0.5. Justification
Depuis l'apparition du VIH/SIDA, plusieurs stratégies
de lutte ont été utilisées pour réduire sa
propagation au nombre des quelles la prévention des nouvelles infections
et la prise en charge des malades. Malgré cela, l'infection continue
à se propager (augmentation de nouvelles infections et des maladies),
dû entre autres au fait que la plupart des individus ignorent leurs
statut sérologique dont la connaissance est fondamentale dans toute
action de lutte.
C'est ainsi que l'organisation internationale de lutte contre
le VIH/SIDA telles Que OMS et l'ONUSIDA ont recommandé et
encouragé la pratique du conseil de dépistage volontaire du VIH,
interface entre la prévention et la prise en charge de l'infection
à VIH. (OMS, 2010)
Cependant, un problème d'utilisation de services de
dépistage par les différentes couches socioprofessionnelles pose
un problème sérieux surtout dans les pays en voie de
développement dont la RDC.
Le faible taux d'utilisation des services de CDV freine les
efforts internationaux visant prévenir les nouvelles infections par le
VIH et limite la généralisation des soins et du traitement du
VIH ; partout dans le monde, 10% seulement des individus infectés
pour le VIH sont conscient de leur état sérologique. Le CDV du
VIH à domicile est une approche visant à croitre la participation
au dépistage qui pourrait être efficace pour augmenter le nombre
de patients sous traitement et prévenir de nouvelles infections, (Irene
SU, 2007).
La RDC, présente 1,1% de taux de prévalence du
VIH/SIDA au sein de la population totale Kinshasa, 02/12/2013 santé. Le
programme national multisectoriel de lutte contre le SIDA relève
à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA 2013
que le taux de prévalence du VIH/SIDA dans la population
générale en RDC est de 1,1% depuis 2011. Alors qu'il est du 3,3%
chez les femmes enceintes au cours des mêmes périodes. (PNMLS,
2013).
Les catégories socioprofessionnelles le plus
touchées par le VIH/SIDA en RDC sont les professionnelles sexe avec un
taux de prévalence de 7,6%, les travailleurs de mines avec un taux de
2,4%, les enfants en ruptures familiales avec un taux de 1,6% et les
camionneurs avec un taux de 1,3%.
La prévenance du VIH/SIDA en RDC est confrontée
aux problèmes suivants :
- Faible taux d'utilisation de préservatifs,
l'accroissement des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans,
l'insuffisance de stratégies spécifiques de lutte pour les
jeunes, la régression du nombre des centres de conseil et
dépistage volontaire communautaires passés de 89 en 2009 à
59 en 2012 ;
- Beaucoup de jeunes ignorent leur statut sérologique
vis-à-vis du VIH. Ainsi, on estime qu'en Afrique Subsarienne, 10%
seulement des jeunes hommes et 15% de jeunes femmes (15-24 ans) connaissent
leur statut sérologique et dans d'autres régions, bien que l'on
dispose de peu de données, il est régulièrement
signalé que très peu d'adolescents vulnérables ont
accès au dépistage et au conseil. (OMS, 2013)
En effet, pour la province du Kasaï central, la
prévalence du VIH/SIDA selon les données de 2014, le taux est de
5,8% cette situation alarmante serait due, entre autres aux mouvements des
populations de cette province frontalière avec Angola, d'une part et la
province soeur du Kasaï-Oriental de l'autre (PNMLS, 2014).
Pour la ville de Kananga, le taux de
séroprévalence du VIH/SIDA est de 4,7% contre 7,8% chez les
professionnels de sexe, à l'occasion de lancement des activités
de lutte contre le VIH/SIDA pour le mois de décembre 2015, (Agence
congolaise de presse (ACP, 2015).
Selon les milieux ruraux se caractérisent par un faible
niveau de connaissance du VIH/SIDA soulignent que des orientations
précises ont été données à la commission
budgétaire pour allouer de crédits conséquents à la
lutte contre le VIH/SIDA au cours de l'exercice 2016. Pour combattre la
propagation de cette pandémie.
L'autorité provinciale du Kasaï central a pris
l'engagement de veiller personnellement au décaissement de ces fonds, en
vue d'une bonne couverture de la prise en charge dans les centres de
santé de sa province. (ACP 2015)
7,8% de professionnels de sexe sont porteuses du SIDA dans la
ville de Kananga, au Kasaï central, a annoncé, le secrétaire
exécutif provincial du programme national multisectoriel de lutte contre
le SIDA pour Kasaï central. Le non respect des conseils relatifs au port
des préservatifs lors des rapports sexuels est la principale cause de la
prévalence de la séropositivité au sein de cette
catégorie des personnes parmi les plus exposées à cette
maladie.
A l'occasion de la célébration de la
journée internationale de lutte contre le SIDA à Kananga, on a
fait appel à toutes les personnes au dépistage volontaire du VIH,
en vue de connaître leur statut sérologique. Ce dépistage
volontaire permet ainsi d'adopter un comportement responsable pour
réduire la propagation du virus et l'augmentation de taux de
prévalence dans cette province. (ACP, 2015)
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