CONCLUSION GENERALE
Cette étude était orientée en
environnement dans le domaine de la conservation dont il est question, a
porté sur « Impact environnemental de l'exploitation
minière dans les aires protégées, Cas du PNKB dans la
Chefferie de Buloho ». Hors mis l'introduction et la
conclusion, le corps du présent travail est constitué de quatre
chapitres.
Dans le premier chapitre, nous avons présenté
une revue de la littérature et généralité sur
l'exploitation minière et les aires protégées, avant que
le second chapitre ne soit consacré à la méthodologie qui
a inclu à son sein, la présentation des milieux d'études.
Le troisième chapitre, quant à lui, a relaté les
résultats de recherche avant que le quatrième chapitre, qui
était le dernier ne soit consacré aux stratégies
proposées vis-à-vis des résultats obtenus dans le cadre de
cette recherche.
Nous voulions dans cette recherche, assurer la meilleure
compréhension des questions minières dans les
périphéries du PNKB et proposer les voies de sorties. Nous
voudrions à travers les objectifs spécifiques, identifier les
causes de l'exploitation minière dans la collectivité de Buloho,
déterminer les conséquences de l'exploitation minière sur
les systèmes socio-écologiques dans la collectivité
Chefferie de Buloho et enfin, proposer les voies stratégiques de sorties
à mettre en place pour assurer la durabilité des ressources dans
la collectivité de Buloho.
Ainsi, on a remarqué que les périphéries
du PNKB, dramatiquement convoitées par une multitude de personnes pour
différentes raisons dont l'exploitation minière, la
biodiversité du PNKB est affectée. La chasse pour nourrir les
exploitants miniers, la déforestation, la pollution des eaux, les
érosions, font partie des nombreux dommages causés. Les
résultats auxquels nous sommes aboutis sont :
72% d'enquêtés pensent que l'artisanat minier
autour du PNKB, avec l'or comme matière principale y exploité,
affecte les écosystèmes du parc. 32%, eux pensent que
l'exploitation minière conduit à la destruction de l'habitat
naturel des espèces sauvages. Elle contribue aussi à la pollution
des eaux dans différents villages de la chefferie ainsi qu'à des
érosions de sol, affirment 28% d'enquêtés. 72% de
creuseurs, disent qu'ils s'intéressent à l'activité
minière car ils n'ont pas d'autres occupations rentables. Pourtant,
l'artisanat minier dans cette chefferie ne produise pas grande chose où
le revenu moyen journalier par creuseurs
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est estimé à 1,5$. 42% d'enquêtés,
disposent de moins d'un hectare de terre pour l'agriculture et autres
usages.
On a aussi remarqué que, l'exploitation minière,
favorise la déperdition scolaire dans les villages en faveur des
activités minière, affirment 20% d'enquêtés.
Provoque des maladies pulmonaire et maladies d'origine hydrique par la
consommation et l'utilisation des eaux déjà contaminé par
les polluants miniers, affirment 10% des enquêtés. Parmi les
ressources forestières tirées au parc par l'ensemble des
personnes, on note la recherche du bois pour diverses utilités (33%)
contre 12% de ceux qui y tire le gibier.
Concernant la présence des campements dans les sites
miniers, 56% des creuseurs enquêtés logent les campements se
trouvant dans les sites miniers autour du PNKB et 40% des creuseurs affirment
que leurs campements seraient à une distance de 5Km par rapport au parc.
Vu la présence de ces campements autour du parc, 28% des
enquêtés affirment qu'il aurait la chasse par les pièges
dans les zones proches des sites d'exploitations,
Dans ces sites miniers ou alors dans ces campements, 44% des
creuseurs aurait comme aliments principal ou de base, fou et viande
boucané et le porc pic est l'espèce la plus concerné dans
ces gibiers consommé. Certains enquêtés, pensent que les
animaux qu'ils consommés plus sont déjà disparu dans
plusieurs coins du milieu comme les antilopes, les petits singes et autres.
Dans les sites miniers, 28% d'enquêtés affirment la
présence des marchés des gibiers et ou, ils sont consommés
au moins une fois dans la semaine affirment 76% d'enquêteurs.
Actuellement, certaines espèces animales sont
considérés plus touchés par l'exploitation minière
par nos enquêtés, car ils ne les observent plus comme avant. 19,3%
d'enquêtés pensent que ça serait les antilopes, visible
avant dans les villages. Et 18% pensent que seraient les gorilles qui sont une
espèce totalement protégée. Avec des interviews,
au-delà de l'exploitation minière, les gens assimileraient cette
situation à plusieurs guerres à répétitions qu'a
connues la chefferie de Buloho.
Afin de faire face à cette situation, certaines
questions liées à notre hypothèse stratégique ont
été adressées à la communauté et aux
creuseurs. Ainsi, 36% des personnes enquêtés voudrait voir les
infrastructures sociales de base être aménagées ou
améliorées dans leur milieu. Ils ont cité par exemple :
les routes de désertes agricoles, les formations médicales, les
écoles. Beaucoup de leurs infrastructures sociales ont été
détruites, incendiées
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par les attaques des FDLR. 24% disent qu'il faudrait une
réelle éducation environnementale pour amener tous les acteurs
à prendre conscience et à s'engager pour la protection de
l'environnement ; comme le pense Martin Luther King «
Avec la nature, nous devons apprendre à vivre ensemble comme des
frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots
». Et 16% d'eux pensent qu'il serait mieux d'appuyer la
scolarité des enfants des villages de la chefferie de Buloho pour qu'ils
ne puissent plus se retrouver en masse dans les sites et carrés
miniers.
En fin, 32% des creuseurs interrogés s'ils trouvaient
l'emploi ou autres activité économiquement rentables, ils
pourraient abandonner l'artisanat minier. D'où, 28% des creuseurs
étaient d'accord s'ils pratiquaient le commerce, 24% pensent qu'ils
pourraient se lancer dans l'élevage contre le 16% qui pourrait oeuvrer
dans le secteur agricole.
Au regard de ces détails, nous avons pensé aux
stratégies qui se fonderaient sur une vision d'équilibre
prônant l'harmonie entre la communauté de la chefferie de Buloho
et leur engagement personnel vis-à-vis de la conservation, à
travers notamment:
L'appui aux AGRs à travers la formation, l'octroi des
microcrédits et le suivi strict ; l'appui à l'élevage et
à l'intensification du secteur agricole dans la chefferie;
l'aménagement des infrastructures sociales de base dans les villages;
une éducation environnementale continue pour tous les acteurs dans la
chefferie. Enfin, réunir les creuseurs artisanaux au sein des
coopératives minières.
Cela étant, les suggestions seraient celles : Au
cadastre minier de bien vouloir veuiller au statut des sites, concessions
où ils vont octroyer les titres miniers. Au PNKB, d'intensifier la
surveillance autour du Parc, surtout dans les coins et villages où les
éco-dardes arrivent rarement ou nullement pas. Aux ONG oeuvrant pour les
coopératives minières comme OGP, de bien vouloir travailler aussi
avec les creuseurs de la chefferie de Buloho. Aux organisations internationales
d'appui au PNKB, d'installer leur base pérennante à Buloho afin
de bien suivre la réalité afin de rendre les stratégies
efficaces. A la communauté de la chefferie de Buloho, de bien vouloir
s'impliquer et s'approprier les actions visant la conservation.
En fin, cette étude n'est qu'une oeuvre humaine, mais
aussi une ébauche dans le domaine de conservation pouvant servir
d'orientation à d'autres chercheurs sur la question des mines dans les
aires protégées. Ceci dit, elle peut être objet de
critiques, observations, d'encouragement et suggestions.
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