LISTE DES ACRONYMES
ACPD : African center for the peace, democraty and human
Rights
AFDL : Alliance des forces démocratiques pour la
libération du Congo
APR : Armée patriotique Rwandaise
Ass. : Assistant
Cdt : Commandant
CNS : Conseil de Sécurité
CVR : Commission Vérité et
Réconciliation
Dr. : Docteur
ECC : Eglise du Christ au Congo
EIC : Etat Indépendant du Congo
EPSP : Enseignement Primaire, Secondaire et
professionnel
ESU : Enseignement Supérieur et
Universitaire
FAC : Forces armées congolaises
FAP : Force d'Auto-défenses populaire
FARDC : Forces Armée de la République
Démocratique du Congo
FDD : Force de défenses pour la
Démocratie
FDLR : Forces Démocratiques pour la
libération du Rwanda
Fév. : Février
FNL : Force National pour la libération
GINKI : Groupe Industriel du Kivu
HCR : Haut Commissariat pour les Réfugies
IRC : International rescue commitee
ISDR : Institut Supérieur de développement
Rural
IST : Infections sexuellement transmissible
Km : Kilomètre
MONUC : Mission d'observation des Nations Unies au
Congo
MST : Maladies sexuellement transmissible
ONG : Organisation non Gouvernementale
OUA : Organisation de l'Union Africaine
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
Q : Questions
RAS : Rien à signaler
RCD : Rassemblement congolais pour la
démocratie
RDC : République Démocratique du
Congo
RFDA : Réseau des femmes pour le
développement associatif
SIDA : Syndrome Immino déficience acquise
UNICEF : Fond des Nations Unies pour l'enfance
VIH : Virus d'immino Humain
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0. INTRODUCTION GENERALE
O.1. PROBLEMATIQUE
Il est difficile de présenter un bilan fiable des
conflits armés qui ont émaillé l'histoire récente
de la République Démocratique du Congo. Bien avant
l'éclatement des affrontements armés, le pays souffrait
déjà d'une grave crise économique et sociale dont le
coût humain est certainement élevé. Il est toutefois
évident qu'à cause de l'intensité et de la durée
des affrontements armés du nombre des armées
régulières engagées dans ce conflit pendant plus de cinq
années, du nombre des milices et des combattants irréguliers
impliqués, de l'accès facile aux armes légères, de
l'étendue des zones des combats et de nombre des populations
déplacées et de la dégradation des infrastructures
d'accueil et de soins médicaux, le coût humain des récents
conflits armés en République Démocratique du Congo est
certainement lourd. 1
Nous essayerons d'estimer, le coût humain, sous
plusieurs rubriques notamment, les mortalités, les personnes
déplacés, internes et externes, l'impact des conflits
armés sur les enfants et la situation des femmes et filles
violées (violence sexuelle).
La paix étant la base de tout développement,
toutes les activités socio-économiques en dépendent. La
guerre est un grand danger qui met en péril tout le processus de
développement. Les vies humaines en souffrent considérablement.
Les conflits armés en territoire d'Uvira ont causé
d'énormes dégâts humains et matériels. Plus de 3,5
millions des personnes tuées en République Démocratique du
Congo par ces dernières guerres de 1996 et 1998. Nombreux rapports sur
les droits humains font étant de multiples violations des droits humains
caractérisées par des pertes des vies humaines, des viols des
femmes et des filles mineurs : selon des associations des femmes, 500 cas des
viols ont été enregistrés dans la zone d'Uvira, soit 40
cas par jour en octobre 2002 et en février 2003.2
Les femmes et filles victimes de ces actes atroces suffiront
longtemps des conséquences d'ordre médico-sanitaire,
psycho-sociale et économique que de services qu'elles ont subis. La
quasi-totalité de ces actes sont restés impunis. Ce qui constitue
un antécédent dangereux qui légitime le recours à
la violence aveugle sur des populations vulnérables pour asseoir la
puissance d'un groupe politico-militaire sur les communautés.
Le territoire d'Uvira n'a pas été
épargné par les macabres événements des conflits
armés. Toutes les ressources humaines, sociales et économiques,
qui, jadis constituaient la vie du territoire ont été brutalement
et méchamment détruites. Nous pouvons actuellement remarquer dans
le territoire le nombre des déplacés évoluer en fonction
des différentes phases des conflits armés qui ont
entraîné les guerres qui ont été à la base de
tueries des innocents.
Les enfants représentent une importante proportion des
décès estimés par International Rescue Commitee (IRC). Les
survivants de ces enfants ont souffert de traumatisme de divers ordres,
à cause des scènes épouvantables auxquelles ils ont
1 PNUD, Conflits armés en
république Démocratique du Congo, 2004, p.15
2 Ibidem, P. 15
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assisté ou pris part contre leur gré. Les
enfants soldats constituent une autre catégorie d'enfants victimes des
conflits, le nombre exact d'enfants soldats ayant servi dans les
différents groupes armés n'est pas connu.3
A Uvira, les deux guerres dites de « libération
» mettant ainsi fin à tous les espoirs de la population, ces
guerres avec leur cortège des malheurs ont laissé traîner
derrière elles des tueries des innocents, des viols, des pillages, des
déplacements massifs des populations qui cherchent par-ci par-là
l'espace ou elles peuvent s'installer à l'intérieur et/ou
à l'extérieur du pays.
L'infiltration des immigrés au sein des populations
dites autochtones qui s'accusent mutuellement de garder des populations dites
de nationalité douteuse comme les « Banyamulenge » qui sont
des Tutsi Rwandais et qui se sont déguisés en nationaux à
travers le nom « Mulenge », le nom de l'une de la localité de
la collectivité de Bafuliiru en territoire d'Uvira. Pour des raisons
politiques, économiques et sociales, les Rwandais dits «
Banyamulenge » ont pris les armes contre ceux-là même qui les
ont accueillis et nourris. Et comme les autochtones ne pouvaient pas croiser
les bras, et surtout assister impuissamment à la spoliation de leur
droit le plus inaliénable, ont cherché les mécanismes de
se défendre contre l'agression et pour contrecarrer les ambitions des
uns et protéger les droits des autres.
Cet état de choses, a été la cause de
naissance des milices ou forces d'auto-défense populaire appelée
encore Maï-Maï.
A Uvira, l'idée selon laquelle le Rwanda et le Burundi
voulaient annexer Uvira à leurs pays, a stimulé la population
à s'enrôler massivement dans le Maï-Maï et cela a
ajouté les massacres des paisibles citoyens et les pillages des
ressources du pays. Forces est malheureusement de constater que tous les
territoires sous contrôle de Maï-Maï sont devenus non seulement
les champs de bataille mais également le siège des tueries, des
viols et des violences des droits de l'homme. Jour pour jour les personnes sont
fusillées et l'insécurité y prime et pour
conséquence on a vu la fuite des populations, la fermeture des
écoles, les hôpitaux et les églises...
La femme dans la tourmente des guerres en République
Démocratique du Congo, la femme en porte des cicatrices encore
saignantes. Si elle n'est pas violée, elle est tuée ou encore
séparée de son mari qui a fui la guerre. 4
Dans tous ces problèmes le territoire d'Uvira est
pénalisé en manquant le moyen ou le temps pour faire leurs
activités de développement dans les périodes des
hostilités.
Comment alors identifier les victimes de ces conflits
armés et palier à cette situation non souhaitable par la
population ?
Les rebelles qui ont provoqué de multiples
dégâts tels que les tueries, les pillages, les violations massives
des droits humains, les destructions des infrastructures et tant d'autres abus
socio-économiques, sont des auteurs de bilan humain des conflits
armés.
La guerre est la source des misères qui à son
tour engendre la pauvreté et le sous-développement. Lors des
conflits armés des troubles internes ou des situations de violences, des
familles sont éparpillées, des enfants sont livrés
à eux-mêmes et sans
3 Op.Cit, P. 17
4 Mme Lisette BANZA MBOMBO et Monsieur Christian HEMEDI
BAYOLO, cité par MAHAMBA KIRINDIMA, TFC, Impact des conflits
armés sur la vie socio-économique des ménages dans la
Collectivité-Chefferie des Bafuliiru, p.2, 2004 - 2005.
5 Richard BUJIRIRI NYONGOLO, TFC,
Conséquences socio-économique de la guerre de 1998-2004, cas
spécifique du groupement de Bushwira, Territoire de Kabare, 2005-, p.
2
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soins des parents empoisonnés, tués ou d'autres
emportés à destination inconnue et dont on est sans nouvelles
jusqu'à ce jour, ...
Pour ce qui nous concerne, nous n'avons aucune
prétention dans notre étude, d'étudier les peuples qui
composent tous les territoires de notre pays et moins encore les mouvements
migratoires des populations du Sud-Kivu, nous sommes plutôt
préoccupés par une question majeure, celle de déceler et
d'expliquer le bilan humain des conflits armés et ses
conséquences dans le territoire d'Uvira. Ce bilan est
caractérisé surtout par les guerres qui ont prévalu dans
le territoire d'Uvira.
Où va se passer notre étude ? Quels sont les
solutions pouvons-nous proposer pour la résolution de ce problème
? Quel est le projet à élaborer pour remettre la population
d'Uvira en place ? Comment allons-nous nous y prendre ? Tels sont les
principales questions auxquelles nous allons tenter à répondre au
cours de notre présent travail.
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