Le rôle de la BDL (la banque du Liban) dans la relance économique( Télécharger le fichier original )par Omar MOHAMAD Université Libanaise La Faculté des Sciences Économiques et de Gestion - Licence en sciences économiques 2017 |
Chapitre 3. L'impact du plan de relance menée par la BDLLes efforts continus et les interventions constants de la banque du Liban dans le marché libanais à un impact important sur les indicateurs économiques du pays. Dans ce chapitre, on va présenter cet impact sur trois grandeurs spécifiques, la croissance économique, la dette publique et la balance des paiements. Section 1. Sur la croissance économique :Selon la banque mondiale, la croissance du PIB réel a augmenté pour devenir à peu près 1,8 % en 2016, par rapport à 1,3 % en 201522(*). Cette augmentation était le résultat d'une amélioration dans le secteur de l'immobilier. Les prêts subventionnés accordés au secteur immobilier par le plan de la relance économique de la BDL ont contribué à cette amélioration, ainsi que l'augmentation constante du nombre de touristes qui ont choisi le Liban comme leur destination en 2016 suite à l'amélioration des conditions de la sécurité nationale. Le renforcement du secteur immobilier et industriel par l'octroi des crédits, ainsi que l'augmentation du nombre de touristes,devraient conduire à une reprise de l'activité économique en 2017. L'un des facteurs qui continue à soutenir la consommation privée au Liban est les prêts subventionnés par la Banque du Liban. Business Monitor International estime une hausse de la croissance du PIB réel pour 2017, à 2,2 % contre une prévision de 1,7 % pour 2016. La consommation du secteur privé continuera de constituer le principal moteur de l'économie libanaise, et contribuera à hauteur de 2,9 points de pourcentage au taux de croissance de 2016, et de 3,4 points de pourcentage pour celui de 2017. 23(*) Comme les opérations de l'ingénierie financière contribuent à maintenir la stabilité de la monnaie libanaise, et de maintenir une balance de paiement excédentaire, alors que les prêts subventionnés offerts par la BDL jouent un rôle dans l'augmentation de la consommation privée dans le pays, qui a son tour attribue à une augmentation du PIB et à résister la stagnation de la croissance économique. Section 2. Sur la dette publique :Depuis le début de l'année 2000, le Liban a accumulé un montant important de la dette publique. Une dépense incontrôlée associée à la corruption et une collecte inadéquate des impôts ont élargi l'écart entre les recettes et les dépenses publiques. Les dépenses gouvernementales incontrôlées ainsi qu'une lourde charge de service de la dette a entraîné un déficit budgétaire persistant. À la fin de 2015, la dette publique du Liban atteignait 71 milliards de dollars, soit environ 140% du PIB24(*). De plus, un seuil de 60% de la dette au PIB a été considéré comme une limite de la dette au-delà de laquelle la plupart des crises de la dette et de la monnaie ont été observées dans le monde entier, le Liban a dépassé de loin cette limite. Par rapport à 2016, la dette publique est passée de 71,68 milliards de dollars à 77,17 milliards de dollars en avril 2017, une augmentation-record de 5,5 milliards de dollars. Ainsi, la dette publique atteindra 110 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années si le déficit continue de croître et la dette publique que les Libanais payeront au cours des 8 prochaines années sera d'environ 8 milliards de dollars.25(*) Le projet de budget,annoncé par le ministre libanais des Finances, a compris des recettes d'environ 16 800 milliards de L.L. (11,1 milliards de dollars), soit 20,4% du PIB, et des dépenses de 23 500 milliards de L.L. (15,5 milliards de dollars), constituant un déficit de 6700 milliards de lires (4,4 milliards de dollars), Comptant pour 9,5% du PIB. Les principaux éléments de dépenses étaient les salaires de 8700 milliards de L.L. (5,75 milliards de dollars), le service de la dette publique de 7100 milliards de L.L. (4,69 milliards de dollars) et les transferts de l'électricité du Liban de 2100 milliards de LBP (1,4 milliard de USD), représentant 72,6 milliards de L.L. Des dépenses totales, alors que les dépenses d'investissement ne dépassaient pas 2,6% du PIB. En ce qui concerne les recettes publiques, 79,5% des revenus fiscaux et 20,5% des revenus hors impôt sont répartis, les recettes fiscales sont estimées à 13400 milliards de lires (8,86 milliards de dollars), soit 16,3% du PIB. Le budget a révélé une augmentation d'environ 1000 milliards de lires (661,6 millions de dollars) sur les impôts ordinaires sur les bénéfices des banques fournis par l'ingénierie financière de la Banque du Liban, qui s'élevait à environ 5,6 milliards de dollars.26(*) * 22 Liban : rapport de suivi de la situation économique (avril 2017). Source : http://www.banquemondiale.org/fr/country/lebanon/publication/economic-outlook-april-2017 * 23 La croissance libanaise prévue à 2,2 % en 2017 par Business Monitor International. Source : https://www.lorientlejour.com/article/1020905/la-croissance-libanaise-prevue-a-22-en-2017-par-business-monitor-international.html * 24 Can Fiscal Policy have a Negative Effect? The Case of Lebanon. Source : http://www.arabdevelopmentportal.com/blog/can-fiscal-policy-have-negative-effect-case-lebanon * 25ÊÞÑíÑ íÊÔ : ÇáÏíä ÇáÚÇã ÇááÈäÇäí áÇãÓ 80 ãáíÇÑ $ í 2017Source : https://www.newlebanon.info/lebanon-now/323089 * 26æÒíÑ ÇáãÇá ÇááÈäÇäí íÚáä ÇáÑÞÇã ÇáäåÇÆíÉ ááãæÇÒäÉ ÇáÚÇãÉ Çáíæã Source : https://www.alaraby.co.uk/economy/2017/3/30/æÒíÑ-ÇáãÇá-ÇááÈäÇäí-íÚáä-ÇáÑÞÇã-ÇáäåÇÆíÉ-ááãæÇÒäÉ-ÇáÚÇãÉ-Çáíæã |
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