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Incidence du climat politique sur les activités socioéconomiques des cultivateurs de mayangose.


par SYONGOSyongo KAMBALE
Université du CEPROMAD/ KISANGANI - Licence en Management et Sciences  2018
  

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I.9. LES AGENTS ECONOMIQUES

Pour faciliter l'étude systématique du comportement des hommes face aux problèmes économiques, 3 types d'agents économiques sont traditionnellement distingués: les ménages, les entreprises et l'Etat. Pour d'autres, on distingue 5 agents économiques : les ménages, les entreprises, les administrations publiques et privées (églises, partis politiques,...), les administrations de sécurité sociale, les institutions financières et le reste du monde.

Ces différents agents économiques participent à l'activité économique soit en produisant, soit en consommant l'activité économique qui consiste à produire, à échanger et à consommer des biens et des services.

A) LES MENAGES

Un ménage est l'ensemble des personnes vivant sous un même toit et qui prennent ensemble ou au nom des autres personnes des décisions financières. Les membres d'un ménage sont aussi des consommateurs. La théorie économique accorde aux ménages certains attributs:

? En premier lieu, les économistes considèrent les ménages comme un seul individu et supposent qu'il prend des décisions logiques ;

? En 2ème lieu, les économistes supposent que chaque ménage s'efforce d'atteindre un but, celui de maximiser sa satisfaction ou son bien-être et son utilité.

? Enfin, les économistes supposent que les ménages sont des détenteurs ultimes des facteurs de production dont ils vendent les services en échange d'un revenu.

Un ménage représente un foyer des personnes vivant sous le même toit et ayant un revenu pour consommer. Ainsi, une famille forme un ménage.

24 KASEREKA MATAMBO, P. Note de cours inédit de correspondance administrative et commerciale, G2 MASCIE, UNIC/Beni, 2010.

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Au sens statistique, un ménage ne peut comprendre qu'une seule personne. Pour les démographes, le ménage est l'ensemble organisé de personnes qui ont une activité économiques et perçoivent des revenus qu'elles utilisent en opération de communication.

1. Types des ménages

V' Les ménages ordinaires

C'est l'ensemble des personnes qui vivent habituellement dans un même logement ou local d'habitation séparé et indépendant. Ce sont essentiellement les familles et les personnes vivant seules à savoir : les célibataires, veufs, divorcés24. C'est encore l'ensemble des personnes qui vivent sous un même toit.

A part les ménages cités ci-haut, on distingue aussi le ménage résident et le ménage non résident. Le ménage résident est celui perçoit des revenus, effectuent des dépenses pendant un an ou plus sur le territoire national.

Exemple : les touristes, les fonctionnaires en missions... ; le deuxième effectuent des opérations économiques sur le territoire national

V' Importance des ménages dans la vie économique

La fonction principale du ménage dans le circuit économique reste la consommation des biens et services produit par les entreprises. Pour certains auteurs comme LARRAUX, les fonctions économiques principales des ménages consistent à fournir des factures de production (force de travail et capitaux) aux autres agents et utiliser les revenus de ces facteurs pour la consommation ou l'épargne.

V' Différence entre ménage et famille

Il règne de confusion entre ces deux concepts : D'après certains économistes, ménage n'est pas forcément une famille, car une famille peut comporter plusieurs ménages.

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D'après Dominique Brohard, la famille se caractérise par un groupe d'individus qui résident ensemble et qui sont unis par les liens d'alliances et de parenté25.

Par contre, le ménage est proche de la famille mais distinct, il retient le critère de coexistence mais pas celui de parenté ou d'alliance. Généralement, le chef du ménage est celui qui décide pour les autres membres du ménage comme chef de celui-ci. Le chef du ménage ne doit pas dépendre du sexe. Il peut être soit un homme, soit une femme et le chef doit avoir les qualités, ainsi que maitriser de soi.

Pratiquement, le chef du ménage est celui qui apporte des ressources pour la survie de celui-ci. C'est celui qui planifie les activités, les organises, les coordonnes, les contrôles, les commandes,...

V' La consommation

Pour vivre, l'homme doit satisfaire un certain nombre des besoins dont les uns sont primaires et les autres sont secondaires. La consommation est l'utilisation d'un service, la destruction d'un bien pour répondre à un besoin. Pour rappel, le besoin : c'est un sentiment de privation, un manque qui crée un désir de quelque chose. Les besoins sont multiples, facultatifs et illimités.

V' Le besoin primaire

Les besoins primaires appelés aussi fondamentaux ou besoins vitaux, sont ceux dont la satisfaction est indispensable à la vie ; ils peuvent être d'ordre alimentaire ou d'ordre physique.

V' Le besoin secondaire

Ces besoins concernent essentiellement l'habituellement, le transport, la communication, etc. Il faut comprendre que tout besoin dépend des revenus des ménages et toute augmentation de revenu se traduit par des nouveaux désirs. Il comprend alors que les besoins sont infinis car chaque satisfaction en secrète une autre.

25 DOMINIQUE BROHARD, Sciences Economiques et sociales, éd. Paris 2004, P., 28

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2. Le revenu

D'après l'économiste Anglais JICKS pense que mon revenu c'est-ce que je peux consommer sans m'appauvrir, c'est-à-dire sans entamer la valeur de mon patrimoine 26 .Selon Larousse, le revenu est une somme annuelle perçu par une personne ou une collectivité soit à titre de rémunération de son activité.

? Affectation du revenu des ménages

Le revenu des ménages correspond aux revenus perçus par les particuliers et donc l'usage est propre. Il est constitué de tous les types des revenus : les salaires, les revenus de la propriété, les dividendes et les intérêts personnels ainsi que les transports sociaux.

Ce dernier comprend : les revenus des pensions de la sécurité sociale et les autres prestations sociales. La comptabilité nationale fait apparaitre le revenu brut et le revenu disponible des ménages d'une part, les emplois des ménages d'autre part les acquisitions des biens de consommation durables tels que des voitures, ou des postes téléviseurs par les ménages ne sont pas considérés comme des investissements mais ils entrent dans la consommation des ménages.

B) L'ENTREPRISE

Définition : L'entreprise est définit comme étant une unité employant des facteurs de production pour produire des biens ou des services qui sont vendues à d'autres entreprises, aux ménages ou à l'Etat dans le but de lucre. Les entreprises sont souvent appelées «les producteurs» car elles détiennent des ressources de production.

Selon Jean-Claude, l'entreprise et toutes activités qui a pour but de produire de biens et services destinés à être vendue sur le marché de bien de consommation ou de production27.

Pour pierre GUIHO, l'entreprise est une unité autonome de production des biens ou des services ; et qui constitue un regroupement des personnes et des biens. Elle est aussi une cellule économique où sont

26Jean-Claude, cie, l'Investissement des entreprises, in rapport au près du conseil économique et social, Paris, 1998, p26

27GUIHO et Cie, Dynamique économique, 4e édition, Dalloz, Paris 1933, P49

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combinés, à l'initiative et sous la responsabilité de l'entrepreneur les facteurs de production entre autre l'homme, le capital, la nature et la technologie) en vue de produire lucrativement des biens et services ; c'est-à-dire une organisation composée d'hommes et des moyens réunis pour produire des biens destiné à la vente.

C'est dans ce contexte qu'on peut définir l'entreprise comme étant un système complexe constitué par des hommes et des techniques, qui sont capable de satisfaire aux besoins des hommes (individuel ou collectif), par sa capacité de s'adapter à un environnement changeant. Cette adaptation se réalise sur plusieurs plans complémentaires; chacun sait que sans la précision d'une concurrence qui progresse, l'entreprise doit faire progresser tous ses aspects (qualité, productivité....) tous ces aspects de ses activités. On notera que les besoins, les produits et le marché se renouvellent et que pour l'entreprise, s'adapter c'est aussi modifier la composition de ces activités, notamment par la diversification des branches nouvelles.

Les fonctions de l'Entreprise28

Selon Henri FAYOL, qui a mis en évidence et démontré au sein de l'entreprise qu'il existe six fonctions :

La fonction Technique : Cette fonction couvre les activités de la production, de fabrication et de transformation. Elle constitue ainsi la fonction de base dans le secteur industriel et de prestation de service ;

La fonction commerciale : La validité de l'entreprise dépend du temps de la fonction commerciale que de la fonction technique C'est-à-dire savoir acheter et savoir vendre. Les deux rôles de cette fonction sont : L'approvisionnement et la distribution. Son action est basée sur la connaissance du marché (l'étude préalable des besoins).

La fonction financière : Rien ne peut se réaliser dans l'entreprise sans l'intervention financière. Elle relie toutes les fonctions de l'entreprise.

La fonction de sécurité : D'une manière générale, toute mesure qui donne à l'entreprise la sécurité, au personnel la tranquillité d'esprit dont elle a besoins. Elle a pour mission de protéger le bien et les personnes.

28CT Aimé KAHIGHANA, Management II, Cours inédit, unic/Beni, G2, 2010, P15

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La fonction comptable : C'est l'organe de division de l'entreprise. Elle doit permettre de savoir à tout instant où l'on en est et où l'on va. Elle donne sur la situation économique de l'Entreprise les renseignements exacts, clairs et précis.

La fonction administrative : C'est elle qui cordonne toutes les fonctions possibles de l'entreprise.

s La finalité de l'entreprise

La finalité est définie comme le but, le mobil final, la raison d'être de l'Entreprise. C'est le pourquoi de l'existence de l'entreprise. Elle ne peut jamais se confondre avec l'objectif ; elle est donc en perpétuel devenir, elle ne disparait pas si elle est atteinte, nous savons que l'objectif est daté lorsqu'il est atteint, il disparait et un nouvel objectif se formule.

Au sein d'une entreprise, il existe plusieurs finalités : ces finalités peuvent être internes ou externes. Ainsi nous retrouvons des finalités économiques internes et externes, et des finalités sociales internes et externes.

Les finalités économiques internes visent les profits, les rentabilités et son amélioration, la croissance et le développement ; tandis que la finalité économique externe cherche :

- La satisfaction des besoins de consommation : l'Entreprise n'extrait
pas s'il n'y avait pas de besoin à satisfaire ;

- L'amélioration du niveau de vie : La réalisation de progrès aux innovations. Dans la mesure où l'Entreprise est avant tout un regroupement humain en contact avec d'autres groupes humains, elle a aussi des composantes sociales dans sa finalité.

La finalité sociale interne vise :

- La création d'emploi,

- La sécurité de l'emploi,

- La distribution des revenus ;

- Assurer l'épanouissement de l'individu,

- Réaliser l'harmonie des groupes sociaux antagonistes.

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La finalité sociale externe vise aussi l'intégration à l'environnement ; ne pas polluer, faire vivre une région, assurer une mission civilisatrice dans la mesure où il existe plusieurs finalités, le problème de leurs rapports se pose. Y-a-il harmonie, conflit, compromis, ou interdépendance ? En fait notons qu'il existe une interdépendance entre les différentes finalités possibles pour une entreprise.

? La structure de l'entreprise

Pour J.P SIMARAY, la structure d'une Entreprise est le squelette sur lequel vienne s'appuyer toutes les forces qui la font vivre : l'inspiration

créatrice, information, instruction, ordres, liaisons, exécutions, Elle
doit être conçue de leur utilisation efficace en permettant la mise en place des valeurs humaines29.

La structure doit être vivante, comme entreprise elle-même. Sa cristallisation est une indication de stagnation. La structure doit être présentée graphiquement par l'organigramme, l'instrument de travail du dirigeant.

? Le cycle de vie d'une entreprise

Comme un être humain, l'Entreprise connait des phrases successives allant de la naissance à la mort, en passant éventuellement par des périodes de croissance, de transformation de maladie ou des crises. Ce cycle commence par :

1. La période embryonnaire : Elle débute avant même la naissance de l'entreprise. C'est la période de rêve du créateur de l'entreprise ou de conception.

2. La naissance : A ce stade, l'entreprise voit le jour avec le soutien d'une personne ou d'un groupe qui veut concrétiser ce rêve. Les activités ou les secteurs à embrasser doivent être définis.

3. La tendre enfance : Si l'idée est réussie, l'étape suivante doit intervenir pour concrétiser les rêves qui deviennent réalités.

29CT Aimé KAHIGHANA, Op.cit., p28

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Généralement les entreprises qui sont à ces stades manquent des fonds et des soutiens. Ce manquement peut conduire à la mort.

4. Le décollage : Ici l'entreprise des occasions se multiplie un peu partout et veut le conquérir. Cependant elle n'a pas encore assez d'expérience.

5. L'adolescence : A ce stade, l'entreprise cherche à obtenir les meilleurs résultats possibles, en se fixant des buts et des objectifs dont elle est sure d'atteindre.

6. La croissance : Le développement de l'entreprise est conditionné par la bonne gestion qui vise l'efficacité et l'efficience

7. La maturité : A ce stade, l'entreprise cherche toujours l'efficacité et possède un système administratif à un rendement avec une vision multiple.

8. La transformation : La vie de l'entreprise n'est pas toujours figée (statique), elle ne cesse d'évoluer et au cours de son existence, elle est victime de la transformation très importante qui sont de nature diverse (la fusion, la création de filiales, ...).

9. La crise : Dans l'entreprise, les conflits peuvent surgir à tout moment entre travailleurs et représentants à propos de rémunération et de condition de travail. Lorsqu'une solution négociée à l'amiable n'est pas trouvée, l'entreprise peut connaitre la grève ou le lock-out (fermeture).

10. L'aristocratie : L'organisation est à bout du souffle, et ceux qui détiennent le pouvoir ou sa gestion cause une crainte insoucieuse de son avenir, mais n'exprime jamais cette crainte. L'entreprise parait être paralysée et devient moins innovatrice.

11. Le début de la bureaucratie : A ce stade le travailleurs qui avaient l'habitude de se grouper, se séparent les uns des autres et les couteaux sortent de leurs mains. Toutes les décisions sont suspectées et sont attribuées à des visions machiavéliques de la part de celui qui les a pris.

12. La bureaucratie : L'entreprise devient complément, il ne lui reste que des formulaires, des procédures et des paperasses à arranger.

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Ceux qui y restent sont des exécutants de dernières minutes qui ne font absolument rien pour redresser l'entreprise. Sa mort est donc certaine.

13. La mort ou la faillite de l'entreprise : Certaines maladies qui frappent l'entreprise s'avèrent parfois mortelles. Ainsi disparaissent bon nombre d'entreprise qu'on ne le croit. Partant de la pensée du prof N'SAMAN, le management est à l'entreprise ce que la médecine est au corps humains. Il y a lieu de faire ou d'établir une analogie entre l'anatomie du corps et la connaissance parfaite de l'entreprise champs d'action du management. L'anatomie apparait comme un impératif pour les futurs médecins et étudier l'entreprise est aussi un impératif pour les futurs managers.

Cela étant le manager, médecin de l'entreprise doit maitriser

l'entreprise c'est-à-dire connaitre parfaitement son fonctionnement et les hommes qui la composent. C'est pourquoi, l'entreprise doit être dotée d'une vie propre. Une entreprise bien gérée, survit plus que son fondateur c'est-à-dire que sa longévité est indépendante de celle de ses dirigeants.

C. L'ETAT30

1. Définition : l'Etat est formé d'un ensemble de personnes

physiques. C'est une personne morale collective souveraine et soumise au droit qu'elle crée ; c'est une personne morale qui possède un pouvoir souverain institutionnalisé s'exerçant sur une nation qui lui a conféré ce pouvoir.

Le terme « Etat » est essentiellement défini d'une triple façon. Au sens large, l'Etat désigne une « Cité » ou une collectivité organisée : l'Etat-Nation. Dans ce sens, l'Etat englobe tous les citoyens.

Au sens limité, l'Etat comprend seulement une partie de la cité organisée, à savoir la seule partie composée des gouvernants (les pouvoirs publics par rapport aux gouvernés ;

Au sens restreints, l'Etat désigne le pouvoir central par rapport aux autres collectivités qui lui sont inférieures. Il s'agit principalement du

30CT KAMBALE MUNZOMBO, Education à la citoyenneté, Cours inédit, G1, UOR/Butembo, 2008, P,57

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gouvernement et du parlement, mais parfois l'Etat se ramène au noyau suprême, au pouvoir hiérarchique ultime qui décrète et dicte ses décisions à l'ensemble du peuple.

2. Naissance de l'Etat

D'après Thomas HOBBES considère que l'Etat est le résultat d'un contrat passé entre tous les individus en vertu duquel les individus ont renoncé à leurs droits en faveur d'un seul individu qui a concentré les pouvoirs dans ses moins et crée l'Etat.

L'individu a ainsi trouvé un Etat où était éliminée la liberté absolue dans laquelle l'homme était loup pour l'homme.

Selon Jean-Jacques Rousseau, dans son livre « contrat social » (1762) a développé une théorie sur la naissance de l'Etat. Pour lui, l'apparition de la priorité privée a désorganisé légalité des hommes et a engendrés des conflits, des guerres entre eux.

L'Etat des conflits et des guerres ont amenés les individus à conclure un contrat, au terme duquel, ils ont renoncé à leurs libertés naturelles, en faveur de cette forme d'organisation qui est l'Etat.

3. Eléments constitutifs de l'Etat

a. Un territoire : c'est la surface géographique matérialisant un Etat et possédant des limites bien définis.

Ce territoire est constitué du sol, sous-sol et espace aérien.

b. Une population qui habite ce territoire.

c. Un pouvoir qui exerce dans la cadre de ce territoire.

d. L'indépendance et la souveraineté internationale.

4. Les formes de l'Etat

On distingue l'Etat unitaire et les Etats composés.

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o ETAT UNITAIRE

a. Définition

L'Etat unitaire est celui qui ne possède qu'un seul centre d'impulsion politique et gouvernementale. Le pouvoir politique, dans la totalité de ses attributs et fonction y relève d'un titulaire unique qui est la personne juridique Etat. Tous les individus placés sous la souveraineté de celui-ci obéissent à une seule et même à un régime constitutionnel et sont régis par les mêmes lois. L'Etat est unique.

b. Les modes de gestion dans un Etat unitaire

Un Etat unitaire peut être centralisé ou décentralisé. Dans un Etat, on exerce toutes les compétences de droits public. Ils ne partagent avec aucune autre personne, aucune personne publique n'existe en dehors de lui, en principe et en droit. La centralisation consiste à confier leur gestion au pouvoir central.

1. Les Etats composés

Dans cette catégorie on distingue :

- L'Etat fédéral ou la fédération

- La confédération d'Etat

- Les associations d'Etat

a) L'Etat fédéral

L'Etat fédéral est une union d'Etats au sein de laquelle une nouvelle collectivité étatique se superpose à ces derniers. En d'autres termes, des Etats souverains jusqu'alors acceptent de se grouper sous une manière unique en abandonnant une partie de leurs compétences. De telle sorte que la fédération a la forme d'une construction à deux étages. A l'étage inférieur, l'Etat fédéral lui, chaque entité fédéré devient un Etat secondaires disposant de sa propre législation.

b) La confédération d'Etats

La confédération d'Etat est une association de deux ou plusieurs Etats indépendants et souverains qui acceptent de collaborer dans certains domaines pour lesquels les Etats membres cèdent une partie de leur compétence internationale. Cette association repose sur un traité international appelé la « pacte confédéral » qui détermine les matières sur

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lesquelles la confédération est compétente. Contrairement aux Etats confédérés sont des Etats souverains dotés de la personnalité internationale. La différence entre l'Etat fédéral et la confédération des Etats réside dans le siège de souveraineté.

Dans un Etat fédéral, la souveraineté est unique car appartenant à la structure fédérale : dans une confédération des Etats, la souveraineté est multiple, car chaque Etat de la confédération se distingue de la fédération par une faible intégration entre les Etats associés par la règle de l'humanité qui préside aux décisions et par la liberté de sécession que conserve chacun des associés.

c) Les associations d'Etats

Les associations d'Etats sont à vocation extrêmement variées. On peut cependant citer :

- Les alliances militaires

- Les zones monétaires

- Les alliances économiques

5. Les fonctions sociologiques de l'Etat a) L'Etat gendarme :

Dans cette conception, l'Etat a pour mission essentielle d'assurer l'ordre ainsi que la sécurité des personnes et leurs biens. L'Etat doit maintenir l'ordre tant à l'intérieur, l'Etat doit prendre en charge l'armée et la diplomatie, il doit s'occuper de la justice, de la police et autres éléments de l'ordre public ; l'Etat doit assurer l'existence et la circulation d'une monnaie sur tout son territoire.

Pour cette doctrine, toute intervention de l'Etat dans l'économie est dangereuse, son rôle doit se limiter au maintien de la paix, de la sécurité et l'ordre pour permettre aux opérateurs économiques de faire leurs activités dans les meilleures conditions.

Si au XIXe siècle, les bons esprits estiment qu'il est conforme à l'ordre naturel que l'État ne s'en mêle point et attende que le jeu normal des mécanismes économiques rétablisse une situation saine, au xxe siècle, les opinions publiques ne tolèrent plus pareille passivité : pèsent de tout leur poids sur les pouvoirs publics.

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Dans la plupart des cas que nous venons d'envisager, la puissance publique se bornait à réglementer le rôle de l'État n'allant pas au-delà du contrôle. Sauf si le caractère exceptionnel des circonstances l'obligeait à intervenir, il ne se substituait pas à l'initiative privée, mais, sur d'autres terrains, le progrès de la technologie, pacifique ou militaire, a conduit l'État à prendre la place ou la relève de l'initiative défaillante ou impuissante.

Au xixe siècle, le coût des investissements, l'ampleur des mises de fonds initiales, subissent une élévation si rapide et si considérable que les capitaux privés ne sont plus toujours à même d'y faire face : seul le budget public est en mesure de faire les sacrifices indispensables. Déjà pour la construction des chemins de fer dans les pays où l'économie était à dominante foncière, la difficulté de mobiliser les capitaux conduisit les pouvoirs publics à prendre sur eux les risques majeurs et à consentir aux intérêts privés des conditions très avantageuses : concession de lignes et de réseaux, garantie d'intérêt. De même pour les investissements dont la rentabilité à court terme est faible ou aléatoire.

À ces facteurs objectifs, exempts de toute influence idéologique, des facteurs de mentalité ont ajouté leurs effets. Les données de psychologie collective n'ont en effet pas eu moins de part à l'extension du rôle de l'État que les contraintes objectives. Elles sont liées à quelques-uns des courants de pensée précédemment évoqués. La reconnaissance progressive des implications et des applications de l'idéal égalitaire de la démocratie, l'aspiration à la justice qui s'exprime dans les écoles socialistes et le christianisme social, ont fait apparaître anachronique la notion libérale de non-intervention et de neutralité de l'Etat. Sur qui compter pour corriger les inégalités entre les individus, celles de la naissance comme celles qui résultent de la vie en société, redresser les injustices inhérentes au fonctionnement de la collectivité, sinon sur l'État ?

b) L'Etat Providence

Est une forme d'Etat qui intervient activement dans les domaines social et économique en vue d'assurer des prestations aux citoyens. C'est encore une forme adoptée par certains Etats qui se dotent de larges

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compétences règlementaires, économiques et sociales en vue d'assurer une panoplie plus ou moins étendue de fonctions sociales au bénéfice de leurs citoyens. Cette forme d'Etat s'affranchit de la conception libérale d'un Etat limité à des fonctions d'ordre public et de sécurité.

Si l'État providence correspond strictement au système de protection sociale (la crise de l'État providence fait alors référence aux problèmes du financement des prestations sociales comme par exemple les retraites), cette notion est de plus en plus utilisée dans un sens large pour désigner les interventions économiques et sociales de l'État. Celles-ci continuent à se développer durant les années 50 et 60 et connaissent un regain avec la crise économique de 1973 (indemnisation du chômage, versement des préretraites par exemple). Il importe, en définitive, de bien faire la distinction entre les deux conceptions de l'État

L'État a acquis dans la plupart des pays industrialisés une place de premier plan. On doit d'ailleurs se demander si le rôle économique de l'État ne s'est pas toujours manifesté plus ou moins. Le libéralisme pur du xixe siècle ne serait alors qu'une vue de l'esprit. L'État a de tout temps prélevé des impôts, établi des régimes douaniers, etc.

Aujourd'hui l'intervention de l'État dans l'économie s'est considérablement développé et revêt des formes multiples. L'État est d'abord à l'origine de la réglementation qui s'impose aux acteurs économiques dans tous les domaines de la vie économique et sociale: règles du droit de la concurrence, de la consommation, du droit du travail...

L'État a mis en place un secteur public de production. Les trois vagues de nationalisation de 1936, de 1939-1945 et 1982 ont transféré la propriété de nombreuses entreprises à la collectivité. Après la Seconde Guerre mondiale la planification indicative a joué un rôle essentiel dans la reconstruction économique. Son rôle aujourd'hui est moins important.

L'intervention de l'État se traduit surtout par la politique conjoncturelle : l'État est responsable du maintien de la croissance et du plein emploi. Il assure grâce à son budget propre, à celui des collectivités locales et de la Sécurité sociale une fonction de coordination des

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investissements et de redistribution. Plusieurs traits caractérisent ce système économique:

La propriété collective des moyens de production. Cela signifie que tous les secteurs de l'économie appartiennent à l'État, qu'il s'agisse de l'industrie, des banques, des transports ou du commerce. L'agriculture est, elle aussi, collectivisée, même si certains paysans (ceux qui travaillent dans des coopératives que sont les kolkhozes) peuvent détenir un petit lopin de terre. Le pouvoir est exercé par des fonctionnaires nommés en réalité par le Parti communiste. On a ainsi appelé nomenk-latura l'ensemble des personnes occupant des postes de responsabilité dans l'État et le système économique soviétique et bénéficiant de privilèges particuliers.

La planification centralisée et impérative. Depuis les années 30, il existe des plans quinquennaux (5 ans) qui organisent toute la vie économique. Le Plan concerne tous les secteurs de l'économie : les entreprises sont consultées, mais le Gosplan (comité d'État de la planification) décide seul des objectifs détaillés que les entreprises, qui dépendent des ministères spécialisés, doivent atteindre. La plupart de ces objectifs sont des objectifs quantitatifs, fixés en unités physiques (tonnes, nombre d'unités produites, etc.). La planification est obligatoire pour toutes les entreprises.

Une économie contrôlée. L'activité des entreprises est entièrement sous le contrôle de l'État; l'entreprise se voit ainsi imposer ses clients et ses fournisseurs, ses approvisionnements faisant l'objet d'un rationnement particulier puisque seul le ministère décide des quantités achetées aux fournisseurs. Le contrôle de l'économie réside aussi dans la fixation autoritaire des prix. [...]

Un dernier élément de contrôle de l'économie concerne le secteur bancaire, la Banque d'État assurant simultanément les fonctions de banque centrale et de banque commerciale pour tous les agents économiques.

Le monopole du commerce extérieur. Celui-ci est entièrement sous le contrôle de l'État, une autorisation du ministère du Commerce extérieur étant nécessaire pour toute opération réalisée avec l'étranger.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote