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Dette publique et croissance économique au Bénin.


par Zountchégnon Delphin DJOMAMOU
Université d'Abomey-Calavi (UAC) - Licence professionnelle en sciences économiques 2018
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DU BENIN

*********

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENTSUPERIEURET DE LA RECHERHE SCIENTIFIQUE

*********

UNIVERSITE D'ABOMEY -CALAVI (UAC)

*********

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION(FASEG)

*********

Mémoire Réalisé en vue de l'obtention des crédits associés au diplôme de

LICENCE PROFESSIONNELLE EN SCIENCE ECONOMIQUE

OPTION : ECONOMIE SPECIALITE : ECONOMIE APPLIQUEE

DETTE PUBLIQUE ET CROISSANCE ECONOMIQUE AU BENIN

251655680

Soutenu le: 23 décembre 2019

Par

Delphin Z. DJOMAMOU&Mathieu A. HOUNGBONON

Directeur de mémoire: Maitre de stage:

Dr Jude EGGOHMr GOUTON Noukpo Rock

Enseignant chercheur à la FASEG/UAC Chef service des Etudes et

Statistiques à la Direction de la

Prévision et de la Conjoncture (DPC)

Membres du jury:

Président: Prof. Rose FIAMOHE

Membres: Mr Adjiboyé ONIONKITON

Mme Sahindatou OKPEITCHAN

Année académique : 2018-2019

251659776

AVERTISSEMENT

« La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l'Université d'Abomey-Calavi n'entend donner ni approbation, ni improbation aux opinions émises dans les mémoires. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs »

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DEDICACE 1

A toute ma famille

Delphin Z. DJOMAMOU

DEDICACE 2

A mes chers parents pour les sacrifices qu'ils ont consentis pour mon éducation et mon bien être. Que Dieu vous protège.

Mathieu A. HOUNGBONON

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail de recherche, nous avons l'obligation d'exprimer nos sentiments de gratitudes et de profonds remerciements à tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leur soutien à la réalisation de ce document. Ainsi nos remerciements vont à l'endroit de :

Ø Professeur Denis ACCLASSATO HOUENSOU, Doyen de la FASEG

Ø Dr Théophile Magloire Adrien WOTO, vice doyen de la FASEG

Ø Dr Jude EGGOH, notre maitre de mémoire qui a bien voulu nous encadrer avec rigueur et cordialité malgré ses multiples occupations.

Ø Dr Achille ASSOUTO, enseignant à la FASEG

Ø Le corps enseignant et le personnel administratif de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG) pour les sacrifices consentis aux fins de nous assurer cette formation.

Ø Mr Aristide MEDENOU, Directeur Générale de la DGAE

Ø Mr Dona Joseph AKOWE Directeur de la Direction de la Prévision et de la Conjoncture (DPC)

Ø Mr GOUTON Noukpo Rock Chef service des Etudes et Statistiques à la Direction de la Prévision et de la Conjoncture (DPC)

Ø A tous les agents de la DPC, Mr Marcel DJOSSABA, Mr Fulgence ESSOU, Mr Etienne ZOUNDE, Mr Céphas SOKEGBE, Mr Senghor S. SEGLA, Mr Jean-Luc Silas ADOKO

Ø Toutes les familles DJOMAMOU et HOUNGBONON.

Ø Nos camarades de promotion, merci à vous pour vos convivialités et tout le savoir que nous avons pu partager au cours de ces précieux moments passés.

SIGLES ET ABREVIATIONS

BADEA

BCEAO

BEI

BID

BIDC

BM

BOAD

CAA

CEDEAO

:

:

:

:

:

:

:

:

:

Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique

Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest

Banque Européenne d'Investissement

Banque Islamique de Développement

Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO

Banque Mondiale

Banque Ouest Africaine de Développement

Caisse Autonome d'Amortissement

Communauté Economique de Développement des Etats de l'Afrique de l'Ouest

CEMAC

:

Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale

PTF

:

Partenaire Technique et Financier

DGAE

:

Direction Générale des Affaires Economiques

DGB

:

Direction Générale du Budget

DGCPE

:

Direction de la Gestion et du Contrôle du Portefeuille de l'Etat

DGE

:

Direction Générale Economique

DGR

:

Direction de la Gestion des Ressources

DGTCP

:

Direction Générales du Trésor et de la Comptabilité Publique

DIR

:

Direction de l'Intégration Régionale

DPC

:

Direction de la Prévision et de la Conjoncture

DPE

FAD

FEC

FIDA

FMI

FSD

IADM

INSAE

IPPTE

MCO

PAS

PED

PIB

PIP

PNB

PSTR

PTF

RN

UEMOA
VAN

:

:

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:

Direction de la Promotion Economique

Fonds Africain de Développement

Facilité Elargi de Crédit

Fonds International de Développement Agricole

Fond Monétaire International

Fonds Saoudien de Développement

Initiative d'Allègement de la Dette Multilatérale

Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

Initiative Pays Pauvres Très Endettés

Moindre Carrés Ordinaires

Programme d'Ajustement Structurel

Pays en Développement

Produit Intérieur Brut

Produit National Brut

Produit National Brute

Panel Smooth Transition Regresion Model

Partenaires Techniques et Financiers

Revenu National

Union Economique Monétaire Et Ouest Africaine

Valeur Actuelle Nette

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX

Figure 1 : Dette et «courbe de Laffer» 3

Figure 2: Canaux de transmission à travers lesquels la dette extérieure affecte la croissance économique 3

Figure 3: Evolution de la variable Produit Intérieur Brut par Habitant de 1985 - 2017 3

Figure 4: Evolution du taux d'investissement public de 1985 - 2017 3

Figure 5: Evolution du taux de croissance démographique de 1985 - 2017 3

Figure 6: Evolution du taux d'ouverture commerciale de 1985 - 2017 3

Figure 7: Evolution du taux de la dette publique en pourcentage du PIB de 1985 - 2017 3

Figure 8: Evolution de la variable service de la dette publique de 1985 - 2017 3

Figure 9: Evolution de la variable aide publique au développement de tous les bailleurs de fonds de 1985 - 2017 3

Figure 10 : Analyse conjointe de l'évolution des variables du taux de croissance du PIB par habitant et de la dette publique en pourcentage du PIB de 1985 à 2017. 3

Figure 11 : Seuil d'endettement optimal (courbe de Laffer) 3

Tableau 1: Point de retournement de la relation entre dette publique et croissance économique : résultats de quelques études empiriques. 3

Tableau 2: Liste des variables du modèle 3

Tableau 3 : Statistiques descriptives des principales variables 3

Tableau 4 : Termes et conditions indicatifs des emprunts extérieurs 3

Tableau 5 : Synthèse des résultats du test de stationnarité a niveau 3

Tableau 6 : Synthèse des résultats du test de stationnarité en différence première 3

Tableau 7 : Estimation économétrique : méthode des MCO 3

RESUME

Le Bénin comme la plupart des pays à faible revenu, accusent une dette publiquetrès importante et une faiblesse en termes d'investissements, donc de croissance. D'où la question de se demander « Quel lien peut-onétablir entre dette publique et croissance économique au Bénin ? ». De manière spécifique, cette recherche a pour but d'analyser la relation entre dette publique et croissance économique. Ainsi, pour nos analyses nous avions fait recours au modèle quadratique utilisé par Pattillo et al. (2002)à partir des données secondaires recueillies des statistiques de la Banque Mondiale, de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), de l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) et de la Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE) sur la période allant de 1985 à 2017. Des analyses, il ressort en combinant des ratios d'endettement et les principaux déterminants de la croissanceéconomique qu'une augmentation du service de la dette a unimpact négatif sur la croissance économique illustrant ainsi l'effet d'éviction des investissements productifs. Par ailleurs les résultats obtenus montrent également qu'il existe un seuil critique de dette soit21,53% du PIBqui rendrait la croissance négative.

Mots clés : Dette publique, croissance économique, soutenabilité de la dette, modèle quadratique.

SUMMARY

Benin, like most low-income countries, has a very large public debt and a weakness in terms of investment and therefore growth. Hence the question of asking «What link can be established between public debt and economic growth in Benin?»Specifically, this research aims to analyze the relationship between public debt and economic growth. Thus, for our analyzes, we used the quadratic model used by Pattillo and al. (2002) from secondary data collected from the World Bank, the Central Bank of West African States (BCEAO), the National Institute of Statistics and Economic Analysis (INSAE) and the Directorate General of Economic Affairs (GAAR) over the period from 1985 to 2017. Analyzes, it appears by combining debt ratios and the main determinants of economic growth that an increase in debt service has a negative impact on economic growth, thus illustrating the crowding out effect of productive investments. Moreover, the results obtained also show that there is a critical debt threshold of 21.53% of GDP that would make growth negative.

Key words: Public debt, economic growth, debt sustainability, quadratic model.

Sommaire

Introduction 3

CHAPITRE 1 : Cadre théorique et méthodologie de recherche 3

SECTION 1: Cadre théorique 3

Section 2 : Méthodologie de recherche 3

Chapitre 2 : Situation de la dette publique au Bénin et présentation du cadre institutionnel de recherche 3

Section 1: Etat des lieux sur la question de la dette publique et croissance économique. 3

Section 2 : Présentation de la structure de la DGAE et du déroulement du stage 3

Chapitre 3: Présentation, analyse des résultats et recommandations 3

Section 1: Etude de la stationnarité et validation des hypothèses 3

Section 2 : Limites et perspectives 3

Conclusion 3

Références bibliographiques 3

Annexes 3

Table des matières 3

Introduction

Le développement d'un pays passe essentiellement par les capitaux tant intérieurs
qu'extérieurs qu'il alloue. Le recours à ces capitaux qui constituent l'emprunt de l'État peut être expliqué par le simple fait qu'ils permettent au pays débiteur de combler les écarts entre l'épargne intérieure et l'investissement, de réduire les contraintes imposées à la croissance par des réserves de devises insuffisantes, d'influer sur le profil temporel de la consommation et de financer les déficits provisoires de la balance des paiements (Williammson et Milner,1991).
Ainsi de grandes nations aujourd'hui très développées telles que la Russie et les États-Unis d'Amérique ont dû avoir recourt aux capitaux étrangers pour pouvoir lancer leur activité économique et donc leur développement. La première nation, a eu besoin de fonds extérieurs pour assurer son développement dans les trois décennies qui ont précédé la première Guerre mondiale et la révolution communiste. Quant à la seconde, elle a fait largement appel à l'épargne pendant la guerre de sécession, de 1835 à 1860. Néanmoins l'emprunt ne constitue pas pour autant un pignon essentiel à la base du développement d'une nation. À titre d'exemple, le Japon, qui a pourtant fait activement obstacle aux soutiens financiers et aux investissements extérieurs tout au long de son histoire, ne s'en est pas moins transformé en une nation moderne. Le développement d'un pays peut passer donc par le financement étranger mais il n'en constitue pas pour autant un facteur essentiel. La plupart des pays encore en développement continuent de voir l'emprunt comme un maillon essentiel dans le processus de décollage de leurs activités économiques mais le fardeau de la dette publique, constitue une entrave au développement de ces pays pauvres avec la coexistence de plusieurs facteurs déterminants tels que la faiblesse du niveau de l'épargne, la situation critique de la balance des paiements ainsi que les faibles taux de croissance économique. L'émergence, dans ces pays de sérieux problèmes de service de la dette extérieure au cours des années 80, a mis en lumière les conséquences potentiellement catastrophiques d'un excès d'emprunts pour leurs économies.

Au Bénin, le retournement des conjonctures économiques au début des années 80, dû à l'aggravation du déficit de la balance des paiements et l'accélération de la croissance de la dette, a entraîné une situation critique essentiellement au niveau de la capacité réelle de l'économie à faire face à la demande du financement public ainsi qu'au niveau de la soutenabilité de ses dettes en raison de la crise de la dette profonde qu'a subie la zone UEMOA au cours de la décennie 1980, causée par un Policy-mix trop rigide ou déséquilibré qui a contraint les sources de financement interne des pays membres. Par conséquent, en l'absence de règles limitant l'endettement international, ce Policy-mix a conduit à un endettement public excessif sur les marchés internationaux des capitaux qui a rendu la dette insoutenable à cette période. Depuis l'indépendance jusqu'aux années 1970, la politique d'endettement public a été très prudente et modérée au Bénin. Cependant, l'accumulation des arriérés tant intérieurs qu'extérieurs, le recul du Produit Intérieur Brut (PIB), le déficit chronique des finances publiques dans les années 1980, ont contraint les pouvoirs publics à souscrire au premier Programme d'Ajustement Structurel (PAS) le 16/06/1989.

L'observation de la dette publique par rapport au PIB pose la question des limites dans lesquelles un tel processus peut se poursuivre. La présente recherche a pour objectif d'analyser la relation entre dette publique et la croissance économique au Bénin. Le travail est organisé en trois chapitres. Le premierest essentiellement consacré au cadre théorique et méthodologique de recherche. Le second présente le cadre institutionnel de recherche et le troisième et dernier chapitre est consacré à l'analyse des principaux résultats obtenus et à la formulation des recommandations.

CHAPITRE 1 : Cadre théorique et méthodologie de recherche

SECTION 1 : Cadre théorique

Cette section retrace dans un premier paragraphe, la problématique, les objectifs et hypothèses de recherche ; et dans un second paragraphe, la revue de littérature.

Paragraphe 1 : Problématique, objectif et hypothèse de recherche.

A. Problématique

La plupart des pays de l'espace UEMOA ont besoin des ressources financières pour assurer la couverture des charges publiques. Ces ressources sont entre autres constituées des ressources internes mais aussi et surtout le recours à l'endettement qui, combinés aux ressources internes permettent, en principe, de faire face aux multiples charges publiques consécutives à l'explosion démographique et aux exigences de développement et de modernisation de l'administration. L'endettement permet donc à un pays d'investir des capitaux au-delà de ses propres disponibilités financières en empruntant des excédents de capitaux (Klein, 1994). L'essence de la dette ainsi créée est supposée, toutes choses égales par ailleurs, générer la croissance et favoriser le développement.

L'endettement est devenu donc le levier de l'économie de tout pays en développement. Par ailleurs, l'ouverture qu'il propose sur l'avenir est aussi un risque, une chaîne inégalement supportés. C'est dans ce contextequ'Anago s'interroge s'il existe un seuil maximal à l'endettement public au-delà duquel l'État ferait faillite ou si la dette publique est soutenable. Plusieurs études théoriques(Pattillo et al. 2002, Clements et al. 2003) ont montré qu'une hausse du ratio de dette publique pourrait conduire à une réduction de la croissance à cause d'un effet d'éviction des investissements productifs (ou du fait de l'équivalence ricardienne) et de la relative inefficacité de l'État dans l'utilisation des ressources.

Néanmoins face à l'enjeu de la dette, il a été défini au sein de l'UEMOA et de la CEMAC des critères de convergences de politique nationale en 1998 afin de consolider le pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité. Parmi ces critères, le ratio de la dette publique totale rapporté au PIB nominal ne doit pas excéder 70%. Également pour les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) notamment le Fond Monétaire International (FMI), le ratio de la dette publique est plafonné à 55% du PIB nominal. Malgré la volonté des institutions de faire éviter aux pays membres une dette excessive, les différents Etats sont confrontés à un problème de remboursements, d'autres qui continuent d'emprunter en dépassant ces seuils.

Au Bénin, le taux d'endettement est toujours resté en deçà du seuil fixé au sein de l'UEMOA mais qui tente à violer celui fixé par le Fond Monétaire International (FMI). En effet, l'encours de la dette publique du Bénin rapporté au PIB nominal a évolué de façon irrégulière après l'atteinte en 2003 du point d'achèvement de l'Initiative Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE) et la mise en oeuvre pour le pays en 2005 de l'Initiative d'Allègement de la Dette Multilatérale (IADM), selon le rapport de stratégie d'endettement public pour l'année 2012 et 2016 (CAA). De 39,79% du PIB nominal en 2005, il est descendu à 10,83% en 2006 suite aux annulations de dette obtenues par le pays avant de remonter progressivement pour atteindre 31,5% en 2014 puis enregistrer un saut qui le fera passer à 41,5% en 2015. En outre selon la Caisse Autonome d'Amortissement (CAA), le taux d'endettement public du pays passe de 47,65% en 2016 à 60% du PIB nominal en 2017. Cette évolution se justifie principalement par une mobilisation accrue des ressources extérieures en vue de soutenir principalement la mise en oeuvre des projets et programmes de développement. Quant au service de la dette rapporté aux exportations, il a connu sensiblement la même évolution que l'encours passant de 2,79% en 2005 à 2,96% en 2006 puis 4,13% en 2015 à 4,96% en 2017. Malgré la croissance de cette dette depuis quelques années, le risque de surendettement du Bénin reste faible selon les organismes financiers internationaux notamment le Fonds Monétaire International (FMI). Ainsi, le pays tutoie la barre communautaire fixée par les pairs (UEMOA). A60% de taux d'endettement public, le Bénin est, certes, encore dans la norme communautaire mais est plus proche des 70% du seuil d'endettement fixé par l'UEMOA. Pire le pays a dépassé la limite imposée par les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) notamment le Fonds Monétaire International (FMI) qui est plafonné à 55%. Le taux de croissance du PIB de son côté a évolué progressivement en passant de 1,7% en 2005 à 6,5% en 2014 avant de faire un pic presque constant 5,2% en 2015, 5,0% en 2016 et 5,6% en 2017 (sous-estimation de la CAA). L'évolution de la croissance économique dépend t-elle de celle de la dette publique ?

Face à cette remontée très importante du taux d'endettement public, notre recherche se propose de répondre à la question suivante : « Quel lien peut-on établir entre dette publique et croissance économique au Bénin ? » Pour mieux cerner les contours de cette question fondamentale, les questions spécifiques ci-après ont été définies :

ü Quelle est l'incidence du service de la dette sur la croissance économique du Bénin ?

ü Quel est le seuil optimal de la dette publique au Bénin ?

La contribution de cette recherche est d'analyser la dette publique de façon à montrer son poids sur l'économie béninoise en mettant en évidence l'existence d'effet de seuil à partir duquel elle constitue un frein pour le pays.

B- Objectifs et hypothèses de recherche

1 - Objectifs de recherche

Les objectifs de recherche sont de deux (2) ordres :

- Objectif général :

L'objectif général du présent travail est d'analyser la relation entre dette publique et croissance économique au Bénin.

- Objectifs spécifiques

ü Déterminer l'effet du service de la dette sur la croissance économique.

ü Tester l'existence d'un seuil optimal de la dette publique.

2 - Formulation des hypothèses

Les hypothèses qui découlent de ces objectifs spécifiques se présentent comme suit :

H1 : Le service de la dette constitue un frein à la croissance économique.

H2 : Il existe un niveau de dette compatible avec la croissance économique.

Paragraphe 2 : Présentation de la revue littéraire

Toute recherche suppose la maitrise de quelques savoirs dans un domaine. Il nous est donc indispensable de recourir aux études antérieures ayant trait à notre thème. Dans ce paragraphe, nous envisageons d'abord d'apporter quelques précisions conceptuelles et sémantiques concernant les notions fondamentales utilisées dans ce travail de recherche, ensuite faire la revue des recherches effectuées par certains auteurs et enfin ressortir les différents canaux de transmissions à travers lesquels la dette extérieure affecte la croissance économique.

A- Clarification de certains concepts

Dette : montant, à une date donnée, de l'encours des engagements courants effectifs qui comportent l'obligation pour le débiteur de rembourser le principal et/ou verser des intérêts, à un ou plusieurs moments futurs, et qui sont dus à des résidents d'une économie par des personnes ou entités de la même économie et/ou d'autres économies.

Dette publique : dette résultant d'emprunts contractés par l'Etat ou ses démembrements auprès d'entités résidentes et/ou non.

Dette intérieure met en rapport des agents résidant sur le territoire d'un même Etat ; elle est libellée en monnaie nationale et ne subit pas le risque de change.

La dette publique extérieure est définie, par la Banque Mondiale, comme la dette envers des non-résidents, remboursable en devises, en biens ou en services, d'une durée initiale ou révisée de plus d'un an, et qui constitue un engagement d'un débiteur public ou d'un débiteur privé qui a reçu une garantie publique pour le remboursement par un débiteur public.

La dette bilatérale est une créance détenue par un Etat sur un Etat. De façon précise, elle peut être définie comme la dette due à un gouvernement ou à une institution spécialisée d'un gouvernement ou encore celle due à une banque publique ou privée d'un autre pays.
La dette multilatérale est une créance détenue par un groupe d'Etats ou une institution financière internationale sur un Etat.

Le service de la dette est la charge financière qui incombe à l'emprunteur en contrepartie du prêteur. Il regroupe les montants à payer au titre du principal, des intérêts et diverse commission.

Encours de la dette publique : Montant qui a été décaissé mais qui n'a pas encore été remboursé ou annulé. En d'autres termes, il s'agit du total des décaissements réels moins les remboursements du principal.

La théorie du surendettement

La théorie économique a fini par reconnaître l'existence d'un seuil au-delà duquel, la dette devient insoutenable. Autrement dit, un niveau tolérable et raisonnable de la dette extérieure peut avoir des effets positifs sur la croissance. Mais, un niveau très élevé du stock de la dette impacte négativement la croissance économique. D'où l'émergence de la théorie du «surendettement » ou du « fardeau de la dette », on distingue ainsi :

· Le fardeau primaire: l'effet d'éviction du service de la dette

Le fardeau primaire se distingue du fardeau virtuel de la dette du fait qu'il n'intègre aucun effet de désincitation de la dette sur l'investissement. Il s'agit d'un effet d'éviction qui agit sur l'investissement par un resserrement de liquidité. On ne se concentre pas sur l'encours de la dette, mais plutôt sur son service qui exerce un effet d'éviction sur l'investissement. Le paiement du service de la dette réduit les ressources disponibles pour l'investissement public. Il oblige l'Etat à modifier la structure des dépenses publiques ; c'est la théorie de la contrainte de liquidité ou "effet d'éviction".

L'Etat en se voyant dans l'obligation de réduire ses investissements et de restructurer ces dépenses publiques au détriment des dépenses d'investissement (infrastructures, dépenses d'éducation et de santé, diminution d'importations des intrants et des biens d'équipement). Cette diminution d'investissement public entraine une diminution considérable d'investissement total, parce que dans les pays émergents l'investissement public représente une part importante dans l'investissement total. Ainsi, il impacte l'investissement privé vu la complémentarité qui se trouve entre les deux. Par exemple, une diminution de l'investissement public (dépenses d'éducation, de santé, d'infrastructures...etc.) entraine une dépréciation de la qualité du capital humain. Cette externalité impacte négativement la production. Soit de façon directe par la chute de la productivité du travail, soit de façon indirecte à travers la baisse de la productivité des investissements privés en capital physique.

· Le fardeau virtuel de la dette :

L'approche en termes de debtoverhang (basée sur l'encours) considère le poids futur de la dette. C'est lorsqu'il apparaît que le niveau de la dette devient insoutenable et il dépassera la capacité de remboursement du pays débiteur. C'est-à-dire, il existe une probabilité non nulle que le pays débiteur soit incapable dans le futur de faire face au remboursement de son emprunt (le pays devient insolvable). La solvabilité et la soutenabilité sont des notions qui permettent de caractériser la situation d'un pays par rapport à ses possibilités, et à sa volonté de respecter ses engagements financiers.

La non solvabilité entraine une crise des finances publiques. À titre d'exemple, nous pouvons citer la crise de l'endettement des pays émergents dans les années quatre-vingt et l'actuelle crise de la zone euro. Cependant, RAFFINOT (1998) pense que la solvabilité est un critère peu opérationnel, parce que même dans les conditions les plus favorables le pays ne devient créditeur net que trop lointain. Il traduit cet aspect sur un plan quantitatif par la soutenabilité. Selon RAFFINOT (1998), la soutenabilité de la dette correspond à la situation dans laquelle un pays a la capacité d'assurer le service de sa dette sans besoin d'ajuster sa politique budgétaire dans l'avenir, sans solliciter un rééchelonnement, sans accumuler les arriérés et enfin sans compromettre sa croissance et ses objectifs du développement à long terme.

Comme illustre la courbe de Laffer (cf. figure 1), plus l'encours de la dette est élevé plus la probabilité de son remboursement devient faible. Sur cette courbe on distingue deux parties : La partie ascendante, où la hausse de la valeur nominale de la dette va de pair avec l'augmentation des anticipations de remboursement. Alors que pour la partie descendante, les anticipations du remboursement sont en fonction décroissante de la valeur nominale de la dette extérieure. Le pays arrive à cette situation lorsqu'il dépasse le seuil de soutenabilité de sa dette.

Figure 1 : Dette et «courbe de Laffer»

L'alourdissement de la dette diminue la probabilité de son remboursement

Source : Auteurs, 2019

Ce modèle n'analyse pas l'effet de la dette extérieure sur la croissance économique. Mais en se basant sur cette théorie et en utilisant la courbe qui en découle (courbe de Laffer), on peut faire une courbe de l'effet de la dette sur la croissance. Étant donné que, l'apogée de la courbe correspond au point où l'augmentation de la dette commence à agir comme un impôt sur l'investissement. Il peut s'agir du seuil où la dette commence à avoir un impact marginal négatif sur la croissance, deux effets peuvent surgir :

· Le premier effet, consiste à une diminution de l'investissement privé. Parce que les investisseurs domestiques et les investisseurs étrangers potentiels, anticiperont que le remboursement du futur service de la dette sera financé via un accroissement de la pression fiscale. Par conséquent, le rendement attendu du capital après impôt diminue, ce qui tend à décourager l'investissement privé (Corden, 1988). L'environnement économique du pays qui devient incertain oblige les investisseurs à opérer des investissements dans des secteurs d'activités, où ils espèrent tirer profit dans le court terme. Au détriment des investissements productifs qui ne sont rentables qu'à moyen et long terme.

· Le deuxième effet consiste à une diminution de l'investissement public. Lorsque la dette extérieure est très élevée le pays débiteur profite très peu de l'accroissement de sa production. Une grande partie de la production et des recettes additionnelles est utilisée pour payer le service de la dette extérieure. Les autorités seront moins tentées de supporter des dépenses courantes, si elles pensent que les gains de production escomptés iront en partie à leurs créanciers extérieurs. La stagnation des investissements entraîne alors un ralentissement du taux de la croissance de la production.

En guise de conclusion, une évolution raisonnable de la dette devrait être bénéfique à la croissance jusqu'à un certain seuil où la dette impact négativement la croissance.

La croissance économique est l'élément principal poursuivi par tout pays dans le temps et dans l'espace. C'est un indicateur visé par les responsables de la politique économique. Pour une entreprise, la croissance économique est l'augmentation durable de ces actifs financiers. Elle est d'origine interne par des intégrations des ressources au capital social ; par autofinancement de ces investissements. Elle peut être d'origine externe par l'emprunt, l'émission de nouvelles actions. En d'autres termes, la croissance économique renvoie à l'augmentation prolongée sur une longue période des agrégats économiques tels que le Produit Intérieur Brut (PIB), le Revenu National (RN), le Produit National Brut (PNB) ou éventuellement le PIB ou le PNB par tête d'habitant. Pour François Perroux, la croissance économique peut se définir comme un processus continu et soutenu d'accroissement de la production réelle (ou PIB réel) d'une économie dans le temps. C'est une notion quantitative qui se distingue de la notion du développement qui désigne l'ensemble des changements intervenant dans les structures mentales, les habitudes sociales et les institutions d'une population. Cet ensemble de changements conduit à augmenter la production et donc la richesse et sa prolongation sur une longue période. Notons qu'il existe d'innombrables détails par rapport à la définition de la croissance économique.

B- Dette publique et croissance économique : Etat de l'art

1- Synthèses des travaux théoriques

Théoriquement, le lien entre la dette publique et la croissance économique a suscité depuis les années 80, des débats macroéconomiques opposant deux (02) principaux courants de pensée : le keynésianisme et le courant néoclassique. Cependant, aucune théorie économique n'a encore établi de façon formelle l'existence d'un plafond optimal de dette publique. Chacune d'elles développe des argumentations très divergentes visant à démontrer que les déficits publics sont terriblement néfastes, incroyablement bénéfiques ou sans importance.

Pour les keynésiensl'idée maitresse est que l'endettement n'occasionne ni de charges pour les générations actuelles et futures, en raison des investissements qu'il génère. De cette approche l'endettement relance la demande, l'effet accélérateur d'une hausse de l'investissement entraîne un accroissement de la production. Le déficit budgétaire menant par ses flux successifs à augmenter le stock de la dette produit l'expansion du cycle économique par la demande et l'investissement autonome. Ainsi, le déficit auquel correspond l'emprunt stimule la demande et ne permet d'alléger le coût de son remboursement que seulement et probablement en situation de sous-emploi des ressources productives.

Par contre, les classiquesou néoclassiques considèrent l'endettement comme un impôt futur et l'imputent à l'État. Selon eux l'endettement public a un effet négatif sur l'accumulation du capital et la consommation des générations futures et présentes. En fait les citoyens, selon Ricardo voient dans l'emprunt un impôt différé dans le temps et vont se comporter comme s'ils sont contraints de payer un impôt ultérieurement pour rembourser cet emprunt peu importe le décalage intergénérationnel. Autrement, les comportements des agents économiques sont guidés par une anticipation à la hausse des impôts. Toutefois, une réserve peut être introduite selon la nature ou la qualité des dépenses (dépenses de transferts et d'investissement) financée par l'emprunt.

Le modèle de Barro (1990)a attribué un rôle très important aux dépenses publiques productives (les dépenses publiques en capital d'infrastructure) dans le processus de croissance économique à long terme. Selon l'auteur, la dette ne constitue ni une richesse pour la génération actuelle, ni un pont entre les générations à cause de l'anticipation des agents sur les impôts futurs. Ainsi une partie de la dette sera transférée à la génération future (dette fiscale) et l'autre sera compensée par titres publics. Cause pour laquelle le fait de substituer l'emprunt à l'impôt n'entraîne pas nécessairement la croissance.

Ces deux approches, aux conclusions radicalement opposées, illustrent à quel point les débats liés à l'opportunité du financement par emprunt ou par impôt et à l'impact de l'endettement sur l'activité économique sont complexes. Le théorème de Barro est moins soutenable à plusieurs égards car il suppose l'existence d'un altruisme intergénérationnel des ménages, un marché financier parfait et l'absence de contrainte de liquidité chose inobservable pour les deux dernières hypothèses en pratique. Les keynésiens ne prennent pas en compte l'accumulation des arriérés due à l'inefficacité de l'investissement ou de l'utilisation de la dette (l'hypothèse est que toute dette est bien utilisée). Dans la situation des pays en développement surtout des pays africains la dette est parfois mal gérée si bien qu'en réalité elle devient un poids pour les générations futures. Les avantages et les inconvénients de chaque mode de financement dépendent grandement du contexte économique, social et politique en vigueur, au sein des pays concernés, à un moment donné. Actuellement, l'équilibre budgétaire prôné par la conception classique est assurément à la mode : aux Etats-Unis, plusieurs états ont adopté une règle visant à rendre obligatoire l'adéquation des dépenses aux recettes ; au sein de la zone euro, les pays se sont engagés à respecter le pacte de croissance et de stabilité. Pour les pays en développement de la zone franc, l'application effective depuis 2000 de critères de convergences de l'UEMOA, dont l'objectif est la maîtrise de l'évolution des charges salariales, la constitution d'une épargne par les administrations publiques, la réduction des déficits publics, la réalisation d'un solde primaire de base positif et l'élimination des arriérés de paiement, est soutenue par une analyse néolibérale.

Krugman (1988) et Sachs (1989),prédisent qu'une dette élevée est nuisible à la croissance économique, dès lors qu'elle décourage les investissements. Pour ces auteurs, lorsque la dette excède les ressources internes d'un pays, ce pays risque de ne plus être capable de rembourser les emprunts passés, ce qui aura un effet dissuasif sur les créanciers et les investisseurs potentiels.

Romer (1992), Barro et Gordon (1994) ont montré que l'intervention de l'État permet la croissance économique du fait des externalités positives des dépenses publiques (fournitures d'infrastructures, dépenses de santé, d'éducation,) sur la productivité du secteur privé. Le budget de l'État est devenu un instrument privilégié de politique économique, une arme essentielle dans la régulation que les pouvoirs publics tentent de mettre en oeuvre. Par conséquent nous privilégierons dans cette étude l'approche keynésienne de l'endettement qui semble suivre la logique des pays en développement.

L'idée de l'équivalence ricardienne a été testée dans les pays en développement en
particulier par Montiel et Uqhual(cité par Raffinot. M, 1998)sur un échantillon de 16 pays en développement. Pour ces pays l'évidence empirique ne montre pas le caractère opérationnel de cette théorie puisque le financement par emprunt extérieur de la majorité de ces pays s'est traduit par des effets d'éviction. L'épargne externe se substitue à l'épargne interne entraînant une baisse de l'investissement domestique. On constate que l'analyse keynésienne a permis d'intégrer les finances publiques dans l'activité économique générale.

La dette extérieure a le potentiel de stimuler la croissance économique selon Rina et al. (2004), à condition qu'elle serve à financer les investissements. Pour ces auteurs, il convient d'avoir une mesure de l'endettement, car il existe un certain seuil au-delà duquel la dette influence négativement la croissance économique. En effet, lorsque le rendement du capital est en baisse, les avantages de tout nouvel investissement sur la croissance économique pourraient diminuer à mesure que la dette s'accroit. Cette théorie donne lieu à une relation en forme de "Courbe de Laffer" entre la dette extérieure d'une part et la croissance du revenu par habitant d'autre part.

Minea et villieu (2008) mettent en évidence une relation non linéaire entre les déficits budgétaires et la croissance économique. Lorsque la dette publique est faible, l'impact du déficit sur la croissance est positif, car la hausse de la charge de la dette peut être absorbée par une réduction des dépenses publiques de consommation. En revanche, lorsque la dette est élevée, il n'est plus possible d'abaisser les dépenses publiques, et l'ajustement s'opère par les dépenses d'investissement, de sorte que la relation entre déficit et croissance deviennent négative.

Greiner (2011)montre sur la base d'un modèle de croissance endogène sans dépenses publiques productives que la dette publique et croissance économique sont corrélées négativement. Une dette élevée entraine une baisse du volume de l'épargne net au niveau national et corolairement une hausse des taux d'intérêt. Celle-ci entraine une chute de l'investissement et un ralentissement de la croissance du stock de capital. La moindre accumulation du capital se traduit par de moindre innovation et par conséquent une baisse de la productivité du travail.

Greiner (2012)précise qu'il n'existe pas un modèle bien spécifié qui pourra générer une relation en U-inverse entre la dette et la croissance. La non-linéarité peut survenir s'il existe un certain seuil à partir du duquel la dette devient insoutenable (Ghosh, Kim, Men-doza, Ostry, and Qureshi, 2012).

Arai et al. (2013) développent un modèle d'équilibre général dynamique à durée de vie infinie pour expliquer la relation inverse entre la dette publique et la croissance économique. Les auteurs ne s'intéressent pas uniquement à l'effet d'éviction mais aussi à l'effet de levier que la dette publique peut exercer sur l'inversement privé. Si le niveau de la dette publique est inférieur à un certain seuil, l'effet de levier domine l'effet d'éviction et l'accumulation de la dette publique améliore la croissance économique. Toutefois si le ratio de la dette excède le seuil optimal, l'augmentation de la dette publique réduit la croissance économique et ainsi, c'est l'effet d'éviction qui domine.

2- Synthèses des travaux empiriques

De nombreuses études empiriques ont analysé l'impact de la dette sur les Pays en Développement (PED) avec des résultats divergents. Alors que certaines études soutiennent que la dette a des effets positifs sur la croissance économique des pays d'accueil, d'autres par contre pensent que la dette n'est pas une condition nécessaire ni suffisante.

Ø Effet de la dette sur la croissance

Ojo (1989), à travers une approche économétrique, montre que le rapport de l'encours de la dette/PIB d'une trentaine de pays africains durant la période de 1976 à 1984 a été déterminé par : la variation des exportations, le rapport des importations/PIB, le taux de croissance de la population et au taux de croissance du PIB. Les résultats statistiques lui permettent de conclure que le rapport de l'encours de la dette/PIB est lié négativement à la variation des exportations, au taux de croissance du PIB et positivement au rapport des importations /PIB, et à la croissance de la population.

Borensztien (1991), dans une étude sur l'endettement aux Philippines a conclu que la dette extérieure a un effet dissuasif sur l'investissement privé. Selon son étude, un taux d'endettement élevé freine indirectement l'investissement productif à travers une faible rentabilité et donc la croissance. Cette faible rentabilité de l'investissement est consécutive à une baisse de l'activité économique et une hausse des taux d'intérêts réels domestiques.

Cohen (1996), a montré empiriquement, que la dette a entravé la croissance dans les Pays en Développement (PED). Cependant, ce résultat général n'est pas obtenu pour tous les pays de l'échantillon, notamment pour les pays africains. L'impact de l'endettement sur la réduction de la croissance est faible pour le Burkina Faso, le Kenya, l'ile Maurice, le Rwanda, l'Afrique du Sud, le Zaïre, le Zimbabwe et le Mali. Pour le cas du Ghana et de la Tanzanie, l'impact de la dette publique sur la croissance économique est même positif ;

Coulibaly, Diarra et Keita (2001), dans un article sur l'endettement des pays les plus pauvres : cas du Mali, ont montré par des indicateurs statistiques, que le taux d'intérêt, le financement des importations, surtout de biens de consommation courante, et le processus cumulatif de l'endettement ont un effet positif sur le niveau d'endettement du Mali.

Yapo (2002), a trouvé dans une étude empirique, que le taux de croissance du PIB évolue dans le sens contraire de l'endettement en Côte d'ivoire. Donc, un taux de croissance économique assez élevé réduit les opportunités d'endettement ; ce qui amène à la conclusion selon laquelle les performances macroéconomiques ont tendance à limiter dans une certaine proportion les contraintes liées aux besoins en capitaux extérieurs.

Pattillo, Ricci etPoirson (2002), ont mené des études s'appuyant sur les analyses de régression multiple pour vérifier si la dette et la croissance sont liées. Cette étude a pris en compte les déterminants types de la croissance : le revenu par habitant (décalé), les taux d'investissement, de scolarisation dans le secondaire, de croissance démographique (tous en logarithme), la différence des politiques suivies (l'ouverture économique, le solde budgétaire) et les chocs extérieurs (les termes de l'échange). Sur la base de données de panel moyen sur trois ans pour 93 pays en développement couvrant la période 1969-1998, leur étude a permis de prouver que la dette publique aurait une relation en forme de U inversée (courbe de Laffer) avec la croissance. L'incidence de la dette extérieure sur la croissance du PIB par habitant commence à être négative à partir du moment où la valeur actuelle nette (VAN) de la dette dépasse 160 à170% des exportations et 35 à 40% du PIB. Pour eux, l'accroissement de la dette rend négative la croissance économique.

Zokouri (2004),affirme que les exportations et les investissements au Mali ont un impact positif sur la croissance économique du PIB et cet effet est significatif tant dans le court terme que dans le long terme. A court terme, une augmentation des investissements de 1% entraîne une hausse de la croissance économique de 0,02%. Cet effet devient plus important à long terme et est de 0,07%. Concernant les exportations, une hausse de 1% entraîne dans le court terme une augmentation du PIB de 0,26% et une augmentation de 0,43% dans le long terme.

Cléments, Bhattacharya et Nguyen (2005), ont fait une analyse empirique de la relation dette extérieure et la croissance à partir de données portant sur la même période 1970-1999 pour 55 pays à faible revenu. L'enseignement tiré de cette étude est : afin qu'un endettement élevé ne puisse freiner la croissance économique dans les pays à faible revenu, la dette ne pèse sur la croissance économique qu'à partir du moment où elle atteint un seuil, estimé à 50% du PIB environ pour la valeur nominale de la dette extérieure (ou à 20-25 % pour sa valeur actuelle nette).

Wejeweera et al. (2005), ont mis en évidence le lien entre la croissance économique et l'endettement au Sri Lanka durant la période 1952 -2002. Ils indiquent que le pays n'a pas un problème de surendettement et que l'endettement n'est pas le principal obstacle à la croissance économique, parce que probablement le stock de la dette totale n'est pas trop élevé.

Idlemounden et Raffinot (2005),pensent que la dette extérieure constitue un fardeau pour une économie. Ils affirment que le paiement du service de la dette tend à évincer les dépenses publiques menant à une baisse de l'investissement global et son poids futur décrit par l'encours de la dette, influerait sur les incitations des agents économiques privés via l'accroissement de la pression fiscale. Ensuite, cet effet, selon les auteurs, ne va se manifester qu'à partir d'un certain seuil, justifiant ainsi l'annulation partielle de la dette lorsque ce seuil est dépassé.

Diallo (2007), soutient dans une étude de la Guinée que le ratio du service de la dette est négativement corrélé à la croissance économique. Toutefois, de par son coefficient, l'accroissement du ratio de l'encours de la dette par rapport à la principale source de revenu (exportation) est la principale cause des faibles performances de la Guinée. De toutes les variables prises ensemble, ce sont le taux d'investissement et le développement du capital humain qui sont les sources de croissance tandis que le pays profite peu de son ouverture commerciale et de la dépréciation de sa monnaie bien qu'étant toutes positivement corrélées au taux de croissance du PIB par habitant.

Kumar et Woo (2010), ont analysé la corrélation entre le taux d'endettement initial et la croissance du revenu par habitant sur cinq années suivantes dans 38 pays industrialisés et émergents. Ils arrivent à la conclusion qu'indépendamment de l'approche économétrique appliquée, une forte dette publique réduit effectivement la croissance en raison notamment de la baisse du stock de capital. Ils estiment qu'une augmentation de 10 points de la dette publique réduit la croissance annuelle de 0,15 point de pourcentage.

Faye et Thiam (2015), utilisent un modèle à générations imbriquées pour étudier l'effet de l'endettement public sur la consommation, le PIB, l'épargne, les recettes budgétaires, l'investissement, et la dynamique du capital au Sénégal. Les résultats montrent qu'une hausse de 10% de la dette publique influence positivement les variables macroéconomiques mais dégrade le déficit de la balance courante. Pour être efficace, il faudrait intégrer une dette publique de 65% du PIB au minimum dans le processus d'accumulation du capital. Une hausse de la dette extérieure de 10% impacte positivement les variables macroéconomiques mais dégrade plus le déficit de la balance courante. Une augmentation de10% de la dette interne entraine une récession. Une augmentation des dépenses publiques financées par emprunt entraine une hausse de la dette publique léguée aux générations futures de 15% et une augmentation de la consommation future d'environ 2%.

Ø Effet de seuil dans la relation entre dette et croissance

Dans la littérature économique plusieurs techniques sont utilisées pour détecter l'effet de seuil dans la relation entre la dette publique et la croissance économique.

Reinhart et Rogoff (2010),ont analysé l'évolution de la dette publique et de la croissance réelle du PIB en se basant sur un ensemble de données relatives à 44 pays (20 pays développés et 24 pays en développement) sur une période couvrant environ deux siècles (1790-2009). Leur principale constatation est la suivante : jusqu'au seuil de 90 % du PIB, il n'y a pas de lien apparent entre la croissance économique et la dette publique, mais au-delà de ce niveau, la croissance se ralentie.

Checherita et Rother (2010), sur un échantillon de 12 pays de la zone euro et durant presque quatre décennies, ont considéré une relation quadratique entre la dette publique et la croissance économique. Les résultats obtenus prouvent que la dette a une relation en forme de courbe en U inversée avec la croissance et confirment ainsi, l'hypothèse de non linéarité. Au-delà d'un seuil de 90% à 100% du ratio dette / PIB, la dette publique est préjudiciable à la croissance économique. Toutefois, lorsque la dette atteint 70% du PIB, ses effets négatifs sur la croissance apparaissent.

Caner et al. (2010), utilisent des moindres carrées ordinaires, sur 101 pays (75 pays développés et 26 en développement) durant la période allant de 1980 à 2008, et montrent qu'il existe un effet de seuil entre la dette publique et la croissance économique. Les résultats obtenus au niveau de l'échantillon total montrent que jusqu'au seuil de 77%, la relation entre la dette publique et la croissance est affaiblie. Ce seuil est estimé à 64% pour les pays en développement.

Sur un échantillon de 18 pays de l'OCDE et durant la période 1980-2010, Cecchetti et al. (2011) examinent les données annuelles du PIB par tête et du stock de la dette du secteur non financier. Ils démontrent qu'à partir d'un seuil estimé à environ 85% du PIB, la dette publique affecte négativement la croissance économique.

Minea et Parent (2012), appliquent le modèle de panel à seuil à transition lisse ou PSTR sur un échantillon de pays développés pour la période 1945-2009. Leurs résultats confortent ceux issus de l'étude de Reinhart et Rogoff (2010). Lorsque le ratio de dette/ PIB passe de la tranche 60-90% a plus de 90%, la croissance ralentit. En outre, la relation le niveau de la dette publique et la croissance n'est pas toujours évidente. Les auteurs considèrent alors qu'il faut saisir les causalités complexes de l'endettement public, distinguant par exemple entre investissements productifs sur le long terme et dépenses fiscales stériles pour la consommation sur le court terme.

En adoptant la méthode d'effet seuil sur panel dynamique, Checherita et al. (2013) ont essayé d'analyser l'impact non linéaire de la dette publique sur la croissance du PIB pour un échantillon de 12 pays de la zone euro durant la période 1990-2010. Les résultats montrent qu'à court terme la dette publique a un effet positif et statistiquement significatif sur la croissance économique. Mais au-delà d'un seuil estimé à 67% du PIB, cet effet positif baisse et devient même nul. Au-delà d'un seuil de 95% du ratio dette/PIB, un niveau élevé de l'endettement affecte négativement l'activité économique.

Quant à Wade (2015), elle estime l'impact de la dette publique totale en pourcentage du PIB sur le taux de croissance du PIB par tête avec un PSTR et la méthode GMM. L'étude porte sur les huit (08) pays de l'UEMOA et couvre la période 1980-2011. Les résultats obtenus avec la méthode GMM indiquent un seuil optimal de dette publique de 48,8% du PIB, alors que le PSTR donne un seuil critique de 49,8% du PIB.

Bini, Yohou et Ouattara (2016), en utilisant le PSTR (Panel Smooth Transition Regression Model) sur la période 1989-2012, montrent que la dette influence négativement et de façon significative l'efficacité de la politique budgétaire. L'impact de la politique budgétaire sur la croissance diminue progressivement quand le niveau de la dette extérieure augmente. Ils estiment un seuil critique de 48% du PIB au-dessus duquel les effets deviennent négatifs. Les résultats indiquent l'existence d'une hétérogénéité entre les pays et d'une année à une autre.

Tableau 1: Point de retournement de la relation entre dette publique et croissance économique : résultats de quelques études empiriques.

Etudes

Seuil de la dette en % duPIB

Echantillon

Agbekponou et Kebalo (2019)

30,71%

CEDEAO

Maazou, Yakouba et Tambari (2017)

55,2%

1980-2015, Niger

Gharyeni et Jouili (2016)

37,94%

Pays à revenu intermédiaire

Kobyagda (2007)

25,11%

Burkina Faso

Wade (2014)

48%et 49,83%

Pays de l'UEMOA sur la période 1980-2011

Chakroun, Gabsi et Omrane(2013)

39,5%

Pays MENA (Tunisie, Turquie, Maroc et Egypte)

Eberhard et Presbitero(2013)

90 %

104 pays émergents, développés et enDéveloppement

Checherira et Rother(2012)

90-100 %

12 pays européens

Baum et al (2012)

67%

12 pays européens

Presbitero (2010)

90 %

92 pays à revenu intermédiaire

Caner et al (2010)

64 %

75 pays en développement

Caner et al (2010)

77 %

75 pays en développement et 26 pays développés

Reinhart et Rogoff(2010)

90 %

20 pays industrialisés et 24 pays émergents

Pattillo et al. (2002)

35 à 40 %

93 pays développés, 1969-1998

Kumar et Woo (2010)

90 %

38 pays émergents et développés

Ostry et al (2010)

32,3 % et 66,25 %

23 pays industrialisés

Chang et Chiang(2009)

32,3 % et 66,25 %

15 pays de l'OCDE

Cecchetti, Mohanty et Zampolli(2011)

84%

18 économies de l'OCDE, 1980-2006

Clements et al. (2003)

20 à 25 %

61 pays en developpement (Afrique sub-saharienne, Asie, Amerique latine et Moyen-Orient), 1969-1998

Schclarek (2004)

-

24 pays industrialisés, 1970-2002

Source : Auteurs, 2019

A- Les canaux de transmission à travers lesquels la dette extérieure affecte la croissance économique.

Les canaux à travers lesquels la dette publique affecte la croissance économique ont fait l'objet de plusieurs débats dans les théories économiques. Partant du scénario d'une hausse de la dette publique, trois (3) grands mécanismes de transmission peuvent être distingués. D'abord, l'augmentation de la dette publique correspond d'une manière générale à une diminution de l'épargne positive (ou une augmentation de l'épargne négative) des administrations publiques, ce qui infère une diminution de l'épargne nationale nette. Par conséquent, les taux d'intérêt tendent à croître, chose qui provoque une réduction des investissements et de la croissance du stock de capital. Ceci induit une moindre productivité du travail. Le ralentissement de l'accumulation de capital freine l'innovation, la recherche et développement et le progrès technique qui sont considérés comme les déterminants cruciaux de la croissance économique. Il convient aussi de souligner que l'incidence sur les taux d'intérêt dépend étroitement de la région affectée par la hausse de la dette publique, selon qu'elle soit une petite économie ouverte (effet modeste), ou une grande zone économique (effet substantiel), ou encore du degré que peut atteindre l'effet d'éviction. Ensuite, l'augmentation de la dette conduit à un relèvement des charges d'intérêts. Celles-ci se substituent alors à des dépenses productives, telles que les investissements publics d'infrastructures, d'éducation ou de santé par exemple, ou sont compensées par une hausse de la taxation et des distorsions qui y sont liées. Selon la mesure fiscale introduite, des effets négatifs peuvent se faire sentir sur les investissements privés (taxes sur le capital), sur la consommation (TVA, TIC), ou encore sur l'offre de travail (taxes sur les salaires).Ainsi,lorsque l'augmentation de la dette conduit à l'émergence du risque souverain, la dette affecte les primes de risque à la hausse. L'augmentation de celles-ci génère un relèvement des coûts de financement qui peut mettre en péril la solvabilité des finances publiques. En conclusion, la dette publique traduit un effet négatif sur la croissance économique à travers trois principaux canaux à savoir : l'effet direct du poids élevé de la dette, l'effet d'éviction du service de la detteet l'effet de désincitation de l'encours de la dette.

Figure 2: Canaux de transmission à travers lesquels la dette extérieure affecte la croissance économique

Source : Nambet, VAN Munsel, 2015

Section2 : Méthodologie de recherche

Élément crucial de tout travail, la méthodologie de recherche nous permettra de mieux identifier l'outil d'analyse des données et ensuite à choisir le cadre opérationnel de nos hypothèses qui nous permettra de donner à notre étude une valeur scientifique qui crédibilise nos résultats. Ainsi dans le cadre de notre recherche pour la confirmation de nos hypothèses respectives se fera à partir de régressions économétriques. Pour cela, nous allonsspécifier lemodèle, la méthodeappropriéeet préciser les données pour nos estimations.

Paragraphe 1 : Méthode d'analyse

A- Spécification du modèle économétrique

Pour la présente étude, le modèle utilisé par Pattillo et al. (2002) a servi de cadre de référence. En combinant des ratios d'endettement et les principaux déterminants de la croissance, ces auteurs ont abouti à des résultats satisfaisants. Notre objectif consiste donc à étudier l'effet de la dette publique sur la croissance économique et à vérifier s'il existe un seuil optimal au-delà duquel l'endettement public ralentit la croissance économique (l'existence d'une éventuelle courbe de Laffer de la dette). L'équation du modèle de croissance, en tenant compte de la disponibilité des données et des caractéristiques de l'économie du pays se présente comme suit:

(1)

sont des valeurs constantes.

Ainsi, la croissance économique (variable endogène) sera approximé par le taux de croissance du ( ) réel par habitant. Comme facteurs explicatifs, nous avons retenu le revenu par habitant décalé , des taux d'investissement ( ), de la croissance démographique ), l'ouverture commerciale (les exportations et les importations en pourcentage du PIB : ), l'aide publique au développement de tous les bailleurs de fonds ( ), Pour cerner les effets de la dette, nous avons ajouté au modèle de croissance standard deux variables communément utilisées : la valeur nominale de l'encours de la dette publique , exprimée soit en pourcentage des exportations soit en pourcentage du PIB et le service de la dette en pourcentage des exportations ( ). Donc, le modèle empirique que nous utilisons pour estimer les effets de la dette sur la croissance économique est de la forme sont les variables explicatives et , le terme d'erreur.

Le choix des variables du modèle prend en compte les réalités politiques, économiques et financières du pays. Aussi convient-il de souligner que la transformation logarithmique de certaines variables répond à un double souci :

· Le premier (1er) est purement statistique puisque la transformation logarithmique agit sur les séries en amortissant l'amplitude des fluctuations et permet de les rendre stationnaires plus facilement ;

· Le second (2nd) se justifie par des implications économiques. Dans le cas où les
variations seraient minimes, la première différence du logarithme de la série d'une variable est approximativement égale au taux de variation de la série d'origine. De cette manière, si une variable transformée en logarithme est intégrée d'ordre 1, le taux de variation d'origine est constant (Hamilton, 1994).

De manière formelle, il s'écrira :

(2)

sont des valeurs constantes.

t allant de 1985 à 2017

B- Outils d'analyse

Pour réaliser l'estimation du modèle et vérifier les hypothèses formulées, nous utiliserons des outils statistiques et économétriques. Le modèle quadratique est estimé par la méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO) à partir du logiciel Eviews 9 mais les variables sont prises en différence (première ou seconde). Après avoir importé les données il nous reviendra de faire:

1-Test de diagnostique

· Test de stationnarité de Dickey-Fuller Augmenté ou test ADF

Le test de Dickey-Fuller augmenté ou test ADF est un test statistique qui vise à savoir si une sérietemporelle est stationnaire c'est-à-dire si les propriétés statistiques (espérance, variance, autocorrélation) varient ou pasdans le temps. Ce test tient compte du nombre de retard et de l'hypothèse qu'il n'y a aucune raison pour que, a priori, l'erreur soit corrélée.

· Test de cointégration

Ce test permet de détecter si des variables possédant une racine unitaire ou une tendance stochastique commune. Autrement dit, il permet de détecter la relation de long terme entre deux ou plusieurs séries temporelles.

2-Test de validation

· Test de normalité des résidus.

Pour calculer les intervalles de confiance prévisionnels et pour effectuer les tests de student sur les paramètres, nous devons vérifier la normalité des erreurs et pour cela nous utilisons le test de Jarque-Bera.La statistique de Jarque-Bera suit sous l'hypothèse de normalité une loi de khi-deux à deux degré de liberté. Les hypothèses sont :

H0 : les résidus suivent une loi normale

H1 : les résidus ne suivent pas une loi normale

On accepte au seuil de 5% l'hypothèse de normalité si la probabilité critique est supérieure à 5%. On rejette au seuil de 5% l'hypothèse de normalité le cas contraire.

· Test d'hétéroscédasticité des résidus.

L'identification de l'hétéroscédasticité peut être faite à l'aide de plusieurs tests, par exemple les tests de Breusch-Pagan, test de Goldfeld, test de Gleisjer et test de White. Dans notre recherche, nous avons utilisé le test de Breusch-Pagan pour tester l'hetéroscédasticité, le problème du test est :

H0:homoscédasticité

H1: hétéroscédasticité

Si la probabilitéassociée au test est inférieureà la valeur critique de 5%, on rejette l'hypothèse d'homoscédasticité(H0). En revanche, si la probabilité est supérieureà la valeur critique de 5%, l'hypothèsenulle estvérifiée et nous pouvons supposer l'homoscédasticitédes résidus.

· Test d'autocorrélation des erreurs

L'hypothèse de non autocorrélation des erreurs est la condition nécessaire pour la validation des résultats de l'estimation par la méthode des MCO. Lorsque les résidussontauto corrélées, on utilise un nouvel estimateur : les moindres carrés généralisés (MCG). La détection de la dépendance des erreurs s'effectue en analysant les résidus. Cette analyse peut être faite par le test de Durbin-Watson ou le test de Breusch-Goldfrey. Nous utilisons le test statistique de Breusch-Goldfrey (1978) pour vérifier l'autocorrélation des erreurs dans notre modèle.

· Test de significativité

La validation statistique de la qualité globale du modèle est appréciée par le coefficient de détermination du modèle et par le test de Fisher. L'analyse de la qualité globale du modèle s'effectue à travers le coefficient de détermination de la variable (R²), ce coefficient explique la part de l'évolution de la variable dépendante qui est expliquée par les variables exogènes. La validation statistique de la qualité individuelle des variables est appréciée par la probabilité associée à chaque variable.

Paragraphe 2 : Données et Sources

A. Collecte des données

Dans le cadre de cette recherche, nous avons utilisé des données secondaires : les données annuelles issues des institutions : internationale (la Banque Mondiale), régionales (Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (B.C.E.A.O)) et nationales (Institut National de Statistique et d'analyse Economique (l'INSAE), Direction Générale des Affaires Economiques (DGAE)) ont été mobilisées pour construire une base de données. Il s'agira ainsi des séries chronologiques qui couvrent la période 1985 à 2017 soit 33 observations. Par ailleurs, l'outil informatique sera d'un grand secours afin de renforcer et de mieux affiner la recherche documentaire.

B- Estimation et justification du modèle et signes attendus des variables

Nous avons introduit des variables de contrôles car il n'y a pas que la dette qui influe sur la croissance. Il s'agit :

Du revenu réel par habitant qui est décalé d'une période pour vérifier l'hypothèse de la théorie de la convergence des modèles de croissance de Barro. Dans ce cas, le signe attendu pour son coefficient doit être négatif ;

Du taux de croissance démographique : une augmentation de la population pourrait influencer négativement le taux de croissance économique. Autrement dit, une croissance démographique élevée tend à appauvrir un pays dans la mesure où il est difficile de préserver un volume important de capital par travailleur en présence d'une croissance rapide du nombre de travailleurs (Mankiw 2003) ;

Du taux d'investissement indique la part de l'investissement total dans le PIB et reflète l'impact du facteur capital physique dans le processus de production. Considéré comme une source de croissance, cette variable permet d'accroître le capital physique, d'augmenter la production, et par conséquent, le revenu ;

De l'indicateur de l'ouverture commerciale avec un signe positif est introduit pour stimuler la productivité à travers les transferts des connaissances et des bénéfices efficients;

De l'aide publique au développement : est modélisée pour voir son importance dans ces économies et doit avoir un signe positif.

Enfin, nous notons ici que dans le but de faire la distinction entre l'effet d'éviction de la dette et la thèse du surendettement (l'existence d'une relation entre la courbe de Laffer et la croissance), nous avons utilisé le service de la dette rapporté aux exportations et les indicateurs de la dette au premier et second degré. En théorie, le service de la dette publique peut influer sur la croissance en évinçant les investissements privés ou en modifiant la composition des dépenses publiques. L'augmentation des charges d'intérêts peut accroître le déficit budgétaire du pays et réduire ainsi l'épargne publique, ce qui peut entraîner soit une hausse des taux d'intérêt, soit l'éviction des investissements privés, freinant ainsi la croissance économique. Par ailleurs, l'accroissement du service de la dette peut avoir un effet négatif sur la croissance en réduisant le montant des ressources publiques disponibles pour les infrastructures et la formation du capital humain. Dans nos estimations, le ratio service de la dette par rapport aux exportations doit avoir un signe négatif pour illustrer cet effet d'éviction tandis que pour l'existence de la thèse du surendettement, il faut que le signe du coefficient de la dette soit positif et celui de la dette au carré négatif c'est-à-dire le coefficient de la variable dette et celui de son carré doivent être de signe contraire. Donc, le pic de l'équation quadratique va identifier le niveau du stock de la dette où l'impact marginal de la dette sur la croissance devient négatif. 

Le tableau ci-après récapitule toutes les variables utilisées ainsi que leurs sources statistiques.

Tableau 2: Liste des variables du modèle

Variables

Définition des variables

Signe attendu

TXCROIS

Taux de croissance du PIB par habitant

****

TPIBH

Taux de croissance du PIB par habitant décalé d'une période

-

TINV

Taux d'investissement public

+

TPOP

Taux de croissance de la population

-

TOUV

Ouverture commerciale (les exportations et les importations en pourcentage du PIB)

+

APD

Aide publique au développement de tous les bailleurs de fonds

+

TDETPIB

Les variables indicatives de l'encours de la dette en valeur nominale soit en pourcentage des exportations soit en pourcentage du PIB

+

TDETPIB2

ces mêmes variables de l'encours de la dette mais cette fois ci élevées aucarré

-

SDET

Service de la dette publique par rapport aux exporttions

-

Source : Auteurs, (2019)

Chapitre 2 : Situation de la dette publique au Bénin et présentation du cadre institutionnel de recherche

Ce présent chapitre est consacré à l'étude générale du cadre physique et humain du lieu de recherche mettant en exergue l'état des lieux relatif à l'évolution des variables du modèle (section1) et le déroulement du stage (section2).

Section 1: Etat des lieux sur la question de la dette publique et croissance économique.

Cette section analyse d'une part l'évolution de la dette publique et la croissance économique et présente d'autre part les sources de financement.

Paragraphe 1: Evolution de la dette et de la croissance économique

La dette publique béninoise est composée de deux grandes parties inégales.

Analyse descriptive

De l'analyse de ce graphique, on constate que le Taux de croissance du PIB par habitant évolue en dent de scie et est passé de 4,47% du PIB par habitant en 1985 à une valeur de 2,72% du PIB par habitant en 2017. Ce qui traduit une baisse du taux de croissance du PIB par habitant sur la période allant de 1985 à 2017.On note des taux de croissance du PIB par habitant négatifs en 1987 et en 1989. Ce taux atteint son maximum en 1990 avec une valeur de 5,50% du PIB par habitant.

Figure 3: Evolution de la variable Produit Intérieur Brut par Habitant de 1985 - 2017

Source : Auteurs, 2019

Le taux d'investissement présente une évolution croissante sur la période allant de 1985 à 2017 avec son maximum en 2017 correspondant à une valeur de 35,26%. Il est passé de 15,30% en 1985 à une valeur de 35,26% en 2017.

Figure 4: Evolution du taux d'investissement public de 1985 - 2017

Source : Auteurs, 2019

Le graphique ci-dessous montre une légère diminution du taux de croissance de la population entre 1985 et 2017.Il est passé de 2,89% en 1985 à 2,75% en 2017. On note une hausse continue du taux de croissance de cette population entre 1988 et 1993 atteignant son maximum en 1993 d'une part et une baisse continue du taux de croissance de cette population entre 1993 et 1999.

Figure 5: Evolution du taux de croissance démographique de 1985 - 2017

Source : Auteurs, 2019

De l'analyse de ce graphique, on constate une évolution croissante du Taux d'ouverture commerciale sur la période allant de 1985 à 2017 atteignant son maximum en 2017 correspondant à une valeur de 41,65%. Il est passé de 26,64% en 1985 à une valeur de 41,65% en 2017.

Figure 6: Evolution du taux d'ouverture commerciale de 1985 - 2017

Source : Auteurs, 2019

Une évolution croissante de la dette publique en pourcentage du PIB est observée sur l'ensemble de la période allant de 1985 à 2017 atteignant son maximum en 2017 correspondant à une valeur de 67,71% du PIB. Il est passé de 21,46% en 1985 à une valeur de 67,71% en 2017. La dette publique en pourcentage du PIB a atteint son minimum en 2006.

Figure 7: Evolution du taux de la dette publique en pourcentage du PIB de 1985 - 2017

Source : Auteurs, 2019

La courbe du service de la dette publique affiche une tendance baissière sur la période sous revue. Elle atteint son maximum en 1989 correspondant à une valeur de 34,38%. Il est passé de 7,93% en 1985 à une valeur de 4,90% en 2017

Figure 8: Evolution de la variable service de la dette publique de 1985 - 2017

Source : Auteurs, 2019

De l'analyse de ce graphique, on constate une évolution croissante de l'aide publique au développement de tous les bailleurs de fonds sur l'ensemble de la période allant de 1985 à 2017. Elle est passée de 39,45 milliards de FCFA en 1985 à une valeur de 393,24 milliards de FCFA en 2017, soit une augmentation de 896,81%.

Figure 9: Evolution de la variable aide publique au développement de tous les bailleurs de fonds de 1985 - 2017

Source : Auteurs, 2019

L'analyse conjointe des courbes du taux de croissance du PIB par habitant et de la dette publique en pourcentage du PIB montre qu'elles ont les tendances presque parallèles. En effet, on remarque globalement sur la période d'étude que l'augmentation respectivement la baisse de l'une correspond à l'augmentation respectivement à la baisse de l'autre (observation des pics et des creux). On note qu'il y a quelques années où la dette publique rapportée au PIB augmente et le taux de croissance du PIB par habitant diminue. Il s'agit des années 1994, 2005, 2014 et 2015. Toutefois en 2006, on a noté l'effet contraire.

Figure 10 : Analyse conjointe de l'évolution des variables du taux de croissance du PIB par habitant et de la dette publique en pourcentage du PIB de 1985 à 2017.

Source : Auteurs, 2019

A travers l'analyse descriptive des variables (voir tableau 3), nous remarquons que chaque variable comporte trente-trois observations. La variable « DETPIB » possède le plus grand écart type donc il se volatile plus, se fructifie plus vite que tous les autres variables. La probabilité de Jarque-Bera est supérieur à 0,05 nous pouvons donc dire que les séries de notre étude suivent une loi normale sauf les variables « TXCROIS » « TINV » « DETPIB2 » et « SEDT ».

Tableau 3 : Statistiques descriptives des principales variables

 

TXCROIS

PIBHR

TINV

TPOP

TOUV

DETPIB

DETPIB2

SDET

LOGAPD

Moyenne

0,934849

0,000314

23,72140

3,000313

27,97117

33,40676

1282,918

6,849342

5,062434

Médiane

1,112553

0,000316

22,75813

2,955000

27,46648

33,58495

1128,497

4,926433

5,181598

Maximum

5,507107

0,000377

35,26202

3,500000

41,65425

67,71115

4584,800

34,37856

5,974426

Minimum

-5,820203

0,000260

18,16737

2,750000

16,41877

9,873676

97,48947

1,816920

3,618272

Ecart-type

2,268861

3,41E-05

4,336038

0,219464

5,761604

13,12596

998,5394

6864656

0,636968

Coef d'aplatissement

0,879992

0,269672

1,362270

0,955621

0,507746

0,557484

1,555035

2,784003

0,650479

Coef d'asymétrie

4,526797

1,900625

4,081788

2,916048

3,166401

3,161259

5,712783

10,37165

2,543836

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

JarqueBera

7,238205

1,999358

11,45785

4,879862

1,411887

1,692212

22,70896

113,7919

2,534102

Probabilité

0,026807

0,367998

0,003251

0,087167

0,493643

0,429083

0,000012

0,000000

0,281661

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Observations

33

33

33

33

33

33

33

33

33

Source : Auteurs, 2019

Paragraphe2: Source de financement des dépenses publiques

Les sources de financement extérieures et intérieures

Au nombre de projets et programmes inscrits au Programme d'Investissements Publics (PIP) le pays fait recours à de nombreux types de financement. Après l'identification et le chiffrage du besoin de financement de ce PIP, la priorité est accordée aux emprunts extérieurs concessionnels pour financer les projets de développement afin de ne pas entamer la viabilité de la dette publique du Bénin conformément au programme économique et financier appuyé par le Fonds Monétaire International (FMI). Des ressources complémentaires seront mobilisées sur le marché financier régional pour combler le gap de financement.

A- Sources de financement extérieures

Les principaux bailleurs de fonds du Bénin sont :

-Les multilatéraux : la Banque Mondiale, le Fonds Africain de Développement (FAD), la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), le Fonds International de Développement Agricole (FIDA), la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (BADEA), la Banque Islamique De Développement (BID), la Banque d'Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) et la Banque Européenne d'Investissement (BEI).

-Les bilatéraux : la Chine et le Fonds Koweitien.
Mais, la rareté et la faiblesse du volume de financement provenant des bailleurs de fonds classiques notamment dans le domaine des infrastructures, amène le Bénin à avoir de plus en plus recours à de nouveaux partenaires financiers pour mobiliser des financements en complément de ceux obtenus de ces bailleurs de fonds. Ces nouveaux partenaires concernent : l'Inde, le Fonds Saoudien de Développement (FSD) et le Fonds d'Abu Dhabi. Le Bénin est également en train de mener des négociations avec des pays tels que le Brésil et la Turquie pour le financement de deux (02) projets à savoir :

- l'aménagement et le bitumage de la route Kétou-Idigny-Igbodja-Savè et de la bretelle Omou-Illadji-Moussoukagbé à réaliser par le consortium composé des entreprises brésiliennes ConstrutoraSucesso SA et FidensEngenhariaSA ;

- l'aménagement du barrage hydroélectrique de Dogo-bis sur financement de MAPA (Turquie). Les montants et les conditions des accords de prêt à signer probablement au cours de l'année 2014 avec ces nouveaux partenaires seront connus après la réalisation des études de faisabilité des deux (02) Projets.

Toutefois, la CAA veillera à ce que les termes et les conditions des financements obtenus de ces partenaires répondent aux exigences minimales en matière de concessionnalité (élément don supérieur ou égal à 35%). Cependant, il convient de souligner que dans le cadre du programme économique et financier conclu avec le FMI qui s'achève en avril 2014, le Bénin a été autorisé à contracter des emprunts extérieurs non concessionnels dégageant un élément don d'au moins 20% et qui ne dépasse pas un montant cumulé de 25 milliards de FCFA. Par ailleurs, il a été indiqué que desmodifications pourraient être apportées à ce plafond (après l'approbation du Conseil d'administration du FMI) pour des projets d'investissements particuliers dont la rentabilité et la viabilité financière auront été évaluées et approuvées par une institution reconnue, et à condition que l'emprunt n'aggrave pas sensiblement les vulnérabilités d'endettement selon l'analyse de viabilité de la dette préparée de façon conjointe par les services de la Banque Mondiale et du FMI.

La consolidation de la stabilité macroéconomique étant en bonne voie, on peut espérer au cours de la signature du prochain programme avec le FMI, un desserrement plus prononcé de la contrainte liée à la concessionnalité des prêts afin de permettre au Bénin de mobiliser des volumes plus élevés de ressources nécessaires au financement de son développement tout en s'assurant que la viabilité de la dette ne sera pas compromise. Par ailleurs, le taux d'intérêt des financements accordés par le FMI au titre de la Facilité Elargi de Crédit (FEC) est de 0% jusqu'à fin 2013 avec un différé de remboursement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix (10) ans. Le FMI revoit tous les deux ans les taux d'intérêt de toutes les facilités concessionnelles du fonds fiduciaire RPC ; la dernière révision date de décembre 2011.

Enfin, les termes indicatifs des conditions des bailleurs de fonds classiques du Bénin et de ses nouveaux partenaires financiers se résument ainsi qu'il suit :

Tableau 4: Termes et conditions indicatifs des emprunts extérieurs

Type de créanciers

Termes indicatifs

Taux d'intérêt

Commission engagement

Différé

Maturité

Elément don

En %

Années

En %

Prêts projets

 
 
 
 
 

-Multilatéraux concessionnels (IDA-FAD)

0,75

0,5

10

40-50

60-70

-Autres Multilatérauxconcessionnels (institutions régionales)

1-2

0,5

6-10

20-30

35-45

-Bilatéraux concessionnels

1-3

0,5

5-10

20-30

35-40

-Nouveaux partenaires bilatéraux

1-3

0,5

3-5

18-20

30-35

Prêtsprogrammes

 
 
 
 
 

-Multilatéraux concessionnels (IDA-FAD)

0,75

0,5

10

40-50

60-70

Source : CTA/CNE, août 2013

B- Sources de financement intérieures

L'existence ces dernières années d'un marché financier régional offre aux pays de l'UEMOA la possibilité de mobiliser des financements en complément de ceux obtenus auprès des bailleurs de fonds extérieurs. Cette situation est favorisée par une liquidité importante au niveau des banques de l'UEMOA.

Dans ce cadre, le Bénin émet des titres à court terme (bons du Trésor) et à long terme (emprunts obligataires). Ainsi, le montant des interventions de l'Etat sur le marché monétaire avoisine 240 milliards de FCFA chaque année pour les bons du Trésor et le montant total des emprunts obligataires émis par l'Etat depuis 2007 s'élève à 255 milliards de FCFA. Les bons du Trésor sont émis à des taux variables (taux moyen pondéré varie entre 5,8 et 6,5%) et ont des maturités d'un an et les emprunts obligataires ont des taux d'intérêt fixes compris entre 6 et 6,5% avec des maturités variant entre 05 et 10 ans.

Le coût de ces financements est naturellement supérieur aux taux des emprunts extérieurs concessionnels. En dehors de ce qu'il évite le risque de change, le recours aux émissions des titres publics sur le marché financier régional présente plusieurs avantages notamment : le calendrier des émissions est maitrisé par l'Etat ce qui compense l'irrégularité des bailleurs de fonds, l'affectation des montants mobilisés est discrétionnaire et permet ainsi une meilleure appropriation des politiques de développement.

Cependant, l'accroissement des interventions de l'Etat sur ce marché ne peut se faire sans évaluer l'impact sur la viabilité de la dette, la soutenabilité des finances publiques et le risque de refinancement surtout si l'on tient compte de la maturité des bons du Trésor (1 an) qui chevauche sur deux exercices budgétaires. En effet, on pourrait observer un renchérissement du coût des émissions de bons du Trésor dans les années à venir au regard de l'encours à refinancer chaque année (en moyenne 250 milliards de FCFA) et il est à craindre qu'à terme la DGTCP ne puisse plus mobiliser les ressources nécessaires au comblement des déficits de trésorerie.
Conscient de ce problème, les dispositions ont été prises pour encadrer les interventions de l'Etat sur ce marché et pour faire en sorte que pour les années à venir les maturités de bons du Trésor restent calées sur un seul exercice budgétaire.

Section 2 : Présentationde la structurede la DGAE et dudéroulement du stage

Cette section retrace dans un premier paragraphe, la présentation de la structure de stage et dans un second, le déroulement du stage.

Paragraphe 1 : Présentation de la Structure de stage.

Dans ce paragraphe, nous abordons dans un premier temps la localisation, l'organisation et la mission et attribution de la Direction Générale des Affaires Économiques (DGAE), et dans un second la présentation de la cellule de notre dite structure de stage, la Direction de la Prévision et de la Conjoncture (DPC).

A) Localisation et Organisationde la DGAE

La DGAE qui est une structure administrative du ministère de l'économie des finances, cohabite dans le même immeuble que la direction générale des impôts et des domaines. Conformément aux dispositions de l'article 112 du décret n° 2017-041 du 25 janvier 2017 portant attributions, organisation et fonctionnement du Ministère de l'Economie et des Finances, la Direction Générale des Affaires Economique est chargée :

· De la définition des mesures de politiques économique et financière à court et moyen termes du Gouvernement ainsi que de l'évaluation de leurs effets sur les principales variables macroéconomiques et monétaires ;

· Du contrôle de l'État sur les opérations et organismes d'assurances, de la promotion du marché national d'assurance et de la sauvegarde des intérêts des assurés et bénéficiaires de contrats d'assurance ;

· De la présentation, à la fin de chaque année, d'un rapport général sur la situation du marché national des assurances ;

· Du suivi et de l'assistance aux entreprises publiques ;

· La définition et de l'exécution de la politique d'intégration économique régionale du gouvernement ;

· De suivi de la surveillance multilatérale dans le cadre des politiques régionales de convergence ;

· La coordination des réformes économiques.

La DGAE est placée sous l'autorité d'un Directeur Général. Il est assisté d'un adjoint qui le supplée ou le remplace en cas d'empêchement. Sur proposition du Directeur Général des Affaires Economiques, le ministre définit par arrêté les attributions dont le Directeur Général Adjoint assure la gestion permanente au sein de la direction.

Elle comprend :

· La Direction de la Prévision et de la Conjoncture (DPC) ;

· La Direction des Assurances (DA) ;

· La Direction de l'Intégration Régionale (DIR) ;

· La Direction de la Gestion et du Portefeuille de l'Etat (DGPE) ;

· La Direction de la Promotion Economique (DPE).

Deux autres structures, à savoir le Secrétariat Permanent du Comité National de Politique Economique (CNPE) et la Cellule de Veille Economique et Financière (CVEF), sont rattachées à la Direction Générale des Affaires Economiques.

La DGAE dispose d'un Secrétariat particulier, d'un Secrétariat administratif et du Service administratif et financier rattaché directement au Directeur Général.

Le Directeur Général des Affaires Economiques est nommé par Décret pris en conseil des Ministres sur proposition du Ministre de l'Economie et des Finances. Il est assisté d'adjoint.

Les Directeurs techniques et les responsables du secrétariat Permanent du comité National de Politique Economique et de la cellule de veille Economique et Financière sont nommés par arrêté du Ministre de l'Economie et des finances.

Etant donné que le stage s'est déroulé précisément à la Direction de la Prévision et de la Conjoncture, nous présenterons celle-ci.

B) Direction de la Prévision etde la Conjoncture (DPC)

Attribution et organisation :

La DPC est chargée de :

· Proposer et de suivre la mise en oeuvre de la stratégie économique nationale ;

· Faire le diagnostic régulier de l'économie et d'en déterminer les implications à court et moyen termes sur les agrégats macroéconomiques et financiers ;

· Participer à l'élaboration et à l'analyse des agrégats macroéconomiques et financiers;

· Réaliser les prévisions du cadre macroéconomique, les prévisions financières et les objectifs budgétaires compatibles avec les contraintes économiques ;

· Évaluer les impacts économiques liés aux modifications brutales de l'environnement sous régional, régional et international ; De participer à l'élaboration, à l'analyse et à la projection de la balance des paiements ;

· Réaliser des études et de procéder à des recherches macroéconomiques sectorielles permettant une meilleure connaissance de l'économie en liaison avec les autres départements ministériels ou institutions ;

· Participer à l'élaboration du budget de l'Etat.

La DPC comprend :

· Le Service de la Programmation Economique et Financière (SPEF) ;

· Le Service du Suivi Budgétaire et de l'Analyse Conjoncturelle (SSBAC) ;

· Le Service des Etudes et Statistiques (SES).

Principales activités et publications :

· Le Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuel (DPBEP) ;

· Le Rapport Economique et Financier (REF) ;

· Les travaux de cadrage macroéconomique ;

· La note de conjoncture économique ;

· Le Tableau de Bord de l'Economie Nationale (TaBEN) ;

· Le document portant Bilan et Perspectives de l'Economie Nationale (BiPEN) ;

· Le document portant FINANSTAT ;

· La base de données économique et financière ;

Paragraphe 2 : Déroulement du stage

Ce paragraphe retrace les différents objectifs du stage, tâches exécutées, compétences acquises et difficultés rencontrées.

A) Objectifs du stage

Dans le cadre de la formation des crédits associés pour l'obtention au diplôme de Licence Professionnelle en Science Économique, il est fait obligation aux étudiants de faire un stage pratique de trois mois au maximum dans une institution ou entreprise compétente après la formation théorique.

Ce stage a pour objet de permettre à l'étudiant non seulement de confronter les connaissances théoriques acquises avec la pratique, mais aussi et surtout d'identifier un sujet de mémoire à partir des différents problèmes auxquels la structure d'accueil est confrontée. Le mémoire professionnel réalisé dans ce cadre est donc une contribution de l'étudiant à l'accroissement des performances de la structure.

B) Tâches exécutées

Le stage qui entre dans le cadre de notre formation de Licence en Économie Appliquée s'est déroulé à la Direction Générale des Affaires Économiques (DGAE) précisément au niveau de la Direction de la Prévision et de la Conjoncture (DPC). Ce stage est marqué par deux phases.

La première phase a été marquée par la prise de contact avec les directeurs des sous directions de la DGAE afin de connaître les missions de la DGAE. La seconde phase s'est déroulée à la Direction de la Prévision et de la Conjoncture. Au cours du stage, nous avons aidé le personnel de la Direction de la Prévision et de la Conjoncture à codifier des fiches d'enquêtes, vérifier des fiches d'enquêtes, saisir des données recueillies et traiter des données relatives à la consommation des ménages des produits locaux. Nous avons assisté à la conférence périodique organisée par la DGAE intitulée «Économie numérique et croissance économique au Bénin : Enjeux, Défis et Perspectives» auxquels les opérateurs économiques prennent part.

C) Compétences acquises

Notre séjour nous permet d'avoir le savoir fait et de savoir comment codifier une fiche d'enquête, comment vérifier les fiches, comment saisir les données recueillies dans Cs Pro et comment analyser les données statistiques avec le logiciel SPSS.

D) Difficultés rencontrées

Nous avons rencontré de nombreuses difficultés pendant le stage. La difficulté majeure était l'encadrement due au manque de personnels de l'administration, nous avons aussi problème de connexion et non accès de barge qui complique l'entrée dans l'administration. A tout cela s'ajoute la non disponibilité de certains documents et données. La non-participation des stagiaires aux travaux exécutés dans les différents services et la disponibilité des personnels pour l'assistance du travail.

Pour pallier à ces difficultés, nous suggérons principalement une suivie régulière du personnel de l'administration et d'octroyer des barges aux stagiaires.

Chapitre 3: Présentation, analyse des résultats et recommandations

Le présent chapitre a pour but d'étudier dans une première section la stationnarité des variables et de valider les hypothèsesformulées et dans une seconde de montrer les limites de cette recherche et les différentes perspectives.

Section 1: Etude de la stationnarité et validation des hypothèses

Cette section est consacrée à l'étude de la stationnarité des variablesdans un premier paragraphe et dans un second à la validation des hypothèses.

Paragraphe 1 : Etude de Stationnarités

A-Rappel du modèle

(3)

Où les différentes variables représentent ce qui suit :

sont des valeurs constantes.

: le taux de croissance réelle par habitant du PIB ;

:le revenu national réel par habitant décalé d'une période ;

: taux d'investissement public;

:le taux de croissance démographique ;

:un indicateur de l'ouverture commerciale (les exportations et les importations en pourcentage du PIB) ;

 : lesvariables indicatives de l'encours de la dette en valeur nominale soit en pourcentage des exportations soit en pourcentage du PIB ;

ces mêmes variables de l'encours de la dette mais cette fois ci élevées aucarré ;

:taux du service de la dette publique exprimé en pourcentage des exportations ;

:un indicateur de l'aide publique au développement de tous les bailleurs de fonds (en logarithme) ;

: représente les perturbations aléatoires, suit une loi normale de moyenne nulle et devariance constante.

Où et sont des valeurs constantes.

t: allant de 1985 à 2017

B- Test de stationnarité

1- Détermination de l'ordre d'intégration des variables

Depuis que l'économétrie a perçu que la validitédes estimations est tributaire de la stationnarité des variables, il est recommandé de toujours commencer par chercher l'ordre d'intégration des variables dans tout travail d'économétrie.

Cela est d'autant plus important et pertinent dans la présenteétude que les variables utilisées dans le modèle, sont toutes des variablesmacroéconomiques, qui d'ordinaire, sont non stationnaires.

· Règles de décision

La détermination de l'ordred'intégration des variables est faite suivant les tests de racine unitaire. A ces tests, appliqués àl'aide du logiciel Eviews 9 sont attachés des règles de décisionsprécises permettant de se prononcer sur l'ordred'intégration des variables.

La stationnarité de la variable est jugéeà partir de la comparaison entre les statistiques ADF (AugmentedDickey-Fuller test statistics) et critical value (Mackinnon critical values for rejection of hypothesis of unit rootc'est-à-dire la valeur critique de Mackinnon)

Les hypothèses alternatives qui se présententàl'issue du test sont :

H0 : racine unitaire ou non stationnarité

H1 : non racine unitaire ou stationnarité

Si |ADF| < valeur critique de Mackinnon alors l'hypothèse H0 est acceptée.

Par conséquent la série est non stationnaire ;

Si |ADF| > valeur critique de Mackinnon alors l'hypothèse alternative H1 est acceptée. Cela traduit la stationnarité de la série.

Les tests sont appliqués à niveau, en différence première, au cas où il y aurait présence de racine unitaire à ce stade.

Tableau 5 : Synthèse des résultats du test de stationnarité a niveau

VARIABLES

Statistique A.D.F

Valeur critique (5%)

Décision

TXCROIS

-6,152760

-2,957110

Stationnaire

PIBH

-3,912678

-3,562882

Stationnaire

TINV

-3,932800

-3,612199

Stationnaire

TPOP

-3,847334

-3,580623

Stationnaire

TOUV

-2,070137

-3,557759

Non Stationnaire

TDETPIB

0,797839

-1,951687

Non Stationnaire

TDETPIB-2

 1,683009

-1,951687

Non Stationnaire

SDET

-1,655025

-1,952066

Non Stationnaire

log(APD)

-2,963630

-3,557759

Non Stationnaire

Source : Auteurs, 2019

Les tests de racine unitaire sur toutes les variables aboutissent aux résultats suivants :

* /ADF/< Valeur critique de Mackinnon au seuil de 5% pour les variables TOUV, TDETPIB, TDETPIB-2, SDET, log(APD). Donc ces cinq variables ne sont pas stationnaires à niveau.

* /ADF/> Valeur critique de Mackinnon au seuil de 5% pour les variables TPIB/T, PIBH, TINV, TPOP. Donc ces quatre variables sont stationnaires à niveau.

L'examen de l'ordre d'intégration des cinq variables non stationnaires à niveau se poursuit en différence première et les résultats sont fournis par le tableau suivant.

Tableau 6 : Synthèse des résultats du test de stationnarité en différence première

VARIABLES

Statistique A.D.F

Valeur critique (5%)

Décision

Ordre d'intégration

TOUV

-4,850498

-1,952066

Stationnaire

I(1)

TDETPIB

-5,244140

-1,952066

Stationnaire

I(1)

TDETPIB_2

-3,742880

-1,952066

Stationnaire

I(1)

SDET

-6,709005

-1,952066

Stationnaire

I(1)

log(APD)

-6,271143

-2,960411

Stationnaire

I(1)

Source : Auteurs, 2019.

Les résultats des tests de racine unitaire en différence première permettent ainsi l'étude de la cointégration.

En effet pour toutes les variables :

/ADF/> Valeur critique de M ackinnon au seuil de 5% ce qui permet d'accepter l'hypothèse alternative H1 de stationnarité en différence première des variables correspondantes.

2- Test de cointégration : test de cointégration de Pesaranet al. (2001)

Les résultats de test de stationnarité (ADF) révèlent que certaines variables sont stationnaires à niveau (I (0)) et les autres sont stationnaires en différence première (I (1)). Ainsi le test de cointégration approprié n'est pas celui de Johansen mais de Pesaran et al. (2001), (appelé encore test aux bornes)basée sur l'estimation des modèles vectoriels autorégressifsà retard échelonnés (ARDL). En effet, cetteméthodologieprésente plusieurs avantages par rapport à la méthode de Johansen (1988). Premièrement, ce test est applicable que les variables soient I(0)ou I(1). Cette caractéristiquefondamentaleatténue le problèmeliéà l'incertitude des résultats des tests de racine unitaire. Deuxième, la méthode tient compte des dynamiques de court et de long terme lors du test. Troisièmement, le test de Pesaran et al. (2001) s'avère relativement performante dans le cas de petits échantillonscontrairement au test de cointégration de Johansen dont la validité requiert de grands échantillons.

Ainsi, l'application de ce test révèle la non existence de relation de long terme entre les variables de l'étude.

Au regard de ce résultat, une estimation MCO avec les variables stationnaires sera fait.

3- Estimation économétrique : méthode des moindres carrés ordinaires(MCO)

Les variables de l'étude étant intégrées d'ordre I(0) et I(1) et ne présentant aucune relation de cointégration (cointégration au sens de Pesaran), l'estimation des moindres carrés ordinaires avec les variables stationnaires est donc faite. Ci-dessous la sortie logicielle de cette estimation (sous eviews 9).

Tableau 7 : Estimation économétrique : méthode des MCO

Variables

Coefficients

Probabilités

C

-7,845

(10,771)

0,4737

D(TOUV)

0,018

(0,111)

0,8700

TINV

0,348

(0,112)

0,0049**

TPOP

0,199

(2,150)

0,9271

D(DETPIB)

0,232

(0,121)

0,0679***

D(DETPIB2)

-0,005

(0,002)

0,0179***

D(SDET)

-0,261

(0,053)

0,0001**

D(LOGAPD)

1,951

(1,476)

0,1992

PIBH (-1)

307,780

(17352,73)

0,9860

R2= 0,697288 R2ajusté = 0,591997 DW = 1,936546

Prob(F-statistic) = 0,000165 N = 33 observations

Source: Auteurs, 2019

Note: Les erreurs types sont entre parenthèse. (**) et (***) désignent les niveaux de significativité respectivement au seuil de 5% et 10%.

C- Test de validation du modèle

Ø Qualité de la régression

Le pouvoir explicatif du modèle est de 69,73% et il est globalement significatif à 1%.

Avant de passer à l'interprétation proprement dit du modèle, il faut faire les tests de validation du modèle.

Ø Etude de la normalité : Test de Jarque-Bera (1984)

Le test de normalité Jarque-Bera permet de savoir si les erreurs du modèle suivent une loi normale ou pas. La valeur de la probabilité (Prob = 0,312360 annexe) attachée à la statistique de cette étude est supérieur à 5%. Alors les erreurs du modèle suivent une loi normale.

Ø Etude de la significativité globale du modèle

Le modèle est globalement significatif car la probabilité de la statistique de Fisher est égale à 0,000165, inférieur à 5%.

Ø Test d'hétéroscédasticité de Breusch-Pagan-Godfrey

Le test d'hétéroscédasticité est utile dans la mesure où il permet de détecter et de corriger l'hétéroscédasticité des erreurs. Ce test permet de savoir si la variable conditionnelle du terme d'erreur sachant Xi est une constante ou non. Le résultat du test montre que la probabilité de la statistique de Fisher (0,6000) est supérieure à 5%. Les erreurs sont donc homoscédastiques.

Ø Test d'autocorrélation de Breusch-Godfrey

Le test d'autocorrélation permet de déterminer la présence ou non d'autocorrélation des erreurs. Le résultat du test montre que la probabilité de Fisher (0,8727) est supérieureà 5% donc il absenced'autocorrélation des erreurs.

Nous pouvons à présent procéder à l'interprétation des coefficients du modèle.

Paragraphe 2 : Interprétation et validation des hypothèses

A- Interprétation des résultats

Dans l'ensemble, le modèle est cohérent du point de vue de la théorie pour les variables :

:un indicateur de l'ouverture commerciale (les exportations et les importations en pourcentage du PIB) ;

: taux d'investissement public ;

:le taux de croissance démographique ;

 : les variables indicatives de l'encours de la dette en valeur nominale soit en pourcentage des exportations soit en pourcentage du PIB ;

ces mêmes variables de l'encours de la dette mais cette fois ci élevées aucarré ;

:taux du service de la dette publique exprimé en pourcentage des exportations ;

:un indicateur de l'aide publique au développement de tous les bailleurs de fonds (en logarithme) ;

:le revenu national réel par habitant décalé d'une période ;

En effet, les résultats de l'estimation montrent que

Ø Le taux d'ouverture commerciale

Il a une relation positive avec l'endettement et non significative avec un coefficient de 0,018. Ce résultat n'est pas a priori surprenant, car sur le plan théorique, une économie qui s'endette doit avoir le souci de préserver sa solvabilité. Il doit oeuvrer dans le sens de la promotion des exportations à travers des incitations aux producteurs travaillant dans les secteurs d'exportations et éventuellement baisser ses barrières tarifaires et non tarifaires. Il a donc un impact positif sur la croissance.

Ø Le taux d'investissement public

Le taux d'investissement public a un impact positif et significatif à 5% sur le taux de croissance réel du PIB par habitant. Ce qui confirme la théorie selon laquelle l'investissement public par les effets qu'il induit favorise la croissance donc le développement. Ce résultat peut être expliqué par une conjonction de facteurs favorables (de bonnes conditions climatiques, l'accroissement des dépenses en capital et la bonne tenue des cours des matières premières).

Ø Le taux de croissance démographique

Il tend à accroître l'endettement du pays, mais non significatif statistiquement avec uncoefficient de 0,199. Ce résultat est contraire à celui d'Ojo(1989) qui trouve que le coefficient du taux de croissance de la population est significatif. L'explication qu'on pourrait donner à cette contradiction est que, sur les 30 dernières années, le taux croissance démographique du Bénin est sensiblement égal à 3%. Il varie très peu d'une année àl'autre malgré qu'en général il soit élevé.

Ø L'indicateur de la dette sur PIB

Dans l'équation on a introduit l'indicateur de dette sur le PIB au carré afin d'estimer une courbe de Laffer entre la dette et la croissance et de cette manière, connaitre le niveau de la dette pour lequel l'effet sur la croissance est optimal et le degré à partir duquel il devient négatif. En effet, nos résultats montrent qu'il y a une relation non linéaire entre la dette et la croissance car le coefficient de la dette publique sur le PIB est positif (0 ,232) tandis que celui de la dette publique sur le PIB élevé au carré est négatif (-0,005) et tous significatif à 10%.Ainsi le cas du Benin démontre un comportement comme celui décrit par la courbe de Laffer. En maximisant l'équation de la croissance quadratique en ce qui concerne la dette publique, on a trouvé que le niveau optimal pour la croissance correspond à une proportion de 21,53% de cette dette publique sur le PIB. A partir de ce niveau la contribution marginale de la dette à la croissance diminue progressivement. Ce résultat corrobore les travauxdeKobyagda (2007) etClements et al. (2003) qui ont trouvé que le seuil d'endettement en pourcentage du PIB part de 20 à 25% respectivement au Burkina Faso et dans 61 pays en développement (Afrique subsaharienne, Asie, Amérique latine et Moyen-Orient), 1969-1998.

Figure 11 : Seuil d'endettement optimal (courbe de Laffer)

Source : Auteurs, 2019

Ø Taux du service de la dette publique rapporté aux exportations

Une augmentation du service de la dette a un impact négatif (-0,261) et significatif à 5% sur la croissance économique pour l'estimation effectuée. Ainsi et comme on a déjà mentionné, ce ratio d'endettement mesure la proportion du service de la dette publique couverte par l'exportation. Il s'agit d'un indicateur fortement utile car il permet de surveiller le niveau d'endettement du pays. Lorsqu'il est élevé, il pourrait empêcher un pays de consacrer des ressources suffisantes aux activités productives. Les résultats obtenus confirment les travaux de Pattillo et al. (2002), qui ont montré que l'impact de cette variable sur la croissance économique, est soit non significatif, soit négatif et significatif. Donc, le service de la dette affecte la croissance à travers son impact sur la qualité de l'investissement ou bien à travers le volume élevé de la dette.

Ø L'aide publique au développement

Le coefficient (1,951) de l'aide publique au développement est positif et non significatif.

Ø Le revenu réel par tête décalé

Le revenu réel par tête décalé n'est pas significatif mais son signe infirme la littérature à savoir quelle influence négativement.

A propos de la théorie de surendettement (debtoverhang), elle est vérifiée par les conclusions de nos estimations. Ainsi, son effet desincitatif à travers une taxation marginale de la dette sur les investissements suite à une grande probabilité de l'accroissement de la pression fiscale reste généralement très faible mais évidente.

En plus, beaucoup d'étude montrent que l'accroissement de la pression fiscale dans les pays africains n'a pas d'effet considérable sur les investissements privés car leur système fiscal est caractérisé par des exonérations fiscales très élevées, une corruption vive faisant que les recettes publiques sont détournées. Il sied de noter que dans les pays pauvres très endettés africains et particulièrement le Benin, l'investissement public constitue le moteur principal de la croissance.

En définitive, il existe au Benin une corrélation entre l'endettement et la croissance confirmant celle que les chercheurs ont décelé dans les pays pauvres très endettés de manière générale.

B- Validation des hypothèses

1- Première hypothèse

La significativité du service de la dette par rapport aux exportations associée à son impact négatif sur le taux de croissance du PIB réel par habitant confirme la première hypothèse. Le service de la dette constitue donc selon les résultats empiriques contenus dans cette étude un frein à la croissance économique au Benin.

2- Deuxième hypothèse

Nos résultats montrent que l'encours de la dette sur la croissance reste positif alors que ce dernier au carré reste négatif et tous significatif ce qui nous permet de donner la réponse à l'hypothèse deux qu'il existe un niveau de dette compatible avec la croissance économique au Bénin, hypothèse vérifiée par bon nombre d'auteurs dans certains pays sous-développés bénéficiant de la dette publique.

Section 2 : Limites et perspectives

Cette section met en relief les différentes limites que nous avons rencontrées au cours de cette recherche en premier paragraphe et en second, les recommandations.

Paragraphe 1: Limites de la recherche

Comme tout travail de recherche, cette étude présente certaines limites. La première limite est liée à l'absence de certaines variables importantes pour l'étude. A cela, s'ajoute aussi la cohérence des données sur la dette publique en séries longues en particulier sur le service de la dette en pourcentage des exportations pour de nombreuses années sont inexistantes. Cette étude serait d'autant plus intéressante, si les variables explicatives de la dette publique au Bénin étaient déterminées. Il nous a été impossible également de tirer d'une même source de données des chiffres sur une même variable pendant la période de 1985-2017. Cela constitue une autre limite, que les recherches futures s'orientant sur le même thème, pourraient intégrer dans leur analyse. Les limites ainsi soulignées n'enlèvent en rien la pertinence des conclusions auxquelles a abouti l'étude, qui confirment certaines affirmations développées dans la revue de littérature.

Paragraphe 2 : Recommandations

Au terme de cette étude, il apparaît important, pour une meilleure politique de gestion de la dette publique du Bénin, de formuler un certains nombres de recommandations principalement à l'endroit du gouvernement. Ainsi l'État :

ü étant donné que le taux d'investissement public impacte positivement la croissance économique au Bénin, il est nécessaire qu'il encourage le développement des politiques d'investissements publics favorisant la promotion du secteur privé.

ü doit stabiliser l'environnement socio-politique et assurer une transparence totale dans l'exécution des opérations financières de l'Etat. L'amélioration et la création d'infrastructures économiques et sociales s'avèrent aussi nécessaires pour redynamiser la croissance économique.

ü doit mettre en place une stratégie de mobilisation de l'épargne nationale et de l'investissement direct étranger et de faciliter l'investissement dans le domaine des produits manufacturiers, des transports et des télécommunications.

ü doit mettre en place une politique budgétaire plus rigoureuse, avec des cibles plus raisonnables sur la dette publique et sur l'évolution de l'encours de la dette. Cela est d'autant plus vraisemblable que la cible communautaire de la dette publique est peu contraignante et n'incite pas à la prudence, voire à une allocation efficace des ressources à l'origine de la dette.

ü doit assurer toujours son service de la dette. Nos résultats comportent cette solution puisque le désintéressement régulier de ces engagements financiers contribue à baisser le taux de croissance du PIB.

ü doit contribuer à l'amélioration du rendement des agents pour un service public de qualité.

ü doit mener une politique commerciale axée sur la promotion des échanges sous- régionaux. La diversification des produits d'exportations doit être aussi accompagnée de la diversification des partenaires commerciaux. A cet effet, les marchés régionaux et sous régionaux devront être de plus en plus visés.

ü doit investir des dettes dans les projets rentables et dans la formation du capital humain.

ü enfin, il doit renforcer son système fiscal, pour augmenter sa capacité de mobilisation des ressources internes afin de ne plus dépendre du financement extérieur.

La mauvaise gestion du service de la dette publique et l'absence d'une discipline financière rigoureuse ont entraîné un accroissement considérable du poids de la dette. Ceci a rendu l'adoption du PAS tout à fait inévitable. L'objectif fondamental du PAS est d'assainir la situation de l'économie ; pour y parvenir, il est nécessaire d'un côté de rendre les structures de production, de prix de décision et de gestion plus flexibles et plus adaptées aux exigences de l'efficacité et l'évolution de l'environnement économique national et international. La capacité de gérer effectivement la dette publique dépend essentiellement de la liberté des autorités concernées par cette gestion, de choisir et de prendre des décisions telles que les moments d'intervention, les montants et les devises à emprunter et le remboursement par anticipation. Sans une maîtrise effective des différentes variables de la dette et des conditions d'emprunts, il serait difficile de penser à une gestion véritable de la dette. L'essentiel dans cette gestion est qu'il ne faut jamais laisser le taux d'intérêtdépasser le taux de croissance du PIB. L'agrégat macroéconomique qui revêt un caractère préoccupant est le ratio de la valeur actuelle de la dette sur les recettes d'exportations. Ceci, au regard de la contrainte réelle que représente la hausse des taux d'intérêt internationaux, l'appréciation de l'Euro par rapport au Dollar et la baisse des cours internationaux du coton.

En sommes, il s'agira pour la société entière de savoir ce que l'on peut avec ou sans la dette publique pour valoir ce que l'on veut, ajouter au patrimoine du renouveau démocratique de la croissance du PIB par habitant

Conclusion

Afin d'assurer leur croissance économique, l'un des instruments de politique économique adopté dans la plus part des pays à faible revenu est la politique d'endettement public. Ainsi le Bénin faisant parti de ce cercle vicieux de Pays Pauvres Très Endettés avec un environnement macroéconomique qui lui est défavorable et un besoin énorme en infrastructure de base a aussi adopté cette politique. Pourpouvoirs'acquitter de sa dette du fait des ressources supplémentaires qui seraient issus de la croissance économique suite àl'investissement de ses différentsprêts contractés, le Bénin à la fin des années 60 a obtenu de ses bailleurs de fonds d'importantes sommes d'argent pour pouvoir accroitre son PIB. Mais au lieu de créer la croissance escomptée, ce système a conduit le pays dans une situation dedépendance au financement public à partir de cette politique.

En effet, dans le but d'analyser la relation entre dette publique et croissance économique, les résultats obtenus montrent que l'effet de la dette publique sur la croissance économique à partir d'un modèle quadratique s'inscrit bien dans les prédictions théoriques. Les variables: taux d'investissement public, variables indicatives de l'encours de la dette en valeur nominale soit en pourcentage des exportations ou soit en pourcentage du PIB, service de la dette rapporté aux exportations sont pertinentes. Il y a eu aussi des variables qui n'ont pas été statistiquement pertinentes, comme : le taux d'ouverture commerciale, le taux de croissance démographique, l'indicateur de l'aide publique au développement de tous les bailleurs de fonds et le revenu national par habitant décalé.

L'application du modèle a été faite afin de tester l'hypothèse des rendements marginaux décroissants de l'endettement public, autrement dit l'effet non linéaire de la dette publique sur la croissance économique. Les résultats obtenus indiquent que la dette publique affecte positivement la croissance si elle ne dépasse pas un certain seuil. Au-delà de ce seuil, son effet devient négatif. Nous pouvons, en conséquence, admettre l'existence d'une relation non linéaire entre la dette et la croissance, c'est-à-dire qu'il y a un seuil critique d'endettement qui rendrait la croissance négative. Ce seuil, qui correspond à l'impact marginal de la dette, varie entre 21,53% du PIB au Bénin. Les résultats trouvés montrent également qu'une augmentation d'une unité du service de la dette exprimé en pourcentage des exportations entraînera une baisse du taux de croissance du PIB par habitant de 0,261 unité. Le canal de transmission de cet impact néfaste passe par la qualité de l'investissement et par le fardeau de la dette. Le ratio du service de la dette reste significatif ce qui indique que son effet indésirable passe par l'effet d'éviction, mais aussi affecte directement le taux de croissance économique. Ce résultat fort intéressant nous permet de conclure que la théorie de surendettement est bien vérifiée. Il existe donc une relation entre la dette et la croissance qui prend la forme d'un U inversé, indiquant la présence d'une courbe de Laffer de la dette.

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Annexes :

Annexe 1 : Base de données

Année

TXCROIS

TINV

TPOP

TOUV

DETPIB

DETPIB2

SDET

APD

PIBH

1985

4,4721264

15,295977

2,89

26,644543

21,475446

461,1948

7,9277744

39,449504

0,0002895

1986

-0,751791

19,924819

2,9

21,836117

21,096525

445,06337

10,60795

42,138931

0,0002873

1987

-4,339874

22,816868

2,93

20,456504

21,315918

454,36835

21,247393

37,273116

0,0002749

1988

0,360547

18,167367

2,99

19,190184

22,16158

491,13562

23,178376

51,8607

0,0002759

1989

-5,820203

18,169003

3,1

16,418773

18,521337

343,03991

34,37856

90,536304

0,0002598

1990

5,5071072

19,993293

3,24

22,197074

17,770307

315,7838

5,6028496

68,431125

0,0002741

1991

0,7647007

21,071277

3,38

26,203656

19,821966

392,91035

3,921805

82,713977

0,0002762

1992

-0,5626

21,800383

3,48

30,507023

19,214292

369,18902

4,9501487

73,790803

0,0002747

1993

2,1951902

22,308268

3,5

31,741567

20,734275

429,91016

5,5211404

84,282905

0,0002807

1994

-1,415684

21,425056

3,43

28,99744

43,703196

1909,9694

6,5433524

133,79484

0,0002767

1995

2,6093715

23,319123

3,29

28,073132

41,9287

1758,0158

6,1779862

131,75947

0,0002839

1996

1,0940149

22,699396

3,15

24,867573

41,116818

1690,5927

5,6454761

152,68912

0,000287

1997

2,5806444

23,258571

3,03

26,025625

40,451964

1636,3614

7,5788115

142,72809

0,0002944

1998

0,930263

23,323249

2,96

27,624621

40,121904

1609,7672

6,8421865

119,42803

0,0002972

1999

2,2774714

23,795419

2,95

30,289791

41,844392

1750,9531

7,9808017

143,37311

0,000304

2000

2,7478002

22,347619

2,98

25,35093

42,706244

1823,8233

7,546288

180,50615

0,0003123

2001

2,1931221

24,453201

3,02

26,248561

43,444169

1887,3958

4,2085918

205,57282

0,0003192

2002

1,5080165

22,517453

3,04

25,697059

40,220013

1617,6494

4,0638908

154,17721

0,000324

2003

0,3469909

23,534705

3,04

25,755655

34,32533

1178,2283

3,2434022

175,46351

0,0003251

2004

1,3378533

21,804011

3,01

23,411797

32,531725

1058,3131

3,2506483

206,83875

0,0003294

2005

-1,247442

20,097039

2,95

23,668605

35,537371

1262,9048

2,7925418

184,35226

0,0003253

2006

0,9783319

18,948655

2,9

23,696007

9,8736756

97,48947

2,9493657

209,32137

0,0003285

2007

3,004341

22,338343

2,85

28,902482

19,003495

361,13283

2,1355617

227,82692

0,0003384

2008

1,9697294

21,820121

2,82

29,729415

23,7762

565,30771

1,81692

285,47092

0,0003451

2009

-0,505468

22,883288

2,81

29,075485

27,114706

735,20729

5,0917703

319,54557

0,0003433

2010

-0,715295

24,563082

2,81

30,32434

31,398073

985,83899

2,8522703

341,75842

0,0003409

2011

0,1163546

24,485055

2,8

27,308348

35,096051

1231,7328

3,9913053

317,32182

0,0003413

2012

1,9253406

23,451537

2,8

30,376773

32,844563

1078,7653

4,4563067

259,47114

0,0003478

2013

4,2401927

31,825325

2,79

35,811761

31,539161

994,7187

5,5227649

326,19775

0,0003626

2014

3,4336036

33,978796

2,78

40,18975

37,893175

1435,8927

3,1274165

296,39525

0,000375

2015

-0,696393

32,009242

2,77

35,806325

52,824852

2790,465

4,1393349

254,47305

0,0003724

2016

1,1310919

30,693298

2,76

37,640754

61,373119

3766,6597

2,91102

292,37724

0,0003766

2017

2,7178302

35,262022

2,75

41,654255

67,711155

4584,8005

4,902717

393,24239

0,0003869

Annexes 2 : Tableau d'analyse descriptive

 

TXCROIS

PIBHR

TINV

TPOP

TOUV

DETPIB

DETPIB2

SDET

LOGAPD

 Mean

 0.934849

 0.000314

 23.72140

 3.000313

 27.97117

 33.40676

 1282.918

 6.849342

 5.062434

 Median

 1.112553

 0.000316

 22.75813

 2.955000

 27.46648

 33.58495

 1128.497

 4.926433

 5.181598

 Maximum

 5.507107

 0.000377

 35.26202

 3.500000

 41.65425

 67.71115

 4584.800

 34.37856

 5.974426

 Minimum

-5.820203

 0.000260

 18.16737

 2.750000

 16.41877

 9.873676

 97.48947

 1.816920

 3.618272

 Std. Dev.

 2.268861

 3.41E-05

 4.336038

 0.219464

 5.761604

 13.12596

 998.5394

 6.864656

 0.636968

 Skewness

-0.879992

 0.269672

 1.362270

 0.955621

 0.507746

 0.557484

 1.555035

 2.784003

0.650479

 Kurtosis

 4.526797

 1.900625

 4.081788

 2.916048

 3.166401

 3.161259

 5.712783

 10.37165

 2.543836

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 Jarque-Bera

 7.238205

 1.999358

 11.45785

 4.879862

 1.411887

 1.692212

 22.70896

 113.7919

 2.534102

 Probability

 0.026807

 0.367998

 0.003251

 0.087167

 0.493643

 0.429083

 0.000012

 0.000000

 0.281661

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 Sum

 29.91516

 0.010044

 759.0849

 96.01000

 895.0774

 1069.016

 41053.39

 219.1790

 161.9979

 Sum Sq. Dev.

 159.5796

 3.60E-08

 582.8381

 1.493097

 1029.079

 5341.019

 30909508

 1460.828

 12.57759

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 Observations

 32

 32

 32

 32

 32

 32

 32

 32

 32


Annexe 3 : Test de stationnarité à niveau.

· TXCROIS

Null Hypothesis: TXCROIS has a unit root

 

Exogenous: Constant

 
 

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-6,152760

 0,0000

Test critical values:

1% level

 

-3,653730

 
 

5% level

 

-2,957110

 
 

10% level

 

-2,617434

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 

· PIBH

Null Hypothesis: PIBH has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-3,912678

 0,0235

Test critical values:

1% level

 

-4,284580

 
 

5% level

 

-3,562882

 
 

10% level

 

-3,215267

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 

· TINV

Null Hypothesis: TINV has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 8 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-3,932800

 0,0263

Test critical values:

1% level

 

-4,394309

 
 

5% level

 

-3,612199

 
 

10% level

 

-3,243079

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 

· TPOP

Null Hypothesis: TPOP has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 4 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-3,847334

 0,0287

Test critical values:

1% level

 

-4,323979

 
 

5% level

 

-3,580623

 
 

10% level

 

-3,225334

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· TOUV

Null Hypothesis: TOUV has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2,070137

 0,5421

Test critical values:

1% level

 

-4,273277

 
 

5% level

 

-3,557759

 
 

10% level

 

-3,212361

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· DETPIB

Null Hypothesis: DETPIB has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

 0,797839

 0,8801

Test critical values:

1% level

 

-2.639210

 
 

5% level

 

-1,951687

 
 

10% level

 

-1,610579

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 

· DETPIB2

Null Hypothesis: DETPIB2 has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

 1,683009

 0,9750

Test critical values:

1% level

 

-2,639210

 
 

5% level

 

-1,951687

 
 

10% level

 

-1,610579

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· SDET

Null Hypothesis: SDET has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 1 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-1,655025

 0,0918

Test critical values:

1% level

 

-2.641672

 
 

5% level

 

-1,952066

 
 

10% level

 

-1,610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 

· LOGAPD

Null Hypothesis: LOGAPD has a unit root

 

Exogenous: Constant, Linear Trend

 

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-2,963630

 0,1575

Test critical values:

1% level

 

-4,273277

 
 

5% level

 

-3,557759

 
 

10% level

 

-3,212361

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 

Annexe 4 : Test de stationnarité en différence première

· D(TOUV)

Null Hypothesis: D(TOUV) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-4,850498

 0,0000

Test critical values:

1% level

 

-2,641672

 
 

5% level

 

-1,952066

 
 

10% level

 

-1,610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· D(DETPIB)

Null Hypothesis: D(DETPIB) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-5,244140

 0,0000

Test critical values:

1% level

 

-2,641672

 
 

5% level

 

-1,952066

 
 

10% level

 

-1,610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 

· D(DETPIB2)

Null Hypothesis: D(DETPIB2) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-3,742880

 0,0005

Test critical values:

1% level

 

-2,641672

 
 

5% level

 

-1,952066

 
 

10% level

 

-1,610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 

· D(SDET)

Null Hypothesis: D(SDET) has a unit root

 

Exogenous: None

 
 

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-6,709005

 0,0000

Test critical values:

1% level

 

-2,641672

 
 

5% level

 

-1,952066

 
 

10% level

 

-1,610400

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

· D(LOGAPD)

Null Hypothesis: D(LOGAPD) has a unit root

 

Exogenous: Constant

 
 

Lag Length: 0 (Automatic - based on SIC, maxlag=8)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

t-Statistic

  Prob.*

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Augmented Dickey-Fuller test statistic

-6,271143

 0,0000

Test critical values:

1% level

 

-3,661661

 
 

5% level

 

-2,960411

 
 

10% level

 

-2.619160

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

*MacKinnon (1996) one-sided p-values.

 


Annexe 5 : Estimation économétrique : méthode MCO

Dependent Variable: TXCROIS

 
 

Method: Least Squares

 
 

Date: 10/21/19 Time: 15:37

 
 

Sample (adjusted): 1986 2017

 
 

Included observations: 32 after adjustments

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.  

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

D(TOUV)

0.018413

0.111219

0.165554

0.8700

TINV

0.348726

0.112110

3.110570

0.0049

TPOP

0.199027

2.150571

0.092546

0.9271

D(DETPIB)

0.232382

0.121286

1.915988

0.0679

D(DETPIB2)

-0.005397

0.002117

-2.549338

0.0179

D(SDET)

-0.261891

0.053393

-4.904957

0.0001

D(LOGAPD)

1.951818

1.476689

1.321753

0.1992

PIBH(-1)

307.7807

17352.73

0.017737

0.9860

C

-7.845146

10.77104

-0.728356

0.4737

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

R-squared

0.697288

    Mean dependent var

0.934849

Adjusted R-squared

0.591997

    S.D. dependent var

2.268861

S.E. of regression

1.449238

    Akaike info criterion

3.812211

Sum squared resid

48.30667

    Schwarz criterion

4.224449

Log likelihood

-51.99537

    Hannan-Quinn criter.

3.948856

F-statistic

6.622477

    Durbin-Watson stat

1.936546

Prob(F-statistic)

0.000165

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 



Annexe 6 : Etude de la normalité (Test de Jarque-Bera (1984)

Annexe 7 : Test d'hetéroscédasticité de Breusch-Pagan-Godfrey

Heteroskedasticity Test: Breusch-Pagan-Godfrey

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

0.811249

    Prob. F(8,23)

0.6000

Obs*R-squared

7.042383

    Prob. Chi-Square(8)

0.5321

Scaled explained SS

3.662555

    Prob. Chi-Square(8)

0.8862

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Annexe 8 : Test d'autocorrélation de Breusch-Godfrey

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

F-statistic

0.026259

    Prob. F(1,22)

0.8727

Obs*R-squared

0.038149

    Prob. Chi-Square(1)

0.8451

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Table des matières

AVERTISSEMENT ii

DEDICACE 1 iii

DEDICACE 2 iv

REMERCIEMENTS v

SIGLES ET ABREVIATIONS vi

LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX viii

RESUME ix

Sommaire x

Introduction 1

CHAPITRE 1: Cadre théorique et méthodologie de recherche 3

Section 1: Cadre théorique 3

Paragraphe 1 : Problématique, objectif et hypothèse de recherche. 3

A- Problématique 3

B- Objectifs et hypothèses de recherche 5

1 - Objectifs de recherche 5

2 - Formulation des hypothèses 5

Paragraphe 2 : Présentation de la revue littéraire 5

A- Clarification de certains concepts 5

B- Dette publique et croissance économique : Etat de l'art 10

1- Synthèses des travaux théoriques 10

2- Synthèses des travaux empiriques 13

B- Les canaux de transmission à travers lesquels la dette extérieure affecte la croissance économique. 19

Section 2 : Méthodologie de recherche 20

Paragraphe 1 : Méthode d'analyse 20

A- Spécification du modèle économétrique 20

B- Outils d'analyse 22

1-Test de diagnostique 22

2-Test de validation 22

Paragraphe 2 : Données et Sources 24

A- Collecte des données 24

B- Estimation et justification du modèle et signes attendus des variables 24

Chapitre 2 : Situation de la dette publique au Bénin et présentation du cadre institutionnel de recherche 26

Section 1: Etat des lieux sur la question de la dette publique et croissance économique. 26

Paragraphe 2: Source de financement des dépenses publiques 31

A- Sources de financement extérieures 32

B- Sources de financement intérieures 34

Section 2 : Présentation de la structure de la DGAE et du déroulement du stage 34

Paragraphe 1 : Présentation de la Structure de stage. 35

A) Localisation et Organisation de la DGAE 35

B) Direction de la Prévision et de la Conjoncture (DPC) 36

Paragraphe 2 : Déroulement du stage 37

A) Objectifs du stage 37

B) Tâches exécutées 37

C) Compétences acquises 38

D) Difficultés rencontrées 38

Chapitre 3: Présentation, analyse des résultats et recommandations 39

Section 1: Etude de la stationnarité et validation des hypothèses 39

Paragraphe 1 : Etude de Stationnarités 39

A-Rappel du modèle 39

B- Test de stationnarité 40

1- Détermination de l'ordre d'intégration des variables 40

2- Test de cointégration : test de cointégration de Pesaran et al. (2001) 42

3- Estimation économétrique : méthode des moindres carrés ordinaires (MCO) 42

C- Test de validation du modèle 43

Paragraphe 2 : Interprétation et validation des hypothèses 44

A- Interprétation des résultats 44

B- Validation des hypothèses 47

1- Première hypothèse 47

2- Deuxième hypothèse 48

Section 2 : Limites et perspectives 48

Paragraphe 1: Limites de la recherche 48

Paragraphe 2 : Recommandations 48

Conclusion 51

Références bibliographiques 53

Annexes 56

Table des matières 64






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