
2016 - 2017
UNIVERSITé DE STRASBOURG
FACULTé DES SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION
************
MASTER 2 - ANALYSE ET POLITIQUE ÉCONOMIQUE -
Statistique et Econométrie
La renégociation des contrats de
crédit: Étude empirique du marché
français
MéMOIRE DE RECHERCHE DE Rachid
CHAKIR
SOUS LA DIRECTION DE
Christophe J. GODLEWSKI & Phu
NGUYEN-VAN
UHA, EM STRASBOURG & BETA, UNIVERSITé DE
LARGE RESEARCH CENTER STRASBOURG & CNRS
Résumé
Nous analysons les déterminants des
renégociations des crédits en France durant la période
1999-2015. Pour modéliser le processus de renégociation nous
prenons en compte les caractéristiques du contrat de prêt, de
l'entreprise et de la banque. Pour tenir compte de
l'endogénéité de la décision et du degré de
renégociation nous utilisons l'approche fondée sur la fonction de
contrôle de Wooldrige (2014). Nous montrons que seules les
caractéristiques du prêt et de l'entreprises ont un impact sur la
décision de renégociation. La maturité, le montant et la
définition du prêt sont les caractéristiques les plus
susceptibles d'être renégociées par les grandes entreprises
en France.
A` mes parents,
Remerciements
Je tiens à remercier sincèrement M.
Christophe J. GODLEWSKI et M. Phu NGUYEN-VAN,
qui, en tant que directeurs de mon mémoire, se sont toujours
montrés à l'écoute et disponibles tout au long de la
réalisation de ce travail, ainsi que pour l'inspiration, l'aide et le
temps qu'ils ont bien voulu me consacrer et sans qui ce mémoire n'aurait
jamais vu le jour.
Je souhaite adresser mes remerciements les plus
sincères aux personnes qui ont contribué à la
réussite de notre formation du Master, Professeurs et administration de
notre faculté.
Merci à toutes et à tous.
2
Table des matières
Introduction 5
1 Revue de littérature 9
1.1 Le contrat de prêt 9
1.2 La renégociation 10
2 Variables et méthodologie 13
2.1 Variables 13
2.2 Le modèle 14
2.2.1 Le modèle multinomial logistique 15
2.2.2 Solution du modèle et problème
d'endogenéité 16
2.2.3 Tests statistiques 18
3 Données et statistiques descriptives
20
3.1 Description des renégociations 20
3.2 Statistiques descriptives des variables explicatives 24
4 Résultats 26
4.1 Première étape : extraction des résidus
généralisés 26
4.2 Deuxième étape : résultats du
modèle multinomial 29
4.3 Robustesse du modèle 34
4.4 Discussion des résultats 36
5 Conclusion et perspectives 37
5.1 Conclusion 37
5.2 Perspectives de recherche 37
Bibliographie 39
3
Annexes 42
Annexe A : Sources des données : données de
(Godlewski, 2016) 42
Annexe B : Les termes de contrat et les variables 43
Annexe C : Résultats de la régression multinomial
par catégories des
variables explicatives 46
4
Table des figures
1 Cycles des renégociations des contrats de prêt
en France, 1999-2015. 20
2 Modifications apportées aux contrats
renégociés en France, 1999-2015. 21
3 Distribution des renégociations par année.
24
Liste des tableaux
1
|
Caractéristiques des renégociations.
21
|
|
2
|
Caractéristiques des renégociations: par
élément renégocié.
22
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|
3
|
Caractéristiques des renégociations : Packages
renégociés.
23
|
|
4
|
Statistiques descriptives
|
25
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5
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Résultats du modèle Probit binomial.
27
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6
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Résultats du modéle multinomial logit (MNL): par
ensemble de
|
|
|
termes ou packages.
30
|
|
7
|
Probabilités moyennes estimées de
renégociation de chacun des Pa-
|
|
|
ckages (ensemble des termes renégociés).
33
|
|
8
|
Matrice de confusion:
|
35
|
9
|
Résultats du modéle multinomial logit (MNL) : par
variables - prêt
|
46
|
10
|
Résultats du modéle multinomial logit (MNL): par
variables - En-
|
|
|
treprise
|
48
|
11
|
Résultats du modéle multinomial logit (MNL): par
variables -
|
|
|
Banque
|
49
|
5
Introduction
La banque est l'un des piliers du financement indirect
1. A travers les prêts, les banques participent aux
financements des entreprises, mais elles supportent deux principaux types de
risques. Le premier est lié à l'état défavorable de
la nature, puisqu'il est impossible d'anticiper toutes les évolutions
futures de la relation contractuelle. Le deuxième type de risque
dépend du type et du comportement de l'emprunteur qui peut être
source d' :
- asymétrie d'informations : l'emprunteur possède
plus d'informations sur lui-même et sur le projet, que le
prêteur.
- antisélection : ce problème est
essentiellement basé sur l'incertitude concernant le type de l'agent, vu
que l'emprunteur possède des informations que la banque n'a pas en
totalité à la signature du contrat.
- aléa-moral : lorsque l'emprunteur risque d'utiliser
le crédit pour entreprendre un projet plus risqué que celui
prévu dans le contrat.
Les besoins de financement et la nécessité de
partage du risque, quelle que soit la taille de l'entreprise, les
amènent à chercher des partenaires solvables qui peuvent
accompagner leurs projets pendant les différentes étapes de leur
développement.
Selon la Banque de France, fin février 2017, les
crédits mobilisés par l'ensemble des entreprises atteignent 897,5
milliards d'euros, ce qui représente une augmentation de 3,9 % sur un
an. Cependant, les grandes entreprises2 elles seules atteignent un
cours de crédit de 101,2 milliards d'euros, avec un taux de croissance
annuel de 5,5 %. Le financement par les crédits bancaires
représente 62% des financements externes des entreprises non
financières en France.
Les banques proposent de plus en plus de prêts
syndiqués car ils leur permettent de diversifier leurs risques et de
mieux respecter les contraintes réglementaires. La syndication du
crédit permet aux créanciers -banques- le partage du risque et
aussi plus de pouvoir face à l'entreprise, qui risque de perdre
plusieurs partenaires en cas de défaut. Un crédit syndiqué
est financé par un pool de plusieurs établissements financiers,
réunis dans un syndicat bancaire pour financer un projet donné ou
une entreprise donnée. Les grandes entreprises avec un meilleur effet de
levier financier et des valeurs de liquidation plus élevées ont
tendance à choisir des prêts syndiqués.
1. La finance indirecte : des établissements
financiers, en particulier les banques, jouent le rôle
d'intermédiaires entre les propriétaires des fonds à
placer et ceux qui veulent en obtenir.
2. Au sens de la LME (n° 2008-776 du 4
août 2008), ayant un encours de crédit déclaré de
plus de 25 000 euros.
6
Ces entreprises sont plus ou moins lucratives, mais ont moins
de possibilités de croissance par rapport à celles du
marché obligataire, d'après une étude européenne de
Altunbaþ, Kara & Marques-Ibanez (2010).
Selon Dennis and Mullineaux (2000), les banques à
contraintes de capital3 sont plus susceptibles de s'engager dans une
syndication, car l'information sur l'emprunteur devient plus transparente, et
l'agent de gestion du syndicat devient plus «réputé»,
à mesure que l'échéance du prêt augmente. Pour
Godlewski (2009), les syndicats bancaires en France sont plus grands et moins
concentrés, tout en prêtant des montants comparables aux syndicats
bancaires aux États-Unis et au Royaume-Uni. Les emprunteurs plus
endettés sont financés par des syndicats plus larges pour des
raisons de diversification du risque. Cela nous ramène à aborder
quelques caractéristiques des contrats des prêts syndiqués.
La banque chargée de former le syndicat de financement, ou le «pool
bancaire», doit d'abord analyser le risque encouru, puis le partager entre
les différents membres du syndicat pour ne pas remettre en cause la
réalisation du projet de l'entreprise. La formule contractuelle
dépend du niveau des actifs de l'entreprise, qui peuvent servir de
garanties, et peuvent être l'objet de clauses.
Plusieurs travaux théoriques et empiriques
évoquent la renégociation comme moyen d'atteindre une situation
Pareto-optimale, suite à l'apparition de nouvelles informations durant
la relation contractuelle.Aghion and Bolton (1992), Dessein (2005), Acharya et
al. (2006), Garleanu and Zwiebel (2009), Bourgeon and Dionne (2013), Godlewski
(2014 & 2015), Roberts (2015) ont démontré que la
renégociation des contrats de prêt est une pratique courante dans
les relations banque-entreprise, et sa prise en considération dans les
différentes analyses permet de mieux comprendre la relation de
financement, corriger, et faire évoluer le contrat vers un plus
complet.
Nous souhaitons remédier aux problèmes touchant
habituellement les études empiriques comme celui de
l'endogénéité, tout en prenant en considération la
non-linéarité du modèle. Pour modéliser la question
des renégociations avec la possibilité de plusieurs choix (les
termes à renégocier et/ou les combinaisons des termes), nous
avons besoin d'un modèle à multiple choix discrets, dit
multinomial. L'utilisation des modèles multinomiaux logit (MNL) est
répandue dans ce champ de recherche, comme chez Roberts and Sufi
(2009b).
3. Situation qui survient lorsqu'il existe plusieurs projets
avec une valeur actuelle nette positive, sans pour autant que l'entreprise ne
puisse les suivre, par manque de fonds ou du fait de considérations non
économiques.
7
Intérêt et motivations
Les études portant sur les questions de financement des
entreprises sont multiples. L'accès des entreprises au financement avec
un moindre coût attire l'attention de plusieurs acteurs : le
gouvernement, les autorités des marchés financiers, les
institutions financières (banques), etc. Cette place qu'occupe
l'entreprise dans notre tissu économique vient de ses capacités
de création d'emploi, de création des richesses, de sa
participation à la croissance économique et la
prospérité du pays.
Le financement bancaire aux entreprises, sujet des contrats de
prêt, peut aussi être une limite aux opportunités de
financement futures pour ces entreprises. Les contrats du prêt
contiennent, entre autres, des droits et des obligations pour les parties
prenantes. Pour l'entreprise un contrat de prêt peut contenir :
- des restrictions sur certains de ses actifs, pour ne pas les
utiliser comme garanties pour un autre financement.
- des restrictions sur les niveaux d'investissement futurs.
Ces limites peuvent conduire l'entreprise à stagner
à un niveau de financement et d'investissement pendant la durée
du contrat.
Roberts and Sufi (2009b), Denis and Wang (2014), Roberts
(2015), et Godlewski (2014, 2015 & 2016) ont tous démontré
théoriquement et empiriquement la pratique des renégociations des
prêts bancaires en dehors de la situation de faillite ou de
détresse de l'entreprise, avant l'échéance du contrat. La
renégociation concerne un ou plusieurs termes de contrat tels que le
montant du prêt, le taux d'intérêt,
l'échéance, etc.
Le domaine d'études reste vaste et nécessite des
efforts supplémentaires de recherche afin de clarifier la relation, de
comprendre les déterminants de la renégociation et
d'établir des résultats valides robustes. Les efforts doivent
porter sur les éléments qui impactent la décision de
renégociation, et sur la précision des éléments du
contrat susceptibles d'être sujet des modifications suite à une
renégociation. Pour cette raison, nous avons élargi la gamme des
variables représentatives en variables qui caractérisent la
banque, l'entreprise, le contrat initial, la renégociation
elle-même, et autres variables de contrôle.
Problématique
Le contrat de prêt est un accord en vue de créer
une ou des obligations juridiques. Il a pour but de garantir les droits et de
renforcer les obligations des créanciers
8
(les banques) et des débiteurs (entreprises) dans notre
cas.
Les grandes entreprises, sujet de ce travail,
bénéficient d'une plus forte visibilité et sont mieux
connues. L'information découlant de la décision bancaire serait
de ce fait plus pertinente. Les grandes entreprises ont un endettement plus
diversifié. Les travaux de Jain and Gupta (1987) et Rajan (1992 ) nous
apprennent que la multiplication des partenaires de crédit favorise
l'apparition d'un comportement "mimétique" selon lequel chaque banquier
peut être tenté de réduire son effort d'évaluation
et fonder sa propre décision sur celle des autres créanciers. Par
ailleurs, l'incapacité de la banque à appréhender
l'évolution de la situation de l'entreprise ne permet pas d'inclure dans
le contrat toutes les mesures correspondantes à chaque situation
potentielle dans un avenir incertain.
Notre objectif de recherche est de cerner les
déterminants des renégociations, en mettant en évidence
les caractéristiques et l'ampleur de ce phénomène. Pour
cela nous allons etre amenés à repondre à la question
suivante :
Quels sont les déterminants et les
probabilités de renégociation des termes des contrats de
prêt bancaires destinés au financement des grandes entreprises en
France?
Le choix des variables et des modèles empiriques a
été une vraie contrainte des travaux cités, connaissant
les relations complexes entre la banque et l'entreprise et aussi
l'environnement impactant ces agents économiques. La conception du
contrat de prêt lui-même dépend d'une multitude de facteurs.
L'objectif des différents travaux n'était pas la conception d'un
contrat uniforme, idéal, valable pour tous et dans tout le temps, mais
la détermination du degré de changement suite à une
renégociation ou une série des renégociations quelle que
soit la structure du contrat initial. Pour cela, ce travail se veut une
contribution à la littérature existante, et parmi nos apports
à ce sujet; un modèle économétrique en deux
étapes pour remédier au problème
d'endogénéité. Dans la première, on
détermine les résidus généralisés, et dans
la deuxième, on calcule les probabilités que chacun des termes ou
que les ensembles (packages) des termes des contrats soient
renégociés.
Ce sujet sera traité en quatre parties; une
première dans laquelle on présente les soubassements
théoriques, une deuxième pour les variables et la
méthodologie, ensuite une troisième pour les données et
les statistiques descriptives, et enfin une quatrième pour les
résultats.
9
1 Revue de littérature 1.1 Le contrat de prêt
Un prêt bancaire à une entreprise fait l'objet
d'un contrat légal entre la banque et l'entreprise. C'est un acte
juridique qui a pour but de garantir les droits et les obligations des parties
prenantes. Avec les critiques de la théorie classique des contrats et de
l'hypothèse de rationalité parfaite, Williamson fut le premier
à mettre en évidence le caractère incomplet des contrats.
Viennent ensuite les travaux de Grossman and Hart (1986), Hart and Moore (1988
and 1990). Un contrat est dit incomplet s'il n'est pas possible de
prévoir ni d'écrire ce qui peut survenir dans tous les cas de
figure possibles, suite à la rationalité limitée des
agents économiques, et aussi à cause des coûts de la
recherche de l'information ou les coûts de transaction. Quand une
circonstance imprévue par le contrat se produit et en vue
d'interpréter ou de redéfinir les termes du contrat, il y a place
pour une renégociation.
La maturité, le montant et le taux
d'intérêt ou le coût du crédit, sont les principaux
éléments déterminer d'un contrat de crédit. Pour
Stiglitz and Weiss (1981), l'entreprise sélectionnera des projets
d'autant plus risqués que le taux d'intérêt est
élevé. La menace d'un rationnement du crédit pour inciter
l'emprunteur à sélectionner des projets peu risqués peut
ne pas être efficace vu la diversification des emprunteurs des grandes
entreprises.
Dans le contexte des contrats de prêt, les implications
de la théorie des contrats incomplets pour la "fréquence" et la
"nature" des renégociations dépendent de la mesure dans laquelle
les emprunteurs et les prêteurs sont symétriquement
informés de l'étendue des problèmes de l'aléa moral
et des coûts de la renégociation. Denis and Wang (2014)
distinguent deux cas :
- dans un contexte d'information symétrique et de
renégociation sans coût Garleanu and Zwiebel (2009) : le
théorème de Coase (1960) prévoit que l'allocation initiale
des droits de contrôle entre les emprunteurs et les prêteurs n'est
pas pertinente et que les renégociations se produisent souvent pour
assurer un investissement ex-post efficace.
- quand les renégociations sont coûteuses : si
les emprunteurs et les prêteurs sont symétriquement
informés comme pour Hart and Moore (1988), il peut être optimal,
pour les contrats de dette, d'être structurés de façon
à minimiser la probabilité de renégociation.
La théorie de l'agence des clauses, recommande
l'existence des covenants dans les contrats pour contrôler les managers.
L'importance de cette théorie dans notre
10
cadre de travail est qu'elle justifie la présence de
certaines clauses qui feront l'objet des renégociations. Cette
théorie est le fruit des travaux de Mackling (1976), Myers (1977) et
Warner (1979). Le principe de cette théorie est de réduire les
coûts d'agence par la restriction des comportements des managers en
imposant des clauses dans le contrat. Le non-respect d'un engagement
contractuel ne mène pas forcément à un conflit judiciaire
entre la banque et l'entreprise, mais comme le souligne Jensen (1989) : «
les banques et les créanciers actifs préfèrent chercher
des solutions aux problèmes financiers des firmes (...) en recourant
à une gestion privée du problème ». Cette «
gestion privée du problème » peut prendre la forme d'une
renégociation du contrat de départ.
Gorton and Kahn (1993) ont démontré que la
banque peut demander une renégociation du contrat initial lorsque
l'emprunteur n'a pas respecté l'un de ses engagements. C'est à
dire une violation peut donner lieu à un « durcissement »
(réduction des encours, augmentation des taux d'intérêt ou
des garanties) ou au contraire à un « adoucissement » des
conditions de crédit. La renégociation des clauses en cas
d'amélioration de la situation du débiteur évite
l'apparition d'un problème de sous-investissement. En
général, la renégociation d'un contrat est
justifiée soit par le contenu du contrat lui-même, soit par la
situation financière de l'entreprise ou encore d'autres critères,
tels que le secteur de l'activité de l'entre-prise, sa
réputation, l'historique des relations,etc.
Pour Townsend (1979), les contrats de dette sont plus
optimaux, puisqu'ils conditionnent le financement au respect des engagements
conclus dans le contrat de départ, ce qui permet de limiter le conflit
d'intérêt mais aussi de freiner l'investis-sement en cas de perte
de capital et limiter les dégâts. Ce contrôle est
fondé sur la surveillance des données comptables.
Une autre théorie est présente dans le contexte
des renégociations des prêts bancaires; c'est la théorie du
signal (Aghion and Bolton, 1992). Elle repose sur l'analyse des rapports de
force entre l'entrepreneur et l'investisseur selon le signal émis par
l'entrepreneur. Le résultat de la renégociation du contrat
dépend de l'état du monde à un moment précis, ce
qui fait appel à la théorie des jeux, à la recherche d'un
équilibre optimal et stable comme celui de Nash entre les parties
prenantes.
1.2 La renégociation
Les Banques bénéficient de nombreuses
économies d'échelle (Topsacalian and Teulié, 2015) dans la
récolte et le traitement de l'information, et sont donc plus efficaces
que les préteurs directes.
11
La renégociation est définie par plusieurs
auteurs selon plusieurs optiques. Dans ce mémoire, on cherche à
présenter les renégociations des prêts bancaires d'une
façon plus amples. Pour Roberts (2015), « la renégociation
se produit lorsque les parties contractantes ne sont pas en mesure de tenir
leur accord à son terme. Ce manque d'engagement est une
conséquence d'une inefficience ex post découlant des termes du
contrat en vigueur ». Selon Godlewski (2015), « la
renégociation de la dette peut se produire lorsque les parties
contractantes ne peuvent pas ou ne veulent pas s'engager aux termes initiaux de
leur accord ». Comme le concluent Berlin and Mester (1992) et Garleanu and
Zwiebel (2009), la renégociation est susceptible d'être
bénéfique lorsque les conflits d'agence et d'information sont
plus présents.
La renégociation d'un contrat de prêt peut
être donc définie comme un processus de révision totale ou
partielle du contrat jugé incomplet. Les arguments sont multiples comme
la rationalité limitée, l'opportunisme des agents
économiques, les coûts de transaction, etc. Ainsi, la
renégociation est un moyen pour réadapter le contrat de
départ aux aléas conjoncturels et aux changements de
l'environnement de l'entreprise en premier lieu, notamment à cause de
l'impossibilité de maitriser tous les états du monde au fil du
temps, comme l'ont reconnu Hart and Moore (1988).
L'évènement de renégociation pour Roberts
(2015) est régi par trois facteurs : la santé financière
des parties prenantes, l'incertitude quant à la rentabilité
durable des emprunteurs et le résultat de la renégociation
elle-même. En pratique Denis and Wang (2014), Roberts (2015) et Godlewski
(2015) remarquent que le processus de renégociation est habituellement
initié par l'emprunteur en raison des restrictions du contrat initial,
car il souhaite augmenter ses dépenses d'investissements, faire une
acquisition ou augmenter les dividendes, etc. Ces activités peuvent
être restreintes par les diverses clauses financières et non
financières de l'accord de prêt initial. Et comme le soulignent
Denis and Wang (2014), une renégociation réussie nécessite
l'approbation des créanciers et résulte d'un processus de
négociation mutuelle.
Parmi les conclusions de Roberts (2015), les
renégociations fréquentes sont une partie intégrante des
prêts bancaires. Le rôle de la renégociation est un
remède ex-post aux contrats restrictifs ex-ante qui accordent aux
prêteurs des droits de contrôle forts lorsqu'ils sont
confrontés à un désavantage informationnel. C'est
précisément parce que les emprunteurs peuvent renégocier
les termes de leur contrat qu'ils ont accepté ces contrats restrictifs
au début. La renégociation est également
12
un moyen de mettre à jour le contrat et
d'intégrer le maximum de nouvelles informations qui rendent les contrats
plus complets. Les résultats des auteurs et des travaux cités
reposent sur des bases théoriques solides, tels que le démontrent
Hart and Moore (1988), Aghion and Bolton (1992) pour lequels, les
renégociations fréquentes soutiennent que les contrats de dette
sont incomplets. La fréquence de ces renégociations
suggère que les gains obtenus dépassent les coûts
associés (Fudenberg and Tirole 1990, Hart and Moore 1988). Le
résultat dominant des renégociations est un relâchement des
limites des covenants (Garleanu and Zwiebel 2009), contre de solides droits de
contrôle ex-ante aux créanciers (Dessein, 2005).
Au niveau empirique, les résultats sont
diversifiés est riches sur le plan méthodologique et le choix des
stratégies d'identification. L'accès aux données sur les
renégociations demande de grands efforts comme pour Nini, Smith and Sufi
(2009), puisque les facteurs qui peuvent impacter (en ex-ante comme en ex-post)
la décision de renégociation sont multiples : le contrat, les
parties prenantes, l'environnement économiques, les opportunités
présentes et futures d'investissement, de croissance de
l'économie, la qualité du projet financé, etc. L'un des
résultats de Roberts (2015) est que les renégociations sont
initiées par les emprunteurs principalement en réponse à
l'évolution des conditions, par opposition aux interventions du
prêteur en raison du défaut. Moins de 28% des
renégociations de l'échantillon sont dues à une violation
d'une clause ou à la prévision d'une violation. Pourtant, plus de
75% de toutes les violations des clauses entraînent une
renégociation.
Sur des données européennes, Godlewski (2015)
constate que des renégociations multiples se produisent pour un
prêt sur quatre, entraînant des importants changements dans les
termes contractuels initiaux. Par exemple, l'échéance moyenne
augmente de 25%, tandis que les montants des prêts évoluent de
13%. Les durées moyennes et médianes entre les "rounds" (le
nombre de fois qu'un prêt est renégocié) de
renégociation sont égales à 20 et 12 mois,
respectivement.
La duration avant la première renégociation des
contrats est d'environ deux ans chez Denis and Wang (2014) et un an et demi
chez Roberts and Sufi (2009b). En moyenne, un peu plus de 60% des contrats sont
renégociés au moins une fois.
Une autre conclusion de ces travaux est que la
renégociation d'un prêt est un moyen d'exercer un contrôle
par les créanciers bancaires, qui ont pour objectif la gestion des
conflits d'intérêt à moindre coût (Moraux and
Silaghi, 2014).
Les résultats de ces travaux montrent l'importance de
la pratique des renégociations des contrats de prêt dans la
relation banque entreprise.
13
2 Variables et méthodologie
2.1 Variables
Notre échantillon est un extrait de la base de
données de Godlewski (2016). L'échantillon de base est
composé de 15.781 prêts syndiqués accordés aux
grandes entreprises cotées en bourses, au niveau des pays de la zone
euro, pour la période 1999-2015.
La source de ces données est Bloomberg, Global
Financial Development Database de la banque mondiale et Orbis (Bureau van
Dijk). L'annexe A présente les détails la construction de cette
base de données.
Pour la même période 1999-2015, les grandes
entreprises françaises ont signé 1984 accords de prêt
classés par identifiant du prêt ou deal. Ces prêts ont
été renégociés de zéro à plusieurs
fois chacun. L'échantillon de Denis and Wang (2014), qui était de
1.000 contrats de prêts est extrait d'une base de données de 3.720
accords de prêt de Nini, Smith and Sufi (2009).
Compte tenu de l'endogenéité, nous avons
adopté le modèle de Wooldridge (2014) à deux
étapes. Les variables qu'on présente ici sont définies en
détails dans l'annexe B.
Pour les variables dépendantes :
· pour la première étape : la variable
binaire «x1» qui vaut 1 si le prêt
est renégocié 0 sinon.
· pour la deuxième étape : les groupes des
termes (packages) renégociés
«RenegGroup» , sur notre échantillon
.
Pour les variables explicatives, nous avons classé par
catégories, les variables qui caractérisent le prêt,
l'entreprise, la banque, la renégociation elle-même, et des
variables de contrôle :
- les variables qui caractérisent le contrat du
prêt lui-même et la relation contractuelle, que je nomme
«V
arLoan», dans cette
catégorie on trouve :
· maturité, montant, covenants, secured, lenders,
le choix de ces variables est justifié d'abord par plusieurs travaux
empiriques, comme Roberts (2015), qui ont démontré le rôle
de design du contrat de départ pour toute renégociation future,
puis le rôle de la réputation, du contact humain et de la
réussite des accords précédents captés par les
variables (Relationship, League, Same country).
- les variables qui reflètent l'état de
l'entreprise sont en majorité comptables, que l'on nomme
«V
arFirm», dont :
·
14
la rentabilité des actifs, l'indice de
Herfindahl-Hirschman, le score d'Alt-man, les capitaux propres,etc. Nini, Smith
and Sufi (2009), et aussi Denis and Wang (2014), ont adopté la
majorité de ces variables comptables comme des caractéristiques
des firmes de l'échantillon destiné à l'analyse des
renégociations aux USA.
- les variables qui caractérisent la banque, et
exactement la banque principale si le crédit est syndiqué,
«V arBank» :
· total des actifs, TCE Ratio, couverture de perte des
prêts, rentabilité des capitaux propres.
- les variables qui caractérisent la renégociation
elle-même, «V arReneg» :
· le but d'intégrer ces variables est de prendre
en considération l'un des constats empiriques de Roberts et de
Godlewski, selon lesquels; la majorité des prêts sont
renégociés au début de la relation contractuelle. On
cherche alors à voir l'impact des délais (origine du contrat -
renégociation) par la variable (Time to Renegotiation), et aussi le
nombre des éléments renégociés sur les variables
dépendantes par la variable NbreTermes.
Control».
- les variables de contrôles «Var
2.2 Le modèle
Aux Etats-Unis, Roberts and Sufi, (2009b), dont la question
principale est la recherche des caractéristiques des
renégociations (résultats, timing et fréquence) dans un
premier temps, puis la définition de ses déterminants. Le
modèle adopté est un modèle multinomial logistique. L'un
de ses résultats majeurs est que 90% des contrats (de son
échantillon) des prêts bancaires ont été
renégociés avant la maturité.
En 2015, Roberts continue ses investigations et revient pour
déterminer les effets marginaux des déterminants de la
renégociation par une régression logistique, et l'estimation par
« kernel-smoothed » à la recherche d'une meilleure
approximation de la densité de distribution des renégociations.
On note que les études de Roberts concernent les données
américaines (USA). Denis and Wang (2014), ont adopté un
modèle binomial pour déterminer la probabilité qu'un
crédit soit renégocié ou pas. Pour des données
européennes, Godlewski (2016) a utilisé un modèle logit
séquentielle pour modéliser la dynamique des
renégociations. Selon la question de recherche, les modèles
économétriques utilisés sont très
diversifiés. On trouve; des modèles logistiques avec estimation
par maximum de vraisemblance (MLE) ou encore des modèles de survie
(survival models), comme «proportional hazards models» et bien
d'autres.
eXiâj
P(yi =
j|Xi) =
1 + PJ , j
= 1, ..., J (1)
h=1 eXiâh
15
Cette diversité des approches empiriques reflète
la richesse de ce champ de recherche. De notre part, on traitera ce sujet
essentiellement par un modèle multino-mial pour déterminer les
probabilités que des combinaisons des termes (packages) soient
renégociées. Mais suite au problème
d'endogenéité, nous ne pouvons pas appliquer directement le
modèle multinomial logistique. La forme de notre modéle est :
RenegGroup = f(V
arLoan, V
arFirm,
V
arBank,
V
arControl,
V
arReneg)
On considère « z » l'ensemble des variables :
V arLoan,
V
arFirm,
V arBank
et V arControl.
Soit « x » un sous ensemble de « z », vu
le problème d'endogenéité qu'on va traiter durant ce
travail, notre modèle va prendre la forme suivante :
RenegGroup = f(x, V
arReneg)
Enfin, soit « X » le vecteur des variables « x
» et V arReneg,
et y =
RenegGroup pour que:
y = f(X)
2.2.1 Le modèle multinomial logistique
La modélisation de la question des
renégociations avec la possibilité de plusieurs choix (packages)
nécessite un modèle à multiples choix discrets, dit
multinomial. L'utilisation des modèles multinomiaux logit (MNL) est
répandue dans ce champ de recherche, comme chez Roberts and sufi
(2009b).
Le modèle MNL s'intéresse aux
probabilités de réponse ou de choix des alternatifs j:
P(yi =
j|Xi)
Où X est les variables explicatives, et « j »
le jiéme package parmi les
« J » packages renégociés.
Donc avec un modèle MNL, la probabilité qu'un
terme et/ou une combinaison de termes est renégociée sera :
Les probabilités sont calculées par rapport
à un niveau de référence ou exactement un choix de
référence, dont la probabilité est :
J
P(yi = j|Xi) + P(yi = 0|Xi) = 1
j=1
1 (2)
P(yi = 0|Xi) =J xip,
j=1
1 + ~e z
Nous avons spécifié la densité de y
sachant X et nous pouvons estimer le modèle par la méthode de
maximum de vraisemblance (MLE), pour chaque prêt « i », on a
:
li(â) =
|
J j=0
|
[yi = j] ln [P(yi = j/Xi)] (3)
|
16
Et pour obtenir les coefficients estimés
(àâ), on maximise :
N i=0
|
li(â) , i = 1, ..., N (4)
|
Où N est la taille de l'échantillon.
2.2.2 Solution du modèle et problème
d'endogenéité
Parmi les variables explicatives, la variable x1 avec
(x1 E x), qui vaut 1 si le prêt est
renégocié, 0 sinon. Cette variable « x1 » est
déterminée par les mêmes variables explicatives « x
» de notre modèle, ce qui crée une
endogenéité.
Soit « u » les résidus du modèle
multinomial, pour « x1 » endogène, on a :
E(x1u) =6 0.
Soit x E z avec :
{ z : vecteur des variables explicatives de dimension
1xL, sans « x1». Avec L > K
x : vecteur des variables explicatives de dimension
1xK.
On a donc E(z'u) = 0.
b S) (8)
S)
À(zS) = 0(z
(1)(z
17
Wooldridge (2014) propose une solution plus spécifique
à l'endogenéité dans le cas des modèles non
linéaires.
La procédure de Wooldridge (2014) consiste à
appliquer sur un modèle non linéaire - le modèle
multinomial dans notre cas - la méthode de Heckman (1976) qui comporte
deux étapes :
Etape 1 :
Elle a pour objectif le calcul des résidus
généralisés « gr ». Pour cela, on estime d'abord
les coefficients « S » du modèle probit dichotomique.
La variable dépendante de ce modèle est la variable
endogène « x1 » :
{ 1 , si le prêt est ren
x1Z =0 , sinon
|
égocié
,Vi = 1,...,N
|
Où N est la taille de l'échantillon. Donc :
x1 = [zS + e > 0] (5)
Où (u,e) sont indépendants de « z ».
Dans le cas du modèle probit, dont les sorties sont des
probabilités, chacune de ces probabilités «pZ
» est définie comme la valeur de la fonction de
répartition de la loi normale centrée réduite N (0, 1)
considérée au point zZS.
pZ = (zZS) ,Vi = 1,..., N (6)
Où N : la taille de l'échantillon.
(7)
La relation entre le terme d'erreur du modèle
multinomial « u », et le terme d'erreur du modèle probit
« e » est définie par :
E(e.u)
E(u/e) = pe , avec p = E(e2) , et e ti Normal(0,
1).
Aprés l'estimation des coefficients « S
» du modèle probit, on calcule le ratio de Mill (inverse Mills
ratio ) dont la formule est :
Avec : (.) est la fonction de densité de
probabilité, et (.) est la fonction de
distribution cumulative.
Selon Wooldridge (2014) on suppose que :
E(u/z, x1) = E(u/e) =
pe = p [x1À(zS) - (1 -
x1)À(-zS)]
(9)
18
On peut alors écrire les résidus
généralisés estimés « cgr
» ou (the control function) pour chaque observation « i »
:
dgri =
x1À(zb
ä) - (1 -
x1)À(-zb
ä) (10)
Etape 2 :
Consiste à intégrer parmi les régresseurs
du modèle multinomial, les résidus
généralisés (équation (10)) de
l'étape précédente, donc le vecteur des variables
explicatives « X » est composé de : « x » ,
cgr et V arReneg,
puis on applique le modèle multinomial décrit dans
(2.2.1).
2.2.3 Tests statistiques
IIA : Indépendance des alternatives.
Cet estimateur est consistant et asymp-totiquement normal.
L'hypothèse dont il faut s'assurer est IIA4«
independence of irrelevant alternatives ». Le principe de ce test est la
comparaison des alternatives par paires, et de voir si le choix entre les deux
alternatives n'est pas affecté par la présence des autres
alternatives que la paire considérée. Cela implique que la
décision entre deux alternatives est indépendante de l'existence
des autres alternatives.
H0: IIA(independence of irrelevant alternatives) est valide.
Qu'on peut tester par le test de (Hausman and McFadden).
La qualité d'ajustement : La
qualité d'ajustement dans ce genre de modèles est mesurée
par R2 de McFadden, qu'on peut obtenir de la façon
suivante:
R2MF = 1 - LLM
(11)
LL0
LLM : la vraisemblance du modèle
étudié.
LL0 : est dit le modèle initial, modèle
trivial; ou en anglais « null model ».
4. Wooldridge, (2010, chapitre 16), Cameron and Trivedi, (2005,
chapitre 15.4.4).
19
Matrice de confusion : Lors de
l'élaboration des modèles de prédiction, le plus important
est de tenir compte de la façon dont le modèle fait preuve de
prédiction de la variable cible sur les observations de
l'échantillon. Le processus consiste à utiliser les estimations
du modèle pour prédire les valeurs sur l'ensemble de
données. Par la suite, nous comparons la variable cible prédite
par rapport aux valeurs observées pour chaque observation.
Cela va nous permettre aussi de juger la qualité de
notre modèle économétrique, et d'une façon
indirecte, de prendre position de nous bases théoriques, surtout en
terme de choix des variables.
3 Données et statistiques descriptives 3.1 Description des
renégociations
En France, pour la période 1999 - 2015, nous disposons
de 1.984 prêts accordés aux grandes entreprises, dont 35.73% ont
été renégociés, c'est-à-dire 709 prêts
ont été renégociés une à six fois (
figure.1).

20
FIGURE 1 - Cycles des renégociations des contrats de
prêt en France, 1999-2015.
Sur 709 prêts renégociés, 470 sont
renégociés une fois, 134 prêts renégociés
deux fois, 74 prêts renégociés trois fois, 16 prêts
renégociés quatre fois, 12 prêts renégociés
cinq fois et 3 prêts sont renégociés six fois. A partir de
ces chiffres on remarque que la majorité des prêts sont
renégociés une à trois fois.
Comme on a évoqué dans la partie
littérature, la révision d'un contrat peut être totale ou
partielle. La littérature classe les éléments qui peuvent
être sujet à renégociation en : « Maturité
», « Montant », « Clauses (covenant) Financières
», « Clauses non financières », « Definition »,
« Pricing ». Ces éléments sont décrits avec
précision dans l'annexe B. La répartition des 709 contrats selon
le type d'amendement (Tableau 1) est comme suit : le « Montant » a
été modifié dans 224 contrats. La « Maturité
» est modifiée dans 185 contrats, « Definition » dans 182
contrats, « Pricing » dans 72 contrats. Par contre les « Clauses
(covenant) Financières » et « Clauses non financières
» n'ont été modifiées que dans 39 et 7 contrats
respectivement.

21
FIGURE 2 - Modifications apportées aux contrats
renégociés en France, 1999-2015.
Tableau 1 - Caractéristiques des
renégociations.
Termes
|
Maturité
|
Montant
|
C. finan.
|
C. non finan.
|
Pricing
|
Definition
|
Total
|
Nombre
|
185
|
224
|
39
|
7
|
72
|
182
|
709
|
En (%)
|
26.09
|
31.59
|
5.50
|
0.98
|
10.15
|
25.67
|
100
|
C. finan. : Clauses financières, C. non finan. : Clauses
non financières.
La figure 2 reprend ces résultats et les pourcentages
correspondants en chiffres arrondis. 32% des amendements concernent le «
Montant », 26% pour « Maturité » et « Definition
» chacun, 10% des amendements sont apportés au « Pricing
», tandis que les amendements aux clauses financières ne
représentent que 1% et aux clauses non financières sont de
l'ordre de 6%. Ce qui signifie qu'en France l'ensemble des amendements
apportés aux clauses, ne représente que 7% de l'ensemble des
amendements. Pour une vision plus complète de ces données
concernant les prêts accordés aux grandes entreprises en France,
nous avons croisé les amendements par type et le nombre de fois qu'un
prêt peut être renégocié, et nous obtenons le Tableau
2 ci-dessous.
22
Tableau 2 - Caractéristiques des renégociations:
par élément renégocié.
Cycle
????????????
Termes
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Total
|
En %
|
Maturité
|
134
|
28
|
16
|
5
|
2
|
0
|
185
|
26.09
|
Montant
|
148
|
45
|
22
|
5
|
2
|
2
|
224
|
31.59
|
Definition
|
108
|
41
|
26
|
2
|
5
|
0
|
182
|
25.66
|
Pricing
|
50
|
10
|
7
|
3
|
1
|
1
|
72
|
10.15
|
C. finan.
|
27
|
7
|
3
|
1
|
1
|
0
|
39
|
5.50
|
C. non finan.
|
3
|
3
|
0
|
0
|
1
|
0
|
7
|
0.98
|
Total
|
470
|
134
|
74
|
16
|
12
|
3
|
709
|
100
|
En %
|
66.29
|
18.89
|
10.43
|
2.25
|
1.69
|
0.42
|
100
|
-
|
Chaque cellule du Tableau 2 nous indique un effectif partiel
d'amendement par cycle des renégociations. Par exemple la «
Maturité » est renégociée dans 134 contrats de
prêt une seule fois, la « Definition » est
renégociée dans 10 contrats deux fois et ainsi de suite pour les
autres cellules. Les deux dernières lignes représentent la
répartition des contrats par cycle de renégociations en effectif
et en pourcentage. Les deux dernières colonnes représentent les
effectifs et les pourcentages des contrats selon les termes
renégociés.
Parmi les enseignements qu'on peut tirer de ce tableau, la
majorité (66.29%) des prêts sont renégociés une
seule fois d'un coté, d'un autre les termes « Montant »,
« Maturité » et « Definition » sont les termes les
plus renégociés dans les contrats de prêts banques-grandes
entreprises en France.
Dans l'analyse précédente, nous avons pris les
termes renégociés un par un pour voir leur importance dans le
processus de renégociation. Mais dans la pratique des
renégociations banque-entreprise en France, on trouve que la
renégociation peut concerner un ou plusieurs termes (package),
c'est-à-dire une combinaison de termes. Nos données nous
permettent de voir ces combinaisons, sauf que certaines combinaisons ont des
effectifs très faibles. Pour cela nous les avons regroupées selon
le nombre de terme que chaque combinaison contient et nous avons obtenu :
- un terme : regroupement (packages) des contrats dont un terme
est renégocié, autre que « Montant », «
Maturité » et « Definition ».
- deux termes : regroupement (packages) des contrats dont deux
termes sont renégociés, autres que « Maturité &
Montant » et « Definition & Montant ».
23
- trois termes : regroupement (packages) des contrats dont
trois termes au moins sont renégociés, autres que «
Maturité & Pricing & Montant » .
Les packages, ou les ensembles des termes
renégociés, sont : « Maturité », « Montant
», « Definition », « Maturité & Montant »,
« Definition & Montant », « Maturité & Pricing
& Montant ». Le tableau suivant (Tableau 3) rassemble les poids de
chacun de ces packages dans nos données.
Tableau 3 - Caractéristiques des renégociations :
Packages renégociés.
- Un terme : regroupement (packages) des contrats dont un terme
est renégocié.
- Deux temes: regroupement des contrats dont deux termes sont
renégociés.
- Trois termes: regroupement des contrats dont trois termes au
moins sont renégociés.
Termes
|
Nombre
|
En (%)
|
Maturité
|
102
|
16.42
|
Montant
|
110
|
17.71
|
Definition
|
114
|
18.36
|
Un terme
|
48
|
7.73
|
Maturité & Montant
|
57
|
9.18
|
Definition & Montant
|
41
|
6.60
|
Deux temes
|
40
|
6.44
|
Maturité & Pricing & Montant
|
50
|
8.06
|
Trois termes
|
59
|
9.50
|
Les trois packages suivants : « Montant », «
Maturité » et « Definition » représentent ensemble
52.49 % des packages modifiés suite aux renégociations. En
ajoutant le package « Un terme », on peut dire que sur notre
échantillon 60.22% des contrats de prêt banque-grande entreprise
renégociés, se terminent par la révision d'un seul terme
au sens défini dans l'annexe B.
Les packages à deux termes les plus modifiés
suite aux renégociations sont : « Maturité & Montant
», « Definition & Montant ». Ils représentent 9.18%
et 6.60% respectivement. En ajoutant le package « Deux termes », le
nombre de contrats de prêt dont sont modifiés deux termes atteint
22.22% des contrats renégociés. Le package à trois termes
le plus révisé suite aux renégociations est «
Maturité & Pricing & Montant » dont 8.05% de contrats de
prêt. Avec « Trois termes », la part des contrats dont sont
modifiés trois termes au moins s'élève à 17.55%
parmi les contrats renégociés. Chez Denis and Wang (2014), le
contrat est renégocié 2,7
fois en moyenne. Environ 37% des contrats sont
renégociés une fois, 22% deux fois et près de 13% trois
fois.
D'après ces résultats, la majorité des
renégociations se termine par la modification d'un seul terme du contrat
sujet de la renégociation banque-grande entreprise. On peut conclure que
les termes suivants « Montant », « Maturité » et
« Definition » et leurs combinaisons sont les plus
renégociés dans les contrats de financement banque-grande
entreprise en France pour la période 1999-2015.
On considère ces packages comme des options ou des
choix possibles lors d'une renégociation, c'est-à-dire que l'on
admet que chaque couple banque-entreprise au moment des renégociations
se trouve devant les choix du tableau 3 et devrait choisir une option.
3.2 Statistiques descriptives des variables
explicatives
La distribution des renégociations en France pour la
période 1999-2015 (figure 3) est similaire aux résultats obtenus
par Roberts (2015) pour des données américaines. Le
phénomène des renégociations commence à prendre de
l'ampleur à partir de 2003, avec un pic en 2006, puis une
évolution à la baisse pour la période 2006-2008, avant de
se stabiliser.

24
FIGURE 3 - Distribution des renégociations par
année.
25
Les variables explicatives du modèle sont
résumées dans le tableau suivant:
Tableau 4: Statistiques descriptives
Variable
|
Obs.
|
Mean
|
Median
|
Std. Dev.
|
x1
|
1984
|
0.37
|
0.00
|
0.64
|
variables - prêt:
|
|
|
|
|
Maturité
|
5099
|
6.47
|
6.72
|
3.43
|
Montant
|
5148
|
0.82
|
0.27
|
1.74
|
Covenants
|
5156
|
0.08
|
0.00
|
0.27
|
secured
|
5128
|
0.34
|
0.00
|
0.47
|
Lenders
|
4556
|
9.02
|
7.00
|
9.01
|
League
|
4222
|
0.36
|
0.00
|
0.48
|
Relationship
|
4187
|
0.15
|
0.00
|
0.35
|
Same country
|
5156
|
0.62
|
1.00
|
0.48
|
variables - Entreprise:
|
|
|
|
|
Listed
|
5156
|
0.51
|
1.00
|
0.50
|
RoA
|
3911
|
0.42
|
0.36
|
0.74
|
Indice HHI
|
4556
|
0.03
|
0.00
|
0.11
|
Altman score
|
1722
|
1.43
|
1.84
|
16.84
|
variables - Banque:
|
|
|
|
|
Total Assets
|
3974
|
1416.15
|
1358.99
|
84.65
|
TCE ratio
|
3948
|
0.03
|
0.02
|
0.02
|
Loan coverage
|
3260
|
0.13
|
0.05
|
0.64
|
RoE
|
3911
|
0.10
|
0.10
|
0.08
|
variables - Renégociation:
|
|
|
|
|
Time to renegotiation
|
707
|
37.19
|
31.53
|
24.87
|
NbreTermes
|
709
|
1.69
|
1.00
|
0.83
|
N= 5156 prêt, 1999-2015.
Pour les variables qui caractérisent le
prêt : L'échéance moyenne des prêts est de
six-ans et demi (6.47 années); pour un montant de prêt moyen de
824 millions USD, mais pour 50% des entreprises le montant du prêt ne
dépasse pas 270 millions USD (médiane=0.27); le nombre moyen des
banques prêteurses est de neuf par contrat (Lenders=9.02); dont 15%
(Relationship=0.15) de ces banques chefs des syndicats ont déjà
accordé un prêt au même emprunteur au cours des trois
dernières années avant l'année d'origine du prêt;
36% (League=0.36) des prêteurs chefs des syndicats étaient
classés parmi le top 3 du classement de la ligue européenne de
Bloomberg, un an avant l'année origine du prêt; 62% (Same country
=0.62) des banques prêteurses chefs des syndicats sont des banques
françaises;
26
seulement 8% (Covenants=0.08) de ces contrats de prêt
contiennent des clauses et 34% (Secured=0.34) de ces prêts sont
garantis.
Pour les variables qui caractérisent
l'entreprise : Le niveau moyen de concentration sur le marché
(HHI) est de 3%. Le niveau moyen du score d'Altman sur notre échantillon
est de 1.43, la rentabilité des actifs (RoA = 0.41) est de 41%, et enfin
51% de ces entreprises sont cotées en bourse (Listed=0.51).
Pour les variables - bancaires
: La solidité financière des banques mesurée par
TCE ratio, est en moyen de 3%. La moyenne du total des actifs des banques de
notre échantillon est 1.416,15 Mds USD. Les capitaux de ces banques
réalisent une rentabilité (RoE) moyenne de 10%. La couverture de
perte des prêts (Loan loss coverage) en moyenne pour les banques de notre
échantillon est de 13% mais la médiane est de 5%.
Pour les variables qui caractérisent la
renégociation elle-même : Le temps de l'origine du
prêt à la renégociation en moyenne sur notre
échantillon est de 37.19 mois. Le nombre moyen de termes
renégociés par contrat est de 1.69 terme.
4 Résultats
Dans cette section nous présentons les résultats
du modèle économétrique. Dans une première
étape les résultats de la régression probit, qui va nous
permettre d'extraire les résidus généralisés qui
seront parmi les variables explicatives de la deuxième étape.
4.1 Première étape : extraction des
résidus généralisés
Avec un modèle probit, nous régressons la
variable binaire « x1 » qui vaut 1 si le prêt est
renégocié et 0 sinon. Sur un ensemble des variables explicatives
« z », le résultat est présenté dans le Tableau
5 ci-dessous.
Les coefficients S estimés ne sont
interprétables qu'en terme de signes, c'est-à-dire que
l'augmentation d'une variable associée à un coefficient positif
induit une hausse de la probabilité de réalisation de
l'événement de renégociation « P(x1
= 1) ». Inversement, la hausse d'une variable associée
à un coefficient négatif induit une baisse de la
probabilité de réalisation de l'événement «
P(x1 = 1) ».
27
Tableau 5: Résultats du modèle Probit binomial.
Modèle
????????????
Variable
|
Probit
|
Intercept
|
-5.96
|
|
(44.53)
|
variables - prêt:
|
|
Maturité
|
0.11***
|
|
(0.03)
|
Montant
|
0.04
|
|
(0.03)
|
Covenants
|
0.54***
|
|
(0.15)
|
Secured
|
0.20
|
|
(0.16)
|
Lenders
|
0.01
|
|
(0.01)
|
League
|
0.22
|
|
(0.18)
|
Relationship
|
0.04
|
|
(0.13)
|
Same country
|
-0.56***
|
|
(0.21)
|
variables - Entreprise:
|
|
Listed
|
-0.15
|
|
(0.25)
|
RoA
|
-1.22**
|
|
(0.62)
|
Indice HHI
|
2.02***
|
|
(0.73)
|
Altman score
|
0.01
|
|
(0.02)
|
variables - Banque:
|
|
Total Assets
|
-0.0002
|
|
(10-4)
|
TCE ratio
|
-6.73
|
|
(10-4)
|
Loan coverage
|
-1.22*
|
28
RoE
|
(0.09)
0.06***
|
|
(0.62)
|
V arControl
|
Oui
|
pseudo - R2
|
0.72
|
AIC
|
855.27
|
Log likelihood
|
-383.63
|
Note: `***' 1% `**' 5% `*' 10%
Pour les variables - prêt :
L'augmentation de la durée du prêt (Maturité,
significative à 1%) augmente la probabilité de
renégociation du
prêt. il en va de même si le
contrat du prêt contient des clauses (Covenants, significative à
1%), cependant le fait que les parties prenantes (entreprise, et au moins le
chef du syndicat si le prêt est syndiqué) soient du même
pays (Same country, significative à 1%) baisse la probabilité de
renégociation. Les variables (Montant, Secured, League, Lenders,
Relationship) ont des effets positives sur la probabilité de
renégociation, mais ne sont pas significatives.
Pour les variables - entreprise : Le fait
qu'une entreprise soit cotée en bourse (Listed) baisse la
probabilité de renégociation du prêt, mais l'effet n'est
pas significatif. L'augmentation de la rentabilité des actifs (RoA,
significative à 5%) de l'entreprise présente le même effet.
L'augmentation des parts du marché (Indice HHI, significative à
1%) de l'entreprise facilite la renégociation. Le même effet est
observé pour l'indice (z-score d'Altman) mais il n'est pas
significatif.
Les variables qui caractérisent le contrat du
prêt et ceux qui caractérisent le prêteur sont toutes
significatives Des résultats similaires sont obtenus aux USA par Denis
and Wang (2014).
Pour les variables - banque: La hausse de la
rentabilité des capitaux propres de la banque (RoE, significative
à 1%) augmente la probabilité de renégociation du contrat,
au moment où, l'augmentation de la couverture des pertes des prêts
(Loan coverage, significative à 10%) baisse la probabilité de
renégociation du contrat. L'augmentation du total des actifs de la
banque (Total Assets) ou de la solidité financière de la banque
(TCE ratio) baisse la probabilité de renégociation, nous notons
que l'effet de ces deux dernières variables n'est pas significatif.
29
La qualité d'ajustement (pseudo -
R2) est de 72%, le critère AIC et le log likelihood
du Tableau 5 sont cités à titre d'information. On peut conclure
que la décision de renégocier un prêt ou non dépend
en premier lieu des caractéristiques du prêt et de celles de
l'emprunteur.
L'objectif de cette étape est de calculer les
résidus généralisés de Wooldridge (2014), selon la
formule (équation 10). Le vecteur des résidus
généralisés obtenu montre que les valeurs sont comprises
entre une valeur minimale de -7.86 et une valeur maximale de 2.35. La moyenne
de ces résidus est de -1.23, et la médiane est de -1.16.
4.2 Deuxième étape : résultats du
modèle multinomial
A cette deuxième étape nous intégrons
parmi les variables indépendantes les résidus
généralisés « cgr » de
l'étape précédente. Notre objectif est de mettre en
évidence les variables qui déterminent le choix de
renégociation des ensembles de termes (packages), puis calculer la
probabilité de renégociation de chacun de ces packages.
Avec une régression multinomiale logistique, nous
obtenons les résultats du Tableau 6. Nous analysons l'influence relative
des variables explicatives sur ces différentes alternatives
renégociées. En d'autres termes, il nous apparaît plus
intéressant de "classer" l'importance de ces déterminants sur le
choix de tel package renégocié, que de leur associer une valeur
numérique précise sur la probabilité d'occurrence. C'est
pourquoi, nous proposons dans ce qui suit d'interpréter ces
dépendances selon des ordres de grandeur, à la hausse ou à
la baisse, qui sont déduits de la méthodologie
d'interprétation de ce modèle d'estimation multinomial de type
logit.
Tableau 6: Résultats du modéle multinomial logit
(MNL): par
30
|
ensemble de termes ou packages.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
dépendente
|
|
|
|
Packages
Variables
|
Maturité
|
Montant
|
Maturité
&
Montant
|
Definition
&
Montant
|
Maturité
& Pricing & Montant
|
Un terme
|
Deux temes
|
Trois termes
|
Intercept
|
-10.85***
|
10.17***
|
0.07***
|
-18.88***
|
-20.92***
|
-11.24***
|
4.97***
|
-11.41***
|
|
(0.01)
|
(0.03)
|
(0.02)
|
(0.27)
|
(0.07)
|
(0.004)
|
(0.001)
|
(0.10)
|
x1
|
-10.85***
|
10.17***
|
0.07***
|
-18.88***
|
-20.92***
|
-11.24***
|
4.97***
|
-11.41***
|
|
(0.01)
|
(0.03)
|
(0.02)
|
(0.27)
|
(0.07)
|
(0.004)
|
(0.001)
|
(0.01)
|
gr
|
-7.51***
|
-7.92***
|
2.83***
|
4.21***
|
-0.68
|
10.84***
|
19.78***
|
-4.14***
|
|
(0.02)
|
(0.04)
|
(0.07)
|
(0.15)
|
(0.55)
|
(0.01)
|
(0.00)
|
(0.17)
|
variables - prêt :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maturité
|
-3.28***
|
-8.87***
|
-8.17
|
-0.70
|
-3.99***
|
-2.28***
|
-14.71***
|
-6.84***
|
|
(0.09)
|
(0.04)
|
(0.08)
|
(1.35)
|
(0.08)
|
(0.02)
|
(0.007)
|
(0.92)
|
Montant
|
-31.94***
|
14.44***
|
6.98***
|
19.29***
|
11.96***
|
-13.67***
|
-6.00***
|
-0.57***
|
|
(0.01)
|
(0.04)
|
(0.02)
|
(0.34)
|
(0.35)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.14)
|
Covenants
|
-8.48***
|
16.16
|
-15.64***
|
13.81***
|
-1.59***
|
39.39***
|
15.80***
|
8.45***
|
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.19)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.19)
|
secured
|
-39.21***
|
-65.09***
|
-5.15***
|
22.28***
|
-2.11***
|
20.10***
|
-9.49***
|
-0.15
|
|
(0.06)
|
(0.01)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.19)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.20)
|
lenders
|
1.95***
|
-3.09***
|
-0.85***
|
-1.40
|
-0.86
|
0.61***
|
1.14***
|
-0.48***
|
|
(0.07)
|
(0.69)
|
(0.25)
|
(2.88)
|
(1.13)
|
(0.06)
|
(0.02)
|
(0.14)
|
League
|
0.30***
|
21.77***
|
19.13***
|
-20.20***
|
6.33***
|
8.20***
|
-23.88***
|
5.65***
|
|
(0.01)
|
(0.06)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
Relationship
|
25.34***
|
33.79***
|
22.96***
|
-8.58***
|
0.78***
|
-12.89***
|
-12.09***
|
13.41***
|
|
(0.02)
|
(0.01)
|
(0.04)
|
(0.23)
|
(0.27)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
Same country
|
27.99***
|
-12.09***
|
1.19***
|
1.88***
|
18.16***
|
21.55***
|
-0.62***
|
-40.58***
|
|
(0.02)
|
(0.01)
|
(0.02)
|
(0.26)
|
(0.27)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
31
variables - Entreprise :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Listed
|
-9.71***
|
-7.45***
|
-13.82***
|
-11.79***
|
3.35***
|
33.30***
|
10.70***
|
-11.37***
|
|
(0.01)
|
(0.03)
|
(0.04)
|
(0.23)
|
(0.07)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.10)
|
RoA
|
-26.99***
|
42.60***
|
23.39***
|
6.82***
|
-0.50***
|
8.77***
|
19.45***
|
8.42***
|
|
(0.00)
|
(0.02)
|
(0.01)
|
(0.08)
|
(0.02)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.01)
|
Indice HHI
|
9.55***
|
-0.07***
|
-3.77***
|
-2.17***
|
-3.97***
|
3.79***
|
-4.43***
|
5.73***
|
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.10)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.10)
|
variables - Banque :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total Assets
|
0.02
|
0.01
|
-0.02
|
-0.03
|
-0.03
|
0.02
|
0.02
|
0.003
|
|
(12.49)
|
(12.35)
|
(14.19)
|
(229.43)
|
(13.55)
|
(12.52)
|
(0.98)
|
(1 2.50)
|
TCE ratio
|
-1.39***
|
0.09***
|
0.45***
|
-0.74***
|
-1.36***
|
-1.33***
|
2.56
|
-0.54***
|
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.01)
|
(0.01)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
Loan coverage
|
-7.75***
|
22.84***
|
-5.98
|
-2.89
|
3.68
|
1.74***
|
-3.74***
|
-4.54***
|
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.01)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.01)
|
RoE
|
-7.33***
|
13.28***
|
1.80***
|
3.07***
|
0.50***
|
2.02***
|
3.40
|
0.05***
|
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.02)
|
(0.01)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.01)
|
variables - renégociation :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Time to renegotiation
|
1.27
|
1.94
|
1.02
|
0.36
|
-1.46
|
-1.61***
|
1.21***
|
0.56
|
|
(1.08)
|
(0.66)
|
(0.38)
|
(6.23)
|
(4.76)
|
(0.08)
|
(0.04)
|
(6.58)
|
NbreTermes
|
-21.54***
|
-37.54***
|
26.05***
|
31.20***
|
79.61***
|
-8.11***
|
-4.22***
|
37.35***
|
|
(0.01)
|
(0.21)
|
(0.03)
|
(0.54)
|
(0.25)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.51)
|
V arControl
|
|
|
|
Oui
|
|
|
|
|
AIC
|
|
|
|
656.00
|
|
|
|
|
R2
McFadden
|
|
|
|
0.78
|
|
|
|
|
Hausman-McFadden test
|
|
|
|
p-value = 1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
IIA acceptée
|
|
|
|
|
Note : `***' 1% `**' 5%
|
`*' 10%;
|
|
Package de référence : Definition.
|
|
|
|
32
Les résultats (Tableau 6) permettent de dégager
quelques grands faits stylisés sur les déterminants des
renégociations des prêts bancaires aux grandes entreprises en
France, pour la période 1999 - 2015. D'une part, les traitements
confirment les relations de causalité classiquement observées
dans la littérature entre les caractéristiques du contrat initial
et les renégociations. D'autre part, ils soulignent le lien existant
entre l'état générale, la solidité
financière des parties prenantes (entreprise, banque) et les
renégociations. Enfin, ils révèlent l'influence de
certaines caractéristiques de processus de renégociation tel que
le nombre de termes renégociés sur le choix du package (ensemble
de termes) à renégocier.
Les coefficients estimés (Tableau 6) sont des
coefficients logit par rapport au package de référence
(Definition). Par exemple, à l'intersection de «
x1 » (la deuxième ligne) et le
package « Maturité » (la deuxième colonne), on trouve
le coefficient -10.85, qui suggère que pour une augmentation unitaire de
«x1 », le coefficient
logit pour le package «Maturité» par rapport au package de
référence «Definition» diminuera de la dite valeur de
10.85. En d'autres termes, si la valeur de « x1
» augmente d'une unité, nous avons plus de chances de
renégocier le package « Definition » que le package «
Maturité ». Cette interprétation est donnée par
rapport au signe de coefficient (voir Cameron and Trivedi, 2005, section
15.2.2). Les autres coefficients sont interprétés de la
même façon. Les coefficients de la variable résidus
généralisés « cgr
» semblent significatifs, ce qui prouve notre
hypothèse d'endogénéité de la variable
x1.
Les coefficients des variables qui caractérisent le
prêt et l'entreprise sont significatifs (en général
à 1%). Ce qui signifie que ces variables impactent le choix des termes
et des packages renégociées. Ce résultat est bien
cohérent avec la littérature et les résultats empiriques
des travaux sur les données aux USA.
Les coefficients des variables qui caractérisent le
préteur (variables - banque), ont aussi une influence sur la
décision et le choix des termes à renégocier, mais l'effet
est moins présent puisque ces coefficients ne sont pas tous
significatifs. Pour plus d'investigations sur ces résultats, nous avons
répété la régression multi-nomiale par
catégories des variables explicatives, les résultats obtenus sont
représentés dans l'annexe C.
Parmi les variables qui caractérisent le processus de
renégociation (variables - renégociation), c'est surtout le
nombre de termes à renégocier
NbreTermes dans un contrat de prêt,
qui est significatif. Ce résultat était prouvé par Roberts
(2015).
33
La présence des variables de contrôle donne aussi
une certaine qualité à notre modèle, du fait que nous
prennions en considération le secteur d'activité de l'entreprise,
le motif du prêt et l'année de l'entré en vigueur du
contrat de prêt.
Enfin, il est nécessaire de prendre en compte que les
effets mesurés par ce modèle devront être
interprétés, par rapport au choix de référence
(Definition). Notre objectif dans ce travail est d'estimer les
probabilités de renégociation de chacun des packages
présent dans la pratique des renégociations banque-grande
entreprise, en France pour la période 1999-2015. Après
l'estimation des paramètres de notre modèle, les
probabilités estimées sont obtenues par l'équation (1), et
l'équation (2) pour le package de référence «
Definition ». Les résultats obtenus sont dans le Tableau 7 :
Tableau 7 - Probabilités moyennes estimées de
renégociation de chacun des Packages (ensemble des termes
renégociés).
- Un terme : regroupement (package) des contrats dont un terme
est renégocié.
- Deux temes: regroupement des contrats dont deux termes sont
renégociés.
Total
100
Termes
Probabilité estimées en %
Maturité Montant
Definition
Un terme
Maturité & Montant
Definition & Montant
Deux temes
Maturité & Pricing & Montant Trois termes
20.00 18.57 15.71 7.14 8.57 4.29 7.14 5.71 12.86
- Trois termes: regroupement des contrats dont trois termes au
moins sont renégociés.
La probabilité de renégocier le package «
Maturité » est de 20%, le package « Montant » a 18.57% de
chances d'être renégocier, et le package « Definition »
15.71 %.
Pour les packages à plusieurs termes, les
probabilités estimées de renégociation sont : 8.57% pour
« Maturité & Montant », 5.71% pour « Maturité
& Pricing & Montant », 4.28% pour « Definition & Montant
», 12.86% pour « Trois termes », et 7.14% pour « Un terme
» et « Deux termes » chacun.
34
La nature des packages renégociés en France par
les grandes entreprises semble différentes des résultats obtenus
aux USA, ou la majorité des renégociations se focalisent sur les
clauses (Denis and Wang (2014) et Roberts (2015)).
4.3 Robustesse du modèle
Cette étape est cruciale pour ce travail, puisque nous
allons aborder la question de la robustesse de notre modèle
économétrique.
Indépendance des alternatives (IIA) :
Une condition d'utilisation du logit multinomial est le respect de
l'hypothèse d'indépendance des alternatives non pertinentes
(IIA), selon laquelle les rapports de probabilité entre les alternatives
sont indépendants. D'un point de vue théorique, le choix de
retenir l'hypothèse d'indépendance pour ces stratégies des
renégociations se justifie au regard des avancées de la
littérature, dans la mesure où chacun des packages apparaît
bien comme une stratégie distincte de renégociation
banque-entreprise. Le test de Hausman & McFadden, consiste à
comparer deux régressions multinomiales (la commande : hmftest() du
logiciel R studio), dont une intégre toutes les alternatives possibles,
et l'autre qui sert de référence, est une régression
multinomiale avec une seule alternative, pour tester l'hypothèse «
H0 ». Le résultat obtenu dans notre cas est une p-value
égale à 1, ce qui signifie que « H0 » n'est pas
rejetée, donc on a bien une IIA.
La qualité d'ajustement : Elle est
mesurée par R2 de McFadden, qui est de 0.78, ce qui
donne une certaine bonne qualité à notre modèle.
La matrice de confusion: C'est un outil
servant à mesurer la qualité de notre modèle si on veut
l'utiliser pour des finalités de prédiction.
Chaque colonne de la matrice représente le nombre
d'occurrences d'une classe estimée, tandis que chaque ligne
représente le nombre d'occurrences d'une classe réelle (ou de
référence). Un des intérêts de la matrice de
confusion est qu'elle montre rapidement si le modèle parvient à
mener des prévisions correctement. Dans l'exemple ci-dessous, vous
remarquerez que notre modèle a prédit, avec une précision
de 80% en moyenne, des observations dans l'ensemble des tests.
Tableau 8 - Matrice de confusion:
- Un terme : regroupement (package) des contrats dont un terme
est renégocié.
- Deux temes: regroupement des contrats dont deux termes sont
renégociés.
- Trois termes: regroupement des contrats dont trois termes au
moins sont renégociés.
|
Maturité
|
Montant
|
Definition
|
Un terme
|
Maturité
&
Montant
|
Definition
&
Montant
|
Deux temes
|
Maturité & Pricing & Montant
|
Trois termes
|
Maturité
|
58
|
10
|
2
|
7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Montant
|
6
|
56
|
13
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Definition
|
8
|
5
|
76
|
7
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Un terme
|
5
|
6
|
1
|
22
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Maturité & Montant
|
0
|
0
|
0
|
0
|
35
|
1
|
2
|
0
|
0
|
Definition & Montant
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
34
|
0
|
0
|
0
|
Deux temes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
31
|
0
|
0
|
Maturité & Pricing & Montant
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
31
|
3
|
Trois termes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
3
|
38
|
35
|
La lecture de cette matrice se fait comme suit, par exemple
pour la première colonne (package « Maturité ») nous
avons prédit 77 packages, dont 58 (75%) sont classés en package
« Maturité » et le reste en erreur, la même
méthode d'interprétation est appliquée aux reste des
colonnes.
|
36
4.4 Discussion des résultats
Les résultats du modèle probit en
première étape, et celles du modèle multino-mial en
deuxième étape, sont prouvés par les travaux
ultérieurs tels que Denis and Wang (2014), Roberts (2015), et Godlewski
(2015), en termes de significativité des variables, surtout celles qui
caractérisent le contrat du prêt bancaire et le pouvoir de
négociation de l'entreprise, puisque ce sont ces deux catégories
de variables qui déterminent le sort des renégociations.
Les variables qui caractérisent la banque ne sont pas
toutes significatives. Cela peut être justifié par le
résultat de Roberts (2015) et aussi de Godlewski (2015), selon lequel
« le processus de renégociation est souvent initié par
l'emprunteur». Donc c'est l'entreprise qui définit l'ampleur de la
renégociation et dessine le cadre générale des
renégociations qui peut être accepté ou refusé par
la ou les banques. Une deuxième justification est que nos données
concernent les prêts syndiqués, et l'information dont nous
disposons est partielle. Elle ne concerne que la banque chef du pool, ce qui
peut justifier le résultat obtenu.
La modélisation des packages renégociés
par un modèle économétrique récent de Wooldridge
(2014) en deux étapes, pour remédier aux problèmes de
l'endogenéité et améliorer la qualité des
estimations semble bien donner ces résultats, vu la qualité de
l'ajustement obtenue.
Les résultats du modèle multinomiale sont
prouvés par les travaux précédents. Le niveau de
précision du modèle lui permet de mener des prévisions
acceptables.
37
5 Conclusion et perspectives
Dans cette section, nous allons conclure notre travail
empirique sur les renégociations banque-grande entreprise en premier
lieu, puis nous allons aborder quelques perspectives de recherche dans ce
domaine.
5.1 Conclusion
A travers ce travail, nous avons contribué à
dessiner une image plus complète des renégociations et à
démontrer l'importance des renégociations des contrats de
prêt banque-grande-entreprise en France.
Sur le plan théorique, nous avons
présenté les bases théoriques des renégociations
surtout la théorie des contrats incomplets, puisque nous avons
abordé comme des fondements de notre travail la plupart des travaux
récents sur les renégociations comme Roberts and Sufi (2009b),
Denis and Wang (2014), Roberts (2015), et Godlewski (2014, 2015b & 2016),
Moraux and Silaghi (2014), etc. Nos résultats statistiques et empiriques
montrent que plus d'un tiers des contrats de prêt banque-grande
entreprise est renégocié et deux-tiers sont
renégociés une seule fois. « Maturité », «
Montant », « Definition » et leurs combinaisons sont les termes
les plus renégociés. La prise en considération du
problème de l'endogénéité était un choix
justifié. Le modéle de Wooldridge (2014) en deux étapes,
nous a permis d'obtenir des résultats cohérents.
Les caractéristiques du contrat de départ et la
solidité financière de l'entreprise semblent être les
déterminants principaux du sort des renégociations banque-grande
entreprise en France, pour la période 1999-2015. Avec un modèle
de bonne qualité d'ajustement, les packages suivants, par ordre, «
Maturité », « Montant » et « Definition » ont
plus de chances d'être renégociés en France.
L'étude des renégociations, reste un champ de
recherche fertile et qui nécessite plus d'investigation dans un objectif
d'optimiser la relation de financement et de dépassement des contraintes
liées au procédures juridiques (contrats).
5.2 Perspectives de recherche
Nous investiguons encore plus dans ce champ de recherche, pour
cela nous comptons mener une thèse portant sur la renégociation
des contrats financiers et leur impact sur la structure du capital et la
performance des entreprises.
38
Nous comptons élargir l'échantillon des
données en élargissant la zone géographique, de la France
à l'Union européenne, et introduire d'autres variables selon
l'échantillon créé.
L'étude des coûts et les bénéfices
de la renégociation en Europe et le seuil à partir duquel la
renégociation est utile, nous permettra de mettre en évidence
l'effet des renégociations sur la performance de l'entreprise.
L'approche de modélisation de la relation entre la
renégociation et la structure du capital s'inspirera essentiellement du
modèle de Leland (1994), qui prend en considération les
impôts et la banqueroute lorsque les dirigeants maximisent la valeur de
la société.
39
Références
[1] Aghion, P., & Bolton, P.
(1992). An Incomplete Contracts Approach to Financial
Contracting. The Review of Economic Studies,vol. 59.pp. 473-494.
[2] Altunbas, Y., Kara, A., &
Marques-Ibanez, D. (2010). Large debt financing:
syndicated loans versus corporate bonds. The European Journal of
Finance,vol.16, pp. 437-458.
[3] Bolton, P. (1990). Incomplete
Contracts and Renegotiation, Renegotiation and The Dynamics of Contract Design.
European Economic Review, North-Holland, vol.34, pp. 303-310.
[4] Cameron, A., & Trivedi, P.
(2010). Microeconometrics : Methods and Applications.
Cambridge, UK : Cambridge University Press.
[5] Denis, D., & Wang, J.
(2014). Debt covenant renegotiations and creditor control
rights. Journal of Financial Economics, vol. 113, pp. 348 - 367.
[6] Dennis, S., & Mullineaux, D.
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Intermediation, vol. 9, pp. 404 - 426.
[7] Dewatripont, M., & Maskin,
E. (1995). Contractual contingencies and renegotiation.
RAND Journal of Economics, vol. 26, pp. 704-719.
[8] Drew, F., & Tirole, J.
(1990). Moral Hazard and Renegociation in Agency Contracts.
Econometrica, vol.58, pp. 1279-1319.
[9] Gilson, S. C. (1990). Troubled
debt restructurings : An empirical study of private reorganization of firms in
default. Journal of Financial Economics, vol. 27,pp. 315-353.
[10] Godlewski, C. J. (2010). How
to get a syndicated loan fast? The role of syndicate composition and
organization. Revue de l'association française de finance, vol. 31,
pp. 51 - 92.
[11] Godlewski, C. J. (2014). The
determinants of multiple bank loan renegotiations in Europe. International
Review of Financial Analysis, vol. 34, pp.
40
275 - 286.
[12] Godlewski, C. J. (2015b). The
certification value of private debt renegotiation and the design of financial
contracts: Empirical evidence from Europe. Journal of Banking &
Finance, vol. 53, pp. 1-17.
[13] Godlewski, C. J. (2015). The dynamics of
bank debt renegotiation in Europe: A survival analysis approach. Economic
Modelling, vol. 49, pp. 19 - 31.
[14] Godlewskii, C. J.(2016). Debt
renegotiation and the design of financial contracts. Working paper.
[15] Goldewski, C.J. (2009). L'organisation
des syndicats bancaires en France: taille, concentration et réputation.
Finance Contrôle Stratégie, vol 12, pp. 37 - 63.
[16] Greene, W. H. (2010). ECONOMETRIC
ANALYSIS. New Jersey: Upper Saddle River, 7th edition.
[17] Hart, O., & Moore, J.
(1988). Incomplete Contracts and Renegotiation. Econometrica,
vol. 56, pp. 755-785.
[18] Moraux, F., & Silaghi
, F. (2014). Inside debt renegotiation: Optimal debt reduction,
timing, and the number of rounds. Journal of Corporate Finance, vol.
27, pp. 269 - 295.
[19] Nini, G., C. Smith, D., &
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Governance, and Firm Value. Journal of Financial Economics, vol. 25,
pp.400-420.
[20] Rajan, R. G.(1992). Insiders and
Outsiders: The Choice between Informed and Arm's-Length Debt. The Journal
of Finance, vol. 47, pp. 1367 - 1400.
[21] Roberts , M., & SUFI, A. (2009).
Control Rights and Capital Structure: An Empirical Investigation. The
Journal of Finance, vol. 9, pp.1657 - 1695.
[22] Roberts, M. R. (2015). The role of
dynamic renegotiation and asymmetric information in financial contracting.
Journal of Financial Economics116, vol.
41
116, pp.61 - 81.
[23] Roberts, M., & Sufi,
A. (2009b). Renegotiation of financial contracts: Evidence from
private credit agreements. Journal of Financial Economics, vol. 93,
pp. 159 - 184.
[24] Topsacalian, P., &
Teulié, J. (2015). Finance. Paris: Magnard -
Vuibert, 7ème édition.
[25] Townsend, R. M. (1979). Optimal Contracts
and Competitive Markets with Costly State Verification. Journal of Economic
Theory, vol. 21, pp. 265-293.
[26] Williamson, O. E. (1988). Corporate
Finance and Corporate Governance. The Journal of Finance, vol. 43, pp.
567-591.
[27] Wooldridge, J. M. ( 2014). Quasi-maximum
likelihood estimation and testing for nonlinear models with endogenous
explanatory variables. Journal of Econometrics, vol. 182, pp. 226 -
234.
[28] Wooldridge, J. M. (2010). Econometric
Analysis of Cross Section and Panel Data. Cambridge, Massachusetts, London,
England: The MIT Press.
42
ANNEXES
Annexe A
Sources des données : données de
Godlewski, (2016).
Godlewski commence par extraire toutes les
renégociations des prêts disponibles en Europe avec des dates
d'entrée en vigueur entre janvier 1999 (début de l'euro) et
décembre 2015 du Bloomberg Professional Terminal Service (Bloomberg).
Cet ensemble de données contient des identifiants des prêts
uniques, des dates d'entrée en vigueur des modifications et des termes
modifiés. Ce dernier concerne des changements au montant
(facilité, tranche, outstanding...), échéance, clauses
restrictives, grille de tarification, définition (modification non
matérielle). Pour les modifications importantes, telles que les
modifications apportées au montant ou à l'échéance,
Bloomberg fournit également des termes anciens et nouveaux.
Ensuite, il extrait tous les prêts accordés aux
emprunteurs européens (hors entités financières et
gouvernementales) avec des dates d'entrée en vigueur entre janvier 1999
et décembre 2015 qui sont disponibles à Bloomberg. Cela permet de
recueillir des informations sur le montant, la répartition,
l'échéance, les clauses, les garanties, la date, le type
(revolver, terme ...), le but (corporate, refinance, acquisition ...), la
devise,
etc. il obtient également les
identifiants des prêts uniques qui permettent de fusionner ces de
données avec des informations sur les prêteurs, tel que les
informations sur le nombre de prêteurs, les actions conservées du
prêt, les nationalités (pays d'incorporation), les rôles (ou
les titres) et l'identité (noms). Il obtient également des
informations descriptives sur les emprunteurs (nom, secteur industriel, pays,
identifiants ...).
Puis, il fusionne ces données des prêts et des
prêteurs avec les informations sur les prêts modifiés en
utilisant des identifiants de prêts uniques. Il ajoute des données
au niveau du pays (emprunteur) pour inclure diverses caractéristiques
environnementales et financières, à l'aide de Global Financial
Development Database de la Banque mondiale (Demirguc-Kunt et al., 2012),
Djankov et al. (2007) et Favara et al. (2012). Après avoir
abandonné les pays emprunteurs sans renégociation (Islande et
Slovaquie), la taille de l'échantillon est réduite à 15
781 prêts, accordés à 8 691 emprunteurs.
Enfin, il ajoute des variables comptables des entreprises et
des ratios financiers de Bloomberg, et il extrait les caractéristiques
financières des banques principales d'Orbis (Bureau van Dijk).
43
Annexe B
Les termes de contrat
Types d'amendements ou de modifications apportés aux
contrats de prêts bancaires en France:
- Maturité : changement de l'échéance du
prêt.
- Montant : modification du montant emprunté,
changement du montant de la traite, ou de la base de l'emprunt, qui est la
valeur attribuée à une collection d'actifs d'un emprunteur, ou
changement du montant de la ligne du crédit, qui agit comme une garantie
fournie par les prêteurs pour rembourser la dette ou les obligations si
l'emprunteur ne peut pas.
- Clauses (covenant) Financières : changement des
clauses restrictives financières, ce qui permet d'obtenir une
performance financière minimale par rapport à l'emprunteur
(coverage, le levier, ratios, valeur nette tangible, dépenses en
capital).
- Clauses non financières : qui peuvent être
affirmatives (indiquer les actions que l'emprunteur doit respecter pour se
conformer au prêt) ou négatives (limiter les activités de
l'emprunteur).
- Definition : modifier la définition des termes
clés dans l'accord de prêt, c.-à-d. La définition
d'une comptabilité calculée comme référence pour un
contrat financier, comme le ratio (actions/actifs).
- Pricing : fixation des conditions d'émission des
titres : taux d'intérêts, prix d'émission, durée.
Les variables
- Les variables dépendantes:
· Pour la première étape : la variable
binaire qui prend 1 si le prêt est renégocié 0 sinon
«x1».
· Pour la deuxième étape : les groupes de
termes (packages) renégociés
«RenegGroup» d'un contrat de prêt en
France.
- Les variables qui caractérisent le contrat du
prêt lui-même et la relation contractuelle, que je nomme
«V arLoan», dans
cette catégorie on trouve :
· Maturité : Échéance du prêt
à l'origine (en années).
· Montant : Montant de prêt à l'origine (en
milliards USD).
· Covenants : égale à 1 si le prêt
comporte des clauses.
·
44
Secured : égale à 1 si le prêt est
garanti.
· Lenders : Nombre de prêteurs si le prêt est
syndiqué.
· League: égale à 1 si le prêteur
était classé parmi le top 3 du classement de la ligue
européenne de Bloomberg, un an avant l'année d'origine du
prêt.
· Relationship : égale à 1 si le
préteur avait accordé un prêt pour le même emprunteur
au cours des 3 dernières années, avant l'année d'origine
du prêt.
· Same country: Pourcentage de prêteurs qui
proviennent du même pays que l'emprunteur.
- Les variables qui reflètent l'état de
l'entreprise sont en majorité comptables, que je nomme «V
arFirm», comme :
· Listed : égale à 1 si une entreprise est
cotée en bourse.
· RoA : Return on Assets, rentabilité des actifs.
RoA = (income/total asset)
· Concentration hhi : L'indice de Herfindahl-Hirschman,
est un indice mesurant la concentration du marché.
· Altman score : La formule du score d'Altman est
composée de 5 ratios qui sont chacun associé à un
multiplicateur différent : Z-score=1,2A+1,4B+3,3C+0,6D+1,0E
A = Besoin en fond de roulement (BFR)/ Total Actifs,
B = Réserves / Total Actifs ,
C = EBIT / Total Actifs ,
D = Capitalisation Boursière / Total des dettes ,
E = Chiffre d'affaires / Total Actifs ,
Plus le score est élevé, moins l'entreprise a
de probabilité de faire face à une faillite.
Moins le Score est élevé, plus l'entreprise a
de probabilité de faire face à une faillite.
- Les variables qui caractérisent la banque, et
exactement la banque principale si le crédit est syndiqué, je
nomme ces variable «V arBank» :
· Total Assets = Total des actifs (en milliards USD).
· TCE Ratio = tangible common equity ratio : total
equity - (intangible assets + goodwill + preferred stock equity) / tangible
assets (total assets less goodwill and intangibles), mesure de la
solidité financière des banques.
·
45
Loan loss coverage : Couverture de perte des prêts.
· RoE = Return on common equity : rentabilité des
capitaux propres, c'est le rapport entre le résultat net et les capitaux
propres.
- Les variables qui caractérisent la renégociation
elle-même, «V arReneg» :
· Time to Renegotiation : le temps de l'origine du
prêt à la renégociation (en mois).
· NbreTermes : nombre d'éléments
renégocié dans un contrat renégocié.
- Les variables de contrôle «V
arControl» , qui sont : les années
origines des prêts (1999-2015), le secteur d'activité de
l'entreprise (Basic Materials, Communications, Consumer, Cyclical,
Non-cyclical, Diversified, Energy, Financial, Funds, Government, Industrial,
Mortgage Securities, Technology, Utilities) et le motif du prêt
(acquisition, leveraged buyout, general corporate purposes, project finance,
refinance debt, working capital refinance debt.), type de prêt (revolving
loan, term loan), évaluation de préteur (borrower rated).
Annexe C
Résultats de la régression multinomial
par catégories des variables explicatives
Tableau 9: Résultats du modéle multinomial logit
(MNL) : par
46
|
|
variables - prêt
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variable
|
dépendente
|
|
|
|
Packages Variables
|
Montant
|
Un terme
|
Definition
&
Montant
|
Deux temes
|
Trois termes
|
Maturité
|
Maturité
&
Montant
|
Maturité & Pricing & Montant
|
Intercept
|
1.55
|
-8.60***
|
-11.26***
|
1.19
|
-0.21
|
-0.24
|
4.05
|
-5.80***
|
|
(1.22)
|
(1.08)
|
(1.29)
|
(1.41)
|
(2.34)
|
(1.05)
|
(3.06)
|
(0.74)
|
xi
|
1.55
|
-8.60***
|
-11.26***
|
1.18
|
-0.21
|
-0.24
|
4.05
|
-5.80***
|
|
(1.22)
|
(1.08)
|
(1.29)
|
(1.41)
|
(2.34)
|
(1.05)
|
(3.06)
|
(0.74)
|
gr
|
0.26
|
0.18
|
-0.68
|
0.17
|
-0.92**
|
-0.21
|
0.98
|
0.23
|
|
(0.34)
|
(0.65)
|
(0.57)
|
(0.38)
|
(0.46)
|
(0.24)
|
(0.67)
|
(0.30)
|
variables - prêt
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maturité
|
0.12
|
-0.67
|
0.22
|
-0.16
|
-0.74
|
0.26
|
-0.29
|
-0.09
|
|
(0.33)
|
(0.63)
|
(0.45)
|
(0.43)
|
(0.80)
|
(0.29)
|
(0.69)
|
(0.30)
|
Montant
|
-0.01
|
-2.82
|
2.92
|
-0.06
|
-1.06
|
-0.78
|
-2.34
|
-1.19
|
|
(0.74)
|
(1.77)
|
(2.22)
|
(0.92)
|
(1.21)
|
(0.65)
|
(1.70)
|
(1.18)
|
Covenants
|
18.12***
|
19.64***
|
13.89***
|
17.26***
|
20.64***
|
16.70***
|
-8.49***
|
-2.32***
|
|
(0.99)
|
(1.80)
|
(2.85)
|
(1.30)
|
(1.89)
|
(1.09)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
secured
|
-6.37***
|
-2.86
|
18.32***
|
-2.94
|
0.72
|
-3.86**
|
-6.20**
|
-0.07
|
|
(1.95)
|
(2.56)
|
(1.29)
|
(2.10)
|
(3.35)
|
(1.76)
|
(2.51)
|
(1.98)
|
lenders
|
-0.12
|
0.20
|
-0.25
|
-0.07
|
0.11
|
-0.08
|
-0.07
|
0.01
|
|
(0.081)
|
(0.177)
|
(0.218)
|
(0.100)
|
(0.114)
|
(0.072)
|
(0.120)
|
(0.118)
|
League
|
3.61**
|
5.01**
|
-5.17
|
2.02
|
-23.73***
|
1.90
|
0.79
|
-0.01
|
|
(1.56)
|
(2.09)
|
(3.88)
|
(1.79)
|
(0.00)
|
(1.40)
|
(2.04)
|
(1.78)
|
Relationship
|
3.12*
|
2.47
|
-23.79***
|
-13.03***
|
1.29
|
3.48**
|
4.41
|
0.35
|
|
(1.84)
|
(2.44)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(2.65)
|
(1.70)
|
(2.75)
|
(2.42)
|
47
Same country
|
|
-0.84
|
|
18.87***
|
0.48
|
0.36 -1.47 2.22
|
-1.67
|
13.76***
|
|
|
(1.39)
|
|
(1.08)
|
(1.81)
|
(1.45) (1.80) (1.36)
|
(2.91)
|
(0.74)
|
AIC
|
|
|
|
|
|
357.61
|
|
|
Note : `***'
|
1%
|
`**' 5%
|
`*'
|
10%;
|
|
Package de référence : Definition.
|
|
|
Pour les variables qui caractérisent le contrat de
prêt :
- les coefficients de la variable bgr sont en
général non significatifs.
- la variable (covenant) qui indique la présence des
clauses dans le contrat de prêt est significative avec des coefficients
positifs. La présence des clauses dans le contrat de prêt favorise
les renégociations, ce résultat rejoint les constats des travaux
sur les données américaines (Roberts and Sufi, Denis and
Wang).
- les coefficients de la variable Secured pour les garanties
sont significatifs. Le signe négatif montre que la présence des
garanties baisse la probabilité de renégociation des packages par
rapport à la référence (package Definition).
- l'effet des autres variables est moins observé.
Tableau 10: Résultats du modéle multinomial
logit (MNL): par variables - Entreprise
Variable dépendente
Packages Montant Un terme Definition Deux Trois Maturité
Maturité Maturité
& temes termes & & Pricing &
Variables Montant Montant Montant
Intercept -0.57 -0.39 -38.76*** -44.07***
-2.44** 0.33 -0.30 -0.67
(0.52) (0.63) (0.55) (0.45) (1.01) (0.41) (0.56) (0.64)
xi -0.57 -0.39 -38.76***
-44.07*** -2.44** 0.33 -0.30 -0.67
(0.52) (0.63) (0.55) (0.45) (1.01) (0.41) (0.56) (0.64)
gr 0.31 0.23 -0.10 0.24 -0.46* -0.07
0.72* 0.18
(0.23) (0.31) (0.29) (0.34) (0.27) (0.17) (0.38) (0.25)
variables - Entreprise :
Listed -0.22 0.60 74.42*** 86.53***
-2.37 -0.05 0.20 0.89
(0.99) (1.29) (0.55) (0.45) (1.54) (0.79) (1.17) (1.26)
RoA 5.58*** -1.28 5.86** 3.63
9.03*** -2.85 1.30 1.41
48
(2.10) (2.44) (2.89) (2.57) (3.38) (1.88) (2.43) (2.12)
Indice HHI -153.22*** -64.87***
-68.24*** 273.19*** 282.82***
-148.96*** 269.36*** -79.58***
(0.00) (0.00) (0.00) (2.30) (2.74) (0.00) (3.22) (0.00)
AIC 372.30
Note : `***' 1% `**' 5% `*' 10%; Package de
référence : Definition.
Pour les variables qui caractérisent l'entreprise :
- les coefficients de la variable gr sont en
général non significatifs.
- l'augmentation des parts du marché (indice HHI) baisse
la probabilité des renégociations des packages par rapport au
choix de référence.
- les autres variables ont moins d'effets.
Tableau 11: Résultats du modéle multinomial
logit (MNL): par
49
variables - Banque
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|
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|
|
|
Variable
|
dépendente
|
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Packages
|
Montant
|
Un terme
|
Definition
&
|
Deux temes
|
Trois termes
|
Maturité
|
Maturité
&
|
Maturité & Pricing &
|
Variables
|
|
|
Montant
|
|
|
|
Montant
|
Montant
|
Intercept
|
-2.53***
|
-1.91***
|
-11.57***
|
-3.68***
|
-0.77
|
-1.74***
|
1.09***
|
-1.48***
|
|
(0.22)
|
(0.58)
|
(0.01)
|
(0.05)
|
(0.67)
|
(0.54)
|
(0.16)
|
(0.46)
|
x1
|
-2.53***
|
-1.91***
|
-11.57***
|
-3.68***
|
-0.77
|
-1.74***
|
1.09***
|
-1.48***
|
|
(0.22)
|
(0.58)
|
(0.01)
|
(0.05)
|
(0.67)
|
(0.54)
|
(0.16)
|
(0.47)
|
gr
|
-0.02
|
0.07
|
-0.26
|
0.29
|
-0.25
|
-0.47**
|
1.02**
|
0.13
|
|
(0.27)
|
(0.31)
|
(0.39)
|
(0.37)
|
(0.29)
|
(0.23)
|
(0.45)
|
(0.33)
|
variables - Banque
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total Assets
|
0.003***
|
0.003***
|
0.002***
|
0.001
|
-0.002**
|
0.003***
|
-0.002***
|
0.002**
|
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
TCE ratio
|
-53.49***
|
-41.53***
|
5.51***
|
98.27***
|
45.14***
|
-51.38***
|
57.92***
|
7.94***
|
|
(0.01)
|
(0.02)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.01)
|
(0.02)
|
(0.00)
|
(0.01)
|
Loan coverage
|
0.74***
|
0.55***
|
0.38***
|
0.34***
|
0.04
|
0.73***
|
0.02
|
0.57***
|
|
(0.10)
|
(0.18)
|
(0.14)
|
(0.11)
|
(0.04)
|
(0.11)
|
(0.03)
|
(0.13)
|
RoE
|
-41.82***
|
-60.91***
|
81.24***
|
3.52***
|
25.76***
|
-69.01***
|
-6.66***
|
-44.18***
|
|
(0.01)
|
(0.04)
|
(0.00)
|
(0.00)
|
(0.04)
|
(0.03)
|
(0.02)
|
(0.03)
|
AIC
|
|
|
|
276.77
|
|
|
|
|
|
Note : `***' 1% `**' 5% `*' 10%; Package de
référence : Definition.
Pour les variables qui caractérisent la banque :
- les coefficients de la variable gr sont en
général non significatifs.
- les coefficients des variables sont significatifs, ce
résultat est différent de ce que nous avons obtenu dans les
résultats de notre modèle principal.
- l'augmentation de la couverture des pertes des prêts,
augmente la probabilité des renégociations des packages par
rapport au niveau de référence.
|