EPIGRAPHE
La connaissance et l'adoption d'un comportement
sexuel responsable constitue la clé du bien être des
professionnels de sexe
(OMS, 2004)
251665408
DEDICACE
Qu'il nous soit parmi de partager la joie de cette
réalisation avec tous ceux qui nous sont chères.
A mes parents, nécessairement notre mère BAMUE
MPINDA Margueritte, vous nous avez aimé d'un amour maternel vrai et
désintéressé. Le respect d'autrui, le sens du sacrifice
pour bien être commun sont autant de valeur que vous nous avez
inculqué à travers notre éducation. Ce travail n'existera
pas sans vos nombreux sacrifices qui ont fait de nous ce que nous somme
aujourd'hui. Trouvez en cette oeuvre, le couronnement de vos efforts et vos
prières pour notre succès.
Que l'Eternel Dieu puisse vous permettre de rester encore
longtemps à nos côtés afin que nous puissions profiter de
vos précieux conseils.
A mon épouse BIPENDU Nadine, reçois ce travail
en guise de reconnaissance pour ta compréhension, ton amour et ton
soutient.
A mes enfants KATUBADI Philippe, SUDILA Sylvie, NGALAMULUME
Alphonse, BAMUE Margueritte, vous avez été plusieurs fois
privés de l'affection paternelle à cause de cette oeuvre. Ce
travail doit vous consoler susciter en vous l'amour du travail bien fait et
excellence dans toutes vos entreprises futures.
A toutes les personnes infectées et affectées
par VIH/SIDA, que le levé du soleil d'un jour vous apporte une seule
information : la découverte d'un traitement curatif du VIH/SIDA.
A vous tous, je dédié ce travail.
John KABEYA
REMERCIEMENTS
Tout auteur éprouve un sentiment de gratitude en vers
ceux qui l'ont soutenue et aidé dans la rédaction son
travail.
C'est ici donc le moment de remercier l'Eternel Dieu, le
créateur des cieux, de la terre, mon créateur, pour la
santé qu'il m'a accordé sans laquelle je n'aurais pas atteint
l'objectif de terminer cette formation.
Mes remerciements sont adressés à tous ceux qui
ont contribué de près ou de loin à l'élaboration de
ce travail ;
Qu'il nous soit permis de remercier de vive voix les
autorités académiques, aux professeurs, chefs de travaux et
assistants qui ont milités pour l'achèvement de cette
année académique .
· Je rends singulièrement hommage au chef de
travaux Sébastien MUTANGA, en dépit de multiples occupations, a
dirigé avec persévérance et rigueur scientifique de ce
travail.
· A mon encadreur Paul MADALA, pour la
disponibilité, son encadrement et son soutient tout le long de ce
travail.
· A Djef NDAYE pour son encouragement et son orientation
dès le début de mon travail,
· A mes chères collègues, KABEYA Marcel,
BUSHABU Simon, TULANTSHIEDI Jacqueline, KAPANGULA Marie Angel, que Dieu vous
bénisse et vous comble de tous bienfait tout au long de votre vie.
· BAMUE Sylvie, TSHIBANGU Hubert, et José à
qui je dois toute ma reconnaissance, Trouvez en ce travail toute ma
sympathie.
· En fin, à tous ceux que je n'ai pas pu
mentionner et qui ont apporté une pierre à l'édification
de ce mémoire, merci pour votre précieuse contributions :
que le seigneur vous bénisse abondamment.
John KABEYA
LISTE DE TABLEAUX
TABLEAU N°1 : Age de sujets
TABLEAU N°2 : Sexe de sujets
TABLEAU N°3 : Etat matrimonial des
enquêtés
TABLEAU N° 4 : Niveau d'instruction
des enquêtés
TABLEAU N°5 : Religion des
enquêtés
TABLEAU N° 6 : Age et connaissance
des voies de transmission de VIH/SIDA
TABLEAU N°7 : Age et le fait
d'avoirdéjà été sensibilisé sur le SIDA
TABLEAU N° 8 : Niveau d'instruction
et le fait qu'il existe des médicaments permettant aux PVV de ne pas
évoluer vers la phase de SIDA maladies
TABLEAU N°9 : Niveau d'instruction
et le fait d'avoir vu une personne qui a été rejetée parce
qu'elle a le VIH/SIDA au de l'année en cours
TABLEAU N° 10 : Niveau
d'instruction et le fait de connaitre son statut sérologique
TABLEAU N° 11 : Niveau
d'instruction et les avantages du CDV/VIH selon les sujets.
SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISEES
Ø % : Pourcentage
Ø ARV : Anti Rétroviral
Ø AS : Air de Santé
Ø CDV : Conseil dépistage
volontaire
Ø CCDV : Service de conseil de
dépistage volontaire
Ø EDS : Enquête
démographique et de la santé
Ø FS : Formation sanitaire
Ø HGR : Hôpital
Général de Référence
Ø OMS : Organisation Mondiale de
la Santé
Ø ONUSIDA : Programme commun des
nations Unies sur la SIDA.
Ø PNLS : Programme national de
lutte contre le SIDA
Ø PNMLS : Programme national
Multisectoriel de lutte contre le SIDA.
Ø PVV : Personne vivant avec le
VIH
Ø PS : Professionnel de sexe
Ø PNSA : Programme national de
santé des adolescents
ISTM : Institut Supérieur des
Techniques Médicales
Ø RDC : République
démocratique du Congo
Ø SP/CNLS-IST :
Secrétariat Permanent/Conseil National de Lutte Contre SIDA et des
Infections sexuellement transmissibles
Ø SIDA : Syndrome de l'Immuno
Déficience Acquise
Ø VIH : Virus de l'Immuno
déficience Humaine
Ø ZS : Zone de Santé.
RESUME ET MOTS CLE
Au terme de notre recherche qui consisté à
déterminer les facteurs associés au faible taux d'utilisation des
services de CDV par les professionnels de sexe dans la commune de NDESHA,
Les objectifs ci-après :
· Evaluer la perception et la connaissance des
professionnels de sexe vis-à-vis de services de CDV dans la commune de
Ndesha ;
· Identifier l'existence de la stigmatisation et
discrimination associées au VIH/SIDA par la communauté ;
· Identifier les facteurs liés aux professionnels
de sexe qui entravent l'utilisation de service de CVD ;
· Déterminer les opinions et les attitudes de
professionnels de sexe sur le VIH/SIDA et le test de dépistage
volontaire du VIH ;
A l'issue de l'étude, les résultats suivants ont
été obtenus :
ü , les 64,0% des sujets du niveau secondaire qui ont
suffisamment des connaissances sur l'existence des médicaments qui
luttent contre l'évolution de la maladie jusqu'à la phase Sida
maladie car la valeur de Khi-2 et de p value le démontrent.
ü Les enquêtés du niveau secondaire ont
déjà vu une personne qui a été rejetée dans
la société par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en
cours.
ü Le niveau d'instruction a un impact sur la connaissance
du statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement
parlant les données du présent tableau le démontrent
facilement,( X2 :14,739, ddl :2 et
p :0,001)
ü Les professionnels du sexe du niveau secondaire
connaissent bel et bien les avantages du conseil et dépistage volontaire
du VIH sida et ont ajouté que 47,4% d'entre eux se sont
déjà fait dépister. X2 : 25,002,
ddl : 6 et p : 0,000)
Enfin, nous infirmons partiellement notre hypothèse du
départ qui stipulait que l'insuffisance de connaissances de
professionnels de sexe sur le VIH/SIDA, la
désorganisation plus le dysfonctionnement des services de CDV, la
stigmatisation et discrimination associée au VIH/SIDA dans la
communauté, sont les facteurs associés au faible taux
d'utilisation des services de dépistage volontaire par les
professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.
MOTS CLE : facteurs associés, taux
d'utilisation, services de CDV, les professionnels de sexe et commune de
NDESHA,
0.1. ENONCE DU PROBLEME
Depuis les années 80, le VIH/SIDA s'est
révélé en fait comme un problème au niveau mondial.
On estime que 39,4 millions de personnes (35,9-44,3 millions) vivent avec le
VIH. Ce chiffre comprend 4,9 millions de personnes qui ont contracté le
VIH en 2005, les jeunes de 15 0 24 ans constituent la moitié de toutes
les nouvelles infections dans le monde, la pandémie mondiale du SIDA a
tué 3,1 millions de personnes au cours de l'année 2005
(ONUSIDA : 2006).
En effet, les auteurs rapportent que le taux de transmission
de l'infection à leurs enfants varie de 15-25% directement avec un taux
de transmission de 3% marqué au Cameroun évalué
approximativement à 2000 nouveaux nés infectés par an
(MBURE : 2006).
Selon KOFFI ANNAN, le SIDA est la véritable arme de
destruction massive car, il tue plusieurs millions de personnes dans le monde
(Afrique Relance, interview accordée par KOFFI ANNAN à la radio
BBC, Vol 174, Janvier 2004).
Au Burkina-Faso, ce nombre de disparus liés au VIH est
estimé à 1200 en 2006 dont 70% ont un âge compris entre 15
et 49 ans (BurkinaFaso 2006).
Le SIDA est devenu rapidement un véritable
problème mondial de santé publique et de développement.
Malgré tous les progrès réalisés dans la lutte
contre cette pandémie, il y avait en 2010, près de 34 millions
des personnes vivant avec le VIH à travers le monde, 2,7 millions des
personnes nouvellement infectées dont malheureusement, 390.000 enfants
et 1,8 millions des personnes décédées à causes de
maladies liées au SIDA (ONUSIDA, 2010).
En 2010, l'Afrique Subsaharienne était la région
la plus durement touchée par le VIH avec près de 68% des
personnes vivant avec le VIH dans le monde.
En suite, selon le rapport de l'ONUSIDA, même si le
nombre de nouvelles infections a chuté de plus de 26% pour atteindre 1,9
millions de personnes vivant avec le VIH en Afrique Subsaharienne, celle-ci est
à l'origine de 70 % des nouvelles infections, partant à 22,9
millions de nombre des personnes vivant avec le VIH dans cette région
(ONUSIDA 2010).
Par conséquent, au Rwanda, 1% des adultes de 15-49 ans
ont accès aux services de conseil et de test volontaire, moins de 10%
seulement de femmes bénéficient actuellement des services dont
l'efficacité est prouvée par la prévention de la
transmission au cours de la grossesse et de l'accouchement (OMS 2011)
La prévention du VIH constitue un élément
capital dans la politique nationale de lutte contre le VIH/SIDA. Dans
l'approche actuelle de la prévention de l'infection à VIH, l'OMS
préconise d'offrir le conseil dépistage volontaire ( CDV) du VIH
à toutes les personnes qui pourraient tirer profit de la connaissance de
leur statut sérologique VIH et bénéficier notamment des
progrès réalisés en matière de prévention et
de traitement de l'infection à VIH. Le CDV permet à l'individu
d'adopter ou de maintenir des comportements appropriés pour
prévenir l'infection à VIH ou sa transmission à d'autres
individus. (OMS 2010)
Les différents pays ont de plus en plus reconnu que le
conseil dépistage volontaire du VIH est très important pour
combattre la pandémie du SIDA. Sans accès aux services de CDV du
VIH, les populations ne peuvent pas connaître leur statut
sérologique vis-à-vis du VIH/SIDA. La connaissance du statut
sérologique VIH permet de se protéger, de protéger les
autres mais aussi de pouvoir bénéficier d'une prise en charge
adéquate en cas de séropositivité (BURKINA FASO 2001).
Dans le district sanitaire de Kaya au Burkina Faso, le
pourcentage de la population utilisant les services de CDV reste en
deçà des attentes. En 2005, pour une population de 15 à 49
ans estimée à 15454 personnes, environs une personne sur cent
(1%) a utilisées services de CDV pourtant, l'objectif national est
d'atteindre un taux de couverture en matière de CDV de 80% de la
population d'ici 2010 (OMS 2006)
Au Burkina Faso, l'utilisation de service de CDV n'est pas
meilleure. En effet, seulement 4% de la population ont pu
bénéficier du CDV du VIH au cours de l'année 2001. (OMS,
2003)
Dans le cadre des enquêtes démographiques et de
santé ; (EDS) réalisées au Kenya et au Zimbabwe, plus
de 60% des quelques 6.000 jeunes interrogés (garçons et files
âgé de 15 à 19 ans, et n'ayant jamais
fréquenté les services de CDV, ont déclaré qu'ils
aimeraient se soumettre au test de dépistage. Une autre enquête
menée auprès de jeunes de deux sexes âgés de 14
à 21 ans a révélé qu'environ 90% des 2010 Ougandais
et 75% des 122 Kenya consultés souhaitaient bénéficier e
services CDV AUX quels ils n'avaient jamais en accès Horizon program.
(EDS, KENYA et ZIMBABWE, (2000).
Mais les enquêtes et d'autres études ont
montré que les jeunes craignent parfois de se faire tester. Certains ont
peur que le résultat soit positif, d'autres s'inquiètent de la
confidentialité de leurs résultats, d'une possible rupture avec
leur partenaire, du coût de services ou encore de la difficulté
à se rendre au centre de dépistage. En Ouganda, une étude
a été conduite après de 369 jeunes de 14 et 21 ans ayant
décidé d'aller dans un centre de CDV. Les jeunes femmes voulaient
surtout passer le test quand elles étaient sur les points de se marier,
quand elles bénéficiaient du soutien de leur partenaire et quand
elles savaient que ce dernier paierait pour les prestations près des
deux tiers d'entre elles ont déclaré que leurs partenaires les
avaient encouragées à se soumettre au test. Un problème
moral majeur est la discrimination et la stigmatisation à l'encontre
des personnes infectées par le VIH. Bien que répandue à
travers le monde entier, cette attitude devrait être combattue par la
pression politique, car dans une certaine mesure, ceci pourrait être la
cause de l'échec de l'identification et du traitement des personnes
vivant avec VIH/SIDA (ONUSIDA 2003).
Les épidémies du VIH se propagent principalement
par le biais de la transmission sexuelle de l'infection à des
générations successives de jeunes. Il est donc essentiel et
primordial que les jeunes aient de bonnes connaissances en matière de
VIH/SIDA, même si ce n'est souvent pas suffisant pour qu'ils adoptent
des comportements qui réduisent le risque de transmission du VIH
(ONUSIDA 2005).
Il est urgent d'élargir les services de conseil et de
test volontaire afin de réduire les comportements à haut risques,
d'améliorer la sécurité de transfusion de la mère
à l'enfant, et de faciliter l'accès aux traitements et à
la thérapie anti rétrovirale. (ONUSIDA 2005).
Les jeunes gens, par contre, avaient plutôt tendance de
se décider seuls et paient de leurs poches, un tiers d'entre eux ont
indiqué que leur décision d'aller dans un centre de CDV avait
été influencée par leur partenaire, un autre tiers par des
amis. (JUMA. M 2002).
En RDC, l'épidémie de SIDA sévit depuis
les années 1983. Actuellement toutes les provinces du pays sont
concernées, avec un taux de prévalence moyen de 4,5% de la
population adulte de 15-49 ans et des variations entre les provinces 1,8%
à 7% (ONUSIDA 1984).
Depuis l'identification des premiers cas de SIDA en 1986, le
pays a organisé avec l'aide de la communauté internationale, une
riposte globale concentrée en premier temps sur la recherche
opérationnelle visant la compréhension et le dépistage des
cas, la compréhension de comportement et pratique à haut risque
de transmission du VIH et l'influence culturelle sur l'évolution future
de l'épidémie. Enfin, la RDC compte environ 1.034.086 adultes et
enfants avec VIH et près de 430.000 orphelins du SIDA sur base du
rapport national de séro-surveillance 2008. Sur l'épidémie
du VIH, les estimations suivantes sont été faites pour 2010.
- Adultes vivant avec le VH : 1.185.646
- Enfants VIH (O-14 ANS) : 111.306
- Nouvelles Infections VIH (0-14 ans) : 140.818
- Besoins en ARV adultes (15-49 ans) : 251.553.
Par ailleurs, concernant la RDC, la connaissance des moyens de
préventions du VIH c'est la limitation des rapports sexuels à un
seul partenaire fidèle et non infecté ainsi que l'utilisation du
condom à chaque rapport sexuel demeurent les principaux moyens de
prévention de l'infection à VIH. (EDS-RDC.2007).
Mais pour la connaissance complète du SIDA, seront
considérés comme ayant une connaissance
« Complète » du SIDA, les hommes et les femmes qui
savent que l'utilisation du condom et la limitation des rapports sexuels
à un seul partenaire fidèle et non infecté permettent de
réduire les risques de contacter le virus du SIDA ; dans
l'ensemble, mais d'une enquête sur cinq (19%) peut être
considéré comme ayant une connaissance «
Complète » du SIDA. Le niveau e connaissance est
particulièrement faible chez les femmes du Kasaï Occidental avec
une fréquence de 7% et Kasaï oriental avec une fréquence de
9%. Et aussi une faible connaissance de la prévention de la transmission
du VIH de la mère à l'enfant est de 6% par le
Kasaï-Occidental et de 9% par le Kasaï-Oriental. (EDS-RDC, 2007).
Quand à la population ayant effectué un test du
VIH dans la province du Kasaï-Occidental est de 2% très faible par
rapport au Sud-Kivu 11% Kinshasa, 8% mais aussi faible dans les provinces de
Bandundu (1%) et l'Equateur (2%) (EDS-RDC, 2007).
Le Kasaï-Occidental est très exposé au
risque de VIH pour plusieurs raisons : la pauvreté de la
population, la promiscuité dans les zones minières,
l'insuffisance d'intégration des activités de lutte contre le
SIDA dans les Zones de santé, insuffisance d'informations sur le VIH,
les phénomènes de viols dans la zone de santé de Luambo et
dans la ville de Kananga et d'autre. L'emplacement de la province partageant
les limites avec l'Angola qui présente aussi des statistiques
importantes en rapport avec le VIH/SIDA. Or, le SIDA est l'une des principales
causes de mortalité et des sujets âgés de 20-49 ans. (PNLS,
2010).
L'enquête de séroprévalence VIH en 2011
dans les deux sites Mikalayi (site rural) et Tshikapa (site urbain) a
relevé respectivement un taux de 4,3% et un taux de 6,8%.
La prévalence du VIH est en augmentation dans le site
rural de » Mikalayi de 0,9% en 1999 à 4,3% en 2011,
concentration pour les activités minières `diamant et or,
à TSHIKAPA, Luiza et Demba) Les échanges commerciaux intenses de
Luambo, Luiza, Kamonia, favorisent les viols et donc l'augmentation de la
prévalence du VIH (PNMLS, 2014)
L'utilisation de service de CDV par les professionnels de sexe
dans la commune de NDesha est faible, si nous considérons le nombre de
personnes de 15 à 49 ans devant cet état de fait, il apparait
nécessaire pour nous de mener une étude afin d'identifier les
facteurs associés au faible taux d'utilisation de service de CDV par les
professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.
0.2. Question de
Recherche
Quels sont les facteurs associés au faible taux
d'utilisation de service de conseil de dépistage volontaire par les
professionnels de sexe dans la commune de Ndesha ?
0.3. Hypothèse
Il est à noter que la formulation de notre
hypothèse reste à savoir :
- L'insuffisance de connaissance de professionnels de sexe sur
le VIH/SIDA, les insuffisances d'organisation et de fonctionnement de services
de CDV et l'existence de la stigmatisation et discrimination associée au
VIH/SIDA dans la communauté, sont les facteurs associés au faible
taux d'utilisation des services de dépistage volontaire par les
professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.
0.4. But et Objectifs
0.4.1. But
Le but de notre étude est d'identifier les facteurs
associés aux faible taux d'utilisation des services de dépistage
volontaire par les professionnels de sexe dans la commune de Ndesha
0.4.2. Objectifs
Spécifiques
- Evaluer la perception et la connaissance des professionnels
de sexe vis-à-vis de services de CDV dans la commune de Ndesha ;
- Identifier l'existence de la stigmatisation et
discrimination associées au VIH/SIDA par la communauté ;
- Identifier les facteurs liés aux professionnels de
sexe qui entravent l'utilisation de service de CVD ;
- Déterminer les opinions et les attitudes des
professionnels de sexe sur le VIH/SIDA et le test de dépistage
volontaire du VIH ;
0.5. Justification
Depuis l'apparition du VIH/SIDA, plusieurs stratégies
de lutte ont été utilisées pour réduire sa
propagation au nombre des quelles la prévention des nouvelles infections
et la prise en charge des malades. Malgré cela, l'infection continue
à se propager (augmentation de nouvelles infections et des maladies),
dû entre autres au fait que la plupart des individus ignorent leurs
statut sérologique dont la connaissance est fondamentale dans toute
action de lutte.
C'est ainsi que l'organisation internationale de lutte contre
le VIH/SIDA telles Que OMS et l'ONUSIDA ont recommandé et
encouragé la pratique du conseil de dépistage volontaire du VIH,
interface entre la prévention et la prise en charge de l'infection
à VIH. (OMS, 2010)
Cependant, un problème d'utilisation de services de
dépistage par les différentes couches socioprofessionnelles pose
un problème sérieux surtout dans les pays en voie de
développement dont la RDC.
Le faible taux d'utilisation des services de CDV freine les
efforts internationaux visant prévenir les nouvelles infections par le
VIH et limite la généralisation des soins et du traitement du
VIH ; partout dans le monde, 10% seulement des individus infectés
pour le VIH sont conscient de leur état sérologique. Le CDV du
VIH à domicile est une approche visant à croitre la participation
au dépistage qui pourrait être efficace pour augmenter le nombre
de patients sous traitement et prévenir de nouvelles infections, (Irene
SU, 2007).
La RDC, présente 1,1% de taux de prévalence du
VIH/SIDA au sein de la population totale Kinshasa, 02/12/2013 santé. Le
programme national multisectoriel de lutte contre le SIDA relève
à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le SIDA 2013
que le taux de prévalence du VIH/SIDA dans la population
générale en RDC est de 1,1% depuis 2011. Alors qu'il est du 3,3%
chez les femmes enceintes au cours des mêmes périodes. (PNMLS,
2013).
Les catégories socioprofessionnelles le plus
touchées par le VIH/SIDA en RDC sont les professionnelles sexe avec un
taux de prévalence de 7,6%, les travailleurs de mines avec un taux de
2,4%, les enfants en ruptures familiales avec un taux de 1,6% et les
camionneurs avec un taux de 1,3%.
La prévenance du VIH/SIDA en RDC est confrontée
aux problèmes suivants :
- Faible taux d'utilisation de préservatifs,
l'accroissement des rapports sexuels avant l'âge de 15 ans,
l'insuffisance de stratégies spécifiques de lutte pour les
jeunes, la régression du nombre des centres de conseil et
dépistage volontaire communautaires passés de 89 en 2009 à
59 en 2012 ;
- Beaucoup de jeunes ignorent leur statut sérologique
vis-à-vis du VIH. Ainsi, on estime qu'en Afrique Subsarienne, 10%
seulement des jeunes hommes et 15% de jeunes femmes (15-24 ans) connaissent
leur statut sérologique et dans d'autres régions, bien que l'on
dispose de peu de données, il est régulièrement
signalé que très peu d'adolescents vulnérables ont
accès au dépistage et au conseil. (OMS, 2013)
En effet, pour la province du Kasaï central, la
prévalence du VIH/SIDA selon les données de 2014, le taux est de
5,8% cette situation alarmante serait due, entre autres aux mouvements des
populations de cette province frontalière avec Angola, d'une part et la
province soeur du Kasaï-Oriental de l'autre (PNMLS, 2014).
Pour la ville de Kananga, le taux de
séroprévalence du VIH/SIDA est de 4,7% contre 7,8% chez les
professionnels de sexe, à l'occasion de lancement des activités
de lutte contre le VIH/SIDA pour le mois de décembre 2015, (Agence
congolaise de presse (ACP, 2015).
Selon les milieux ruraux se caractérisent par un faible
niveau de connaissance du VIH/SIDA soulignent que des orientations
précises ont été données à la commission
budgétaire pour allouer de crédits conséquents à la
lutte contre le VIH/SIDA au cours de l'exercice 2016. Pour combattre la
propagation de cette pandémie.
L'autorité provinciale du Kasaï central a pris
l'engagement de veiller personnellement au décaissement de ces fonds, en
vue d'une bonne couverture de la prise en charge dans les centres de
santé de sa province. (ACP 2015)
7,8% de professionnels de sexe sont porteuses du SIDA dans la
ville de Kananga, au Kasaï central, a annoncé, le secrétaire
exécutif provincial du programme national multisectoriel de lutte contre
le SIDA pour Kasaï central. Le non respect des conseils relatifs au port
des préservatifs lors des rapports sexuels est la principale cause de la
prévalence de la séropositivité au sein de cette
catégorie des personnes parmi les plus exposées à cette
maladie.
A l'occasion de la célébration de la
journée internationale de lutte contre le SIDA à Kananga, on a
fait appel à toutes les personnes au dépistage volontaire du VIH,
en vue de connaître leur statut sérologique. Ce dépistage
volontaire permet ainsi d'adopter un comportement responsable pour
réduire la propagation du virus et l'augmentation de taux de
prévalence dans cette province. (ACP, 2015)
0.6. Domaine et type
d'Etude
Il sied de savoir que notre étude s'inscrit dans le
domaine de la Santé publique dont l'étude transversale et
à visée analytique
0.7. Délimitation
Spatio-temporelle
Notre étude se faira pendant une période allant
du janvier au juin 2016 soit six mois endéans. Dans la commune de
Ndesha, province du Kasaï central.
0.8. Subdivision du
Travail
Hormis cette introduction et la Conclusion, le présent
travail est subdivisé en deux grandes parties dont :
- la première partie traitant de la revue de la
littérature ;
- La Deuxième partie parle de la pratique avec deux
chapitres : la Méthodologie et la Présentation de
Résultats plus la Discussion.
Chapitre I : REVUE DE LA LITTERATURE
|
I.1. Définition de
concepts.
1. Facteurs :
Le mot facteur c'est un élément jouant un
rôle dans le déclenchement ou l'évolution d'un
phénomène. C'est un élément qui agit, qui
influe : facteur humain. (Larousse Nouvelle éd. 2005).
2. Conseil
Pour Peter Piot et all, le conseil consiste en une face
à face au cours duquel, une personne en aide une autre à prendre
des décisions et à agir en conséquence. Dans le cadre de
la lutte contre le VIH/SIDA, le conseil consiste à donner des
renseignements qui permettent à l'individu de prendre des
décisions susceptibles de réduire le risque de transmission. Il
peut ainsi s'adresser au conjoint, à la famille, aux amis et à
tous ceux qui s'occupent de la personne infectée, qu'il s'agisse de
séropositif ou de personne qui s'estiment exposées au risque
d'infection (Piot PETER et col, 1993)
3. Dépistage
Selon le dictionnaire de Médecine Flammarion, le
dépistage est une recherche systématique chez un sujet au sein
d'une collectivité, d'une affection latente au moyen de techniques
simples et peu coûteuses, mais suffisant fiables. Ici c'est le fait de
rechercher l'infection à VIH. (Flammarion, 1992)
4. Utilisation
Selon l'OMS, l'utilisation de service s'exprime par proportion
des personnes ayant besoin d'un service et qui le reçoivent
effectivement au cours d'une période déterminée.
Celle-ci implique alors deux notions fondamentales :
- Que le service existe et soit offert par des prestataires
qualifiés ;
- Que le service offert soit perçu et accepté
par les utilisateurs potentiels comme le moyen de satisfaction d'un besoin
essentiel.
Dans le cadre de notre étude, tous ceux qui ont
déclaré connaître leur statut sérologique du VIH ont
été considérés comme des individus ayant
utilisé les services de CDV et les autres comme des personnes n'ayant
pas utilisé les services de CDV. (OMS, 2010).
5. Service de Conseil
dépistage Volontaire du VIH
Ces sont des prestations (conseil pré et post test,
test de dépistage sérologique, annonce du résultat, prise
en charge, communication) offertes en matière de CDV, dans le centre de
conseil dépistage volontaire du VIH et dans les sites
intégrés de conseil dépistage volontaire du VIH de la
communauté. (ONUSIDA 2009)
6. Conseil dépistage
volontaire du VIH
Pour Alice DESCLAUX et col, le CDV est un « acte de
prévention qui permet de personnaliser l'information pour que chaque
personne conseillée adopter un changement de comportement et prenne la
décision de se soumettre en toute connaissance de cause et soi bien
informée des conséquences personnelles médicales et
sociales en cas de résultat positifs. » (ALICE 1997)
L'OMS définit le conseil dépistage volontaire du
VIH comme un dialogue confidentiel entre un consultant et un conseiller envue
de permettre au consultant de surmonter les stress lié au test de
dépistage et de prendre des décisions personnes en rapport avec
le VIH/SIDA. (OMS2010)
7. Professionnels du sexe.
En psychanalyse, c'est un désir inconscient
d'entretenir un rapport sexuel avec le parent du sexe opposé et
d'éliminer le parent rival du même sexe ; traumatisme que
voit un homme ne pouvant se détacher de samère.
Grand professionnel c'est une personne qui maîtrise
très bien son métier. C'est une personne qui a une
expérience particulière dans un métier ; une
activité, (Marie-Jeanne sauret, 2008).
Selon ONUSIDA, ce terme professionnel(le) de sexe signifie
travailleur/travailleuse de sexe. Il s'agit de commerce du sexe, rapports
sexuels rémunérés (ou tarifés) ou vente de
services sexuels. (ONUSIDA, 2011).
1.2. NOTIONS SUR LE
DEPISTAGE VOLONTAIRE
I.2.1. Obstacles d'Utilisation
des services de CDV
Dans le cadre de notre étude, nous avons trouvés
deux grands obstacles liés à l'utilisation de service du CDV
à savoir :
- Les obstacles liés aux services ;
- les obstacles liés à la communauté.
(Family Heath 2001)
a) Les Obstacles liés aux services
Pour Family Heath international dans le cadre de la mise en
oeuvre d'un projet de prévention et de soins, les obstacles liés
au CDV dans les pays en voie de développement sont dus :
- Au manque de personnel qualifié ;
- Au manque de respect de la confidentialité ;
- A l'ignorance de clients potentiels concernant l'existence
des services de CDV ;
- Au manque de ressources financières pour couvrir le
fonctionnement des services.(Family Heath international 2001)
b) Les obstacles liés à la
communauté.
Nous avons deux grands obstacles liés à la
communauté à savoir :
- La stigmatisation ;
- La discrimination.
· La stigmatisation plonge ses racines
dans le passé. Elle a été décrite comme une
caractéristique qui « discrédite
significativement » un individu aux yeux des autres.
Une bonne part de la stigmatisation associé au VIH
s'appuie sur des pensées négatives déjà
implantées et les renforce. Les PVV sont considérées comme
celles qui ont mérité ce qui leur arrive car, elles ont faits
quelque chose de mal. Les hommes infectés peuvent être
considérées comme des clients des prostituées, ces femmes
comme étant de moeurs légères ou comme des
prostituées.
La stigmatisation que s'infligent à elles-mêmes
les PVV/VIH ou la honte qu'elles ressentent lorsqu'elles intériorisent
les réactions des autres sont aussi manifestes. Cette forme de
stigmatisation peut entrainer la dépression, le repli et des sentiments
d'inutilité. Elle réduit au silence des individus et les
communautés déjà diminuées et pousse les gens
à se sentir responsable de leur situation.
· la discrimination, quand à elle
se produit lorsqu'on fait une distinction entre des personnes, qui a pour effet
que ces individus soient traités de manière inégale et
injuste parce qu'il appartienne à un groupe particulier.
· Les causes de la stigmatisation/discrimination, elles
sont provoquées par toutes sortes de facteurs notamment :
- Une mauvaise compréhension de la maladie ;
- Les mythes concernant la transmission du VIH ;
- Les préjugés ;
- L'insuffisance de Traitement.
- Les peurs liées à la maladie et à la
mort.
· L'impact de la stigmatisation/discrimination sur la
prévention.(ONUSIDA (2003))
La stigmatisation/discrimination compromet l'action de la
prévention en ce sens que les gens par crainte d'avoir à les
subir, ont peur de connaitre leur statut VIH et reculent face à
l'adoption des mesures préventives.
Cette crainte de la discrimination empêche les gens de
consulter pour bénéficier d'un traitement contre le SIDA. ils
peuvent être dissuadés de recouvrir aux services de CDV piliers
des programmes de prévention, de traitement et de soins.
Les PVV peuvent ainsi se retrouver isolées,
privées de soins et de l'appui qui pourrait entamer l'impact de
l'épidémie. (ONUSIDA, 2002)
I.3. Avantages du CDV
Pour l'ONUSIDA, ce CDV joue un rôle important dans la
prévention du VIH, car il aide les individus à modifier
leurs comportements sexuels afin d'éviter s'ils sont séropositifs
de transmettre le VIH à leurs partenaires sexuels ou de rester
séronégatifs s'ils ne sont pas infectés.
L'autre rôle primordial du CDV est de faciliter le
recours précoce et adéquat des personnes séropositives ou
séronégatives au VIH aux services tels que la prise en charge
médicale, la planification familiale, le soutient psychologique et
social, l'assistance juridique et le conseil en matière de vie positive.
Le CDV est également crucial pour permettre aux femmes et à leurs
familles de profiter des interventions visant à prévenir la
transmission du VIH de la mère à l'enfant. Un accès accru
au CDV permet en outre de contribuer à combattre la stigmatisation et la
discrimination, à pouvoir la sensibilisation et à soutenir les
droits de l'homme.(ONUSIDA, 2010)
Pour Peter PIOT et col, les avantages du CDV pour la
communauté sont la prévention de la transmission du VIH
grâce à un changement éclaire de comportement et
l'identification des candidats potentiels aux essais de médicaments et
de vaccins. (PETER PIOT et col, 2008)
Pour le SP/CNLS-IST, le CDV participe au niveau national pour
une meilleure surveillance épidémiologique et une meilleure
planification des politiques et des stratégies de lutte contre le VIH,
mais surtout une prise en charge précoce et efficace de l'infection
à VIH.
En résumé, le CDV permet de mieux combattre
l'infection à VIH tant au niveau individuel, communautaire que national.
(SP/CNLS-NT, 2007)
I.4. UTILISATION,
FONCTIONNEMENT ET L'ORGANISATION DES SERVICES DE CDV.
1. UTILISATION DES SERVICES
Pour que les populations utilisent les services de CDV, elles
doivent avoir des connaissances sur :
- l'existence des services de CDV.
- Les avantages des prestations de CDV ;
- l'existence d'une prise en charge médicale par les
ARV ;
- l'existence des lieux de prise en charge.
De plus l'attitude des populations vis-à-vis du test de
VIH est capitale pour l'utilisation de services de CDV par celles-ci. Si de
nombreuses personnes sont disposées à faire le test de
dépistage, alors elles seront donc des relais pour encourager les
autres à en faire aussi. (PNSA, 2015)
· ETAPES DU CDV.
· Pré-test :
Se fait avant le prélèvement, avant que le
client n'accepte de faire le test de dépistage volontaire du VIH.
- Donne des informations en rapport avec le VIH,
- Permet d'obtenir le consentement du client ;
- prépare le client à accepter le
résultat quel qu'il soit ;
- permet d'encourager le client à revenir chercher le
résultat.
· POST-TEST :
- consiste à annoncer le résultat et à
faire accepter ;
- consiste à apprendre au client d'adopter des
nouvelles attitudes face au résultat : maintenir sa
séronégativité, protéger sa vie malgré sa
séropositivité. (PNSA, 2015)
2. Organisation des services de
CDV
L'organisation des services du CDV concerne la planification
et la mise en place des instruments d'organisation des services.
1°) La Planification des Activités
La planification des activités se fait à tous
les niveaux. Il s'agit d'un processus avec des étapes précises
allant de l'identification du problème à l'évaluation des
activités. Pour bien exécuter les activités de CDV, il
faut que les structures chargées de celles-ci aient un plan d'action.
Celui-ci permet de prévoir et de mobiliser les ressources
nécessaires à la réalisation des activités.
(SESSOUMAN A, 2003).
Le plan doit prévoir activités de
sensibilisation des populations pour renforcer non seulement leurs
connaissances sur les CDV, mais aussi promouvoir l'utilisation de ces services.
De même, c'est au cours de cette planification que l`on prévoit
les lignes budgétaire des conseillers et pour l'exécution des
activités. En plus, le plan doit prévoir des
éléments qui renforcent les connaissances des prestataires des
services de CDV qui sont :
- la formation/recyclage ;
- la supervision ;
- le système de motivation. (SESSOUMAN. A 2003)
2°) Les Instruments d'organisation des
services.
Pour cette étude, ces instruments sont :
- La description des postes.
Le poste de travail est le lieu où un certain nombre
d'activités se mènent. Dans ces centres de conseils
dépistage volontaire, il est important de déterminer tous les
postes de travail indispensables pour ne pas négliger des
activités importants qui entravaient l'utilisation des services de CDV,
par contre la description des postes évite les confusions dans
l'exécution des tâches et participe à une bonne
organisation des services. (DRS - CN 2005)
- l'organigramme.
Il est la visualisation des structures des services de CDV. Il
indique les rapports hiérarchiques et fonctionnels.
L'établissement de l'organigramme permet d'établir le diagnostic
de graves difficultés dans le fonctionnement des services de CDV.
- La réparation des tâches
Ce travail est réparti entre les membres d'une
équipe. Bien établie, la répartition des tâches
permet d'éviter les chevauchements d'activités. Elle doit
être affichée et permet aux prestataires de CDV de mieux offrir
leurs services aux clients.
- Calendrier de travail
C'est un outil de gestion du temps des prestataires des
services de CDV. Il est essentiel pour assurer une bonne organisation et
l'exécution des activités de CDV. Il permet d'offrir les services
à des horaires qui conviennent aux prestataires et aux clients.
3. Le fonctionnement des
services de CDV.
Le fonctionnement des services est l'ensemble des mesures
prises pour mieux offrir des prestations de CDV aux populations. Il comprend
les éléments suivants :
- Les horaires d'ouverture et de
fermeture.
Pour que le service soit bien utilisé, les heures
d'ouverture et de fermeture doivent être adaptées aux
préoccupations des clients. (DRS-CD 2005) ;
- La permanence des services de CDV.
Les services de CDV doivent être offerts tous les jours
à la population, cela constitue un atout pour que la majorité des
personnes utilisent ces services. Un système de permanence doit
être mis en place pour qu'à tout moment, les populations puissent
utiliser les services de CDV. (DRS-CN 2005)
- L'approvisionnement en réactif et produit de
fonctionnement.
L'approvisionnement en réactifs (tests rapides) et en
consommables (gants, seringues, micropipette), doit être mis en place
afin d'éviter des ruptures, si aucune rupture de réactifs et de
produits de fonctionnement ne se produit, alors les populations à
utiliser les services de CDV.
- Le système d'anonymat
L'anonymat est un modèle d'organisation mis en placer
dans les centres de CDV pour renforcer la confidentialité. Le nom du
client est remplacé par un numéro de code qu'il garde tout au
long du processus de découverte de sa sérologie. Cela permet
d'exclure les autres acteurs dans la gestion confidentialité des
résultats du client.
Cela renforce la confiance que celle-ci aura des prestataires
des services de CDV. Une fois la confiance établie, les individus
utiliseront les services et seront des relais pour promouvoir l'utilisation de
service de CDV auprès de leurs familles. (ROUMBA George, 2006)
En effet, plus les prestataires ont des connaissances en
matière de CDV, mieux, ils organiseront les services pour offrir des
prestations de la qualité aux populations. En fin nous estimons que si
la planification a pris en compte des activités comme les séances
de sensibilisation des services de CDV mais à renforcer les
connaissances des populations. C'est dans ce sens que l'organisation des
services de CDV a un effet sur les connaissances de population. (Traoré
F. 2006)
I.5. FACTEURS QUI ENTRAVENT
L'UTILISATION DES SERVICES DE CONSEIL DE DEPISTAGE VOLONTAIRE
Il s'agit principalement des facteurs liés aux
professionnels sexe et les facteurs liés aux services de CDV.
I.5.1. Facteurs liés aux
professionnels de sexe.
Il s'agit de la connaissance de personnes (professionnels
sexe) exerçant le rapport sexuel, s'ils savent l'existence du VIH/SIDA,
le test de dépistage volontaire, leurs opinions, attitudes
vis-à-vis du test de dépistage. (ZEGARE ATHANASE, 2001).
a) La connaissance
C'est la faculté d'avoir une idée plus ou moins
juste sur quelqu'un ou quelque chose : de savoir de façon plus ou
moins précise.
Si les professionnels du sexe ont une idée sur le
VIH/SIDA sur l'existence du test de dépistage et ses avantages, des
centres de dépistage (condition d'accès, location).Cela pourrait
les amener à utiliser le service de dépistage du VIH. (ZEGARE
Athanase, 2001)
b) Opinions
Selon le dictionnaire universel de poche, l'opinion est un
jugement personnel, un avis émis sur un sujet. L'opinion publique
désigne la manière de penser, la plus répandue au sein
d'une collectivité.
Les opinions sont, l'ensemble de croyances philosophiques,
politiques, religieuses, d'une personne ou d'un groupe.
Ainsi, ce que les professionnels du sexe pensent entendre dire
sur le VIH/SIDA, le test de dépistage, le statut de séropositif
va forcement influencer leur désir de faire le test de dépistage.
(Dictionnaire universel de proche, 2012).
c) Attitudes
Dans les sciences sociales, le terme désigne une
disposition profonde durable et d'intensité variable à produire
un comportement donné.
Elle implique un état dans lequel l'individu est
prêt d'une certaine manière à une certaine stimulation.
Elle n'est pas innée, elle est construite à
partir de la perception de l'objet en cause laquelle perception peut être
directe ou mentale.
L'utilisation de service de dépistage est fonction de
l'attitude des professionnels du sexe face au test et à l'infection
à VIH. (AJZEN 1991)
d). stigmatisation et discrimination associées
au VIH
Il s'agit principalement de l'existence des professionnels du
sexe ayant été victimes de la stigmatisation/discrimination
à cause de leur statut séropositif ou de malade de SIDA. Si les
professionnels du sexe ont été rejetés parce qu'elles
portent en elles les virus du SIDA, cela peut les conduire à ne pas
utiliser les services de dépistage par crainte de subir le même
sort si leurs résultats s'avérai positif (ZIGANIZ, 2004).
I.5.2. Facteurs liés aux
Services de CDV
Il s'agit de la sensibilisation, du coût de prestation
des exigences du fonctionnement, de la prise en compte de professionnels du
sexe dans le plan d'action, de la confidentialité du processus du
dépistage et des types de test utilisés dans le cadre du
dépistage du VIH. (SWEAT et Al, 2010)
1° La Sensibilisation
C'est une stratégie de la communication qui consiste
à apporter des messages à une ou plusieurs personnes afin de les
amener à changer d'attitude face à une situation.
Elle est la principale action de lutte contre la
stigmatisation/discrimination associées au VIH/SIDA.
Le public devra avoir pour but de susciter une
compréhension précise de l'infection à HIV :
- Modes de transmission ;
- Méthodes de prévention et évolution.
Une application de personnes vivant avec le VIH aidera les
individus à comprendre qu'il est possible de vivre avec le VIH. De plus
ces campagnes devront faire savoir aux communautés que le SIDA se soigne
et les mettre au courant de progrès scientifique dans ce domaine.
De ce fait si les professionnels du sexe sont
sensibilisés sur le VIH/SIDA et le test de dépistage volontaire
du VIH, leurs attitudes face à ces derniers pourraient changer et ils
pourraient ainsi accepta d'utiliser des services de dépistage du VIH.
(SWEAT et Al, 2010)
2° Le coût des prestations
La plupart de centres de dépistage offrent des
prestations payantes. Si les professionnels du sexe pensent qu'ils n'ont pas
les sources nécessaires pour payer ces prestations, cela peut
réduire leur accès au test de dépistage.
3° Les exigences de fonctionnement
Le fonctionnement de centre de conseil dépistage
volontaire est organisé d'une certaine manière qu'il peut imposer
des contraintes notamment les jours et heures d'ouverture aux utilisateurs. Si
les professionnels du sexe n'arrivent pas à se conformer à ce
mode de fonctionnement, leur accès au test de dépistage peut
être réduit. (SAWADOGO J.N, 2003)
4° La Planification des
activités
Pour être conforme aux principes de base de la gestion,
toute action doit être planifiées. Ainsi, la planification des
activités de centres de dépistage prenant en compte les
professionnels du sexe pourrait faciliter leur accès au test de
dépistage. (ZAGARE Athanase, 2001)
5° La Confidentialité
Pour que les services de conseil de dépistage
volontaire et anonyme soient acceptés si les professionnels du sexe
pensent que le résultat de leur test devra porté à la
connaissance des autres personnes à leur insu, elles ne vont pas
utiliser les services de CDV du VIH.
En conséquence, il faut mettre en place ce
système pour éviter des entorses à la
confidentialité afin de permettre une meilleure utilisation de ces
services. (OUEDRAGO TL, 2006).
6° Le délai d'obtention du résultat
du Test de dépistage
Le délai d'attente pour l'obtention des
résultats d'un test de dépistage est à l'heure actuelle de
trois jours. Cependant, il existe de types de test permettant d'obtenir le
résultat le même jour en quelques heures. Ce sont les tests dits
simples rapides. L'option pour l'un ou l'autre type de test peut influencer
l'utilisation des services de dépistage des professionnels du sexe.
(FAMILLY Heath, 2001)
I.6. ETUDES EMPIRIQUES
Plusieurs auteurs ont exploités les questions
concernant la sous utilisation de services de dépistage volontaire.
1. Pour Odette Rouamba, dans son étude a montré
que 57n7% de enquêtées pensent qu'elles seront rejetées en
cas de séropositivités.
Pour elle, la peur des rejets social qui se traduit par la
perte du respect dont jouissait le séropositif et même
jusqu'à sa mort ou il n'aura pas les honneurs dus à une personne
de respectable. La perte du foyer conjugal pour les femmes séropositives
est l'un des obstacles au test de dépistage.
2. SAWADOGO Jean Noel (2003), affirme dans son étude
dénommée « Dépistage sérologique
volontaire du VIH : connaissances et attitudes des jeunes dans la commune
de Kaya » que les élèves et les étudiants sont
les plus nombreux à venir se faire dépister au CHR de Kaya. Il
ajoute que la scolarisation des jeunes est un atout pour que ceux-ci servent de
relais pour la diffusion des informations reçues sur le CDV.
3. ZIGANI Z, (2004), relève dans son étude
`étude des facteurs expliquant la faible utilisation de services de
conseil dépistage volontaire du VIH dans la ville de Ouagadougou par le
secteur informel : cas de personnes exerçant dans le petit
commerce » que 40% de ses sujets interrogés ne sont pas
instruits. Ce qui constitue un obstacle à la compréhension de
messages de sensibilisation et un frein à l'utilisation de services de
CDV par les petits commerçants de ville d'Ouagadougou.
4. ZONGO K. DENIS (2006), affirme à travers son
étude portant sur les facteurs limitant l'adhésion des femmes
enceintes au conseil et au dépistage volontaire du VIH/SIDA au district
sanitaire 30 de Ouagadougou, qu'aucune caractéristique des femmes
enceintes, enquêtées ne constitue un obstacle à leur
adhésion au CDV. Il conclut qu'il n'ya pas de relation statismes
significative entre l'âge (p= 0, 0666) ; la profession (p=0,268),le
statut matrimonial, p= 0,494), le niveau scolaire de femmes enceintes (p=
0,825), la religion (p= 0,616), d'une part et l'acceptabilité des femmes
enceintes au conseil dépistage volontaire du VIH au district et du
secteurs 30 autres part. Il a utilisé un seuil de signification de
0,05.De plus, l'utilisation des services de CDV est tributaire des
connaissances des populations sur le VIH/SIDA.
5. La méconnaissance de l'existence du VIH/SIDA, la non
maitrise des voies de transmission de moyens de prévention de
séropositivité sont autant d'obstacles à l'utilisation de
services de CDV. (ZONGO, 2006).
6. ZIGANIZ. (2004), il énonce dans son étude de
75% des enquêtés ne connaissent pas les avantages du CDV.
Pourtant, le CDV présente les nombreux avantages parmi lesquels il ya la
prévention des nouvelles infections liées au VIH.
7. OUEDRAOGO T.L et All (2001) dans leur étude dont le
thème est « infection à VIH et modification des
relations sociales, études auprès de 188 personnes
infectées par le VIH à Ouagadougou » indiquent que
l'événement le plus vécu par les personnes
interrogées est le rejet franc par la famille de la PVV, ils ajoutent
que les malades du SIDA sont considérés comme des
« pestiférés », la matérialisation de
la honte et la mauvaise conduite. Ils concluent que si le recours au test de
dépistage volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens
ont peur de réactions négatives de leur entourage.
Selon la même étude, les sujets interrogés
affirment que ces réactions se traduisent par la séparation de
lit dans le couple, le divorce, le rejet par la famille, la décision
personnelle de s'isoler, les moqueries, critiques, mépris, les
exclusions de prise de décision au sein de la famille, l'isolement et
l'interruption des visites par les parents.
8. A Travers. Une étude descriptive appelée
« étude de la performance appelée
« étude de la performance du système de surveillance
des maladies à potentiel épidémiologique dans le district
sanitaire de Kaya » on a trouvé que 33% des formations
sanitaires visitées ne disposent pas de répartition des
tâches et le calendrier de travail est quasi inexistant dans les
formations sanitaires de Kaya. (SESSOUMAN N. Abdoulaye, 2003).
9. SOME/SOFATOU (2001), elle a révélé
à travers son étude que l'organisation des activités est
défaillante dans les maternités du district sanitaire du secteur
30 de Ouagadougou, en témoignent la mauvaise répartition des
tâches.
En plus, nombreux sont ceux qui pensent que certains CDV
constituent des obstacles au CDV.
10. ZIGANIZ (2004), conçoit que la non prise en compte
des petits commerçants dans la planification des activités de CDV
constitue un handicap à l'utilisation de service de CDV par ces
derniers. Il précise en outre que 91% des sujets enquêtés
n'ont pas assisté à une séance de sensibilisation sur le
CDV pour cause d'insuffisance dans la planification de celle-ci.
11. De plus, ROUAMA G.(2006) indique dans son étude
qu'aucun conseiller CDV n'a été supervisé, ni
bénéficié d'un recyclage après sa formation
initiale par défaut de planification de ces activités. Selon lui,
cela n'est pas de nature à renforcer les connaissances des conseillers
CDV et leur abnégation à fournir des prestations de
qualité aux populations.
Par ailleurs, il a montré que les services de CDV ne
sont pas permanents, ce qui occasionne de multiples rendez-vous et crée
un sentiment de manque de confiance entre les soignants et soignés et le
conseiller du centre de dépistage du VIH de Manga.
MODELE CONCEPTUEL
Variables à expliquer
FAIBLE TAUX D'UTILISATION DES SERVICES DE CONSEIL DE DEPISTAGE
VOLONTAIRE PAR LES PROFESSIONNELS DE SEXE
FACTEURS SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
- L'âge
- Le sexe
- Statut matrimonial
- Niveau d'instruction
- La religion
-Sensibilisation insuffisante sur les différents modes de
transmission, de prévention et l'évolution de
l'épidémie.
-Ressources insuffisantes et/ ou la gratuité de prestation
non assuré.
-Non respect des conditions d'accessibilité du CDV
-Entorses à la confidentialité et l'anonymat de
résultat au tiers
FACTEURS PSYCHO - SOCIAUX
- Les opinions et attitudes de PS sur le test et statut
sérologique du patient.
- Manque de connaissance suffisante sur l'existence et les
avantages de CCDV.
- Stigmatisation/discrimination de PVV par l'entourage.
- Niveau de connaissance insuffisante de PS sur le VIH/le test
et statut de sérologique du patient.
Facteurs liés aux P.S
Facteurs liés au service
Variables explicatives
CHAPITRE DEUX : METHODOLOGIE
|
II.1. Présentation
de Milieu d'étude
Nous avons effectué notre étude dans la commune
de Ndesha que nous présentons dans les lignes qui suivent :
II.1.1. Historique
L'historique de l'actuelle commune de Ndesha remonte de 1949
sous l'administration coloniale en tant que centre extra-coutumier.
En date du 8 Novembre 1958, elle devient une commune jouissant
d'une autonomie juridique par l'arrêté 111/228 du Ministre Belge
de la colonie.
Nous tenons à signaler en passant que les actuelles
communes de Lukonga et Katoka étaient à cette époque des
quartiers de cette entité politico-administrative. Vers 1960, le
1èrGouvernement de l'Etat Indépendant du Congo
reconnait Ndesha comme une commune et un cadre résidentiel habité
par les bourgeois sous l'administration de maire de la ville.(Archive de la
commune, 1949)
a) Mouvement de cadre
Les autorités politico-administratives qui se sont
succédé à la tête de cette entité
administrative sont :
1. Centre de Ndesha de 1958 à 1960 dirigé
par :
- KANDE Isaac ;
- NTAMBUE Valentin ;
- NTAMBUE Joseph ;
- BEYA Barthelemy.
2. Commune de Ndesha 1960 à 1975 dirigée
par :
- NZUZU Hnery ;
- TSHIMANGA Raphaël ;
- MULUMBA DJULU ;
- NKONGOLO Philippe ;
- KASHAMA MULUMBA ;
- MFUMU Alexandre ;
- MUKENGESHAYI Jajoirara ;
- TSHIMANGA TSHIA KAMUAYI ;
- KAPINGA KEYI.
3. Zone de Ndesha de 1973 à 1997 dirigée
par :
- KAYOMBO LUBAKAWA KASENDE.
- LISALILA BOTO BIALA
- MOANE KASENGE
- NAESI MAZUZU
- KASONGO LUPANU
- KANULAMBI MUAMBA
- OMEKENGE DJOWO
- MPUTU KABASELE
- NGULUNGU MUANZA MBALA
- KAYIPU MUANZA CELESTIN
- MUKINAYI KANDE KASONGA. (Archive de la commune)
4. Commune de Ndesha de 1997 à ces jours :
- KADIEBUE LOBO Fernand ;
- TSHISHIKU MUTOKE Dieudonné ;
- MEMBA PEMBI Sylvain
- KAMUITU LUBADI Augustin
- BAKENGE KANKONDE Renatus
- LUBOYA WA LUBOYA Simon.
II.1.2. SITUATION
GEOGRAPHIQUE
Située au centre de la ville de Kananga, la commune de
Ndesha connaît deux saisons ; l'une sèche et l'autre de
pluie. La première saison va du 15 mai au 15 Août et la seconde du
15 Août au 15 mais de chaque année.
La commune de Ndesha est limitée au Nord par le chemin
de fer qui la sépare avec la commune agro-pastorale de LUKONGA, au Sud
par l'avenue Lulua qui forme de limite avec la commune de Katoka, à
l'EST par la commune de Kananga, à l'Ouest par la rivière Lulua
qui sert de limite avec le territoire de Kazumba dans le district de la
Lulua.
II.1.3. Situation
Démographique.
La commune de Ndesha est subdivisée en 5
quartiers :
- quartier Ndesha avec 5 localités ;
- quartiers lubuwa avec 4 localités ;
- quartier Kamilabi avec 6 localités ;
- quartier Tshibandabanda avec 5 localités ;
- quartier Kamupongo avec 5 localités.
La commune de Ndesha est composée de 3 groupements
indépendants à savoir :
- benamukangala
- bakualule ;
- Bakuabuisha.
La commune de Ndesha compte 25 localités et 3
agglomérations non coutumières. Sa population est de 181479
habitants, sa superficie est de 419 Km2.
II.1.4. Situation sanitaire
La commune de Ndesha a une zone de santé repartie en 8
aires de santé qui sont :
- Chirst-roi ;
- Ndesha Etat;
- Kamilabi I ;
- Kamilabi II ;
- Nkufulu ;
- Bena-mande ;
- Ndesha mission ;
- MusangilayiII .
La zone de santé de Ndesha comprend un hôpital y
compris huit centres de santé et cinq dispensaires.
Les pathologies dominantes sont :
- Le paludisme ;
- les maladies diarrhéiques ;
- Les infections respiratoires aigues ;
- La fièvre typhoïde ;
- la malnutrition ;
- la tuberculose.
II.1.5. Situation
socioculturelle.
La commune de Ndesha est constituée d'une population
hétérogène ornée de plusieurs groupes
éthiques, mais dominée par les Lulua.
Les principales langues parlées sont :
- Le Tshiluba ;
- Français ;
- Lingala et swahili.
- Les principales religons pratiquées sont les
christianismes et la religion musulmane.
- La commune de Ndesha dispose d'un établissement
d'enseignement Supérieur et Universitaire (Université
Presbytérienne au Congo), 11 écoles secondaires, 24 écoles
primaires et les espaces communautaires d'éveil.
II.3. type d'Etude
L'étude est de type Transversal à visée
analytique. Elle a consisté en une collecte des données pendant
une période de trente jours en vue d'étudier les facteurs
associés au faible taux d'utilisation de services de CDV par les
professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.
II.4. Population
d'étude
La population d'étude est composée par les
professionnels de sexe de la commune de Ndesha.
II.5. Critères
d'inclusion
- Etre professionnels de sexe ;
- Etre une personne résident dans un quartier de la
commune de Ndesha ;
- Accepter de répondre à nos questions ;
- Etre présent au moment de l'étude.
II.6. Echantillon et
Echantillonnage
a) Taille de l'Echantillon
La formule suivante a été utilisée pour
déterminer la taille de l'échantillon :
n = Z2 .p .q
d2
n = taille de l'échantillon
z = coefficient de confiance (95% = 1,96)
p = prévalence de la maladie ou proportion de la
population concernée par l'étude
q = population complémentaire ou la différence
entre 1 et p (1-p)
d = degré de précision ou précision
préférée
Tableau I :
Répartition des populations selon différentes AS organisant les
CDV et les personnes ayant consulté et obtenu les résultats.
AS avec CDV
|
Population totale
|
Personne ayant consulté le CDV
|
Personne conseiller et obtenu les résultats
|
Séropositifs
|
Prestataires formés.
|
Christ-Roi
|
26031
|
926
|
9200
|
8
|
2
|
Ndesha Etat
|
11714
|
1176
|
28
|
28
|
4
|
Kamilabi II
|
12254
|
1254
|
1250
|
5
|
1
|
Kamupongo I
|
15721
|
930
|
718
|
11
|
2
|
Kamupongo II
|
11303
|
1077
|
998
|
7
|
2
|
Musangilayi
|
6726
|
520
|
3
|
1
|
1
|
Total
|
83749
|
5883
|
12197
|
60
|
12
|
Source : BCZ Ndesha(2015)
Etant donné que nous ne connaissons pas la
prévalence de la maladie au sein de la population d'étude. Nous
prenons p = 50% en prenant z = 1,96 ; p = 0,5 ; q = 0,5 ; d =
0,05
D'où = = 384
En résumé la population à enquêter
sera à 384 + 5% de non répondants ; donc 384 + 19 = 403.
b) Echantillonnage
En rapport avec notre étude, nous avons fait le choix
sur l'échantillonnage probabilité du type grappe. En choisissant
la population de 13 à 49 ans, nous avons pris les quartiers qui sont
situés dans les AS qui organisent le CDV. D'où connaissant la
proportion de cette tranche d'âge, nous avons pu calculer la population
cible pour chaque AS vis-à-vis de sa population totale dont le tableau
ci-dessous nous fait de détails.
Tableau II :
Répartition des AS selon leurs populations totales populations
cibles.
AS
|
Population totale
|
Population cible de 18ans et plus
|
Population cumulée.
|
Christ-roi
|
26031
|
5466
|
5466
|
Ndesha Etat
|
11714
|
2459
|
7925
|
Kamilabi I
|
12254
|
2573
|
10498
|
Kamupongo I
|
15721
|
2373
|
12871
|
Kamupongo II
|
11303
|
3301
|
16172
|
Musangilayi
|
6726
|
1412
|
17584
|
Total
|
837449
|
17584
|
|
- La somme des populations de 18 ans et plus de toutes les AS
a été faite et le total donne 17587/403 ce qui donne 43,6 environ
44 ;
- Sur base de la table de nombres aléatoires, un nombre
compris entre 1 et n est choisi au hasard et en suite on additionne ce nombre
au pas de sondage ainsi de suite ;
- Exemple : 10 (qui sera considérée comme
la 1ère personne à enquêter). 10 + 44 = 54
(2ème personne à enquêter) 44 + 54 = 98. On
continue avec cette procédure jusqu'à trouver la taille de
l'échantillon qui est de 403 ;
- Après nous avons utilisé
l'échantillonnage proportionnel pour déterminer le nombre de
personnes à enquêter pour chaque AS. (C'est ainsi que ce tableau
ci-dessous nous fera encore de détails.
Connaissant que les AS n'ont pas la même population,
nous utilisons une formule en prenant la taille de l'échantillon
divisée par la population de 18 ans et plus retenu dans chaque AS.
403/17587 = 0,022.
Tableau III : Liste
des AS retenues avec leur population à enquêter
AS
|
Population de 18 ans et plus
|
Population à enquêter
|
Christ-roi
|
5466
|
119
|
Ndesha Etat
|
2459
|
54
|
Kamilabi I
|
2573
|
56
|
Kamopongo I
|
3301
|
72
|
Kamupongo II
|
2373
|
52
|
Musangilayi
|
1412
|
31
|
Total
|
17584
|
384
|
Ce tableau donne le détail de nombre de personnes
à enquêter par AS en prenant la population cible de chaque AS
multiplier par 0,022, pour vérifier notre taille de
l'échantillon.
II.7. Méthodes
Dans le cadre de la présente étude,
l'enquête est la méthode que nous avons utilisée.
II.8. Techniques de
collecte des données.
Les techniques suivantes ont été
utilisées : l'entretien semi structuré.
La technique d'entretien semi
structuré.
Cette technique a été utilisée pour
apprécier les connaissances et les attitudes des professionnels de sexe
de la commune de Ndesha.
II.9. Instruments de
collecte de données.
Le guide d'entretien pour les personnes de 18 ans et plus. Il
nous a permis de recueillir des données concernant les connaissances des
populations sur le SIDA, sur le CDV, leurs attitudes vis-à-vis du texte
de dépistage et vis-à-vis des PVV.
II.10. Déroulement
d'étude
L'appui de l'ECZ de la zone de santé de Ndesha a
été sollicitépour l'enquête. Ainsi, le chargé
de l'activité de VIH nous a permis de la réaliser. Dans le souci
d'obtenir des résultats fiables, compte tenu de la modicité des
nos ressources et de l'absence de financement pour notre étude, nous
avons briffé les enquêteurs dans un jour. Elle a porté sur
les objectifs, le but de l'étude, l'harmonisation de la
compréhension des questions et la traduction des questions du guide
d'entretien avec les professionnels de sexe.La supervision a été
assurée par nous- même.
II.11. Les Méthodes de traitement des
données.
Les fiches d'enquêtes ont fait l'objet d'un
dépouillement manuel pour vérifier la complétude du
remplissage.
Ensuite, les données ont été saisies et
analysées grâce au logiciel SPSS version 20.
La mise en forme a été faite à l'aide du
logiciel Microsoft Word version 2010.
Avant la saisie des données, un plan d'analyse des
résultats a été élaboré, ce qui a permis de
faire une codification des réponses pour faciliter leur
interprétation.
Ainsi, pour les réponses relatives aux objectifs, sur
les voies et les moyens de prévention du VIH, nous avons estimé
que le prestataire aura un niveau de connaissance satisfaisant `il a pu donner
au moins deux réponses justes. Nous avons utilisé le test de Khi
carré avec un seuil de satisfaction à 0,05 pour la comparaison
des différentes proportions.
II.12. Difficultés
Rencontrées
L'enquête proprement dite s'est bien
déroulée, néanmoins des difficultés ont
jalonné notre travail de recherche, ce sont notamment :
- L'insuffisance de financement de l'étude ;
- Absence des professionnels de sexe dans certains
ménages cible par pas de sondage.
II.13.
Considérations Ethiques.
Au cours de l'étude le respect des personnes
enquêtées et la confidentialité des réponses
fournies ont été garantis. Toutes les personnes
interrogées ont été informées du but, des objectifs
de l'étude à travers un message verbal avant l'entretien.
En plus chaque personne a donné son consentement avant
de répondre aux questions. La participation à l'étude a
donc été volontaire.
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
|
Dans cette partie du notre travail, il est question de
présenter les données de notre recherche sous forme des tableaux
statistiques et des graphiques y relatives en vue de permettre à notre
lecteur de bien appréhender l'information nécessaire.
III.1. RESULATS
3.1.1. Paramètres
sociodémographiques des enquêtés
Tableau 1.Age des
sujets
Age (ans)
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Age moyen
|
Ecart type
|
|
18-23
|
49
|
12,2
|
|
|
23-28
|
47
|
11,7
|
|
|
28-33
|
84
|
20,8
|
|
|
33-38
|
64
|
15,9
|
3,59 ans
|
1,414
|
38 et Plus
|
159
|
39,5
|
|
|
Total
|
403
|
100,0
|
|
|
Il ressort de ce tableau 1 que 159 sujets soit 39,5% sont de la
tranche d'âge de 38 ans et plus avec une moyenne d'âge de 3,59 ans
et Déviation standard de 1,414.
Tableau 2. Sexe des sujets
|
Sexe
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
|
Masculin
|
108
|
26,8
|
|
|
Féminin
|
295
|
73,2
|
|
Total
|
403
|
100,0
|
|
La lecture du tableau 2 laisse entrevoir que
73,2% des sujets sont du sexe féminin
Tableau 3.Etat matrimonial des
enquêtés
|
Paramètre
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
|
.Marie`(e)
|
77
|
19,1
|
.Célibataire
|
266
|
66,0
|
Veuf (ve)
|
60
|
14,9
|
Total
|
403
|
100,0
|
Il ressort de ce tableau 3 que les célibataires
dominent avec 266/403 soit 66,0%
Tableau 4. Niveau
d'instruction des enquêtés
Niveau d'instruction
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Primaire
|
84
|
20,8
|
Secondaire
|
258
|
64,0
|
Supérieur
|
61
|
15,1
|
Total
|
403
|
100,0
|
Les données du tableau 4 montrent que 258/403 soit
64,0% sont du niveau secondaire
Tableau 5. Religion des
enquêtés
Religion
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Musulmane
|
41
|
10,2
|
Protestant
|
129
|
32,0
|
Catholique
|
148
|
36,7
|
Réveil
|
85
|
21,1
|
Total
|
403
|
100,0
|
Il sied de dire que les catholiques occupent le 1er
rang avec 148/403 soit 36,7% suivis des protestants 32,0%
3.1.2. TABLEAUX
CROISES :
Tableau 5 : Age et
connaissance des voies de transmission du VIH-Sida
Age
|
Quelles sont les voies de transmission du SIDA que vous
connaissez ?
|
Total
|
X2
|
Ddl
|
p
|
|
Sexuelle
|
Sanguine
|
Materno-feotale
|
|
18-23
|
18
|
31
|
0
|
49
|
33,126
|
8
|
0,000
|
23-28
|
29
|
18
|
0
|
47
|
|
|
28-33
|
30
|
54
|
0
|
84
|
|
|
33-38
|
38
|
26
|
0
|
64
|
|
|
38 et Plus
|
87
|
63
|
9
|
159
|
|
|
|
Total
|
202
|
192
|
9
|
403
|
|
|
X2=33,126 ; p=0,000 ;
ddl=8
X² > 3.841, la probabilité alpha (ou
degré de signification p) < 0.05
Au vu du tableau 5, l'étude démontre que
l'âge(x2 =33,126 ; P=0,000 ; ddl=8) est un facteur
sociodémographique associé à la connaissance des voies de
transmission de VIH/SIDA chez les sujets âgés de 38 ans et
plus.
Tableau 6: Age et le fait
d'avoir déjà été sensibilisé sur le SIDA
|
Si oui, qu'avez-vous retenu de cette sensibilisation
|
Total
|
ddl
|
X2
|
p
|
Voies de transmission
|
Prévention
|
Signes du SIDA
|
Soutien aux PVV
|
|
18-23
|
18
|
19
|
0
|
0
|
37
|
12
|
107,902
|
0,000
|
23-28
|
10
|
0
|
5
|
6
|
21
|
|
|
|
28-33
|
29
|
13
|
5
|
0
|
47
|
|
|
|
33-38
|
15
|
22
|
0
|
0
|
37
|
|
|
|
38 et Plus
|
58
|
23
|
23
|
0
|
104
|
|
|
|
Total
|
130
|
77
|
33
|
6
|
246
|
|
|
|
X2=107,902 ;
p=0,000 ; ddl=12
X² > 3.841, la probabilité alpha (ou
degré de signification p) < 0.05
Au regard du tableau ci-haut, nous constatons que 25,8% des
enquêtés sont âgés de 38ans et plus et ont
déjà été sensibilisés sur le VIH-Sida, la
différence est statistiquement significative car il existe bel et bien
une liaison entre l'âge et le facteur associé de sensibilisation
sur le VIH, ses voies de transmission, sa prévention, les signes de la
maladie et le soutien aux PVV
Tableau 7 : niveau
d'instruction et le fait qu'il existe des médicaments permettant aux PVV
de ne pas évoluer vers la phase de SIDA maladie
|
Savez- vous qu'il existe de médicaments permettant a une
personne qui a le VIH de pas évoluer vers la maladie ?
|
Total
|
X2
|
dll
|
P
|
Oui
|
Non
|
|
Primaire
|
52
|
32
|
84
|
|
|
|
Secondaire
|
177
|
81
|
258
|
9,549
|
2
|
0,008
|
Supérieur
|
52
|
9
|
61
|
|
|
|
Total
|
281
|
122
|
403
|
|
|
|
X2=9,549 ;
p=0,008 ; ddl=2
X² > 3.841, la probabilité alpha (ou
degré de signification p) < 0.05
Statistiquement, les 64,0% des sujets du niveau secondaire qui
ont suffisamment des connaissances sur l'existence des médicaments qui
luttent contre l'évolution de la maladie jusqu'à la phase Sida
maladie car la valeur de Khi-2 et de p value le démontrent.
Tableau 8 : Niveau
d'instruction et le fait d'avoir vu une personne qui a été
rejetée parce qu'elle a le VIH / SIDA au cours de l'année en
cours
|
Avez- vous vu une personne qui a été
rejetée parce qu'elle a le VIH / SIDA au cours de l'année en
cours ?
|
Total
|
X2
|
dll
|
p
|
Oui
|
Non
|
|
Primaire
|
24
|
60
|
84
|
|
|
|
Secondaire
|
89
|
169
|
258
|
1,008
|
2
|
0,604
|
Supérieur
|
20
|
41
|
61
|
|
|
|
Total
|
133
|
270
|
403
|
|
|
|
X² > 3.841, la probabilité alpha (ou
degré de signification p) < 0.05
X2=1,008 ;
ddl=2 ; p=0,604
Les enquêtés du niveau secondaire ont
déjà vu une personne qui a été rejetée dans
la société par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en
cours.
Tableau 9: Niveau
d'instruction et le fait de Connaitre son statut sérologique
|
Connaissez- vous votre statut sérologique ?
|
Total
|
X2
|
ddl
|
P
|
Oui
|
Non
|
|
Primaire
|
6
|
78
|
84
|
|
|
|
Secondaire
|
70
|
188
|
258
|
14,739
|
2
|
0,001
|
Supérieur
|
13
|
48
|
61
|
|
|
|
Total
|
89
|
314
|
403
|
|
|
|
X² > 3.841, la probabilité alpha (ou
degré de signification p) < 0.
X2=14,739 ; ddl=2 ;
p=0,001
Le niveau d'instruction a un impact sur la connaissance du
statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement
parlant les données du présent tableau le démontrent
facilement
( X2 :14,739, ddl :2
et p :0,001)
Tableau 10 : Niveau
d'instruction et les avantages du conseil de dépistage volontaire du VIH
selon les sujets
|
. Quels sont les avantages du conseil de dépistage
volontaire du VIH ?
|
Total
|
X2
|
ddl
|
P
|
Connaitre son statut sérologique VIH
|
Prise en charge à temps
|
Réduction de la mortalité
|
Eviter la propagation du VIH
|
|
25,002
|
6
|
0,000
|
|
Primaire
|
47
|
8
|
10
|
19
|
84
|
Secondaire
|
191
|
23
|
14
|
30
|
258
|
|
Supérieur
|
47
|
0
|
0
|
14
|
61
|
|
|
|
Total
|
285
|
31
|
24
|
63
|
403
|
|
|
|
X² > 3.841, la probabilité alpha (ou
degré de signification p) < 0.
X2 : 25,002, ddl :6 et p :0,000
Les professionnels du sexe du niveau secondaire connaissent
bel et bien les avantages du conseil et dépistage volontaire du VIH sida
et ont ajouté que 47,4% d'entre eux se sont déjà fait
dépister.
III.2 DISCUSSION DES
RESULTATS
La présente discussion est le fruit de la compilation
des résultats consignés dans les différents tableaux
statistiques dont les observations ci-dessous méritent d'être
mises en exergue :
Ø La lecture du tableau 1 relatif à l'âge
des enquêtés, Il ressort que 159/403 sujets soit 39,5% sont de la
tranche d'âge de 38 ans et plus avec une moyenne d'âge de 3,59 ans
et une Déviation Standard de 1,414, le rapport de l'enquête EDS
II/RDC, 2013-2014 contredit nos données trouvées car selon la
même enquête il est stipulé que la répartition par
âge met en évidence une forte proportion de jeunes.
En effet, 41 % de femmes et le même pourcentage d'hommes
sont âgés de 15-24 ans. Au fur et à mesure que l'âge
augmente, on constate une diminution des proportions.
Ø Il sied de lire entre les lignes que 73,2% des sujets
sont du sexe féminin , ceci s'explique par le fait que dans la
population ciblée par notre enquête, il a été
constaté que les sujets du sexe féminin étaient plus
motivés et avaient manifesté la volonté de bien participer
à l'étude que les individus du sexe masculin ces derniers ont en
plus signalé qu'ils vaquent plus à leurs préoccupations
à la recherche de moyen de subsistance.
Le même constat a été fait en 2015 par
KALONGA BULULU J., dans son étude portant sur la perception des jeunes
à l'égard des mesures préventives des Infections
sexuellement Transmissibles et le VIH/SIDA.
Ø Pour ce qui concerne le tableau 3 relatif à
l'état matrimonial, il s'avère important de dire que les
célibataires dominent avec 266/403 enquêtés soit 66,0%,
alors que l'EDS/RDC 2015, révèle des résultats qui ne
corroborent pas les nôtres car l'enquête stipule que 64 % de femmes
et 55 % d'hommes étaient en union au moment de l'enquête.
Du fait que les hommes ont tendance à se marier plus
tard que les femmes, la proportion de célibataires est plus
élevée chez les hommes que chez les femmes (42 % contre 26 %,).
À l'inverse, la proportion de personnes en rupture d'union (divorce,
séparation ou veuvage) est légèrement plus
élevée chez les femmes (10 %) que chez les hommes (4 %).
Ø Comme on pourrait le constater les données du
tableau 4 montrent que 258/403 sujets soit 64,0% sont du niveau secondaire,
ainsi pour leur part Word Bank, PNSD et USAID montrent en outre, qu'on constate
que globalement, les hommes sont plus instruits que les femmes.
En effet, 4 % d'hommes contre 15 % de femmes n'ont aucun
niveau d'instruction. La proportion d'hommes qui ont un niveau d'instruction
primaire est de 22 % contre 37 % chez les femmes. Concernant le niveau
secondaire, les proportions sont respectivement de 65 % et de 44 %. Bien qu'en
augmentation, les proportions de personnes ayant atteint le niveau
d'instruction supérieur sont encore faibles (4 % chez les femmes contre
9 % chez les hommes). Ce qui explique que nos résultats ne s'accordent
pas avec ceux des auteurs précités ;
Ø Il sied de constater que le tableau 5 relatif
à l'âge et connaissance des voies de transmission du VIH-Sida
révèle quela connaissance des voies de transmission du VIH-Sida
est élevée chez les sujets âgés de 38 ans et plus
(39,5%) soit 159/403 enquêtés, (X2=33,126 ;
p=0,000 ; ddl=8) cela signifie que statistiquement la différence
est significative.
Par ailleurs, le constat contraire a été fait en
2006 avec une méconnaissance de l'existence du VIH/SIDA, la non maitrise
des voies de transmission de moyens de prévention de
séropositivité sont autant d'obstacles à l'utilisation de
services de CDV. (ZONGO, 2006).
Ø L'observation du Tableau 6 relatif
à l'âge et le fait d'avoir déjà été
sensibilisé sur le SIDA, pour ce point les données de notre
recherche témoignent que les enquêtés âgés de
38 ans et plus ont déjà été sensibilisés sur
le VIH-Sida, la différence est statistiquement significative car il
existe bel et bien une liaison entre l'âge et le facteur associé
de sensibilisation sur le VIH, ses voies de transmission, sa prévention,
les signes de la maladie et le soutien aux PVV
(X2=107,902 ; p=0,000 ; ddl=1225,8%)
Ø Quant au Tableau 7 traitant du
niveau d'instruction et le fait qu'il existe des médicaments permettant
aux PVV de ne pas évoluer vers la phase de SIDA maladie
(X2=9,549 ; p=0,008 ddl=2) Statistiquement, les 64,0%
des sujets du niveau secondaire qui ont suffisamment des connaissances sur
l'existence des médicaments qui luttent contre l'évolution de la
maladie jusqu'à la phase Sida maladie car la valeur de Khi-2 et de
p value le démontrent.
Ø Tableau 8 : Niveau d'instruction et le fait
d'avoir vu une personne qui a été rejetée parce qu'elle a
le VIH / SIDA au cours de l'année en cours il est stipulé que
les enquêtés du niveau secondaire ont déjà vu une
personne qui a été rejetée dans la société
par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en
cours.(X2=1,008 ; ddl=2 ; p=0,604) Pour
Odette ROUAMBA(1994), dans son étude a montré que 57,7% des
enquêtées pensent qu'elles seront rejetées en cas de
séropositivités. Pour elle, la peur de rejet social qui se
traduit par la perte du respect dont jouissait le séropositif et
même jusqu'à sa mort ou il n'aura pas les honneurs dus à
une personne de respectable. OUEDRAOGO T.L et All (2001) dans leur étude
dont le thème est « infection à VIH et modification des
relations sociales, études auprès de 188 personnes
infectées par le VIH à Ouagadougou » indiquent que
l'événement le plus vécu par les personnes
interrogées est le rejet franc par la famille de la PVV, ils ajoutent
que les malades du SIDA sont considérés comme des
« pestiférés », la matérialisation de
la honte et la mauvaise conduite. Ils concluent que si le recours au test de
dépistage volontaire du VIH reste faible, c'est bien parce que les gens
ont peur de réactions négatives de leur entourage. Selon la
même étude, les sujets interrogés affirment que ces
réactions se traduisent par la séparation de lit dans le couple,
le divorce, le rejet par la famille, la décision personnelle de
s'isoler, les moqueries, critiques, mépris, les exclusions de prise de
décision au sein de la famille, l'isolement et l'interruption des
visites par les parents.
Ø L'observation du Tableau 9 traitant du niveau
d'instruction et le fait de Connaitre son statut sérologique, il sied de
signaler que le niveau d'instruction aurait un impact sur la connaissance du
statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement
parlant les données du présent tableau le démontrent
facilement car (X2 :14,739, ddl :2 et
p :0,001), par ailleurs ZEGARE Athanase( 2001) a signalé que
la connaissance c'est la faculté d'avoir une idée plus ou moins
juste sur quelqu'un en quelque chose : de savoir de façon plus ou
moins précise quelqu'un ou quelque chose. Si les professionnels du sexe
ont une idée sur le VIH/SIDA sur l'existence du test de dépistage
et ses avantages, des centres de dépistage (condition d'accès,
location).Cela pourrait les amène à utiliser le service de
dépistage du VIH. SAWADOGO Jean Noel (2003), affirme dans son
étude dénommée « Dépistage
sérologique volontaire du VIH : connaissances et attitudes des
jeunes dans la commune de Kaya » que les élèves et les
étudiants sont les plus nombreux à venir se faire dépister
au CHR de Kaya. Il ajoute que la scolarisation des jeunes est un atout pour que
ceux-ci servent de relais pour la diffusion des informations reçues sur
le CDV.
Ø Comme on pourrait le constater le tableau 10 qui
traite du niveau d'instruction et les avantages du conseil de dépistage
volontaire du VIH selon les sujets, il est stipulé queles professionnels
du sexe du niveau secondaire connaissent bel et bien les avantages du conseil
et dépistage volontaire du VIH sida et ont ajouté que 47,4%
d'entre eux se sont déjà fait
dépister.(X2 : 25,002, ddl :6 et p :0,000),
les études menées ailleurs ont montré quefacteurs
liés au Service de dépistage du CDV sont la sensibilisation, du
coût de prestation des exigences du fonctionnement, de la prise en compte
de professionnels du sexe dans le plan d'action, de la confidentialité
du processus du dépistage et des types de test utilisés dans le
cadre du dépistage du VIH. (SWEAT et Al, 2010)
En effet, pour la méconnaissance de l'existence du
VIH/SIDA, la non maitrise des voies de transmission de moyens de
prévention de séropositivité sont autant d'obstacles
à l'utilisation de services de VDC. (ZONGO, 2006),
Alors que pour ZIGANIZ. (2004), il énonce dans son
étude de 75% des enquêtés ne connaissent pas les avantages
du CDV. Pourtant, le CDV présente les nombreux avantages parmi lesquels
il ya la prévention des nouvelles infections liées au VIH.
Au terme de notre recherche qui consisté à
déterminer les facteurs associés au faible taux d'utilisation des
services de CDV par les professionnels de sexe dans la commune de NDESHA,
Les objectifs ci-après ont été
assignés :
· Evaluer la perception et la connaissance des
professionnels de sexe vis-à-vis de services de CDV dans la commune de
Ndesha ;
· Identifier l'existence de la stigmatisation et
discrimination associées au VIH/SIDA par la communauté ;
· Identifier les facteurs liés aux professionnels
de sexe qui entravent l'utilisation de service de CVD ;
· Déterminer les opinions et les attitudes de
professionnels de sexe sur le VIH/SIDA et le test de dépistage
volontaire du VIH ;
A l'issue de l'étude, les résultats suivants ont
été obtenus :
ü 159 sujets soit 39,5% sont de la tranche d'âge de
38 ans et plus avec une moyenne d'âge de 3,59 ans et Déviation
Standard de 1,414
ü 73,2% des sujets sont du sexe féminin
ü les célibataires dominent avec 266/403 soit
66,0%
ü 258/403 soit 64,0% sont du niveau secondaire
ü les catholiques occupent le 1er rang avec
148/403 soit 36,7% suivis des protestants 32,0%
ü La connaissance des voies de transmission du VIH-Sida
est élevée chez les sujets âgés de 38 ans et plus
(39,5%) soit 159/403 enquêtés.
ü 25,8% des enquêtés sont âgés
de 38ans et plus et ont déjà été
sensibilisés sur le VIH-Sida, la différence est statistiquement
significative car il existe bel et bien une liaison entre l'âge et le
facteur associé de sensibilisation sur le VIH, ses voies de
transmission, sa prévention, les signes de la maladie et le soutien aux
PVV
ü Statistiquement, les 64,0% des sujets du niveau
secondaire qui ont suffisamment des connaissances sur l'existence des
médicaments qui luttent contre l'évolution de la maladie
jusqu'à la phase Sida maladie car la valeur de Khi-2 et de p
value le démontrent.
ü Les enquêtés du niveau secondaire ont
déjà vu une personne qui a été rejetée dans
la société par ce qu'elle a le SIDA au cours de l'année en
cours.
ü Le niveau d'instruction a un impact sur la connaissance
du statut sérologique des professionnels de sexe car statistiquement
parlant les données du présent tableau le démontrent
facilement,( X2 :14,739, ddl :2 et
p :0,001)
ü Les professionnels du sexe du niveau secondaire
connaissent bel et bien les avantages du conseil et dépistage volontaire
du VIH sida et ont ajouté que 47,4% d'entre eux se sont
déjà fait dépister. X2 : 25,002,
ddl :6 et p :0,000)
Enfin, nous infirmons partiellement notre hypothèse du
départ qui stipulait que l'insuffisance de connaissances de
professionnels de sexe sur le VIH/SIDA, les insuffisances d'organisation et de
fonctionnement des services de CDV, la stigmatisation et discrimination
associée au VIH/SIDA dans la communauté, sont les facteurs
associés au faible taux d'utilisation des services de dépistage
volontaire par les professionnels de sexe dans la commune de Ndesha.
SUGGESTIONS
· Au ministère de la sante :
- Etendre la création des centres de dépistage
intégrés aux formations sanitairesà toutes les structures
de soins publiques.
· Au PNMLS/Kasaï Central :
- D'organiser des campagnes de sensibilisation et le test de
dépistage volontaire au profit de professionnels de sexe de la commune
de Ndesha.
· Aux structures chargées de dépistage
- D'organiser les journées de dépistage gratuit
à l'intention de professionnels de sexe.
· A l'ISTM/Kananga
- De continuer à encourager les étudiants et les
chercheurs à mener cette étude à large envergure.
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problématique du dépistage volontaire et Anonymat au Burkinafaso,
2001.
49. ZIGANIZ, étude de facteurs
expliquant la faible utilisation des services de CDV du VIH dans la ville de
Ouagadougou par le secteur formel ; cas des personnes exerçant dans
les petits commerces, 2004
ANNEXE
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Dans le cadre de notre formation en sante publique, chaque
étudiant doit avoir un mémoire de fin d'étude. C'est dans
cette perspective que nous effectuons cette étude dont le thème
est « facteurs associes au faible taux d'utilisation de service de
conseil de dépistage volontaire du VIH/SIDA par les professionnels de
sexe dans la commune de NDESHA » .Vos réponses seront un
grand apport pour la rédaction de ce mémoire. Nous nous rassurons
que la confidentialité et l'anonymat de vos informations seront
garanties. Nous vous promettons aussi les résultats de notre
étude.
I. L'IDENTIFICATION DE L'ENQUETE
N° de la fiche :
Nom du quartier /AS :
Date l'enquête :
II. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAFIQUES
1 .l'âge :
2 .Le sexe :
1 .Masculin, 2.Féminin
3. Etat matrimonial :
1. Marie`(e) 2 .Célibataire, ,3.Veuf (ve)
4 .Niveau d'instruction :
1. .Primaire 2.Secondaire, 3.Supérieur ,
5 .Religion :
1. Musulmane,2 protestant,3 catholique,4 Réveil
III. CONNAISSANCE SUR LE VIH /SIDA
6 .Avez - vous déjà entendu parler du
VIH/SIDA ?
1. Oui, 2. Non
7 .Quelles sont les voies de transmission du SIDA que vous
connaissez ?
1. Sexuelle, 2 Sanguine ,3 Maderno -
féotale.
8. Quels sont les moyens de la prévention du VIH que vous
connaissez ?
1. fidélité, 2 port de
préservatif ,3 usage d'instruments stériles, 4 abstinence.
IV. SENSIBILISATION SUR VIH/SIDA
9. Avez-vous déjà assisté à une
séance de sensibilisation sur le SIDA ?
1. oui ,2. Non
10. Si oui, qu'avez-vous retenu de cette sensibilisation
1. Voies de transmission, 2. Prévention, 3. Signes du
SIDA ,4. Soutien aux PVV
V. OPINIONS / ATTITUDES SUR LE VIH/SIDA
11 .Une personne apparemment bien portante ne peut-elle
avoir le virus du SIDA dans son corps ?
1. oui, 2.non
12. Comment une personne peut-elle savoir qu'elle a le VIH dans
son organisme ?
1. Test de dépistage, 2. Analyse du sang, 3.
Consultation médicale, 4 .confession à l'église.
13. Quelle est votre source d'information ? (Si la
réponse précédant est test de dépistage)
1.Télévision, 2. Radio, 3 .Centre de sante, 4.Amis,
5.Séance de sensibilisation, 6.Lycée et collège.
14. Connaissez - vous de lieux ou vous pouvez faire le test
de dépistage de VIH ?
1. Oui, 2. Non
15. Si oui, ou peut- on le faire ?
1. dispensaire, 2. Centre
de santé, 3.Hôpital, 4.Centre de dépistage.
16. Quels sont les avantages du conseil de dépistage
volontaire du VIH ?
1. Connaitre son statut
sérologique VIH, 2. Prise en charge a temps, 3.Réduction de la
mortalité, 4.Eviter la propagation du VIH.
VI. LES ATTITUDES DES PERSONNES VIS-A-VIS DU
CDV
17. Connaissez- vous votre statut sérologique ?
1. Oui, 2. Non
18. Si non, accepteriez- vous de faire le test de
dépistage, si on vous le proposiez ?
1. Oui, 2. Non.
19. Sinon, pourquoi ?
1. Détérioration de ma santé, 2.
Discrimination, 3. Baisse de poids, 4. Mort.
VII. CONNAISSANCE SUR LA PRISE EN CHARGE MEDICALE
20. Savez- vous qu'il existe de médicaments permettant
à une personne qui a le VIH de ne pas évoluer vers la
maladie ?
1. Oui, 2. Non
21. Avez- vous déjà entendu parler du coût de
test ?
1. Oui, 2. Non
22. Si oui, quel est son coût ?
1. Gratuit, 2. 1000fc, 3. Inférieur a 1000f c, 4.
Supérieur à 1000fc
23. Comment trouvez- vous ce coût ?
1. Abordable, 2 .Peu abordable, 3.Pas abordable.
24. Pensez- vous que si le test était gratuit les gens
allaient accepter de le faire ?
1. Oui, 2. Non
25. Sinon, pourquoi ?
1. Absence de médicaments, 2. Peur
d'être séropositif et mourir vite, 3. Délai d'attente de
résultats longs
VIII. STIGMATISATION ET DISCRIMINATION
26 Avez- vous vu une personne qui a été
rejetée parce qu'elle a le VIH / SIDA au cours de l'année
en cours ?
1. Oui, 2. Non
27. Si oui, qui a été à l'origine de cette
pratique ?
1. Famille, 2. Amis, 3. Voisins.
28. Pensez- vous que les personnes de votre entourage peuvent
regretter une personne si elles savent qu'elle a le VIH ?
1. Oui, 2. Non.
29. Que ferez- vous face à séropositivité de
votre partenaire sexuel ?
1. Aucun changement, 2.Test et prise de précaution, 3.Test
et séparation.
30. Quelle serait votre attitude face à
séropositivité de proche ?
1. le critiquer, 2.L'exclure de la famille, 3.L'isoler,
4 .Continuer à vivre ensemble.
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