L'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en république démocratique du Congo.par Franck Kazadi Kitenge Université Protestante au Congo - Licence en administration des affaires et sciences économiques 2018 |
AVANT - PROPOS
Au terme du cursus académique, il est de coutume de présenter un travail scientifique communément appeler mémoire sanctionnant la fin du second cycle d'études universitaire. Celui-ci pourra justifier une bonne assimilation des cours durant les cinq années passées. En s'apprêtant à accomplir cet acte, il sera ingrat de notre part de ne pas penser à ceux qui de près ou de loin ont contribué à la concrétisation de ce travail. Nous adressons nos remerciements aux autorités académiques de l'Université Protestante Au Congo et à tous nos enseignants. Nous témoignons notre gratitude particulièrement au professeur EMILE NGOIE KASONGO qui, malgré ses multiples occupations a accepté d'assurer la direction de ce travail. Sa détermination et sa rigueur dans le travail restera à jamais gravées dans notre mémoire. Que nos amis BANZA KAT ALINKA, MBOKOSO KEMPAY CHARTY, KAZADI ISSA VINNY,BOSEKI IKANGA THERESIA, VEY NSIAMA DICKSON, YAN MUDHERWA, JONATHAN TSHIBAMBE KOLOMONI, MOKE WAWA CHANTAL, BIPINGANA MWAMBA GRACE, OMARI KADJURU JOELLE,ELIE NSELE, ROLAND TEDIKA, JESSICA NDJOLI NDJOLI, BATANGA MAKIESE IVENNE, KYABUTA KASONGO MARLY, ISRAEL MUBENGA ,trouvent ici l'expression d'une grande reconnaissance pour leur amitié ainsi que leur amour. Que tous ceux qui, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre ont contribué pour la réalisation de ce travail. KAZADI KITENGE FRANCK INTRODUCTION0.1. PROBLEMATIQUEToute économie qui se veut dynamique et prospère a toujours aspiré a plusieurs objectifs au nombre des quels la croissance économique, le plein emploi, la stabilité des prix ainsi que l'équilibre budgétaire et extérieur qui constituent les quatre objectifs fondamentaux que pour suit tout le gouvernement. D'aucun n'ignorent le rôle important que joue la monnaie au sein de l'économie a travers ses trois fonctions essentiel qu'elle remplit à savoir : intermédiaires des échanges, unité de compte et réserve de valeur. S'inscrivant ainsi à cette logique, la monnaie nationale ne saurait remplir convenablement ses fonctions essentielles si elle ne jouit pas d'une certaine stabilité dans ses rapports d'échange contre les produits et les autres biens. La solidité et la croissance du système financier en dépendent. Un regard vers le passé de notre histoire montre qu'entre les années 1990 et 1996, le système monétaire du Congo a été marque précisément par un disfonctionnement qui a entamé fortement la valeur de la monnaie nationale. Les manifestations le plus évidentes de cette crise de la monnaie furent l'hyperinflation, la dollarisation de l'économie, la crise aigue des liquidités dans les banques, la perte de crédibilité de la Banque Central et le rejet de certains signes monétaires par la population. En réalité, l'économie congolaise relève d'une longue tradition inflationniste qui remonte aux premières années de l'indépendance du pays. Apres une période d'inflation modérée caractérisée par un taux annuel moyen de 16% entre 1967 et 1973, l'économie congolaise est entrée de 1974 à 1989 dans une phase d'inflation agressive. Au cours de cette dernière période, le taux annuel moyen d'accroissement des prix intérieurs s'est situe à 63%. L'année 1990 à été consacré à l'hyperinflation au Congo. Subitement le taux d'inflation annuel est passé de 233,2% en 1990 à 3642% en 1991, 2389% en 1992, 4652 en 1993 et 9799% en 1994.1(*) Avec le déchainement de l'hyperinflation et le dérèglement des mécanismes de paiement, l'économie congolaise avais connu au cours de cette décennie passée un désordre monétaire sans précédent : le dysfonctionnement monétaire s'était si amplifie que la monnaie nationale se déprécie à des taux jamais observés auparavant à tel point qu'elle finit par être substitue par le dollar américain. Cette dérive inflationniste a été favorisée notamment par le laxisme budgétaire et le rationnement du financement extérieur consécutif à la suspension des programmes d'ajustement et de la coopération avec le pays2(*). Dans un contexte de laxisme tant budgétaire que monétaire, les liens dynamique entre le taux de change ; le prix et les impulsions monétaires deviennent quelque peu difficile à expliquer. Ainsi l'on observe le plus souvent que le marché de change donne généralement le ton de dépréciation monétaire, en ce sens que les agents économiques se réfèrent constamment aux cours de change pour justifier l'ajustement à la hausse du prix. Par moment le marché des biens et services développe le premier la tendance inflationniste lorsqu'il se forme des attentes d'une dépréciation prochaine de la monnaie nationale face à la devise américaine3(*). Face a cette réalité, en République Démocratique du Congo la monnaie nationale et les devises circulent concomitamment, et les prix intérieurs sont fixés pour certains et voir la plus part des biens et services en devises, surtout en dollars américain. La variation de la cours de change semble avoir une incidence directe sur les prix des dits biens et services. De même, le mouvement des prix se répercutent autant sur le taux de change. Seulement, quand la monnaie nationale s'apprécie les prix intérieurs semblent être rigides à la baisse. C'est ainsi que lorsqu'on s'intéresse à la conjoncture économique Congolaise à très court terme, on est fort surpris de constater que : la corrélation entre le taux de change et le prix n'est qu'a un sens unique. Cette association se vérifie le plus souvent à l' occasion d'une dépréciation de la monnaie nationale et d'une hausse de prix. Elle devient difficile à démontrer dans le cas d'une appréciation de la monnaie nationale, laquelle ne s'accompagne pas immédiatement et presque jamais d'une baisse de prix des biens et services4(*). Il sied de noter qu'a partir des années 2000 est intervenu plusieurs efforts pour l'amélioration de l'environnement macroéconomique, parmi lequel nous pouvons citer l'élaboration du Document stratégique de la croissance et Réduction de la pauvreté `'DSRP'' en sigle qui s'est déroulée dans un contexte difficile mais beaucoup plus positif de la mise en oeuvre des actions préconisées dans la version intermédiaire du même document5(*). En dépit des quelques ratés difficilement évitable à cette période, et les autres actions et reformes entreprise par le gouvernement ont permis un assainissement du cadre macroéconomique. Nous notons aussi que durant la décennie allant de 2001 à aujourd'hui, le taux de change ainsi que l'inflation ont été relativement maitrises, la monnaie nationale s'est stabilisé ce qui à permis au pays de renouer avec le taux de croissance positif. Au regard de ce qui procède, l'interrogation que suscite la présente étude se propose d'analyser l'impact de la variation du taux de change sur l'inflation en RDC dans une période relativement stable que se proposé la présente étude et de chercher à répondre aux questions suivantes : - Existe-t-il une relation de causalité entre le taux de change et l'inflation en République Démocratique Congo dans la période sous examen ? - Quels sont les implications de cette causalité sur la situation économique du pays pendant au cours de cette même période ? * 1 Extrait de F.KABUYA KALALA et MATATA MPONYO, l'espace monétaires Kasaiens : crise de légitimité et de souveraineté monétaire en periode d'hyperinflation au Congo (1993 - 1997), harmattan, paris 1999, pp 49-51 * 2 SASSE Kembe et LUNGELA Ndiangani, « volatilité de taux de change et dynamique inflationniste en RDC » in lettre de l'ires, N°. S25 - 26/2004, Université de Kinshasa octobre 2004, pp 1-27 * 3 Crispin MALINGUMU SYOSYO, « incidence de la persistance de l'hyperinflation de comportement patrimonial des agents économiques du Congo Kinshasa » in cahier Congolais de sociologie anthropologie, N°.S12-13. Université de Kinshasa, Mars 2006, pp 196-227 * 4 SINGOSAKU, flexibilité du taux de change et rigidité relative des prix, in notes de conjoncture N°15, Kinshasa, juillet 1994, P.2 * 5 DSRP 2006 |
|