1.1.2. Évolution spatiale
En 1958, Aboisso était bâtit sur 90 ha, et
constituait une petite agglomération avec une population de 7 500
habitants, soit un taux d'occupation d'environ 120 habitant/m2 soit
83hbtss/ha. En 1986, soit 28 ans après, la superficie urbanisée
atteignait 417 ha, pour une population de 16 650 habitants, ce qui correspond
à environ 250 habitant/m2 soit 40 hbts/ha de densité
brute. Depuis cette date, le quartier Sokoura constitue le seul lotissement
d'extension réalisé sur 40 ha (avec environ 30 ha de superficie
utile), la ville d'Aboisso étant bâtit sur un site fortement
accidenté et difficile à urbaniser. La densité brute
actuelle est d'environ 56 hbts /ha. Cette évolution spatiale s'explique
par l'urbanisation rapide que connaît en générale le
Sud-Est de la Côte d'Ivoire. Le tableau 7, indique l'état
d'occupation du sol de la ville d'Aboisso.
Tableau 7 : État de l'occupation du
sol
QUARTIERS
|
POPULATION
|
LOTS BÂTIS
|
NON BÂTIS
|
EN CHANTIER
|
TOTAL DES LOTS
|
ADMINISTRATIF
|
120
|
27
|
8
|
3
|
38
|
BELLE- VUE
|
40
|
103
|
16
|
5
|
124
|
COMMERCE
|
3 900
|
260
|
6
|
10
|
276
|
EBROIKRO SANWI + PROF
|
800
|
101
|
42
|
116
|
259
|
SOS SETU
|
180
|
122
|
119
|
5
|
354
|
RIVE GAUCHE
|
5 020
|
502
|
114
|
102
|
718
|
TP + EXTENSION
|
1 440
|
153
|
10
|
17
|
180
|
TOTAL QUARTIERS LOTIS
|
10 900
|
1125
|
563
|
258
|
1949
|
|
SOKOURA
|
9 200
|
650
|
0
|
-
|
0
|
TOTAL VILLE
|
20 100
|
1775
|
601
|
343
|
1949
|
|
Source : BNETD, 2002
69
Contrairement à ce que semble indiquer le tableau7
précédent, à savoir une certaine prédominance de
l'offre par rapport à la demande, la situation actuelle est plutôt
difficile.
En 1981, le quartier S.O.S, entièrement
viabilisé (routes bitumées, électrification et adduction
d'eau) par la Société d'Équipement des Terrain Urbain
(SETU), s'adressait à une clientèle à revenue
élevé (cadres de la ville). En conséquence, sur les 1 949
parcelles totales signalées plus haut, seulement 220 étaient
situées dans des lotissements évolutifs ou économiques.
Par ailleurs, suite au retrait progressif de l'État des projets de
lotissement et la liquidation de la SETU, la commune n'a
bénéficié d'aucune autre opération d'extension.
Depuis plusieurs années, l'offre foncière légale est
restée inexistante face à une très forte demande, ce qui a
favorisé l'émergence du quartier spontané de Sokoura.
Cette zone a toutefois, bénéficié d'une
régularisation foncière ultérieure à la faveur du
projet de restructuration financé par l'USAID (716 lots).
|