Tableau 8 : Niveau
d'instruction et le fait d'avoir vu une personne qui a été
rejetée parce qu'elle a le VIH / SIDA au cours de l'année en
cours
|
Avez- vous vu une personne qui a été
rejetée parce qu'elle a le VIH / SIDA au cours de l'année en
cours ?
|
Total
|
X2
|
dll
|
p
|
Oui
|
Non
|
|
Primaire
|
24
|
60
|
84
|
|
|
|
Secondaire
|
89
|
169
|
258
|
1,008
|
2
|
0,604
|
Supérieur
|
20
|
41
|
61
|
|
|
|
Total
|
133
|
270
|
403
|
|
|
|
X² > 3.841, la probabilité alpha (ou
degré de signification p) < 0.05
X2=1,008 ;
ddl=2 ; p=0,604
Les enquêtés du niveau secondaire ont
déjà vu une personne qui a été rejetée dans
la société par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en
cours.
Tableau 9: Niveau
d'instruction et le fait de Connaitre son statut sérologique
|
Connaissez- vous votre statut sérologique ?
|
Total
|
X2
|
ddl
|
P
|
Oui
|
Non
|
|
Primaire
|
6
|
78
|
84
|
|
|
|
Secondaire
|
70
|
188
|
258
|
14,739
|
2
|
0,001
|
Supérieur
|
13
|
48
|
61
|
|
|
|
Total
|
89
|
314
|
403
|
|
|
|
X² > 3.841, la probabilité alpha (ou
degré de signification p) < 0.
X2=14,739 ; ddl=2 ;
p=0,001
Le niveau d'instruction a un impact sur la connaissance du
statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement
parlant les données du présent tableau le démontrent
facilement
( X2 :14,739, ddl :2
et p :0,001)
Tableau 10 : Niveau
d'instruction et les avantages du conseil de dépistage volontaire du VIH
selon les sujets
|
. Quels sont les avantages du conseil de dépistage
volontaire du VIH ?
|
Total
|
X2
|
ddl
|
P
|
Connaitre son statut sérologique VIH
|
Prise en charge à temps
|
Réduction de la mortalité
|
Eviter la propagation du VIH
|
|
25,002
|
6
|
0,000
|
|
Primaire
|
47
|
8
|
10
|
19
|
84
|
Secondaire
|
191
|
23
|
14
|
30
|
258
|
|
Supérieur
|
47
|
0
|
0
|
14
|
61
|
|
|
|
Total
|
285
|
31
|
24
|
63
|
403
|
|
|
|
X² > 3.841, la probabilité alpha (ou
degré de signification p) < 0.
X2 : 25,002, ddl :6 et p :0,000
Les professionnels du sexe du niveau secondaire connaissent
bel et bien les avantages du conseil et dépistage volontaire du VIH sida
et ont ajouté que 47,4% d'entre eux se sont déjà fait
dépister.
III.2 DISCUSSION DES
RESULTATS
La présente discussion est le fruit de la compilation
des résultats consignés dans les différents tableaux
statistiques dont les observations ci-dessous méritent d'être
mises en exergue :
Ø La lecture du tableau 1 relatif à l'âge
des enquêtés, Il ressort que 159/403 sujets soit 39,5% sont de la
tranche d'âge de 38 ans et plus avec une moyenne d'âge de 3,59 ans
et une Déviation Standard de 1,414, le rapport de l'enquête EDS
II/RDC, 2013-2014 contredit nos données trouvées car selon la
même enquête il est stipulé que la répartition par
âge met en évidence une forte proportion de jeunes.
En effet, 41 % de femmes et le même pourcentage d'hommes
sont âgés de 15-24 ans. Au fur et à mesure que l'âge
augmente, on constate une diminution des proportions.
Ø Il sied de lire entre les lignes que 73,2% des sujets
sont du sexe féminin , ceci s'explique par le fait que dans la
population ciblée par notre enquête, il a été
constaté que les sujets du sexe féminin étaient plus
motivés et avaient manifesté la volonté de bien participer
à l'étude que les individus du sexe masculin ces derniers ont en
plus signalé qu'ils vaquent plus à leurs préoccupations
à la recherche de moyen de subsistance.
Le même constat a été fait en 2015 par
KALONGA BULULU J., dans son étude portant sur la perception des jeunes
à l'égard des mesures préventives des Infections
sexuellement Transmissibles et le VIH/SIDA.
Ø Pour ce qui concerne le tableau 3 relatif à
l'état matrimonial, il s'avère important de dire que les
célibataires dominent avec 266/403 enquêtés soit 66,0%,
alors que l'EDS/RDC 2015, révèle des résultats qui ne
corroborent pas les nôtres car l'enquête stipule que 64 % de femmes
et 55 % d'hommes étaient en union au moment de l'enquête.
Du fait que les hommes ont tendance à se marier plus
tard que les femmes, la proportion de célibataires est plus
élevée chez les hommes que chez les femmes (42 % contre 26 %,).
À l'inverse, la proportion de personnes en rupture d'union (divorce,
séparation ou veuvage) est légèrement plus
élevée chez les femmes (10 %) que chez les hommes (4 %).
Ø Comme on pourrait le constater les données du
tableau 4 montrent que 258/403 sujets soit 64,0% sont du niveau secondaire,
ainsi pour leur part Word Bank, PNSD et USAID montrent en outre, qu'on constate
que globalement, les hommes sont plus instruits que les femmes.
En effet, 4 % d'hommes contre 15 % de femmes n'ont aucun
niveau d'instruction. La proportion d'hommes qui ont un niveau d'instruction
primaire est de 22 % contre 37 % chez les femmes. Concernant le niveau
secondaire, les proportions sont respectivement de 65 % et de 44 %. Bien qu'en
augmentation, les proportions de personnes ayant atteint le niveau
d'instruction supérieur sont encore faibles (4 % chez les femmes contre
9 % chez les hommes). Ce qui explique que nos résultats ne s'accordent
pas avec ceux des auteurs précités ;
Ø Il sied de constater que le tableau 5 relatif
à l'âge et connaissance des voies de transmission du VIH-Sida
révèle quela connaissance des voies de transmission du VIH-Sida
est élevée chez les sujets âgés de 38 ans et plus
(39,5%) soit 159/403 enquêtés, (X2=33,126 ;
p=0,000 ; ddl=8) cela signifie que statistiquement la différence
est significative.
Par ailleurs, le constat contraire a été fait en
2006 avec une méconnaissance de l'existence du VIH/SIDA, la non maitrise
des voies de transmission de moyens de prévention de
séropositivité sont autant d'obstacles à l'utilisation de
services de CDV. (ZONGO, 2006).
Ø L'observation du Tableau 6 relatif
à l'âge et le fait d'avoir déjà été
sensibilisé sur le SIDA, pour ce point les données de notre
recherche témoignent que les enquêtés âgés de
38 ans et plus ont déjà été sensibilisés sur
le VIH-Sida, la différence est statistiquement significative car il
existe bel et bien une liaison entre l'âge et le facteur associé
de sensibilisation sur le VIH, ses voies de transmission, sa prévention,
les signes de la maladie et le soutien aux PVV
(X2=107,902 ; p=0,000 ; ddl=1225,8%)
Ø Quant au Tableau 7 traitant du
niveau d'instruction et le fait qu'il existe des médicaments permettant
aux PVV de ne pas évoluer vers la phase de SIDA maladie
(X2=9,549 ; p=0,008 ddl=2) Statistiquement, les 64,0%
des sujets du niveau secondaire qui ont suffisamment des connaissances sur
l'existence des médicaments qui luttent contre l'évolution de la
maladie jusqu'à la phase Sida maladie car la valeur de Khi-2 et de
p value le démontrent.
Ø Tableau 8 : Niveau d'instruction et le fait
d'avoir vu une personne qui a été rejetée parce qu'elle a
le VIH / SIDA au cours de l'année en cours il est stipulé que
les enquêtés du niveau secondaire ont déjà vu une
personne qui a été rejetée dans la société
par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en
cours.(X2=1,008 ; ddl=2 ; p=0,604) Pour
Odette ROUAMBA(1994), dans son étude a montré que 57,7% des
enquêtées pensent qu'elles seront rejetées en cas de
séropositivités. Pour elle, la peur de rejet social qui se
traduit par la perte du respect dont jouissait le séropositif et
même jusqu'à sa mort ou il n'aura pas les honneurs dus à
une personne de respectable. OUEDRAOGO T.L et All (2001) dans leur étude
dont le thème est « infection à VIH et modification des
relations sociales, études auprès de 188 personnes
infectées par le VIH à Ouagadougou » indiquent que
l'événement le plus vécu par les personnes
interrogées est le rejet franc par la famille de la PVV, ils ajoutent
que les malades du SIDA sont considérés comme des
« pestiférés », la matérialisation de
la honte et la mauvaise conduite. Ils concluent que si le recours au test de
dépistage volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens
ont peur de réactions négatives de leur entourage. Selon la
même étude, les sujets interrogés affirment que ces
réactions se traduisent par la séparation de lit dans le couple,
le divorce, le rejet par la famille, la décision personnelle de
s'isoler, les moqueries, critiques, mépris, les exclusions de prise de
décision au sein de la famille, l'isolement et l'interruption des
visites par les parents.
Ø L'observation du Tableau 9 traitant du niveau
d'instruction et le fait de Connaitre son statut sérologique, il sied de
signaler que le niveau d'instruction aurait un impact sur la connaissance du
statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement
parlant les données du présent tableau le démontrent
facilement car (X2 :14,739, ddl :2 et
p :0,001), par ailleurs ZEGARE Athanase( 2001) a signalé que
la connaissance c'est la faculté d'avoir une idée plus ou moins
juste sur quelqu'un en quelque chose : de savoir de façon plus ou
moins précise quelqu'un ou quelque chose. Si les professionnels du sexe
ont une idée sur le VIH/SIDA sur l'existence du test de dépistage
et ses avantages, des centres de dépistage (condition d'accès,
location).Cela pourrait les amène à utiliser le service de
dépistage du VIH. SAWADOGO Jean Noel (2003), affirme dans son
étude dénommée « Dépistage
sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des
jeunes dans la commune de Kaya » que les élèves et les
étudiants sont les plus nombreux à venir se faire dépister
au CHR de Kaya. Il ajoute que la scolarisation des jeunes est un atout pour que
ceux-ci servent de relais pour la diffusion des informations reçues sur
le CDV.
Ø Comme on pourrait le constater le tableau 10 qui
traite du niveau d'instruction et les avantages du conseil de dépistage
volontaire du VIH selon les sujets, il est stipulé queles professionnels
du sexe du niveau secondaire connaissent bel et bien les avantages du conseil
et dépistage volontaire du VIH sida et ont ajouté que 47,4%
d'entre eux se sont déjà fait
dépister.(X2 : 25,002, ddl :6 et p :0,000),
les études menées ailleurs ont montré quefacteurs
liés au Service de dépistage du CDV sont la sensibilisation, du
coût de prestation des exigences du fonctionnement, de la prise en compte
de professionnels du sexe dans le plan d'action, de la confidentialité
du processus du dépistage et des types de test utilisés dans le
cadre du dépistage du VIH. (SWEAT et Al, 2010)
En effet, pour la méconnaissance de l'existence du
VIH/SIDA, la non maitrise des voies de transmission de moyens de
prévention de séropositivité sont autant d'obstacles
à l'utilisation de services de VDC. (ZONGO, 2006),
Alors que pour ZIGANIZ. (2004), il énonce dans son
étude de 75% des enquêtés ne connaissent pas les avantages
du CDV. Pourtant, le CDV présente les nombreux avantages parmi lesquels
il ya la prévention des nouvelles infections liées au VIH.
Au terme de notre recherche qui consisté à
déterminer les facteurs associés au faible taux d'utilisation des
services de CDV par les professionnels de sexe dans la commune de NDESHA,
Les objectifs ci-après ont été
assignés :
· Evaluer la perception et la connaissance des
professionnels de sexe vis-à-vis de services de CDV dans la commune de
Ndesha ;
· Identifier l'existence de la stigmatisation et
discrimination associées au VIH/SIDA par la communauté ;
· Identifier les facteurs liés aux professionnels
de sexe qui entravent l'utilisation de service de CVD ;
· Déterminer les opinions et les attitudes de
professionnels de sexe sur le VIH/SIDA et le test de dépistage
volontaire du VIH ;
A l'issue de l'étude, les résultats suivants ont
été obtenus :
ü 159 sujets soit 39,5% sont de la tranche d'âge de
38 ans et plus avec une moyenne d'âge de 3,59 ans et Déviation
Standard de 1,414
ü 73,2% des sujets sont du sexe féminin
ü les célibataires dominent avec 266/403 soit
66,0%
ü 258/403 soit 64,0% sont du niveau secondaire
ü les catholiques occupent le 1er rang avec
148/403 soit 36,7% suivis des protestants 32,0%
ü La connaissance des voies de transmission du VIH-Sida
est élevée chez les sujets âgés de 38 ans et plus
(39,5%) soit 159/403 enquêtés.
ü 25,8% des enquêtés sont âgés
de 38ans et plus et ont déjà été
sensibilisés sur le VIH-Sida, la différence est statistiquement
significative car il existe bel et bien une liaison entre l'âge et le
facteur associé de sensibilisation sur le VIH, ses voies de
transmission, sa prévention, les signes de la maladie et le soutien aux
PVV
ü Statistiquement, les 64,0% des sujets du niveau
secondaire qui ont suffisamment des connaissances sur l'existence des
médicaments qui luttent contre l'évolution de la maladie
jusqu'à la phase Sida maladie car la valeur de Khi-2 et de p
value le démontrent.
ü Les enquêtés du niveau secondaire ont
déjà vu une personne qui a été rejetée dans
la société par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en
cours.
ü Le niveau d'instruction a un impact sur la connaissance
du statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement
parlant les données du présent tableau le démontrent
facilement,( X2 :14,739, ddl :2 et
p :0,001)
ü Les professionnels du sexe du niveau secondaire
connaissent bel et bien les avantages du conseil et dépistage volontaire
du VIH sida et ont ajouté que 47,4% d'entre eux se sont
déjà fait dépister. X2 : 25,002,
ddl :6 et p :0,000)
Enfin, nous infirmons partiellement notre hypothèse du
départ qui stipulait que l'insuffisance de connaissances de
professionnels de sexe sur le VIH/SIDA, les insuffisances d'organisation et de
fonctionnement des services de CDV, la stigmatisation et discrimination
associée au VIH/SIDA dans la communauté, sont les facteurs
associés au faible taux d'utilisation des services de dépistage
volontaire par les professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.
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