LISTE DE TABLEAUX
TABLEAU N°1 : Age de sujets
TABLEAU N°2 : Sexe de sujets
TABLEAU N°3 : Etat matrimonial des
enquêtés
TABLEAU N° 4 : Niveau d'instruction
des enquêtés
TABLEAU N°5 : Religion des
enquêtés
TABLEAU N° 6 : Age et connaissance
des voies de transmission de VIH/SIDA
TABLEAU N°7 : Age et le fait
d'avoirdéjà été sensibilisé sur le SIDA
TABLEAU N° 8 : Niveau d'instruction
et le fait qu'il existe des médicaments permettant aux PVV de ne pas
évoluer vers la phase de SIDA maladies
TABLEAU N°9 : Niveau d'instruction
et le fait d'avoir vu une personne qui a été rejetée parce
qu'elle a le VIH/SIDA au de l'année en cours
TABLEAU N° 10 : Niveau
d'instruction et le fait de connaitre son statut sérologique
TABLEAU N° 11 : Niveau
d'instruction et les avantages du CDV/VIH selon les sujets.
SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISEES
Ø % : Pourcentage
Ø ARV : Anti Rétroviral
Ø AS : Air de Santé
Ø CDV : Conseil dépistage
volontaire
Ø CCDV : Service de conseil de
dépistage volontaire
Ø EDS : Enquête
démographique et de la santé
Ø FS : Formation sanitaire
Ø HGR : Hôpital
Général de Référence
Ø OMS : Organisation Mondiale de
la Santé
Ø ONUSIDA : Programme commun des
nations Unies sur la SIDA.
Ø PNLS : Programme national de
lutte contre le SIDA
Ø PNMLS : Programme national
Multisectoriel de lutte contre le SIDA.
Ø PVV : Personne vivant avec le
VIH
Ø PS : Professionnel de sexe
Ø PNSA : Programme national de
santé des adolescents
ISTM : Institut Supérieur des
Techniques Médicales
Ø RDC : République
démocratique du Congo
Ø SP/CNLS-IST :
Secrétariat Permanent/Conseil National de Lutte Contre SIDA et des
Infections sexuellement transmissibles
Ø SIDA : Syndrome de l'Immuno
Déficience Acquise
Ø VIH : Virus de l'Immuno
déficience Humaine
Ø ZS : Zone de Santé.
RESUME ET MOTS CLE
Au terme de notre recherche qui consisté à
déterminer les facteurs associés au faible taux d'utilisation des
services de CDV par les professionnels de sexe dans la commune de NDESHA,
Les objectifs ci-après :
· Evaluer la perception et la connaissance des
professionnels de sexe vis-à-vis de services de CDV dans la commune de
Ndesha ;
· Identifier l'existence de la stigmatisation et
discrimination associées au VIH/SIDA par la communauté ;
· Identifier les facteurs liés aux professionnels
de sexe qui entravent l'utilisation de service de CVD ;
· Déterminer les opinions et les attitudes de
professionnels de sexe sur le VIH/SIDA et le test de dépistage
volontaire du VIH ;
A l'issue de l'étude, les résultats suivants ont
été obtenus :
ü , les 64,0% des sujets du niveau secondaire qui ont
suffisamment des connaissances sur l'existence des médicaments qui
luttent contre l'évolution de la maladie jusqu'à la phase Sida
maladie car la valeur de Khi-2 et de p value le démontrent.
ü Les enquêtés du niveau secondaire ont
déjà vu une personne qui a été rejetée dans
la société par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en
cours.
ü Le niveau d'instruction a un impact sur la connaissance
du statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement
parlant les données du présent tableau le démontrent
facilement,( X2 :14,739, ddl :2 et
p :0,001)
ü Les professionnels du sexe du niveau secondaire
connaissent bel et bien les avantages du conseil et dépistage volontaire
du VIH sida et ont ajouté que 47,4% d'entre eux se sont
déjà fait dépister. X2 : 25,002,
ddl : 6 et p : 0,000)
Enfin, nous infirmons partiellement notre hypothèse du
départ qui stipulait que l'insuffisance de connaissances de
professionnels de sexe sur le VIH/SIDA, la
désorganisation plus le dysfonctionnement des services de CDV, la
stigmatisation et discrimination associée au VIH/SIDA dans la
communauté, sont les facteurs associés au faible taux
d'utilisation des services de dépistage volontaire par les
professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.
MOTS CLE : facteurs associés, taux
d'utilisation, services de CDV, les professionnels de sexe et commune de
NDESHA,
0.1. ENONCE DU PROBLEME
Depuis les années 80, le VIH/SIDA s'est
révélé en fait comme un problème au niveau mondial.
On estime que 39,4 millions de personnes (35,9-44,3 millions) vivent avec le
VIH. Ce chiffre comprend 4,9 millions de personnes qui ont contracté le
VIH en 2005, les jeunes de 15 0 24 ans constituent la moitié de toutes
les nouvelles infections dans le monde, la pandémie mondiale du SIDA a
tué 3,1 millions de personnes au cours de l'année 2005
(ONUSIDA : 2006).
En effet, les auteurs rapportent que le taux de transmission
de l'infection à leurs enfants varie de 15-25% directement avec un taux
de transmission de 3% marqué au Cameroun évalué
approximativement à 2000 nouveaux nés infectés par an
(MBURE : 2006).
Selon KOFFI ANNAN, le SIDA est la véritable arme de
destruction massive car, il tue plusieurs millions de personnes dans le monde
(Afrique Relance, interview accordée par KOFFI ANNAN à la radio
BBC, Vol 174, Janvier 2004).
Au Burkina-Faso, ce nombre de disparus liés au VIH est
estimé à 1200 en 2006 dont 70% ont un âge compris entre 15
et 49 ans (BurkinaFaso 2006).
Le SIDA est devenu rapidement un véritable
problème mondial de santé publique et de développement.
Malgré tous les progrès réalisés dans la lutte
contre cette pandémie, il y avait en 2010, près de 34 millions
des personnes vivant avec le VIH à travers le monde, 2,7 millions des
personnes nouvellement infectées dont malheureusement, 390.000 enfants
et 1,8 millions des personnes décédées à causes de
maladies liées au SIDA (ONUSIDA, 2010).
En 2010, l'Afrique Subsaharienne était la région
la plus durement touchée par le VIH avec près de 68% des
personnes vivant avec le VIH dans le monde.
En suite, selon le rapport de l'ONUSIDA, même si le
nombre de nouvelles infections a chuté de plus de 26% pour atteindre 1,9
millions de personnes vivant avec le VIH en Afrique Subsaharienne, celle-ci est
à l'origine de 70 % des nouvelles infections, partant à 22,9
millions de nombre des personnes vivant avec le VIH dans cette région
(ONUSIDA 2010).
Par conséquent, au Rwanda, 1% des adultes de 15-49 ans
ont accès aux services de conseil et de test volontaire, moins de 10%
seulement de femmes bénéficient actuellement des services dont
l'efficacité est prouvée par la prévention de la
transmission au cours de la grossesse et de l'accouchement (OMS 2011)
La prévention du VIH constitue un élément
capital dans la politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA. Dans
l'approche actuelle de la prévention de l'infection à VIH, l'OMS
préconise d'offrir le conseil dépistage volontaire ( CDV) du VIH
à toutes les personnes qui pourraient tirer profit de la connaissance de
leur statut sérologique VIH et bénéficier notamment des
progrès réalisés en matière de prévention et
de traitement de l'infection à VIH. Le CDV permet à l'individu
d'adopter ou de maintenir des comportements appropriés pour
prévenir l'infection à VIH ou sa transmission à d'autres
individus. (OMS 2010)
Les différents pays ont de plus en plus reconnu que le
conseil dépistage volontaire du VIH est très important pour
combattre la pandémie du SIDA. Sans accès aux services de CDV du
VIH, les populations ne peuvent pas connaître leur statut
sérologique vis-à-vis du VIH/SIDA. La connaissance du statut
sérologique VIH permet de se protéger, de protéger les
autres mais aussi de pouvoir bénéficier d'une prise en charge
adéquate en cas de séropositivité (BURKINA FASO 2001).
Dans le district sanitaire de Kaya au Burkina Faso, le
pourcentage de la population utilisant les services de CDV reste en
deçà des attentes. En 2005, pour une population de 15 à 49
ans estimée à 15454 personnes, environs une personne sur cent
(1%) a utilisées services de CDV pourtant, l'objectif national est
d'atteindre un taux de couverture en matière de CDV de 80% de la
population d'ici 2010 (OMS 2006)
Au Burkina Faso, l'utilisation de service de CDV n'est pas
meilleure. En effet, seulement 4% de la population ont pu
bénéficier du CDV du VIH au cours de l'année 2001. (OMS,
2003)
Dans le cadre des enquêtes démographiques et de
santé ; (EDS) réalisées au Kenya et au Zimbabwe, plus
de 60% des quelques 6.000 jeunes interrogés (garçons et files
âgé de 15 à 19 ans, et n'ayant jamais
fréquenté les services de CDV, ont déclaré qu'ils
aimeraient se soumettre au test de dépistage. Une autre enquête
menée auprès de jeunes de deux sexes âgés de 14
à 21 ans a révélé qu'environ 90% des 2010 Ougandais
et 75% des 122 Kenya consultés souhaitaient bénéficier e
services CDV AUX quels ils n'avaient jamais en accès Horizon program.
(EDS, KENYA et ZIMBABWE, (2000).
Mais les enquêtes et d'autres études ont
montré que les jeunes craignent parfois de se faire tester. Certains ont
peur que le résultat soit positif, d'autres s'inquiètent de la
confidentialité de leurs résultats, d'une possible rupture avec
leur partenaire, du coût de services ou encore de la difficulté
à se rendre au centre de dépistage. En Ouganda, une étude
a été conduite après de 369 jeunes de 14 et 21 ans ayant
décidé d'aller dans un centre de CDV. Les jeunes femmes voulaient
surtout passer le test quand elles étaient sur les points de se marier,
quand elles bénéficiaient du soutien de leur partenaire et quand
elles savaient que ce dernier paierait pour les prestations près des
deux tiers d'entre elles ont déclaré que leurs partenaires les
avaient encouragées à se soumettre au test. Un problème
moral majeur est la discrimination et la stigmatisation à l'encontre
des personnes infectées par le VIH. Bien que répandue à
travers le monde entier, cette attitude devrait être combattue par la
pression politique, car dans une certaine mesure, ceci pourrait être la
cause de l'échec de l'identification et du traitement des personnes
vivant avec VIH/SIDA (ONUSIDA 2003).
Les épidémies du VIH se propagent principalement
par le biais de la transmission sexuelle de l'infection à des
générations successives de jeunes. Il est donc essentiel et
primordial que les jeunes aient de bonnes connaissances en matière de
VIH/SIDA, même si ce n'est souvent pas suffisant pour qu'ils adoptent
des comportements qui réduisent le risque de transmission du VIH
(ONUSIDA 2005).
Il est urgent d'élargir les services de conseil et de
test volontaire afin de réduire les comportements à haut risques,
d'améliorer la sécurité de transfusion de la mère
à l'enfant, et de faciliter l'accès aux traitements et à
la thérapie anti rétrovirale. (ONUSIDA 2005).
Les jeunes gens, par contre, avaient plutôt tendance de
se décider seuls et paient de leurs poches, un tiers d'entre eux ont
indiqué que leur décision d'aller dans un centre de CDV avait
été influencée par leur partenaire, un autre tiers par des
amis. (JUMA. M 2002).
En RDC, l'épidémie de SIDA sévit depuis
les années 1983. Actuellement toutes les provinces du pays sont
concernées, avec un taux de prévalence moyen de 4,5% de la
population adulte de 15-49 ans et des variations entre les provinces 1,8%
à 7% (ONUSIDA 1984).
Depuis l'identification des premiers cas de SIDA en 1986, le
pays a organisé avec l'aide de la communauté internationale, une
riposte globale concentrée en premier temps sur la recherche
opérationnelle visant la compréhension et le dépistage des
cas, la compréhension de comportement et pratique à haut risque
de transmission du VIH et l'influence culturelle sur l'évolution future
de l'épidémie. Enfin, la RDC compte environ 1.034.086 adultes et
enfants avec VIH et près de 430.000 orphelins du SIDA sur base du
rapport national de séro-surveillance 2008. Sur l'épidémie
du VIH, les estimations suivantes sont été faites pour 2010.
- Adultes vivant avec le VH : 1.185.646
- Enfants VIH (O-14 ANS) : 111.306
- Nouvelles Infections VIH (0-14 ans) : 140.818
- Besoins en ARV adultes (15-49 ans) : 251.553.
Par ailleurs, concernant la RDC, la connaissance des moyens de
préventions du VIH c'est la limitation des rapports sexuels à un
seul partenaire fidèle et non infecté ainsi que l'utilisation du
condom à chaque rapport sexuel demeurent les principaux moyens de
prévention de l'infection à VIH. (EDS-RDC.2007).
Mais pour la connaissance complète du SIDA, seront
considérés comme ayant une connaissance
« Complète » du SIDA, les hommes et les femmes qui
savent que l'utilisation du condom et la limitation des rapports sexuels
à un seul partenaire fidèle et non infecté permettent de
réduire les risques de contacter le virus du SIDA ; dans
l'ensemble, mais d'une enquête sur cinq (19%) peut être
considéré comme ayant une connaissance «
Complète » du SIDA. Le niveau e connaissance est
particulièrement faible chez les femmes du Kasaï Occidental avec
une fréquence de 7% et Kasaï oriental avec une fréquence de
9%. Et aussi une faible connaissance de la prévention de la transmission
du VIH de la mère à l'enfant est de 6% par le
Kasaï-Occidental et de 9% par le Kasaï-Oriental. (EDS-RDC, 2007).
Quand à la population ayant effectué un test du
VIH dans la province du Kasaï-Occidental est de 2% très faible par
rapport au Sud-Kivu 11% Kinshasa, 8% mais aussi faible dans les provinces de
Bandundu (1%) et l'Equateur (2%) (EDS-RDC, 2007).
Le Kasaï-Occidental est très exposé au
risque de VIH pour plusieurs raisons : la pauvreté de la
population, la promiscuité dans les zones minières,
l'insuffisance d'intégration des activités de lutte contre le
SIDA dans les Zones de santé, insuffisance d'informations sur le VIH,
les phénomènes de viols dans la zone de santé de Luambo et
dans la ville de Kananga et d'autre. L'emplacement de la province partageant
les limites avec l'Angola qui présente aussi des statistiques
importantes en rapport avec le VIH/SIDA. Or, le SIDA est l'une des principales
causes de mortalité et des sujets âgés de 20-49 ans. (PNLS,
2010).
L'enquête de séroprévalence VIH en 2011
dans les deux sites Mikalayi (site rural) et Tshikapa (site urbain) a
relevé respectivement un taux de 4,3% et un taux de 6,8%.
La prévalence du VIH est en augmentation dans le site
rural de » Mikalayi de 0,9% en 1999 à 4,3% en 2011,
concentration pour les activités minières `diamant et or,
à TSHIKAPA, Luiza et Demba) Les échanges commerciaux intenses de
Luambo, Luiza, Kamonia, favorisent les viols et donc l'augmentation de la
prévalence du VIH (PNMLS, 2014)
L'utilisation de service de CDV par les professionnels de sexe
dans la commune de NDesha est faible, si nous considérons le nombre de
personnes de 15 à 49 ans devant cet état de fait, il apparait
nécessaire pour nous de mener une étude afin d'identifier les
facteurs associés au faible taux d'utilisation de service de CDV par les
professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.
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