibility and deaths asthma, International Journal of
Epidemiology 1999;28:101-105
[5] Lee AC, Lawn JE, Cousens S, et al. Linking families and
facilities for care at birth: what works to avert intrapartum-related deaths?
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- 33 -
ANNEXE : Liste des codes géographiques PMSI
sélectionnés
Codes géographiques PMSI (Bureaux distributeurs
des codes postaux)
CÔTE D'OR
|
Nombre de RSA
Code Département
géographique
|
21210=SAULIEU
|
469
|
|
21230=ARNAY LE DUC
|
547
|
|
21320=POUILLY EN AUXOIS
|
467
|
|
|
|
2 261
|
21340=NOLAY
|
376
|
|
21430=LIERNAIS
|
188
|
|
21530=LA ROCHE EN BRENIL
|
214
|
|
NIEVRE
|
|
58110=CHATILLON EN BAZOIS
|
376
|
|
58140=LORMES
|
440
|
|
58170=LUZY
|
487
|
|
58190=TANNAY
|
328
|
|
58210=VARZY
|
412
|
|
58230=MONTSAUCHE LES SETTONS
|
441
|
|
58250=FOURS
|
248
|
|
58290=MOULINS ENGILBERT
|
301
|
|
|
|
5 550
|
58330=ST SAULGE
|
234
|
|
58340=CERCY LA TOUR
|
298
|
|
58360=ST HONORE LES BAINS
|
174
|
|
58370=VILLAPOURÇON
|
105
|
|
58420=BRINON SUR BEUVRON
|
239
|
|
58700=PREMERY
|
417
|
|
58800=CORBIGNY
|
500
|
|
58C01=CHATEAU CHINON - ARLEUF
|
550
|
|
SAÔNE ET LOIRE
|
|
71190=ETANG SUR ARROUX
|
526
|
|
71320=TOULON SUR ARROUX
|
288
|
|
71360=EPINAC
|
384
|
|
71400=AUTUN
|
1 700
|
|
71490=COUCHES
|
266
|
|
71510=ST LEGER SUR DHEUNE
|
383
|
|
|
|
5 026
|
71540=LUCENAY L EVEQUE
|
177
|
|
71550=ANOST
|
149
|
|
71670=LE BREUIL
|
467
|
|
71710=MONTCENIS
|
402
|
|
71760=ISSY L EVEQUE
|
158
|
|
71990=ST LEGER SOUS BEUVRAY
|
126
|
|
YONNE
|
|
89630=QUARRE LES TOMBES
|
243 243
|
TOTAL 13 080
|
|