2.2.2.2. Relation
élève-élève
La relation élève à
élève, contribue énormément au
processus de la socialisation de l'enfant. Il est dès son entré
à l'école en face des autres enfants avec lesquels il doit
commencer une nouvelle vie. Il doit jouir avec eux, il doit partager avec eux
la vie scolaire, il doit entretenir avec eux les relations de camaraderie et
coopération. C'est grâce à ces relations, que les
différences des caractères se précisent et s'accentuent :
le meneur, le dominateur et les soumis se distinguent.
Non seulement l'enfant, une fois sevré, est
plongé dans un monde d'adultes considérablement élargi,
mais il va encore entrer progressivement dans la société des
pairs et constituer de petits groupes ou de petites bandes qui pourront se
prolonger par la suite sous forme de véritables fraternités
d'âge institutionnalisées, jouant dans l'éducation et toute
la vie traditionnelle un rôle parfois considérable
(93).
92 KALEMA LUKUDIA, Impact des notes scolaire sur
l'orientation scolaire d'un apprenant Congolais, Mémoire de DEA en
Orientation Scolaire et Professionnelle, UPN 2001-2002 inédit. P 117
93 « Les liens d'amitié et d'unité qui
marquent chaque groupe d'âge sont quelque chose de tout à fait
remarquable : ils rapprochent des hommes issus de toutes les régions de
la contrée, ayant parfois subi l'initiation à des centaines de
Kilomètres de distance. Ils sont semblables à de voeux camarades
de classe,
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Très tôt les enfants de tout un village ou de
tout un quartier sont mêlés les uns aux autres : les
individualités se juxtaposent, les activités sont d'abord
parallèles, puis peu à peu interfèrent, et enfin avec une
maturité qui s'acquiert rapidement, deviennent communes. A
l'intérieur de la société enfantine s'instaure ainsi une
sorte d'éducation mutuelle qui s'exerce plus ou moins en marge du monde
adulte et dans laquelle il n'est peut-être pas exagéré de
voir le facteur de socialisation prépondérant en milieu
coutumier. On valorise les traits de caractère qui témoignent
d'une bonne insertion de l'enfant dans le groupe et on s'inquiète quand
il s'isole ou ne s'intéresse pas aux activités communes.
A mesure qu'il avancera en âge, la véritable vie
de l'enfant, surtout du garçon, va ainsi se situer dans le groupe des
camarades où il multipliera les expériences en participant aux
jeux, rites et travaux communs. C'est de ses ainés immédiats
qu'il apprendra beaucoup plus que de ses parents. A partir du moment où
l'adulte n'intervient plus guère, où la mère se fait
lointaine. Il faut corriger, au contact des autres, certaines attitudes
d'obstination, de caprice ou de dominations héritées de la petite
enfance.
Les maintenir équivaudrait rapidement à
s'exclure du groupe et à se placer dans une situation socialement
intenable. Pour se faire accepter et intégrer, pour gagner la sympathie
et l'estime des autres, l'enfant doit apprendre à faire des concessions
et abandonner certaines conduites qu'il pouvait se permettre avec sa
mère, mais qui lui causent du préjudice face aux semblables. Cet
apprentissage de la vie collective est souvent lent et douloureux mais
très important pour son développement intellectuel. L'enfant
passe par une période intermédiaire où on lui demande de
restructurer totalement son universel, alors que dans certains cas il se trouve
encore sous le coup du traumatisme consécutif au sevrage et donc en
situation de moindre vitalité (94).
Avec la classe d'âge organisée en
véritable institution éducative, l'enfant rencontre un milieu
différent de la famille où l'apprentissage de la vie sociale peut
s'effectuer hors des liens trop étroits d'affections, d'appartenance et
de dépendance. Dans l'atmosphère qu'il y respire se trouve en
genre celle qui caractérisera plus tard la vie publique da l'adulte. La
société lui apparait sous un jour nouveau, et par étapes
successives il se prépare aussi à y entrer et à
répondre à toutes les exigences.
Bref, la relation élève-élève
favorise aussi le développement mental de l'apprenant. Si elles sont
entretenues dans des bonnes conditions et à la miable, l'échange
d'idées, l'étude en groupe sera aussi d'office favorable.
quoique je ne pense pas qu'il existe quelque part en Europe
d'association aussi solide. Les groupes d'âge font plus que renforcer les
liens entre hommes équivalents, ils soulignent les différences
entre les plus jeunes et âgé, inférieur et supérieur
» J. KENYATTA. Au pied du Mont Kenya, P. 110.
94 B. STEFANISZYN, Social and ritual life of the
Ambo of Nathern Rhodesia, P 87
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Tout ce que nous pouvons retenir ici est que l'école
est le lieu privilégié de l'orientation scolaire qui se pratique
sur les individus en court de scolarité. Plusieurs raisons font que
l'orientation scolaire soit présente à l'école, notamment
:
> L'école est une structure qui a une incidence
importante sur le plan professionnel car c'est là où l'on se
prépare à une profession donnée ;
> Comme le monde évolue, la scolarité
évolue, elle exige que chacun soi placer à la place qu'il faut
;
> Le développement de possibilités
individuelles chez une personne humaine ne fait que l'école les exploite
pour qu'elle se développe d'avantage en vue de faire de cette personne
un producteur ;
> L'école se déroule au moment où se
développe chez l'individu les aptitudes spécifique et elle est
organisée de sorte qu'elle exploite les possibilités qui doivent
et clore chez l'individu pour ces prestations futures ;
> C'est à l'école ou on trouve un personnel
qualifié, un équipement complet et un système
éducatif adéquat permettant les apprentissages requis ;
> L'école exploite les différenciations
observées chez l'individu et le développe pour une formation
individuelle et professionnelle de l'intéressé ;
> Comme il a était dit plus haut, l'école est
le milieu éducatif dans lequel l'enfant évolue pendant longtemps
et où naissent et se raffinent certaines aptitudes ou certains
goûts qui vont devoir déterminer l'orientation des études
et par ce fait celle de la vie professionnelle ;
> Le rôle traditionnel de l'école
(orientation) dépend du pouvoir organisateur (Etat) qui conçoit
une structure, qui repartie la population scolaire et qui détermine
la carte scolaire (implantation des écoles et divers sections et
options la ou les besoins se fait sentir) ;
> De ce fait, le choix d'une filière d'études
est souvent déterminé par des raisons économiques. Par
voix des connaissances, les études font naître des aptitudes ou
développent les qualités qui déterminent ce choix futur de
la profession. Il convient également d'épingler un
facteur important de l'organisation scolaire : la présence de
l'enseignant ; celui qui fixe le niveau de compétence
pour une admission, pour le passage d'une classe à une autre classe
supérieure ou de la délivrance d'un titre scolaire. C'est lui qui
véhicule à travers son enseignement des valeurs qui influence
positivement ou négativement
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l'enfant. Il constitue ipso facto un problème non
négligeable de l'orientation individuel ;
? Des lors, il est important de réfléchir aussi
sur sa formation, sur sa personnalité que sur sa méthode
pédagogique. Il est appelé à être
perpétuellement élève ou étudiant de manière
à se préoccuper de sa formation continue et permanente pour une
adaptation nécessaire de la révolution technologique
économique que sociale. L'attention particulière doit être
accordée à la docimologie (qui est l'étude des examens)
par l'enseignant.
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