I.3.2.1.2. L'effet thérapeutique du miel
En raison de sa haute teneur en sucres, le miel:
- d'une part est un aliment énergétique par
excellence,
- d'autre part ne peut pas convenir aux diabétiques.
En effet, les constituants mineurs du miel lui
confèrent des propriétés diététiques et
médicinales indéniables.
- Administré par voie buccale, le miel guérit ou
soulage les troubles intestinaux, les ulcères d'estomac, l'insomnie, les
maux de gorge, certaines affections cardiaques, etc. Il augmente la teneur du
sang en hémoglobine et la vigueur musculaire. Cependant, les enfants
nourris au miel sont nettement plus développés que ceux nourris
au sucre. Il facilité également la rétention du calcium ;
il active l'ossification et la sortie des dents ; il est
légèrement laxatif. - En usage externe, il active la
guérison des brûlures, des plaies et des affections
Rhinopharyngées grâce à une inhibine et à des
subsistances provenant des plantes butinées qui lui communiquent des
propriétés antibactériennes. L'élément
essentiel de cette activité antibiotique du miel, une enzyme, la
gluco-oxydase, provoque un dégagement d'eau oxygénée.
- En injection intraveineuse, le miel traité
spécialement en vue de cet emploi combat les ictères, les
troubles de l'élimination urinaire et les démangeaisons. Il
régularise le rythme cardiaque (Louveaux, 1985).
I.3.2.2. le pollen
I.3.2.2.1. L'origine du pollen
Selon Meyer et al. (2004), le grain de pollen est un
mot d'origine grec, palè (farine ou poussière), constituant chez
les végétaux supérieurs l'élément
fécondant mâle de la fleur. Ce sont de minuscules grains de formes
plus ou moins ovoïdes (Fig. 5).
Les grains de pollen sont enfermés dans les sacs
polliniques des fleurs de grosseur et de forme variables. Ils sont
transportés sur d'autres fleurs, soit par le vent (pollens pour la
fécondation à aérophile, soit par les insectes (pollens
lourds) pour la fécondation entomophile. Les abeilles assurent la
fécondation de 50 à 60% des espèces
végétales.
I.3.2.2.2. La composition du pollen
Le pollen contient:
-de l'eau: 30 à 40%,
-des protides: 11 à 35%, parmi lesquels de nombreux acides
aminés: acide
glutamique, acide aspartique ....
-des glucides (sucres, amidon): 20 à 40%
-des lipides (matières grasses): 1 à 20%, peu dans
les pollens anémophiles,
davantage dans les pollens entomophiles,
-des matières minérales: 1à 7%,
-des résines,
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-des matières colorantes,
-des vitamines A, B, C, D, E,
-des enzymes,
-des antibiotiques, etc.
Le pollen frais a une densité de 0,7 qui, après
déshydratation, se rapproche de
0,65. (Louveaux et al 1978)
I.3.2.2.3. La valeur thérapeutique du
pollen
L'action du pollen sur l'organisme humain a été
étudiée tout particulièrement depuis 1950. De nombreuses
communications scientifiques relatives au pollen affirment que ses effets
bienfaisants sont nombreux et marqués :
- Action régulatrice des fonctions intestinales, chez
les malades atteints de constipation chronique ou, au contraire, de
diarrhées chroniques d'origine basse, résistantes aux
antibiotiques.
- Chez les enfants anémiques, le pollen provoque une
remontée rapide du taux d'hémoglobine dans le sang (Louveaux,
1985). Le pollen amène aussi une reprise rapide du poids et des forces
chez les convalescents, et c'est un euphorisant notoire.
En effet, l'effet du pollen sur les fonctions intestinales, sur
la composition du sang (Plus concentré en globules rouges, en globules
blanc et en sucre) et sur le psychisme a pour conséquence un meilleur
appétit, une reprise du poids et des forces, une amélioration de
la croissance chez les enfants déficients ou malingres, une
activité cérébrale stimulée et
améliorée, en un mot, un meilleur état
général.
Cependant, chez les animaux, le pollen active l'engraissement,
accroit la fécondité et retarde l'apparition du cancer. En
revanche, le pollen semble apporter une substance d'épargne,
c'est-à-dire une substance qui augmente l'efficacité de la
ration. Au total, le pollen tonifie, stimule, rééquilibre et
désintoxique.
Toutes les propriétés avantageuses du pollen
récolté par les abeilles paraissent provenir d'un antibiotique
très actif sur les bactéries intestinales pathogènes et
d'un activateur de croissance qui provoque une forte hyperglycémie chez
les souris. L'activité antibactérienne du pollen est, comme celle
du miel, liée à sa teneur en glucose oxydase.
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Figure 5 : Les différentes formes des
grains de pollen ( Lezine , 2011)
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