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L'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en république démocratique du Congo.


par Franck Kazadi Kitenge
Université Protestante au Congo - Licence en administration des affaires et sciences économiques 2017
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« Ce dont nous avons besoin, c'est ne pas d'un brillant chauffeur monétaire du véhicule économique manipulant sans cesse son volant en fonctions des irrégularités inattendues de la route , mais d'un moyen d'empêcher le passage monétaire occupant siège arrière en tant que test de se pencher de temps à autre, provoquant un écart du volant menaçant de faire sortir la voiture de la route »

Milton FRIEDMAN






DEDICACE

A mon Dieu le tout puissant le miséricordieux, lui qui nous a gardé, protégé et fait grâce pendant tous les moments difficiles de nos études.

A mes très chers parents BONIFACE KAZADI et MONIQUE KINTENGE, mon beau frère BARTELEMY MULOHWE, a mes soeurs MAMY KAZADI, CHRISTELLE KAZADI, LEATICIA KAZADI, RAISSA KAZADI;

A toute ma famille ;

A ma future femme ;

A mes futurs enfants.

Je dédie ce travail


LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

1. Figures

Figure N° 01 : L'agrégat monétaire
Figure N°02 : Evolution de la croissance économique de 2007 à 2017

Figure N°03 : Evolution de la production du cuivre et du cobalt
Figure N°04 : Evolution du volume de la production du Ciment en RDC de 2007 à 2017
Figure N°05 : Evolution du Volume de la production agricole de 2007 à 2017
Figure N°06 : Evolution du taux d'inflation de 2007 à 2017
Figure N° 07 : Evolution de l'Indice de prix à la consommation
Figure N°08 : structure des recettes publiques

Figure N°9 : Evolution de la dépréciation de la monnaie nationale
Figure N°10 : Evolution des réserves de change de 2007 à 2017
Figure N°11 : Evolution sur le taux directeur de La BCC

Figure N°12 : Tests de stabilité des paramètres de CUSUM
Figure N°13 : Test de stabilité structurelle

Figure N°14 : test de stabilité conjoncturel

2. Tableaux

Tableau N°1 : Evolution des indicateurs économiques de 2007 à 2017

Tableau N°2 : Source de la croissance
Tableau N°3 : Evolution du volume de la production des principaux produit minières et hydrocarbure de la RDC de 2007 à 2017
Tableau N°4 : Evolution du volume de production du ciment et des principaux produits agricoles de la RDC

Tableau N°5 : Résultats des indicateurs
Tableau N°6 : Evolution comparée des recettes du trésor

Tableau N °7 : Evolution comparée des dépenses du trésor

Tableau N°8 : Solde des opérations financières de l'état

Tableau N°9 : Evolution de la dépréciation de la monnaie nationale de 2007 à 2017
Tableau N°10 : Evolution de la balance de paiement

Tableau N°11 : caractéristiques statistiques des séries



AVANT - PROPOS

Au terme du cursus académique, il est de coutume de présenter un travail scientifique communément appeler mémoire sanctionnant la fin du second cycle d'études universitaire. Celui-ci pourra justifier une bonne assimilation des cours durant les cinq années passées. En s'apprêtant à accomplir cet acte, il sera ingrat de notre part de ne pas penser à ceux qui de près ou de loin ont contribué à la concrétisation de ce travail.

Nous adressons nos remerciements aux autorités académiques de l'Université Protestante Au Congo et à tous nos enseignants.

Nous témoignons notre gratitude particulièrement au professeur EMILE NGOIE KASONGO qui, malgré ses multiples occupations a accepté d'assurer la direction de ce travail. Sa détermination et sa rigueur dans le travail restera à jamais gravées dans notre mémoire.

Que nos amis BANZA KAT ALINKA, MBOKOSO KEMPAY CHARTY, KAZADI ISSA VINNY,BOSEKI IKANGA THERESIA, VEY NSIAMA DICKSON, YAN MUDHERWA, JONATHAN TSHIBAMBE KOLOMONI, MOKE WAWA CHANTAL, BIPINGANA MWAMBA GRACE, OMARI KADJURU JOELLE,ELIE NSELE, ROLAND TEDIKA, JESSICA NDJOLI NDJOLI, BATANGA MAKIESE IVENNE, KYABUTA KASONGO MARLY, ISRAEL MUBENGA ,trouvent ici l'expression d'une grande reconnaissance pour leur amitié ainsi que leur amour.

Que tous ceux qui, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre ont contribué pour la réalisation de ce travail.


KAZADI KITENGE FRANCK

INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

Toute économie qui se veut dynamique et prospère a toujours aspiré a plusieurs objectifs au nombre des quels la croissance économique, le plein emploi, la stabilité des prix ainsi que l'équilibre budgétaire et extérieur qui constituent les quatre objectifs fondamentaux que pour suit tout le gouvernement.

D'aucun n'ignorent le rôle important que joue la monnaie au sein de l'économie a travers ses trois fonctions essentiel qu'elle remplit à savoir : intermédiaires des échanges, unité de compte et réserve de valeur.

S'inscrivant ainsi à cette logique, la monnaie nationale ne saurait remplir convenablement ses fonctions essentielles si elle ne jouit pas d'une certaine stabilité dans ses rapports d'échange contre les produits et les autres biens. La solidité et la croissance du système financier en dépendent.

Un regard vers le passé de notre histoire montre qu'entre les années 1990 et 1996, le système monétaire du Congo a été marque précisément par un disfonctionnement qui a entamé fortement la valeur de la monnaie nationale. Les manifestations le plus évidentes de cette crise de la monnaie furent l'hyperinflation, la dollarisation de l'économie, la crise aigue des liquidités dans les banques, la perte de crédibilité de la Banque Central et le rejet de certains signes monétaires par la population.

En réalité, l'économie congolaise relève d'une longue tradition inflationniste qui remonte aux premières années de l'indépendance du pays. Apres une période d'inflation modérée caractérisée par un taux annuel moyen de 16% entre 1967 et 1973, l'économie congolaise est entrée de 1974 à 1989 dans une phase d'inflation agressive. Au cours de cette dernière période, le taux annuel moyen d'accroissement des prix intérieurs s'est situe à 63%. L'année 1990 à été consacré à l'hyperinflation au Congo. Subitement le taux d'inflation annuel est passé de 233,2% en 1990 à 3642% en 1991, 2389% en 1992, 4652 en 1993 et 9799% en 1994.1(*)

Avec le déchainement de l'hyperinflation et le dérèglement des mécanismes de paiement, l'économie congolaise avais connu au cours de cette décennie passée un désordre monétaire sans précédent : le dysfonctionnement monétaire s'était si amplifie que la monnaie nationale se déprécie à des taux jamais observés auparavant à tel point qu'elle finit par être substitue par le dollar américain.

Cette dérive inflationniste a été favorisée notamment par le laxisme budgétaire et le rationnement du financement extérieur consécutif à la suspension des programmes d'ajustement et de la coopération avec le pays2(*).

Dans un contexte de laxisme tant budgétaire que monétaire, les liens dynamique entre le taux de change ; le prix et les impulsions monétaires deviennent quelque peu difficile à expliquer. Ainsi l'on observe le plus souvent que le marché de change donne généralement le ton de dépréciation monétaire, en ce sens que les agents économiques se réfèrent constamment aux cours de change pour justifier l'ajustement à la hausse du prix. Par moment le marché des biens et services développe le premier la tendance inflationniste lorsqu'il se forme des attentes d'une dépréciation prochaine de la monnaie nationale face à la devise américaine3(*).

Face a cette réalité, en République Démocratique du Congo la monnaie nationale et les devises circulent concomitamment, et les prix intérieurs sont fixés pour certains et voir la plus part des biens et services en devises, surtout en dollars américain.

La variation de la cours de change semble avoir une incidence directe sur les prix des dits biens et services. De même, le mouvement des prix se répercutent autant sur le taux de change. Seulement, quand la monnaie nationale s'apprécie les prix intérieurs semblent être rigides à la baisse.

C'est ainsi que lorsqu'on s'intéresse à la conjoncture économique Congolaise à très court terme, on est fort surpris de constater que : la corrélation entre le taux de change et le prix n'est qu'a un sens unique. Cette association se vérifie le plus souvent à l' occasion d'une dépréciation de la monnaie nationale et d'une hausse de prix. Elle devient difficile à démontrer dans le cas d'une appréciation de la monnaie nationale, laquelle ne s'accompagne pas immédiatement et presque jamais d'une baisse de prix des biens et services4(*).

Il sied de noter qu'a partir des années 2000 est intervenu plusieurs efforts pour l'amélioration de l'environnement macroéconomique, parmi lequel nous pouvons citer l'élaboration du Document stratégique de la croissance et Réduction de la pauvreté `'DSRP'' en sigle qui s'est déroulée dans un contexte difficile mais beaucoup plus positif de la mise en oeuvre des actions préconisées dans la version intermédiaire du même document5(*).

En dépit des quelques ratés difficilement évitable à cette période, et les autres actions et reformes entreprise par le gouvernement ont permis un assainissement du cadre macroéconomique. Nous notons aussi que durant la décennie allant de 2001 à aujourd'hui, le taux de change ainsi que l'inflation ont été relativement maitrises, la monnaie nationale s'est stabilisé ce qui à permis au pays de renouer avec le taux de croissance positif.

Au regard de ce qui procède, l'interrogation que suscite la présente étude se propose d'analyser l'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en RDC dans une période relativement stable que se proposé la présente étude et de chercher à répondre aux questions suivantes :

- Existe-t-il une relation de causalité entre le taux de change et l'inflation en République Démocratique Congo dans la période sous examen ?

- Quels sont les implications de cette causalité sur la situation économique du pays pendant au cours de cette même période ?




0.2. HYPOTHESE

En guise de réponse aux questions soulevées dans la problématique nous formulons les hypothèses suivantes :

Ø il existerait une relation entre le taux de change et le taux d'inflation qui aurait des implications sur les équilibres financiers, la production, la liquidité des devises et de la masse monétaire du pays ;

Ø toute augmentation du taux de change influencerait significativement et positivement l'inflation.

0.3. METHODOLOGIE ET TECHNIQUES UTILISEES

On peut se convenir aisément sur le fait qu'on ne peut aboutir aux résultats d'une étude scientifique sans envisager l'usage d'une (des) méthode (s) et des techniques de collecte des données. Car toute discipline scientifique à un objet et une méthode.

La méthode peut être entendue comme étant la marche rationnelle de l'esprit pour arrive à la connaissance ou à la démonstration d'une vérité.

Pour la réalisation de ce travail, il nous à été préférable d'utiliser deux méthodes : la méthode descriptive et la méthode analytique.

La méthode descriptive, nous à permis décrire les différents faits observes,

La méthode analytique, nous servira dans l'analyse de faits observés.

Quant à la collecte des données, nous avons utilisé deux techniques : la technique documentaire et la technique économétrie.

La technique documentaire, qui nous à conduits dans différentes bibliothèque pour consulter les ouvrages traitant de notre étude. Celle-ci nous a aussi aidés à connaitre les théories existantes sur le thème de notre sujet

La technique économétrie permet de confronter les résultats de l'analyse théorique avec les données des résultats empiriques partant de deux variables retenus dans le cadre de la présente étude.

04. CHOIX ET INTERET DU SUJET

En effet le choix que nous portons sur ce sujet se justifie par le fait de part de notre formation d'économiste le présent travail nous permet de maitriser les notions relatives aux taux de change et à l'inflation, les quels conditionnement le pouvoir d'achat de la population en vue de la bonne prise des décisions politiques au moment opportun.

Ce présent sujet nous permet de :

- D'évaluer la relation de causalité entre le taux de change et l'inflation en cherchant à comprendre le sens de cette causalité ;

- Déterminer les implications de cette causalité dans l'économie du pays ;

- Ouvrir de nouvelles pistes de recherche en la matière.

05. DELIMITATION SPATIO TEMPORELLE

La rigueur scientifique exige que tout travail scientifique soit délimité dans l'espace et dans le temps :

Dans l'espace, cette étude a porté sur l'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en République Démocratique du Congo qui est notre champ d'investigation.

Dans le temps, elle à concerné la période de 2007 à 2016 avec des données mensuelles, période marquées par une relative stabilité.

06. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, nous avons articulé ce travail en trois chapitres:

· Le Premier chapitre parlera de la revue de la littérature, dans cette revue de la littérature nous avons analysé les différents concepts de base ;

· Deuxième chapitre évoque l'évolution de l'économie congolaise ;

· et enfin le troisième chapitre se base sur l'analyse empirique et vérification des hypothèses à travers le modèle de régression linéaire multiple.

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre, il sera question de définir les concepts clés qui seront utilisés dans ce travail, nous avons préféré de commencer par la monnaie car il se retrouve être le point d'intersection entre le taux de change et l'inflation en ce sens que le taux de change n'est rien d'autre, le prix d'une monnaie dans une autre et l'inflation est la variation de l'indice de prix a la consommation qui est l'expression monétaire agrégée des biens et services sur le marché réel ; ensuite nous avons abordé le taux de change ou nous présenterons les différents régime de change et pour finir nous avons passé en revu quelque notions sur l'inflation.

I.1. GENERALITES SUR LA MONNAIE

La monnaie est l'instrument d'échange qui permet l'achat immédiat de tous les biens, services et titres, sans coûts de transaction, ni coûts de recherche et qui conserve la valeur entre deux échanges. C'est un phénomène social car elle repose sur la confiance des agents dans le système qui la produit.

I.1.1. DEFINITIONS DE LA MONNAIE

La monnaie est un instrument économique qui à pour fonction première de servir de moyen de paiement et donc de faciliter les échanges en permettant une division du travail très élaborer. Son autre fonction est de réserve de la valeur (dépôts, épargne).

On peut définir une monnaie dans sont sens le plus large comme « un accord au sein d'une communauté pour utiliser quelque chose comme moyen d'échange ». C'est donc une convention sociale, spontanée ou imposée, destinée à faciliter les échanges de biens et services, et qui peut se matérialisé de différentes façons (y compris non matérielles)6(*).

La monnaie est constituée par l'ensemble des moyens de paiement dont disposent les agents économiques pour régler leurs transactions. L'échange monétaire s'est progressivement substitué au troc. Deux conceptions de la monnaie coexistent : celle qui voudrait que la monnaie soit un simple intermédiaire entre des valeurs réelles, et au contraire celle qui donne à la monnaie une influence économique propre.

I.1.2. LES FORMES DE LA MONNAIE

Si la nature de la monnaie dans tout système monétaire est unique, il existe plusieurs sortes d'instruments de circulation que l'on regroupe souvent dans la littérature économique sous le terme de « formes de la monnaie ». En réalité, l'étude de ces formes inclut celles des techniques d'émission des différents instruments monétaires, tout autant que la description des instruments de circulation eux-mêmes.

I.1.2.1. MONNAIE METALLIQUE

Elle fait partie de la catégorie plus vaste de la monnaie marchandise. On appelle ainsi la monnaie dont la fonction d'unité de compte est rattachée à une quantité d'un étalon qui est un bien matériel et une marchandise ayant un coût de production et une valeur. L'instrument de paiement est ainsi un objet tangible. Ces objets ont été divers selon les sociétés (bétail, sel, coquillages, morue....) mais la monnaie marchandise la plus connue est la monnaie métallique. Si les métaux tels que le cuivre, le fer, le bronze ont constituées les premières monnaies, ce sont les métaux précieux (or et argent), en raison de leurs qualités particulières, qui se sont progressivement imposés comme instruments monétaires.

Quatre qualités essentielles de l'or et l'argent peuvent être présentées :

- leur inaltérabilité (l'or et l'argent peuvent être stockés sans inconvénients)

- leur divisibilité (il est possible d'obtenir des éléments de dimension voulue, la valeur de ceux-ci étant proportionnelle à leur poids).

- leur malléabilité (les métaux précieux peuvent recevoir l'empreinte d'un symbole monétaire)

- leur simplicité (une valeur importante pour un faible volume)

Les métaux précieux ont subi de nombreuses modifications dans leur utilisation comme monnaie, ce qui a permis de favoriser considérablement les transactions.


I.1.2.2. LA MONNAIE DE PAPIER OU LES BILLETS (FIDUCIAIRE)

La monnaie papier est acceptée en vertu de la confiance de son émetteur (d'où sa dénomination de monnaie fiduciaire). On dit également que c'est un instrument monétaire qui a une faible valeur intrinsèque en comparaison de sa valeur faciale.

La mise au point de cet instrument monétaire s'est révélée relativement longue. Trois grandes étapes ont marqué l'évolution du billet de banque :

- Dans l'Antiquité, puis au Moyen Age, les particuliers déposent de l'or et de l'argent auprès de banquiers et reçoivent en contrepartie des billets représentatifs de ces dépôts.

Le Billet est alors un certificat représentatif d'un dépôt de métal précieux. Utilisé pour effectuer des règlements, le billet ne constitue pas pour autant une véritable monnaie.

- Il faut attendre le XVIIème siècle pour que le banquier suédois Palmstruck procède à une réelle création du billet de banque. En émettant un nombre de billets supérieur au nombre de dépôts de métal précieux, Palmstruck fait des billets une véritable monnaie s'ajoutant à la monnaie métallique.

La circulation de cette nouvelle forme de monnaie repose avant tout sur la certitude de pouvoir convertir à tout moment les billets en métal. On parle alors de billet de banque convertible.

Cette convertibilité du billet de banque fût favorisée par l'Etat (la loi), qui lui conféra cours légal (le billet ne pouvait être refusé en paiement par tous). C'est alors sur la loi que repose la confiance dans cette forme de monnaie.

A la suite d'événements tels que les guerres et les demandes massives de conversion des billets en métal précieux, l'Etat fût amené à prononcer le cours forcé des billets (il devenait impossible d'en obtenir le remboursement en pièces). Cette mesure mise en place temporairement par de nombreux pays, devint définitive après la crise économique de 1929 et les nombreux chocs monétaires de cette fin de siècle. On parle alors de billet de banque inconvertible.

I.1.2.3. LA MONNAIE SCRIPTURALE OU LA MONNAIE DE BANQUE

On appelle ainsi la forme de la monnaie consistant en une écriture dans les livres d'une banque sous la forme de l'ouverture d'un compte à un client donnant naissance à un dépôt qui est une reconnaissance de dette de la banque envers son titulaire, et qui circule, sert à payer ses créanciers, est transférée sur le compte d'un autre agent par l'intermédiaire d'instruments tels que les chèques, les ordres de virement et les cartes bancaires. Il s'agit de pratiques très anciennes. Ainsi les Grecs et les Romains connaissaient les virements de même que les arabes qui les utilisaient au IXe et Xe siècles. Cependant leur véritable développement date du XIIe siècle grâce aux marchands italiens et flamands.

Les premières techniques dites « bancaires » apparaissent sous la forme de virements effectués à partir des comptes courants de marchands tenus par des banquiers changeurs. Les transferts pouvaient s'opérer entre banques. Les règlements se faisaient par débits et crédits de comptes et des avances en comptes courants (découverts ou prêts gagés) étaient possibles. Les comptes étaient ouverts sans dépôts d'espèces préalables.

Viendront ensuite les procédés de paiements à distance et lettres de change. Ces techniques présentent l'avantage de permettre de payer sur une autre place un exportateur étranger par exemple. Pour cela, on utilisait les reconnaissances de dettes écrites à échéance fixée. Au moment des Foires ou Places, on concentrait en un lieu et une date, un grand nombre de ses créances pour lesquelles on procédait à la compensation générale. Les soldes étaient rarement payés en espèces (car dangereux et coûteux) et plus généralement par report à la Foire suivante.

La lettre de change fût le type de reconnaissance de dette le plus répandu. Elle apparaît au XIVe siècle et va devenir un outil indispensable du commerce et plus particulièrement du commerce international. Ce mécanisme permet le paiement à distance et met en relation plusieurs agents.

Ces pratiques en se généralisant, notamment dans le cadre de Foires, vont donner lieu à de vastes systèmes de compensation multilatérale dans lesquels les intermédiaires spécialisés vont s'interposer pour centraliser les lettres de change, évaluer leur qualité (juger la liquidité des débiteurs) et effectuer le change de celles-ci puisqu'elles sont libellées dans des unités de compte différentes. Ainsi apparaissent des marchands de dettes spécialisés :

Les banquiers. Le rôle de ces intermédiaires spécialisés va progressivement s'accroître. Ils vont tout d'abord permettre au système des paiements de s'améliorer en accélérant la circulation des dettes par la technique de l'endossement de lettres de change qui cependant peut être opéré par n'importe quel agent. Le transfert de créance s'effectuant alors par signature du nouveau créancier, les banquiers vont accepter de se substituer aux créanciers, ce qui permet de régler plus vite les créanciers initiaux. Ils vont ensuite faciliter le tirage de lettres de change en les émettant spontanément sur eux-mêmes pour permettre à leur client de régler et améliorer la compensation.

A partir du XVIIIe siècle, apparaît l'escompte. A cette occasion, ils ajoutent à leur fonction de participation aux mécanismes de paiements celle de faire des crédits. La Banque achète alors la traite à son client et lui remet en échange des espèces ou des billets. Cette opération l'oblige à détenir des réserves. Ce sera un facteur de développement d'une autre activité caractéristique des banques; celle de recevoir des dépôts du public.

La monnaie scripturale représente de nos jours, une part très importante des moyens de règlement. La lettre de change et le billet à ordre sont cependant de moins en moins utilisés au profit d'autres instruments :

- Le chèque est un ordre de paiement écrit adressé à sa banque (le tiré) que le payeur (le tireur) remet au bénéficiaire. Celui-ci peut se faire payer auprès de la banque du tiré directement ou le remettre à sa propre banque pour créditer son compte. Ainsi un dépôt bancaire (une dette du tiré) sera transféré du compte du payeur vers le compte du bénéficiaire.

- Le virement est un ordre du payeur adressé directement à sa banque afin que celle-ci effectue un transfert de fonds sur le compte d'un bénéficiaire par débit ou crédit. Celui-ci peut être un ordre automatique (permanent) donné à la banque afin que cette dernière vire à date fixe un montant déterminé à un tiers désigné à l'avance par le payeur. Le virement et le chèque sont rédigés sur du papier mais sont traités par l'informatique.

- L'avis de prélèvement automatique est à l'initiative du créancier qui opère un

Prélèvement dans le cadre d'une autorisation donnée par le titulaire du compte. Cet instrument est généralement utilisé pour le paiement des impôts et des factures (téléphone, électricité...). La somme est automatiquement et régulièrement prélevée sur le compte du débiteur.

- Le titre interbancaire de paiement ; le débiteur donne son accord pour le paiement de chaque opération, mais le titre fait ultérieurement l'objet d'un traitement informatique.

- La carte bancaire est l'instrument le plus dématérialisé. Lors du paiement, les coordonnées bancaires du payeur sont saisies par lecture d'une piste magnétique de sa carte.

Elles permettront de pouvoir automatiquement débiter son compte et créditer le bénéficiaire de façon immédiate ou différée selon le type de contrat qui lie la banque et le détenteur de la carte. Il existe des formes élaborées qui permettent des opérations encore plus rapides, plus sûres et plus anonymes. Ainsi un code secret peut être joint à la carte qui est composé par le payeur rendant le débit immédiat. Les cartes à puces sont des cartes bancaires possédant un ordinateur miniaturisé permettant de stocker des informations sur un compte bancaire et de le débiter très rapidement. On parle également de monnaie électronique.

I.1.3. FONCTION DE LA MONNAIE

La monnaie peut être définie par les fonctions qu'elle assure. Elle remplit trois7(*) fonctions essentielles, c'est à la fois une unité de compte, un moyen de paiement, une réserve de valeur.

I.1.3.1. LA MONNAIE, UNITE DE COMPTE

La monnaie sert en tant qu'unité de mesure ou bien un numéraire qui permet d'exprimer la valeur des différents biens en une seule unité. Dans le cadre d'une économie de troc, donc absence de monnaie, la valeur d'un bien est exprimée par rapport aux autres biens, on parle de prix relatifs, ainsi si on a n biens, on a C2n= rapports d'échange (prix relatifs). Si parmi ces n biens, un va jouer le rôle de monnaie, donc assurer le rôle de numéraire, la valeur de tous les biens va être exprimée par rapport à ce numéraire, dans ce cas on aura n-1 prix absolus.

I.1.3.2. LA MONNAIE, MOYEN DE PAIEMENT OU INTERMEDIAIRE D'ECHANGE

Dans cette fonction, la monnaie apparaît comme un bien intermédiaire qui permet de dissocier les opérations d'achat et de vente qui sont confondues dans le cadre d'un système de troc. Il s'agit d'un intermédiaire obligé dans les échanges, tous les biens s'échangent contre de la monnaie qui, à son tour, s'échange contre des biens. R.Clower indique que dans une économie monétaire, les biens achètent la monnaie et celle-ci achète les biens, mais les biens n'achètent pas les biens. Pour assurer ce rôle, la monnaie doit avoir cours légal, elle ne peut être refusée dans les paiements. Dans un système de troc, l'échange ne peut avoir lieu que s'il y a double coïncidence des besoins, tout agent doit trouver non seulement quelqu'un qui soit prêt à lui vendre les biens qu'il cherche mais aussi qui accepte en échange les biens dont l'agent dispose. Comme cette double coïncidence risque d'être exceptionnelle, il y aura en fait un blocage de l'échange. L'introduction de la monnaie comme intermédiaire des échanges permet ainsi de scinder l'opération de troc en deux et résoudre le problème de la double coïncidence.

I.1.3.3. LA MONNAIE, RESERVE DE VALEUR

La monnaie permet de constituer une réserve de pouvoir d'achat à partir du moment où les opérations recettes et dépenses ne sont pas synchronisées. Dès que la monnaie est moyen d'échange, il est possible de la conserver. La monnaie permet d'étaler les achats dans le temps, elle représente un lien entre le présent et le futur, c'est un instrument d'épargne. Il est à noter que certains biens peuvent constituer une réserve de valeur plus sûre que la monnaie. Néanmoins, cette dernière présente l'avantage d'être la plus liquide, elle n'a pas besoin d'être transformée, elle est utilisée immédiatement dans les paiements. Mais contrairement aux autres actifs, le rendement nominal de la monnaie est nul, c'est sa qualité d'être liquide, sans coût de transaction, qui fait que les agents économiques la détiennent.

I.1.4. MASSE MONETAIRE

La masse monétaire désigne la quantité de monnaie en circulation entre les agents non financiers. De nos jour, les agents, pour effectuer leur règlements, ont a leur disposition des actifs monétaires diversifies, plus ou moins risquées. Vous pouvez régler votre achat en utilisant des billets que vous avez en votre possession, en faisant un cheque ( ce qui suppose que votre compte soit approvisionné), en puisant dans votre livret d'épargne ou en vendant vos actions. Telle est la raison pour laquelle a été dressée une liste des actifs que l'on peut considérer comme étant de la monnaie : les agrégats monétaires.

Les agrégats monétaires sont des indicateurs statistiques de l'ensemble des actifs monétaires ou quasi monétaires détenus par les agents non financiers. Ils reflètent la capacité de dépense des agents non financiers résidents. Il s'agit des moyens de paiement de ces agents, classes selon leur degré de liquidité (transformable en monnaie). Ces agrégats donnent aux autorités monétaires une indication sur l'évolution des différentes liquidités de manière à adapter la politique monétaire et éviter des dérapages tels que l'inflation. On en distingue trois qui s'emboitent :

Figure N°01 : les agrégats monétaires

Source : www.google.com/agregats-monétaires

M1 : la monnaie au sens strict. Elle correspond a une partie de l'épargne monétaire thésaurisée, celle qui ne rapporte rien. Elle a pour avantage d'être liquide (c'est-à-dire quelle est un moyen de paiement immédiat et sans couts de transaction) et sans risque. Elle est composée de :

Ø La monnaie divisionnaire (pièces dont la valeur faciale n'a rien a voir avec leur valeur réelle, émises par le trésor public pour servir de la monnaie) ;

Ø La monnaie fiduciaire (billets émis par une Banque Centrale qui représentent moins de 10% du total de la monnaie) ;

Ø Et de la monnaie scripturale (dépôts a vue dans les banques commerciale).

La quasi-monnaie ou masse monétaire au sens large englobe l'autre partie de la thésaurisation monétaire, qui n'est pas immédiatement utilisable (il faut effectuer une démarche pour la convertir en monnaie liquide), qui est plus risquée (on peut perdre de l'argent en vendant les actifs moins chers qu'on ne les a acheté) et qui est rémunérée (ils rapportent un intérêt) :

M2 : M1+dépôts à terme de moins de 2 ans + livrets et compte d'épargne ;

M3 : M2+titres d'OPCVM monétaires (sicav monétaire) + titres du marché monétaire.

I.2. GENERALITES SUR LE TAUX DE CHANGE

I.2.1. DEFINITIONS

Le taux de change est une manifestation aux agents économiques de prix de la monnaie d'un pays exprimé par rapport à la monnaie d'un autre pays : c'est le prix qui permettant d'évaluer l'évolution de la situation économique. (Mondher Chérif, 2004).

Le taux de change est le prix de la monnaie lorsqu'il est exprimé dans une autre monnaie en d'autre terme c'est les prix relatif d'une monnaie par rapport à une autre.8(*)

Pour André PAGE (1986), le taux de change est le prix de la monnaie nationale en termes de monnaie étrangère. Cette définitions se ressemble un peu avec celle de L.DOHNI et C. HAINAUT, dans leur ouvrage sur «  le taux de change : déterminant, opportunités et risques » ou ils définissent ce dernier comme étant le prix d'une devise par rapport a l'autre9(*).

En effet, les taux de change jouent un rôle important dans le commerce international, car ils permettent de comparer les biens et services produits dans les différents pays.

I.2.2. REGIME DES CHANGES

Le régime des changes et la réglementation de change sont les deux composantes de la politique de change. La politique d'échange s'exerce sur la contrepartie des avoirs nets extérieurs « ANE » qui ne sont rien d'autres que le solde des avoirs extérieurs soustrait des engagements. Elle jouer sur la contrainte extérieure alors que le régime de change se réfère aux modalités de détermination du taux de change, d'intervention de la Banque Centrale sur le marché des changes et de constitution des réserves de change.

Généralement, on distingue deux régimes des changes : le régime des changes fixes et le régime des changes flottants.

I.2.2.1. REGIME DES CHANGES FIXES

Un pays a un régime des taux de change fixe s'il rattache sa monnaie a un taux de change donné et tient prêt de défendre ce taux les autorités monétaires et ou gouvernementales de ce pays définissent leur monnaie de référence a un montant fixe d'or quand il s'agit de l'étalon d'or qui était le plus courant vers les années 1880-1913.

L'or était ainsi la devise commune a tous les pays, c'est-a-dire au monde entier. Le paiement se faisait moyennant de l'or tant dans le niveau national qu'international. La monnaie utilisée qu'a l'intérieur de la nation. Rattache ainsi à l'or, la valeur de la monnaie nationale changeait en fonction de la variation du prix d'or.

Ainsi, pour les pays, le taux de change fixe sur l'étalon d'or ; les taux de change fixe appelés également « pairs » ou « parités » de différentes monnaies étaient déterminés par le contenu en or de leurs unités monétaires. Les taux de change n'étaient pas exactement fixes mais la marge de fluctuation était étroite. Cette marge était appelée « serpent monétaire ».

« C'est donc un système mis en place par les pays de la communauté économique européenne (CEE) en avril 1972 afin de limiter l'instabilité croissance des changes au sein de la communauté malgré l'instabilité monnaies des pays des membres de la CEE par rapport au dollar en limitant a 2,25% du cours central l'écart maximal instantané entre deux monnaies. Le flottement général des monnaies a partir de 1973 a soumis le serpent monétaire de plus en plus fort de sorte qu'il se peu à peu réduit à une zone mark. C'est cette situation qui a conduit à la mise en place du système monétaire européen »10(*).

Quand le taux de change est fixé de manière institutionnelle, les autorités monétaires et politiques déterminent le taux de change officiel et interviennent sur le marché de change afin de maintenir le niveau choisi, avec plus ou moins de succès. La hausse ou la baisse du taux de change est décidée par l'autorité monétaire.

1. La dévaluation : la dévaluation est la décision que prend l'autorité monétaire pour diminuer la valeur de sa monnaie par rapport a une devise.

2. La surévaluation : la surévaluation est une décision des autorités monétaires d'un pays consistant à augmenter la parité officielle de la monnaie nationale. Elle n'a de sens qu'en système de change fixe.

I.2.2.2. REGIME DES CHANGES FLOTTANTS (flexible)

« Un système de taux de change flexibles est celui dans lequel le taux de change est principalement déterminé par les forces du marché de l'offre et de la demande »11(*).

Au sein de cette catégorie, deux types importants se distinguent : il s'agit du flottement pur et du flottement impur autrement appelé flottement administré. C'est le degré d'intervention de l'Etat qui les distinguent l'un de l'autre. L'Etat intervient en vue d'influencer le taux de change par rapport aux objectifs qu'il envisage sur le plan macroéconomique. Selon que le taux de change est supérieur ou inferieur a celui qui est désirable.

a) Le flottement pur

Le taux de change est dit flottant pur quand il fluctue librement pour se déterminer sans aucune intervention de l'Etat et donc seules les forces du marché agissent. Le plus souvent, le régime de change est de type intermédiaire : le marché joue le rôle prépondérant, mais rares sont les autorités monétaires qui se désintéressent totalement de la valeur de leur monnaie. L'intervention régulière des banques centrales sur le marché monétaire vise à agir sur les cours et on parle dans ce cas de flottement impur.

b) Le flottement impur ou administré

Le taux de change flottant impur ou administré est le système dans lequel l'Etat intervient sur le taux de change. En pratique peu des pays laissent flotter librement leurs monnaies, ils interviennent au contraire pour empêcher d'importantes fluctuations des taux de change et pour maintenir la parité, car le taux de change est un indicateur important pour l'équilibre de la balance des paiements dont l'analyse se focalise tant sur l'offre que sur la demande de monnaie.

Les autorités monétaires observent le taux de change a court terme mais le laissent pas trop s'écarter, elles interviennent à long terme pour l'ajuster de temps en temps. Nous l'avons déjà dit, presque tous les pays ont tendance à intervenir soit quand le marchés deviennent turbulents soit quand les taux de change correspondant aux niveaux des prix et des flux commerciaux actuels.

Le flottement administre ou contrôlé est donc ce système qui ne constitue un mélange de différentes composantes, nous l'appelons aussi système hydride.

C'est aussi le système qui avait prévalu depuis la seconde guerre mondiale jusqu'en 1971. On l'appelé le système de Bretton Wood et il a permis aux nations de déterminer des parties fixes entre elle donc des taux de change stable. Des mesures étaient prises par les nations afin de défendre l'éventail des taux de change. Si parfois les taux de change s'éloignent vraiment des taux officiels, les nations modifiaient les parités officielles. Le fait que le taux de change ont été fixé c'est-a-dire, fixés a court terme mais ajustables a long terme a constitué l'essence du système de Bretton Wood.

I.3. GENERALITE SUR L'INFLATION

I.3.1. DEFINITION DE L'INFLATION

Il n'existe pas de définition universelle au sujet de l'inflation, il y'a plusieurs définitions mais qui pour la plus part dans ce cas convergent.

Ainsi, l'inflation désigne une hausse durable des prix et services sur le marché.

L'inflation est définit aussi comme étant une pression de la demande générale sur l'offre relativement inélastiques12(*).

D'après le dictionnaire le petit robert, précise que le terme inflation provient du latin «  inflatio » du verbe influé, qui exprime tout simplement une hausse de prix continue et généralisée souvent causée par un accroissement, une augmentation exhaustive des paiements et dont l'une des conséquences être destruction de la monnaie.

D'après le dictionnaire de notre temps, l'inflation est un phénomène économique qui se traduit par une hausse de prix généralisée, du à un équilibre entre l'offre et la demande globale des biens et services disponible sur le marché.

Signalons d'ors et déjà que lorsqu'il y a hausse de prix pour un seul ou quelques autres biens, il n'y a pas forcement inflation.

Mais il faut que cette hausse de prix touche la plupart de bien et de service de manière durable permanente pendant une longue période.

Signalons également que si cette hausse des prix touche la plupart des biens et facteurs se fait de façon éphémère ou passagère, on parle plutôt de la flambée des prix.

Signalons enfin qu'en période d'inflation, certains prix des biens et services augmentent plus vite que les autres. L'inflation s'accompagne d'une modification des prix relatifs c'est-à-dire de rapport de prix entre les biens considèrent deux à deux.

I.3.2. AUTRES CONCEPTS LIES A L'INFLATION

Il serait injuste de parler de l'inflation sans pour autant dire un mot sur d'autres concepts se rapportant d'une manière ou d'une autre a celle-ci, notamment : la déflation, la désinflation, la stagflation etc.

I.3.2.1. DEFLATION

Est un processus de baisse cumulative du niveau général des prix, est l'inverse de l'inflation. Cette baisse des prix s'accompagne d'une réduction masse de l'activité et d'une réduction massive de l'activité et d'un fort accroissement du chômage.

I.3.2.2. DESINFLATION

Est synonyme de baisse du taux d'inflation, en d'autre termes, c'est le processus consistant à diminuer le taux d'inflation élevé, nous pouvons encore dire que c'est le ralentissement du rythme de croissance du niveau général des prix.

I.3.2.3. STAGFLATION

C'est une situation économique caractérisée par une croissance ralentie et simultanéité de la stagnation et de l'inflation, par la conjonction d'un chômage rapidement croissant et d'une hausse des prix élevée.

Les causes de la stagflation différent selon les approches notamment les néolibéraux ou les néo - keynésiens.

Selon l'approche néolibérale, les causes de la stagflation résident dans les thérapeutiques néo-keynésiennes de stimulation de la demande globale par des crédits trop abondants et trop faciles a l'économie accompagnes des déficits budgétaires. Ceci entraine une croissance exagérée de la masse monétaire intérieure. L'accroissement de la masse monétaire est du a la politique monétaire laxiste.

En résumé, la création excessive de la quantité de monnaie à l'intérieur du pays comme au niveau international aboutit à l'inflation. Malgré cette situation, il y a eu réduction du chômage. Les autorités monétaires sont obligées d'intervenir si la situation s'aggrave en adoptant la politique monétaire restrictive afin de freiner l'inflation soit la stabiliser simplement.

Selon l'approche néo-keynésienne, la cause de la stagflation est, selon les néo-keynésiens l'inadaptation de la politique mène par l'Etat. Ils donnent donc une explication réelle de l'inflation « donc, la politique monétaire restrictive destinée à lutter contre l'inflation provoque la réduction de la politique de l'emploi, réduction qui elle-même relance l'inflation par la hausse des couts unitaires de production.

Pour les néo-keynésiennes, la stagflation apparait donc parce qu'on mène une politique de lutte contre l'inflation alors que la nature de l'inflation concernée n'est pas ou n'est plus, pour l'essentiel, un phénomène monétaire ».13(*)

I.3.3. DEGRE D'INFLATION

I.3.3.1. INFLATION RAMPANTE

A ce stade, l'inflation est caractérisée par une augmentation lente du niveau moyen des prix, 2 ou 3% l'an. Il y'a donc équilibre entre tensions inflationnistes et forces déflationnistes, on peut aussi dire que cette inflation est modérée.

I.3.3.2. INFLATION REPRIMEE OU FREINEE

Elle est caractérisée par un petit nombre des signes extérieur de l'inflation, l'Etat contrôle processus cumulatif grâce à la politique monétaire, au contrôle des salaires et des prix. C'est aussi appelé inflation contenue, parce que les prix sont rigides a courte période.

I.3.3.3. INFLATION DECLAREES

Ici toutes les manifestations et les signes majeurs de l'inflation sont visibles car l'économie est caractérisée par une situation auto-entretenue de hausse cumulative des prix. C'est alors que l'inflation s'accélère, devint galopante et pourra aller jusqu'à l'hyperinflation (qui s'entend comme une hausse généralisée des prix qui est exponentielle, imprévisible et continue).

I.3.4. SORTES D'INFLATION

Deux grandes formes d'inflations se distinguent : l'inflation par le cout et l'inflation par la demande.

I.3.4.1. L'INFLATION PAR LA DEMANDE

L'inflation par la demande (inflation classique) trouve sa source dans l'excès de demande de dépense par rapport aux possibilités immédiates de la production. C'est dans cet ordre d'idée que Milton Friedman affirme que « la cause de l'inflation est partout et toujours la même : un accroissement anormalement rapide de la quantité de monnaie par rapport au volume de la production ».14(*)

Dans ce sens que le taux de croissance très élevé de la masse monétaire entraine également de taux d'inflation très forts.

L'augmentation de la demande peut provenir de plusieurs facteurs : augmentation autonome de la vitesse de circulation de la monnaie, entrée de devises, rapatriements de revenus en provenance du reste du monde, défi budgétaire, déthésaurisation etc.

I.3.4.2. L'INFLATION PAR LE COUT

« L'inflation par le cout est la hausse du niveau général des prix qui résulte d'une augmentation des prix de production répercutée par les entreprises sur leur prix de vente. L'augmentation de couts de production peut avoir plusieurs causes. Il peut agir d'une inflation importée qui découle d'une hausse des prix mondiaux (l'énergie par exemple) ou des conséquences d'une dévaluation ou d'une dépréciation de la monnaie.

Il s'agit aussi d'une hausse des revenus de facteurs de production plus rapide que les gains de productivité ».15(*)

En d'autres termes, l'inflation par les couts désigne une forme d'inflation qui ne serait pas provoquée par une insuffisance de production et d'offre des biens et services mais résulte de l'augmentation des prix des différents facteurs de production. La cause de l'inflation par les couts réside dans la hausse d'un élément du prix de revient de tous les biens produits dans un pays. Comme éléments ou peut on citer :

- La hausse générale des salaires (ménages) ;

- L'élévation du cout de crédit (banques et institution financières) ;

- L'augmentation de profit en l'absence de concurrence ;

- L'élévation de impôts : par l'action de l'Etat avec triple influence (les prix des produits agricoles, le niveau général des prix, le prix des services publics).

Vérification des hypothèses de notre travail.

CHAPITRE II. EVOLUTION DE L'ECONOMIE CONGOLAISE

Dans ce chapitre, il sera question de présenter l'évolution de l'économique congolaise de 2007 à 2017, L'évolution de l'économie congolaise peut être observée à travers les quatre secteurs de l'économie, a savoir : le secteur réel, le secteur public, le secteur monétaire et le secteur extérieur.

De manière générale, les estimations de la croissance, faites sur base des réalisations de la production de 2017, ont révélé une accélération de la croissance. En effet, la progression du PIB réel ressortirait à 3,5 % à fin décembre 2017 contre une réalisation de 2,4 % en 2016. Ce niveau de croissance économique reste supérieur à la moyenne de l'Afrique Subsaharienne estimée à 2,7 %. L'amélioration de l'activité économique est essentiellement imputable à une hausse de la demande internationale de principaux produits miniers exportés par la RDC, à la faveur de la bonne tenue de leurs cours sur le marché, laquelle a également boosté les investissements privés.

Concernant les finances publiques, l'exécution des opérations financières de l'Etat s'est clôturée par un excédent de 49,4 milliards de CDF alors qu'un déficit de 503,9 milliards de CDF a été enregistré en 2016. Cette situation a résulté de l'effort de mobilisation des recettes lors de l'échéance fiscale du mois de juillet suivi des politiques conjoncturelles concertées, mises en oeuvre par le Gouvernement et la Banque Centrale du Congo, tout au long du second semestre 2017. Toutefois, cette situation ne devrait pas occulter les déficits infra mensuels réalisés au cours des sept premiers mois et qui ont contribué à perturber le cadre macroéconomique au cours de la période.

Sur le plan extérieur, la balance des paiements, estimée sur base des données à fin septembre 2017, a enregistré un déficit de 31,5 millions de USD, soit 0,1 % du PIB contre celui de 501,4 millions soit 1,4 % du PIB en 2016. Cette situation a induit une consommation des avoirs extérieurs nets de la République.

Au égard à ce qui précède, les actions de politique monétaire ont été orientées dans le sens de son durcissement au regard des pressions observées sur le marché de change, induites par les anticipations liées aux incertitudes intérieures et aux effets décalés du déficit de la balance des paiements réalisé en 2016.

En effet, l'Institut d'Emission a relevé, à deux reprises, son taux directeur, le faisant passer de 7 % à 14 % puis à 20 %. Ces modifications sont intervenues dans un contexte d'accélération de l'inflation induite notamment par la dépréciation de la monnaie nationale. Pour leur part, les coefficients de la réserve obligatoire ont été maintenus inchangés dans la mesure où ils opéraient déjà une forte ponction de la liquidité dans le système bancaire.

Toutefois, bien que ces coefficients de la réserve obligatoire n'aient subi aucune modification par rapport à 2016, leurs niveaux ont permis de ponctionner 27 milliards de CDF. Quant au bon BCC, son encours s'est établi à 35,0 milliards de CDF à fin 2017, suite à une ponction de 26,5 milliards.

Le taux d'inflation est passé de 23,6 % en 2016 à 54,7 % en 2017, contre un objectif à moyen terme de 7,0 %. Les pressions sur les prix intérieurs ont notamment été alimentées par les révisions à la hausse des prix du carburant à la pompe, le renchérissement de quelques produits céréaliers importés et la dépréciation de la monnaie nationale. Le taux de change a enregistré une dépréciation de 23,6 % sur le marché interbancaire contre celle 23,8 % à fin 2016.16(*)

II.1. SECTEUR REEL

II.1.1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Tableau N° 01 : Evolution des indicateurs économique de 2007 à 2017

INDICATEURS

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Taux de croissance du PIB réel

6,3

6,2

2,8

7,1

6,9

7,1

8,5

9,5

6,9

2,4

3,5

Source : Rapports annuels Banque Centrale du Congo 2016

Le tableau ci-dessus montre l'évolution des indicateurs économiques de 2007 à 2017. Période pendant la quelle la République Démocratique du Congo renoue avec la croissance positive.

La production du cuivre et du cobalt a connu une croissance presqu'exponentielle grâce à la promulgation d'un Code minier en 2002 considéré « progressiste » et libéral ; et également suite à l'ouverture des concessions de la Gécamines en faveur d'autres investisseurs.

II.1.1.1. EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

Figure N° 02 : Evolution de la croissance économique de 2007 à 2017

Source : Commission des Etudes statistiques et des comptes nationaux (CESCN) de la Banque Centrale du Congo.

Le graphique 02 découle les éléments ci-après :

- Les estimations de la croissance faites sur base des réalisations de la production ont révélé une accélération de la croissance en 2017. En effet, initialement prévue à 4,9 %, la progression du PIB réel ressortirait à 3,5 % à fin décembre 2017 contre une réalisation de 2,4 % en 2016.

Ce niveau de croissance économique reste supérieur à la moyenne de l'Afrique Subsaharienne estimée à 2,7 %.

II.1.1.2. SOURCE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE

- Le secteur minier demeure le secteur porteur de croissance avec une contribution de plus de 25% ;(Croissance extravertie) ;

- Le commerce est la deuxième source de croissance suivi de la construction et l'agriculture.

Tableau N°02 : source de la croissance économique

Branche

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Secteur primaire

0,7

1,5

2,4

9,6

5,5

2,9

3,2

5,5

2,0

0,4

2,06

Agriculture, pêche, foret, elevage, chasse, pêche

- Agriculture

- Vivrière

- Rente

- Sylviculture

- Elevage, pêche et chasse

- Extraction

0,6

0,6

0,6

0,0

0,0

0,0

2,5

0,6

0,6

0,6

0,0

0,0

0,0

11,4

0,6

0,5

0,5

0,0

0,0

0,0

2,5

0,7

0,7

0,7

0,0

0,0

0,0

8,8

0,7

0,7

0,7

0,0

0,0

0,0

4,8

0,7

0,6

0,6

0,0

0,0

0,0

2,3

0,8

0,8

0,8

0,0

0,0

0,0

2,4

0,8

0,7

0,6

0,0

0,2

0,0

4,7

0,8

0,7

0,7

0,0

0,0

0,0

1,3

0,5

0,5

0,5

0,0

0,0

0,0

0,2

0,27

0,27

0,27

0,01

0,0

0,0

1,79

Secteur secondaire

1 ,3

0,4

-1,4

-0,4

0,8

1,2

1,7

1,2

1,2

0,4

0,81

Industries manufacturiers

- Induste alim, boissons

- Autres industries

- Batiments et travaux

- Gaz, vapeur et eau , el

1,1

0,8

0,2

0,2

0,0

0,2

0,1

0,1

0 1

0,0

-1,4

-1,1

-0,3

0,2

0,2

-0,4

0,1

-0,5

0,0

0,0

0,2

-0,2

0,4

0,6

-0,0

1,1

1,2

-0,1

0,6

0,1

1,1

1,2

-0,1

0,0

0,0

1,1

1,2

-0,1

0,0

0,0

1,5

1,2

0,3

-0,3

-0,0

1,0

0,9

0,1

-0,7

0 ,1

0,28

0,14

0,15

0,52

0,01

Seecteur tertiaire

4,9

4,2

1,8

-2,2

0 ,4

2,7

3,2

2,6

3,5

1,7

1,00

- Commerce

- Trans et com

- Autres services hors adm publique

- Service administration

Public

1,7

2,3

0,8

0,4

1,6

1,4

0,8

0,7

1,5

-0,4

0,4

0,4

-0,4

-0,8

-0,6

-0,3

0,1

0,1

0,2

0 ,1

1,6

0,7

0,4

-0,1

1,2

1,2

0,6

0,2

0,7

0,8

1,0

0,3

1,5

1,2

0,7

0,1

0,9

0,4

0,3

0,1

0,66

0,21

0,16

-0,03

PIB au cout des facteurs

6,9

6,1

2,8

7,1

6,7

6,8

8,1

9,3

6,7

2,5

3,87

Taxe sur les produits

-0,6

0,1

0,1

0,1

0,2

0,3

0,4

0,2

0,2

-0,1

-0,34

PIB aux prix constant

6,3

6,2

2,9

7,1

6,9

7,1

8,5

9,5

6,9

2,4

3,5

Source : commission d'études statistiques et des comptes nationaux (C.E.S.C.N) de Banque Centrale du Congo 2007-2017

Du point de vue de cette approche, le secteur primaire serait le principal moteur de la croissance, avec une contribution de 2,06 points contre 0,4 point l'année dernière. Cette amélioration a été localisée au niveau de la branche « Extraction » dont la contribution à la croissance s'est établie à 1,79 point de pourcentage contre -0,2 point de pourcentage en 2016. De même, la contribution de la branche « Agriculture, forêt, élevage, chasse et pêche », quoi qu'inférieure à celle de l'année passée est demeurée positive à 0,27 point venant de 0,5 point.

Au niveau du secteur secondaire, la contribution à la croissance de ce secteur est ressortie à 0,81 point de pourcentage, impulsée par les « Bâtiments et travaux publics » avec une contribution de 0,52 point de pourcentage.

Quant au secteur tertiaire, sa contribution à la croissance a été de 1,00 point en 2017, après 1,75 point une année plus tôt. Cette situation résulte principalement de la bonne tenue du « commerce de gros et de détails » dont la contribution à la croissance s'est établie à 0,66 point.

II.1.1.2.1. EVOLUTION DU VOLUME DE LA PRODUCTION DES ACTIVITES MINIERES ET HYDROCARBURES DE L'ECONOMIE

La République Démocratique du Congo (RDC), premier producteur de métal en Afrique, a enregistré une augmentation de sa production de cuivre et du cobalt au cours de l'année 2017. Une amélioration de la production minière qui influera positivement sur l'économie du pays.

La production de cuivre au cours de l'année 2017 s'est établie à 1094638 tonnes contre 1023687 tonnes en 2016, a indiqué la banque centrale dans un rapport mensuel, tandis que la production de cobalt augmentait de 82461 tonnes contre 68822 tonnes en 2016 et la production d'or augmentait de 5,7% à 31586 kg en 2017 contre 30664 kg en 2016.

La production totale du zinc s'est légèrement contractée de 0,7 % en 2016, se chiffrant à 10572 de tonnes, suite à la baisse de 44,0 % de la production des partenaires de la Gécamines. A contrario, la production de la Gécamines a connu une progression de 43,0 %, représentant 71,7 % de la production totale.

Tableau N°03 : Évolution du volume de production des principaux produits miniers et hydrocarbure de la R.D.C de 2007 à 2017

 

 

 
 

Unités

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Cuivre

Tonnes

96391

335066

309181

497537

499198

619942

922016

1030129

1039007

1023687

10946
38

Cobalt

Tonnes

17886

42461

56258

97693

99475

86433

76593

75560

83529

68822

82461

Zinc

Tonnes

33809

15465

19636

9223

14758

10572

12114

12737

12675

12587

12 337

Diamant industriel

1000 C

1046,7

806,6

1008,5

912,5

997,3

569,3

245,8

244,0

328

3146

3487,8

Diamant artisanal

1000 C

27224

20146

16871

16051

17601

19154

16653

14689

14284

12377

15404

Or brut

Kg

122

150

220

178,3

414

4529

6112

23937

31791

30664

31586

Pétrole brut

Brls

8816

314

8365

264

9382

311

8628 042

8557 920

8545 450

8351

350

8362

023

8247

348

7837

049

7535

551

Source : Banque Centrale du Congo, Condensé d'informations Statistiques 2017

Cette évolution de la production du cuivre et du cobalt a largement contribué à l'amélioration des recettes d'exportations de la RDC. La République Démocratique du Congo (RDC) occupe le premier rang quant aux réserves et à la production mondiale du cobalt.

Figure N°03 : Evolution de la production du cuivre et du cobalt

Source : Banque Centrale du Congo, Condensé d'informations Statistiques 2017

II.1.1.2.2. EVOLUTION DU VOLUME DE LA PRODUCTION DES ACTIVITES DES CIMENTS ET D'AGRICULTURE

Dans le cadre de la croissance inclusive prônée par le Gouvernement, la R.D.C attend du secteur privé, des investissements de création, de diversification ou d'extension dans d'autres secteurs de la vie nationale, notamment dans l'agriculture, la pêche, l'élevage, le tourisme, l'industrie agro-alimentaire, l'industrie des matériaux de construction, l'industrie des emballages, l'industrie métallurgique, etc.

Plusieurs raisons militent en faveur de la prise des décisions d'investir dans les secteurs sus mentionnés, à savoir : la disponibilité de la part du marché, disponibilité de la main d'oeuvre, le climat des affaires de plus en plus prospère et sécurisant, la liberté d'entreprendre reconnue à tous, présence de plusieurs matières premières dont les calcaires, le quartz ou silice, les bois, le pétrole, etc.

Pour illustrer la disponibilité de la part du marché dans le secteur du ciment, l'offre nationale oscille en moyenne autour de 450.000 tonnes/l'an alors que la taille de la demande est estimée à 5.000.000 de tonnes l'an. La différence qui en découle est couverte par des importations à partir de la Chine, de la Turquie, de l'Egypte, etc. Pourtant, l'idéal serait de valoriser de nombres sites de calcaires éparpillés à travers le pays.

La contreperformance enregistrée ces dernières années dans la production du ciment s'explique par l'arrêt des activités de la Cimenterie Nationale, de la Cimenterie du Katanga, etc.

L'opérationnalité de PPC BARNET et de la cimenterie du Kongo-Central depuis2016, contribuera énormément à l'accroissement de la production nationale du ciment en RDC. Il sied également de signaler la présence d'une autre cimenterie CICO toujours dans la Province du Kongo-Central mais qui est encore dans la phase de l'investissement.

En dépit de ce qui précède, le marché reste ouvert pour les nouveaux investisseurs dans cette filière aussi bien à l'Ouest que dans d'autres sites dont l'Est, le Sud et le Nord du pays.

En plus, l'installation en cours de la Zone économique spéciale pilote de Maluku et l'effectivité du projet des parcs agro-industriels dont celui de la zone Pilote de BUKANGA LONZO dans la Province du Bandundu, sont autant de facteurs qui garantissent la possibilité de succès du secteur privé en R.D.C.

L'évolution du volume de production du ciment et de quelques produits agricoles se présente comme suit :

Tableau N°04 : Évolution du volume de production du ciment et des principaux produits agricoles de la R.D.C de 2007 à 2017

 

Unités

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Ciment

Tonnes

530196

411212

460344

489745

457761

413181

446610

329205

398749

253201

899533

Café

Tonnes

11979

12146

9070

9607

9905

8302

8629

10406

9148

11010

9197

Cacao

Tonnes

1305

1315

1317

1536

2643

4485

5995

6340

11132

15413

3776

Caoutchouc

Tonnes

7667

2505

2594

2429

1817

1740

1012

1074,8

1346

1324

1293

huile de palme

Tonnes

16110

7201

5908

6621

8872

7181

9543

13113

13423

13339

13356

Source : Banque Centrale du Congo, Condensé d'informations statistiques, Kinshasa, janvier 2018.

La croissance de cette branche, perceptible au cours des onze années précédentes, s'est maintenue au cours de l'année sous analyse, réconfortant la bonne tenue des activités dans ce secteur dans son ensemble. En effet, la valeur ajoutée de la branche d'activité « Agriculture, Forêt, Elevage, Pêche et Chasse » a connu une progression de 3,3 % contre 4,7 % en 2016. Son indice d'activité s'est accru de 3,7 %, s'établissant à 118,6 points en 2017. Il sied de relever que ce comportement est attribuable au renouvellement des engagements pris par les partenaires techniques et financiers (PTF), particulièrement la tripartite (FAO-FIDA-PAM) dans l'accompagnement du secteur agricole et celui de l'agro-industrie.

Figure N°04 : Evolution du volume de production du ciment de la R.D.C de 2007 à 2017

 

 Source : Rapport politique de la Banque Centrale du Congo

Il ressort de ce graphique que l'évolution du volume de production du ciment à été stimulé par la hausse sensible de la production du ciment provenant de deux cimenteries nouvellement mises en route (CIMKO et PPC). Nous remarquons que la production du ciment été de 899533 tonnes en 2017 contre 253201 tonnes en 2016.

Figure N°05 : Evolution du volume de productions agricoles de la R.D.C de 2007 à 2017

Source : Banque Centrale du Congo, Rapport annuels 2007 à 2017

II.1.2. EVOLUTION DU VOLUME DU PRIX INTERIEURS DE 2007 à 2017

Il est à noter que, le marché des biens et services a été globalement marqués par l'intensification des pressions inflationnistes. Au terme de l'année 2017, le prix des biens et services sur le marché a indiqué un taux d'inflation mensuelle de 2,67 % contre 5,05 % un mois plus tôt. Ce recul de l'inflation est observé suite à la stabilisation du marché des changes suite aux mesures de riposte prises par le Gouvernement sur le fond de l'accompagnement de la Banque Centrale.

En cumul, l'année s'est clôturée avec un taux d'inflation de 54,71 %, soit 31,11 points d'écart rapproché au niveau de la même période en 2016 contre un objectif à moyen terme de 7 %. En 2016, l'inflation mesurée par l'indice des prix à la consommation « IPC »global en RDC a largement été à la hausse, atteignant 23,60 % après 0,82 % en 2015 et 1,03 % en 2014, contre un objectif annuel de 4,20 %, soit un écart négatif de 19,40 points. Cette évolution est consécutive notamment à la dépréciation de la monnaie nationale par rapport aux devises étrangères. De même, l'inflation annuelle moyenne s'est établie à 3,69 % contre 0,63 % en 2015. Les fortes pressions sur les prix au cours de l'année ont été localisée principalement au niveau de fonctions « articles d'habillement », « logement », « produits alimentaires », « santé »,« restaurant et hôtel » et « boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants »

Figure N°6 : Evolution du taux d'inflation de 2007 à 2017

Source : Banque Centrale du Congo , Commission des Etudes statistiques et des comptes nationaux (CESCN).

Il ressort de ce graphique que, le taux d'inflation s'est situé à 18% l'année 2008 contre un taux d'inflation de 16,7 % en 2007. Toutefois, en 2009, le taux d'inflation moyen annuel a atteint 46% en liaison avec la hausse des prix des produits alimentaires; ce taux élevé a pénalisé la croissance. Au cour de cette année le gouvernement a poursuivi l'exécution de l'ensemble des mesures retenues dans le cadre du programme économique du gouvernement (PEG).

En 2012, la Banque Centrale du Congo renseigne une inflation de moindre ampleur comparativement à celle de 2011, soit une baisse de 6,2 points de pourcentage. En effet, le rythme de formation des prix intérieurs s'est établi à 5,67 % contre 15,43 % en 2011. L'inflation en RDC a poursuivi sa tendance baissière en 2014, en s'établissant à 1,21 %, après 1,16 % en 2013 et 9,34 % en 2012.

Tableau N°5 : Résultat des indicateurs

Indicateurs

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

IPC (Moyenne annuelle en %)

16,7

18

46,2

23,50

15,5

9,3

1,2

1,2

1,8

5,9

53,5

IPC (Fin de période en %)

9,7

27,6

53,4

9,8

15,4

5,7

1,1

1,3

1,6

25,0

46,8

Source : Banque Centrale du Congo, Rapport annuels 2007 à 2017

Ce tableau donne les indicateurs qui nous permettent de calculer le taux d'inflation.

Figure N°7 : évolution d'indice de prix à la consommation

Source : BCC, Commission des Etudes statistiques et des comptes nationaux (CESCN).

Hormis les facteurs précités, les pressions sur les prix intérieurs ont été également alimentées par quelques facteurs ci-après :

- la situation sécuritaire dans l'espace Kasaï, entrainant une forte hausse de prix des céréales, principalement du riz et du maïs ;

- le renchérissement des produits céréaliers importés ;

- les révisions à la hausse des prix du carburant.

II.2. SECTEUR PUBLIC

Au cours de l'exercice 2017, la gestion des Finances Publiques a été conduite dans un contexte marqué par une forte dépréciation de la monnaie nationale et une accélération de l'inflation accompagnée d'une légère accélération de l'activité économique. Cette situation a entraîné une baisse réelle des recettes publiques comparativement à 2016, nonobstant la hausse enregistrée en termes nominaux.

Dans le même registre, la promulgation tardive de la Loi de Finances 2017 n'a pas permis au Gouvernement de mettre en oeuvre, dès le début de l'année, les mesures d'accompagnement visant notamment le relèvement des recettes publiques. Ainsi, le budget 2017, promulgué en juin de la même année, a été présenté en équilibre en recettes et dépenses d'un import de 11.524,5 milliards de CDF, soit 24,0 % du PIB. Comparativement à la Loi de Finances 2016, il s'est observé une progression de 72,1 %.

Pour ce qui est des revenus et dons, ils se sont établis à 4.549,0 milliards de CDF contre 3.633,1 milliards une année auparavant. Cette performance en nominal, qui tient notamment de l'actualisation des taux (ajustés au taux de change) de certains droits, taxes et redevances dus au Trésor, occulte une contreperformance en termes réels.

S'agissant des dépenses publiques, elles ont atteint 4.499,3 milliards de CDF, dégageant un accroissement de 8,8 % comparativement à 2016.

Cette progression se justifie notamment par l'accroissement de la masse salariale des agents et fonctionnaires de l'Etat et des dépenses de la Commission Electorale Nationale Indépendante liées aux élections.

En conséquence, il s'est dégagé un excédent de 49,7 milliards de CDF contre un déficit de 503,9 milliards, en 2016. Ce résultat se justifie principalement par les mesures prises concomitamment, par le Gouvernement et la Banque Centrale, principalement à partir du mois de juillet de l'exercice sous analyse visant la stabilisation du cadre macroéconomique.

II.2.1. REVENUS ET DONS

En 2017, les revenus et dons se sont chiffrés à 4.549,0 milliards de CDF contre une programmation annuelle de 4.085,4 milliards. Comparativement aux recettes collectées en 2016 d'un montant de 3.633,1 milliards de CDF, il y a une nette progression de 25,2 % en valeur nominale. Cette situation s'explique notamment par l'actualisation des taux de certains droits, taxes et redevances dus au Trésor.

En dépit de cet accroissement, il convient de noter que le niveau des recettes mobilisées en 2017 en termes réels reste bien inférieur à celui recouvré une année auparavant. Pour ce qui est de leurs réalisations, il s'observe des dépassements enregistrés dans toutes les rubriques. En effet, les recettes collectées par les trois régies financières à savoir la DGI, la DGDA et la DGRAD ont dépassé leurs prévisions annuelles respectivement de 10,4 %, 5,8 % et de 21,2 %. Les recettes provenant des « Pétroliers producteurs » ont été exécutées à hauteur de 110,7 % alors que celles localisées dans la rubrique « Dons et autres » ont connu un dépassement remarquable de 314,9 % consécutif au versement, au titre de différentes taxes, par une entreprise minière au mois d'octobre de l'année sous analyse, représentant 58,3 % de recettes annuelles de cette rubrique.

Tableau N°6 : Evolution comparée des recettes du Trésor

Rubrique

Année

2016

Année 2017

Variation

Program.

Realisation

Exec

En %

Structure

En %

2007/2016

Douanes et accises (DGDA)

1400,0

1311,3

1386,4

105,7

30,9

-10

Impots direct et indirect (DGI)

1680,7

1993,2

2199,9

110,4

48,3

30,9

Recettes non fiscales (DGRAD)

420,2

585,3

709,4

121,1

15,6

68,8

Petroliers producteurs

81,2

183,5

203,1

110,7

4,5

150,1

Autres recettes

51,0

12,1

502,2

414,9

1,1

-16

RECETTES TOT. ET DONS

3633,1

4085,4

4549,0

111,3

100,0

25,2

Source : Banque Centrale du Congo, données tirées du plan de trésorerie du secteur public.

Comparativement à leurs niveaux de recettes de 2016, toutes les régies financières ont réalisé des performances, à l'exception de la DGDA. En effet, pendant que les recettes issues de la DGDA ont légèrement baissé de 1,0 %, celles mobilisées par la DGI et la DGRAD ont augmenté de 30,9 % et de 68,8 %. Il sied de signaler que l'augmentation substantielle de 150,1 % de revenus provenant des « Pétroliers producteurs » est consécutive notamment à la hausse du cours de pétrole sur le marché mondial ainsi qu'à l'effet taux de change. Toutefois, en termes réels, seuls la DGRAD et les « Pétroliers producteurs » ont été performants alors que les recettes de la DGI ont connu une régression.


Figure N°8 : Structure des recettes publiques

Source : Banque Centrale du Congo, données tirées du plan de trésorerie du secteur public.

S'agissant de la composition des ressources mobilisées, au cours de l'année 2017, il y a lieu de noter que les recettes publiques ont été constituées pour l'essentiel des impôts directs et indirects encadrés par la DGI, soit 48,3 % du total, suivies de la fiscalité douanière, représentant 30,5 % de l'ensemble de recettes.

Pour ce qui concerne les recettes non fiscales, leur part dans le total a été de 15,6 % alors que les rubriques « pétroliers producteurs » et « dons et autres recettes » ont contribué respectivement à 4,5 % et 1,1 % dan l'ensemble des recettes publiques.

II.2.2. DEPENSES DU TRESOR

La relative relance de l'activité économique observée en 2017 n'a pas été relayée significativement par une augmentation similaire des dépenses publiques. Ce comportement a montré manifestement la volonté du Gouvernement de contenir les déficits du Trésor public, facteur de déstabilisation du cadre macroéconomique de l'économie congolaise.

C'est ainsi que l'accroissement des dépenses publiques, dans ces différentes rubriques, en termes nominaux, a occulté des baisses parfois significatives, en termes réels.

En effet, en dépassement de 10,5 % de leur programmation annuelle, les dépenses du Trésor public de l'année sous étude ont atteint 4.499,6 milliards de CDF ; en progression de 8,8 % par rapport à leur niveau de 2016.

La structure de ces dépenses, comme dans les années antérieures, a été marquée par la prépondérance des dépenses courantes. Ces dernières ont représenté 81,5 % de l'enveloppe totale, en dépassement de 10,9 % par rapport à leur prévision alors que celles consacrées aux investissements n'ont représenté que 5,1 % du total. Quant à la rubrique « Autres dépenses », elle a représenté 13,4 % du total des dépenses. Il sied de relever que 43,3 % de cette rubrique ont été accordés à la Commission Electorale Nationale Indépendante.

Tableau N°7: Evolution comparé des dépenses du Trésor

RUBRIQUE

Année

Année 2017

Variation

2016

Program.

Réalisation

Exc. En %

Structure

En %

2017/2016

Dépenses Courantes

- Salaire

- Intérêts sur la dette

- Frais de

Fonctionnement

- Subvention

Dépenses en Capital

Autres Dépenses

- Elections

3543,7

1957,2

93,1

803,6

526,3

205,3

388,0

232

3307,4

2110,1

139,2

525,5

510,0

81,1

684,9

408,4

3668,4

2083,9

144,6

896,7

485,7

230,1

601,1

260,1

110,9

98,8

103,8

170,7

95,2

283,8

87,8

63,7

81,5

46,3

3,2

19,9

10,8

5,1

13,4

5,8

3,5

6,5

55,2

11,6

-7,7

12,1

54,9

11,8

DEPENSES TOT. (Amorti. Dette compris)

4, 137,0

4, 073,4

4499,6

110,5

100,0

8,8

Source : Banque Centrale du Congo, données tirées du plan de trésorerie du secteur public.

En outre, il sied de noter que les rémunérations ont représenté la part la plus importante des dépenses courantes, soit 56,8 %, suivi des frais de fonctionnement des ministères et des institutions politiques dont la part a été de 24,4 %, mais en dépassement de 70,7 % rapportés à leur prévision. Concernant les dépenses en capital, il convient de signaler que près de 3/4 de celles-ci, soit 73,2 %, ont été orientées vers les provinces. Par ailleurs, en comparant l'évolution des dépenses d'une année à l'autre et selon leur composition, il s'observe globalement des accroissements en francs congolais courant. Les dépenses courantes ont progressé de 3,5 %, portées par celles allouées à la rémunération des agents et fonctionnaires de l'Etat, lesquelles ont crû de 6,5 %, suite à l'ajustement à la hausse de l'enveloppe salariale effectuée à partir du mois de novembre. Du côté des dépenses en capital, il s'est observé un accroissement de 12,1 %.

II.2.3. SOLDE DES OPERATIONS FINANCIERES DE L'ETAT

L'exécution des opérations financières de l'Etat de l'année sous analyse s'est clôturée par un excédent de 49,4 milliards de CDF alors qu'un déficit de 503,9 milliards de CDF a été enregistré en 2016.

Cette situation résulte de l'effort de mobilisation des recettes dans l'échéance fiscale du mois de juillet suivi des politiques conjoncturelles concertées mises en oeuvre par le Gouvernement et la Banque Centrale tout au long du second semestre 2017. Toutefois, cette situation ne devrait pas occulter les déficits infra mensuels réalisés au cours des sept premiers mois et qui ont contribué à perturber le cadre macroéconomique durant la période.

TABLEAU N°8 : Solde comparé des opérations financières de l'Etat entre 2016 à 2017

 

Année

Année 2017

Variation
2017

rubrique

2016

Progr

Realis

Exéc. En %

Total revenus et dons

36 33,1

4085,4

4549,0

111,3

25,2

Total depense(Amort .Dette)

4137,0

4073,4

4499,6

110,5

8,8

Solde

-503,9

12,0

49,4

413,1

109,3


Source : Banque Centrale du Congo, données tirées du plan de trésorerie du secteur public

II.3. SECTEUR EXTERIEUR

II.3.1. COMPORTEMENT DU MARCHE DE CHANGE

A fin décembre 2008, les taux des changes se sont situés à 606,89 CDF et 621,67 CDF le dollar américain respectivement à l'indicatif et au parallèle en moyenne venant de 500,67 CDF et 507,97 CDF à fin décembre 2007.

En effet, le taux de change s'est établi à 912,07 CDF le dollar à l'indicatif et 925,10 CDF au parallèle à fin décembre 2010 contre respectivement 904,31 CDF et 911,20 CDF à la période correspondante de l'année précédente.

En 2017, la politique de change a été menée dans un contexte économique marqué par le relèvement des cours des matières premières sur le marché international. Toutefois, les pressions observées en 2016 se sont poursuivies en 2017. Ainsi, il a été enregistré des taux de dépréciation de 23,6 % et 21,7 % respectivement à l'indicatif et au parallèle, contre des niveaux de 23,7 % et 25,8 % une année auparavant.

Le marché de change est resté sous une forte pression durant tout le trimestre suite à l'insuffisance de l'offre des devises.

Le marché des changes a renseigné, d'un mois à l'autre, une relative stabilité dans ses deux compartiments. En effet, le taux de change s'est situé à 1.592,19 CDF pour 1 USD et 1.615,53 CDF respectivement à l'interbancaire et au parallèle, dégageant, des dépréciations mensuelles respectives de 0,37 et 0,51 %.

Toutefois, l'évolution du cours de change, au cours de l'année 2017 a révélé deux phases :

- la première, de fin décembre 2016 à juillet 2017, marquée par une dépréciation moyenne mensuelle de 3,5 % contre une dépréciation de 1,0 % à la période correspondante de 2016. Cette évolution est expliquée par les anticipations des agents économiques et les déficits publics réalisés au premier semestre ;

- la seconde, de fin juillet à fin décembre 2017, caractérisée par une dépréciation moyenne mensuelle de 0,3 % contre une dépréciation de 3,9 % à la même période de 2016. Cette décélération s'explique par les mesures prises par le Gouvernement et la Banque Centrale, visant à réduire l'expansion de la liquidité bancaire à travers la baisse du déficit public.

Tableau N°9 : Evolution de la dépréciation de la monnaie nationale 2007 à 2017

(Taux de change)

 

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Indicatif

500,67

606,89

904,31

912,07

898,12

914,99

926,43

925,51

927,51

1201,13

1592,19

parallèle

507,97

621,67

911,20

925,10

899,21

927,18

937,70

931,73

933,61

1250,13

1615,53

Source : banque centrale du Congo, bulletin mensuel d'informations statistiques 2018

Figure N°9 : Evolution de la dépréciation de la monnaie nationale 2007 à 2017

Source : banque centrale du Congo, bulletin mensuel d'informations statistiques 2018

Il ressort de ce graphique qu'au courant de la décennie allant de 2007 à 2017, la monnaie nationale a connu une forte dépréciation

II.3.2. NIVEAU DES RESERVES DE CHANGE

Profitant de l'amélioration des transactions de la balance des paiements, L'exécution du budget en devises au 31 décembre 2017 a affiché un excèdent mensuel de 48,83 millions de USD. En cumul annuel, il s'observe une augmentation nette des devises de 13,26 millions de USD, portant les réserves internationales à 858,70 millions de USD, correspondant à 3,77 semaines d'importations de biens et services sur ressources propres.

Cet excédent a résulté des recettes mobilisées de 879,7 millions de USD, impulsées par les opérations de change, dont les recettes minières de 506,1 millions de USD, ainsi que des dépenses de 866,4 millions de USD tirées principalement par les dépenses du Trésor.

Figure N°10 : Evolution des réserves de change de 2007 à 2017

Source : Banque Centrale du Congo , Rapports politiques 2007-2017



II.3.3. BALANCE DE PAIEMENT

La balance des paiements 2017, estimée sur base des données à fin septembre, a enregistré un faible déficit, comparativement à l'année précédente, suite à des améliorations au niveau de ses deux composantes, dans un contexte de reprise des cours des matières premières sur le marché international. Ainsi, il a été noté un déficit de 31,5 millions de USD, soit 0,1 % du PIB contre celui de 501,4 millions soit 1,4 % du PIB en 2016. Cette situation a induit une consommation des avoirs extérieurs nets de la République.

Tableau n°10 : Evolution de la balance de paiement

 

2016

2017

Variation valeur en %

 

Valeur(p)

% du PIB

Valeur(e)

% du PIB

Balance des biens

Balance des services

Balance des revenus

Balance des transfert courants

Compte courant

Compte de capital et operations financieres

Erreurs et omission

-228,5

-1685,0

-743,8

1323,2

-13341

897,5

-64,7

-0,6

-4,5

-2,0

3,6

-3,6

2,4

-0,2

364,2

-1426,2

-1097,7

975,5

-1183,3

1697,1

-545,3

1,0

-3,8

-2,9

2,6

-3,1

4,5

-1,4

-259,3

-15,4

47,6

-26,2

-11,3

89,1

742,6

Solde global

-501,4

-1,4

-31,5

-0,1

-93,7

Source : Banque Centrale du Congo, Rapport politique 2017

II.3.3.1. COMPTE COURANT

En 2017, le compte courant, bien que demeurant déficitaire, s'est amélioré comparativement à 2016. En effet, son déficit est passé de 3,6 % du PIB à 3,1 % suite à l'amélioration des soldes du compte des biens et services.

II.3.3.2. COMPTE DES BIENS

La reprise des cours des matières premières sur le marché international, notamment ceux du cuivre et du cobalt, au second semestre, et la reprise de la production d'une grande entreprise minière ont permis d'améliorer sensiblement la balance des biens en 2017. En effet, le solde annuel de ce compte est passé d'un déficit de 0,6 % du PIB, une année plus tôt, à un excédent de 1,0 % du PIB. Ce résultat découle des exportations des biens de 11.139,0 millions de USD et des importations de 10.774,8 millions. Ces valeurs représentent des accroissements respectifs de 11,6 % et 5,6 % comparativement à l'année précédente.

II.3.3.3. COMPTE DES SERVICES

Le déficit de la balance des services, qui s'est fixé à 3,8 % du PIB en 2017, s'est amélioré comparativement à 2016 où il représentait 4,5 % du PIB. Ce solde reste tiré principalement par les évolutions des charges de transport et d'assurance.

II.3.3.4. COMPTE DES REVENUS

Le déficit du compte des revenus s'est détérioré, passant de 1,0 % du PIB en 2016 à 1,9 % en 2017. Cette situation découle de la hausse des revenus des investissements versés au reste du monde, faisant suite à la hausse des investissements des étrangers en RDC.

II.3.3.5. COMPTE DES TRANSFERTS COURANTS

L'excédent du compte des transferts courants s'est contracté en 2017. En effet, il s'est fixé à 2,6 % du PIB venant de 3,6 % du PIB une année auparavant. Cette évolution est expliquée notamment par le repli de l'enveloppe internationale consacrée à l'aide publique au développement en faveur de la RDC.

II.3.3.6. COMPTE CAPITAL ET OPERATIONS FINANCIERES

Le compte de capital et des opérations financières a affiché un solde excédentaire de 4,5 % du PIB en 2017 contre 2,4 % du PIB observé en 2016. Cette évolution tient essentiellement des transferts des capitaux reçus au titre des préfinancements des exportations et de ceux liés à la reprise de la production d'une grande entreprise minière, incités par la reprise des cours des matières premières sur le marché international.


II.4. SECTEUR MONETAIRE

L'année 2017 a été marquée par une forte accélération de l'inflation et de la dépréciation de la monnaie nationale, consécutivement aux chocs externe, dû au comportement des cours des matières premières sur le marché international, et interne, résultant des injections de la liquidité induites par le déficit des opérations financières de l'Etat.

En conséquence, La conduite de la politique monétaire au cours de l'année 2017 a été orientée dans le sens du durcissement de son dispositif dans un contexte des pressions sur le marché de change induites par les anticipations des agents économiques dues aux incertitudes intérieures et aux effets décalés du déficit de la balance des paiements observé en 2016.

La Banque Centrale a procédé à la hausse de son principal taux directeur tout comme à la majoration des coefficients de réserve obligatoire sur les dépôts en devises. Ce durcissement de la politique monétaire a été justifié par l'accélération de l'inflation induite par la dépréciation du franc congolais, dans le contexte d'une économie fortement dollarisée.

II.4.1. POLITIQUE MONETAIRE ET COMPORTEMENT DU TAUX DIRECTEUR

Dans un contexte marqué par des fortes tensions inflationnistes, la Banque Centrale du Congo a mené au cours des neufs premiers mois de l'année 2017 une politique monétaire très restrictive, via la hausse sensible de ses principaux instruments de politique monétaire.

Le taux directeur de la BCC est passé de 7% à 14% en janvier et 14 à 20% en juin, et est resté à ce niveau jusqu'à fin septembre 2017, Ces modifications sont intervenues dans un contexte d'accélération de l'inflation, induite notamment par la dépréciation de la monnaie nationale, consécutivement aux injections de la liquidité résultant des déficits du Trésor. Mais en dépit de cette importante hausse, son impact sur la régulation de la liquidité et sur les taux débiteurs des banques commerciales est demeuré très négligeable. Le coefficient de réserve a augmenté de 10 à 13% et de 9 à 12% pour les dépôts à vue et à terme en monnaies étrangères, et diminué de 3 % à 2% et de 2% à 0% pour les dépôts à vue et à terme en monnaie nationale sur la période, permettant ainsi la stérilisation de près de 40 milliards de CDF sur un flux programmé de 31,91 milliards de CDF. L'évolution divergente et discriminée du coefficient de réserve suivant le type de monnaie était motivée par la volonté des autorités monétaires à dédollariser l'économie et à ponctionner des liquidités oisives des banques.

Figure N°11 : Evolution sur le taux directeur de la BCC

Source : Banque Centrale du Congo, Rapport annuels 2007-2017.

II.4.2. OPERATIONS SUR LES BONS DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO

L'objectif du dernier réajustement visait notamment l'amélioration de l'attractivité du Bon BCC. Les taux des Bons BCC sont passés de 4,2% à 20% (maturité 7 jours) et de 3,7% à 14% (maturité 14 jours) sur la période, mais leur effet sur la régulation de la liquidité est resté très insignifiant. Son encours sur les neufs premiers mois de l'année n'a pas excédé 5 milliards de FC. Quant aux Bons BCC de maturité de 84 jrs, ils ont été inactifs sur la période suite aux incertitudes intérieures et aux anticipations défavorables des agents économiques sur le taux de change et l'inflation (le rendement des Bons BCC longue maturité étant faible par rapport aux gains espérés sur le marché de change). Ainsi, en dépit de la hausse sensible de ses principaux instruments, la politique monétaire de la BCC a été très inefficace sur ces neufs premiers mois de l'année. 

En dehors de la base monétaire (objectif opératoire de la politique monétaire), dont la variation a été contenue à 6,2 % sur la période contre une cible de 7,7 %, tous les autres objectifs de la politique monétaire n'ont pas été atteints. L'inflation (objectif ultime de la politique monétaire) s'est établie à 48,3 % en glissement annuel contre une cible de 7,0 %, et la masse monétaire (objectif intermédiaire de la politique monétaire) a connu une augmentation de 5,4 % contre une cible attendue de 0,09 %.

II.4.3. EVOLUTION DES AGREGATS MONETAIRES

A fin décembre 2017, la masse monétaire a augmenté de 212,46 milliards de CDF soit 0,4% par rapport à l'année précédente. Cette hausse est explique par un accroissement à la fois des avoirs intérieurs nets et des avoirs extérieurs nets respectivement de 188,89 milliards et de 23,56 milliards de CDF. Au niveau des composantes, cette progression est attribuée essentiellement à la monnaie (M1) à travers la circulation fiduciaire.

D'un mois à l'autre, l'offre de la monnaie centrale a augmenté de 74,58 milliards de CDF. Cet accroissement s'explique par une hausse des avoirs intérieurs nets de 94,58 milliards de CDF, contrebalancée par une régression des avoirs extérieurs nets à hauteur de 20,00 milliards de CDF. Au niveau des composantes, l'augmentation mensuelle de la base monétaire s'est située au niveau de la circulation fiduciaire avec une hausse de 98,48 milliards alors que les comptes courants des banques ont baissé de 17,31 milliards de CDF.


CHAPITRE III. ANALYSE EMPIRIQUE ET VERIFICATION DES HYPOTHESES A TRAVERS LE MODELE DE REGRESSION LINEAIRE MULTIPLE

Dans ce troisième chapitre de notre travail, sera question d'une analyse empirique et la vérification des hypothèses que nous avons émises au début de notre travail à partir du modèle de régression linéaire multiple.

Ainsi, afin de mieux appréhender un aspect d'actualité de l'économie congolaise, touchant au débat sur le taux de change et l'inflation. Nous nous sommes intéressés à étudier l'impact de taux de change de la RDC sur l'inflation.

Pour être plus explicite nous avons choisi de voir l'impact direct entre le taux de change et l'inflation conformément a l'objectif que nous nous sommes assigné dans le présent travail, voila pourquoi nous avons limité le choix a deux variables qui sont repris ci-dessous.

Pour atteindre cet objectif, une démarche simple sera adoptée celle-ci est dite opérationnalisée a l'aide du modèle de régression linéaire multiple. Ladite analyse ne porte que sur les données publiées par la Banque Centrale du Congo. La période retenu est de 2007 à 2017 pour étayer notre jugement.

Ce chapitre est organisé autour des trois sections, nous allons présenter le modèle de régression linéaire multiple; la deuxième section, nous permettra d'analyser statistiquement des données publiées ; a la troisième section, nous allons présenter et évaluer les résultats obtenus du modelé.

III.1. PRESENTATION DU MODELE DE REGRESSION LINEAIRE MULTIPLE

On parle de modèle de régression simple car le modèle ne comporte qu'une seule variable explicative qui est Xt. Lorsque le modèle comporte plusieurs variables explicatives, on parlera de modèle de régression multiple.

Le modèle de régression multiple est une généralisation du modèle de régression simple. On cherche à estimer les coefficients a1 et a0 de cette droite dans le but de reproduire le phénomène observé.17(*)

Le modèle à estimer s'écrit :

Yt = a1x1 + a0+?t (le modèle régression linéaire simple)

Yt =a0+ a1x1t + a2x2t+...+ak-1 x (k-1) +?t (le modèle régression linéaire multiple)

Pour t=1,2,..., T

Démonstration de t

On a et = Yt - ?t = et = Yt - a1x1 -a0

En sommant les et , on obtient t= Yt - a1x1 -a0)= y1- a1 xt

Y1=a0+ a1x11+ a2x21+...+ak-1 x(k-1)1+?1

Y2=a0+ a1x12+ a2x22+...+ak-1 x(k-1)2+?2

YT=a0+ a1x1T+ a2x2T+...+ak-1 x(k-1)T+?T

Pour alléger cette écriture, on va écrire ce système d'équations sous forme matricielle :

Y(T,1)= X(T,K)a(K,1)+?(T,1)

Ou on a

Y1

1 X11 X12 ... x (k-1) 1 a0 ?1

Avec Yt = y ,X= 1 X12 X22 ... x (k-1) 2 , a = a1 et ?= ?2

. . . . . . . . . . . . . . . . .

YT 1 X1T X2T ... x (k-1)T ak-1 ?T



III.2. ANALYSE EMPIRIQUE DES DONNEES DES STATISTIQUE

Notre analyse vise à monter l'influence du taux de change sur l'inflation en République Démocratique du Congo. Plusieurs modèles économétriques sont utilisés dans la littérature pour capter la relation entre le taux de change et l'inflation. Dans le cadre de notre travail, nous spécifions un modèle économétrique de régression multiple en prenant en compte l'influence d'une variable de contrôle, à savoir, le prix du pétrole sur le marché international. Nous avons jugé pertinent de retenir un nombre réduit des variables explicatives afin d'éviter certains problèmes de multicolinéarité et de perte de degré de liberté, étant donné que notre échantillon est relativement petit. D'où la masse monétaire et le PIB ont été écartés de notre modèle. Notre modèle peut dans ce cas s'écrire comme suit :

Où :

Représente l'indice général des prix à la consommation (base 100 en 2010) à la période t ;

Représente le taux de change parallèle à la période t ;

Représente le prix du pétrole sur le marché international à la période t. Etant donné que l'économie congolaise est ouverte au reste du monde, nous supposons que l'environnement international peut avoir une influence considérable sur le niveau général des prix pratiqués sur le marché intérieur.

Les données relatives à l'IPC et au prix du pétrole sur le marché international proviennent de la base des données de la Banque Mondiale. Celles relatives au taux de change proviennent de la Banque Centrale du Congo. Toutes les variables retenues dans le cadre de notre étude couvrent la période 2007-2017.

L'équation (1) est souvent exprimée sous forme logarithmique pour capter les effets multiplicatifs dans les niveaux des variables. Cela permet également de pallier aux problèmes des unités de mesure des variables et de non linéarité de certaines variables. De plus, les élasticités estimées sont obtenues sous la forme des coefficients de l'équation suivante :

représentent des élasticités et le terme d'erreur.

III.2.1. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES

III.2.1.1. ANALYSE DES CARACTERISTIQUES STATISTIQUES DES SERIES

Tableau N°11 : caractéristiques statistiques des séries

 

LNIPC

LNTXCHANGE

LNPP

Moyenne

4.726084

6.816271

4.308579

Médiane

4.840479

6.832148

4.348728

Maximum

4.924206

7.387418

4.695468

Minimum

4.349374

6.230285

3.705737

Ecart-type

0.193620

0.303041

0.351976

Skewness

-0.734767

-0.151662

-0.382105

Kurtosis

2.143602

3.337072

1.734425

Jarque-Bera

1.325935

0.094244

1.001778

P-value

0.515320

0.953971

0.605992

Source : Nos calculs à l'aide du logiciel E-views 7.

Le test de normalité de Jarque-Bera sur les variables transformées en logarithme révèle que ces dernières sont toutes normalement distribuées car les probabilités critiques sont supérieures au seuil de significativité de 5%, soit 0.05 pour 1.

III.2.2. STATIONNARITE DES VARIABLES

La modélisation des séries temporelles nécessite que ces dernières soient stationnaires. Autrement dit, la série ne doit comporter ni tendance, ni cycle et ni saisonnalité. Cette notion de stationnarité représente un point crucial dans l'économétrie des séries temporelles, où l'estimation des séries non stationnaires conduit à des régressions fallacieuses ou illusoires. Pour éviter ces estimations fallacieuses, les économètres procèdent à la stationnarisation des séries chronologiques.Nous avons donc effectué de test de racine unitaire de Dickey Fuller Augmenté (ADF) sur chacune des variables en logarithme.

Une série temporelle est dite stationnaire au sens faible si ses propriétés statistiques, à savoir l'espérance mathématique, la variance et l'auto-covariance, ne varient pas dans le temps. Il est à noter que la variance doit être finie. Si l'une de ces conditions n'est pas remplie, on parle alors de non stationnarité. Une série temporelle non stationnaire peut alors de ce fait, soit du type DS, soit du type TS.

Un processus TS (Trend Stationary) représente une non-stationnarité de type déterministe. En d'autres termes, la série comporte une tendance qui est significative. Dans ce type de modélisation, l'effet produit par un choc (ou par plusieurs chocs aléatoires) à un instant t est transitoire.Le modèle étant déterministe, la chronique retrouve son mouvement delong terme qui est ici la droite de tendance.

Un processus DS (Differency Stationary) est dit des processus non stationnairesaléatoires. Ces derniers sont des processus que l'on peut rendre stationnaires par l'utilisationd'un filtre aux différences. Dans les processus de type DS, un choc à un instant donné se répercute à l'infini sur les valeurs futures de la série ; l'effet du choc est donc permanent etva en décroissant.

Pour savoir si une série temporelle est stationnaire ou pas, il existe plusieurs tests. Mais dans le cadre de ce travail pratique, nous allons appliquer seulement le test de Dickey Fuller augmenté. Ce test s'effectue suivant 3 modèles, à savoir :

- Modèle 1 : Modèle sans la constante, ni la tendance ;

- Modèle 2 : Modèle avec la constante ;

- Modèle 3 : Modèle avec la constante et la tendance.

Dans la procédure du test, l'on commence toujours par le modèle 3.

L'hypothèse nulle de ce test est que la série comporte une racine unitaire, c'est-à-dire que la série est non stationnaire. Et l'hypothèse alternative est que la série ne comporte pas une racine unitaire, c'est-à-dire que la série est stationnaire. Au seuil de significativité choisi, l'on rejette l'hypothèse nulle si la statistique du test de Dickey Fuller est strictement supérieure à la valeur critique de Mackinnon. Il est à noter que dans le cadre de notre étude, le nombre des lags dans le test ADF est choisi en minimisant le SIC (Schwarz Information Criterion).

Les résultats du test ADF sur les variables de notre analyse montrent que lesvariables et sont intégrées d'ordre 1 (c'est-à-dire stationnaires en différence première), alors que la variable est stationnaire en niveau sur la période 2007-2017. De ce fait, l'équation (2) devient :

Dans le modèle (3) toutes les variables incluses sont stationnaires. La différence première de la variable notée représente le taux d'inflation. Celle du prix du pétrole traduit le taux de croissance du prix du pétrole sur le marché international.

III.2.3. ESTIMATION ECONOMETRIQUE

Les résultats de l'estimation du modèle (3) se présentent dans le tableau ci-après. Nous avons fait recours à la matrice des variances covariances de Newey-West robuste à l'hétéroscédasticité et à l'autocorrélation des résidus.

Dependent Variable: DLOG(IPC)

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 09/04/18 Time: 11:24

 
 

Sample (adjusted): 2008 2017

 
 

Included observations: 10 after adjustments

 

HAC standard errors & covariance (Bartlett kernel, Newey-West fixed

        bandwidth = 3.0000)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

C

0.882364

0.127647

6.912533

0.0002

LOG(TXCHANGE)

-0.119531

0.018201

-6.567136

0.0003

DLOG(PP)

0.109004

0.017604

6.191857

0.0004

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.721444

    Mean dependent var

0.057483

Adjusted R-squared

0.641857

    S.D. dependent var

0.056431

S.E. of regression

0.033771

    Akaike info criterion

-3.695091

Sum squared resid

0.007983

    Schwarz criterion

-3.604315

Log likelihood

21.47545

    Hannan-Quinn criter.

-3.794671

F-statistic

9.064817

    Durbin-Watson stat

1.834813

Prob(F-statistic)

0.011408

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source : Nos calculs à l'aide du logiciel E-Views


L'analyse des résidus montre que ces derniers sont normalement distribués, car la probabilité critique associée au test de Jarque-Bera est supérieure au seuil de significativité de 5%, soit 0.05 pour 1. Ceci nous permet de faire de l'inférence statistique.

Figure N°12 : tests de stabilité des Paramètres de CUSUM

Source : Nos calculs à l'aide du logiciel E-views 7.

Les tests de stabilité des paramètres de CUSUM pour la stabilité structurelle et CUSUM carré pour la stabilité conjoncturelle révèlent que les paramètres de notre modèle sont stables sur l'ensemble de l'échantillon.

Figure N°13 :Test Stabilité structurelle

Source : Nos calculs à l'aide du logiciel E-views 7.

Au vu de l'allure de l'évolution de taux de change était très fluctuante pendant la période retenue, ce graphique présente une tendance à la hausse. En d'autre terme, nous remarquons que cette séries est non stationnaire.

Figure N°13 :Test Stabilité conjoncturel

Source : Nos calculs à l'aide du logiciel E-views 7

III.3. INTERPRETATION DES RESULTATS

Les résultats de notre analyse révèlent les paramètres de notre modèle sont tous significatifs au seuil de 5%. En d'autres termes, les deux variables incluses dans notre modèle, à savoir, le taux de change et le prix du pétrole sur le marché international exercent une influence significative sur le taux d'inflation en RDC.

Le coefficient de détermination et le coefficient de détermination ajusté sont respectivement de 72% et 64%, ce qui montre que notre modèle de régression est bien ajusté. La probabilité critique associée test de significativité globale de Fisher est strictement inférieure au seuil de significativité de 5%, ce qui montre que notre modèle de régression est globalement bon. Les tests de stabilité structurelle et de stabilité conjoncturelle montrent que les paramètres de notre modèle de régression sont stables sur l'ensemble de l'échantillon.

Le taux de change influence négativement le niveau général des prix, alors que le prix du pétrole sur le marché international influence positivement le niveau général des prix en RDC. Une augmentation du taux de change, c'est-à-dire une dépréciation du franc congolais face au dollar américain entraine une baisse du niveau général des prix ; et une baisse du taux de change provoque une hausse du niveau général des prix. Par contre, une augmentation du prix du pétrole sur le marché international entraine également une augmentation du niveau général des prix en RDC ; et une baisse du prix du pétrole sur le marché international provoque aussi une baisse du niveau général des prix en RDC.


CONCLUSION

La présente Etude a porté sur l'impact du taux de change sur l'inflation en RDC, pour y parvenir nous avons utilisé l'hypothèse a travers le modèle linéaire de régression multiple, elle a été basée sur une période allant de 2007 à 2017.

Notre question de recherche était de savoir s'il existe une relation de causalité entre le taux de change et l'inflation en RDC dans la période sous examen et aussi quelles sont les implications de cette causalité sur la situation économique du pays pendant au cours cette même période relativement stable. En considération de cette question de recherche, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle « il existerait une relation entre le taux de change et le taux d'inflation qui aurait des implications sur les équilibres financiers, la production, la liquidité des devises et la masse monétaire du pays ».

La méthodologie utilisée est la méthode descriptive combinée avec la technique documentaire et la technique économétrique. Pour y arriver, nous avons suivi le cheminement suivant :

- Le premier chapitre portera sur a revue de la littérature ;

- Le deuxième chapitre parlera de l'évolution de l'économie congolaise ;

- Le troisième chapitre présente l'analyse empirique et vérification des hypothèses à travers le modèle de régression linéaire multiple.

A l'issue de nos investigations, nous avons abouti aux résultats selon lesquels l'existence d'une relation positive et significative entre le taux de change et l'inflation. En effet, une hausse d'une unité de taux de change sur l'indice de prix à la consommation entrainera une augmentation de 0,078054 de l'indice de prix à la consommation donc le taux de change a une influence positive et significative sur la période sous analyse.

Statistiquement, la variable taux de change utilisé dans ce modèle est significatif. Ce qui signifie que la variable de l'année passée peut expliquer la variable de l'année présente.

Les résultats de notre analyse révèlent que les paramètres de notre modèle sont tous significatifs au seuil de 5%. En d'autres termes, les deux variables incluses dans notre modèle, à savoir, le taux de change et le prix du pétrole sur le marché international exercent une influence significative sur le taux d'inflation en RDC.

Le coefficient de détermination est respectivement ajusté de 72% et 64%, ce qui montre que notre modèle de régression est bien ajusté. La probabilité critique associée au test significativité globale de Fisher est strictement inférieure au seuil de significativité de 5%, ce qui montre que notre modèle de régression est globalement bon. Les tests de stabilité structurelle et de stabilité conjoncturelle montrent que les paramètres de notre modèle de régression sont stables sur l'ensemble.

Le taux de change influence négativement le niveau général des prix, alors que le prix du pétrole sur le marché international influence positivement le niveau général des prix en RDC. Une augmentation du taux de change, c'est-à-dire une dépréciation du franc congolais face au dollar américain entraine une baisse du niveau général des prix ; et une baisse du taux de change provoque une hausse du niveau général des prix. Par contre, une augmentation du prix du pétrole sur le marché international entraine également une augmentation du niveau général des prix en RDC ; et une baisse du prix du pétrole sur le marché international provoque aussi une baisse du niveau général des prix en RDC.

A notre avis, ce travail peut servir d'instrument pratique pour guider tant les autorités politique que le gouvernement congolais. D'une manière générale, il revient à ces autorités de fournir des efforts considérables pour ne plus avoir une économie qui soit extravertie comme nous le connaissons depuis la nuit des temps. Car nul ne sans le savoir que l'économie congolaise est une économie faisant partie de celle tournée beaucoup plus vers l'extérieur en d'autre termes une économie dont la part des importations est prépondérante sur celle des exportations, ce qui signifie qu'il y a beaucoup plus de sortie des fonds que d'entrée et l'état des choses ne contribue pas à la valorisation de la monnaie nationale face aux devises étrangères dont on en sert pour faire face aux importations.

D'une manière particulière, nous suggérons aux autorités monétaires politiques ainsi que le gouvernement congolais ce qui suit :

- Multiplier les efforts sur la relance de l'économie au travers notamment le secteur agricole.

- De continuer à veiller à l'amélioration du climat des affaires, ceci en vue de favoriser l'accroissement des investissements qui contribueront surement à l'appréciation de la monnaie nationale sur le marché de change et par ricochet à la baisse du taux d'inflation.

- Renforcé la décision lancé il y a peu sur la nouvelle réglementation de change, qui regorge des mesures visant à valoriser la monnaie nationale en vue de réussir le projet de dé dollarisation de l'économie sur lequel s'est lancé le gouvernement et la Banque Centrale.

Avant de terminer cette conclusion, nous voudrions souligner ici que nous n'avons nullement la prétention d'avoir vidé tous les aspects des questions liées à notre problématique. Limitée dans le temps, l'espace et l'étendue des matières y abordées, la présente étude qui se veut exploratoire laisse la porte grandement ouverte pour d'autres recherches pouvant la répliquer ou élargir. Aussi invitons-nous toutes personnes intéressées à s'y investir.

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9. RYLAND.T.B., Prix et politique anti-inflationnistes, in cahiers économiques et sociaux, n°2, juin1970 ;

10. SASSE Kembe et LUNGELA Ndiangani, « volatilité de taux de change et dynamique inflationniste en RDC » in lettre de l'ires, N°. S25 - 26/2004, Université de Kinshasa octobre 2004 ;

11. SINGOSAKU, flexibilité du taux de change et rigidité relative des prix, in notes de conjoncture N°15, Kinshasa, juillet 1994.

III. BULLETINS ET RAPPORTS ANNUELS

1. BCC, condenses statistiques de 2007 à 2017 ;

2. BCC, Evolution économiques et financières, de 2001 à 2013 ;

3. BCC, rapport politique de 2017 ;

4. BCC, notes de conjoncture, de 2007 à 2017 ;

5. BCC, rapport annuel, de 2007 à 2017 ;

6. BCC, tarifs et condition des opérations, Kinshasa, juin 2002 ;

7. BCC, analyse du cadre macro, Kinshasa 2017 ;

8. BCC, Commission des Etudes statistiques et des comptes nationaux (CESCN)

9. BCC, données tirées du plan de trésorerie du secteur public

10. BCC, bulletin mensuel d'informations statistiques

11. Document Stratégique pour la Réduction de la pauvreté, 2017

IV. WEBOGRAPHIE

1. www.universale.com

2. www.trade-finance.fr

3. www.memoireonline.com

4. www.wikiberal.org/wiki/monnaie

5. Joandj.free.fr/site logiciel/STG Economie/synthesePDF/E01 Synthese.pdf

TABLE DE MATIERE

EPIGRAPHE.............................................................................................................................................................i

DEDICACE..............................................................................................................................................................ii

LISTE DES GRAPHIQUES .....................................................................................................................................iii

TABLEAUX.............................................................................................................................................................iv

AVANT-PROPOS....................................................................................................................................................V

INTRODUCTION 1

01. PROBLEMATIQUE 1

02. HYPOTHESE 4

03. METHODOLOGIE ET TECHNIQUES UTILISEES 4

04. CHOIX ET INTERET DU SUJET 5

05. DELIMITATION SPATIO TEMPORELLE 5

06. SUBDIVISION DU TRAVAIL 5

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 6

I.1. GENERALITES SUR LA MONNAIE 6

I.1.1. DEFINITIONS DE LA MONNAIE 6

I.1.2. LES FORMES DE LA MONNAIE 7

I.1.2.1. MONNAIE METALLIQUE 7

I.1.2.2. LA MONNAIE DE PAPIER OU LES BILLETS (FIDUCIAIRE) 8

I.1.2.3. LA MONNAIE SCRIPTURALE OU LA MONNAIE DE BANQUE 9

I.1.3. FONCTION DE LA MONNAIE 11

I.1.3.1. LA MONNAIE, UNITE DE COMPTE 11

I.1.3.2. LA MONNAIE, MOYEN DE PAIEMENT OU INTERMEDIAIRE D'ECHANGE 12

I.1.3.3. LA MONNAIE, RESERVE DE VALEUR 12

I.1.4. MASSE MONETAIRE 13

I.2. GENERALITES SUR LE TAUX DE CHANGE 14

I.2.1. DEFINITIONS 14

I.2.2. REGIME DES CHANGES 15

I.2.2.1. REGIME DES CHANGES FIXES 15

I.2.2.2. REGIME DES CHANGES FLOTTANTS (flexible) 16

I.3. GENERALITE SUR L'INFLATION 18

I.3.1. DEFINITION DE L'INFLATION 18

I.3.2. AUTRES CONCEPTS LIES A L'INFLATION 19

I.3.2.1. DEFLATION 19

I.3.2.2. DESINFLATION 19

I.3.2.3. STAGFLATION 19

I.3.3. DEGRE D'INFLATION 20

I.3.3.1. INFLATION RAMPANTE 20

I.3.3.2. INFLATION REPRIMEE OU FREINEE 20

I.3.3.3. INFLATION DECLAREES 20

I.3.4. SORTES D'INFLATION 21

I.3.4.1. L'INFLATION PAR LA DEMANDE 21

I.3.4.2. L'INFLATION PAR LE COUT 21

CHAPITRE II. EVOLUTION DE L'ECONOMIQUE CONGOLAISE 23

II.1. SECTEUR REEL 24

II.1.1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE 24

II.1.1.1. EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 25

II.1.1.2. SOURCE DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 25

II.1.1.2.1. EVOLUTION DU VOLUME DE LA PRODUCTION DES ACTIVITES MINIERES ET HYDROCARBURES DE L'ECONOMIE 27

II.1.1.2.2. EVOLUTION DU VOLUME DE LA PRODUCTION DES ACTIVITES DES CIMENTS ET D'AGRICULTURE 29

II.1.2. EVOLUTION DU VOLUME DU PRIX INTERIEURS DE 2007 à 2017 32

II.2. SECTEUR PUBLIC 34

II.2.1. REVENUS ET DONS 35

II.2.2. DEPENSES DU TRESOR 37

II.2.3. SOLDE DES OPERATIONS FINANCIERES DE L'ETAT 39

II.3. SECTEUR EXTERIEUR 40

II.3.1. COMPORTEMENT DU MARCHE DE CHANGE 40

II.3.2. NIVEAU DES RESERVES DE CHANGE 42

II.3.3. BALANCE DE PAIEMENT 43

II.3.3.1. COMPTE COURANT 43

II.3.3.2. COMPTE DES BIENS 43

II.3.3.3. COMPTE DES SERVICES 44

II.3.3.4. COMPTE DES REVENUS 44

II.3.3.5. COMPTE DES TRANSFERTS COURANTS 44

II.3.3.6. COMPTE CAPITAL ET OPERATIONS FINANCIERES 44

II.4. SECTEUR MONETAIRE 45

II.4.1. POLITIQUE MONETAIRE ET COMPORTEMENT DU TAUX DIRECTEUR 45

II.4.2. OPERATIONS SUR LES BONS DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO 46

II.4.3. EVOLUTION DES AGREGATS MONETAIRES 47

CHAPITRE III. ANALYSE EMPIRIQUE ET VERIFICATION DES HYPOTHESES A TRAVERS LE MODELE DE REGRESSION LINEAIRE MULTIPLE 48

III.1. PRESENTATION DU MODELE DE REGRESSION LINEAIRE MULTIPLE 48

III.2. ANALYSE EMPIRIQUE DES DONNEES DES STATISTIQUE 50

III.2.1. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES 51

III.2.1.1. ANALYSE DES CARACTERISTIQUES STATISTIQUES DES SERIES 51

III.2.2. STATIONNARITE DES VARIABLES 51

III.2.3. ESTIMATION ECONOMETRIQUE 53

III.3. INTERPRETATION DES RESULTATS 56

CONCLUSION 58

BIBLIOGRAPHIE 61

ANNEXES

Statistiques descriptives des variables en niveau

 

IPC

TXCHANGE

PP

Mean

114.7000

950.9964

78.40636

Median

126.5300

927.1800

77.38000

Maximum

137.5800

1615.530

109.4500

Minimum

77.43000

507.9000

40.68000

Std. Dev.

20.66697

290.2120

25.47453

Skewness

-0.579934

0.846462

-0.114744

Kurtosis

1.846801

3.928613

1.488254

 

 

 

 

Jarque-Bera

1.226116

1.708810

1.071602

Probability

0.541692

0.425536

0.585200

 

 

 

 

Sum

1261.700

10460.96

862.4700

Sum Sq. Dev.

4271.235

842229.8

6489.519

 

 

 

 

Observations

11

11

11

Statistiques descriptives des variables en logarithme

 

LOG(IPC)

LOG(TXCHANGE)

LOG(PP)

Mean

4.726084

6.816271

4.308579

Median

4.840479

6.832148

4.348728

Maximum

4.924206

7.387418

4.695468

Minimum

4.349374

6.230285

3.705737

Std. Dev.

0.193620

0.303041

0.351976

Skewness

-0.734767

-0.151662

-0.382105

Kurtosis

2.143602

3.337072

1.734425

 

 

 

 

Jarque-Bera

1.325935

0.094244

1.001778

Probability

0.515320

0.953971

0.605992

 

 

 

 

Sum

51.98693

74.97898

47.39437

Sum Sq. Dev.

0.374887

0.918341

1.238869

 

 

 

 

Observations

11

11

11

Null Hypothesis: LOG(IPC) has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 1 (Fixed)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-0.736451

 0.9292

Test critical values:

1% level

 

-5.521860

 
 

5% level

 

-4.107833

 
 

10% level

 

-3.515047

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 

Warning: Probabilities and critical values calculated for 20 observations

        and may not be accurate for a sample size of 9

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LOG(IPC))

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 09/12/18 Time: 16:42

 
 

Sample (adjusted): 2009 2017

 
 

Included observations: 9 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LOG(IPC(-1))

-0.250173

0.339701

-0.736451

0.4945

D(LOG(IPC(-1)))

0.073709

0.413902

0.178083

0.8656

C

1.190966

1.485198

0.801890

0.4590

@TREND(2007)

0.006332

0.021594

0.293220

0.7811

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.294802

    Mean dependent var

0.046135

Adjusted R-squared

-0.128316

    S.D. dependent var

0.046193

S.E. of regression

0.049067

    Akaike info criterion

-2.890155

Sum squared resid

0.012038

    Schwarz criterion

-2.802499

Log likelihood

17.00570

    Hannan-Quinn criter.

-3.079315

F-statistic

0.696737

    Durbin-Watson stat

1.205241

Prob(F-statistic)

0.592814

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Null Hypothesis: D(LOG(IPC)) has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 1 (Fixed)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-4.943606

 0.0246

Test critical values:

1% level

 

-5.835186

 
 

5% level

 

-4.246503

 
 

10% level

 

-3.590496

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 

Warning: Probabilities and critical values calculated for 20 observations

        and may not be accurate for a sample size of 8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LOG(IPC),2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 09/12/18 Time: 16:50

 
 

Sample (adjusted): 2010 2017

 
 

Included observations: 8 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(LOG(IPC(-1)))

-1.477216

0.298814

-4.943606

0.0078

D(LOG(IPC(-1)),2)

0.647765

0.196004

3.304858

0.0298

C

0.226696

0.049236

4.604273

0.0100

@TREND(2007)

-0.022229

0.005374

-4.136354

0.0144

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.865143

    Mean dependent var

-1.18E-05

Adjusted R-squared

0.764001

    S.D. dependent var

0.049705

S.E. of regression

0.024146

    Akaike info criterion

-4.302503

Sum squared resid

0.002332

    Schwarz criterion

-4.262782

Log likelihood

21.21001

    Hannan-Quinn criter.

-4.570403

F-statistic

8.553704

    Durbin-Watson stat

1.799629

Prob(F-statistic)

0.032526

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Null Hypothesis: LOG(TXCHANGE) has a unit root

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 2 (Fixed)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-0.324506

 0.9617

Test critical values:

1% level

 

-5.835186

 
 

5% level

 

-4.246503

 
 

10% level

 

-3.590496

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 

Warning: Probabilities and critical values calculated for 20 observations

        and may not be accurate for a sample size of 8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LOG(TXCHANGE))

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 09/12/18 Time: 16:52

 
 

Sample (adjusted): 2010 2017

 
 

Included observations: 8 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LOG(TXCHANGE(-1))

-0.274298

0.845278

-0.324506

0.7669

D(LOG(TXCHANGE(-1)))

0.345770

0.422741

0.817924

0.4733

D(LOG(TXCHANGE(-2)))

0.129197

0.447555

0.288672

0.7916

C

1.567437

5.550871

0.282377

0.7960

@TREND(2007)

0.053458

0.040811

1.309908

0.2815

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.650137

    Mean dependent var

0.071582

Adjusted R-squared

0.183654

    S.D. dependent var

0.126567

S.E. of regression

0.114355

    Akaike info criterion

-1.229843

Sum squared resid

0.039231

    Schwarz criterion

-1.180192

Log likelihood

9.919371

    Hannan-Quinn criter.

-1.564718

F-statistic

1.393699

    Durbin-Watson stat

2.148132

Prob(F-statistic)

0.408751

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Null Hypothesis: D(LOG(TXCHANGE)) has a unit root

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 1 (Fixed)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2.206902

 0.0342

Test critical values:

1% level

 

-2.886101

 
 

5% level

 

-1.995865

 
 

10% level

 

-1.599088

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 

Warning: Probabilities and critical values calculated for 20 observations

        and may not be accurate for a sample size of 8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LOG(TXCHANGE),2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 09/12/18 Time: 16:54

 
 

Sample (adjusted): 2010 2017

 
 

Included observations: 8 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(LOG(TXCHANGE(-1)))

-0.808302

0.366261

-2.206902

0.0694

D(LOG(TXCHANGE(-1)),2)

0.234665

0.348813

0.672753

0.5262

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.479399

    Mean dependent var

-0.015742

Adjusted R-squared

0.392633

    S.D. dependent var

0.179013

S.E. of regression

0.139511

    Akaike info criterion

-0.889025

Sum squared resid

0.116780

    Schwarz criterion

-0.869165

Log likelihood

5.556100

    Hannan-Quinn criter.

-1.022975

Durbin-Watson stat

1.127643

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Null Hypothesis: LOG(PP) has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 1 (Fixed)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-1.418605

 0.7792

Test critical values:

1% level

 

-5.521860

 
 

5% level

 

-4.107833

 
 

10% level

 

-3.515047

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 

Warning: Probabilities and critical values calculated for 20 observations

        and may not be accurate for a sample size of 9

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LOG(PP))

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 09/12/18 Time: 16:54

 
 

Sample (adjusted): 2009 2017

 
 

Included observations: 9 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

LOG(PP(-1))

-0.654579

0.461425

-1.418605

0.2152

D(LOG(PP(-1)))

0.313732

0.523210

0.599629

0.5749

C

2.988793

2.101560

1.422178

0.2142

@TREND(2007)

-0.030783

0.052671

-0.584431

0.5843

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.302301

    Mean dependent var

-0.066223

Adjusted R-squared

-0.116318

    S.D. dependent var

0.329146

S.E. of regression

0.347762

    Akaike info criterion

1.026508

Sum squared resid

0.604693

    Schwarz criterion

1.114163

Log likelihood

-0.619285

    Hannan-Quinn criter.

0.837348

F-statistic

0.722139

    Durbin-Watson stat

1.468046

Prob(F-statistic)

0.580554

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Null Hypothesis: D(LOG(PP)) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 1 (Fixed)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2.185193

 0.0356

Test critical values:

1% level

 

-2.886101

 
 

5% level

 

-1.995865

 
 

10% level

 

-1.599088

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 

Warning: Probabilities and critical values calculated for 20 observations

        and may not be accurate for a sample size of 8

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller Test Equation

 

Dependent Variable: D(LOG(PP),2)

 

Method: Least Squares

 
 

Date: 09/12/18 Time: 16:55

 
 

Sample (adjusted): 2010 2017

 
 

Included observations: 8 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(LOG(PP(-1)))

-1.062936

0.486426

-2.185193

0.0715

D(LOG(PP(-1)),2)

0.226034

0.346564

0.652214

0.5384

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.478884

    Mean dependent var

0.084800

Adjusted R-squared

0.392032

    S.D. dependent var

0.422303

S.E. of regression

0.329280

    Akaike info criterion

0.828499

Sum squared resid

0.650551

    Schwarz criterion

0.848360

Log likelihood

-1.313997

    Hannan-Quinn criter.

0.694549

Durbin-Watson stat

1.174886

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


Base des données

Année

IPC

TxChange

PIP(en USD/baril)

2007

77.43

507.9

69.04

2008

90.83

621.67

94.1

2009

93.37

911.2

60.86

2010

100

925.1

77.38

2011

115.32

899.21

107.46

2012

126.53

927.18

109.45

2013

127.55

937.7

105.87

2014

129.14

931.73

96.29

2015

130.1

933.61

49.49

2016

133.85

1250.13

40.68

2017

137.58

1615.53

51.85

* 1 Extrait de F.KABUYA KALALA et MATATA MPONYO, l'espace monétaires Kasaiens : crise de légitimité et de souveraineté monétaire en periode d'hyperinflation au Congo (1993 - 1997), harmattan, paris 1999, pp 49-51

* 2 SASSE Kembe et LUNGELA Ndiangani, « volatilité de taux de change et dynamique inflationniste en RDC » in lettre de l'ires, N°. S25 - 26/2004, Université de Kinshasa octobre 2004, pp 1-27

* 3 Crispin MALINGUMU SYOSYO, « incidence de la persistance de l'hyperinflation de comportement patrimonial des agents économiques du Congo Kinshasa » in cahier Congolais de sociologie anthropologie, N°.S12-13. Université de Kinshasa, Mars 2006, pp 196-227

* 4 SINGOSAKU, flexibilité du taux de change et rigidité relative des prix, in notes de conjoncture N°15, Kinshasa, juillet 1994, P.2

* 5 DSRP 2006

* 6 http://www.wikiberal.org/wiki/monnaie, 11/7/2018 à 20h20

* 7 http://joandj.free.fr/site logiciel/STG Economie/ synthese PDF/E01 synthese.pdf, le 28/08/2018

* 8 http:// www.apbt.org.tn

* 9 L. DOHNI et C. HAINAUT, les taux de change, De Boeck UNIVERSITE, Bruxelles, 2004, p.14

* 10 SAMUELSON P.A et W ;NORDHAUS, op. cit.p.989

* 11 SAMUELSON P.A et W ;D ; NORDHAUS, op. Cit. p. 989

* 12 LUKUSA DIA BONDO, cours d'économie politique1, UPC, année academique 2009-2010, p.72

* 13 MABI MULUMBA, la monnaie dans l'économie, Kinshasa, éd. CEDI, 2001, p.140

* 14 A.BEITONE,A. CAZORLA,C. DOLLO et A.M.DRAL,op.cit.,p.249

* 15 Idem

* 16 Rapport annuel de la BCC, 2016

* 17 BOSONGA BOFEKI, Cours d'econometrie, UPC, 2016






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984