II. HYPOTHESES D'ETUDES
? Hypothèse principale
En l'absence de concours bancaires aux fournisseurs locaux
de café-cacao, les industriels et exportateurs financent, souvent
à des montants très élevés, le cycle d'exploitation
de ces derniers sans réelles protections. Plusieurs risques
évidents apparaissent. Certains ne les maitrisent pas ; et n'ont pas la
capacité de s'en protéger.
? Hypothèses secondaires
Nos hypothèses secondaires sont les suivantes :
- La collecte d'informations pertinentes sur la situation
et la qualité des fournisseurs locaux, sur la nature des relations entre
eux et leurs clients (exportateurs), permettront d'identifier les risques dans
les approvisionnements.
- L'application efficace d'une méthode pertinente
d'évaluation et de sélection des meilleurs fournisseurs, peut
améliorer la gestion des risques d'approvisionnement.
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ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
III. OBJECTIFS DE L'ETUDE
Cette étude a pour objectif principal
d'élaborer un processus de gestion des risques capable de réduire
l'impact des risques encourus par les industriels et exportateurs de
café - cacao dans le processus de financement de la commercialisation
intérieure.
À cet objectif général, nous nous sommes
fixés les objectifs spécifiques suivants :
1. Identifier les risques réels encourus par les
industriels et exportateurs dans le processus de financement de la
commercialisation intérieure de café-cacao.
2. Améliorer les techniques d'évaluation et
de sélection des fournisseurs avant la prise de décision de
financer.
IV. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET (POURQUOI ?)
Les différentes réformes qui ont marqué
l'histoire de la filière café-cacao en Côte d'Ivoire ont
permis à de nouveaux opérateurs privés nationaux
(coopératives, traitants et PME) et à de puissants grands groupes
étrangers (négociants, industriels ou broyeurs) de s'implanter en
Côte d'ivoire.
Cette ouverture de la filière a fait naître de
nouvelles réalités et de nombreuses incertitudes (risques)
auxquelles n'étaient pas forcément préparés tous
les opérateurs locaux et étrangers exerçant dans la
filière.
Nombreux furent les opérateurs de la filière qui
exerçaient leurs activités sans avoir à garder à
l'horizon les craintes de déséquilibres de trésorerie, de
pertes financières voire de résultats déficitaires. Et
plusieurs ont dû cesser leurs activités parce qu'ils n'ont pas
tenu compte de ces nouvelles réalités.
Plusieurs ouvrages et études ont été
rédigés sur l'organisation de la filière, le bien
être des producteurs, les effets des prélèvements fiscaux
et parafiscaux sur la redistribution équitable des richesses
créées au sein de la filière. Nous citons pour exemple les
oeuvres suivantes : Comprendre et opérer dans les
filières café
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
et cacao en dix modules, Cabinet AISON ; Etude
diagnostique des organisations et des producteurs de la filière
café-cacao de la Côte d'Ivoire, CABINET ECO et BAA 2006, Alain
Gourdon et Sid Amiri ; La filière cacao de la Côte d'Ivoire, CERDI
2001, Catherine Araujo et Gérard Chambas.
Certains thèmes tels que le financement, les charges et
le coût du financement, la création de valeur, les méthodes
de couverture contre la fluctuation des cours de matières
premières sur les bourses de Londres(LIFFE) ou New York (NYSE), les
cours des devises sur les places boursières, la notion de risque et de
gestion des risques ne sont pas couramment utilisés dans le langage des
opérateurs clés de la filière café-cacao en
Côte d'ivoire.
Nous avons choisi, dans le cadre de notre étude,
d'aborder la question de la gestion des risques dans les circuits de
financement de la commercialisation intérieure du café - cacao,
en raison de l'incidence des risques sur la rentabilité des transactions
commerciales et de la viabilité des activités de production et de
commercialisation.
Les exportateurs sont de fait les principaux financiers de la
commercialisation intérieure, en raison des crédits
octroyés aux intermédiaires locaux au cours des périodes
de campagnes. Il nous est apparu utile et important d'identifier les risques
spécifiques auxquels sont exposés les financements
octroyés par ces derniers ; et de proposer des solutions pour
réduire l'impact de ces risques en vue de maintenir à un bon
niveau la rentabilité des transactions commerciales entre exportateurs
agréés et intermédiaires locaux, et d'assurer la
viabilité des activités au sein d'une filière plus
sure.
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