2.3.3. Dépôt des déchets et la
manifestation de la dégradation
Les décharges brutes provoquent des nuisances pour le
voisinage à causes des odeurs et de la dégradation du paysage. De
plus, elles condamnent de grands espaces qui, même après fermeture
du site et remblaiement, restent impropres à de nombreuses
activités. Les décharges provoquent la prolifération
d'espèces nuisibles avec apparition permanente (rongeurs, moustiques)
qui sont vecteurs de maladies. Elles présentent surtout des risques pour
la santé des hommes et pour l'environnement : déchets qui
conservent l'eau et qui peuvent contaminer les eaux superficielles et
souterraines. Certains déchets en conservant l'eau de pluie constituent
un terrain favorable au développement des moustiques. Ces menaces sont
multipliées lorsque ces décharges se trouvent aux bords de
rivières, dans les zones inondables et surtout à proximité
d'habitations.
Les photos 6 et 7 montrent successivement les caniveaux
bouchés et le site de groupage de déchets, qui ne suit pas un
ramassage régulier des déchets.
Photo 6: Caniveau obstrué Photo 7: Tas
d'ordure
(Cliché Niamké, 2016)
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Les photos 6 et 7 montrent la transformation de l'espace
de groupage des déchets à l'arrière du marché en
dépotoir géant. Les deux coffres à ordure destinés
à accueillir les déchets des populations du marché et
celle du quartier, ne contiennent pas la quantité de déchets
produite, ce qui se traduit par d'énormes quantités de
déchets aux alentours des coffres.
2.3.4. Incinération des déchets : une
pratique des populations à Aboisso
Toutes les ordures produites ne sont pas collectées
puisqu'une partie de la population n'est pas desservie par le service de
ramassage des ordures. Des tas d'ordures sont entassées très
souvent à l'arrière cours de certains ménages. Notre
enquête a permis d'observer que dans le quartier TP, des ordures sont
groupées le long de certaines concessions. Ces ordures laissées
sur place qui ne font pas l'objet de collecte régulière
s'entassent et constituent un problème d'hygiène pour les
populations. Notre enquête a relevé que le recours au
brûlage des déchets est celui qui est utilisé par les
populations pour évacuer les tas de déchets qui pullulent aux
alentours des habitations. Les résultats de l'enquête ont
relevé que 16% de la population pratique le « le brûlage
volontaire ». La figure 15, présente la proportion des populations
qui pratiquent l'incinération des déchets.
83,20%
Incinération Pas
d'incnération
16,80%
Figure 14: Répartition des
enquêtés en fonction de la pratique de l'incinération des
déchets (Source ; Nos enquêtes, 2016)
Bien que, la proportion de la population qui pratique le
brûlage des déchets ne représente que 16%, plusieurs
raisons sont évoquées pour justifier cette pratique de
l'incération des déchets par les populations. Il s'agit entre
autres du niveau d'équipements et
la fréquence irrégulière de la collecte.
Cette situation, continue de maintenir l'arrière cours des
ménages comme réceptacle des déchets. Les deux (2) photos
en dessous prisent lors de nos enquêtes montrent les pratiquent de
l'incinération par les populations.
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Photo 8: Incinération des déchets
à l'arrière cours d'une famille (cliché
Niamké, 2016)
Les images ci-dessus montrent que les ménages
pratiquent l'incinération des déchets, et cela s'explique par le
niveau de gestion des déchets. Les ménages que nous avons
enquêtés estiment que la gestion des déchets pose un
problème d'environnement pour leur quartier. Sans ignorer parfois, tous
les risques qui accompagnent la pratique de l'incinération, elles
avouent que c'est parce que c'est la seule alternative de réduire les
tas d'ordure cette pratique se répand peu à peu dans la
ville.
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