EPIGRAPHE
« La géopolitique est avant tout
l'observation et l'analyse des relations humaines avec le territoire sur
lequel elles vivent et se développent militairement, politiquement et
commercialement à partir d'invariant
géographique ».
Jacques ANCEL
(BONIFACE, P., la Géopolitique les
Relations Internationales2011, p. 11)
IN
MEMORIAM
A mes regrettés grand-mère MUSWAMBA MAYAMBA
Ruth, oncle MAYAMBA KABASELE Christophe et ainsi que mon parrain de
baptême Dr BODIKA MPUNGA Jérémie qui nous ont quitté
tragiquement tôt, alors qu'ils pouvaient cueillir le fruit de leur
affection, conseil et encadrement qu'ils ont porté à mon
endroit.
A ces propos, tant que les sangs circuleront dans nos
veines, vos souvenirs resteront graver dans nos mémoires. Qu'il plaise
au très Haut de trouver à vos âmes la place confortable
dans son shéol.
KANKU WA KADIMA
Jérémie
DEDICACE
Anos parents : KADIMA KABASELE
Daniel et KALANGA KANKUBrigitte pour
les efforts, affections et sacrifices qu'ils ont consentis pour mon
instruction, ainsi que mes études primaires, secondaires et
universitaires.
A nos frères et soeurs unis par le lien du sang et de
la fraternité : MANIONGA KASHOKU Zachée, KATABA WA
KADIMA Anne, TSHIKA WA KADIMA Emma, TSHIYOYI WA KADIMA Reagan et KADIMA WA
KADIMA Daniel et sans oublier MULAMBA BADIBANGA Christian, KABASELE MUSWAMBA
Moïse et KABEDI KABASELE Grâce.
Et à tous ceux qui de près ou de loin m'ont
appris quelques choses de positive sur cette terre des vivants, qu'ils trouvent
ici, l'expression de ma profonde gratitude.
KANKU WA KADIMA
Jérémie
REMERCIEMENTS
La vie n'a jamais été facile, mais avec la
volonté et la détermination nous arrivons à atteindre nos
objectifs ; mais nous ne serons pas ingrat au regard des toutes les
personnes qui nous ont tendu la main au moment où nous en avons eu
besoin.
Un grand merci à notre seigneur et sauveur
Jésus-Christ, car c'est par sa Grâce et son amour que nous
trouvions la clé de notre succès ;
Notre gratitude va à l'endroit des toutes les
autorités académiques de l'Université de Kinshasa qui nous
ont ouvert leurs portes et dans leurs différentes qualités et
tâches ont contribuées à notre formation.
Nous remercions sincèrement et particulièrement
le professeur OMEONGA ONAKUDU Jeand'avoir
accepté avec plaisir d'assurer la direction de ce travail en
dépit de ses multiples occupations ;
Nous remercions également et nous sommes très
reconnaissant envers le Chef de travauxEDINKOM FALANG
Alain d'avoir assuré l'encadrement effectif de ce travail,
grâce à ses précieux conseils et son sacrifice accomplis
pour la réussite de ce travail ;
Nous disons merci au professeur Richard KAKESA,
à l'assistant MUTOMBO Franck (Machiavel) et assistant
MUBENGA TSHIAMAKEJI Andrés pour leurs précieux conseils
scientifiques qui m'ont aidé à réaliser ce travail
et particulièrement à mon pasteur MWAMBA MAKOLO Donatien
pour ses prières.
A vous mes chers ami(e)s et
collègues auprès de qui j'ai partagé le plus de
temps, des expériences et réalités
académiques : DENDE LOMBO Jérémie, NDOLO GALENGI
Ben, NYINDU Blaise, BOKELO MPOTO Didier, THABITA NZOGU Maria, MBOMBO NGINDU
Déborah, KINGUEZE MADIYA Denise, MOSENGO TAVANG Sythian, EBUNABO Esther,
BOY Salomon, LOLEDU EMANDJALA Raphael, AYILA OKASA Sarah et ceux dont les
noms n'ont pas été repris trouvez ici, l'expression de ma
profonde gratitude.
KANKU WA KADIMA
Jérémie
SIGLES ET ABREVIATIONS
AFD
|
: Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération du
Congo
|
BBC
|
: British Broadcasting Corporation
|
BENELUX
|
: Belgique, Netherland et Luxembourg
|
BIT
|
: Bureau International du Travail
|
BRICS
|
: Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud
|
CEEAC
|
: Communauté Economique des Etats d'Afrique Centrale
|
CENI
|
: Commission Electorale Nationale Indépendante
|
CNS
|
: Conférence Nationale Souveraine
|
COMESA
|
: Marché Commun de l'Afrique Orientale et Australe
|
D.E.S
|
: Diplôme d'Etudes Supérieures
|
IDE
|
: Investissements Directs Etrangers
|
MLC
|
: Mouvement de Libération du Congo
|
ONU
|
: Organisation des Nations Unies
|
PIB
|
: Produit Intérieur Brut
|
PNMLS
|
: Programme National Multisectoriel de lutte contre le Sida
|
PNUD
|
: Programme des Nations Unies pour le Développement
|
PNUE
|
: Programme de Nations Unies pour l'Environnement
|
PPRD
|
: Parti du Peuple pour la Reconstruction et le
Développement
|
RDC
|
: République Démocratique du Congo
|
RFI
|
: Radio France Internationale
|
RNDH
|
: Rapport national sur le développement humain
|
SADC
|
: Communauté du Développement de l'Afrique
Australe
|
UDPS
|
: Union des Démocrates pour le Progrès Social
|
USA
|
: United States of America
|
INTRODUCTION
1. ETAT DE LA
QUESTION
Le professeur NGILA MOKE soutient qu'il s'agit de la revue de
la littérature. L'état de la question constitue la
première étape pour spécifier le problème. Il est
l'état de lieu sur la question envisagée. Il retrace les pistes
déjà proposées par d'autres chercheurs au sujet de la
question sous examen. Il permet de garantir, à un chercheur
l'originalité de son travail1(*). C'est dans le même sens que LABANA LASAY'ABAR
et LOFEMBE B, soutiennent qu'il s'agit du passage en revue de toute la
littérature disponible sur le sujet que le chercheur étudie. Ce
point aide le chercheur à dégager l'originalité de son
analyse par rapport à ses prédécesseurs.2(*)
La situation paradoxale de la République
Démocratique du Congo reste au centre des interrogations des nombreux
auteurs et qui continue à faire l'objet des plusieurs publications sous
divers angles de vues. Le paradoxe selon lequel : « un Etat
potentiellement riche mais figurant sur la liste des pays
sous-développés ».
Il nous est important de préciser ici, qu'il existe une
littérature opulente sur les déterminants géopolitiques de
la République Démocratique du Congo, mais aussi sur la question
de son émergence dont il nous paraît impossible de les
présenter toutes dans ce travail. C'est ainsi, nous allons en
présenter quelques-unes qui s'apparentent à notre champ
d'analyse :
Le professeur OMEONGA ONAKUDU Jean dans son cours
intitulé « Introduction à la
géopolitique », il a consacré tout un chapitre sur les
déterminants géopolitiques étatiques sur lequel il a mis
en avant plan une analyse universelle sur les données climatiques, la
position centrale, et les ressources (humaines, culturelles et naturelles)
comme des facteurs déterminants les rapports étatiques.
En effet, son analyse nous a été indispensable
dans l'identification des déterminants géopolitiques qui nous a
servi de facteur non pas pour une analyse des rapports étatiques mais
dans une analyse particulière, celle de l'émergence de la
République Démocratique du Congolais.
De son côté, AKAKIWA BAYAGO Jean, dans son D.E.S
« les Déterminants Géopolitiques comme facteurs de
puissance étatique en RI : cas de la République
Démocratique du Congo en Afrique centrale ». En effet, il part
à l'idée de montrer dans quelle mesure la RDC pourrait exploiter
et intégrer les déterminants géopolitiques dans son
ambition d'une puissance sectorielle en Afrique centrale.
Il soutient que, la présence de ces déterminants
géopolitiques ne suffit pas à déceler à un
état de puissance de la sous-région et cela malgré le
rôle que confie la nature à la République
Démocratique du Congo de régner dans la sous-région de par
sa position centrale au sein du continent Africain. Et il suggère qu'il
faudrait relever un grand défi de ce 21ème
siècle, incontestablement le manque d'organisation d'une bonne
gouvernance, seule capable d'engager définitivement, avec de
réelles chances de succès, de développement. Pour devenir
une puissance en Afrique centrale, la République Démocratique du
Congo doit transformer ses propres dispositions naturelles et ses
potentialités en réalités effectives tant sur le plan
spirituel, intellectuel, moral, physique qu'humain (...)3(*)
Il nous convient de noter que l'auteur a
développé une bonne analyse autour des déterminants
géopolitiques congolais qui nous a permis de comprendre les valeurs que
représentent les déterminants géopolitiques congolais dans
le rôle que la RDC est appelée à jouer dans la
sous-région de l'Afrique centrale. Mais nous trouvons que l'auteur
semble accorder moins d'importance à la phase intermédiaire entre
le sous-développement et l'état de puissance sectorielle ou de la
puissance de la sous-région. Cette phase intermédiaire que nous
qualifions de l'émergence du pays au niveau interne avant de
réclamer sa place au niveau externe.
Quant à PONGOMBO ONOLOKE Alphonse, dans son
mémoire de D.E.A, il développe une analyse sur « la
nouvelle configuration Géopolitique de la République
Démocratique du Congo face à la politique étrangère
des puissances occidentales : Enjeux et perspectives ».
Il soutient que la configuration géopolitique de la
République Démocratique du Congo se présenterait comme un
enjeu de la géopolitique mondiale et comme une cible de la politique
étrangère des puissances occidentales et pour la relance d'une
nouvelle configuration géopolitique Congolaise l'auteur s'est
attaché sur le déterminant géopolitique de la position
centrale de la RDC sur la carte du continent Africain comme un instrument qui
redonnera à la RDC les capacités d'acteur de son
développement national et du développement régional.
Il va conclure en disant « l'approche congolaise des
affaires mondiales change dans la mesure où, la construction et la
gestion de la puissance régionale passent avant le devoir de
participation à la puissance régionale passent avant le devoir de
participation à la vie internationale, multilatérale et
mondiale »4(*)
Pour notre part, convaincu à l'idée que la
République Démocratique du Congo est appelée à
jouer un rôle de tourillon sur l'ensemble d'interactions
interétatiques tant au niveau régional qu'au niveau mondial comme
le témoigne la nature eu égard des potentialités
énormes que cette dernière lui procure. Cependant, en
réalisant qu'étant un Etat sous-développé la
République Démocratique du Congo n'est peut pas remplir la
mission qui lui est conférée par la nature sans sa propre
émergence. C'est ainsi, nous soutenons dans ce travail l'idée
selon laquelle, il est impératif à la République
Démocratique du Congo d'abord d'assurer son émergence sur le plan
interne avant de se présenter comme l'élu de la nature pour jouer
le rôle de pivot de l'ensemble d'interactions sur plan régionale
tout comme sur le plan mondial.
Pour ce faire, il nous est indispensable de concilier une
lecture géopolitique à la question de l'émergence de la
République Démocratique du Congo, car nous considérons que
les déterminants géopolitiques que regorge ce pays se
présentent comme un facteur qui l'amènera à son
émergence et bien entendue à remplir sa mission de pivot. Etant
nombreux ces déterminants, dans le cadre de notre analyse notre accent
particulier est mis sur le climat, la dimension et la position territoriale, la
démographie ainsi que les données politico-diplomatiques,
socio-économiques et culturelles.
Cette étude s'assigne comme objectif de proposer les
options géopolitiques que la République Démocratique du
Congo doit mettre sur pied dans le cadre de la gestion des immenses ressources
tant naturelles qu'humaines qu'elle regorge, dans le but
d'accélérer le processus pour atteindre son émergence.
C'est dans ce cadre que notre travail exposera les
différents déterminants géopolitiques
précités comme facteur important que le gouvernement de la
République Démocratique du Congo doit nécessairement
mettre en avant plan dans le processus de son émergence.
2.
PROBLEMATIQUE
Nous entendons par problématique, un ensemble de
question posées dans un domaine de la science en vue de rechercher des
solutions qui s'imposent5(*).
Le professeur Laurent NGILA MOKE soutient que la
problématique cherche à ressortir la question de l'étude
à partir de laquelle sera fondée la nécessité
d'accorder à celle-ci une attention particulière et sans laquelle
l'étude ne peut avoir des bonnes issues6(*).
La Problématique est aussi une représentation et
une démarche intellectuelle faite pour résoudre un
problème posé7(*)
La situation de la République Démocratique du
Congo suscite un tas de questionnements au regard des énormes
potentialités qu'elle regorge mais n'aboutissant pas à son
émergence.
Jacques ANCEL soutient que « la géopolitique
est avant tout l'observation et l'analyse des relations humaines avec le
territoire sur lequel elles vivent et se développent militairement,
politiquement et commercialement à partir d'invariant
géographique »8(*).
Partant de cette réflexion, en observant et en
analysant les relations humaines que développent la République
Démocratique du Congo avec son territoire, militairement, politiquement
et commercialement par rapport aux nombreux invariants géographiques
qu'elle renferme, il nous parait un problème de sens, sinon
incompréhensible au regard de sa situation actuelle, se trouvant
toujours dans la liste des pays du tiers monde.
Comme nous pouvons le remarqué sans faire une analyse
approfondie, si ça ne dépendait que d'invariant
géographique, qualifiée de « scandale
géologique » au début du XXe Siècle, par le
géologue belge, Jules CORNET : La République
Démocratique du Congo est un pays nanti des ressources minières
dans la quasi-totalité de ses provinces...9(*) Dans ce même ordre d'idée, outre que les
ressources minières, la RDC procède un climat très
adapté favorisant une bonne production du sol et de par sa position au
centre du continent d'Afrique lui confère d'énorme avantages
d'ordre stratégique.
Etant un scandale géologique, la République
Démocratique du Congo au regard de ses énormes
potentialités géopolitiques devrait normalement jouer le
rôle d'un Etat pivot de la sous-région de l'Afrique centrale
voire une puissance émergente sur la scène internationale.
Mais fort malheureusement, nous remarquons dans l'observation
et dans l'analyse des relations qu'entretienne la République
Démocratique du Congo avec son territoire, cette dernière ne
parvient pas à aboutir à l'émergence, nonobstant ses
importantes ressources géopolitiques.
Ce qui nous démontre que ce n'est pas les ressources
qui manque à La République Démocratique du Congo pour son
émergence mais c'est plutôt une question de la
préséance dans la gestion de ses ressources, car au lieu de
mettre en amont les déterminants pouvant favoriser son émergence,
la RDC accorde des moins en moins l'importance aux facteurs fondamentaux
pouvant faciliter son émergence.
Ainsi, de tout ce qui précède
caractérisant la problématique de la géopolitique
congolaise sur la question de l'émergence de la RDC, la
préoccupation majeure de notre travail est celle de savoir, si les
déterminants ou facteurs géopolitiques congolais seraient un
catalyseur important pouvant favoriser l'émergence de la RDC.
En effet, les questions ci-après nous serviront
d'éclairage et de compréhension de notre
problématique :
Ø Dans quelle mesure les déterminants
géopolitiques congolais peuvent être des facteurs de
l'émergence de la RDC ?
Ø Quelles sont les pesanteurs qui font obstacle
à l'émergence de la RDC ?
Telles sont les questions auxquelles nous nous exercerons de
répondre tout au long de notre rédaction dans les lignes qui
suivent.
3. HYPOTHESES DU
TRAVAIL
Comme le souligne DUVERGER M., « L'observation de la
nature n'est fructueuse que si l'on en définie du préalable les
questions à lui poser. Dans toute la nature du possible, ces questions
doivent avoir la forme d'hypothèse du travail : c'est-à-dire
qu'en posant la question on formule une réponse supposée dont la
recherche a précisément pour but d'en vérifier le
bienfondé ou le mal fondé10(*).
Ce sont des réponses anticipées voire
provisoires que l'on apporte aux questions posées dans la
problématique. Les hypothèses veulent être
confirmées ou infirmer dans le corps du travail. C'est donc sur la
démonstration d'hypothèse que repose essentiellement le travail
de recherche, ce qui fait que les hypothèses doivent toujours être
nuancées. Elles ne s'affirment ou ne s'infirment pas
directement.11(*)
Après avoir posé clairement le problème
qui semble être le contenu réel de notre travail, il importe d'y
apporter quelques réponses provisoires sinon indispensables.
Dans une analyse géopolitique, au regard des atouts que
la RDC regorge dont ses nombreuses ressources en terme des facteurs ou
déterminants géopolitiques notamment : sa superficie, sa
démographie, sa position sur la carte géographique et
géopolitique mondiale, ses climats, son sol et sous-sol voire sa carte
hydrographique ; la République Démocratique du Congo se
classerait tout au plus dans l'ordre des grandes puissances ou tout au moins
dans la lignée des Etats émergents ayant plus d'influence dans
les rapports interétatiques.
Mais fort malheureusement, en dépit de ses facteurs ou
déterminants géopolitique, la République
Démocratique du Congo cherche toujours la meilleure réponse
autour de la question de son émergence qui reste un sujet
d'actualité.
Au regard des questions évoquées dans notre
problématique, nos hypothèses se présentes de la
manière qui suit :
Pour ce qui est de la première question, nous disons
que c'est sur base de l'exploitation des ressources que possède un Etat
que ce dernier émerge. La République Démocratique du Congo
disposant des énormes ressources géopolitiques cette
dernière doit mettre ces ressources au profit de son émergence.
C'est pourquoi nous disons que les déterminants géopolitiques
congolais se verront un facteur indispensable de l'émergence de la RDC
dans la mesure où ces déterminants géopolitiques se
révèlent comme le fondement des toutes stratégies pouvant
amener l'émergence du pays et les résultats de l'exploitation et
de la bonne gestion de ces déterminants propulseront la RDC au rang des
puissances émergentes.
En réaction à la question relative à
l'émergence de la RDC, nous disons que les obstacles de
l'émergence de la RDC se situent tant au niveau interne
qu'externe :
v Au niveau interne :
Ø L'instabilité causée par les
guerres : la RDC d'une part, étant un pays dont au lendemain de son
indépendance s'est accrochée aux guerres entre autres les guerres
d'agression dans la partie Est du pays, les guerres de sécessions (la
sécession katangaise), les guerres civiles (épuration du
Kasaï dans la province du Katanga) et contentieux post-électoraux
qui ont conduit le pays à une grande instabilité et dans le
chaos ;
Ø la mauvaise gestion des institutions
politiques : la RDC au cours de son évolution a enregistrée
des animateurs des institutions politiques qualifiés
d'incompétents, ne parvenant pas à assumer correctement leurs
tâches et dont les objectifs de l'émergence n'étant pas
clairement définit et ainsi que la mauvaise gestion des ressources
naturelles, ne disposant pas d'une politique étrangère forte et
une diplomatie qui pouvait faire la promotion de ses déterminants
pouvant faciliter son émergence.
v Au niveau externe :
Ø l'ingérence des grandes puissances : la
RDC malgré son accès à l'indépendance fait l'objet
d'ingérence dans les affaires privées de l'Etat par les
puissances occidentales dans les formes subtiles entre autres par la
manipulation des acteurs politiques congolais à adhérer les
visions qui ne favorisent pas le développement du pays.
Ø Les exploitations illicites des ressources naturelles
de la RDC par des firmes multinationales qui soutiennent les troupes de milices
et des mercenaires occasionnant l'instabilité par des moyens
estropiés visant à favoriser l'intrusion clandestine de ses
firmes à s'approvisionner des matières premières en vue de
la maximisation de leurs profits au détriment de la vie des
congolais.
4. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Formuler un sujet, c'est choisir un fait parmi tant d'autres
que l'on observe et qui intéresse l'observateur pesant en fonction de ce
qu'il considère comme problème dans son environnement12(*)
a. Choix du
sujet
Le choix de ce présent sujet est motivé par
notre curiosité entant que chercheur en Relations Internationales
d'analyser les déterminants géopolitiques de la République
Démocratique du Congo afin des proposer des pistes de solutions
scientifiques dans la problématique liée au tour de la question
de l'émergence de la République Démocratique du Congo.
b. Intérêt
du sujet
Ce sujet présente un double intérêt,
à la fois scientifique et pratique, mais aussi bien tant pour nous que
pour nos différents lecteurs.
L'intérêt scientifique de ce travail se justifie
par le fait que ce sujet cadre avec notre domaine d'études des Relations
Internationales, car il touche à la géopolitique et nous permet
de démontrer comment les déterminants géopolitiques
peuvent être un facteur important pouvant permettre à la
République Démocratique du Congo à atteindre le niveau de
puissance émergente.
L'intérêt pratique, nous disons que ce travail
s'avère un outil important pour tout lecteur, il constitue un instrument
de référence pour des futurs chercheurs qui aborderont ce
thème, mais il s'avère très fondamental surtout pour les
animateurs des institutions politiques et des gestions des ressources
naturelles et humaines dans l'élaboration de leurs prisent des
décisions afin de bien oeuvrer pour l'émergence de la
République Démocratique du Congo.
Voilà pourquoi nous avons opéré ce choix
dans l'unique souci de ne pas rester indifférent sur la
problématique de l'émergence de notre pays, mais plutôt en
analysant et examinant la situation géopolitique de notre pays en vue
d'y apporter quelques pistes de solutions.
5. METHODES ET
TECHNIQUES
a. Méthodes
d'analyse
La méthode est définie comme une voie
suivie afin d'aboutir à la vérité dans un domaine
particulier de la recherche scientifique13(*).
Dans la réalisation de ce travail, nous avons fait
appel à la méthode dialectique ; comme le soutient le
professeur NGILA MOKEétant la plus complète, la plus riche et
semble-t-il la plus achevée des méthodes conduisant à
l'explication en Sciences Sociales, elle part de la constatation très
simple des contradictions qui nous entourent.14(*)
De son côté le professeur Pierre TSHINANGA,
estime que la méthode dialectique « permet d'étudier le
fait social dans ses connections universelles, de ses contradictions et dans
son changement autodynamique et perpétuel.15(*)
En effet, la méthode dialectique nous a permis de
desceller sans complaisance les contradictions autour de la
problématique de l'émergence de la République
Démocratique du Congo ; dans lesquelles nous soulignons la RDC
étant un scandale géologique au divers déterminants
géopolitiques mais reste un Etat pauvre.
b. Technique de
recherche
Il importe de préciser tout de même que la
technique peut être comprise comme un moyen pour atteindre un but
situé au niveau des faits et des étapes pratiques.16(*)
Pour ce qui est des techniques, nous avons recouru
essentiellement à la technique documentaire car nous avons parcouru
notamment les ouvrages scientifiques, les revues, les textes diffusés
sur internet, les notes des cours, travaux des fins de cycles, mémoires,
D.E.S, etc.
6. DELIMITATION DU
SUJET
Comme tout travail scientifique, il nous est indispensable de
préciser le cadre dans lequel s'articule notre analyse ; les
limites spatio-temporelles relatives au sujet sous examen sont :
Dans l'espace, le République Démocratique du
Congo constitue le principal champ d'investigation de notre étude.
Dans le temps ; nous partons de la période allant
de 2010 à 2020, le choix de cette période se justifie par le fait
qu'en 2010 la RDC a franchi le cap de la cinquantenaire de la
souveraineté internationale et d'indépendance mais surtout qui
marque sa détermination à aboutir à l'émergence,
tandis que 2020, est l'année qui coïncide avec le moment où
nous avons développé notre analyse sur la question qui touche
l'émergence de la RDC.
7. DIFFICULTES
RENCONTREES
Il est évident pour l'accomplissement d'un travail bien
faite cela nécessite des dures sacrifices d'autant plus que toute
investigation scientifique est une étape difficile parsemée de
beaucoup de contraintes ou d'exigences. Parfois, on peut être buté
à des obstacles d'ordre matériel, financier, etc. et cela nous a
rendu la tâche très ardue.
a. Les difficultés d'ordre
général
Pendant que nous envisagions de nous lancer
complètement dans nos investigations et recherches sur notre sujet
d'étude, nous avons été contraints de rester à la
maison en confinement et de limiter nos contacts, n'ayant pas accès aux
lieux publics tel que nous rendre à la bibliothèque et aux sites
universitaires étant fermées suite à la pandémie du
Covid-19 qui a ravagée la quasi-totalité de la planète et
déstabilisée les rythmes économiques notamment pour notre
pays.
Dont en terme des pertes ; nous avons perdu largement du
temps par rapport au programme académique et nous avons dû faire
face aux manques des moyens financiers suite à la crise
économique infligée par la pandémie. Cependant, nous avons
su surmonter ces difficultés en respectant les mesures barrières
édictées par les autorités des services sanitaires du pays
pour éviter cette contagion et nous avons pu réunir les moyens
nécessaires pour présenter ce travail à la couleur de
nombreux sacrifices.
b. Les difficultés d'ordre
technique
Ici, non seulement que l'accès à la
bibliothèque nous a été momentanément interdit
suite à la pandémie de la Covid-19, mais au moment où nous
avons pu y accédé nous avons été déçu
car cette dernière n'avait pas assez des documents voire le peu qui s'y
trouvait datent de longtemps et ne répondant pas aux
réalités actuelles dont nous avons été contraint de
faire recours aux taxes chers de connexion à l'internet. Ainsi pour
avoir les données nous étions sur le fil du rasoir. Cependant,
toutes ses difficultés n'éteignant pas notre souci qui nous
animé de présenter un travail scientifique digne de ce nom,
sachant qu'on ne tire pas du miel sans risquer la piqure d'une abeille.
8. PLAN
SOMMAIRE
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail se
structure autour de trois principaux chapitres :
Ø Le Premier chapitre porte sur les
considérations générales ;
Ø Le Deuxième chapitre s'articule sur le
Panorama des déterminants géopolitiques de la RDC ;
Ø En fin le troisième chapitre analyse les
déterminants géopolitiques congolais et émergence de la
RDC.
CHAPITRE I. LES
CONSIDERATIONS GENERALES
Il nous importe d'apporter une lumière sur les concepts
clés dans l'élaboration d'un travail scientifique afin d'assurer
la compréhension de tout le travail ; c'est ainsi que le
présent chapitre explique quelques concepts clés de notre sujet
d'étude d'une part et d'autre part, fait une présentation de la
République Démocratique du Congo qui constitue notre principal
champ d'investigation.
Section 1 : APPROCHE
CONCEPTUELLE
§.1. Géopolitique
1.1. Définition de la
Géopolitique
Le concept « Géopolitique » tire sa
définition à travers deux approches, étymologique et
doctrinales17(*) :
La première approche scinde en deux le concept
Géopolitique à travers le préfixe
« Géo» c'est-à-dire le substrat matériel et
le préfixe « Pô » qui est en fait le projet
qu'un Etat conçoit pour atteindre une finalité dans l'action
envisagée. En d'autres termes, il s'agit d'une aspiration à
parvenir à un but. C'est par rapport au but assigné que les
gouvernants orienteront leur action pour parvenir à l'objectif
escompté. C'est là qu'intervient la stratégie.
En définitive à ce niveau, nous pouvons
définir la géopolitique dans ce que l'étymologie
même du mot suggère, à savoir : « de la
politique géographique » c'est-à-dire de la politique
interprétée géographiquement, ou analysée pour sa
signification géographique.
La seconde approche, c'est-à-dire celle
qualifiée de doctrinale passe en revue les différentes
définitions du concept Géopolitique telles que proposées
par les différents auteurs notamment des précurseurs et
contemporains (...)18(*) ; à cet effet, nous pouvons
évoquer :
Johan RUDOLF KJELLEN considéré comme le
père du concept « Géopolitique » soutient,
que la science de l'État en tant qu'organismegéographique
tel qu'il se manifeste dans l'espace.
De sa part Friedrich RATZEL le père de la
Géopolitik allemande estime que « la géopolitique est
la science qui établit que les caractéristiques et conditions
géographiques, et plus spécialement les grands espaces, jouent un
rôle décisif dans la vie des États, et que l'individu et la
société humaine dépendent du sol sur lequel ils vivent
ayant son destin déterminé par la loi de la géographie
».
Tandis que Yves LACOSTE cet auteur contemporain
développe le concept « Géopolitique »comme
l'étude des différents types de rivalités de pouvoir sur
les territoires, la puissance se mesurant en fonction de potentialité
territoriale interne et de la capacité à se projeter à
l'extérieur de ce territoire et à des distances de plus en plus
grandes.
Il précise : « Le terme de géopolitique
dont on fait de nos jours de multiples usages désignant de fait tout ce
qui concerne les rivalités de pouvoir ou d'influence sur les territoires
et les populations qui y vivent : rivalités entre des pouvoirs
politiques de toutes sortes et pas seulement des États mais aussi entre
des mouvements politiques ou des groupes armés plus ou moins
clandestins, les vérités pour le contrôle ou la
domination du territoire de grande ou de petite taille1. » C'est pour lui
la combinaison de la science politique et de la géographie.
MOVA SAKANYI Henri, soutient que « la
géopolitique est une discipline qui prend en compte la dimension
politique au sens large du terme, des territoires et les activités qui
s'y développent, ce qui aboutit à la définir comme
l'étude des relations internationales en générale et des
rapports diplomatiques entre Etats en particulier.
Pour BANYAKU LUAPE, la
« géopolitique » est une démarche analytique
au service de la politique ; A ce titre, elle étudie les relations
entre l' « homo politicus » et l'espace.19(*)
OMEONGA ONAKUDU souligne que la «
géopolitique a pour finalité, l'exploitation des espaces à
des faits politiques et diplomatiques20(*)
Cela étant, pour notre part nous pouvons comprendre par
la géopolitique, au-delà d'une discipline, elle est l'ensemble de
moyens et de mécanismes qu'un Etat met à sa disposition pour
accroître son influence politique, économique et socio-culturelle
en exploitant ses ressources géographiques.
1.2. Quelques
écoles de pensée de la Géopolitique
Pour mieux cerner l'approche conceptuelle de la «
Géopolitique » ainsi que l'influence de ses
déterminants dans quelques contextes précis, on distingue
essentiellement trois grandes écoles à savoir :
1. Ecole
Allemande : Géopolitik
Il sied de noter que cette école doit sa naissance et
son émergence à Friedrich RATZEL, grâce à ses
approches théoriques. En effet l'approche géographique de F.
RATZEL, interprétée comme géopolitique, s'applique
à démontrer que l'Etat, thème principal des travaux
géopolitiques, est comme être vivant qui nait, grandit, atteint
son plein développement, puis se dégrade et meurt. L'Etat pour
vivre ou survivre doit s'étendre et fortifier son
« territoire ». A travers ce prisme, RATZEL défend
l'idée que l'Allemagne pour vivre doit devenir un véritable
empire et donc posséder un territoire à sa mesure.
Pour cela, il faut que le politique mette en place une
politique volontariste afin d'accroitre la puissance de l'Etat. Ce dernier a
donc besoin pour se développer d'un espace, l'espace nourricier, le
lebensraun terme inventé par RATZEL ou l'espace de vie, souvent traduit
par l'expression « espace vital »21(*).
2. L'Ecole
Américaine
Les spécialistes de la géopolitique
américaine se sont intéressés aux relations entre le
développement technique des civilisations et la domination de l'espace
par les Etats. Fortement influencés par l'école anglaise,
l'amiral Alfred MAHAN (1840-1914) et le Professeur des Sciences Politiques
Nicholas SPYKMAN (1893-1943) articulent leurs travaux sur la puissance maritime
(en anglais Sea power) et la politique d'endiguement (en anglais containment
power) de l'Allemagne puis de la Russie, choisissant l'alliance avec l'empire
britannique.
L'école américaine a aussi expliqué
comment les grands empires d'Asie avaient réussi à se stabiliser
dans le temps en se basant seulement sur l'administration très
hiérarchisée de l'irrigation dans les territoires ou l'Asie des
moussons. Elle s'est toujours intéressée à la dimension
culturelle qui marque l'espace terrestre. Le retour de la géopolitique
américaine se poursuit au XXème siècle avec les
thèses de la Samuel Huntigton dans son ouvrage intitulé
« le choc des civilisations »22(*).
3. Ecole
Anglaise : Sea power
Cette école définit la puissance anglaise par la
domination des mers et des océans à travers la théorie de
l'empire maritime. Elle est dominée par les travaux de l'amiral
britannique Halford MACKINDER (18861-1947).
Ce dernier conçoit la planète comme un ensemble
composé par un « océan mondial »
(9/12ème de la surface), une « ile
mondiale » (2/12ème constitué de l'Afrique,
l'Asie et l'Europe) et de grandes iles périphériques ou
« outlyingsislands » (1/12ème
Amérique et Australie). Afin de dominer l'ile mondiale principalement le
coeur de cette ile, le heartland, véritable pivot géographique du
monde (une région allant de la plaine de l'Europe centrale à la
Sibérie Occidentale et en direction de la Méditerranée, du
Moyen Orient et de l'Asie du sud). Ainsi, l'Empire britannique, qui s'est
construit sur la domination des océans, doit pour rester une grande
puissance mondiale, s'attacher à se positionner sur terre en maitrisant
les moyens de transport par la voie de chemin de fer.
L'approche géopolitique anglaise renvoie à cette
volonté de domination du monde par le commerce en contrôlant les
mers, puis les terres, se faisant l'héritière directe, non
seulement de la géopolitique allemande, mais aussi des premiers
navigateurs anglais. La Géopolitique de MACKINDER est à replacer
dans une perspective de concurrence entre puissance maritime britannique et la
puissance allemande qui, à travers son contrôle de la
Mitteleuropa, tend vers le contrôle du hertland23(*).
§2. Déterminant
Il importe de noter que le concept Déterminant est
aperçu des diverses manières selon les différents
domaines, mais en ce qui nous concerne : le concept Déterminant en
Sciences Sociales désigne : « un facteur qui influence la
prise d'une décision ou une situation »24(*).
Dans le cadre de notre travail nous faisons allusion au
« déterminant géopolitique » en effet,
partant de la définition de la géopolitique, nous
appréhendons qu'un déterminant géopolitique, c'est ce
facteur matériel ou cet élément qui marque et sur lequel
repose l'influence d'un Etat dans un territoire donné.
Notons ici que les déterminants géopolitiques
sont ces facteurs géographiques et humains que les Etats mettent dans
leur politique des rivalités des pouvoirs autour d'un espace
donné.
§3. Facteur de
l'émergence
Il nous parait judicieux pour mieux comprendre ce groupe de
concepts, nous devons tout d'abord définir les deux concepts qui le
composent de manière isolée, à l'occurrence le concept
« Facteur » et le concept « Emergence ».
v Le concept
« Facteur » :
Ø Selon le dictionnaire français Larousse ce mot
désigne « un agent, élément qui concourt
à un résultat ; cause. Ce mot s'emploie suivi d'un nom
opposé pour indiquer l'élément déterminant qui
intervient dans le résultat, dans
l'événement. »25(*) En effet, partant de cette définition il nous
convient de souligner que dans le cadre de notre travail nous faisons allusions
à l'expression « facteur de l'émergence ».
Ø En Relations Internationales : le professeur
LABANA LASAY'ABAR dans son cours intitulé : « Doctrines
et théories des Relations Internationales »estime que le
concept « facteur » désigne cet
élément qui commande ou influence le comportement des acteurs
des Relations Internationales sur la scène internationale et qui impact
sur le fonctionnement de la société internationale.En effet,
selon le professeur, les principaux facteurs en Relations Internationales
sont : le facteur géographique, démographique,
économique, technique, idéologique et judiciaire.26(*)
v Le concept « Emergence » :
Il nous importe de noter que ce concept est mieux compris dans
le domaine économique et dans les Relations internationales :
Ø Dans le domaine
économique :
L'émergence caractérise le processus par lequel
un État s'intègre à l'économie globalisée et
au capitalisme mondial grâce à une croissance économique
c'est-à-dire une augmentation du produit intérieur brut (PIB)
forte pendant plusieurs années.
Le terme est issu du vocabulaire financier et des agences de
notations ; il sert à l'origine à désigner des
marchés : un marché émergent est alors un marché
attractif pour les investisseurs. Le Vietnam, le Mexique ou l'Éthiopie
sont des exemples de pays qui peuvent être qualifiés
d'émergents. Mais les plus connus sont certainement les BRICS
(Brésil Russie Inde Chine et Afrique du Sud), en raison de leur poids
respectif et cumulé, et de la visibilité politique qu'ils se sont
donnés en se réunissant régulièrement. On peut
aussi les qualifier de grands émergents.
Ø En Relations
Internationales :
On parle beaucoup plus sur l'expression de
« puissance émergente » ; Entérinant la
multipolarité, l'émergence a donc également une dimension
géopolitique dans la mesure où elle justifie les discours
demandant plus de représentativité pour les pays concernés
dans les institutions internationales.
Parler d'émergence plutôt que de
développement induit des différences majeures :
l'émergence est plus économique que sociale, et elle peut ne pas
se traduire par l'amélioration des conditions de vie des plus pauvres,
voire entraîner une augmentation des inégalités sociales.
Pour grossir le trait, l'émergence pourrait être la croissance
sans le développement. De plus elle n'est possible qu'en acceptant
l'intégration au système capitaliste mondial, alors que le
développement, jusqu'à la fin de la guerre froide, était
considéré comme compatible avec des économies
planifiées.
Le terme présente plusieurs limites. D'abord
l'émergence désigne un processus mais aucun critère n'a
été défini pour caractériser son achèvement.
On parle parfois de pays émergés à propos de la Chine ou
du Brésil, ce qui sous-entendrait qu'on peut achever l'émergence
sans atteindre pour autant le stade de pays « développé
».
Au regard des différentes définitions
précitées, dans le cadre de notre travail nous allons retenir
essentiellement qu'un « facteur de l'émergence »
estcet élément déterminant qui concourt au processus de la
croissance constante des certains secteurs d'un Etat notamment le secteur
politique, économique et socio-culturel.
Section 2 :
PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
§.1. Situation
Géopolitique
En effet, comme le concept géopolitique l'annonce aussi
bien, il sera question de présenter cette situation en deux volets
géographique et politique :
Ø Volet
géographique :
Presque enclavée, la république
démocratique du Congo, avec ses 2 345 410 km2, est le deuxième
plus grand pays d'Afrique, après l'Algérie. Elle est environ 33
fois plus grande que le Benelux et quatre fois plus que la France, quatre-vingt
fois plus grande que la Belgique et de superficie légèrement
inférieure au quart de celle des États-Unis27(*).Elle est occupée en
grande partie par le bassin du Congo et de ses affluents avec sa superficie de
2 345.410km². Par sa superficie, elle occupe la 11ème place au
mondeavec une population en croissance estimée à peu près
à 89 millions d'habitants.
Avec ses 2.345.000 km2, la République
Démocratique du Congo a les allures d'un sous-continent. Telle une
plaque tournante, elle partage sa frontière avec neuf pays, à
savoir la République du Congo, l'Angola, la Zambie, la Tanzanie, le
Rwanda, l'Ouganda, le Soudan du sud et la République
centrafricaine28(*).
Outre ses ressources agricoles, minières,
forestières, aquatiques etc., c'est la position
géostratégique de la République Démocratique du
Congo au coeur de l'Afrique, qui amplifie plus son attractivité au monde
que bien d'autres pays de la région.
Pôle structurant, elle appartient à quatre
polarités ou sphères d'influence différentes :
l'Afrique centrale, la région des Grands lacs, Afrique australe et le
Golfe de Guinée. De fait, la République Démocratique du
Congo est la jonction de l'Afrique minière (du Cap à
Libreville) ; de l'Afrique pétrolière (de Luanda à
Lagos) ; de l'Afrique forestière (coeur du bassin du Congo, elle
couvre 45% de la forêt équatoriale, soit 6% des réserves
tropicales mondiales) ; de l'Afrique de la savane dite agricole et
pastorale (de Dar-es-Salaam à Asmara)29(*).
Ø Volet politique :
Depuis son accession à l'indépendance le 30 Juin
1960, la situation politique de la RDC reste instable marquée par
plusieurs événements notamment, par une grande instabilité
des institutions politiques, des guerres des successions, les mutineries, les
tentatives des sécessions, les rebellions ainsi que des conflits qui se
sont traduits d'une part, par un processus de militarisation accentuée
de la société congolaise avec la présence accrue des
groupes armés étrangères et le recrutement massif des
jeunes et des enfants soldats et d'autre part, une des causes fondamentales de
ces crises politiques récurrentes, est aussi la contestation de la
légitimité des institutions et de leurs animateurs. Cette
contestation a pris un relief particulier avec les guerres qui endommagent la
société.
L'histoire politique du Congo est faite des moments de
soubresaut et d'espoir pour la libération. Cette dynamique contrariante
se traduit par des cours moments d'apaisements et de longs moments de
turbulence généralement violente emportant les grands espoirs de
la population pour l'idéal démocratique ainsi que pour le bien
être socioéconomique30(*).
Ces situations sont d'abord, la conséquence de la
première République, située entre 1960 et 1965,
marquée par une lutte acharnée entre partis politiques
constitués sur des bases tribales ou régionales. Cette lutte pour
la conquête du pouvoir a entrainé, durant toute la première
République, des rebellions et des sécessions qui ont
coûté la vie à peu près de deux millions de
congolais ; elle s'est terminée par un coup d'Etat militaire.
Puis, la période entre 1965 et 1997, coïncidant
avec la deuxième République caractérisée par un
régime totalitaire. C'est vers la fin de la période, en 1991
qu'ont été organisés les travaux de la Conférence
Nationale Souveraine (CNS) qui ont lancé le processus
démocratique dont le blocage a plongé le Pays dans un grand
désordre politique et social. Elle s'est terminée avec la prise
du pouvoir par l'Alliance des Forces Démocratiques pour la
Libération du Congo (AFDL) après la guerre dite de la
« libération » en 1996-199731(*).
La période entre 1997 et 2006,
caractérisée par une longue période de transition,
à la recherche d'un ordre politique nouveau. Cette période a
été marquée par la guerre dite
d'« agression » 1998-2001, menée contre le pouvoir
de l'AFDL par des forces rebelles appuyées par les armées de
certains pays frontaliers tels que le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi.
Ces guerres ont provoqué une insécurité
généralisée, de nombreux déplacements de
population, d'énormes pertes en vies humaines et matérielles et
une tentative de partition du pays. Cette période a également
été marquée par la conclusion de l'accord de paix et de
réconciliation nationale (en décembre 2002) qui a abouti à
la mise en place des institutions de transition, l'adoption de la nouvelle
constitution en décembre 2005 et l'organisation des élections
législatives et présidentielles (deuxième semestre
2006).
La période de 2007 à 2018,qui se
caractérise par la mise en place des institutions de la troisième
République. Durant cette période, des efforts ont
été conjugués pour unifier le pays et ramener la paix dans
toute la RDC afin d'assurer un développement durable.
Cette période qui apparaissait favorable pour
l'émergence de la RDC, a été marquée par des fortes
tensions politiques suite aux contestations des élections de 2011. Et le
non tenu des élections prévues en 2016.
Cette ère politique réuni tous les acteurs
politiques dans un accord dit « l'accord de la Saint
Sylvestre » du 31 décembre 2016 sous la médiation des
évêques de l'église catholique. Cet accord très
attendu par la population congolaise mais hélas, l'accord n'a abouti pas
aux résolutions que le peuple espérer.
Malgré l'accord du saint sylvestre du 31
décembre 2016, la RDC traverse une période d'instabilité
politique, le gouvernement actuel a perdu sa légitimité et la
population espère à des élections très probables en
décembre 2018.
En 2018, en vue d'une nouvelle élection
présidentielle, Kabila est incité par l'Union africaine à
respecter la limite du nombre de mandats présidentiels et le choix des
urnes. Il ne se présente pas et soutient la candidature d'Emmanuel
RAMAZANI SHADARY.
Le 30 décembre 2018, les élections ont lieu et
le 10 janvier 2019, le président de la CENI, Corneille NANGAA nomme
Félix Tshisekedi comme Président de la République
démocratique du Congo.Le président Tshisekedi prête serment
le 24 janvier 2019 au Palais de la Nation, résidence officielle des
présidents congolais.
Félix Tshisekedi a noué une alliance de
circonstance pendant la campagne électorale avec le parti de Joseph
Kabila, devenu sénateur à vie et qui conserve ainsi une influence
sur le pouvoir.
Leur principal opposant, Martin FAYULU, donné un moment
vainqueur de l'élection présidentielle, sur la base d'une fuite
de données de la CENI et par la mission d'observation de l'Eglise
catholique congolaise, est arrivé deuxième selon les
résultats définitifs de la CENI. Il est contraint de s'incliner
devant ce résultat, probablement truqué, la Cour
constitutionnelle rejetant son recours. Par son alliance avec le parti de
Kabila, Félix Tshisekedi joue aussi la stabilité et
prépare la suite de son mandat en composant avec l'assemblée
législative où ce parti possède 337 sièges sur
50032(*).
Ainsi, la République Démocratique du Congo
expérimentera sa première alternance pacifique et assistera
à un gouvernement de coalition très mitigée entre les
plates-formes influentes sur la scène politique congolaise.
§2. Situation
Socio-économique
Plus grand pays d'Afrique subsaharienne, avec une superficie
équivalente à celle de l'Europe de l'Ouest, la RDC a
enregistré une légère baisse de son taux de
pauvreté ces 20 dernières années, surtout en milieu rural.
Mais elle demeure l'un des pays les plus pauvres du monde. En 2018, 72 % de sa
population vivait avec moins de 1,9 dollar par jour, surtout dans les
régions du Nord-Ouest et des Kasaï.
Après avoir atteint 5,8 % en 2018, la croissance
économique a ralenti à 4,4 % en 2019, du fait de la baisse des
cours des matières premières, notamment du cobalt et du cuivre
qui représentent plus de 80 % des exportations de la RDC.
La pandémie de coronavirus (COVID-19) devrait
entraîner une récession économique de -2,2 % en 2020 en
raison de la baisse des exportations due à la mauvaise conjoncture
mondiale. Mais la reprise progressive de l'activité économique
mondiale et le lancement de la production de la mine de Kamoa-Kakula devraient
permettre un rebond de la croissance économique à 4,5 % en
2022.
Le déficit budgétaire est passé d'un
quasi-équilibre en 2018 à un déficit de 2 % du PIB en
2019, en raison de la hausse des dépenses et de la stagnation des
recettes. Les dépenses publiques supplémentaires ont notamment
soutenu l'augmentation des salaires de la fonction publique, le programme de la
gratuité de l'éducation de base et des projets d'infrastructure.
La baisse des recettes fiscales tient en partie à la faiblesse du
recouvrement de l'impôt sur le revenu des entreprises, surtout dans le
secteur minier.
Le risque d'endettement reste modéré selon les
dernières estimations de soutenabilité. Mais le niveau
relativement bas des recettes limite la marge de manoeuvre du gouvernement pour
mettre en place des politiques budgétaires visant à affronter la
pandémie de Covid-19.
Le déficit du compte courant s'est creusé
à 4,2 % du PIB en 2019, contre 3,6 % du PIB en 2018, reflétant la
détérioration des termes de l'échange et une baisse du
volume des exportations. Les entrées de capitaux et autres flux
financiers en 2019, y compris les investissements directs étrangers
(IDE), ont contribué à préserver les réserves
officielles, à limiter la dépréciation du franc congolais
et à contenir l'inflation.
La RDC a lancé des réformes visant à
renforcer la gouvernance dans la gestion des ressources naturelles et
améliorer le climat des affaires mais elle reste classée 184 sur
190 pays dans le rapport Doing Business 2019 sur la règlementation des
affaires et doit relever de nombreux défis pour attirer les
investisseurs dans des secteurs clés.
La RDC avance dans la lutte contre d'Ebola qui sévit
depuis près de deux ans dans les provinces du Nord Kivu, du Sud Kivu et
de l'Ituri et dont le bilan se chiffre à 3 453 malades et plus de 2 200
décès. Le pays fait également face à
l'épidémie de COVID-19 depuis le 10 mars 2020 et est en train de
mettre en place des mesures immédiates pour contenir sa propagation.
La RDC est classée 135 sur 157 pays en matière
de capital humain, avec un indice de capital humain de 0,37%, en dessous de la
moyenne des pays d'Afrique subsaharienne (0,40). Cela veut dire qu'un enfant
né aujourd'hui sera 37 % moins productif à l'âge adulte
qu'un enfant ayant bénéficié d'une instruction
complète et de services de santé adaptés. Les enfants
congolais restent en moyenne 9,2 ans sur les bancs de l'école et 43 %
des enfants souffrent de malnutrition.
Actuellement, 43 % des ménages ont accès
à l'eau potable (69 % en milieu urbain, 23 % en milieu rural) et
seulement 20 % ont accès à l'assainissement. Avec en moyenne 6,1
enfants par femme, le pays possède un taux de fertilité
supérieur à la moyenne d'Afrique subsaharienne (4,8). Son taux de
grossesse précoces est également élevé, avec 125,24
naissances pour 1 000 adolescentes (15 à 19 ans)33(*).
§3. Situation
démographique
En effet, il s'avère que peu des chiffres fiables
seulement permettent d'avoir une évaluation correcte, car depuis bien
longtemps il n'y a plus eu de recensement général dans notre
pays. Le dernier recensement scientifique qui date de juillet 1984 fait mention
de la population congolaise à 30 millions d'habitants. Le taux
d'accroissement global moyen de cette population été
estimé à cette date, à 3% et la densité moyenne
générale à 12 habitants/Km2.
Depuis cette période, on plus procédé au
recensement scientifique de la population et les chiffres postérieures
ne sont fondés que sur des estimations. Ainsi, par exemple en 1999, les
estimations ont fixé à 51 millions d'habitants la population
congolaise.
En 2010, cette estimation est passée à environ
70 millions d'habitants avec une densité moyenne générale
autour de 20 habitants/Km2 qui est une densité faible pour un
immense territoire à l'allure d'un sous-continent.
En 2018, la population se relève à 84 millions
d'habitants avec une densité moyenne de 36 habitants/km²
ü Croissance démographique : +3,2 % (Banque
mondiale, 2018)
ü Espérance de vie (à la naissance) : 48,7
ans (Banque mondiale, 2017)
ü Taux d'alphabétisation (15 ans et plus) : 55 %
(Rapport PNUD, 2017)
ü Religion(s) : catholiques (40 à 50 %),
protestants (40 à 50 %), musulmans (5 à 10 %), kimbanguistes (5
à 10 %)
ü Indice de développement humain : 184e sur 187
(PNUD, 2018).
ü Évolution de la population : 2.33 %
(2018)
Indice de fécondité : 4,54 enfants
ü Taux de natalité : 32,8 % (2018)
ü Taux de mortalité : 9,4 % (2018)
ü Taux de mortalité infantile 66,7%.
Tandis qu'en 2020, toujours sans un recensement scientifique
pour déterminer le nombre exact de la population de la République
Démocratique du Congo dans le cadre d'estimation, le taux de la
population congolaise se relèverait à #177; 101 million
d'habitants.34(*)
CHAPITRE II : PANORAMA
DE DETERMINANTS GEOPOLITIQUES DE LA REPUBBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Dans les limites de ce chapitre, nous présenterons et
analyserons les différents éléments constituants les
déterminants géopolitiques de la République
Démocratique du Congo. Ainsi, ce chapitre est subdivisé en deux
principales sections : la première fera une analyse sur les
éléments géographiques de la RDC et la seconde analysera
les éléments politico-diplomatiques, sécuritaires et
économo-culturels de la RDC.
Section I : ANALYSE DES
ELEMENTS GEOGRAPHIQUES ET DEMOGRAPHIQUES
Il nous importe de préciser que dans cette section,
nous mettrons un accent particulier sur, le climat, la dimension et la position
territoriale, ainsi que la démographie de la République
Démocratique du Congo que nous présenterons comme les principaux
déterminants ou facteurs de son émergence.
§.1. Le climat
Le climat est un élément déterminant de
la répartition des hommes sur la planète. Il correspond à
la combinaison de l'ensemble d'éléments tels que la
température, la pression atmosphérique, les
précipitations, les vents35(*)
Il est à noter que la République
Démocratique du Congo se trouve totalement dans une zone dite de
« climat chaud » c'est-à-dire des climats dont les
caractéristiques principales sont :
Ø La température moyenne annuelle
élevée de plus ou moins 18° ;
Ø Des faibles variations de températures au
cours de l'année.
En effet, la République Démocratique du Congo
connait trois sortes des climats36(*) :
Ø Le climat équatorial, qui se situe de part et
d'autre de l'Equateur dans un rayon de plus ou moins 400 km ; ce climat se
caractérise par les précipitations abondantes (de 15 à
#177; 2m/an), des températures élevées (25° à
27° avec l'extrême 32°). Une humidité relative, voisine
du point de saturation. Il faut souligner également que les cultures
comme celle de palmiers à huile, l'hévéa, et le
caféier sont très propices au climat équatorial ;
ü Le climat tropical, qu'on retrouve dans les zones
éloignées de l'Equateur, puisqu'en règle
générale, la température et les précipitations
diminuent au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la ligne
d'Equateur. Ce climat est rythmé par l'alternance d'une saison de pluies
(800 à 1.500 mm/an), une chaleur constante et une humidité
relativement élevée et d'une saison sèche et/ou froide qui
se caractérise par l'absence des pluies ;
ü Le climat tempéré qui est un climat des
régions montagneuses, un climat d'altitude que nous retrouvions
pratiquement dans la partie Est du pays.
Il est évident que le climat de la République
Démocratique du Congo présente de nombreux avantages notamment
dans le secteur Agro-pastoral dont grâce à son climat la
République Démocratique du Congo dispose de plus de quatre-vingts
(80) millions d'hectares de terres arables dont huit millions soit 10%
seulement sont exploités, et un espace important des pâturages
pour l'élevage tant industriel qu'artisanal ; il y a lieu de
souligner aussi grâce au climat congolais qui est intensifié par
la ligne d'Equateur qui lui procure l'accès au soleil ; aujourd'hui
le soleil se présente comme un Danré important dans la production
de l'énergie renouvelable destinée à alimenter des
entreprises des productions à l'aide des avancées technologiques.
Eu égard de tous ce qui précédent, dans
le cadre de notre analyse, nous considérons le climat comme un important
déterminant géopolitique qui caractérise le comportement
des acteurs étatiques sur la scène internationale mais surtout
comme un élément de force pouvant favoriser l'émergence
d'un Etat dans le cadre de sa politique nationale.
Bref, le climat se présente comme un facteur important
dont la République Démocratique du Congo pourrait se taper le
luxe d'attirer les investisseurs étrangers à travers sa politique
étrangère en exploitant cette ressource qui s'avère
important pour son émergence.
§2. Dimension et position
territoriale
2.1. La Dimension territoriale
(Taille)
La théorie de la géopolitique conçoit le
terme « territoire » comme un espace géographique,
dont Friedrich RATZEL définit comme « une zone
géographique délimitée par des frontières
naturelles ou artificielles à l'intérieur desquelles une
population dispose des moyens lui permettant de subsister »37(*)
Généralement, sur le plan mondial, la possession
d'un vaste espace extra-atmosphérique, territorial et maritime constitue
pour l'Etat propriétaire des atouts considérables dans les
rapports de puissance étatique.
Il existe une relation étroite entre puissance d'un
Etat et sa taille ; « la grande superficie territoriale
constitue un avantage important dans la mesure où un grand territoire
contiendra probablement plus de ressources qu'un petit territoire, des
ressources agricoles, eu égard à la variété de son
relief, de son climat, ainsi que de ses ressources minérales et
énergétiques ».38(*)
Marcel MERLE soutient dans le même sens que
« la grande superficie est souvent considérée, a
priori, comme un gage de puissance »39(*). Autrefois, le contrôle des grands territoires
ouvrait l'accès au rang de grande puissance par la conquête de
l'Espace. Les grands Etats font masse, impressionnent les autres et
pèsent sur leurs voisins. Mais, il s'avère que toute
considération spatiale n'a pas la valeur déterminante qui lui fut
attribuée pour comparer les grands et les petits pays, même
à densité de population égale, d'où le fait que
l'espace ne peut seul constitué « un élément de
comparaison, car d'autres facteurs entrent en jeu, notamment l'organisation
économique et les qualités de la nation ».
Cependant, le rôle de l'espace se
rétrécit d'avantage quand on considère qu'il y a d'autres
pays à l'échelle des grands, en l'occurrence l'Allemagne et le
Japon qui n'ont pas de vastes étendues mais qui sont forts
économiquement. C'est pourquoi certaines théories semblent
douteuses, comme celle de la superficie optimale d'un Etat ou
« l'espace vital » Mais, l'importance de cet espace vital
est significative affirment certains géopoliticiens comme RATZEL,
HAUSHOFER... L'Etat a beau ne pas être conscient que les sources de sa
puissance se trouvent dans le sol, il en vit. En définitive,
l'importance spatiale dans les rapports de puissance étatique demeure
d'actualité.
Eu égard à la considération
générale de la dimension territoriale en géopolitique
évoquées dans les précédentes lignes, nous
considérons que la dimension territoriale Congolaise s'avère un
déterminant important pour la République Démocratique du
Congo tant dans son processus d'émergence que dans ses rapports de
puissance étatique.
La République Démocratique du Congo est
dotée d'une importante superficie d'environ quatre-vingts fois que celle
de la Belgique et quatre fois celle de la France ; Au fait, ce même
ordre d'idée, Jean ZIEGLER soutient que « le Congo dont
Patrice LUMUBA est originaire, n'est pas un Etat, ni un pays ; c'est un
sous-continent de 2,3 millions de Km2 où vivent des peuples
appartenant à dix groupes différents ».40(*) Un pays nanti des
énormes ressources outres que son immense territoire.
Fort malheureusement, nous remarquons qu'au lieu que
l'étendue territoriale de la République Démocratique du
Congo se présente comme un atout pour son émergence, cette
dernière se révèle comme un poids qui alourdi cette
émergence. Devant cette incapacité d'assumer la protection
effective de ses frontières l'Etat congolais n'arrive pas à tirer
gain de ce facteur dans le rapport de force avec d'autres acteurs
étatiques et non étatiques.
Il importe de noter qu'à l'instar de la vaste
étendue territoire qui se présente comme un déterminant
probant pour son émergence, le territoire Congolais regorge des atouts
à la hauteur de sa dimension parmi lesquels, nous citons sa
forêt, son hydrographie et ses minerais.
2.1.1. Sa
forêt
Pour avoir un aperçu sur ce facteur, les forêts
de la République Démocratique du Congo couvrent une superficie
estimée à 1.280.042,16 km2 (dont 99 millions d'ha de forêts
denses humides), soit 54,59 % du territoire national dont la superficie est
d'environ 2.345.410 Km2. Dans le bassin du fleuve Congo se niche une immense
forêt tropicale, la seconde plus vaste de la planète. Les
forêts du bassin du Congo s'étendent du Cameroun à la
République Démocratique du Congo, en passant par le Gabon, la
République du Congo, la République centrafricaine et la
Guinée équatoriale.
Ces forêts immenses, qui s'étendent sur une
superficie supérieure à trois fois la France, constituent le
quart des forêts tropicales restant sur terre. La RDC abrite une des plus
grandes forêts naturelles intactes de la planète (La forêt
équatoriale). Ces forêts sont inestimables: au-delà de la
richesse de leur biodiversité et de leur rôle crucial pour
atténuer le réchauffement climatique.Les forêts du bassin
du Congo forment l'une des dernières réserves de
biodiversité où les forêts primaires sont
interconnectées et permettent des mécanismes biologiques sans
perturbation.
Au nord et au sud, les forêts deviennent une
mosaïque de savanes arborées, de forêts sèches, de
savanes et de prairies. À l'ouest, les forêts congolaises font
progressivement place aux forêts de Guinée, qui s'étendent
du Gabon occidental et du Cameroun jusqu'au sud du Nigéria et du
Bénin ; ces zones forestières partagent de nombreuses
similarités, et sont parfois connues comme les forêts
guinéo-congolaises. À l'est, les forêts des basses-terres
congolaises aboutissent sur les forêts de montagne qui couvrent les
montagnes longeant le rift Albertin, une branche du système du Rift
d'Afrique de l'Est. Les forêts congolaises sont l'une des
écorégions mondiales.
La forêt du bassin du Congo est la deuxième
forêt tropicale du monde, couvre six États, et contient un quart
de ce qu'il reste de la forêt tropicale sur Terre. Avec une perte
annuelle de 0,3 % durant les années 2000, la région
possède le plus bas taux de déforestation de toutes les zones
forestières majeures.
La faible pression démographique, l'accès
difficile et le manque d'infrastructures ont permis de protéger le
couvert forestier de cette région du monde pendant une longue
période. D'après Ernst et al. (2013), la déforestation
annuelle est passée de 0,13 % dans la période 1990 à 2000
à 0,26 % dans la période 2000 à 2005. Cependant
l'augmentation de la pression démographique entraine une demande accrue
en produits agricoles et en bois de feu prélevés au
détriment du couvert forestier. La pratique de la culture sur
brûlis et l'extension des terres agricoles a notamment été
analysée comme l'un des facteurs principaux de la déforestation
en République démocratique du Congo41(*).
A l'ère actuelle où la question du
réchauffement climatique est à l'ordre du jour de plusieurs
conférences internationales dans le cadre de la politique
environnementale des Etats. La forêt se présente comme un atout de
grande envergure dans la mesure où les ressources forestières
sont considérées de nos jours comme des patrimoines universels de
l'humanité.
En effet, la République Démocratique du Congo en
tant que propriétaire de cet élément de force, se voit
dans l'obligation de se doter une diplomatie verte de qualité pour en
tirer tous les avantages.
2.1.2. Son
hydrographie
Rappelons que la République Démocratique du
Congo est le pays le plus riche en eau d'Afrique. Il représente environ
52 % des réserves d'eau de surface de l'Afrique et 23 % des ressources
en eau renouvelables intérieures de l'Afrique. Les ressources internes
en eau douce renouvelables par habitant ont été estimées
à 19 967 m3/personne/an en 2008, quand la moyenne mondiale de
consommation d'eau est 1 240 m3/individu/an. Cette valeur est nettement
supérieure à la limite de suffisance en eau reconnue
internationalement de 1 700 m3/personne/an.
Avec ses 4 700 km de longueur, avec un débit de 50 000
m3/s, avec son bassin vaste de 3,80 millions de kilomètres
carrés, le fleuve Congo est - après le Nil - le deuxième
fleuve le plus long d'Afrique, le fleuve d'Afrique le plus important par son
débit et le deuxième fleuve du monde après l'Amazone
ayant le plus grand bassin.Sa position à proximité de
l'équateur lui vaut ce débit le plus important du continent
africain (l'Amazone est le seul fleuve qui le dépasse sur ce plan au
niveau mondial). Il est à cheval sur l'équateur et la
répartition presque homogène de ses affluents dans les deux
hémisphères régularisent son débit et en font le
fleuve le plus régulier du monde.En effet, son débit varie de 1
à 3 tandis que celui de l'Amazone varie de 1 à 20042(*).
La République Démocratique du Congo a des
précipitations annuelles moyennes d'environ 1 646 mm/an, variant dans
l'espace et le temps (800-1 800 mm/an). De plus, la République
Démocratique du Congo possède une autonomie d'eau
considérable puisque 70 % de ses ressources en eau renouvelables sont
générées en interne par les précipitations.
L'abondance des ressources en eau en République Démocratique du
Congo est liée à la vaste couverture forestière qui
s'étend sur 155,5 millions d'hectares.
Entant que facteur pouvant booster l'émergence du pays,
sans compter les ressources lacustres, le fleuve Congo à lui seul porte
une importance économique considérable, dans ce sens il fournit
du poisson et de l'électricité, mais il constitue une voie de
communication indispensable. Avec ses affluents, il forme 14 166 km de voies
navigables.
Il prend sa source dans le sud du Katanga, dans le village de
Musofi(à kipushi) à une altitude de 1 435 mètres et porte
le nom de Lualaba jusqu'à Kisangani. Il se déverse dans
l'océan par un large estuaire et sa puissance est telle qu'on
reconnaît ses eaux jusqu'à 45 km en plein océan43(*).
Il nous est important de noter qu'en dépit de toutes
les ressources en eau que nous présente la carte hydrographique de la
République Démocratique du Congo, il se remarque
fâcheusement, une mauvaise gestion de ce facteur qui s'exprime par
l'inaccessibilité d'une grande majorité de la population
congolaise à des eaux douces et à l'eau potable, une faible
exploitation de ce facteur pour des fins industrielles notamment dans le
domaine énergétique insuffisamment exploité (barrages
électriques), dans le domaine de communication interne et du commerce
(les transports maritimes et les ports en eau profondes) et surtout dans la
pêche tant industrielle qu'artisanale.
Dans une lecture géopolitique, l'eau de nos jours se
présente comme un enjeu au coeur de plusieurs conflits
intercommunautaires mais aussi inter-régionales qui portent atteintes
jusqu'à la question de souveraineté des Etats. La
répartition des ressources hydriques étant
déséquilibré sur la carte géographique du continent
Africain dont il y a des zones désertiques (le Sahara) et des zones
inondées, la République Démocratique du Congo étant
un Etat subsaharien bien arrosé se trouve dans le collimateur de germe
de conflits intercommunautaires et inter-régionaux dans lesquels nous
pouvons projeter le probable cas de l'exécution d'un grand projet des
années 80 qualifié de pharaonique, le projet
« transaqua » au centre de plusieurs tensions politiques
entre les pays concernés, ce projet qui consiste à remplir
l'immense oasis asséchée du bassin du Tchad par le transfert des
eaux de la rivière Oubangui, un affluent majeur du fleuve Congo.
Eu égard, à tout ce qui précède le
facteur hydrographique se voit un déterminant géopolitique
très important et qui se relève comme un atout favorable de
l'émergence de la République Démocratique du Congo ;
d'où la nécessité à cette dernière
d'instaurer une bonne politique de gestion de ce facteur enfin d'en tirer tous
les profits.
2.1.3. Ses
minerais
La République Démocratique du Congo est
mondialement connue pour son potentiel minier comprenant plusieurs substances
minérales en réserves impressionnantes. Elle possède, pour
ne prendre que ce seul exemple, plus au moins 34% des réserves mondiales
connues de Coltan et plus au moins 10% de réserves de cuivre. Toutes les
Provinces du pays peuvent se prévaloir de détenir des richesses
minières importantes.
Selon le rapport du PNUE, la RDC est l'un des principaux
réservoirs miniers du monde. Ces considérables réserves
minérales inexploitées dont la valeur est estimée à
plus de 24. 000 milliards des dollars Américains sont d'une importance
stratégique pour l'économie nationale, or l'héritage d'un
siècle d'exploitation minière dans plusieurs parties du pays,
spécialement dans la configuration de l'ex province de Katanga, a
été créé des passifs environnementaux
considérables et il est nécessaire d'adapter une nouvelle
approche pour moderniser l'exploitation minière44(*)
Dans une lecture géopolitique, Si les minerais de la
RDC constituent un atout favorable à son émergence, nul ignore
que ces derniers constituent le principal enjeu de son
insécurité. En effet, les zones qui regorgent plus de ressources
minières restent les zones à haut risque, notamment la partie Est
de la République Démocratique du Congo notamment dans la
localité des provinces de l'Ituri, de Nord et Sud Kivu voir la province
du Maniema qui vivent une instabilité hallucinante
caractérisée par des confrontations des milices et des actes
barbares.
Il sied de noter que le secteur minier est
considéré comme la principale source des revenues dans le
recouvrement des recettes nationales en République Démocratique
du Congo. Il se remarque que la ligne de conduite de l'économie
Congolaise varie selon l'évolution du tarif des produits dans le
marché international. D'où la responsabilité revient
à l'Etat Congolaise dans une gestion souple de ce facteur dont l'impact
positif boostera son émergence.
2.2. Position territoriale
(Posture, occupation).
La position du territoire est un facteur très capital
de la géopolitique. En effet, « le rôle que peut jouer
l'Etat dans les relations internationales est largement affecté par la
place qu'il occupe sur la carte du monde ».
Pour OMEONGA ONAKUDU Jean, la position géographique est
unfacteur qui détermine la puissance des Etats dans leurs rapports
interétatiques, c'est-à-dire que les communications
extérieures sont des conditions primordiales d'émergence d'une
puissance.45(*)
S'agissant de la position de la République
Démocratique du Congo, en observant la mappemonde, la « Terre
centrale » se trouverait être l'Afrique, car
« située au centre géographique du monde, étant
le continent le plus amplement traversé par l'Equateur et relie à
presque tous les autres, à l'exception de l'Amérique dont il
n'est d'ailleurs séparé que par quelques millions de
kilomètres elle est aussi, et surtout au coeur des terres
habitées, l'épicentre de la planète. »46(*) A en croire à cette
affirmation, mettant l'Afrique au centre du monde, cela nous met en confiance
de dire sans crainte qu'étant située au coeur de l'Afrique, la
République Démocratique du Congo est l'épicentre du monde.
MOVA SAKANYI Henri va dans le même sens en
démontrant, « lorsqu'on prend une mappemonde
présentée sur deux pages, on constate que les deux pages se
séparent au niveau de la République Démocratique du Congo
et la perpendiculaire inverse restant l'Equateur, les quatre points cardinaux
convergent en République Démocratique du Congo47(*).
Enfin, lorsqu'on considère deux droites qui traversent
le monde en diagonales, en prenant la pointe extrême de chaque point
cardinal des terres connues, on remarque que le point d'intersection se trouve
en RDC. Il est claire que la position centrale de la RDC au coeur de l'Afrique
et du monde lui procure d'énormes avantages d'ordre stratégique
et sur sa politique étrangère, à savoir :
2.2.1. Sur le plan
stratégique
cette position offre à la RDC la clé de
leadership et de puissance sous-régionale, cela s'exprime par
l'expression de Frantz FANON selon laquelle « l'Afrique a la forme
d'un révolver dont la gâchette est placée en
RDC » à notre égard, cette expression traduit
l'idée selon laquelle la RDC serait doter d'un leadership naturel qui
détient la décision finale sur toute action du continent
Africain. Par conséquent, toute action que le continent entreprendra est
sensée aboutir avec l'approbation de la RDC et au cas contraire
n'aboutira aucune action si la RDC s'en oppose. En effet, cela enrichit
l'affirmation selon laquelle « l'émergence de la RDC
occasionnera l'envol de tout le continent Africain ».
2.2.2. Sur le plan
diplomatique
Cette position centrale donne à la RDC la clé de
l'expansion de son influence et du contrôle du continent. Cette position
centrale fait de la capitale Congolaise Kinshasa une véritable zone
diplomatique où devrait abriter toutes les ambassades et surtout les
ambassades dont les représentants émanent d'une
accréditation multiple.
À noter que la RDC a opté pour la politique de
bon voisinage et celle de la vocation africaine. La politique de bon voisinage
vise une bonne entente avec ses voisins et permet, de ce fait, la sauvegarde de
sa sécurité territoriale. L'appartenance à l'Union
Africaine et à plusieurs organisations sous-régionales
reflète celle de sa vocation africaine.
La RDC est ainsi le seul pays d'Afrique pouvant se
réclamer d'être à la fois de l'Afrique Australe avec sa
participation à la SADC, de l'Afrique Centrale avec son appartenance
à la CEEAC, de l'Afrique de l'Est avec le COMESA. La question de la
multi participation de la RDC dans les organisations sous-régionale est
qualifiée d'improductive et surtout prise pour un état de
faiblesse, dans sa situation actuelle la RDC ne s'affirme pas et surtout ne
s'impose pas auprès de ses organisations compte tenu de son état
et de sa situation économique nationale dont incapable de contribuer
régulièrement et profiter aux avantages de ces organisations dont
elle est membre, certes mais dans une lecture géopolitique sa position
centrale lui facilite à faire l'expansion de son influence sur
l'ensemble du continent Africain.
Il sied de noter que la RDC étant au coeur du continent
d'Afrique et l'épicentre de toutes interactions du monde sa position
n'exprime pas que des avantages, car elle est considérée comme un
enjeu d'ordre mondial mais aussi une grande responsabilité à
assumer. Malheureusement, face à ce facteur qui devrait être
capitalisé en vue de couronner l'expansion de son influence, la RDC se
révèle incapable de s'imposer comme seul maître de son
espace.
§.3. Facteur
Démographique
Le facteur humain comme le souligne le professeur MWAYILA
TSHIYEMBE,joue un grand rôle et est l'un des éléments
variables qui détermine la prioritédes Etats dans les relations
internationales48(*).
Quand à professeur DIUR KATOND soutient que « si les
ressources géographiques sont déterminées dans la vie des
Etats, les ressources humaines en qualités et en quantités
suffisantes sont incontournables tant sur le plan militaire que sur le plan
économique.49(*)
Le capital humain reste un déterminant
prépondérant et joue un rôle important dans les politiques
nationales et dans la politique mondiale, militairement et
économiquement ; aujourd'hui dans le cadre de l'émergence
des Etats, la Chine illustre parfaitement cette affirmation et en est
l'exemple.
L'utilisation rationnelle de ce facteur sur le plan national
permet d'assurer l'émergence d'un Etat en mobilisant la croissance sur
le plan économique, militaire (dans le domaine de la modernisation de
l'armée), etc.
Cependant, la République Démocratique du Congo
dispose d'un nombre important de la population dont les plus récentes
des estimations remontent à plus ou moins 101 million
d'habitants50(*). A
signaler que cette population est caractérisée par l'importance
de sa jeunesse, dont 60% des habitants ont moins de 20ans une période
pour un recrutement à la formation militaire et une main d'oeuvre
importante dans le cadre de l'économie nationale dans le domaine de la
production et de l'industrie.
Sur le plan du continent Africain, l'histoire enseigne que la
population de la République Démocratique du Congo, Zaïre
à l'époque peser de son poids dans les Organisations
Internationales Africaines et jouait un rôle important dans le
règlement pacifique des conflits dans quelques pays Africains ; tel
est le cas de l'envoi des troupes Congolaises au BIAFRA (1967-1970), au TCHAD
(1982) et au RWANDA (1991).
Eu égard à ce potentiel facteur que
possède la République Démocratique du Congo, dans le cadre
de notre analyse, nous disons que la population Congolaise se présente
comme un déterminant non négligeable pouvant amener le pays
à son émergence. Mais il importe de préciser que la
population se verrait un atout pour l'émergence de la République
Démocratique du Congo que lorsque cette dernière est bien
formée et instruite à une mentalité de
développement et aux valeurs républicaines. Il est à noter
que cette tâche revient à l'Etat congolais d'assurer la bonne
instruction de sa population en mettant à la disposition de cette
dernière des systèmes éducatifs adaptés et des
formations de civisme dans le but de la rendre utile et apte à
l'émergence du pays.
Section II :ANALYSE DES
ELEMENTS POLITICO-DIPLOMATIQUE, SECURITAIRE ET ECONOMIQUE.
Il est question dans cette section d'analyser les
éléments politico-diplomatique, sécuritaire et
économique comme des facteurs géopolitique pouvant booster
l'émergence de la RDC. A noter que chaque facteur fera l'objet d'un
paragraphe.
§1. Les
éléments politico-diplomatiques
TSHILUMBAYI M. Jean-Claude, localise ces
éléments dans les facteurs structurels d'où il soutient
que ces éléments « ont trait à la nature et
à la forme des institutions politiques (types de régimes
politiques, distribution du pouvoir entre les divers structures administratives
sur l'élaboration et la mise en oeuvre de la politique
étrangère) »51(*). L'auteur les qualifie des facteurs de nature
formelle à l'opposition des éléments qui ont trait
à l'organisation des partis politiques, à leur type, à
leur taille, à leur degré de centralisation ; dont il
qualifie de nature informelle.
1.1. Dans le volet
politique :
Il nous importe de signaler dans le cadre de notre travail que
nous menons notre analyse, en rapport avec ce volet, sur la gestion politique
des activités de de l'Etat qui se résume dans ce paragraphe par
le concept « gouvernance politique » congolaise comme
facteur de son émergence.
La gouvernance, telle qu'elle a été
définie par le PNUD, est considérée comme l'exercice de
l'autorité politique (formulation politique), économique (prise
de décision à caractère économique) et
administrative (la mise en oeuvre de la politique) de façon à
gérer les affaires d'un pays à tous les niveaux52(*). En effet, nous soutenons de
ce fait, que la gestion de l'Etat se résume dans la consolidation des
principaux fondements de tout processus de construction d'une Nation à
savoir : l'existence de l'Etat, le leadership politique, la
souveraineté de l'Etat et une société
démocratique.
1.1.1. L'existence de
l'Etat
L'Etat est définit comme un appareil de pouvoir, un
appareil de domination et de régulation de la vie société.
L'Etat est une abstraction concrète, une réalité
idéelle juste identifiable par les symboles, emblèmes, hymne,
drapeau, devise, armoiries, et les sièges des institutions. L'Etat n'a
de réalité physique démontrable que par le territoire et
la communauté humaine sur lesquelles il prétend exercer sa
souveraineté, à travers la constitution qui le définit et
qui l'organise53(*).
La RDC est un Etat indépendant et souverain, elle est
dotée d'un territoire national d'une zone géographique
estimée d'une superficie de 2.345.410 km2 sur laquelle une
population évaluée à plus 85 millions d'habitants et
dispose d'un pouvoir central statué par une constitution qui
régit toutes les institutions politiques du pays. Mais dans sa
gouvernance politique, il se remarque une grande absence de l'autorité
de l'Etat sur certaines zones du territoire national et une mauvaise gestion du
gouvernement contraint par des nombreuses hérésies suites aux
nombreuses crises interinstitutionnelles, et aux nombreuses violations des lois
constitutionnelles qui régissent et organisent le pays.
Il est évident que pour une bonne gouvernance la RDC
devrait garantir l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue
nationale, car l'existence de l'Etat se présente comme un facteur
important dans sa relance pour l'émergence.
1.1.2. Le leadership
politique
L'étude du PNUD sur les inégalités et
l'édification de la Nation/Etat en RDC, entend par leadership politique
« un bloc ou le noyau politique qui a pour mission de piloter le
projet de l'édification de la Nation54(*). »
En République Démocratique du Congo, il se
constate que le leadership qui devrait être incarné par les
acteurs politiques Congolais pour l'intérêt de la Nation pour la
plupart de ces acteurs est orienté vers les intérêts
d'ordre privé ; c'est ce qui anime l'homme politique Congolais,
certes cela constitue en effet un problème dans la marge de la bonne
gouvernance de l'appareil étatique. En effet, dans la bonne gouvernance
de l'appareil étatique, un leader politique est considéré
comme un gardien des valeurs républicaines c'est-à-dire il est le
symbole qui incarne la vision et l'idéologie qui construit la Nation.
Le leadership politique est un facteur important qui
détermine même la qualité de la gouvernance d'un Etat,
c'est ainsi qu'un leader politique doit être tout d'abord celui qui
incarne l'intérêt de l'Etat, doté de l'esprit patriotique
et du nationalisme.
1.1.3. La
souveraineté de l'Etat
La souveraineté indique la capacité de
décider sans attendre aucune force au-dessus de soi55(*). En effet, la
souveraineté de l'Etat s'exprime par la force des lois qui s'imposent
sur les hommes et sur les biens existant dans les limites d'un territoire
donné. La conception particulière de la souveraineté va
rendre compte de la source du pouvoir et de la justification de ce pouvoir en
tant que capacité de dominer, d'imposer son monopole et de régir
la vie en société.
A cet effet, nous comprendrons que la souveraineté de
l'Etat s'exprime par ses manifestations extérieures et
intérieures à savoir :
v Les manifestations
extérieures :
La souveraineté d'un Etat suppose l'indépendance
de cet Etat par rapport à tout autre Etat. La souveraineté peut
se manifester par la signature des Accords, des Alliances ou Conventions avec
d'autres Etats ou les Organisations Internationales. Ainsi par exemple, le
pouvoir de déclarer la guerre, de conduire les armées ou faire la
paix.
v Les manifestations
intérieures :
Au plan interne de l'Etat, la souveraineté va se
manifester à travers les actes produits par les institutions et les
organes de l'Etat. La souveraineté s'exprimera donc par le pouvoir
législatif c'est-à-dire, la capacité de dire la loi, de la
changer. Le parlement s'exprime par l'adoption des lois, par des
recommandations et des résolutions.
Elle s'exprime aussi par le pouvoir judiciaire,
c'est-à-dire, le droit de sanctionner tout écart à la loi
établie et de rendre justice. A noter que la justice congolaise
s'exprime par des « Arrêts ».
La souveraineté s'exprimera aussi par le pouvoir
exécutif, c'est-à-dire, le pouvoir de faire exécuter les
lois et de gérer les intérêts nationaux. Plus
concrètement, la souveraineté s'exprimera par des actes
réglementaires, notamment : la définition et la conduite de
la politique nationale ; la nomination à des postes de
responsabilité, les actes de reconnaissance, les actes d'imposition
(pouvoir de lever les taxes et les impôts) ; les actes de
police ; etc.
Fort malheureusement, la question de la souveraineté de
la République Démocratique du Congo inspire beaucoup de doutes
suite de la forte dépendance extérieure de la RDC sur certains
aspects. Il se remarque aussi même au niveau interne les
incapacités au niveau des institutions et organes sur lesquelles la
souveraineté devrait s'exprimer la souveraineté ; notamment
le manque de l'autorité de l'Etat sur certaines zones du territoire
national.
Il nous importe de noter que la souveraineté est un
facteur prépondérant dans la gouvernance, car un Etat
indépendant et souverain garanti sa propre gouvernance.
1.1.4. Une
société démocratique
Celle-ci suppose que l'ensemble des populations vivent dans la
liberté et participent en tant que citoyens à la gestion de la
cité, assumant ainsi leurs droits et leurs devoirs de
citoyenneté.
Selon A. TOURAINE, la démocratie se définit
mieux par « l'association de la représentation des
intérêts et de la limitation du pouvoir dans une
société politique.56(*)»
A noter que la démocratie dont la RDC se réclame
est une démocratie libérale, représentation. Cette
démocratie se fonde aussi sur une citoyenneté qui est
perçue comme procédant de la volonté individuelle
d'adhérer aux lois et au système politique, de telle que cette
volonté du citoyen n'est pas fondue dans une « volonté
nationale » ou dans une expérience collective
supérieure. En effet, une société démocratique se
présente comme un paramètre important de la gouvernance des
activités politique et de l'appareil de l'Etat.
1.2. Dans le volet
diplomatique :
Rappelons que la diplomatie constitue un ensemble des
règles objectives et des coutumes juridiques qu'on observe en temps de
paix pour ordonner les rapports entre des états souverains, elle est de
certain point de vue, un art notamment l'art de conduire des
négociations internationales.57(*)
La diplomatie étant le principal instrument de la
politique extérieure d'un Etat. En effet, aucun Etat ne pourra compter
sur sa diplomatie si, au demeurant, il n'arrive pas à mettre en place
une certaine cohérence dans la formulation de sa politique
extérieure.
La République Démocratique du Congo compte tenu
de sa situation géopolitique et géostratégique, observe
certains principes fondamentaux qui conduisent sa politique extérieure,
tout comme tous les Etats souverain à la base de sa politique
extérieure, il existe une philosophie spécifique qui oriente
l'action et détermine la prise des décisions par les
autorités compétentes.
1.2.1. Les principes
fondamentaux de la politique extérieure de la RDC
LABANA L.A. et LOFEMBE B., à travers leur ouvrage
intitulé « la politique étrangère de la
République Démocratique du Congo : Structures,
fonctionnement et manifestations », consacrent tout un chapitre sur
les principes fondamentaux de la politique extérieure de la
République Démocratique du Congo58(*), dont ils développèrent une analyse de
ces différents principes dans la conduite de la politique
extérieure de la RDC depuis son accès à
l'indépendance jusqu'à la période de la deuxième
reconstruction nationale de 2001 à 2003.
A cet effet, nous retenons dans notre analyse, les
différents principes fondamentaux de la politique extérieure de
la RDC, à savoir :
1. Le principe de nationalisme ;
2. La Politique de bon voisinage ;
3. Le principe de la vocation africaine ;
4. L'ouverture au monde sans exclusive.
1.2.1.1. Le principe de
nationalisme
L'histoire de la RDC nous renseigne, que ce principe a
consisté à l'éveil de conscience des autorités
politiques et des cadres diplomatiques à oeuvrer pour la
libération, de disparition de l'oppression coloniale.
De nos jours, ce principe reste un fondement important de la
philosophie spécifique qui oriente la politique extérieure
congolaise, car il nous est impérieux de rappeler que la finalité
ou l'objectif principal de l'action de la politique extérieure d'un Etat
reste « la sauvegarde de l'intérêt national »
sur l'échiquier international.
En effet, dans le cadre de notre analyse le principe de
nationalisme se voit un facteur important de l'émergence de la RDC dans
la mesure où il anime l'esprit des représentants et des
défenseurs des intérêts du pays sur la scène
internationale à privilégier et à militer pour les
intérêts de la RDC enfin d'aboutir à l'émergence
tant attendue.
1.2.1.2. Le principe de
bon voisinage
Tenant compte de sa position sur la carte géographique
du continent d'Afrique, se situant au milieu de neuf pays voisins dans une
allure d'enclavement sauver par sa petite ouverture dans l'océan
atlantique, la République Démocratique du Congo ayant une vaste
étendue territoriale remplit des diverses ressources naturelles dont la
plus part ne se retrouve pas chez ses voisins, cela ne constitue pas seulement
un avantage pour la RDC mais aussi une responsabilité d'en assumer la
protection. En effet, la RDC a fait de sa diplomatie à travers ce
principe dans la sous-région un instrument efficace pour la
stabilité et la protection de ses frontières en tenant compte de
sa position géostratégique.
Dans le cadre de notre lecture, la politique de bon voisinage
s'avère comme un facteur important pour l'émergence de la RDC
dans la mesure où il garde un climat des bonnes relations avec ses
voisins en vue de privilégier les échanges commerciaux, culturels
et sociaux qui caractérisent les différents peuples de la
sous-région. C'est sur base de ce principe de la politique de bon
voisinage que le régime actuel sous le président Félix
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a organisé dans la période où
le monde est menacé par la pandémie à corona virus
(covid-19) un mini-sommet tenu en octobre 2020 par visionconférence
visant le renforcement des liens de coopération pour la pacification et
la stabilisation de l'Est de la RDC et de la région desGrand-Lacs,cette
occasion a réuni le président Yoweri MUSEVENI de l'OUGANDA, Paul
KAGAME du RWANDA et sous l'observation du président Angolais Joao
Manuel LORENCO.
Mais il nous importe de préciser qu'en Relations
Internationales « il n'y a pas d'amis, il n'y a que les
intérêts qui comptent » dit-on, les Etats qui entourent
la RDC pour de raison d'intérêt peuvent devenir ses ennemis comme
c'est déjà le cas des instabilités et de guerre
d'agression enregistré dans partie Est du pays occasionnées par
le BURUNDI, L'OUGANDA et le RWANDA.
A cet effet, nous soutenons l'idée selon laquelle la
RDC devrait mettre en oeuvre des fortes mesures qui doivent accompagner ce
principe, notamment se disposer d'une armée dissuasive et forte, capable
de défendre les frontières du territoire nationale en cas des
dérapages de ses voisins.
1.2.1.3. Le principe de
vocation africaine
En se référant à la théorie de
cercle concentrique telle que développé par le professeur LABANA
LASAY'ABAR, nous identifions l'impact de ce principe dans le cercle B que le
professeur qualifie de zone du rayonnement régional.59(*)
Au regard de sa position géostratégique, au
milieu des toutes interactions du continent Africain, la RDC se voit dans
l'obligation de défendre les intérêts du continent. En
effet, ce principe interpelle à la diplomatie congolaise sur l'important
rôle que doit jouer la RDC dans la région et la RDC qui doit
s'imposer comme puissance sectorielle ou sous-régionale.
Il nous est important de noter, après son accès
à la magistrature suprême en RDC suite à une alternance
pacifique à la tête des institutions du pays lors des
élections organisées au mois de décembre 2018, saluer par
ses paires, homologues africains le président Félix Antoine
TSHISEKEDI TSHILOMBO sera élu 2e Vice-président de
l'Union Africaine dont il sera investi deux années plus tard à la
tête de cette Organisation régionale. Cependant, lors de sa mise
au point sur les axes de sa politique étrangère devant les corps
diplomatiques, n'échappant pas au principe de la vocation africaine le
président de la République affirme son ferme engagement à
défendre les intérêts du continent en privilégiant
l'intégration de tous les pays Africains.
Le principe de la vocation africaine s'avère comme un
important facteur de l'émergence de la RDC, car elle permet à la
RDC de rayonner et de faire l'expansion de son influence tant au niveau de la
sous-région qu'au niveau de la région tout entière.
1.2.1.4. Le principe de
l'ouverture au monde sans exclusive
Nous retrouvons également ce principe dans la
théorie de cercle concentrique développer par le professeur
LABANA LASAY'ABAR cette fois dans la zone C qu'il qualifie de zone d'ouverture
au monde.
Le principe de l'ouverture au monde sans exclusive est le
principe oriente l'action de la politique extérieure congolaise dans ses
relations avec ses partenaires et autres Etats en dehors des Etats de son
propre continent.
L'application de ce principe remonte juste après son
accès à l'indépendance, le 20 septembre 1960 à
l'ONU, tandis que lors de cette dernière décennie, l'application
de ce principe s'est remarquée dans la coopération
bilatérale sino-congolaise en matière de construction et de
modernisation des infrastructures notamment avec le programme de cinq chantiers
sous le régime de l'ancien président Joseph KABILA KABANGE. C'est
aussi le cas de l'actuel régime avec le président Félix
Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO qui affirme dans sa vision de sa politique
étrangère : « ceci dit, je tiens à
réaffirmer la vocation de mon pays à être toujours ouvert
sans exclusive à une coopération mutuellement avantageuse pour le
plus grand bien de nos population respectives.60(*) » et qui se pour une relation de
coopération privilégiée avec la première puissance
mondiale, les Etats-Unis d'Amérique dans le cadre de coopération
bilatérale notamment dans le domaine militaire.
Précisons que dans le cadre de notre analyse, nous
appréhendons le principe de l'ouverture au monde sans exclusive comme
facteur important de l'émergence de la RDC dans la mesure où il
donne l'accès à la RDC de présenter ses différentes
ressources à la face du monde en vue de séduire les grands
investisseurs étrangers à venir investirent au pays et cela
renforce l'économie nationale d'où la nécessité
revient à la RDC d'accompagner ce principe des mesures fortes notamment
se doté d'un code d'investissement et un code minier
conséquent.
§2. Les
éléments sécuritaires
La situation sécuritaire actuelle de la
République Démocratique du Congo résulte des
évènements qui ont caractérisé l'histoire du pays
depuis son accès à l'indépendance. Même après
les guerres d'agressions, des guerres civiles et des instabilités
politiques qui ont marqué l'histoire du pays, cette dernière
décennie ne fait qu'en subir les conséquences. Signalons que
l'émergence économique de la République
Démocratique du Congo reste en grande partie paralysée en raison
des nombreuses instabilités qui sont à la base du recul du pays
dans ses relances pour son émergence.
En faisant une lecture géopolitique sur la situation
sécuritaire de la République Démocratique du Congo, nous
réalisons que l'instabilité que vit le pays ressort des
éléments de facteur d'ordre exogène et endogène
à savoir :
2.1. Facteur d'ordre
exogène :
Il y a lieu de noter ici, que l'instabilité de la RDC
trouve une part de sa cause en dehors de ses frontières, se
caractérisant par l'exploitation illicite des ressources naturelles et
par l'ingérence des puissances extérieures dans les affaires
internes.
2.1.2. L'exploitation illicite des ressources
naturelles :
Rappelons que la RDC regorge des matières
premières très recherchées par les grandes entreprises des
produits technologiques à l'occurrence le coltan et l'étain pour
la fabrication de téléphone mobile, ordinateurs portables, etc.
Mais aussi ses précieux minerais le cobalt, le cuivre, le nickel et
lithium qui se présentent comme un enjeu majeur de la production
mondiale de l'automobile notamment avec l'arrivé des automobiles
modernes et écologiques « véhicule
électrique ».
En effet, les ressources naturelles de la RDC exposent le pays
dans les divers conflits dont les commanditaires de ses atrocités se
livrent dans les concurrences qui ont pour finalité la maximisation de
leurs profits. Ces sociétés multinationales au-delà de
leurs concurrences pour avoir plus des matières premières
financent des groupes de mercenaires et des troupes armées qui
sèment les désolations par les actes barbares, des viols, des
exterminations des familles, pendant que ces dernières tirent profit par
les exploitations illicites des ressources de la RDC. En effet, ceci illustre
le vécu quotidien de la population d'Est de la RDC et qui reste au coeur
de l'insécurité.
2.1.2.
L'ingérence des puissances extérieures dans les affaires
internes :
Comme nous pouvons le constater, beaucoup d'Etats Africains
postcoloniaux remettent en cause leur souveraineté, malgré leur
accès à l'indépendance et leurs statuts d'Etat
émanant de la reconnaissance internationale. En effet, c'est aussi
parfois le cas de la République Démocratique du Congo un Etat qui
se voit incapable de sécuriser l'ensemble de ses frontières
nationales et à maitriser les institutions politiques de son appareil
étatique et cela ouvre les portes aux puissances extérieures
à l'ingérence aux affaires internes du pays.
En effet, cela s'illustre dans la manipulation des acteurs
politiques Congolais dans la gestion des institutions de l'Etat. Ceci se
remarque aux prisent de position des acteurs politiques Congolais lors de
résolution des crises politiques internes du pays et dont les
réunions se tiennent à l'étranger. Il y a lieu de noter
aussi, les instabilités causées par les puissances
extérieures lors des contentieux post-électoraux, suite aux
soutiens des candidats et financements des campagnes électoraux de ces
derniers qui proviennent de l'extérieur qui commanditent des actes
d'instabilité dans la population.
2.2. Facteur d'ordre
endogène :
Les causes de l'instabilité au niveau interne se
résument dans la mauvaise gouvernance de l'appareil de l'Etat dont nous
retenons la gestion politique et économique des institutions de l'Etat.
2.2.1. Dans la gestion
politique :
Les régimes et les gouvernements qui se
succèdent depuis son indépendance aucun n'a su maitrisé la
question de la sécurité du pays. Il se remarque même lors
de cette dernière décennie la situation sécuritaire reste
toujours à désirer. Comme à la base de ses
instabilités la mauvaise gouvernance, signalons qu'en RDC la gestion
politique prône en terme de dicta sur les restes de secteurs de l'Etat.
La RDC reste politiquement un Etat instable qui travers des
crises politiques en crises politiques et qui diminue l'autorité de
l'Etat sur son propre territoire, un Etat failli qui ne remplisse pas les
tâches régaliennes vis-à-vis de sa population et cela
occasionne des mauvaises cultures notamment la corruption dans toutes ses
formes et les actes clandestins et de contour à la loi qui forme le
comportement de la population congolaise.
2.2.2. Dans la gestion
économique :
La RDC étant un Etat économiquement faible,
malgré ses énormes ressources naturelles. Le pays ne produit
presque pas et le peu de sa production ne répond pas à la
consommation de sa propre population. En effet, cela crée
l'insécurité alimentaire, la male nutrition et les famines dans
la population Congolaise.
Au regard de tous ce qui précède, nous disons
que c'est la sécurité, la stabilité qui garantit
l'émergence d'un Etat. C'est pourquoi la République
Démocratique du Congo est appelée à redoubler ses efforts
dans ce secteur pour garantir son émergence.
§3. Les
éléments économico-culturels
Il nous est important d'analyser les éléments
économiques et culturels au même titre que les autres
déterminants géopolitiques, car ces derniers ont une part et non
la moindre dans une lecture géopolitique d'un Etat qui veut aboutir
à l'émergence.
3.1. Les
éléments économiques
En termes de ses énormes ressources naturelles, la
République Démocratique du Congo se prétendrait être
une grande puissance économique, car cette dernière regorge
suffisamment des ressources dans tous les secteurs de production. Mais
malheureusement, en termes de réalisation la RDC reste au plus bas de
l'échelle des pays économiquement stable.
De nos jours, avoir des énormes ressources naturelles
tout en étant dans un état brut ne suffit pas pour être
considéré comme une puissance économique. Une puissance
économique se définit par la capacité de production, la
transformation et dans la concurrence sur le marché international. En
effet, en ce qui concerne l'économie congolaise, beaucoup de
défis restent encore à relever notamment dans le secteur de
production, le secteur industriel et le secteur commercial.
3.1.1. Secteur de
production :
La RDC est dotée des immenses ressources naturelles et
d'un capital humain important, mais cela ne contribuent pas suffisamment dans
la production même à l'échelle nationale.
Des nombreuses études notamment celle de la Banque
Mondiale approuve que la RDC reste un Etat à faible production à
l'échelle nationale qui se détermine par sa grande
dépendance extérieure dont sa population survie grâce
à l'importation des produits de nécessités qui se
relève à plus de 75%. La plupart des entreprises de production
Congolaises se trouvent dans une situation de faillite et les autres qui
fonctionnent ont un rendement faible.
Il sied de noter, qu'en dépit de toutes les ressources
naturelles destinées à une production constante, la RDC pour
relancer son secteur de production doit nécessairement définir
des objectifs clairs, notamment canaliser l'énergie sur les rendements
de la production nationale tout en privilégiant le secteur
agro-alimentaire, la pêche et l'élevage. Pour l'émergence
économique de la RDC la production à l'échelle nationale
doit visée l'autosuffisance de la consommation de sa population et
visée le marché extérieur.
3.1.2. Secteur industriel
L'étude du secteur industriel congolais fait
nécessairement appel à deux types d'activités l'une sur
l'extraction et la métallurgie et l'autre sur la transformation
proprement dite61(*). La
première est connue sous l'appellation des industries extractives et
métallurgiques portent sur l'extraction et la métallurgie du
Cuivre, du cobalt, au zinc, et de l'étain. Et la seconde, située
essentiellement à Kinshasa concerne la transformation proprement dite
des matières premières en produits finis directement
consommables.
La RDC possède les matières premières
nécessaires dont leurs transformations en intégralité
contribueront énormément à la consolidation de
l'émergence de l'économie congolaise. Mais fort malheureusement,
la RDC par manque des certaines ressources et face à certaine
instabilité d'ordre mécanique n'arrive pas à toucher son
plafond. D'où la nécessité qui se relève comme un
défi majeur pour la redynamisation de l'économie congolaise, nous
faisons allusion aux ressources technologiques dans la modernisation et la
mécanisation des entreprises congolaises de transformation.
3.1.3. Secteur commercial
Il sied de noter que dans le commerce extérieur la RDC
est reconnue grâce à la vente de ses matières
premières ou des minerais notamment, dans la vente des cobalts, des
cuivres, des coltan, l'étain...
L'économie Congolaise repose sur le revenu de secteur
minier dans le cadre de l'exportation des ressources minières. Le
secteur minier constitue le poumon de l'économie congolaise comme on se
plait souvent à le dire et procure à elle seule plus de 85% des
recettes en devise.
Il importe de noter que la RDC regorge un nombre important des
articles autres que les minerais à apporter dans le compte de son
exportation qui pourraient faire de lui un fournisseur incontestable sur le
marché international, certes, comme tous les autres pays du tiers monde,
la production des produits manufacturés ou directement consommable qui
sont au coeur de la demande sur le marché international et la
mécanisation du marché extérieur restent encore les
défis à relever.
3.2. Les
éléments culturels
Le facteur culturel dans le rapport étatique joue un
rôle important dans la détermination de comportement des acteurs
sur la scène internationale. La culture se présente comme un
instrument géopolitique qui oriente la politique extérieure des
Etats. Comme nous pouvons l'illustrer avec le « soft
power » dans la politique extérieure des USA, qui à
travers la maison de production Hollywood, fait la promotion de la culture
américaine dans les films, les séries, la musique et les
émissions, traduit la suprématie Américaine et fait
l'objet de l'expansion de son influence.
Concernant la culture congolaise, la RDC est un carrefour
culturel dotée des diverses cultures car, elle est composée d'un
certain groupe ethniques, en majorité bantous, et s'étend de
l'embouchure du fleuve Congo jusqu'à la région des grands lacs et
savane.62(*)
Jadis, la RDC à travers sa culture avait largement
dominée la scène musicale Africaine et dans la
représentation de la musique africaine à travers le monde avec la
RUMBA Congolaise. Mais reconnue aussi avec les Arts, le cinéma, la
littérature, le théâtre, le sport et les religions qui
portaient une certaine renommé et visibilité respectueuse sur la
scène internationale.
Actuellement, il se remarque un certain recul et une certaine
perte du rang de la visibilité dans certains aspects culturels de la RDC
sur la scène internationale dont les principales raisons sont
liées au manque d'accompagnement et du soutien financier du gouvernement
Congolais. Mais il est important de noter que la RDC regorge une énorme
potentielle culturelle mais moins exploitée. Or la culture de nos jours
se présente comme un enjeu majeur dans la question de l'émergence
d'un Etat.
Il est capital de noter aussi comme c'est le cas des pays les
plus influents du monde dont la promotion des leurs cultures font partie de la
stratégie de leurs politiques extérieures dont les cadres de
promotion de cette culture constituent des départements de leur
Ministère des Affaires étrangères ou le département
d'Etat, comme l'illustre mieux l'exemple de la Radio France International de la
France ou le Hollywood et la BBC des USA. En effet, l'organisation de la
culture Congolaise devrait être sous la responsabilité du
Ministère des Affaires Etrangère et qui devrait servir
d'instrument qui incarne la vision du pays et faire l'expansion de son
influence, ainsi que la vente d'une visibilité positive du pays dans
l'échiquier mondial.
CHAPITRE III. DETERMINANTS
GEOPOLITIQUES CONGOLAIS ET EMERGENCE DE LA RDC
Ce chapitre porte une analyse spécifique sur les
déterminants géopolitiques congolais appréhendés
comme les fondements de l'émergence de la RDC. Ce chapitre est
subdivisé en trois principales sections, la première est
consacrée sur la gouvernance politique et l'émergence de la RDC,
la deuxième analysera les déterminants socio-économiques
et culturels face à l'émergence de la RDC et enfin la
troisième s'articulera sur les critiques et perspectives.
Section I : LA
GOUVERNANCE POLITIQUE ET EMERGENCE DE LA RDC.
La bonne gouvernance politique s'avère très
éloignée de la réalité dans bon nombre de pays. En
effet, les abus des droits de l'homme, la corruption et
l'insécurité légale entravent le développement, la
paix et la prospérité dans le secteur privé et freinent la
croissance économique. Il est presque impossible de briser le cercle
vicieux de la mauvaise gouvernance et de la pauvreté en l'absence d'un
gouvernement réformé et transparent, responsable envers
l'électorat et engagé vers le changement63(*).
Nous soutenons l'idée selon laquelle la bonne
gouvernance politique n'est rien d'autre que la gouvernance
démocratique. Dans ce sens, l'U.E soutient que la gouvernance
démocratique contribue aux objectifs du développement. Elle
s'applique aux sphères sociales, économiques, environnementales
et politiques d'un pays ;
La République Démocratique du Congo à
l'instar de ses immenses ressources naturelles, elle est un Etat à une
démocratie encore fragile et immature dont l'incapacité
qu'affichent ses dirigeants dans la gestion de l'appareil étatique
entrave l'émergence et enfonce le pays dans la pauvreté. Tandis
que pour la bonne gouvernance politique s'avère comme un
déterminant sinon un fondement de l'émergence de ce grand
pays.
A cet effet, la gouvernance politique s'avérait un
facteur de l'émergence de la RDC dans la mesure où cette
gouvernance politique assurera les paramètres suivant : la
cohésion nationale pour l'émergence, les élections et la
participation politique ; la démocratie, le bien-être et la
paix sociale.
§.1. La cohésion
nationale et l'émergence
Nous comprenons par cohésion nationale, une union et
une harmonie existentielle des composantes d'une communauté, dans le
fonctionnement interne de cette dernière et dans ses rapports avec les
groupes extérieurs, y compris en temps de danger existentiel de la dite
communauté : partage de la conscience de l'identité
collective, communion dans l'histoire, partage des valeurs fondamentales du
groupe (national), défense de l'existence du groupe et communion
agissante dans la vision de son avenir.
Il est évident pour un grand pays comme la RDC ayant
une vaste étendue territoriale dans laquelle s'y trouve un nombre
important de la population et qualifiée de carrefour culturel à
cause des nombreuses communautés ou groupes sociaux qui y demeurent, la
bonne gouvernance politique doit optée avant tout sur la cohésion
nationale pour assurer son émergence. En effet, la cohésion
nationale se verra un paramètre capital de la bonne gouvernance
politique de la RDC dans la mesure où elle statuera sur le plan social,
économique et politique.
1.1. Sur le plan social
La cohésion nationale nous renvoie au concept
« cohésion social » qui nous fait
référence à l'harmonie entre couches ou strates sociales,
et entre les différents échelons de la stratification sociale
qui, bien qu'acceptent leurs différences, communient dans leur
convergence vers un idéal commun collectivement partagé. Elle se
traduit en particulier par l'absence ou la faible acuité des conflits et
luttes des classes ou entre fractions et couches sociales.
Selon le comité européen pour la cohésion
sociale (2005), celle-ci, est entendue comme la capacité d'une
société à assurer le bien-être de tous à
minimiser les disparités et à éviter la polarisation. En
réalité il s'agit non pas de cette capacité en
elle-même, mais plutôt du résultat de sa
matérialisation dans une société. Il sied de noter
également que la cohésion sociale résulte de l'état
d'équité et de justice sociale, donc de la lutte contre les
inégalités politiques, sociales et économiques en tant
qu'injustices dans la jouissance des droits et des privilèges.
La RDC ne peut prétendre avoir une bonne gouvernance et
une cohésion nationale tant qu'elle n'assure pas la cohésion
sociale. En effet, il se remarque depuis plusieurs décennies des
nombreuses injustices sociales notamment, dans les conflits
intercommunautaires, dans les actes à l'incitation à la haine et
dans le tribalisme.
La société congolaise consumée par les
inégalités sociales qui occasionnent la division des couches
sociales qui se caractérisent par la haine des unes envers les autres
qui portent atteinte à la construction de la cohésion nationale.
Il importe de noter, les causes des inégalités sociales de la RDC
notamment animées par « le tribalisme » qui
fragilise la cohésion sociale et nationale actuelle remonte depuis
l'époque coloniale. L'histoire nous renseigne que dans sa vision
d'entrepreneur et non de civilisateur le roi Léopold II pour construire
un Etat Indépendant du Congo, la première option était de
sédentariser les populations indigènes, l'administration
coloniale avait tenté de regrouper les populations congolaises en les
désignant par des catégories communes sous l'objectif de bien les
contrôler. De ce fait, des entités homogènes ont vues le
jour sur les formulaires et pièces d'identités figurait le nom de
la tribu ou de l'ethnie.
Cependant, la question du tribalisme reste dans la
société congolaise actuelle comme une source de frustration
psychologique qui donne naissance à la haine et aux injustices sociales
entre tribus qui se caractérise notamment par le favoritisme d'un
certain groupe social ou famille de la même tribu dans le domaine de
l'emploi, de la santé, de l'éducation, de logement etc. Sans
tenir compte de la méritocratie des autres communautés, or tous
cela constituent des antivaleurs qui freinent l'évolution mentale des
sociétés congolaises et qui entrave la cohésion
nationale.
De tous ce qui précédent, la gouvernance
politique se voit un facteur important de l'émergence de la RDC dans la
mesure où cette gouvernance politique rassurera une adhésion et
une mobilisation tant soit peu les communautés congolaises à
comprendre et à accepter nonobstant leurs divergences, le
bien-fondé ou l'intérêt de l'action pour laquelle leur
engagement est sollicité autour des objectifs de développement
bien définis et de destin partagé de la société.
1.2. Sur le plan
économique
Il sied de noter que la persistance des disparités
entre les différents secteurs d'activités économiques et
des inégalités régionales en RDC constitue un enjeu majeur
de la politique pour la cohésion nationale. L'étendue du
territoire de la RDC offre d'immenses ressources minières partiellement
exploitées, un énorme potentiel agricole et une population
estimée à plus de 85 millions d'habitants : c'est l'un des plus
grands pays d'Afrique subsaharienne en superficie.
La cohésion nationale sur le plan économique
serait appréhendée comme l'intégration économique
nationale. En effet, une des causes qui justifie l'inefficacité de
l'économie congolaise serait les provinces de la RDC ne sont pas
effectivement intégrées c'est-à-dire qu'elles ne sont pas
ralliées les unes aux autres par manque des voies de communications. En
effet, même dans le domaine industriel nous remarquons avec le professeur
KABENGELE DIBWE Godefroid, l'implantation géographique
déséquilibrée des industries en RDC dont la
majorité des entreprises industrielles se trouve localisée
à Kinshasa, dans l'ex province de Katanga et du Kongo central
(...)64(*)
Ainsi donc, nous disons que pour un redressement de la
cohésion économique nationale congolaise, la gouvernance
politique qui vise l'émergence est appelée à promouvoir
des relations d'échanges économiques au niveau des processus de
production des différentes provinces. Les corridors et pôles de
croissance de ces dernières devraient avoir besoin l'un de l'autre et
échanger des inputs dans leur procès de production au niveau
national, et pas seulement des produits finis de consommation. Cette
gouvernance doit s'assurer également que le maillage de l'espace
national par des réseaux interconnectés de transports et
communications devra renforcer l'intégration de l'espace
économique, la fluidité du mouvement des marchandises, du capital
et du travail dans l'espace national.
1.3. Sur le plan politique
Comme nous pouvons le remarquer, la cohésion nationale
en RDC se caractérise sur l'union des acteurs politiques du pays pour
défendre une cause nationale, le plus bel exemple que nous pouvons
retenir est celui de leadership cohésif de l'indépendance, avec
les leaders politiques qui ont mis de côté leur querelle pour un
intérêt patriotique et national.
Cependant, la classe politique congolaise présente des
nombreux déficits, caractérisés par manque d'élite
politique capable de porter collectivement un projet politique pour la nation
et par manque d'engagement patriotique à la construction d'une Nation.
Il se remarque également que le leadership politique congolais est
attaché aux appartenances ethniques ou tribales, les grands figurants
politiques au niveau national sont ceux qui sont dotés d'une grande
notoriété au niveau de leurs provinces originaires. A cet effet,
ces leaders politiques par leurs querelles et divergences politiques, ils se
révèlent comme des vecteurs des divisions et des tiraillements
intercommunautaires qui entrave la cohésion nationale et ne favorise en
aucun cas l'émergence du pays.
De ce qui précède, nous pouvons retenir que la
gouvernance politique à travers la cohésion nationale se
présenterait comme un facteur important de l'émergence de la RDC
dans la mesure où cette gouvernance assurera un bon encadrement des
leaders politiques qui sont appelés à gérer les
institutions pays, et qui favorisera la réconciliation nationale, ainsi
qu'à oeuvrer pour l'intérêt de la nation.
§.2. Les élections
et la participation politique
Dans un mode de gouvernance politique démocratique, les
élections et la participation politique sont des paramètres
importants qui engagent le pays sur la voie de l'émergence.
Il nous est important de faire un bref aperçu des
organisations et déroulement des élections en République
Démocratique du Congo durant les deux récentes décennies.
Cependant il sied de noter que malgré les contestations et les conflits
post-électoraux qui ont caractérisé les résultats
du scrutin, ces élections sont restées valables et les vainqueurs
ont exercé leurs mandats.
En effet, en 2006 les élections présidentielles,
législatives et provinciales ont été organisées par
la Commission Electorale indépendante (CEI) avec un
caractéristique particulier de suffrage universel direct, secret,
scrutin majoritaire à deux tours pour la présidentielle qui a
opposée au second tour le leader du Mouvement de Libération du
Congo (MLC) Jean-Pierre BEMBA GOMBO à Joseph KABILA KABANGE du Parti du
Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD) qui sera
vainqueur pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Ces
élections seront suivies des séries de contestations et des
conflits post-électoraux qui ont perturbé la stabilité du
pays par la suite. A signaler la non-participation aux scrutins de l'opposant
historique du pays le leader de l'UDPS Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA.
En 2011, soit cinq ans après les récentes
élections, sous l'organisation de la Commission Electorale Nationale
Indépendante dirigée par le pasteur NGOY MOLUNDA Daniel, les
élections présidentielles, législatives et provinciales
sont organisées presque dans les mêmes caractéristiques que
les précédentes, mais cette fois-ci la présidentielle se
passera au suffrage universel direct, secret, Scrutin majoritaire mais à
un seul tour et qui oppose le vainqueur du précédente le
président Joseph KABILA KABANGE qui briguera son deuxième mandat
de cinq ans face à l'opposant historique du pays le leader de l'UDPS
Etienne TSHISEKEDI WA MULUMBA. Ces élections à son tour seront
procédées des contestations et des conflits
post-électoraux sanctionnés par la déstabilisation de
l'économie du pays et aux pertes importantes des potentiels
investissements étrangers dans plusieurs secteurs du pays.
En 2016, année prévue pour les élections,
ces dernières ne seront pas tenues par manque des moyens
nécessaires pour son organisation selon le gouvernement en place, or
cette année marquée la fin du deuxième et dernier mandat
autoriser par la constitution de la République du président en
fonction et qui bénéficiera de deux années de transition
qui s'est accroché de l'article 70 de la constitution alinéa
2 : « A la fin de son mandat, le Président de la
République reste en fonction jusqu'à l'installation effective du
nouveau Président élu »65(*). Tandis que pour l'opposition, les deux années
de la transition constituaient un glissement, un accrochage au pouvoir du
Président au pouvoir qui faisait clairement voir son intention de rester
au pouvoir.
En effet, c'est en 2018 que se dérouleront les plus
récentes des élections en RDC, organisées également
par la CENI cette fois dirigée par Corneille NAANGA. Les
élections présidentielles, législatives et provinciales se
dérouleront avec une dose de nouvelles caractéristiques majeures
entre autre : l'introduction d'un seuil de représentativité
pour l'attribution d'un siège : 1% au niveau national, 3% au niveau
provincial et 10% au niveau local ; et l'introduction pour la toute
première fois du vote électronique (machine à
voter).66(*)
A noter que ces scrutins avaient un climat politique
très particulier pour arriver à franchir le seuil de
représentativité des alliances ont été faites sous
formes des plateformes électorales regroupant les partis politiques.
Notamment, le Front Commun du Congo avec comme candidat à la
présidence Emmanuel SHADARY RAMAZANI le dauphin du Président au
pouvoir, le Cap pour le Changement de Felix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO qui
finira vainqueur de ladite présidentielle et enfin LAMUKA de Martin
FAYULU MADIDI qui finira deuxième. Ces élections ont
marquées une nouvelle ère de l'histoire du pays, marquant la
toute première l'alternance pacifique et civilisée à la
tête de l'institution suprême de la République un candidat
issue de l'opposition et d'un parti politique qui a fait plus de 32 ans de
l'opposition. Nonobstant, les contestations post-électorales, l'histoire
retiendra qu'il n'y a pas eu des morts de la date de la publication
jusqu'à l'investiture du nouveau Président de la
République.
En ce qui concerne la participation politique, la RDC est
parmi les pays qui comptent plus de partis politiques et des structures de
caractère politique au monde. Il se remarque le choix de la
participation aux affaires politiques reste personnel en toute
démocratie, mais il s'avère que la plus part de congolais
s'intéressent à la politique pour des raisons lucratives, pour se
faire enrichir ou encore chercher de l'influence et chercher la protection sur
base des privilèges et des immunités ; tandis que les autres
s'y attachent sous l'influence d'appartenance ethnique, régionale ou des
groupes religieux. A cet effet, il en découle un certain nombre de
déficits tels que : le manque d'élite politique doté
des ambitions et des visions de la Nation, le manque d'engagement patriotique
à oeuvrer pour l'intérêt national, etc.
Il convient de de souligner également que l'Etat
Congolais enregistre du jour au jour, des nombreuse structure politique
notamment : les ligues des jeunes, les associations des femmes, les
groupes de sociétés civiles, les mouvements citoyens qui font la
promotion à la participation politique au nom de la démocratie.
Cependant, la plus part de ces organisations de la société civile
ne maitrisent pas la notion de la transparence dans la gestion et de la
démocratie interne. En effet, elles restent dans les revendications des
leurs droits mais tout en ignorant leurs parts de responsabilité, celle
de suppléer l'Etat en matière des valeurs porteuses et
constructives de la Nation.
§.3. La démocratie,
le bien être, et la paix sociale.
Ces éléments constituent les unités de
mesure d'une bonne gouvernance politique, la meilleure forme du gouvernement
est celle qui répond aux attentes de sa population en améliorant
leurs conditions de vie. C'est-à-dire celle qui préconise les
valeurs démocratiques, assure le bien-être et garantie la paix
social de sa population.
Fort malheureusement, dans la gouvernance de l'Etat Congolais
il se remarque beaucoup d'hérésies qui entravent
l'amélioration des conditions de vie de la population congolaise. A cet
effet, l'Etat congolais se montre incapable et impuissant face à
certaines antivaleurs notamment liées à la corruption dans toutes
ses formes, les fuites des recettes dans les entreprises publiques, les fraudes
à la loi, les tracasseries de la police nationale qui est sensée
protégée la population.
En ce qui concerne le bien-être de la population
congolaise, il est évident que la population congolaise attend de son
gouvernement l'amélioration des conditions de vie et elle veut jouir de
la plénitude des ressources de leur pays. Mais face à la
réalité de la mauvaise gouvernance, la majorité de la
population congolaise ne peut prétendre vivre dans le bien-être,
car la situation socio-économique reste dégradante. Selon la
Banque Mondiale, La RDC est classée 135 sur 157 pays en matière
de capital humain, avec un indice de capital humain de 0,37%, en dessous de la
moyenne des pays d'Afrique subsaharienne (0,40). Cela veut dire qu'un enfant
né aujourd'hui sera 37 % moins productif à l'âge adulte
qu'un enfant ayant bénéficié d'une instruction
complète et de services de santé adaptés. Les enfants
congolais restent en moyenne 9,2 ans sur les bancs de l'école et 43 %
des enfants souffrent de malnutrition. Actuellement, 43 % des ménages
ont accès à l'eau potable (69 % en milieu urbain, 23 % en milieu
rural) et seulement 20 % ont accès à l'assainissement. Avec en
moyenne 6,1 enfants par femme, le pays possède un taux de
fertilité supérieur à la moyenne d'Afrique subsaharienne
(4,8). Son taux de grossesse précoces est également
élevé, avec 125,24 naissances pour 1 000 adolescentes (15
à 19 ans)67(*).
Cependant, il sied de noter que l'Etat congolais tente
à conjuguer les efforts et à s'impliquer pour résoudre ce
fléau de la pauvreté du pays, mais face aux pratiques de la
mauvaise gouvernance, ces efforts apparaissent comme des gouttes d'eau dans un
lac. Mais parmi les efforts de l'Etat pour faire face à la situation
socio-économique que traverse le pays, il y a lieu de retenir celui de
l'application de l'article 43 de la constitution sur la gratuité de
l'enseignement primaire.68(*) Une décision ordonnée par le
Président de la République Félix Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO, qui vient non seulement promouvoir l'éducation de la
jeunesse, mais aussi dans le cadre socio-économique alléger la
charge des parents dans la prise en charge des frais de la scolarité.
Concernant la paix sociale, l'amélioration du sociale
de la population congolaise reste seulement le slogan et dans les discours
politiques, tandis que la réalité sur terrain est autre. Il se
remarque des mauvaises pratiques de la malgouvernance qui portent atteinte dans
le secteur de la vie sociale de population congolaise, notamment :la
corruption, les fruites de recettes publiques, mais aussi la gouvernance
économique fondée sur la prédation des ressources
nationales et son accaparement par une minorité (élites au
pouvoir et leurs courtisans) au détriment de la majorité de la
population, laissée pour compte, engendre des sources et foyers de
tensions et/ou conflits politiques dont l'éclatement obère le
processus de construction de la nation et de la paix sociale. A signaler qu'il
est difficile de reconnaitre une classe moyenne dans la catégorisation
de la société congolaise, mais dont nous retrouvons une
minorité des riches (dont la plut part sont des élites
politiques) et une majorité des pauvres dont les familles qui vivent en
dessous du seuil.
Eu égard, à ce qui précède, il est
évident pour que la RDC atteigne le rang des puissances
émergentes, la RDC doit se doter d'une gouvernance politique à la
hauteur des attentes de sa population, c'est-à-dire la gouvernance
démocratique et transparente qui assure la cohésion nationale,
les bonnes élections et la participation politique ; ainsi que le
bien-être et la paix sociale de la population congolaise.
Section II :
DETERMINANTS SOCIO-ECONOMIQUE ET CULTURELS FACE A L'EMERGENCE DE LA RDC.
Cette section est subdivisée en trois paragraphes
à savoir : le premier paragraphe s'articulera autour de la
restauration de la paix et de la prospérité
économique ; le deuxième se focalisera sur la culture
congolaise et l'émergence de la RDC (la musique et le football) et enfin
le troisième et dernier paragraphe analysera le secteur informel et
l'émergence de la RDC.
§.1. La restauration de la
paix et de la prospérité économique
Il est évident de noter que la restauration de la paix
et la prospérité économique restent des défis non
négligeables dans la relance de la RDC pour son émergence.
1.1. La restauration de la paix en
RDC
Il convient de noter que la RDC a connue au cours de son
histoire des énormes conflits armés et politiques, et elle
continue de subir aujourd'hui des conséquences du passé. En
effet, aujourd'hui le pays fait face à d'énormes défis de
développement, de paix et de réduction de la pauvreté dans
ses multiples dimensions, caractérisés par l'importance de
l'insécurité alimentaire, l'étendue de la pauvreté
et les difficultés d'instaurer la paix dans sa partie Est. Les
élections démocratiques de 2006, 2011 et 2018, ont
été marquées incontestablement par des progrès
notables dans la réunification du pays et la consolidation de la paix ;
mais les conflits armés dans l'Est persistent et fragilisent toutes les
institutions de l'Etat. Les violations des droits humains sont toujours une
réalité, parfois à une large échelle dans certaines
zones du territoire.
Comme nous pouvons le remarquer, la déstabilisation de
la relance de l'économie congolaise est causée d'une part par les
conflits armés et d'une autre part par les instabilités
politiques et la mauvaise gestion des institutions de l'Etat. Au lendemain de
son indépendance la RDC s'est accrochée par des conflits
armés avec des guerres dites d'agressions complotées par ses
voisins le Rwanda, l'Uganda et le Burundi, mais aussi des accrochages avec
l'Angola. En effet, ces conflits armés parfois qu'on qualifie des
guerres politiques ou stratégiques, parce qu'elles s'opèrent dans
des zones purement stratégiques où se localisent les ressources
minières et des produits rares à l'l'occurrence la partie Est du
pays qui est riche en matières premières. Tandis qu'au niveau des
institutions politiques qui devraient disposer des instruments susceptibles
à restaurer la paix sur toute l'étendue territoriale nationale,
ces institutions s'avèrent instables et incapables à instaurer
une paix définitive.
Cependant, il est évident que la restauration de la
paix dans ces zones dite stratégiques du pays s'avère un
paramètre important de la relance économique et ainsi que de
l'émergence de la RDC. Car dit-on en Relations Internationales la guerre
est aux Etat ce que les malaises sont aux corps humains. C'est qui nous
ramène à dire, la restauration de la paix en RDC est un
traitement qui garantira sa bonne relance économique et son
émergence.
1.2. La prospérité économique
en RDC.
Comme nous l'avons bien évoqué tout au long de
ce présent mémoire, plus précisément dans les
éléments géographiques aborder à la première
section du deuxième chapitre. Il importe de noter que la RDC est une
grande puissance économique en termes de potentialités, car elle
est dotée d'une importante quantité des ressources naturelles et
des matières premières importantes de la quasi-totalité de
secteur de production économique.
La RDC est l'un des principaux réservoirs miniers du
monde. Ces considérables réserves minérales
inexploitées dont la valeur est estimée à 24. 000 milliard
des dollars Américains sont d'une importance stratégique pour
l'économie nationale. Or l'héritage d'un siècle
d'exploitation minière dans plusieurs parties du pays,
spécialement dans l'ex configuration de la province du grand Katanga, a
été créé des passifs environnementaux
considérables et il est nécessaire d'adapter une nouvelle
approche pour moderniser l'exploitation minière.69(*) Il est évident que
la prospérité économique de la RDC en termes des
ressources est moins inquiétante, mais ce qui importe le plus c'est sa
transformation et sa croissance économique en termes de production.
Cependant, une prospérité économique sous-entend une
certaine réforme des grandes envergures dans les secteurs
destinés à accroitre la production.
A cet effet, nous devons retenir que la RDC regorge des atouts
importants dans le secteur de l'agriculture, de la pêche et
élevage, et ainsi que dans le secteur des mines. Mais pourtant elle
présente beaucoup de faiblesses au niveau de la transformation. Or pour
garantir cette prospérité économique qui vise
l'émergence, la RDC devrait se doter d'une gouvernance économique
efficace dotée d'une vision de transformation structurelle et
réaliste soutenue par l'ensemble des hautes instances politiques et
administratives du pays. Car, la transformation de l'économie congolaise
tant espérée a besoin d'un Etat qui dispose des moyens de
déterminer un projet etune stratégie d'ensemble pour
l'économie, qui puisse fournir efficacement les infrastructures et les
services auxiliaires indispensables, mettre en place un environnement
réglementaire propice à l'activité entrepreneuriale et
faciliter l'acquisition de nouvelles technologies, l'ouverture à de
nouvelles activités économiques et l'accès à de
nouveaux marchés d'exportation. Il convient de noter que dans la
caractéristique des puissances émergentes, la RDC est
appelée à disposer d'une économie dont la production
répond à l'autosuffisance du pays (au niveau interne) et qui vise
le marché extérieur.
§.2. La culture congolaise
et l'émergence de la RDC (la musique et le football)
Nous entendons par le mot
« culture » : l'ensemble des connaissances, des
savoir-faire, des traditions, des coutumes, propres à un groupe humain,
à une civilisation. Elle se transmet socialement, de
génération en génération et non par
l'héritage génétique, et conditionne en grande partie les
comportements individuels.La culture englobe de très larges aspects de
la vie en société : techniques utilisées, moeurs, morale,
mode de vie, système de valeurs, croyances, rites religieux,
organisation de la famille et des communautés villageoises, habillement,
etc.70(*)
Il nous importe de souligner que depuis un certain temps, la
culture occupe une place très importante dans le rapport étatique
sur la scène internationale et constitue un instrument
stratégique dans le cadre de l'influence et de la visibilité des
Etats qui l'annexe dans la doctrine qui oriente leur politique
étrangère comme le cas de « soft power
Américain ».71(*)
En effet, même dans la catégorie des puissances
émergentes, les valeurs culturelles pèsent de leurs poids dans la
visibilité de ses Etats sur l'échiquier mondial.
Il convient de noter que la RDC autre que sa
potentialité géographique, en termes des ressources naturelles du
sol et du sous-sol, elle regorge un grand patrimoine culture capable
d'étendre son influence sur la scène internationale au rang des
puissances culturelles. Ainsi, il se remarque que la RDC s'émerge dans
la culture grâce à sa musique et dans le domaine sportif dans la
discipline de football.
2.1. La musique congolaise
La RDC a une culture musicale connue sous le nom clé
RUMBA ou encore NDOMBOLO qui fait danser toute l'Afrique. La musique Congolaise
a longtemps largement dominée la musique de tome l'Afrique depuis les
années 1960.72(*)
Aujourd'hui, nonobstant l'invasion de la musique
étrangère, américaine, européenne ou encore ouest
africaine, la musique congolaise garde ses origines et tente de s'adapter
à la nouvelle génération. En effet, avec l'arrivée
de la mondialisation et l'évolution technologique qui réduit la
distance physique accompagnée des mouvements des réseaux sociaux,
la visibilité à travers le monde ne pose plus problème
comme à une certaine époque. A cet effet, la musique congolaise
fait de plus en plus la promotion des valeurs culturelles du pays sur la face
du monde à travers ses nombreux talents de la musique les
héritiers de la pure RUMBA congolaise.
Mais il nous importe aussi de noter que malgré les
avancées enregistrées, la musique congolaise n'a pas encore
touchée le plafond de son niveau, car les musiciens congolais
n'exploitent pas à cent pourcent leurs talent suite à non
règlementation et manque d'organisation de ce métier dont qui
n'est pas souvent pris dans sa juste valeur et qui manque le soutien du
gouvernement congolais. Or, la musique est considérée aujourd'hui
comme un instrument à par entier de la politique étrangère
qui fait la promotion d'une certaine valeur, une visibilité positive et
une expansion de l'influence d'un Etat à travers le monde.
2.2. Le football congolais
Le football reste de nos jours le sport le plus
médiatisé et qui occupe une place grandissante dans les relations
internationales. En effet, le football constitue bien plus qu'un jeu, un
instrument redoutable des relations internationales, car des nombreux Etats
l'utilisent pour se positionner et redorer leurs images sur l'échiquier
politique mondial.
L'exemple du Brésil illustre mieux l'influence de cette
discipline sportive. Aujourd'hui, il est compté parmi les puissances
émergentes dans ses atouts autres que son niveau économique,
environnemental ou son influence politique, le Brésil a construit une
grande partie de sa visibilité dans l'échiquier mondial
grâce au football. Le Brésil peut être
considéré comme la terre du football qui rassemble les grandes
stars du football et qui a remporté cinq fois le prestigieux
trophée de la coupe du monde. Il organise aussi les grandes
compétitions sportives notamment le cas de la coupe du monde 2014 et les
Jeux Olympiques de 2016 qui ont impacté sur leur économie
nationale.
La RDC accorde aussi une attention particulière au
football, car au niveau local football constitue un instrument de la
cohésion sociale et nationale qui réunit les communautés
dans l'harmonie sociale qui parfois oublient leurs divergences et s'alignent
derrière un idéal, celui de soutenir l'équipe
nationale.
Tant au niveau régional qu'au niveau international, il
se remarque que la RDC redore son image lors de ses participations dans les
compétitions africaines qui réunissent toutes les
catégories des Etats du continent. Mais aussi il nous convient de
souligner cette vague d'influence qu'affichent les clubs congolais à
l'occurrence l'As Vita club et le TP Mazembe sur leurs participations sur les
grandes compétitions régionales (la ligue des champions africaine
et la coupe de confédération). Et signalons en termes de record
de visibilité internationale, le TP Mazembe reste le seul club africain
à atteindre la précieuse finale de la coupe du monde des clubs en
2010, malgré sa défaite face à l'inter de milan. Il se
remarque aussi une vague d'émergence au niveau des clubs congolais dans
le marché des transferts des jours qui viennent de toute l'Afrique et
qui signent des contrats professionnels comme en Europe.
Il nous convient de souligner également, la
visibilité des personnalités congolaises dans cette discipline
sportive, comme le cas de Monsieur Constant OMARI le président de la
confédération congolaise de football association et actuellement
qui occupe la fonction du président de la confédération
Africaine de football et le cas Moise KATUMBI le président du club TP
Mazembe aujourd'hui devenu un visage emblématique du football Congolais
et Africain qui vient d'être récemment nominé le meilleur
président de club de football africain masculin lors de la
cérémonie de remise des trophées organisée en
Egypte en 2020.
§.3. Le secteur informel et
l'émergence de la RDC
Le secteur informel est officiellement défini comme
« un ensemble d'unités produisant des biens et des services en
vue principalement de créer des emplois et des revenues pour les
personnes concernées. Ces unités, ayant un faible niveau
d'organisation, opèrent à petite échelle et de
manière spécifique, avec peu ou pas de division entre le travail
et le capital en tant que facteurs de production. Les relations de travail,
lorsqu'elles existent, sont surtout fondées sur l'emploi occasionnel,
les relations de parenté ou les relations personnelles et sociales
plutôt que sur des accords contractuels comportant des garanties en bonne
et due forme » (BIT, 1993).
Selon le RNDH 2O14, L'ensemble du territoire de la RDC est
marqué par le foisonnement, çà et là, des
activitéséconomiques du secteur informel, qui interviendrait pour
plus de 70 % dans les opérations de la vie socio-économique. Le
secteur informel est une réponse populaire contre la crise
économique, et ses opérateurs se recrutent dans toutes les
couches de la population. Il fait office de « maquis » pour la survie
de ceux que le secteur formel n'a pas pu intégrer ou a
rejetés.73(*)
En effet, comme nous pouvons le remarquer en République
Démocratique du Congo dans la distribution des emplois dans l'ensemble
du secteur productif des agglomérations urbaines, le secteurinformel
demeure le principal employeur avec plus de 75 % de l'emploi total. Le secteur
informelqui joue un rôle de premier pourvoyeur d'emplois, surtout en
milieu urbain, l'on constate de fortes disparités et
inégalités entre les sexes. Les femmes sont lesplus nombreuses
dans ce secteur, mais elles occupent généralement les emplois les
moins rémunérés, principalement dans la transformation des
produits alimentaires, le petit commerce et l'artisanat domestique, et la
couture. En revanche, les hommes se retrouvent dans le bâtiment, les
transports et le commerce de gros et de détail dans les magasins. Le
secteur informel est aussi caractérisé par la faible
productivité et la précarité des emplois.
Cependant, en dépit de cette nature de stratégie
de survie des masses laborieuses, le secteur informel est très souvent
défini par la négative : fuite organisée devant
l'impôt, concurrence déloyale, insalubrité urbaine, bref,
une prolifération conceptuelle négativiste, qui détermine
en grande partie les prises de position vis-à-vis de ce
phénomène. En effet, le concept est un outil puissant qui
modèle les perceptions, influence l'action et, de ce fait, affecte la
réalité. On parle alors de l'économie noire,
l'économie sauvage, l'économie de survie, l'économie de la
cité informelle, l'économie ne tenant pas la comptabilité,
l'économie de pauvre, etc.
Alors que le secteur informel s'avère sans doute un
acteur de la croissance et donc de l'émergence. Cependant, le
gouvernement ne semble pas l'avoir compris de cette manière ou, du
moins, il n'en fait pas un des fers de lance de l'émergence
recherchée, en donnant aux « champions nationaux » en la
matière les moyens pour leur faciliter la tâche.
Dans ce sens, Hélène Rey répertorie six
processus d'émergence du secteur informel dans des circonstances
précises74(*) :
Ø Maintien des activités traditionnelles
à travers le bouleversement produit par la société
industrielle ;
Ø Surgissement du secteur informel comme ultime recours
pour la survie : l'informalité devient une ressource quand il y a un
bouleversement des solidarités traditionnelles, une pénurie
d'emplois ou un manque de qualification ;
Ø Incapacité des activités modernes
à couvrir l'ensemble de l'espace économique, l'insertion peut se
faire aussi par défaillance structurelle ;
Ø Émergence du secteur informel en concurrence
du secteur moderne ;
Ø Substitution du secteur informel aux structures en
crise à la suite d'une mauvaise conjoncture liée aux aléas
du développement ;
Ø Activités du secteur informel comme adaptation
à des activités clandestines qui, selon l'auteur, peuvent
être légales, « alégales » ou nettement
illégales.
Il convient de reconnaitre tout de même, que le secteur
informel apporte une poche d'oxygène dans les poumons fragiles de la
gouvernance socio-économique de la RDC qui se révèle
incapable d'assumer l'effectivité des responsabilités, nonobstant
ses côtés qui portent atteinte à la gestion normale du
secteur formel c'est-à-dire dans la couverture de la fiscalité.
Le gouvernement congolais est convié à prendre soin de ce secteur
en le transformant en vrai acteur de son émergence.
Section III : CRITIQUES
ET PERSPECTIVES
Après un long parcours taxé sur l'analyse de
notre sujet d'étude, il nous importe de dégager des bons grains
aux mauvais grains afin d'apporter des nouvelles lignes de conduite. En effet,
cette section s'articulera sur une critique générale ainsi que
proposer les perspectives d'avenir.
§.1. Critique
générale
Il convient de noter que sur base de notre analyse ainsi que
nos différentes investigations portées sur ce sujet, il
s'avère que la RDC à l'instar de ses atouts susceptibles de
l'amener à l'émergence, cette dernière a encore une pile
de difficultés à surmonter et qui se présentent co%0mme
des défis à relever tant sur le plan interne qu'externe pour
atteindre l'émergence à savoir :
v Sur le plan
interne :
Ø La mégestion des déterminants
géopolitiques : comme nous l'avons fait constater tout au long
de notre analyse, il y a un vif espoir en ce qui concerne les
différentes ressources de la RDC qui se présentent comme le
principal facteur de son émergence. Mais fort malheureusement, la RDC se
montre incapable de gérer ses propres ressources et cède la place
aux mercenaires qui se livrent à l'exploitation illicite des ressources
forestières et minières en toute impunité ;
Ø La mauvaise gouvernance politique : il
convient de noter que la RDC souffre d'une carence d'élite politique
dotée des capacités intellectuelles, de leadership politique et
de vision clairement définie pour l'émergence du pays sur base de
ses propres ressources. La gouvernance politique est caractérisée
par l'instabilité des institutions politiques qui affecte son
autorité sur l'ensemble du territoire national et qui occasionne les
antivaleurs notamment : la corruption sur tous les secteurs de la vie, le
détournement des fonds publics, la fraude à la loi, etc. qui ne
favorisent pas l'émergence du pays ;
Ø La mauvaise gouvernance
économique : la RDC reste un pays à une économie
très faible suite à la carence d'une intégration
économique nationale et d'un système économique
adapté ; le manque des infrastructures, déficience de la
mécanisation et la modernisation (des outils de la nouvelle technologie)
dans les différents secteurs de production (Agro-alimentaire,
pêche et élevage, minier...) qui affecte directement
l'économie nationale qui s'avère incapable à
résoudre le problème de l'autoconsommation et qui reste inapte en
ce qui concerne le commerce extérieur ;
Ø La gouvernance socio-culturelle : la
RDC continue à faire face à ses différents spectre des
inégalités et des antivaleurs sociales qui ne facilitent pas son
émergence, notamment le fléau lié à l'extrême
pauvreté au niveau des ménages, inaccessibilité aux soins
médicaux appropriés, une faible participation à
l'éducation de base de qualité et notamment aux antivaleurs
liées au tribalisme, les confrontations des différentes croyances
religieuses, le problème de genre, etc. ;
Ø L'insécurité : il nous
convient de soulever le cas du feuilleton de guerre de l'Est du pays qui
continue à faire le bain de sang, tandis que le gouvernement congolais
reste incapable d'instaurer une paix durable et à assurer la protection
effective des toutes les frontières du territoire national. Or
l'insécurité se révèle comme un facteur qui menace
la prospérité d'un Etat et qui fait barrière à son
émergence.
v Sur le plan
externe :
Nous tournons notre regard sur la gestion de la politique
extérieur congolaise, ainsi que de sa diplomatie.
Ø Concernant sa politique
extérieure : il convient de soulever que la politique
extérieure congolaise n'exploite pas suffisamment et n'accorde pas assez
d'importance aux facteurs géopolitiques congolais qui s'avère
comme facteur de l'émergence du pays, dans l'élaboration de ses
axes dans le cadre du processus de l'émergence du pays. Il nous importe
de noter également que la politique extérieure congolaise
à l'instar de manque d'une vision nettement définie, elle souffre
d'une carence de doctrine philosophique propre susceptible d'orienter ses
actions en dehors de ses frontières.
Ø Concernant sa diplomatie : cet
instrument qui est censé faire la promotion des différentes
potentialités que regorge le pays à la face du monde, envi
d'attirer les potentiels investisseurs à venir accélérer
le processus de l'émergence du pays à travers leurs
investissements, certes ce dernier se révèle incapable dans les
forums internationaux à conclure des accords et des marchés
officiels avec des potentiels investisseurs dans les différents secteurs
susceptible d'apporter la croissance économique et l'émergence du
pays. Or, au regard de nos différentes ressources, la RDC devrait se
doter d'une diplomatie forte capable de rayonner sur la sous-région du
continent Africain et faire l'expansion de son influence à travers le
monde.
§.2. Perspectives
d'avenir
Il sied de noter qu'à ce stade de notre
réflexion, après avoir analysé les déterminants
géopolitiques congolais ainsi que leurs gestions en RDC et après
avoir souligné les difficultés en termes des défis
à relever, il nous convient de proposer les nouvelles lignes de conduite
susceptibles à amener la RDC à son émergence sur base de
ses propres déterminants géopolitiques.
Eu égard aux aspirations de la RDC au sujet de son
émergence, il est important de souligner tout d'abord à titre
d'exemple les stratégies développées par des pays
émergents de nos jours notamment le cas de BRICS. Selon l'étude
de la Rand Corporation, ces puissances émergentes ont
développées quatre grandes stratégies à
savoir : la stratégie de réforme, la stratégie de la
révolution, la stratégie d'alliance et enfin la stratégie
de conquête. Soit deux stratégies d'adaptation portant l'effort
sur l'ordre interne d'une part, et deux, stratégies extérieures,
de l'autre ; les deux premières pouvant se présenter comme
les préalables aux deux secondes.75(*)
En effet, en s'apparentant aux stratégies telles que
soulever par la RAND Corporation, nous voyons la RDC comme une puissance
émergente à devenir, une fois elle s'alignera ou appliquera les
dispositifs ci-après :
Ø La
stratégie de la réforme:
L'émergence étant un phénomène
multidimensionnel, il convient que la RDC opère des réformes
sur tous les secteurs notamment sur le plan politique, économique et
sécuritaire.
ü Sur le plan politique :la RDC est
appelée aux profondes réformes des institutions politiques
classiques, pour un vrai appareil de l'Etat c'est-à-dire un
régulateur de toute action autour d'une gouvernance tournée vers
l'émergence. Cela exige l'engagement des dirigeants de ces institutions
de respecter scrupuleusement la constitution du pays, de définir sur
base des propres déterminants géopolitiques une vision de
l'émergence et d'amener tous les restes de secteurs sur cet objectif.
ü Sur le plan économique : à
noter que selon l'étude de la Rand
Corporation : « Les pays émergents se concentrent
d'abord à rattraper le retard technologique et économique pour
accroître leurs capacités ». la RDC est appelée
à revoir ses structures économiques et redéfinir les
stratégies ou les systèmes économiques sur tous les
secteurs de production envi d'instaurer des nouvelles bases économiques
envisageant des fortes croissances de la production interne
caractérisées sur la diversification de production et la
transformation des ressources naturelles propres du pays.
ü Sur le plan sécuritaire : pour
assurer une paix durable notamment à la partie Est du pays,
l'instauration des nouvelles stratégies et des reformes des
unités militaires sont vivement recommandées notamment un
renforcement des capacités militaires et particulièrement les
installations des bases militaires permanentes sur les zones à haut
risque, notamment la partie Est de la RDC qui est aussi riche en ressources
minières.
Ø La
stratégie de révolution
ü Sur le plan politique : pour atteindre
son émergence, la RDC doit mettre sur pied un mode de gouvernance plus
ambitieux assurant la stabilité effective de ses institutions
politiques, tout en assurant l'autorité de l'Etat sur toute
l'étendue territoriale nationale, en livrant une lutte acharnée
contre toute forme d'ingérence et dépendance vis-à-vis des
autres puissances et tout en mettant fin aux antivaleurs notamment la
corruption dans toutes ses formes, les fuites des recettes publiques, le
détournement des deniers publics...
ü Sur le plan économique : la RDC
doit opter sur une révolution de système économique dans
tous les secteurs de la production. Une révolution visant une forte
croissance et stable avec une industrialisation diversifiée
fondée sur des bases économiques solides. Il nous importe de
noter que la RDC doit mettre en valeur ses propres ressources naturelles en se
disposant d'un plan d'attractivité croissante des investisseurs.
ü Sur le plan socio-culturel : cette vague
de révolution doit entrainer un grand changement positif dans la
mentalité de la population congolaise, il sied de noter que la RDC doit
instaurer une cohésion sociale à l'échelle nationale
basée sur la mentalité du développement. A cet effet, la
RDC est appelée à investir dans l'éducation nationale de
sa jeunesse et à instruire sa population sur des valeurs
républicaines et sur son utilité pour le développement du
pays.
Ø La
stratégie d'alliance
Au regard de ses facteurs géopolitiques,
notamment : ses énormes ressources naturelles ; mais surtout
sa dimension et position territoriale stratégique, la RDC est
appelée à nouer des alliances importantes visant la sauvegarde de
son intérêt et son rayonnement sur la scène internationale.
C'est pourquoi, il nous convient d'insister sur l'importance que devait
être accordée aux déterminants tels que sa
démographie, sa dimension et sa position territoriale qui devraient
réellement impactés sur l'élaboration de la vision de la
politique étrangère du pays.
ü Sur le plan sous-régionale et
régional : entretenir des bonnes relations avec les pays
voisins pour sa propre sécurité (principe de bon voisinage) ainsi
que conclure des alliances sur base des projets de développement avec
les pays à économie stable (Nigéria, Egypte ou
Maroc...)
ü Sur l'échiquier mondial : conclure
des accords de sièges avec les grandes firmes multinationales avec les
projets des investissements visant l'implantation des grandes entreprises de
transformation, conclure des accords bilatéraux avec les potentiels
partenaires ayant des patrimoines communs, par exemple : un accord dans le
cadre de la diplomatie verte avec le Brésil dans la gestion du deux
poumons mondiaux.
Ø La
stratégie de conquête
La RDC peut s'affirmer comme une puissance émergente
à travers ses déterminants géopolitiques en appliquant en
bon escient cette stratégie. En effet, grâce à sa dimension
et sa position territoriale la RDC peut jouer le rôle de leaders de la
sous-région et d'une grande influence sur toute la région, car sa
dimension et sa position au centre du continent lui confère la
possibilité de gérer l'ensemble d'interactions et
d'intégration politique, économique et socio-culturelle du
continent.
Il convient de noter que grâce à ses nombreux
invariants et potentialités géographiques (climat, forêts,
hydrographie, ressources minières) ainsi que sa démographie (vu
son importante population dominée par la jeunesse qui constitue une main
d'oeuvre importante en matière économique) la RDC peut
conquérir un grand nombre d'investissement qui boostera son
économie nationale et dont le rendement de la production lui permettra
à s'imposer dans le marché international dans sa diversité
commerciale.
CONCLUSION
Nous voici au terme de ce travail qui a porté
sur : « les déterminants géopolitiques congolais
comme facteurs de l'émergence de la RDC » . Il nous importe de
rappeler que pour mener nos recherches à bon port, comme le commun de
mortel dans la réalisation d'un travail scientifique nous avons
porté notre choix à la méthode dialectique étant
globalisante et complète dans le domaine de la recherche en science
sociale, cette méthode nous a permis de desceller les contradictions
autour de la problématique de l'émergence de la RDC en partant
des constats simples jusqu'à la proposition de piste de solutions ;
concernant la technique utilisée nous avons opté essentiellement
sur la technique documentaire, car nous avons notamment lu les
différents ouvrages scientifiques, les articles des revues, les textes
diffusés sur internet, les notes de cours, les travaux scientifiques et
autres qui nous ont permis de rassembler les éléments
constitutifs de notre travail.
Rappelons aussi que dans le cadre de la problématique
de notre travail, nous sommes partie à l'idée de comprendre si
les déterminants géopolitiques congolais se présenteraient
comme un catalyseur pouvant provoquer l'émergence la RDC.
En effet, cette préoccupation majeure a trouvée
des réponses provisoires sur nos hypothèses et a
été largement résolues tout au long de notre
réflexion. Nous avons retenu que les déterminants
géopolitiques congolais se présenteraient comme un potentiel
facteur d'émergence de la RDC dans la mesure où ils constituent
un atout essentiel et peuvent faire l'objet d'un fondement sur lequel
reposeraient toutes les stratégies pouvant amener le pays à son
émergence. C'est pourquoi la RDC est appelée à bien les
gérer et à bien les exploiter pour atteindre cette
émergence.
Nous avons eu également à soulever les
pesanteurs qui font obstacle à l'émergence de la RDC en termes
des défis à relever sur le plan interne et externe à
savoir : les dégâts des guerres et d'instabilités
connues dans le passé, la mauvaise gestion politique et
économique et ainsi que la mégestion des ressources naturelles en
constituent les obstacles dans l'ordre interne ; tandis que
l'inefficacité de sa politique extérieur, la faiblesse de sa
diplomatie, ainsi que la main noire des puissances extérieures dans
l'exploitation illicite de ses ressources naturelles et la manipulation de ses
acteurs politiques constituent des obstacles externes.
Au regard de tout ce qui précédent, nous
estimons qu'il est un grand temps pour la RDC de quitter la zone de
potentiellement riche pour atteindre le rang des pays développés
et cela exige un passage de la phase du sous-développement à une
phase des progrès et des croissances constantes dans le secteur
économique, politique et socio-culturel autrement dit la phase de
l'émergence.
Il nous convient de retenir pour l'émergence la RDC,
dans le cadre de notre travail, nous avons suggéré au pays,
d'adopter une approche des pays qui ont réussi à atteindre le
niveau d'émergence sur base de leurs propres ressources, notamment le
cas des stratégies développées par les pays de BRICS. En
effet, hormis leur situation économique et politique actuelle, nous
remarquons que ces pays émergents en termes des potentialités,
ont des déterminants notamment (par leur démographie, leur
superficie ou leur dimension territoriale, ainsi que leurs ressources
naturelles) qui se relèvent équivalent à ces que
possède la RDC, ce qui nous ramène à dire qu'il est
d'autant plus encourageant à la RDC d'opter sa vision de
l'émergence sur base des stratégies qu'ont mis au point ces pays
émergents pour atteindre cette émergence, notamment : la
stratégie de réforme, de révolution, d'alliance ainsi que
de conquête.
Nous trouvons beaucoup d'intérêt pour RDC
d'emboîter ses pas sur cette approche, mais tout en l'orientant sur son
propre contexte, car nous estimons qu'au regard des facteurs
géopolitiques qu'elle dispose, il y a une forte chance d'atteindre un
meilleur résultat possible. A cet effet, nous retiendrons que la
meilleure formule pour la RDC d'atteindre son émergence serait de mettre
sur pied un plan d'émergence qui aura pour fondement ses propres
déterminants géopolitiques, au regard de cette marge d'analyse
que nous avions porté sur ce travail.
Cependant, il nous convient de souligner que tout
dépendra de la volonté politique et de la détermination
que porteront toutesles autorités ou tous les décideurs à
l'occurrence les animateurs des institutions politiques et administratives de
la République Démocratique du Congo concernés dans
l'exécution de cette grande tâche.
BIBLIOGRAPHIE
I. DOCUMENTS OFFICIELS
1. Collectif, Enquête Démocratique et de la
santé (EDS-RDC) en République Démocratique du Congo,
Kinshasa, PNMLS, 2007 ;
2. Discours du Chef de l'Etat Félix Antoine TSHISEKEDI
TSHILOMBO à l'adresse au Corps Diplomatique, du 15/02/2019.
3. PNUD, Inégalités politiques,
socio-économiques et édification de la Nation/État en
République démocratique du Congo, Kinshasa, Mai 2015 ;
4. PNUD, Piliers de la croissance et de la création des
emplois en République Démocratique de Congo, Kinshasa, 2012 ;
5. PNUD, Profil provincial de pauvreté et conditions de
vie des ménages (toutes les provinces de la RDC), Kinshasa,
2009 ;
6. PNUD, RNDH, Cohésion nationale pour
l'émergence de la République démocratique du Congo,
Kinshasa, Décembre2014 ;
7. Constitution de la République de 2006,
modifiée en janvier 2011.
8. Programme de Nations-Unies pour l'environnement, octobre
2011.
II. OUVRAGES
1. ARON, R., :Paix et guerre entre les Nations,
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2. BANYAKU,L.E, :Le chronique, monographique et
document sur l'histoire politique du Congo des années 90, éd.
Compador, Kinshasa, 2000.
3. BELLETINI,
J., :LaGéopolitiquedésirHolfordMackinder et l'ère
nucléaire, éd. Fondation, Paris,
1983.
4. BONIFACE, P., :La Géopolitiqueles
RelationsInternationales, éd. IRIS, EYROLLES, Paris, 2011.
5. BRIMO, A., :Les Méthodes des sciences
sociales, éd. Mont chrétien, Paris, 1972.
6. CHAUFFRADE, DE, A., :Introduction à
l'analyse géopolitique, éd., Ellipse, Paris, 1999.
7. DUVERGER, M., :Méthodes des Sciences
Sociales, éd. PUF, Paris, 1961.
8. GUYVANTHMESHE :La Belgique et le Congo, Empreintes d'une
colonie (185-1981), complexe, Bruxelles, 2007.
9. KABENGELE DIBWE, G., :Géographie
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2013.
10. KABUYA-LUMUNA Sando, :Sociologie politique :
le peuple, le citoyen, l'Etat, la loi et le bien commun, éd. CEDIS,
Kinshasa, 2018.
11. KLITGAADD, R., :Combattre la corruption,
éd.Nouveaux Horizons, Paris, 1995.
12. KODJO, E., :Et demain l'Afrique, Stock, Paris,
1995.
13. LABANA L.A. et LOFEMBE B., :La politique
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14. LABANA LASAY'ABAR et LOFEMBE B., :La Recherche
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Kinshasa, 2012.
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Sociales, PUK, Kinshasa, 1980.
16. LUBO YAMBELE :Méthodologie de la recherche
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17. LUMUMBA P.E., :Le Congo terre d'avenir,
éd. Maspero, Bruxelles, 1968.
18. Marie F. CROS et FRANÇOISMISSER
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19. MERLE, M., Sociologie des Relations
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21. MULUMA, G. T., Le Guide de chercheur en Science
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22. MWAYILA T., :La Politique étrangère
de la RDC : continuités et ruptures,éd.
l'Harmantant, Paris, 2009.
23. OMEONGA ONAKUDU J., :Introduction à
l'univers de la géostratégie : Textes fondamentaux
destinés au public tiers, éd. CERI, 2014.
24. RATZEL, F.,La Géographie Politique :
concepts fondamentaux, éd.Fouyard, Paris, 1987.
25. RENOUVIN, P. et DUROSELLE, J.B., :Introduction aux
Relations Internationales.éd. Armand Colin, Paris, 1991.
26. SHOMBA, S., :Méthodologie et
épistémologie de la recherche scientifique en sciences
sociales, éd. PUK, Kinshasa, 2013.
27. THUAL, F., La Géopolitique, éd.
Monchrétien, Paris 1997.
28. VANDER ESSEN, La diplomatie, éd, P.D.L,
Bruxelles, 2000.
29. ZIEGLER J., Main basse sur l'Afrique, éd.
Seuil, Paris, 1979.
III. ARTICLES DE REVUES
1. Camille REYNIERS, « Agroforesterie et
déforestation en République démocratique du Congo :
Miracle ou mirage environnemental ? », In Mondes en
développement, vol. 3, 2019 n°187,
2. SZAYNA, T., BYMAN, D., BANKES, S., EATON, D., JONES, S.,
MULLINS, R., LESSER, I. et ROSENAU, W., «The Emergence of Peer
Competitors: A Framework for Analysis» In Rand Corporation, Santa
Monica California, 2001, 190 p.
IV. NOTES DES COURS ET TRAVAUX
SCIENTIFIQUES
1. AKAKIWA BAYAGO, J., Les Déterminants
Géopolitiques comme facteurs de puissance étatique en Relations
Internationales : cas de la RDC en Afrique Centrale. Mémoire
D.E.S, UNIKIN, FSSAP, 2013.
2. BANYAKU LUAPE, E., Introduction à la
Géopolitique, cours, L1 R.I, FSSAP, UNIKIN, 2002-2003.
3. DIUR KATOND, G., Relations Internationales :
introduction générale, note de cours, G1 RI, FSSAP, UNIKIN,
2014-2015.
4. KABUYA-LUMUNA Sando, Introduction à la science
politique, note de cours, Université de Kinshasa (SSAP),
2015-2016.
5. KINRONGOZI LIMBAYA, S.,Mouvements des capitaux et
sociétés multinationales, note de cours, Unikin, FSSAP, L2
SPA, 2019-2020.
6. LABANA, L.A., :Doctrines et théories des
Relations Internationales, note de cours, G3 RI, FSSAP, UNIKIN,
201-2018.
7. LUKIANA MABONDO, F. et Mahatma Julien TAZI, K.,
Politique étrangère des grandes puissances, note de cours,
UNIKIN, FSSAP, L1 RI, 2018-2019.
8. MOVA SAKANYI, H., Initiation à la
Géopolitique, cours, L1 R.I, FSSAP, UNIKIN, 2018-2019.
9. NGILA MOKE, L., Séminaire de méthodologie
de la recherche scientifique, notes de cours, FSSAP/ L1 RI, UNIKIN,
2018-2019.
10. OMEONGA ONAKUDU,Introduction à la
géopolitique, note de cours, L1 RI, FSSAP, UNIKIN,
2018-2019.
11. PONGOMBO ONOLOKE A., Nouvelle configuration
Géopolitique de la République Démocratique du Congo face
à la politique étrangèredes puissances occidentales :
Enjeux et perspectives, Mémoire de DEA, UNIKIN, FSSAP,
2015 ;
12. REY-VALETTE, H. et AIT SOUDANE, J., « Le
rôle du capital humain et social : marché du travail et secteur
informel au Maroc », Thèse de doctorant,
LASER-CEP, Faculté des Sciences économiques, Université de
Montpellier, 2005.
13. TSHILUMBAYI, M. J.C., :Droit et pratique
diplomatique et consulaire, note de cours, UNIKIN, FSSAP, G3 RI,
2017-2018.
14. TSHINANGA N, P., Introduction aux travaux
scientifiques, note de cours, G1 RI, FSSAP, UNIKIN, 2017-2018.
V. SITES INTERNET
1.
https://congovirtuel.com/hydrographie.php/rdc/overview.
2.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_la_r%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo
3.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_de_la_R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo.
4.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Politique_en_r%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo.
5.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Utilisation_de_l%27eau_en_R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo.
6.
https://www.banquemondiale.org/fr/country/drc/overview
7.
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/facteur/32600.
8.
www.linternaute.fr-Dictionnaire/concept. Emergence.
TABLE DES
MATIERES
EPIGRAPHE
i
IN MEMORIAM
ii
DEDICACE
iii
REMERCIEMENTS
iv
SIGLES ET ABREVIATIONS
v
INTRODUCTION
1
1. ETAT DE LA QUESTION
1
2. PROBLEMATIQUE
4
3. HYPOTHESES DU TRAVAIL
6
4. CHOIX ET INTERET DU SUJET
8
a. Choix du sujet
8
b. Intérêt du
sujet
8
5. METHODES ET TECHNIQUES
9
a. Méthodes d'analyse
9
La méthode est définie comme une voie
suivie afin d'aboutir à la vérité dans un domaine
particulier de la recherche scientifique.
9
b. Technique de
recherche
10
6. DELIMITATION DU SUJET
10
7. DIFFICULTES RENCONTREES
10
8. PLAN SOMMAIRE
11
CHAPITRE I. LES CONSIDERATIONS GENERALES
12
Section 1 : APPROCHE CONCEPTUELLE
12
§.1. Géopolitique
12
1.2. Quelques écoles de
pensée de la Géopolitique
14
1. Ecole Allemande :
Géopolitik
14
2. L'Ecole
Américaine
14
3. Ecole Anglaise : Sea
power
15
§2. Déterminant
16
§3. Facteur de l'émergence
16
Section 2 : PRESENTATION DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
18
§.1. Situation Géopolitique
18
§2. Situation
Socio-économique
22
§3. Situation démographique
24
CHAPITRE II : PANORAMA DE DETERMINANTS
GEOPOLITIQUES DE LA REPUBBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
25
Section I : ANALYSE DES ELEMENTS GEOGRAPHIQUES
ET DEMOGRAPHIQUES
25
§.1. Le climat
25
§2. Dimension et position
territoriale
27
2.1. La Dimension territoriale (Taille)
27
2.1.1. Sa forêt
28
2.1.2. Son hydrographie
30
2.1.3. Ses minerais
32
2.2. Position territoriale (Posture,
occupation).
33
2.2.1. Sur le plan stratégique
34
2.2.2. Sur le plan diplomatique
34
§.3. Facteur Démographique
35
Section II :ANALYSE DES ELEMENTS
POLITICO-DIPLOMATIQUE, SECURITAIRE ET ECONOMIQUE.
36
§1. Les éléments
politico-diplomatiques
36
1.1. Dans le volet
politique :
36
1.1.1. L'existence de
l'Etat
37
1.1.2. Le leadership
politique
38
1.1.3. La souveraineté de
l'Etat
38
v Les manifestations
extérieures :
38
v Les manifestations
intérieures :
39
1.1.4. Une société
démocratique
39
1.2. Dans le volet
diplomatique :
40
1.2.1. Les principes
fondamentaux de la politique extérieure de la RDC
40
1.2.1.1. Le principe de
nationalisme
41
1.2.1.2. Le principe de bon
voisinage
41
1.2.1.3. Le principe de
vocation africaine
42
1.2.1.4. Le principe de
l'ouverture au monde sans exclusive
43
§2. Les éléments
sécuritaires
44
2.1.2. L'ingérence des
puissances extérieures dans les affaires internes :
45
2.2. Facteur d'ordre
endogène :
45
§3. Les éléments
économico-culturels
46
3.1. Les éléments
économiques
46
3.2. Les éléments
culturels
48
CHAPITRE III. DETERMINANTS GEOPOLITIQUES CONGOLAIS
ET EMERGENCE DE LA RDC
50
Section I : LA GOUVERNANCE POLITIQUE ET
EMERGENCE DE LA RDC.
50
§.1. La cohésion nationale et
l'émergence
51
§.2. Les élections et la
participation politique
54
§.3. La démocratie, le bien
être, et la paix sociale.
56
Section II : DETERMINANTS SOCIO-ECONOMIQUE ET
CULTURELS FACE A L'EMERGENCE DE LA RDC.
59
§.1. La restauration de la paix et de la
prospérité économique
59
§.2. La culture congolaise et
l'émergence de la RDC (la musique et le football)
61
§.3. Le secteur informel et
l'émergence de la RDC
64
Section III : CRITIQUES ET PERSPECTIVES
66
§.1. Critique
générale
66
v Sur le plan interne :
66
v Sur le plan externe :
67
§.2. Perspectives d'avenir
68
v La stratégie de la réforme
:
68
v La stratégie de révolution
69
v La stratégie d'alliance
70
v La stratégie de conquête
70
CONCLUSION
71
BIBLIOGRAPHIE
73
TABLE DES MATIERES
77
* 1NGILA MOKE L.,
Séminaire de méthodologie de la recherche scientifique,
notes de cours, FSSAP/ L1 RI, UNIKIN, 2018-2019, p. 127.
* 2LABANA L.A.et LOFEMBE B.,
La recherche scientifique : éléments de
base,Cedesurk, Kinshasa, 2012, p.64.
* 3AKAKIWA BAYAGO J., Les
Déterminants Géopolitiques comme facteurs de puissance
étatique en Relations Internationales : cas de la RDC en Afrique
Centrale. Mémoire D.E.S, UNIKIN, FSSAP, 2013 p. 283-284.,
inédit
* 4PONGOMBO ONOLOKE A.,
Nouvelle configuration Géopolitique de la République
Démocratique du Congo face à la politique étrangère
des puissances occidentales : Enjeux et perspectives,
Mémoire de DEA, UNIKIN, FSSAP, 2015, p. 173. Inédit
* 5SHOMBA, S.,
Méthodologie et épistémologie de la recherche
scientifique en sciences sociales, éd. PUK, Kinshasa, 2013, p.38.
* 6NGILA MOKE L.,
Op.cit.,p.128.
* 7BRIMO, A., Les
Méthodes des sciences sociales, éd. Mont chrétien,
Paris, 1972, p.88.
* 8ANCEL, J. Cité par
BONIFACE, P., Op.cit., p.11.
* 9Jules CORNET cité
parMWAYILA TSHIYEMBE., La Politique étrangère de la RDC :
continuités et ruptures,éd. l'Harmattan, Paris,
2009, p.65.
* 10DUVERGER, M.,
Méthodes des Sciences Sociales, éd. PUF, Paris,
1961, p.352.
* 11LABANA, L.A. et LOFEMBE B.,
Op.cit., p.14.
* 12LUBO YAMBELE,
Méthodologie de la recherche scientifique, éd. CIEDOS,
Kinshasa, 2012, p.88.
* 13LOKA NE KONGO, Les
Méthodes en Sciences Sociales, éd. PUK, Kinshasa, 1980,
p.52.
* 14NGILA MOKE, L.,
Op.cit., p.36.
* 15TSHINANGA, N.P.,
Introduction aux travaux scientifiques, note de cours, G1 RI, FSSAP,
UNIKIN, 2017-2018, p.102.
* 16MULUMA, G.T., Le
Guide de chercheur en Science Sociales et Humaines, éd.SOGEDES,
Kinshasa, 2003, p.38.
* 17MOVA SAKANYI H,
Initiation à la Géopolitique, note de cours, L1 R.I,
FSSAP, UNIKIN, 2018-2019, p.12.
* 18Idem.
* 19BANYAKU LUAPE, E.,
Introduction à la Géopolitique, cours, L1 R.I,
FSSAP, UNIKIN, 2002-2003, p.16.
* 20OMEONGA ONAKUDU, J.,
Introduction à l'univers de la géostratégie :
Textes fondamentaux destinés au public tiers, éd. CERI, 2014,
p.21.
* 21BELLETINI, J., La
Géopolitique désir HolfordMackinder et l'ère
nucléaire, éd. Fondation, Paris, 1983, p.66.
* 22THUAL, F.,
La Géopolitique, éd. Monchrétien, Paris 1997,
p.112.
* 23MACKINDER, H.,
cité par MOVA, S.H., Congo : Survie et grandeur, paris d'une
géopolitique nouvelle dans la mondialisation,éd. Safari,
Kinshasa, 2001, p.67.
* 24
www.linternaute.fr-Dictionnaire:déterminant/définition.Consulté:
le 30 avril 2020 à 22h 05'
* 25
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/facteur/32600.
Consulté : le 30 avril 2020 à 22h09'
* 26LABANA, L.A :
Doctrines et théories des Relations Internationales, note de
cours, G3 RI, FSSAP, UNIKIN, 201-2018, p.21 Inédit
* 27
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Politique_en_r%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo.Consulté :
le 30 avril 2020 à 21h 10'
* 28MWAYILA TSHIYEMBE,
Op.cit., p.64.
* 29Idem.
* 30BANYAKU, L.E., Le
chronique, monographique et document sur l'histoire politique du Congo des
années 90, éd. Compador, Kinshasa, 2000, p.5.
* 31Collectif, Enquête
Démocratique et de la santé (EDS-RDC) en République
Démocratique du Congo, Kinshasa, PNMLS, 2007, p.1.
* 32
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_de_la_R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo.
Consulté : le 30 avril 2020 à 21h 40'
* 33
https://www.banquemondiale.org/fr/country/drc/overviewDernière
mise à jour: 02 mai 2020 Consulté à 09h14'
* 34
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_la_r%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo.
Consulté : le 02 mai 2020 à 11h 07'
* 35OMEONGA ONAKUDU. J.,
Op.cit., p.36.
* 36LUMUMBA, P.E., Le
Congo terre d'avenir, éd. Maspero, Bruxelles, 1968, p.41.
* 37RATZEL, F. La
Géographie Politique : concepts fondamentaux, éd.
Fouyard, Paris, 1987, p.119.
* 38ARON R., Paix
et guerre entre les Nations, éd. Calmann-Lévy, Paris, 1992,
p.189.
* 39MERLE M., Sociologie
des Relations Internationales, éd. Dalloz, Paris, 1988, p.144.
* 40ZIEGLER J., Main
basse sur l'Afrique, éd. Seuil, Paris, 1979, p.102.
* 41Camille Reyniers, «
Agroforesterie et déforestation en République démocratique
du Congo : Miracle ou mirage environnemental ? », in Mondes en
développement, vol. 3, no 187,ý 113-132.
* 42
https://congovirtuel.com/hydrographie.php.
Consultéle 04 mai 2020 19h20'
* 43
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Utilisation_de_l%27eau_en_R%C3%A9publique_d%C3%A9mocratique_du_Congo.
Consulté le 04 mai 2020 19h35'
* 44Programme de Nations-Unies
pour l'environnement, Octobre 2011.
* 45OMEONGA ONAKUDU,
Introduction à la géopolitique,note de cours, L1
RI, FSSAP, UNIKIN, p.43,
* 46KODJO, E : Et
demain l'Afrique, éd. Stock, Paris, 1995, p.14.
* 47MOVA, S.H Congo :
Survie et grandeur, Pari d'une géopolitique nouvelle dans la
mondialisation, éd. Safari, Kinshasa, 2001, p.67.
* 48MWAYILA, T., La
politique étrangère de la République Démocratique
du Congo : continuités et ruptures, éd.Harmattan, Paris, 2009
p.106.
* 49DIUR KATOND, G.,
Relations Internationales : introduction générale,
note de cours, G1 RI, FSSAP, UNIKIN, 2014-2015 p.195.
* 50Indicateurs The
World-Facebook publié par la CIA.
* 51TSHILUMBAYI M, J.C :
Droit et pratique diplomatique et consulaire, note de cours, UNIKIN,
FSSAP, G3 RI, 2017-2018, p.32.
* 52KLITGAADD, R. :
Combattre la corruption, éd. Nouveaux Horizons, Paris, 1995,
p.25.
* 53KABUYA-LUMUNASando,
Introduction à la science politique, note de cours,
Université de Kinshasa (SSAP), 2015-2016, p.78.
* 54PNUD,
Inégalités politiques, socio-économiques et
édification de la Nation/État en République
démocratique du Congo, mai 2015.
* 55KABUYA L. S.,
Op.cit., p.55.
* 56Alain TOURAINE
cité par KABUYA, L. S., Op.cit., p.146.
* 57KORTEWEG, J. cité
par VANDER ESSEN, La diplomatie, éd. P.D.L, Bruxelles, 2000,
p.115.
* 58LABANA, L.A. et LOFEMBE
B., La politique étrangère de la RDC, structures,
fonctionnement et manifestations, éd. SIRIUS, Kinshasa, 2006,
p.27.
* 59LABANA L. et LOFEMBE B.,
Op.cit., p.85.
* 60Discours du Chef de
l'Etat Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO à l'adresse au Corps
Diplomatique, du 15/02/2019.
* 61KABENGE DIBWE, G.,
Géographie économique et humaine de la RDC, éd.
C.A.P, Kinshasa, 2013, p.47
* 62Marie-France CROS et
François MISSER, Géopolitique du Congo (RDC), complexe,
Bruxelles, 2006, p.138
* 63KINRONGOZI LIMBAYA, S.,
Mouvements des capitaux et sociétés multinationales, note
de cours, Unikin, FSSAP, L2 SPA, 2019-2020. p.45.
* 64KABENGE DIBWE, G.,
Op.cit., p.37.
* 65Art 70 de la Constitution
de la République de 2006, modifiée en janvier 2011.
* 66KABUYA-LUMUNA
Sando,Sociologie politique : le peuple, le citoyen, l'Etat, la loi et
le bien commun, éd. CEDIS, Kinshasa, 2018, p.605.
* 67
https://www.banquemondiale.org/fr/country/drc/overviewDernière
mise à jour: 04 mai 2020 consulté le 12 décembre 2020
à 22h 36'
* 68Article 43 alinéa 6
de la constitution de la RDC de 2006, modifiée en janvier 2011.
* 69Programme de Nations-Unies
pour l'environnement, octobre 2011.
* 70
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Culture.htm.
Consulté le 12 décembre 2020 à 22h 45'
* 71« Soft
power » concept développé par le professeur
Américain Joseph NYE qui exprime la capacité d'un Etat à
influencer et à orienter les relations internationales en sa faveur par
un ensemble de moyens autres que coercitifs.
* 72Guy VANTHMESHE, La
Belgique et le Congo, Empreintes d'une colonie (185-1981), complexe,
Bruxelles, 2007, p.52.
* 73RDNH 2014,Op.cit.,
p.194.
* 74REY-VALETTE H. et AIT
SOUDANE J., Le rôle du capital humain et social : marché du
travail et secteur informel au Maroc, Thèse de doctorant, LASER-CEP,
Faculté des Sciences économiques, Université de
Montpellier, 2005,p.97.
* 75SZAYNA, T., BYMAN, D.,
BANKES, S., EATON, D., JONES, S., MULLINS, R., LESSER, I. et ROSENAU, W.,
The Emergence of Peer Competitors: A Framework for
Analysis, Santa Monica, California, Rand Corporation, 2001 (MR-1346-A),
p.13.
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