Annexe 1 : Fiche d'enquête
I. IDENTIFICATION DES PRINCIPALES FORMES D'UTILISATION DES
RESSOURCES EN EAU DE SURFACE DE LA RB-BVO :
A. Connaissez-vous la RB-BVO (Basse vallée de
l'Ouémé) ?
B. Si « OUI », identifier les services
écosystèmes liés aux ressources en eau de surface de la
réserve et hiérarchisez les en pourcentage
C. Utilisez-vous ces ressources en eau de surface pour
satisfaire vos besoins quotidiens ?
D. Si « NON », pourquoi ?
E. Si « Oui », identifier les besoins/usages ?
II. CARACTERISATION DES TECHNIQUES D'USAGE DES SERVICES
ECOSYSTEMIQUES D'APPROVISIONNEMENT (SE-A) DES RESSOURCES EN EAU DE SURFACE DE
LA RB-BVO
F. Quelles sont les techniques que vous utilisez pour exploiter
les ressources en eau de surface ?
G. Ces ressources en eaux de surface participent-elles
directement aux revenus de votre ménage ?
H. Si « NON », pourquoi ?
I. Si « OUI », Quelles sont les pourcentages de ces
ressources aux revenus mensuels du ménage ?
J. Quelle est selon vous, la tendance évolutive
(qualité/quantité) des ressources en eau de surface disponible
dans la RB-BVO
III. IMPACT DES TECHNIQUES D'USAGES DES RESSOURCES EN EAU DE
SURFACE SUR LES
COMPOSANTES ENVIRONNEMENTALES DU MILIEU
K. Existe-t-il selon vous des impacts sur les composantes
environnementales du milieu (Terre, eau, air, faune et flore) dus aux
techniques d'usage des ressources en eau de surface ?
L. Si « NON » pourquoi ?
M. Si Oui, lesquels ?
N. Selon vous quelles sont les trois premiers domaines
d'activités qui causent plus d'impacts négatifs ?
O. Pouvez-vous donnez une échelle d'impact
/dégradation des différents écosystèmes de la
réserve ?
P. Quelles sont selon vous, les approches d'utilisation durable
des ressources en eaux de surface dans la RB-BVO ?
Vissi Arnaud ADIKPETO - Université Senghor - 2021
Annexe 2 : Photothèque
Figure 26 : Vue aérienne d'une zone de
pêche « acadja » dans le lac Nokoué
Figure 27 : Observation aérienne des
activités d'extraction de sable fluvial et lagunaire
VI
I
Vissi Arnaud ADIKPETO - Université Senghor - 2021
Tableau 4 : Itinéraires techniques des
principales techniques d'usage des services écosystémiques
d'approvisionnement de la réserve.
N°
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TECHNIQUES & ENGINS
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ITINERAIRES TECHNIQUES
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Produits halieutiques
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01
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Nasses
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Description : Classée technique de pêche passive,
les nasses sont des cages de 1 m en moyenne, de forme conique ou cylindrique
fabriquées à base de baguettes de matériaux
végétatif (le plus souvent le palmier raphia).
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Mode d'emploi : Elles sont principalement utilisées
pendant la période de crue (quand le courant est fort) pour la
pêche des poissons de grande taille. Les nasses sont posées en
embuscade contre les bordures ou à l'entrée de couloirs (les
poissons longent les bordures quand le débit est fort).
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Type de capture : Elles sont utilisées pour capturer
les Clarias gariepinu, Chrysichthys nigrodigitatus, Heterotis
niloticus. D'autres formes de nasses sont utilisées pour la capture
des crevettes.
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02
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Filets dormants
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Description : Considérée comme une technique
passive, les filets dormants sont de forme rectangulaire et suffisamment long
entre 20 m à 40 m, pour une chute qui est approximative à la
taille d'un homme. Les ralingues supérieures sont munies de flotteurs
tandis que les ralingues inférieures sont armées de plombs.
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Mode d'emploi : Le plus souvent utilisés sur les cours
d'eau, les filets dormants sont disposés de façon transversale
pour faire barrage. Ils sont soutenus par deux barques immobilisées, un
piquet à chaque extrémité ou encore attachés
à des ancres qui permettent de fixer l'engin.
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Type de capture : Les filets dormants sont des engins de
pêche utilisés pour pêcher des Clarias gariepinu,
Chrysichthys nigrodigitatus, Heterotis niloticus etc.
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03
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Filets barrage (Medokpokonou)
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Description : Cette technique de pêche passive est
composée d'un filet central de mailles très fines et long de 30
à 60 m. Cet engin central est le plus souvent raccordé à
une, deux ou trois terminaisons de filets à mailles fines en forme de
sac.
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Mode d'emploi : L'engin est fixé dans le fond du cours
ou plan d'eau au moyen des piquets (le plus souvent en bambou).
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II
Vissi Arnaud ADIKPETO - Université Senghor - 2021
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Chaque guideau a une ouverture sur un flanc de la ligne
principale pour piéger toutes ressources halieutique prises au
piège. La récolte est journalière et l'engin est à
nouveau installé pour d'autres captures.
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Type de capture : Cette technique est assez productive mais
prohibée en raison des captures de petites tailles et des
fretins. Elle permet la récolte de Tilapia
melanotheron, Tilapia guineensis, Mugil cephalus, Heterotis
niloticus, Chrysichthys nigrodigitatus, Ethmalosa fimbriata, Penaeus
duorarum etc.
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04
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Trous à poissons (Houédo ou Ahlo)
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Description : Considérée comme une pêche
passive, les trous à poissons sont des tranchées dans les plaines
d'inondation au moyen de la daba (outil traditionnel). Par ailleurs, les
tranchées creusées lors des réalisations des digues et
diguettes pour les cultures de décrue servent également de trous
à poissons.
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Mode d'emploi : Les populations profitent de la décrue,
juste avant la montée des eaux (juin à août) pour installer
les trous à poissons. La remontée des eaux pendant la crue fait
des apports en d'eau et de produits halieutiques qui sera exploité
dès la prochaine décrue.
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Type de capture : Les trous à poissons piègent
une variété de produits de pêche dont ; Hemichromis
fasciatus, Tilapia melanotheron, Tilapia guineensis, Clarias gariepinu,
Chrysichthys nigrodigitatus, Ethmalosa fimbriata, Pellonula leonensis, Elops
lacerta, Pomadasys jubelini, Heterotis niloticus, etc., et crevettes.
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04
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Parcs à branchages (Acadja)
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Description : Parfois qualifiée de technique
spéciale, le acadja est un refuge ou parc fait de branchages, de
préférence sur la portion d'un plan ou cours d'eau très
peu agité. Cet engin de pêche passive a une profondeur de 1m
à 1,5m et entouré de filets au moment opportun. La taille est
très variable et comprise entre 12 m2 à 7 ha. De
même, la période d'exploitation qui s'étend de
l'installation à la récolte est fonction de la taille de l'acadja
et varie entre 6 mois et trois ans. Compte tenu des types de ressources
halieutiques voulus, on y retrouve également des pneus usés et
des objets variés.
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Mode d'emploi : L'exploitation d'un parc à branchage se
fait principalement en deux étapes que sont l'installation et la
récolte.
Installation : Elle se fait sur une surface
délimitée du cours ou plan d'eau ou est fixé dans le fond
sous forme de délimitation, des bois assez solides. Des branchages sont
ensuite disposés pèles-mêles dans l'enceinte, avec une
forte
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III
Vissi Arnaud ADIKPETO - Université Senghor - 2021
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densité de branchage au coeur du parc. De façon
optionnelle, des pneus usés ou d'autres matériaux peuvent
être introduits. Les installations d'acadja sont majoritairement faites
de bois de Bambusa vulgaris, Elaeis guineensis, et Acacia auriculiformis
etc.
Récolte : A l'approche de la récolte, les
installations sont entourées de filets dont la hauteur à la
surface de l'eau est d'environ 1,5 m à 2 m. Pour les petites
installations, les branchages et autres matériaux sont retirés et
à l'aide des épuisettes ou des paniers, les produits halieutiques
sont prélevés jusqu'à épuisement. Pour les grandes
installations, les branchages et autres matériaux sont extraits suivant
des bandes définies autour de la zone centrale. Les filets se resserrent
au fur et à mesure que des bandes se libèrent jusqu'au noyau
central. Les branchages sont ensuite retirés du centre et au moyen des
épuisettes et paniers, les produits de pêche sont
récoltés.
L'installation et la récolte des acadja sont des
activités destinées aux hommes tandis que les femmes viennent en
appoint pour l'acheminement et la commercialisation des produits de
pêches.
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Type de capture : Les parcs à branchages ou acadja sont
des refuges pour une diversité de poissons estuariens et d'eau douce.
Les récoltes sont en majorité composées de Hemichromis
fasciatus, Tilapia melanotheron, Tilapia guineensis, Clarias gariepinu,
Chrysichthys nigrodigitatus, Ethmalosa fimbriata, Pellonula leonensis, Elops
lacerta, Pomadasys jubelini etc.
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05
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Balances à crabes
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Description : L'une des rares techniques actives de
pêche encore présentes, les balances à crabe sont des
pièges composés d'un cerceau principal en fer de 30 cm de
diamètre environ, fermé à la base par un filet
accroché aux extrémités. Un flotteur est suspendu à
la partie supérieure au moyen d'une ficelle.
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Mode d'emploi : La préparation des balances à
crabe se fait avec un infirme morceau de chaire animale pour servir
d'appât. Le pêcheur à bord d'une embarcation, balance les
dispositifs à la surface de l'eau qui laissent apparaître les
flotteurs en une ligne. Après une période d'observation de 30 mn
à 1 heure, le pêcheur revisite ses balances pour la récolte
des crabes. Il appâte à nouveau ses pièges et les
reposent.
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Type de capture : Cet engin spécifique de pêche sert
à capturer principalement les Callinectes latimanus.
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Vissi Arnaud ADIKPETO - Université Senghor - 2021
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Filets éperviers
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Description : C'est la principale technique de pêche
active dans toute la réserve. Le filet épervier est formé
autour d'une corde assez longue (5 m à 10 m) en fonction de son
étendu. De cette corde axiale est composée d'une porche conique
évasée à base de filets dont le maillage varie d'un filet
épervier à un autre. La base du filet épervier est
armée de plombs.
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Mode d'emploi : C'est la technique de pêche la plus
active. A bord des embarcations, le pêcheur s'emploie à
étaler le plus possible son filet épervier. Ensuite il tire de
façon très ingénieuse la corde axiale pour ramener le
filet et vider le contenu dans l'embarcation.
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Type de capture : Cette technique de pêche n'est pas
sélective et permet de récolter toutes les variétés
de produits halieutique dont ; Hemichromis fasciatus, Tilapia melanotheron,
Tilapia guineensis, Clarias gariepinu, Chrysichthys nigrodigitatus, Ethmalosa
fimbriata, Pellonula leonensis, Elops lacerta, Pomadasys jubelini, Heterotis
niloticus etc., et crevettes.
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Production agricole
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07
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Chimique
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Description : Encore appelée technique conventionnelle
ou moderne, elle est faite de plusieurs étapes. La première est
celle de préparation des pépinières ; elle est suivie du
désherbage, le repiquage et semi, la lutte chimique contre les
organismes nuisibles et la récolte.
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Mode d'emploi :
Préparation des pépinières : Sur des
diguettes de 1 m de large et 10 m long, ou sur des plateformes sur pilotis, les
producteurs rependent les graines et semences des légumes fruit, feuille
ou riz. En fonction de la spéculation, cette étape est entreprise
entre 2 ou 4 semaines avant le repiquage.
Désherbage : De nos jours, la presque totalité
des producteurs font recours aux herbicides pour le désherbage. Ces
produits chimiques sont appliqués au moins deux (02) semaines avant le
repiquage ou semis. Cette étape est programmée dès le
retrait d'eau sur les plaines d'inondation. Par contre le désherbage des
casiers pour la culture du riz est manuel.
Repiquage et semis : Les plantules issues des
pépinières servent au repiquage tandis que les autres
céréales et
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V
Vissi Arnaud ADIKPETO - Université Senghor - 2021
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légumineux sont semés. Le repiquage ou le semis
est fait soit dans les plaines d'inondation, soit sur des digues
remontées dans les aires marécageuses préparées
à cet effet.
Lutte chimique : Les pesticides spécifiques aux
spéculations sont pulvérisés dans les champs pour
renforcer la lutte contre les organismes indésirables. Cette lutte peut
se faire plusieurs fois avant les récoltes.
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Produits de récolte : La production agricole dans la
réserve est composée de céréales (maïs, riz
etc.), légumes (tomate, piment, gombo, grande morelle etc.) tubercules
et racines (manioc, patate douce etc.) légumineux (niébé,
haricot etc.).
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Eau pour le transport
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Motricité humaine
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Description : C'est la technique ancestrale ou traditionnelle
de transport dans la réserve. C'est un type de pirogue monoxyle
(taillée dans un troc d'arbre) ou faite de planche dont la taille varie
entre 4 m et 7 m.
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Mode d'emploi : Ces embarcations sont propulsées
manuellement au moyen des pagaies ou d'une pêche. Le plus souvent, la
pêche est utilisée par les hommes tandis que les femmes utilisent
les pagaies.
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Motif de transport : Elles servent aux déplacements
personnels (2 à 6 personnes) ou de transport commun sur de courtes
distances.
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Motorisé
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Description : Elle est moderne et caractérisée
de barques faites de planches à fond plat. Ces barques ont de dimensions
variables (de 7 m à 30 m).
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Mode d'emploi : En fonction de la taille et des intentions de
transport ces embarcations sont munies de moteurs hors-bords de puissance
équivalente. Il n'est pas rare de voir des associations de 2 à 4
barques propulsées par un seul moteur (surtout dans le cas des
transports de sable fluvial et lagunaire). De même, plusieurs moteurs
hors-bords sont mis en association dans le cas du transport des produits
pétroliers au moyen de très grandes barques.
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Motif de transport : Elles sont destinées à
l'usage personnel, au transport des personnes, des produits de pêche, des
marchandises et produits pétroliers (en particulier avec le
Nigéria), mais également du sable fluvial et lagunaire.
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Voile artisanal
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Description : Elle s'apparente à une technique
traditionnelle avec des pirogues faites de planche dont la taille varie
entre
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Vissi Arnaud ADIKPETO - Université Senghor - 2021
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4 et 7 m. Elles sont munies asseoiement d'une voile de fortune
sur un support de bois en forme croisée.
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Mode d'emploi : Tôt le matin ou tard le soir, les
voiliers traditionnels profitent de la marée et du vent qui l'accompagne
pour la propulsion des pirogues. Les pagaies servent dans ce cas de gouvernail
pour diriger l'embarcation.
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Motif de transport : Ils servent essentiellement aux
déplacements personnels (2 à 4 personnes).
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Sable fluvial et lagunaire
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Traditionnelle
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Description : C'est un dispositif composé d'une barque
immobilisée au moyen de deux piquets ou d'une ancre. Un seau avec
plusieurs trouaisons dans sa partie inférieure est le principal outil de
prélèvement. En fonction de la profondeur de l'eau, des
échelles ou des cordes sont parfois utilisées.
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Mode d'emploi : Très énergétique, la
technique traditionnelle d'exploitation de sable fluvial et lagunaire se fait
en 3 étapes.
Extraction : Réalisée par une ou deux personnes,
le plongeur remonte à chaque plongée, un seau de sable pour
remplir la barque immobile. Mais dans les zones de profondeur ou en
période de crue, le plongeur utilise une échelle pour remonter le
seau. Dans d'autres cas, il se fait aider par une deuxième personne pour
faire hisser le seau à la surface à l'aide d'une corde. Cette
étape est consacrée aux hommes
Déchargement : Fais en majorité par les femmes,
elles utilisent des bassines de capacité variée pour le
déchargement du contenu des barques sur la rive.
Chargement : Un autre groupe 2 à 4 personnes (des
hommes) s'occupe du chargement des véhicules articulés (camion).
Ce chargement est fait de façon manuelle avec des pelles.
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Type de sable : En générale, trois types de
sable fluvial et lagunaire sont extraits dans la réserve de
biosphère de la basse vallée de l'Ouémé. Il s'agit
du sable brun, du sable gris et du sable hydromorphe.
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