« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Université Française d'Abidjan - UFRA
Antenne d'ESG. Paris
Tél : (225) 20 33 85 00
www.ufra-ci.org
MEMOIRE DE FIN DE CYCLE
En vue de l'obtention d'un MBA en FINANCE Option :
e-contrôle des risques
Présenté et soutenu publiquement par Mr.
DJE STEVE
Encadreurs : Pr. JABERT Marcel (UFRA) et Mr. ADOU Jean -
Edmond (D.G ADM COCOA SIFCA)
Année académique 2013 - 2014
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ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
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SOMMAIRE
SOMMAIRE II
REMERCIEMENTS III
RESUME ET MOTS CLES IV
ABSTRACT AND KEY WORDS VI
LISTES DES TABLEAUX ET DES FIGURES VII
SIGLES ET ABREVIATIONS VIII
AVANT - PROPOS X
INTRODUCTION GENERALE 1
PARTIE I : METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET CADRE THEORIQUE
DE
L'ETUDE.... 8
Introduction de la première
partie.... 9
Chapitre 1 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
10
Chapitre 2 : CADRE THEORIQUE DE
L'ETUDE...... 16
Conclusion de la première partie
38
PARTIE II : ETUDE CRITIQUE DE L'EXISTANT /
ELABORATION D'UN PROCESSUS DE GESTION DES RISQUES DANS LA
COMMERCIALISATION
INTERIEURE DE CAFE - CACAO 39
Introduction de la deuxième partie
40
Chapitre 1 : DIAGNOSTIC DE LA SITUATION
ACTUELLE.... 42
Chapitre 2 : LES METHODES DE GESTION DES RISQUES
DANS LE FINANCEMENT DE LA COMMERCIALISATION INTERIEURE DE CAFE -
CACAO : REVUE DE LITTERATURE SCIENTIFIQUE
52 Chapitre 3 : SOLUTION/ ELABORATION D'UN PROCESSUS
DE GESTION DU
RISQUE FOURNISSEUR ET DU RISQUE DE CREDITS
102 Conclusion de la deuxième
partie...116
CONCLUSION GENERALE...118
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIE....
122
ANNEXES 127
TABLES DES ANNEXES...128 TABLE DES
MATIERES...146
II
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REMERCIEMENTS
Je présente mes sincères remerciements
:
? A M. le Directeur Général d'ADM
COCA SIFCA, Monsieur ADOU JEAN-EDMOND pour sa disponibilité et
ses conseils avisés ;
? Au Directeur de l'UFRA, Pr. JABERT
pour ses précieux conseils;
? A la Directrice des études de
l'UFRA, Mme NASSIF, et au personnel pour leur précieuse aide
;
? A mes amis et collègues pour leur
aimable contribution ;
? A ma Famille et Au Seigneur pour le
soutien spirituel, moral et matériel.
III
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RESUME ET MOTS CLES
Ce mémoire vise à élaborer un processus
pertinent de gestion des risques capable d'atténuer les impacts des
pertes financières rattachées aux financements octroyés
pendant les campagnes de commercialisation intérieure, par les
sociétés exportatrices aux fournisseurs locaux que sont les
sociétés coopératives et les traitants
agréés. Ces derniers ne bénéficient pas de l'appui
des banques locales dans le cadre du financement de leurs activités.
L'atteinte de cet objectif passe par l'identification des
risques rattachés au financement de la commercialisation
intérieure, l'amélioration des techniques d'évaluation et
de sélection des fournisseurs performants capables de gérer les
fonds octroyés à de bons desseins.
La méthode de recherche pour laquelle nous avons
opté est une méthode empirique basée sur notre
expérience au sein de la filière et les informations
collectées auprès de notre échantillon de la population
cible : fournisseurs locaux (sociétés coopératives et
traitants agréés) et sociétés exportatrices. Les
outils de collectes d'informations que nous avons utilisés sont : le
questionnaire et le guide d'entretien. Nous avons pu, au cours de cette
étude, identifier les risques suivants : risque politique, risque
stratégique, risque fournisseur et risque de crédits en
entreprise commerciale ; qui sont rattachés au financement de la
commercialisation intérieure.
Nous avons aussi constaté que les
sociétés exportatrices n'appliquent pas en leur sein des
méthodes et des outils efficaces de protection contre les risques
identifiés dans leur stratégie d'approvisionnements. Ainsi, elles
enregistrent des pertes financières relativement
considérables.
IV
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Ce mémoire se veut être une contribution pour
impliquer les opérateurs clés de la commercialisation
intérieure à une prise de conscience des risques présents
dans leurs activités ; et à la mise en application d'outils et de
méthodes capables d'assurer une bonne gestion de ces risques dans le but
d'améliorer leur rentabilité. Il est bon de noter que les risques
de fluctuations des cours internationaux du cacao sur les bourses de Londres et
New York, et des devises (euro, livre et dollar US), bien qu'influençant
la rentabilité de ces entreprises, ne font pas partie du cadre de cette
étude.
Mots - clés :
Filière café - cacao ; Commercialisation ;
Financement ; Risque ; Gestion des risques ; Gestion d'une chaine
d'approvisionnements ; Sélection et évaluation des fournisseurs
performants ; Gestion du mode de relation avec les
fournisseurs.
V
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ABSTRACT AND KEY WORDS
This report aims to develop a relevant risk management process
capable to reduce the impacts of financial losses related to financings granted
during the local trade campaigns, by exporting companies to local suppliers
that is the cooperative societies and licensed contractors. It is useful to
point out that they do not benefit from any support of local banks in the
financing of their activities. Achieving this goal requires the identification
of risks associated to financing of the local trade, improving assessment and
selection techniques of the most efficient suppliers capable to manage the
funds allocated to good intentions.
The research method that we have chosen is an empirical one
based on our experience in the industry and the information collected from our
samples of target populations: local suppliers (cooperatives and licensed
contractors) and exporters.
We used as tools: questionnaires and guide for interviews. We
have identified these risks: political risk, strategic risk, supplier risk and
credit risk in the local trade; which are all attached to the funding of the
domestic trade.
We also noticed that exporting companies do not apply
effective methods and tools to protect them against the risks identified in
their strategy of supplies. Thus, they have considerable financial losses.
Through this report, we intend to contribute to involving key
parties in the local trade to be aware of the risks in their activities; and
put into practice the tools and methods that can ensure a proper management of
these risks in order to improve their profitability. It should be noted that
risks of fluctuations in international cocoa prices on the London and New York
stock exchanges, as well as on currencies (euro, pound and US dollar), although
influencing the profitability of these companies, are not a part of this
study.
VI
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Key - Words: Coffee - cocoa Industry;
Trading; Funds; Risk ; Risks Management; Supply Chain Management; Selection and
assessment of performants suppliers; Management of relationship with
suppliers.
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LISTES DES TABLEAUX ET DES
FIGURES
? LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Tableau de bord de
l'étude 7
Tableau 2 : La fréquence d'apparition
des quatre principaux facteurs de
risques 45 Tableau 3 : Les
mécanismes de gestion des risques couramment utilisés
par
les sociétés exportatrices
48 Tableau 4 : Tableau de synthèse sur les financements, les
risques et les mécanismes de gestion des risques dans la
commercialisation intérieure de
café-cacao 50
Tableau 5 : Critique des différentes
étapes du processus 113
? LISTE DES FIGURES ET GRAPHIQUES
Figure 1. Les flux physiques de
café-cacao et les flux financiers au cours de
la commercialisation intérieure
26
Graphique 1. Analyse des financements
43
Graphique 2. Analyse des dettes
contractées 44
Figure 2 : Fréquences des quatre (04)
facteurs de risques 46
Graphique 3. Les mécanismes de gestion
des risques couramment utilisés par
les sociétés exportatrices
49
Figure 3 : Schéma des cinq (5) forces
de PORTER. M. 54
Figure 4. Les leviers de contrôle
managérial selon le Pr. SIMONS. R. (1995)58 Figure 5 : La chaine
de commercialisation intérieure du café - cacao
indiquant les flux financiers et le sens de la
gravité des risques 103
VIII
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SIGLES ET ABREVIATIONS
APS: Advanced Planning System
ARCC : Autorité de Régulation
du Café - Cacao
BCC : Bourse du Café - Cacao
BFR : Besoin en Fonds de Roulement
CAISTAB : Caisse de Stabilisation
CCC : Conseil du Café - Cacao
CIMP : Comité Interministériel
des Matières Premières
COOPEX : Coopérative Exportatrice
COFACE : Compagnie Française
d'Assurance du Commerce Extérieur
CSSPPA : Caisse de Stabilisation et de
Soutien des Prix des Produits Agricoles
CTP : Coût Total de
Propriété
CTQ : Coût Total de la
Qualité
DUS : Droit Unique de Sortie
FDPCC : Fonds de Développement et de
Promotion du Café - Cacao
FGCCC : Fonds de Garantie des
Coopératives du Café - Cacao
FRC: Fonds de Régulation du
Café - Cacao
FRTS : Fonds de Réserves Techniques de
Stabilisation
GCL: Gestion de la Chaine Logistique
GEPEX : Groupement des Exportateurs de
Café - Cacao
GNI : Groupement National des Industriels du
Café - Cacao
IX
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LIFFE: London International Financial Futures
and options Exchange
NYSE: New York Stock Exchange
OCDE : Organisation de Coopération et
de Développement Economiques
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation du
Droit des Affaires
OPA: Organisation des Producteurs
Agricoles
OT: Ordre de Transit
PCA: Président du Conseil
d'Administration
PGI: Progiciel de Gestion
Intégré
PVAM: Programme de Vente Anticipée
à la Moyenne
PME: Petite et Moyenne Entreprise
PMEX : Petite et Moyenne Entreprise
Exportatrice
SCE : Supply Chain Execution
SCM: Supply Chain Management
SCOOP: Société
Coopérative
SGA : Système de Gestion des
Approvisionnements
SOCODEVI : Société de
Coopération pour le Développement International
SPA: Système de Planification
Avancée
TCO: Total Cost of Ownership
TQM: Total Quality Management
UCOOPEX CI : Union des Coopératives
Exportatrices de Côte d'Ivoire
UEMOA : Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine
X
UNOCC : Union Nationale des opérateurs
de Café - Cacao
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AVANT - PROPOS
L'ESG - Paris (École Supérieure
de Gestion de Paris) est une prestigieuse école faisant partie du groupe
Paris Graduate School of Management (PGSM).
Le groupe PGSM fondé en 1975, est constitué
d'établissements d'enseignement technique privés qui ont chacun
leur spécificité et couvrent des domaines de management, de la
communication, de la finance et de l'informatique.
Notre passage à l'Université Française
d'Abidjan (UFRA), antenne de l'ESG (École Supérieure de Gestion)
de Paris a été fort enrichissant.
Nous avons trouvé un corps professoral très
professionnel. Nous y avons préparé le Master in Business
Administration en Finance d'Entreprise.
Le présent mémoire intitulé «
Etude et Analyse des risques encourus par les Exportateurs/Usiniers
dans le financement de la commercialisation intérieure du
café-cacao en Côte d'Ivoire», se veut une
étude présentant de façon approfondie les entraves
à la commercialisation intérieure des matières
premières que sont le café et le cacao dans notre pays.
XI
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INTRODUCTION
GENERALE
1
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INTRODUCTION GENERALE
Les concours bancaires dans le cadre du financement du cycle
d'exploitation des sociétés coopératives et des traitants
agréés par le Conseil Café-Cacao (CCC) en Côte
d'ivoire, sont quasi-inexistants malgré l'accroissement de leurs besoins
financiers au fil des différentes périodes de campagnes.
Cette absence des banquiers est due historiquement à de
forts taux d'impayés, aux difficultés d'évaluation des
risques liés à l'activité des sociétés
coopératives et des traitants, et à la qualité du
personnel de ces demandeurs d'emprunts1.
Les achats locaux des récoltes de café - cacao
nécessitent des ressources financières considérables dont
ne peuvent disposer les fournisseurs locaux (SCOOP2 et traitants)
agréés par le Conseil du Café - Cacao en Côte
d'ivoire (en abrégé CCC).
La réglementation du CCC sur la commercialisation
intérieure interdisant aux sociétés de négoce et
aux multinationales de l'industrie de s'approvisionner en fèves de cacao
et cerises de café directement auprès des producteurs. Ces
dernières s'approvisionnent auprès des fournisseurs locaux
agréés par le Conseil du Café - Cacao. Elles sont donc
plus ou moins contraintes de satisfaire aux besoins financiers de ces derniers
pour garantir les approvisionnements de café - cacao. Ces
opérations de financements renferment de nombreux risques que plusieurs
sociétés exportatrices n'ont pas pour habitude de gérer.
Ces risques peuvent être rattachés à plusieurs facteurs qui
peuvent être internes ou externes à ces organisations. Ce
mémoire vise à répondre aux questions suivantes :
1 UEMOA, La Commission Département du
Développement Rural et de l'Environnement. Rapport Pays. Côte
d'ivoire (Janvier 2000).
2 SCOOP signifie Société
Coopérative.
2
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I. PROBLEMATIQUE
? Question principale
Comment assurer une meilleure gestion des risques
dans les circuits de financement de la commercialisation intérieure du
café-cacao par les exportateurs et industriels de la filière
ivoirienne?
? Questions secondaires
1. Quelles sont les informations pertinentes qui
permettent d'identifier le(s) risque(s) spécifique(s) auxquels sont
exposés les financements octroyés par les exportateurs en
début et au cours des périodes de campagne?
2. Quelle méthode efficace et pertinente
d'évaluation et de sélection des fournisseurs locaux peut
entrainer une réduction considérable de l'impact de ces
risques?
II. HYPOTHESES D'ETUDES
? Hypothèse principale
En l'absence de concours bancaires aux fournisseurs locaux
de café-cacao, les industriels et exportateurs financent, souvent
à des montants très élevés, le cycle d'exploitation
de ces derniers sans réelles protections. Plusieurs risques
évidents apparaissent. Certains ne les maitrisent pas ; et n'ont pas la
capacité de s'en protéger.
? Hypothèses secondaires
Nos hypothèses secondaires sont les suivantes :
- La collecte d'informations pertinentes sur la situation
et la qualité des fournisseurs locaux, sur la nature des relations entre
eux et leurs clients (exportateurs), permettront d'identifier les risques dans
les approvisionnements.
- L'application efficace d'une méthode pertinente
d'évaluation et de sélection des meilleurs fournisseurs, peut
améliorer la gestion des risques d'approvisionnement.
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III. OBJECTIFS DE L'ETUDE
Cette étude a pour objectif principal
d'élaborer un processus de gestion des risques capable de réduire
l'impact des risques encourus par les industriels et exportateurs de
café - cacao dans le processus de financement de la commercialisation
intérieure.
À cet objectif général, nous nous sommes
fixés les objectifs spécifiques suivants :
1. Identifier les risques réels encourus par les
industriels et exportateurs dans le processus de financement de la
commercialisation intérieure de café-cacao.
2. Améliorer les techniques d'évaluation et
de sélection des fournisseurs avant la prise de décision de
financer.
IV. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET (POURQUOI ?)
Les différentes réformes qui ont marqué
l'histoire de la filière café-cacao en Côte d'Ivoire ont
permis à de nouveaux opérateurs privés nationaux
(coopératives, traitants et PME) et à de puissants grands groupes
étrangers (négociants, industriels ou broyeurs) de s'implanter en
Côte d'ivoire.
Cette ouverture de la filière a fait naître de
nouvelles réalités et de nombreuses incertitudes (risques)
auxquelles n'étaient pas forcément préparés tous
les opérateurs locaux et étrangers exerçant dans la
filière.
Nombreux furent les opérateurs de la filière qui
exerçaient leurs activités sans avoir à garder à
l'horizon les craintes de déséquilibres de trésorerie, de
pertes financières voire de résultats déficitaires. Et
plusieurs ont dû cesser leurs activités parce qu'ils n'ont pas
tenu compte de ces nouvelles réalités.
Plusieurs ouvrages et études ont été
rédigés sur l'organisation de la filière, le bien
être des producteurs, les effets des prélèvements fiscaux
et parafiscaux sur la redistribution équitable des richesses
créées au sein de la filière. Nous citons pour exemple les
oeuvres suivantes : Comprendre et opérer dans les
filières café
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
et cacao en dix modules, Cabinet AISON ; Etude
diagnostique des organisations et des producteurs de la filière
café-cacao de la Côte d'Ivoire, CABINET ECO et BAA 2006, Alain
Gourdon et Sid Amiri ; La filière cacao de la Côte d'Ivoire, CERDI
2001, Catherine Araujo et Gérard Chambas.
Certains thèmes tels que le financement, les charges et
le coût du financement, la création de valeur, les méthodes
de couverture contre la fluctuation des cours de matières
premières sur les bourses de Londres(LIFFE) ou New York (NYSE), les
cours des devises sur les places boursières, la notion de risque et de
gestion des risques ne sont pas couramment utilisés dans le langage des
opérateurs clés de la filière café-cacao en
Côte d'ivoire.
Nous avons choisi, dans le cadre de notre étude,
d'aborder la question de la gestion des risques dans les circuits de
financement de la commercialisation intérieure du café - cacao,
en raison de l'incidence des risques sur la rentabilité des transactions
commerciales et de la viabilité des activités de production et de
commercialisation.
Les exportateurs sont de fait les principaux financiers de la
commercialisation intérieure, en raison des crédits
octroyés aux intermédiaires locaux au cours des périodes
de campagnes. Il nous est apparu utile et important d'identifier les risques
spécifiques auxquels sont exposés les financements
octroyés par ces derniers ; et de proposer des solutions pour
réduire l'impact de ces risques en vue de maintenir à un bon
niveau la rentabilité des transactions commerciales entre exportateurs
agréés et intermédiaires locaux, et d'assurer la
viabilité des activités au sein d'une filière plus
sure.
V. DEMARCHE METHODOLOGIQUE
La démarche, dans le cadre de cette étude, est
une démarche purement empirique. Elle s'articule autour des
enquêtes que nous avons menées auprès d'un
échantillon de personnes ressources qui ont une longue expérience
des activités de commercialisation au sein de la filière, de son
fonctionnement ;
5
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»
et dont certaines ont des connaissances avérées
en matière de gestion et de finance.
Cet échantillon se compose de diverses personnes :
directeurs et présidents de comité d'administration (PCA) de
sociétés coopératives de base, cadres de
sociétés ou décideurs, ayant exercé ou
exerçant depuis de longues années dans des entreprises ou des
instances représentants les intérêts des opérateurs
agréés à l'exportation au sein de la filière.
Un guide d'entretien a été élaboré
pour recueillir les informations auprès des cadres et décideurs
des sociétés exportatrices, des représentants des
instances représentants leurs intérêts. Ils sont au nombre
de dix (10). Et un questionnaire a été adressé à
une quarantaine de directeurs et présidents de conseil d'administration
de sociétés coopératives et de centres d'achats
(traitants) de l'ouest en vue de mieux appréhender les risques et les
méthodes de gestion des risques utilisées dans la
commercialisation intérieure du café - cacao.
Le plan de cette étude se subdivise en deux parties
:
1. Méthodologie de recherche et cadre
théorique de l'étude;
2. Diagnostic de la situation actuelle / Solution :
Elaboration d'un processus de gestion des risques dans la commercialisation
intérieure de café - cacao.
Nous présentons le tableau de bord de l'étude
qui résume les différents niveaux d'analyse et les points
cardinaux du mémoire.
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Tableau 1 : Tableau de bord de
l'étude
NIVEAU
D'ANALYSES
|
PROBLEMATIQUES
|
HYPOTHESES
|
OBJECTIFS
|
GENERALE
|
Assurer une meilleure gestion des risques par les exportateurs de
café-cacao dans le financement de la commercialisation
intérieure.
|
Les exportateurs
financent à des montants très élevés
le cycle d'exploitation des sociétés coopératives et des
traitants sans prendre de réelles précautions. Ils encourent des
risques.
|
Élaborer un processus pertinent de gestion des risques
liés au financement de la commercialisation intérieure de
café-cacao pour réduire l'impact des risques.
|
SPECIFIQUE 1
|
Récolter les informations pertinentes qui permettent
d'identifier le(s) risque(s) spécifique(s) auxquels sont exposés
les financements octroyés par les exportateurs en début et au
cours des périodes de campagne.
|
La collecte d'informations pertinentes sur la situation et la
qualité des fournisseurs locaux, sur la nature des relations entre eux
et leurs clients (exportateurs), permettront d'identifier les risques
d'approvisionnement.
|
Identifier les risques réels encourus par les industriels
et exportateurs dans le processus de financement de la commercialisation
intérieure de café-cacao.
|
SPECIFIQUE 2
|
Trouver une méthode efficace et pertinente
d'évaluation et de sélection des fournisseurs locaux pouvant
réduire considérablement l'impact des risques?
|
L'application efficace d'une méthode pertinente
d'évaluation et de sélection des meilleurs fournisseurs, peut
améliorer la gestion des risques d'approvisionnement.
|
Améliorer les techniques d'évaluation et de
sélection des fournisseurs avant la prise de décision de les
financer.
|
7
Source : Élaboré dans
le cadre de cette étude
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PARTIE I
8
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»
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE
Traiter de la question des risques et de leur gestion dans les
financements de la commercialisation intérieure par les
sociétés exportatrices nous conduit premièrement à
étudier les risques existants dans les transactions commerciales entre
sociétés exportatrices et fournisseurs locaux de café -
cacao. Ces risques peuvent être directement rattachés à la
nature de ces transactions, à la nature des relations entre les
opérateurs, ou à la qualité des opérateurs actifs
de la commercialisation intérieure. Deuxièmement, à
étudier les méthodes de gestion appliquées par les
sociétés exportatrices pour réduire les impacts des
risques.
Nous ne saurions mieux aborder cette étude sans
expliquer, en premier lieu, les motivations du choix de la méthode de
recherche utilisée pour collecter et analyser les informations qui nous
permettront d'identifier et d'analyser les risques et leur gestion. Puis de
définir les différents thèmes en rapport avec les
problématiques de l'étude. Ceci, dans le souci de nous inscrire
dans une démarche purement scientifique qui permettra d'apporter une
plus grande compréhension du thème principal, sujet de discussion
dans le cadre de cette étude.
Dans cette première partie de notre mémoire, nous
verrons :
- Au chapitre 1 : La méthodologie de recherche
utilisée pour collecter et analyser les données ;
- Au chapitre 2 : Le cadre théorique de
l'étude.
9
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»
Chapitre 1 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Section 1 : LA PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE
Il est reconnu depuis l'aube des indépendances que les
filières agricoles occupent une place prépondérante dans
les économies africaines. La Côte d'ivoire occupe depuis plusieurs
décennies le rang de premier producteur mondial de cacao et fait partie
des dix premiers producteurs mondiaux de café. C'est à juste
titre que les recettes issues des exportations de café - cacao jouent un
rôle important dans l'économie nationale.
La filière café - cacao regroupe plus de six
cent mille producteurs ; et fait vivre directement ou indirectement plus de six
millions d'habitants3. Les producteurs sont la base, le socle sur
lequel repose la filière. L'état est le régulateur. Il
perçoit l'impôt (DUS) et les redevances diverses pour
défendre les intérêts des producteurs et contribuer
à l'amélioration de leur bien - être. Les principaux
opérateurs exerçant dans la chaine de commercialisation
intérieure sont : les sociétés exportatrices - les
sociétés coopératives et les traitants
agréés - les producteurs. Les opérateurs,
sociétés exportatrices, ont pour objet principal d'approvisionner
les usines de transformations locales et étrangères en
matières premières de bonne qualité. Interdites par la
réglementation de collecter bord champ aux producteurs, elles octroient
des financements aux sociétés coopératives et aux
traitants agréés par le Conseil (organe régulateur) pour
garantir les approvisionnements de café - cacao de bonne
qualité.
Ainsi, elles se retrouvent confronter à des risques
dont elles éprouvent des difficultés à gérer.
3 Source :
www.agriculture.gouv.ci
(Programme Nationale d'Investissement Agricole / PNIA)
10
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»
Dans le cadre de cette étude, nous identifierons les
différents types de risques encourus ; et les méthodes de gestion
de ces risques couramment utilisées ou existants à travers la
littérature.
Nous chercherons à répondre aux questions
suivantes:
? Question principale :
Comment assurer une meilleure gestion des risques
dans les circuits de financement de la commercialisation intérieure du
café-cacao par les exportateurs et industriels de la filière
ivoirienne?
? Questions secondaires :
1. Quelles sont les informations pertinentes qui
permettent d'identifier le(s) risque(s) spécifique(s) auxquels sont
exposés les financements octroyés par les exportateurs en
début et au cours des périodes de campagne?
2. Quelle méthode efficace et pertinente
d'évaluation et de sélection des fournisseurs locaux peut
entrainer une réduction considérable de l'impact de ces
risques?
Section 2 : LA METHODE DE RECHERCHE
I. Le choix de la méthode qualitative
Le choix de la méthode de recherche revêt une
importance particulière lors de l'élaboration d'un travail de
recherche. Le type de méthode utilisée est fonction du type de
données nécessaires, des objectifs de la recherche, des questions
de recherche, et du genre d'analyse à effectuer.
Il existe au sein de la littérature scientifique deux
principales méthodes de recherche : la méthode quantitative et la
méthode qualitative.
La démarche quantitative est basée sur la
collecte des données à caractère mesurable, à
partir de méthodes établies dans le but d'obtenir des
résultats représentatifs. Il s'agit d'un mode de recherche
à caractère déductif. Or, comme le montrent les principaux
objectifs et les questions de recherche de cette étude,
11
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
dans notre cas il ne s'agira pas d'une étude visant
à exploiter des données statistiques, mais plutôt d'une
étude visant à décrire et expliquer des comportements face
à des évènements que nous qualifions comme constituant des
risques. Ce qui est propre au mode de recherche à caractère
inductif, c'est-à-dire la démarche qualitative. En effet, la
recherche qualitative est une recherche qui permet de mettre en place une
nouvelle hypothèse ou théorie, et ce de manière inductive,
notamment par le biais d'observations. Ce qui implique un caractère
concret et empirique de la recherche.
Une recherche empirique est une recherche qui se
fonde sur l'expérience, le vécu et non sur un savoir
théorique4. Procéder donc à
l'étude empirique des méthodes de gestion de risques
reliés aux circuits de financements de la commercialisation
intérieure de café-cacao par les exportateurs/usiniers
reviendrait à aller vers les différents acteurs de la
commercialisation intérieure pour recueillir des informations sur leurs
expériences au sein de la filière.
Au regard de l'objectif principal que nous nous sommes
fixés dans le cadre de cette étude : « la
réduction de l'impact des risques dans les circuits de financements de
la commercialisation intérieure de café - cacao, par les
industriels et exportateurs de la filière », nous
avons opté pour la méthode de recherche qualitative.
Ce qui nous a conduits à collecter des informations
utiles auprès des opérateurs clés de la chaine de
commercialisation intérieure. Ces informations ont été
collectées à l'issue des enquêtes que nous avons
réalisé auprès de deux échantillons de personnes
ressources ayant une bonne expérience de la filière.
4 Source : le dictionnaire LAROUSSE.
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Certaines de ses personnes ressources ont des connaissances
avérées en matière de gestion et de finance. Cet
échantillon se compose de cinquante (50) personnes, dont une dizaine
(10) de cadres de sociétés exportatrices, exerçant depuis
de longues années ; ou décideurs au sein d'instances
représentant les intérêts de ces opérateurs ; et de
quarante (40) coopératives et traitants implantées dans la
région de l'ouest (forte zone de production de café/cacao).Une
liste de quelques personnes interrogées au cours de cette enquête,
figure en annexe (Annexe H).
Nous nous sommes servis des outils de recherche suivant : un
guide d'entretien et un questionnaire. Le guide d'entretien a servi à
conduire nos échanges avec les cadres et décideurs des
sociétés exportatrices et de syndicats représentants leurs
intérêts. Le questionnaire a permis de recueillir des informations
pertinentes auprès de la population des gérants de
coopératives et traitants sélectionnés dans la
région de l'ouest. Le guide d'entretien et le questionnaire figurent aux
annexes.
A. Le questionnaire : Description
1. Les objectifs du questionnaire
Le questionnaire que nous avons élaboré vise
principalement à confirmer ou infirmer nos hypothèses
d'études. Il se fixe entre outre les objectifs suivants :
- Vérifier que les sociétés
coopératives et les traitants agréés reçoivent
effectivement des financements de la part des sociétés
exportatrices (sous forme de mandats et révolvings) ;
- Vérifier que ces financements servent effectivement
à financer leur cycle d'exploitation (compréhension de
l'utilité des fonds octroyés) ;
- Vérifier qu'ils existent au niveau de la collecte
bord champ des facteurs de risques rattachés à ces
financements.
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
2. L'étape de la validation du
questionnaire
Le questionnaire a été approuvé par dix
(10) dirigeants et responsables de SCOOP et de traitants. Il a ensuite
été approuvé par le directeur de recherche.
B. Le guide d'entretien : Description
1. Les objectifs du guide d'entretien
Le guide d'entretien que nous avons élaboré a
aussi pour objectif principal de confirmer ou d'infirmer nos hypothèses
d'études. Il nous permettra donc :
- De renforcer l'objectivité et la pertinence des
informations collectées au questionnaire;
- De mieux discerner les stratégies
d'approvisionnements et les méthodes de gestion des risques couramment
utilisées par les sociétés exportatrices dans la
filière café-cacao ivoirienne.
2. L'étape de la validation du guide
d'entretien
Le guide d'entretien a été approuvé par
trois (03) personnes ressources, cadres et experts, ayant exercés durant
de nombreuses années au sein de la filière à des postes de
responsabilités dans des sociétés exportatrices ; et au
sein d'organismes représentants les intérêts de ces
derniers. Il a ensuite été approuvé par le directeur de
recherche.
En Annexe C, figure un tableau résumant de
manière détaillée les caractéristiques essentielles
des outils utilisés pour la recherche : objectifs, validation, contenu,
déroulement des enquêtes.
II. Limite de l'étude
Les limites de l'étude se résument à travers
les points suivants :
? La taille des échantillons : la
taille des échantillons dans le cadre de cette étude peut
paraître peu représentative des populations cibles sur lesquelles
ont portés nos recherches. Mais vu le cadre et le contexte
14
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
(filière) dans lequel s'effectuent les activités
de commercialisation intérieure, nous pouvons affirmer que les
difficultés et les risques sont communs et identiques à tous les
opérateurs. Ils se présentent et se posent différemment en
fonction de leur gravité et des zones de productions.
? La composition des échantillons :
les membres des échantillons ont été
sélectionnés sur la base de leur qualité (dirigeant et
cadre) et de leur disponibilité au moment de l'enquête.
? La disponibilité des membres des
échantillons et les lieux des entretiens : les membres des
échantillons n'ont pas été assez disponibles. Et le temps
imparti pour les échanges était souvent insuffisant. Les endroits
où se sont déroulés les entretiens, n'étaient pas
adaptés pour des échanges plus aisés et ouverts : bureaux
et salles d'attente ou de réunions.
? La transférabilité des
résultats des enquêtes : les résultats des
enquêtes ne sont pas transférables, dans le temps, à toutes
les entités exerçant en qualité d'opérateurs dans
la commercialisation intérieure par extrapolation. Les informations
recensées sur lesquelles se sont basées les analyses dans le
cadre de cette étude ont un caractère dynamique relativement
à l'évolution du niveau d'organisation des entités
interrogées et du fonctionnement de la filière.
III. La revue documentaire
Nous avons, dans le cadre de cette étude, parcourus
plusieurs ouvrages dont des mémoires de recherche, des manuels et
plusieurs articles sur le risque et la gestion des risques, sur l'organisation
de la filière café - cacao en Côte d'ivoire. Nous avons
aussi consulté des sites professionnels d'informations
spécialisées. Toutes les références des ouvrages et
sites consultés figurent à la section
Références bibliographiques.
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Chapitre 2 : CADRE THEORIQUE DE L'ETUDE
Section 1 : HISTORIQUE DE LA FILIERE CAFE-CACAO EN COTE
D'IVOIRE
I. La période de la stabilisation des prix -
CSSPPA (CAISTAB)5 L'état ivoirien a
hérité de l'administration coloniale, la gestion des
filières café - cacao à son accession à
l'indépendance en 1960. L'objectif primordial du nouvel Etat à
cette époque fut de mettre en place un mécanisme de protection
des prix du café et du cacao contre la volatilité des cours sur
le marché international ; et d'assurer ainsi des revenus stables aux
anciens travailleurs indigènes, devenus propriétaires des
exploitations agricoles.
Ainsi, il fut créée en 1965 la Caisse de
stabilisation et de soutien des prix des produits agricoles (CSSPPA),
dénommée CAISTAB. Cette caisse avait pour missions la gestion et
l'administration de la commercialisation intérieure et extérieure
des produits agricoles. Ces activités essentielles étaient les
suivantes :
· fixation en début de campagne d'un prix garanti
aux producteurs identique sur l'ensemble du territoire ;
· fixation d'un barème indiquant les
différents coûts et marges de commercialisation de la brousse
à l'exportateur ;
· attributions des quotas d'exportation aux exportateurs
agréés ;
· suivi hebdomadaire des achats de produits,
ponctué de contrôles des stocks ;
· émissions d'autorisation d'embarquement sur la
base des confirmations de ventes ;
5 Source : Araujo, C., et Chambas, G., (2001). Impact
du mode d'organisations des filières agro-alimentaires sur la
pauvreté : la filière cacao de la Côte d'ivoire. CERDI,
pages 44-48.
Journal officiel de la RCI de 1999 à 2011 (JORCI).
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
? séparation des comptes de fonctionnement de la
CAISTAB des comptes de stabilisation ; ces derniers étant
renforcés par les Fonds de réserves techniques de stabilisation
(FRTS).
Le Droit Unique de Sortie (DUS) fut le seul
prélèvement fiscal qui s'opérait exclusivement sur les
exportations des produits.
La CAISTAB fut dissoute au mois de mai 2000 suite aux accords
conclus par l'état ivoirien avec les bailleurs de fonds ; et de
nouvelles institutions furent créer dans un nouveau contexte de
commercialisation dit « libéralisée ».
II. La période de la libéralisation des
prix bord champ
La libéralisation se résuma essentiellement par
la fin du mécanisme de stabilisation des prix aux producteurs et
l'instauration d'un nouveau mécanisme de prix dénommé
« prix minimum indicatif » adossé aux fluctuations des
marchés boursiers. Il a entrainé une variabilité ou
instabilité des revenus des producteurs liée essentiellement aux
cours boursiers.
Les missions anciennement dévolues à la CAISTAB
furent réattribuées à de nouvelles entités qui
furent installées. Ceux sont les suivantes :
? Le Comité interministériel de
matières premières, CIMP : créé par
décret n°99-44 du 20/01/1999, cet organe étatique avait la
charge de définir la politique générale, de veiller
à la coordination et au respect des objectifs fixés par
l'état.
? L'Autorité de régulation du
café cacao, ARCC : créé par décret
n°2000-751 du 10/10/2000, cet organe autonome et indépendant avait
pour missions de reconduire pour le compte de l'état les rôles de
contrôle et de régulation de la CAISTAB. Il recevait et
instruisait les demandes d'agréments pour les exportations et les achats
bord champ de café - cacao, en dehors des coopératives, des
autres opérateurs de la filière.
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
? La Bourse du Café et du Cacao, BCC
: créé par décret n°2001-667 du
24/10/2001, cet organe privé composé des représentants de
toutes les professions de la filière y compris les producteurs, avait en
charge le suivi des opérations de commercialisation, la mise en oeuvre
d'un mécanisme technique de fixation des prix (indicatifs) et
d'information aux différents opérateurs (PRIMAC), et la promotion
à l'étranger du café et du cacao ivoiriens.
? Le Fonds de Régulation et de
Contrôle, FRC : créé par décret
n°2001-668 du 24/10/2001, cet organe autonome et indépendant avait
pour missions d'assurer la régulation financière et de
contrôler la situation financière des exportateurs
agréés. Il était chargé de communiquer à
l'ARCC toutes les informations relatives à la violation par les
exportateurs de leurs engagements contractuels. Il était l'organe qui
percevait les redevances prélevées sur les produits à
l'exportation pour le compte de tous les autres organes. Il réalisait
aussi des cautions et des garanties pour les petits exportateurs nationaux dans
le cadre de la réalisation de leurs engagements d'exportation des
produits vers leurs clients étrangers.
? Le Fonds de Développement et de Promotion
du Café - Cacao, FDPCC : créé par
décret n°2001-512 du 28/10/2001, cet organe autonome et
indépendant, avait pour missions de veiller au financement des actions
de modernisation de la filière, des exploitations
caféières et cacaoyères et de contribuer à
l'amélioration des conditions de travail et de vie des producteurs dans
les zones rurales.
? Le Fonds de Garanties des Coopératives de
Café - Cacao, FGCCC : créé par décret
n°2001-512 du 27/07/2001, ce fond a été installé
depuis 1991 sur initiatives de l'Union
Européenne. il avait pour
missions de garantir les prêts contractés par les
coopératives
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
de base dans le cadre de la commercialisation de leurs
produits. Ses missions ont évolués rapidement, au point il a
acquis un agrément auprès de la banque centrale de l'Afrique de
l'ouest (BCEAO) pour être une banque.
Au cours de cette période de libéralisation, de
nouveaux prélèvements parafiscaux à l'exportation furent
appliqués en plus du DUS perçu par l'état. Ces
prélèvements parafiscaux devaient permettre d'assurer l'autonomie
et l'indépendance financière des organes nouvellement
créés.
Ces organes ont continué de fonctionner jusqu'à
la dernière campagne libéralisée de 2011/2012
malgré les accusations de détournements de fonds et d'abus de
biens sociaux portés à l'encontre de plusieurs dirigeants par
l'état ivoirien après des audits organisés sur ces
organes.
Elles ont été dissoutes par l'état
ivoirien sur l'ordonnance n° 2011-481 du 28 décembre 2011,
après la grave crise politique que connut la Côte d'ivoire.
III. Le système de commercialisation actuelle : Le
Programme de vente Anticipée à la Moyenne (PVAM)
L'ordonnance n° 2011-481 du 28
décembre 2011 fixant les nouvelles règles relatives
à la commercialisation du café et du cacao a mis un terme
à la libéralisation et annoncer le retour à un
mécanisme de stabilisation des prix bord champ qui se traduisit par
l'entrée en vigueur des points de réformes suivants :
? La fixation d'un prix minimum garanti unique aux
producteurs
en début de campagne sur tout le territoire ;
? L'instauration d'un mécanisme de ventes aux
enchères des exportations du café et du cacao à travers
une messagerie électronique : PVAM ;
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
? La mise en place d'un barème et d'une politique de
soutien aux exportations ;
? La création d'un organe public unique chargé
de la gestion, la régulation, le développement de la
filière café - cacao et la stabilisation des prix : personne
morale dotée de la personnalité juridique et de l'autonomie
financière dénommé Le Conseil du Café - Cacao.
? La dissolution, la liquidation des actifs et des passifs des
structures de la libéralisation : ARCC, FRC, BCC, FDPCC et CGFCC
à compter du 31 mars 2012.
Le conseil du café - cacao comprend deux organes :
? le conseil d'administration composé de douze (12)
membres nommés par décret en conseil des ministres sur une base
paritaire entre l'état et l'interprofession;
? la direction générale chargée de la
régulation de la filière et de la stabilisation des prix aux
producteurs.
Section 2 : LES PRINCIPAUX OPERATEURS ET LES MARCHES
DE
LA COMMERCIALISATION DE CAFE-CACAO
I. Les principaux opérateurs de la
filière6
A. Les opérateurs actifs
Nous retiendrons dans cette catégorie tous ceux qui
participent directement ou indirectement à la production et à la
commercialisation des produits bruts ou transformés de café -
cacao. Nous avons à la base, les producteurs, ensuite les
intermédiaires locaux : sociétés coopératives de
base et traitants agréés. Puis,
6 Source :
www.agriculture.gouv.ci
(Programme Nationale d'Investissement Agricole / PNIA)
20
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
nous avons les sociétés détentrices d'un
agrément à l'exportation désigné « Exportateur
». Nous faisons une description succincte de ces principaux
opérateurs.
1. Les producteurs
Ils constituent le premier maillon de la chaîne de
production et de commercialisation. Leur effectif est estimé à
plus six cents milles (600.000) producteurs. Ils cultivent sur des superficies
de petites et de moyennes tailles (environ 5 à 6 hectares).Leur revenu
est essentiellement constitué de la vente de leurs productions aux
intermédiaires ou acheteurs brousse à un prix garanti fixé
en début de traite par l'organe de gestion et de régulation de la
filière, le Conseil du Café - Cacao (CCC).
2. Les intermédiaires locaux (fournisseurs des
sociétés exportatrices)
a) Les sociétés coopératives
(SCOOP)
Il existe dans la Côte d'ivoire plus de trois milles
organisations de producteurs agricoles (OPA) désignées sous le
terme de sociétés coopératives selon le traité
OHADA, entré en vigueur en mars 2011.
Plus des deux tiers de ces organisations bien qu'étant
légalement constituées n'exercent pas effectivement ; et n'ont
pas de véritables adhérents.
Ces organisations n'assuraient que vingt pour cent (20%) de la
collecte nationale des produits selon une étude diagnostic menée
par la SOCODEVI en 19997. Les parts de marché des
sociétés coopératives se rétrécissent au fil
des campagnes en raison principalement de l'opacité dans la gestion de
ces organisations, de la qualité du personnel et du recul de l'esprit
coopératif (lié à la perte de confiance des producteurs en
ces organisations).
21
7Op cité. SOCODEVI, 1999. Bilan diagnostic
entreprises coopératives de la filière café-cacao
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
b) Les traitants
agréés
Ils constituent une sorte de« négociants » et
sont agréés par le Conseil. Ils travaillent étroitement
avec des pisteurs qui sont aussi agréés par le Conseil. Ces
derniers assurent, pour le compte des traitants auxquels ils sont directement
rattachés, la collecte des récoltes aux mains des producteurs.
Le traitant peut être directement rattaché
à une société exportatrice qui lui fournit les
financements nécessaires à son activité. Selon une
étude de la SOCODEVI (1999), ce groupe était leader du
marché de la commercialisation intérieure avec plus de
soixante-cinq pour cent (65%) de la collecte nationale.
3. Les exportateurs
Ce sont toutes les entreprises titulaires d'un agrément
ou licence d'exportation obtenue auprès de l'organe de
régulation, le Conseil du café-cacao.
On peut les subdiviser en deux catégories selon la
taille de leurs exportations : les petits exportateurs avec une limite des
exportations inférieures à vingt-cinq mille tonnes (25.0000 T) de
produits bruts ; et les multinationales, moins nombreuses, qui exportent des
produits bruts ou transformés à des niveaux d'exportations
atteignant cent mille tonnes (100.000 T).
On peut aussi les classer dans les trois catégories
suivantes :
? Les COOPEX : sociétés
coopératives détentrices d'un agrément à
l'exportation délivré par le Conseil, regroupées au sein
de l'UCOOPEX CI.
? Les PMEX : les petites et moyennes
entreprises détentrices d'un agrément à l'exportation,
regroupées au sein de l'UNOCC et du GNI.
? Les multinationales : les filiales ou
représentants de négociants et industriels étrangers,
regroupées au sein du GEPEX.
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ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
B. Les opérateurs passifs
Ceux sont les opérateurs qui jouent les rôles
d'administrateur, de régulateur, et de prestations de services divers :
contrôle - qualité, pesage, transit, assurance, etc. auprès
des opérateurs actifs de la filière.
1. Le Conseil Café-Cacao (CCC)
Créé par l'ordonnance
n°2011-481 du 28 décembre 2011, le Conseil du
Café-Cacao (CCC) est un organe public chargé pour le compte de
l'état de la gestion, la régulation, la définition de la
politique de stabilisation des prix et le développement de la
filière café - cacao. Il est placé sous la tutelle
technique du ministère de l'agriculture et sous la tutelle
financière du ministère de l'économie et des finances. Il
est composé d'un Conseil d'administration, d'une direction
générale et de plusieurs délégations
régionales situées dans les zones de productions.
2. Les transporteurs
Ceux sont des individus ou des entreprises qui assurent le
transfert des stocks de café/cacao des magasins - brousse vers les
entrepôts des exportateurs situés dans les zones portuaires ; et
des stocks de produits usinés des exportateurs ou usiniers entre les
deux ports. Ils occupent un rôle très important dans la
commercialisation intérieure du café/cacao.
3. Les sociétés de tierce
détention
Au cours de la phase d'exportation, l'exportateur qui ne
dispose pas de ressources financières et logistiques importantes, peut
déposer ses lots dans les entrepôts d'un tiers détenteur
qui émet après réception des lots une ou plusieurs lettres
de tierce détention (LTD). Il peut ensuite solliciter un financement
auprès de son banquier. Le contrat de tierce détention est une
convention sui generis
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ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
conclus entre trois personnes : le créancier - gagiste
(banquier), le déposant (exportateur) et le tiers détenteur
(société de tierce détention).
4. Les banques
Elles jouent un rôle prépondérant sur le
marché de l'exportation en raison de leur intervention dans la
réalisation des actes de commerce que sont les lettres de tierce
détention et les contrats de ventes à l'exportation. Par contre,
elles n'interviennent quasiment pas sur le marché de la
commercialisation intérieure où elles limitent leur
présence à des fonctions basiques telles que les paiements des
chèques, l'ouverture et la gestion des comptes, les découverts et
la gestion des épargnes.
5. Les transitaires
Ils sont aussi appelés les commissionnaires en
douanes. Le transitaire intervient au stade de l'embarquement des lots à
exporter, après émission d'un ordre de transit (OT) de
l'exportateur. Il a pour fonctions d'introduire auprès de la banque, de
la douane et des autres administrations du guichet unique les documents usuels
d'exportations des lots préalablement constitués par
l'exportateur.
6. Les sociétés de contrôle
qualité
Leur activité est règlementée par le
Conseil qui attribue des agréments aux opérateurs de
contrôle qualité. Elles ont pour mission de contrôler la
conformité des critères de qualité des produits aux normes
de qualité fixées par le Conseil à chaque début de
période de commercialisation.
7. Le guichet unique du café - cacao
C'est un regroupement de plusieurs services publics dans le
souci d'accélérer le traitement des documents d'exportation. Il
est administré par un
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ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
coordonnateur et regroupe différents services publics :
le service export de la direction des douanes, le service des recettes
d'enregistrement du timbre de la direction générale des
impôts, le service de l'inspection phytosanitaire du ministère de
l'agriculture, le service suivi des stocks et des opérations
d'embarquement de l'organe de régulation.
8. Les ports d'Abidjan et de San Pedro
Ceux sont des entreprises publiques dont la fonction
première est de permettre aux auxiliaires de transports maritimes de
remplir leurs obligations dans de bonnes conditions.
II. Les marchés de la commercialisation
A. Le marché domestique
Le marché domestique se constitue de l'offre et de la
demande nationale de café - cacao. Il met en interactions les
différents opérateurs actifs de la commercialisation. Il est
régi par le décret n°2012 - 1008 du 17 octobre 2012
qui fixe les règles de commercialisation qui mentionne le
respect d'un prix minimum garanti aux producteurs ; le respect du
différentiel ; le respect des normes de qualité et des
procédures administrative.
La figure suivante indique le sens des flux physiques de
matières premières et le sens opposé des flux de
financiers :
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ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Figure 1. Les flux physiques de café-cacao
et les flux financiers au cours de la commercialisation
intérieure
Flux café-cacao
physiques de matières
Coopératives de base et traitants
agréés
Exportateurs
Producteurs
Flux financiers
Source : Elaboré dans le cadre de cette
étude
Il nous apparait important, à ce stade, de
décrire les deux principaux types de financement octroyés aux
intermédiaires locaux par les sociétés exportatrices dans
le cadre de la commercialisation domestique : le Mandat et le
Révolvings; avant de décrire le second marché qui est
celui de l'exportation.
1. Les types de financements octroyés aux
fournisseurs locaux par les sociétés exportatrices
a) Le Mandat
C'est une opération de financement à travers
laquelle, un exportateur octroie des sommes d'argents à un ou plusieurs
fournisseurs pour une durée de remboursement n'excédant pas six
mois (correspondant à la campagne principale). Il est destiné au
renouvellement ou à l'acquisition des biens ou
26
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
matériels d'équipements. Le remboursement
s'effectue par des prélèvements automatiques à un taux
monétaire fixe (25 à 50 FCFA/KG) sur les valeurs
monétaires des livraisons de produits effectuées dans les
entrepôts ou usines de l'exportateur. Le mandat est souvent
matérialisé par un contrat sous seing privé conclu entre
les représentants des deux parties. Il n'existe souvent pas de garanties
réelles adossées à ce type de contrat. Il est
généralement octroyé aux fournisseurs en début de
campagne principale, au mois de septembre ou octobre.
b) Le revolving
C'est une opération de financements à travers
laquelle, une société exportatrice préfinance les
collectes des produits en brousse par ces fournisseurs. Les
caractéristiques essentielles du révolving qui le distingue du
Mandat sont les suivantes :
- Le terme ou le délai de remboursement
généralement admis est d'une semaine (sept jours) tandis que
l'échéance du mandat est de trois à six mois ;
- Son objet : il est octroyé uniquement pour les
collectes ou les achats des récoltes aux mains des producteurs par les
coopératives de base et les traitants agréés ;
- Les disponibilités financières et les
renouvellements sont assurés par les remboursements.
Les révolvings sont le plus souvent octroyés au
cours de la période de pic de la production (octobre à
décembre). Ils sont aussi matérialisés par un contrat sous
seing privé, qui n'est également adossé à aucune
garantie réelle.
B. Le marché de l'exportation
Le marché de l'exportation se constitue de
l'excédent de l'offre de production nationale sur la consommation
nationale de produits finis et de la demande mondiale. Il met en interactions
multinationales (négociants et
27
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
industriels), le Conseil du café -cacao, les services
de l'état, les ports d'Abidjan et San petro, les banques, les
sociétés de prestations de services.
Les opérations d'exportation du café-cacao sont
soumises à l'obtention préalable d'un droit d'exportation
(déblocage) portant sur une quantité, un prix et une
échéance donnée. Les droits d'exportations sont
alloués à la suite d'enchères réalisées sur
une plateforme électronique dénommé
Système Intégré de Ventes à Terme du
Café et du Cacao (SIVAT), administré par le Conseil
du Café - Cacao. La vente s'effectue par rapport à un prix
minimum de base exprimé en FCFA/KG ; établi en fonction des prix
pratiqués sur le marché de Londres(LIFFE), du taux de change
GPB/Euro, d'un différentiel d'origine convertis en FCFA. Toute vente
donne lieu à l'émission d'un document contractuel appelé
« contrats de vente (CV) » permettant à l'exportateur
d'engager les procédures d'embarquement conformément à la
réglementation. L'embarquement est soumis préalablement aux
formalités de transit, de contrôle qualité, de pesage et de
traitement phytosanitaire. Au moment de l'embarquement, l'exportateur devra
s'acquitter d'autres formalités au guichet unique café-cacao: la
fiscalité (DUS et taxe d'enregistrement) et les redevances. Il devra
aussi s'acquitter d'un reversement ou bénéficiera d'un soutien
suivant que le prix d'exécution du contrat (prix de déblocage)
sera supérieur ou inférieur au prix CAF de
référence.
Section 3 : LES PRINCIPAUX THEMES DE L'ETUDE
Les termes principaux de l'étude dont la
définition nous permettra d'en avoir une meilleure compréhension,
sont les suivants : le risque ; la gestion des risques en entreprise
commerciale; le financement.
I. La notion de risque
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A. Définition du risque en entreprise
commerciale
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Il existe dans la littérature scientifique plusieurs
définitions du mot « risque ». La première acception de
la notion de risque dans la sphère commerciale s'inscrit comme le
corollaire de la confiance et de la garantie. Nous retiendrons cette
définition du mot « risque » :
« Le risque peut se définir comme la prise en
compte d'une exposition à un danger, un préjudice ou autre
événement dommageable, inhérent à une situation ou
une activité. Le risque représente la probabilité de
survenue de cet événement et l'ampleur de ses conséquences
(aléas et enjeux). Dans certains cas, le risque se définit comme
l'effet de l'incertitude sur les objectifs »8. Peu importe
la taille ou le secteur d'activités, toute entreprise est exposée
à des risques de par ses relations commerciales, son lieu
d'implantation, ses finances, son environnement, son organisation, son
marché. L'enjeu pour une entreprise étant d'identifier ces
risques et de trouver les solutions adéquates pour les
contrôler.
B. La classification des risques
Il existe plusieurs approches en matière de
classifications des risques dans la littérature scientifique sur le
sujet. Chacune des classifications répondant aux exigences ou
critères, à la qualité, et au domaine d'expertise des
auteurs et chercheurs.
Dans le cadre de ce mémoire, nous avons choisis de
classifier les risques en nous appuyant sur les trois principales fonctions qui
demeurent les piliers d'une entreprise :
? La fonction Achats ou Approvisionnements ;
? La fonction Exploitation ou Production ;
? La fonction Commerciale ou Vente de biens / services.
8 Source : Wikipédia.
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Ainsi donc, les risques seront identifiés et
classifiés en fonction de leur rattachement à ces trois fonctions
de l'entreprise. Nous aurons donc les risques suivants : les risques
liés à la fonction achats ; les risques d'exploitation ou de
production ; les risques commerciaux ou rattachés à la vente de
biens et services.
1. Les risques rattachés à la fonction
Achats
Nous distinguons deux types de risques :
? Le risque fournisseur : le risque
fournisseur est étroitement rattaché à la fonction
approvisionnements ou achats de l'entreprise. Il peut être
appréhendé différemment selon les rôles
attribués à la fonction achats au sein d'une entreprise : gestion
des approvisionnements - évaluation et sélection des fournisseurs
- mode de gestion de la relation avec les fournisseurs.
? Le risque de marché :
représente la perte potentielle due aux variations des prix des
matières premières, des taux de change et des taux
d'intérêt.
2. Les risques d'exploitation ou de
production
Les risques cités ci-dessus, rattachés à
la fonction achats (risque fournisseur et risque de marché) font
également partie des risques d'exploitation en raison de l'impact
considérable que peuvent avoir des commandes de mauvaises
qualité ou hors délai sur le cycle d'exploitation d'une
entreprise. Ils peuvent aussi entrainer d'autres types de risques. Nous
pouvons citer comme autre types de risques qui peuvent être induits par
les risques d'approvisionnements :
? Les risques opérationnels :
représentent les risques d'interruptions ou de défaillances dans
les opérations et les procédures ;
? Les risques de conformité :
représentent les risques sur la conformité des biens et services
en fonction des critères ou normes de conformité
préétablis.
30
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3. Le risque rattaché à la fonction
vente de biens ou services (commerciale)
Les deux classes de risques précédemment
énumérées peuvent induire les risques commerciaux. Le
risque commercial peut se définir comme la probabilité qu'un
client fasse défaut ou que sa créance impayée ne pourra
pas être régler à la date initialement convenue dans un
contrat.
4. Critique de la classification : Autres types de
risques
Cette classification des risques a le principal avantage
d'être relativement simple et facilement compréhensible. Les
risques sont identifiables au niveau de chaque fonction et de chaque niveau
d'autorité au sein de l'entreprise. Mais, son principal
inconvénient est lié au fait que les résultats de
l'entreprise peuvent être influencé autant par son environnement
interne que par son environnement externe. Ainsi, une entreprise peut
être confrontée à d'autres types de risques qui ne peuvent
pas être classés dans une de ces catégories citées
ci-dessus.
Le fait, donc, pour une entreprise de ne pas tenir compte de
ces risques peut entrainer des conséquences fortement dommageables.
Ainsi donc, nous citerons dans la classification des risques,
les autres classes de risques suivants, pouvant influencer négativement
le résultat d'une entreprise:
? Le risque financier :
représente la mesure combinée de deux facteurs,
l'ampleur supposée des pertes ou des gains (provenant d'une mauvaise
estimation du besoin en fonds de roulement, en capital, etc.) et la
variabilité du résultat escompté.
? Le risque de crédit:
représente le risque de défaillance d'une contrepartie sur une
opération financière sur les tenues et les conditions du
contrat.
? Le risque organisationnel :
représente les menaces, les effets négatifs ou les
problèmes pouvant se produire (grève) suite à un
évènement ou une action (licenciement) dans une entreprise. Les
sources peuvent être internes ou externes à l'entreprise.
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· Le risque stratégique :
découle de la stratégie de l'entreprise. Il est
intimement reliés aux activités de la concurrence ; aux rapports
de l'entreprise avec son environnement.
· Le risque macroéconomique
: représente le risque rattaché aux crises
financières macroéconomiques (dévaluation, révision
des taux par la banque centrale, défaut de paiement).
· Le risque politique:
représente l'incertitude provenant de l'exercice du pouvoir par les
acteurs politiques ou non. Il survient lorsque les actifs d'une
société ou son flux de recettes futures peuvent être
altérés par une action des pouvoirs publics (mesures prises par
le pouvoir en place pouvant entrainé des émeutes ou des
guerres).
· Le risque pays : il peut
être défini comme le risque de matérialisation d'un
sinistre résultant du contexte économique et politique d'un pays.
Il englobe donc les deux composantes que sont le risque politique et le risque
macroéconomique.
II. La gestion des risques en entreprise commerciale
Une entreprise doit face à des risques qui demeurent
les causes principales de la volatilité de ses résultats en fin
d'exercice. Il devient en cela de plus en plus important pour elle d'assurer
une gestion optimale des risques afin de maintenir ses résultats
à de meilleurs niveaux de satisfaction. Il existe
généralement quatre (04) manières de réagir face
à un risque :
'7 La prévention, qui a pour
but de limiter les impacts du risque en faisant intervenir les méthodes
et les moyens capable de réduire l'impact du risque ;
'7 L'acceptation, qui consiste pour
une entreprise à rester passive face
aux risques et permet de situer sur son appétence pour le
risque ;
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V' L'évitement, qui consiste
à éliminer les origines ou les causes des risques (objectif de
risque zéro) ;
V' Le transfert, qui consiste pour
une entreprise à faire supporter les risques par une entité
extérieure (sociétés d'assurances par exemple).
Dans le cadre de ce mémoire, nous retiendrons la
réaction qui consiste pour une entreprise à prévoir les
risques (anticipation) dans le but de réduire leur impact. Il existe, au
sein de la littérature scientifique sur le sujet, plusieurs
méthodes de traitement des risques selon qu'une entreprise veuille se
protéger contre telle ou telle classe de risques, et surtout les
objectifs qu'elle se fixe en matière de gestion des risques.
Les différentes méthodes de gestion de risque
que nous avons pu observer au cours de notre revue de littérature,
respectent les trois étapes fondamentales suivantes :
- Identification des risques ;
- Evaluation des risques ;
- Mise en oeuvre des stratégies de protection
contre les risques.
III. Le financement de l'entreprise
La recherche de ressources financières est une
étape préalable à la constitution et au
développement des activités d'une entreprise. Elle correspond
à un besoin et fait référence à la
nécessité pour les entreprises de disposer de ressources
financières à des coûts moins onéreux. Une
entreprise peut décider de se financer surs ses fonds propres .On
parlera dans ce cas d'autofinancement. Où elle peut décider
d'emprunter auprès d'une banque, on parlera de concours bancaires.
Il existe donc plusieurs types de financements pour une
entreprise selon l'évolution de son cycle de vie. Nous distinguerons,
dans le cadre de cette étude, les types de financements de l'entreprise
en fonction de son cycle de vie :
33
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· Le financement du cycle des investissements :
création et expansion de l'entreprise ;
· Le financement du cycle d'exploitation.
A. Le financement du cycle des investissements
Pour réaliser ces investissements, l'entreprise peut se
servir de ses ressources propres ou de ressources extérieures.
1. Le financement des investissements sur fonds
propres
Il existe trois types de financement des investissements sur
fonds propres :
- L'autofinancement : financement
des investissements sur capitaux propres, sans faire appel à des
capitaux extérieurs.
- L'augmentation de capital en numéraire
ou à titre onéreux : financement de nouveaux
investissements par appel aux actionnaires ou à de nouveaux actionnaires
pour obtenir les capitaux nécessaires.
- La cession d'éléments d'actifs
: ce procédé peut résulter de la
volonté de l'entreprise de renouveler une partie de ses immobilisations
devenues obsolètes ; d'obtenir de l'argent frais ; ou de mettre en
oeuvre une stratégie de recentrage.
2. Le financement des investissements par des ressources
extérieures
Les fonds propres sont le plus souvent, insuffisants pour
financer la totalité des investissements de l'entreprise. Elle a donc
recours à des sources de financements extérieurs :
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- Les emprunts à long ou moyen terme
: il existe deux types d'emprunts qui sont les emprunts
obligataires et les emprunts indivis.
- Les concours bancaires à long et moyen
terme : ils peuvent prendre plusieurs formes : crédits
bancaires classiques, crédit-bail (leasing), prêts
participatifs.
B. Le financement du cycle d'exploitation
Pour être plus compétitive, l'entreprise doit
accorder des délais de paiement à ces clients ; et
bénéficier de délais de règlement auprès de
ces fournisseurs. Elle peut ainsi se retrouver face à des
difficultés de trésorerie en raison de la lenteur des
règlements des clients, ou en raison de l'allongement du cycle de
production. Le cycle d'exploitation de l'entreprise engendre des besoins
financiers qui sont de deux natures :
- Le besoin en fonds de roulement (BFR) :
représente l'excédent de l'actif circulant sur le passif
circulant (stocks et
créances). BFR = Actif circulant - Passif
circulant - Les besoins de la trésorerie :
représente les difficultés de trésorerie
rencontrées par l'entreprise au cours de son cycle
d'exploitation. Trésorerie nette = FR -
BFR
Généralement, pour satisfaire tout ou partie de
ces besoins financiers d'exploitation notamment la trésorerie,
l'entreprise aura recours au système bancaire. On parlera de concours
bancaires à court terme, destinés à couvrir les besoins de
trésorerie générés par l'exploitation. Le
remboursement de ces concours à court terme est
généralement assuré par les recettes issues de
l'exploitation des activités courantes de l'entreprise (ventes de biens
ou services).
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Il existe plusieurs types de concours bancaires à court
terme, pour les entreprises. Dans le cadre de ce mémoire, nous
distinguerons les types de financements suivants : les crédits par
caisse ; les crédits de mobilisation des créances commerciales ;
les crédits sur marchandises ; et les crédits par signature.
1. Les crédits par caisse
Ils sont destinés à couvrir des
déficits ponctuels en trésorerie de l'entreprise devant
se résorber dans quelques mois. Leur caractéristique
essentielle est qu'ils sont à priori dépourvus de garantie
directe. Ils ont l'avantage d'être parfaitement ajustable au besoin de
l'entreprise. On distingue :
? La facilité de caisse :
Elle correspond à un besoin de financement ponctuel
résultant du décalage entre entrées et sorties de
fonds.
Elle est adaptée pour financer la période la
plus critique du besoin en fonds de roulement.
? Le découvert : Il
correspond à un concours consenti pour une période plus longue,
anticipant une rentrée de fonds importante. Une commission de
confirmation est demandée en cas de prorogation. Souvent, il
n'est consenti qu'en contrepartie d'un cautionnement des associés ou
dirigeants.
? Le crédit de campagne ou crédit
relais : Il est utilisé pour couvrir les déficits
en trésorerie résultant de la saisonnalité des
activités d'une entreprise.
? Le crédit spot : C'est un
découvert de courte durée matérialisé par des
billets financiers à un taux égal au taux du
marché monétaire selon la durée, plus une marge.
2. Les crédits de mobilisation des
créances commerciales
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»
Le décalage fréquent entre les ventes et les
règlements des ventes entrainent des difficultés chez les
entreprises. Pour résoudre ces difficultés, elles peuvent
disposer auprès des banques, des crédits de mobilisation des
créances commerciales dont les plus significatifs sont : l'escompte et
l'affacturage.
? L'escompte : C'est un mode de
financement par lequel, le banquier rachète les effets de commerce dont
une entreprise est propriétaire avant l'échéance.
? L'affacturage : C'est une
opération de financement qui consiste en l'achat ferme de
créances détenues par un fournisseur (le vendeur), par un
établissement de crédit (le factor) moyennant une
rémunération. La société d'affacturage se charge de
l'encaissement des créances.
3. Les crédits sur marchandises
Ils correspondent généralement à une
avance sur des marchandises que l'entreprise détient en stocks ou
à un escompte des warrants (les
marchandises sont gardées par un tiers choisi par le
banquier)
4. Les crédits par signature
Ces crédits permettent de différer certains
décaissements, de les éviter, ou d'accélérer
certaines rentrées de fonds. Ils correspondent le plus souvent à
des cautions, simples ou solidaires, limitées dans le temps et pour des
montants strictement plafonnés. Les plus significatifs sont le
crédit documentaire et les cautions en douanes.
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»
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Il était important pour nous de situer, dès le
début de notre mémoire, la méthodologie de recherche et le
cadre théorique de cette étude ; en vue de démontrer le
sérieux et la rigueur scientifique qui ont conduits à la
réalisation de cette étude.
Nous avons opté pour une méthode de recherche
« qualitative » qui combine démarche empirique basé sur
le vécu (expérience de l'auteur et son jugement) et la collectes
de données qualitatives auprès d'un échantillon de
cinquante (50) personnes, représentants les populations cibles : les
sociétés exportatrices, les coopératives et les traitants
présentes de manière actives dans la commercialisation domestique
au sein de la filière café-cacao ivoirienne.
La rédaction des outils de collectes de données
: questionnaire et guide d'entretien, s'est déroulée suivant un
processus inclusif qui a vu l'implication de plusieurs personnes ressources
possédant de bonnes qualifications. Ces personnes choisies au sein de
notre échantillon de départ ont apporté plusieurs
reformulations et corrections, qui ont aboutis aux formes définitives de
ces deux outils de recherche.
La présentation du cadre théorique a
consisté à faire un bref historique de la filière
café-cacao en Côte d'ivoire en vue de présenter le contexte
dans lequel les transactions commerciales évoluent. Ensuite de
définir les différents termes en rapport avec cette étude
pour mieux situer les problèmes soulevés ; et d'assurer une
meilleure compréhension de la solution élaborée.
38
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»
PARTIE II
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»
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE
Les achats de matières premières, café et
cacao, représentent plus de quatre-vingt pour cents(80%) des ventes
réalisées par les sociétés exportatrices
agréées, si nous nous en tenons aux taux établis dans le
barème du différentiel de campagne fixé par le
Conseil9.
La fonction Achats (de matières premières)
constitue l'activité principale ou stratégique des
sociétés présentes sur le marché secondaire
(exportation). Cette fonction occupe donc une place
prépondérante, préalable au développement de toutes
les autres activités au sein de ces entreprises.
Elle a beaucoup évolué au cours des
dernières décennies en raison des facteurs d'influence suivants
:
- Les exigences du marché des produits finis ou
semi-finis en matière de qualité et de respect des normes de
l'agriculture durable;
- L'accroissement de la demande des consommateurs suite
à l'ouverture des marchés asiatiques;
- Les contraintes de la commercialisation intérieure et
le désir de capter les informations sur les niveaux de la production
nationale à la source.
Les activités d'approvisionnement en matières
premières café-cacao sont donc désormais des
activités stratégiques, confiées
généralement à un Responsable des Achats fèves
(café - cacao). Il est souvent sous la responsabilité de la
direction commerciale dans la plupart des sociétés
exportatrices.
Il a pour missions de veiller à la réalisation
de la stratégie de l'entreprise et de l'atteinte des objectifs de
volume, de qualité et de coûts (optimisation du ratio
qualité/coût) des achats de matières premières
nécessaire à sa rentabilité. Il est le
9Voir le barème de différentiel
2013/2014 à l'annexe I.
40
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»
principal interlocuteur entre l'entreprise et ses fournisseurs
locaux de matières premières, qu'il est sensé
connaître parfaitement.
Plusieurs de ces entreprises ne disposent pas de «
gestionnaire de risques » pour plusieurs raisons dont les suivantes :
méconnaissance voire ignorance des termes « risque » et «
gestion des risques » ; coûts liés à la gestion des
risques jugés trop élevés ; absence de personnel
qualifié ; difficultés de compréhension de la
nécessité de gérer les risques.
Ainsi, le responsable des achats fèves apparaît
comme la personne idéale, capable de gérer le risque fournisseur
et de crédits pour éviter des déficits de
trésoreries, des pannes de production ou des pertes
financières.
Nous verrons dans cette seconde partie de notre mémoire
:
y' Au chapitre premier
: Diagnostic de la situation actuelle ;
y' Au deuxième
chapitre : Les méthodes de gestion des risques
identifiés : revue de littérature scientifique;
y' Puis, au troisième
chapitre : Solution / Elaboration d'un processus de gestion du
risque fournisseur et du risque de crédit par les sociétés
exportatrices dans le financement de la commercialisation intérieure du
café-cacao en Côte d'ivoire.
41
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»
Chapitre 1 : DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE
Section 1 : VERIFICATION DES HYPOTHESES DE L'ETUDE
Rappel de l'hypothèse principale et des
hypothèses secondaires :
Hypothèse principale : En
l'absence de concours bancaires aux fournisseurs locaux de café-cacao,
les industriels et exportateurs financent, souvent à des montants
très élevés, le cycle d'exploitation de ces derniers sans
réels protection. Plusieurs risques évidents apparaissent.
Certains ne les maitrisent pas ; et n'ont pas la capacité de s'en
protéger.
Hypothèse secondaire 1 : La
collecte d'informations pertinentes sur la situation et la qualité des
fournisseurs locaux, sur la nature des relations entre eux et leurs clients
(exportateurs), permettront d'identifier les risques dans les
approvisionnements.
Hypothèse secondaire 2 :
L'application efficace d'une méthode pertinente d'évaluation
et de sélection des meilleurs fournisseurs, peut améliorer la
gestion des risques d'approvisionnement.
L'hypothèse principale et les hypothèses
secondaires seront confirmées ou infirmées à travers
plusieurs analyses des réponses au questionnaire et au guide
d'entretien.
I. Analyse des réponses au questionnaire sur les
financements octroyés aux SCOOP et aux traitants agréés
par les sociétés
exportatrices au cours de la commercialisation
intérieure
Les objectifs visés à travers le questionnaire sont
les suivants :
- Vérifier que les sociétés
coopératives et les traitants agréés reçoivent
effectivement des financements de la part des sociétés
exportatrices (sous forme de mandats et révolvings) ;
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- Vérifier que ces financements servent effectivement
à financer leur cycle d'exploitation (compréhension de
l'utilité des fonds octroyés) ;
- Vérifier qu'ils existent au niveau de la collecte
bord champ des facteurs de risques rattachés à ces
financements.
Les informations recueillies au cours de notre enquête
auprès des responsables de sociétés coopératives et
des traitants agréés nous ont permis de dresser les deux
graphiques suivants qui analysent les financements et les dettes
contractées à l'issue des financements octroyés par les
exportateurs :
Graphique 1. Analyse des financements
Analyse des financements
Financements reçus des exportateurs (39)
Financements reçus d'une autre source (particulier)
(01)
3%
97%
43
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»
Graphique 2. Analyse des dettes
contractées
Analyse des dettes contractées sur les
financements
reçus
Nombre ou taux de Fournisseurs non
endettés (21/39) 54%
Nombre ou taux de Fournisseurs
endettés (18/39)
46%
Ces deux graphiques confirment que les sociétés
coopératives et les traitants agréés reçoivent
effectivement des financements, sous forme de mandat et/ou révolvings,
en majorité des sociétés exportatrices de
café-cacao au cours des périodes de campagnes pour financer leurs
activités (cycle d'exploitation) et investir (acquisitions de
matériels roulants neufs et réparations des matériels
vétustes). Ces financements qui sont octroyés aux fournisseurs
locaux par les sociétés exportatrices se soldent par des
créances irrécouvrables.
Ainsi, notre hypothèse principale
d'étude est confirmée.
Les principales causes qui ont été
avancées par les personnes interrogées pour expliquer ces dettes,
sont les suivantes :
? Les prêts et avances aux producteurs non recouvrables;
? Les détournements des fonds par les pisteurs et
délégués de section ;
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»
? Les malversations ou la mauvaise utilisation des
financements par les dirigeants ;
? Les facteurs environnementaux tels que : l'intensité
de la concurrence au plan local, l'insécurité, le mauvais
état des pistes villageoises, la pluviométrie, le niveau de la
production, etc.
Nous disons qu'ils sont les principaux facteurs de risque
pouvant entrainer une défaillance ou une insolvabilité temporaire
ou chronique des fournisseurs locaux. Nous avons calculé la
fréquence de ces quatre facteurs de risque sur la base des
réponses obtenues dans le questionnaire.
La fréquence a été obtenue en
additionnant le nombre de fois où ce facteur a été
évoqué pour obtenir une somme ; et la somme ainsi obtenu a
été divisée par le total des réponses
données à la question (4) du questionnaire. Nous obtenons le
Tableau et le Graphique suivants montrent la
fréquence de chaque facteur de risque lié au financement de la
commercialisation intérieure :
Tableau 2. La fréquence d'apparition des
quatre principaux facteurs de risques
Facteurs de risques
|
Nombre de
fois évoquée
|
Fréquence = nombre de fois
évoqué/total
|
Prêts et avances aux producteurs
irrécouvrables
|
18
|
34%
|
Détournements des fonds par les
délégués et pisteurs
|
16
|
30%
|
Mauvaise gestion des dirigeants
|
12
|
23%
|
L'environnement externe :
concurrence, insécurité, état des pistes
villageoises
|
7
|
13%
|
TOTAL
|
53
|
100%
|
45
Source : Elaboré dans le cadre de cette
étude
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Graphique 3. Fréquences des quatre (04)
facteurs de risques
Fréquence = nombre de fois
évoqué/total
L'environnement: concurrence, sécurité,
état des pistes villageoises
La mauvaise gestion des financements par l'équipe
dirigeante
Les détournements des fonds par les pisteurs et
délégués de section
Les prêts et avances aux producteurs
|
|
|
|
Fréquence = nbre de fois évoqué/total
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40%
Source : Elaboré dans le cadre de cette
étude
Interprétation du tableau /
graphique : les causes majeures (facteurs de risques) qui
expliquent les dettes contractées par dix-huit fournisseurs locaux ayant
obtenus des financements des sociétés exportatrices sur notre
échantillon de quarante fournisseurs locaux sont les suivantes :
? 13% des causes de
non-remboursement sont liés à l'environnement externe :
sécurité, état des pistes, concurrence, etc.
? 23% des causes de
non-remboursement sont dues à la mauvaise gestion des financements par
les dirigeants.
? 30% des causes de
non-remboursement sont dues à des actes de détournements ou
d'abus de confiance accomplis par des pisteurs et des
délégués de section (véreux).
46
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? 34% des causes de
non-remboursement sont dues à des avances et prêts consentis aux
producteurs, qui n'ont pas pu être recouvrés.
II. Analyse des réponses au guide d'entretien
sur les risques et les mécanismes de gestion des risques couramment
utilisés dans le financement de la commercialisation
intérieure
Le guide d'entretien a été élaboré
dans le but de renforcer l'objectivité et la pertinence des informations
collectées avec le questionnaire; de mieux discerner les
stratégies d'approvisionnements et les méthodes de gestion des
risques couramment utilisées par les sociétés
exportatrices dans la filière café-cacao ivoirienne afin de
confirmer ou d'infirmer nos hypothèses d'études.
Nous aimerions rappeler que les activités de
commercialisation de matières premières, café-cacao, se
déroulent dans le respect des normes et des règles de
commercialisation préétablis par le CCC en Côte
d'ivoire.
Nous analyserons donc les risques rattachés au
financement de la commercialisation intérieure et les mécanismes
de gestion des risques utilisés par les sociétés
exportatrices à travers les réponses à notre guide
d'entretien.
Selon les réponses obtenues au cours des entretiens, la
majorité des sociétés exportatrices s'approvisionnement
exclusivement auprès des fournisseurs locaux que constituent les SCOOP
et les traitants agréés par le CCC. Seules les COOPEX
s'approvisionnent directement auprès des producteurs de base. Les deux
modes de financements utilisées pour les achats locaux sont le mandat et
le revolving. Ils sont octroyés aux fournisseurs locaux sur la base des
critères de sélection suivant : l'historique des relations
commerciales, la confiance, la crédibilité ou le potentiel de
production du fournisseur. Peu ou très peu, appliquent des
méthodes ou des politiques rigoureuses au cours des étapes visant
à sélectionner les fournisseurs performants. Les
évènements ou situations constituant des risques auxquels ils ont
à faire face au cours de la campagne sont les suivants :
47
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
- Non-respect du délai de livraison par les fournisseurs
;
- Mauvaise qualité des produits livrés ;
- Financements octroyés irrécouvrables.
Les conséquences de ces situations de risque sont
multiples :
- Ralentissement de la production ;
- Non-respect des délais de livraison aux clients
étrangers ;
- Perte de crédibilité à
l'extérieur;
- Accroissement des charges financières liées aux
emprunts
bancaires ; Surendettement ;
- Faillite.
Les informations recueillies au cours de notre enquête
auprès des personnes
ressources, cadres exerçant au sein de
sociétés exportatrices, nous permettent de
présenter le tableau et le graphique suivants qui
résument les mécanismes ou
méthodes de gestion des risques couramment
utilisées par les sociétés
exportatrices :
Tableau 3. Les mécanismes de gestion des
risques couramment utilisés par
les sociétés exportatrices
Les mécanismes de gestion des risques
|
Nombre
|
Taux
|
Mécanisme de gestion des risques basé sur la
confiance, la crédibilité et l'historique des relations avec les
fournisseurs
|
5/7
|
71%
|
Mécanisme de gestion des risques basé sur la
demande de garantie physique (gages de véhicules)
|
2/7
|
29%
|
Mécanisme de gestion des risques intégré
à la stratégie
d'achats basé essentiellement sur le déploiement
de plusieurs commerciaux dans les régions de production
|
10/10
|
100%
|
Mécanisme de gestion des risques basé sur la
constitution d'une épargne par les fournisseurs
|
7/10
|
70%
|
Source : Elaboré dans le cadre de cette
étude
48
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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Graphique 4. Les mécanismes de gestion des
risques couramment utilisés par les sociétés
exportatrices
Les mécanismes de gestion des risques couramment
utilisés par les sociétés exportatrices
Mécanisme de gestion des risques basé sur
la constitution d'une épargne par les fournisseurs
Mécanisme de gestion des risques
intégré à la stratégie d'achats basé
essentiellement sur le déploiement de plusieurs commerciaux pour
...
Mécanisme de gestion des risques basé sur
la demande de garantie physique (gages de véhicules)
Mécanisme de gestion des risques basé
sur la confiance, la crédibilité et l'historique des relations
avec les fournisseurs sélectionnés
|
|
|
Série2
|
|
0% 20% 40% 60% 80% 100%120%
|
|
Le tableau et le graphique précédents
révèlent que les sociétés exportatrices
n'appliquent pas de méthodes ou de politiques rigoureuses pour
évaluer et sélectionner les meilleurs fournisseurs en raison des
coûts supposés élevés. Ces sociétés ne
maitrisent pas les risques ; et ne peuvent donc s'en protéger.
Nos hypothèses secondaires sont ainsi
confirmées.
En conclusion, nos hypothèses d'études sont
vérifiées.
Section 2 : SYNTHESE
Les informations recueillies au cours de notre enquête
nous ont permis de confirmer notre hypothèse principale et nos
hypothèses secondaires. Elles nous
49
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
ont aussi permis d'identifier les différents risques
qui sont rattachés au financement de la commercialisation
intérieure de café - cacao. Ils sont les suivants :
- Risque politique : lié aux
activités des personnalités politiques ou non ;
- Risque stratégique :
rattaché à la stratégie globale de chaque entreprise et
à son appétence pour le risque ;
- Risque fournisseur :
rattaché principalement au respect des délais de livraisons par
les fournisseurs ;
- Risque de crédits :
étroitement rattaché aux financements octroyés par les
sociétés exportatrices aux fournisseurs
sélectionnés dans le cadre de leur stratégie
d'approvisionnements.
Nous étudierons brièvement quelques
méthodes de gestion du risque politique et du risque stratégique.
Et nous verrons plus en profondeur, les méthodes de gestion du risque
fournisseur et du risque de crédits. Puis nous présenterons le
processus de gestion des risques élaboré, contre le risque
fournisseur et le risque de crédit dans le financement de la
commercialisation intérieure de café - cacao. Nous
présentons dans le tableau suivant une synthèse des informations
recueillies auprès de nos interlocuteurs sur les financements, les
risques et les modes de gestion de risques dans la commercialisation
intérieure de café-cacao.
50
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« Étude et Analyse des risques encourus
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Tableau 4. Tableau de synthèse sur les
financements, les risques et les mécanismes de gestion des risques dans
la commercialisation intérieure de café-cacao
Analyse des
financements
|
Analyse des risques
|
Analyse des mécanismes de gestions de
risques
|
Les sociétés
|
Les différents risques qui ont
|
Nous avons pu observer au
|
exportatrices reçoivent
|
été identifié dans le
|
cours de notre enquête que les
|
nécessairement des
|
financement de la
|
sociétés exportatrices financent
|
ressources financières
|
commercialisation intérieure
|
la commercialisation intérieure
|
des banques et des
|
de café - cacao sont : le risque
|
de café - cacao à travers les
|
sociétés mères pour
|
politique, le risque
|
mandats et les révolvings
|
couvrir tout ou partie de
|
stratégique, le risque
|
octroyés aux SCOOP et
|
leurs besoins de
|
fournisseur et le risque de
|
traitants agréés. Elles
|
trésorerie au cours des
|
crédits. Le risque fournisseur
|
n'appliquent pas de politiques
|
périodes de campagnes.
|
et le risque de crédits
|
réelles ou n'adoptent pas de
|
Elles s'en servent
|
apparaissent plus étroitement
|
mécanismes réels en matière de
|
nécessairement pour
|
liés. Le premier induit le
|
gestion des risques rattachés à
|
octroyer des
|
second.
|
ces financements. Ce qui fait
|
financements à leurs
|
En plus de ces risques, nous
|
naitre des ratios de créances
|
fournisseurs locaux que
|
pouvons citer le risque lié à la
|
irrécouvrables relativement
|
sont les sociétés
|
qualité des produits et le
|
élevés à la fin de chaque
|
coopératives et les
|
risque spéculatif qui sont
|
campagne. La réalisation de
|
traitants agréés par le
|
gérés par le Conseil du café-
|
provisions n'a pour autre fait
|
Conseil du café-cacao en
|
cacao à travers des mesures
|
que de constater la perte
|
vue de garantir les
|
d'incitation financière ; et les
|
financière sur les opérations de
|
approvisionnements de
|
règles de commercialisation
|
financements et d'impacter
|
café-cacao.
|
qui règle le problème de la
|
négativement leur rentabilité.
|
Ces financements sont
de deux types : Mandat et Révolving.
|
qualité des produits.
|
|
51
Source : Elaboré dans le
cadre de cette étude
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Chapitre 2 : LES METHODES DE GESTION DES
RISQUES DANS LE FINANCEMENT DE LA COMMERCIALISATION INTERIEURE DE CAFE - CACAO
: REVUE DE LITTERATURE SCIENTIFIQUE
Au cours du chapitre précédent, nous avons
procédé à la vérification de nos hypothèses
d'étude. Et les informations recueillies au cours de notre
enquête, nous ont permis d'identifier les différents risques dans
le financement de la commercialisation intérieure de café-cacao.
Nous verrons au cours de ce chapitre, les méthodes de gestion des
risques que nous avons pu identifier.
Section 1 : LA GESTION DU RISQUE POLITIQUE
Le risque politique se définit comme l'incertitude
provenant de l'exercice du pouvoir par les acteurs politiques ou non. Il
résulte soit d'actes ou de mesures prises par les autorités
publiques, soit d'évènements internes (émeutes ou
grèves) ou externes (guerre). Il est une composante du risque pays. La
gestion du risque politique s'appréhende donc à travers la
gestion du risque pays. Le risque pays est composé du risque politique
et du risque macroéconomique ou risque économique et financier.
La gestion du risque pays est de la compétence des états
(souveraineté des états), des institutions internationales (OCDE,
Banque mondiale), des agences de notations (dont les plus importantes sont
Standard & Poor's, Moody's et Fitch Rating) ou des compagnies d'assurances
telles que la COFACE en France.
Section 2 : LA GESTION DU RISQUE STRATEGIQUE
Le risque stratégique, comme définit dans la
première partie de ce mémoire, découle de la mise en
oeuvre de la stratégie globale de l'entreprise, des activités de
la concurrence, et plus généralement de l'environnement.
Nous vous présentons brièvement quelques
méthodes de gestion du risque stratégique observées au
cours de notre revue de littérature.
52
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
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I. L'Analyse Input - Output (entrée - sortie)
développé par WASSILY LEONTIEF10
Cette méthode de W. Leontief a pour objectifs
d'identifier et de contrôler le risque stratégique. Elle repose
sur les principes de l'analyse multisectorielle selon lesquels tous les
secteurs économiques sont interdépendants. Elle permet de
déterminer quels processus clés doivent être
standardisés et sévèrement contrôlés pour
assurer la sécurité et la qualité, dans le secteur
industriel.
II. Le modèle des cinq forces de MICHAEL
PORTER11
Selon le professeur P. Michael, l'analyse de la structure d'un
marché et la rentabilité des activités d'une entreprise au
sein de ce marché dépendent de l'interaction entre les cinq (5)
forces suivantes :
? La Menace des nouveaux entrants
;
? L'Intensité de la concurrence
entre entreprises du secteur ;
? La Menace de produits de substitution
;
? Le Pouvoir de négociation des
clients ;
? Le Pouvoir de négociation des
fournisseurs.
Le modèle des cinq forces de Porter permet d'identifier
et de contrôler le risque concurrentiel de l'entreprise (risque
stratégique). Le modèle dresse une figure de l'environnement
concurrentiel de l'entreprise. Il s'agit d'une veille pour éviter de
mettre l'avantage concurrentiel en danger et d'assurer la profitabilité
des produits à long terme. Ce modèle est souvent
complété par une sixième force, les pouvoirs publics, qui
peuvent influencer considérablement les cinq forces de Porter.
10WASSILY LEONTIEF (1906-1999) est un
économiste américano-soviétique. Il fut le lauréat
du « Prix Nobel » d'économie en 1973. Son nom est
associé à l'Analyse Entrée-Sortie. (Source :
Wikipédia)
53
11 PORTER MICHAEL est un éminent professeur
de stratégie d'entreprise à l'université de Harvard. L'un
des principaux apports théoriques de Porter est la modélisation
de l'environnement concurrentiel de l'entreprise sous la forme de cinq forces,
dites forces de Porter, qui influent sur la rentabilité d'une
entreprise. (Ibidem)
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»
Nous représentons les interactions entre ces
différentes forces à travers le schéma suivant
représentant les cinq (5) forces de Porter. M
Figure 2. Schéma des cinq (5) forces de
PORTER. M.
Menace des nouveaux entrants
|
Pouvoirs de négociation des
fournisseurs
Intensité de la
concurrence
entre les entreprises
Pouvoir de négociation des clients
Menace des produits de substitution
Les
pouvoirs publics
Source : Elaboré dans le cadre de cette
étude
III. Les modèles de traitement des risques
stratégiques développés par le professeur SIMONS
ROBERT12
A. Le calcul de l'exposition au risque (ou Risk
Exposure)
Il s'agit d'un instrument de diagnostic permettant d'estimer
l'amplitude et le type de pressions subies par les gestionnaires et les
employés ; qui pourraient mener à une faille substantielle ou
à une panne dans les activités au
12 SIMONS. R. est un éminent professeur -
chercheur à la Harvard Business School. Il est l'auteur de plusieurs
livres et articles sur la stratégie d'entreprise, et le management. Il
dirige plusieurs programmes des cycles MBA
pour étudiants et cadres américains à
Harvard Business School. (Source :
http://www.hbs.edu/faculty/Pages/profile)
54
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« Étude et Analyse des risques encourus
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»
sein de l'entreprise. Quelques-unes de ces pressions peuvent
être dues à la croissance, d'autres à la culture
managériale, et d'autre à l'information managériale.
Collectivement ces forces peuvent surprendre le management, en occasionnant des
erreurs opérationnelles, un endommagement des actifs et une crise de
confiance de la part des consommateurs. Neuf points de pressions
identifiés, peuvent s'additionner. Il s'agit des points de pressions
suivants :
o la performance ;
o le taux d'expansion ;
o l'augmentation du nombre et de la vitesse des transactions
complexes ;
o l'inexpérience d'employés clés ;
o les récompenses pour la prise de risque ;
o la résistance des exécutants aux mauvaises
nouvelles ;
o les failles dans le diagnostic des mesures de performance ;
o le niveau de compétition interne ;
o le degré de décentralisation trop dans la prise
de décisions.
Une pression nourrie l'autre. Si la pression construite est
trop forte, le risque opérationnel, le risque d'endommagement des actifs
et le risque concurrentiel peuvent causer des dommages irréparables.
B. La triade dangereuse
Il s'agit d'un outil de «veille stratégique»
visant à contrôler le risque de fraude. En effet, le risque pour
une entreprise que les employés puissent s'engager dans des actes
néfastes qui l'expose à d'autres risques plus important est
à considérer lorsque les trois conditions suivantes apparaissent
simultanément: la pression, l'opportunité et une
bonne raison. Si seulement deux de ces trois conditions
apparaissent, il est peu probable qu'il puisse y avoir un risque significatif.
Il est donc important pour une entreprise d'éviter que ces trois
conditions apparaissent simultanément.
55
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« Étude et Analyse des risques encourus
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»
C. Les leviers de contrôle managérial
Le Prof. Simons. R. (1995) a introduit, dans la
littérature scientifique, le concept de leviers de contrôle
managérial pour donner aux dirigeants des grandes entreprises
américaines un fondement pour leur permettre de contrôler les
risques internes liés à la gestion de la tension entre la
création de valeur et le contrôle de la valeur
créée. Selon Simons, les dirigeants d'entreprises doivent
utiliser des leviers de contrôle pour préserver ou
améliorer les habitudes et les comportements au sein de leurs
entreprises. Ces leviers ou systèmes sont les suivants :
? Les systèmes de croyance
(« Belief Systems »): Les cadres
dirigeants ont-ils communiqué les valeurs fondamentales de l'entreprise
à l'ensemble du personnel de façon à ce que le personnel
les comprenne et y adhère?
o L'entreprise doit mettre en place un système
de croyance qui puisse maintenir sous son contrôle
l'adhésion entière du personnel à sa vision, ses valeurs
et ses objectifs.
? Les systèmes de frontières
(« Boundary Systems ») : Les
cadres dirigeants ont-ils clairement identifié les actions et les
comportements spécifiques qui sont interdits?
o L'entreprise doit avoir un système de
frontières pour délimiter les actes et les
responsabilités du personnel : codes de conduite, méthodes de
planification stratégiques prédéfinis, règles
d'acquisitions des biens, directives opérationnelles.
? Les systèmes de contrôle diagnostic
(« Diagnostic Control Systems »):
Les systèmes de contrôle diagnostic sont-ils adéquat
à la surveillance des variables critiques de performance?
56
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»
o L'entreprise doit mettre en place un système
de contrôle diagnostic de sorte qu'elle puisse optimiser ses
résultats, et que le travail soit effectué : mesures de la
productivité, normes d'évaluation, systèmes de motivation
et rémunération.
? Les systèmes de contrôle interactif
(« Interactive Control Systems »)
: Les systèmes de contrôle sont-ils interactifs ? Et
ont-ils été conçus pour stimuler l'apprentissage?
Payez-vous assez pour les contrôles internes traditionnels ?
o L'entreprise doit mettre en place un système
de contrôle interactif pour repérer de nouvelles
idées, de nouveaux modes d'apprentissages en vue d'assurer son
positionnement sur le futur : incorporation des données de processus
dans les interactions de gestion, les réunions en tête à
tête avec les employés, les données de challenge, les
prétentions salariales et plans d'actions des employés.
Nous vous présentons les interactions entre les
systèmes de contrôle et le management de l'entreprise selon les
études menées par le Professeur Simons ; à travers le
schéma suivant :
57
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»
Figure 3. Les leviers de contrôle
managérial selon le Pr. SIMONS. R. (1995)
INTERACTIF CONTROL SYSTEM
BELIEF SYSTEM
MANAGEMENT CONTROL
DIAGNOSTIC CONTROL SYSTEM
BOUNDARY SYSTEM
Source :
www.12manage.com/methods_levers_fr.html
Section 3 : LA GESTION DU RISQUE FOURNISSEUR
Il existe à travers la littérature scientifique
plusieurs méthodes de gestion du risque fournisseur. Nous retiendrons
celles qui se basent sur la fonction « Achats » au sein d'une
entreprise. La définition de cette fonction nous permettra
assurément de mieux appréhender la notion de gestion de risque
fournisseur. Pour la définir la fonction « Achats », nous
faisons référence à ces principales missions au sein d'une
entreprise :
1. Gérer la chaine d'approvisionnement
2. Evaluer et sélectionner les fournisseurs
performants
3. Gérer la relation avec les fournisseurs.
Nous étudierons donc la gestion du risque fournisseur
sous l'angle de ces trois principales missions de la fonction « Achats
».
I. La gestion de la chaine
d'approvisionnement
Au début du XXème siècle le succès
d'une entreprise reposait principalement sur le choix d'une stratégie de
volume pour réaliser des économies d'échelles.
58
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
Selon Frederick Taylor13et Henry Ford14,
les entreprises devaient produire les biens et services en quantités
importantes pour réaliser des économies d'échelles, sans
se soucier de la demande. Les matières premières et autres
composants devraient être disponibles et stockées en
quantité suffisante dans les entrepôts pour les besoins de la
production. Cette stratégie présenta de nombreux
inconvénients et fut remise en cause.
À la suite de la seconde guerre mondiale, dont les
conséquences furent désastreuses pour plusieurs économies
du monde. Un ingénieur japonais du nom de Taiichi OHNO15
employé de la firme TOYOTA, eu l'idée révolutionnaire
d'élaborer un modèle organisationnel novateur adapté au
contexte économique difficile de son pays au lendemain de la guerre. Il
inventa le concept de « Justin-Time » (Juste à Temps) pour
réduire les coûts de stockages et les gaspillages. De nos jours,
le développement de l'informatique et de la sous-traitance, ont conduits
les entreprises à externaliser plusieurs de leurs activités et
à se recentrer sur les activités stratégiques. Le concept
de « Supply Chain Management » (traduit littéralement gestion
de la chaine de l'offre) est apparu aux Etats unis en vue d'assurer une
meilleure coordination entre les activités internes et celles dites
« externalisées » au sein d'une entreprise.
Nous verrons, dans le cadre de ce mémoire, les trois
modèles suivants : le modèle de production en flux tendus de
Taiichi OHNO ; le modèle de l'analyse de la valeur
développée par l'ingénieur américain Larry Miles
(1947) ; et le concept anglo-saxon « Supply Chain Management ».
13 Frederick Taylor (1856-1915) est un
ingénieur américain qui inventa le concept d'Organisation
Scientifique du Travail (OST). (Wikipédia)
14 Henry FORD (1863-1947) est un industriel
américain qui fut le fondateur du constructeur automobile FORD. Il
inventa la méthode d'organisation industrielle qui porte son nom.
(Ibid.)
15 Source : Mousli, M. (janvier 2010). Taiichi OHNO.
Revue Alternative économique n°287
59
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»
A. Le modèle de production en flux tendus ou
Just-in-time
(Taiichi OHNO, 1912-1990)16
W. Edwards Deming (1900-1993) est un ingénieur
statisticien américain né à Sioux city, une petite ville
du centre des Etats unis. Son nom est associé à l'invention de la
méthode de Gestion de la Qualité Totale (TQM), et à
l'émergence du Japon en tant que grande nation industrielle.
W. E Deming s'est installé au Japon avec son ami, J.M.
Juran, un ingénieur qualiticien américain, après la
deuxième guerre mondiale pour aider à établir un
recensement de la population japonaise. Il en a profité pour enseigner
aux ingénieurs et dirigeants d'entreprises japonaises, les
méthodes d'amélioration de la qualité en utilisant les
statistiques et le cycle PDCA (Plan, Do, Check, Act) appelé cycle de
Deming.
Ces méthodes ont inspiré Taiichi OHNO à
élaborer le modèle de gestion en flux tendus (juste à
temps) dont le but est de réduire les coûts de stockage et de
production. La production est démarré une fois la commande
passé par le client. Ainsi, l'entreprise peut établir un carnet
de commandes précis selon les besoins du client mais aussi en fonction
de ses capacités de production. Aucun stock n'est
réalisé.
1. Avantages du modèle
Cette méthode présente plusieurs avantages. Elle
permet premièrement d'adapter la production à la demande. Tous
les produits fabriqués sont vendus puisqu'ils correspondent au
départ à la demande d'un client. Deuxièmement, les
avantages financiers sont évidents. Il n'y a aucun coût de
stockage. Pour la trésorerie de l'entreprise, cela est aussi très
bénéfique. Il n'y a aucun risque de détérioration
des stocks, aucune provisions n'est donc nécessaire.
16 Source :
www.12manage.com
60
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
2. Limite du modèle
La méthode des flux tendus peut s'avérer
dangereuse pour l'entreprise, selon plusieurs auteurs. En effet, cette
méthode nécessite une grande coordination entre les
différentes entités économiques menant le produit au
consommateur final. Elle impose une grande confiance de l'entreprise en ces
fournisseurs ; lesquels doivent être capable de livrer les commandes de
fournitures (composants ou matières premières) conformes à
la demande variable de l'entreprise (quantité, qualité et
délai de livraisons). Ainsi, il apparaît judicieux pour
l'entreprise d'avoir plusieurs fournisseurs pour éviter une rupture dans
la chaîne de production. La méthode de gestion en flux tendus ou
méthode juste à temps est une méthode de gestion qui
demande beaucoup de rigueur. Et cette rigueur étant le propre des
entreprises japonaises, elle s'y est fortement développée.
Les auteurs Richard J. Schönenberger et James P. Gilbert
(1983) ont présenté les caractéristiques essentielles de
la méthode de gestion en flux tendus ou juste à temps qui sont
les suivantes :
3. Les caractéristiques essentielles de la
méthode de
gestion en flux tendus ou juste à temps selon
James P.
Gilbert et Richard J. Schönenberger
(1983)
? Fournisseurs
V' Peu de fournisseurs ;
V' Des fournisseurs situés en
proximité ;
V' Des affaires
répétitives avec les mêmes fournisseurs ;
V' Utilisation active de l'analyse pour
permettre aux fournisseurs visés de
devenir / rester compétitifs ;
V' Une offre compétitive
limitée aux nombres de nouvelles parties prenantes ;
V' L'entreprise n'a pas à
recourir à l'intégration verticale des tâches
effectuées par
ses fournisseurs ;
61
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« Étude et Analyse des risques encourus
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»
V' Les fournisseurs sont encouragés à
étendre les principes de la méthode de gestion en flux tendus
à leurs propres fournisseurs.
· Quantités
V' Régularité dans les volumes produits
et livrés ;
V' Livraisons fréquentes en petites
quantités ;
V' Contrats basés sur des accords de long terme
;
V' Réduction des formalités
administratives (lourdeur administrative) ;
V' Les quantités livrées peuvent varier
mais restent constantes sur l'ensemble du
contrat ;
V' Excédent ou déficit de marchandise
reçue: peu / pas permis ;
V' Les fournisseurs sont encouragés à
grouper les fournitures en lots de taille
fixe et assez réduite.
· Qualité
V' Un nombre minimal de spécifications du
produit est imposé au fournisseur ; V' Les fournisseurs
répondent plus facilement aux exigences de qualité ;
V' Relation proche et collaboration entre les
responsables pour la qualité de l'acheteur et du fournisseur ;
V' Les fournisseurs sont encouragés à
utiliser des chartes de contrôle plutôt que de procéder
à des inspections d'échantillons.
· Expédition
V' Planification de la logistique interne (transport et
manipulation des produits emballés) ;
V' Accroître son contrôle en utilisant ses
propres moyens de transport ou en faisant appel à une entreprise
spécialisée dans les expéditions et l'entreposage
plutôt que d'avoir recours à des transporteurs communs.
62
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« Étude et Analyse des risques
encourus par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la
commercialisation intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
B. La méthode de l'Ingénierie de la valeur ou
Analyse de la
valeur selon Larry Miles et Erlicher
(1947)17
Les termes Ingénierie de la Valeur (Value
Engineering, VE), l'Analyse de la Valeur (Value Analysis, VA) et
Management de la Valeur (Value Management, VM) sont utilisés
pour désigner la même approche. Cette approche est parfois
mentionnée par certains auteurs comme le Contrôle de la valeur,
l'Amélioration de la valeur ou l'Assurance de la valeur.
Après la seconde guerre mondiale, la compagnie
américaine General Electric a été confrontée
à un déficit de ressources qui a provoqué la baisse de sa
productivité. Larry Miles, un ingénieur de la compagnie, a
été invité à rechercher des solutions pour
résoudre le problème d'optimisation des ressources
déficitaires.
Il inventa avec son collègue Harry Erlicher, la
méthode dite de l'Ingénierie de la Valeur (Value Engineering, VE)
en se basant sur le postulat que la part de chaque composant utilisé
dans la fabrication d'un produit doit rapporter dans la valeur finale du
produit ou du service au moins ce qu'il devrait coûter.
1. Définition de la méthode
La méthode d'Ingénierie de la valeur est une
approche systématique orientée utilité et coûts du
composant utilisée dans la fabrication d'un produit afin d'analyser et
d'améliorer la valeur de ce produit, et aider à la fabrication de
ce produit. La valeur se définit comme le ratio de l'utilité sur
le coût d'un produit. Elle correspond à une droite de
corrélation linéaire entre l'utilité (fonction
d'utilités) et les coûts (fonction de coûts) des composants
ou fournitures nécessaires à la fabrication d'un produit.
17 Source : Ibidem
63
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
2. Description de la méthode
La méthode d'Ingénierie de la valeur consiste
à attribuer à chaque fourniture ou composant, une fonction d'
«utilité» (sur l'axe horizontal) et une fonction de coût
(sur l'axe vertical). Ensuite, une fois l'utilité de chaque produit et
sa fonction de coûts définis, on utilise la méthode de
corrélation linéaire pour la multitude des composantes
approvisionnées et on identifie le positionnement de chaque composante
par rapport à la droite de corrélation. Ainsi, idéalement,
chaque composante devrait être positionnée sur la droite de
corrélation, car elle devrait avoir une utilité qui corresponde
aux coûts d'achat engagés. Les composantes qui seront
positionnées au-dessus de cette droite seront sur dimensionnées
du point de vue des coûts engagés (autrement dit, on aurait
payé trop cher par rapport à leur utilité) et par
conséquent, la politique d'achat de ces composantes devrait être
révisée.
3. Avantages de la méthode
Cette méthode présente les avantages suivants :
? Optimisation de la qualité et des performances ;
? Réduction des dépenses totales de cycle de vie
des processus ;
? Réduction des pertes dans le processus de fabrication en
éliminant les
pratiques inutiles ;
? Simplification et amélioration de la fiabilité
fonctionnelle et des
performances ;
? Identification des risques potentiels et des solutions pour les
atténuer.
Les domaines dans lesquels, la méthode de
l'Ingénierie de la valeur est utilisée
de manière efficiente sont les suivants :
- Technologie : amélioration du processus de fabrication
du produit ou du
service final ;
- Fabrication : conception des outils de productions ;
64
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques
encourus par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la
commercialisation intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
- Achat : possibilités de substitution entre fabricant et
fournisseurs ;
communication sur les nouveaux produit ;
- Ventes : produits à cycle de ventes plus longues ;
- Entretien : procédures, matériel et planification
du travail ;
- Conversion d'énergie : procédures, analyse de
coûts du cycle de vie ;
- Construction : prévision, planification, main d'oeuvre,
consommables.
Utilisation des surplus.
4. Les limites de la méthode
Mis à part l'algorithme proprement dit, les chercheurs
recommandent aussi l'utilisation du bon jugement. Il faut donc associer au
calcul, le bon jugement dans les prises de décisions.
Il est important de révéler le fait que les
problèmes de coût et d'utilité ne sont pas les seuls
problèmes auxquels les départements achats ou approvisionnements
des entreprises doivent trouver des solutions pour optimiser la chaine
d'approvisionnement; d'autres facteurs tels que la qualité des
fournitures, la performance du fournisseur, les délais de livraison, les
technologies employées sont autant de facteurs importants dont ils
doivent tenir compte.
C. Le concept de SUPPLY CHAIN MANAGEMENT (SCM)
Le terme anglo-saxon« Supply Chain Management »
traduit littéralement en français courant la «
Gestion de la Chaine de l'Offre » peut laisser
sous-entendre qu'il concerne spécifiquement la gestion des
approvisionnements. Or, selon plusieurs auteurs dont Hammani (2003), le terme
« SupplyChain Management » peut désigner la fonction qui
consiste à faire correspondre l'offre des fournisseurs et la demande des
clients. Il inclut la notion de "Chaîne
Logistique".
65
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Pour une meilleure compréhension de ce concept, nous
définirons les termes « logistique » et « chaîne
logistique ».
1. Définition du terme « Logistique »
Selon les professeurs et auteurs Dornier et Fender (2001), le
terme « logistique » trouve ses origines dans le domaine militaire :
« A la base, c'est l'art du raisonnement et du calcul. Ainsi, dans ce
contexte, la logistique est tout ce qui est nécessaire pour, d'une part,
donner aux forces armées au moment et à l'endroit voulus, en
quantité et en qualité voulues, les moyens de vivre, de combattre
et de se déplacer et, d'autre part, assurer le traitement sanitaire des
personnels et la réparation des matériels ».
Après la deuxième guerre mondiale, le concept de
logistique s'est développé dans le domaine de la gestion
industrielle pour devenir la pierre angulaire des projets d'amélioration
de performances au sein des entreprises industrielles.
A la suite de cette définition des professeurs Dornier
et Fender, nous essaierons de définir le terme « logistique »
en rapport avec les activités au sein d'une entreprise. Selon
l'organisation The Council of Supply Chain ManagementProfessionnals,
la logistique se définit comme : « L'intégration de deux
ou plusieurs activités dans le but d'établir des plans, de mettre
en oeuvre et de contrôler un flux efficace de matières
premières, produits semi-finis et produits finis, de leur point
d'origine au point de consommation. Ces activités peuvent inclure -sans
que la liste ne soit limitative- le type de service offert aux clients, la
prévision de la demande, les communications liées à la
distribution, le contrôle des stocks, la manutention des
matériaux, le traitement des commandes, le service après-vente et
des pièces détachées, les achats, l'emballage, le
traitement des marchandises retournées, la négociation ou la
réutilisation d'éléments récupérables ou mis
au rebut, l'organisation des
66
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
transports ainsi que le transport effectif des
marchandises, ainsi que l'entreposage et le stockage18
»
Cette définition nous permet de relever que la
logistique regroupe toutes les activités rattachées aux flux
physiques d'approvisionnements et de distribution, des produits et services au
sein d'une entreprise. Elle occupe donc une fonction transversale.
2. Chaine Logistique
Selon notre revue de littérature, nous retenons les
trois définitions suivantes d'une chaine logistique :
« La chaîne logistique est un réseau
d'installations qui assure les fonctions d'approvisionnement en matières
premières, de transformation de ces matières premières en
composants puis en produits finis, et de distribution du produit fini vers le
client. » (Lee et al. 1993)
«Une chaîne logistique est un ensemble de deux
ou plusieurs entreprises liées par des flux de marchandises,
d'informations et financiers.»(Tsay et al. 1999) « La
chaîne logistique d'un produit fini se définit comme l'ensemble
des entreprises qui interviennent dans les processus d'approvisionnement en
composants, de fabrication, de distribution et de vente du produit, du premier
des fournisseurs au client ultime. »(Rota Franz et al. 2001)
Ces trois définitions mettent en exergue les points
clés suivants:
? Une chaîne logistique se définit par rapport
à un produit fini.
? Une chaîne logistique fait intervenir au moins deux
unités organisationnelles. ? Les unités organisationnelles sont
liées par 3 types de flux : flux de matières, flux d'informations
et flux financiers.
18 Source: Wikipedia.
67
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
? Les unités organisationnelles assurent les fonctions
d'approvisionnement, de transformation, de distribution et de vente.
? Une unité organisationnelle est forcément
impliquée dans plusieurs chaînes logistiques.
3. Gestion d'une Chaine Logistique (GCL)
« La gestion d'une chaîne logistique est un
ensemble d'approches utilisées pour intégrer efficacement les
fournisseurs, les producteurs et les distributeurs, de manière à
ce que la marchandise soit produite et distribuée à la bonne
quantité, au bon endroit et au bon moment dans le but de minimiser les
coûts et d'assurer le niveau de service requis par le client. »
(Simchi-Levi et al. 2000).
La Gestion d'une Chaîne Logistique, consiste à
organiser les flux de matières et d'informations au sein de chaque
installation et entre les différentes composantes de la chaîne.
Elle s'inscrit dans le moyen et le court terme.
La gestion des flux à moyen terme consiste à
coordonner les opérations de planification et de contrôle des
opérations.
La gestion des flux à moyen terme engage des
décisions tactiques dont notamment :
- Allocation des produits aux sites de production, aux
entrepôts de stockage et aux plates-formes de distribution.
- Définition des modes de transport et de manutention.
- Détermination du niveau des stocks.
- Planification des approvisionnements, de la production, et des
ventes à
moyen terme.
- Planification du personnel à moyen terme.
La gestion des flux à court terme consiste à
coordonner l'acheminement des bons produits et des bonnes informations aux bons
endroits et aux bonnes personnes en assurant un maximum de flexibilité
et d'efficacité.
68
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
La gestion des flux à court terme engage des
décisions opérationnelles dont notamment :
- Définition du programme des ventes à
court-terme.
- Définition du planning d'ordonnancement des machines, du
personnel, et
du transport.
- Coordination des activités entre les
différentes unités organisationnelles pour faciliter
l'écoulement des produits.
Nous pouvons affirmer, pour conclure, que la conception d'une
chaîne logistique engage des décisions stratégiques et
s'inscrit dans le long terme. Dans le moyen terme, il s'agit de traiter le
problème de planification qui nécessite la prise de
décisions tactiques. Dans le court terme, le problème consiste
plutôt à coordonner les activités entre les
différents acteurs d'une chaîne logistique. Plusieurs outils
d'aide à la gestion des opérations au sein d'une chaîne
logistique ont été développés au cours des
dernières décennies en vue de faciliter les prises de
décision au sein des entreprises. Ceux sont :
- Les Progiciels de Gestion Intégrée
(PGI) ou « Enterprise Resource Planning », ERP : le
PGI est un progiciel qui permet d'assurer l'interconnexion et
l'intégration de toutes les fonctions d'une entreprise
(approvisionnements, production, vente, transport, stocks, paie, ressources
humaines, etc.) sur une base de données commune dans un système
informatique.
- Les Systèmes de Planification
Avancée (SPA) ou « Advanced planning system » (APS)
: le SPA est un logiciel destiné à assurer la
planification des activités au sein d'une chaîne logistique
souvent basées sur la théorie des contraintes. Il permet
d'analyser la capacité des ressources (machines, MO, matières
premières, aires de stockage) et les contraintes pour proposer une
planification globale de la chaîne logistique.
- Les Systèmes de Gestion des
Approvisionnements (SGA) ou « Supply Chain Execution » (SCE)
: est un progiciel qui a pour vocation de rationaliser la
totalité du cycle de traitement des commandes (de l'émission
à la facturation).
69
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
II. Les méthodes d'évaluation et de
sélection des fournisseurs performants
L'évaluation et la sélection des fournisseurs
est une étape décisive dans le processus d'approvisionnement des
entreprises. Cette étape garantit le bon fonctionnement de la
chaîne logistique. Et, elle assure à l'entreprise une meilleure
productivité qui permet de garantir la réalisation de ses
objectifs.
La problématique de l'évaluation et de la
sélection des fournisseurs a été l'objet de plusieurs
articles et de nombreuses études d'experts et docteurs en Management et
gestion des entreprises.
Selon ces auteurs, une approche rigoureuse et
méthodique dans la sélection des fournisseurs permet aux
entreprises de réaliser des économies d'échelles et de se
protéger contre de nombreux risques. Ce qui nous renvoie au cadre
pratique de notre étude.
Il nous apparaît ainsi indispensable d'aborder cette
partie de notre étude de manière plus objective, fiable et
compréhensible. Et que tous les contours du problème de
« l'évaluation et la sélection des
fournisseurs performants » soient abordés en vue de nous guider
dans l'élaboration de notre processus de gestion des risques dans les
approvisionnements locaux de café-cacao.
Nous avons pu observer, au cours de notre revue de
littérature, que le problème de l'évaluation et de la
sélection des fournisseurs performants se posent
généralement aux trois niveaux reliés à la
stratégie « Achats » :
· Premièrement, au niveau du choix de la
stratégie d'approvisionnements ;
· Deuxièmement, au niveau du choix des
critères d'évaluation des fournisseurs ;
· Troisièmement, au niveau du choix de la
méthode d'évaluation et de sélection des fournisseurs.
70
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« Étude et Analyse des risques encourus
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
A. Les stratégies d'approvisionnements
Il existe à travers la littérature scientifique,
deux types de stratégies d'approvisionnements pour une entreprise : le
mono-sourcing et le multi-sourcing.
Le choix de l'une ou l'autre de ces stratégies
présente des avantages et des inconvénients.
1. Le Mono-sourcing
Selon plusieurs auteurs, la stratégie
mono-sourcing pour une entreprise consiste à s'approvisionner
exclusivement auprès d'un seul fournisseur. Le travail avec un seul
fournisseur permet de nouer des relations plus étroites pouvant conduire
à la mise en place de programme de juste à temps (JAT).
L'entreprise et son fournisseur peuvent ainsi synchroniser plus aisément
leurs systèmes de production et de livraison. Ce qui aura pour avantage
de réduire les stocks.
L'inconvénient majeur est lié à la
nature de cette stratégie qui peut provoquer des réactions
monopolistiques et opportunistes chez le fournisseur. On peut citer la grande
dépendance de l'entreprise à ce seul fournisseur dont le pouvoir
de négociation est plus considérable.
2. Le Multi-sourcing
La stratégie d'approvisionnements
multi-sourcing, comme son nom l'indique, est le fait pour une entreprise
de s'approvisionner auprès de plusieurs fournisseurs. Cette
stratégie présente les avantages principaux suivants :
? La baisse d'apparition de comportements opportunistes et de
dépendance de l'entreprise vis-à-vis d'un seul fournisseur
liées à la compétition entre plusieurs fournisseurs;
? L'amélioration de la qualité des produits en
entrées et des pouvoirs de négociation de l'entreprise ;
71
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
? La réduction des coûts de stockage et des risques
de rupture de stocks.
B. Les critères de sélection des
fournisseurs
Gary Dickson (1966) fut le premier à poser la
problématique sur les critères de la sélection des
fournisseurs. Il l'exprima en ces termes: « The vendor selection
problem is associated with deciding how one vendor should be selected from a
number of potential alternatives. »(Traduction en français :
« Le problème de la sélection des fournisseurs est
associé à décider de la manière dont un fournisseur
doit être choisi parmi un certain nombre d'alternatives potentielles
»)19.
Au début de l'année 1966, Dickson réalisa
une enquête auprès de 274 entreprises américaines et
canadiennes membres du NAPM (National Association of Purchasing
Managers). Il identifia plus de cinquante (50) critères
utilisés par ces entreprises pour sélectionner leurs
fournisseurs. Il les regroupa en 23 critères parmi lesquels, il
identifia sept (7) critères jugés comme les plus significatifs
par les entreprises.
Ceux sont selon leur ordre d'importance les critères
suivants : la qualité, le délai de livraison, la performance
passée, la politique de garantie, la capacité de production, le
prix, et la capacité technique.
L'importance de cette enquête réalisée par
Gary Dickson s'est révélé au cours de l'histoire par le
fait qu'elle a permis de démontrer que le problème de
sélection des fournisseurs est un problème qui implique la prise
en compte de plusieurs critères (multicritères). Elle a entre
outre offert un cadre de réflexion à plusieurs études et
articles sur le sujet.
Weber et Al. (1991) ont analysé soixante-quatorze (74)
articles abordant le problème de la sélection des fournisseurs
publiés entre 1966 et 1990. Ils ont
19Source: Dickson G.W. (1966). An Analysis of Vendor
Selection Systems and Decisions. Journal of Purchasing, 5-17.
72
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
conclus que les 23 critères recensés par Dickson
en 1966, sont quasiment les mêmes que ceux utilisés dans ces
articles pour traiter le problème de sélection des fournisseurs.
Par contre, le degré d'importance des critères a changé.
Selon les analyses de Weber et Al. (1991) les sept (07) critères les
plus importants sont désormais : le prix, le délai de
livraison, la qualité, la capacité de production, la localisation
géographique, la capacité technique et la gestion et
l'organisation. D'autres études ont été
réalisées sur la problématique du choix des
critères de sélection des fournisseurs. Nous en verrons
brièvement quelques-unes.
1. Les études de Richard Newman
(1988)
Les études de Richard Newman se sont basées sur
l'hypothèse de recherche selon laquelle la qualité commence chez
le fournisseur. Ainsi, Richard Newman propose une liste de plusieurs
critères que les entreprises doivent utiliser pour évaluer le
potentiel d'un fournisseur : Conformités de l'équipement ;
Politique en matière de qualité ; Solvabilité
financière ; Structures de coûts ; Planification de la production
; Évaluation continue de la performance.
2. Les études du Professeur Lisa M. Ellram
(1990)
Au cours de ces recherches, le professeur Lisa Ellram a
identifié plusieurs critères pour choisir les fournisseurs
stratégiques à long terme, surtout dans le cadre d'une relation
de partenariat. Elle met en évidence 4 principaux critères dont
il faut tenir compte dans le cadre de la sélection d'un fournisseur en
vue d'un partenariat. Nous les décrivons brièvement :
? Le premier critère est celui des aspects financiers :
performance économique et stabilité financière du
fournisseur.
? Le second critère est celui de la culture
organisationnelle et de la stratégie : c'est un critère qui
paraît difficile à évaluer. Néanmoins, selon Ellram
les différents points qui seront pris en compte sont les suivants : le
sentiment de confiance - les perspectives / attitude de gestion pour le futur -
l'ajustement
73
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
stratégique - la compatibilité de la haute
direction - la compatibilité à travers les niveaux et les
fonctions entre l'entreprise et le fournisseur - la structure et le personnel
organisationnel du fournisseur.
· Le troisième critère est celui des
aspects technologiques : Evaluation des capacités / installations de
production actuelles du fournisseur - Estimation des capacités de
production futures - Capacités de conception du fournisseur -
Rapidité de développement du fournisseur.
· Le quatrième critère est celui des
Autres facteurs susceptibles d'affecter le business et la performance :
Réputation du fournisseur en termes de sécurité -
Références d'affaires - Base de données clientèle
du fournisseur.
3. Les études de Siguaw J.A et Simpson P.M
(2002)
Selon Siguaw et Simpson, les critères importants les
plus couramment
utilisés dans le processus d'évaluation d'un
fournisseur sont les suivants :
V' Le traitement et les délais de livraisons des
commandes ;
V' La qualité des produits et des services;
V' Le prix ;
V' Le mode de gestion de la relation entre l'entreprise et son
fournisseur.
4. Les études de Monczka, Trent et Handfield
(2004)
Selon ces trois auteurs, les critères les plus
importants dans la sélection des fournisseurs sont : le prix, la
qualité et la livraison. En plus de ces trois critères, selon
eux, d'autres critères doivent être pris en compte dans un
processus pertinent de sélection fournisseurs. Il s'agit des
critères tels que:
· Le management.
· La qualification du personnel.
· La maîtrise des coûts du fournisseur.
· Les processus et les capacités technologiques.
· Le respect des règles environnementales, de
sécurité et d'hygiène.
74
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
? La stabilité et la capacité
financière.
? La planification de la production et les systèmes de
contrôle.
C. Les Méthodes d'évaluation et de
sélection des fournisseurs
Il existe dans la littérature sur le sujet plusieurs
méthodes d'évaluation et de sélection des fournisseurs.
Nous ferons une étude plus approfondie des méthodes les plus
significatives, selon nous, et nous présenterons brièvement
celles que nous avons pu observer dans notre revue de littérature.
Dans son article intitulé « The supplier
selection decision in strategic partnership » publié au
quotidien « Journal of purchasing and materials management
», le professeur Lisa M. Ellram
a identifié cinq modèles d'évaluation des
fournisseurs, qui sont les suivants :
- Le modèle de programmation mixte (Bender et al., 1985)
;
- Le modèle matriciel (Grégory, 1986) ;
- La méthode catégorique (Timmerman, 1986) ;
- La méthode de la somme pondérée
(Timmerman, 1986) ;
- La méthode de ratio/coût (Timmerman, 1986) ;
- La matrice des profits (Soukup, 1987) ;
- Une combinaison de la méthode de la somme
pondérée et de la
technique de simulation de Monte Carlo (Thompson, 1990).
Cet article qui fait une analyse des méthodes de
sélection, nous démontre qu'il n'existe pas une seule
méthode de sélection des fournisseurs. Il en existe plusieurs.
D'autres études ont fait des analyses sur la problématique de la
sélection des fournisseurs et ont proposé d'autres
méthodes. Ainsi, il n'existe pas à travers la littérature
une classification unanime des méthodes de sélection des
fournisseurs. Dans le cadre de notre étude, nous retiendrons la
classification la plus répandue suivante :
75
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
- Les méthodes de base ;
- Les méthodes basées sur les coûts totaux
;
- Les méthodes mathématiques, statistiques et
probabilistes.
1. Les méthodes de base
Parmi ces méthodes, nous avons : les méthodes
de Timmerman (1986) ; et la méthode du processus d'analyse du processus
hiérarchique de Saaty (1980) ; que nous étudierons.
a) La méthode catégorique (Timmerman,
1986)
Selon cette méthode, les services responsables de la
qualité, des achats, de la production et des ventes évaluent les
fournisseurs en affectant un « grade » à leurs performances
sur la base des critères identifiés et jugés importants
pour chacun des services. Cette évaluation peut être positive (+),
négative (-) ou neutre (0) pour chacun des critères
d'évaluation retenu pour les fournisseurs. Les fournisseurs performants
seront ceux qui auront obtenu le plus grand nombre d'évaluations
positives.
Le principal avantage de la méthode est relative sa
simplicité. Elle permet de structurer plus aisément le processus
d'évaluation et de le rendre davantage précis et
systématique.
De plus la méthode n'est pas basée seulement
sur des critères objectifs. Mais elle comporte aussi des critères
subjectifs qui sont aussi quantifiables telle que la réputation du
fournisseur. Ce qui constitue un avantage. Par contre, la méthode
accorde le même poids à chacun des critères
identifiés. Les décisions qu'elle entraîne ont une tendance
à être plutôt des décisions subjectives.
Selon Timmerman, la méthode catégorique doit
s'appuyer principalement sur l'expérience et l'expertise de
l'acheteur.
Exemple : Sélection d'un fournisseur par la
méthode catégorique
76
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Une société Z souhaite sélectionner un
fournisseur parmi quatre (4) fournisseurs (A, B, C et D) dans le cadre de la
fabrication d'un nouveau produit. Les fournisseurs ont été
évalués selon les 3 critères : respect du délai,
qualité du produit et prix de l'offre.
Les résultats des évaluations de chaque
fournisseur par rapport aux critères établis par les
différents services de la société Z sont
récapitulés dans le tableau suivant.
Tableau des Performances des Fournisseurs :
Application de la méthode catégorique (Hammani (2003),
amélioré)
Fournisseur
|
Respect délai
|
Qualité du produit
|
Prix
|
Total
|
A
|
Bon (+)
|
Insatisfaisant (-)
|
Bon (+)
|
+ - +
|
B
|
Neutre (0)
|
Bon (+)
|
Bon (+)
|
+ +
|
C
|
Neutre (0)
|
Insatisfaisant (-)
|
Neutre (0)
|
-
|
D
|
Insatisfaisant (-)
|
Bon (+)
|
Neutre (0)
|
+ -
|
|
Solution : Selon la méthode
catégorique, le fournisseur B est le meilleur parmi les quatre
fournisseurs, ensuite le A, D et C.
b) La méthode de pondération moyenne
(Timmerman, 1986)
Cette méthode consiste à prendre en
considération un ensemble de critères pondérés par
l'acheteur. La pondération de chaque critère est ensuite
multipliée par un score de performance qui lui est assigné, puis
on procède à la somme de ces produits pour obtenir une
évaluation globale pour chaque fournisseur.
La méthode de la somme pondérée se
présente comme suit :
· Étape 1 : Identifier les critères
pertinents à la sélection de fournisseurs.
· Étape 2 : Rassembler les critères
identifiés en catégories homogènes.
· Étape 3 : Affecter des poids à
chacun des critères identifiés.
77
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
· Étape 4 : Construire une matrice pour
procéder à une moyenne linéaire.
· Étape 5 : Etablir des
procédures spécifiques pour mesurer les performances des
fournisseurs.
· Étape 6 : Évaluer chaque
fournisseur sur chacun des critères en se référant aux
procédures développées à l'étape
précédente.
· Étape 7 : Calculer le score global
pour chaque fournisseur. (Par addition des poids)
Les meilleurs fournisseurs seront ceux qui auront obtenus les
scores les plus élevés.
Exemple : Sélection d'un fournisseur par la
méthode de pondération moyenne de Timmerman
(1986)
Nous reprenons le même exemple de la
société Z, mais les critères sont le coût, la
qualité du produit et le service.
Matrice des performances des fournisseurs :
Application de la méthode de pondération moyenne de Timmerman
(1986)
|
FOURNISSEURS
|
CRITERES
|
POIDS
|
A
|
B
|
C
|
D
|
Coût
|
|
|
|
|
|
de l'offre
|
0,25
|
3
|
4
|
3
|
3
|
d'inspection
|
0,05
|
4
|
2
|
2
|
4
|
du contrat
|
0,05
|
5
|
4
|
3
|
3
|
Total
|
0,35
|
1,2
|
1,3
|
1
|
1,1
|
Qualité du produit
|
|
|
|
|
|
Conformités aux spécifications
|
0,2
|
5
|
3
|
2
|
3
|
Conformités aux attentes
|
0,1
|
4
|
3
|
3
|
3
|
Assurance qualité
|
0,05
|
5
|
3
|
3
|
4
|
Total
|
0,35
|
1,65
|
1,05
|
0,85
|
1,1
|
Service
|
|
|
|
|
|
Respect des délais
|
0,15
|
3
|
2
|
4
|
3
|
Capacité de production
|
0,05
|
2
|
4
|
3
|
2
|
Facturation
|
0,05
|
4
|
3
|
3
|
3
|
Support technique
|
0,05
|
5
|
4
|
5
|
3
|
Total
|
0,3
|
1
|
0,85
|
1,15
|
0,85
|
Score Global
|
1
|
3,85
|
3,2
|
3
|
3,05
|
78
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« Étude et Analyse des risques encourus
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»
Solution : En observant les
résultats de ce tableau, le classement des fournisseurs selon leur
niveau de performance serait, selon la méthode de pondération
moyenne de Timmerman : A - B - D - C. le fournisseur A serait donc le plus
performant (3,85) et C le moins performant (3).
L'avantage de cette méthode est qu'elle permet de tenir
compte de nombreux critères lors de l'évaluation des fournisseurs
et de leur assigner une importance (poids) en fonction des besoins de
l'entreprise. De plus, cette méthode a l'avantage de minimiser l'impact
des facteurs subjectifs sur l'évaluation globale. Néanmoins, le
fait que cette méthode soit principalement basée sur des mesures
quantitatives rend parfois difficile la prise en considération de
certains critères qualitatifs.
c) La méthode du ratio de coût
(Timmerman, 1986)
Cette méthode établie un rapport entre tous les
coûts identifiables reliés aux achats et la valeur
monétaire des biens reçus des fournisseurs. Elle est basée
sur une analyse de coûts qui prend en compte les ratios de coûts
reliés à la qualité du produit, à la livraison et
au service. Le ratio de coût mesure le coût de chaque facteur en
pourcentage du total des achats faits auprès du fournisseur. Plus le
ratio coût/valeur est élevé, plus l'évaluation du
fournisseur sera faible. Le choix des coûts dont il faudra tenir compte
lors de l'évaluation dépend principalement du produit dont il est
question.
L'avantage de cette méthode est sa flexibilité
qui la rend adoptable par toutes les entreprises peu importe leur
marché. Malgré tout, il s'agit d'une méthode relativement
complexe à mettre en oeuvre ; et qui nécessite un système
de comptabilité des coûts très développé.
d) La méthode d'Analyse du Processus
Hiérarchique-AHP (Saaty 1980-1985)
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»
La méthode d'Analyse du Processus Hiérarchique
(AHP) est une méthode multicritères d'aide à la prise de
décision élaborée par le mathématicien Thomas Saaty
en 1980. Selon Saaty, un problème de décision peut être
représenté par une structuration de la hiérarchie des
éléments du problème (buts, critères et
alternatives) en indiquant les différentes interactions entre eux. A la
base, les poids des éléments sont déterminés en
effectuant des comparaisons par paires (ou combinaisons binaires) des
éléments de chaque niveau de la hiérarchie par rapport aux
éléments du niveau supérieur. Généralement
la hiérarchisation s'effectue à trois (3) niveaux, à
savoir, le but, les critères et les alternatives. Le processus consiste
dans un premier temps à déterminer une hiérarchie des
critères pour atteindre le but. Le premier niveau de la
hiérarchie contient les critères principaux, suivi au
deuxième niveau des critères secondaires associés à
chacun des critères principaux, et ainsi de suite. Le dernier niveau
donne le classement des fournisseurs potentiels.
La méthode AHP peut être résumée en
quatre étapes suivantes :
? Etape 1 : Représenter le
problème en une structuration hiérarchique de critères
inter-reliés.
? Étape 2 : Procéder
à des comparaisons par paires des critères de chaque niveau
hiérarchique ; et les comparer à un critère du niveau
hiérarchique supérieur. Puis, il faut construire des matrices de
comparaisons. Les valeurs de ces matrices sont obtenues par la transformation
des jugements en valeurs numériques selon l'échelle de Saaty
(Echelle de comparaisons binaires).
? Etape 3 : Déterminer
l'importance relative des critères en calculant les vecteurs propres
correspondants aux valeurs propres maximales des matrices de comparaisons. La
valeur propre (poids) des différents critères s'obtient par la
normalisation de la matrice réciproque.
? Etape 4 : Établir la
performance relative de chacun des fournisseurs. (voir annexe G, Le tableau
des valeurs de Saaty)
80
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Le poids total des alternatives est obtenu par l'addition des
différents poids de chacun des critères et
sous-critères.
Pour les auteurs Nydick et Hill (1992), la
problématique de la sélection du meilleur fournisseur peut
être considéré comme le but ; les critères peuvent
être la qualité, le prix, le service, la livraison, etc. Et les
alternatives peuvent être les propositions ou offres faites par les
fournisseurs.
Cette méthode permet de procéder à un
classement des alternatives basé sur le jugement du décideur
selon l'importance des différents critères. Le principal avantage
de cette approche, selon plusieurs auteurs, est sa relative simplicité.
Toutefois, les résultats de la méthode ne peuvent être
obtenus qu'au travers d'un programme informatique tel que le logiciel
Expert Choice.
2. Les méthodes basées sur les
coûts totaux
Les méthodes basées sur les coûts totaux
sont des méthodes assez complexes, qui consistent à quantifier
tous les coûts reliés à la sélection d'un
fournisseur en unités monétaires. Elles nécessitent
l'identification et le calcul des coûts générés par
les différentes activités intervenant dans l'opération
d'achats, telles que le transport, le contrôle de la qualité des
produits, les frais administratifs.
Nous pouvons citer parmi ces méthodes, les
méthodes suivantes : la méthode ABC (loi de de Pareto), et celle
du coût total de propriété (CTP).
a) La méthode ABC de hiérarchisation
des achats ou du diagramme de Pareto
La méthode ABC consiste à hiérarchiser
les familles d'achats par classes en utilisant la loi ou le diagramme de
Vilfrédo Pareto (1848-1923). Pareto est un
sociologue et économiste italien, qui demeure célèbre pour
son observation des 20% de la population qui possèdent 80% des richesses
en Italie. Cette
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»
observation a été
généralisée et étendue à d'autres domaines
sous le terme de « loi de Pareto ».
Dans le cadre de la hiérarchisation des achats en
familles ou classes d'achats, il s'agit de classer par ordre décroissant
les valeurs des achats réalisés auprès des fournisseurs et
de regrouper les fournisseurs en trois catégories :
? Classe A : 20% des
fournisseurs représentent 80% des achats.
? Classe B : 30% des
fournisseurs représentent 15% des achats.
? Classe C : 50% des
fournisseurs représentent 5% des valeurs des achats. L'importance de la
méthode est qu'elle sert à déterminer les fournisseurs
stratégiques d'une entreprise.
b) La méthode du Coût Total de
Propriété (CTP) ou « Total Cost of Ownership »
(TCO)
C'est une méthode améliorée de la
méthode du ratio de coût de Timmerman. Cette méthode inclut
la prise en compte du prix d'acquisition et de tous les autres frais
reliés à l'acquisition dans le calcul du coût d'acquisition
d'un bien ou produit.
Selon Degraeve et al. (2000), la méthode CTP consiste
à quantifier tous les coûts reliés à l'achat d'une
quantité donnée de produits ou de services auprès d'un
fournisseur donné. En plus de la notion de prix et des rabais qui
peuvent représenter une source substantielle d'économies,
d'autres facteurs jouent un rôle important notamment les coûts
reliés aux faiblesses de qualité, au service de livraison peu
fiable du fournisseur, aux coûts de transports, aux coûts de
passation de commande, aux coûts de réception et aux coûts
d'inspection.
Cette méthode utilise une évaluation des
coûts basée sur l'activité elle-même qui est une
technique de comptabilité qui distribue les coûts entre les
différentes activités qui génèrent des coûts
pour l'entreprise. La première étape consiste à
définir toutes les activités reliées aux achats externes
et, ce, aux moyens d'une analyse de l'activité. Puis il s'agit
d'assigner les différents coûts aux différentes
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»
activités avant de définir les facteurs qui
conduisent à l'augmentation du coût d'une activité
donnée. Enfin, on identifie quelles activités sont
générées au sein de l'entreprise par chacun des
fournisseurs.
Cette approche permet de réaliser des économies
substantielles en termes d'argent, de temps. Elle permet de comparer
différentes politiques d'achat entre elles.
3. Les modèles de programmation
mathématique, statistique et probabiliste de résolution du
problème de sélection des fournisseurs performants
Il existe un nombre impressionnant de méthodes
basées sur la programmation mathématique ; et sur les outils
statistiques ou probabilistes à travers la littérature
scientifique. Plusieurs outils logiciels sont disponibles sur le marché
pour la résolution des problèmes linéaires et non
linéaires.
Toutefois, étant donné la complexité de
ces méthodes nous nous contenterons de les décrire
brièvement.
a) Les modèles
mathématiques
Les méthodes mathématiques ou de programmation
mathématique sont souvent des programmes formalisées sous la
forme d'une ou de plusieurs fonctions objectifs à optimiser (minimiser
ou maximiser) et peuvent inclure un ensemble de contraintes (à
respecter) sur les fournisseurs ou les entreprises. Les modèles de
programmation ainsi obtenus peuvent être linéaires,
linéaires avec variablesentières, linéaires mixtes,
quadratiques, non linéaire, etc., en fonction de la difficulté du
problème à formaliser. Ces méthodes sont nombreuses et
font régulièrement l'objet de nouvelles études. Nous
pouvons citer parmi ces méthodes, les méthodes suivantes :
? La méthode du « but programmé » ou
« Goal Programming » (Buffa et Jackson, 1983), (Chaudhry et al.
1991), (Hajidimitriou et Georgiou, 2000) ;
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»
? La programmation linéaire ou non linéaire
à variables mixtes (Bender et al. 1985), (Narasimhan et Stoynoff, 1986),
(Chaudry et al. 1993), (Current et Weber, 1994), (Rayaraman et al. 1999) ;
? La programmation mathématique à objectifs
multiples (Weber et Current 1993), (Weber et Ellram, 1993), (Weber 2000),
(Weber et al. 2000(a) (b)), (Kumar et al. 2004) ;
? Une combinaison de la méthode AHP et de la
programmation linéaire (Ghodsypour et O'Brien, 1998).
b) Les modèles statistiques et
probabilistes
Plusieurs approches basées sur des outils statistiques
et/ou probabilistes ont été élaborés à
travers la littérature scientifique. Nous citerons parmi ces
modèles, les modèles suivants : l'Analyse en composante
principale (Petroni et Braglia, 2000) ; le modèle Payoff Matrix
(Soukoup, 1978) ; le modèle Multi Nominal Logit (Verma et Pullma, 1998)
; l'analyse du composant principal (Petronie et Braglia, 2000) ; la
théorie de l'utilité (Min, 1994) ; la méthode du
réseau neural (Wei, 1997) ; L'analyse factorielle (Tracey et Tan, 2001)
; Interpretive Structural Modeling (Mandal et Deshmuhk, 1994) ; Cluster
Analysis (Hinckle et al. 1969).
Les problèmes posées par ces multiples approches
statistiques et probabilistes trouvent leurs résolutions dans de
nombreux logiciels informatiques disponibles sur Internet.
III. Les modes de gestion de la relation avec les
fournisseurs
Le mode de gestion de la relation avec le ou les fournisseurs
est étroitement lié à la stratégie
d'approvisionnement de l'entreprise. Soit qu'elle opte pour une
stratégie « mono sourcing »
(à un seul fournisseur) ou pour une stratégie «
multi sourcing » (à plusieurs
fournisseurs), elle peut décider d'un partenariat, d'une
intégration verticale ou d'une externalisation.
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»
A. Le partenariat
1. Définition
Le partenariat peut être défini comme une
association active de deux ou plusieurs entreprises distinctes qui, tout en
maintenant leur autonomie, acceptent de mettre en commun leurs efforts en vue
de la réalisation d'un objectif commun relié à un
problème ou à un besoin clairement identifié dans lequel,
en vertu de leur mission respective, elles ont un intérêt, une
responsabilité, une motivation, voire une obligation.
Pour Chase et Aquilano (1992), « un partenariat
stratégique entre une entreprise et un fournisseur consiste en une
relation mutuelle et continue impliquant un engagement sur une longue
période de temps, ainsi qu'un échange perpétuel
d'information et une prise de conscience des risques et des opportunités
de la relation. »
a) Les éléments clé de la
réussite d'un Partenariat
Heivilin D.M, dans son rapport intitulé «
Customer-Supplier Relationships Can Be Improved Through Partnering
» (traduction « Comment améliorer les relations entre
Client/Fournisseur à travers le partenariat ») publié en
1994, identifie six éléments principaux pour la réussite
d'un contrat de partenariat : le processus de sélection des partenaires
; les termes du contrat ; l'implication des gestionnaires ; la veille de la
performance ; le contrôle interne ; les évaluations.
b) Critique : Avantages et
Inconvénients
Selon Heivilin, les motivations qui poussent les entreprises
à mettre en place des relations de partenariat avec leurs fournisseurs
tiennent principalement au fait que le partenariat permet de réduire les
coûts jugés inutiles, d'améliorer le niveau de
qualité des produits et des services. Cependant, la recherche ou la mise
en place d'une relation de partenariat avec un fournisseur doit se faire
sous
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»
certaines conditions qui garantissent son succès.
Lorsqu'une entreprise confie une de ses activités
non-stratégiques à une entreprise à travers un
partenariat, elle peut se recentrer sur son coeur de métier (ses
activités stratégiques). Ce qui lui procure de nombreux avantages
significatifs. Néanmoins, la relation de partenariat peut entrainer une
trop forte dépendance des entreprises entre elles. Les relations de
partenariat ne doivent pas être mises en place avec tous les fournisseurs
ou clients dans la mesure où elles nécessitent un certain
investissement de ressources. Aussi, les bénéfices d'un
partenariat doivent être évalués en analysant l'impact de
la relation au sein de la stratégie globale de l'entreprise. La
comparaison des bénéfices potentiels doit se faire en fonction
des investissements nécessaires à la formation d'un partenariat
mais aussi à sa gestion. Par ailleurs, lorsque le prix est le seul
critère lors de l'achat d'un bien ou d'un service, comme le
pétrole par exemple, le partenariat ne vaudra pas l'investissement.
B. L'externalisation ou Outsourcing20
L'externalisation ou outsourcing est un mode de gestion
stratégique de la relation avec les fournisseurs basé
essentiellement sur le transfert des processus de plusieurs activités
à ces derniers. L'idée de base est de transférer à
un ou plusieurs fournisseurs de service la gestion et/ou la mise en oeuvre au
jour le jour d'une ou plusieurs fonctions de l'entreprise. Ce fournisseur de
service internalise ces mêmes processus. Cette stratégie implique
donc un transfert de ressources, tant matérielles qu'humaines de
l'entreprise vers l'autre partie cocontractante au contrat d'externalisation.
Elle se déroule généralement sur une longue
période.
20 Source :
www.12manage.com
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»
L'externalisation se distingue de la sous-traitance dans la
mesure où elle concerne des activités qui contribuent de
manière significative à la création de valeur
ajoutée au sein de l'entreprise. Elle peut être
réalisée dans une région différente, dans le
même pays ou dans un autre pays (offshoring).
Selon les auteurs (Quélin et Barthélemy 2001),
l'externalisation concerne traditionnellement des activités dites «
d'infrastructures» telles que l'informatique, les
télécommunications, la gestion immobilière ; ou « de
support » telles que la comptabilité et la paie.
Les principaux avantages de la stratégie
d'externalisation peuvent être :
· Recentrage de l'entreprise sur son activité
principale (coeur de métier, ou core business en anglais) ;
· Réduction des charges, des coûts et des
activités ;
· Amélioration de la qualité du produit ou
du service puisque l'entreprise consacre tous ses efforts sur les
activités pour lesquelles elle dispose d'un réelle
savoir-faire;
· Capacité à récompenser des
employés avec des perspectives de carrières dans une entreprise
spécialisée;
· Amélioration de la
compétitivité;
· Mise à niveau des compétences ;
· Maintien des compétences ;
· Accès à des personnes qualifiées
;
· Amélioration des technologies ;
· Comptabilité analytique et Visibilité
d'ensemble de la comptabilité et des performances dans le processus
d'activités ;
· Amélioration des actifs ;
· Suppression de l'investissement en capital.
87
C. L'intégration verticale 1. Définition
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»
Selon les auteurs Harrigan .K (1983) et Blair .R et al.
(1983), l'intégration verticale est utilisée par une entreprise
comme une stratégie pour accroitre ou diminuer son niveau de
contrôle sur les produits en entrée et la distribution des
produits finis en sortie. Il existe donc deux types d'intégration
verticale:
? L'intégration verticale en amont
: c'est le contrôle d'une entreprise sur ses produits en
entrée ou les consommables.
? L'intégration verticale en aval
: c'est le contrôle d'une entreprise sur ses produits finis
en sortie.
La pleine intégration verticale se produit quand une
société incorpore la chaine de valeur d'un fournisseur et/ ou
d'un distributeur à sa propre chaine de valeur. Ceci se produit
généralement quand une entreprise rachète un fournisseur /
et ou un distributeur ou quand l'entreprise augmente le périmètre
de ses opérations. L'extension de ses opérations signifie pour
une entreprise la réalisation des activités traditionnellement
exécutées par des fournisseurs ou des distributeurs. Un autre
degré inférieur d'intégration verticale, décrit
à travers la littérature scientifique sur le sujet, et
communément appelé« Optimisation de la chaine
d'approvisionnement ou Supply Chain planning » se traduit par
l'échange d'informations logistique entre l'entreprise, ses fournisseurs
et ses clients.
Des exemples de la stratégie d'intégration
verticale peuvent être identifiés dans l'industrie du transport
aérien. En réalisant le rôle traditionnel des agents de
voyage, les compagnies aériennes réalisent une
intégration en avale. De même, en réalisant le
rôle de fournisseurs tels que l'entretien des avions et la restauration
en vol, les lignes aériennes ont intégrés en
amont. De même, les entreprises de raffinage de produits
pétroliers ont traditionnellement possédé leurs canaux de
distributions tels que les stations d'essence (intégration en avale).
Parfois, elles sont entrées dans l'exploration et l'exploitation de
pétrole (intégration en amont).
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»
Les décisions d'intégrale verticale sont
habituellement prises dans les contextes suivants :
- Dans le processus de développement de la
stratégie, l'intégration verticale peut être
considérée comme un choix stratégique. Par exemple, si les
fournisseurs sont très puissants, une solution à cette menace est
d'en racheter un certain nombre.
- Lorsque nous analysons la dynamique industrielle en
utilisant le modèle des cinq forces de Michael Porter,
l'intégration verticale apparaît comme une action pour diminuer le
pouvoir de négociation des fournisseurs et des clients.
- L'intégration verticale peut être un moyen
pour réduire les coûts de transactions.
2. Critique de l'intégration
verticale
Nous distinguons dans les critiques, les avantages de
l'intégration verticale en amont de ceux de l'intégration
verticale en aval. Puis nous parlerons des inconvénients de la
stratégie de l'intégration verticale.
· Avantages de l'intégration verticale en
amont:
Les principaux avantages de l'intégration verticale en
amont sont les suivants : y' L'amélioration du
contrôle de la qualité des matières premières et des
autres composants entrant dans le processus de fabrication des produits finis
;
y' L'amélioration de la qualité
des produits finis, du ratio qualité / prix ; y'
Meilleure coordination des éléments de la chaine
d'approvisionnement ; y' Amélioration de la
productivité ;
y' Baisse des coûts d'inventaire.
y' Amélioration des pouvoirs de
négociation vis-à-vis d'autres fournisseurs ;
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« Étude et Analyse des risques encourus
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»
V' Amélioration du rendement et
de la compétitivité ; V' Assure une
meilleure protection du savoir-faire.
· Avantages de l'intégration verticale en
aval:
Les avantages principaux de l'intégration verticale en
aval sont les suivants :
V' Meilleur accès au
consommateur final, à ses goûts, ses préférences
ainsi
qu'à ses attentes et ses exigences ;
V' Meilleur accès au
marché, ainsi l'entreprise est en mesure de réaliser une
plus grande différenciation de ses produits / services en
évaluant elle-même
les besoins, les attentes des clients ainsi que les tendances du
marché.
V' Amélioration des pouvoirs de
négociation vis-à-vis des clients ;
V' Meilleur contrôle sur les
canaux de distribution critiques ;
V' Possibilité pour
l'entreprise de développer de nouveaux produits
puisqu'elle est en contact avec le marché.
· Les limites de la stratégie
d'intégration verticale.
Bien que le choix de stratégie de l'intégration
verticale, qu'elle soit en amont ou en aval, est source de nombreux avantages
pour l'entreprise, comme nous venons de le démontrer, selon plusieurs
auteurs elle comporte plusieurs inconvénients que nous tenterons de
mettre en lumière.
L'intégration verticale se rapporte au degré
d'intégration entre la chaine de valeur d'une entreprise et les chaines
de valeurs de ses fournisseurs et distributeurs.
Il est important de préciser que le choix d'une telle
stratégie nécessite d'importantes capacités en capital
pour financer les investissements jugés parfois élevés.
Selon les auteurs Allaire et Firsirotu (2004), «
l'intégration administrative d'opérations et
d'activités périphériques à celles de l'entreprise
engendre des coûts de supervision et de contrôle dans une structure
qui ne comporte
90
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« Étude et Analyse des risques encourus
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
habituellement pas de mandants suffisamment
compétents pour superviser ces activités ».
Ces coûts, appelés coûts de
complexité, ont tendance à augmenter avec le degré
d'intégration verticale des activités périphériques
de l'entreprise, dans la mesure où ils correspondent au coût
engendré par la coordination des nouvelles activités dans les
marchés ou secteurs situés en amont ou en aval des
activités stratégiques de l'entreprise.
L'intégration verticale va aussi engendrer un manque de
flexibilité de l'entreprise lié à sa réaction face
aux changements dans les produits, dans les processus de production et dans les
volumes de production.
De plus, l'intégration des activités
périphériques de l'entreprise aura pour effet de rallonger son
cycle de production dans la mesure où ce qui était auparavant
à la charge des fournisseurs ou des clients se retrouve désormais
sous sa propre responsabilité, ce qui implique donc des besoins en
cash-flow plus importants. Par ailleurs, l'entreprise se retrouvera moins
flexible et plus vulnérable face aux changements technologiques ainsi
que face aux diverses fluctuations de la demande, surtout dans la mesure
où les revenus dans les différents marchés ou secteurs
situés en aval et en amont sont positivement corrélés. Les
changements dans la structure du marché sont une autre menace qui plane
sur les entreprises qui ont recours à l'intégration verticale.
Ces changements peuvent se traduire par l'augmentation du nombre de vendeurs ou
d'acheteurs, une diminution des coûts de substitution,
l'impossibilité de sous-traiter avec de nouveaux fournisseurs beaucoup
plus compétitifs.
Section 2 : GESTION DU RISQUE DE CREDITS EN ENTREPRISE
COMMERCIALE
Nous avons observé dans le cadre de cette étude,
que le risque de crédits est étroitement rattaché à
la complexité et à l'originalité des rapports
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»
commerciaux entre les sociétés exportatrices de
produits transformés ou brutes de café-cacao, et les fournisseurs
locaux que sont les sociétés coopératives de base et les
traitants agréés, au cours des périodes de
commercialisation intérieure.
Les habitudes couramment observées dans le milieu des
affaires, sont de voir une entreprise accorder des facilités de
paiements à ses clients (crédits - clients) dans le but de les
fidéliser; et qu'elle bénéficie souvent de
facilités de paiement de la part de ses fournisseurs (dettes -
fournisseurs). Ce qui lui assure de maintenir son niveau de trésorerie
à un bon niveau.
Nous avons pu observer que ces privilèges commerciaux
n'existent pratiquement pas dans les relations commerciales entre les
opérateurs de la commercialisation intérieure de
café-cacao en Côte d'ivoire. Cela peut s'expliquer par la
réglementation en vigueur et le contexte économique et financier
dans lequel évoluent ces activités. Toutes les transactions
commerciales locales d'achats ou de ventes de matières premières
café-cacao se déroulent suivant le principe du paiement au
comptant. Aucun privilège n'est accordé. Bien plus, nous avons
démontrés que les sociétés exportatrices de
café-cacao octroient des financements aux fournisseurs locaux
agréés sans possibilité de différer les paiements
des produits livrés par ces derniers.
Nous étudierons le risque de crédit en
entreprise commercial sur la base de notre revue de littérature
scientifique sur le sujet.
Ceci pour avoir une vue complète des méthodes ou
solutions préconisées par plusieurs auteurs et chercheurs pour
gérer ce risque ; et améliorer l'élaboration de notre
processus de gestion des risques dans la commercialisation intérieure de
café - cacao en Côte d'ivoire.
I. Définition : le risque de crédit en
entreprise commerciale
92
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»
Le risque de crédit en entreprise commerciale peut
être défini comme un risque de contrepartie au cours de
l'exécution d'un contrat commercial. Il mesure le niveau d'exposition
à une créance impayée lorsque celle-ci n'a pas
été réglée à la date initialement
convenu.
Ce risque peut avoir plusieurs origines qui peuvent être
internes ou externes à la situation économique et
financière de la contrepartie. Les facteurs externes sont parfois
difficiles à anticiper.
II. La gestion du risque de crédit en entreprise
commerciale
De nos jours, la multiplication des retards et des
défauts de paiements, l'intensification de la concurrence et
l'érosion des marges bénéficiaires, imposent aux
entreprises commerciales d'assurer leur protection contre les risques de
crédits. Plusieurs méthodes de gestion du risque de crédit
commercial en entreprise sont utilisées dans le but de sécuriser
les paiements au cours des transactions commerciales. Le paiement à la
commande ou au comptant et l'acompte sont des techniques de paiement couramment
utilisées par certaines entreprises pour se protéger contre les
risques de défaut de paiement d'un client. Ces techniques ont certes
l'avantage de renforcer ou de maintenir à un bon niveau la
trésorerie de l'entreprise ; mais ne sont souvent utilisées que
lorsqu'une entreprise débute une relation commerciale avec un nouveau
client ou un nouveau fournisseur. Au plan commercial, ces techniques de
paiement sont « inadéquates » pour approfondir les relations.
En effet, elles constituent des barrières à l'extension des
activités commerciales d'une entreprise. Au plan international, ces
techniques ne peuvent être appliquées en raison des délais
souvent accordés entre commandes et réceptions des marchandises.
Toutefois, d'autres techniques de paiement existent, au plan international, qui
constitue des couvertures potentielles au défaut de paiement d'un client
étranger. L'encaissement documentaire, le crédit documentaire, la
lettre de crédit stand-
93
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
by, les rachats de créances (affacturage, forfaitage et
confirmation de commandes) en sont quelques-unes.
Plus généralement, la gestion du risque de
crédit commercial en entreprise peut se traduire par l'application des
procédés suivants :
- L'observation ou la surveillance de certains ratios dont le
plus significatif est le ratio du Délai Moyen de Paiement des Clients
(DMPC) ou [« Days Sales Outstanding » (DSO), en anglais];
- La création d'un service de recouvrement des
créances commerciales qui aura en charge de veiller au recouvrement des
créances commerciales. La création d'un tel service peut
s'avérer trop onéreuses pour les entreprises ; - La concession de
cette activité à des cabinets spécialisés dans la
gestion des risques de crédits et le recouvrement des créances
(BLOOMFIELD FINANCIAL, par exemple);
- La souscription à une police
d'assurance-crédit (pratique plus courante dans les pays
développés, par exemple la COFACE en France pour les
exportations) qui ne prend pas souvent en compte la totalité des
créances commerciales et peut s'avérer contraignante.
Dans le cadre de cette étude, nous verrons les deux
procédés suivants : l'observation ou surveillance du ratio DMPC ;
et la méthode de gestion des risques commerciaux utilisée par un
cabinet spécialisé, le cabinet d'affaires BLOOMFIELD
FINANCIAL.
A. L'observation ou la surveillance du ratio DMPC
1. La définition du Délai Moyen de
Paiements Clients (DMPC) Le DMPC ou DSO est une composante essentielle
du Besoin en Fonds de Roulement (BFR) de l'entreprise. Elle représente
pour une entreprise le chiffre d'affaires facturées mais non encore
été encaissés. Il s'agit d'un ratio, le ratio de
94
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques
encourus par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la
commercialisation intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
rotation des crédits - clients, qui est exprimé
en nombres de jours de chiffres d'affaires.
Il permet d'obtenir une mesure du risque de crédits -
client, et d'évaluer l'efficacité des techniques internes de
recouvrement d'une entreprise. Son évolution indique
l'amélioration ou la détérioration du risque de
crédits et de la performance du recouvrement. Il existe de nombreuses
méthodes de calcul du DMPC à la disposition des entreprises.
Certaines étant plus complexes et plus précises que d'autres.
Cependant aucune d'entre elles ne peut se positionner en tant que
méthode universelle pour le calcul du nombre de jours de crédit
accordé aux clients. Le choix d'une méthode ou d'un
mélange de plusieurs méthodes est le fruit de l'expérience
de chaque entreprise, chacune d'entre elles étant unique (par son
secteur d'activités, la qualité de ses produits, la composition
de sa clientèle, ses méthodes de recouvrement amiable, ses
fournisseurs, etc...).
Pour calculer le DMPC, dans le cadre de notre étude,
nous ferons les deux méthodes de base que sont la méthode
comptable et la méthode « count back » (ou méthode
d'épuisement du chiffre d'affaires ou d'apurement de l'encours).
2. Les différentes variantes de la
méthode comptable
Il existe six principales variantes pour calculer le DMPC
selon la méthode comptable, en prenant en compte les
éléments ou postes suivants : l'encours total, l'encours moyen,
le chiffre d'affaires moyen, l'encours courant, encours échu et la somme
des jours.
a) 1èreVariante : Encours
total
C'est le rapport entre l'encours financier (inclus les effets
escomptés non échus
et les créances cédées) et le chiffre
d'affaires TTC.
Par conséquent trois éléments d'information
sont requis pour le calcul :
- Le total des comptes clients ou encours total de fin de mois
TTC
95
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
- Le total des ventes à crédit TTC pour la
période analysée (ventes au comptant exclues)
- Le nombre de jours de la période analysée
Pour indication : douze mois = 365 jours, un trimestre = 90
jours
DMPC = Encours total fin de mois TTC x
Nombre de jours Chiffre d'affaires total TTC de la période
|
b) 2ième
Variante : Encours moyen
DMPC = Moyenne des encours totaux de
fin de mois TTC x Nombre de jours de la période analysée Chiffres
d'affaires totales TTC de la période analysée
|
|
c) 3ièmeVariante : Chiffre
d'affaires moyen
DMPC = Encours de fin de mois TTC x
Nombre de jours de la même période CA TTC de la
période analysée
|
|
d) 4ièmeVariante : Encours
courant
Cette variante permet de calculer le DMPC qualifié de
« DMPC idéal »(en
anglais, « Best Possible DSO »).
C'est le rapport entre l'encours courant ou non exigible et le
chiffre d'affaires
TTC.
Par conséquent trois éléments d'information
sont requis pour le calcul :
- L'encours total non exigible de fin de mois TTC
- Le total des ventes à crédit TTC pour la
période analysée (ventes au comptant
exclues)
- Le nombre de jours de la période analysée
Pour indication : douze mois = 365 jours, un trimestre = 90
jours
DMPC = Encours courant fin de mois TTC
x Nombre de jours de la période analysée Chiffre d'affaires total
TTC de la période analysée
96
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
e) 5ièmeVariante : Encours
échu
Cette variante fait appel à la notion de retard ou nombre
de Jours Moyen de Retard (JMR), ou en anglais « Average Cost
Deliquency » (ACD).
C'est le rapport entre l'encours échu et le chiffre
d'affaires TTC.
DMPC = Encours échu fin de mois
TTC x Nombre de jours de la période analysée Chiffre d'affaires
total TTC de la période analysée
|
f) 6ièmeVariante : Somme des
jours
Cette variante qui prend plus en compte le poids relatif des
jours est le DPMSO (Days Per Month Sales Oustanding).
C'est la somme en jours des n encours résiduels des n
derniers mois de chiffre d'affaires TTC, calculés au prorata de chaque
chiffre d'affaires TTC correspondant.
g) Critiques de la méthode
comptable
L'avantage principal de la méthode comptable (toutes
variantes) est la relative simplicité du calcul du DMPC.
L'inconvénient majeur de cette méthode est lié à
ces différentes variantes (six variantes) qui rendent le calcul du DMPC
très imprécis. Elle ne prend pas en compte la durée
réelle de crédit ou l'âge moyen des créances ; et la
saisonnalité des activités de certaines entreprises. Aussi, les
variations du chiffre d'affaires influent fortement sur le résultat et
faussent les évaluations du DMPC.
3. La méthode « count back »
Elle consiste à ôter successivement de l'encours
financier, jusqu'à épuisement de celui-ci, le chiffre d'affaires
TTC de chaque mois et d'additionner le nombre de jours de chacun des mois
correspondants.
97
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
L'avantage de la méthode « count back » est
qu'elle tient compte de la saisonnalité des activités de
certaines entreprises. Son inconvénient majeur est qu'elle ne fait pas
de distinction entre encours courant et encours exigible.
B. La gestion du risque de crédit commercial selon
l'approche du cabinet BLOOMFIELD FINANCIAL
Bloomfield Financial est un cabinet spécialisé
dans la gestion de crédit commercial entre entreprises du secteur
privé ou public, basé à Abidjan. Il est une filiale du
groupe BLOOMFIELD FINANCIAL GROUP.
L'approche du cabinet Bloomfield Financial en matière
de gestion des risques de crédit commercial peut se résumer
à travers les trois étapes suivantes : l'analyse et
l'évaluation du risque de crédit (risk assessment); le
suivi et les indicateurs de contrôle du risque de crédit ;
l'apurement des arriérés ou impayés.
1. Analyse et Evaluation du risque de crédit
commercial selon Bloomfield Financial
L'analyse du risque de crédit commercial selon le
Cabinet Bloomfield Financial repose principalement sur deux types d'analyses :
l'analyse quantitative et l'analyse qualitative.
a) L'analyse quantitative :
Elle consiste à évaluer la capacité
financière d'un client sur la base de l'analyse de son niveau de
liquidités et de la rentabilité de son activité. Pour y
parvenir, plusieurs ratios financiers calculés à partir des
états financiers, sont utilisés. Il s'agit premièrement de
l'analyse de l'équilibre financier à travers l'étude du
fonds de roulement, du besoin en fonds de roulement et de la trésorerie
nette du client. Ensuite d'étudier l'évolution les ratios
suivants :
98
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
- Les ratios de structures (bilan) : ratio de financement des
immobilisations ; ratio d'autonomie financière ; ratio
d'indépendance financière ; taux d'endettement global ; ratio de
liquidité générale ; ratio de liquidité
réduite ; ratio de liquidité immédiate.
- Les ratios du compte de résultat : la capacité
d'autofinancement (CAF) ; l'autofinancement ; la capacité de
remboursement et le taux de marque.
Toutes ces informations financières collectées
seront complétées par des informations commerciales sur le client
dans le but de renseigner un modèle financier (crédit Tools) qui
permettra de noter le risque de crédit (crédit rating), et
d'indiquer le niveau de l'«Exposure Reward Ratio» qui
représente le temps qu'il faudra à une entreprise en termes de
bénéfice annuel pour recouvrer son argent en cas de défaut
de paiement permanent de sa contrepartie.
b) L'analyse qualitative :
L'analyse qualitative consiste à évaluer tous
les paramètres non quantifiables, internes et externes, qui pourraient
influencer positivement ou négativement les capacités et la
volonté de paiement d'un client.
2. Monitoring et indicateurs de performance du risque de
crédit commercial
Le système de suivi selon le cabinet Bloomfield
Financial comprend deux volets. Un suivi interne qui consistera à
l'élaboration d'une politique de crédits et d'un manuel des
latitudes et autorités en matière de gestion des risques
(organisation d'un département responsable de la mise en applications et
du respect des manuels). Un suivi externe assuré par le cabinet
Bloomfield Financial. Les principaux indicateurs de performances qui
permettront d'évaluer la performance du portefeuille clients en termes
de crédits sont les suivants : le pourcentage de « Over due »
qui se calcule en divisant la dette échue par la dette
99
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
totale ; le DMPC ; le DDSO qui s'obtient en divisant la dette
totale échu par la moyenne journalière du chiffre d'affaires TTC
pour la période considérée.
3. Apurement des arriérés ou
impayés
A cette étape, le cabinet Bloomfield se charge
d'assurer le recouvrement du portefeuille des mauvaises dettes, à
travers un mécanisme d'apurement d'arriérés basé
sur la négociation avec le client débiteur.
100
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Chapitre 3 : SOLUTION / ELABORATION D'UN
PROCESSUS DE GESTION DU RISQUE FOURNISSEUR ET DU RISQUE DE CREDITS
Avant de présenter le processus de gestion des risques
que nous avons élaboré. Il convient de rappeler les
différentes étapes de la commercialisation intérieure et
d'indiquer le sens de la gravité des risques en fonction des
destinataires et des bénéficiaires des financements
octroyés.
Section 1 : RAPPEL DES ETAPES ET DES RISQUES DANS LA
COMMERCIALISATION INTERIEURE DE CAFE-CACAO.
Nous rappelons les différentes étapes dans le
circuit commercialisation intérieure du café -cacao en partant
des producteurs (base) aux exportateurs / usiniers (sommet).
? Etape 1 : Producteurs :
Récoltes et ventes (comptant ou à crédits) des
récoltes aux délégués et pisteurs.
? Etape 2 : Délégués
et Pisteurs : Achats (comptant ou à crédits) des
récoltes des producteurs. Ils mandatés par les
sociétés coopératives et les traitants
agréés.
? Etape 3 : Fournisseurs locaux
(Coopératives et Traitants) : Stockage des produits
collectés par les délégués et pisteurs dans les
magasins principaux ou les centres de collectes brousse.
? Etape 4 : Exportateurs et Usiniers
: Achats et Exportations des produits (fèves brutes ou
usinées) à partir des ports d'Abidjan et de San Pedro.
Intervenants : producteurs -
délégués ou pisteurs - sociétés
coopératives et traitants agréés - exportateurs et
industriels agréés.
Nous avons pu identifier deux types de risques au niveau des
étapes 3 à 4. Le risque de crédits est le risque
secondaire qui découle du risque principal qu'est le risque
fournisseur.
101
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Nous vous présentons la chaine de commercialisation
intérieure qui décrit les étapes sus - mentionnés
avec les flux financiers et le sens de la gravité des risques dans la
figure suivante :
Figure 4. La chaine de commercialisation
intérieure du café - cacao indiquant les flux financiers et le
sens de la gravité des risques
Délégu és de section
s
Pisteur s
Société s coopér atives
(SCOO
Traita nts agréés
COOPE X/PME X
Exportat eurs et Usiniers
Producteu rs (récoltes et conditionn ements)
+ FLUX FINANCIERS et SENS DE GRAVITE DES
RISQUES
Source : Elaboré dans le cadre de cette
étude
|
: Circuit habituel des productions brousse de
café-cacao : Circuit inhabituel des productions brousse
café-cacao.
|
102
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Section 2 : LE SYSTEME DE COMMERCIALISATION INTERIEURE
DU CACAO AU GHANA (BENCHMARK)
Le Ghana a une longue tradition de la culture du cacao de
bonne qualité. Premier producteur mondial de cacao jusqu'en 1978, puis
deuxième derrière la Côte d'ivoire, la production
ghanéenne avoisine aujourd'hui plus de six mille tonnes de fèves
de cacao. Le système de commercialisation du cacao pratiqué au
Ghana est un système stabilisé. Il est administré par
l'Office public de commercialisation dénommé le Ghana
Cocoa Board (COCOBOD) créé en 1979 après la
dissolution du Cocoa Marketing Board par
l'état ghanéen.
Cet office est le seul organe habilité à
collecter les récoltes des producteurs, soit par le bais de ses nombreux
démembrements (magasins centraux) à l'intérieur du pays
gérés par le Cocoa Marketing Company
(CMC), soit par le biais d'intermédiaires privés
sous licence, à un prix fixe déterminé à
l'ouverture de la campagne. Les missions essentielles du COCOBOD
sont : la fixation d'un prix de référence aux
producteurs, l'attribution de quotas aux exportateurs, la gestion et le
contrôle de la qualité.
Le financement de la commercialisation intérieure est
essentiellement assuré par le COCOBOD. Ce qui a
pour principal inconvénient de faire supporter la quasi-totalité
du risque fournisseur/d'approvisionnements et du risque de crédits
identifiés dans le financement de la commercialisation intérieure
de café - cacao en Côte d'ivoire par l'autorité de
régulation, le COCOBOD.
Section 3 : ELABORATION D'UN PROCESSUS PERTINENT DE
GESTION DU RISQUE FOURNISSEUR ET DU RISQUE DE CREDIT DANS LE FINANCEMENT DE LA
COMMERCIALISATION INTERIEURE DE CAFE - CACAO EN COTE D'IVOIRE
I. Préambule
103
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
Le processus de gestion des risques (risque fournisseur et
risque de crédits) que nous présentons dans le cadre de la
résolution de la problématique que nous avons posé, est
une orientation visant à mettre en lumière les outils ou
méthodes dont peuvent se servir les opérateurs, que sont les
sociétés exportatrices de café - cacao, pour mieux
gérer les risques auxquels elles se retrouvent
régulièrement confrontés dans le financement de la
commercialisation intérieure. Conscient que la performance de tout
processus dépend de la volonté et des compétences de celui
qui le met en application. Ce processus ne peut prétendre être une
solution définitive au problème rencontré par les
sociétés exportatrices dans le financement de la
commercialisation intérieure de café - cacao.
Plusieurs facteurs ont été pris en compte dans
l'élaboration de ce processus de gestion des risques dont les plus
significatifs sont les suivants :
A. La chaine de commercialisation intérieure
Les achats locaux de café - cacao se déroulent
suivant les normes de qualité et les règles de la
commercialisation fixées par le Conseil du café - cacao au
démarrage de chaque période de commercialisation
intérieure. Les entreprises (SA ou SARL) détentrices d'un
agrément d'exportation délivré par le Conseil du
café - cacao sont interdites d'acheter les récoltes auprès
des producteurs. Seuls les coopératives (OPA) et les traitants
détenteurs d'u agrément délivré par le Conseil du
café - cacao sont autorisés à collecter les
récoltes des producteurs sur la base d'un prix garanti (obligatoire).
Ce qui implique que le but des stratégies d'approvisionnement des
sociétés exportatrices de café - cacao est identique et
consiste à maintenir des relations privilégiées avec les
fournisseurs locaux les plus crédibles et les plus performants capables
de réduire l'impact des risques.
104
B. Les périodes de commercialisation
intérieure
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Il existe deux grandes périodes de commercialisation
intérieure du cacao. Il y a une « grande traite » qui annonce
le début de la campagne de commercialisation intérieure, et qui
dure six mois, d'octobre de l'année en cours à mars de
l'année suivante. Et, une « petite traite » qui débute
dès la fin de la « grande traite », d'avril à septembre
de l'année en cours. La période à considérer dans
le cadre de la gestion des risques fournisseurs et de crédits est la
période de « la grande traite » où la production est
abondante et la qualité est meilleure. La « grande traite
» est la période commercialisation intérieure où les
financements octroyés sont les plus importants. Les risques sont plus
fréquents et plus critiques étant donné l'ampleur des
financements. Et ils sont souvent tolérés ou ignorés
(acceptation des risques).
C. Environnement interne
L'environnement interne englobe la culture et l'esprit de
l'entreprise. Il détermine la façon dont les risques sont
appréhendés et pris en compte par l'ensemble des collaborateurs
au sein de l'entreprise, et plus particulièrement la conception du
management du risque et son goût pour le risque,
l'intégrité et les valeurs éthiques.
II. Les différentes étapes du processus de
gestion des risques
Nous avons pu observer au cours de notre revue de
littérature que la plupart des processus ou modèles de gestion
risques respectent les trois étapes suivantes : Identification des
risques - Evaluation des risques - Mise en oeuvre des stratégies de
protection contre les risques. Nous avons pu identifier les différents
risques existants dans le financement de la commercialisation intérieure
suite à notre enquête. Les risques les plus significatifs sont :
le risque fournisseur et le risque de crédit.
Les autres étapes : Evaluation des risques et Mise en
oeuvre des stratégies de protection sont perceptibles dans le processus
de gestion des risques.
105
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Les étapes de ce processus sont les suivantes :
A. Fixation des objectifs
Les objectifs doivent avoir été
préalablement définis pour permettre au gestionnaire des risques
(le gestionnaire des achats) de pouvoir identifier les événements
potentiels susceptibles d'en affecter la réalisation.
Les objectifs en termes de volume des achats (tonnage
prévisionnel), de coûts (qualité/prix/frais
généraux), de gestion des financements (budget
prévisionnel des financements et seuils de tolérance des
mauvaises créances par rapport à ce budget) doivent être
identifiés au préalable. Les objectifs s'établissent
généralement en fonction de la demande des clients à
l'étranger (contrats fermes à l'export), des déblocages
obtenus auprès du Conseil du Café - Cacao (CCC), des rapports de
prévisions des récoltes.
B. Evaluation et sélection des fournisseurs
performants
L'évaluation et la sélection des fournisseurs
doivent respecter les principes suivants :
1. Les critères de sélection choisis : les
critères qui nous apparaissent les plus pertinents pour évaluer
la performance d'une société coopérative ou d'un traitant
agréé peuvent être : le niveau d'endettement, le potentiel
ou l'historique des livraisons passées, le respect des délais de
livraisons (la crédibilité ou fiabilité), les
installations (magasin principal et annexes), les équipements
(équipements roulants, matériels de bureau).
2. les méthodes d'évaluation et de
sélection des fournisseurs choisies : la méthode
catégorique (pour la première année) et la méthode
des sommes pondérées (pour la deuxième année) de
Timmerman semblent appropriées pour évaluer et
sélectionner les fournisseurs à partir des critères
précédemment définis ; en raison de leur relative
simplicité, de la qualité des fournisseurs locaux (peu de
clarté et de transparence dans l'établissement des états
financiers
106
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
de fin d'exercice), et du fait majeur que ces deux
méthodes s'appuient énormément sur le jugement et
l'expérience de l'acheteur.
Exemple Année 1 : Tableau Excel -
Méthode catégorique (voir page suivante)
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|
ADAPTATION DE LA METHODE CATEGORIQUE DE TIMMERMAN
A UN PROBLEME DE SELECTION PRIMAIRE DES
|
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|
FOURNISSEURS DANS LE CADRE DE L'APPROVISIONNEMENT
BORD CHAMP DE CAFE - CACAO EN CÔTE
D'IVOIRE
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EVALUATION DES CREANCES OU DE
L'ENDETTEMENT
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|
FOURNISSEURS
|
VIS-À-VIS DES
EXPORTATEURS
|
VIS-À-VIS DES PRODUCTEURS
|
AUTRES
|
CUMUL
|
SCOOPS A
|
|
|
|
|
SCOOP-CA B
|
|
|
|
|
TRAITANT A
TRAITANT B
|
AUCUNE RECONNUE
PRODUCTEURS
EXPORTATEURS
|
|
|
SCOOPS C SCOOP
- CA D TRAITANT C TRAITANT D
LEGENDE :
|
|
|
|
|
CREANCES
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES/DIVERSES
PRODUCTEURS +EXPORTATEURS
PRODUCTEURS +
AUTRES
EXPORTATEURS +
AUTRES
PRODUCTEURS+EXPORTATEURS+AUTRES
Source : Elaboré dans le cadre de cette
étude
Exemple Année 2 : Tableau Excel -
Méthode de la moyenne pondérée
107
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
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APPLICATION DE LA METHODE DE LA MOYENNE PONDEREE A
UN PROBLEME
|
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|
DE SELECTION DES FOURNISSEURS DANS LE CADRE DES
APPROVISIONNEMENTS
|
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Critères /
Sous - critères
|
Poids
|
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Performance (historique des
livraisons)
|
|
|
|
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|
AN N-1
|
15%
|
3
|
4
|
3
|
|
AN N-2
|
15%
|
4
|
2
|
2
|
|
AN N-3
10%
|
5
|
4
|
3
|
|
BORD CHAMP DE CAFE -
CACAO EN CÔTE D'IVOIRE
Total
Capacité logistique (Matériels et
Installations)
Matériels roulants (véhicules de collecte et
de
transferts)
Respect des délais /
Réputation
Mandat
Pondérations des critères et des
sous-critères :
Matériels informatiques et d'analyses
qualité
Magasin principal et secondaires
Total
Performance (historique des
livraisons) : 40% Livraison
passée < 200 MT : 2
200 MT = Livraison passée <
700 MT: 3 700 MT = Livraison passée
< 1,000 MT : 4 1,000 MT = Livraison
passée : 5
Capacité logistique (matériels et
installations) : 20%
Total
Score global
CLASSEMENT
Matériels roulants
1 à 3 véhicules de collectes :
2 plus de 03 KIA et 01 remorque: 3 plus de 03 KIA et
02 remorques : 4 plus de 03 KIA et 03 remorques :
5
SCOOPS A SCOOP-CA B TRAITANT A TRAITANT
B 40% 20% 10%
5% 5% 40%
15%
FOURNISSEURS
1,3
1,05
3
2
3
3
3
3
0,6
0,5
3
5
5
3
3
3
1,5
1,5
3,4
3,05
4 Magasin principal et
auxiliaires Magasin principal uniquement :
3 Magasin principal et auxiliaires : 5
Revolvings
15%
Certification
10%
100%
1 2 Matériels
informatiques et analyses qualité Aucun
matériels info et analyse qualité : 0
Matériels informatiques uniquement : 3
Matériels analyse qualité uniquement : 3
Matériels informatique et analyses qualité :
5
Respects des délais
/ Réputation : 40% Délais /
Mandat
Mandat non soldé : 0
Mandat soldé après l'écheance :
3 Mandat soldé avant et à
l'échéance : 5
Délais /
Revolvings
Durée moy > 10 jours :
2
10 jours = Durée moy = 07
jours : 3 Durée moy < 07 jours
: 5
5
5
5
1
3
3
5
1,4
3,95
Certification (UTZ/RA/FT)
Aucune certification : 0
01 certification : 3
02 certifications : 5
3
108
Source : Elaboré dans le
cadre de cette étude
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
C. Evaluation de la probabilité des
évènements
Les événements internes et externes
susceptibles d'affecter l'atteinte des objectifs de l'organisation doivent
être identifiés en faisant la distinction entre risques et
opportunités. Les opportunités sont prises en compte lors de
l'élaboration de la stratégie ou au cours du processus de
fixation des objectifs. Il est question à cette étape de mettre
en application la méthode des cinq forces de PORTER. M en vue de
surveiller le risque stratégique : Menaces des nouveaux entrants -
Menace des produits de substitution ou des productions concurrentes telles que
le palmier à huile ou l'hévéa - Pouvoir de
négociation des fournisseurs locaux - Pouvoir de négociation des
clients étrangers - Intensité de la concurrence.
D. Traitement de la réponse à donner
à chaque type de risque
La direction générale de l'entreprise
définit en accord avec le gestionnaire des achats (des risques), les
solutions permettant de faire face à chaque type de risque :
évitement, acceptation, réduction ou partage. Pour ce faire le
gestionnaire élabore un ensemble de mesures permettant de mettre en
adéquation le niveau des risques avec le seuil de tolérance pour
le risque de son organisation. Pour exemple, prendre la décision de
poursuivre la relation (le financement) avec un fournisseur (loyale et bien
connu) qui n'a pas pu solder son dernier revolving à l'approche du pic
de la production cacaoyère au mois de Novembre.
E. Activités de surveillance et de contrôle
des risques
Des politiques et procédures sont définies par
le gestionnaire des achats en accord avec la direction générale
et le département Finance ou Trésorerie (si l'entreprise en
dispose), et déployées afin de veiller à la mise en place
et à l'application effective des mesures de gestion des risques. Les
indicateurs de performances à prendre en considération pour
assurer un suivi et une évaluation
109
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
de la performance des financements octroyés sur une
période peuvent être les suivants :
? Taux d'impayés sur une période
= [Montant Total des impayés (Mandat et
Révolvings) + Coûts du financement] / Financement total
octroyés sur la même période : il donne une mesure de
la performance du recouvrement des financements octroyés sur une
période. Le meilleur taux est celui qui se rapproche le plus de
zéro (0).
? Volume additionnel prévisionnel pour
combler le déficit = Montant total des impayés
(Mandat et révolvings) sur une période (un trimestre) / Taux
moyen de rentabilité prévisionnel (FCFA/Tonne) .Il mesure le
volume additionnel à obtenir en cas d'impayés ou de mauvaises
créances pour combler le déficit. Il correspond au DDSO («
Delinquents Days Sales Outstanding » qui met l'accent sur les dettes
échues en termes de ventes moyennes effectives.
? Coût Total du Risque (CTR) =
[Montant Total des impayés (Mandat et Révolvings) +
Coûts du financement] / Volume collectée sur la même
période. Il mesure le coût total du risque de crédits
sur une période, et est exprimé en FCFA la tonne.
F. Information et communication :
Les informations utiles sont identifiées,
collectées, et communiquées sous un format et dans des
délais permettant à tous les collaborateurs d'exercer leurs
responsabilités en matière de gestion des risques. Plus
globalement, la communication doit circuler verticalement et transversalement
au sein de l'organisation de manière efficace.
G. Pilotage
Le processus de gestion des risques est piloté dans sa
globalité et modifié en fonction des besoins par la direction
générale. Le pilotage s'effectue au travers des activités
permanentes de management ou par le biais d'évaluations
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
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ou encore par une combinaison de ces deux modalités.
C'est elle qui initie et met en oeuvre la stratégie de gestion
des risques.
III. Critiques
La pertinence de ce processus de gestion des risques
fournisseur et de crédits s'apprécie à travers son
aptitude à réduire la criticité des risques, en
réduisant leurs fréquences d'apparition (probabilité
d'occurrence) ou en réduisant leurs gravités ou leurs impacts
potentiels. L'application des différentes étapes du
processus peuvent aboutir à ces deux résultats.
Les critiques des différentes étapes de ce
processus de gestion des risques dans la commercialisation intérieure du
café-cacao sont résumées à travers le tableau
suivant :
Tableau 5. Critiques des différentes
étapes du processus
Les différentes
étapes du Processus
|
Avantages
|
Limites
|
A/Fixation des
objectifs
|
Cette étape permet de fixer les priorités en
matière de gestion des risques.
|
Des objectifs trop irréalistes
peuvent générer des
coûts supplémentaires.
|
B/Evaluation et
sélection des
fournisseurs performants
|
Cette étape permet
d'accroître les performances en
réduisant les risques.
|
Cette étape peut s'avérer
fastidieuse, et source de conflits
d'intérêts.
|
C/Evaluation de la
probabilité des évènements
|
Cette étape permet
d'anticiper sur chaque type d'évènement, et
de prendre la bonne décision.
|
Cette étape peut entrainer des pertes de temps et
générer des coûts inutiles si les événements
prévus ne se réalisent pas.
|
D/Traitement de la réponse à donner
à
chaque type de risque
|
Cette étape a le principal
avantage de réduire les impacts des risques.
|
Cette étape peut générer des coûts
supplémentaires.
|
E/ Activités de Suivi
et de contrôle des risques
|
Cette étape permet de
neutraliser les risques.
|
Cette étape peut réduire les
opportunités ; et générer
des coûts.
|
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
F/Information et
communication
|
Cette étape permet une prise
de conscience et une implication du personnel au
processus de gestion des risques.
|
Cette étape peut générer des
coûts supplémentaires. Et le
caractère confidentiel des informations limite le
nombre de destinataires.
|
G/Pilotage
|
Cette étape permet une
implication au plus haut niveau de la hiérarchie au
processus de gestion des risques.
|
Une forte implication de la
hiérarchie au plus haut niveau peut causer des lourdeurs
dans la prise de décision et réduire
l'efficacité du processus de gestion des risques.
|
Source : Elaboré dans le
cadre de cette étude
Par ailleurs, d'autres difficultés peuvent résulter
des situations suivantes :
- Une erreur de jugement dans la prise de décision ;
- La prise en compte du rapport coûts /
bénéfices dans le choix du traitement des risques, et la mise en
place des contrôles et des solutions alternatives ;
- Les faiblesses potentielles du processus, susceptibles de
survenir en raison de défaillances humaines (erreurs humaines) ;
- La possibilité que peut avoir le gestionnaire des
risques de passer outre les décisions prises en matière de
gestion des risques.
IV. Les conditions pour une meilleure mise en oeuvre du
processus de gestion des risques dans le financement de la commercialisation
intérieure Les conditions qui pourront faciliter la mise en
oeuvre de ce processus se situent à trois niveaux.
Premièrement, au niveau du différentiel
de campagne qui doit prendre en compte le coût ou la valeur des
prélèvements (ou épargnes) qui servent à garantir
les financements octroyés aux fournisseurs locaux
(sociétés coopératives et traitants agréés),
les coûts des investissements que peuvent
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
réaliser ces derniers pour continuer d'exercer leurs
activités. Le différentiel de campagne doit nécessairement
prendre en compte ces deux facteurs : coûts des épargnes et des
investissements nécessaires à la survie de ces organisations.
Deuxièmement, au niveau des documents de
commercialisation intérieure et des garanties : bien que plusieurs
documents existent pour assurer la traçabilité physique des
produits et la conformité des transactions aux règles et lois
établies ; il n'existe pas de document officiel et uniforme dans le
cadre des contrats de préfinancements des sociétés
coopératives et traitants agréés, ni de garantis et de
cautionnements pour le compte des entreprises exportatrices. Les contrats de
préfinancement devraient être standardisés,
cautionnés et garantis sur la base des recommandations de
l'autorité de régulation (CCC) et devraient permettre au secteur
bancaire de financer les activités des sociétés
coopératives et des traitants agréés au cours des
campagnes de commercialisation intérieure. Troisièmement,
la mise en place par le Conseil de mécanismes de garanties fiables
au profit de la société exportatrice qui octroie le financement
aux fournisseurs locaux dans le cadre de la commercialisation intérieure
(tels que le titre de propriété ou certificat foncier,
constitution par les sociétés coopératives et les
traitants agréés d'une épargne pour garantir le
remboursement de tout ou partie des financements octroyés, nantissement
ou caution volontaire émis par le Conseil).
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»
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
La seconde partie de notre étude a consisté
à poser les bases de nos réflexions et de dégager les
réponses et solutions idoines ou appropriées au problème
soulevé.
La méthodologie de recherche pour laquelle nous avons
opté est purement empirique. Cette démarche nous a permis de
collecter plusieurs informations pertinentes à partir des
réponses obtenues à l'issue de notre enquête (questionnaire
et guide d'entretien utilisés). Ces informations sont basées sur
les expériences des différentes organisations
(sociétés coopératives, traitants et exportateurs)
interrogées. Il est ressorti de l'analyse de ces expériences
multiples que de nombreuses difficultés se posent dans le processus de
financement des intermédiaires locaux (sociétés
coopératives de base et traitants agréés) par les
sociétés exportatrices au cours des périodes de
commercialisation intérieure. Ces difficultés se posent
principalement en termes de gestion des risques consécutifs aux
financements octroyés. Les différentes étapes menant
à l'attribution des financements, les types de financements
octroyés, la qualité des informations collectées sur les
fournisseurs locaux par les agents commerciaux, constituent des
éléments générateurs de risques. Mais dans le souci
de réaliser leurs objectifs de volumes (tonnages), les dirigeants des
sociétés exportatrices consentent à subir les impacts de
ces risques. Ils rencontrent de ce fait des fortunes diverses : ralentissement
de la production ; non-conformité des produits livrés ;
accumulations des impayées; accroissement des pertes financières
ou des provisions pour pertes financières ; résultat de fin
d'exercice déficitaire ; faillite. Dans le contexte actuel de la
filière café-cacao en Côte d'ivoire, ces
sociétés disposent de très peu de moyens pour se
protéger contre les risques identifiés au cours de cette
étude : risque politique, risque stratégique, risque fournisseur
et risque de crédits.
114
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»
Il existe à travers la littérature scientifique
plusieurs outils et méthodes de gestion de ces différentes
catégories de risques. Les risques majeurs dont les méthodes de
gestion ont fait l'objet de recherches plus approfondies au cours de ce
mémoire sont : le risque fournisseur et le risque de crédit.
Dans le cadre de l'évaluation et la sélection
des meilleurs fournisseurs, nous avons retenus les méthodes de Timmerman
que nous jugeons plus pratique et plus aisée : la méthode
catégorique et la méthode de la somme pondérée.
Nous avons tenu compte de ces deux méthodes de
sélections des fournisseurs au cours de l'élaboration de notre
processus de gestion des risques fournisseurs et de crédits. Ce
processus comporte sept (07) étapes pertinentes pour assurer une
meilleure protection contre les risques fournisseurs et de crédits ;
à savoir :
· La fixation des objectifs ;
· L'évaluation et la sélection des meilleurs
fournisseurs ;
· L'évaluation et la probabilité des
évènements ;
· Le traitement de la réponse à donner
à chaque type de risque ;
· Les activités de surveillance et de contrôle
des risques ;
· L'information et la communication ;
· Le pilotage.
L'efficacité et la pertinence de ce processus
dépend énormément des sources d'informations disponibles,
de la qualité et la pertinence des informations collectées par
les agents commerciaux, du respect des règles et des mesures
établies en matière de gestion des risques.
Le principal avantage de ce processus est qu'il permet
d'assurer une protection ex ante et une surveillance permanente contre ces deux
catégories de risques au cours des périodes de commercialisation
intérieure.
Cependant, la mise en oeuvre de ce processus
génère des coûts et des charges additionnelles relativement
importants ; et des conditions nécessaires pour en assurer une bonne
efficacité.
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»
CONCLUSION
GENERALE
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
CONCLUSION GENERALE
Le financement des activités d'une entreprise comporte
des risques. Il requiert de nombreuses précautions et la prise en compte
de nombreuses garanties. Au sein de la filière café - cacao
ivoirienne, bien que les activités de commercialisation soient
régis par un organe unique, il n'existe pas de garanties ou des
règles qui permettent de protéger les potentiels bailleurs de
fonds contre les risques rattachés au financement de la
commercialisation intérieure.
Les banques commerciales classiques ne financent plus les
activités des intermédiaires locaux que sont les
sociétés coopératives de base et les traitants
agréés. Les financements nécessaires au fonctionnement du
cycle d'exploitation de ces derniers sont assurés par les
sociétés exportatrices (usiniers et négociants) pour
réaliser leurs objectifs. Ces financements comportent de nombreux
risques en raison de la qualité de ces deux types d'organisation en
relation ; et par les pertes enregistrées par les sociétés
exportatrices, pourvoyeuses de fonds.
Ainsi, nous nous sommes posé la question principale
suivante : « Comment assurer une meilleure gestion des risques dans
les circuits de financement de la commercialisation intérieure du
café-cacao par les exportateurs et industriels de la filière
ivoirienne? »
Les informations recueillies à l'issue de notre
enquête auprès des populations cibles : sociétés
coopératives et traitants agréés, sociétés
exportatrices nous ont permis de confirmer nos hypothèses
d'études et d'identifier les principaux risques rattachés au
financement de la commercialisation intérieure de café - cacao en
Côte d'ivoire : le risque politique, le risque stratégique, le
risque fournisseur et le risque de crédits.
Le risque fournisseur est rattaché au mode ou
procédé de sélection des meilleurs fournisseurs. Et le
risque de crédits est quant à lui rattaché aux conditions
et aux montants des financements octroyés aux meilleurs fournisseurs
sélectionnés.
117
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« Étude et Analyse des risques encourus
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»
Nous avons pu observer que les sociétés
exportatrices ne disposent pas d'outils et de moyens véritables pour se
protéger contre ses les risques fournisseurs et de crédits. Les
dirigeants de ces entreprises ont des difficultés pour se
protéger ex ante contre ces différents risques.
Il nous est donc apparu primordiale d'élaborer un
processus de gestion des risques qui prenne en compte les moyens et
méthodes théoriques de protection contre les risques fournisseurs
et de crédits. Ce processus se définit en sept étapes dont
les plus significatives sont les deux étapes suivantes :
- Etape B : Evaluation et sélection des
fournisseurs performants ;
- Etape E : Activités de contrôle et
de surveillance des risques.
Ce processus, bien que comportant des limites, comportent
plusieurs avantages dont celui de pouvoir assurer un contrôle à
priori ou ex ante contre les risques fournisseurs et de crédits. Il
permet d'anticiper, en mettant en place des réponses ou solutions
idoines pour chaque type de risque et d'orienter le gestionnaire de risque dans
ses activités.
Cette étude comporte des limites que nous situerons
à trois niveaux : théorique, empirique et
méthodologique.
Au niveau théorique, nous avons pu observer au cours
de notre revue de littérature qu'il existe un nombre important
d'articles et d'études sur la gestion des risques, sur les
méthodes ou modèles de sélection des fournisseurs
performants. Par contre les ouvrages et les études
réalisées sur la filière café - cacao sont peu
nombreux, et ne correspondent pas à notre thème de
réflexion dans le cadre de ce mémoire.
Au niveau empirique, les informations collectées
auprès des personnes ressources sélectionnés sont
étroitement reliées aux expériences vécues par
chacune de ces entreprises. Elles sont diverses et dynamiques.
Au niveau méthodologique, les limites de cette
étude se rapportent aux critères de sélection et à
la taille des échantillons des populations cibles.
L'échantillon
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»
de la population des sociétés
coopératives et des traitants agréés se trouve concentrer
dans les régions de production de l'ouest. Les intermédiaires
locaux installés dans les autres régions de production n'ont pas
pu être interrogés dans le cadre de cette étude.
Toutefois, les règles de commercialisation
intérieure et à l'exportation fixées par le Conseil sont
contraignantes pour toutes les entreprises intervenant sur le champ de la
commercialisation. Ainsi, les stratégies d'approvisionnements sont
parfois quasi - similaires d'un exportateur à un autre. Et les
réalités (contraintes et avantages) sont identiques pour tous les
fournisseurs locaux quelques soient leur lieu de localisation.
Le niveau de la masse monétaire en circulation dans la
filière café - cacao au cours des périodes de
commercialisation révèle son importance stratégique pour
l'économie nationale et les gains probables espérés par
les différents acteurs. L'importance des créances
irrécouvrables et des pertes financières enregistrées par
les sociétés exportatrices à la fin des périodes de
commercialisation peuvent conduire à la baisse ou à l'arrêt
des financements. L'idéal en matière de financements devrait
être de faire correspondre les financements nécessaires à
la bonne exécution des activités aux valeurs ou
bénéfices générés.
Ainsi, dans le cadre des financements octroyés par les
exportateurs agréés aux fournisseurs locaux (coopératives
et traitants agréés) pendant la commercialisation
intérieure de café - cacao, nous pourrions nous poser les deux
questions suivantes :
- Les financements octroyés aux fournisseurs
locaux par les sociétés exportatrices agréées
contribuent-ils à créer de la valeur ?
- Si oui, est ce que cette valeur créée est
équitablement répartie entre les différents acteurs de la
commercialisation intérieure ?
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»
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES ET
WEBOGRAPHIE
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
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consulté le 17 février et le 20 juin
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·
http://www.hbs.edu/faculty/Pages/profile
consulté le 15 avril 2014.
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http://www.wikipedia.com
consulté le 13 et le 26 Mars, 30 juin 2014.
·
http://www.12manage.com
consulté le 13 mars et le 27 juin 2014.
124
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»
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
TABLE DES ANNEXES
ANNEXE A : LE GUIDE D'ENTRETIEN
127
ANNEXE B : LE QUESTIONNAIRE
129
ANNEXE C : LES CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES DES OUTILS
DE LA
RECHERCHE 131
ANNEXE D : DEPOUILLEMENT DU QUESTIONNAIRE
(partie A) 134
ANNEXE E : DEPOUILLEMENT DU QUESTIONNAIRE
(partie B) 135
ANNEXE F : RESUME DES REPONSES AUX ENTRETIENS (GUIDE
D'ENTRETIEN)137
ANNEXE G : LA CLASSIFICATION DES CRITERES DE
SELECTIONS DES FOURNISSEURS ET LEUR DEGRE D'IMPORTANCE SELON DICKSON ET
WEBER
ET AL. 141
ANNEXE H : LISTE DE QUELQUES PERSONNES INTERROGEES AU
COURS DES
ENQUETES. 142
ANNEXE I: DIFFERENTIEL CACAO CAMPAGNE
PRINCIPALE 2013-2014 143
126
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»
ANNEXE A : LE GUIDE D'ENTRETIEN
GUIDE D'ENTRETIEN
A/ PREAMBULE Bonjour Mr. / Mme,
Nous vous remercions de nous recevoir et de consacrer du temps
à ce guide d'entretien, élaboré dans le cadre de la
rédaction de notre mémoire de fin de cycle MBA dont le
thème est : Etude et Analyse des risques encourus par les
exportateurs/usiniers dans la commercialisation intérieure du
café-cacao en Côte d'Ivoire.
B/ QUESTIONS
1. Modes d'approvisionnement et typologie des
financements
i. Quels sont vos modes d'approvisionnement ?
(Achats auprès des coopératives/traitants
agréés ou directement auprès des producteurs)
ii. Quels sont les types de financement que vous octroyer
à vous fournisseurs dans le cadre de votre processus d'approvisionnement
en matières premières?
(Mandats / revolving)
iii. Pouvez - vous énumérer les
caractéristiques de chaque type de financement qui permettent de les
différencier?
iv. Existe - t - il des garanties ou cautions usuelles
adossées à ces contrats? (contrats de mandat et
révolvings)
2. La gestion des risques
i. Que pensez - vous de la notion de risque ? Pouvez - vous
énumérer les risques auxquels sont confrontés les
approvisionnements locaux de café - cacao?
ii. Quels sont, selon vous, les impacts de ces
différents risques sur la vie des sociétés («
exportateurs ») qui octroient des financements aux fournisseurs locaux
?
127
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
iii. Comment assurez - vous la protection de votre entreprise
contre ces risques ?
iv. Comment réagissez - vous face à chacune de ces
quatre situations résultant de l'octroi
d'un financement à un fournisseur local :
- Respect du délai de livraison et remboursement du
financement.
- Respect du délai de livraison et remboursement partiel
du financement.
- Non-respect du délai de livraison par le
fournisseur.
- Insolvabilité chronique du fournisseur qui fait
naître une créance irrécouvrable (mauvaise
dette).
v. Pouvez - me donner l'estimation moyenne du taux
d'impayés (montant des créances irrécouvrables sur le
montant global des financements octroyés) enregistré par votre
entreprise sur une campagne principale ?
vi. Que pensez-vous de notre thème d'études ?
128
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la
commercialisation intérieure du café-cacao en Côte
d'Ivoire »
ANNEXE B : LE QUESTIONNAIRE
)
Revolving (minimum :
QUESTIONNAIRE / COOPERATIVES ET
TRAITANTS
A/ Informations générales
Organisation : Personne rencontrée :
Nom :
|
|
Fonction :
|
Prénoms :
|
Contacts :
|
B/ Questions
1) Veuillez indiquer dans les cases, s'il vous
plaît, le ou les types de financements de campagne dont
bénéficient couramment votre organisation :
Mandat (minimum : ; maximum :
; maximum : )
Autres (à préciser : particuliers, banques ou
dépôt/vente) :
2) Veuillez indiquer, s'il vous plaît, les
utilisations faites de ce(s) financement(s).
Mandat
Révolving
Autres (banques, particuliers)
|
3) Avez-vous contractés une dette après
l'obtention d'un financement au cours des
deux précédentes campagnes ? Si oui,
veuillez indiquer SVP le montant ? ?
NON
129
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
? OUI. (Si oui, veuillez indiquer les montants
svp.)
o Montant .
4) Quelles ont été les causes de cette
dette ?
- - - -
5) Quelles sont vos modes ou méthodes de
remboursement ? (si oui)
- - - -
6) Quelle appréciation faites - vous des
montants et des financements qui vous sont octroyés au cours des
campagnes ?
Type de financements
|
Satisfaisant (correspond à vos besoins
réels)
|
Insatisfaisant (ne correspond pas à vos
besoins réels)
|
Mandat
|
|
|
Révolving
|
|
|
Mandat + révolving
|
|
|
Autres (Préciser) :
|
|
|
|
7) Gestion des risques : Pouvez - vous
nous énumérer les risques auxquels vous êtes
confrontés dans la gestion des financements de campagne qui vous sont
octroyés par les « exportateurs » ?
- - - -
8) Gestion des risques : Quelles sont les
mesures de protection ou les précautions que vous prenez contre les
impacts de ces risques mentionnés ci - dessus ?
-
-
-
Date :
Signature :
130
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
ANNEXE C: LES CARACTERISTIQUES ESSENTIELLES DES OUTILS
DE LA
RECHERCHE
|
Questionnaire
|
Guide d'entretien
|
Objectifs
|
Le questionnaire élaboré vise à
confirmer ou infirmer les hypothèses d'études ; et
a les buts suivants :
- Evaluer la compréhension des intermédiaires
locaux quant au mode d'utilisation des financements ;
- Recenser les expériences des
organisations composant
l'échantillon sur l'utilisation des financements ;
- Identifier les principaux facteurs de
risques reliés à l'utilisation
des financements;
- Evaluer le niveau de compréhension
des organisations composant
l'échantillon sur les notions de risque et de gestion
des risques.
|
Le guide d'entretien élaboré a pour objectif
principal de confirmer ou infirmer les hypothèses d'études. Il
doit permettre : d'identifier les
modes de financements des fournisseurs locaux par les
sociétés
exportatrices ; d'évaluer leur compréhension
des termes risques et gestion des risques ainsi que leur intérêts
(enjeux).
|
Validation
|
le questionnaire a été élaboré et
validé suites à des avis favorables de dix (10) dirigeants de
coopératives à qui nous
avons expliqué les finalités et les
objectifs poursuivis à travers ce
questionnaire : la préparation du diplôme de
MBA en Finance de l'ESG PARIS.
|
Le guide d'entretien a été élaboré
et validé suite aux avis favorables de
trois (03) personnes, cadres et
experts, ayant exercés durant de nombreuses
années au sein de la filière à des postes de
responsabilités dans des sociétés exportatrices ; et au
sein d'organismes représentants les intérêts de ces
derniers.
|
Contenu (questions)
|
Le questionnaire élaboré est constitué
de
huit (08) questions ; dont trois (03) questions
fermées et cinq (05) questions
|
Le guide d'entretien élaboré est d'un style
directif. Il comporte douze (12)
questions se rapportant toutes au
|
131
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
|
ouvertes pour recueillir plus
d'informations. Ainsi, la structure du questionnaire peut se
résumer en deux (02) parties :
|
thème principal de notre étude. Il est
structuré en deux parties : A/ Le préambule
B/ Les questions qui ont été
|
|
A/ Informations sur l'organisation :
|
regroupées en deux rubriques :
|
|
sigle/code ; identification et fonction de
|
1. Modes d'approvisionnement et
|
|
la personne rencontrée ;
|
typologie des financements
|
|
B/ Questions : les questions posées ont portées
sur les deux thèmes centraux de notre étude : l'utilisation
réelle (utilité) des financements de campagnes et les notions de
risques et de gestion des risques telles que appréhendées par
les
sociétés coopératives et les
traitants locaux.
|
2. La gestion des risques
|
|
La phase de
|
Les enquêtes se sont bien déroulées
|
Toutes les personnes interrogées
|
la collecte
|
auprès de notre échantillon. Les
|
dans l'échantillon des sociétés
|
des données
|
difficultés ont portées sur la
|
exportatrices ont souhaités que les
|
|
disponibilité des personnes ressources,
le temps mis par certains pour
|
entretiens se fassent sans toutefois être
nommément citées dans l'étude.
|
|
renseigner correctement le
|
Tout au plus des mentions relatives
|
|
questionnaire ; et la compréhension des
|
aux organisations auxquelles elles
|
|
notions de risques et gestion des risques.
|
appartiennent pourraient être faites.
|
|
Notre échantillon a été constitué
auprès
|
La plupart des échanges se sont bien
|
|
des organisations exclusivement de
|
déroulés. Toutes les questions au
|
|
l'ouest. Il se compose de quarante
|
guide d'entretien ont été abordées.
|
|
directeurs ou gérants de sociétés
|
Notre échantillon est composé de dix
|
|
coopératives et de traitants ayant une
|
personnes ressources, exerçant ou
|
|
expérience de plus de trois (03) ans au
|
ayant exercé à des postes de
|
|
sein de leurs organisations. Ils sont
|
responsabilités dans des sociétés
|
|
répartis dans les différentes localités
des
|
exportatrices ou des organismes
|
|
régions centre-ouest et ouest : Daloa, Duekoué,
Issia, Man, Bonon, Taï.
|
représentants leurs intérêts.
Nos principales difficultés se sont
|
132
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Toutefois la taille de notre échantillon demeure
insuffisant par rapport à l'ensemble de la population cible
réparties sur le territoire ivoirien. Il existe environ trois milles
sociétés coopératives de café - cacao et de
traitants déclarés en Côte d'ivoire dont plus du tiers
n'exercent pas effectivement.
posées tant au niveau des critères de choix des
personnes ressources et des
organisations auxquelles elles appartiennent que de la
disponibilité de ces derniers.
|
Source : Elaboré dans le
cadre de cette étude
133
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
ANNEXE D: DEPOUILLEMENT DU
QUESTIONNAIRE (partie A)
Types de financements
|
Sociétés coopératives :
25
|
Traitants : 15
|
Mandat
|
Quinze coopératives sur vingt-cinq
(15/25) ont bénéficié d'un mandat au
moins une fois au cours des deux dernières campagnes.
(60%)
Les montants varient entre dix millions
(10.000.000) et quatre-vingt millions (80.000.000) de FCFA.
|
Treize traitants sur quinze (13/15)
ont bénéficié d'un mandat au moins une
fois au cours des deux campagnes antérieurs. (86.67%) Les montants
varient entre quinze
millions (15.000.000) et cent millions (100.000.000) de
FCFA.
|
Révolvings
|
Vingt-trois coopératives sur vingt-cinq (23/25) ont
bénéficié d'un revolving au
moins une fois au cours des deux campagnes
antérieurs. (92%)
Les montants varient entre quinze
millions (15.000.000) et cent millions (100.000.000) de
FCFA.
|
Quinze traitants sur quinze (15/15) ont
bénéficié d'un revolving au moins une fois au cours des
deux campagnes antérieurs. (100%)
Les montants varient entre trente
millions (30.000.000) et deux cents millions (200.000.000)
de FCFA.
|
Source des
financements
|
Vingt-quatre (24) coopératives ont
bénéficié de financements provenant des
sociétés exportatrices : CWA, ADM, SACO, OUTSPAN
et CEMOI. (96%) Une seule coopérative n'a pas
bénéficié
des financements de sources
sociétés exportatrices. Elle a été
financée par un particulier, personne physique. (04%).
|
Quinze traitants sur quinze (15/15)
ont bénéficié de financements
provenant des sociétés exportatrices au cours
des deux dernières campagnes. (100%)
|
134
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
ANNEXE E: DEPOUILLEMENT DU
QUESTIONNAIRE (partie B)
Types de
financements
|
Sociétés coopératives :
25
|
Traitants : 15
|
Mandat
|
Trois coopératives sur quinze n'ont pas pu solder les
mandats qui leur ont été octroyés par les
sociétés exportatrices au cours des deux campagnes
antérieures. (20%)
|
Deux traitants sur
treize n'ont pas pu solder les mandats qui leur ont
été octroyés
par les sociétés exportatrices.
(15,4%)
|
Révolvings
|
Dix coopératives sur vingt-quatre n'ont pas pu solder
le dernier revolving qui leur a été octroyé par les
sociétés exportatrices après l'échéance de
fin de campagne principale. (41,66%)
|
Trois traitants sur
quinze n'ont pas pu
solder le dernier révolving qui leur a
été octroyé par les
sociétés exportatrices
après l'échéance de
fin de campagne principale. (20%)
|
Causes (facteurs
de risques)
|
Les différentes causes (facteurs de risques) qui ont
provoqué ces dettes sont de deux ordres : les causes internes et les
causes externes.
Causes internes :
|
Idem
|
- Les taux de prélèvements jugés
élevés par rapport au différentiel (mandat) ;
- Les avances et prêts scolaires à des
producteurs irrécouvrables ;
- Les fonds alloués à certains
délégués de sections dilapidés ;
- L'incapacité de certains
délégués de sections à assurer une bonne gestion
des fonds alloués ;
- L'incompétence du personnel en matière de gestion
;
|
135
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
|
- La mauvaise gestion des financements ;
|
|
|
- L'insuffisance et le mauvais état des
véhicules de collectes;
|
|
|
- La qualité des produits collectés aux mains
des producteurs ;
|
|
|
- L'intensité de la concurrence.
|
|
|
Causes externes :
|
|
|
- L'insécurité dans les zones de forte production
;
|
|
|
- L'état de dégradation avancée des pistes
villageoises ;
|
|
|
- L'inaccessibilité de certaines zones rurales par voie
routière ;
|
|
|
- Le déficit de moyens de communications dans certaines
zones de production.
|
|
Les mesures de
|
Les mesures de précaution couramment utilisées
sont
|
Idem
|
protections
|
les suivantes :
|
|
couramment
|
- Sélection des producteurs crédibles pour les
avances
|
|
utilisées par les
|
et prêts divers ;
|
|
fournisseurs
|
- Suivi régulier des avances et prêts remis aux
délégués
|
|
locaux
|
de sections ;
|
|
|
- Contrôle inopinée des stocks en brousse ;
|
|
|
- Mise en place de procédures de sécurité
discrétionnaires pour convoyer les fonds en brousse ;
|
|
|
- Entretien et renouvellement du parc auto.
|
|
136
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
Modes d'approvisionnement
Toutes les sociétés exportatrices
s'approvisionnent en produits (café-cacao) exclusivement auprès
des sociétés coopératives de base et des traitants
agréés.
Les trois COOPEX de notre échantillon
s'approvisionnent
auprès des
sociétés coopératives de base, des traitants
agréés, des producteurs et des pré-collecteurs.
Typologie des financements
Les deux modes de financement que les exportateurs proposent
à leurs fournisseurs locaux pour collecter les produits en brousse sont
effectivement le Mandat et le Revolving.
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
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»
ANNEXE F: RESUME DES
REPONSES AUX ENTRETIENS (GUIDE D'ENTRETIEN)
A/ Modes
d'approvisionnement et
Typologie des financements.
|
B/ Gestion des risques
|
Les différents types de risques
Les risques énumérés sont les suivants :
- Non-respect du délai de livraison par les
fournisseurs.
- Non recouvrement des financements octroyés :
mandat et revolving.
Les impacts/conséquences des risques
Les impacts de la survenance de ces risques sur les
activités des sociétés exportatrices
interrogées sont
les suivants :
- Ralentissement de la production ;
- Non-respect des délais de livraison aux clients
étrangers ;
- Perte de crédibilité à
l'extérieur;
- Accroissement des charges financières liées
aux
emprunts bancaires ;
- Surendettement ;
- Risque de faillite.
Les mécanismes de protection contre les risques
Les sociétés exportatrices interrogées
affirment gérer les risques dans les financements de
|
137
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Caractéristiques essentielles du
|
campagne de la manière suivante :
- Cinq sociétés exportatrices sur sept (5/7)
octroient des financements à des fournisseurs sans demander des
garanties ou des cautions. Elles se basent sur le
critère de la confiance pour attribuer
des financements aux fournisseurs. Ce critère renferme
l'historique des livraisons et des relations,
la crédibilité du fournisseur. (environ 71%)
- Deux sociétés exportatrices sur sept
(2/7) demandent des garanties physiques telles que la mutation ou le gage de
véhicule particulier ou de collectes. (environ 29%)
- Toutes les sociétés exportatrices
intègrent la
gestion des risques dans leur stratégie
d'approvisionnement et leur organisation. Elles assurent la
gestion des risques à travers le suivi des activités des
fournisseurs par des commerciaux qui visitent régulièrement les
installations (magasins) de ces derniers pour vérifier l'existence des
stocks physiques ; et veiller à la bonne utilisation des financements.
(100%)
- Sept sociétés exportatrices sur dix
demandent aux fournisseurs de consentir des épargnes de 5 à
10
F/KG pour constituer des cautions de remboursement des
financements. (70%)
Les réactions des sociétés
exportatrices face aux
|
Mandat/Revolving
|
Mandat : c'est un financement octroyé
à certains fournisseurs
(loyaux et crédibles) pour réparer ou
acquérir du matériel
ou des équipements. Il est
remboursable par des prélèvements à
taux fixe (25 à
50 F/KG) sur les livraisons effectuées par les
fournisseurs. La période de remboursement
s'étend du début de la
campagne (septembre ou octobre) à fin
décembre, le plus souvent. Le remboursement est
plus difficile en raison
principalement de la relative
étroitesse de la marge de
fonctionnement des fournisseurs locaux définis par
le Conseil du café-cacao (60 f/KG).
Revolving : c'est un
financement octroyé à certains fournisseurs
(réguliers et à fort
|
différents dénouements des
financements
|
octroyés à des fournisseurs
locaux
|
|
138
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
potentiel) pour collecter plus de volumes de produits en
brousse. Le remboursement s'effectue par la livraison de valeur égale ou
supérieure au montant du financement. La période d'octroi de ce
financement dépend du niveau de la production. Il est plus souvent
octroyé au cours de la campagne principale, et pour certains pendant
l'intermédiaire à des fournisseurs historiques très
crédibles. Les montants sont plus élevés que ceux du
Mandat. Le remboursement est moins contraignant en raison de sa souplesse.
Les garanties et cautions usuelles assorties à ces
financements
Cinq sociétés exportatrices sur sept (5/7),
environ 71% d'entre elles ne demandent ni cautions ni garanties pour financer
ces fournisseurs et se basent sur l'historique des livraisons, la
Les réactions couramment adoptées par les
sociétés exportatrices suite au dénouement d'une
opération de financement d'un fournisseur local sont les suivantes :
- Respect du délai de livraison mais
remboursement partiel des financements (révolvings) : lorsque
la valeur marchande de la livraison effectuée ne permet pas de
rembourser la totalité du financement octroyé (révolving),
la plupart des sociétés exportatrices (60%) ne renouvellent pas
le financement (révolving) tandis que certaines (40%) renouvellent le
financement si toutefois le solde restant est relativement infime et peut
être couvert par son épargne.
- Non - respect du délai de livraison par
le fournisseur : lorsque le fournisseur n'effectue pas la livraison
à l'expiration du terme convenu et les jours suivants jusqu'à une
durée jugée critique, toutes les sociétés
exportatrices optent pour divers moyens de pressions pour obtenir la livraison
des produits ou le remboursement des fonds octroyés.
Ces pressions peuvent être menaces de
dépôts de plaintes ; ou le dépôt de plainte à
la gendarmerie et au commissariat du lieu d'implantation du fournisseur
défaillant à l'échéance du contrat pour obtenir le
remboursement des fonds octroyés.
- Insolvabilité du fournisseur qui est incapable
de rembourser le financement (mandat ou révolvings)
:
139
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
crédibilité et la confiance. Deux
sociétés exportatrices (2/7), environ 29%, demandent des
garanties : gages de véhicules de collectes ou de transferts.
Les sociétés coopératives exportatrices
ne demandent pas de garanties ou de cautions pour les financements
octroyés à leurs représentants.
|
lorsqu'il est fait état de l'incapacité du
fournisseur à solder le financement, les sociétés
exportatrices réagissent différemment en fonction des liens avec
le fournisseur. La plupart constitue des provisions pour pertes ; et reporte le
remboursement de la créance sur la prochaine période de
commercialisation.
- Le ratio moyen des créances
irrécouvrables des sociétés exportatrices
interrogées : Ce ratio moyen est de 0, 015%
à 2,3% de l'enveloppe des financements octroyés sur
une campagne principale.
|
140
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« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
ANNEXE G : LA
CLASSIFICATION DES CRITERES DE SELECTIONS DES FOURNISSEURS ET LEUR DEGRE
D'IMPORTANCE SELON DICKSON.G (1966) ET WEBER ET AL. (1991)
Critères de sélections
fournisseurs
|
des
|
Degré d'importance selon Dickson
(1966)
|
Degré d'importance selon Weber et Al.
(1991)
|
Qualité
|
|
1
|
3
|
Livraison
|
|
2
|
2
|
Performance passée
|
|
3
|
9
|
Politique de garantie
|
|
4
|
14
|
Capacité de production
|
|
5
|
4
|
Prix
|
|
6
|
1
|
Capacité technique
|
|
7
|
6
|
Situation financière
|
|
8
|
9
|
Conformité des processus
|
|
9
|
12
|
Système de communication
|
|
10
|
12
|
Réputation et position
l'industrie
|
dans
|
11
|
8
|
Désir de faire des affaires
|
|
12
|
13
|
Gestion et organisation
|
|
13
|
7
|
Contrôle des opérations
|
|
14
|
11
|
Services de réparation
|
|
15
|
9
|
Attitude
|
|
16
|
10
|
Impression
|
|
17
|
12
|
Habilité d'emballage
|
|
18
|
11
|
Relations sociales
|
|
19
|
12
|
Localisation géographique
|
|
20
|
5
|
Volume des achats dans le passé
|
|
21
|
13
|
Formation et support
|
|
22
|
12
|
141
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
Réciprocité de la relation
|
23
|
12
|
ANNEXE H : LISTE DE QUELQUES
PERSONNES INTERROGEES AU COURS DES ENQUETES
Noms et Prénoms
|
Fonctions
|
Organisations
|
Contacts
|
YAMEOGO ABEL
|
PCA
|
CAREVA
|
07 81 78 66
|
KOUAKOU THOMAS
|
Directeur Général
|
UIRECGO
|
07 65 60 97
|
SAWADOGO SIBIRI
|
Traitant
|
Traitant
|
65 10 13 12
|
HOUPHOUET K. NOEL
|
Directeur
|
COOPATD
|
09 04 90 02
|
N'GUESSAN K. JOEL
|
Directeur
|
ECOOPAD
|
08 52 68 56
|
CISSE EL ADJI
|
Directeur
|
CASAHS
|
04 17 75 61
|
SYLLA MOUSSA
|
PCA
|
CABHS
|
07 44 56 75
|
COULIBALY ABDOULAYE
|
Traitant
|
Traitant
|
55 46 67 27
|
KOUAME ALAIN
|
Directeur Administratif et Financier
|
RAZCOM
|
07 00 25 40
|
N'DIAYE. A
|
Directeur Général
|
RAZCOM
|
07 07 20 57
|
KOSSONOU ALPHONSE
|
Directeur Général Cadre supérieure
|
COMKA
ADM COCOA SIFCA
|
08 08 95 04
|
KRA
|
Directeur Général
|
COOPEX COOPAYA
|
Non disponible
|
Mme EHUIMA
|
Secrétaire Générale
|
UNOCC
|
Non disponible
|
Mr COULIBALY
|
Gestionnaire clientèle
café-cacao
|
BACI
|
Non disponible
|
DAGO FULBERT
|
Directeur General
|
CAKD
|
48 96 48 51
|
ABOULE JACQUES
|
Président du directoire
|
UCOOPEXCI
|
07 80 02 16
|
142
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
143
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
ANNEXE I: DIFFERENTIEL CACAO CAMPAGNE PRINCIPALE
2013-2014
(A COMPTER DU 02 OCTOBRE 2013 AU 31 MARS
2014)
VALEUR CAF GARANTI EUROPE (FCFA/T) 1.239.125
VALEUR FOB GARANTI EUROPE/USA/ASIE (FCFA/T)
1.183.902
VALEUR LOCO-MAGASIN DE STOCKAGE (FCFA/T)
914.257
VALEUR ENTREE USINE CONDITIONNEMENT (FCFA/T)
830.000
(*)
TRANSPORT DU CENTRE DE COLLECTE A L'USINE DE
CONDITIONNEMENT (FCFA/T) 20.000
VALEUR DIFFERENTIEL RAMASSAGE (FCFA/T) 60.000
PRIX MINIMUM GARANTI NU-BASCULE PRODUCTEUR BORD-CHAMP
(FCFA/T) 750.000
(* ) Variation maximum autorisée de + 15.000 F CFA/T
Source : Document officiel du Conseil du
Café - Cacao (CCC).
144
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
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intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
SOMMAIRE II
REMERCIEMENTS III
RESUME ET MOTS CLES IV
ABSTRACT AND KEY WORDS VI
LISTES DES TABLEAUX ET DES FIGURES VII
SIGLES ET ABREVIATIONS VIII
AVANT - PROPOS X
INTRODUCTION GENERALE 1
I.............................................................................................................................P
ROBLEMATIQUE 3
II.............................................................................................................................H
YPOTHESES D'ETUDES 3
III.............................................................................................................................O
BJECTIFS DE L'ETUDES 4
IV.............................................................................................................................J
USTIFICATION DU CHOIX DU SUJET 4
V.............................................................................................................................D
EMARCHE METHODOLOGIQUE 5
PARTIE I : METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET CADRE
THEORIQUE DE
L'ETUDE . 8
Introduction de la première partie
. 9
Chapitre 1 : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
10
Section 1: LA PROBLEMATIQUE DE LA RECHERCHE
10
Section 2 : LA METHODE DE RECHERCHE .
11
I...............................................................................................................................L
e choix de la méthode qualitative 11
A...............................................................................................................................L
e questionnaire : Description 13
145
ESG de Paris Mémoire de MBA FINANCE DJE STEVE
« Étude et Analyse des risques encourus
par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
1..................................................................................................................................L
es objectifs du questionnaire...13
2..................................................................................................................................L
'étape de la validation du
questionnaire.... 14
B..................................................................................................................................L
e guide d'entretien : Description . 14
1..................................................................................................................................L
es objectifs du guide d'entretien . 14
2..................................................................................................................................L
'étape de la validation du guide d'entretien
14
II..................................................................................................................................L
imite de l'étude 14
III..................................................................................................................................L
a revue documentaire 15
Chapitre 2 : CADRE THEORIQUE DE
L'ETUDE.... ... 16
Section 1: HISTORIQUE DE LA FILIERE CAFE-CACAO EN COTE
D'IVOIRE 16
I..................................................................................................................................L
a période de la stabilisation des prix - CSSPPA
(CAISTAB).... 16
II..................................................................................................................................L
a période de la libéralisation des prix bord
champ...17
III..................................................................................................................................L
e système de commercialisation actuelle : Le programme de Vente
Anticipée à la
Moyenne (PVAM) 19 Section 2: LES
PRINCIPAUX OPERATEURS ET LES MARCHES DE LA
COMMERCIALISATION DE CAFE - CACAO 20
I..................................................................................................................................L
es principaux opérateurs de la
filière.... 20
A..................................................................................................................................L
es opérateurs actifs 20
1..................................................................................................................................L
es producteurs.... 21
146
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par les Exportateurs/Usiniers dans le financement de la commercialisation
intérieure du café-cacao en Côte d'Ivoire
»
2..........................................................................................................................L
es intermédiaires locaux (fournisseurs des
sociétés coopératives)........... 21
a).........................................................................................................................L
es sociétés coopératives
(SCOOP)........... 21
b).........................................................................................................................L
es traitants agréés 22
3..........................................................................................................................L
es exportateurs 22
B..........................................................................................................................L
es opérateurs passifs........... 23
1..........................................................................................................................L
e Conseil du Café - Cacao 23
2..........................................................................................................................L
es transporteurs 23
3..........................................................................................................................L
es sociétés de tierce détention
23
4..........................................................................................................................L
es banques 24
5..........................................................................................................................L
es transitaires 24
6..........................................................................................................................L
es sociétés de contrôle
qualité 24
7..........................................................................................................................L
e guichet unique du café - cacao .
24
8..........................................................................................................................L
es ports d'Abidjan et de San Pedro .
25
II..........................................................................................................................L
es marchés de la
commercialisation........... 25
A..........................................................................................................................L
e marché domestique 25
1 L es types de financements octroyés aux
fournisseurs locaux par les
sociétés exportatrices...........
26
147
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a)....................................................................................................L
e Mandat........... 26
b).................................................................................................................................L
e revolving........... 27
B..................................................................................................................................L
e marché de l'exportation...........
27
Section 3 : LES PRINCIPAUX THEMES DE L'ETUDE
. 28
I..................................................................................................................................L
a notion de risque 28
A..................................................................................................................................D
éfinition du risque en entreprise
commerciale........... 28
B..................................................................................................................................L
a classification des risques 29
1 L
es risques rattachés à la fonction Achats
30
2 L
es risques d'exploitation ou de production
. 30
3 L e risque rattaché à la fonction
vente de biens ou services (commerciale)
. 31
4 C
ritique de la classification : Autres types de risques
31
II..................................................................................................................................L
a gestion des risques en entreprise
commerciale........... 32
III..................................................................................................................................L
e Financement de l'entreprise 33
A..................................................................................................................................L
e financement du cycle des investissements
34
1..................................................................................................................................L
e financement des investissements sur fonds propres
34
2..................................................................................................................................L
e financement des investissements par des ressources extérieures
. 34
148
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B..........................................................................................................L
e financement du cycle
d'exploitation......................................................35
1..........................................................................................................L
es crédits par caisse 36
2..........................................................................................................L
es crédits de mobilisation des créances
commerciales . 36
3..........................................................................................................L
es crédits sur marchandises 37
4..........................................................................................................L
es crédits par signature 37
Conclusion de la première partie
38
PARTIE II : DIAGNOSTIC DE LA SITUATION ACTUELLE
/ ELABORATION D'UN PROCESSUS DE GESTION DES RISQUES DANS
LACOMMERCIALISATION INTERIEURE DE CAFE CACAO
39
Introduction de la deuxième partie
40
Chapitre 1 : DIAGNOSTIC DE LA SITUATION
ACTUELLE.............. 42
Section 1 : VERIFICATION DE L'HYPOTHESE PRINCIPALE DE
L'ETUDE 42
I..................................................................................................................................A
nalyse des réponses au questionnaire sur les financements
octroyés aux SCOOP et aux traitants agréés par les
sociétés exportatrices au cours de la
commercialisation intérieure 42
II..................................................................................................................................A
nalyse des réponses au guide d'entretien sur les risques et les
mécanismes de gestion des risques couramment utilisés dans le
financement de la
commercialisation intérieure 47
Section 2 : SYNTHESE........... 49
Chapitre 2 : LES METHODES DE GESTION DES
RISQUES DANS LE FINANCEMENT DE LA COMMERCIALISATION INTERIEURE DE CAFE
-
CACAO : REVUE DE LITTERATURE SCIENTIFIQUE
52
Section 1 : LA GESTION DU RISQUE POLITIQUE
52
Section 2 : LA GESTION DU RISQUE STRATEGIQUE
. 52
149
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I..........................................................................................................L
'Analyse Input - Output (entrée - sortie) développé par
WASSILY
LEONTIEF 53
II..........................................................................................................L
e modèle des cinq forces de MICHAEL PORTER
53
III..........................................................................................................L
es modèles de traitement des risques stratégiques
développés par le
professeur SIMONS ROBERT........... 54
A..........................................................................................................L
e calcul de l'exposition au risque (ou Risk
Exposure) . 54
B..........................................................................................................L
a triade dangereuse 55
C..........................................................................................................L
es leviers de contrôle managériale
55
Section 3 : LA GESTION DU RISQUE
FOURNISSEUR........... 58
I..........................................................................................................L
a gestion de la chaine
d'approvisionnement........... 58
A..........................................................................................................L
e modèle de production en flux tendus ou Just-in-time (Taiichi
OHNO,
1912-1990) 60
1..........................................................................................................A
vantages du modèle 60
2..........................................................................................................L
imite du modèle 61
3..........................................................................................................L
es caractéristiques essentielles de la méthode de gestion en flux
tendus ou juste à temps selon James P. Gilbert et Richard J.
Schönenberger (1983)........... 61
B..........................................................................................................L
a méthode de l'Ingénierie de la valeur ou Analyse de la valeur
selon Larry
Miles et Erlicher (1947) 63
1..........................................................................................................D
éfinition de la méthode 63
150
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2..........................................................................................................D
escription de la méthode........... 64
3..........................................................................................................A
vantages de la méthode 64
4..........................................................................................................L
es limites de la méthode........... 65
C..........................................................................................................L
e concept « Supply Chain Management, SCM
»........... 65
1..........................................................................................................D
éfinition du terme « Logistique »
66
2..........................................................................................................C
haine Logistique 67
3..........................................................................................................G
estion d'une Chaine Logistique (GCL)...........
68
II..........................................................................................................L
es méthodes d'évaluation et de
sélection des fournisseurs performants 70
A..........................................................................................................L
es stratégies d'approvisionnements 71
1..........................................................................................................L
e Mono-sourcing........... 71
2..........................................................................................................L
e Multi-sourcing 71
B..........................................................................................................L
es critères de sélection des fournisseurs
72
1..........................................................................................................L
es études de richard Newman (1988) 73
2..........................................................................................................L
es études du Professeur Lisa M. Ellram
(1990)........... 73
3..........................................................................................................L
es études de Siguaw J.A et Simpson P.M (2002)
74
4..........................................................................................................L
es études de Monczka, Trent et Handfield (2004)
74
151
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»
C...............................................................................................L
es méthodes d'évaluation et de
sélection des fournisseurs........... 75
1...............................................................................................L
es méthodes de base........... 76
a)..............................................................................................L
a méthode catégorique (Timmerman, 1986)
76
b)..............................................................................................L
a méthode de pondération moyenne
(Timmerman, 1986) 77
c)..............................................................................................L
a méthode du ratio de coût (Timmerman,
1986) 79
d)..............................................................................................L
a méthode d'Analyse du Processus Hiérarchique -
AHP
(Saaty, 1980-1985) 79
2...............................................................................................L
es méthodes basées sur les coûts
totaux........... 81
a)..............................................................................................L
a méthode ABC de hiérarchisation des achats ou
du
diagramme de Pareto 81
b)..............................................................................................L
a méthode du Coût Total de Propriété (CTP) ou Total
Cost of
Ownership (TCO)........... 82
3...............................................................................................L
es modèles de programmation mathématique, statistique et
probabiliste de résolution du problème de sélection
des
fournisseurs performants........... 83
a)..............................................................................................L
es modèles mathématiques
83
b)..............................................................................................L
es modèles statistiques et
probabilistes........... 84
III...............................................................................................L
es modes de gestion de la relation avec les
fournisseurs........... 84
A...............................................................................................L
e partenariat 85
152
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1...............................................................................................D
éfinition........... 85
2...............................................................................................L
es éléments clés de la
réussite d'un Partenariat . 85
3...............................................................................................C
ritique : Avantages et
Inconvénients........... 85
B...............................................................................................L
'externalisation ou Outsourcing........... 86
C...............................................................................................L
'intégration verticale 87
1...............................................................................................D
éfinition........... 87
2...............................................................................................C
ritique de l'intégration
verticale........... 89 Section 2 : GESTION DU RISQUE
DE CREDITS EN ENTREPRISE
COMMERCIALE 91
I...............................................................................................D
éfinition : le risque de crédit en
entreprise commerciale 92
II...............................................................................................L
a gestion du risque de crédit en entreprise
commerciale 93
A...............................................................................................L
'observation ou la surveillance du ratio DMPC
94
1...............................................................................................L
a définition du Délai Moyen de Paiements
Clients (DMPC) 94
2...............................................................................................L
es différents variantes de la méthode
comptable........... 95
a)..............................................................................................1
ère Variante : Encours total
95
b)..............................................................................................2
ième Variante : Encours moyen
96
c)..............................................................................................3
ième Variante : Chiffre d'affaires
moyen........... 96
153
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d).........................................................................................................4
ième Variante : Encours courant
96
e).........................................................................................................5
ième Variante : Encours
échu........... 97
f).........................................................................................................6
ième Variante : Somme des jours
97
g).........................................................................................................C
ritiques de la méthode
comptable........... 97
3..........................................................................................................L
a méthode « count back »
. 97
B..........................................................................................................L
a gestion du risque de crédit commercial selon l'approche du
cabinet
BLOOMFIELD FINANCIAL........... 98
1..........................................................................................................A
nalyse et Evaluation du risque de crédit commercial selon
Bloomfield Financial 98
a).........................................................................................................L
'analyse quantitative........... 98
b).........................................................................................................L
'analyse qualitative 99
2..........................................................................................................M
onitoring et indicateurs de performance du risque de crédit
commercial 99
3..........................................................................................................A
purement des arriérés ou
impayés........... 100 Chapitre 3 : SOLUTION
/ ELABORATION D'UN PROCESSUS PERTINENT DE
GESTION DU RISQUE FOURNISSEUR ET DU RISQUE DE
CREDITS... 101 Section 1 : RAPPEL DES ETAPES ET DES RISQUES
DANS LA
COMMERCIALISATION INTERIEURE DE CAFE - CACAO
. 101 Section 2 : LE SYSTEME DE COMMERCIALISATION
INTERIEURE DU CACAO
AU GHANA (BENCHMARK)........... 103
154
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Section 3 : ELABORATION D'UN PROCESSUS PERTINENT DE
GESTION DU RISQUE FOURNISSEUR ET DU RISQUE DE CREDIT DANS LE
FINANCEMENT
DE LA COMMERCIALISATION INTERIEURE DE CAFE -
CACAO........... 103
I....................................................................................................................P
réambule.............................................................................................................103
A....................................................................................................................L
a chaine de commercialisation
intérieure........... 104
B....................................................................................................................L
es périodes de la commercialisation
intérieure......................................104
C....................................................................................................................E
nvironnement
interne.............................................................................105
II....................................................................................................................L
es différentes étapes du processus de gestion des
risques..................................105
A....................................................................................................................F
ixation des objectifs........... 105
B....................................................................................................................E
valuation et sélection des fournisseurs
performants........... 106
C....................................................................................................................E
valuation de la probabilité des
évènements........... 109
D....................................................................................................................T
raitement de la réponse à donner à
chaque risque...............................109
E....................................................................................................................A
ctivités de surveillance et de
contrôle.....................................................109
F....................................................................................................................I
nformation et
communication................................................................110
G....................................................................................................................P
ilotage 110
III....................................................................................................................C
ritiques..... 111
IV....................................................................................................................L
es conditions pour une meilleure mise en oeuvre du processus de gestion des
risques dans le financement de la commercialisation
intérieure......................112
Conclusion de la deuxième
partie.........................................................................114
155
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»
CONCLUSION GENERALE 116
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIE .
120
ANNEXES 125
TABLES DES ANNEXES 126
TABLE DES MATIERES 144
156
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