UNIVERSITE ABDOU MOUMOUNI
Faculté des Sciences et Techniques
Département de Biologie
Laboratoire Garba Mounkaïla BP :10662 Niamey-Niger
MÉMOIRE DE FIN DE CYCLE
En vue de l'obtention d'un Diplôme en
Master II : Biologie et Valorisation des Plantes
Soudaniennes et Sahélo-Saharienne
OPTION : Écologie et Gestion Durable de la
Biodiversité
Analyse spatiale des écosystèmes de la
zone de transition entre le Parc National W du Niger, la Réserve Totale
de Faune de Tamou et la Réserve Partielle de Faune de Dosso (Sud-Ouest
du Niger).
Présenté par : ABDOULAYE Abdou
Siradji
Directeur de Mémoire : Dr. INOUSSA Maman
Maarouhi, Maitre de Conférences
Soutenu le devant le jury composé de :
Président :
Membres :
Maitre de stage : Dr. IDRISSA Abdou Kindo
Année académique 2021-2022
DÉDICACES
Ce mémoire est dédié à :
Ma famille et plus particulièrement à ma
mère, MAKKA et à mon père, ABDOULAYE dit NASSALLAH pour
leur soutien financier et leurs prières, leur amour a fait de moi ce que
je suis aujourd'hui.
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Mémoire Master Siradji, 2021
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REMERCIEMENTS
Le présent mémoire est le fruit de la
contribution de plusieurs personnalités. Par conséquent, c'est un
devoir pour moi d'exprimer mes sincères remerciements à toutes
ces personnes qui à travers leurs multiples appui et aide ont
contribué à son élaboration. Ainsi, nos remerciements vont
tout d'abord à l'endroit :
Du Professeur Titulaire Bakasso Yacoubou,
Enseignant Chercheur à l'Université Abdou Moumouni de Niamey,
responsable du Master et qui a accepté la coordination. Recevez
l'expression de mon profond respect.
Du Docteur Inoussa Maman Maarouhi Maitre de
Conférences, Enseignant Chercheur à l'Université Abdou
Moumouni de Niamey, qui m'a proposé ce sujet et qui a accepté de
diriger ce travail malgré ses multiples tâches. Grace à ses
conseils précieux, ses encouragements, ses remarques pertinentes et ses
soutiens scientifiques, ce mémoire a vu le jour. Qu'il trouve ici
l'expression de mon plus profond respect et ma profonde gratitude.
Du Docteur Douma Soumana Maitre-Assistant,
Enseignant Chercheur à l'Université Abdou Moumouni de Niamey.
Veuillez agréer l'expression de ma reconnaissance et de mes
remerciements les plus sincères pour leurs encouragements envers les
étudiants.
Feu à notre Docteur Idrissa Djima
Tahirou, Paix à son âme et qu'Allah lui accueille dans
son paradis éternel Ameen !!!
Du Docteur Mahamane Mansour, Enseignant
Chercheur à l'Université de Diffa. Qu'il accepte nos
sincères remerciements pour sa contribution lors de l'élaboration
de ce présent mémoire.
Du Colonel Soumaila, Directeur
Général de la Faune et de la Chasse, qui a accepté notre
lettre de demande de stage au sein de leur institution. Qu'il veuille recevoir
ici nos vifs remerciements.
Du Docteur Idrissa Abdou Kindo, Commandant
à la Direction de la Faune et de la Chasse, qui malgré ses
fonctions administratives et professionnelles, surtout au niveau de
téléchargement des images satellitaires et au niveau des
traitements des données. C'est grâce leur assistance, leurs
conseils pertinents et leurs encouragements que j'ai pu mener à bien ce
travail. Qu'il accepte nos sincères remerciements et l'expression de ma
profonde gratitude.
Ensuite, nos remerciements vont à l'endroit :
Du Docteur Adamou Ibrahim Maman Laouali,
Enseignant Chercheur à l'Université Abdou Moumouni de Niamey.
Qu'il trouve ici l'expression de mes salutations pour son accompagnement lors
des traitements des données.
Mémoire Master Siradji, 2021
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À l'ensemble de tous les Enseignants Chercheurs
de la Faculté des Sciences et Techniques en particulier ceux du
Département de Biologie pour leurs enseignements tout au long de notre
cursus universitaire.
À l'ensemble de tous les Doctorants et
Techniciens laborantin du Département de Biologie pour leurs
contributions à l'amélioration de ce présent document.
À mes Collègues : Sita Issa
Maiga Abdoul-Kader, Alio Ambouka Ibrahima, Yahaya Saidou Abdoul-Aziz, Hamadou
Wankoye Adamou, Siddo Abdou Nassirou, Assoumane Guéro Ousseini et
Boukari Toiro Kamidi avec qui nous avons passé un bon moment ensemble.
Qu'il trouve ici ma profonde gratitude et nos sincères respects, pour
les travaux d'équipes, les conseils très précieux, et les
encouragements.
Enfin, nos remerciements vont également à l'endroit
:
Du Colonel Hama Saïdou, Directeur
Départemental de l'Environnement de Falmey de nous avoir bien accueilli
durant notre séjour de stage. C'est grâce à ses efforts que
la visite terrain a été possible. Acceptez nos sincères
remerciements.
Du Lieutenant Abdel-Kader Gado Hamadou, Agent
Forestier de la commune de Guilladjé. Qu'il trouve ici nos
sincères remerciements pour nos déplacements assurés sur
le terrain à moto DT. Du Chargeant Abdoul-Aziz Tassiou,
Agent Forestier de l'Environnement de la commune de Karekopto. Son aide
contribue à la réalisation de ce document.
À Monsieur Moussa Yahaya Garba, Chauffeur
de l'Environnement de Falmey. Merci pour ses efforts fournis surtout au niveau
de la visite terrain que nous avons effectué dans un véhicule.
Nos remerciements vont ensuite à l'endroit :
Du Commandant Khailou Hassan, Directeur de
l'Environnement de la Commune de Tamou. Qu'il accepte nos sincères
salutations pour l'hébergement durant notre stage.
Des deux Équipes, qui sont des Agents
Forestiers de l'Environnement de Tamou pour leur appui et leur aide, recevez
nos remerciements les plus sincères.
À Monsieur Oumarou, Eco garde de
l'Environnement de Tamou, qui m'a aidé avec sa propre moto pour la
visite terrain. Nous sommes très reconnaissant et nos sincères
salutations.
Mémoire Master Siradji, 2021
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Différentes combinaisons
utilisées et leurs descriptions (Hamzaoui, 2005) 30
Tableau 2 : Description des classes
d'occupation du sol 36
Tableau 3 : Valeurs de Test de
séparabilité entre les différentes classes d'occupation du
sol 41
Tableau 4 : Matrice de confusion et Erreurs
d'omission et Commission des images Landsat 8 42
Tableau 5 : Superficies et pourcentages des
différentes classes d'occupation du sol 45
Tableau 6 : Superficies et pourcentage des
classes identifiées dans la portion de la RPFD 48
Tableau 7 : Indices et superficies moyennes
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Mémoire Master Siradji, 2021
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LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Résolution spatiale (Chaima,
2018) 6
Figure 2 : Résolution
radiométrique (Ali, 2020) 7
Figure 3 : Résolution temporelle
(Gouvernement Canada, 2014) 8
Figure 4 : Résolution spectrale
(Gouvernement Canada, 2015) 9
Figure 5 : Signature spectrale
caractéristiques des principaux types de surfaces (Louise et al.,
2016) 10 Figure 6 : Les sept étapes du
processus de télédétection selon Bul (2008) : (A) source
d'énergie ; (B) atmosphère ; (C) cible ; (D) capteur ; (E)
transmission, réception et traitement ; (F)
interprétation et analyse ; (G) Application 12
Figure 7 : Différents composants d'un SIG
(Mahdid, 2019) 15
Figure 8 : Carte de la zone d'étude
(Siradji, 2021) 21
Figure 9 : Évolution des
précipitations à Tamou de 1980 à 2010 (DNM, 2010) 22
Figure 10 : Pyramide d'âges de la
population de la commune rurale de Falmey (RGP/H, 2012)
24
Figure 11 : Acquisitions des images
satellitaires dans le Site USGS 27
Figure 12 : Composition colorée ; A :
vraie couleur ; B : fausse couleur (Path192Row051) 30
Figure 13 : Mosaiquage des scènes
(Path192Row051 et Path192Row052) 31
Figure 14 : Extraction de la zone d'étude
32
Figure 15 : Numérisation des classes
d'occupation du sol 33
Figure 16 : Organigramme de la
méthodologie 38
Figure 17 : Carte d'occupation du sol de
l'année 2020 dans la zone de transition entre PNWN, la
RTFT et la RPFD 44
Figure 18 : Superficies et pourcentage des
classes identifiées dans la portion du PNWN 46
Figure 19 : Superficies et pourcentage des
classes identifiées dans la portion de la RTFT 47
Figure 20 : Superficies et pourcentage des
classes identifiées dans la portion de la zone Ayinoma
49
Figure 21 : Différentes classes dans
chaque portion 50
Mémoire Master Siradji, 2021
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Collectes des données sur le
terrain (Siradji, 2021) 28
Photo 2 : Jachère (Siradji, 2021)
34
Photo 3 : Fleuve Niger (Siradji, 2021) 34
Photo 4 : Affleurement rocheux (Siradji,
2021) 35
Photo 5 : Brousse tigrée (Siradji,
2021) 35
Photo 6 : Champs (Siradji, 2021) 53
Photo 7 : Zone de pâturage (Siradji,
2021) 53
Photo 8 : A : Bûcherons
arrêtés ; B : Bois défrichés (Siradji, 2021) 54
Photo 9 : Activité
génératrice (Siradji, 2021) 55
Photo 10 : Demi lunes (Siradji, 2021) 55
Photo 11 : Galerie forestière le long
du Dallol Bosso (Siradji, 2021) iii
Photo 12 : Affleurement rocheux Koma-Barma
(Siradji, 2021) iii
Photo 13 : Fleuve Niger à Bossia
(Siradji, 2021) iv
Photo 14 : Champs à Tamou (Siradji,
2021) iv
Photo 15 : Brousse tigrée à
Karra (Siradji, 2021) v
Photo 16 : Jachère à
Koudjé (Siradji, 2021) v
Photo 17 : Prise des coordonnées
à Koma-Barma (Siradji, 2021) vi
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Mémoire Master Siradji, 2021
SIGLES ET ACRONYMES
PNWN : Parc
National W du Niger
RTFT : Réserve
Totale de Faune de Tamou
RPFD : Réserve
Partielle de Faune de
Dosso
PPNWN : Portion du
Parc National W du
Niger
PRTFT : Portion de la
Réserve Totale de
Faune de Tamou
PRPFD : Portion de la
Réserve Partielle de
Faune de Dosso
PZA : Portion de la
Zone Ayinoma
UICN : Union
Internationale pour la Conservation de
Nature
DFC/AP : Direction de la
Faune et de la Chasse dans les
Aires Protégées
DNM : Direction
Nationale de la Météorologie
CCT : Centre
Canadien de la
Télédétection
SIG : Système
d'Information Géographique
RGP/H : Recensement
Général de la Population et de
l'Habitat
PDC : Plan du
Développement Communautaire
INS : Institut
National de Statistique
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Mémoire Master Siradji, 2021
SOMMAIRE
DÉDICACES i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES TABLEAUX iv
LISTE DES FIGURES v
LISTE DES PHOTOS vi
SIGLES ET ACRONYMES vii
SOMMAIRE viii
RÉSUMÉ ix
ABSTRACT x
INTRODUCTION GENERALE 2
CHAPITRE I : ÉTAT DES CONNAISSANCES 6
CHAPITRE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES 20
CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION 41
CONCLUSION RECOMMMANDATIONS ET PERSPECTIVES 58
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE 59
WEBOGRAPHIE 64
ANNEXES ii
TABLE DE MATIÈRES vii
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Mémoire Master Siradji, 2021
RÉSUMÉ
La présente étude a été
réalisée dans la zone de transition entre le Parc National du W
du Niger, la Réserve Totale de Faune de Tamou et la Réserve
Partielle de Faune de Dosso dans le Sud-Ouest du Niger. Dans cette zone,
l'enjeu principal pour la conservation des écosystèmes est une
exploitation incontrôlée des écosystèmes forestiers,
générant une forte dynamique d'occupation du sol et d'utilisation
des terres. Cela a entraîné la dégradation de la couverture
terrestre. L'étude vise à faire une analyse spatiale comparative
des états des écosystèmes dans la zone de transition de
ces trois aires protégées. L'approche méthodologique est
basée sur une approche cartographique et des techniques de
télédétection basées sur des images satellite
Landsat ETM+ OLI/TIRS de l'année 2020. Les résultats montrent que
la zone a subi plusieurs processus de transformation spatiale. Cette
dernière a été faite de végétation naturelle
à des formations anthropiennes notamment dans la partie Nord-Est de la
zone d'étude. Les transformations du paysage sont dues à la
croissance démographique, aux pratiques agricoles, à la
déforestation et au pâturage illégal. Ainsi, les
résultats de cette étude fournissent des informations non
seulement à la communauté scientifique mais aussi aux
décideurs politiques pour prendre des décisions sur la gestion
durable des ressources forestières naturelles.
Mots clés : Analyse spatiale,
Écosystèmes, Fragmentation, Formation anthropienne, Zone Ayinoma,
Parc National du W, Réserve Totale de Faune de Tamou, Réserve
Partielle de Faune de Dosso, Niger.
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Mémoire Master Siradji, 2021
ABSTRACT
The present study was carried out in the transition zone
between the W National Park of Niger, the Tamou Total Fauna Reserve and the
Dosso Partial Fauna Reserve in the South-Western Niger. In this area, the main
issues for ecosystems conservation is an uncontrolled exploitation of forest
ecosystems, generating a strong dynamic of land use and land cover. This drive
the degradation of the land cover. The study aims to make a comparative spatial
analysis of the states of ecosystems in the transition zone of these three
protected areas. Therefore, the methodological approach is based on a
cartographic approach and remote sensing techniques based on Landsat ETM+ OLI /
TIRS satellite images of the year 2020. The results show that the area has
undergone several spatial transformation processes. The latter was made from
natural vegetation to anthropized formations especially in the North-Eastern
part of the study area. The landscape transformations are due to population
growth, agricultural practice, deforestation and illegal grazing. Thus, the
results provide information not only for the scientific community but also for
policy makers to make decision on the sustainable management of naturel forest
resources.
Keywords: Spatial analysis, Ecosystems,
Fragmentation, Anthropized formation, Ayinoma zone, W National Park, Tamou
Total Fauna Reserve, Dosso Partial Fauna Reserve, Niger
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INTRODUCTION GENERALE
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INTRODUCTION GENERALE
La zone sahélienne est une région
vulnérable, confrontée ces dernières décennies par
des grands changements d'occupation du sol et utilisation des terres,
résultats des phénomènes biophysiques et de
l'anthropisation. Ces phénomènes, qui transforment les paysages,
se manifestent à plusieurs échelles spatiales et temporelles
(Oumar et al., 2021).
A l'instar des autres pays sahéliens, le Niger n'est
pas épargné de ces phénomènes liés aux
problèmes des variabilités climatiques et des activités
anthropiques qui demeurent l'une des causes principales de la structure
actuelle des écosystèmes forestiers (Sadda et al.,
2016). En effet, l'exploitation incontrôlée des
écosystèmes forestiers engendre une forte dynamique d'occupation
du sol et utilisation des terres. Ce phénomène se traduit en
général par la dégradation du couvert
végétal due principalement à l'augmentation des
activités anthropiques (Koffi et al., 2016). Pourtant les
écosystèmes forestiers constituent l'une des sources
privilégiées de la population pour satisfaire des besoins en
produits, en l'occurrence de la demande en nourriture, en bois d'oeuvre et de
service, en terres agricoles, etc... (Barrage et al., 2018).
Selon le dernier rapport de INS (2012), le Niger connait un
taux élevé de 3,9% de croissance démographique. Mais, ce
taux élevé de croissance démographique influence sur la
dynamique des écosystèmes forestiers. En outre les effets
conjugués des variabilités climatiques et de l'explosion
démographique induisent des modifications dans les formations
forestières (Adamou et al., 2016). Ces modifications des
formations forestières amènent les pouvoirs publics et les
partenaires au développement à la prise de conscience
internationale de leur importance écologique à
s'intéresser au cas de la zone sahélienne (Abdourhamane et
al., 2012).
Ainsi le Niger dispose huit catégories d'aires
protégées totalisant environ 18,11 millions d'hectares soit
14,29% de la superficie du territoire national parmi lesquelles nous avons le
Parc National W du Niger, de la Réserve Totale de Faune de Tamou, de la
Réserve Partielle de Faune de Dosso etc... (DFC/AP, 2012).
Malheureusement, ces aires protégées perdent
chaque année plusieurs hectares de leurs superficies forestières
sous les effets conjugués de la pression anthropique et des changements
climatiques (Souradji et al., 2021). Par ailleurs, la plupart des
aires protégées nigériennes sont fragiles et
vulnérables et sont menacées par la sécheresse, la
désertification et la pression anthropique
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entraînant une érosion des ressources
génétiques, une perte de capacités de production et de
régénération avec comme conséquence, la disparition
de certaines espèces (UICN, 2010).
Au regard de ces pertes de superficies forestières, il
est donc question d'initier les démarches scientifiques afin de mieux
appréhender les déterminants principaux de cette mutation
d'où le choix du thème intitulé « Analyse
spatiale des écosystèmes de la zone de transition entre le Parc
National W du Niger, la Réserve Totale de Faune de Tamou et la
Réserve Partielle de Faune de Dosso ».
Aujourd'hui, l'utilisation de la
télédétection et de la cartographie offrent une immense
source de données pour étudier la dynamique spatiale et
temporelle des facteurs environnementaux (Mélanie et al.,
2020). L'analyse spatiale est nécessaire et permet de ressortir la
répartition spatiale des différentes classes d'occupation du sol
(Séverin et al., 2019).
Par ailleurs, la carte d'occupation du sol peut fournir aux
décideurs des informations relatives à l'état actuel de la
zone pour une meilleure connaissance et de la gestion durable de leurs
ressources (Ibrahim et al., 2020).
L'étude s'est basée sur une question centrale
qui circonscrit la problématique et orientée vers deux questions
spécifiques sur lesquelles la recherche se porte :
Questions de recherche
Question principale
Les écosystèmes de la zone de transition entre
le Parc National W du Niger, la Réserve Totale de Faune de Tamou et la
Réserve Partielle de Faune de Dosso varient-ils d'un
écosystème à un autre? Les questions secondaires sont :
? Quelle est la diversité des écosystèmes
rencontrés dans la zone de transition entre le Parc National W du Niger,
la Réserve Totale de Faune de Tamou et la Réserve Partielle de
Faune de Dosso ?
? Quelles sont les superficies dans les différents
types d'écosystèmes de la zone de la transition entre le Parc
National W du Niger, la Réserve Totale de Faune de Tamou et la
Réserve Partielle de Faune de Dosso ?
Hypothèses de recherche Hypothèse
générale
Mémoire Master Siradji, 2021
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La présente étude veut se procéder
à : l'évaluation des états des écosystèmes
dans la zone de transition entre Parc National W du Niger, la Réserve
Totale de Faune de Tamou, et la Réserve Partielle de Faune de Dosso est
fonction de leurs statuts de protection.
Deux sous hypothèses sont posées :
> La zone de transition entre le Parc National W du Niger,
la Réserve Totale de Faune de Tamou et la Réserve Partielle de
Faune de Dosso caractérise plusieurs types d'écosystèmes
;
> Les superficies forestières varient dans les
différents types d'écosystèmes.
Objectifs de recherche
L'objectif général de cette étude vise
à évaluer les états des écosystèmes dans la
zone de transition entre le Parc National W du Niger, la Réserve Totale
de Faune de Tamou et la Réserve Partielle de Faune de Dosso.
De façon spécifique il s'agit d'/de :
> Établir la carte d'occupation du sol de la zone de
transition entre le Parc National W du Niger, la Réserve Totale de Faune
de Tamou et la Réserve Partielle de Faune de Dosso ;
> Évaluer les superficies forestières dans
les différents types d'écosystèmes de la zone de
transition entre le Parc National W du Niger, la Réserve Totale de Faune
de Tamou et la Réserve Partielle de Faune de Dosso.
Après la partie introductive, la suite du
mémoire s'articule autour de trois chapitres suivi d'une conclusion,
recommandations et perspectives de recherche.
> Le premier chapitre porte sur l'état des
connaissances de la thématique abordée ;
> Le deuxième chapitre aborde l'approche
méthodologique ainsi que les matériels utilisés pour la
conduite de cette étude ;
> Le troisième chapitre expose tous les
résultats obtenus et discute sur l'ensemble de ces résultats et
enfin une conclusion, recommandations et perspectives de recherche marque la
fin du document
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CHAPITRE I : ÉTAT DES CONNAISSANCES
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CHAPITRE I : ÉTAT DES CONNAISSANCES I.1.
Théorie sur la Télédétection et le SIG
I.1.1. Définitions des Concepts
Télédétection
Selon le Centre Canadien de la
Télédétection (2019), la
télédétection est l'ensemble des techniques qui, par
l'acquisition d'images permet d'obtenir de l'information sur la surface de la
Terre sans contact direct avec celle-ci. La télédétection
englobe tout le processus qui consiste à capter et à enregistrer
l'énergie d'un rayonnement électromagnétique émis
ou réfléchi à traiter et à analyser l'information,
puis ensuite mettre en application cette information.
Système d'Information
Géographique
C'est un outil informatique qui utilisent la capacité
des ordinateurs dans le domaine du stockage, de l'analyse et de la
représentation des données qui sont associées à la
distribution géographique. Elle est largement utilisée pour
décrire les SIG, est celle fournie par le centre américain
d'information géographique et d'analyse (Goodchild et
al.,1990).
Résolution spatiale
Par définition, elle correspond à la taille du
pixel de l'image (Chaima, 2018). Cette résolution varie selon de types
des capteurs (Figure 1). Les images de haute résolution spatiale portent
plus des détails sur les objets par contre celles de faible
résolution présentent moins des détails (Garba, 2021).
Figure 1 : Résolution spatiale (Chaima,
2018)
Mémoire Master Siradji, 2021
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Résolution radiométrique
C'est l'aptitude à un capteur à reconnaitre de
petites différences dans l'énergie
électromagnétique. Lorsque la résolution
radiométrique d'un capteur est fine, plus le capteur est sensible de
discriminer des petites différences dans l'intensité de
l'énergie reçue par contre lorsque la résolution
radiométrique est grossière, moins le capteur est sensible de
discriminer les petites différences dans l'intensité de
l'énergie reçue (Ali, 2020). Les données images sont
représentées par une valeur numérique variant entre 0 et 1
à une certaine puissance moins un. Cet intervalle correspond à un
nombre de bits utilisés pour encoder des valeurs en format binaire.
Chaque bit représente un exposant de la base 2 (CCT, 2019). Par exemple
un capteur utilisant 8 bits pour enregistrer les données aura
28=256 niveaux d'intensité disponibles car il aura 256
valeurs numérique disponible allant de 0 à 255. Si le capteur
utilise 5 bits, alors seulement 25=32 bits valeurs allant de 0
à 31 seront disponibles. En comparant une image de 1 bit, 5 bits et
celle de 8 bits d'une même scène (figure 2), on peut voir
l'énorme différence dans le nombre de détails qu'il est
possible de distinguer selon la résolution radiométrique.
Figure 2 : Résolution
radiométrique (Ali, 2020)
Mémoire Master Siradji, 2021
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Résolution temporelle
La résolution temporelle est le cycle de
répétition, c'est à dire l'intervalle de temps qui
s'écoule entre deux acquisitions successives de la même partie
d'image de la surface terrestre par le même capteur (figure 3). Elle
dépend principalement des caractéristiques orbitales du
satellite, appelé période de revisitation. En règle
générale, les satellites météorologiques ont une
fréquence quotidienne tandis que les satellites les plus populaires pour
la télédétection pour les ressources naturelles (Landsat)
ont une résolution de l'ordre de 16 à 18 jours (Garcia, 2012).
Figure 3 : Résolution temporelle
(Gouvernement Canada, 2014)
Résolution spectrale
La résolution spectrale est l'aptitude d'un
système de détection à distinguer des rayonnements
électromagnétiques de fréquences différentes
(Belgian Earth Observation, 2013). Plus la résolution spectrale est
importante, plus la signature définissant l'objet au sol est
précise et permet de bien discriminer les objets terrestres et
inversement (Pauline, 2014), (figure 4).
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Figure 4 : Résolution spectrale
(Gouvernement Canada, 2015)
Signature spectrale
Au sens large, la signature spectrale d'un objet est
l'ensemble des données radiométriques multispectrales provenant
de celui-ci et dont l'association est caractéristique de cet objet. Mais
au sens étroit, la signature spectrale d'une végétation
est la courbe représentant la quantité d'énergie issue de
sa surface et reçue au niveau du capteur en fonction de la longueur
d'onde (Chorowicz, 1980), (Figure 5).
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Figure 5 : Signature spectrale
caractéristiques des principaux types de surfaces (Louise et
al., 2016)
Occupation du sol et utilisation des terres
Deux expressions les plus utilisés dans les
études géographiques (Bamba, 2010), il est important de les
différencier : occupation du sol se réfère à la
couverture physique du sol par contre utilisation des terres se renvoie
à l'anthropisation des surfaces terrestres, particulièrement
à l'aspect socio-économique.
I.1.2. Technique de la
télédétection
I.1.2.2. Histoire de la
télédétection
L'histoire de la télédétection peut
être scindée en cinq grandes époques (Midekor et
al., 2013) :
? En 1856, date à laquelle la première
photographie aérienne a été prise par Nadar à
partir d'un ballon, fut le point de départ de la
Télédétection. Cette dernière a tout d'abord
évolué avec le développement de l'aviation, surtout pour
des besoins de reconnaissance militaire.
? De la première guerre mondiale jusqu'à la fin
des années 1950, la photographie aérienne devient un outil
opérationnel pour la cartographie, la recherche
pétrolière, la surveillance
Mémoire Master Siradji, 2021
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de la végétation. On assiste à un
progrès continu de l'aviation, des appareils photographiques et des
émulsions (couleur, infrarouge noir et blanc, infrarouge fausse
couleur).
? La période qui commence en 1957 et s'achève en
1972 marque le début de l'exploration de l'espace et prépare
l'avènement de la télédétection actuelle. Le
lancement des premiers satellites, puis des vaisseaux spatiaux habités
à bord duquel sont embarqués des caméras,
révèle l'intérêt de la
télédétection depuis l'espace. La première
application opérationnelle de la télédétection
spatiale apparait dans les années 1960 avec les satellites
météorologiques.
? En 1972, un satellite de type ERTS rebaptisé au
Landsat fut le premier satellite lancé en
télédétection pour la gestion des ressources terrestres,
ouvre l'époque de la télédétection moderne. Le
développement constant des capteurs et des méthodes de traitement
des données numériques ouvre de plus en plus les champs
d'applications de la télédétection et en fait un
instrument indispensable de gestion de la planète et de plus en plus un
outil économique.
? Enfin, depuis les années 1970, la
télédétection connait une évolution continue
marquée par : la haute résolution spatiale des capteurs,
diversifications des capteurs utilisés dans des domaines variés,
multiplication des satellites dotés par des capteurs actifs.
I.1.2.3. Processus de la
télédétection
Selon Bul (2008), le processus de la
télédétection comprend généralement sept
étapes (figure 6) à savoir :
Source d'énergie ou d'illumination (A) :
À l'origine de tout processus de
télédétection se trouve nécessairement une source
d'énergie pour illuminer la cible. Le plus souvent, voire dans la
presque totalité des cas, cette source d'énergie est le soleil.
Mais le satellite lui-même peut être source d'énergie :
c'est le cas pour le domaine de la télédétection radar.
Rayonnement et atmosphère (B) : Durant
son parcours « aller » entre la source d'énergie et la cible,
le rayonnement interagit avec l'atmosphère. Une seconde interaction se
produit lors du trajet « retour » entre la cible et le capteur.
Interaction avec la cible (C) : Une fois
parvenue à la cible, l'énergie interagit avec la surface de
celle-ci. La nature de cette interaction dépend des
caractéristiques du rayonnement et des propriétés de la
surface. Chaque objet géographique émet ou réfléchi
un rayonnement dans les
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 12
diverses fréquences du spectre
électromagnétique. Cette caractéristique s'appelle le
comportement spectral. En télédétection, on suppose que
tout objet ou classe d'objet sur la surface terrestre possède sa propre
« empreinte digitale » dans le spectre
électromagnétique (la signature spectrale), en fonction de la
longueur d'onde du rayonnement qui est réfléchi ou émis
par lui-même. Ainsi, une parcelle de canne à sucre aura des
signatures différentes en fonction de son stade végétatif
et de son niveau de maturation.
Enregistrement de l'énergie par le capteur (D)
: Une fois l'énergie diffusée ou émise par la
cible, elle doit être captée à distance par un capteur qui
n'est pas en contact avec la cible mais embarqué à bord d'un
satellite ou d'un avion par exemple, pour être enfin enregistrée
sous format numérique.
Transmission, réception et traitement (E) :
Cette information enregistrée par le capteur est transmise,
souvent par des moyens électroniques, à une station de
réception généralement située au sol où
l'information est transformée en images (numériques ou
photographiques).
Interprétation et analyse (F) : Une
interprétation visuelle et/ou numérique de l'image traitée
est ensuite nécessaire pour extraire l'information que l'on
désire obtenir sur la cible.
Application (G) : La dernière
étape du processus consiste à utiliser l'information extraite de
l'image pour mieux comprendre la cible, c'est-à-dire la portion d'espace
étudiée (une ville, une zone inondée, une forêt,
etc.) afin de nous en faire découvrir de nouveaux aspects ou pour aider
à résoudre un problème particulier.
Figure 6 : Les sept étapes du
processus de télédétection selon Bul (2008) : (A) source
d'énergie ; (B) atmosphère ; (C) cible ; (D) capteur ; (E)
transmission, réception et traitement ; (F) interprétation et
analyse ; (G) Application
Mémoire Master Siradji, 2021
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I.1.3. Technique de Système d'Information
Géographique (SIG)
I.1.3.1. Histoire du SIG
Selon Françoise (2008), l'histoire du SIG peut être
subdivisée en trois grande période à savoir :
? Du début des années 1960 jusqu'en 1975, les
travaux de quatre chercheurs, impliqués dans les différents
projets départ et d'autre dans le monde, sont à l'origine du
concept de « Système d'Information Géographique ». Au
Canada, c'est Roger Tomlinson qui décrit, la méthode la plus
adaptée en termes de coût et de performance à la
cartographie et à l'analyse des informations environnementales
collectées dans le cadre de l'inventaire des espaces canadiens. Au
même moment, en Grande-Bretagne, D.P. Bickmore est chargé de la
réalisation de l'Atlas of Great Britain and Northern Island. Face aux
critiques dont il est l'objet, du fait d'un délai de production trop
long et de la complexité des documents réalisés, il
propose une approche basée sur l'utilisation de technologies
informatiques qui permettrait de stocker et de traiter les données, de
modéliser les situations et de restituer de façons cartographique
les résultats pour un rapport. Ces deux expériences
simultanées vont parvenir à des conclusions similaires quant
à l'intérêt du développement d'une filière
numérique en cartographie. Aux États-Unis, Howard Fisher et Jack
Dangermond développent une nouvelle méthode de cartographie
automatique, fondée sur des réalisations graphiques rapides et
peu coûteuses, qui associent à la carte des données
statistiques. Ces chercheurs, animés par la même motivation de
développer un outil technologique novateur afin d'accroître les
performances et la qualité de la production cartographique et d'en
diminuer les coûts, sont aujourd'hui considérés comme les
précurseurs des SIG.
? À partir de 1973 jusqu'au début des
années 1990, l'intérêt de développer ce type de
système intégré est admis et la prise en charge du
développement est assurée par des institutions nationales,
surtout Nord-Américain. Ces années sont celles de la recherche
universitaire qui débouchera sur les concepts fondamentaux et les
premiers algorithmes d'analyse spatiale. La motivation va de faire avec
l'avènement de l'informatique qui s'accompagne d'une diminution des
coûts d'équipement et avec la fourniture de données
satellitaires sous forme d'images numériques. C'est aux
États-Unis que les premiers systèmes opérationnels ont vu
le jour. On peut citer, à titre d'exemples, le logiciel «
Geographic Resource Analysis Support System » (Grass)
développé à partir de 1982 par les laboratoires de
recherche du
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 14
département de la défense américaine ou
encore le logiciel Arc Info de la société ESRI (Environmental
Systems Research Institute) fondée par Jack Dangermond à la fin
des années 1960 et dont l'origine est le « Laboratory for Computer
Graphics » de l'Université de Harvard, créé par
Howard Fisher.
? Dès 1990, l'exploitation commerciale du SIG a
débuté en profitant des progrès technologiques
réalisés en micro-informatique. Les logiciels proposés
sont divers et s'accompagnent de toute une gamme de produits matériels
permettant d'acquérir une chaîne complète de traitement
incluant les modalités d'acquisition et de restitution de l'information.
Grace aux divers logiciels, une explosion de marché concernant à
la fois le matériel, les logiciels et les données entraîne
la multiplication des utilisateurs qui mettent en oeuvre des applications dans
des domaines extrêmement variés. L'implantation des SIG dans
divers secteurs d'activité est facilitée par une concurrence
commerciale et par la standardisation des produits, et une certaine
banalisation de l'utilisation des SIG. Sous la pression d'une demande
croissante, le marché du logiciel, des données et des services
s'ouvre rapidement.
I.1.3.2. Les différents composants d'un
SIG
Le SIG est constitué de cinq composants majeurs (Collet,
1994) à savoir :
Les matériels informatiques
Le SIG fonctionne aujourd'hui sur une très large gamme
d'ordinateurs, des serveurs de données aux ordinateurs de bureaux
connectés en réseau ou utilisés de façon autonome.
Des systèmes client-serveur en intranet, extranet voire via internet
facilitant ensuite et de plus en plus la diffusion des résultats.
Les logiciels
Ils assurent six fonctions suivantes : saisie des informations
géographiques sous forme numérique (Acquisition), gestion de base
de données (Archivage), manipulation des données
géographiques (Analyse), mise en forme et visualisation (Affichage),
représentation du monde réel (Abstraction), la prospective
(Anticipation).
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 15
Les données
Les données représentent le contenu même
de SIG. Elles peuvent être des cartes géographiques et/ ou des
informations relatives à ces objets. C'est la composante la plus
importante d'un SIG. Les données géographiques peuvent
être, soit importées à partir de fichiers, soit saisie par
un opérateur. Les utilisateurs
Le SIG étant avant tout un outil, qui s'adresse
à une très grande communauté d'utilisateurs depuis ceux
qui créent et maintiennent les systèmes jusqu'aux personnes
utilisant dans leur travail quotidien la dimension géographique. Avec
l'avènement de SIG sur l'internet, la communauté des utilisateurs
de SIG s'agrandit de façon importante chaque jour, il est raisonnable de
penser qu'à brève échéance, nous serons tous
à des niveaux différents des utilisations de SIG.
Les Méthodes et Savoir-faire
Le SIG fait appel à de divers savoir, donc à des
divers métiers qui peuvent être effectués par une ou
plusieurs personnes. On retiendra notamment la nécessité d'avoir
des compétences en analyse des données et des processus, en
traitement statistique et en traitement graphique.
Figure 7 : Différents composants d'un
SIG (Mahdid, 2019)
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 16
I.2. Application de la Télédétection et
le SIG
Plusieurs travaux de recherche ont été
menés sur la question de l'analyse spatiale des
écosystèmes (Télédétection et le SIG) en
Afrique tout comme au Niger.
Au Togo (Koffi et al., 2016). Ces auteurs ont fait
une étude sur la quantification des changements de l'occupation du sol
dans la préfecture de Yoto (Sud-Est du Togo) à l'aide de
l'imagerie satellitaire Landsat. Lors de cette étude, l'approche
méthodologique adoptée est la classification supervisée
avec le maximum de vraisemblance et la méthode de comparaison
diachronique. Ils révèlent que les forêts, les savanes et
les plantations ont subi une régression. Par contre, il a
été observé une progression des agglomérations et
des sols nus, des plans d'eau et des mosaïques des champs-jachères.
L'étude a montré que le paysage naturel de la préfecture
de Yoto est marqué par une anthropisation conduisant ainsi à la
dégradation des ressources naturelles.
Au Bénin (Agbanou, 2018) a étudié la
dynamique de l'occupation du sol dans le secteur Natitingou-boukombé
(Nord-Ouest Bénin) : de l'analyse diachronique à une
modélisation prospective. Il ressort de ces résultats qu'entre
1987 et 2016, le paysage initialement dominé par les forêts
claires et savanes boisées et les savanes arborées et arbustives
en 1987 a été remplacé par des catégories
d'occupation du sol dont les plus importantes sont les savanes arborées
et arbustives et les mosaïques de cultures et jachères en 2016. En
plus, cet auteur a montré que les activités anthropiques et les
perturbations climatiques sont les principaux déterminants de cette
dynamique de l'occupation du sol. Un autre auteur Béninois et ses
alliés (Séverin et al., 2019) s'inscrivent dans la
même logique dont la thématique porte sur la dynamique
spatio-temporelle de l'occupation du sol de la forêt classée de
Ouénou-Bénin au Nord Bénin. L'approche
méthodologique poursuivie est basée sur la collecte des
données topographiques réalisées en 1956 et mise à
jour en 1972 par l'IGN et couvrant la zone d'étude. En plus, les images
satellitaires SPOT des années 2000 et 2014 et des images Landsat TM de
l'année 1990 ont été utilisées. Pour les
traitements, les images SPOT ont subi des corrections
géométriques et des améliorations des couleurs. Quant aux
images Landsat des améliorations radiométriques ont
été appliquées. Toutes ces opérations ont
été faites à l'aide d'un logiciel Erdas Imagine.
Après les traitements, les résultats ont
révélé que les formations forestières naturelles
ont régressé au profit des mosaïques champs-jachères.
Les différents changements observés résultent d'une forte
exploitation des ressources caractérisées par l'expansion des
terres agricoles et l'exploitation forestière.
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Page 17
Au Burundi (Ernest, 2019) a travaillé sur la
contribution de la télédétection et des systèmes
d'information géographique (SIG) dans l'étude de la dynamique
spatio-temporelle de l'environnement urbain et périurbain de la partie
Nord de la Mairie de Bujumbura. D'après ses résultats, la
superficie du sol nu a augmenté tandis que celles des zones de
couverture végétale faible et dense ont diminué.
Globalement, les bassins versants prospectés connaissent une
évolution régressive en terme de couverture
végétale. Il l'a montré aussi que les actions anthropiques
liées à l'agriculture et à la construction sont la base de
cette dégradation.
Au Cameroun (Mélanie et al., 2020) ont
abordé la même problématique portant sur la dynamique
spatio-temporelle de l'occupation du sol dans le Moungo, Région du
Littoral, Cameroun : influence sur l'expansion des systèmes
agroforestiers à base de bananiers. Il ressort de ses résultats,
une régression des formations végétales au
détriment des plantations, des champs de cultures, des savanes herbeuses
et des zones habitées. Les facteurs de cette dégradation sont
principalement d'ordre humains (agriculture, surpâturage et
démographie galopante).
Au Niger (Abdourahamane et al., 2012). Ces auteurs
ont fait une étude portant sur la caractérisation de la dynamique
spatio-temporelle de l'occupation des Terres dans le complexe de forêt
classée de Dan Kada Dodo (Région de Maradi, Niger). Les
résultats de l'analyse diachronique de l'occupation des terres entre
1975 à 2010 ont montré une réduction des formations
naturelles et l'apparition des zones dégradées entre 1994
à 2010. Ils ont montré une augmentation des zones de cultures.
Au Niger (Sadda et al., 2016) ont travaillé
sur la pression anthropique et dynamique paysagère en zone rurale
semi-aride : cas de la commune de Tibiri, région de Maradi (Niger). Ces
auteurs ont montré une transformation continue entre 1972 et 2010 du
paysage de la commune de Tibiri dont les plus dominantes sont la fragmentation
et la suppression. En plus, une avancée du front agricole et de
l'urbanisation au détriment des formations naturelles et les zones de
pâturages ont été montrés.
Au Niger (Ibrahim et al., 2020). Ces auteurs ont
abordé une étude sur la dynamique d'occupation du sol des
communes de Torodi, Gothèye et Tagazar de la région de
Tillabéry au Niger. La méthodologie poursuivie, tout d'abord
consiste à l'acquisition des images. Les satellites Landsat 5 de
l'année 1984 et Landsat 7 de l'année 2000 et de Sentinelle 2A de
l'année 2017. Les logiciels ENVI 5.3 pour les Landsat et SNAP pour le
Sentinelle ont été utilisés. Après traitements, une
classification supervisée par la méthode de Maximum de
vraisemblance a été réalisée. Les
résultats
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 18
obtenus prouvent une diminution de superficies des formations
végétales et des jachères. Par contre les cultures et les
bâtis ont subi une augmentation des superficies. L'agriculture,
l'exploitation du bois d'énergie et la démographie sont les
principaux facteurs de cette dégradation et de mutation du paysage.
Au Niger (Barmo et al., 2021) ont abordé une
problématique sur la cartographie et dynamique spatio-temporelle des
formations végétales de la forêt protégée de
Banban Rafi (Niger). Les résultats cartographiques
révèlent une régression de la couverture forestière
par contre une progression des zones cultures a été
observée.
Au Niger (Inoussa, 2011) a fait une étude sur la
dynamique des forêts claires dans le Parc National du W du Niger. Il
ressort de ses résultats que les formations végétales sont
les mieux représentées. Il a montré que les forêts
claires connaissent une légère progression de la superficie entre
1984 et 2002. Il a montré aussi que l'analyse de la structure et la
dynamique des forêts claires présentent une structure d'un
peuplement stable.
Au Niger (Barrage et al., 2018). Ces auteurs ont
abordé une problématique qui traite toujours sur la dynamique
spatio-temporelle d'occupation du sol dans la Réserve Totale de Faune de
Tamou dans un contexte de la variabilité climatique (Ouest du Niger).
Lors de cette étude les données utilisées sont des images
Landsat MSS de l'année 1975, Landsat ETM+ de l'année 1989 et
Landsat 8 OLI TIRS de l'année 2013. Les résultats
révèlent une régression des aires des formations
forestières et une progression des aires de cultures pluviales. En plus
ces auteurs ont découvert l'apparition de deux nouvelles classes les
koris et les sols nus. La démographie, l'agriculture, le
surpâturage et les variations climatiques sont les principales causes de
ces mutations.
Au Niger (Idrissa et al., 2019) ont fait une
étude sur influence des pressions anthropiques sur la dynamique
paysagère de la Réserve Partielle de Faune de Dosso. L'approche
méthodologique poursuivie est la collecte des données des images
satellitaires. Lors de cette étude les images Landsat 5 TM de
l'année 1986 et Landsat 8 OLI de l'année 2016 ont
été utilisées. Les logiciels Envi 7.1 et Arc Gis 10.2 ont
été utilisés. D'après leurs résultats, la
réserve connait une forte progression des mosaïques
champs-jachères et des sols nus contre une nette régression des
formations forestières naturelles.
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CHAPITRE II : MATÉRIEL ET
MÉTHODES
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CHAPITRE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES
II.1. Présentation de la zone
d'étude
Le Parc National W du Niger constitue un grand complexe
régional écologique, s'étalant sur trois pays (Niger,
Bénin et Burkina Faso) et couvrant une superficie totale de 1 023 000
hectares, dont 220 000 hectares pour la partie nigérienne. Il est
situé dans l'extrême Sud- Ouest du pays, entre les latitudes
11° 54' et 12° 35' N et les longitudes 02° 04' et 2° 50' E.
Depuis sa création en 1954, cette aire protégée a acquis
graduellement divers statuts : Zone Humide d'Importance Internationale,
particulièrement pour les oiseaux d'eau en 1982 ; site Ramsar en 1987 ;
Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1996. Il appartient à la
catégorie II de l'UICN (2002). Il est bordé d'une part, par la
Réserve Totale de Faune de Tamou située entre les latitudes
12°28' et 12° 50' Nord et les longitudes 2° 06' et 2°
24'Est dans la Commune rurale de Tamou (département de Say et
région de Tillabéry). Elle se trouve à la limite Nord du
Parc National W du Niger (PNWN) et sert une zone tampon pour le Parc W (Barmo,
2008). Elle couvre une superficie de 77 000 ha (Inoussa, 2011). Elle appartient
à la catégorie VI de l'IUCN. D'autre part, par la Réserve
Partielle de Faune de Dosso située entre 11° et 12°de latitude
Nord et 2° et 3° de longitude Est, sur deux régions
administratives du Niger : Dosso et Tillabéry. Elle a été
créée pour servir aussi de zone tampon pour le Parc National du W
du Niger avec un statut de conservation de la faune sauvage et de son habitat.
Elle couvre une superficie de 306 000 ha dont la majeure partie se trouve dans
la région de Dosso. Elle appartient aussi à la catégorie
VI de l'IUCN, classer site RAMSAR à cause de la disponibilité de
l'eau de surface (Zone Humide). Ces deux réserves ont été
créées en 1962 par décret n°62-188/MER du 8
août 1962. Ainsi cette étude se base sur la zone de transition de
ces trois réserves (figure 8).
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Mémoire Master Siradji, 2021
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Figure 8 : Carte de la zone d'étude
(Siradji, 2021) II.2. Milieu Biophysique
II.2.1. Climat
Le climat de la zone d'étude est de type
sahélo-soudanien avec des moyennes pluviométries variant de 500
à 900 mm pour la commune rurale de Falmey et 400 à 800 mm celle
de Tamou (PDC de Falmey, 2014). Dans les deux communes les pluies sont mal
réparties dans l'espace et dans le temps. Elles sont
caractérisées par une alternance de deux saisons :
? Une saison pluvieuse qui commence dans le mois de Mai et
termine dans le mois de Septembre
? Une saison sèche qui commence dans le mois d'Octobre
et prend fin dans le mois d'Août. Dans la commune de Tamou, la moyenne
pluviométrique relevée au niveau de la station de Tamou sur trois
décennies indique des précipitations moyennes de l'ordre de
622,18 mm (Figure 9). Des phases humides sont relevées avec des
précipitation au-dessus de la moyenne interannuelle. Une première
phase, allant 1985 à 1991, puis un autre de 2000 à 2004 et la
dernière phase à partir de
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2008 et qui se maintien encore mais des années
où les précipitations sont dessous de la moyenne (1981 à
1983 avec 200 mm ; 1984 avec 400mm ; 1999 avec 300mm 2004 avec 450mm (Mahamadou
et al.,2014).
Figure 9 : Évolution des
précipitations à Tamou de 1980 à 2010 (DNM, 2010)
II.2.2. Sols
Selon UICN (2018), la carte pédologique de la commune
rurale de Tamou fait ressortir quatre types de sols : les sols lithiques
rencontrés dans le Parc National du W, partie Sud de la commune, les
sols sableux rencontrés dans la partie Nord de la commune, les sols
hydromorphes ou sols des bas-fonds rencontrés dans la vallée du
fleuve, les mares et le long des affluents et les sols latéritiques qui
occupent la grande partie de la commune alors deux types de sols sont
rencontrés dans la commune rurale de Falmey à savoir : les sols
ferrugineux tropicaux à texture sablo-argileux rencontrés dans le
Fakara et les sols sableux rencontrés dans le Dallol Bosso.
II.2.3. Le réseau hydrographie
Le réseau hydrographique de la commune rurale de Falmey
se caractérise par le fleuve Niger, qui traverse la commune sur une
distance d'environ 70 Km, d'une nappe phréatique située autour de
3 à 5 mètres et de la vallée du Dallol Bosso. Après
la saison pluvieuse, les bas-fond de la vallée du Dallol se transforment
en des zones de stagnation des eaux constituantes ainsi des mares permanentes.
Le principal réseau hydrographique de la commune rurale de Tamou est le
fleuve Niger. Ainsi, Trois affluents du fleuve Niger traverse la réserve
de Tamou il s'agit de : Goroubi,
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Diamangou et la Tapoa et ne coulent que durant 3 à 6
mois par an. Le Goroubi et le Diamangou coulent de Juin à
Décembre (Douma, 2009).
II.2.4. La végétation
La répartition phytogéographique des
espèces dans la commune rurale de Falmey se situe dans le compartiment
Nord soudanien (Saadou, 1990). Les plateaux latéritiques sont
principalement occupés par les familles des Combretaceae, les
Légumineuses, les Anacardiaceae et les Bombacaceae. En plus, on note une
succession des formations végétales au fur et à mesure que
l'on s'éloigne du fleuve il s'agit d'un faciès à
Borassus aethiopum dans la vallée du fleuve, un faciès
à Vitellaria paradoxa sur le terrasse et dans le lit du Dallol
Bosso près du fleuve et un faciès à Pilostigma
reticulatum, Sclerocarya birrea, Terminalia avicennoides, hyphaene thebaica et
Annona senegalensis dans le lit du Dallol Bosso.
La commune de Tamou dispose d'importantes ressources
naturelles et des formations végétales plus ou moins denses et
diversifiées.
Au niveau des aires protégées, le couvert
végétal herbacé est constitué des graminées
dominées par Andropogon gayanus, Eragrostis tremula,
Aristida sp.
La strate arbustive plus dense par endroits est composé
généralement de Celtis integrifolia, Ximenia
americana, Boscia senegalensis.
La strate arborée dont : Khaya senegalensis,
Anogeissus leiocarpa, Pterocarpus erinaceus, Bombax costatum,
Adansonia digitata.
Au niveau des zones marginales et les zones d'exploitation
agricole, la végétation arborée est respectivement
composée de ligneux à dominance des combretaceae et des grands
arbres aussi variés que dans les aires protégées mais
moins dense. La couverture arbustive est souffrant de la pression
anthropique.
II.2.5. Activités socio-économique de la
population
II.2.5.1. Population
La population de la commune rurale de Falmey est de 75115
habitants dont 37009 hommes et 38106 femmes (RGP/H, 2012). Cette population est
constituée des sédentaires et des nomades. Sa densité
moyenne est de 69 habitants par km2 mais cette densité varie
en fonction des zones. Plusieurs groupes ethniques cohabitent dans cette
commune. Les ethnies majoritaires sont les Zarma, les peulhs, les Haoussa et
les Touaregs. La répartition de la population résidente de
Falmey
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 24
par tranche d'âge montre que la population de Falmey est
majoritairement jeune (Figure 10). Plus de 85% (63.876 sur 75.115) ont moins de
40 ans soit 61% (45.563 sur 75.115) de la population est
représenté par des adolescents c'est-à-dire moins de 20
ans.
La commune rurale de Tamou a une population totale de 89 782
habitants dont 45 931 de sexe masculin et 43 851 de sexe féminin. Cette
population connait un taux d'accroissement démographique de 3,9 %
(Département de Say). Les ethnies majoritaires sont les Peulhs et les
Foulmangani. Les autres groupes ethnolinguistiques représentés
dans la commune sont les Gourmantchés, les Zarma, les Haoussa et les
Touareg (Douma, 2009).
Figure 10 : Pyramide d'âges de la
population de la commune rurale de Falmey (RGP/H,
2012)
II.2.5.2. Agriculture
Dans les deux communes, l'agriculture constitue la principale
activité économique. Ainsi deux types de cultures sont
pratiquées : l'agriculture pluviale et l'agriculture
maraîchère en contre saison.
L'agriculture pluviale est pratiquée sur les sols
sablo-argileux dans le Fakara et sur le sol sableux des bas-fonds. Elle est
caractérisée par une diversité des cultures : Le mil, le
niébé, le sorgho, le riz, le gombo, l'arachide, etc. Les cultures
les plus pratiquées sont le mil en association avec le
niébé. L'agriculture maraîchère est pratiquée
autour du fleuve et de quelques points d'eau permanents. Les principales
cultures sont l'oignon, le piment, la courge, la tomate, la patate douce, le
manioc, le riz (PDC de Falmey, 2014).
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Page 25
II.2.5.3. Élevage
Le secteur de l'élevage constitue après
l'agriculture la seconde activité de la population dans les deux
communes. Il est pratiqué aussi bien par les nomades que par les
sédentaires. C'est une activité qui touche, dans sa pratique, les
hommes comme les femmes. Selon DDRA (2005), la commune rurale de Tamou dispose
un cheptel estimé à 71721,2 UBT. Ces chiffres ne tiennent pas
compte de la grande transhumance. La population élève presque
toutes les espèces animales : Caprins, Ovins, Bovins, Asins, Camelins,
Équins et Volaille (UICN, 2018). Dans la commune rurale de Falmey le
cheptel est estimé à peu près de 200.000 têtes
d'animaux (45242 Bovins, 33492 petits Ruminants, 17.575 Ovins, 20.090 Caprins,
631 Asins, 97 Camelins, 48 Équins et plus de 100.000 têtes de
Volailles).
II.2.5.4. Faune
La zone d'étude regorge d'une importante
diversité d'espèces animales. Mais on note une disparition de
quelques espèces dans la réserve partielle de Dosso à
cause de plusieurs facteurs : le braconnage, la destruction de son biotope et
les aléas climatiques. Les différentes espèces
rencontrées sont : les Lions, les Hyènes, les Chacals, les
Léopards, les Éléphants, les Hippopotames, les Singes, les
Buffles, les Outardes, les Gazelles Rufifrons, les Antilopes, les Lapins, les
Lièvres, les Écureuils, les Patas, les Phacochères, les
Canards armés, les Canards casqués, les Dendrocynes, les
Francolins, les Pintades sauvages, les Perdrix, les Reptiles.
II.2.5.5. Pêche
Quant à la pêche, elle est pratiquée aussi
bien par les populations riveraines du fleuve Niger que par celles se trouvant
autour des points d'eau importants constitués des mares dans les deux
communes. En 2014, le service de l'environnement de la commune de Falmey a
récence plus de 500 pêcheurs en activité. La vente des
poissons a apporté plus de 170.000.000 FCFA au cours de cette même
année (PDC de la commune rurale de Falmey, 2014). Les différentes
espèces de poissons dans la commune rurale de Tamou sont : les Tilapias,
les Clarias et quelques Carpes. Les 2/3 de la production sont destinées
à la vente et le reste à la consommation familiale (UICN,
2018).
II.2.5.6. Tourisme
Les deux communes regorgent beaucoup de potentialités
touristiques compte tenu de la proximité du Parc National du W. Le
tourisme apporte des avantages économiques au pays et aux populations
locales (Douma, 2009). Ainsi dans la commune rurale de Falmey deux campements
ont été
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 26
construits à Karey Kopto et Boumba. Au cours des
saisons touristiques, des visiteurs se mobilisent pour parvenir au Parc par le
relais de ces campements (PDC de la commune de Falmey, 2014). Selon Hamissou
(2006), les recettes touristiques du Parc W s'élevaient de 10 000 000 de
FCFA. Les populations locales bénéficient des retombés
à travers quelques emplois saisonniers ou permanents.
II.3. Matériel
Matériel utilisé
Dans le cadre de cette étude, un certain nombre de
matériel ont été utilisés. Il s'agit :
? D'un récepteur GPS (Système de Positionnement
Global) de type Garmin pour
l'enregistrement des coordonnées sur le terrain ;
? D'un téléphone portable de marque Samsung S8
pour illustrer les différentes classes
d'occupation du sol ;
? Des logiciels de traitement d'images et d'opérations
SIG (Envi 5.3 et Arc Gis 10.4) ;
? Des logiciels de traitement de texte et d'un tableur
(Microsoft Office Word 2016 et
Microsoft Office Excel 2016).
II.4. Méthodologie
II.4.1. Acquisition des images
satellitaires
Les images satellitaires ont été acquises
pendant la période sèche. En effet, l'utilisation des images
pendant la période sèche permet de maximiser les
différences spectrales entre les éléments de la couverture
végétale (Barmo et al., 2021). En plus, les images
satellitaires utilisées sont gratuites. Le choix de capteur est
basé sur l'accessibilité des données et de leur
qualité. Les images acquises couvrent toute la zone d'étude, une
mosaïque de deux scènes de Landsat (Path192Row051 et Path192Row052)
est nécessaire. En effet, les images utilisées provenant de
satellite Landsat 8 ETM+ OLI/TIRS L2 datant de l'année 2020 (Figure 11).
Ces images ont été téléchargées gratuitement
au format (.TIFF) via le site web (
http://www.usgs.gov/software/earth-explorer-ee).
Toutes ces images ont été acquises pendant la période
sèche (Décembre), période optimale pour une meilleure
perception des communautés végétales. Selon Jensen (1983),
les images prises pendant les périodes ensoleillées
présentent un bon contraste et permet aussi de réduire les
problèmes dus aux différences des angles solaires, aux
changements phénologiques de la végétation et aux
différences dans l'humidité des sols.
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 27
Figure 11 : Acquisitions des images
satellitaires dans le Site USGS
II.4.2. Collecte des données sur le
terrain
L'identification des différentes classes d'occupation
du sol sans aucune investigation sur le terrain reste très difficile.
C'est pourquoi il est nécessaire de s'appuyer sur des données
terrain (Inoussa, 2011) pour la validation de la recherche. Elle a pour but de
reconnaître, de décrire les éléments paysagers du
secteur d'étude et d'effectuer des relevés de points GPS (afin
d'avoir une estimation précise de la position géographique de
quelques types d'occupation du sol) représentatifs de l'ensemble des
types d'occupation du sol (Agbanou, 2018). Au total, 232 coordonnées ont
été prises (Photo 1). Pour chaque prise quelques informations ont
été collectées notamment sur :
? L'identification des classes ;
? L'enregistrement des coordonnées géographiques
à l'aide d'un GPS ; ? Les prises des photos illustratives de chaque
site.
Mémoire Master Siradji, 2021
Photo 1 : Collectes des données sur le
terrain (Siradji, 2021)
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 28
Page 29
II.4.3. Traitement des images satellitaires II.4.3.1.
Prétraitement des images
Cette étape consiste à faire les corrections
géométriques, atmosphériques et radiométriques.
Lors de cette étude aucune correction n'a été faite.
II.4.3.2. Traitements des images
Les images satellitaires téléchargées
nécessitent un certain nombre d'opérations de traitements. Ces
traitements d'images constituent un ensemble d'opérations qui ont pour
but d'augmenter la lisibilité des données afin de faciliter leur
interprétation (Ernest, 2019). Les différentes étapes sont
: assemblage des bandes, composition colorée en fausse couleur,
mosaïquage, extraction de la zone d'étude, classification
supervisée, validation de la classification et enfin ressortir les
cartes d'occupation du sol.
II.4.3.2.1. Assemblage des bandes
Après le téléchargement des images
Landsat, il existe un dossier de format Zip. Ce dernier a été
dezippé grâce à un logiciel 7-Zip File Manager et contient
plusieurs fichiers (bandes) qui ont comme extension .TIF.
Pour commencer les traitements sur les images, il a fallu
rassembler toutes les bandes grâce à un logiciel Arc Gis dans la
commande ArcToolbox qui a permis d'empiler toutes les bandes pour avoir comme
fichier de sortie une seule image multi-bandes qui a comme extension .TIF.
II.4.3.2.2. Composition colorée
Cette étape consiste à combiner les
différentes bandes spectrales dans les différents canaux, il
existe deux types de composition colorée (figure 11) :
? Composition colorée en vraie couleur
Elle consiste à faire une composition colorée
des bandes 321 en couleur naturelle ou en vraie couleur en affectant le rouge
dans le canal rouge (bande 3), le vert dans le canal vert (bande 2) et le bleu
dans le canal bleu (bande 1). Cette composition est utilisée
habituellement comme première image pour l'analyse pour les utilisateurs
non experts dans les données satellites (Yassine, 2011).
? Composition colorée en fausse
couleur
Cette composition en fausse couleur dépend du domaine
étudié (Hamzaoui, 2005), (Tableau 1). La composition des bandes
764 est particulièrement appliquée dans le domaine d'urbanisme,
la composition des bandes 652, spécifiquement adoptée dans le
domaine de l'agriculture, la
Mémoire Master Siradji, 2021
composition des bandes 562, adoptée dans le domaine de
santé de la végétation. Dans le cadre de cette
étude, une composition colorée en fausse couleur a
été appliquée dans le but de discriminer la
végétation. Cette opération associe la bande du proche
infrarouge au canal rouge, la bande rouge au canal vert et la bande verte au
canal bleu. Cette combinaison est très utile pour discriminer la
végétation saine, les différents types des
communautés d'espèces végétales, les zones à
faible ou forte dégradation du couvert végétal et les
aires dépourvues de la végétation (Toro-Balbontin, 2014).
Ainsi, la combinaison des bandes 5,4,3 a été utilisée pour
des images de l'année 2020. Le résultat de ces combinaisons est
utile pour extraire l'essentiel des informations sur la
végétation. Tableau 1 : Différentes
combinaisons utilisées et leurs descriptions (Hamzaoui, 2005)
Noms des compositions
|
Bands
|
Analyse de la végétation
|
5,4,3
|
Urbanisme
|
7,6,4
|
Agriculture
|
6,5,2
|
Santé de la végétation
|
5,6,2
|
Eau et Sol
|
5,6,4
|
A
B
Page 30
Figure 12 : Composition colorée ; A :
vraie couleur ; B : fausse couleur (Path192Row051)
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 31
II.4.3.2.3. Mosaïquage des scènes
Les images acquises viennent avec une dimension (Path et Row).
Cette dernière ne couvre pas notre zone d'étude, c'est pourquoi
un mosaïquage de deux scènes a été fait dans le but
de couvrir toute la zone d'étude. Ainsi deux scènes ont
été utilisées il s'agit de : Path192Row051 ;
Path192Row052. La figure 13 suivante illustre le mosaïquage de deux
scènes.
Figure 13 : Mosaiquage des scènes
(Path192Row051 et Path192Row052)
II.4.3.2.4. Extraction de la zone
d'étude
Après le mosaïquage, l'extraction de la zone
d'étude a été réalisée grâce à
un logiciel Envi 5.3, (figure 14). L'opération consiste à la
création d'un shapefile dans le logiciel Arc gis. En outre, le shapefile
créé couvre la zone d'étude. À partir des images
mosaïquées et le shapefile, une image de la zone d'étude a
été extraite sous la commande Subset et File.
Mémoire Master Siradji, 2021
Figure 14 : Extraction de la zone
d'étude
Page 32
II.4.3.2.5. Classification
supervisée
Avant de commencer la classification, il est nécessaire
de créer une zone d'entrainement. Cette dernière consiste
à faire un échantillonnage représentatif de chaque classe.
Elles sont définies à l'écran par la numérisation
d'un ou plusieurs polygones représentatifs de chaque classe
identifiée comme montre la figure 15 ci-dessous (Denis, 2016). Ensuite
un test de séparabilité a été fait et permet de
calculer la distance spectrale interclasse. Il permet d'apprécier le
dégré de confusion entre les classes et varie entre 0 et 2.
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 33
Si 0 < x < 1 : indique une séparabilité
entre les classes très faible ; la valeur 0, implique une confusion
totale entre deux classes ;
Si 1 < x < 1,9 : indique une séparabilité
faible et
Si 1,9 < x < 2 : indique une bonne
séparabilité ; la valeur 2, implique une
séparabilité parfaite donc aucun risque de confusion entre les
deux classes. Pour la classification, c'est un processus d'identification des
classes paysagères. Selon Sadda (2014), deux types de méthodes de
classification sont utilisés pour l'analyse du changement paysager, il
s'agit de la classification supervisée (dirigée) et non
supervisée (automatique). Cette dernière est appliquée
sans aucune reconnaissance préalable du terrain. Elle consiste à
classer les unités en se basant sur la texture et la forme de celle-ci.
Contrairement à la classification automatique, la classification
dirigée nécessite une reconnaissance du terrain. Dans cette
étude, la classification adoptée est celle de supervisée
du fait de sa puissance et de son aspect beaucoup plus pratique. Elle consiste
à affecter à chaque pixel de notre image sa classe
d'appartenance. L'algorithme utilisé dans cette classification est celui
de « Maximum de Likelihood » communément utilisé pour
la discrimination des classes d'occupation du sol et un filtre majoritaire de
3x3 a été appliqué dans le but de transformer les petits
pixels isolés en des pixels voisins majoritaire dans un carré de
3 pixels sur 3 autour du pixel considéré. Elle calcule la
probabilité d'appartenance d'un pixel à une classe donnée
et affecte ce pixel à la classe qui lui offre une probabilité
maximale (Diouf, 2012). Après l'opération de la classification
supervisée, neuf classes d'occupation du sol ont été
identifiées il s'agit de : fleuve Niger, zone brulée, galerie
forestière, affleurement rocheux, brousse tigrée, savane
arbustive, savane herbeuse, savane arborée, mosaïque
champs-jachère.
Figure 15 : Numérisation des classes
d'occupation du sol
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 34
Quelques photos illustratives des différentes
classes d'occupation du sol
Photo 2 : Jachère (Siradji, 2021)
Photo 3 : Fleuve Niger (Siradji, 2021)
Mémoire Master Siradji, 2021
Photo 4 : Affleurement rocheux (Siradji,
2021)
Page 35
Photo 5 : Brousse tigrée (Siradji,
2021)
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 36
La description de ces différentes classes se résume
dans le (tableau 2) Tableau 2 : Description des classes
d'occupation du sol
Classes d'occupation du sol Description
Fleuve Niger Cours d'eau permanent qui prend sa source en
Guinée (Fouta-Djalon) et se jette
dans l'Océan atlantique.
Zone brulée Traces du feu ou de la fumée. Cette
répartition des feux est constatée en générale
dans le Parc W. Elle est utilisée comme feux
d'aménagement.
Galerie forestière Formation végétale
constituée des grands arbres et des arbustes qui suivent le
long d'une rivière, d'un fleuve ou tout autre cours
d'eau.
Affleurement rocheux Roche formée par des cailloux
parsemées le plus souvent par des végétations et
des grès qui bordent le long du fleuve Niger.
Brousse tigrée Formation végétale
constituée d'une alternance des bandes végétalisées
et des
bandes dénudées avec une dominance de la famille
des Combretaceae.
Savane arbustive Formation végétale
caractérisée par l'existence d'une strate arbustive dont la
taille est comprise entre 4 et 7 m.
Savane herbeuse Formation végétale dominée
par des herbaceae.
Formation végétale caractérisée par
l'existence d'une strate arborée dont la taille
Savane arborée dépasse 7 m avec dominance de
Pterocarpus erinaceus et Anogeissus leiocarpus.
Surfaces anciennement ou actuellement cultivées,
d'étendues variables situées à
Mosaïque champs-jachère proximité des
agglomérations ou le long des routes. Ces classes sont
souvent découvertes pendant la période sèche à
l'exception des champs qu'on observe des débris de cultures
récoltés.
II.4.3.2.6. Validation de la classification
Pour évaluer la fiabilité de notre classification,
quelques indices ont été calculés tels que :
Indice de Précision globale
Cet indice a été généré
à partir de la matrice de confusion. Il correspond au nombre de pixels
correctement classifiés (diagonale de la matrice) divisé par le
nombre total de pixels de vérification. Une classification est fiable et
exploitable si la précision globale est supérieure à 80%
(Lafleur, 2015). La formule est :
IPG = ?Pixels correctement classifiés
x100 IPG : Indice de Précision Globale
Nombre total des Pixels
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 37
Indice de Kappa
Un autre indice appelé indice de Kappa
généré aussi à partir de la matrice de confusion a
été utilisé pour valider les résultats de la
classification. Cet indice renseigne sur les lignes qui correspondent aux
données d'observations et les colonnes aux données de la
classification. C'est un estimateur de qualité (Mikwa, 2010). Sa valeur
est comprise entre 0 et 1. Un indice de Kappa de 0,75 par exemple, signifie que
75 % de la classification ne sont pas dues au hasard. Plus l'indice est proche
de 1 plus le résultat est meilleur.
Erreur de commission ou Précision
d'utilisateur
Comme pour les indices, l'erreur de commission a
été générée aussi à partir de cette
même matrice. L'erreur de commission tient en compte les erreurs des
lignes (Oreste et al., 2019). Il est calculé à partir de
la formule suivante :
EC = 1 - ICV
EC : Erreur de Commission ;
ICV : Indice Cartographique de Validation qui est le nombre
total des pixels bien classés dans leurs classes Ci (lignes)
divisé par le nombre total des pixels de cette même classe.
Erreur d'omission ou Précision du
producteur
Contrairement à l'erreur de commission, l'erreur
d'omission tient en compte les erreurs des colonnes (Oreste et al.,
2019). Sa formule est la suivante :
EO = 1- IPC
EO : Erreur d'Omission ;
IPC : Indice de Pureté des Classes qui est
calculé par le nombre total des pixels bien classés dans leurs
classes Ci (colonnes) divisé par le nombre total de pixels de cette
même classe.
II.4.4. Analyse cartographique
Après la validation de la classification
supervisée et de la vectorisation automatique (conversion du format
image ou raster en format de shapefile), les résultats de la
classification sont exportés dans le logiciel Arc Gis pour les
traitements cartographiques et des calculs statistiques. Lors de cette
opération, neuf classes ont été identifiées et
légendées, il s'agit des classes : des mosaïques
champs-jachères, des savanes arbustives, des savanes herbeuses, des
savanes arborées, des zones brulées, des galeries
forestières, des brousses tigrées, des affleurements rocheux et
du fleuve Niger.
Mémoire Master Siradji, 2021
Images brute 2020
Assemblage des bandes
Composition colorée en fausse
couleur
Mosaiquage
Extraction de la zone d'étude
Classification supervisée
Validation de la classification
Carte d'occupation du sol 2020
Figure 16 : Organigramme de la
méthodologie
Page 38
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 39
II.4.5. Indices de structures spatiales
? La surface totale notée (stj) est la superficie totale
occupée par l'ensemble des taches i qui composent cette classe. Elle
exprimée en hectare (ha) et se calcule selon la formule suivante :
stj = ? ??
?? ??=1 ij ; avec sij la ième aire de
la classe j.
? La proportion P(sj) des superficies, exprimée en
pourcentage est calculée à partir de la formule qui suit :
P(sj) = ??????
??????X100
? La dominance D(sj), désigne la proportion de superficie
occupée par la tâche la plus dominante dans la classe j. Il s'agit
de la part occupée dans la superficie totale par la plus grande tache de
la classe j, notée smaxj (Diallo et al., 2019) Elle s'obtient
selon la formule :
D(sj) = ??????????
?????? X100
Cet indice est compris entre 0 et 100. Plus la valeur de la
dominance est grande, moins de fragmentation de la classe (Sadda, 2014).
? La superficie moyenne notée : Sm, est le rapport
entre la superficie totale (stj) et le nombre total des classes (nt). Elle est
calculée à partir de la formule suivante :
? Indice de diversité des superficies des taches de la
classe j H(aj), évalué par le calcul de l'indice de
Shannon-Wiener. Dans ce cas, il mesure
l'hétérogénéité du paysage. Une valeur de
cet indice égale à 0 indique un paysage homogène (Oreste,
2019). Il est donné par la formule :
H(sj) = - ? ??????????2????
?? avec Pi = ??????
??=1 ??????
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 40
CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 41
CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION III.1.
RÉSULTATS
III.1.1. Cartographie d'occupation du sol
III.1.1.1. Test de
séparabilité
Le test de séparabilité permet de discriminer
les différentes classes d'occupation du sol (Tableau 3). Les
résultats de ce test montrent que la classe du fleuve Niger a
été bien séparée des autres classes avec une valeur
maximale égale à 2 soit 100 %. Ensuite vient la classe des
mosaïque champs-jachères qui a une valeur de 1,77 soit 88,5 % de
séparation des autres classes par contre 11,5 % de cette classe sont
mélangées des autres classes. La classe des galeries
forestières présente 1,58 soit 79 % de séparation des
autres classes mais 21 % de cette classe sont mélangées des
autres classes. Quant aux classes des brousses tigrées et des savanes
arbustives, chaque classe a 1,49 soit 74,5 % de séparation des autres
classes. Pour la classe des zones brulées la valeur de séparation
est de 1,37 soit 68,5 %. Les classes telles que les savanes herbeuses et les
affleurements rocheux présentent chacune une valeur de 1,14 soit 57 % de
séparation.
Tableau 3 : Valeurs de Test de
séparabilité entre les différentes classes d'occupation du
sol
Classes d'occupation sur sol
|
Valeurs
|
(%)
|
Fleuve Niger
|
2
|
100
|
Galerie forestière
|
1,58
|
79
|
Savane arborée
|
1,37
|
68,5
|
Brousse tigrée
|
1,49
|
74,5
|
Savane arbustive
|
1,49
|
74,5
|
Savane herbeuse
|
1,14
|
57
|
Affleurement rocheux
|
1,14
|
57
|
Zone brulée
|
1,37
|
68,5
|
Mosaïque champs-jachère
|
1,77
|
88,5
|
Mémoire Master Siradji, 2021
III.1.1.2. Vérification de la
classification
Après la classification, l'indice de précision
globale est de 93% et de coefficient Kappa de 92%. Les résultats de la
matrice de confusion révèlent en général une
confusion non significative entre les différentes classes d'occupation
du sol (Tableau 4). La classe la plus discriminée est celle de (A),
aucun pourcentage d'erreur n'est enregistré c'est-à-dire 100% de
pixels sont correctement classés. Au niveau de la classe (I), plus de
98% de pixels sont correctement classés avec un pourcentage d'erreurs
d'omission et de commission enregistré respectivement de 3,54% et 1,09%.
Par contre les classes les moins discriminées sont celles de (E) et (G),
plus de 85% et 67% respectivement des pixels sont bien classifiés, les
pourcentages d'erreurs d'omission enregistrés dans les deux classes sont
respectivement de : 6,89% et 12,78% et les pourcentages d'erreurs de commission
enregistré sont : 14,97% et 31,68% respectivement.
Tableau 4 : Matrice de confusion et Erreurs
d'omission et Commission des images Landsat 8
|
A
|
B
|
C
|
D
|
E
|
F
|
G
|
H
|
I
|
Total
|
EC (%)
|
A
|
6530
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6530
|
0,00
|
B
|
0
|
8043
|
77
|
11
|
49
|
0
|
0
|
430
|
0
|
8610
|
6,59
|
C
|
0
|
200
|
5831
|
0
|
79
|
4
|
0
|
152
|
0
|
6266
|
6,94
|
D
|
0
|
49
|
5
|
2049
|
44
|
113
|
89
|
0
|
0
|
2349
|
12,77
|
E
|
0
|
49
|
285
|
23
|
3971
|
339
|
0
|
1
|
2
|
4670
|
14,97
|
F
|
0
|
0
|
1
|
81
|
122
|
5363
|
75
|
0
|
86
|
5728
|
6,37
|
G
|
0
|
0
|
0
|
312
|
0
|
230
|
1570
|
0
|
186
|
2298
|
31,68
|
H
|
0
|
317
|
17
|
0
|
0
|
0
|
0
|
7445
|
0
|
7779
|
4,29
|
I
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
14
|
66
|
0
|
7473
|
7555
|
1,09
|
Total
|
6530
|
8658
|
6216
|
2478
|
4265
|
6063
|
1800
|
8028
|
7747
|
EO (%)
|
0,00
|
7,10
|
6,19
|
17,31
|
6,89
|
11,55
|
12,78
|
7,26
|
3,54
|
Indice de Précision Global = 93 % Indice de
coefficient Kappa = 92 %
A : Fleuve Niger ; D :
Affleurement rocheux ; G : Savane herbeuse ; EO
: Erreur d'Omission
B : Zone brulée ; E :
Brousse tigrée ; H : Savane arborée ;
EC : Erreur de Commission
C : Galerie forestière ; F
: Savane arbustive ; I : Mosaïque
Champs-Jachère.
Page 42
Mémoire Master Siradji, 2021
III.1.1.3. État d'occupation du sol de
l'année 2020
Après la validation de la classification,
l'établissement de la carte d'occupation du sol des
écosystèmes de la zone de transition entre PNWN, la RTFT et la
RPFD a fait ressortir neuf classes d'occupation du sol (figure 17). Il s'agit
des classes : du fleuve Niger, des zones brulées, des galeries
forestières, des affleurements rocheux, des brousses tigrées, des
savanes arbustives, des savanes herbeuses, des savanes arborées et des
mosaïques champs-jachères.
Page 43
Mémoire Master Siradji, 2021
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Figure 17 : Carte d'occupation du sol de
l'année 2020 dans la zone de transition entre PNWN, la RTFT et la RPFD
(Siradji, 2021).
Mémoire Master Siradji, 2021
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III.1.2. Indices des structures spatiales III.1.2.1.
Superficies
III.1.2.1.1. Superficies globales des
différentes classes dans la zone d'étude
Il ressort de cette étude que neuf classes ont
été identifiées et couvrant une superficie totale
d'environ 180352,38 hectares (Tableau 5). La classe des mosaïque
champs-jachères est la plus représentée avec une
superficie estimée de 42627,18 hectares soit 23,64 %, ensuite viennent
les classes des zones brulées et des savanes arborées avec des
superficies estimées 25420,59 hectares et 24437,79 hectares soit 14,09 %
et 13,55 % respectivement. Les classes telles que : les galeries
forestières, les savanes arbustives et les savanes herbeuses, leurs
superficies sont estimées respectivement 19506,78 hectares, 19376,10
hectares et 19154,43 hectares avec leurs pourcentages soient de 10,82 %, 10,74%
et 10,62 % respectivement. Les autres classes telles que les brousses
tigrées, les affleurements rocheux et le fleuve Niger sont faiblement
représentées avec des superficies estimées respectivement
de 14525,55 hectares, 12536,10 hectares et 2767,86 hectares avec leurs
pourcentages respectivement de 8,05 %, 6,95 % et 1,53 %.
Tableau 5 : Superficies et pourcentages des
différentes classes d'occupation du sol
Classes
|
Superficies en (ha)
|
Pourcentage
|
Mosaïque Champs-Jachère
|
42627,18
|
23,64
|
Zone brulée
|
25420,59
|
14,09
|
Savane arborée
|
24437,79
|
13,55
|
Galerie forestière
|
19506,78
|
10,82
|
Savane arbustive
|
19376,10
|
10,74
|
Savane herbeuse
|
19154,43
|
10,62
|
Brousse tigrée
|
14525,55
|
8,05
|
Affleurement rocheux
|
12536,10
|
6,95
|
Fleuve Niger
|
2767,86
|
1,53
|
Total
|
180352,38
|
100
|
Mémoire Master Siradji, 2021
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III.1.2.1.2. Superficies des classes dans la portion
du PNWN
La portion du PNWN est estimée d'une superficie totale
de 60723,54 hectares (figure 18). Sept classes ont été
rencontrées dont la plus dominante est celle des zones brulées
couvrant une superficie d'environ de 21887,64 hectares soit 36 %. Les classes
telles que : les savanes arborées, les galeries forestières et
les brousses tigrées représentent 16672,50 hectares soit 28 %,
11353,95 hectares soit 19 % et 6674,13 hectares soit 11 % de superficie
respectivement. Les classes des affleurements rocheux, du fleuve Niger et celle
des savanes arbustives, présentent les pourcentages les moins
représentés en terme de superficies : 1927,71 hectares soit 3 %,
1471,41 hectares soit 2 % et 736,20 hectares soit 1 % respectivement
Zone brulée
Savane arborée Galerie forestière Brousse
tigrée Affleurement rocheux Fleuve Niger
Savane arbustive
Figure 18 : Superficies et pourcentage des
classes identifiées dans la portion du PNWN
(%)
2% 1%
36%
3%
11%
28%
19%
Mémoire Master Siradji, 2021
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III.1.2.1.3. Superficies des classes dans la portion
de la RTFT
Dans cette portion, six classes ont été
identifiées la superficie totale est de 29887,92 hectares (figure 19).
Cette portion, dans sa majeure partie est occupée par des galeries
forestières et les zones brulées estimées environ 6450,39
hectares (21,58 %) et 6183,18 hectares (20,69 %) de superficie respectivement,
ensuite viennent les classes des savanes arbustives et des savanes
arborées avec des superficies respectivement de 5315,70 hectares (17,99
%) et 5206,95 hectares (17,42 %). Les classes des mosaïque
champs-jachères et celle des brousses tigrées sont les moins
représentées, les superficies sont estimées de 3813,48
hectares (12,76 %) et 2858,22 hectares (9,56 %) respectivement.
Galerie forestière
21,58
Brousse tigrée
9,56
0,00 5,00 10,00 15,00 20,00 25,00
(%)
Figure 19 : Superficies et pourcentage des
classes identifiées dans la portion de la RTFT
Zone brulée
Savane arbustive
Savane arborée
Mosaïque Champs-Jachère
20,69
17,99
17,42
12,76
Classes d'occupation
Mémoire Master Siradji, 2021
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III.1.2.1.4. Superficies des classes dans la portion
de la RPFD
La superficie totale estimée dans cette portion est
d'environ 70608,36 hectares (Tableau 6). Sept classes d'occupation du sol ont
été identifiées dont la plus dominante est celle des
mosaïque champs-jachères avec une superficie d'environ de 27746,22
hectares (39,30 %), puis celle des savanes arbustives qui occupe 14005,62
hectares (19,84 %) de superficie. Ensuite viennent les classes des
affleurements rocheux et des savanes herbeuses avec des superficies respectives
de 9836,64 hectares (13,93 %) et de 9282,69 hectares (13,15 %). Enfin les
classes des galeries forestières, le fleuve Niger et les brousses
tigrées sont les moins dominantes avec des superficies respectives de
4277,52 hectares (6,06 %), de 3109,95 hectares (4,40 %) et de 2349,72 hectares
(3,33 %).
Tableau 6 : Superficies et pourcentage des
classes identifiées dans la portion de la RPFD
Classes occupation du sol
|
Superficies (en ha)
|
%
|
Mosaïque Champs-Jachère
|
27746,22
|
39,30
|
Savane arbustive
|
14005,62
|
19,84
|
Affleurement rocheux
|
9836,64
|
13,93
|
Savane herbeuse
|
9282,69
|
13,15
|
Galerie forestière
|
4277,52
|
6,06
|
Fleuve Niger
|
3109,95
|
4,40
|
Brousse tigrée
|
2349,72
|
3,33
|
Total
|
70608,36
|
100
|
III.1.2.1.5. Superficies des classes dans la portion
de la zone Ayinoma
Cette portion qui se trouve dans zone Ayinoma occupe une
superficie totale de 19132,56 hectares (figure 20). La plus grande partie de
cette portion est dominée par des mosaïque champs-jachères
couvrant une superficie de 11299,59 hectares (59 %), ensuite les savanes
herbeuses qui occupe 7352,37 hectares (38 %) de superficie et le fleuve qui
n'occupe que 480,60 hectares (3 %) de superficie.
Mémoire Master Siradji, 2021
38%
3%
Mosaïque Champs-Jachère Savane
herbeuse
Fleuve Niger
59%
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Figure 20 : Superficies et pourcentage des
classes identifiées dans la portion de la zone Ayinoma
III.1.2.1.6. Différentes classes d'occupation
du sol dans chaque portion
Il ressort de ces résultats que la classe des
mosaïque champs-jachères est rencontrée dans la PRPFD, dans
la PZA et dans la PRTFT. Par contre cette classe est inexistante dans la PPNWN.
Les classes telles que les zones brulées et la savane arborée ont
été identifiées dans la PPNWN et dans la PRTFT mais ces
classes sont absentes dans la PZA et la PRPFD. Quant aux classes des galeries
forestières, brousses tigrées et savanes arbustives ont
été constatées dans la PPNWN, la PRTFT et la PRPFD,
absentent dans la PZA. Dans la PPNWN et la PRPFD, on note seulement la
Mémoire Master Siradji, 2021
Page 50
présence de la classe des affleurements rocheux. La
dernière classe est celle du fleuve Niger qui se trouve aussi bien dans
PPNWN, la PRPFD que dans la PZA (Figure 21).
Superficie s en (ha)
25000,00
20000,00
30000,00
15000,00
10000,00
5000,00
0,00
Classes d'ocupation du sol
PPNWN PRTFT PRPFD PZA
Figure 21 : Différentes classes dans
chaque portion
III.1.2.2. Valeurs des indices et superficies moyennes
Dans l'ensemble de la zone de transition, l'indice de
diversité est relativement égal à 2,97 bits. Suivant les
portions, l'indice est plus important dans la PRTFT avec une valeur de 2,53
bits, suivie de la PRPFD et de PPNWN avec des valeurs respectivement
égales à 2,38 bits et 2,21 bits. Cet indice est relativement
faible dans la PZA avec une valeur de 1,11 bit. Quant à la dominance,
globalement la zone de transition est dominée par des mosaïque
champs-jachères avec 24 %. Entre les portions, la classe des
mosaïque champs-jachères est dominante aussi bien dans la PZA que
dans la PRPFD avec 59 % et 39 % respectivement et les classes telles que les
zones brulées (36 %) et les galeries forestières (22 %) sont
dominantes respectivement dans la PPNWN et la PRTFT.
Mémoire Master Siradji, 2021
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La superficie moyenne de toute la zone de transition est
égale à 20039,15 hectares. Pour les portions PRPFD, PPNWN, PZA,
PRTFT, les superficies moyennes sont respectivement de 10006,91 hectares,
8674,79 hectares, 6377,52 hectares et 2858,22 hectares, (Tableau 7).
Tableau 7 : Indices et superficies moyennes
|
Indices de Shannon (bits)
|
Indices de dominance (%)
|
Superficies moyennes (ha)
|
ZTPTD
|
2,97
|
24
|
20039,15
|
PPNWN
|
2,21
|
36
|
8674,79
|
PRTFT
|
2,53
|
22
|
2858,22
|
PRPFD
|
2,38
|
39
|
10086,91
|
PZA
|
1,11
|
59
|
6377,52
|
ZTPTD : Zone de Transition entre Parc national W du Niger, Tamou
et Dosso ; PPNWN : Portion du Parc National W du Niger ;
PRTFT : Portion de la Réserve Totale de Faune de Tamou ;
PRPFD : Portion de la Réserve Partielle de Faune de Dosso et
PZA : Portion de la Zone Ayinoma.
Mémoire Master Siradji, 2021
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III.2. DISCUSSION
L'analyse spatiale des écosystèmes de la zone de
transition entre le PNWN, la RTFT et la RPFD montre que le test de
séparabilité entre les différentes classes d'occupation du
sol varie de 1,14 à 2. Donc le test de séparabilité entre
les classes est statistiquement acceptable. Pour une analyse spatiale dont la
valeur du test de séparabilité est supérieure à 1,
le risque de confusion entre les différentes classes est faible, les
résultats sont bons.
L'indice de Précision globale et celui du coefficient
Kappa sont de 93 % et de 92 % respectivement. Selon Lafleur (2015), une
classification est fiable et exploitable si l'indice de Précision
globale est supérieur à 80 %. Pour notre cas la Précision
globale est supérieur au seuil donc les différentes classes
d'occupation du sol sont bien rangées dans leurs classes. L'analyse du
résultat de la matrice de confusion montre globalement il n'y a pas eu
d'énorme confusion entre les différentes classes. Cette
différence non significative de confusion entre les classes s'explique
par le fait que les images satellitaires sont des bonnes qualités et en
plus un bon choix des zones d'entrainement a été fait.
Il ressort des calculs des superficies des différentes
classes d'occupation du sol des écosystèmes de la zone de
transition entre le PNWN, RTFT et la RPFD que la classe des mosaïque
champs-jachères occupe une superficie de 23 %. Cette augmentation de
superficie de la classe de mosaïque champs-jachère au
détriment des formations végétales est due à
l'exploitation anarchique des forêts. En effet, l'extension de cette
classe est plus observée dans la portion de la Réserve Partielle
de Faune de Dosso. Cela a été signalé par certains auteurs
comme (Harouna, 2005 et Kabirou, 2013) où ils ont confirmé que
les évènements climatiques extrêmes et récurrents
caractérisés par des années sèches et la croissance
démographique ont occasionné une migration massive des
populations autochtones et allochtones vers la réserve. Cette
dernière a subi une forte pression anthropique notamment l'extension des
champs, la déforestation et le surpâturage, (Photo 6 et 7). Pour
ce qui est de la classe des zones brulées, couvre 14,09 % de superficie.
Elle est beaucoup plus importante dans la portion du Parc National W du Niger.
Cette dernière est intégralement protégée. En
effet, les brulures peuvent être expliquées par le fait que les
agents de gestion de la zone émettent des feux d'aménagements et
cela conduit à une régression des savanes arbustives et des
savanes herbeuses. Selon Inoussa (2011), la transformation des superficies des
formations peut
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être expliquée par l'impact des feux de
végétation et entrainant une régression des savanes et une
progression des zones brulées.
Photo 6 : Champs (Siradji, 2021) Photo 7
: Zone de pâturage (Siradji, 2021)
Dans la PPNWN, les résultats révèlent une
dominance en terme de superficie soit 36 % de la classe des zones
brulées au profit de la classe des savanes arbustives. Cette progression
des zones brulées au détriment des savanes arbustives est due par
le fait que la classe des savanes arbustives a subi des brulures par les agents
de gestion de la forêt donc ce qui fait qu'il y'a une régression
de cette classe. Ensuite la classe des savanes arborées qui occupe 28 %
de superficie. Cette valeur peut être expliquée par le fait que
rare des savanes arborées brulent, en plus la zone est
protégée par des actions anthropiques. Cela a été
notifié par (Ali, 2006) où il a montré que les arbres ne
brulent pas généralement sauf en année très
sèches ou en cas de forte fréquence du feu.
Quant à la PRTFT, il ressort que la classe des galeries
forestières couvre 21,58 % de superficie par rapport aux autres classes.
Cette différence est liée par le fait que la portion
étudiée est regorgée des cours d'eau dans lesquels, la
végétation suit le long d'eux. Ce résultat est
différent de celui trouvé par (Barrage et al., 2018).
Cela peut se justifiée par le fait que l'étude menée par
cet auteur concerne l'ensemble de la réserve. Les faibles pourcentages
ont été enregistrées dans les classes des mosaïque
champs-jachères et des brousses tigrées. Ceux-ci peuvent
être expliqués par le fait que c'est une réserve
protégée, l'extension des mosaïque champs-jachères
est non significative par contre pour les brousses malgré que c'est une
aire protégée les populations continuent à faire des
défrichements les plus souvent sur les combretaceae, (Photo 8). Cette
pression anthropique a été dite par des auteurs (Kouassi et
al., 2010 ; Mama et al., 2013) où ils ont
montré que les formations
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naturelles, plus particulièrement les brousses
tigrées sont les plus affectées par les activités
anthropiques.
A
B
Photo 8 : A : Bûcherons
arrêtés ; B : Bois défrichés (Siradji, 2021)
La PRPFD est occupée à 39,30 % de superficie de
la classe des mosaïque champs-jachères. En effet, la principale
cause de cette progression est l'avancée du front agricole dans la
réserve et entrainant une forte dégradation des formations
végétales naturelles. Malgré cette menace qui pèse
sur la réserve, plusieurs partenaires interviennent dans le but de
restaurer la réserve (Photo 9 et 10). Ce résultat est similaire
de celui trouvé par (Barrage et al., 2018) où diverses
actions sont à entreprendre pour la mise en oeuvre des activités
régénératrices des revenus dans les villages pour lutter
contre la menace qui pèse sur la réserve. Pour la classe des
savanes arbustives, elle occupe 19,84 % de superficie. L'extension de cette
classe peut être expliquée par l'absence des feux
d'aménagement qui est la source principale de la régression de
cette classe. Ensuite vient la classe des affleurements rocheux qui a 13,93 %
de superficie. L'augmentation de la superficie de cette classe est
dépendante des brousses tigrées qui occupe 3,33 % qui sont des
espèces à préférence dans le plateau. Cet
accroissement a été signalé par (Inoussa, 2011) où
il a confirmé que l'augmentation de cette classe peut être
considérée comme une forme de dégradation de la
végétation au profit des brousses tigrées.
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Photo 9 : Activité
génératrice (Siradji, 2021) Photo 10 : Demi
lunes (Siradji, 2021)
Pour ce qui est la PZA est une zone qui se trouve entre la
RTFT et la RPFD. Cette portion, dans sa majeure partie est occupée par
la classe des mosaïque champs-jachères avec un pourcentage de 59 %
de superficie. Cette extension accentuée de cette classe est due par le
fait que c'est une zone non protégée d'où une forte
pression anthropique sur la zone notamment : les défrichements, les
cultures pluviales, la croissance démographique etc... Ce
résultat est en adéquation avec celui trouvé (Zakari et
al., 2018) qui ont constaté une progression des formation
anthropisées au profit des formations naturelles végétales
dans la forêt classée des trois rivières au Nord-Est du
Bénin. La même tendance a été signalée par
(Abdourahamane et al.,2012) dans la forêt de Dan Kada Dodo
où les zones sous cultures et jachères sont les plus dominantes
au détriment des formations naturelles végétales.
Pour l'ensemble des quatre portions, la classe des
mosaïque champs-jachères est observée dans la PRPFD, PZA et
PRTFT à l'exception de la PPNWN où cette classe est inexistante.
Cette différence peut se justifier par le fait que la PPNWN ne partage
pas le même statut de protection avec les autres portions. Ce
résultat concorde avec celui de (Inoussa, 2011) dans la même zone
où il a remarqué que grâce au statut de protection du PNWN,
la pression anthropique est moindre. Quant aux classes des zones brulées
et des savanes arborées leurs présences ont été
constatées dans la PRTFT et la PPNWN par contre ces classes sont
absentes dans la PRPFD et la PZA. La justification tirée est liée
à l'absence des feux d'aménagement dans les deux portions, c'est
pourquoi il y' a eu une progression des savanes arbustives et des savanes
herbeuses. Ce qui justifie l'absence de la classe des savanes arborées
dans les deux portions est due principalement à la pression anthropique
surtout les défrichements anarchiques des arbres. Les classes telles que
: les
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brousses tigrées, les galeries forestières et
les savanes arbustives sont rencontrées dans les PPNWN, PRTFT et PRPFD
sauf dans la PZA. Cette irrégularité est liée par le fait
que la partie majeure de la portion de la zone Ayinoma a été
transformée en des mosaïque champs-jachères. Cela a
été notifiée par (Pale, 2000) qui a trouvé que la
transformation des formations naturelles est essentiellement liée aux
activités anthropiques (déforestation, l'agriculture). La classe
des affleurements rocheux a été identifiée dans la PPNWN
et la PRPFD à l'exception des deux portions. L'explication donnée
est due par le fait que l'augmentation de cette classe dépend de la
classe des brousses tigrées. Pour ce qui est de la classe des savanes
herbeuses, elle est présente dans la PRPFD et la PZA et absente dans la
PPNWN et la PRTFT. Cette répartition inégale de cette classe peut
se justifiée par le fait que la PRPFD et la PZA sont des zones non
soumises aux feux d'aménagement car ces derniers entrainent une
régression voire la disparition de cette classe. Pour la dernière
classe, celle du fleuve Niger qui est présente dans les trois portions
sauf dans la PRTFT. Cette différence est tout simplement liée
à la délimitation de la portion.
Par rapport à l'indice de diversité, dans
l'ensemble de la zone de transition, l'indice étant égal à
2,97 bits, donc la zone est hétérogène. Pour la PRTFT, la
PRPFD, la PPNWN les indices sont : 2,53 bits, 2,38 bits, 2,21 bits
respectivement, indiquent les portions sont hétérogènes
par contre la PZA, l'indice est égal à 1,11 bit traduit une
tendance d'homogénéisation de cette zone. Ce qui explique la
variation de cet indice est lié au nombre des classes autrement dit plus
le nombre de classe augmente plus l'indice est élevé. Quant
à la dominance, globalement l'indice de dominance de la classe des
mosaïque champs-jachères est égal à 24 %, la
conclusion tirée, la classe des mosaïque champs-jachères est
fragmentée avec les formations naturelles. Dans la PRTFT, la classe de
galerie forestière présente une dominance de 22 %, cette classe
est fragmentée avec les autres classes. Pour la PPNWN et la PRPFD, ces
deux portions sont dominées à 36 % des zones brulées et 39
% des mosaïque champs-jachères respectivement. Elles sont
fragmentées par d'autres classes. Par contre la PZA a 59 % de dominance
de la classe des mosaïque champs-jachères. À ce niveau la
fragmentation est très faible et tend vers une
homogénéisation de formations naturelles vers les formations
anthropisées. Cela a été confirmé par (Oreste et
al., 2019) où ils ont montré une fragmentation du
paysage naturel qui s'est transformé en paysage artificiel.
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CONCLUSION RECOMMANDATIONS ET
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PERSPECTIVES
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CONCLUSION RECOMMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
Au terme de cette étude conduite dans la zone de
transition entre le Parc National W du Niger, la Réserve Totale de Faune
de Tamou et la Réserve Partielle de Faune de Dosso portant sur l'analyse
spatiale des écosystèmes à partir des images satellitaires
Landsat OLI/TIRS de l'année 2020, neuf classes d'occupation du sol ont
été identifiées. Il s'agit de : brousses tigrées,
galerie forestière, des savanes arborées, savanes arbustives,
savanes herbeuses, mosaïque champs-jachères, affleurements rocheux
et On note une dominance de la zone de transition à 24 % par la classe
des mosaïque champs-jachères suite à la transformation des
formations végétales naturelles. Suivant les portions, l'indice
de dominance dans la PRTFT, PPNWN, la PRPFD étant respectivement
égal à 22 %, 36 % et 39 %, il existe alors une fragmentation
très appréciable des écosystèmes avec un effet
moindre dans la zone Ayinoma (PZA).
Dans l'ensemble, la zone étudiée a subi une
dégradation des formations végétales naturelles au profit
de l'extension rapide des formations anthropisées. Ce
phénomène est plus accentué dans les parties Nord-Ouest et
Nord-Est. En effet, les principaux facteurs de cette mutation paysagère
sont : la croissance démographique, les activités anthropiques et
les variabilités climatiques.
Face à cette mutation paysagère, il est
recommandé à l'endroit de nos autorités de :
? Mettre en place une politique efficace de protection de
l'environnement pour une gestion durable des ressources forestières ;
? Impliquer les populations riveraines dans la gestion de
leurs ressources ;
? Doter les agents forestiers en matières des outils de
protections ;
? Intervenir dans les zones dégradées afin de
les restaurer.
En guise des perspectives de recherche cette étude doit
être complétée en faisant une analyse diachronique des
écosystèmes de la zone de transition afin de ressortir les
changements de ces écosystèmes dans l'espace et dans le temps
à partir des images satellitaires. En plus il est important de mener une
étude ethnobotanique afin de ressortir les différents facteurs de
menaces dans la zone de transition. Les résultats recherchés
pourraient être appliqués par les décideurs politiques
comme outils de prise des décisions pour une gestion durable de ces
écosystèmes.
Mémoire Master Siradji, 2021
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Page 64
Mémoire Master Siradji, 2021
Mémoire Master Siradji, 2021
ANNEXES
Page i
ANNEXES
Annexe 1 : Fiche de prise des
coordonnées
N°
Localité
Dates
Longitude
Latitude
Classes
Mémoire Master Siradji, 2021
Page ii
Mémoire Master Siradji, 2021
Annexe 2 : Liste des photos des
différentes classes d'occupation du
Photo 11 : Galerie forestière le long du
Dallol Bosso (Siradji, 2021)
Photo 12 : Affleurement rocheux Koma-Barma
(Siradji, 2021)
Page iii
Photo 13 : Fleuve Niger à Bossia
(Siradji, 2021)
Photo 14 : Champs à Tamou (Siradji,
2021)
Mémoire Master Siradji, 2021
Page iv
Photo 16 : Jachère à Koudjé
(Siradji, 2021)
Photo 15 : Brousse tigrée à Karra
(Siradji, 2021)
Mémoire Master Siradji, 2021
Page v
Photo 17 : Prise des coordonnées à
Koma-Barma (Siradji, 2021)
Mémoire Master Siradji, 2021
Page vi
Page vii
TABLE DE MATIÈRES
DÉDICACES i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES TABLEAUX iv
LISTE DES FIGURES v
LISTE DES PHOTOS vi
SIGLES ET ACRONYMES vii
SOMMAIRE viii
RÉSUMÉ ix
ABSTRACT x
INTRODUCTION GENERALE 2
CHAPITRE I : ÉTAT DES CONNAISSANCES 6
I.1. Théorie sur la Télédétection et
le SIG 6
I.1.1. Définitions des Concepts 6
I.1.2. Technique de la télédétection 10
I.1.2.2. Histoire de la télédétection
10
I.1.2.3. Processus de la télédétection
11
I.1.3. Technique de Système d'Information
Géographique (SIG) 13
I.1.3.1. Histoire du SIG 13
I.1.3.2. Les différents composants d'un SIG 14
I.2. Application de la Télédétection et le
SIG 16
CHAPITRE II : MATÉRIEL ET MÉTHODES 20
II.1. Présentation de la zone d'étude 20
II.2. Milieu Biophysique 21
II.2.1. Climat 21
II.2.2. Sols 22
II.2.3. Le réseau hydrographie 22
II.2.4. La végétation 23
II.2.5. Activités socio-économique de la population
23
II.2.5.1. Population 23
Mémoire Master Siradji, 2021
Page viii
II.2.5.2. Agriculture 24
II.2.5.3. Élevage 25
II.2.5.4. Faune 25
II.2.5.5. Pêche 25
II.2.5.6. Tourisme 25
II.3. Matériel 26
II.4. Méthodologie 26
II.4.1. Acquisition des images satellitaires 26
II.4.2. Collecte des données sur le terrain 27
II.4.3. Traitement des images satellitaires 29
II.4.3.1. Prétraitement des images 29
II.4.3.2. Traitements des images 29
II.4.3.2.1. Assemblage des bandes 29
II.4.3.2.2. Composition colorée 29
II.4.3.2.3. Mosaïquage des scènes 31
II.4.3.2.4. Extraction de la zone d'étude 31
II.4.3.2.5. Classification supervisée 32
II.4.3.2.6. Validation de la classification 36
II.4.4. Analyse cartographique 37
II.4.5. Indices de structures spatiales 39
CHAPITRE III : RÉSULTATS ET DISCUSSION 41
III.1. RÉSULTATS 41
III.1.1. Cartographie d'occupation du sol 41
III.1.1.1. Test de séparabilité 41
III.1.1.2. Vérification de la classification 42
III.1.1.3. État d'occupation du sol de l'année 2020
43
III.1.2. Indices des structures spatiales 45
III.1.2.1. Superficies 45
III.1.2.1.1. Superficies globales des différentes classes
dans la zone d'étude 45
III.1.2.1.2. Superficies des classes dans la portion du PNWN
46
Mémoire Master Siradji, 2021
III.1.2.1.3. Superficies des classes dans la portion de la RTFT
47
III.1.2.1.4. Superficies des classes dans la portion de la RPFD
48
III.1.2.1.5. Superficies des classes dans la portion de la zone
Ayinoma 48
III.1.2.1.6. Différentes classes d'occupation du sol dans
chaque portion 49
III.1.2.2. Valeurs des indices et superficies moyennes 50
III.2. DISCUSSION 52
CONCLUSION RECOMMMANDATIONS ET PERSPECTIVES 58
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE 59
WEBOGRAPHIE 64
ANNEXES ii
TABLE DE MATIÈRES vii
Annexe 1 : fiche de prise des coordonnées .ii
Annexe 2 : liste des photos des différentes classes
d'occupation du sol iii
Page ix
Mémoire Master Siradji, 2021
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