REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT,
SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE « E.S.U
» UNIVERSITE DU CEPROMAD «
UNIC/BENI »
FACULTE DE MANAGEMENT ET SCIENCES ECONOMIQUES
INCIDENCE DU CLIMAT POLITIQUE SUR LES ACTIVITES SOCIAUX
ECONOMIQUES DES CULTIVATEURS DE MAYANGOSE
PAR :
KAMBALE SYONGO Robert
Mémoire présenté et défendu en
vue de l'obtention du Grade de Licencié en Management et Sciences
Economiques Orientation : Gestion des Ressources
Humaines Directeur : KANDUKI MBUSA
Chef de Travaux
ANNEE ACADEMIQUE 2017 - 2018
ii
EPIGRAPHE
« Celui qui marche en pleurant quand il
porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes
». PS 126,6.
iii
DEDICACE
A notre chère épouse, Mughole Kavira pour le
soutien pendant toute notre période d'étude ;
A nos chers parents Arnold Kasereka et Masinda Katsuva pour leur
sympathie.
Au couple Muhini Blaise, Tite Syauswa et Aimé Kahighana
pour leur encouragement et soutiens combien de fois louable.
A nos enfants Ignace Nzanzu, Apollinaire Kambale, Elie Kasereka
et Raphaël Kakule pour tant de privation et des sacrifices consentis. Que
ce travail comble le vide Affectif.
iv
REMERCIEMENTS
Au terme de notre recherche, qu'il nous soit permis de
présenter nos remerciements à l'Eternel Dieu Tout Puissant pour
l'intelligence et la force reçues tout au long de notre recherche.
Nos remerciements s'adressent aux autorités
académiques de l'Université du CEPROMAD/Beni pour l'enseignement
de Qualité.
Nous tenons à remercier particulièrement
Monsieur le Chef de Travaux KANDUKI MBUSA, Directeur du présent
mémoire pour ses remarques, conseils de haute facture scientifique ayant
abouti à la confection de cette oeuvre.
A nos compagnons de lutte : Blaise Muhini, Noëlla
Kambere, Noëlla Badesire, Jonathan, Félix, Dino, Jeanjack, Sandra,
Léon Kuhimba, Grace, Sabuni, Kasuki, Kisunzu, Katibu Norbert, John, Eric
Ndayangu et tous les camarades de L2 MASCIE, qu'ils découvrent ici
l'expression de notre bonne camaraderie.
Enfin, nous remercions, nos frères et soeurs, beaux
frères et belles soeurs, nos neveux et nièces, nos oncles et
tantes, tous ceux là, qui ne sont pas cités nommément ici,
trouvent l'expression de notre profonde reconnaissance.
V
SIGLES ET ABREVIATIONS
L2 MASCIE : 2e Licence Management et Sciences Economiques
RCD/K-ML : Rassemblement Congolais Pour la Démocratie,
Kisangani-Mouvement de Libération
RDC : République Démocratique du Congo
TFC : Travail de fin de Cycle
UNIC : Université du CEPROMAD
PNVi : Parc National de Virunga
% : Pourcentage
K : Nombre des classes
D : Etendue de la variation
Xmax : Age élevé
Xmin : Age inferieur
A : Amplitude
L1 : Limite inférieure
L2 : Limite supérieure
n : Taille de l'échantillon
X : Moyenne
1
INTRODUCTION
1. ETAT DE LA QUESTION
Le climat politique de notre pays attire l'attention de plus
d'une personne. En effet, certains chercheurs se sont déjà
intéressés à ce domaine politique. Aussi, il sied de
rappeler que le climat politique du milieu n'est toujours pas sans influence
sur la situation économique.
Ces différentes situations ne laissent pas
indifférents certains chercheurs. A titre illustratif, nous pouvons
citer les travaux réalisés par KAMBALE MUKIRANIA, JECHONIE MUSA
pour ne citer que ceux-là.
KAMBALE MUKIRANIA, dans son étude sur l'exploitation
anarchique du Parc National de Virunga, plus particulièrement le cas de
MAYANGOSE, s'est penché sur les raisons qui poussaient les paysans
à l'exploitation multidimensionnelle du PNVi.
Il pensait que la population était manipulée par
les politiciens qui cherchaient à rétablir leurs confiances. A
l'issu de ses analyses, il a compris que la sensibilisation liées
à l'importance du Parc avait échoué, l'encadrement
technique en matière agronomique par le pouvoir public pour
l'exploitation raisonnée de la chefferie n'avait jamais
été initiée pour la protection des aires
protégées1.
Quant à JECHONIE MBUSA, dans son étude sur
l'attitude de la population détruisant le Parc National de Virunga face
à l'opération de réhabilitation des limites Authentiques.
Tout en considérant la nature avec sa valeur et le rôle que joue
le parc national, la destruction de ce patrimoine lui a amené à
se demander pourquoi la population s'attaquait au PNVi.
Il pensait que l'attitude de la population serait favorable si
l'on arrivait à réhabilité les limites régies par
les décrets loi du 26/11/1934 et du 12/11/1935 en assurant l'encadrement
technique et financier de celle-ci dans les actions de développement au
tour du parc pour une bonne gestion participative.
1KAMBALE MUKIRANIA, Exploitation anarchique du Parc
National de Virunga, cas de Mayangose, TFC, inédit, ISDR/BENI,
2015.
2
Il a conclu qu'un bon nombre de personnes étaient
prêtes à quitter le parc sous certaines conditions posées.
Il a même proposé un projet axé sur la procédure
à utiliser pour amener la population sur la gestion participative du
Parc, se prendre en charge pour arriver à améliorer les
conditions de vie socio-économique de tout riverain du parc à
BASONGORA et à MALAMBO2.
De la lecture des travaux de nos prédécesseurs,
il ressort que la plupart d'entre eux se sont plus penchés sur l'aspect
conflit en matière de limites du Parc National de Virunga. Personne
d'entre eux ne s'est préoccupé de l'aspect économique ou
du manque à gagner engendré par ce climat conflictuel ou la
situation politique du milieu. C'est donc cet aspect qui constitue l'objet de
notre étude.
2. PROBLEMATIQUE
Au cours de ces deux derniers siècles, il s'est
développé au monde une nouvelle forme de criminalité
à grande échelle justifiée le plus souvent par les
intérêts d'ordre économiques, social et
politiques3. Cette situation n'épargne donc aucun
continent.
Cependant, l'Afrique noire, composée essentiellement
des pays sous-développés est dans une situation pire et plus
inquiétante. Cette situation n'est donc pas sans effet sur l'agriculture
et l'économie Africaine. Ce qui entraine parfois la misère du
peuple dans les milieux concernés4.
En effet, en Afrique, l'exploitation agricole,
structurée parfois autour des familles, est aujourd'hui confronté
à des sérieuses menaces de guerres, de crises de
légitimité du pouvoir. Cette dernière a occasionné
de conséquence grave sur l'agriculture paysanne5.
Pourtant, certains pays comme la RDC avec plus de 70% de sol
arable, d'après certains auteurs, serait un grenier et pouvait nourrir
plus de deux milliards des personnes dans le monde.6 L'agriculture
constituerait ainsi la priorité absolue pour le développement de
ce pays.
2JECHONIE MBUSA THALIHALYA, Attitude de la
population détruisant le Parc National de Virunga face à
l'opération de réhabilitation des limites
Authentiques, TFC, inédit, ISDR/BENI, 2015.
3SAMIR AMIN, Théories du capitalisme
mondial, Paris, 1997
4Idem
5PIETTRE, André, Pour comprendre la vie
économique, tome I, Dalloz, Paris, 1971, p82
6WAUTHY, E. et Cie, Principes d'économie
politique, édition Hachette, Paris, 1995
3
Cependant, du point de vue développement humain, la
population congolaise est totalement privée de possibilités de
choix et d'opportunité d'encadrement de la masse paysanne
empêchée souvent par son épanouissement7.
L'agriculture est donc un préalable non seulement pour
le bien-être social, ainsi aussi pour le développement de tout un
peuple. De ce fait, il faudrait relever la dimension politique de la
pauvreté à partir de laquelle toute politique de
développement doit être construite8. Au-delà de
cette politique, le système d'inégalité, les
barrières sociales la vulnérabilité des personnes,
l'ignorance créent un déséquilibre au regard de la
politique agricole qui entraine parfois une crise sociale et ipsofacto la
pauvreté9.
Cette situation n'épargne guerre certains pays
africains. En RDC, et plus particulièrement dans la province du
Nord-Kivu, jusqu'à ce jour l'Est de la RDC vit dans une situation
conflictuelle. Pour mémoire depuis 2013.
C'est pourquoi, nous voulons connaitre les effets de cette
situation politique (sécuritaire) sur les activités des
agriculteurs de ce milieu. En d'autres termes, de quelle manière le
revenu de ces agriculteurs a-t-il évolué durant cette
période cible.
3. HYPOTHESE
D'après CLAUDE BERNARD, l'hypothèse de recherche
est une idée directrice, une tentative d'explication des
phénomènes, formulée au début de la recherche et
destiné à guider l'investigation, puis à être
abandonnée ou maintenu d'après les résultats
livrés10.
L'hypothèse c'est aussi une proposition de
réponses admise comme donnée d'un problème ou pour la
démonstration d'un théorème. En d'autre terme c'est une
réponse admise provisoirement avant d'être soumise au
contrôle d'expérimentation11.
Pour faire l'objet de la vérification empirique, une
hypothèse est vérifiée, testée puis revêtue
d'un caractère de généralité et doit accepter
des
7FERGUSON, et Cie, Théorie
microéconomique, traduit de la porte, Economica, Paris, 1982, p37
8SAMUELSON, Paul, l'économie, Vol.2 Coll, Gaël
FAIN, éd. A. Coin, Paris, 1967, p23 9BAUDIN, Louis, Manuel
d'économie politique, Vol.2, Librairie générale de
droit et jurisprudence, p.87 10CLAUDE BERNARD ; Méthodes
des sciences sociales, éd. Dalloz, Paris, 1992, P.37
11ATLAIN N., Dix outils clés du cyber recruteur, Go
éditions, Paris, 2000, p.122
4
énoncées contraires qui sont
théoriquement mise en question susceptible d'être
vérifié.
Partant de nos observations, nous pensons que le climat
politique du milieu entrainerait un manque à gagner, ce qui engendrerait
ipso facto une diminution sensible du revenu des ménages.
4. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL
Le choix de la présente recherche n'est pas un simple
fait du hasard. Elle est réalisée pour des objectifs bien
déterminés. En effet, nous nous sommes attirés par la
rareté de certains produits agricoles et du manque à gagner des
cultivateurs de MAYANGOSE qui constituent pour nous une source importante de
l'économie politique.
Sur le plan pratique, le travail aura donc pour
intérêt d'inspirer plus particulièrement la conscience de
toute personne ayant les capacités à pratiquer l'activité
agricole qui constitue la priorité absolue pour le développement
de notre milieu de manière générale que la situation
politique (sécuritaire) a toujours influencé sur les
activités agricoles du milieu ; ce qui signifie que l'économie
dépend de la politique et vice versa.
Sur le plan scientifique, ce travail constitue un document de
référence pour les chercheurs qui souhaiteront mener des
investigations dans le domaine similaire.
5. METHODES ET TECHNIQUES
a) Méthodes12
D'une manière générale, la méthode
est définie comme la marche à suivre pour conduire notre
pensée et atteindre nos objectifs. Etant donc la principale voie de
recherche scientifique, ainsi que l'ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à
appréhender les vérités qu'elle poursuit, les
démontrer et les vérifier, nous avons utilisé les
méthodes suivantes :
1) La méthode qualitative : Elle nous
a été utile pour appréhender le comportement de nos
enquêtés et de nos variables d'étude, ainsi que la nature
de nos conclusions tirées.
12Dictionnaire Universel, S.V. « méthode
», éd. Hachette, 2008
5
2) La méthode quantitative : Elle
nous a servi à traiter les données chiffrées ; cette
méthode est objective contrairement à la précédente
qui revêt un caractère subjectif. Dans cette optique, les
données de notre recherche ont été quantifiées,
analysées et interprétées à travers
différents tableaux et graphiques.
3) La méthode comparative : Elle est
relative à l'établissement d'une comparaison entre deux
situations pour en chercher les différences ou les ressemblances. Au
cours de nos investigations, cette méthode nous a permis de comprendre
l'évolution du degré de la production agricole par rapport
à la situation politique du milieu.
b) Techniques
La technique est, selon RONGERER P., un outil dont se sert le
chercheur pour récolter les données qui doivent faire l'objet
d'analyse en vue de confirmer, de nuancer ou d'infirmer ses hypothèses
émises. C'est donc une armée au service de la méthode,
permettant d'appréhender la réalité.
Dans ce cas, nos différentes méthodes de
recherche ont été appuyées, tout au long de nos
investigations, par les techniques ou procédés ci-après
:
- La technique d'entretien : c'est une
conversation entre un chercheur et l'enquêté avec un but
d'obtenir un résultat donnée. Il nous a aussi facilité la
collecte des données de notre thème de recherche ; dans la
logique de sa typologie suivante : les entretiens libre et dirigé.
- La technique documentaire : elle a trait
à la documentation, c'est-à-dire à la recherche des
documents pour appuyer une étude.
- La technique d'observation: Elle nous a
permis de contacts directe avec nos enquêtés sous
différentes formes: L'observation spontanée ou libre et
dirigée
6. DELIMITATION DU TRAVAIL
Dans le souci de notre étude portant sur Incidence du
climat politique sur activités socio-économiques des agriculteurs
de Mayangose nous nous sommes limités à la population quelque que
soit son lieu de
6
provenance mais qui est enregistré au sein de
l'UAPCO/BENI au compte de Mayangose. Sachant que cette structure de cultivateur
héberge les cultivateurs de tous les axes de la ville de Beni.
Il ressort que la plupart de nos prédécesseurs
se sont plus penchés sur l'aspect conflit en matière de limites
du Parc National de Virunga. Personne d'entre eux ne s'est
préoccupé de l'aspect économique ou du manque à
gagner engendré par ce climat conflictuel ou la situation politique du
milieu. Cependant, notre étude commence à partir de
l'année 2010 jusqu'à la fin de l'année 2017.
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail a 3
chapitres : le premier chapitre porte sur l'Approche conceptuel. Le
deuxième présente la méthodologie du travail ainsi que le
champ d'investigation, enfin le dernier se consacre à la
présentation, l'analyse des données et l'interprétation
des résultats obtenus.
8. DIFFICULTES RENCONTREES
Pour réaliser ce travail, nous nous sommes buté
à des multiples problèmes. Dans la plupart des cas la
rédaction pour tout travail scientifique connait plusieurs
difficultés. Ainsi, ces dernières se rapportent d'abord sur la
collecte des données surtout que ces dernières sont
récoltées auprès des personnes frustrées, le
désintéressement de quelques enquêtés à notre
questionnaire ; ensuite, nous nous sommes buté à la
difficulté de trouver les ouvrages spécialisés qui cadrent
avec notre sujet. Enfin, les contraintes d'ordre temporaire, financier ont
constitué un ralenti à la réalisation de cette oeuvre.
7
CHAPITRE PREMIER : APPROCHE CONCEPTUEL
Ce chapitre est consacré à la définition
de quelque concept clefs relatifs à notre thème de recherche. En
effet, certains termes peuvent prêter à des confusions.
Ainsi, pour dissiper cette équivoque, il nous est utile
d'expliciter quelques termes, en l'occurrence, les concepts : Activités
économiques, secteurs économiques, le circuit économique,
les agents économiques, etc.
I1. LES ACTIVITES ECONOMIQUES
a) La Production
Généralement, produire dans le langage vulgaire,
c'est créer quelque chose de matérielle, accroitre la
quantité des biens comme en agriculture et les transformer
matériellement comme dans l'industrie13.
Les physiocrates avaient de la production, une conception
très restrictive. Pour eux, la production impliquait la création
d'une substance neuve14. Toute autre activité devenait
stérile.
Adam Smith, identifiait la production comme étant une
fabrication d'objets vendables. Pour lui, seul le travail est
véritablement producteur. Dans la science économique actuelle,
produire c'est « rendre un objet apte à la satisfaction d'un besoin
». C'est créer des utilités nouvelles à l'occasion de
la transformation d'objets matériels ou à l'occasion des services
vendus. Le commerce rentre ainsi dans la sphère de la production. Cette
théorie consiste à analyser comment l'entreprise combine les
différents facteurs de production (inputs) pour obtenir un produit
donné (output) d'une manière économiquement efficiente
étant donné l'état de la technologie.
Le calcul économique du producteur peut se
résumer dans la question suivante : « comment maximiser la
production pour une dépense donnée sur les inputs, ou ce qui
revient au même, comment minimiser la dépense sur les inputs pour
une production donnée ?
13 C.T. KANDUKI MBUSA, Economie Politique, Cours
inédit, G1, UNIC/BENI, 2016, P., 28
14 Idem, P., 32
8
b) Les facteurs de production
Les facteurs de production peuvent être fixes ou
variables. Il est possible de le combiner dans la proportion fixe ou variable.
Un facteur fixe est un facteur qui ne peut être varié ;
c'est-à-dire ni augmenté ni diminuer lorsque les conditions du
marché exigent un changement instantané dans la production ;
tandis qu'un facteur de production variable est celui qui peut être
varié instantanément en réponse aux changements
désirés dans la production15. En supposant constant
l'état de la technologie, on ne peut concevoir une augmentation ou une
diminution de la production correspondant à plusieurs facteurs
variables.
Par proportion fixe, il faut attendre qu'il n'existe qu'un
seul ratio de facteur qui puisse être utilisé pour produire un
bien donné. Par proportion variable, il faut entendre qu'il existe
plusieurs ratios de facteurs ; c'est-à-dire plusieurs façons de
combiner les facteurs pour obtenir une production donnée.
c) La production avec un seul facteur de production
variable
La loi de rendements non proportionnels
Toute production exige la combinaison de plusieurs facteurs
fixes et variables. Mais les économistes ont fini par trouver la loi de
rendements non proportionnels. Cette loi, mise au point par Turgot (un des
physiocrates) dans le cadre de la production agricole, a fini par trouver des
applications dans d'autres secteurs de l'économie d'où la loi des
rendements non proportionnel qui s'énonce comme : « toutes choses
restant égales par ailleurs, lorsque l'on combine avec un ou des
facteurs fixes des unités de plus en plus nombreuses d'un facteurs
variable, la quantité par unité de facteur variable augmente
d'abord, atteint au maximum, puis diminue »16.
d) La production avec deux facteurs de productions
variables 1) Isoquant
L'hypothèse de production avec deux facteurs variables
permet de définir les courbes d'isoproduit ou courbes
d'indifférence du producteur. Un isoquant se définit comme le
lieu géométrique des points représentant les
15 CT. KANDUKI MBUSA, Op.cit. P.,36
16 Idem, p., 38
9
combinaisons des facteurs qui procurent le même volume
d'output (production) contrairement à la courbe d'indifférence du
consommateur ; l'isoquant représente une mesure cardinale de la
production.
L'isoquant a une perte négative, cela implique que si
l'entreprise diminue l'emploi de l'un des facteurs, elle doit
nécessairement augmenter l'emploi de l'autre facteur pour maintenir
constant le volume d'output.
2) Isocoût
Supposons que le prix des facteurs de production ne varie pas.
Dans ce cas, nous aurons des différents achats pour une même somme
d'argent. D'où, des combinaisons possibles d'achats des facteurs de
production pour une somme d'argent. La représentation des
différents coûts des facteurs de production correspondant aux
différents niveaux d'isoquants nous donne les isocoûts.
Chaque point d'une courbe représente le coût total, la pente
représente le rapport entre le prix du capital et celui du travail. Les
courbes ainsi obtenues sont des « iso coûts ».
Il donne également le niveau maximum de rendement qui
peut être produit pour un coût total donné de facteurs de
production. Le lieu géométrique des points de tangence entre
isoquant et isocoût (avec des prix de facteur de production maintenu
constant) est appelé le sentier d'expansion. Dans la théorie
néoclassique du producteur, un isocoût est une droite
représentant toutes les combinaisons des facteurs de production
caractérisées par le même coût total17.
Bien que similaire à la contrainte budgétaire dans la
théorie du consommateur, l'utilisation de la droite d'isocoût
concerne la minimisation des coûts de production, par opposition à
la maximisation de l'utilité. Pour les deux intrants de production
travail et capital, avec leur coût fixe unitaire, l'équation de la
droite d'isocoût est : La droite d'isocoût est combinée avec
la carte d'isoquants pour déterminer le point de production optimale
à n'importe quel niveau de production donné. Plus
précisément, le point de tangence entre toute isoquant et une
droite d'isocoût donne la combinaison des facteurs de production la
moins
17 MUHINDO MUSONGORA,
Macroéconomie, cours L1, UNIC-BENI, 2017, P22
10
coûteuse que peut produire le niveau de la production
associée à cette isoquant.
I.2. LES COUTS
Les coûts sont des sommes que 1`entrepreneur doit payer
aux propriétaires des facteurs de production pour pouvoir utiliser les
matières premières et les services de ceux-ci.
Exemple : le loyer des immeubles, le prix des
matières premières, le salaire des ouvriers, l'amortissement des
machines, ... naturellement, nous distinguons :
? Les coûts fixes (CF): sont ceux qui
ne sont pas affectés ou ne concernent pas la variation de production.
Si la production tombait à zéro (courte période).
Exemple : Les charges du personnel de
direction, les assurances, les frais loyers, etc.
? Les coûts variables (CV):sont ceux dont
le montant varie avec la production. Donc, ils varient en fonction directe
de la production. Exemple: le salaire des manoeuvres,
le coût des matières premières et de l'énergie.
? Le coût total (CT) : est la somme des
coûts fixes et des coûts variables. D'où,
il est noté comme suit : CT =
CFT+CVT.
? Le coût moyen (CM) : sont des
coûts par unité produite. Ils sont calculés comme suit
:
- Coût fixe moyen (CFM) = CFT
- Coût variable moyen (CVM) =
Il existe une relation entre le coût variable
moyen et le rendement. En effet, le coût
imputable à un facteur de production dans le coût variable moyen
est inversement proportionnel au rendement de ce facteur.
Exemple: si le rendement des ouvriers croit et que le salaire est
fixe, les charges des salaires par unité diminuent; par contre si le
rendement décroît, ces charges augmentent. Raison pour 1aquelleRF
= Q.
11
Ainsi, si la quantité Q augmente, les CVM diminuent ;
et si la quantité diminue, les CMV augmentent.
Graphique n° 1 :
Représentation des isocoût et isoquants.
K
Isocoût
Isoquant
B B' B» L
Le pouvoir que détient l'entreprise sur les
facteurs de production
I.3. LES FACTEURS INFLUANCANT LE VOLUME DE LA
PRODUCTION
Dans chaque entreprise, l'utilisation optimale de facteur de
production dépend en partie des buts que chacune d`elle poursuit et des
objectifs politiquement fixés à atteindre. Divers facteurs
influencent le volume de la production. Retenons les plus essentiels :
La population : Dans les conditions normales,
plus la population consommatrice est nombreuse, plus la production et la
consommation sont élevées.
12
L'instruction : Développe les
facultés intellectuelles (l'attention, la mémoire, l'intelligence
et le raisonnement) qui favorisent la productivité du travail.
L'Etat: Intervient d'une façon
générale comme entrepreneur ; il intervient aussi dans la
production des biens et services ainsi que dans la circulation, la
répartition et la consommation. Cependant, ce rôle est
controversé par plusieurs écoles :
Les socialistes : sont
favorables à une large intervention de l'Etat tandis que les
Libérales s'y opposent et d'autres écoles admettent une
intervention mitigée de l'Etat.
I.4. LE CARTEL
Est une association entre producteurs du même produit
restants indépendants juridiquement, techniquement et
financièrement mais non commercialement dont le but diffère
suivant le type du Cartel.
a) Buts du Cartel
Il y a des cartels dont le but est d'obtenir des prix
rémunérateurs en diminuant la concurrence par des ententes
relatives :
- A la fixation de la production = cartel de
contingentement,
- A la fixation du prix d'achat maximal
(cartel d'achat),
- A centraliser les commandes dans un bureau
central qui en fait une répartition convenue (cartel de
répartition des commandes),
- Répartir les bénéfices (cartel de
répartition des bénéfices),
- Acheter et revendre la production des marchandises; les
bénéfices
étant ensuite répartis (cartel
commercial).
b) Conditions de réussite du cartel
L'uniformité des produits
: Le cartel est plus facile à constituer pour les
matières premières et les produits mini-oeuvrés que pour
les biens de consommation qui présentent une grande
variété.
Cependant, il faut qu'il y ait entre producteurs une certaine
égalité de condition de fabrication et des prix brut car une
entreprise plus forte que ses concurrents préférera ne pas entrer
dans un cartel et de demeurer libre, de lutter contre elles dans l'espoir de
parvenir à les éliminer. Il faut également que, si l'on
élimine la concurrence dans la production, qu'il
13
n'existe pas en dehors, une autre production
aisément substituable à des prix plus faibles et qui
réussirait à faire concurrence au secteur cartellisé.
Enfin, il faut obtenir1'adhésion au moins de 9/10
des producteurs; sinon, les autres continueraient avec la concurrence en
baissant les prix et ainsi faire « claquer » le marché.
c) Effets du cartel
- Absorber et intégrer les commerçants devenus
des simples commissionnaires, vendant pour le compte de l'entreprise
cartellisée ou même simplement, en cas de bureau de vente, les
représentants régionaux et locaux de ce Bureau.
- Opérer une concertation, c'est-à-dire que
1'entreprise industrielle fournira plus d'efforts afin de gagner au maximum
de la convention avec les entreprises concurrentes.
Une conséquence lointaine est négative ; mais
certaine du cartel est l'affaiblissement du secret des affaires.
I.5. LE TRUST.
Elle est une fusion des entreprises produisant les mêmes
produits en vue de lutte contre la concurrence et par conséquent,
constituer une seule et grande entreprise monopolistique. Exemple: SAIBU et
SAVON SAFI peuvent fusionner leurs industries.
a) Les associations professionnelles :
Elles cadrent avec les manoeuvres spéculatives :
1. Les Corners : Sont des syndicats des
spéculateurs secrets qui ont pour but l'achat des stocks disponible
d'une marchandise sur un marché et les vendre a quantité
limitée à des prix de monopole. Par conséquent, il y a
hausse du prix et étranglement des vendeurs.
2. Les rings (cercle): entente ayant
pour but la hausse du prix de certaines marchandises suite à des
achats massifs.
14
I.6. LE CIRCUIT ECONOMIQUE
a) Définition : Le circuit
économique est la représentation schématique des flux
d'échanges que réalisent les agents économiques pendant
leurs opérations économiques. Chaque flux est
caractérisé par sa nature et par son sens du mouvement
représenté par convention d'une flèche orientée. Le
circuit permet de privilégier les interrelations des acteurs concernant
la circulation des flux. Ce dernier se présente de deux manières
: les flux réels qui représente le travail et la production ; et
le flux monétaires qui représente les salaires et la
consommation.
a). 1. Stade de la consommation
A l'origine les hommes éprouvent les besoins et veulent
les satisfaire. Tout procède du désir de consommation dans le
temps, mais premier dans l'explication. C'est le pôle d'attraction
efficace de l'activité économique.
a). 2. Stade de la production
Les biens à consommer doivent être produits et si
le stade de production est commandé par le stade de
consommation (il est absurde de produire pour produire), il
précède ce dernier (on ne peut consommer qui n'a pas
été produit).
a). 3. Stade des facteurs de production
Le stade de la production suppose lui-même celui de
l'acquisition des facteurs de production. Le rôle du producteur est en
effet celui de « combiner les facteurs de production ». Ces facteurs,
ce sont les services de ceux qui travaillent, les ressources naturelles les
capitaux prêtés par leurs propriétaires et l'organisation
de l'entrepreneur. Ces prestations sont échangées contres des
rémunérations. Ces rémunérations permettent de se
porter en acquéreur au stade de la consommation. Le circuit
économique est alors bouclé.
15
Achat des facteurs Rémunération
ENTREPRISES
MARCHE DES FACTEURS DE PRODUCTION
MARCHE DES BIENS DE CONSOMMATION
PROPRIETAIRES DES FACTEURS DE PRODUCTION
Demande et Achat
-Flux monétaire -Flux réel
Rémunération
Consommation : Ménages.
A ce niveau, il est intéressant d'arriver à une
division du travail car cela accroitra la production globale. Les stades du
circuit économique deviennent distincts et le problème
économique devient complexe car exige pour être résolu, une
organisation efficace de l'ensemble de la société.
Du point de vue de l'organisation économique de la
société, deux grands systèmes sont possibles, deux
pôles entre lesquels se situent des organisations concrètes.
1. Le problème est théoriquement conçu
et résolu par une seule autorité ou corps
délibérant : c'est l'économie centralisée ou «
planifiée ». La planification ne vise rien d'autre que la solution
aux problèmes économiques d'une collectivité
donnée. L'autorité décide de tout : ce qu'il faut
produire, comment produire, et comment répartir la production.
2. Le problème n'est pas conçu, ni
résolu au niveau global. Chacun (individu, ménage, entreprise) et
le résout pour soi. C'est ce qu'on appelle «économie
de marché ») ; appelée également «
économie libre, capitaliste ou décentralisée ».
16
NB : Le marché est toute mis en
contact des candidats acheteurs et des candidats vendeurs. En fin, le
marché est l'expression des forces économiques les plus
fondamentales et la politique a souvent avantage de contrôler ces forces
et à s'appuyer sur elles plutôt qu'à s'efforcer de les
supprimer.
I.7. LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES
a) Les cycles
économiques18
Les cycles sont des périodes plus ou moins longues
caractérisées par une succession de phases de hausse et de la
baisse de la production. Ce cycle comporte une phase d'expansion
économique (augmentation de la production), une
phase de dépression et une phase de
reprise.
Plusieurs cycles ont été en évidence.
Les cycles décelés par Nicolas KONDRATIEF (1892-1930) se
déroulent sur une cinquantaine d'années et comportent une phase
de forte croissance des prix et de la production suivie d'une forte baisse.
A l'intérieur de ce cycle longs, on observe aussi des
cycles courts d'une dizaine d'années, appelés cycles des affaires
qui a été découverts par Clément Juglar.
La croissance économique permet la hausse du niveau de
vie moyen dans un pays. La hausse massive du niveau de vie a marqué la
société depuis la fin du 18e siècle19.
b) La politique économique
La politique économique désigne un ensemble de
décisions prises par les pouvoirs publics afin d'atteindre, grâce
à l'utilisation de divers instruments, certains objectifs concernant la
situation économique. Ce sont les autorités économiques et
monétaires d'un pays qui prennent les décisions de politique
économique. Les mesures de cette politique doivent être
coordonnées et cohérentes entre elles, il est nécessaire
qu'une seule autorité décide ; c'est donc le gouvernement qui,
avec l'aide des ministères
18 MUHINDO KIBWANA, Conjoncture
économique, cours inédit, L1 MASCIE, UNIC-BENI,
2017.
19 Idem
17
et plus particulièrement du ministère de
l'Economie, prend les mesures de politique économique. Certaines
décisions de nature monétaire sont prises par une instance
indépendante du gouvernement.
La politique économique cherche aussi à modifier
l'évolution spontanée ou naturelle de l'activité
économique. Elle s'appuie toujours sur une certaine vision, consciente
ou non, du fonctionnement de l'économie. Par exemple, la théorie
keynésienne qui justifie l'intervention de l'État par le refus du
marché
On oppose souvent la politique conjoncturelle, dont
l'horizon est de court terme (de quelques mois à une ou deux
années), et la politique structurelle, dont les effets se font sentir
à moyen et long terme (au-delà de deux ans). Dès lors, la
politique conjoncturelle chercherait à maintenir ou à
rétablir ce que l'on nomme parfois les «grands
équilibres » et cela grâce aux politiques de
régulation de la demande (encouragement ou freinage de la
demande)20.
La politique structurelle chercherait en revanche à
améliorer les structures et les bases de l'économie. On cite,
parmi les principales politiques structurelles, la politique de la recherche,
la politique des transports, la politique industrielle ou la politique
agricole.
c) L'expansion21
Les économistes distinguent souvent l'expansion
à la croissance. L'expansion est l'augmentation de la production sans
changement important dans les techniques. Les facteurs de production et
l'agenceraient général de l'économie et de la
société. Elle n'est, de ce fait, qu'un phénomène
à court terme.
La croissance économique est accroissement durable de
la production globale d'une économie. C'est donc un
phénomène quantitatif que l'on peut mesurer. C'est aussi un
phénomène de longue période.
En effet, une augmentation brutale et sans lendemain de la
production nationale ne correspond pas à la croissance
économique. Il ne
20MUHINDO KIBWANA, Op.cit., p25 21 Idem
18
faut donc pas confondre croissance et expansion,
l'expansion caractérisant une augmentation de la production sur
une courte période.
I.8. LES SECTEURS ECONOMIQUES
La vie économique d'une collectivité ou d'une
nation est ensemble complexe de relation entre les individus et les
institutions effectuant des activités des biens et services,
l'investissement et la communication22.
Pour les physiocrates, la production économique
impliquait la création d'une substance neuve, dès lors, la seule
activité était l'agriculture. Selon Adam Smith, seul le travail
est véritablement producteur.
Dans la science économique actuelle, produire c'est
créer des unités nouvelles à l'occasion de la
transformation d'objets matériels et des services rendus 23 .
Selon FOURASTIE J., les activités économiques se subdivisent en
secteur d'activités. Le secteur primaire, le secteur secondaire, le
secteur tertiaire et le secteur quaternaire.
I.8.1. Le secteur Primaire
Il est celui placé au niveau initial de l'accession au
produit tel qu'il peut participer à la consommation finale de biens et
services, des matières premières jusqu'à une
transformation. Il recouvre l'ensemble de l'agriculture, la pêche et
l'élevage.
Dans notre milieu, le secteur primaire est
caractérisé par une culture d'autosubsistance grâce
à laquelle la population subvient à ses besoins alimentaires.
Dans ce secteur, il développe aussi les
activités d'élevages de toutes sortes. L'agriculture
traditionnelle est le moteur de la production vivrière dans le pays mais
sa faible productivité entraine la paupérisation de la
majorité de la population et par conséquent le ralentissement des
activités industrielles en moyen est et long terme.
22 Bernier B. Initiation à la
macro-économie, éd. du Nord, Paris 1984, P.17
23 P. MAFIKIRI, Cours d'économie rurale
générale, G3 économie, inédit, UCG,
2003, P10
19
L'agriculture moderne est étrangère au processus
de développement national à ces sens que le prix de produit et
des facteurs dans ce domaine suivent le rythme du pays.
I.8.2. Le secteur secondaire
Le secteur secondaire comprend : les mines, les industries,
les manufacturés et les autres transformations. La structure
économique du Congo souffre d'un traumatisme, héritage de la
colonisation résultat de la mise en exploitation des ressources
minières au détriment de l'agriculture vivrière, de la
création des grandes plantations au mépris des paysans.
I.8.3. Le secteur tertiaire
Dans le monde moderne, il sied de noter que de plus en plus
les productions sont obtenues pour être consommées au-delà
de leurs frontières de réalisation. Ce secteur comprend :
l'armée, l'enseignement, la santé. Lorsque l'économie est
caractérisée par une sous production des biens et services et une
forte autoconsommation, le secteur tertiaire devient parasitaire du secteur
primaire.
Par contre, si la production devient abondante, la
consommation se fait à un rythme moins important que celui de la
production. Ce qui débouche nécessairement à
l'augmentation de service de distribution et de la transformation en vue de
préserver les qualités intrinsèques des biens produits.
C'est ce dernier qui permet le développement du secteur secondaire, et
occasionne la création d'emplois qui résulte à une
abondance de la main d'oeuvre.
I.8.4. Le secteur quaternaire
Il couvre la nouvelle technologie de l'information et de
l'informatique. D'une manière générale, les
investissements dans le secteur primaire ont plus d'effets multiplicateurs que
le secteur quaternaire. De la structure agricole par exemple dont
dépendrait l'organisation de l'économie en RDC,
l'évolution de cette structure a été comprise par la
désintégration
20
des réseaux routières en général,
et à l'inefficacité de l'encadrement administratif, agronomique,
l'insécurité, ...
I.9. LES AGENTS ECONOMIQUES
Pour faciliter l'étude systématique du
comportement des hommes face aux problèmes économiques, 3
types d'agents économiques sont traditionnellement
distingués: les ménages, les entreprises et l'Etat.
Pour d'autres, on distingue 5 agents économiques : les
ménages, les entreprises, les administrations publiques et
privées (églises, partis politiques,...), les administrations de
sécurité sociale, les institutions financières et le reste
du monde.
Ces différents agents économiques participent
à l'activité économique soit en produisant, soit en
consommant l'activité économique qui consiste à produire,
à échanger et à consommer des biens et des services.
A) LES MENAGES
Un ménage est l'ensemble des personnes vivant sous un
même toit et qui prennent ensemble ou au nom des autres personnes des
décisions financières. Les membres d'un ménage sont aussi
des consommateurs. La théorie économique accorde aux
ménages certains attributs:
? En premier lieu, les économistes
considèrent les ménages comme un seul individu et supposent qu'il
prend des décisions logiques ;
? En 2ème lieu, les économistes
supposent que chaque ménage s'efforce d'atteindre un but, celui de
maximiser sa satisfaction ou son bien-être et son utilité.
? Enfin, les économistes supposent que les
ménages sont des détenteurs ultimes des facteurs de production
dont ils vendent les services en échange d'un revenu.
Un ménage représente un foyer des personnes
vivant sous le même toit et ayant un revenu pour consommer. Ainsi, une
famille forme un ménage.
24 KASEREKA MATAMBO, P. Note de cours inédit de
correspondance administrative et commerciale, G2 MASCIE,
UNIC/Beni, 2010.
21
Au sens statistique, un ménage ne peut comprendre
qu'une seule personne. Pour les démographes, le ménage est
l'ensemble organisé de personnes qui ont une activité
économiques et perçoivent des revenus qu'elles utilisent en
opération de communication.
1. Types des ménages
V' Les ménages ordinaires
C'est l'ensemble des personnes qui vivent habituellement dans
un même logement ou local d'habitation séparé et
indépendant. Ce sont essentiellement les familles et les personnes
vivant seules à savoir : les célibataires, veufs,
divorcés24. C'est encore l'ensemble des personnes qui vivent
sous un même toit.
A part les ménages cités ci-haut, on distingue
aussi le ménage résident et le ménage non résident.
Le ménage résident est celui perçoit des revenus,
effectuent des dépenses pendant un an ou plus sur le territoire
national.
Exemple : les touristes, les fonctionnaires en missions... ;
le deuxième effectuent des opérations économiques sur le
territoire national
V' Importance des ménages dans la vie
économique
La fonction principale du ménage dans le circuit
économique reste la consommation des biens et services produit par les
entreprises. Pour certains auteurs comme LARRAUX, les fonctions
économiques principales des ménages consistent à fournir
des factures de production (force de travail et capitaux) aux autres agents et
utiliser les revenus de ces facteurs pour la consommation ou
l'épargne.
V' Différence entre ménage et
famille
Il règne de confusion entre ces deux concepts :
D'après certains économistes, ménage n'est pas
forcément une famille, car une famille peut comporter plusieurs
ménages.
22
D'après Dominique Brohard, la famille se
caractérise par un groupe d'individus qui résident ensemble et
qui sont unis par les liens d'alliances et de parenté25.
Par contre, le ménage est proche de la famille
mais distinct, il retient le critère de coexistence mais pas celui de
parenté ou d'alliance. Généralement, le chef du
ménage est celui qui décide pour les autres membres du
ménage comme chef de celui-ci. Le chef du ménage ne doit pas
dépendre du sexe. Il peut être soit un homme, soit une femme et le
chef doit avoir les qualités, ainsi que maitriser de soi.
Pratiquement, le chef du ménage est celui qui apporte
des ressources pour la survie de celui-ci. C'est celui qui planifie les
activités, les organises, les coordonnes, les contrôles, les
commandes,...
V' La consommation
Pour vivre, l'homme doit satisfaire un certain nombre des
besoins dont les uns sont primaires et les autres sont secondaires. La
consommation est l'utilisation d'un service, la destruction d'un bien pour
répondre à un besoin. Pour rappel, le besoin : c'est un sentiment
de privation, un manque qui crée un désir de quelque chose. Les
besoins sont multiples, facultatifs et illimités.
V' Le besoin primaire
Les besoins primaires appelés aussi fondamentaux ou
besoins vitaux, sont ceux dont la satisfaction est indispensable à la
vie ; ils peuvent être d'ordre alimentaire ou d'ordre physique.
V' Le besoin secondaire
Ces besoins concernent essentiellement l'habituellement, le
transport, la communication, etc. Il faut comprendre que tout besoin
dépend des revenus des ménages et toute augmentation de revenu se
traduit par des nouveaux désirs. Il comprend alors que les besoins sont
infinis car chaque satisfaction en secrète une autre.
25 DOMINIQUE BROHARD, Sciences Economiques et
sociales, éd. Paris 2004, P., 28
23
2. Le revenu
D'après l'économiste Anglais JICKS pense que mon
revenu c'est-ce que je peux consommer sans m'appauvrir, c'est-à-dire
sans entamer la valeur de mon patrimoine 26 .Selon Larousse, le
revenu est une somme annuelle perçu par une personne ou une
collectivité soit à titre de rémunération de son
activité.
? Affectation du revenu des ménages
Le revenu des ménages correspond aux revenus
perçus par les particuliers et donc l'usage est propre. Il est
constitué de tous les types des revenus : les salaires, les revenus de
la propriété, les dividendes et les intérêts
personnels ainsi que les transports sociaux.
Ce dernier comprend : les revenus des pensions de la
sécurité sociale et les autres prestations sociales. La
comptabilité nationale fait apparaitre le revenu brut et le revenu
disponible des ménages d'une part, les emplois des ménages
d'autre part les acquisitions des biens de consommation durables tels que des
voitures, ou des postes téléviseurs par les ménages ne
sont pas considérés comme des investissements mais ils entrent
dans la consommation des ménages.
B) L'ENTREPRISE
Définition : L'entreprise est
définit comme étant une unité employant des facteurs de
production pour produire des biens ou des services qui sont vendues à
d'autres entreprises, aux ménages ou à l'Etat dans le but de
lucre. Les entreprises sont souvent appelées «les producteurs»
car elles détiennent des ressources de production.
Selon Jean-Claude, l'entreprise et toutes activités qui
a pour but de produire de biens et services destinés à être
vendue sur le marché de bien de consommation ou de
production27.
Pour pierre GUIHO, l'entreprise est une unité autonome
de production des biens ou des services ; et qui constitue un regroupement des
personnes et des biens. Elle est aussi une cellule économique où
sont
26Jean-Claude, cie, l'Investissement des entreprises,
in rapport au près du conseil économique et social, Paris, 1998,
p26
27GUIHO et Cie, Dynamique économique, 4e
édition, Dalloz, Paris 1933, P49
24
combinés, à l'initiative et sous la
responsabilité de l'entrepreneur les facteurs de production entre autre
l'homme, le capital, la nature et la technologie) en vue de produire
lucrativement des biens et services ; c'est-à-dire une organisation
composée d'hommes et des moyens réunis pour produire des biens
destiné à la vente.
C'est dans ce contexte qu'on peut définir l'entreprise
comme étant un système complexe constitué par des hommes
et des techniques, qui sont capable de satisfaire aux besoins des hommes
(individuel ou collectif), par sa capacité de s'adapter à un
environnement changeant. Cette adaptation se réalise sur plusieurs plans
complémentaires; chacun sait que sans la précision d'une
concurrence qui progresse, l'entreprise doit faire progresser tous ses aspects
(qualité, productivité....) tous ces aspects de ses
activités. On notera que les besoins, les produits et le marché
se renouvellent et que pour l'entreprise, s'adapter c'est aussi modifier la
composition de ces activités, notamment par la diversification des
branches nouvelles.
Les fonctions de l'Entreprise28
Selon Henri FAYOL, qui a mis en évidence et
démontré au sein de l'entreprise qu'il existe six fonctions :
La fonction Technique : Cette fonction couvre
les activités de la production, de fabrication et de transformation.
Elle constitue ainsi la fonction de base dans le secteur industriel et de
prestation de service ;
La fonction commerciale : La validité
de l'entreprise dépend du temps de la fonction commerciale que de la
fonction technique C'est-à-dire savoir acheter et savoir vendre. Les
deux rôles de cette fonction sont : L'approvisionnement et la
distribution. Son action est basée sur la connaissance du marché
(l'étude préalable des besoins).
La fonction financière : Rien ne peut
se réaliser dans l'entreprise sans l'intervention financière.
Elle relie toutes les fonctions de l'entreprise.
La fonction de sécurité : D'une
manière générale, toute mesure qui donne à
l'entreprise la sécurité, au personnel la tranquillité
d'esprit dont elle a besoins. Elle a pour mission de protéger le bien et
les personnes.
28CT Aimé KAHIGHANA, Management II, Cours
inédit, unic/Beni, G2, 2010, P15
25
La fonction comptable : C'est l'organe de
division de l'entreprise. Elle doit permettre de savoir à tout instant
où l'on en est et où l'on va. Elle donne sur la situation
économique de l'Entreprise les renseignements exacts, clairs et
précis.
La fonction administrative : C'est elle qui
cordonne toutes les fonctions possibles de l'entreprise.
s La finalité de l'entreprise
La finalité est définie comme le but, le mobil
final, la raison d'être de l'Entreprise. C'est le pourquoi de l'existence
de l'entreprise. Elle ne peut jamais se confondre avec l'objectif ; elle est
donc en perpétuel devenir, elle ne disparait pas si elle est atteinte,
nous savons que l'objectif est daté lorsqu'il est atteint, il disparait
et un nouvel objectif se formule.
Au sein d'une entreprise, il existe plusieurs finalités
: ces finalités peuvent être internes ou externes. Ainsi nous
retrouvons des finalités économiques internes et externes, et des
finalités sociales internes et externes.
Les finalités économiques internes visent les
profits, les rentabilités et son amélioration, la croissance et
le développement ; tandis que la finalité économique
externe cherche :
- La satisfaction des besoins de consommation : l'Entreprise
n'extrait pas s'il n'y avait pas de besoin à satisfaire ;
- L'amélioration du niveau de vie : La
réalisation de progrès aux innovations. Dans la mesure où
l'Entreprise est avant tout un regroupement humain en contact avec d'autres
groupes humains, elle a aussi des composantes sociales dans sa
finalité.
La finalité sociale interne vise :
- La création d'emploi,
- La sécurité de l'emploi,
- La distribution des revenus ;
- Assurer l'épanouissement de l'individu,
- Réaliser l'harmonie des groupes sociaux antagonistes.
26
La finalité sociale externe vise aussi
l'intégration à l'environnement ; ne pas polluer, faire vivre une
région, assurer une mission civilisatrice dans la mesure où il
existe plusieurs finalités, le problème de leurs rapports se
pose. Y-a-il harmonie, conflit, compromis, ou interdépendance ? En fait
notons qu'il existe une interdépendance entre les différentes
finalités possibles pour une entreprise.
? La structure de l'entreprise
Pour J.P SIMARAY, la structure d'une Entreprise est le
squelette sur lequel vienne s'appuyer toutes les forces qui la font vivre :
l'inspiration
créatrice, information, instruction, ordres, liaisons,
exécutions, Elle doit être conçue de leur utilisation
efficace en permettant la mise en place des valeurs humaines29.
La structure doit être vivante, comme entreprise
elle-même. Sa cristallisation est une indication de stagnation. La
structure doit être présentée graphiquement par
l'organigramme, l'instrument de travail du dirigeant.
? Le cycle de vie d'une entreprise
Comme un être humain, l'Entreprise connait des phrases
successives allant de la naissance à la mort, en passant
éventuellement par des périodes de croissance, de transformation
de maladie ou des crises. Ce cycle commence par :
1. La période embryonnaire : Elle
débute avant même la naissance de l'entreprise. C'est la
période de rêve du créateur de l'entreprise ou de
conception.
2. La naissance : A ce stade, l'entreprise
voit le jour avec le soutien d'une personne ou d'un groupe qui veut
concrétiser ce rêve. Les activités ou les secteurs à
embrasser doivent être définis.
3. La tendre enfance : Si l'idée est
réussie, l'étape suivante doit intervenir pour concrétiser
les rêves qui deviennent réalités.
29CT Aimé KAHIGHANA, Op.cit., p28
27
Généralement les entreprises qui sont à
ces stades manquent des fonds et des soutiens. Ce manquement peut conduire
à la mort.
4. Le décollage : Ici l'entreprise
des occasions se multiplie un peu partout et veut le conquérir.
Cependant elle n'a pas encore assez d'expérience.
5. L'adolescence : A ce stade, l'entreprise
cherche à obtenir les meilleurs résultats possibles, en se fixant
des buts et des objectifs dont elle est sure d'atteindre.
6. La croissance : Le développement
de l'entreprise est conditionné par la bonne gestion qui vise
l'efficacité et l'efficience
7. La maturité : A ce stade,
l'entreprise cherche toujours l'efficacité et possède un
système administratif à un rendement avec une vision multiple.
8. La transformation : La vie de
l'entreprise n'est pas toujours figée (statique), elle ne cesse
d'évoluer et au cours de son existence, elle est victime de la
transformation très importante qui sont de nature diverse (la fusion, la
création de filiales, ...).
9. La crise : Dans l'entreprise, les
conflits peuvent surgir à tout moment entre travailleurs et
représentants à propos de rémunération et de
condition de travail. Lorsqu'une solution négociée à
l'amiable n'est pas trouvée, l'entreprise peut connaitre la grève
ou le lock-out (fermeture).
10. L'aristocratie : L'organisation est
à bout du souffle, et ceux qui détiennent le pouvoir ou sa
gestion cause une crainte insoucieuse de son avenir, mais n'exprime jamais
cette crainte. L'entreprise parait être paralysée et devient moins
innovatrice.
11. Le début de la bureaucratie : A
ce stade le travailleurs qui avaient l'habitude de se grouper, se
séparent les uns des autres et les couteaux sortent de leurs mains.
Toutes les décisions sont suspectées et sont attribuées
à des visions machiavéliques de la part de celui qui les a
pris.
12. La bureaucratie : L'entreprise devient
complément, il ne lui reste que des formulaires, des procédures
et des paperasses à arranger.
28
Ceux qui y restent sont des exécutants de
dernières minutes qui ne font absolument rien pour redresser
l'entreprise. Sa mort est donc certaine.
13. La mort ou la faillite de l'entreprise :
Certaines maladies qui frappent l'entreprise s'avèrent parfois
mortelles. Ainsi disparaissent bon nombre d'entreprise qu'on ne le croit.
Partant de la pensée du prof N'SAMAN, le management est à
l'entreprise ce que la médecine est au corps humains. Il y a lieu de
faire ou d'établir une analogie entre l'anatomie du corps et la
connaissance parfaite de l'entreprise champs d'action du management. L'anatomie
apparait comme un impératif pour les futurs médecins et
étudier l'entreprise est aussi un impératif pour les futurs
managers.
Cela étant le manager, médecin de l'entreprise
doit maitriser
l'entreprise c'est-à-dire connaitre parfaitement son
fonctionnement et les hommes qui la composent. C'est pourquoi, l'entreprise
doit être dotée d'une vie propre. Une entreprise bien
gérée, survit plus que son fondateur c'est-à-dire que sa
longévité est indépendante de celle de ses dirigeants.
C. L'ETAT30
1. Définition : l'Etat est formé
d'un ensemble de personnes
physiques. C'est une personne morale collective souveraine et
soumise au droit qu'elle crée ; c'est une personne morale qui
possède un pouvoir souverain institutionnalisé s'exerçant
sur une nation qui lui a conféré ce pouvoir.
Le terme « Etat » est essentiellement défini
d'une triple façon. Au sens large, l'Etat désigne une «
Cité » ou une collectivité organisée : l'Etat-Nation.
Dans ce sens, l'Etat englobe tous les citoyens.
Au sens limité, l'Etat comprend seulement une partie de
la cité organisée, à savoir la seule partie
composée des gouvernants (les pouvoirs publics par rapport aux
gouvernés ;
Au sens restreints, l'Etat désigne le pouvoir
central par rapport aux autres collectivités qui lui sont
inférieures. Il s'agit principalement du
30CT KAMBALE MUNZOMBO, Education à la
citoyenneté, Cours inédit, G1, UOR/Butembo, 2008, P,57
29
gouvernement et du parlement, mais parfois l'Etat se
ramène au noyau suprême, au pouvoir hiérarchique ultime qui
décrète et dicte ses décisions à l'ensemble du
peuple.
2. Naissance de l'Etat
D'après Thomas HOBBES considère que l'Etat est
le résultat d'un contrat passé entre tous les individus en vertu
duquel les individus ont renoncé à leurs droits en faveur d'un
seul individu qui a concentré les pouvoirs dans ses moins et crée
l'Etat.
L'individu a ainsi trouvé un Etat où
était éliminée la liberté absolue dans laquelle
l'homme était loup pour l'homme.
Selon Jean-Jacques Rousseau, dans son livre « contrat
social » (1762) a développé une théorie sur la
naissance de l'Etat. Pour lui, l'apparition de la priorité privée
a désorganisé légalité des hommes et a
engendrés des conflits, des guerres entre eux.
L'Etat des conflits et des guerres ont amenés les
individus à conclure un contrat, au terme duquel, ils ont renoncé
à leurs libertés naturelles, en faveur de cette forme
d'organisation qui est l'Etat.
3. Eléments constitutifs de l'Etat
a. Un territoire : c'est la surface géographique
matérialisant un Etat et possédant des limites bien
définis.
Ce territoire est constitué du sol, sous-sol et espace
aérien.
b. Une population qui habite ce territoire.
c. Un pouvoir qui exerce dans la cadre de ce territoire.
d. L'indépendance et la souveraineté
internationale.
4. Les formes de l'Etat
On distingue l'Etat unitaire et les Etats composés.
30
o ETAT UNITAIRE
a. Définition
L'Etat unitaire est celui qui ne possède qu'un seul
centre d'impulsion politique et gouvernementale. Le pouvoir politique, dans la
totalité de ses attributs et fonction y relève d'un titulaire
unique qui est la personne juridique Etat. Tous les individus placés
sous la souveraineté de celui-ci obéissent à une seule et
même à un régime constitutionnel et sont régis par
les mêmes lois. L'Etat est unique.
b. Les modes de gestion dans un Etat
unitaire
Un Etat unitaire peut être centralisé ou
décentralisé. Dans un Etat, on exerce toutes les
compétences de droits public. Ils ne partagent avec aucune autre
personne, aucune personne publique n'existe en dehors de lui, en principe et en
droit. La centralisation consiste à confier leur gestion au pouvoir
central.
1. Les Etats composés
Dans cette catégorie on distingue :
- L'Etat fédéral ou la fédération
- La confédération d'Etat
- Les associations d'Etat
a) L'Etat fédéral
L'Etat fédéral est une union d'Etats au sein de
laquelle une nouvelle collectivité étatique se superpose à
ces derniers. En d'autres termes, des Etats souverains jusqu'alors acceptent de
se grouper sous une manière unique en abandonnant une partie de leurs
compétences. De telle sorte que la fédération a la forme
d'une construction à deux étages. A l'étage
inférieur, l'Etat fédéral lui, chaque entité
fédéré devient un Etat secondaires disposant de sa propre
législation.
b) La confédération d'Etats
La confédération d'Etat est une association de
deux ou plusieurs Etats indépendants et souverains qui acceptent de
collaborer dans certains domaines pour lesquels les Etats membres cèdent
une partie de leur compétence internationale. Cette association repose
sur un traité international appelé la « pacte
confédéral » qui détermine les matières sur
31
lesquelles la confédération est
compétente. Contrairement aux Etats confédérés sont
des Etats souverains dotés de la personnalité internationale. La
différence entre l'Etat fédéral et la
confédération des Etats réside dans le siège de
souveraineté.
Dans un Etat fédéral, la souveraineté
est unique car appartenant à la structure fédérale :
dans une confédération des Etats, la souveraineté est
multiple, car chaque Etat de la confédération se distingue de la
fédération par une faible intégration entre les Etats
associés par la règle de l'humanité qui préside aux
décisions et par la liberté de sécession que conserve
chacun des associés.
c) Les associations d'Etats
Les associations d'Etats sont à vocation
extrêmement variées. On peut cependant citer :
- Les alliances militaires
- Les zones monétaires
- Les alliances économiques
5. Les fonctions sociologiques de l'Etat a) L'Etat
gendarme :
Dans cette conception, l'Etat a pour mission essentielle
d'assurer l'ordre ainsi que la sécurité des personnes et leurs
biens. L'Etat doit maintenir l'ordre tant à l'intérieur, l'Etat
doit prendre en charge l'armée et la diplomatie, il doit s'occuper de la
justice, de la police et autres éléments de l'ordre public ;
l'Etat doit assurer l'existence et la circulation d'une monnaie sur tout son
territoire.
Pour cette doctrine, toute intervention de l'Etat dans
l'économie est dangereuse, son rôle doit se limiter au maintien de
la paix, de la sécurité et l'ordre pour permettre aux
opérateurs économiques de faire leurs activités dans les
meilleures conditions.
Si au XIXe siècle, les bons esprits estiment qu'il est
conforme à l'ordre naturel que l'État ne s'en mêle point et
attende que le jeu normal des mécanismes économiques
rétablisse une situation saine, au xxe siècle, les opinions
publiques ne tolèrent plus pareille passivité : pèsent de
tout leur poids sur les pouvoirs publics.
32
Dans la plupart des cas que nous venons d'envisager, la
puissance publique se bornait à réglementer le rôle de
l'État n'allant pas au-delà du contrôle. Sauf si le
caractère exceptionnel des circonstances l'obligeait à
intervenir, il ne se substituait pas à l'initiative privée, mais,
sur d'autres terrains, le progrès de la technologie, pacifique ou
militaire, a conduit l'État à prendre la place ou la
relève de l'initiative défaillante ou impuissante.
Au xixe siècle, le coût des investissements,
l'ampleur des mises de fonds initiales, subissent une élévation
si rapide et si considérable que les capitaux privés ne sont plus
toujours à même d'y faire face : seul le budget public est en
mesure de faire les sacrifices indispensables. Déjà pour la
construction des chemins de fer dans les pays où l'économie
était à dominante foncière, la difficulté de
mobiliser les capitaux conduisit les pouvoirs publics à prendre sur eux
les risques majeurs et à consentir aux intérêts
privés des conditions très avantageuses : concession de lignes et
de réseaux, garantie d'intérêt. De même pour les
investissements dont la rentabilité à court terme est faible ou
aléatoire.
À ces facteurs objectifs, exempts de toute influence
idéologique, des facteurs de mentalité ont ajouté leurs
effets. Les données de psychologie collective n'ont en effet pas eu
moins de part à l'extension du rôle de l'État que les
contraintes objectives. Elles sont liées à quelques-uns des
courants de pensée précédemment évoqués. La
reconnaissance progressive des implications et des applications de
l'idéal égalitaire de la démocratie, l'aspiration à
la justice qui s'exprime dans les écoles socialistes et le christianisme
social, ont fait apparaître anachronique la notion libérale de
non-intervention et de neutralité de l'Etat. Sur qui compter pour
corriger les inégalités entre les individus, celles de la
naissance comme celles qui résultent de la vie en société,
redresser les injustices inhérentes au fonctionnement de la
collectivité, sinon sur l'État ?
b) L'Etat Providence
Est une forme d'Etat qui intervient activement dans les
domaines social et économique en vue d'assurer des prestations aux
citoyens. C'est encore une forme adoptée par certains Etats qui se
dotent de larges
33
compétences règlementaires, économiques
et sociales en vue d'assurer une panoplie plus ou moins étendue de
fonctions sociales au bénéfice de leurs citoyens. Cette forme
d'Etat s'affranchit de la conception libérale d'un Etat limité
à des fonctions d'ordre public et de sécurité.
Si l'État providence correspond strictement au
système de protection sociale (la crise de l'État providence fait
alors référence aux problèmes du financement des
prestations sociales comme par exemple les retraites), cette notion est de plus
en plus utilisée dans un sens large pour désigner les
interventions économiques et sociales de l'État. Celles-ci
continuent à se développer durant les années 50 et 60 et
connaissent un regain avec la crise économique de 1973 (indemnisation du
chômage, versement des préretraites par exemple). Il importe, en
définitive, de bien faire la distinction entre les deux conceptions de
l'État
L'État a acquis dans la plupart des pays
industrialisés une place de premier plan. On doit d'ailleurs se demander
si le rôle économique de l'État ne s'est pas toujours
manifesté plus ou moins. Le libéralisme pur du xixe siècle
ne serait alors qu'une vue de l'esprit. L'État a de tout temps
prélevé des impôts, établi des régimes
douaniers, etc.
Aujourd'hui l'intervention de l'État dans
l'économie s'est considérablement développé et
revêt des formes multiples. L'État est d'abord à l'origine
de la réglementation qui s'impose aux acteurs
économiques dans tous les domaines de la vie économique et
sociale: règles du droit de la concurrence, de la consommation, du droit
du travail...
L'État a mis en place un secteur public de
production. Les trois vagues de nationalisation de 1936, de 1939-1945 et 1982
ont transféré la propriété de nombreuses
entreprises à la collectivité. Après la Seconde Guerre
mondiale la planification indicative a joué un rôle
essentiel dans la reconstruction économique. Son rôle aujourd'hui
est moins important.
L'intervention de l'État se traduit surtout par la
politique conjoncturelle : l'État est responsable du maintien
de la croissance et du plein emploi. Il assure grâce à son budget
propre, à celui des collectivités locales et de la
Sécurité sociale une fonction de coordination des
34
investissements et de redistribution. Plusieurs traits
caractérisent ce système économique:
La propriété collective des moyens de
production. Cela signifie que tous les secteurs de l'économie
appartiennent à l'État, qu'il s'agisse de l'industrie, des
banques, des transports ou du commerce. L'agriculture est, elle aussi,
collectivisée, même si certains paysans (ceux qui travaillent dans
des coopératives que sont les kolkhozes) peuvent détenir un petit
lopin de terre. Le pouvoir est exercé par des fonctionnaires
nommés en réalité par le Parti communiste. On a ainsi
appelé nomenk-latura l'ensemble des personnes occupant des
postes de responsabilité dans l'État et le système
économique soviétique et bénéficiant de
privilèges particuliers.
La planification centralisée et
impérative. Depuis les années 30, il existe des plans
quinquennaux (5 ans) qui organisent toute la vie économique. Le Plan
concerne tous les secteurs de l'économie : les entreprises sont
consultées, mais le Gosplan (comité d'État de la
planification) décide seul des objectifs détaillés que les
entreprises, qui dépendent des ministères
spécialisés, doivent atteindre. La plupart de ces objectifs sont
des objectifs quantitatifs, fixés en unités physiques (tonnes,
nombre d'unités produites, etc.). La planification est obligatoire pour
toutes les entreprises.
Une économie contrôlée. L'activité
des entreprises est entièrement sous le contrôle de l'État;
l'entreprise se voit ainsi imposer ses clients et ses fournisseurs, ses
approvisionnements faisant l'objet d'un rationnement particulier puisque seul
le ministère décide des quantités achetées aux
fournisseurs. Le contrôle de l'économie réside aussi dans
la fixation autoritaire des prix. [...]
Un dernier élément de contrôle de
l'économie concerne le secteur bancaire, la Banque d'État
assurant simultanément les fonctions de banque centrale et de banque
commerciale pour tous les agents économiques.
Le monopole du commerce extérieur. Celui-ci est
entièrement sous le contrôle de l'État, une autorisation du
ministère du Commerce extérieur étant nécessaire
pour toute opération réalisée avec l'étranger.
35
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE
II1. Population & Echantillon
a. La population
La population a été définie comme
étant un ensemble d'individus délimitées spatialement et
revêtu d'une signification sociale. Elle signifie encore l'ensemble des
habitants d'un pays ou d'une ville.
En effet, l'évolution de la population cultivatrice de
Mayangose a été de 4238 individu soit 394 ménages à
l'année 2005, et de 41000 individu soit 5000 ménages à
l'année 2017.
b. L'échantillonnage
La théorie d'échantillonnage a pour objet
l'étude des relations qui existent entre la distribution d'un
caractère de la population mère et les distributions de ce
caractère dans les échantillons prélevés de cette
population 31 . Pour que ces relations soient valables, il faut que
les échantillons soient prélevés d'une manière
aléatoire ou hasardeuse, c'est - à dire que tous les individus de
la population aient la même chance d'être prélevé.
Il est parfois difficile pour de raisons pratiques ou
financières de recueillir les informations sur tous les
éléments d'une population. Ainsi, il faut étendre sur
toute la population les conclusions tirées, des observations faites sur
un échantillon de cette population.
c. Espèces d'échantillons
1. Echantillon représentatif : Un
échantillon est représentatif d'une population pour un
caractère, s'il n'y a pas de différence pour ce caractère
entre la population et l'échantillon prélevé.
2. Echantillon accidentel : Il est extrait
de la population selon une méthode de sélection guidée par
des raisons de commodité pour le chercheur afin de ne pas
différer le caractère observé dans l'échantillon
à celui de la population. Un tel échantillon est
économique. Cependant, il peut ne pas être représentatif
par manque de structure.
31MULUME FRANÇOIS, Cours de statistique
Mathématique, inédit, U.C.G 2001, P : 3
36
d. Méthode d'échantillonnage
Il existe plusieurs méthodes, mais aucune d'elles ne
peut prétendre être considérée comme meilleure. Le
choix d'une méthode pour le prélèvement d'un
échantillon dépend de la population à étudier, de
la structure de cette population, des objectifs de la recherche, du
degré de précision souhaité pour les résultats, du
temps et des ressources dont on dispose32.
1. Echantillonnage aléatoire simple
C'est une méthode d'échantillonnage pour
laquelle tous les échantillons possibles de même taille ont la
même probabilité d'être choisis et tous les
éléments de la population ont une chance égale de faire
partie de l'échantillon. La population doit être bien
déterminée pour permettre l'extraction du nombre
d'éléments fixés comme effectif de
l'échantillon.
a) Quelques procédés pour ces types
d'échantillonnage
Sondage systématique : Cette technique
consiste à prélever systématiquement un individu sur n, si
la taille de l'échantillon est déterminée.
Echantillonnage par grappes : Cette
méthode consiste à choisir un échantillon aléatoire
formé d'unités qui sont-elles mêmes des sous-groupes de la
population ou "grappes". On présume que les unités à
l'intérieur de chaque grappe sont toujours représentatives de la
population. Ex : Enquête dans les grandes villes. La
méthode consiste à diviser la ville en communes ou quartiers qui
sont occupés chacun d'un certain nombre de familles. Puis, un certain
nombre de quartiers sont sélectionnés pour faire partie de
l'échantillon. Ce sont les procédées que nous avons
utilisé dans ce travail.
Ainsi, la taille de notre échantillon a
été tirée par la formule
N
suivante : n= 1+N( e) 2
n= taille de l'échantillon
N= Population finie ; & ou e= Marge erreur
32MULUME FRANÇOIS, Op.cit.,
U.C.G 2001, P., 4
37
II.2. METHODOLOGIE DU TRAVAIL
A. Méthode statistique
1. Analyse statistique
Il existe généralement deux principaux aspects
de l'analyse statistique selon le type d'information ou de relation à
illustrer qui découlent de la typologie des hypothèses :
l'analyse uni-variée et l'analyse multi-variée33.
L'analyse uni-variée
L'analyse uni-variée porte sur une seule variable, elle
permet de décrire la variable et dégager les différences
ou les uniformités dans les modalités d'une variable qu'elle soit
quantitative ou qualitative. Les principales mesures appliquées sont :
La mesure de la tendance centrale, la distribution de fréquence et
variabilité.
La distribution de fréquence
Pour les variables nominales et ordinales, il s'agit
simplement d'un compte rendu des scores par les différentes
modalités d'une variable. Ces nombres sont exprimés en
pourcentage et représenté par des histogrammes, des diagrammes
circulaires, les ogives...
La mesure de la tendance centrale
Les principales mesures de tendance centrale sont : la moyenne
le mode, la médiane. Seule la moyenne retient notre attention pour notre
travail. La moyenne arithmétique est la mesure la plus commune de
tendance centrale, elle est la somme des scores divisée par le nombre
de
scores et est souvent noté
|
|
(lire x barre) et donné par
|
=
|
? ou ?
|
somme de toutes les valeurs de x et n = nombre de valeur x.
33GIRAUX, Analyse
statistique, éd. Gallimard, Paris
1994, P., 163
38
La variabilité
La variabilité des distributions renseigne sur la
façon dont les différentes observations d'une variable
donnée sont groupées autour de la valeur centrale ou s'en
écartent34.
L'analyse multi-variée
L'analyse multi-variée est celle qui porte sur deux ou
plusieurs variables en vues de mettre à jours l'existence des relations
entre elles. En effet, l'objectif de la science consiste à
découvrir les relations de causalité entre les faits, en termes
de variable dépendante et variable indépendantes.
L'analyse multi variée la plus courante est l'analyse
bi variée qui permette d'indiquer le degré par lequel deux
variables numériques par exemple, le degré d'association est
expliqué par un coefficient dit « coefficient de corrélation
» sur un intervalle allant de -1 à 1
Une corrélation nulle signifie que la variation d'une
variable x n'a aucun lien avec la variation de l'autre variable. Une
corrélation positive signifie que la variation de la variable x est
liée à la variation de y dans le même sens et dans une
proportion donnée. Une corrélation négative signifie que
la variation de la variable x est inversement proportionnelle à la
relation entre l'offre d'un bien en fonction de son prix
Présentation des résultats
Une fois analysée, les données peuvent
être présentées sous une forme plus lisible. Ce fait, il
existe trois modes de présentation des données :
l'énoncé, le tableau et la représentation graphique.
B) L'énoncé
Une simple succession de mots est le mode le plus
élémentaire et le plus simple de communiquer le résultat
d'une recherche. En effet, pour un résultat qui ne compte que quelques
valeurs numériques tant du point de vue de l'auteur que de celui du
public et pour décrire complètement un tel résultat,
quelques lignes suffisent35.
34 GIRAUX, Op.Cit
35GIRAUX. Op. Cit. P : 167
39
CLe tableau
Le tableau se défini comme une matrice où chaque
croisement de ligne et de colonne est susceptible de porter une valeur
chiffrée au non chiffrée. Les chiffres qui apparaissent dans un
tableau ne prennent leur sens que lorsqu'on leur associe une unité de
mesure et que l'on reconnaît leur nature, par le biais des informations
apparaissant. Sur les premières portées du tableau. L'on
distingue deux types de tableau :
- Le tableau à une entrée : celle qui
présente le résultat d'une seule variable ;
- Les tableaux à deux entrées ou plus
appelés tableaux de contingence. Ils sont constitués de
rangée et des colonnes et se présentent sous forme de grilles.
Le prof, S. GIRAUX distingue généralement quatre
règles de représentation des tableaux :
Tout tableau doit être titré
- On doit arrondir les chiffres présents dans un
tableau On doit utiliser les mesures de synthèses, par exemple ajouter
une colonne de moyenne à une série des données, ces
mesures donnent un portrait d'ensemble de ce qui est évalué et
permettent de mettre en évidence les valeurs extrêmes contenus
dans le tableau.
- Le tableau doit être soigné. L'espace
occupé par le tableau doit être aménagé de
manière à ce que les différences importantes entre les
données présentent surtout aux yeux du lecteur l'idée
générale du tableau
D) Les graphiques et autres figures
Les graphiques et autres figures sont plus importantes que les
tableaux, rendent souvent l'information plus facile à mémoriser,
surtout lorsque le nombre de données chiffrées est relativement
élevé. On distingue :
- Les digrammes : Qui présentent
généralement une seule variable de façon statique à
un moment donnée.
- Les histogrammes : Servent à
présenter l'évaluation d'une seule variable en fonction du
temps.
40
? Les graphiques cartésiens : Sont
utiles pour présenter les différentes modalités de deux
variables, chaque point du plan ayant deux coordonnés x et y
représentant respectivement la variable indépendante et la
variable dépendante.
Notons que la réalisation de ce travail a connu
l'utilisation de tableau ainsi que les graphiques cartésiens.
Technique documentaire
L'analyse des traces constitue un mode d'observation indirecte
en sciences humaines par laquelle le chercheur est en contact non avec des
êtres humains mais avec des matériaux laissé par l'histoire
au par les hommes volontairement. Cette technique comprend : l'analyse de
contenu, l'analyse de registres statistique et la méthode
historique36.
L'analyse statistique
L'analyse statique est une technique de collecte d'information
qui consiste à recourir à des données déjà
enregistrées entre grand nombre pour étudier les
caractéristiques de la population à laquelle on
s'intéresse.
Cette technique permet alors d'utiliser ces donnée, les
analyser au les ré analyser, les croiser, les interpréter au les
réinterpréter afin d'entrer des nouvelles informations.
36P. KATSUVA,
initiation à la recherche scientifique, cours
inédit, U.O.R, 2007-2008, P : 50
41
II.3. DESCRIPTION DE MAYANGOSE
Selon certains rapports sur le conflit ICCN et population,
Mayangose se situe dans le sous-secteur NYALEKE-MAVIVI, secteur de Beni-Mbau,
groupement de Batangi-Mbau. Il comprend quatre notabilités : ? La
notabilité de DJUMA, présidé par : DAKINGOLA SOMERE,
? La notabilité de MANGOLIKENE dirigée aussi par
OLYMBIO MASIKINI SINYASI,
? La notabilité de MBOKYA NYALEKE dont MWENGE TAMBATAMBA
ENYESI est le chef,
? La notabilité de KASINGA dirigée par OLENGA KIMA
NZONDABO Jean-Marie.
Ces quatre notabilités ont aussi les grands vassaux et les
petits vassaux37.
a) Les grands vassaux
- Biendera, Vassal de Matambo,
- Bakora, vassal de Mavivi,
- Lufungura, vassal de Ngite
- Kamera, vassal de Mbutaba
- Ndania, vassal de Banyisanza, - Valegha, Vassal de
Mathovya.
b) Les petits vassaux
- KambaleKibondo Honoré, petit vassal de Kause Ier,
- Emmanuel Rutangi, petit vassal de Bamale,
- Lubangula Ndele, petit Vassal de Mabambila
- Bambana Posombili, Petit vassal de Kadohu
- Kimwemambula, petit vassal de Mbongya
- Kaserekanzonda, petit vassal de Tubameme
- Abibomukosabei, petit vassal de Malolwe,
- Bakokoliaaliba, petit vassal de Nyaleke II,
- ChamaMbele Dieudonné, petit vassal de Nyaleke I
- KASEREKA KISANGA, Petit vassal de DjumaTépiomba
37 Rapport de la localité Bashu-Bakondo, cité par
Bulembomwame, op.cit., p.32
42
- Mbeya, petit vassal de Djuma
La zone de MAYANGOSE s'étend sur le point
d'intersection de l'ancienne piste d'Irumu et Boga à vieux-Beni et de la
rivière Djuma, de l'intersection avec le méridien qui passe par
le point où la rivière Malulu quitte le pied oriental de
l'escarpement : de ce point, vers le sud, le pied oriental jusqu'à un
point près du mont Luka, à 2 km au nord de l'ancien Lazaret,
où le sentier logeant le pied et venant de la gite
Zumbapénètre l'escarpement.38
Après avoir entamé le substrat des
activités économiques précoloniales, les expropriations
foncières ont profondément affecté l'organisation
sociopolitique et religieuse des habitants du Nord-Kivu.
La terre constituait la base matérielle du pouvoir des
chefs de lignages. A l'époque précoloniale les lignages
constituaient le principal cadre de l'organisation des sociétés,
le pouvoir et le prestige du chef de lignage étaient fonction de
l'étendue de son domaine foncier et du nombre d'hommes qui y
habitaient.
En plus de cela, la terre constituait un instrument des
relations sociales et politiques du chef de lignage avec les chefs voisins. Il
pouvait y accueillir des étrangers qui consolidaient sa position
sociopolitique et sa force économique et militaire. Par échange
des collines, deux chefs parvenaient ainsi à consolider leurs relations
diplomatiques et arranger leurs différends.
Les expropriations et le déplacement forcé des
populations qui s'en sont suivis se sont traduits par la perte du prestige de
quelques lignages. Certains chefs de lignages et leurs sujets
déplacés sont devenus des mendiants de terres et ont
été obligés de vivre sous la dépendance de voisins
avec lesquels traitent d'égal à égal39.
Avec une telle situation, il n'est trop étonnant que
l'on puisse assister à des revendications paysannes en guise de
récupérer les portions de terres dites « terres des
aïeux », plis encore la question sur le droit de
38 Décret du 26 novembre 1935 in journal officiel du
Congo-Belge, 9e année, p.390
39 IYHEMOPO BEBU, le parc national des Virunga, origine et
évolution des conflits, cas du secteur nord, identification et analyse
des facteurs prioritaires déterminants les conflits entre PNVI et les
populations riveraines, inédit, 2005, p.47
43
pêche et autres ne cessent de préoccuper les
populations qui voient marginalisées au détriment de la
protection de la nature.
II.3.1. HISTORIQUE DE MAYANGOSE
Le Parc National de Virunga (PNVi) jadis Parc National Albert
(PNA) fut créé à 1925. Depuis sa création. Les
limites ont été modifiées maintes fois : en 1927, 1929,
1934, 1935, 1939 et 1950. Plusieurs décrets ont été
annulés dans le temps, seul le décret du 12 Novembre 1935
complété par celui du 04 Mai 1950 reprend les limites
légales du PNVi.
Les grandes étendues furent évacuées de
plein gré par la communauté minoritaire autochtone Bapakombe
à cause de la trypanosomiase très présente qui
décimait les habitants à Vieux-Beni dans le Nord de la savane de
la rivière Semuliki.
En attendant le retour à Vieux-Beni, après
l'éradication de la maladie du sommeil, les ancêtres de peuple
Minoritaire autochtone Bapakombe ont assisté aux déplacements des
pancartes depuis 1944. Ceci a fait l'objet des conflits.
Et c'est le 15 Février 1958 après la
matérialisation des limites du PNA sans l'aval de Chefs coutumiers que
le Conseil des notables présidé par l'administrateur du
Territoire M. VAN de WEGHE en présence du Conservateur KINT ont
présenté les limites usuelles avec des bornes et pancartes aux
notables et leur demandant s'ils étaient d'accord.
Sans relâche, le responsable de la communauté
Minoritaire autochtone Bapakombe n'avait écrit un acte de cession de
leurs anciens villages. Voilà pourquoi à MAYANGOSE, nous avons la
limite légale qui localise Vieux-Beni parmi les points de repère
(Cfr décret du 12 Novembre 1935 qui est incontestable par les deux
parties) et la limite usuelle et visuelle mais non légale (du
Procès Verbal du Conseil des Notables du 14 Mai 1958)
c'est-à-dire que la Communauté minoritaire autochtone de
Bapakombe conteste et dont copie en annexe. MAYANGOSE est une bande de terre
située entre la limite légale et la limite usuelle.
S'agissant des limites de la ville de BENI suivant le
décret n°041/2003 du 26 Mars 2003 portant création de la
ville de BENI à son article 4 points 1 et 4 stipule qu'à l'Est,
la ville de BENI se limite à 8Km du
44
rond-point du 30 Juin route MUTWANGA que les autorités
urbaines ne respectent pas.
L'article 34 de la Constitution du 18/12/2006 telle que
révisée par la loi du 20/01/2011 de la RDC stipule : « La
propriété privée est sacrée. L'Etat garantit le
droit à la propriété individuelle et collective acquis
conformément à la loi ou à la coutume. Il encourage et
veille à la sécurité des investissements privés,
nationaux et étrangers. Nul ne peut être privé de sa
propriété que pour cause d'utilité publique et moyennant
une juste et préalable indemnité octroyée dans les
conditions fixées par la loi. Nul ne peut être saisi en ses biens
qu'en vertu d'une décision prise par une autorité judiciaire
compétente. ». Les articles 3 et 5 de l'Edit n°002/2012 du
28/06/2012 portant rapport entre les Chefs coutumiers, Chefs terriens et
exploitants agricoles en matière de gestion des terres
coutumières en province du Nord-Kivu parlent des indemnités des
Chefs coutumiers lorsque les terres coutumières changent de statut.
Au cours de nos enquête, nous avons trouvé que
les BATANGI de MBAU sont des allochtones et n'ont reçu le pouvoir que
pendant la période coloniale. Ceux-ci ont divisé les villages de
Bapakombe et les attribuant à leurs frères Batangi. Bref, le
Groupement de Batangi-Mbau serait le Groupement de Bapakombe car il regroupe
les villages de Bapakombe. Ce conflit de pouvoir contribue efficacement sur la
disparition de ce peuple minoritaire de Bapakombe.
II.3.2. OCCUPATION DE MAYANGOSE
Pour les auteurs Jean-Pierre D'huart et Alii, les causes
d'occupation peuvent être proches, lointaines, directes ou indirectes.
L'occupation de Mayangosse par la population pour l'agriculture, le
déboisement et la déforestation. La pauvreté en milieu
rural constitue une préoccupation majeure. Le chômage lié
à la fermeture de plusieurs unités de production agricoles ou
minière et à la recherche constante de terres pour augmenter la
production de matières premières comme le café, la
papaïne et le bois poussent les gens vers les sols fertiles.
45
La démographie régionale fait que les terres
cultivables soient insuffisantes. En plus, cette même population sait que
cette terre qui a été laissée par leurs ancêtres
pourrait aujourd'hui se relever une planche de salut.
II.3.2.1. Procédure d'acquisition des terres
Quant à l'acquisition des champs, MAFIKIRI TSONGO
déclare : « en Province du Nord-Kivu, en territoire de Beni,
collectivité de Beni-Mbau et localité de Bashu-Bakondo. Il s'agit
de l'attribution coutumière `usufruit coutumière), de
l'héritage des terres, du don des terres et de l'achat des
terres40 ».
L'octroi des champs dans le sous-secteur MAVIVI-NYALEKE a
été fait principalement par le chef de localité
Grégoire KITOBI résident à Ngadi en ville de Beni. Il a
été épaulé dans cette tâche par ses fils et
connaissances, entre autre : Jean Pierre Kitobi, Didi, Habibu, Roger, Pascal,
Jean-Marie, Jules, Kazibwana, Kitsa, ... tout ceci a été fait
avec l'entremise de certaines autorités politico-administrative pour des
intérêts collectifs41.
La distribution des terres par les chefs coutumiers dans le
MAYANGOSE a été faite moyennant paiement de 20$ par hectare, soit
par remise d'une chèvre ou en échange avec des poules. Toute fois
pour certain cultivateur, le champ a été donné
gratuitement c'est-à-dire du chef coutumier vers le cultivateur et du
cultivateur vers un autre paysan ; dans ce dernier cas, c'est le cultivateur
qui gagne le prix de vente42.
II.3.2.2. Constat des ONGD sur la situation de
Mayangose
Après descente sur terrain, plusieurs données
ont été récoltées auprès de Chefs coutumiers
des villages de BAPAKOMBE BAKONDO et aux agriculteurs de MAYANGOSE. Nous avons
constaté que la partie menacée par les massacres dans la ville et
sa périphérie fait partie intégrante des terres
ancestrales des peuples autochtones de Bapakombe. En plus de massacre, cette
partie de terres reste coincée d'une part par l'Institut Congolais sur
la Conservation de la Nature (ICCN) qui, dès lors n'a jamais
respecté les vraies limites du Parc National de Virunga (PNVi)
créé en 1925
40Rapport évaluation MaviviMutsora, mai, 2005,
p.12 41Idem
42 Ibidem
46
(Décret portant création du PNA) et dont
certains décrets en fixent les limites et tout ceci sans aucune
indemnisation en faveur de peuples autochtones tel que prévu par
l'article 34 de la Constitution du 18/02/2006 de la RDC.
D'autre part, la création de la ville de BENI en 2003
dans la partie qui, pourtant resterait la seule source agricole de ce peuple
autochtone après que la grande portion soit occupée par le PNVi.
La ville aussi, n'ayant pas une limite claire, ne songea pas à
l'encadrement de ce peuple autochtone élargie les limites dans les
villages de Bapakombe et minimise le pouvoir coutumier pourtant aucune
indemnisation n'a jamais été versé auprès de ce
dernier. Au-delà de ces deux conflits, les BATANGI-MBAU se font
passer pour autochtones de BENI. Minoritaire qu'il est, voulant
réclamer leurs droits de ces institutions, le peuple autochtone
Bapakombe se trouve menacé et en voie de disparition sur tous les plans
:
? Sur le plan politique et administratif, la communauté
Minoritaire
autochtone Bapakombe n'est visible dans l'administration
publique que cela soit du niveau urbain, provincial et national, ni aucune
représentativité chez le Parc National de Virunga et à la
MONUSCO;
? Sur le plan économique, la communauté
Minoritaire autochtone Bapakombe vit dans l'extrême pauvreté
suite à l'envahissement de leur terre (par l'ICCN, la ville de BENI et
le Groupement de BATANGI MBAU) qui constitue la principale source de survie. En
plus, cette dernière est menacée par les massacres odieux sans
nom avec ses conséquences sur la vie socio-économique de ce
peuple (destruction méchante de maisons, production agricole, pillage de
petit bétail, etc).
? Sur le plan social, aucune infrastructure scolaire ni
sanitaire, culturelle, absence de routes de dessertes agricoles et d'autres
projets de développement de la part de l'ICCN. La marginalisation dont
sont victimes les BAPAKOMBE de la part d'autres ethnies a pour
conséquence l'envahissement de leur terre et perte de leurs droits comme
autochtone. Ce qui est plus malheureux ces
47
autochtones sont indexés d'être à
l'origine du massacre alors qu'eux-mêmes en sont victimes. Plus de 300
personnes des toutes les catégories y compris certains chefs des
villages tués dans leurs anciens villages. En octobre 2014, le massacre
a été vécu par la population de NGADI vers KADOU où
30 personnes avaient été tuées, à VEMBA 120
agriculteurs massacrés, à KASINGA-MUNZAMBAYI 13 personnes,
à KIDIDIWE 21 personnes, etc. Et aujourd'hui les survivants font l'objet
d'études et d'arrestations dans l'insécurisassions de Beni.
Un peuple peut- il s'auto exterminer ?
? Sur le plan psychologique : aujourd'hui victimes des
massacres, des kidnappings, des arrestations, des discriminations, des
marginalisations la communauté Minoritaire autochtone Bapakombe vit dans
la psychose qui a son tour entraine les traumatismes et les troubles
mentaux.
48
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE
ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Dans ce chapitre, nous présentons et analysons les
données relatives à notre thème de recherche. En titre de
rappel, nous analysons ici les données relatives à l'incidence du
climat politique sur les activités socioéconomiques des
cultivateurs de MAYANGOSE.
Pour une observation plus poussée des
phénomènes que nous voulons étudier, nous avons
prélevé un échantillon de 374 ménages sur une
population d'étude de 5000 ménages.
En vue d'une concision, nous présentons nos
données dans des tableaux puis sur graphiques. Une fois dans le tableau
et sur graphique, nos données font l'objet d'une analyse.
Tableau N° 01 : Accroissement de la
population43
ANNEE
|
INDIVIDUS
|
MENAGES
|
2010
|
4800
|
600
|
2011
|
7552
|
921
|
2012
|
12054
|
1470
|
2013
|
18730
|
2650
|
2014
|
31160
|
3800
|
2015
|
57399
|
7000
|
2016
|
49199
|
6000
|
2017
|
41000
|
5000
|
Source : Rapport de l'UEPCO/Beni, 2017
Commentaire : Ce tableau nous montre
l'évolution de la population cultivatrice de MAYANGOSE depuis 2010
à 2017. Cette population a évolué d'une manière
croissante. Cette évolution a été de 600 ménages
soit 4800 individu à2010 et de 5000 ménages soit 41000 individus
à 2017.
43 Bureau de l'IAPCO/BENI
49
- Taux d'accroissement de la population
En considérant la population de l'année de base
(Po), la population de fin de période (Pn), et le nombre d'années
de la période considérée, nous pouvons donc
apprécier le taux d'accroissement de la population cultivatrice dans
cette zone cible.
Nous allons déterminer l'accroissement de la population
à partir de la formule suivante :
(1+a)n =
Pn
o
a= Pn 1l
C n Po /
=
(V41000 -- 1
4800
= (v ,5 1
-- 1) X 100
= ( 1,3074907 -- 1) X 100
0,3074907 x 100
a= 30, 749%
Ce résultat nous montre de quel degré la
population cultivatrice augmentait chaque année. De par les
données recueillies sur terrain, il en résulte que chaque
année, cette population augmentait de 30,8% c'est-à-dire à
moyenne chaque année de 2010 à 2017, plus au moins 1478 nouveaux
cultivateurs étaient constatés chaque année.
50
Graphique n° 02 : Accroissement de la
population
40000
70000
60000
50000
30000
20000
10000
Série1
Série2
0
4800
2010
1
2011
7552
2
12054
2012
3
18730
2013
4
31160
2014
5
57399
2015
6
49199
2016
7
41000
2017
8
Source : Nos recherches
Commentaire : De ce graphique, nous
constatons une évolution linéaire de la population depuis le
début de la nouvelle MAYANGOSE jusqu'à 2015. Le
désintéressement de la population se manifeste à partir de
2015 jusqu'à 2017 suite à l'aggravation des cas de tuerie dans le
milieu.
=
51
- Détermination de l'âge moyen des
cultivateurs
Dans ce point, il s'agit d'analyser l'âge moyen des
cultivateurs de MAYANGOSE. Pour se rassurer de leur tranche d'âge, il
importe de retenir que le cultivateur le moins âgé a 18 ans et les
plus âgés 68 ans.
A partir des formules ci-après, nous pouvons ainsi
déterminer l'intervalle dans lequel varie l'âge de la plupart des
cultivateurs. Ainsi, nous avons :
a) K= 1+ logn
b) d= Xmax-Xmin
c) a=
d) L1= Xin-
e) L2= L1+ a
k= est le nombre des classes
d= l'étendue de la variation Xmax= âge
élevé
Xmin= âge inferieur
a= amplitude L1= Limite inférieure L2= Limite
supérieure n= taille de l'échantillon
Concrètement nous avons :
a) k= 1+ log374
= 1+ x 2,57
= 1 + (3,33 x 2,57)
= 1+8,55
= 9,5 classes 9 classes
b) Nous savons que l'étendue de variation « d ))
est déterminée pard= Xmax-Xmin
= 68-18
= 50 ans
L'amplitude « a )) est aussi déterminée
par la formule suivante :
c) a=
52
=
= 6,25 6
d) L1= Xmin-= 18 - =
=
= 15
e) L2= L1+ a = 15 + 6 = 21
Tableau n° 02 : Age moyen des
cultivateurs
Classes
|
ni
|
%
|
xi
|
nxi
|
xi-
|
(x- )2
|
ni(x- )2
|
[15-21[
|
11
|
2,94
|
18
|
198
|
-19
|
-361
|
-3971
|
[21-27[
|
72
|
19,25
|
24
|
1728
|
-13
|
-169
|
-12168
|
[27-33[
|
80
|
21,39
|
30
|
2400
|
-7
|
-49
|
-62720
|
[33-39[
|
70
|
18,71
|
36
|
2520
|
-1
|
-1
|
-70
|
[39-45[
|
66
|
17,64
|
42
|
2772
|
5
|
25
|
1650
|
[45-51[
|
25
|
6,68
|
48
|
1200
|
11
|
121
|
3025
|
[51-57[
|
24
|
6,41
|
54
|
1296
|
17
|
289
|
6936
|
[57-63[
|
16
|
4,27
|
60
|
960
|
23
|
529
|
8464
|
[63-69[
|
10
|
2,67
|
66
|
660
|
29
|
841
|
8410
|
?
|
374
|
|
|
13734
|
|
|
107414
|
|
|
|
|
37
|
|
|
|
Source : Nos calculs Nous savons que : = ?
2= ? ( )
53
2= =287,2 287
v
v = 16,9 17 n= 374
= 37
z. = 1,96
Intervalle de confiance å ( #177; z. . v )
å (37 #177; 1,96. )
å (37 #177;1,72)
å( )
Interprétation : Le tableau ci-haut
nous présente 9 classes reprenant les tranches d'âges en rapport
avec les 374 individus soumis à notre enquête. L'âge de nos
enquêtés se situe entre 35 ans et 39 ans.
Ainsi, l'espérance mathématique en moyenne est
de 37 ans. En termes d'intervalle de confiance, cette espérance
mathématique de 37 ans est comprise entre 35 ans et 39 ans.
=
54
- Ancienneté des cultivateurs de
Mayangose
Il s'agit ici d'apprécier la moyenne d'ancienneté
des cultivateurs de
k= 1+ logn
d= Xmax-Xmin a=
L1= Xin-L2= L1+ a
k= est le nombre des classes
d= l'étendue de la variation Xmax= âge
élevé
Xmin= âge inferieur
a= amplitude
L1= Limite inférieure L2= Limite supérieure n=
taille de l'échantillon
Concrètement nous avons :
f) k= 1+ log374
= 1+ x 2,57
= 1 + (3,33 x 2,57)
= 1+8,55
= 9,5 classes 9 classes
g) Nous savons que d= Xmax-Xmin d= 8-1
= 7 ans
h) a=
55
=
= 0,875 1
i) L1= Xmin-
= 1 -
= 0,5
j) L2= L1+ a = 0,5 + 1
= 1,5
Tableau N° 03 : Ancienneté des cultivateurs
de MAYANGOSE
classes
|
ni
|
%
|
xi
|
nxi
|
xi-
|
(x- )2
|
n(x- )2
|
[0,5-1,5[
|
10
|
|
1
|
10
|
-4
|
16
|
160
|
[1,5-2,5[
|
18
|
|
2
|
36
|
-3
|
9
|
162
|
[2,5-3,5[
|
40
|
|
3
|
120
|
-2
|
4
|
160
|
[3,5-4,5[
|
82
|
|
4
|
328
|
-1
|
1
|
82
|
[4,5-5,5[
|
90
|
|
5
|
450
|
0
|
0
|
0
|
[5,5-6,5[
|
98
|
|
6
|
588
|
1
|
1
|
98
|
[6,5-7,5[
|
25
|
|
7
|
175
|
2
|
4
|
100
|
[7,5-8,5[
|
7
|
|
8
|
56
|
3
|
9
|
63
|
[8,5-9,5[
|
4
|
|
9
|
36
|
4
|
16
|
64
|
?
|
374
|
|
|
1799
|
|
|
889
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
Nous savons que :
A partir des formules ci-après, nous pouvons ainsi
déterminer l'intervalle dans lequel varie l'ancienneté de la
plupart des cultivateurs de Mayangose.
56
Ainsi, nous avons :
2= ? ( )
2= =2,377
v
v = 1,54 2 n= 374
= 5
2
Nous constatons que l'ancienneté moyenne des
cultivateurs de MAYANGOSE est égale à 5 ans. Ainsi, nous
étudions l'intervalle de confiance à partir de la formule
suivante :
z. = 1,96
Intervalle de confiance å ( #177; z. . v )
å (5 #177; 1,96. )
å (5#177;0,2)
å = (4,8#177; 5,2)
Commentaire : Nous sommes confiants à
95% partant des résultats ci-haut que l'ancienneté de
cultivateurs est comprise entre 4,8 et 5,2 ans. Nous estimons que cette moyenne
de l'ancienneté est consécutive à la situation
vécue dans ce milieu, c'est-à-dire ce milieu est
fréquenté essentiellement par la population ayant encore une
force physique et courageuse.
57
Tableau n° 04: Répartition de la population
selon les principales cultures.
N°
|
Principales cultures
|
Effectifs
|
01
|
Manioc
|
335 ménages
|
02
|
Riz
|
255 ménages
|
03
|
Haricot
|
325 ménages
|
04
|
Maïs
|
278 ménages
|
05
|
Banane
|
223 ménages
|
06
|
Cacao
|
60 ménages
|
07
|
Café
|
20 ménages
|
Sources : Nos recherches
Commentaire : De ce tableau, nous trouvons
que 335 ménages soit 89,57% font la culture de manioc, 255
ménages soit 68,18% cultivent le riz, 325 ménages soit 86,89%
cultivent les haricots.
Ainsi, Nous constatons qu'un ménage cultive plus d'une
variété à la fois, ce qui ne lui permet pas de se
spécialiser et se concentrer dans une seule culture.
Tableau n° 05 : Estimation de la production
agricole
ANNEE
PRODUITS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
Cossette de Manioc
|
8007kg
|
17510kg
|
282220kg
|
338350kg
|
579600kg
|
482300kg
|
11000kg
|
530kg
|
Riz
|
20100kg
|
132000kg
|
240000kg
|
781760kg
|
953350kg
|
506900kg
|
1000kg
|
0 kg
|
Haricot
|
1325kg
|
31000 kg
|
75600kg
|
120575kg
|
193540kg
|
136212kg
|
1233 kg
|
329kg
|
Maïs
|
1223 kg
|
2910 kg
|
10880 kg
|
171804kg
|
199503 kg
|
9870 kg
|
798 kg
|
225 kg
|
Banane
|
0
|
1320 reg
|
121000 Re
|
392604 reg
|
396200reg
|
223400
|
1620 reg
|
187 regim
|
Source : Nos recherches
Commentaire : Ce tableau nous présente
l'évolution de quelques produits agricoles pendant la période
allant 2010 à 2017. Ces produits ont évolué d'une
manière croissante jusqu'à 2014 pour la plupart.
58
De par ces éléments, nous comprenons que la
production moyenne annuelle de ces produits agricoles est de 530 kg /par an
pour les cossettes de manioc, 0 kg/ans pour le riz, 329 kg/an pour le haricot
et 225 kg/an pour le maïs. Nous pouvons visualiser cela sur graphique.
Graphique N° 03 : Evolution de la production de
cossette de manioc
la production
400000
700000
600000
500000
300000
200000
100000
Série2
Série1
0
8007
2010
1
17510
2011
2
282220
2012
3
338350
2013
4
579600
2014
5
482300
2015
6
11000
2016
7
2017
530
8
Source : Nos recherches
Commentaire : De ce graphique, nous
constatons que la production de cossettes de manioc a progressivement
augmenté au fur et à mesure que la population cultivatrice
évoluait. Cet accroissement a sensiblement chuté voir même
dépasser la ligne d'abscisses suite à la peur qui a gagné
les cultivateurs et qui n'accédaient plus facilement à leurs
champs.
59
Graphique n° 04 : Evolution de la production du
riz
1200000
1000000
400000
800000
600000
200000
Série1
Série2
0
20100
2010
1
132000
2011
2
240000
2012
3
781760
2013
4
953350
2014
5
506900
2015
6
2016
1000
7
2017
8
0
Commentaire : De ce graphique ci-haut,
l'évolution de la production du riz a été fonction de
l'accroissement de la population et de la sécurité. En 2014, la
production a été d'à peu près de 953 tonne. Cette
production en échelle a directement joué positivement sur les
conditions de vie des cultivateurs. En 2017, nous avons constaté une
production nul (0) suite à l'insécurité dans la
région.
60
Graphique n° 05 : Evolution de la production de
régime des bananes
Titre de l'axe
450000
400000
350000
300000
250000
200000
150000
100000
50000
Série2
Série1
0
2010
0
1
2011
1320
2
121000
2012
3
392604
2013
4
396200
2014
5
223400
2015
6
2016
1620
7
2017
187
8
Commentaire : Ce graphique nous montre une
évolution croissante de la production des bananes à partir de
2011 jusqu'à 2015. Cette production revient encore à la case de
départ à partir de 2016 jusqu'aujourd'hui où on enregistre
quelques régimes de bananes en provenance de MAYANGOSE.
61
Tableau n° 06 : Estimation de l'évolution du
prix
ANNEE
PRODUITS
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
Cossette de Manioc
|
300 fc
|
250 fc
|
200 fc
|
150 fc
|
170 fc
|
250 fc
|
500 fc
|
600 fc
|
Riz
|
850 fc
|
800 fc
|
700 fc
|
450 fc
|
500 fc
|
550 fc
|
1000 fc
|
1600 fc
|
Haricot
|
300 fc
|
250 fc
|
200 fc
|
200 fc
|
350 fc
|
450 fc
|
600 fc
|
1500 fc
|
Maïs
|
350 fc
|
250 fc
|
200 fc
|
250 fc
|
350 fc
|
500 fc
|
600 fc
|
750 fc
|
Banane
|
800 fc
|
800 fc
|
1000 fc
|
1000 fc
|
1500 fc
|
4000 fc
|
6500 fc
|
8000 fc
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : De ce tableau ci-haut, nous
constatons que le prix de la quasi-totalité de produits agricoles a
sensiblement augmenté après la période de 2013 suite
à l'inaccessibilité des champs.
Ceci nous pousse à représenter graphiquement nos
données. Graphique n° 06 : Evolution du prix de cossettes
de manioc
400
700
600
500
300
200
100
0
1 2 3 4 5 6 7 8
Série1
Source : Nos recherches
62
Commentaire : De ce graphique, nous
constatons que le prix de cossettes de manioc a augmenté suite à
la quantité insuffisante produite.
La farine de manioc constituent l'aliment de base de la
population du milieu, l'accroissement du prix a sensiblement influencé
le budgte et le revenu. Cette situation a aussi influencé le revenu des
autres secteurs dans la région et plus particulièrement en ville
de Beni.
Graphique n° 07 : Evolution du prix du
riz
1600
1400
1200
Titre de l'axe
1000
800
600
1800
400
200
0
Série1
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
850
|
800
|
700
|
450
|
500
|
550
|
1000
|
1600
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Le prix du riz a
été de 850fc à 2010, de 800 fc à 2011, de 450 fc
à 2013 et de 1600 fc à 2017.
Cette variation du prix s'est manifestée au cours des
années 2013 et 2014, où il y a eu croissance production suite au
bon fonctionnement de l'appareil sécuritaire. La situation
d'insécurité s'est beaucoup dégradée à
partir de 2016 jusqu'aujourd'hui et par conséquent la rareté de
produit sur le marché de négoce fait que le prix augmente
sensiblement.
63
Graphique n° 08 : Evolution du prix des
régimes de banane
Titre de l'axe
4000
9000
8000
7000
6000
5000
3000
2000
1000
Série1
0
800
1
800
2
1000
3
1000
4
1500
5
4000
6
6500
7
8000
8
Source : Nos enquêtes Commentaire
:
A ce stade, le prix de produits agricoles au cours de
l'année 2017, n'est plus abordable c'est-à-dire les
quantités offertes sur le marché soit insuffisantes
données ne correspondent. Un régime de banane qui se vendait
à 800 fc à 2010, ce même régime se vend à
8000 fc même plus au cours des années 2017, 2018..
Ces différentes fluctuations de prix sur le
marché, ont des effets sur le revenu et le budget des ménages.
Nous pouvons donc apprécier cet effet sur le budget d'un ménage
moyen à travers les calculs de l'inflation.
III. 4. L'INFLATION
L'inflation désigne une hausse durable des prix.
Lorsque le prix d'un seul bien ou de quelques biens augmente, il n'y a pas
forcement d'inflation car les prix de tous les autres biens peuvent ne pas
bouger, voir
64
diminuer. L'inflation correspond alors à une hausse du
prix moyen de tous les biens et services44.
En période d'inflation, certains prix augmentent plus
vite que d'autres ; l'inflation s'accompagne donc d'une modification des prix
relatifs c'est-à-dire des rapports de prix entre les biens
considérés deux à deux. L'inflation peut prendre des
formes extrêmes, c'est l'hyperinflation. Si l'inflation
caractérise la hausse des prix, le contraire de ce
phénomène est donc la baisse de prix. Il s'agit de la
déflation ; qu'on ne doit pas confondre avec la désinflation qui
désigne la baisse du taux d'inflation. Quand les prix augmentent
toujours, mais à un rythme moins important qu'auparavant, il s'agit de
la désinflation.
Mesure de l'inflation
a) Indices simples
Un indice simple est un rapport ente deux grandeurs dont la
première appelée base, est adoptée comme valeur de
référence et à laquelle on donne par convention la valeur
10045. Cet indice se caractérise par le fait qu'il fait la
moyenne de tous les indices simples de plusieurs produits.
On parle d'indices statistiques chaque fois que l'on a
à comparer deux grandeurs soit dans le temps soit dans l'espace et qu'on
en effectue le rapport. Il est souvent utile de comparer les indices entre eux,
ou simplement de connaitre la croissance des indices de deux années ou
de deux périodes.46
44 Philippe le BOLLOCH, Economie
générale, Paris, 1998, P., 61
45 Philippe le Bolloch, OpCit, P., 63
46 Ct. Kanduki Mbusa, Population et
Environnement, Cours Inédit, L1 UNIC Beni, 2017
65
Tableau n° 07: Indice de prix
N°
|
produits
|
Prix 2017
|
Indice de prix des produits en 2013
|
01
|
Farine de
Manioc
|
600fc/kg
|
600fc=
4
|
1 5 0 f c
|
02
|
Riz
|
1600fc/kg
|
1600fc=
|
5
300fc
|
03
|
Haricot
|
1500fc/kg
|
1500f c=
6
|
250fc
|
04
|
Maïs
|
700fc/kg
|
700fc=
|
4
180fc
|
05
|
Banane
|
8000fc/kg
|
8000fc =
8
|
1000fc
|
Source : Nos calculs
Commentaire : Les indices obtenus sont
calculés en considérant la période de 2010 jusqu'à
2017.
Ainsi, nous avons compris que :
- Pour les cossettes de manioc, le prix d'un kilogramme a
varié de 150fc à 600 fc. Ce qui nous a donné un indice de
4. En d'autres termes, le prix d'un kilogramme de cossettes de manioc a
été multiplié par quatre. Donc un seau de 10 kg qui
coutait 1500fc, est vendu à 6000 fc ;
- Pour le riz, l'indice est de 5 ;
- Pour le haricot, l'indice est de 6 ;
- Pour les bananes, l'indice est de 8.
Ces variations de prix ont sans doute de conséquences
sur le budget des ménages. Ceci nous pousse donc à
apprécier le taux d'inflation qui a perturbé le budget du
ménage dont nous avons estimé le revenu moyen à 160 000fc
soit aujourd'hui l'équivalant de 100$.
66
III.5. ELASTICICITE DE LA DEMANDE ET DE L'OFFRE
A) ELASTICITE DE LA DEMANDE
On appelle « élasticité » de la
demande, le rapport entre la variation relative des quantités
demandées et la variation relative des prix. L'élasticité
est toujours négative. Mais l'interprétation fait en valeur
absolue en tenant compte de la relation inverse.
åD= = =
L'élasticité indique la réaction des
candidats acheteurs à une petite variation du prix. Elle est un nombre
abstrait issu des variations relatives (en %) et non les variations absolues.
L'élasticité peut varier de -& à + &.
A une variation nulle de la quantité, å =0, cela
implique ou
A une variation nulle du prix, å= &, cela implique que
ou - & = -&
Considérons la valeur absolue de la variation :
- Si l'élasticité est 1, cela veut dire
qu'à une baisse de x % de prix, le candidat acheteur répond en
une augmentation de x% de la quantité, ou, à une augmentation de
X% du prix, l'acheteur répond en une baisse de X% de la quantité.
La demande est dite unitaire.
- Si l'élasticité est supérieur à
1, la demande est dite élastique (la variation relative de
quantité est supérieure à la variation relative du
prix,
- Si l'élasticité est inférieur à
1, la demande est dite inélastique (la variation relative à la
quantité est inférieure à la variation relative du
prix).
A ce niveau, il y a deux extrêmes :
a) La demande est totalement ou parfaitement
inélastique lorsqu'on (ou rigide) est prêt à payer à
n'importe quel prix pour obtenir une quantité demandée d'un
bien.
b) La demande est totalement ou parfaitement élastique
lorsqu'à un prix donné, le demandeur accepte n'importe quelle
quantité. D'où il est possible d'énoncer a loi de la
Demande : « toute chose restant
67
égales par ailleurs, les quantités
demandées d'un bien varient en raison inverse de son prix.
B) L'OFFRE
L'offre d'un bien est la quantité de ce bien qui peut
être vendue ou écoulée sur un marché à un
prix donné. Si un cultivateur estime que les prix courant sont trop bas
par rapport aux prix qu'il attend dans l'avenir, il aura tendance à
réserver son produit. « C'est la spéculation
haussière ». Il en est de même pour un consommateur (ou
commerçant) qui arrête ses achats parce qu'il estime que les prix
courants sont élevé par rapport aux prix avenirs. Il attend les
prix les plus bas. « C'est la spéculation baissière
».
Ces considérations justifient la loi de l'offre :
« toutes choses restant égales par ailleurs, les quantités
offertes d'un bien varient à raison directe de son prix ».
B.1. ELASTICITE DE L'OFFRE
C'est une variation relative des quantités offertes par
rapport à la variation relative des prix. Elle est positive en raison de
la relation directe. L'offre est totalement inélastique lorsque le
vendeur ne change pas la quantité à vendre malgré les
variations des prix. L'offre est totalement élastique, lorsqu'à
un prix donné, le vendeur est disposé à vendre n'importe
quelle quantité (Cas de produits périssables, surtout
alimentaire).
Cette situation d'inélasticité de l'offre est
entrain de gagner progressivement le marché des biens qui se
caractérisé surtout par la rareté de produits agricoles
sur le centre de ravitaillement. Cela est consécutif à la
situation sécuritaire du milieu.
Concrètement nous constatons pour 10kgs de farine de
manioc, nous avons :
åD= =
Etant donné que la quantité demandé de la
farine de manioc est inférieure à 1, la demande est
inélastique c'est-à-dire malgré un montant colossale, ne
couvre pas le besoin primaire de la consommation directe. Cette situation
entraine dans beaucoup de ménage de nos enquêtés la
68
carence des aliments à mangé, et occasionne la
sous alimentation chez nos enquêtés. Cette réalité
s'est vérifiée pour tous nos produits sous enquêtes.
Cette situation nous pousse à dire que l'offre aussi
est totalement inélastique car les cultivateurs qui parviennent à
trouver un peu d'aliments à vendre n'acceptent pas d'augmenter sur la
quantité malgré la variation de prix
Partant de ces éléments, nous confirmons
à moitié notre hypothèse selon laquelle le climat
politique du milieu entrainerait une diminution sensible de revenu du
ménage.
B.2. DETERMINATION DU COEFFICIENT DE CORRELATION «
r » ENTRE LA VARIATION DE LA QUANTITE DE PRODUITS AGRICOLES ET LEURS
PRIX.
a) Définition
La corrélation est la recherche d'une relation qui existe
entre deux
ou plusieurs variables. Le calcul de corrélation est
destiné à mettre en évidence l'existence des relations
entre deux ou plusieurs variables47. Si tous les points du nuage
peuvent être représentés près d'une droite, la
corrélation est dite linéaire ; si (( y » augmente
proportionnément à (( x », la corrélation
linéaire est dite corrélation positive ou directe ou encore
croissante. Si y tend à décroitre pendant que x augmente, la
corrélation est dite négative ou encore décroissante. Si y
tend à décroitre pendant que x augmente, la corrélation
est dite négative ou encore décroissante. Si tous les points du
nuage ne peuvent être représentés près d'une droite,
la corrélation est dite non linéaire et une équation non
linéaire est appropriée pour ce cas de régression. Au cas
où il existe aucune liaison unissant les variables, on dit que les
variables sont non corrélées.
V' r= 0
V' r= 1
V' r= -1
Formule :
47 Mulume François, Op.cit.
69
? ? ?
rxy= v*( ? ) (? ) +*( ? ) (? ) +
r=
v[ ][ ( ) ( ) ]
=
=
= 0,00075
Vu le résultat de ce coefficient de corrélation,
nous constatons une très faible corrélation entre la
quantité de la farine de manioc et son prix car r tend vers 0. De ce
résultat, il convient de signaler que le cultivateur n'a plus de revenu
pour sa survie car le produits champêtre étant devenu rare sur le
marché fait que le prix augmente très largement par rapport au
à son pouvoir d'achat. Ce coefficient nous montre qu'il n'y a pas de
rapport les quantités de produits sur le marché et leurs prix.
Cela nous montre le niveau de vie de ces cultivateurs qui n'ont plus
l'accès facile de leurs champs.
Partant de ce coefficient de corrélation, nous
confirmons notre hypothèse selon laquelle le climat politique du milieu
entrainerait un manque à gagner, ce qui engendrerait ipso facto une
diminution sensible du revenu des ménages.
B.3. LA DROITE DE REGRESSION SIMPLE
La régression est un outil statistique où on
tente surtout de produire la valeur d'une variable en fonction d'une autre. On
suppose qu'il existe au préalable une certaine relation entre les deux
variables. L'analyse de régression simple nous indique la nature de la
liaison qui unit le deux variables ainsi
considérées.48
La frontière entre ces deux notions n'est pas toujours
aussi nette. Dans l'analyse de régression, nous estimons une fonction
entière. Ce que nous obtenons à l'aide de l'analyse de la
corrélation c'est un nombre, un indice qui a été
conçu pour nous donner une photo instantanée de
l'intensité avec laquelle deux variables évoluent ensemble.
48 CT. Mulume François, Op.cit.
70
Bien que la corrélation soit une technique moins
puissante que la régression, le deux techniques sont intimement
liées que la corrélation s'avère souvent très utile
pour l'interprétation de la régression. C'est ainsi que
réside la raison majeure pour étudier de près la
corrélation sachant que y= a0 + a1x
a1= nExiyi-OExi)OEyi) nE xz- (xi) z
a1=
=
=
= 2404,8
ao= y-a1x
= 6000-2404,8
= 3595,2
La droite de régression nous donne
Y= 3595 + 2404,8x »
Il s'agit d'une régression linéaire positive car le
coefficient r est
supérieur à 0.
Tableau n° 08 : Nouvelle orientation
d'activités
Catégories
|
s/catégories
|
Effectif
|
Pourcentage
|
|
Vendeurs de Braise
|
69
|
18,4
|
vendeuses de légumes
|
93
|
24,8
|
Ambulants (tomates, canne à sucre, banane mure, etc)
|
15
|
4
|
Autres activités
|
197
|
52,6
|
Total
|
374
|
100
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : De ce tableau, nous observons
une situation selon laquelle la plus part de la population s'oriente dans
diverses activités de survie dont 69 individus soit 18,4% sont des
vendeurs de braise, 93 individus soit 24,8% sont de vendeuses des
légumes, 197 individus soit 52,6% s'orientent dans différentes
informelles activités.
71
De ce qui précède, nous constatons que cette
population prouvent suffisamment des difficultés pour répondre
aux besoins primaires de leurs ménages tels que : les soins
médicaux, le paiement de frais de loyers, le frais de transport, le
paiement de frais de scolaire et autres.
Tableau n° 09 : Niveau de scolarisation des
enfants
Niveau d'étude
|
Sexe
|
Total
|
Pourcentage
|
Féminin
|
Masculin
|
Scolarisés
|
458
|
364
|
822
|
54,8
|
Non scolarisés
|
188
|
131
|
319
|
21,2
|
Abandons
|
211
|
148
|
359
|
23,9
|
Effectif
|
857
|
643
|
1500
|
100%
|
Source : Nos enquêtes
Commentaire : Ce tableau nous présente
les enfants scolarisées soit 54,8%, les enfants non scolarisés
soit 21,2% et les enfants ayant carrément abandonné
l'école faute des moyens financiers.
L'abandon de certains enfants est motivé par le fait
que certains parents ont perdus leurs vie et d'autres n'ont plus
d'activités pouvant leurs permettre de prendre à charge la
scolarité de leurs enfants. Cette situation ne reste sans
conséquence sur l'évolution de ces enfants ; d'autres embrassent
automatiquement la carrière militaire et d'autres deviennent directement
enfants de la rue communément appelé « Enfant Chègue
».
Etant donné que la farine de manioc constitue l'aliment
de base pour le cultivateur, l'accroissement du prix a sensiblement
diminué son
72
CONCLUSION GENERALE
Nous ne prétendons pas être exhaustifs pour tous
les aspects de notre étude portant sur « Incidence du climat
politique sur les activités sociaux économiques de cultivateurs
de MAYANGOSE ». Pour aborder cette thématique, nous sommes partis
de l'inflation et la rareté de certains produits agricoles notamment le
riz, la cossette de manioc, le maïs etc.
Notre préoccupation était d'étudié
les conséquences du climat politique sur la vie socioéconomiques
des cultivateurs de MAYANGOSE. Ainsi, nous avons pensé que la situation
observée du milieu entrainerait un manque à gagner, ce qui
engendrerait ispofacto une diminution sensible du revenu des ménages.
Afin d'atteindre notre objectif, les méthodes
statistiques ont été utilisées. Pour permettre à
nos lecteurs ou au monde scientifique de s'imprégner de ses travails,
nous l'avons subdivisé à trois chapitres : le premier chapitre a
été consacré à la définition de concepts
clef afin de lever l'équivoque ou la confusion de certains termes. Le
deuxième chapitre a fait allusion à l'approche
méthodologique ; dans ce chapitre, il s'agit de déterminer la
population d'étude, l'échantillon, la méthode et les
techniques de recherche. La présentation du champ d'investigation
clôture le chapitre. En fin, le troisième chapitre est
accès sur la présentation, l'analyse et l'interprétation
des données recueillies auprès de nos sujets.
De l'analyse de ses éléments, il s'est
dégagé que : Le tableau n°5 relatif à l'estimation de
la production agricole de cultivateur de Mayangose, Ce tableau nous
présente l'évolution de quelques variétés de
produits agricoles pendant une période allant 2010 à 2017. Ces
produits ont évolué d'une manière ou d'une autre. Le
graphique n° 7 nous a montré que le prix de cossette de farine de
manioc a doublé suite à la quantité insuffisante
produite.
73
revenu. Cette situation a influencé même le
revenu des autres secteurs évoluant en ville de Beni comme en dehors de
la ville.
Ces variations de prix ont sans doute de conséquences
sur le budget des ménages. Ceci nous a poussés à
apprécier le taux d'inflation qui a perturbé le budget du
ménage dont nous avons estimé le revenu moyen à 160 000fc
soit aujourd'hui l'équivalant de 100$. En suite nous avons abordé
la question de l'élasticité de l'offre et de la Demande. Cette
situation d'inélasticité de l'offre a gagné
progressivement le marché des biens qui s'est caractérisé
surtout par la rareté de produits agricoles sur le centre de
ravitaillement. Cela a été consécutif à la
situation sécuritaire du milieu.
Concrètement nous avons constaté que pour 10kgs
de farine de manioc, nous avons estimé que :
åD= Variationrelativedelaquantité = 10
= 0.0016
Etant donné que la quantité demandé de la
farine de manioc est inférieure à 1, la demande a
été inélastique c'est-à-dire malgré un
montant colossale, ne couvre pas le besoin primaire de la consommation directe.
Cette situation a entrainé dans beaucoup de ménage de nos
enquêtés la carence des aliments à mangé, cella a
occasionné la sous alimentation chez nos enquêtés. Cette
réalité s'est vérifiée pour tous nos produits sous
enquêtes.
Cette situation nous pousse à dire que l'offre aussi
est totalement inélastique car les cultivateurs qui parviennent à
trouver un peu d'aliments à vendre n'acceptent pas d'augmenter sur la
quantité malgré la variation de prix
Partant de ces éléments, nous avons
confirmé notre hypothèse selon laquelle le climat politique du
milieu entrainerait une diminution sensible de revenu du ménage,
ce qui a engendré ispofacto une diminution sensible du revenu
des ménages.
Somme toute, loin d'épuiser toute la matière sur
l'Incidence du climat politique sur les activités socioéconomique
des Agriculteurs de
Mayangose, nous n'avons juste qu'effectué une gymnastique
non
74
négligeable dans cette étude. C'est pourquoi,
nous demandons au futurs chercheurs scientifiques à bien vouloir nous
emboiter le pas en abordant d'autres aspects de cette étude ; surtout
sur l'impact de revenue de cultivateurs sur la population de la ville de Beni.
Nous confirmons notre disposition à recevoir toute les propositions
confirmatives ou contradictoires destinées à
l'amélioration de ce travail.
75
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1) ATLAIN N., Dix outils clés du cyber recruteur,
Go éditions, Paris, 2000.
2) BAUDIN, Louis, Manuel d'économie politique,
Vol.2, Librairie générale de droit et jurisprudence.
3) CLAUDE BERNARD ; Méthodes des sciences
sociales, éd. Dalloz, Paris, 1992.
4) DOMINIQUE BROHARD, Sciences Economiques et sociales,
éd. Paris 2004.
5) FERGUSON, et Cie, Théorie microéconomique,
traduit de la porte, Economica, Paris, 1982.
6) GUIHO et Cie, Dynamique économique, 4e
édition, Dalloz, Paris 1933.
7) Jean-Claude, cie, l'Investissement des entreprises, in
rapport au près du conseil économique et social, Paris, 1998.
8) PIETTRE, André, Pour comprendre la vie
économique, tome I, Dalloz, Paris, 1971.
9) SAMIR AMIN, Théories du capitalisme mondial,
Paris, 1997
10) SAMUELSON, Paul, l'économie, Vol.2 Coll,
Gaël FAIN, éd. A. Coin, Paris, 1967.
11) WAUTHY, E. et Cie, Principes d'économie
politique, édition Hachette, Paris, 1995
II. TFC ET MEMOIRE
1) JECHONIE MBUSA THALIHALYA, Attitude de la population
détruisant
le Parc National de Virunga face à l'opération
de réhabilitation des limites Authentiques, TFC, inédit,
ISDR/BENI, 2015.
2) KAMBALE MUKIRANIA, Exploitation anarchique du Parc
National de Virunga, cas de Mayangose, TFC, inédit, ISDR/BENI,
2015.
76
III. COURS, DICTIONNAIRE ET REVU
1) C.T. KANDUKI MBUSA, Economie Politique, Cours
inédit, G1, UNIC/BENI, 2016.
2) CT Aimé KAHIGHANA, Management II, Cours
inédit, unic/Beni, G2, 2010.
3) CT KAMBALE MUNZOMBO, Education à la
citoyenneté, Cours inédit, G1, UOR/Butembo, 2008.
4) Ct. Kanduki Mbusa, Population et Environnement,
Cours Inédit, L1 UNIC Beni, 2017
5) Décret du 26 novembre 1935 in journal officiel du
Congo-Belge, 9e année.
6) Dictionnaire Universel, S.V. « méthode »,
éd. Hachette, 2008
7) GIRAUX, Analyse
statistique, éd. Gallimard, Paris 1994.
8) IYHEMOPO BEBU, le parc national des Virunga, origine et
évolution des conflits, cas du secteur nord, identification et analyse
des facteurs prioritaires déterminants les conflits entre PNVI et les
populations riveraines, inédit, 2005, p.47
9) KASEREKA MATAMBO, P. cours inédit de
correspondance administrative et commerciale, G2 MASCIE, UNIC/Beni,
2010.
10) MUHINDO KIBWANA, Conjoncture économique,
cours inédit, L1 MASCIE, UNIC-BENI, 2017.
11) MUHINDO MUSONGORA, Macroéconomie, cours L1,
UNIC-BENI, 2017, P22
12) MULUME FRANÇOIS, Cours de statistique
Mathématique, inédit, U.C.G 2001.
13) P. KATSUVA, initiation à la recherche
scientifique, cours inédit, U.O.R, 2007-2008.
14) P. MAFIKIRI, Cours d'économie rurale
générale, G3 économie, inédit, UCG, 2003.
15) Philippe le BOLLOCH, Economie
générale, Paris, 1998.
16) Rapport évaluation MaviviMutsora, mai, 2005.
77
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE ii
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
SIGLES ET ABREVIATIONS v
INTRODUCTION 1
1. ETAT DE LA QUESTION 1
2. PROBLEMATIQUE 2
3. HYPOTHESE 3
4. CHOIX ET INTERET DU TRAVAIL 4
5. METHODES ET TECHNIQUES 4
6. DELIMITATION DU TRAVAIL 5
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 6
8. DIFFICULTES RENCONTREES 6
CHAPITRE PREMIER : APPROCHE CONCEPTUEL 7
I1. LES ACTIVITES ECONOMIQUES 7
I.2. LES COUTS 10
- Coût fixe moyen (CFM) = CFTQ 10
- Coût variable moyen (CVM) = CVTQ 10
Il existe une relation entre le coût variable
moyen et le rendement. En effet, le coût
imputable à un facteur de production dans le coût variable moyen
est inversement proportionnel au rendement de ce facteur. Exemple: si le
rendement des ouvriers croit et que le salaire est fixe, les charges des
salaires par unité diminuent; par contre si le rendement
décroît, ces charges augmentent. Raison pour 1aquelleRF =
Q. 10
I.3. LES FACTEURS INFLUANCANT LE VOLUME DE LA PRODUCTION
11
I.4. LE CARTEL 12
c) Effets du cartel 13
I.5. LE TRUST. 13
I.6. LE CIRCUIT ECONOMIQUE 14
I.7. LES FLUCTUATIONS ECONOMIQUES 16
I.8. LES SECTEURS ECONOMIQUES 18
I.9. LES AGENTS ECONOMIQUES 20
A) LES MENAGES 20
B) L'ENTREPRISE 23
78
C. L'ETAT 28
o ETAT UNITAIRE 30
a) L'Etat gendarme : 31
b) L'Etat Providence 32
CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE
35
II1. Population & Echantillon 35
II.2. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 37
II.3. DESCRIPTION DE MAYANGOSE 41
II.3.1. HISTORIQUE DE MAYANGOSE 43
II.3.2. OCCUPATION DE MAYANGOSE 44
CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES DONNEES, ANALYSE
ET
INTERPRETATION DES RESULTATS 48
III. 4. L'INFLATION 63
III.5. ELASTICICITE DE LA DEMANDE ET DE L'OFFRE
66
B.3. LA DROITE DE REGRESSION SIMPLE 69
CONCLUSION GENERALE 72
BIBLIOGRAPHIE 75
TABLE DES MATIERES 77
|